Chapitre 1 : Le Roi, la Princesse et la Quête
Partie 1
Le lendemain. Kyou-san et moi avions visité le château.
Même si l’église en faisait partie, cela faisait environ deux mois et demi depuis la dernière fois où j’étais aller dans le château.
« Bonjour, monsieur le garde, » déclara Kyou-san.
« Oh, Momokawa-dono ! Ravi de vous revoir ! » déclara le garde.
« Merci. Ah, bonjour, monsieur, le cuisinier, » déclara-t-elle.
« Momokawa-kun, tu es toujours aussi jolie. Est-ce ton petit ami ? » déclara le cuisinier.
« Pas du tout, » euh, si froide. Son sourire avait disparu en un instant.
Momokawa avait pris tout le temps nécessaire pour saluer tous ceux que nous avions rencontrés.
Pourquoi tout le monde est si gentil avec Kyou-san et certains m’incluent même là-dedans ? Après tout, Kyou-san est l’héroïne qui a été abandonnée, parce qu’elle est faible. Il n’y a aucune raison d’être si amical envers elle...
Nous attirent-ils dans un piège !?
« Ken, crois-tu vraiment qu’ils nous piègent ? » demanda-t-elle.
« N’est-ce pas le cas ? » murmurais-je alors que je regardais la zone autour de moi. Avec ma capacité de perception, je devrais être capable de voir à travers leur farce.
« Pas du tout. Il s’agit de ma Persuasion, idiot. N’y a-t-il pas quelque chose comme ça dans les jeux ? » demanda-t-elle.
La Persuasion est bien l’un des sept attributs.
La Force pour les dégâts et les prouesses physiques.
La Vitalité pour la tolérance à la douleur et la résistance aux dégâts.
La Dextérité pour la coordination œil-main et la motricité précise.
L’Agilité pour la vitesse et le temps de réaction.
L’Intelligence pour la mémoire et les calculs mentaux.
La Chance, pour... être chanceux, cela semble fonctionner dans toutes sortes de situations.
Et enfin, la Persuasion, qui se décrit comme étant... Qu’est-ce que c’était ? Cela ne doit pas être si important que ça. Comme sa valeur dans mon statut indiquait qu’il s’agissait de ma statistique la plus basse et je l’avais tout simplement ignoré, et donc ça ne devait pas avoir d’importance.
« Qu’est-ce que c’est déjà que la Persuasion ? » lui demandai-je.
« Cela mesure la manière dont les non-héros réagissent avec toi dès que tu te retrouves dans des interactions sociales, » répondit-elle.
« Donc plus tu as cette statistique haute, plus les gens t’aiment, non ? » demandai-je.
« Non. Cela fonctionne plutôt comme une “confiance” ou peut-être des “chances à réussir ce que tu veux” lors d’interaction sociale. Par exemple, si je demande quelque chose, la demande est plus susceptible d’être acceptée que si c’est toi qui le fais. Si je menace quelqu’un, je suis plus susceptible de réussir à l’intimider, si je mens, j’ai plus de chance que l’autre croit vraiment à ce que je lui dis, » déclara-t-elle.
« ... Quelle statistique maléfique ! » Pas étonnant que Kyou-san en ait autant !
« Penses-tu à quelque chose de grossier ? » me demanda-t-elle.
« Non... mais attends ! Est-ce seulement dans les interactions sociales où cela fonctionne pour d’autres usages ? » demandai-je.
« Eh bien, cela ne marche pas sur les héros, » répondit-elle. « Et avant de faire ce pèlerinage, ma Persuasion n’était pas suffisante pour obtenir un meilleur traitement lorsque je leur demandais. Teru-chan avait un score plus élevé que moi et maintenant que j’y pense, j’avais déjà senti une différence à l’époque. »
« ... Qui ça ? » demandai-je.
« Kurosawa Teruko... l’une de nos camarades de classe ? ... Il s’agit de l’une de mes amies, » me répondit-elle.
« Est-ce celle avec la queue de cheval ? » lui demandai-je.
« Non, elle, c’est Eri-chan. Teru-chan est celle toute petite et mignonne, » répondit-elle.
« Ah, la petite crevette. Alors, elle s’appelle... Teru, n’est-ce pas ? » lui demandai-je.
« Kurosawa Teruko. Ne peux-tu même pas te souvenir des noms des étudiants de notre classe ? » me demanda-t-elle.
« Ne te rappelles-tu pas que je ne me soucie pas du tout de ces personnes-là ? Laisse-moi compter... Je me souviens du nom de cinq personnes. Eh bien, maintenant, cela fait six avec Kurosaki Teruko ! » déclarai-je.
« ... J’aimerais faire un commentaire, mais je ne sais pas par où commencer, » Kyou-san se tenait la tête alors qu’elle disait ça, comme si elle avait des maux de tête.
Je comprends mieux. Donc la Persuasion de Kyou-san a beaucoup augmenté. C’est tout à fait naturel, puisqu’elle était de niveau 5 lorsque nous avons commencé le voyage et maintenant elle est de niveau 20.
« Attends ! Est-ce la raison pour laquelle les ss’raks t’écoutaient, mais essayaient de me tuer, chaque fois que j’essayais de négocier ? » demandai-je.
« Très probablement, » répondit-elle.
« Mais dans ce cas, pourquoi ne me l’as-tu pas dit ? » demandai-je.
« J’ai eu besoin d’un peu de temps pour le découvrir, » répondit-elle.
... Satanée Kyou-san ! Arrête de dire des choses sensées !
J’avais alors regardé les personnes présentes dans les couloirs du château. La plupart d’entre eux étaient probablement des serviteurs, et il y avait aussi des gardes. Même si nous étions censés être dans le château royal du royaume, ses résidents étaient pour la plupart des roturiers. Il n’y avait actuellement qu’une seule personne différente, qui se déplaçait en ce moment dans le couloir tout en portant des vêtements plus tape-à-l’œil.
Attends, je ne connais pas ce type ? Quand l’ai-je vu ? « N’est-ce pas le chancelier ? » demandai-je à Kyou-san.
« Oh, celui-là, tu t’en souviens, » Kyou-san ne semblait pas très heureuse en voyant le chancelier. Il s’était peut-être passé quelque chose entre eux, mais c’était à elle de lui parler, puisque je ne le connaissais pas vraiment.
Je l’avais rencontré lorsque nous avions été convoqués ici, et je l’avais vu plusieurs fois après ça, mais comme j’avais disparu du château au bout de deux jours, il ne se souviendrait certainement pas de moi.
Kyou-san avait pris une profonde respiration pour se calmer. « Bien. Je suis prête, » je pense qu’elle avait presque serré son poing, mais elle avait semblé hésiter après m’avoir regardé. « Excusez-nous, chancelier, mais il faut que nous vous parlions. »
« Oh, Momokawa-dono. Ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus, » répondit le chancelier. « J’ai entendu dire que vous étiez revenue hier, alors j’ai voulu vous rendre visite. Mais quand j’ai trouvé le temps de le faire, vous n’étiez plus dans vos quartiers. »
« Il y a des raisons à cela. Mon compagnon et moi avons des informations importantes à partager avec vous. Il s’agit d’un danger qui pourrait frapper tout le royaume, » déclara-t-elle.
« Je vois. Le roi s’occupe actuellement des affaires du gouvernement, mais cela semble important, » déclara le chancelier.
... est-ce aussi simple que ça ? Attends... Persuasion, hein ? Quelle statistique de tricheur ! Comme je ne parle pas aux autres, je n’en ai pas vraiment besoin.
Nous avions été amenés dans la salle d’étude du roi. Pourquoi un roi se tient-il à un bureau et y lit et écrit des choses ? Cela semble étrange. Ne devrait-il pas être comme... dans la salle du trône tout le temps ? Non, c’est uniquement dans les jeux. En réalité, le travail du gouvernement est très probablement quelque chose comme ça.
Le chancelier s’était éclairci la gorge. « Mon roi, je vous ai amené le héros Momokawa Kyou-dono et son compagnon..., » il m’avait regardé après ça.
« Katsuragi Kenta, » déclarai-je.
« ... Katsuragi Kenta, qui... attendez..., » il venait de bafouiller. « Ils apportent des informations importantes concernant la sécurité de Feuerberg. »
« Katsuragi Kenta ? Ralf, n’est-ce pas un nom étrange ? » déclara le Roi. Le chancelier s’appelle-t-il Ralf ?
« Tout à fait. Il s’agit du héros qui nous a quittés tôt, avant même de vous rencontrer, » ah, après avoir entendu mon nom, il s’est souvenu de moi, c’est pourquoi il a bafouillé plus tôt. « Même moi, je suis surpris de le voir ici, d’autant plus qu’il a l’air différent de la dernière fois. Écoutons-les, » le roi hocha la tête et le chancelier se racla à nouveau la gorge avant de se tourner vers nous. « Vous êtes en présence du roi Heinrich von Stolzherz, roi de Feuerberg, protecteur du Feu Sacré ! »
Le roi était un homme de grande taille aux cheveux blonds et à la barbe touffue. Ses yeux de couleur orange semblaient brûler. Ils étaient si intenses. En ce moment, il nous regardait avec un visage impassible, attendant ce que nous avions à lui annoncer.
« Sire, » Kyou-san s’inclina et après avoir un peu hésité, je l’avais imité. « Nous venons de revenir du sanctuaire de Heissquellen, dans la chaîne de montagnes Vulkan. »
Le chancelier nous avait alors directement posé une question. « Est-ce celui qui a été attaqué et brûlé ? Nous avons reçu des rapports provenant de pèlerins qui ont visité le sanctuaire après l’attaque. Il y avait des prêtres là-bas, alors savez-vous ce qui leur est arrivé ? »
« Non, mais nous avons assisté à un raid des Ss’raks, » répondit-elle.
« Des ss’raks, le peuple des lézards ? Sur ce continent ? Dans Vulkan ? » demanda le chancelier.
« Tout à fait. Nous avons été capturés et amenés dans un gouffre et..., » commença-t-elle.
Il était temps de couper, puisque je ne voulais pas entrer ici dans les détails. « Le gouffre est un endroit où il est difficile de survivre. On ne peut pas grimper la falaise, à moins d’être un Ss’rak ou d’apporter des outils d’escalade. Nous avons dû chercher un autre chemin. Nous avons trouvé un passage souterrain qui menait à une étrange grotte de lave et là, nous avons vu... un dragon. »
« Dragon ? » demanda le chancelier.
« Un dragon !? » Cette fois, même le roi semblait choqué par l’annonce. Sa tentative de garder un visage calme avait été brisée. Les dragons sont donc aussi des existences spéciales dans ce monde. Ils pourraient même n’être qu’un mythe, comme dans notre monde.
« Oui, un dragon. Il s’appelle Muaotef et il s’agit du chef et du dieu de ces ss’raks, » répondis-je.
Le chancelier semblait plongé dans ses pensées. « Muaotef... peut-être que les sages savent quelque chose sur lui. »
Le roi ne se souciait nullement du grognement de son chancelier puis il nous avait demandés. « Et vous avez survécu ? »
Eh bien, c’est une question problématique vu que nous n’avons survécu qu’en lui rendant service. Comment puis-je mentir à ce sujet ? Me demandai-je.
Mais Kyou-san était intervenue à ce moment-là. « Il ne s’intéressait pas beaucoup à nous, il était arrogant et après ce qui s’est passé par la suite, nous avons compris qu’il devait penser, que nous mourrions dans tous les cas. »
« Que s’est-il produit ? » demanda le roi.
Une réplique comme ça, est-ce que cela marche vraiment ? Est-ce là le pouvoir de la persuasion ? Même moi, je commençais à en vouloir davantage. Ils ne demandent même pas de détails ! Ou peut-être qu’ils attendent la fin de l’histoire, avant de nous poser des questions. Comme la raison derrière le fait que nous étions allés dans les montagnes Vulkain.
Kyou-san et moi avions décidé de garder la partie sur la malédiction secrète, puisqu’il s’agissait d’une affaire personnelle. De toute manière, tout ce qui concernait la libération des malédictions faisait partie de l’église, et non pas du gouvernement. Les deux entités étaient bien séparées dans ce pays.
Kyou-san avait continué l’histoire. « Nous avons vu une ville pleine de ss’raks et en avons affronté plusieurs lors de combats. Nous n’avons pu fuir et survivre à ces rencontres qu’avec notre pouvoir de héros, mais cet avantage n’a pas duré très longtemps. »
Le chancelier et le roi semblaient être engloutis par les paroles Kyou-san. Ils étaient totalement captivés. Cela ressemble à un lavage de cerveau.
« Nous avons eu des problèmes dès le moment ou nous avons rencontré un autre héros, » elle avait continué à parler. « Il s’agissait d’un ss’rak qui semblait être un héros de Muaotef ! Nous l’avons affronté à deux contre un, et seul le zèle de Ken combiné avec toute la puissance que j’ai obtenu en survivant dans ce gouffre ont pu nous permettre de survivre. Nous avons gagné cette bataille, mais nous n’avons pas réussi à éradiquer toute la ville. Il y avait bien trop de ss’raks face à nous ! Je ne sais pas ce qu’ils veulent, mais ils sont maléfiques et très forts. »
Deux contre un !? Arrête de mentir ! J’avais envie de crier, mais Kyou-san m’avait regardé fixement. Cela m’avait empêché de parler et pour l’instant, je l’avais moi aussi fixée avec mon expression la plus furieuse ! Faire une crise serait préjudiciable en ce moment. Et elle le sait ! Espèce de salope !
« Je vois. Momokawa-dono, Katsuragi-dono, vous avez bien fait, » déclara le roi. « Les héros sont plus forts que la moyenne, mais nullement invincibles. Et cela ne nécessite très certainement pas un groupe, mais toute une armée. Pouvez-vous essayer de nous montrer sur les cartes où se trouve la ville, pour que nous puissions envoyer des éclaireurs ? »
Nous avions après ça fait de notre mieux pour être utiles et heureusement, cela ne semblait pas être quelque chose que seul un héros pouvait accomplir.
Le roi était content de nous. « Vous devriez aller vous reposer, et... »
Soudain, la porte s’était ouverte et une femme d’âge moyen, une servante était entrée. Ce n’était pas une bonne comme je les imaginais qui était simplement un produit de mon imagination. « Mon seigneur ! » Elle s’agenouilla devant le roi et présenta un petit message, comme ceux que les pigeons voyageurs délivraient.
Le roi avait pris le message et en le lisant, il changea souvent de couleur : rouge, blanc, bleu. Alors qu’il était devenu sans force, il avait remis le papier au chancelier, qui l’avait lu et qui avait commencé à trembler. Qu’est-ce qui est écrit là ?
Après que le chancelier ait lu le papier, le roi s’était exclamé. « Envoyez un message à la frontière, et aux héros si nécessaire. Ou dans tout le royaume ! Celui qui la ramène vivante sera largement récompensé ! Combien, chancelier ? »
« 500 000 pièces d’or seraient appropriées, » répondit le chancelier.
« 500 000 pièces d’or pour ceux qui la ramènent ! Et le double si elle n’est pas blessée ! » déclara le roi.
Kyou-san et moi avions regardé l’autre. Kyou-san avait alors demandé. « Qui ça ? »
« Mon idiote de fille ! » répondit le roi.
Merci pour le chapitre.
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Merci pour le chap ^^
Merci pour le chapitre! Ha tiens un moyen de ce faire des sous rapidement et peut être une future compagnon de notre couple?
Sans doute 🙂 Je me demande si avec Persuasion, ils peuvent avoir des prix réduits dans les marchés.
Merci pour le chapitre !
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