Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 3 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Je vais me fâcher même si celle qui a levé la main contre ma fiancée est une belle fille

Partie 2

« Que s’est-il passé ? » Après avoir regardé les visages de Néphy et Foll à leur retour, l’expression de Zagan était devenue encore plus sombre. Pour l’instant, elles ne semblaient pas être blessées. Grâce au cercle magique de Kianoides qu’il avait mis en place à l’activation d’attaques, leurs vêtements ne montraient non plus aucun signe de déchirure ou de saleté. C’était le genre de personnes qui ne montraient pas beaucoup d’émotion sur leurs visages, alors elles avaient l’air normales au premier coup d’œil.

Après tout, ma barrière ne peut pas guérir les blessures des êtres vivants, pensa-t-il.

Comme Zagan s’était spécialisé dans la sorcellerie qui allait améliorer son propre corps physique, il ne pouvait pas faire que la barrière guérisse les blessures des autres. Dernièrement, le nombre de personnes qu’il devait protéger s’était soudainement multiplié, alors il songeait sérieusement à étudier et à corriger ses faiblesses.

Cependant, même sans blessures, la façon dont Foll ne voulait pas lâcher la main de Néphy et la façon dont les oreilles de Néphy s’affaissaient d’une manière hagarde montraient clairement que quelque chose était arrivé. Et tandis que Zagan les regardait fixement, attendant leur réponse, la première à ouvrir la bouche fut Foll.

« Zagan, tu sais..., » cependant, alors qu’elle essayait de dire quelque chose, Néphy lui serra avec force sa main. « ... Ce n’est rien du tout. »

Il semblerait que Néphy ne voulait pas en parler... ou plutôt, elle ne voulait pas qu’on en entende parler.

Pour l’instant, je vais chercher le coupable et l’étrangler à mort.

Il y avait des témoins dans la ville, donc ce ne serait pas si difficile de suivre leurs traces. Cependant, c’était quelque chose qu’il pourrait faire plus tard. Pour l’instant, il devait d’abord faire quelque chose. Zagan avait commencé par s’accroupir devant Foll, faisant correspondre sa ligne de mire.

« Foll, tu vas bien ? » Zagan croyait qu’il lui était arrivé quelque chose. Et comme il lui demandait cela, Foll lui fit un petit signe de tête.

« ... Je vais... bien, » répondit Foll, regardant Néphy d’un air inquiet. Zagan brossa doucement la tête de Foll.

« Dieu merci. Raphaël a commencé à préparer le dîner dans la cuisine. Dis-lui d’aller te chercher du jus de fruits. Tu l’as mérité, » déclara Zagan.

En disant cela, Zagan regarda Raphaël, et le vieux majordome avait senti ce que Zagan voulait dire et il hocha la tête.

« Alors, viens avec moi, Foll. J’ai acquis des fruits frais. Je les réduirai en déchets broyés comme tu le souhaites, » déclara Raphaël.

Il ne peut pas dire : « Je vais te faire ce jus que tu aimes »... ?

Le majordome avait fait un sourire diabolique, comme pour dire qu’il allait détruire toute une ville, ce qui avait fait que Zagan lâcha un soupir. Néanmoins, Foll s’y était aussi habituée.

« Hmm..., » après avoir lâché à contrecœur la main de Néphy, Foll avait suivi Raphaël dans la cuisine. Attendant qu’il ne puisse plus la voir de dos, Zagan leva les yeux vers Néphy tout en s’accroupissant.

« Ah... Hum, comment dire... ? Si c’est maintenant, personne ne t’entendra à part moi..., » Zagan laissa maladroitement son regard vagabonder tout en murmurant cela, et Néphy plaça ses yeux vers le bas.

« Toutes mes... excuses..., » Néphy s’était excusée, même si elle n’en avait pas besoin.

Alors c’est vraiment dur d’en parler, hein ? pensa Zagan.

Si c’était quelque chose dont elle ne voulait même pas parler à Zagan, alors au moins, ça devait être choquant, ce qui l’avait amené à s’en inquiéter d’autant plus. Cependant, il savait qu’il serait malavisé d’essayer de la forcer à divulguer l’information.

Mais alors, que pouvait-il faire ? Néphy était une personne plutôt réservée au fond, et Zagan était aussi faible en conversation. Jusqu’à ce jour, il ne lui avait toujours pas transmis les mots « Je t’aime ». Comme ils étaient tous les deux comme ça, ils avaient appris à ressentir ce que l’autre disait par des gestes et des changements d’expression, mais Zagan était complètement incapable de ressentir ce qui s’était passé. Pourtant, Zagan n’était pas un Archidémon si faible en volonté qu’il se retirerait juste parce qu’il ne pouvait pas comprendre.

Si elle n’est pas prête à partager, alors je vais me taire et la réconforter jusqu’à ce qu’elle le soit !

Une fois, alors qu’il se sentait déprimé, Néphy l’avait laissé utiliser ses genoux comme oreiller. Et pour une raison ou une autre, son cœur s’était retrouvé à l’aise. C’est certainement ce que l’on ressentait lorsqu’on se sentait « réconforté ». Après avoir réfléchi aussi loin, Zagan secoua la tête dans le déni.

Calme-toi. Franchement, comment suis-je censé lui faire utiliser mes genoux comme oreiller dans cette situation !? D’ailleurs, ce n’était pas parce qu’il était heureux que Néphy ait fait cela qu’il aurait pu faire la même chose pour elle et obtenir le même résultat.

Zagan y avait désespérément réfléchi. En regardant Zagan le faire, Néphy murmura d’une voix chuchotée.

« Maître Zagan, la vérité est que..., » commença Néphy.

Je vois. Je dois juste trouver une situation où elle peut avoir un oreiller à genoux, n’est-ce pas ? Zagan avait eu la révélation d’une idée géniale et n’avait pas réalisé que Néphy avait commencé à dire quelque chose.

« Écoute-moi, Néphy, détends ton corps, » déclara Zagan.

« Euh, ah, oui. » Alors même que ses oreilles frémissaient d’étonnement, Néphy fit ce qu’on lui disait et laissa diminuer la force dans ses épaules. Après vérification, Zagan prit Néphy et la souleva dans ses bras. Il effectuait, semblait-il, une « portée de princesse ».

« Eu-Euh ? Hein ? » Néphy fit entendre une voix déconcertée alors que ses oreilles pointues devenaient rouge vif. Et avec l’anxiété de ses pieds qui ne touchaient plus le sol, Néphy enlaça le cou de Zagan par réflexe. Deux renflements avaient pu être identifiés même à travers le tablier et la robe d’une seule pièce alors qu’elle poussait contre lui.

Elle est douce, ou devrais-je dire légère... Plus important encore, quelle est cette odeur agréable !? Zagan se déplaça involontairement la tête en arrière et faillit tomber, mais ainsi, il commença à marcher vivement avec Néphy toujours dans ses bras comme si ce n’était rien.

« Argh, ohhhh... »

Néphy émettait des bruits incohérents, mais Zagan avait déjà perdu tout sens de la réalité à cause du choc et était incapable de lui répondre.

Pour l’instant, Zagan savait qu’il avait fait une erreur, mais il était beaucoup trop déterminé pour abandonner si tôt.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Mais… XD Merci pour le chap ^^

  3. Merci pour le chapitre! J’adore de plus en plus ce novel qui est complétement différent de tout les autres que je connaisse.

  4. Et la suite est tout autant génial et mignonne.

  5. Merci pour le chapitre !

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