Kujibiki Tokushou: Musou Haremu ken – Tome 2 – Chapitre 38

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Chapitre 38 : La Sainte et le Porteur de l’Épée Démoniaque

Je me changeai rapidement afin de porter les vêtements noirs préparés, et plaçai un manteau sur mes épaules. J’avais caché Éléanore sous ce manteau, et avais pris une épée longue normale.

J’avais l’air suspect sur un simple coup d’œil, mais j’avais quand même fait face à Mélissa dans des vêtements qui faisaient qu’elle ne saurait pas que c’était moi.

« Qui est-il ? » demanda Mélissa.

« Il s’appelle Kristos. » Répondit Delphina, me présentant par la même occasion. « Il porte ce genre d’habits pour certaines raisons, et il n’est pas capable de parler. Mais il est le guerrier le plus fort que je connaisse. »

« Hmm, vous insistez vraiment sur le fait qu’il est le plus fort que vous connaissez. » Dis Mélissa.

« Si vous aviez vue comment il se bat, je suis sûre que vous seriez convaincue. » Répondit Delphina.

« Vraiment ? » (Mélissa)

La réaction de Mélissa était vraiment médiocre.

Eh bien, c’était à prévoir. Car même si on lui disait que j’étais le plus fort du monde, c’était quand même quelque chose de difficile à croire.

« D’accord. Je vais donc vous l’emprunter. Et qu’en est-il de l’équipement ? » (Melissa)

« Je l’ai entièrement rassemblé. Il se trouve devant. » (Delphina)

« Vraiment ? Vous avez toute ma gratitude. Et pour le paiement, il sera... » (Melissa)

« Comme il vous en conviendra. » Déclara Delphina.

*

Avec Mélissa et dix de ses subordonnés, nous étions partis tous ensemble.

Ses subordonnés étaient différents de ceux qui l’accompagnaient dans le manoir. Il s’agissait uniquement d’hommes. Mais ils portaient tous le même style d’armure que les filles portaient avant.

Tout le monde prit un cheval, voyageant par les routes de nuit. Le déplacement était aussi rapide que le jour où j’étais allé sauver Hélèna. Nous avions parcouru ces routes sans jamais nous arrêter.

Il était environ minuit quand nous arrivâmes dans un petit village.

« Madame la Sainte. Nous sommes arrivés à Rintos. » (Subordonné A)

« Hum ! » (Melissa)

Mélissa et ses subordonnés étaient donc descendus de leurs chevaux, et pour ma part, je les avais tout simplement suivis.

Voyant que je les suivais, Mélissa regarda dans ma direction avant de dire. « Kristos... c’est bien ça ? »

J’avais hoché de la tête sans dire un mot. Elle découvrirait automatiquement qui j’étais si je lui parlais. Alors nous avions décidé de dire que je ne pouvais pas parler.

« C’est correct si vous nous suivez. Et c’est aussi bon si vous ne faites rien du tout. » (Melissa)

Après que Mélissa ait dit ça, ses subordonnés avaient alors dit. « Comme elle vient de le dire, tu devrais plutôt retourner d’où on vient, et ne pas te mettre au travers de notre chemin. »

J’avais senti en eux une certaine sorte de malice. Les yeux des hommes étaient froids, et je pouvais clairement sentir leur hostilité. Ils n’aiment probablement pas un étranger tel que moi.

Mais, ceux qui étaient hostiles envers moi étaient seulement les subordonnés.

« Si ça devenait dangereux, vous devriez juste venir à mes côtés. » Déclara Mélissa.

Quand elle déclara cela, ses subordonnés me regardèrent avec un fort mécontentement, et regardaient Mélissa avec des yeux emplis d’admiration.

{Comme prévu de la Sainte, elle est gentille avec un étranger. J’imagine que c’est normal.}

La voix d’Éléanore résonna dans ma tête.

En ce moment, j’étais d’accord avec son opinion, mais... pourrais-tu juste te comporter sagement en ce moment ?

Pour l’instant, je n’avais pas encore été découvert, mais Mélissa avait au manoir remarqué le "mal" provenant d’Éléanore. Si c’est possible, cela aiderait si vous vous comportiez bien.

{D’accord. D’accord}

Éléanore avait dit cela avec un ton réticent. J’avais alors suivi Mélissa et les dix soldats qui l’accompagnaient.

Le groupe entra dans le village. L’une des maisons était vraiment splendide... nous étions allés jusqu’à la maison la plus belle du village qui devait contenir moins d’une centaine d’habitants.

Et là, un vieil homme sortit de cette maison. Quand il vit Mélissa, il vint s’agenouiller devant elle. Il était dans tout ses états.

« Merci beaucoup, merci beaucoup. De penser que la Sainte viendrait elle-même ici. Ainsi, le village est sauvé. » (Villageois)

« Où se trouve l’endroit où il y a eu l’apparition des esprits des arbres de Kuroki ? » (Melissa)

« Ceci se trouve dans la forêt à l’est de notre village. » (Villageois)

« Uniquement là-bas ? Il y a-t-il eu d’autres endroits où ces apparitions ont été vue ? » (Melissa)

« C’est seulement là-bas qu’elles sont apparues. Quant à leur nombre... elles sont au moins dix fois plus que les années précédentes. » (Villageois)

« J’ai compris. Je vous dirais une fois que tout cela sera terminé. Mais jusqu’à ce moment là, vous ne devez pas vous approcher de la forêt. » (Melissa)

« D’accord ! » (Villageois)

Laissant sur place le chef du village très émotif, nous nous étions dirigés vers la forêt à l’est du village.

Je réfléchissais quant à savoir ce qu’étaient ces esprits des arbres Kuroki. Mais je compris ce que c’était dès que nous arrivâmes dans la forêt.

Immédiatement à l’orée de la forêt, ils étaient là.

Ils étaient transparents. Leurs pieds étaient semblables à des racines et ils ressemblaient à des arbres qui étaient capables de se déplacer.

Instinctivement, j’avais presque dit « Dégoûtant ».

Les subordonnés de Mélissa utilisèrent leurs armes, brandissaient les armes que Delphina avait préparées pour eux et ils attaquèrent les esprits des arbres.

Derrière eux, Mélissa avait serré ses mains et s’était placée de manière à effectuer une prière.

Dans tous les cas, il s’agissait de la première fois qu’elle me donnait l’impression d’être une "Sainte".

Elle avait fermé ses yeux et s’était mise en position. Puis, elle avait libéré une lumière divine, lumière très différente de ce que généraient les esprits des arbres.

Les dix subordonnés de Mélissa avaient tous attaqué les esprits des arbres.

Et au milieu de cette mêlée, l’un d’eux encaissa une attaque. La branche de l’esprit des arbres qui était tel un bras avait frappé le côté du visage de l’homme.

Son corps se mit à briller et le corps de Mélissa se mit aussi à briller de la même manière. Puis, sur le visage de Mélissa, une marque rouge et gonflée apparue subitement.

C’est... ne me dis pas que...

« Vous ne devriez pas vous en inquiéter. » Me déclara Mélissa alors qu’elle me regardait.

« Je suis plus solide que les personnes normales et je guéris aussi très vite. » Continua-t-elle.

Alors qu’elle me disait ça, le sourire était revenu sur son beau visage.

Puis, avant même que trente secondes se soient écoulées, la blessure avait disparu comme si elle n’avait jamais existé.

Je m’étais alors souvenu de ce que j’avais entendu de Delphina.

L’histoire de son exécution sans interruption pendant sept jours, mais à la fin, elle était toujours en bonne santé.

C’était... peut-être que c’était vrai ?

Alors que je pensais à ça, un autre subordonné de Mélissa avait lui aussi encaissé une attaque.

Cette fois, la nuque avait été touchée et du sang s’écoulait du cou de Mélissa.

Cette blessure se guérissait aussi très rapidement. La plaie avait déjà disparu quelques secondes après l’avoir eue et il ne restait plus que quelque chose ressemblant à un collier rouge composé de sang.

C’était... pas du tout quelque chose d’amusant à voir.

Mélissa ne semblait pas s’en soucier, et ses subordonnés aussi ne s’en souciaient nullement. En pensant à son "miracle", c’était sûr que tout allait bien se passer, mais ce n’était pas l’impression que j’avais alors que je regardai ça.

Ce que je voulais dire était, pourquoi diable est-elle avec ces dix personnes ?

Et pendant que je pensais ça, cette fois-ci, ce fut deux de ses subordonnés qui furent blessés en même temps.

Ces deux-là se relevèrent très rapidement, et chargèrent à nouveau vers les esprits des arbres. Mais de l’autre côté, Mélissa avait perdu une grande partie de son équilibre avant de s’effondrer sur ses genoux.

... est-ce que cela veut dire que si Mélissa n’avait pas été là, est-ce qu’ils auraient été proches de l’anéantissement ? Ils sont seulement capables de faire ça, car Mélissa est avec eux.

Après avoir pensé à ça, je devins de plus en plus énervé. J’étais vraiment très énervé, alors je dégainai mon épée longue avant d’attaquer l’un des esprits des arbres. Il m’avait frappé avec ses bras, essayant de me toucher avec toute sa force.

Je l’avais simplement bloqué à l’aide de mon épée longue, et dans le même mouvement je l’avais blessé avec mon épée.

Quoi, n’est-ce pas un peu trop faible ?

Je pensais que j’aurais eu du mal face à ça, mais c’était beaucoup plus faible que je ne le pensais.

Il était tellement faible que ma simple attaque avait tranché de part en part l’esprit des arbres.

L’esprit des arbres qui avait été tranché verticalement avait disparu comme s’il s’évaporait dans l’air.

« Qu’est-ce que c’était que ça ? » (Subordonné A)

« Avec une épée... a-t-il vraiment coupé l’esprit des arbres avec une épée longue sans avoir la moindre bénédiction appliquée sur lui ? » (Subordonné B)

« Impossible ! » (Subordonné C)

Les subordonnés de Mélissa étaient tous surpris.

« Vous... comment avez-vous pu faire ça » (Melissa)

Mélissa était dans le même cas.

Vous avez beau me demander ça, mais pour moi, j’étais déjà habitué à de telles choses.

Et surtout, j’étais très énervé contre ces types qui jouaient autour de nous.

J’avais clairement compris leur stratégie. Je savais bien comment ça marchait. Ils avaient mis Mélissa au centre qui recevait tous les dommages, et les autres types pouvaient donc attaquer sans s’inquiéter des risques.

Cette stratégie qui tirait pleinement parti de cette capacité spéciale était à la base raisonnable.

Mais, pour ma part, ça me faisait chier.

Je ne pouvais pas parler, alors je leur avais fait savoir ça en utilisant le langage du corps.

« Vous autres... je vais m’occuper du restant. » J’avais aussi hoché la tête.

« Enfoiré ! Vous vous moquez de nous ! » (Subbordonné B)

« Hum, c’est exact ! » C’était ce que je voulais leur dire.

Je ne pouvais pas accepter de voir une femme être blessée à cause de ces incompétents.

« ... Puis-je vous demander de faire cela ? » (Melissa)

« Madame la Sainte !? » (Subordonné C)

« Laissons-nous nous en charger. » (Subordonné B)

« Si cela nous permet de sauver le village, alors laissons-le s’occuper de ça. » (Melissa)

« Alors, s’il vous plaît, laissez-nous cette tâche. » (Subordonné B)

« À la place d’utiliser cet inconnu, au nom de Dieu, laissez-nous... » (Subordonné C)

J’avais alors foncé sur ces hommes en les frappant tous avec le fourreau de mon épée. Après ça, ils étaient tous tombés inconscients.

Comme je l’avais prévu, alors que Mélissa ne priait pas en ce moment, les dommages n’avaient pas été transférés sur elle, et donc tout le monde était resté inconscient.

Ceci aurait été bien mieux si je les avais tranchés en deux.

« Vous... » (Melissa)

Alors que Mélissa était très surprise, je lui avais dit d’attendre ici en utilisant à nouveau le langage corporel.

« ... J’ai compris. Je vous en prie. » (Melissa)

Puis, j’avais foncé dans la forêt.

En ce moment, j’étais tellement énervé. J’avais alors coupé en deux l’esprit des arbres que j’avais rencontré lors de mon avancée.

Dès que l’un d’eux venait vers moi, je le frappais à l’aide de mon épée.

Après en avoir coupé en deux une dizaine d’esprits, j’avais un peu retrouvé mon sang-froid.

« Combien en reste-t-il encore ? » Murmurai-je.

{Veux-tu que je te le dise ?}

« Peux-tu le dire ? » (Kakeru)

{Dégaine-moi !}

Je dégainai Éléanore comme elle m’avait demandé de le faire.

Puis, je pus sentir dans ma tête les emplacements des différents esprits des arbres. C’était comme si j’avais une carte affichée dans ma tête. Je pouvais voir des points qui annonçait la présence d’un esprit.

« C’est fantastique ! » (Kakeru)

{Laisse-moi me charger de ça quand viendra un esprit.}

« C’était juste. Bon, dépêchons-nous et anéantissons-les rapidement. » (Kakeru)

{Hum}

J’avais donc emprunté les sens d’Éléanore. J’avais effectué le trajet le plus court dans la forêt, et je les avais tranchés les uns après les autres.

Après avoir découpé en deux le dernier, j’avais repris mon souffle.

« Hehe, il n’en reste plus du tout ! » (Kakeru)

{Si tu parles juste des esprits, alors c’est exact.}

« Bon, alors revenons où se trouve la Sainte. » (Kakeru)

{Je pense qu’ils ont dû se réveiller depuis.}

« Si ces gars-là continuent ainsi à harceler Mélissa et qu’ils lui causent des problèmes, alors cette fois-ci je vais les trancher en deux. » (Kakeru)

{Hehe, tu dois finir ce combat avant qu’elle ait le temps de prier.}

« C’est ce que j’ai prévu de faire. » (Kakeru)

J’avais hoché la tête, puis regardai derrière moi avant d’essayer d’aller jusqu’à l’entrée de la forêt.

Je fus surpris, alors je m’étais arrêté sur place.

« Vous... vous êtes le Porteur de l’Épée Démoniaque !? » déclara Mélissa alors qu’elle se tenait derrière moi.

« Pourquoi... ? » (Kakeru)

« Je suis venue, car c’était bien trop dangereux... » (Mélissa)

Ce n’était pas bien du tout, car elle m’avait vu.

Il s’agissait d’une situation où je ne pouvais pas donner d’excuses. Je portais toujours les vêtements noirs et le manteau, mais Éléanore était bien trop distinctive.

À ce moment-là, j’avais décidé de ce que je devrais dire.

« Merci beaucoup ! » (Melissa)

« Hein !? » (Kakeru)

J’avais entendu une phrase qui m’avait fait douter de mes oreilles.

« Je vous remercie de m’avoir sauvée. » (Melissa)

La Sainte Mélissa inclina sa tête devant moi.

***

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6 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Djibril Kourouma

    Merci pour le chapitre.
    P.S : Es-ce de l’abnégation, du masochisme ou les deux pour Melissa ?

  3. Merci pour le chapitre

  4. Merci pour le chapitre

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