Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre
Table des matières
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 1
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 2
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 3
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 4
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 5
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 6
- Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre – Partie 7
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Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre
Partie 1
Rine et moi étions toujours en haut du sommet de la montagne. Nous avions mis en place un campement, car c’était encore le meilleur endroit pour une nuit de repos à quelques heures de marche et d’escalade du prochain endroit viable. J’avais mis de la viande d’ours sur un os, qui servait de brochette, et je l’avais fait griller sur notre feu de camp.
Heureusement, Kyou-san et moi avions avant ça rempli notre Inventaire de bois. Mais nous devions tout organiser à nouveau, puisque l’équipement de Rine avait été tout mélangé à ça.
Si vous utilisiez votre inventaire, une fenêtre apparaissait, dans laquelle vous n’aviez qu’à vous concentrer sur l’article spécifique et vous pouviez le retirer. La taille de cette fenêtre était vaste, donc si vous vouliez sortir les choses en toute hâte, vous deviez savoir où elles se trouvaient. Et c’était encore plus grand, chaque fois que quelqu’un se joignait à la malédiction.
Vous pouviez réarranger des objets, mais maintenant avec Rine dans notre « groupe », il venait d’être trié par un certain principe que je ne pouvais pas comprendre et qui était totalement contre-intuitif. Pourquoi les objets à vendre se déplaçaient-ils vers le coin supérieur gauche de la fenêtre, là où vous auriez normalement mis vos objets consommables ?
« Ouf... »
Rine avait vérifié les brochettes et j’avais essayé de me concentrer sur ce dont je devais parler. Comment dois-je commencer l’explication ? Je lui avais dit de s’asseoir, puis je lui avais suggéré de s’installer d’abord pour le camp et maintenant je n’avais plus rien à faire, on pourrait commencer l’explication.
« D’accord, voilà, c’est parti. Rine, c’est l’heure de notre discussion, » déclarai-je.
« D’accord, » elle acquiesce fortement, comme si elle l’avait attendue tout le temps, se préparant. Eh bien, probablement qu’elle l’avait fait.
« Je serais direct. Tu as été maudite, » déclarai-je.
« Maudite ? Celle dont tu avais déjà parlé ? » demanda-t-elle.
« ... Je ne sais pas exactement. Mais les deux sont au moins apparentés, » déclarai-je.
« Ah. Je ne comprends pas, » répondit-elle.
« Regarde ta main gauche, » demandai-je.
Elle avait fait ce que je lui avais dit et j’avais vu la surprise se répandre sur son visage. Elle regardait la bague, qui était apparue par magie sur sa main au moment de la malédiction. Elle n’avait vraiment rien remarqué jusqu’à ce que je le lui dise, n’est-ce pas ? Quelle tête de linotte !
« C’est peut-être la même malédiction ou une malédiction invoquée, mais maintenant nous en souffrons tous les deux. Alors..., » je voulais lui dire que j’étais désolé, mais je me sentais plus mal à l’aise que désolé.
« Hm..., » elle avait essayé d’enlever l’anneau, mais bien sûr, cela n’avait pas marché. « On dirait celle de Kyou. Il a même le même motif. »
Elle avait raison. Une lionne était gravée sur la bague. L’anneau ressemblait exactement à celui de Kyou-san.
« Et à cause de cette malédiction, il s’est passé des choses. Pour commencer, tu es devenue un héros. Ce que tu peux voir au bord de ta vue est lié à cela., » déclarai-je.
Rine avait écarquillé ses yeux. Puis elle pencha la tête et regarda mon visage. Maintenant, elle tremblait. Et puis, elle commença à rire.
Elle me croit ! Elle me croit et s’en réjouit !
« Je suis un héros... Je peux être un héros... *rire* » déclara Rine.
Mettons un peu de calme là-dessus, elle m’énerve !
« Et la malédiction nous a entraînés dans une relation étrange, qu’elle appelle “mariage”, alors selon la malédiction, toi et moi sommes mari et femme, » déclarai-je.
Même si je détestais cette circonstance à elle seule, ce serait satisfaisant de détruire l’humeur heureuse de Rine avec quelque chose comme ça.
Le rire de Rine s’était soudainement arrêté en entendant mes paroles.
Puis elle devient rouge comme une tomate : « Toi et moi... mariés ? »
Halte ! Pourquoi l’atmosphère devient-elle rose et brumeuse ? L’air brille-t-il actuellement ? C’est effrayant !
« Kenta et moi..., » déclara Rine.
Quelqu’un ! Quelque chose d’étrange arrive à Rine ! Ses yeux sont rêveurs et nostalgiques et je ne sais pas pourquoi !
« Chéri ! » déclara Rine.
Et sans prévenir, Rine me plaqua au sol.
Vous gagnez 1 PMA.
Être étreint par votre femme après l’avoir rendue heureuse, c’est peut-être la norme, mais c’est toujours sincère.
Elle m’écrase ! Est-ce une étreinte ou une technique de lutte ?
Son armure de cuir me rentrait dans la poitrine, ce qui rendait ma respiration difficile. Attendez, c’est un peu flexible, donc j’ai la faible impression de ce qu’il y a sous l’armure, mais finalement, je ne sens rien à part la douleur !
Alors que j’avais du mal à respirer, je ne pouvais rien faire d’autre que gémir et tapoter sur le dos de Rine. Temps mort ! Temps mort !
Elle réalisa enfin ce qu’elle me faisait et me laisse partir.
« Ouff... Ouff... Ouff... J’ai cru que j’allais mourir, » déclarai-je.
« Chéri, je suis désolée, » déclara Rine.
« Arrête de m’appeler comme ça ! Pourquoi en es-tu si heureuse ? » demandai-je.
« Pourquoi ne le serais-je pas ? » Elle pencha la tête, comme si je lui avais posé une question stupide.
« Dis-le-moi, c’est tout ! » demandai-je.
« Chéri... Kenta... Tu es intelligent, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.
Je ne suis pas un génie, mais je suis peut-être un peu plus intelligent qu’un étudiant moyen. « En comparaison avec toi et la plupart de ceux qui m’entourent, oui. »
« Et tu es fort ! Tu es capable de te battre à mes côtés et même de couvrir mes erreurs, » déclara Rine.
« N’es-tu pas bien plus forte ? Mais oui, j’ai gagné un certain nombre de niveaux, donc je suis actuellement le héros le plus fort... au moins de ma classe. » Il y avait peut-être d’autres héros, mais aucun de mes camarades de classe ne pouvait me battre.
« Et même si tu es parfois émotif, tu ne laisses pas tes émotions prendre le dessus. Tu juges toujours calmement et même si tu n’es pas calme, tu fais ce qu’il faut, » déclara Rine.
« Je ne suis pas émotif ! Et bien sûr, je décide de la meilleure ligne de conduite en me basant sur la raison ! » déclarai-je.
« Et même si j’ai foiré tellement de fois, tu es toujours avec moi et tu m’aides. Tu es incroyablement gentil, » déclara Rine.
C’est plus à propos de son utilité, mais je suis peut-être gentil, assez gentil pour ne pas abandonner Rine à un moment crucial, même si elle me rend fou. « Allons-y avec ça. »
« Alors Kenta, tu es mon homme idéal ! » déclara Rine.
Attends, attends un peu. Comment est-elle arrivée à cette conclusion ?
Qu’est-ce qu’elle avait dit à propos de son idéal, pendant cette satanée conversation entre filles ? La capacité de se souvenir des détails était cruciale pour profiter pleinement d’une bonne histoire.
Intelligent, fort, gentil et d’humeur égale.
...
C’est moi.
Je suis un homme si mauvais.
...
OH NON ! C’EST MOI !
« Attends, attends, Rine ! Ne tire pas de conclusions hâtives ! Il n’y a aucune chance, que je sois ton homme idéal ! » déclarai-je.
« Kenta, je sais que tu es modeste, mais après m’avoir aidé à combattre ces kobolds dans la grotte, j’ai déjà senti que tu étais peut-être le bon. Mais comme tu étais avec Kyou, j’ai essayé de prendre mes distances avec toi. » Comment t’es-tu éloigné de moi ? Tu profites de chaque occasion pour envahir mon espace personnel ! « Et maintenant, on est mariés ! »
« Nous ne le sommes pas ! C’est la malédiction ! Il ne fait que nous faire semblant de l’être ! Ne l’écoute pas ! » déclarai-je.
« Mais..., » commença Rine.
« Pas de mais ! Garde ton calme ! Si toi et moi étions mariés, je serais aussi marié à Kyou-san. As-tu eu l’impression qu’on s’entendait bien ? » demandai-je.
« Tout à fait, » quelle naïveté ! « Mais toi et Kyou vous êtes mariés... Kenta, espèce de tricheur ! Criminel ! Pécheur ! Comment peux-tu faire ça à Kyou !? Et à l’humanité ! » Elle me frappa relativement faiblement dans la poitrine, ce qui voulait dire que les cotes avaient seulement donné l’impression de se briser.
« Aïe ! C’est la malédiction ! La malédiction ! » criai-je.
Même si la douleur disparaîtra rapidement, c’était quand même douleur et je n’étais pas quelqu’un qui s’en sortirait.
Un, deux, trois coups plus tard, Rine s’arrêta enfin, même si elle sembla toujours étrange.
« Phew. » C’est inquiétant. « Je présume que la monogamie est donc une norme dans ce monde aussi. »
« Qu’est-ce que la mono... ? » demanda Rine.
« Monogamie. Mariage avec seulement deux personnes ensembles, » déclarai-je.
« ... Il y a un mot pour cela ? Je pensais que c’était normal, » déclara Rine.
« C’est dans mon monde, même si je suppose qu’il y a des pays où ce n’est pas le cas. » Je pense que le Japon a aussi eu un temps de... multigamy ? Quel est le mot déjà... poly. Polygamie. Comme du polyester.
« Étrange, » déclara Rine.
« N’y a-t-il pas ici des cultures qui ont plus d’un partenaire marié ? » Peut-être que cela pourrait indiquer ceux qui ont eu cette bague maudite en premier lieu !
« Bien sûr que non ! S’il y en avait, alors... Ah ! Qu’est-ce qu’on fait !? » demanda Rine.
« Quel est le problème ? » demandai-je.
« Nous avons enfreint une loi divine. Tu ne peux épouser qu’un seul partenaire ! » déclara Rine.
« Premièrement, nous ne sommes pas mariés. Deuxièmement, quelle serait la punition ? » demandai-je.
« La mort, » déclara Rine.
« Peine de mort pour la polygamie ? Qu’est-ce que c’est !? » m’écriai-je.
« C’est une loi divine. Ne les connais-tu pas ? » demanda Rine.
« Évidemment que non ! Merde ! Bon sang ! Pourquoi les dieux s’agitent-ils ainsi ? Ils ne peuvent pas s’allonger et ne rien faire ? » demandai-je.
« À quoi bon un dieu qui ne fait rien ? » demanda Rine.
« Je ne sais pas, je m’en fiche, mais tes dieux sont ennuyeux ! » De celui qui m’a amené ici ainsi que Muaotef, tout ce qu’on appelle un dieu est un ennemi ici ! « Parle-moi des lois. »
« Il n’y a que peu de lois divines, qui existent dans chaque culture. Les elfes, les nains, les humains, même les démons respectent les lois divines, » déclara Rine.
« Même les démons ? Ne sont-elles pas anti-Dieu ? » demandai-je.
« Ils servent leurs dieux des démons. Et nous, les dieux des humains. C’est un peu différent, mais à la fin, tout le monde est l’enfant des dieux, » déclara Rine.
Attends, attends un peu ! Pourquoi est-ce que je n’ai cette importante explication que maintenant ?
...
Peut-être parce que j’ai sauté le tutoriel ?
« Vas-y, continue, » déclarai-je.
« Où en étais-je ? Ah. Quand il y a trop de personnes qui violent les lois divines dans une même race, alors l’espèce entière est exterminée par les dieux. C’est dans la légende, » déclara Rine.
« Tu n’es pas sérieuse. Ce n’est pas parce que certaines personnes décident d’épouser plus d’un partenaire que leur espèce entière va être anéantie, non ? Quel genre de comportement est-ce là ? » demandai-je.
« Ce n’est qu’une légende, mais il est certain que toutes les cultures ont décidé de la peine de mort en enfreignant l’une des lois. Il n’y aura donc jamais trop de contrevenants, » déclara Rine.
« Donc si ça se sait, alors toi, moi et Kyou-san, va-t-on se faire tuer ? » demandai-je.
« ... Oui, » déclara Rine.
« ... » Ce n’est pas une blague. Mais il y a un bon côté à tout ça : « Heureusement, c’est une malédiction, n’est-ce pas, Rine ? »
« Mais —, » commença Rine.
« Pas vrai, Rine ? » demandai-je.
« Quoi... ? » demanda-t-elle.
« N’EST-CE PAS, RINE !? » demandai-je en criant.
Je pouvais voir une goutte couler le long de sa joue. « ... Oui. Oui. »
« Mais pour être sûr, on n’en parlera jamais. D’ACCORD ? » demandai-je.
« D’accord, » répondit-elle.
« Bien. Maintenant que c’est fait, prends ma main ! » demandai-je.
« Pourquoi ? » demanda Rine.
« Pour obtenir des PMA. Et n’aie pas l’air si confuse, je vais t’expliquer, mais pour l’instant tu prends ma main et tu mets ta tête sur mes genoux. En attendant, parlons du système des héros, de la malédiction et d’autre chose, tu ferais mieux de tout savoir, compris ! » déclarai-je.
Ce n’était pas la première fois que j’aidais un débutant dans un système de jeu. Mais cette fois, cela m’arrivait en tenant sa main et avec sa tête sur mes genoux.
C’est n’importe quoi !
***
Partie 2
Vous gagnez 1 PMA.
Votre sœur femme tient la main de votre mari. Vous devriez l’essayer avec elle, pour renforcer le lien entre vous trois.
En grinçant des dents, je fixais du regard le message. Encore une fois. Il ne pensait probablement qu’aux PMA, mais c’était atroce de me mettre tout ce bordel en plein devant mon visage.
Il était à nouveau coincé dans la classe d’Étudiant et cela pourrait le rendre nerveux.
Et j’étais sûre que tout le « second mariage » était un accident, tout comme le mien.
Mais je voulais tout de suite le tuer.
Il n’avait probablement même pas réalisé à quel point nous étions tous dans le pétrin.
Au moins, j’étais libre, mais j’étais sûre que Teru-chan et Eri-chan me surveillaient de près. Mes propres amis doutaient de moi !
Même Masahiko-kun, quelqu’un qui était bien trop gentil pour son propre bien ! Il était peut-être un peu arrogant et égocentrique, mais à la fin, Masahiko-kun essayait de penser au mieux aux autres. C’est pour ça qu’il était aimé.
Daichi-kun avait les deux pieds sur terre et un vif instinct de conservation. Il n’abandonnera jamais un ami, mais il n’avait pas d’estime pour les personnes égoïstes.
Katsuo-kun était une personne plutôt sombre, qui ne pouvait communiquer correctement qu’avec ses amis. Je suppose que la présence de Masahiko-kun le faisait se sentir mieux avec lui-même.
Teru-chan était petite et mignonne, mais elle était secrètement pleine de pensées salaces. Mais elle ne montrerait jamais ce côté aux garçons. Mais c’était peut-être la raison pour laquelle elle utilisait une lance comme arme, puisqu’elle était petite et salace. Mais elle était douée pour le ménage.
Eri-chan n’était pas très populaire auprès des garçons, mais en premier lieu, elle n’était pas intéressée, puisqu’elle avait Masahiko-kun comme ami d’enfance. Ils ne sortaient probablement pas encore, mais elle mesurait tous les garçons avec lui, alors qui d’autre aurait une chance ?
J’avais été libérée par eux, mais il y avait une condition : Je devais les amener à Ken. Ils pensaient probablement qu’il me forçait à obéir à ses ordres, mais finalement, je ferais mieux d’y retourner surtout depuis que j’avais reçu un certain message...
Vous et votre mari avez été séparés de force ! Si vous ne revenez pas vers lui, dans les deux jours, vous souffrirez de la même malédiction que lui. Vous êtes uni, pour le meilleur et pour le pire, dans la maladie et dans la santé.
J’espérais qu’il y aurait une partie « jusqu’à ce que la mort nous sépare » dans toute cette abomination de mariage. Puisque j’avais vraiment envie de le tuer, pour m’avoir contaminée avec cette malédiction ! Cette peste !
Qu’ai-je fait pour mériter ça ? Je suis peut-être un peu dure parfois, mais si je ne le fais pas, qui sait ce que Ken pensera qu’il peut faire de moi.
Il m’avait aidée à montée de niveau, mais cela n’en valait pas la peine. Et maintenant, je savais que je ne pouvais même pas me séparer de lui, sans mettre ma vie en danger. La perte de PE due à sa malédiction me tuera lentement.
Alors oui, bien sûr, je prendrais toutes les chances pour le retrouver ! Et voilà pour ma dignité féminine, à ne pas pouvoir laisser partir un homme, toujours à sa recherche. Je veux le récupérer !
Mais il y avait un problème puisque je n’avais aucune idée d’où se trouvait Ken, donc je devais le trouver. Et le fait d’avoir mes amis dans les parages rendait cet acte plus sûr. J’avais donc accepté leur offre. Peut-être qu’ils le tueront et que je serai libre. Oui, ce serait la meilleure solution.
... non, c’était seulement la frustration de mon impuissance face à la situation qui parlait. Même si je voulais que Ken se sente aussi coupable que possible, ce n’était pas comme si tout était de sa faute. Mais ce n’était pas non plus la mienne !
Qu’est-ce que je fais !? Je suis sûre que la plupart de mes amis veulent sauter sur l’occasion de rendre la vie de Ken misérable, mais même si cela ne me dérange pas qu’il soit un peu malmené, j’ai l’impression que ça va mal finir pour beaucoup de monde. Et pour moi, c’est le moins que l’on puisse faire !
Comme il était déjà tard, le camp provisoire était devenu un véritable campement. J’avais aussi besoin de ce temps pour contacter Ken, même si je ne voulais pas être vue en le faisant.
Je devais donc créer une situation où je ne serai pas pas visible.
« Eri-chan ? » murmurai-je en regardant Eri.
En interprétant bien mon regard, Eri déclara : « Nous serons de retour dans une minute. »
Pause salle de bains.
Je m’étais levée.
« Attends, Kyou-chan. As-tu besoin de ton sac à dos ? » demanda Eri.
« N’est-ce pas le cas ? » demandai-je.
J’étais choquée. Cela signifie-t-il que ni Eri-chan ni Teru-chan ne prennent soin d’elles ? Je suggère ce que je veux dire par un petit geste.
« Ah, désolée, » Eri avait rougi. « Je... »
Elle ne savait probablement pas si elle devait me traiter comme une prisonnière ou une amie, alors elle me soupçonnait d’avoir apporté mon sac à dos.
« Ce n’est pas grave, » j’avais souri. Je veux lui faire du mal, mais je souris quand même ! Je croyais qu’on était amis !
Nous nous étions toutes les deux retiré au loin du camp et après une minute de marche, je m’étais assise derrière un buisson, pour qu’Eri-chan ne puisse voir que l’arrière de ma tête.
J’avais enlevé le sac à dos de mes épaules et j’avais sorti un stylo et du papier. Après avoir écrit mon message, j’avais placé le tout dans le sac à dos.
Ken était stupide. S’il était à moitié aussi intelligent qu’il le pensait, il aurait déjà compris qu’on pouvait utiliser notre Inventaire partagé pour communiquer. Il n’avait qu’à trouver mon message et tout ira bien. Je l’avais même mis dans le coin supérieur gauche de l’écran de l’inventaire, car il en serait irrité.
Je m’étais levée, j’avais été voir Eri-chan et je m’étais excusée. « Désolée. Je ne peux pas vous aider beaucoup. »
Elle me regarde encore avec méfiance. « Ne peux-tu pas en parler ? »
J’avais déplacé légèrement mes yeux sur le côté. « Je ne peux pas. » Parce que leur raconter cette histoire serait non seulement embarrassant, mais aussi humiliant.
C’était une bonne chose, que beaucoup de films et de romans avaient des choses comme ça, donc ça ne semblait pas bizarre, qu’il y ait une sorte de dispositif de contrôle, qui m’empêchait de faire certaines actions.
Ils avaient déjà compris que la bague avait quelque chose à voir avec ça. Alors, utilisons-le.
Eri-chan m’enlaça. Je l’avais aussi prise dans mes bras.
« Kyou-chan, nous savons toutes les deux de quoi nous sommes capables. Donc je ne te ferai pas entièrement confiance, » déclara Eri.
« N’est-on pas amis ? » demandai-je.
« Oui ! Nous le sommes. On en sait donc beaucoup l’une sur l’autre, » déclara Eri.
Les relations entre filles pouvaient avoir des problèmes de force. Avant de venir au monde, j’étais la responsable. Pour l’instant, c’était Eri-chan. Nous étions amies, rivales et ennemies, tous en même temps.
C’était Eri-chan qui avait manipulé les garçons pour qu’ils m’abandonnent. Et Teru-chan l’avait soutenue de tout son cœur. Et elles savaient que je ferais de mon mieux pour me venger le plus vite possible. Et elle pensait que c’était peut-être l’occasion de le faire.
Naïve. Je vais prendre mon temps. Et puis tu pleureras.
Eri-chan et moi sommes amies. Et à cause de ça, on ne se retiendra pas !
***
Partie 3
« C’était intense ! » s’exclama Rine.
Rine rougissait encore à cause de cette poignée de main. Même si elle disait qu’elle comprenait le principe, que je voulais obtenir ces PMA, et j’étais sûr qu’elle ne la comprenait pas.
Sa tête était déjà trop pleine de fleurs.
Après le dîner et après l’avoir interrogée à fond, j’avais appris les cinq lois divines.
1. Vous ne pouvez servir qu’un seul dieu à la fois.
2. Vous ne pouvez pas changer de sexe.
3. Vous ne pouvez pas ramener les morts à la vie.
4. Vous ne pouvez avoir qu’un seul partenaire dans le mariage.
5. Vous ne pouvez pas officiellement changer votre nom, sauf en cas de mariage.
C’est très... étrange. Ce que je veux dire par là, c’est qu’avec toutes les possibilités d’imposer la volonté divine, ils ont décidé de ces cinq-là et ils menacent même les mortels de génocide s’ils les brisent.
Et pour le meurtre ? Viol ? L’adultère ? Toutes les choses que les différentes religions de mon monde considèrent comme étant mauvaises ne sont pas très importantes ici, mais malheur à quiconque change de nom, car cela pourrait anéantir son espèce entière. Foutaises !
... néanmoins, je ferais mieux de les noter, même si elles sont inutiles.
Le système de héros n’avait pas de journal, donc je ne pouvais pas relire les détails que j’avais vus, ce qui voulait dire que si je voulais garder une trace, je ferais mieux de l’écrire manuellement. Quel système de merde ! Les journaux sont courants de nos jours !
Ce monde n’était pas un jeu. Alors pourquoi quelqu’un devrait-il inclure une fonction, ce qui serait en fait utile ici ?
« Ouf..., » j’avais ouvert notre Inventaire et il était toujours en désordre. Regardons où est le papier. Attendez, il n’y a pas seulement des objets dans le coin en haut à gauche tout à l’heure ? Pourquoi y a-t-il un papier ? Une lettre ? Une lettre de Kyou-san !
En toute hâte, je l’avais retiré du stockage et je l’avais lue.
En lisant les premiers mots, je m’étais frotté les yeux et je l’avais relu. Je pense vraiment que je viens de lire « Meurs Ken » au lieu de « Cher Ken » [1].
Ouaip, c’était « Meurs Ken ! » Avec un point d’exclamation.
☆
Meurs Ken !
S’il te plaît, meurs ! Je suis actuellement avec Inoue Masahiko et nous voulons te trouver. Tu dois aussi t’inquiéter de la malédiction, alors dis-moi où nous nous retrouverons. Fais vite ou tu le regretteras. Dis-moi les points de repère proéminents que tu peux voir, qu’on puisse se retrouver là-bas.
Momokawa Kyou
P.S. Je sais que tu as entraîné Rine-chan là-dedans !
☆
Je percevais la colère qu’elle avait ressentie en écrivant cette lettre. Nous pourrions probablement nous rencontrer là, mais elle se plaindrait probablement que c’était trop stressant. Il me fallait un endroit où l’on pouvait voir de loin, mais où il n’était pas trop difficile de s’y rendre.
Et puisqu’elle était en compagnie d’Inoue, alors il vaudrait mieux que ce soit un endroit où l’on puisse fuir si les choses tournaient mal. Ils en avaient toujours après Rine, même si c’était notre proie ! Mais j’étais un peu vulnérable en ce moment. Alors, où devrions-nous nous retrouver... ?
J’avais regardé autour de moi et j’avais vu une chaîne de montagnes, une haute montagne entre les plus petites. On dirait un doigt d’honneur. Ça pourrait marcher. Il y avait une forêt juste devant, donc il y aurait une route d’évasion.
J’avais donné cet endroit comme destination entre quelques insultes, en utilisant le verso de la même lettre, et je l’avais mis au milieu de l’écran de l’inventaire. Kyou-san voulait toujours y conserver les choses importantes pour une raison ou une autre.
Puisque Rine suivra tout ce que je dis, je ne voyais pas la nécessité de le lui dire pour l’instant. Alors qu’elle était encore piégée dans ses propres illusions, me regardant, regardant sa main, riant, souriant, pour faire court, m’ennuyant, je vérifiais mon état.
Toujours le même. Qu’en est-il des capacités... ? J’ai peut-être augmenté le nombre de PC... dommage qu’il n’y ait pas de messages pop-up pour les niveaux supérieurs et les compétences acquises dans Lancier et Éclaireur.
C’est une blague. J’ai une autre capacité de survie : Alpinisme, qui permet de se déplacer plus facilement sur n’importe quel terrain montagneux. J’avais trouvé que c’était drôle, car je ne pouvais pas l’utiliser. Ma classe Éclaireur était bloquée !
Mais, en premier lieu, pourquoi l’ai-je obtenu ? Se pourrait-il que les compétences que vous apprenez dépendent de vos activités ? Ou vos besoins ?
D’un autre côté, je ne porte que des armures en cuir, alors pourquoi ai-je obtenu les compétences Cotte de Maille et Cuirasse ?
Mais Peau avait été la première compétence d’armure que j’avais eue à l’époque... Puis Cuir, Cotte de Mailles et Cuirasse. C’était peut-être lié.
Jetons un coup d’œil à la capacité de Perception. L’ordre d’apprentissage des compétences acquises est le suivant : Vue Lointaine, Concentration, Vision Nocturne, Surveillance Nocturne et Amplification. Cela semblait presque logique, même si j’avais le plus besoin de Surveillance Nocturne. Mais c’était peut-être une technique de haut niveau, alors que l’Amplification ne l’était pas. Mais à côté de ça, la séquence avait du sens, j’avais besoin de voir les monstres de loin, de me concentrer sur leurs mouvements et leurs attaques, et puis j’avais eu la Vision Nocturne. Mais n’avais-je pas commencé l’exploration des grottes et le combat nocturne seulement avant d’avoir atteint la Vision Nocturne ?
Ce n’était pas non plus comme si j’avais besoin de distraction de la furtivité.
Je suppose que j’ai compris.
Après avoir accumulé une certaine quantité de PC, vous appreniez une compétence, qui reflétait votre comportement passé, tant que votre niveau de compétence était suffisant pour cette compétence. Si vous ne pouviez pas apprendre une compétence, qui remplissait les conditions, vous appreniez une compétence aléatoire, qui était à votre niveau.
Si c’est le cas, je pouvais décider par moi-même, dans une certaine mesure, quelles compétences je voulais apprendre. Ou plutôt, je pourrais, si j’en avais la moindre idée des compétences existaient ! Ah ! Le Système de Héros, tu es si opaque ! Comment sommes-nous censés t’utiliser efficacement si tu n’offres pas de guide, à part ce livret merdique, qui n’offre aucun détail !
« Kenta ? » demanda Rine.
Si c’était un jeu, j’enverrais un message à l’administrateur !
« Kenta ? » demanda-t-elle à nouveau.
Ou mieux, déconnectez-vous !
Je déteste être dans ce monde !
« Kenta ! » cria Rine.
« Qu’est-ce qu’il y a !? » demandai-je.
« Tu sembles irrité, » déclara Rine.
« C’est ce que je suis. Alors, tais-toi ! » déclarai-je.
« On va la trouver, » déclara Rine.
« Qui ? Celui qui est responsable de ce système merdique ? » demandai-je.
« Kyou ? » déclara Rine.
« Qu’est-ce qu’elle a ? » demandai-je.
« N’es-tu pas contrarié parce qu’on ne l’a pas trouvée ici ? » demanda Rine.
« ... Uaah, je l’avais finalement oubliée ! Pourquoi tu as besoin d’empirer les choses ? » demandai-je.
« ... Désolée, » déclara Rine.
Attends, arrête d’utiliser tes armes diaboliques ! Je suis allergique aux larmes ! Ne pleure pas !
Bon sang, maintenant je dois m’excuser d’avoir dit la vérité !
« Je — ... Je suis désolé. Tu as raison ! » Je peux à peine dire ce mot à cause de l’amertume.
Elle me regarde vers le haut, bien que nous ayons à peu près la même taille, et utilise son rayon scintillant dans ses yeux pour détruire toute forme de résistance en moi.
Franchement, chaque fois que je la mets de mauvaise humeur, elle me force à m’excuser et me frappe avec une attaque-surprise.
« Kenta... puis-je m’asseoir sur tes genoux ? » demanda-t-elle.
Comment... comment en es-tu arrivée là !? Il n’y a aucun lien avec ce qui se passe et c’est irrationnel ! « ... pourquoi ? »
« Tu as dit que tu voulais gagner ces PMA. Et ce n’est qu’une petite chose... qui me rendrait heureuse, » déclara-t-elle.
J’avais fait semblant de ne pas avoir entendu la dernière partie. Je ne voulais pas penser à ce qui se passait dans sa tête, parce que je craignais pour ma propre santé mentale si je faisais ça !
Donc Rine avait regardé dans la liste comment gagner des PMA et elle avait trouvé quelque chose qu’elle voulait faire.
Je ne veux pas qu’on s’assoie sur mes genoux ! Je suis un jeune homme en bonne santé et Rine est une femme attirante. Non, plus comme une belle fille avec le comportement d’un enfant, donc seulement physiquement attirante. Néanmoins, je peux « réagir » si elle s’assoit sur mes genoux.
J’avais par hasard regardé ses fesses. Oui, c’est magnifique. La santé présente en moi exprime son désir de caresser ce derrière. Cela semble rond et ferme et son bassin est idéal pour faire un enfant.
Le fait de penser à avoir ce joli cul devant mon truc était en soit assez excitant. Mais ce n’était qu’une pensée. L’esprit sur le corps ! Il fallait accepter son excitation, mais il ne fallait jamais céder.
Alors je lui avais donné ma réponse : « Après avoir réfléchi à mes options, je dois refuser. »
Oh non. Pas encore une fois ! Ne donne pas l’impression que tu vas éclater en larmes !
J’avais complètement oublié.
Il n’y avait qu’une seule issue.
« Ouf... tu as gagné. Passons à autre chose, » au moins, j’en tirerai un PMA.
Et comme si le soleil se levait, tout le visage de Rine passa de la dépression au bonheur pur.
Je m’étais déplacé en position assise, afin que Rine puisse s’asseoir sur mes genoux. Je n’avais qu’à réciter des prières bouddhistes, pendant qu’elle était assise là.
Attendez, je n’en connais pas. Je suppose qu’il faut que j’en invente.
Lentement, Rine s’approcha de moi et elle semblait très prudente, ce qui ne faisait que m’en rendre encore plus conscient. Franchement, elle ne s’assoira que sur mes genoux. C’était comme avec les enfants, sauf que je n’avais jamais eu d’enfant assis là avant.
Avec une expression entre l’excitation et l’embarras, Rine s’était enfin assise et ses fesses se tortillaient sur mes cuisses.
Arrête ! Arrête ! Arrête de te frotter le cul à cet endroit !
Commençons la prière bouddhiste faite par soi-même — à la manière d’un joueur !
– Vous ne désirerez pas une femme qui ne joue pas, car elle ne vous laissera pas passer votre temps libre sur un PC !
– Ne laissez pas les tentations de la vie réelle obstruer votre capacité à l’égard du jeu.
– Le jeu est plus important que la vie.
– Vous resterez fidèle à vos mariages dans les jeux et... mais les jeux ne sont pas réels, il est donc ainsi techniquement permis de poursuivre l’amour et la luxure dans la vie réelle.
– Ne laissez pas ce cul confortable et séduisant détruire votre raison, l'esprit sur le corps, l’âme sur l’esprit et le jeu est votre âme. Donc si vous touchez ce cul, n’oubliez pas de le faire avec beaucoup de cœur.
Merde ! Bon sang ! J’en suis déjà à bout, je ne peux penser qu’à la sensation de mes cuisses !
Attends, pourquoi n’oublierais-je pas les fesses de Rine ? Et si je caressais plutôt ses seins, qui se touchent facilement depuis cette position ?
Non ! N’abandonne pas ! Si je le fais, Rine ne me laissera jamais tranquille après ça ! Elle insistera sûrement pour que j’en prenne la responsabilité !
J’avais tort ! Rine n’est pas une fausse ! Elle est pure ! Si pure, que c’est bien plus gênant que d’être trompeuse ! Et tout cela, car que je ne peux pas m’opposer à son honnêteté !
Je ne suis pas un monstre.
Du moins, c’est ainsi quand cela concerne quelqu’un comme Rine, dont la personnalité semble provenir d’un jeu ! Aucun être humain normal ne pourrait être aussi direct sur ses sentiments !
« Kenta ? Te sens-tu mal à l’aise ? Tu recules, » déclara Rine.
« Ignore-le, s’il te plaît. Ne bouge pas et ne fais rien, » déclarai-je.
« OK, » déclara-t-elle.
Et qu’est-ce qu’elle fait ? « Ne t’appuie pas sur moi ! » Elle effectue un contact maximum avec son corps !
« Mais c’est plus confortable, » déclara Rine.
« Pas pour moi, » déclarai-je.
« S’il te plaît ? » demanda Rine.
« Ne pense pas que le “s’il te plaît” résoudra tous tes problèmes ! » déclarai-je.
« Mais... tu es chaud, » déclara Rine.
Pervers ! C’est une perverse !
Et toi, fiston, baisse-toi !
Rine était aussi chaude, c’était une sorte de chaleur qui pouvait être transférée par d’autres êtres humains.
Maintenant que j’y pense, c’était une princesse. Si je regarde les histoires de princes dans les médias, alors il était possible qu’elle se sentît seule. Avec le fait de ne jamais avoir beaucoup de contact avec qui que ce soit, sauf les domestiques, et ne pas ressentir de la chaleur d’autre personne
Comme si c’est ça !
Je suis sûr qu’elle a toujours été une enfant gâtée, sans une once d’empathie réelle, incapable de contenir ses pulsions. Elle les verbalise constamment, faisant pression sur tout le monde autour d’elle pour qu’il y ait des flambées d’émotions s’ils ne veulent pas obéir à ses ordres.
Une vraie princesse !
Je veux la jeter de mes genoux, mais c’est pour l’accumulation de PMA. Pour pouvoir faire cette accumulation, j’ai besoin d’endurance et comme je suis un joueur, c’est ce que j’ai le plus.
« Phew, » alors je soupire et c’est tout. Et je vais attendre.
Vous gagnez 1 PMA !
Il est naturel pour un jeune couple de rechercher le contact corporel et avoir sa femme assise sur ses genoux est une bonne méthode pour attiser les flammes de la jeunesse.
Enfin !
...
Attends, Kyou-san a mentionné qu’elle sait que Rine et moi sommes « liés » maintenant. Est-ce qu’elle reçoit aussi tous ces messages sur les PMA ? Ça voudrait dire qu’elle sait tout ce que je fais avec Rine.
N’y a-t-il pas d’intimité dans ce « mariage » ?
J’ai l’impression que Kyou-san sera en colère contre moi, mais probablement seulement parce qu’elle me déteste et qu’il semble que j’exploite le désordre du « second mariage ».
Mais pourquoi ai-je l’impression qu’il me manque quelque chose d’élémentaire ici ?
« Au fait, Rine ? Quand comptes-tu descendre ? » demandai-je.
« Hm ? Oh. Ne puis-je pas rester ? » demanda Rine.
« Non ? On a eu le PMA, » déclarai-je.
« Demain alors, » avec ces mots, elle se leva et me sourit.
J’avais mis ma main sur mon visage. J’avais l’impression de le faire assez souvent, depuis que j’avais rencontré Rine. Mais il n’y avait aucune raison logique de refuser une autre session, puisqu’elle donnerait des PMA.
De plus, cela devrait être très rentable avec le temps.
Calculons un peu. Le gain en PX est à 500 PMA et nous en avons actuellement 112. Il en reste donc 388. Kyou-san et moi arrivons à obtenir environ 6 PMA par jour en plus de quelques irréguliers. Si Rine fait la même chose que Kyou-san, on peut ajouter 6 PMA par jour. Attends, elle s’assoit sur mes genoux, alors ça serait mieux 7 PMA. Si j’estime que nous obtenons environ la moitié d’un PMA par jour en raison d’actions irrégulières, nous obtiendrons 13,5 PMA par jour.
Ça fait 28,74 jours, donc 28 jours, 17 heures, 45 minutes et 36 secondes.
...
Attendez, quelque chose ne va pas ! Je suis peut-être bon en maths et j’ai fait d’innombrables calculs sur mon PC pour optimiser mes personnages dans mes jeux, mais je ne suis pas si bon !
À la suite de ce sentiment, j’avais ouvert mon statut. Et là, je l’avais vu. Il y avait une nouvelle compétence Académique, Calculatrice. En gros, cela faisait de moi une calculatrice. Même si je voulais le voir comme étant inutile, je ne pouvais m’empêcher de penser que je calculais constamment des choses comme le gain PX, le gain de PMA et d’autres données liées au système. J’aurais certainement eu besoin de cette compétence bien plus tôt !
D’un autre côté, cela confirmait ma théorie sur la façon dont j’apprenais des compétences spécifiques. J’avais dû apprendre Calculatrice parce que je faisais toutes ces maths tout le temps. Mais avant cela, c’était plus important d’apprendre à connaître ce monde, alors j’avais d’abord appris l’Apprentissage Rapide.
Mais si je peux l’utiliser, alors...
« Kenta ? À quoi penses-tu ? » demanda Rine.
Soudain, en sentant le souffle de Rine sur mon oreille, mes pensées avaient été anéanties. J’avais tourné la tête vers Rine, qui s’était encore une fois inutilement approchée de moi. « Grâce à toi, rien. »
« Hm ? » Elle avait fait son inclinaison de tête typique. Elle ne comprend pas.
« Ce n’est pas la peine. Ne peux-tu pas t’allonger et dormir maintenant ? J’aimerais me lever tôt et ce n’est pas assez sûr pour qu’on dorme en même temps, » déclarai-je.
« D’accord... puisqu’il est encore si tôt, peux-tu me raconter une histoire ? » demanda Rine.
Qu’est-ce qu’elle... non, le fait que Rine est enfantine est déjà un fait établi. Alors pourquoi est-ce que je me donne la peine de me disputer avec elle ?
« Je n’en connais pas beaucoup, » je pourrais raconter une histoire de jeu ou de simples contes de fées, comme Urashima Tarou ou Momotarou. Ou peut-être des comtes occidentaux. Allons-y avec Momotarou. On avait fait une pièce de théâtre au collège. J’étais un arbre et le sous-fifre numéro 1. Le premier, qui avait été tué. D’une façon ou d’une autre, j’étais encore en colère, encore une fois. Passons à autre chose.
« Il y a très, très longtemps, il y avait un vieux couple..., » je n’étais pas très doué pour raconter des histoires, et j’avais dû m’arrêter ici et me souvenir encore une fois du scénario, mais à la fin, je l’avais plus ou moins bien raconté...
Elle s’était enfin endormie.
... Je n’arrive pas à croire à quel point Rine est belle, quand elle dort.
Cependant, j’avais gardé une certaine distance. Je n’avais pas oublié qu’une Rine endormie avait une zone mortelle autour d’elle. Son épée était juste à côté d’elle, donc s’approcher serait une erreur fatale.
Comme si souvent, j’avais utilisé ce temps libre pour examiner mon état. Ou plutôt, je l’avais fait ainsi que celui de Rine. Il y avait des capacités que je ne connaissais pas avant, comme Soins des Animaux et ses compétences en équitation. Alors Rine peut monter facilement sur un cheval, hein ?
Mais même si elle avait quelques capacités actives, il n’y avait que peu de compétences. Elle avait gagné chacun d’entre eux à la dure. La Magie Divine et sa Compétence à l’Épée étaient particulièrement bien classées. Même si elle partageait certains sorts de la magie divine de Kyou-san, il y avait encore des différences. Par exemple, Rine ne connaît pas le pouvoir de Récupération de l’Endurance, mais Ralentissement des Poisons.
Comme Rine avait probablement déjà ses compétences avant de devenir une héroïne, je ne pouvais pas prouver ma théorie sur l’acquisition de compétences.
Et pourquoi Rine n’a-t-elle pas des compétences comme Zone Mortelle Nocturne, Tuer avec une Seule Frappe, Massacre de Tous et Peur à Volonté ? C’est ce qu’elle fait tout le temps ! Au moins, elle n’a qu’une seule compétence à l’Épée à Une Main qui est démembrement, et cela me dérange. C’est un combo d’attaque avec des coups violents, qui peuvent en couper les membres.
Mais ce n’est pas la raison principale derrière le fait qu’elle est si forte. C’est son épée !
Friedensbote
Description : Un trésor royal du royaume Feuerberg. Une épée bénie par les dieux humains et un héritage du fondateur de la famille Von Stolzherz à ses héritiers. Son vrai pouvoir ne peut être libéré que par ses propriétaires légitimes.
Spécial (exorciste) : Double les dégâts contre les morts-vivants et les démons.
Spécial (patrimoine) : Tous les traits particuliers ne sont actifs que si l’arme est utilisée par un membre de la lignée des Von Stolzherz.
Spécial (augmenter l’attaque) : Ajouté deux fois le niveau du manieur à l’Attaque.
Spécial (reste tranchant) : Manifestation d’un tranchant permanent.
Spécial (Prévenance) : Augmente l’Attaque en fonction du niveau de danger auquel l’utilisateur est exposé.
Statut : +250 Attaque (de base), +298 Attaque (portée par Katarine Von Stolzherz)
Valeur : inestimable
C’est vraiment comme une fin de partie. Plus ton niveau est élevé, plus cela devient puissant. De plus, il devient de plus en plus fort, plus cela devient dangereux. Qui sait combien d’augmentation cela apporte ?
Je ne savais toujours pas exactement comment l’Attaque et la Force étaient liées l’une à l’autre, mais son arme surclassait nettement ma lance, même sans aucun bonus, et sa Force n’était pas trop loin de la mienne.
Et il n’y avait pas de malus en plus. Même si je l’avais vendue, je ne savais pas si je pouvais en avoir assez pour une deuxième tentative de dissipation de malédiction. Ce n’était pas comme si je pouvais retourner à Esse après l’avoir vendue. Après tout, c’était un trésor royal.
Encore une fois, je compare ses statistiques avec les miennes. Je suis sûr que j’ai raté quelque chose.
Ah.
La bénédiction de l’Etna n'est plus présente.
Je suppose que même un tel coup de fouet ne dure qu’une demi-journée.
Notes
- 1 En anglais, il y a une petite ressemblance, car il s’agit de « Die » vs « Dear ».
***
Partie 4
Au petit matin, Rine m’avait réveillé. Elle m’avait réveillé en douceur. « Réveille-toi, mon chéri. »
J’avais sursauté comme si j’avais été mordu par une vipère, tremblant. J’étais bien réveillé et j’avais vu Rine, qui avait déjà mis son armure et qui avait l’air rêveuse.
Après quelques respirations afin de calmer mon malaise, j’avais posé la question importante : « Franchement, pourquoi tu m’appelles comme ça ? »
« Parce qu’on est mariés, » déclara Rine.
« Non, nous sommes maudits ! Lis sur mes lèvres : Nous sommes maudits ! Nous ne sommes pas mariés ! » déclarai-je.
Avec son inclinaison typique de la tête, elle m’avait écouté et au bout d’une seconde, elle acquiesça d’un signe de tête. J’espérais que cela ne deviendrait pas une routine quotidienne. Il s’agissait de quelque chose de mauvais pour ma santé mentale.
Mais cette affaire étant au moins temporairement close, j’avais expliqué les objectifs de la journée. « J’ai contacté Kyou-san et nous nous retrouverons devant les bois de ces montagnes-là, » j’avais montré du doigt le pic rocheux.
« OK, » déclara Rine.
« Kyou-san sera sûrement accompagnée d’autres héros. Ils en ont aussi après toi, alors tu dois te cacher derrière des arbres et attendre ce qui arrivera. Si tout se passe bien, Kyou-san nous rejoindra à nouveau et ensuite —, » dois-je lui dire, qu’alors nous allons la livrer ? Eh bien, voyons ça, après qu’on se soit rencontrés. « Alors nous serons tous heureux à nouveau. »
« D’accord, » elle souriait, comme s’il n’y avait pas de souci dans ce monde. Cela me rendait malade, mais au moins c’était supportable, contrairement à ses larmes.
L’ascension de la montagne sur laquelle nous nous trouvions avait été la partie la plus difficile de tout le voyage. Puisque Rine était de nouveau en mode « tueur », tous les combats avaient été un jeu d’enfant dès maintenant. Du moins, tant que je la couvrais. Maintenant, je savais que Rine était plus un personnage de « glass-canon [1] ». Et je préfère dépendre d’elle à partir de maintenant.
La malédiction avait empiré. J’avais eu les premiers malus mineurs à mes statistiques, mais je pouvais encore me battre contre ce genre d’adversaires. En fait, c’était encore plus facile de les combattre dans cet état qu’à l’époque où je devais protéger Kyou-san. Je devais juste m’inquiéter pour moi.
Maintenant que la pression pour récupérer Kyou-san avait diminué, je pouvais enfin me détendre. J’avais même discuté avec Rine ! « Et après l’école, tu rentres chez toi et tu peux jouer à des jeux. »
« Quel genre de jeux ? Du bilboquet ? » demanda Rine.
« Non, des jeux vidéo. C’est... eh bien, par où dois-je commencer..., » c’était moi qui parlais le plus, mais c’était de sa faute si elle m’avait fait parler du Japon. Même si la maison me manque et que je veux rentrer, c’est agréable d’en parler.
Franchement, tant que Rine est calme, c’est une camarade très agréable. Il en va de même pour Kyou-san. Pourquoi ces deux filles ne peuvent-elles pas se taire la plupart du temps ? Est-ce trop demander ?
Nous étions arrivés à l’endroit. « Donc, c’est le point de rendez-vous. Je ne peux pas voir quelqu’un, mais c’est pour le mieux. Rine, on va dans les bois. »
« Pourquoi ? Ne devrait-on pas attendre ici ? » demanda Rine.
« Comme je te l’ai déjà dit, tu dois te cacher là-dedans. Ça ne marchera pas si l’autre groupe te détecte. Et j’aime tendre des pièges, » décalerai-je.
« Pourquoi ? Pour la chasse ? » demanda Rine.
« Quelque chose comme ça, » répondis-je.
« Kenta, je te vois sourire, mais c’est un peu louche, » déclara Rine.
« Je sais, » répondis-je.
― ○●○ ―
« Tu es sûre, Kyou ? »
« Oui. Je le sens, » j’avais menti ouvertement sur la façon dont la bague me conférait l’information sur l’endroit où Ken voulait que j’aille. Masahiko-kun et les autres se méfiaient, car ils n’avaient pas oublié les pièges. Alors en ce moment, on avançait à un rythme d’escargot.
Teru-chan s’était transformée en classe Éclaireur, comme Ken, et elle prenait le temps d’explorer chaque centimètre sur notre chemin. En connaissant Ken, il n’utiliserait pas les pièges pour nous avoir ici. Sa tendance à mettre la sécurité au premier plan l’amènerait à se préparer une route de retraite.
Dois-je leur dire ?
Non, je veux voir comment ça se passe. Même si j’ai les mêmes inconvénients avec la malédiction que Ken, il n’y a aucune garantie qu’il sera capable de résister à la force combinée du Masahiko-kun et des autres.
En voyant leur performance de première main, j’avais réalisé à quel point le travail d’équipe faisait toute la différence. Tant que Rine-chan n’intervenait pas, j’étais sûre que Ken serait vaincu. Ils pourraient même l’éliminer, s’il avait toute sa puissance.
Mais Rine-chan interviendrait probablement.
Je n’avais pas encore parlé d’elle à Masahiko-kun et aux autres. Connaissant Ken, il ne la laissera pas participer aussi facilement...
Je ne suis pas comme lui. Je ne pense pas toujours aux détails, mais ça me donne mal à la tête.
S’il ne s’agissait que de mes amis et de lui, je ne serais jamais de son côté en aucune circonstance. Mais il y avait Rine-chan, la malédiction, et le plus important, mon propre bien-être à considérer.
Masahiko-kun et les autres ne voulaient capturer que Ken. Si je le disais à Ken, il en ferait trop, ce qui pourrait être dangereux pour mes amis. Tant qu’il n’était pas au courant de leurs intentions, il pensera probablement seulement qu’ils veulent capturer Rine-chan, ce qui rend les choses plus faciles pour mes amis.
Mais si je parlais à Masahiko-kun de Rine-chan, il voudrait peut-être aussi la capturer. Mais Rine-chan est dangereuse ! Même si je ne peux pas imaginer qu’elle ferait beaucoup de mal à d’autres personnes, il était toujours possible qu’elle considère la fracture des os comme « pas trop de mal ».
Maux de tête.
Teru-chan avait interrompu mes pensées et montra le sol avec sa lance. « Masahiko, il n’y a pas de pièges ici. Mais je peux voir les traces de deux personnes. »
« Deux ? »
Ken, espèce d’idiot ! N’as-tu pas pensé que quelqu’un d’autre pourrait aussi avoir la compétence Pistage ?
« Sais-tu qui ça peut être, Kyou ? » Masahiko-kun me demande directement, en me regardant avec son habituel visage ouvert d’esprit.
« Euh... J’ai une idée. Est-ce des traces de femme, Teru-chan ? » On dirait que ce chat est sorti du sac de toute façon.
« Probablement. »
« Alors ça pourrait être... la Princesse, » déclarai-je.
Tout le monde avait été déconcerté par mes paroles.
Le Daichi-kun, de construction large, avait mis les bras croisés. « La Princesse ? Es-tu sûre, Kyou-san ? »
« Comme je l’ai dit, “peut-être”, Daichi-kun, » répondis-je.
Tout le monde échangea un regard et je m’étais rendu compte qu’ils pensaient maintenant, que Ken avait Rine-chan sous son contrôle. Ce n’est pas ce que je voulais !
« Comment le sais-tu ? » demanda Daichi-kun.
Eri-chan devient encore plus ennuyeuse ! « Parce qu’on s’est déjà rencontrés. Mais ils ont ensuite été attaqués par ces oiseaux. » Rester aussi vague que possible.
Je voyais clairement le souhait de mes amis d’avoir une autre réunion stratégique. Mais tout le monde sauf Masahiko-kun voulait m’en exclure. Ils ne me faisaient pas du tout confiance et moi non plus, je ne l’aurais pas fait si j’étais à leur place.
« Kyou, que sais-tu de la Princesse ? » Il me demanda naturellement, comme si je faisais vraiment partie de leur groupe. Ça fait un peu mal.
« Comme les personnes de Wächter vous l’ont dit, elle est bonne au combat et dangereuse. Soyez donc prudent. Même Ken et moi n’avons pas osé la défier directement. Mais elle est aussi facile à piéger, » ils ont besoin d’en savoir autant pour s’occuper d’elle.
« Je vois. Donc Katsuragi-kun l’a peut-être piégée, » je voyais rarement Masahiko-kun en colère, mais c’était sa limite. « D’abord Kyou, et maintenant la Princesse. Nous devons l’arrêter pour qu’il puisse se racheter ! »
Masahiko-kun, tu es aussi trop confiant. Personne à tes côtés ne pense qu’il vaut une seconde chance. Moi, non plus, alors que techniquement, je suis son alliée.
Mais voir Ken se faire battre me remplirait de joie pure, parce qu’il le méritait. C’était ce que je crois vraiment. Son arrogance, ses paroles, ses plaintes, ses insultes ! Mais je suis quelqu’un de bien, donc je faisais que regarder. Comme quand il avait attaqué le ss’rak à Heissquellen, le gouffre, me maudissant aussi, le gouffre, la rencontre avec Muaotef (dans le gouffre), quand il avait attaqué la Voix de Muaotef, ou s’était fait battre dans l’église... Compte tenu de tout cela, pourquoi étais-je toujours son alliée ?
Je suppose que je suis la responsable dans ce partenariat.
Masahiko-kun est aussi un homme responsable.
« Eh bien, trop penser à toutes les possibilités serait une perte de temps, alors je suggère que nous accélérions un peu les choses. Teruko, suis ses traces Regarde s’il a essayé de tendre un piège. Daichi, quand nous le verrons, reste avec Kyou et sois son garde du corps. Et aussi, garde un œil sur elle, puisque nous ne savons pas, jusqu’à quel niveau Katsuragi-kun peut interférer avec ses actions. Eri, tu resteras aussi en arrière et tu nous couvriras, si nécessaire. Katsuo et moi allons être au centre. Avez-vous des commentaires ou des questions ? » demanda Masahiko-kun.
Tout le monde s’était préparé.
1 Glass-canon : Référence au jeu vidéo. Un personnage/arme qui cause d’importants dommages, mais sans résistance ou défense.
***
Partie 5
Au bout d’un moment, Masahiko et les autres avaient enfin pu voir la forêt ainsi que Katsuragi-kun, qui s’appuyait sur un arbre et leur faisait signe.
Masahiko avait réagi en parlant d’une voix douce à ses camarades : « Sait-il que nous arrivons ? Ceux à l’arrière resteront à une vingtaine de mètres de lui, le reste vient avec moi. »
Tout le monde, y compris Kyou, était tendu. La princesse n’était pas là. Elle pourrait être retenue en otage, cachée quelque part. Ou peut-être qu’elle rôdait dans la forêt. Mais Masahiko avait confiance en ses amis, il n’y avait donc aucune raison de ne pas l’approcher ouvertement.
« Yo. »
Katsuragi-kun avait fait un salut décontracté, même s’il ne les regardait même pas. Il avait les yeux rivés sur Kyou, qu’il pouvait voir par-dessus l’épaule de Masahiko.
« Bonne journée, Katsuragi-kun, » même Masahiko n’avait pas pu cacher la tension de ses mots. « Savais-tu qu’on venait ? »
« ..., » il n’y avait aucun signe qu’il m’ait écouté. « Ah, oui, oui. Merci de l’avoir sauvée, vous m’avez sauvé. » Même si ses paroles incluaient normalement de la gratitude, cela avait le même ton que si vous veniez de ramasser un livre qu’il avait accidentellement laissé tomber.
C’est comme d’habitude. Chaque fois que tu essayes de converser avec lui, il te regarde avec dégoût ou bien il agit comme si tu n’es même pas là, pensa Masahiko.
Normalement, Masahiko pouvait faire face à son attitude, mais compte tenu de toutes les circonstances, il n’en était pas capable pour l’instant. Pour une raison inconnue, il portait de nouveau ses lunettes et sa silhouette ressemblait davantage à celle qu’il avait au Japon. En fait, il était plus mince qu’à l’époque, mais il n’était toujours pas en forme.
Est-ce qu’il a maintenant une classe de sorcier ? Ou peut-être une qui est capable de contrôler les esprits ?
« Inoue, qu’est-ce que tu regardes ? » Katsuragi-kun montrait clairement son ennui. C’est comme à l’école. D’une certaine façon, c’est rassurant, puisque ce n’est que l’habituel Katsuragi-kun. Mais Katsuo le fusillait du regard, une main sur son arc, tandis que Teru serrait sa lance.
Masahiko doit être calme. « Il faut qu’on parle, » déclara Masahiko.
« N’est-ce pas ce qu’on fait ? » demanda Katsuragi-kun.
« Exacte, » répondit Masahiko.
« Et est-ce impossible, que je puisse parler à Kyou-san en premier ? » demanda Katsuragi-kun.
« C’est à propos d’elle, » déclara Masahiko.
« Phew. » Il s’agissait de son son habituel, qui venait toujours, s’il était ennuyé par quelqu’un ou quelque chose. « Alors fait vite, je n’ai pas le temps. » Il considérait toute sa situation d’un seul coup d’œil, tout comme un vétéran chevronné.
Il savait qu’il n’avait pas d’autre choix que d’en parler cette fois-ci. Ce n’était pas l’habituel Katsuragi-kun. Après tout, se retrouver dans un autre monde changera tout le monde.
« J’ai quelques questions, » déclara Masahiko.
« Alors, demande, » déclara Katsuragi-kun.
« Kyou et toi êtes vraiment camarades ? » demanda Masahiko.
« ... » Il avait déjà l’air sous pression à cause de cette question. « Nous sommes une équipe. Pour le meilleur ou pour le pire. »
« Et il n’y a pas de chantage, de tromperie ou d’autres moyens de coercition ? » demanda Masahiko.
Masahiko avait vu la manière dont les yeux de Katsuragi-kun avaient rapidement regardé sa main gauche. Il portait des gants, mais il avait peut-être une bague en dessous. C’était la même chose que Kyou, ou un peu différents : Un anneau maître. Masahiko ne voulait pas croire en cette théorie, mais cela ne voulait pas dire qu’il négligerait cette possibilité. Il assumait la sécurité de ses amis en tant que chef.
« Il pourrait y en avoir ? » déclara Katsuragi-kun.
C’est à la fois honnête et déroutant ! « Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Masahiko.
« C’est privé, » déclara Katsuragi-kun
« Katsuragi-kun ! » cria Masahiko.
Il regardait Masahiko, et il montrait son côté têtu. Masahiko pouvait le voir se retenir de sortir toutes les insultes qu’il aurait normalement utilisées. Le danger planait dans l’air.
« Alors ! Soyons clairs : est-ce que vous me rendez Kyou-san ? » Sa voix était pleine de malice, bien plus que d’habitude.
Katsuo prépara son arc, Teru prépara sa lance et Katsuragi-kun ne broncha même pas.
« Arrêtez, tous les deux ! » Masahiko voulait résoudre pacifiquement la situation, si c’était possible. « Katsuragi-kun. Attention à ce que tu dis. On dirait que tu nous menaces, » déclara Masahiko.
« ... Inoue, je ne suis pas d’humeur à jouer avec toi. Rappelle donc tes chiens avant que cela ne devienne sérieux, » déclara-t-il.
Appeler ses amis « ses chiens », c’était déjà trop, mais la main de Katsuragi-kun était aussi en train d’errer vers le couteau à sa ceinture. Il débordait d’intentions meurtrières.
Il en allait de même pour Teruko et Katsuo.
Ça ne finira pas pacifiquement. Tout le monde le savait déjà. Mais ce n’était pas ce que Masahiko voulait !
Une seule voix s’immisça dans cette situation désespérée. « KEN, ESPÈCE D’IDIOT ! »
Kyou cria sur Katsuragi-kun, qui était certainement ennuyé par ses paroles. Ignorant Masahiko et les autres, il cria : « TAIS-TOI ET SOIS SECOURUE ! OU MIEUX, FUIT ET ON SE RETROUVE APRÈS ! »
Sa remarque incita Daichi à être encore plus prudent au sujet des intentions de Kyou. Il était prêt à empêcher toute tentative d’évasion, allant même jusqu’à préparer sa hache.
Non pas que Kyou s’en souciait. « ARRÊTE D’ÊTRE TÊTU ! »
« ET TOI, ARRÊTE D’ÊTRE ENNUYEUSE ! »
« ABRUTI ! »
« SALOPE ! »
« TU VAS PAYER POUR ÇA, TU M’ENTENDS !? »
« ALORS, VIENS ET FAIS-LE ! »
Le fait d’être témoin de cela rendait Masahiko-kun encore plus confus. Il ne savait pas que Kyou pouvait être aussi impolie. Ou était-ce plutôt informel ? N’ont-ils pas l’air de bien s’entendre ?
« MASAHIKO-KUN, FRAPPE-LE POUR MOI ! »
« Euh..., » ne sachant pas trop comment gérer cette situation, Masahiko tenta de retrouver son sang-froid.
Katsuragi-kun, par contre, était agité. « Vas-y, la fausse ! »
« Je ne te frapperai pas pour ça ! »
« Viens, tu as enfin une justification. »
Masahiko était sur le point de crier, parce qu’il ne pouvait plus parler correctement avec Katsuragi-kun.
« Masa. Si je peux me permettre ? » Katsuo était clairement prêt à le faire et Teruko aussi.
On en arrive toujours là !
« Maintenant, tu montres tes vraies couleurs. Vous tous, vous vous liguez contre moi, » déclara Katsuragi-kun.
Ce n’est pas juste. Tout à l’intérieur de Masahiko lui disait ça. « Non, Katsuo. Je — . »
Soudain, il y avait un bruit de brisement dans les sous-bois. Et un certain nombre de monstres étaient apparus. Ils avaient 4 pattes en forme d’araignée et un corps en forme de chimpanzé avec des bras de gorille.
Katsuragi-kun avait été visiblement choqué. « Non... pourquoi des singes-araignées ? »
Et derrière eux, il y avait un spécimen particulièrement grand. Sur l’une de ses pattes-d’araignée se trouvait accroché un grand piège à ours.
« ... Je déteste ça. » En voyant cela, Katsuragi-kun semblait être consterné.
***
Partie 6
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi !?
Argh, comment ça a pu arriver !?
J’ai mal calculé !
Et ce sont des singes-araignées ! Ce sont de durs ennemis, même sans mes malus aux statistiques ! Je déteste ça !
« RINE, SUIS-MOI ! » criai-je.
Sans hésitation, j’avais couru à travers les faux vers Kyou-san.
Même si les deux autres faux, queue de cheval et cerveau musculaire, étaient encore un peu dépassés par la situation, ils réagissaient toujours vis-à-vis de moi. Queue de Cheval était en train de chanter un sort, tandis que le cerveau musculaire se mettait en position pour m’arrêter, la hache prête à frapper.
Agaçant !
Rine était déjà à mes côtés. Elle courait aussi vite que ça. « Tu dois juste distraire ces gars pendant un moment. » Cerveau musculaire me dominera probablement, donc je compte sur Rine pour ça.
« OK, » déclara Rine.
En faisant confiance à ma décision, Rine accéléra. Elle se plaça juste devant le cerveau musculaire, et avant même qu’il ne réalise ce qui venait de se passer, elle fit une pirouette et se plaça derrière lui. Cela n’avait même pas pris une seconde. C’était vraiment un coup d’expert !
Pendant que le cerveau musculaire essayait de comprendre ce qui venait de se passer, j’avais été capable de lui échapper. On dirait qu’il ne valait même pas la peine d’être frappé par Rine. Dommage.
Queue de Cheval chantait encore, mais je n’avais pas le temps de réfléchir pourquoi elle avait besoin d’autant de temps. « Je ne m’arrête pas pour les filles ! » Je crois en l’égalité des sexes. Alors, elle ne va pas y manquer.
Franchement, c’est une héroïne, ça va être très douloureux et ça va lui coûter un peu de PV. Bien que la voir tousser et gémir soit très satisfaisant.
« Kyou, viens avec moi ! » Rine avait saisi le poignet de Kyou-san et l’avait tiré après elle.
« Rine-chan ? » demanda Kyou-san.
« Continuez à courir ! Et passe-moi Kyou-san ! » La malédiction est toujours d’actualité.
« Tiens, Kenta ! » Rine lâcha Kyou-san, qui avait du mal à retrouver son équilibre.
« Ne me pousse pas ainsi ! » cria Kyou-san.
« Ne te plains pas ! » Avec ça, j’avais pris sa main, tout en continuant à courir.
La malédiction est de nouveau en veille.
Ne lâchez pas votre femme ! Même si le fait de la récupérer est un peu romantique.
La ferme !
J’étais passé à Lancier et j’avais jeté un coup d’œil vers l’arrière. Le cerveau musculaire était à côté de la queue de cheval, la fausse noire et la crevette étaient occupées par les singes-araignées.
Ai-je déclenché un événement ? Un essaim de monstres ?
Si je les avais fait venir jusqu’au groupe de faux, alors ce n’était plus mon problème.
« Ken, qu’est-ce que c’est que ces choses ! » demanda Kyou-san.
« Des araignées-singes ! Ils seraient à mon niveau, » répondis-je.
« Quoi !? » s’exclama Kyou-san.
Kyou-san avait essayé de ralentir et de lâcher ma main. Hé, on est sur le point de battre en retraite, tu sais ?
« Toi... tu nous as “pullé” ces monstres ? » Hé, elle utilise presque le bon terme ! En fait, ce serait « aggroté », et c’est plus ou moins le « largage de monstres » parfait, puisque je les ai lâchés sur le groupe de faux.
« C’était un accident. C’est arrivé sans que je le veuille ! » déclarai-je.
Kyou-san me regarda, comme si je venais de déclarer que je n’avais arrosé que les fleurs, tout en étant couvert partout de sang.
Puis elle avait couru dans la mauvaise direction : Vers les singes-araignées.
« Attends ! Qu’est-ce que tu fais !? » criai-je.
« Je dois les aider ! » déclara-t-elle.
« Ils devraient battre en retraite ! » déclarai-je.
« Kenta, que se passe-t-il ? » demanda Rine.
« Rine, toi, Kyou-san et moi allons battre en retraite immédiatement ! C’est dangereux ! » déclarai-je.
« Mais Kenta, Kyou court déjà vers le danger dont tu parles, » déclara Rine.
Cette fille... Dès que je détourne le regard, elle s’en va !
« Kyou-san, attends ! » criai-je.
« Non ! Ils sont en danger ! » répliqua Kyou-san.
Ils le sont certainement. Surpris par la situation, ils avaient déjà engagé le combat contre les singes-araignées. Mais ils n’avaient qu’à s’enfuir. Les araignées-singe n’étaient pas douées pour courir sur de longues distances. Attendez, bien sûr qu’ils ne le sauront pas.
Les singes-araignées utilisaient de courts déplacements rapides, ce qui donnait l’impression qu’ils étaient rapides. Et ils étaient capables de surpasser n’importe qui qui ne comprendrait pas ça.
Et le plus gros semble être particulièrement dangereux. Un boss ?
Il attendait toujours, observant tout le monde dans le groupe de faux et la nôtre.
« Kyou-san, nous pouvons leur dire que les araignées-singe sont de mauvais coureurs et que tout ira bien, » déclarai-je.
« Comment tout peut-il aller bien ? Masahiko-kun et les autres sont entourés par eux ! » déclara Kyou-san.
« Ils ont quand même des renforts, » c’est le cerveau musculaire et la queue de cheval.
« Eri-chan souffre toujours de ton attaque et les singes-araignées se rapprochent d’eux ! » déclara Kyou-san.
C’est peut-être de ma faute.
« Kenta, aidons-les, » Rine suggéra quelque chose de fou.
« Pourquoi ? » demandai-je.
« Parce que Kyou veut les aider, » déclara Rine.
« Ken. S’il te plaît ! » Non ! Ne t’avise pas de faire ça ! Arrêtez ! Arrêtez ! Vous ne pouvez pas faire ça !
J’étais touché par un combo-attaque ! Kyou-san et Rine me regardaient toutes les deux avec de gros yeux, ce qui me plaisait ! Même si je savais que Kyou-san faisait semblant, elle avait l’air aussi sérieuse que Rine. Elles savent que je n’y résisterais pas !
...
...
« ... très bien. Je vais le faire, » déclarai-je.
Le ton de Kyou-san changea totalement. « Bien. Maintenant, va faire ton travail ! Ou je m’enfuirai et je déclencherai à nouveau la malédiction ! » Je savais qu’elle faisait semblant !
« On le fera ensemble ! » Rine, d’un autre côté, était excitée.
Comme je n’avais plus vraiment le choix en la matière.
Eh bien... Il est temps d’être sérieux.
« Poussée Rapide ! » En un instant, je m’étais rapproché des singes-araignées près du cerveau musculaire et j’avais poignardé l’un d’eux à côté de la Queue de Cheval.
« Katsuragi !? »
Hé, cerveau musculaire ! Ne me regarde pas comme un poisson. « Kyou-san, occupe-toi de la queue de cheval. » Les singes-araignées se méfiaient de moi, mais ce n’était pas le moment d’attendre et de voir. « Cerveau musculaire, dès qu’on ouvre la voie, tu soutiens ton groupe. »
Il n’aime pas que je lui donne des ordres, mais il n’a pas le culot de discuter avec. Comme je n’ai pas la moindre idée de ce dont il est capable, je ne peux pas compter sur lui, alors je le renvoie, ce qui pourrait correspondre à ce qu’il veut.
Mais il y avait quelqu’un sur qui je pouvais compter au moins un peu. « Allons-y, Rine. »
« OK, » déclara Rine.
Je m’étais précipité dans la ligne ennemie et j’avais utilisé Tourbillon pour commencer le combat. Rine me couvrait le dos, en utilisant des frappes rapides pour ceux qui essaient d’attaquer mes flancs. Travail d’équipe !
En profitant de cette occasion, le cerveau musculaire était passé à travers l’ouverture et tomba sur les singes-araignées, qui entouraient les trois autres, à l’arrière du combat.
La queue de cheval avait été guérie entre-temps. Il était temps de la faire travailler. « Queue de Cheval, si tu connais des sorts de paralysie ou d’autres formes de contrôle de foules, utilise-les ! » Nous devons faire face à moins d’ennemis.
Mais pour l’instant, il s’agissait d’éviter les attaques, tout en contre-attaquant si possible.
« Quoi ? » s’exclama-t-elle.
Elle ne sait même pas de quoi je parle ! Joue à des jeux, ma fille ! « Tout ce qui les gêne ! » On ne peut pas être pointilleux ici.
« Euh... Poigne de Terre ! »
Une main de terre était apparue sous une araignée-singe et avait saisi l’une de ses pattes. C’est ça. « Poussée Rapide ! Et maintenant, quelque chose, qui va vraiment tous les arrêter ! » Je combattais trois singes-araignées en même temps, ce qui n’était pas recommandé !
« Coup de Vent ! »
Bien sûr qu’elle savait que c’est un sort de zone ! Avec un sort, plusieurs ennemis avaient été repoussés, mais c’est tout. Mais au moins, elle avait la décence de chanter le prochain sort.
Ah, c’est une longue histoire. À quoi penses-tu !? Comment suis-je censé gagner assez de temps pour que ton sort fonctionne !?
« Kenta, as-tu besoin d’aide ? » demanda Rine.
...
Rine avait déjà fini. Autour d’elle se trouvaient les cadavres démembrés d’au moins quatre singes-araignées.
« Peux-tu me remplacer ? » lui demandai-je.
« OK, » répondit Rine.
J’avais ignoré mes adversaires et j’avais couru vers les autres. Il s’agissait de l’heure de l’événement principal.
Au vu de tout ça, le groupe du faux n’était pas si mauvais que ça pour se battre. Ils faisaient preuve d’un excellent travail d’équipe. Pendant que le faux faisait face, la crevette protégeait son dos. Cervelle de Muscles protégeait l’Obscur de ses adversaires, pour qu’il puisse utiliser son arc, méprisant d’être entouré.
Mais ils ne comprennent toujours pas. Il suffit de regarder le modèle de leur attaque !
« Tourbillon ! » J’avais fait tomber quelques araignées-singe. « Sortez d’ici, c’est tout ! »
« Katsuragi-kun ! » En vérité, le faux semblait être ravi de me voir. Ça ne me semble pas bien.
« La ferme ! Il suffit de battre en retraite et de laisser —, » déclarai-je.
*BAM*
...
...
Qu’est-ce qui vient de se passer ?
Tournoyant plusieurs fois, je m’étais retrouvé au sol, à plusieurs mètres d’Inoue.
J’avais été touché et j’avais subi des dommages modérés.
C’était le boss des araignées-singes. Je ne lisais pas très bien les visages de singe, mais il avait l’air énervé. Surtout contre moi.
Comment sait-il que c’était mon piège à ours ?
Eh bien, j’avais juste besoin de me lever et — .
*BAM*
Aïe. Ça fait mal. J’avais encore été touché.
J’avais imaginé que j’avais baissé ma garde tout à l’heure, mais c’était si rapide que je n’arrivais pas à suivre. Il s’agissait probablement d’un talent de monstre.
*BAM*
Encore un autre. C’était tout simplement un enchaînement. Arrête de faire ça !
« Kenta ! » cria Rine.
« Soins ! Endurance ! » déclara Kyou-san.
Ah, merci. Tes inquiétudes me réchauffent le cœur. Et tes sorts de guérison font vraiment quelque chose.
Rine était toujours occupée, s’échappant à une myriade d’attaques, tout en tuant tous les singes-araignées à sa portée. Mais puisqu’elle devait protéger Kyou-san et Queue de Cheval, il n’y avait pas d’autre choix.
« Lien de Terre ! »
Ah ! Queue de Cheval avait finalement fini son sort. Comme l’autre sort de terre qu’elle avait lancé avant, des mains faites de terre apparaissaient, mais au lieu d’une seule, il y en avait un bon nombre. Et elles avaient saisi les chevilles des singes-araignées qui entouraient Inoue et son équipe, et c’était beaucoup plus solide que celui d’avant. Ils étaient en fait en train de lutter contre ça. Un contrôle de foule, hein ?
Mais c’était dommage qu’il n’ait visé que les ennemis autour d’Inoue, car le boss était toujours libre de faire ce qu’il voulait de moi.
Merci de ne pas te soucier de moi !
*BAM*
Je devrais arrêter de penser à autre chose qu’au boss.
J’ai mal au corps, mais je vais toujours bien.
Je m’étais levé et j’avais craché les prochains mots. « Kyou-san, sois prête à me guérir souvent ! »
Il n’y avait qu’un seul moyen.
Actuellement, je n’étais ni capable de voir ni de réagir à la compétence de l’ennemi. C’est pourquoi je m’étais changé en Éclaireur.
Cela réduira sérieusement mes capacités défensives, mais d’un autre côté, mon Agilité augmenterait considérablement. Et je pouvais utiliser la compétence Focus.
Je peux le voir !
J’avais sauté sur le côté, pendant que le boss essayait de m’attaquer. Ah, c’est donc un tackle turbo, hein ?
Mais quand même, c’est tout près ! Je sentais pratiquement l’haleine de l’agresseur !
D’une manière fluide, j’étais revenu à la classe de Lancier et j’avais attaqué. « Poussée Rapide ! »
J’avais raté la cible et il avait rapidement sauté sur le côté.
Puis *BAM*, un autre tackle turbo avait été fait. En étant assommé, j’étais redevenu Éclaireur.
Donc ce modèle d’attaque ne fonctionnera pas. Avec le décalage entre le Changement de Classe et l’attaque, le boss était capable de voir ça, d’esquiver mon attaque et de contre-attaquer.
Un autre tackle turbo était venu, et j’avais été capable d’y échapper à nouveau. Mais chaque fois que je faisais ça, cela drainait un peu de PE à cause du stress. Se déplacer en mouvement si brusque est épuisant !
« Endurance ! »
Au moins, Kyou-san sait ce qu’elle fait, contrairement à moi.
Je n’avais qu’un instant pour réagir à sa compétence et même si je pouvais m’y soustraire, je n’étais pas sûr de pouvoir y faire face.
Ah, je sais.
J’avais reculé de quelques pas, augmentant la distance entre moi et le boss. Je n’avais pas besoin d’un combat rapproché en ce moment, mais d’un tackle turbo !
Pourquoi ouvre-t-il la bouche ?
*Wooosh*
En me souvenant de quelque chose, j’étais jeté précipitamment sur le côté. Une boule de toile me passe devant. Ce salaud essaie de me retenir !
Ne change pas de tactique à mi-chemin !
« Mez-le ! Ou paralyse-le ! » Mez signifie « hypnotiser » et faisait référence à des effets, ce qui rendait un monstre inactif. Comme j’avais un soutien magique avec la queue de cheval, je voulais m’en servir !
Je pourrais peut-être utiliser une bombe pour un effet similaire, mais je craignais que l’instant où j’utiliserai l’Inventaire soit le moment où je serai attaqué.
En premier lieu, pourquoi est-ce que je tue le boss ? Inoue et ses amis ne peuvent-ils pas prendre la relève ? Sont-ils toujours aux prises avec les singes-araignées, méprisez-vous les contrôles de foules ?
« Kenta, j’en ai fini ici. As-tu besoin d’aide ? » demanda Rine.
Ah, Rine. Tu me sauves la vie. Elle avait déjà fini avec les ennemis que je lui avais passés.
***
Partie 7
« Rine-chan, le sort d’Eri-chan ne tiendra pas longtemps, Masahiko-kun et les autres ont besoin de ton aide. Ken ne combat qu’un seul ennemi. Donc, il peut résister face à lui pendant encore un moment ! » déclara Kyou-san.
Ah, Kyou-san. Tu es une emmerdeuse ! Sais-tu au moins que je me bats contre un boss, ou même, sais-tu ce qu’est un boss ? ... Mais c’est très certainement possible, qu’elle s’en foutrait de toute façon.
Mais je n’avais pas le luxe de discuter ici, alors j’avais juste à espérer qu’elle continuerait à me guérir.
Le boss m’observait, visant à trouver le moment où ma concentration s’amenuiserait. Est-il au courant que je veux qu’il me charge à nouveau ?
Mes options étaient assez limitées, si je voulais saisir l’instant de surprise. J’aurais vraiment dû acheter un arc, même si cela dépendait des munitions. Il s’agissait de la seule arme que la classe Éclaireur pouvait apprendre. Maintenant, j’avais raté l’option offensive.
Je n’ai pas encore fait les compétences pour les batailles de boss, bon sang !
Le voilà qui arrive !
Le boss singe-araignée me frappa avec l’un de ses bras musclés. J’avais esquivé, mais le prochain coup viendrait juste après. Heureusement, mon Agilité était élevée, alors j’avais réagi à temps.
Tu crains ! Le schéma est facile à lire !
J’avais l’impression d’être Rine en ce moment, dansant entre plusieurs attaques sans transpirer. Ces coups de poing normaux n’étaient pas si rapides.
Attends, pourquoi je vois trois poings ?
Cette fois, je n’avais pu échapper que de justesse à une attaque, puisque soudain, un troisième bras était apparu et m’avait pris par surprise.
... Quatre ? Non, cinq.
Oh, merde ! Il n’y a pas de poings supplémentaires, seulement des illusions d’optique. C’est un talent !
Je ne pouvais pas bouger à droite ou à gauche sans être frappé. Et rester ici n’est pas une option. C’est tellement la merde !
Il me suivait en utilisant son déplacement en rafale de singe araignée classique et sa capacité d’attaque était toujours en cours ! Je ne peux pas — .
Je ne pouvais pas les voir. Je n’entendais que le bruit des poings s’écraser sur moi et je ressentais la douleur d’avoir été frappé plusieurs fois. Cela s’était terminé par un puissant uppercut, ce qui m’avait fait voler en un grand arc de cercle. Je pouvais même goûter mon propre sang. Cette attaque était vraiment dévastatrice.
« Soins ! »
La douleur s’atténuait, mais elle était toujours présente. Mon corps était engourdi et impuissant. Et mon sens du temps qui s’écoulait était dans le chaos. J’étais encore dans les airs, je détestais l’impression qu’un certain temps s’était déjà écoulé.
« Endurance ! »
Le problème d’être frappé, c’était que cela épuisait tes PV, puisque ton corps subissait des dommages, et des PE, à cause du stress. J’avais donc besoin de deux fois plus de sorts pour rester capable de combattre...
Mais il y avait un autre problème. Le boss singe-araignée était en train de se placer jusqu’à l’endroit où j’allais atterrir. En fait, il m’avait contourné, alors que j’étais encore en vol. C’était tellement irréel.
S’il utilisait encore la même technique d’attaque, je serais foutu. Les attaques que je venais d’encaisser ne suffisaient-elles pas ?
Je suis mort.
« Coussin de vent ! »
OK, c’est une bonne nouvelle. Et ce n’est pas quelque chose venant de Kyou-san.
Soudain, l’air autour de moi devint visqueux et j’avais ainsi perdu de l’élan, tombant au point où j’en étais actuellement.
Queue de Cheval, tu n’es peut-être pas aussi mauvaise que je le pensais. Ou as-tu réalisé que ta survie dépend de moi ? Je te pardonnerai, peut-être.
Ah, le boss se rend compte que je me suis arrêté et utilise un tackle turbo. Il va me frapper et me tuer, avant même que je ne m’écrase. Queue de Cheval, tu crains comme support. Tu viens de gaspiller des PM !
« Protection ! »
Celui-ci était aussi nouveau, mais il s’agissait de la voix de Kyou-san. Elle n’avait pas pu voir ce que le boss essayait de faire en ce moment. Vu mon sens déformé du temps, elle avait peut-être jeté ce sort juste après le sort de récupération de l’endurance.
Mais ça marche ! Je ressentais de la chaleur autour de moi et l’impact qui m’avait frappé avait été réduit. C’était un oreiller à peu près aussi épais qu’une boîte de CD, mais c’était quand même un oreiller. Buff, quand a-t-elle appris ça ?
Finalement, j’avais à nouveau senti un contact avec le sol. C’était d’abord avec mon visage, puis mon coude puis je m’étais retourné. Je m’étais finalement arrêté, allongé sur le sol comme un sac de patates.
Ma vision était floue, ma tête était dans le chaos et j’étais sur le point de vomir, mais cela signifiait que j’étais toujours en vie.
Il est temps de tout laisser sortir. « Buaaaargh ! » Mes sucs gastriques s’étaient étalés.
Ça fait mal. Mon corps me fait tellement mal !
« Kenta ! Ne meurs pas ! Soins ! » cria Rine.
« Continue, Rine-chan ! Endurance ! » Kyou-san allait m’imiter alors que sa voix indiquait qu’elle était nauséeuse. Peut-être qu’elle est faible face à l’odeur du vomi.
Vous gagnez 3 PMA.
Vos deux femmes sont à vos côtés, alors que vous êtes aux portes de la mort, faisant tout leur possible pour vous sauver la vie.
« Aidez Katsuragi-kun ! »
« Ossu ! »
« Kch ! »
« Très bien. »
Alors, ont-ils finalement réussi à gérer les monstres les plus faibles ? Le fait d’appeler un singe araignée à nos niveaux actuels, c’est peut-être exagéré, mais franchement, n’est-ce pas trop tard pour venir m’aider ?
Et pourquoi deux individus ne sont-ils pas satisfaits de m’aider ?
Ma vision s’était éclaircie et je pouvais voir que tout le monde m’entourait. Alors, huit contre un, hein ? Je l’aime bien. Mais il y a quelque chose que j’aime encore plus. Être en vie.
Pendant que Kyou-san et Rine me guérissaient, Inoue et les autres s’attaquaient au boss.
Cervelle de Muscles avait déjà des muscles définis, mais les proportions changèrent à ce moment-là. Il changeait de classe. « Tackle Turbo ! » Ah, c’est la même compétence que le boss utilise ! Donc ça s’appelle vraiment « Tackle Turbo ».
Mais franchement, la compétence de la Cervelle de Muscles était beaucoup plus faible. Les statistiques de base étaient bien trop différentes.
Sans transpirer, le boss s’était aussi répliqué d’un Tackle Turbo et il s’était débarrassé de la Cervelle de Muscles, comme s’il n’était qu’un ennui. Avec un bruit fort, il s’écrasa juste à côté de moi, mais il allait plutôt bien. Il grognait, crachait du sang et se raidissait. On dirait qu’il utilise une Classe avec un peu de Vitalité.
Franchement, même s’il était prêt à m’aider, le voir comme ça me rend heureux. Je n’y peux rien.
En voyant son chien se faire écraser comme ça, Inoue cria et commença son attaque. « Croc du Loup ! » Une compétence de combo avec ses deux lames qui frappaient de haut et bas, provoquant quelques coupures sur les pattes avant et le corps du boss.
Putain, le faux ! Tu fais couler le sang en premier !
« Quadruple Tir ! » Et l’Obscur avait couvert Inoue.
« Poussée Rapide ! » Et la Crevette avait fait son attaque ! « Perforation ! » Et maintenant, elle en utilisait un, je veux l’avoir ! J’aurais vraiment besoin d’une compétence qui fait plusieurs coups de lance à haute vitesse.
Oh, elle s’est fait gifler par le boss. Ce n’est certainement pas génial pour son talent actif, mais c’est quand même amusant.
« Soins ! Kyou, Kenta se remet ! Il sourit énormément ! » déclara Rine.
« Endurance ! Non, il sourit, c’est tout. » Kyou-san était agitée, elle se soucie sûrement de la petite chose à côté de nous.
Ah, la Crevette a flanché. Elle est toujours en vie. Mais franchement, tu es pathétique.
Malgré ces échecs, agir en équipe était une tactique utile. Le groupe d’Inoue était capable d’exercer suffisamment de pression sur le boss pour perturber son rythme et ses mouvements, mais chaque fois qu’il trouvait une occasion de se défendre, il était capable d’assommer l’un d’eux.
Que fait Queue de Cheval ? Une autre longue incantation ? « Lenteur ! » Ah, ça vient de se terminer. Les mouvements du boss ont été énormément ralentis. Maintenant, même le groupe d’Inoue devrait être en mesure de faire face à ses attaques.
Pourquoi ne l’as-tu pas lancé quand je me battais avec le boss ?
Queue de Cheval se dirigeait vers la Cervelle de Muscles et au bout d’un moment, elle jeta un autre sort. « Soins ! » Ah, elle a pris une classe avec Magie divine, peut-être [Prêtre] ?
Kyou-san avait été contrariée. Non, en vérité, elle était furieuse. « Tu es prêt à partir, n’est-ce pas !? » En me grognant dessus, elle m’avait frappé à l’estomac. En regardant fixement Queue de Cheval, elle se dirigea vers la Crevette.
« Kenta, qu’est-ce qu’on fait ? » Rine ne savait pas si elle devait soutenir Kyou-san ou Inoue.
« Nous observons. Il doit avoir un atout jusqu’à sa manche, » répondis-je.
Le boss avait balancé une balle blanche depuis sa bouche et cela frappera l’Obscur, qui avait été renversé et couvert d’une toile. C’est donc ce qui se passe si tu es touché par ça. Cette attaque n’est pas ralentie, comme c’est un projectile, non ? Mais disons, ce n’est pas très probable que Rine ou moi soyons touchés par une attaque aussi lente que ça.
Alors que l’Obscur luttait pour s’échapper de la toile d’araignée, Inoue devait le combattre sans aucune couverture. Et maintenant, il était pris pour cible par la rafale de coups, celle qui avait failli me tuer.
Cette compétence était aussi affectée par Lenteur, donc j’avais supposé que cela irait pour lui. Mais ce n’était pas comme si cela aiderait beaucoup Inoue. Il s’était envolé dans un grand arc de cercle, mais le boss ne se souciait pas de lui, il ne valait même pas la peine de le poursuivre.
D’un autre côté, mes yeux n’arrêtaient pas de suivre Inoue.
« Kenta ! Nous devons aider, » Rine s’impatientait de plus en plus.
« Non, ils vont bien. Nous devons obtenir autant d’informations que possible, avant de l’engager, » répondis-je.
« Tu souris... désolé, tu leur fais tellement confiance et moi…, » commença Rine.
« Ne t’inquiète pas pour ça. » J’aimais tout simplement le spectacle, tout en considérant mes prochaines actions. La vraie question demeure : Va-t-il nous attaquer ou attaquer l’un des autres ? « Assure-toi de couvrir Kyou-san si nécessaire. Elle est toujours fragile. » Et j’ai besoin d’elle.
« OK, » déclara Rine.
Ah, le boss singe-araignée s’était mis à courir vers Kyou-san et la Crevette. À peine un instant plus tard, Rine avait aussi couru dans leur direction. Le boss et elle avaient alors établi un contact visuel.
Le boss changea ainsi de cible. Avec Tackle Turbo, il sprinta vers la Queue de Cheval, qui guérissait la Cervelle de Muscles. Elle avait été frappée dans le dos. Franchement, c’est lent comparé à avant !
La Queue de Cheval avait été repoussée et ne s’était plus levée. Inutile !
« Eri-san ! » La Cervelle de Muscles, à peine remise sur pied, chargea le boss, mais il avait été frappé par un projectile de toile, avant même qu’il puisse toucher le boss. Il était maintenant inconscient et attaché au sol.
Je m’étais baissé et je m’étais camouflé avec ma compétence.
Le boss était à la recherche de la prochaine cible et il semblait incertain s’il voulait vraiment engager Rine et celle qu’elle protégeait. Il avait dû sentir la présence d’un autre monstre.
La question était donc : si je suis caché, qui reste-t-il ? L’Obscur, qui s’était détaché de la toile avec un poignard et qui levait maintenant son arc. Avant même d’avoir pu tirer, il était déjà foutu. Encore un de moins, hein ?
Ah, Inoue était de retour et chargea le boss. Chacun d’entre eux est stupide. Surtout lui, puisqu’il n’a pas été guéri jusqu’ici. Il pourrait mourir. Je présume que c’est son problème.
« Ken, espèce de salaud ! Arrête de te cacher et commence à aider ! » cria Kyou-san.
Kyou-san, je veux juste qu’ils ressentent ce que c’est d’avoir à combattre le boss. Mais au lieu de dire ça, j’avais soupiré. « Ouf. » Bon, lève-toi ! « Kyou-san, regarde ces crétins. Sauve donc ceux qui sont sur le point de mourir, mais ne va pas trop loin. Ils ne feront que nous gêner, même s’ils font de leur mieux. Crevette, si tu es réveillée, couvre-la. Rine, toi et moi, on va maintenant charger. »
« Bon sang ! » s’écria Kyou-san.
« OK ! » déclara Rine.
Kyou-san était vraiment en colère, mais je ne pensais pas que quelqu’un soit déjà mort, alors elle devrait se calmer. Rine était déterminée.
J’avais changé en Lancier. Soyons sérieux. « Poussée Rapide ! » Ma lance perça jusqu’à l’arrière du boss, qui cria de douleur. Ça arrive, si tu me tournes le dos !
« Katsuragi-kun, faisons-le ensemble. Croc du Loup ! » Inoue s’empara de ce moment de distraction pour effectuer sa propre attaque.
Et Rine balança sa lame dans la patte arrière gauche. Pas de découpe de tous les membres ? Ah, on s’attaque à un seul ennemi, donc le niveau de danger n’est pas assez grand pour la performance habituelle de Rine. Ou peut-être que le boss est trop résistant.
Mais hé, elle a au moins fait la moitié du chemin !
La Crevette était vraiment boiteuse, Kyou-san était en train de faire un traitement d’urgence. Inoue était à moitié mort. Et il restait encore Rine et moi contre le boss singe-araignée. Donc en gros, quatre et demi contre un. Et Rine représentait trois de tout ça.
Au lieu d’utiliser mes compétences, j’avais attaqué normalement, en visant quelques points faibles. Il était plus important de perturber le mouvement de l’ennemi, tandis que Rine pouvait infliger les dégâts. Et il y avait Inoue, qui au moins participait un peu.
Mais les mouvements du boss étaient de plus en plus rapides.
Inoue savait ce que cela signifie. « Attention, le sort d’Eri est sur le point de se terminer. »
...
Je voulais poser ma main sur mon visage en entendant ça. Alors ça va encore aller vite, hein ? Au moins, Rine a déjà fait quelques dégâts aux jambes, donc...
Les jambes blessées ne ralentiraient pas ses attaques, comme Inoue devait le remarquer. Il était stupéfiant, mais il restait conscient. Qu’est-ce qu’il a, ce type ?
Hé, pourquoi le boss se tourne-t-il soudainement vers moi ? *BAM, BAM, BAM* avec quelques Tackles Turbos, je m’étais retrouvé isolé. Pourquoi en a-t-il après moi ? Qu’est-ce que j’ai fait !?
Rine rattrapa son écart bien assez vite. Les blessures aux jambes ralentissaient le boss, ce qui faisait qu’il lui était difficile d’être plus rapide qu’elle. « Ne m’oublie pas ! » D’un coup rapide, elle perça le boss dans le dos, alors que la pointe de son épée sortait de son flanc.
Avec un rugissement, il utilisa la rafale de coups, Rine avait été capable d’esquiver les premiers, mais même elle ne pouvait pas suivre la vitesse croissante et elle avait été emportée. C’est donc la différence entre les mouvements normaux et les mouvements liés à une Compétence active.
Mais je m’étais déjà désengagé et étais passé à la classe d’Éclaireur. J’avais vérifié l’état de Rine et c’était mauvais. Elle ne survivra pas à un second volé, c’était vraiment un DPS sans aucune résistance !
Attends, qu’est-ce que c’est ? Une main. La main du gros gorille avait atterri à quelques mètres de là. Est-ce qu’elle l’avait coupée, alors qu’elle était frappée par ce truc ? Le niveau de danger était donc assez élevé.
Le boss regarda avec incrédulité où se trouvait sa main. Une fontaine de sang jaillissait du moignon et la douleur avait sûrement suivi. « *GRRRRRAAAAAAOAOOOOOOON !!* » le doux son d’un boss qui souffrait.
« Hehe ! » Avec un sourire satisfait sur son visage, Rine se leva et brossa la saleté sur son armure. Elle ressemblait à un personnage principal d’un anime. « J’aurai l’autre après ! » Sans même penser à l’échec ou à la mort, elle était sur le point de charger.
Il n’y avait plus qu’un seul choix pour le boss. C’était peut-être contre nature, mais c’était la seule option intelligente qu’il pourrait réaliser : Il s’enfuyait.
Ce n’était plus aussi rapide qu’avant, mais assez rapide pour échapper avec une demi-victoire.
Mais je veux le tuer et avoir les PX ! Même si la poursuite est trop dangereuse, qui sait quand nous rattraperons le temps perdu et quel genre de monstres nous rencontrerons ?
J’avais regardé autour de moi, espérant trouver quelque chose qui combinerait sécurité et PX. Et là, je l’avais trouvé. Un arc. C’est celui de l’Obscur. Il l’avait laissé tomber, quand il avait pris sa raclée.
Ce n’est pas le mien. Donc, puis-je vraiment utiliser l’arme d’une autre personne, de quelqu’un qui m’a aidé, quand j’allais mourir ?
Heureusement, il y a un moyen. « Yoink ! » En un seul mot, la propriété de l’arc m’avait été transférée. « Yoink ! » J’avais pris une flèche dans son carquois. Puis j’étais passé en Éclaireur et j’avais visé. « C’est dur de le tendre. » Je ne savais pas qu’il fallait autant de puissance pour tendre un arc.
Stupide réalité !
Est-ce que c’est suffisant ? Il n’y a qu’une seule façon de le savoir.
J’avais laissé voler la flèche.
Et cela avait frappé. Malheureusement, ce n’était pas le boss, mais Inoue, qui tombait au sol, avec les yeux aussi grands ouverts que les miens. Oups.
La flèche ne volait-elle pas dans la direction que j’avais pointée ?
« « MASA ! » » la Crevette et la Queue de Cheval, qui venaient de reprendre conscience, se précipitèrent vers lui et la Queue de Cheval jeta un sort de guérison après l’autre.
« ... Argh…, » ainsi, il gémissait, donc il devait être vivant. C’est bien.
« Yoink ! » Avec une autre utilisation du mot magique, je lui avais pris son carquois et l’avais mis dans mon sac à dos. « Rine, prends Kyou-san et suis-moi ! »
Les deux filles étaient aussi choquées que tout le monde, mais Rine avait suivi mes ordres sans même avoir besoin de réfléchir. Gentille fille !
Je veux juste partir d’ici !
WOW… Trash, leurs relations d’amitiés ! Merci pour les chaps ^^
Merci pour le chapitre )