Chapitre 124 : Merci de m’avoir attendu
***Point de vue d’Iris***
Les fleurs jumelles de Theresia.
Je me demandais quand cela avait commencé. Je me demandais quand les gens avaient commencé à m’appeler de cette manière, ainsi que ma sœur aînée.
Que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur du palais.
Les gens dynamiques tout comme les parasites
Les personnes importantes tout comme les anonymes.
Ma sœur aînée et moi-même étions connues à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du royaume en tant que princesse Hélèna, experte en affaires militaires, et en tant que princesse Iris, responsables des affaires intérieures.
Et je me sentais heureuse d’être appelée ainsi.
Parce que je pouvais côtoyer ma sœur aînée préférée que j’admirais depuis mon plus jeune âge. À chaque fois que j’entendais le nom de « Les fleurs jumelles de Theresia », et surtout, chaque fois qu’on me le disait en ma présence, je me sentais ravie.
Je ferai n’importe quoi pour ma sœur aînée. J’avais choisi la voie du développement des affaires internes du royaume, afin qu’elle puisse montrer ses compétences militaires autant qu’elle le voulait.
Cependant, cette sœur aînée avait été attrapée par un homme, un homme méchant. Au moins, c’était ce que je pensais au début.
Kakeru Yuuki.
Un homme dont l’histoire m’était encore inconnue.
Cet homme avait pensé à une idée appelée papier-monnaie, mais un homme pour lequel j’avais pensé que c’était un gars qui n’aurait pas plus d’impact.
Mais, ma sœur aînée avait été attrapée par un tel homme.
Elle l’admirait, s’enthousiasmait pour lui et lui avait même donné sa virginité.
Quand j’avais entendu parler de ça, j’avais pensé que c’était une erreur, je pensais qu’il n’y avait aucune chance pour que ma sœur aînée fasse une telle chose.
Un homme qui correspondait à ma grande sœur n’existait pas dans ce monde. Peu importe le genre d’homme, il serait préférable qu’il se tienne loin de ma grande sœur car il n’en était pas digne.
C’était ce que je pensais, cependant, cela avait lentement changé d’avis.
C’était au moment où ma grande sœur et moi allions au manoir de cet homme Kakeru que j’avais complètement changé mes pensées.
Dans ce carrosse, quand nous devions lui donner le titre de vicomte.
Ma sœur aînée m’avait montré deux visages. C’étaient des visages qu’elle ne m’avait jamais montrés.
Le premier, c’était celui d’une femme, celui d’une femme qui était satisfaite, rencontrant son partenaire pour la vie.
Le second, c’était celui d’une princesse, un beau visage, beaucoup plus digne que jamais.
Ma sœur aînée avait changé. Il n’y avait aucun doute que le responsable de ce changement était cet homme appelé Kakeru. À la fois dans le domaine privé et public, Kakeru avait fait grandir ma grande sœur.
Et bien que cela soit frustrant, un tel exploit était quelque chose que j’étais incapable d’accomplir. La seule chose que j’étais capable de faire pour elle, c’était de ne pas me mettre sur son chemin.
Quand je m’en étais rendu compte, je m’étais alors beaucoup intéressée à l’homme appelé Kakeru. Je me demandais, quel genre d’homme était-ce, pour être capable de faire autant changer ma sœur aînée.
Depuis lors, je me concentrais sur lui.
Calamba, Comotoria, Siracuza, il était toujours présent.
Il était là, dans ces événements qui changeaient les royaumes, ou peut-être même le monde. Plus que ça, il était au milieu de tout cela, profondément impliqué.
Si ce monde n’était qu’une histoire tirée d’un roman, il n’y aurait aucun doute qu’il en serait le personnage principal. Il avait réalisé des choses qui me l’avaient fait penser comme tel.
Et quand je l’avais remarqué, j’étais tombée amoureuse de lui.
Et, maintenant.
Je me demande, quel genre de visage je fais ?
☆
« Pour le moment, obtenons des indices sur la localisation de Xiphos, » déclara Kakeru.
« Entendu. Laissez-moi-le faire. Je le saurai assez rapidement, » répondis-je.
« Vraiment ? »
« Je suis une princesse du Royaume de Mercury. Il n’y a presque aucune chose que je ne peux découvrir, et même s’il y en a, je ferais ce qu’il faut pour le découvrir. »
« Je vois. Tu le trouveras en agissant ainsi, Hmm. »
« Exacte, » j’avais hoché la tête, quittant le manoir dans la nuit.
Kakeru m’accompagnait.
Alors que je marchais côte à côte avec lui, sa présence, sa chaleur, je pouvais un peu la sentir, même à travers mon manteau.
« Alors, je vais te le laisser t’en charger. Eh bien, cela sera fini rapidement une fois que tu l’auras trouvé. J’ai juste besoin d’y arriver et de détruire Xiphos. »
« Si c’est le cas, je penserai à trouver une bonne excuse, » déclarai-je.
« Je n’en aurai pas besoin, » annonça Kakeru.
« Hein ? » m’exclamai-je.
« Je vais utiliser Éléanore. Une fois que j’aurai envoyé l’Empereur de l’Enfer, ou un de ses sbires, sur Xiphos, j’aurai une bonne raison de le détruire, » déclara Kakeru.
« Pouvez-vous faire une telle chose ? » Avais-je demandé. J’avais été surprise.
L’Empereur de l’Enfer, Sandros. C’était une incarnation de la destruction qui avait jadis fait tomber le monde dans la terreur, laissant une marque dans l’histoire qui ne pouvait être effacée. Et lui, Kakeru, qui disait cela comme s’il demanderait à un enfant de faire une course.
Il était, vraiment insondable...
« Fu ! » s’exclama Kakeru.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.
« Éléanore vient de dire {ne me traite pas d’une manière si commode}, » répondit Kakeru.
« Haa... êtes-vous en bons termes avec elle ? » demandai-je.
« Plutôt, » répondit-il.
« Bien qu’elle soit, l’Épée Démoniaque légendaire, comment est-ce possible... ? » demandai-je.
« Récemment, elle commence à changer de genre. Elle devient du genre parent aimant, » déclara Kakeru.
C’était clairement un homme qu’on ne pouvait mesurer qu’avec une échelle différente. En ce moment, je pouvais vraiment dire pourquoi ma grande sœur s’était entichée de lui.
Il était incroyablement fort et sage, c’était un homme de haut calibre.
J’étais devenue emplie de violentes émotions, ma gorge était sèche comme si elle était stérile. Je voulais follement faire quelque chose, je voulais faire quelque chose pour Kakeru.
Je voulais devenir une femme qui pourrait être sa partenaire.
J’avais pensé à cela, très fortement, en me demandant : est-ce que sœur aînée se sentait aussi comme ça ?
Et pendant que j’étais dans cet état, nous avions atteint mon manoir.
Ma résidence officielle à Reiusu.
« Merci de m’avoir raccompagné, » déclarai-je.
« Ça ne me dérange pas. Mais à ce propos, je vais quitter Reiusu pour toute la journée de demain, » annonça Kakeru.
« Allez-vous quelque part ? » demandai-je.
« Je vais convaincre Althea d’aller à Siracuza. Les nouvelles reines ont besoin d’un peu de sa sagesse, » répondit-il.
« Je vois. Entendu. Eh bien ! Pour après-demain, je ferai en sorte que nous sachions où est Xiphos, » déclarai-je.
« D’accord, » Kakeru avait dit cela, s’était retourné, puis était parti.
J’avais regardé sa silhouette jusqu’à ce qu’il disparaisse après avoir été téléporté.
Ma poitrine était chaude, je m’étais arrêtée désespérément, voulant l’arrêter et l’appeler. Si je me laissais contrôler par de tels sentiments et l’arrêtais, je ne serais pas la femme qu’il lui fallait. J’avais pensé à ces choses, et j’avais fait de mon mieux pour retenir mes sentiments.
Mais même après le départ de Kakeru, la vitesse de mon cœur avait augmenté plutôt que de ralentir. Était-ce douloureux de penser à un homme ?
Je me demandais comment ma sœur aînée le vivait. Je devrais le lui demander la prochaine fois que nous nous rencontrerons. Tout en y pensant, j’avais pris une profonde inspiration et je m’étais retournée pour entrer dans mon manoir.
« ... !! »
J’avais senti que mon dos était gelé. Une chose terrible avait soudainement rampé jusqu’à mon dos.
Je m’étais vite retournée.
Il y avait cinq hommes vêtus de noir là-bas.
Ils étaient vêtus de noir, et seuls leurs yeux qui émettaient une lumière noire pouvaient être vus.
C’étaient des hommes vêtus comme des assassins, tenant des poignards.
« Qui êtes-vous !? » J’avais dégainé mon épée en demandant qui ils étaient.
Les hommes n’avaient pas répondu. À la place, comme si ma demande avait été utilisée comme un signe, ils s’étaient rapidement dispersés et m’avaient attaquée dans de nombreuses directions.
J’avais paré leurs poignards éclairés par l’éclat de la lune avec mon épée. Ils avaient bondi en arrière tout en montrant une bonne coordination, ils étaient bien entraînés.
Et un autre assassin avait attaqué. J’avais également paré une fois de plus, mais j’avais ressenti une douleur paralysante entre le pouce et le doigt pointé.
Leurs attaques étaient non seulement précises, mais aussi puissantes.
Et surtout, elles étaient mortelles ー cela montrait clairement qu’ils avaient l’intention de me tuer.
J’avais été repoussée, continuant à bloquer leurs attaques.
Ensuite, j’avais finalement remarqué qu’il n’y avait personne à l’intérieur du manoir, à cause des sons métalliques créés par les épées et le poignard. C’était assez fort et cela faisait beaucoup d’échos, mais les gardes du manoir n’étaient pas apparus. Ils avaient probablement été tués ou capturés.
De toute façon ー c’était une situation désespérée.
Et dans ce léger écart, quand mes pensées étaient floues.
L’un des assassins avait paré mon épée, et un autre avait posé son poignard sur ma gorge.
J’étais morte...
[L’art de l’épée vient d’être prêté à Iris Theresia Mercury. Temps restant : 2 minutes 59 secondes]« ... !! »
J’avais déplacé mon épée qui avait été parée et j’avais attaqué plus vite que jamais auparavant.
Chaque frappe avait tranché en deux les assassins.
Ce n’était pas mon pouvoir, mais je savais de qui il s’agissait.
« Kakeru ! »
J’avais vu Kakeru à l’arrière de ces trois assassins.
Il semblait vêtu d’une aura sombre, et sa manière de marcher de manière si calme était exactement celle d’un roi démon.
Cependant, j’étais soulagée.
S’il était le Roi Démon, alors je serais pour toujours sa captive.
« Pourquoi êtes-vous ici ? » demandai-je.
« Par les sons ambiants, j’avais senti qu’il y avait des choses bizarres à l’intérieur du manoir, et je savais que certaines personnes se cachaient. Et donc, j’avais essayé de déclarer que je partirais au loin. Et comme tu peux le voir, ils étaient bien là et ils t’ont attaqué, » déclara Kakeru.
« C’est donc ça. Mais vous auriez au moins pu me le dire dès le départ, » déclarai-je.
« Si tu veux tromper tes ennemis, commence par tes alliés. En plus, je savais que tu pouvais tenir face à eux, » déclara Kakeru.
« Eh...? »
Mon cœur s’était remis à battre encore plus rapidement.
Il avait cru en moi ? Kakeru, il croyait en moi ?
Il... me faisait confiance... ? Alors il m’avait laissée m’en charger ?
« ... !! »
Je ne pouvais pas m’empêcher de couvrir ma bouche. Je pouvais moi-même le sentir. Je sentais que ma bouche ne pouvait s’empêcher de lui faire un sourire.
Je n’aurais jamais cru qu’un homme tel que lui m’aurait fait ainsi confiance.
« Shaaa !! »
Et pendant que je pensais à cela, les assassins restants m’avaient immédiatement attaquée.
En comparant Kakeru et moi, ils pensaient probablement qu’ils avaient plus de chances s’ils m’attaquaient.
Cependant, c’était une erreur, en ce moment, je n’avais aucune pitié. Après tout, je voulais faire de mon mieux pour répondre à la confiance de Kakeru.
J’avais déplacé mon épée, tuant deux assassins, et rendis le dernier inconscient avec la poignée de mon épée.
« T’étais-tu retenu ? » demanda Kakeru.
« Oui. Après tout, j’ai besoin de lui faire dire qui était le cerveau, » répondis-je.
« Je vois, » Kakeru hocha la tête et fit disparaître son aura sombre.
Je me tenais devant Kakeru et je levais les yeux vers lui.
Je voulais être la femme de cet homme !
Et...
« Merci, Kakeru, » déclarai-je.
« Cela ne me dérange pas. Et sauver ma femme c’est..., » commença-t-il.
« Hmmm, » j’avais secoué silencieusement ma tête. « Merci d’avoir attendu avant de m’embrasser et pour le reste. »
Je viserai plus haut. Je voulais devenir une femme digne de cet homme... et après ça, je deviendrai finalement à lui.
J’avais pensé avec force à cela.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Deux fois deux sœurs, soupir…:)
Merci pour le chapitre
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