La Croix d’Argent et Dracula – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 1

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Chapitre 3 : Chasse aux sorcières

Partie 1

« Est-ce que ça va ? » demanda Reina.

Rushella ouvrit les yeux pour trouver Reina assise sur une chaise à son chevet, s’inquiétant de son état de santé. Elle avait l’air de surveiller l’instant où Rushella allait se réveiller.

« ... Quoi ? Ah, c’était vous. Franchement, où est-ce que Hisui est allé..., » tout en exprimant son insatisfaction, Rushella s’assit.

Le sentiment d’épuisement était parti. Probablement parce qu’elle venait juste de réveiller, elle se sentait un peu étourdie, mais à part ça, elle ne sentait rien d’inhabituel.

« À l’heure actuelle... Quelle heure est-il ? Qu’en est-il de classe... ? » demanda Rushella.

« Nous sommes déjà après l’école. Je pense que Kujou-kun devrait bientôt être ici, » répondit Reina.

« Vraiment... Attendez ! Où est-ce que cette femme est partie !? » s’exclama Rushella.

« Femme... ? Qui ? Si vous voulez parler de l’infirmière, elle semble être partie..., » répondit Reina.

« Non... ! Cet arôme... n’est plus là, Hmm ? Hé ! Voyez-vous une bougie là-bas ? Celle qui dégage une odeur étrange..., » déclara Rushella.

« ... ? Je ne vois rien du genre. La bougie que vous avez mentionnée... voulez-vous parler d’une bougie parfumée ? » demanda Reina. « Ah, j’ai entendu dire que l’infirmière de l’école aime ces choses. Chaque fois que des étudiants déprimés viennent la voir pour parler de leurs problèmes, elle les utilise pour les aider à se calmer. Vous voyez, il y a un pot d’aromathérapie ici... »

Reina avait pointé du doigt le bureau de l’infirmière de l’école après avoir dit ça. Comme elle l’avait décrit, ce type d’objet était bien présent là.

« Non, pas ce genre de chose... Elle a dû être rangée..., » répondit Rushella.

La salle était dépourvue de tous les signes de la « sorcière ».

« Dépenser autant d’efforts pour me tendre une embuscade... Quelle audace de la part d’un humain, » déclara Rushella.

« Excusez-moi... Quelque chose est arrivé ? » demanda Reina. « Allez-vous vraiment... bien maintenant ? Euh, ça pourrait être à cause de ma cuisine... »

Reina avait demandé ça avec une expression emplie d’excuses. Il était très probable que son cœur avait été chargé d’inquiétude tout au long de ses cours de l’après-midi.

« Non... C’est sans rapport avec ça, » répondit Rushella. « D’ailleurs, je ne suis pas la seule à avoir essayé votre cuisine. Vous et Hisui l’avez également mangée. Et vous savez, le goût était vraiment pas mal ? »

« ... Vraiment ? C’est bon à savoir..., » répondit Reina.

« Ne vous préoccupez pas de ces choses ineptes, » déclara Rushella. « Hisui n’a-t-il pas également apprécié le goût ? »

« Oui..., » répondit Reina.

Dès que le nom de Hisui fut mentionné, Reina semblait heureuse, mais également embarrassée.

Quelque chose au sujet de son sourire avait envoyé le cœur de Rushella dans la tourmente.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec vous ? Quelque chose est-il arrivé à Hisui ? » demanda Rushella.

« R-Rien... Hmm, vous deux... vous vivez ensemble, n’est-ce pas ? » demanda Reina.

« C’est tout à fait vrai. Cet individu est mon serviteur ! » s’exclama Rushella.

En entendant le slogan habituel de Rushella, l’expression de Reina devint légèrement sombre.

« C’est vrai... Vous êtes toujours ensemble, votre relation doit être déjà si proche..., » murmura Reina.

« ... ? Eh bien, assez bonne, » déclara Rushella. « Bien que ce gars ne soit pas trop obéissant, il est au moins prêt à prendre soin de ma vie quotidienne. Ce gars, quand je finis de prendre un bain, ou quand je vais dans sa chambre le matin, il regarde toujours sans arrêt mon corps. »

« ... »

En s’imaginant simplement la scène dans son esprit, le visage de Reina devint rouge comme une pomme. La vapeur s’élevait presque de sa tête. Cependant, il y avait un sentiment de solitude présent dans son expression.

« C’est aussi vrai... Rushella-san... votre silhouette est tellement exceptionnelle..., » déclara Reina.

« Eh bien, c’est assez vrai... Un jour, je vais m’assurer que ce mec se pavane et me vénère complètement ! » Rushella avait fièrement exprimé son souhait pendant que Reina baissait les yeux et se levait de sa chaise.

« ... Je suis contente que vous alliez bien. Alors je... vais prendre congé, » déclara Reina.

« ... ? D’accord..., » déclara Rushella.

Tout en évitant le regard de Rushella, Reina se précipita vers la porte... mais elle tomba nez à nez avec Hisui au niveau de la porte de l’infirmerie.

« Eh ! Représentante de Classe ? Quoi de neuf ? Pourquoi avez-vous l’air si triste ? » demanda Hisui.

« Kujou-kun... » Une lueur d’espoir était apparue sur le visage déprimé de Reina alors qu’elle disait ça.

Mais rapidement, elle évita timidement son regard et s’éloigna.

« Rushella-san semble aller bien maintenant... je pars en première..., » déclara Reina.

« Ah, bien sûr..., » Hisui avait regardé avec perplexité pendant que sa silhouette avait diminué de taille alors qu’elle prenait de la distance.

Alors qu’il se retournait et était sur le point d’entrer dans la pièce.

« Trop lent !! Pourquoi n’es-tu pas arrivé plus tôt !? » Rushella jeta son oreiller aussi fort qu’elle le pouvait alors qu’elle lui criait dessus.

Cela avait presque bosselé son visage tel un puissant rugissement, et un cri se fit entendre, le plus impropre possible pour une infirmerie, qui avait accompagné l’acte violent.

« Qu’est-ce que tu fais !? Qu’importe si je suis arrivé plus tôt ou plus tard, ne vas-tu déjà pas bien là ? » demanda Hisui.

« J’avais des ennuis ! Je veux dire par là que j’ai été attaqué par quelqu’un juste avant ça !? » s’exclama Rushella.

« Hein !? Quoi, un autre vampire !? » s’écria Hisui.

« Non, c’est probablement une..., » commença Rushella.

« Une sorcière, c’est ça ? »

« Kariya..., » se retournant, Hisui trouva Eruru et Mei debout derrière lui.

En se basant sur ce qu’elle avait dit tout à l’heure, Eruru semblait avoir compris la situation.

« On dirait que nous avons été impliqués par la même personne, » déclara Eruru.

« Quoi ? Suis-je impliqué dans tout ça ? » s’exclama Hisui. « Si je devais dire quelque chose, c’est que les seules personnes qui sont récemment devenues des sources de malheur sont vous trois, les vampires et les humains artificiels. »

Ignorant la réponse de Hisui, Eruru s’approcha et s’assit sur la chaise de l’infirmerie. Puis elle avait commencé à parler avec une expression impassible. « J’espérais que mon enquête secrète n’aboutirait à rien... Mais maintenant, il semble que je dois enquêter sérieusement. Pouvez-vous me dire en détail ce qui s’est passé plus tôt ici ? Nous allons également vous dire ce que nous avons découvert jusqu’à présent. »

« C’est ce qu’on appelle “l’échange d’informations”, n’est-ce pas ? Très bien, je vais vous le dire, » répondit Rushella.

Au cours des quelques minutes suivantes, Rushella et Eruru avaient échangé des informations sur les événements étranges qui leur étaient arrivés après le cours de cuisine.

En comprenant que la menace qu’ils rencontraient était réelle au-delà de tout doute, toutes les personnes présentes hochèrent la tête.

Puis Eruru avait déclaré ses conclusions. « Cette école... abrite une sorcière. Et cette véritable sorcière est hostile envers les vampires. »

En entendant la déclaration d’Eruru, Rushella et Mei, qui avaient toutes deux rencontré la sorcière, affichèrent des expressions tendues... Seul Hisui leva négligemment la main, complètement perplexe face à tout ça.

« Sensei, j’ai une question, » demanda Mei.

« ... Quelle question ? » demanda Eruru.

« Même si je ne l’ai pas rencontrée... Oh, je ne doute pas de son existence, mais pourquoi n’est-elle pas venue me chercher ? » demanda Mei.

« Voulez-vous la rencontrer ? » demanda Eruru.

« Pas vraiment, j’espère aussi qu’elle m’ignorerait, mais je suis juste un peu curieuse, » demanda Mei.

« Elle considère les vampires comme des ennemis, et celle-là est à vos côtés... Eh bien, toute personne un peu avertie réalisera sa véritable identité. Étant donné son nom si particulier, » expliqua Eruru.

« Votre description est vraiment grossière, » s’exclama Rushella.

« Naturellement, l’autre partie sera concernée, s’il y a d’autres vampires en dehors d’elle, » déclara Eruru. « Par conséquent, très malheureusement, Sudou-san et moi qui sommes toujours proches d’elle avons été jugées comme étant ses compagnons, et nous avons été avertis. C’est essentiellement ce qui est arrivé. Quant à vous, cela ne sert à rien de donner un avertissement. Vous ressemblez à un serviteur, peu importe ce que vous dites. Même à l’école, votre sang a été bu plusieurs fois, n’est-ce pas ? Êtes-vous sûr que vous n’avez jamais été vu ? »

« Aucune confiance dans ça, » tout en se rappelant diverses « occasions où elle lui avait bu son sang », Hisui secoua la tête, pleine d’angoisse.

Le premier jour de classe, un groupe de filles, dirigé par Reina, avait déjà été témoins de la scène d’une succion de sang avortée. Même si personne d’autre ne voyait directement cet acte, les nouvelles se seraient répandues parmi tous les autres étudiants.

« ... Quoi, alors vous dites qu’elle m’a déjà condamné sans procès !? » s’exclama Rushella.

« Si j’étais à sa place, moi aussi, j’avais ignoré l’avertissement Miranda [1] de “Vous avez le droit de garder le silence”, etc. et vous aviez été directement arrêté, peut-être même en vous récompensant d’une balle pendant le processus. Votre attention s’il vous plaît, » déclara Eruru.

« Euh désolé ! Avez-vous entendu parler du terme, les Droits de l’homme ? » demanda Hisui.

« ... ? Ah, excusez-moi, mais êtes-vous réellement humain ? » demanda Eruru.

Hisui ne pouvait que docilement se taire en réponse à la question sérieuse d’Eruru.

On dirait qu’il devrait être plus prudent à partir de maintenant surtout lors des nuits sombres et orageuses.

« Mais... les Sorcières ou quoi que ce soit d’autre, existent-elles vraiment ? » demanda Mei. « Je pensais que des trucs comme la sorcellerie étaient vraiment que des superstitions, n’est-ce pas ? »

« Est-ce qu’une humaine artificielle a le droit de dire ça ? » demanda Hisui.

Hisui rétorqua contre la question de Mei. Cependant, elle avait à la place fièrement gonflé sa poitrine spectaculaire.

« Hé hé, Hi-kun, tu as sûrement dû lire sur mon ancêtre dans l’histoire de Frankenstein ? » demanda-t-elle. « Les humains artificiels comptent clairement comme un produit de la science. Il y a des personnes qui appellent ce livre le premier roman de science-fiction au monde ! »

« Mais en même temps, il y a des personnes qui l’appellent un homoncule moderne, » répondit Hisui. « D’ailleurs, du point de vue de la science, comment la vie est-elle réellement créée ? Et si c’était vraiment un produit de la science, pourquoi cette créature de première génération était-elle si laide au-delà de toute croyance ? »

« Alors c’est une union de science et de magie. Vous pouvez l’appeler un hybride, » déclara Mei.

« Au fait, de quoi est fait votre corps ? » demanda Rushella. « Ah, je suis simplement curieuse. Même si cela ressemble complètement à un humain normal au toucher, mais que... matériel ou le genre, comment est-il réellement fait... »

En entendant cette question, l’expression de Mei se raidit. Il s’agissait d’une expression inhabituellement sérieuse.

« Quelles sont vos intentions en demandant cela ? » demanda Mei.

Rushella avait répondu dans un ton complètement sans émotion. « Rien... Oubliez ça. C’est mieux pour tout le monde. »

« Bien sûr, c’est mieux comme ça, » déclara Mei. « Alors... En fin de compte, les sorcières existent-elles vraiment ? Même si elles existaient, quels dangers posent-elles ? »

« Les sorcières existent en effet, » répondit Eruru. « Les sorcières blanches qui n’utilisent que des herbes et lancent des sorts, et les sorcières noires qui forment des contrats avec les démons et invoquent des désastres, ce genre de catégorisation n’a aucun sens. Les véritables sorcières ne sont ni blanches ni noires. Ce sont des êtres qui ont hérité de rituels antiques au lieu d’adhérer à l’idéologie de toute religion, alors si l’on devait définir les sorcières, ce serait quelque chose comme ça. »

Hisui hocha la tête en accord avec l’explication d’Eruru.

« J’ai aussi entendu parler par mon parent adoptif qui a personnellement été témoin des chasses aux sorcières en Europe, » déclara Hisui. « Les personnes qui avaient été rassemblées et persécutées comme des sorcières, pratiquement aucune d’entre elles était en réalité de vraies sorcières. Malgré tout, il semblerait qu’il y avait eu un très petit nombre de sorcières parmi elles. Pour les personnes impliquées dans cette chasse, c’était suffisant pour considérer qu’elles avaient atteint leurs objectifs. Même si cela signifiait sacrifier des dizaines de milliers d’innocents, tant qu’une vraie sorcière n’est pas relâchée dans la nature, alors elle était considérée comme digne d’intérêt. Et même si elles n’étaient pas capables d’exterminer complètement les sorcières, tant que les êtres connus sous le nom de sorcières furent après ça bannis dans les recoins les plus reculés de l’histoire, cela leur suffisait pour ainsi envoyer leur pouvoir en déclin. Comme les vampires, la société moderne dans ce pays n’a plus de pures sorcières. Même s’il y en avait, ce sont simplement des amateurs qui ont appris grâce à quelque grimoire ou par tradition orale. »

« ... C’est donc ainsi, » déclara Eruru. « Je ne crois pas qu’il y ait de vraies sorcières qui pourraient complètement raviver les anciens rituels des temps anciens. Cependant, quelqu’un est au moins capable de rendre un vampire évanoui... En plus, nous pouvons voir qu’elle a déjà atteint un bon niveau quant à la production d’illusions. De plus... elle est dans cette école. Nous devons la trouver avant que la situation dégénère. En tout cas, commençons à enquêter sur des endroits où il pourrait y avoir des indices. Nous allons nous séparer... »

« Alors je vais faire équipe avec Hi-kun, ❤ » Mei s’était immédiatement enroulée autour du bras gauche de Hisui, pressant son énorme poitrine contre lui.

« Chose stupide, celle qui est dans son équipe c’est moi ! » cria Rushella. « Allons, Hisui, et attrapons ce coupable insolent qui a osé m’empoisonner ! » Refusant d’être en reste, Rushella enlaça le bras droit de Hisui. Pour une raison inconnue, elle avait également positionné ses seins dans la même posture que Mei.

« ... Excusez-moi, mais je suis désolé. Je vais faire équipe avec Kariya. Vous deux, allez ensemble afin de trouver des indices, » déclara Hisui.

« Hein !? » Le duo de beauté indignée s’écria puis elles firent des protestations alors que Hisui se débattait avec beaucoup de difficultés pour récupérer sa liberté.

« Allons-y, Kariya. Vous deux, il faudrait mieux que vous reveniez avec des résultats respectables, » déclara Hisui. En agitant sa main, il avait exhorté les deux autres personnes à se rendre au travail.

Puis, tirant Eruru par la main, il sortit précipitamment de l’infirmerie.

Après s’être assuré que les deux filles ne le suivaient pas, il poussa un soupir de soulagement.

Eruru se libéra de sa main avec mécontentement. « S’il vous plaît, ne me touchez pas avec tant de désinvolture... »

« Ah... désolé. Je voulais commencer à enquêter avec vous avant que la situation ne devienne encore plus gênante, » répondit Hisui.

La remarque insouciante d’Hisui fit rougir Eruru.

Très rapidement, elle avait retrouvé son sang-froid habituel et avait parlé dans un ton calme. « Que voulez-vous dire par là ? Si vous vous inquiétez de l’état de mon corps, c’est inutile. »

« Ce n’est pas ça. De plus, je ne pense pas que de toute façon, vous feriez la même erreur deux fois, » répondit Hisui. « Mais si je veux faire les choses avec sérieux, je pense qu’il est plus efficace de faire équipe avec vous. Même si laisser Rushella seule m’inquiète en vérité... il y a Sudou qui l’accompagne après tout, alors cela devrait aller. Cette fille est assez intelligente, et même si le ciel tombait, sa force brute devrait être capable de le supporter et de gérer ça. »

« Votre ingéniosité à l’esprit étroit ne cessa donc jamais, » répliqua Eruru. « Mais je comprends, alors nous devrions commencer dès maintenant. »

Après avoir assigné des rôles, Eruru était entrée en action avec Hisui qui la suivait de près.

Avec une compréhension silencieuse, ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir où ils devaient chercher.

Il s’agissait de la scène de l’incident, la salle de classe d’économie domestique et la salle de préparation qui se trouvait à côté.

Comme ils savaient que Jyuri avait soudainement demandé de s’occuper de la classe, cela signifiait que le professeur d’origine était absent. Et heureusement, la pièce n’était même pas fermée.

Ils s’inclinèrent silencieusement l’un envers l’autre puis ils se glissèrent dans la salle de préparation de l’économie domestique.

C’est là que l’enseignant en économie domestique préparait habituellement ses cours. C’était aussi la salle où diverses ressources pédagogiques et ingrédients de cuisine étaient stockés. Naturellement, elle contenait également un réfrigérateur.

Mais à la place d’avoir la taille d’un réfrigérateur habituel pour un usage domestique, c’était seulement un modèle de très petite taille habituellement utilisé par des célibataires. Sur le plan de l’apparence, il était identique aux réfrigérateurs dans les autres salles de préparation et la salle du personnel. Rien de suspect n’était visible à ce sujet.

Hisui avait alors ouvert la porte avant de vérifier l’intérieur du réfrigérateur.

Les pommes de terre et les carottes avaient été les premières choses à entrer dans son champ de vision, les mêmes ingrédients que ceux utilisés dans le cours de cuisine d’aujourd’hui.

« Je pense que personne n’a oublié d’apporter ses propres ingrédients, donc les ingrédients de secours dans le réfrigérateur n’ont pas été utilisés, n’est-ce pas ? » demanda Hisui.

« C’est bien ça. Même si elle est une sorcière, connaissant toutes sortes d’herbes magiques... Cela poserait toujours un défi assez important pour elle d’agir sur les ingrédients que nous avons apportés. »

« Puisque Rushella n’a pas remarqué de problèmes lorsqu’elle mangeait, cela signifie qu’elle ne contenait pas d’ail ni d’eau bénite, » déclara Hisui. « En d’autres termes, le problème ne provient pas de l’utilisation d’aliments qui ciblent les faiblesses des vampires ni d’objets liés à l’église... Serait-ce une herbe magique utilisée par les sorcières ? »

Hisui avait confirmé les faits déjà établis alors qu’il continuait à examiner l’intérieur du réfrigérateur.

En plus de ces ingrédients, la seule chose qui restait était la base de soupe de secours préparée en cas ou des étudiants avaient oublié d’en apporter.

Aucun autre ingrédient lié à la pratique culinaire d’aujourd’hui n’avait été trouvé dedans.

« Rien d’utile. Hmm... Eh bien, les choses que l’enseignant a préparées n’ont après tout pas été utilisées, » déclara Hisui.

« En d’autres termes, pour quelqu’un qui n’a pas participé au cours de cuisine, faire une préparation sur les ingrédients du réfrigérateur serait dénué de sens, » déclara Eruru. « Cela signifie que ce doit être quelqu’un sur les lieux et au sein de votre groupe pour avoir eu cette circonstance opportune. »

« ... Ne nous précipitons pas aux conclusions, » répondit Hisui. « Après tout, les élèves des autres groupes ne nous observaient-ils pas ? Et après tout, même si je n’ai remarqué personne de suspect, je ne m’attendrais jamais à ce que Rushella s’évanouisse, alors je ne faisais pas attention. »

« ... La possibilité existe, si c’est ce que vous croyez, » répondit Eruru.

« Vous n’avez pas l’air convaincu, » répondit Hisui. « Eh bien, pensons à d’autres zones suspectes. Et si au lieu de la nourriture, c’était les ustensiles qui étaient empoisonnés ? »

« C’est vrai ça, » répondit Eruru. « Les ustensiles étaient fournis par l’école... mais il n’y avait aucun moyen de savoir à l’avance qui les utiliserait. Même s’il était empoisonné, s’assurer que l’ustensile empoisonné atteigne la cible exigerait que l’agresseur soit l’un de ceux qui étaient présents sur les lieux. »

« Sudou et moi étions ceux qui avons utilisé les ustensiles, puis la représentante de classe a réparti la nourriture, » déclara Hisui. « Des boissons ont été versées dans des gobelets en cartons dont la boîte venait d’être ouverte, donc ils ne devraient pas être en cause. »

« Dans ce cas, nous devrions enquêter sur le chaudron... Mais il devrait déjà être lavé, » déclara Eruru.

Il serait plutôt excessif d’appeler cela de la destruction de preuves, mais tous les ustensiles de cuisine avaient déjà été lavés et remis en place. Comme aucun récipient ne peut être trouvé dans le réfrigérateur, il devait déjà être lavé avec les couteaux, les fourchettes et la vaisselle.

« Je suppose que si nous faisons appel aux membres du département de médecine légale pour aider, ils devraient être capables de l’analyser... Pas vrai ? » demanda Hisui.

« Des obstacles substantiels se dressent sur le chemin, » déclara Eruru. « Bien sûr, je n’aurais aucun problème si je prends des choses ici afin de les analyser. Mais le fait de simplement prendre un ou deux articles serait inutile. En outre, puisque cet incident n’a pas été rendu public, tout confisquer comme preuve pour l’enquête... est impossible. »

« Je suppose que nous devons d’abord réduire la zone possible, puis récupérer les preuves suspectes... c’est le maximum que nous pourrions faire, » déclara Hisui.

Alors qu’Hisui avait résumé la situation, la porte de la salle de préparation de l’économie domestique avait été soudainement ouverte.

Les deux intrus avaient sursauté en raison de la surprise et s’étaient préparés à faire face au visiteur.

Note

  • 1 Avertissement Miranda : Les droits Miranda (Miranda rights) et l’avertissement Miranda (Miranda warning) sont des notions de la procédure pénale aux États-Unis dégagées par la Cour suprême des États-Unis en 1966 dans l’affaire Miranda v. Arizona.
    Ces droits se manifestent par la prononciation d’un avertissement lors de l’arrestation d’un individu, lui signifiant notamment son droit à garder le silence et le droit de bénéficier d’un avocat. Le recours systématique à cet avertissement par la police et sa portée symbolique font que sa présence dans de nombreux films et téléfilms américains ont contribué à sa diffusion mondiale et à sa notoriété.

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