Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 2 – Chapitre 1 – Partie 2

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Chapitre 1 : Une non-réunion comme les faces d’une même pièce de monnaie

Partie 2

Une heure avant ça...

☆☆☆

Deux filles regardaient en ce moment la porte d’entrée de la Cité de Dulac.

« Mademoiselle Alice, nous sommes arrivées ! Il s’agit de la Cité des Loisirs de Dulac. Elle a longtemps été connue comme un lieu fréquenté par les romanciers et la station a le standing parfait pour vous, » avait déclaré la jeune fille tenant un parasol afin de faire de l’ombre à sa maîtresse. Ses cheveux bruns brillants étaient attachés des deux côtés de sa tête et elle semblait avoir seize ou dix-sept ans.

Comparés aux touristes dans leur parure, ses vêtements étaient comme ceux d’une accompagnatrice, avec un haut blanc uni et une jupe unicolore qui atteignait ses chevilles.

Elle n’avait pas d’accessoires ou de bijoux sur elle, du moins visibles.

En vérité, tout au long de ses vêtements, il y avait des épées courtes, des aiguilles, des fils et d’autres armes cachées pour sa position de préposée et de garde. Il s’agissait de Rin Vispose.

« Regardez, Mademoiselle Alice, » déclara-t-elle. « De ce côté de la rue se trouve l’hôtel “Zelnatza A”. C’est le symbole de la cité. Il fait trente étages et possède le plus grand casino du monde, allant du deuxième étage du sous-sol au cinquième étage au-dessus du sol. C’est incroyable. »

Alice était restée silencieuse et Rin avait continué.

« Ce dôme à gauche est le Colisée. Des épéistes bien connus se battaient pour l’orgueil et la gloire, les nobles les regardant pariaient sur le résultat. On dit que c’est l’origine du jeu. Il s’agit toujours d’une valeur culturelle —, » déclara Rin.

Alice n’avait toujours pas parlé.

« Mademoiselle Alice ? » Rin déplaça le parasol et regarda l’expression de sa maîtresse. « Quelque chose ne va pas ? »

« ... Pas du tout, » répondit Alice, en posant ses mains sur ses hanches éclairées par la lumière du soleil.

Il s’agissait d’Aliceliese Lou Nébulis IX, la fille de l’actuel Nébulis VIII, et une puissante Mage des Étoiles de dix-sept ans.

Ses cheveux blonds brillaient au soleil et ses yeux rubis étaient remplis d’un raffinement d’élégance.

Ses traits étaient beaux et charmants. Ses lèvres rouges présentaient un air de dignité et même si sa robe ne pouvait en aucun cas être qualifiée de voyante afin de cacher son identité, tout était suffisant pour que les touristes s’arrêtent et la regardent.

Cependant, malheureusement...

Sa moue enfantine avait ruiné cette image gracieuse.

« Rin, j’ai fini mon travail de la semaine et j’ai dit que je voulais me détendre, » déclara Alice.

« Vous l’avez bien dit, Mademoiselle Alice. Alors, déployez vos ailes jusqu’à la satisfaction de votre cœur, » déclara Rin.

« ... Je n’ai aucun intérêt pour le jeu, » sa moue s’était accentuée lorsqu’elle avait secoué la tête. Elle aimait apprécier les arts, se détendre dans un endroit calme et regarder des images ou écouter de la musique. Elle n’avait aucune intention de se lancer dans le jeu. Elle était la princesse de l’un des deux plus grands pays du monde et elle ne voyait pas la nécessité de faire des profits en jouant. « Même si j’ai dit que je voulais aller à Aiyin, la Cité des Arts... »

« Absolument impossible, » déclara Rin.

« Pourquoi ? Je veux aller voir le pa —, » Alice avait commencé à parler.

« Voulez-vous encore tomber sur ce soldat impérial ? » La mâchoire d’Alice s’était refermée d’un coup et l’excellente préposée n’avait pas manqué son arrêt sur place avec ses mains encore sur ses hanches. « Vous voyez, vous l’avez fait. »

« C’est très bien ! Mon but est juste et honorable ! En tant que princesse —, » commença Alice.

« Mademoiselle Alice, vous faites trop de bruit, » répliqua Rin.

« ... En tant que Princesse de Nébulis, je n’ai commis aucune faute, » elles étaient au milieu de la rue, qui était bondée de piétons, alors elle s’était rapprochée de Rin et avait chuchoté. « La prochaine fois, je vais certainement régler les choses avec — . »

« N’hésitez pas à le faire... sur le champ de bataille. Il n’est pas nécessaire de se rencontrer dans une Cité Neutre, » déclara Rin.

« Il y en a une. Je... Je veux régler les choses avec lui, seul, » répondit Alice.

En effet. Il y avait une autre raison pour laquelle Alice n’était pas satisfaite par rapport au fait de venir dans cette ville. Et c’était qu’elle ne pourrait pas rencontrer Iska ici.

Je l’ai toujours rencontré à Aiyin. Je ne le croiserai pas dans un endroit comme celui-là, pensa Alice.

Iska était un ancien Saint Apôtre de l’Empire. Son but sur le champ de bataille était de capturer un Sang Pur, mais...

Alice savait que ce qu’il voulait faire avec ça était de vraiment guider l’Empire et la Théocratie de la Maison Impériale Nébulis vers la paix.

Ce garçon nommé Iska était le premier soldat impérial qu’Alice avait trouvé digne de converser avec elle.

Avec lui...

Ils pourraient être capables de réaliser leur rêve commun.

Alice le tenait en si haute estime qu’elle pensait qu’ils pourraient réaliser son rêve d’un monde unifié.

Cependant...

☆☆☆

« Venez à mes côtés. Vous n’êtes pas quelqu’un qui devrait rester avec l’Empire. »

« Je ne peux pas. Je ne peux pas marcher avec vous. »

☆☆☆

Ils marchaient sur des chemins séparés.

Un soldat impérial et une sorcière de Nébulis étaient des existences vraiment irréconciliables. Et c’était ainsi qu’elle souhaitait régler seule son différend avec lui. Elle s’en fichait de la conclusion.

Je... Je veux être à nouveau avec Iska, pensa Alice.

Elle voulait oublier les querelles de leur pays et passer du temps seule avec lui.

« Absolument impossible, », mais Rin refusait obstinément de permettre que cela se produise. « Vous ne pouvez pas nier la possibilité qu’il profite de votre garde baissée afin de vous tuer. »

« Iska ne ferait jamais ça ! Il est... » s’exclama Rin.

« Iska est quoi ? » demanda Rin.

« ... Rien, » déclara Alice.

Elle avait évité de peu de dire qu’Iska était quelqu’un avec qui elle avait admiré l’art. C’était un secret même pour Rin. S’il devenait connu que la princesse de Nébulis et un soldat impérial s’étaient tenus côte à côte en admirant la même œuvre d’art, cela deviendrait un gros problème pour la Théocratie.

« De toute façon, un jour, je réglerai les choses avec Iska, » déclara Alice.

« Bien sûr. Si vous pouviez garder à l’esprit un lieu et une heure convenables, » déclara Rin.

« J’en ai l’intention, » elle hocha la tête et sortit son agenda de rendez-vous de son sac à main. « C’est pourquoi j’ai besoin de choisir une date pour le rendez-vous. »

« Un rendez-vous ? » demanda Rin.

« Oui. Je me demande quand c’est bon pour Iska. Je suis libre mercredi prochain... Ah, mais ma prévision est “malchance” pour ce jour-là, donc ce n’est pas approprié pour quelque chose d’important. Allons-y pour le prochain jour férié. Je vais devoir faire une réservation, » déclara Alice.

« ... Mademoiselle Alice, » Rin la regardait en ouvrant la bouche grande ouverte pour une raison inconnue, « Vous ne planifiez pas là votre mariage. »

 

 

« M-m-m-m-m-marriage !? Avec Iska !? » s’écria Alice.

« C’était un exemple. » Il y avait eu une pause lourde de sens. « Mademoiselle Alice, pourquoi votre visage est-il rouge ? »

« Parce que tu disais des choses bizarres ! » s’écria Alice.

Elle avait gardé secret le fait qu’elle avait instantanément imaginé le faire pour de vrai.

Ah, bon sang, j’ai sorti mon agenda pour regarder, mais Rin a dit des choses qu’elle n’aurait pas dû dire, alors je n’ai rien pu faire ! pensa Alice.

« ... Ahem. » Elle s’était éclairci la gorge pour remettre de l’ordre dans ses pensées. « Quoi qu’il en soit, ce sera dans le futur, je doute que je rencontre ici Iska. »

« J’ai choisi une ville où vous ne pourrez pas le faire, » déclara Rin.

« C’est ma première fois dans un casino. Rin, je ne sais pas vraiment comment jouer, » déclara Alice.

« Ce n’est pas grave, » déclara Rin en ajustant le parasol pour Alice, « L’étude des règles ne fera que vous entraîner un peu plus. S’amuser avec modération et perdre un montant modéré est la façon dont vous devrez passer votre temps dans un casino. »

« ... Mais perdre n’est pas vraiment en accord avec moi, » répliqua Alice.

« Bien sûr que non. Il faut quand même que vous luttiez pour gagner contre ces vieux croupiers rusés. Je vais bien sûr offrir mon aide, » déclara Rin.

« Je vais gagner. C’est ce que ça veut dire que d’être une princesse, » déclara Alice.

« Je me demande combien de temps cette confiance va durer, » demanda Rin.

Elles avaient continué leur bavardage insignifiant alors qu’elles se dirigeaient vers le plus grand casino du monde.

 

☆☆☆

 

Une demi-heure plus tard.

« Hein ? La machine est-elle cassée ? » demanda Alice.

Les rouleaux s’étaient arrêtés sur le « 7 », « 7 », « 7 ».

Toutes les lumières de la machine clignotaient et des sons très bruyants annonçant le jackpot sonnaient alors que des pièces de monnaie sortaient de la machine comme une chute d’eau. En un instant, les pièces de monnaie avaient formé une petite montagne.

« C’est étrange, » Alice inclinait la tête en se posant des questions, « Hey, Rin. On dirait que la machine est cassée. Il vient de commencer une hémorragie de pièces de monnaie. »

« ... Mademoiselle Alice, ce n’est pas la machine qui s’est cassée, » répondit Rin.

« Ce n’est pas ça ? Alors qu’est-ce que c’est ? » demanda Alice.

« C’est le jackpot, Mademoiselle Alice ! » s’écria Rin.

La probabilité était d’un sur plusieurs centaines de milliers. Même si des milliers de joueurs avaient passé leurs soirées à jouer, il avait fallu plusieurs années en moyenne pour que le jackpot sorte. Il était courant que cela prenne plus d’une décennie.

Même Rin avait laissé le contrôle de sa voix glisser légèrement sur la scène monumentale se déroulant devant elle.

« Mademoiselle Alice, soyez plus... euh, heureuse ! Vous voyez, il y a une foule qui se rassemble ! » déclara Rin.

« Même si tu dis ça..., » tout ce qu’elle avait fait, c’était de choisir une machine, de mettre des pièces et d’appuyer sur un bouton. Elle ne ressentait aucun sentiment d’accomplissement, même avec la clameur qui l’entourait. Bien sûr, elle était contente que Rin ait dit que c’était incroyable, et ce n’était pas du tout un sentiment désagréable d’avoir les autres joueurs si excités pour elle. « Mais je ne peux pas en porter autant. »

« Appelons un croupier. On peut l’échanger contre un chèque, alors attendez un peu, » déclara Rin.

« Je vais faire une pause, » annonça Alice.

Lorsqu’elle avait regardé de l’autre côté de l’étage, elle avait pu voir que sa machine était la seule à être allumée, ce qui lui avait permis de constater à quel point c’était rare.

Elle avait entendu un gémissement venant de la machine en face d’elle. C’était quelqu’un qui avait probablement perdu aux machines.

« Ahh... C’est le dernier bonus de l’année dernière, » déclara la voix.

« Qu’est-ce que tu fais, capitaine ? » demanda une seconde voix.

« Bien sûr, tu es un bookmaker. Regarde Néné, souviens-toi de la série de défaites du Chef. C’est ce que deviennent les gens qui deviennent dépendants au jeu. C’est ce que nous appelons un adulte sans valeur. »

« D’accord ! C’est compris, Jhin-niichan. »

« Vous êtes tous les deux horribles ! »

C’était probablement un groupe de joueurs. Il était difficile d’entendre le bruit des machines à sous, mais ils devaient avoir perdu.

« Suivant ! Faisons le prochain jeu de cartes ! Jhin-kun, tu es à la roulette. »

« ... Changer le jeu n’aidera pas. »

« Ce n’est pas vrai. Je suis une bonne fille, alors je vais gagner ! »

« Ce sont des probabilités, cela n’a rien à voir avec ton comportement. »

Les voix s’étaient éloignées.

Je vois, ils vont essayer de regagner ce qu’ils ont perdu sur d’autres machines, pensa Alice.

Pendant qu’Alice les regardait, une fille aux cheveux roux était passée avec une expression d’ennui. Elle faisait probablement partie du groupe sur l’autre machine. La jeune fille avait vu les pièces de monnaie empilées devant Alice et ses yeux brillaient.

« Wôw, incroyable ! Avez-vous gagné !? » demanda la fille.

« C’est ce que j’ai fait, » répondit Alice.

Il avait fallu un moment pour qu’Alice réalise qu’elle s’adressait à elle, mais il n’y avait pas de malentendu sur la direction de son regard.

« Woooow ! Félicitations ! » déclara la fille.

« ... Merci ? Désolée, je ne le ressens pas vraiment, » répondit Alice.

« C’est incroyable ! Avec autant de pièces, vous pouvez tout faire ! Vous pouvez acheter des bonbons et des vêtements, ou n’importe quoi ! » s’exclama la fille.

Des bonbons et des vêtements. Cela faisait déjà partie de sa vie comme elle avait été élevée dans un palais. Alice savait déjà à quel point son bon sens était éloigné de la masse.

« Tendez la main, » déclara Alice.

« Hmm ? » demanda la fille.

« Je vais vous en donner. Je n’en ai pas vraiment besoin, » déclara Alice.

Alice avait ramassé quelques pièces de monnaie dans les deux mains et les avait fait basculer dans celle de la fille.

« Wah !? Êtes-vous sûre ? » demanda la fille.

« Je le suis. Ce doit être le destin, utilisez-le comme vous le souhaitez, » déclara Alice.

« Merci ! » s’exclama la fille.

La jeune fille était partie en courant, laissant derrière elle des remerciements, croisant le croupier et Rin sur son chemin.

« Je m’excuse pour le retard, » déclara Rin.

« Rin ! Annule l’échange, » annonça Alice.

« Et on en fait quoi ? » demanda Rin.

« Si j’ai de la chance, cela discréditerait le nom de la famille royale pour l’avoir monopolisé. Et donc, Croupier, s’il vous plaît, distribuez ceci aux gens à proximité, » demanda Alice.

« ... Quoi !? » Rin n’était pas celle qui criait, c’était le vieux croupier en entendant les paroles d’Alice. « Chaque pièce ? »

« En effet. Chaque pièce. Je n’en ai pas besoin, » répondit Alice.

Le budget de la Théocratie de la Maison Impériale Nébulis était public. Même avec ses effets personnels en tant que membre de la royauté, Alice n’avait pas droit à un grand compte bancaire en échange de sa vie de princesse, sans inconfort. Si elle emportait le jackpot à la maison, cela serait saisi par les financiers de la Théocrate.

Dans ce cas, il n’y avait pas de mal à partager sa bonne fortune ici en tant que charité.

« ... J’ai travaillé comme croupier ici pendant trente ans, mais vous êtes la première à dire une telle chose. »

« Oh, c’est merveilleux, j’aime les phrases comme ça, » déclara Alice.

« Belle jeune femme, s’il vous plaît, dites-moi votre nom, » avait demandé le croupier.

« Vous le saurez bientôt, » répondit Alice avec un sourire réservé.

« Vraiment ? » demanda le croupier

« Vous le saurez quand j’unifierai le monde, » déclara Alice.

Elle avait pris Rin et elles avaient quitté le casino.

Derrière elles, elles pouvaient entendre les acclamations de joie des joueurs qui voulaient les pièces d’Alice.

 

☆☆☆

 

Après avoir totalement quitté le casino, Alice avait parlé. « ... J’ai peut-être pris trop de liberté. Je ne me suis même pas nommée et je suis partie. »

« Pas du tout. Ça se serait mal terminé si vous vous y étiez nommé. C’était un jugement prudent, » Rin hocha respectueusement la tête en replaçant le parasol, « Mademoiselle Alice, qu’est-ce que vous voulez faire ? Va-t-on dans un salon de thé ? »

« Allons-y. Je suis assoiffée, j’espère qu’il y en a encore avec de la place, » déclara Alice.

Elle avait regardé toute la rue bondée. Comme on pouvait s’y attendre de Dulac, étant un lieu de villégiature pour les nobles et les marchands, chaque vitrine était un étalage en soi. Il y avait des bijoutiers et des boutiques de luxe. Il y avait aussi beaucoup de magasins de thé, chacun d’eux était très élaboré et il était difficile de choisir.

Et parmi eux, quelque chose avait retenu son attention, une petite boutique miteuse entre les présentoirs voyants.

« Hé, Rin ! C’est quoi ce magasin ? Ils ne semblent pas afficher quoi que ce soit à vendre, mais les lumières sont allumées, donc ça doit être ouvert ? » demanda Alice.

« On dirait une diseuse de bonne aventure. Ils font aussi de l’astrologie, » Rin avait pointé du doigt le petit signe qu’elle avait repéré.

« Hmm... “Venez avant de jouer”, “Vous qui êtes sur le point de relever le défi d’une vie, venez demander conseil à cette diseuse de bonne aventure chevronnée”. Je vois, donc c’est un mauvais magasin qui vise les touristes qui se dirigent vers le casino, » déclara Alice.

« C’est rare de nos jours, » déclara Rin.

« Ça l’est. J’ai vu ce genre de commerce dans la Théocratie, mais il y a trop d’astrologues pour les compter, » déclara Alice.

La raison en était simple, les gens ne s’appuyaient pas sur quelque chose d’aussi vague et imprécis que la « divination » de nos jours.

Bien que j’aie entendu quelque chose comme ça chez les Esprits des Étoiles, cela n’était en soi pas exactement la capacité de prédire l’avenir, pensa Alice.

En fin de compte, ils étaient des « porteurs de gènes ».

« C’est d’autant plus intéressant, » déclara Alice.

« Mademoiselle Alice ? » demanda Rin.

« Attends ici, Rin. Je vais me faire dire la bonne aventure, » déclara Alice.

« Eh !? Qu’est-ce que vous voulez dire !? Vous faire dire la bonne aventure... Si vous voulez que votre bonne aventure soit annoncée, nous pouvons revenir et appeler un astrologue dans votre chambre ! » s’exclama Rin.

« Non. Si nous revenons et qu’on me voit me faire dire ma bonne aventure, cela déclenchera toutes sortes de rumeurs, » déclara Alice.

« ... Vous avez raison, » déclara Rin.

« C’est une expérience. Je reviendrai bientôt, » annonça Alice.

Avant que Rin ne puisse demander ce qu’elle avait deviné, Alice était entrée dans le magasin.

L’intérieur était divisé en petites pièces avec des cloisons pour que personne ne puisse entendre la bonne aventure des autres.

« ... Dois-je simplement en choisir un ? » demanda Alice.

Les chambres avec le rideau baissé devaient avoir un client à l’intérieur. Elle chercha une pièce vide et rencontra soudain les yeux d’une diseuse de bonne aventure assise à l’intérieur de la pièce.

« Oh, mon Dieu, vous êtes une adorable jeune femme. Il est rare d’en voir une aussi jeune que vous ici, » déclara la diseuse.

C’était une vieille femme au visage voilé. Elle portait une robe d’un pourpre profond pour dissimuler sa silhouette et tenait un jeu de cartes de voyance dans sa main.

« Maintenant, commençons, » elle avait parlé une fois de plus.

Alice lui faisait face à une petite table. Elle voyait sa mère Nébulis VIII aller chaque année chez les astrologues dans le cadre d’une cérémonie, mais cela faisait de nombreuses années qu’elle ne s’était pas fait dire sa bonne aventure.

« Alors, adorable jeune fille, que dois-je prédire ? » lui demanda la diseuse.

« ... Eh, Hmm... Je sais, » Alice avait fait semblant de réfléchir, mais elle avait bien sûr choisi ce qu’elle demanderait avant même d’entrer, mais elle s’était sentie étrangement gênée de le dire. « Je cherche quelqu’un. »

« Oh, un amoureux ? » demanda la diseuse.

« A-Amoureux !? N-n-n-non, ce n’est pas ça ! Isk —, » commença Alice.

Elle n’avait pas pu s’empêcher de se lever de sa chaise, et s’était à peine arrêtée avant de laisser sortir le nom d’Iska.

« Oh, ça ne l’est pas ? » demanda la diseuse.

« Ce n’est pas le cas ! » réponse Alice.

« Cela ne semble pas tout à fait vrai. La plupart des jeunes enfants semblent s’inquiéter de ça, » gloussait la vieille dame.

« Pouvez-vous prédire quelqu’un que j’attends ? » demanda Alice.

La femme hocha la tête profondément.

« Je veux savoir quand nous pourrions nous rencontrer seuls, et l’endroit aussi, si c’est possible, » avait demandé Alice.

« Bien sûr, laissez-moi faire, » déclara la diseuse.

L’astrologue avait répondu comme s’il s’agissait d’une simple question, et elle demanda à Alice de choisir parmi des douzaines de cartes avec les constellations dessinées sur elles dans l’ordre.

« Hmm, » murmura la vieille femme.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Alice.

« C’est une étoile intéressante, » répondit-elle, en regardant la carte qu’Alice avait choisie, et la carte face cachée devant elles, « Ces deux cartes sont ensemble, mais en même temps séparées. Si vous placez la carte que vous avez choisie sur la carte que j’ai choisie, elles créent une constellation unique. »

L’astrologue regardait attentivement les cartes connectées. Et puis...

« Celui que vous cherchez semble proche, » déclara la diseuse.

« Hein ? » Sans le savoir elle-même, la main d’Alice avait trouvé son chemin jusqu’à sa poitrine. « Vraiment ? »

« Vraiment. Il est toujours près de vous. Vous semblez être liés par un destin fort qui ne perdra jamais. Si vous le cherchez, c’est le meilleur moment. » Alice s’était tue face à ses paroles. « Voulez-vous plus de détails ? »

« ... Non, ça suffit, » déclara Alice.

Alice se souvenait que Rin l’attendait à l’extérieur et secoua la tête et sortit du magasin, laissant l’argent pour payer sur la table.

« Comment était-ce, Mademoiselle Alice ? » demanda Rin.

« Cela semblait plausible, mais..., » sous la lumière du soleil à l’extérieur du magasin, son esprit s’était calmé. Iska était-il dans le coin ? Devrait-elle le chercher maintenant ? Son cœur s’était emballé, mais elle n’avait rien dit de concret. Elle pourrait utiliser la même chose qu’un noble à la recherche d’un parent éloigné. « ... Ah, je crois qu’on m’a peut-être piégée. »

Avec Rin à ses côtés tenant le parasol, Alice avait traversé la ville.

Ce n’est pas possible... Iska ne peut pas être là, pensa Alice.

Elle regarda attentivement le visage de chaque passant, mais peut-être exactement comme elle s’y attendait, aucun d’entre eux n’était le soldat impérial qu’elle cherchait.

« On ne peut pas compter sur les voyants. Qu’est-ce que c’est que “celui que vous cherchez est proche” ? Je ne vois ni sa peau ni ses cheveux ! » murmura Alice.

***

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre !

  2. Ah la la… J’aimerais bien qu’il se voit tout de même, sinon c’est pas drôle ! Merci pour le chap ^^

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