Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 6

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Chapitre 2 : Une promenade en bateau peut créer une bonne ambiance

Partie 6

Après que Zagan eut fini de boire son verre de vin, la musique bruyante avait recommencé à se faire entendre. En raison de son bluff ostentatoire, l’hostilité à l’égard de Chastille semblait avoir disparu. Et ayant vérifié cela, Zagan poussa un soupir déconcerté.

Je ne suis pas très doué pour imiter une telle bouffonnerie. Le temps qu’il passait au château à lire tous les grimoires qu’il pouvait trouver et à se détendre avec Néphy et Foll fut des centaines de fois plus intéressant. Malgré tout, essayant d’en trouver la valeur, Zagan regarda les sorciers sur le pont.

C’était quelque chose que les autres sorciers employaient déjà, mais en utilisant la sorcellerie pour amplifier légèrement la lumière dans ses globes oculaires, il s’assurait que sa vision soit la même que si c’était le jour.

Il y a plusieurs visages familiers ici, hein ? Zagan était largement ignorant quand il s’agissait d’informations sur d’autres sorciers, mais même ainsi, il connaissait au moins les noms et les visages des anciens candidats Archidémon... Cela dit, c’est seulement parce que Barbatos lui en avait déjà parlé.

À cet endroit, il y avait la Lame Noire Kimaris. Et un autre était quelqu’un de semblable à l’Enchanteresse Gremory, mais comparé à avant... D’une certaine façon, son apparence et son âge étaient complètement différents.

Je suppose qu’on ne peut pas vraiment compter sur l’apparence d’un sorcier, la dernière fois qu’il l’avait vue, c’était dans une salle de vente mal éclairée. Ce n’était pas comme s’il confirmait correctement à quoi ressemblait son visage, alors c’était simplement que quelque chose ne semblait pas à sa place. Et pendant qu’il regardait le pont, Foll avait soudain jeté un coup d’œil à son visage.

« Zagan, Zagan ! » Foll cria, puis tourna sur place en jouant comme si elle lui demandait quelque chose.

Maintenant que j’y pense, je n’ai pas fait l’éloge de sa robe, n’est-ce pas ? Malheureusement, avant qu’il ne puisse le faire, Chastille avait fait une erreur verbale, mais c’était quand même un échec pour lui en tant que père. Et ainsi, Zagan acquiesça d’un signe de tête pompeux.

« Hmm. Ces vêtements... sont mignons, » déclara Zagan.

Elles sont mignonnes parce que tu les portes... La jeune fille était mignonne d’une manière différente de Néphy. Et Zagan commença naturellement à caresser la tête de Foll pour accompagner ses louanges. La jeune dragonne ferma partiellement les yeux comme si c’était agréable, et ensuite elle commença à tirer sur les ourlets de la robe de Néphy.

« Et la robe de Néphy ? » demanda Foll.

« Hmm. N’est-il pas évident que c’est magnifique ? » demanda Zagan.

« ... Maître Zagan, c’est embarrassant, » s’exclama Néphy.

Le bout de ses oreilles était légèrement teint en rouge, et Néphy remuait. Son comportement timide était encore plus charmant qu’avant, de sorte que Zagan avait fini par être involontairement fasciné par elle. Finalement, après avoir toussé pour s’éclaircir la gorge, il regarda à nouveau leurs silhouettes.

« Qu’est-ce que ça fait de porter cette robe ? » demanda-t-il.

« Eh bien, je trouve qu’il est facile de se déplacer avec et plutôt joli... C’est... bien mieux que celle que je portais quand je vous ai rencontré, Maître Zagan, » répondit Néphy.

« Je-Je vois... »

Si tu le dis comme ça, je vais perdre mon sang-froid !

 

 

La robe blanche pure que portait Néphy lorsqu’ils s’étaient rencontrées était également magnifique, mais Zagan voulait la laisser porter quelque chose d’un peu plus gai. Comme Zagan lui-même n’était pas en mesure d’expliquer exactement ce que cela signifiait, il avait dû demander l’aide de Manuela, ce qui lui faisait un peu mal à la tête, mais... Et bien, même ainsi, cette vendeuse frivole avait préparé une tenue qui correspondait parfaitement aux attentes de Zagan. Cette fois-ci, la robe possédait une splendide finition qui lui avait donné envie de soupirer.

Dans ces moments-là, je veux juste être seul avec elle...

Cette façon de penser était plutôt déraisonnable lors d’un bal de sorcier, mais Zagan aimait tellement Néphy qu’il ne pouvait pas s’en empêcher. Afin de se distraire de ces pensées, Zagan se tourna vers Chastille.

« Pour l’instant, il n’y a probablement pas d’idiots qui oseraient provoquer mon animosité. Tant que tu agis avec prudence, tu devrais être en sécurité. Fais ce que tu veux ici, » dit Zagan, insinuant qu’elle devrait faire preuve de tact. Chastille peigna sa frange et lui répondit en le regardant fixement.

« Laisse-moi te demander en retour : penses-tu vraiment que c’est suffisant dans cette situation ? » Chastille parla avec résolution... ou loin de là, les larmes aux yeux, et Zagan ne purent s’arrêter de soupirer.

Si tu es consciente de toi, ne devrais-tu pas essayer de le corriger ? C’était bien mieux que de faire des bévues majeures en l’ignorant, mais...

Tandis que Zagan mettait la paume de sa main sur son visage, Néphy avait saisi la main de Chastille et la leva sur sa poitrine.

« On restera ici à parler jusqu’à ce que tu te sois un peu calmée, cela te va ? » demanda Néphy.

Il voulait être tout seul avec Néphy, mais si elle disait cela, alors il n’y avait rien à faire. Quoi qu’il en soit, voyant qu’il finirait par chasser Chastille s’il continuait ainsi, Zagan avait fini par s’inquiéter et n’était plus capable de se sentir détendu. Chastille avait saisi alors la main de Néphy comme si elle était émue.

« Oh, merci, merci. Néphy, tu es toujours si gentille, » déclara Chastille.

« ... Tête de poney, n’as-tu pas honte d’être une pleurnicharde inutile tout le temps ? » demanda Foll.

« Bien sûr, mais ce n’est pas quelque chose qui peut être corrigé aussi facilement ! » répliqua Chastille.

Foll la regarda d’un regard méprisant et Chastille avait fini par fondre en larmes. Et comme on pouvait s’y attendre, après avoir trouvé cela pitoyable, Néphy réprimanda Foll pour cela.

« Foll, tu ne peux pas dire de telles choses méchantes. On dirait que Chastille n’a pas beaucoup de possibilités pour le calme en ce moment, alors tu devrais être gentille avec elle, » déclara Néphy.

« Est-ce que Tête de poney a-t-elle déjà vraiment été calme ? » demanda Foll.

« Je ne sais pas, mais pour l’instant, ça semble plus grave que d’habitude, » répliqua Néphy.

« ... Néphy, j’apprécie l’idée, mais j’ai vraiment l’impression que tu me frappes quand je suis à terre, » déclara Chastille.

Eh bien, je suppose que c’est juste la façon de Foll de dire : « Si tu ne te remets pas en forme, alors tu ne pourras pas te protéger ».

Fondamentalement, Néphy et Foll parlaient mal et n’exprimaient pas bien leurs émotions. Une balle perdue d’un tel niveau était sûrement triviale. Cela avait ainsi été plus ou moins transmis à Chastille. Après s’être essuyé le visage, elle s’était finalement relevée.

« Aller jusqu’à faire en sorte qu’une petite enfant s’inquiète pour moi est bien trop pitoyable. Je vais... bien maintenant, » déclara Chastille.

Le bout de son nez était encore rouge, mais comme Chastille souriait, Foll secoua la tête comme si ce n’était rien.

« Tout ce que j’ai fait, c’est donner des conseils qui conviennent à une aînée. Ne t’inquiète pas pour ça, » déclara Foll.

« Des conseils, dis-tu... Non, maintenant que tu le dis, quel âge as-tu ? Tu n’as pas l’air d’avoir plus de dix ans... » demanda Chastille.

Les dragons étaient une race légendaire dont on disait qu’ils vivaient pour l’éternité. Leur croissance était proportionnellement lente par rapport à cette durée de vie, de sorte que Foll, qui était encore jeune comme un dragon, aurait déjà vécu une quantité considérable de temps.

Et bien, en le convertissant à l’âge humain, elle a probablement à peine 10 ans. Zagan s’était convaincu de cette manière. Et après ça, Foll avait regardé fixement Chastille en réponse.

« Ne connais-tu pas le dicton qui dit qu’il est impoli de demander son âge à une dame ? Tête de cheval, » demanda Foll.

« Je pense que c’est un argument solide, mais celle qui a commencé à en parler, c’est toi, n’est-ce pas ? » demanda Chastille.

Après avoir pensé qu’elle s’était enfin remise sur pied, cette fille s’était de nouveau effondrée. Et comme ses yeux commençaient déjà à se troubler de larmes, Zagan lui avait posé une question.

« Maintenant que j’y pense, où sont les trois idiots qui sont toujours autour de toi ? » demanda Zagan.

Chastille avait toujours les Trois Idiots du Ciel d’Azur... ou plutôt, les Trois Chevaliers du Ciel d’Azur, qui l’accompagnaient en tout temps. Ils semblaient assez bêtes, mais en tant que Chevaliers Angéliques, ils avaient un certain niveau de force et occupaient des positions suffisamment élevées. En entendant sa question, Chastille hocha la tête d’un air désagréable.

« Je les ai laissés au port de Suflaghida, » répondit Chastille.

« Ah, après tout, tu ne peux pas les laisser causer des problèmes avec les sorciers, » déclara Zagan.

« Non, ce n’est pas pour ça..., » Chastille s’était mise à tourner les deux index l’un vers l’autre, puis avait tourné au rouge vif et avait baissé la tête.

« S’ils étaient là, je ne pourrais pas te parler correctement, n’est-ce pas ? » demanda Chastille.

Zagan plissa ses sourcils. Qu’est-ce que cette fille veut dire par là... ?

C’était vrai qu’ils ne pourraient pas avoir de discussions valables si les trois idiots étaient présents, mais après avoir passé du temps avec Néphy et Foll, Zagan avait l’impression qu’il avait appris à mieux comprendre les subtilités des émotions des autres.

D’une façon ou d’une autre, il avait l’impression qu’elle ne le pensait pas dans le sens des affaires ou d’une conversation amicale. Ce n’était pas comme si Zagan lui-même ne pensait rien d’elle, mais s’il était poussé à le dire, c’était quelque chose proche du désir de protéger qu’il avait pour Foll.

Quoi qu’il en soit, Chastille était beaucoup trop maladroite, à tel point que si quelqu’un ne la sauvait pas, elle tomberait soudainement et mourait juste devant ses yeux.

On avait dit que Chastille était très populaire auprès des gens malgré son appartenance à l’Église, mais il commença à soupçonner que cela venait de ces sentiments d’être incapable de la laisser seule, qu’il ressentait. En tout cas, ses sentiments étaient différents de l’amour.

Eh bien, peu importe. Tant que cela ne gênait pas Zagan et Néphy, ce qu’elle ressentait n’avait pas vraiment d’importance. Chastille elle-même n’était aussi certainement pas assez folle pour être incapable de discerner cela.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre!

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