Le Maître de Ragnarok et la Bénédiction d’Einherjar – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 8

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Acte 3

Partie 8

« Je suis venu de loin, de très loin, dans le futur — plusieurs milliers d’années. C’est pourquoi j’ai toutes ces connaissances que vous n’avez pas, » répondit Yuuto.

« ... C’est une histoire difficile à croire tout de suite. Mais... il y a aussi beaucoup de choses qui se mettent en place », marmonna Linéa avec une expression sérieuse.

Bien sûr, elle ne serait pas du genre à croire une histoire comme la sienne sans poser de questions. Mais elle avait aussi vu Yuuto apporter des idées et des inventions dans ce monde qui n’avait jamais existé auparavant, et cela encore et encore. D’une certaine façon, son explication était difficile à ne pas croire.

« Tout est vrai, » avait-il dit. « Et finalement, je souhaite retourner dans mon propre monde. Je ne sais pas comment revenir, mais je veux faire tout ce qu’il faut pour le faire. »

« ... Est-ce parce que la fille que vous aimez est là-bas ? » demanda Linéa.

« Ouais. C’est pourquoi... Je ne peux pas m’engager à épouser qui que ce soit dans ce monde. » Il avait réussi à le déclarer de façon claire et concise.

S’il ne l’avait pas déclaré avec certitude, c’était comme si son cœur pouvait vaciller. S’il n’avait pas eu Mitsuki, il aurait sûrement accepté les avances de Linéa. Non, il n’y avait pas qu’elle. Il aurait probablement déjà eu des relations sexuelles avec Félicia, ou Sigrun.

Après tout, elles n’auraient jamais refusé de le faire avec lui surtout en tenant compte qu’un tel comportement égoïste serait toléré de la part d’une personne dans la position du patriarche.

« C’est donc quelqu’un que vous aimez tant que ça, Grand Frère... Je suis jalouse. Elle doit être une personne vraiment merveilleuse. » Linéa avait lâché un petit sourire.

Même si l’histoire de Yuuto était à la hauteur d’un rêve ou d’un conte de fées, elle avait dû décider de par son ton à croire qu’il ne mentait pas.

« Je n’en sais rien, » avait admis Yuuto. « Elle est compliquée à propos de certaines choses, et c’est une pleurnicheuse, et dernièrement j’ai appris qu’elle devient vraiment effrayante quand elle est en colère. Elle est totalement désespérante sur bien des choses, vous comprenez  ? »

Exactement ça. Elle était sans espoir. C’est pourquoi il devait rentrer chez lui, quoi qu’il arrive.

L’enfant encore au fond de son cœur avait juré, je suis celui qui la protégera.

Il n’allait pas abandonner ce rôle à qui que ce soit d’autre.

« Je ne sais pas encore quand cela va se produire, mais ça me rendrait heureux si vous et votre clan vous entendiez toujours bien avec le Clan du Loup, même après mon retour dans mon monde, » avait dit Yuuto. « J’ai l’intention de prendre des dispositions avec mon Calice pour éviter les luttes intestines. »

« Ce ne sera pas un problème pour moi, » avait répondu Linéa. « Cependant, il y a toujours un problème. Si vous retournez dans votre propre monde, Grand Frère, je ne suis pas sûre de ce que je devrais faire. »

Linéa avait soupiré. Elle n’était encore qu’à l’adolescence, mais à ce moment-là, c’était comme si elle était une vieille dame fatiguée de la vie.

« Avec moi comme patriarche, le Clan de la Corne ne fera que continuer son déclin. Rasmus est déjà un peu trop vieux pour le poste, et Haugspori est un général compétent, mais a peu d’intérêt pour gouverner. C’est un vrai problème. Vers qui dois-je me tourner ? » demanda Linéa.

« Euh, ça ira si vous restez patriarche, Linéa, » déclara Yuuto. « Franchement, les compétences que vous avez démontrées ici à Gimlé m’ont vraiment époustouflé. »

« Il n’y a pas besoin de flatterie, Grand Frère. On m’a fait prendre conscience de mes propres limites, » répondit Linéa.

« Attendez, ce n’est pas de la flatterie…, » déclara Yuuto.

« Je ne suis pas assez bien pour ça. J’avais pensé que je pourrais protéger le Clan de la Corne que mon père aimait tant. Que je pouvais faire grandir le clan pour qu’il soit encore plus grand que lui. Vraiment, je... J’étais si vaniteuse. Tout ce que j’ai accompli, je ne l’ai fait qu’en empruntant le pouvoir et l’héritage de mon père ; tout cela n’était qu’une imposture. Mais je suis quelqu’un qui ne pouvait même pas s’en rendre compte. Je suis une lâche qui était face à face avec l’assassin de mon père et qui ne pouvait rien faire d’autre que lui crier dessus... Je ne peux pas protéger le Clan de la Corne ! » déclara Linéa.

« H-hey, Linéa, » Yuuto avait tenté de lui coupé la parole, incapable de regarder Linéa se dénigrer comme ça, mais il ne pouvait pas penser à autre chose à dire.

« Être utilisée par quelqu’un avec une vraie force est plus approprié pour quelqu’un comme moi, » se confessa Linéa. « Si je n’ai pas quelqu’un pour prendre l’initiative, alors l’anxiété sera si grande que je ne sais plus quoi faire... »

Dépassée dans son désespoir, Linéa avait regardé Yuuto. Ses yeux étaient sans vie et désespérés, comme s’ils criaient au secours, d’une manière servile qui semblait si différente de la Linéa qu’il connaissait.

Yuuto avait fini par comprendre douloureusement la signification derrière le fait que Linéa avait proposé de lui remettre le Clan de la Corne. Son esprit avait été complètement brisé.

Dès qu’elle était devenue patriarche, un incident après l’autre avait affaibli le Clan de la Corne, et elle avait perdu toute confiance en elle-même.

Et celui qui l’avait conduite dans cet état, qui avait déclenché les événements qui avaient détruit tout ce qu’elle avait construit, c’était Yuuto lui-même.

Dans des circonstances normales, le Clan de la Corne aurait dû jouir d’une victoire éclatante dans leur guerre contre le Clan du Loup, car le Clan de la Corne n’avait pas de faiblesses. Et avec leur ennemi de longue date finalement détruit, le nom de Linéa aurait fait écho dans toute la région en tant que patriarche qui avait amené son clan à une puissance encore plus grande par la bataille.

Elle avait certainement eu la force d’accomplir cela. Elle possédait une compétence en stratégie à grande échelle qui allait au-delà de la simple tactique de combat. Mais la réalité lui avait réservé le résultat inverse.

Elle avait fait de Yuuto son ennemi, un étranger dont les connaissances dépassaient le domaine du bon sens, et c’était ce qui avait jeté les engrenages de son destin dans le désarroi.

Yuuto ne regrettait pas d’avoir fait ce qu’il avait dû faire pour protéger le Clan du Loup, mais il sentait encore la pression dans sa conscience. Il ne supportait plus de voir Linéa comme ça.

Avec un très long soupir, Yuuto leva les yeux vers le plafond et commença à marmonner doucement. « Pourquoi ne vous raconterais-je pas une vieille histoire ? C’est à propos d’un gamin sans valeur. »

« Hein ? » s’exclama Linéa.

« Alors ce gamin, il avait accès à toutes sortes de connaissances que personne d’autre dans ce monde n’avait, et tout le monde a commencé à le louer de haut en bas. Tous ceux qui l’avaient regardé de haut, l’appelant comme étant quelque chose de complètement inutile, étaient devenu à l’opposé de la manière dont ils agissaient avant, faisant la queue pour lui faire des révérences en tout temps et essayer d’obtenir ses faveurs. Et c’était si bien que cela lui était complètement monté à la tête. Eh bien, tout cela était simplement arrivé parce qu’il avait emprunté des connaissances, des idées qu’il n’aurait jamais pu trouver lui-même, et il n’y avait absolument rien d’étonnant chez le gamin lui-même. »

« Alors... cette personne est…, » comme prévu, Linéa avait deviné de qui il s’agissait.

En réponse à son regard interrogateur, Yuuto avait souri et avait un court rire, un rire autodérisoire, puis il continua.

« Alors il a continué à se remplir de suffisance au point où il croyait sans aucun doute que lui, le gars avec toutes ces connaissances, avait toujours raison, alors quand quelqu’un a essayé de l’avertir du danger, il a ri comme si l’autre ressentait de la jalousie... Tout le monde sait ce qui arrive aux idiots comme ça. Il pensait. “J’ai fait les choses exactement comme l’avait dit les connaissances que j’ai, de sorte que tout ira bien”, et cette insouciance lui a coûté cher. »

Alors qu’il le disait, Yuuto était stupéfait de voir à quel point il avait été stupide. Et alors même que cette impertinence avait été la raison même pour laquelle il était devenu coincé dans ce monde et incapable de rentrer chez lui, il n’avait même pas appris de ses erreurs.

Il était passé à la partie suivante de l’histoire qui avait été difficile pour lui sur le plan émotionnel.

« Normalement, celui qui paie le prix à la fin devrait être l’idiot lui-même. Mais ce n’est pas comme ça que ça s’est terminé. Au lieu de cela, celui qui est mort était quelqu’un qui l’avait aidé en s’occupant de lui depuis l’époque où il était encore ignorant et inutile, quelqu’un qui avait toujours essayé de le garder sur la bonne voie. Tout simplement sympa comme récompense. Et cette personne est morte en protégeant cet idiot de gamin. »

Yuuto avait eu des images de cette scène et il avait serré les dents de derrière, endurant la douleur qui accompagnait le souvenir. La douleur dans sa poitrine était plus forte que la douleur qu’il avait ressentie en se cognant la tête contre le mur il y a un instant.

Il attendit que cette douleur se calme, et laissa sortir la tension de ses épaules avant de parler.

« J’étais comme vous maintenant. J’ai appris trop clairement à quel point je manquais dans beaucoup de domaines. Je me suis blâmé et je me blâme encore maintenant. Mais ce qui est vraiment important, c’est ce qu’on fait après ça. »

En se souvenant de ce qui lui avait été confié, les mains de Yuuto se transformèrent en poings serrés.

À l’époque, les choses étaient si désespérées qu’il n’avait pas eu le temps de s’asseoir, découragé. Rétrospectivement, cela s’était avéré être une bonne chose pour lui.

Avec la douloureuse leçon qu’il avait apprise de cette expérience perçant le cœur, il avait été capable d’aller de l’avant, sans relâche.

« Hyaku-ren-sei-kou », a-t-il poursuivi. « C’est un dicton dans la langue de mon pays, et cela se traduit grossièrement : “L’acier est trempé cent fois.” Cela signifie que ce n’est qu’en passant par de nombreuses expériences qui mettent au défi et tempèrent le corps et l’âme que quelqu’un devient finalement une personne forte et exemplaire. »

C’était maintenant la devise personnelle de Yuuto.

Il savait qu’il était encore un enfant. Il manquait cruellement d’expérience de vie. Cependant, en tant que patriarche avec la vie de tant de personnes reposant sur ses épaules, il n’avait pas le luxe d’excuses enfantines.

Il devait donc continuer à se tempérer, sans devenir orgueilleux ou complaisant, en apprenant et en accumulant les expériences. Alors il devait les transformer en sa propre force.

Il se rappelait constamment que le savoir du XXIe siècle n’était rien de plus qu’un tricheur qu’il empruntait, de sorte qu’il ne s’emportait plus jamais en pensant qu’il était supérieur et ne répétait jamais le même genre d’erreur.

« Même dans l’histoire que je connais, parmi toutes les grandes figures qui ont marqué le monde, il n’y en a pas une seule qui n’a jamais eu d’échec ou de revers. En particulier, il y avait cet incroyable Liu Bang qui dirigeait la nation de Han. Il a perdu 72 fois contre le même adversaire, mais n’a jamais abandonné, et à la fin, il a uni la terre sous sa domination. »

Personne n’avait jamais voulu connaître l’échec. Pour une personne aussi aimable que Linéa, le fait que ses échecs entraîneraient la mort devait être d’autant plus insupportable pour elle. Même ainsi, Yuuto avait endurci son cœur face à ce fait et avait continué son discours d’encouragement.

« Hé, Linéa. C’est un moment crucial pour vous. Allez-vous vraiment abandonner ici, après un échec ? Vous n’avez même pas fini d’être tempéré une seule fois. À partir de maintenant, c’est maintenant que vous aurez la chance de devenir vraiment plus forte ! » déclara Yuuto.

« C’est... mais... » Les yeux de Linéa vacillaient, toujours dubitatifs.

Elle devait vouloir être celle qui protégeait son clan plus que tout. Si cela n’avait pas été le cas, elle ne se serait pas poussée si longtemps, depuis un si jeune âge, pour acquérir les capacités qu’elle possédait.

Mais sa confiance et son esprit, une fois brisé, n’allaient pas être restaurés si facilement. « Puis-je vraiment devenir plus forte ? Puis-je vraiment gagner la force de protéger le Clan de la Corne ? »

Linéa était déjà devenue incapable de juger ses propres capacités sous un jour optimiste. Cependant, c’était exactement la raison pour laquelle elle pouvait devenir plus forte.

« Je suis sûr que vous pouvez le faire. » Avec une confiance absolue en elle, Yuuto acquiesça de la tête. « Vous avez plus de talent pour ce genre de choses que moi. »

Le philosophe grec ancien Socrate avait déjà dit : « La seule vraie sagesse est de ne rien savoir, » et « Le vrai sage est celui qui est conscient de sa propre ignorance », ainsi que d’autres citations qui soulignaient l’importance d’être conscient de sa propre folie et de son ignorance.

Même l’entraîneur de basket-ball d’un manga sportif que Yuuto avait lu il y a longtemps avait dit : « Le premier pas pour qu’un mauvais joueur devienne un grand joueur est de réaliser à quel point vous êtes mauvais. »

Il y avait une montagne de citations comme celle-ci si on les cherchait.

Dans le passé, il ne l’avait pas vraiment compris. Il avait toujours pensé que c’était juste une question de talent brut. Après avoir surmonté ses échecs, Yuuto comprenait maintenant.

Ignorer la réalité au profit d’illusions naïves avait affaibli et miné le cœur. Et ce n’était pas facile de reconnaître sa propre immaturité et sa propre faiblesse. Cependant, la vraie force et l’esprit d’ambition étaient venus à ceux qui avaient accepté et fait face à la réalité, aussi difficile et douloureuse qu’elle soit.

Ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait lui dire directement, mais la seule cause de l’échec de Linéa avait été d’avoir Yuuto comme adversaire. Même en regardant la ville de Gimlé, on pouvait voir qu’elle avait des capacités considérables en tant que patriarche. Si elle surmontait son état actuel, il n’y avait aucun doute qu’elle gagnerait encore plus d’expérience et de capacité, devenant un bon patriarche que quiconque jugerait digne de son titre.

Yuuto posa une main sur la tête de Linéa et lui fit un petit sourire. « Hé, ne vous inquiétez pas. Tant que je serai dans ce monde, je vous aiderai de toutes les façons possibles. Vous êtes ma mignonne petite sœur et tout, vous savez ? Allez-y doucement, pas à pas, et vous deviendrez plus forte. »

« ... C’est vrai ! » Les larmes coulant toujours des deux yeux, Linéa hocha la tête fermement.

Yuuto savait que cela ne signifiait pas qu’elle s’était complètement rétablie. En fin de compte, la seule qui pourrait sauver le cœur de quelqu’un était son propre moi. Tout ce que Yuuto pouvait faire, c’était de donner à Linéa l’occasion de le faire. Qu’elle ait effectivement utilisé cette chance ou qu’elle l’ait gaspillée, c’était à elle de décider. Mais il avait l’impression qu’elle avait surmonté le pire.

Soudain, elle le regardait avec un regard sérieux dans les yeux. « Grand Frère, c’est mal d’abandonner trop facilement, n’est-ce pas ? »

Yuuto avait déjà décidé qu’il n’allait pas lui mentir. Alors il avait répondu honnêtement.

« Oui, c’est vrai. Il y a des moments où il est important de savoir qu’il faut abandonner, mais je pense que c’est mal d’abandonner tout de suite, » répondit Yuuto.

« C’est vrai, n’est-ce pas !? Alors je ne vais pas vous laisser tomber, Grand Frère ! » déclara Linéa.

« Qu’est-ce qui se passe ? » s’exclama Yuuto.

Yuuto avait exprimé malgré lui sa réaction de surprise sur un ton presque sauvage. C’était une réponse naturelle, étant donné qu’il avait expliqué de façon si complète et si claire pourquoi il ne pouvait pas l’épouser, et c’était seulement pour qu’elle ramène le sujet maintenant.

« Attendez, attendez ! Comme je viens de le dire, je dois rentrer chez moi ! Je ne peux pas être le patriarche du Clan de la Corne…, » déclara Yuuto.

« Oui. Je comprends ça. Je n’ai plus l’intention de vous demander de reprendre le Clan de la Corne, Grand Frère. Je le protégerai moi-même. Mais ça et mes sentiments d’admiration pour vous sont des choses séparées. En fait, après avoir parlé avec vous ce soir, mes sentiments pour vous n’ont fait que s’approfondir encore plus ! Je vous aime encore plus ! »

« Mais non, je vous ai dit que j’ai déjà quelqu’un que j’aime, d’accord ? » avait-il protesté.

« Oui, je suis au courant. C’est pourquoi j’ai déclaré que je n’abandonnerai pas. Même si je perds 72 fois, c’est correct si je gagne à la fin, non !? Je ne peux pas nier que je suis encore loin d’être une candidate adéquate, mais je vais m’améliorer en tant que femme. Je vais capturer votre cœur et vous voler à cette autre femme ! » annonça Linéa.

« Euh. Hmm... » Yuuto n’arrivait même pas à enchaîner deux mots dans son esprit, et tout ce qu’il avait réussi à faire, c’était un gémissement en réponse.

Comment les choses en étaient-elles arrivées là ? Où avait-il commis l’erreur qui l’avait mené là ?

« Excusez-moi d’avoir perturbé votre agréable conversation, » déclara une troisième voix en douceur.

« Gah ! »

« Aah ! »

Face à la voix soudaine d’un tiers, Yuuto et Linéa avaient crié de surprise.

Le fait qu’aucun d’entre eux ne s’attendait à entendre une autre voix ici, si tard dans la nuit, en faisait partie, mais le ton enjoué de l’orateur était aussi en cause.

« K-Kristina, qu’est-ce que c’est ? » Yuuto avait reconnu la voix et avait parlé à travers la porte.

En y repensant, lorsque le Clan du Sabot avait commencé son invasion, une situation étrangement similaire s’était produite, avec un appel soudain dans la nuit.

Il n’avait pas un bon pressentiment à ce sujet.

« Il y a quelque chose d’urgent que je dois signaler, » déclara Kristina.

« Très bien, entrez », lui avait alors dit Yuuto.

Linéa éleva la voix en panique. « H-huh, a-attendez, Grand Frère !? »

C’est là que Yuuto avait réalisé un fait : Linéa était encore toute nue ! Avec la façon dont il avait été absorbé dans leur discussion sérieuse, et vu à quel point la pièce était sombre, il l’avait complètement oublié.

Avec un autre grincement, la porte s’était ouverte et Kristina avait gloussé.

« Oh, mon Dieu », dit-elle en souriant. « Étiez-vous au milieu de quelque chose d’amusant ? »

« Nous ne l’étions pas. Alors, quel est le rapport ? » demanda Yuuto.

Yuuto n’avait rien donné à Kristina de plus qu’une réponse sèche et fatiguée. Elle savait exactement ce qui se passait (ou ne se passait pas), mais elle avait quand même demandé.

Le sourire de Kristina avait disparu, et quand elle avait parlé, c’était avec le plus grand sérieux, sans une once de son ton ludique habituel. « Le Clan de la Foudre a commencé les préparatifs de guerre. »

Juste au moment où Yuuto pensait avoir résolu un problème majeur, il était jeté dans un nouveau problème et un qui était encore plus important.

C’était une journée malchanceuse pour lui.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre et bonne continuation!

  3. amateur_d_aeroplanes

    Bon, une petite guerre permet de mettre de côté les amourettes 🙂

  4. Merci pour le chapitre.
    Encore une petite guéguerre pour le plaisir ?

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