J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 4 – Histoire secondaire 2 – Partie 2

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Histoire secondaire 2 : Felicity

Partie 2

Je m’étais précipité sur la gauche et j’avais planté mon épée à travers les côtes de cet homme, droit dans son cœur. Avec une armure magique ou pas, contre des armes enchantées comme les nôtres, une telle chose n’était pas quelque chose sur laquelle on devait compter. C’est mon frère qui m’avait appris ça… Après tout, dans la vie de chaque guerrier, il y a un moment de stupidité où l’on croit que l’armure magique peut tout résoudre.

« Deux de moins…, » avais-je dit.

Braigun en avait tué un autre. « Plus que sept ! » sourit-il.

Entre nous, une petite compétition avait commencé alors que nous fauchions nos ennemis, l’un après l’autre. Comme je l’avais dit, ils étaient faciles à vaincre, et lorsque nous avions atteint la porte, elle s’était ouverte comme si elle nous avait attendus. Il n’y a jamais eu de raison de douter du talent de Mayana. La chambre d’accès de la porte était probablement fermée à clé et couverte par les corps des gardes.

C’était aussi maintenant qu’Ellen avait lancé son attaque.

Sept rochers s’étaient abattus sur la forteresse, frappant les murs et les fenêtres, tuant plus de personnes qu’aucun de nous deux l’avait fait.

Voyant cela, le draconien grogna. « La magie n’est pas juste… »

Eh bien, aucun de nous ne croyait que c’était juste, mais quand on voyait sa puissance effrayante, on ne pouvait s’empêcher de se sentir soulagé qu’elle soit de notre côté. Mais nous pouvions aussi utiliser le mana, donc ce n’était pas comme si nous étions complètement inutiles pour lancer des sorts, c’était juste que nous nous concentrions plus sur les compétences à l’épée que sur les sorts.

Tout en gardant un œil sur les débris qui tombaient, nous avions continué à massacrer nos adversaires. Le sang, les membres et les parties cassés des armures volaient tout autour de nous. Personne n’avait une chance contre nous. Après tout, la différence dans notre puissance était très visible, mais ce que nous avions gardé à l’esprit était la possibilité de rencontrer ces gardes spéciaux avec une puissance de combat redoutable… ou pour être des mercenaires ou des aventuriers d’un Rang Empereur ou plus engagé pour garder ou commander cet endroit.

« Qu’est-ce que c’est ? Les insectes osent attaquer ma forteresse ? » un grand nekatar à fourrure grise, au corps volumineux et aux muscles massifs, apparut à l’entrée de la forteresse.

Ayant une hallebarde comme Braigun, il s’était avancé et nous avait montré un sourire confiant.

« À moi ! À moi ! » déclara le draconien alors qu’il se dépêchait d’aller de l’avant.

« Tout à toi, mon ami. » J’avais fait un salut poli en m’écartant de son chemin.

« Ptew ! Un seul, hein ? L’autre a trop peur de se battre contre un Rang Empereur puissant comme moi ? » Il se mit alors à rire fièrement.

« T’ai-je gâché le plaisir ? » Braigun s’était plaint et avait attaqué l’homme en utilisant une Charge.

Une seule frappe l’envoya vers l’arrière, mais avant que le nekatar puisse tomber au sol, le draconien était à sa gauche et lui donna un coup de pied au foie.

« Nyagh ! » le nekatar avait roulé sur le sol et avait percuté plusieurs de ses hommes.

« Faible…, » Braigun s’était plaint.

Il avait probablement pensé qu’il faisait face à un homme Divin. S’annoncer en tant que Rang Empereur, c’était une très mauvaise décision. Même si l’on détient un Rang élevé, il ne fallait pas inutilement l’annoncer de cette façon. Parfois, le fait d’avoir un rang supérieur ne vous dispensait pas d’être la proie de l’intrigue de l’un des rangs inférieurs.

Encore une fois, c’était quelque chose que j’avais appris de mon frère pendant que nous nous entraînions. Les rangs, en fin de compte, n’étaient qu’un moyen pour les gens de s’organiser par niveaux de pouvoir. En tant que tels, les grades supérieurs ne signifiaient pas en fin de compte que l’individu était plus expérimenté au combat. Même si j’étais aussi un Rang Empereur, je pouvais toujours tenir bon contre Braigun, contrairement au nekatar là-bas qui se faisait battre à mort.

« Dois-je te tuer ? » demanda le draconien en pressant la poignée de sa hallebarde sur son museau.

« S’il te plaît ! Épargne-moi ! » avait-il supplié.

« Pathétique. »

Avec une frappe de son arme, le nekatar de Rang Empéreur avait été décapité. C’était un résultat prévisible. Après tout, le draconien n’était pas du genre à se montrer indulgent envers les marchands d’esclaves ou ceux qui les défendaient. Sa haine pour eux brûlait encore comme une montagne de feu.

« Je prends l’initiative, » déclara Braigun.

« Je te couvrirai, » avais-je répondu.

Pendant ce temps, Ellen continuait à frapper la forteresse avec ses rochers, tuant tous les soldats qui tentaient de s’échapper ou de se diriger vers elle. Compte tenu de la distance à laquelle elle se trouvait, de la vitesse à laquelle elle avait lancé ses attaques et de leur puissance, il y avait fort à parier qu’elle était la personne la plus en sécurité parmi nous tous. Les murs supérieurs étaient pour la plupart débarrassés de leurs ennemis.

Il n’y avait aucun signe de Mayana, mais quelque chose m’avait dit qu’elle était déjà à l’intérieur, se préparant à faire son prochain mouvement.

Cependant, jusqu’à présent, je n’avais encore vu personne porter un collier d’esclave. Cela signifiait qu’ils étaient tous gardés quelque part à l’arrière ou en bas, dans des cellules. J’avais voté pour la dernière option. C’était quelque chose que j’aurais fait si j’avais dirigé cet endroit.

En me souvenant de mon ancien moi, cela m’avait apporté un mauvais goût à la bouche, mais j’étais heureux de ne plus jamais me regarder dans le miroir et de ne plus jamais voir le visage d’un prince détestable. Grâce à Illsyore, j’étais maintenant fier de voir le visage du Premier ministre d’Aunnar, l’homme qui avait aidé à améliorer le royaume.

En regardant autour de moi, j’avais remarqué qu’en dépit du grand nombre d’objets qui était placé à l’extérieur, les objets exposés ici comme décorations étaient quelque chose de plus proche des goûts d’un gentilhomme. Cela m’avait amené à croire qu’il s’agissait peut-être d’une autre personne égarée de mon royaume ou d’une personne d’influence dans le royaume de Serdannya.

Lorsque nous étions arrivés au deuxième étage, nous avions rencontré un autre soldat, un homme d’une quarantaine d’années.

« Je suis le Chuchoteur des Vents ! Sentez la colère de ma… GUHA ! » cria-t-il après s’être fait frapper au visage par Braigun.

« Chacune de ces mauviettes me fait arracher mes écailles ! » grogna-t-il.

« Cherchais-tu vraiment un défi ICI ? » demandais-je en plissant les sourcils.

Le grand draconien était celui qui aimait bien se battre, mais quand il s’agissait d’adversaires beaucoup plus faibles que lui, cela l’ennuyait un peu. Cela dit, d’après l’information que nous avions obtenue au sujet de cet endroit, il n’était pas censé y avoir d’ennemis ayant un rang égal ou supérieur à celui de Divin. Malgré tout, nous avions été sur notre garde au cas où notre informateur aurait manqué quelque chose.

Nous avions ouvert toutes les portes sur l’étage, espérant trouver soit notre cible de sauvetage, soit le chef qui régnait sur cet endroit. Dans la plupart de ces pièces, nous n’avions trouvé que des trésors pillés ou échangés contre des esclaves, de simples chambres à coucher utilisées par les personnes d’en haut, et même pas un seul esclave ou noble.

« C’est la dernière pièce, » déclara Braigun en ouvrant la porte.

« Eh bien ? » lui avais-je demandé.

« La lessive… de la lessive puante. Argh…, » le draconien avait gémi et referma la porte.

En nous retournant, nous avions décidé d’aller dans les étages en contrebas, mais au moment où nous atteignions l’escalier, plusieurs soldats nous avaient accueillis avec leur épée dégainée.

« De la viande fraîche ! » dit Braigun en souriant.

« Hiii! » les soldats avaient crié et avaient quitté les lieux en courant.

« Hmm…, » le draconien était déçu.

Eh bien, ils s’agissaient probablement de mercenaires, et en voyant comment nous avions annihilé une grande partie des leurs, ils avaient probablement considéré qu’il était plus sûr de fuir que de nous affronter. S’ils couraient dehors, Ellen n’aurait pas eu de problème à envoyer plusieurs rochers. Qu’il survive ou non dépendait de leur chance.

Sans que d’autres soldats essayassent de nous arrêter, nous nous étions précipités au sous-sol de la forteresse, où nous espérions trouver les cellules remplies d’esclaves.

« Il aurait mieux valu que l’informateur connaisse aussi la disposition de cet endroit…, » grogna Braigun.

« Il nous en a dit assez pour le montant qu’on lui a versé, » lui avais-je dit.

« Je dis que ce n’était rien d’autre qu’un bâtard avide ! Tu aurais dû m’écouter et me laisser lui mettre ma lame au cou… Cela l’aurait fait parler…, » rétorqua-t-il.

« Doucement, Braigun. Nous pourrions avoir besoin de ses services à l’avenir et se faire des ennemis de personnes disposant d’un grand réseau d’information n’est pas une bonne idée… J’ai appris cela à la dure durant la première année de mon changement, » lui avais-je dit. Et j’avais poussé un soupir.

« Tu veux dire au temps des rébellions ? » demanda-t-il.

« Oui… Si j’avais su mieux planifier, comme mon frère, je ne me serais pas retrouvé dans la situation difficile où j’ai failli diviser Aunnar en deux… Soupir… Heureusement que mon frère était là. Il avait la force qui me manquait à l’époque, » avais-je dit. Puis j’avais secoué la tête.

Depuis le retour de mon frère à Elora, je l’avais vu sous un jour nouveau et j’avais réalisé que l’héritier légitime du trône ne pouvait être personne d’autre que lui. C’est pourquoi j’avais pris la position du Premier ministre, bien que mon frère, un bourreau de travail, ne m’ait laissé que peu ou pas de travail à faire… J’avais récemment commencé à m’inquiéter pour sa santé.

« Là-bas ! » Braigun pointa vers l’avant.

« Comme je m’y attendais, » avais-je dit.

Devant nous se trouvaient d’innombrables cellules remplies d’esclaves. Ils étaient séparés par leur valeur, des moins chers, qui étaient aussi les malades et les blessés, aux plus chers, qui avaient même le droit de porter des vêtements.

En marchant devant leurs cellules, je m’étais rendu compte qu’il y avait aussi des hommes d’âge différents, mais au moins les hommes étaient séparés des femmes. Tous nous regardaient avec des yeux sans la moindre goutte d’espoir, mais certains d’entre eux avaient une haine profonde en eux. Ces derniers avaient probablement été réduits en esclavage récemment et n’avaient pas encore été brisés.

« J’espère que Mayana a tranché la gorge du bâtard qui dirige cet endroit ! » grogna Braigun.

Même moi, j’étais d’accord avec ça.

« STOP ! » Quelqu’un avait crié devant nous.

« Qui êtes-vous ? » demanda Braigun.

« Je suis Ballurad von Vanngar ! » dit-il fièrement en dégainant son épée.

« Oh ? Vous êtes peut-être le noble qui dirige ce taudis ? » demandai-je.

« Je le suis, en effet ! Identifiez-vous, espèce de voyou ! » demanda-t-il.

« Eh bien… Je suis Brute et ce type, c’est Pantalon Futé ! » dit Braigun.

J’avais envie de le frapper.

Comment ça, Pantalon Futé ? rétorquai-je dans mon esprit.

« Des noms de paysans, je vois, » sourit-il. « Vous avez prouvé que vous étiez très fort. Je me ferai un plaisir de vous transformer en esclaves obéissants ! » avait-il déclaré.

« C’est ma victoire ! » dit Braigun.

J’avais regardé le draconien et j’avais sorti une pièce d’or de mon sac.

« Hehe ! Brillant ! » il avait souri en la prenant avant de la placer dans sa poche.

C’était un petit pari qu’on avait fait avant d’attaquer cet endroit. Il avait dit que nous rencontrerions un noble qui voudra faire de nous ses esclaves, et j’avais dit qu’il voudrait simplement nous tuer. Apparemment, j’avais perdu…

« Je gagnerai la prochaine fois, » lui avais-je dit.

« J’ai hâte d’y être ! » sourit-il.

En m’éloignant du draconien, je regardais le noble devant nous, qui n’avait pas encore attaqué.

Étrange… J’avais réfléchi, puis j’avais regardé autour de moi du coin des yeux.

« Braigun… Il n’est pas seul…, » lui avais-je chuchoté.

Ma vue était tombée sur plusieurs cages derrière et devant nous qui ne semblaient pas verrouillées. Les portes de certaines cages étaient légèrement entrouvertes. J’étais trop concentré plus tôt sur les esclaves pour avoir remarqué ce petit détail, mais s’ils étaient ouverts, cela signifiait que les renforts du noble étaient là.

« Comment va notre nekatare ? » demanda Braigun.

« Aucun signe d’elle pour l’instant. Je m’occupe de ceux à l’arrière, tu t’occupes de ceux à l’avant, » avais-je dit. Puis j’avais tourné le dos au draconien.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre

  2. merci pour cette deuxième partie.

  3. Merci pour le chapitre.

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