Infinite Stratos – Tome 1 – Chapitre 1 – Partie 5

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Chapitre 1 : Toutes mes camarades de classe sont des filles

Partie 5

« Ainsi, l’utilisation d’une unité IS nécessite l’approbation du pays, et toute violation de cette loi est une infraction pénale, » Yamada était en train de réciter les livres de cours.

Elle m’avait perdu un moment avant ça.

« ... »

Il y avait cinq livres présents sur sa table. Elle feuilletait actuellement celui du haut, utilisant des mots que je ne connaissais pas.

E-Est-ce juste moi ? Personne d’autre n’est dans mon cas ? Est-ce que toutes les filles comprennent ce jargon ? Effet à large zone... Qu’est-ce que tout cela signifie ? Sommes-nous censés nous souvenir de tout cela ?

J’avais alors regardé la fille se trouvant à côté de moi. Elle hochait la tête alors qu’elle prenait des notes. Je suppose qu’elles avaient eu des cours préparatoires avant de venir à l’Académie IS.

Les pilotes de l’IS étaient la ligne principale de la défense nationale, donc notre école formait l’élite de l’élite. Seuls les meilleurs élèves avaient réussi les examens d’entrée. Mais moi, je ne voulais pas faire partie de l’élite... Il n’y avait aucune chance que je veuille ça... Je ne voulais pas devoir tant étudier. Je baissai la tête, me sentant inférieur aux autres alors que les filles prenaient des notes tout autour de moi.

« P-Puis-je vous aider ? » demanda la fille que je regardais. Comme je m’y attendais, elle était nerveuse et surprise. Elle attendait que je lui réponde en souriant.

« Oh, n’y faites pas attention. Ce n’est rien. Désolé, » dis-je.

« D-D’accord..., » répondit-elle.

Elle semblait être déçue et soulagée en même temps, et avait repris sa prise de notes. Je me demandais si j’avais fait quelque chose pour qu’elle ne m’apprécie pas.

« Monsieur Orimura, y a-t-il quelque chose que vous ne comprenez pas ? » apparemment, Yamada avait remarqué que je parlais à la fille à côté de moi.

« Euh..., » j’avais regardé mon manuel alors que je cherchais quoi dire. Oui, je ne comprends rien du tout.

« S’il vous plaît, demandez-moi s’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas. Après tout, je suis votre enseignante ! » Yamada avait fièrement proclamé ça, se positionnant d’une manière bien droite.

Eh bien, on dirait que je peux compter sur mon professeur, alors je peux tout aussi bien lui demander.

« Hé, Mademoiselle, » dis-je.

« Oui, Orimura ! » répondit-elle en étant très excitée.

« Je ne comprends rien du tout à la leçon, » avouai-je.

J’avais décidé d’être franc quant à la situation. Habituellement, les gens l’acceptaient plutôt bien.

« Euh... T-Tout ? » demanda-t-elle.

Yamada avait l’air confuse et effrayée. Sa manière d’agir comme une enseignante respectable avait disparu.

« Eu-Euh... Est-ce que quelqu’un d’autre a du mal à comprendre cela en dehors d’Orimura ? » demanda-t-elle.

Un silence se répandit.

Eh bien, c’était bizarre. Personne ne leva la main. Quelle folie ! Si vous n’aviez pas les bases, vous auriez encore plus de problèmes plus tard. N’avaient-elles vraiment aucune idée du fonctionnement de l’école ?

« Orimura, avez-vous lu les manuels que je vous ai donnés avant d’entrer ici ? » demanda ma sœur alors qu’elle se tenait dans un coin de la salle de classe.

Eh bien, pour être honnête...

« Je pensais qu’ils étaient d’anciens annuaires téléphoniques, alors je les ai jetés, » avouai-je.

Bam !

« Je vous ai écrit en disant qu’ils devaient absolument être lus ! » continua-t-elle.

Encore, 5 000 cellules cérébrales avaient été détruites. Les pompes funèbres des cellules de cerveau étaient vraiment occupées ces derniers temps.

« Je vous enverrai de nouveaux exemplaires. Apprenez ce qu’il y a dedans en une semaine. Compris ? » demanda-t-elle.

« Euh, ceux-là étaient horriblement épais. Je ne pourrais jamais tout apprendre en une semaine..., » commençai-je à argumenter.

« Vous pouvez le faire, » répliqua sa sœur.

« OK... je peux le faire, » dis-je.

Elle était pire que le sergent dans Full Metal Jacket. Un être humain en forme de démon, c’était vraiment quelque chose qui la rendait d’autant plus cruelle. Elle connaissait les meilleurs moyens de faire souffrir les autres.

« L’IS éclipse les armes traditionnelles au niveau de la maniabilité et la puissance, » déclara ma sœur. « Utiliser ce genre de pouvoir sans le comprendre invite le désastre à venir, alors il est impératif que vous compreniez ce que vous faites. Rappelez-vous ce que les livres disent, même si vous ne les comprenez pas, alors agissez en conséquence. Voilà comment sont les règles à propos de tout ça. »

Oui, c’est sûr. Juste pour que nous soyons clairs, je n’étais pas dans cette situation parce que je voulais y être. Un jour, des hommes en costume noir s’étaient présentés à la maison et m’avaient laissé un formulaire de demande pour l’Académie IS. Ils avaient parlé de me protéger, mais était-ce que cela voulait vraiment dire de me jeter dans une école remplie de filles ? Je voulais qu’ils me protègent à la place — surtout vis-à-vis de ma sœur, Chifuyu.

« En ce moment, vous pensez que vous n’avez jamais voulu être ici, n’est-ce pas ? » demanda ma sœur.

Eh bien, oui...

« Que nous le voulions ou non, les êtres humains ne peuvent survivre que dans un groupe. Si vous voulez renoncer à cela, essayez d’abord de renoncer à votre humanité, » cracha-t-elle.

Elle était toujours une personne si amère. Je suppose qu’elle me disait de faire face à la réalité. Chifuyu avait toujours été un réaliste et un extrémiste. Cependant, je savais pourquoi.

« ... »

Hmmm, c’est bon...

Je m’étais dit que je devrais au moins m’assurer que ma sœur Chifuyu ne serait pas embarrassée sur son lieu de travail. Je devais le faire pour elle, vu que nos parents n’étaient plus là.

« Euh... Orimura. Je vais vous apprendre les choses que vous ne comprenez pas après l’école, d’accord ? Est-ce que cela vous convient ? » Yamada était venue vers moi en étant sur la défensive. Elle était plus petite que moi, alors elle devait lever la tête.

« D’accord. Je viendrais vous voir après l’école, » répondis-je.

J’avais repris ma place. Chifuyu était également retournée dans le coin de la salle de classe.

« J-Je serais seule avec un étudiant après l’école... Oh, non ! C-C’est mauvais, Orimura. Je me laisse porté par la vie quand je suis sous pression... Et je n’ai jamais été avec un homme avant ça..., » déclara Yamada.

Elle commençait à rougir, alors qu’elle gigotait sur elle-même. Est-ce qu’Yamada allait vraiment bien aller dans une telle situation ? Ne dirait-on pas que les pilotes de l’IS ne pouvaient pas du tout se comporter correctement face à des hommes ? Les regards des autres filles semblaient aussi dans la douleur. Si leur apparence en ce moment pouvait me nuire physiquement, j’aurais été transformé en fromage à trou.

« M-Mais vous êtes aussi le petit frère de Mademoiselle Orimura..., » continua-t-elle.

« Euh... Mademoiselle Yamada, pourriez-vous continuer la leçon ? » déclara une voix féminine depuis un coin de la pièce.

« D-D’accord ! » répondit Yamada.

Finalement, ma sœur avait appelé Yamada afin de la faire sortir de sa rêverie. Yamada se précipita vers l’avant, trébucha et tomba.

« Uhh... Outch, » cria Yamada.

Quelle maladroite inquiète que nous avons en tant qu’enseignantes !

J’avais l’impression que nos classes allaient avoir quelques problèmes avec elle.

« Avez-vous un instant ? » demanda une fille,

« Hein !? » m’exclamai-je.

Je pensais que l’ambiance de la classe allait encore être gênante pendant la pause après la deuxième période, mais à la place, une fille était venue me parler. J’avais réagi de manière nerveuse. La jeune femme était belle, avec des cheveux blonds naturels. Elle me regarda avec des yeux bleus clairs, le genre que seuls les blancs avaient. Ses cheveux étaient frisés et elle dégageait l’impression d’une personne de haute naissance qui avait déjà trouvé sa place dans la société.

En raison de l’IS, les femmes avaient reçu un traitement bien plus important que les hommes dans le monde, donc de dire qu’elles vivaient des vies plus faciles serait un euphémisme. Les femmes avaient tout simplement tout le pouvoir, et les hommes étaient amenés à devoir agir comme des esclaves juste affectés pour les travaux manuels. Il n’était pas rare de voir des hommes en ville se faire faire des choses fort désagréables sans aucune raison par la moindre femme qui désirait le faire pour s’amuser. La fille en face de moi était tout simplement le même genre de femmes qui ferait ça. Elle avait ses mains sur ses hanches, me montrant qui clairement qui était celle qui dominait ici. L’Académie IS devait permettre aux ressortissants étrangers d’entrer inconditionnellement, alors le fait de voir des filles étrangères n’était pas chose rare. Et en y pensant, peut-être que seulement la moitié de ma classe était en fait Japonaise.

« Avez-vous écouté ? Quelle est votre réponse ? » demanda-t-elle.

« Oh, euh... Je vous écoute. Que voulez-vous ? » demandai-je en réponse.

« Oh, mon Dieu ! Quel genre de réponses est-ce ? Ne croyez-vous pas que vous devriez m’adresser d’une manière qui reflète l’honneur que je vous accorde en vous parlant ? » répliqua-t-elle en haussant la voix.

« ... »

Franchement, je déteste ce genre de personne. Elles pourraient bien utiliser un IS, et être la totalité des forces militaires d’un pays, les pilotes d’IS avaient tout pouvoir, et les pilotes d’IS étaient toujours des filles, mais cela ne leur donnait pas le droit de nous dominer ainsi, n’est-ce pas ? C’était essentiellement la violence contre les hommes.

« Désolé, mais votre nom ne me dit rien du tout, » déclarai-je.

Je n’avais aucune idée de quoi elle parlait. Elle s’était probablement présentée à un moment donné, mais je ne m’en souvenais pas. J’avais été trop choqué que Chifuyu soit ma professeur principale pour me soucier du reste. La fille en face de moi avait été choquée par cette phrase. Eh bien, peut-être qu’elle aurait dû me dire son stupide nom.

Elle plissa les yeux et continua de me rabaisser. « Ne me connaissez-vous pas ? Moi, Cécilia Alcott ? Je suis la Cadette nationale britannique et celle qui a pris la première place aux examens d’entrée ! »

Oh, alors elle s’appelait Cécilia. Intéressant.

« Hé, puis-je poser une question ? » demandai-je.

« Hmpfff. Éclairer la racaille fait partie des devoirs de la noblesse. Alors, allez-y, » déclara-t-elle avec dédain.

« C’est quoi une Cadette nationale ? » demandai-je.

Dadum. Certaines des filles de la classe qui écoutaient étaient maintenant devenues agitées.

« Eu... Eu... Eu..., » balbutia-t-elle.

« Ah !? » demandai-je.

« Avez-vous sérieusement posé cette question !? » s’exclama Cécilia.

Elle me regarda d’un air menaçant. Dans un manga, l’artiste aurait dessiné ses veines de rage sur son front.

« Oui. Je n’ai aucune idée de ce que c’est que ça, » répondis-je.

Ma curiosité était vraiment présente. La vanité n’était bonne pour personne.

« ... »

La rage de Cécilia s’était finalement calmée.

Elle avait placé un doigt sur sa tempe et avait commencé à marmonner. « Incroyable. Absolument incroyable... Les nations insulaires de l’Extrême-Orient ressemblent vraiment à une terre de sauvages. C’est une connaissance commune, bas peuple. N’avez-vous pas de télévision ? »

Excusez-moi, mais j’ai bien une télévision. Mais je ne la regarde jamais.

« Disons que je n’en ai pas. Alors, qu’est-ce que c’est qu’une Cadette nationale ? » demandai-je à nouveau.

« Une étudiante d’élite choisie comme étant une pilote d’IS de leur pays. Vous devriez être capable de comprendre autant du mot à la suite, non ? » demanda-t-elle méchamment.

« Je suppose que oui, » répondis-je.

Je suppose qu’il était facile de se moquer de moi pour avoir fait une erreur idiote.

« Oui ! C’est l’élite ! »

Retour aux affaires avec elle. Mademoiselle l’élite des Cadettes nationales.

Elle avait pointé son doigt vers moi. Il était si proche qu’il avait presque touché mon nez.

« Ordinairement, ce serait un miracle si quelqu’un d’exceptionnel, comme moi, partageait une classe avec un truc comme vous. Savourez votre chance. Je recommande d’être un peu plus conscient de votre bonheur, » déclara-t-elle.

« Vraiment ? Je suis donc chanceux, hein !? » dis-je sur un ton neutre.

« Êtes-vous en train de vous moquer de moi ? » s’écria-t-elle.

Vous êtes celle qui avait en premier lieu parlé de la chance que j’avais.

« Je suis stupéfaite que vous ayez pu entrer dans cette école en dépit de ne rien savoir sur l’IS, » continua-t-elle. « J’ai entendu dire que vous étiez le seul homme capable de piloter l’IS, alors je m’attendais à un peu plus de connaissances de votre part. Mais je suis franchement déçue de constater la vérité. »

« Il vaut mieux ne rien attendre de moi, » dis-je franchement.

« Hmph. D’un autre côté, je suis une personne très magnanime. Je vais vous traiter correctement, » déclara-t-elle.

Comme c’est vraiment magnanime de votre part... Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi bon depuis mes 15 ans de présence sur cette Terre.

« Si vous ne comprenez pas quelque chose sur l’IS, eh bien... Suppliez-moi lorsque vous avez besoin d’aide. Et il se pourrait que je puisse simplement vous aider. Après tout, je suis l’élite de l’élite qui a réussi à battre une enseignante lors de l’examen d’entrée. Je suis la seule à l’avoir fait, » annonça-t-elle en bombant fièrement sa poitrine.

La seule... ? Attendez un peu...

« À l’examen d’entrée ? Parlez-vous de celui où vous déplacez l’IS et combattez lors d’un test ? » demandai-je.

« À quoi pensez-vous d’autre que celui-là ? » demanda-t-elle.

« Hm... Eh bien ! Dans ce cas, j’ai aussi battu le professeur, » annonça-t-il.

« Vous avez quoi !? » s’écria Cécilia.

Je l’avais vraiment fait. Eh bien, elle était venue en courant vers moi, je l’avais évitée, et elle s’était assommée en volant dans un mur. Rien de plus. Pourtant, ce que j’avais dit était apparemment un choc pour Cécilia. Ses yeux s’écarquillèrent sous le choc.

« O-On m’a dit que j’étais la seule..., » déclara-t-elle.

« Oui, c’est bien vrai. Vous êtes la seule fille à l’avoir fait. Il y a une petite distinction, » déclarai-je.

Je t’ai eu ! *Crack !*

Je pourrais jurer avoir entendu quelque chose... de bizarre. Cela ressemblait à des glaçons qui se brisaient.

« A-Alors... je ne suis pas la seule ? » demanda Cécilia.

« On dirait que non, » dis-je.

« Vous ? Avez-vous vraiment vaincu la prof !? » Cécilia m’interrogeait.

« On dirait bien, » dis-je.

« On dirait bien !? Qu’est-ce que ça veut dire !? » protesta-t-elle.

« Hé, vous devriez vous calmer. D’accord ? » demandai-je.

« C-Comment pourrais-je me calmer..., » s’écria Cécilia.

Ding-dong.

Le début de la troisième période avait interrompu notre discussion. Franchement, c’était une bénédiction que cela survienne à ce moment-là.

« Je reviendrais ! Ne fuyez pas loin de moi ! Compris !? » s’écria Cécilia.

Non...

Mais je ne l’avais pas dit à haute voix parce que je ne voulais pas qu’elle soit en colère contre moi.

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