Infinite Stratos – Tome 1 – Chapitre 1

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Chapitre 1 : Toutes mes camarades de classe sont des filles

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Chapitre 1 : Toutes mes camarades de classe sont des filles

Partie 1

« Je vois, tout le monde est présent. Eh bien. Il est temps de commencer la courte période dans la salle de classe... »

Maya Yamada, notre professeur de classe adjointe, avait souri alors qu’elle se trouvait devant le tableau. Elle était assez petite, à peu près aussi grande qu’une étudiante. Peut-être que ses vêtements étaient trop grands pour elle, car ils étaient vraiment lâches, ce qui la rendait encore plus petite. De plus, ses lunettes noires étaient assez grandes et ne semblaient pas appropriées sur elle. Tout cela semblait anormal, comme un enfant portant les vêtements d’un adulte... J’avais comme l’impression qu’elle essayait de se faire aussi grande que possible, mais c’était peut-être mon imagination.

« OK, tout le monde. Nous comptons sur vous pour cette prochaine année, » déclara-t-elle.

« ... » Il y avait une nervosité presque maladive présente dans la salle de classe, et donc, aucune réponse n’avait été prononcée.

« D-D’accord. Commençons par les présentations. Hmm... Faites-le en suivant la liste de classe, s’il vous plaît, » déclara-t-elle.

Je m’étais senti désolé pour notre professeur de classe adjointe troublée, et j’avais pensé que je devais y répondre d’une manière ou d’une autre, mais hélas, cela aurait été idiot de ma part d’agir ainsi.

Eh bien, la raison était simple : toutes mes camarades de classe étaient des filles.

Il s’agissait du jour de la cérémonie de rentrée. Je commençais une nouvelle vie. C’était génial. Franchement, je le pensais vraiment. Mais dans mon cas, le vrai problème était que je sois le seul homme dans la salle de classe.

Cela... va être plus difficile que je l’imaginais...

Je n’étais nullement en train de me faire des idées là, car tout le monde me regardait vraiment. Le siège qui m’avait été assigné faisait également partie du problème. J’étais assis à l’avant, au milieu de la salle de classe. Que vous le vouliez ou non, vous alliez attirer l’attention à une telle position.

J’avais alors regardé vers la fenêtre.

« ... »

J’avais espéré être sauvé par ce que je verrais dans cette direction, mais mon amie d’enfance sans cœur, Houki Shinonono, regardait à la place par la fenêtre. Quelle fille cruelle ! Est-ce ainsi que quelqu’un devait être traité par son ami d’enfance après s’être retrouvé après six ans ?

Hm... Peut-être qu’elle me détestait maintenant ?

« ... ra. »

« Ichika Orimura. »

« O-Oui !? » m’écriai-je.

J’avais été surpris d’entendre mon nom déclaré avec tant de force. Et d’une manière prévisible, les autres rigolaient face à ça. C’était devenu de plus en plus difficile de se calmer. Je n’étais pas particulièrement mal à l’aise vis-à-vis des filles. Il y avait juste... une limite à tout cela. Même si vous aimiez les ramens, si vous en mangiez trois fois par jour, vous tomberiez vite dégoûté de ça. Ce n’était pas comme si je l’avais déjà essayé. Pour commencer, je n’aimais pas tant les ramens que ça... Quoi qu’il en soit, ce n’était pas ce qui importait.

Le point important était que j’étais le seul homme de la classe. Les 29 autres étudiantes étaient des filles. La professeur de classe adjointe était également une femme. Et la professeur principale était... probablement une femme. Je ne l’avais pas encore vue. Cela ne faisait que soulever la question de savoir ce qu’elle préparait.

« Hmm... Je suis désolée si je vous ai surpris... Ê-Êtes-vous contrarié ? Êtes-vous... Je suis désolée. Vraiment désolée. Mais... Nous avons commencé les présentations des A et nous sommes au O... tout comme Orimura... Alors... Je suis désolée, d’accord ? Pourriez-vous vous présenter ? Ou sinon... N-Non ? » balbutia mon petit professeur.

Maya Yamada, mon professeur de professeur adjointe, s’excusait abondamment. Ses lunettes étrangement grandes bougeaient d’avant en arrière, et j’avais peur qu’elles tombent, il s’agissait de la seule chose sur quoi je pouvais me permettre de porter mon attention. Était-elle vraiment plus âgée que moi ? Je n’aurais pas mis en doute la personne qui me disait qu’elle avait mon âge.

« Oh, euh, tout va bien. Je suis désolé... Je vais me présenter. S’il vous plaît, calmez-vous Mademoiselle Yamada, » déclarai-je.

« V-Vraiment ? Vrai de vrai ? P-Promettez-le moi. Promettez-le-moi ! » s’écria Yamada.

Je pouvais voir l’enthousiasme dans ses yeux alors qu’elle leva les yeux et prit ma main. J’étais à nouveau le centre de l’attention de la classe. Eh bien, une telle chose n’allait pas faire peur à un vrai homme, n’est-ce pas ? Je devais me présenter correctement. De plus, si j’avais fait une mauvaise impression dès le départ, les choses allaient se diriger dans la mauvaise direction. Je ne voulais surtout pas ça.

Je m’étais levé et je m’étais retourné. Tous ces regards que j’avais sentis sur mon dos étaient maintenant carrément dirigés face à moi. Même Houki, cette fille sans cœur, me regardait maintenant, au lieu de diriger son regard ailleurs. Alors que tout le monde me regardait, je ne pouvais pas m’empêcher d’être à bout, même si je n’avais pas de problème avec les filles.

Même si vous aimez vraiment le curry, vous voyez — non, j’en avais déjà parlé...

« Hmm... Je suis Ichika Orimura. J’espère que nous pourrons bien nous entendre, » dis-je en saluant poliment.

Les regards avaient continué. Elles demandaient clairement plus. Je pouvais le voir écrit sur leurs visages qu’elles imploraient pour avoir plus d’infos. Eh bien, il n’y avait pas grand-chose à dire. Bien sûr, j’avais des hobbies, mais je n’étais pas particulièrement motivé pour en parler aux autres, et il me semblait étrange d’en parler à mes camarades de classe alors que je me présentais. Si, lors de cette occasion, une fille avait dit qu’elle aimait cultiver des cactus, je trouverais cela plutôt rebutant (d’ailleurs, mes hobbies n’étaient pas de faire pousser des cactus, juste pour que nous soyons clairs).

« ... »

Je sentais de la sueur couler dans mon dos. Je ne savais pas quoi faire ou dire. Pour commencer, pourquoi étais-je dans cette situation ?

***

Partie 2

« Il fait... un peu froid..., » murmurai-je.

Nous nous trouvions à la mi-février. J’étais au collège, en troisième année, en train d’étudier durement pour les examens d’entrée.

« Pourquoi dois-je voyager sur quatre stations pour passer l’examen d’entrée de mon lycée le plus proche ? Et il fait encore plus froid aujourd’hui... »

Il y avait eu des tricheries l’année précédente, donc toutes les écoles avaient annoncé le lieu de l’examen seulement deux jours avant. C’était assez ridicule, mais il n’y avait rien que je puisse faire à ce sujet en tant que simple étudiant. Il ne me restait plus qu’à grogner sur le chemin de l’examen.

L’école dans laquelle j’essayais d’entrer était l’Académie Aietsu, une école proche de la maison, moyenne au niveau des classements, et qui tenait un festival chaque année. C’était une école privée, mais les frais de scolarité étaient très bas. Exceptionnellement basse en vérité. Pourquoi ? Vous demandez-vous ? Eh bien, 90 % des étudiants diplômés étaient embauchés par des sociétés affiliées. Nous n’étions pas dans une récession profonde ou quelque chose du genre, mais j’étais heureux qu’ils soient prêts à planifier ça pour moi. En outre, les entreprises étaient assez réputées et basées dans la région, donc je n’allais pas être affecté à l’improviste dans un lieu éloigné. C’était vraiment une bonne affaire.

« Je ne peux pas avoir Chifuyu qui prend soin de moi pour toujours... »

Mes parents n’étaient plus là pour s’occuper de moi. Ma sœur aînée avait eu la gentillesse de s’occuper de moi, mais j’avais développé un complexe d’infériorité depuis un certain temps à propos de ça. Heureusement, Chifuyu avait gagné beaucoup d’argent, donc nous n’étions pas pauvres, mais je n’étais toujours pas à l’aise avec ça. À l’origine, je voulais commencer à travailler tout de suite après le collège, mais ma sœur m’avait empêché... physiquement... de le faire et j’avais dû passer les examens. Quoi qu’il en soit, si je réussissais à entrer dans l’Académie Aietsu, ma carrière était aussi assurée que possible, et je pensais que Chifuyu aurait aussi plus de facilité à continuer sa vie. Eh bien, ce n’était pas comme si elle disait qu’elle voulait vivre une vie plus facile — je voulais faire ça pour elle.

« Je pourrais penser au reste quand j’aurais passé. »

J’avais étudié durement pendant un an et obtenu un A lors des tests simulés, donc je n’étais pas particulièrement inquiet. Sauf si quelque chose de débile s’était produit, j’étais sûr de passer. Le vrai examen devait avoir lieu dans une salle polyvalente construite avec l’argent des contribuables. Je la connaissais seulement par son nom. J’avais trouvé que c’était plutôt bizarre qu’une école privée ait accès à un établissement public, mais je m’étais dit qu’ils avaient des liens. Vous savez, les coulisses et d’autres choses du genre.

« Hm... Alors, comment puis-je arriver au deuxième étage ? »

Je m’étais perdu. En toute honnêteté, il s’agissait d’un bâtiment sacrément compliqué. Apparemment, le concepteur provenait de la zone, tout comme les constructeurs. Dans l’ensemble, il s’agissait d’une affaire municipale.

« Pourquoi diable est-ce qu’une disposition intérieure si stupide existe ? Où est le fichu d’escalier ? »

Si quelqu’un m’avait dit que j’avais erré dans un labyrinthe, je l’aurais cru. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi le plan d’étage était si difficile à comprendre. Il y avait un immense couloir de verre qui serait impossible à climatiser, un mur couvert de carreaux qui tomberaient sur la tête des gens lors d’un tremblement de terre, et des lumières étranges encastrées dans le plafond qui entraîneraient une énorme facture d’électricité. Comment tout cela peut-il vraiment exister ? Tout cela n’avait aucun sens.

« ... »

Dans ma dernière année du collège, je m’étais finalement perdu. Voilà comment je peux être tant pathétique...

« Bon. Je vais ouvrir la prochaine porte que je verrais. Cette technique fonctionne habituellement très bien. »

Super, une porte. Allons-y...

« Oh, bonjour. Vous devez être ici pour passer le test. Vous pouvez vous changer là-bas. Nous sommes à court de temps, alors s’il vous plaît faites vite. Nous avons seulement le bâtiment jusqu’à quatre heures. Je n’ai aucune idée de ce que la direction pensait faire avec un calendrier si serré. »

Une professeur nerveuse, âgée de 30 ans, m’avait parlé dès que j’étais entré dans la pièce. Peut-être qu’elle était occupée, ou peut-être que son attention était émoussée... Peut-être les deux... Mais elle ne m’avait jamais regardé. Devais-je vraiment me changer pour le test ? Je pensais que cela devait être une contre-mesure contre la triche. Il semblerait que les écoles traversaient une période vraiment difficile.

J’avais écarté le rideau et j’avais trouvé devant moi quelque chose de vraiment magique. Si je devais décrire cette chose, elle ressemblait à une armure médiévale, qui serait stockée dans un château. Cela s’agenouillait devant moi comme un chevalier me jurant fidélité. Strictement parlant, cela ne ressemblait pas exactement à une armure, et d’autres personnes avaient probablement un point de vue différent. Mon point de vue était que cela ressemblait un peu comme ça. C’était à peu près humanoïde, et cela semblait en attente d’être utilisé par son porteur.

Je savais bien ce que c’était. Il s’agissait d’un IS.

Cette abréviation signifiait « Infinite Stratos », une sorte d’exosquelette pouvant se transformer et qui avait été développée en pensant à la zone extra-atmosphérique. Les concepteurs n’avaient pas réussi à réaliser leur souhait, et au lieu d’avoir ça, cette pièce d’ingénierie de haute performance avait été utilisée comme une arme, et finalement, dans les sports. Il s’agissait d’un exosquelette volant et de grande puissance. Malheureusement, la technologie IS avait un défaut critique, ce qui signifiait que je n’y avais aucun intérêt.

« Les hommes ne peuvent pas l’utiliser, hein... »

Tout à fait. Seule une femme pouvait l’utiliser. Les tenues n’avaient réagi jusqu’à maintenant à personne d’autre que des filles. L’armure en face de moi était tout sauf utile pour moi. Je ne pouvais rien faire avec ça. Rien du tout.

Je l’avais alors touchée.

« ... !? »

Immédiatement après ça, un son métallique avait résonné dans mon esprit.

À l’instant suivant, une vague d’informations avait directement inondé mon esprit. Il s’agissait des instructions de base des mouvements de l’IS dont je n’avais même pas entendu parler : guidages, spécifications, capacités, charge actuelle, alimentation restante, rayon d’action, précision des capteurs, détection radar, armure restante, puissance de sortie... Soudain, j’avais tout compris, comme si je m’étais entraîné avec ça pendant de nombreuses années. Ses capteurs étaient liés à mon cortex visuel, transmettant l’information dans mes yeux et représentant le monde autour de moi avec des chiffres et des valeurs.

« C-C’est... »

Elle avait bougé. L’IS avait bel et bien bougé. J’avais l’impression de bouger mes propres mains et mes jambes.

J’avais senti quelque chose se répandre sur moi comme si c’était ma propre peau... La barrière cutanée était ouverte.

Un sentiment d’apesanteur était apparu dans mon corps... Les propulseurs semblaient être opérationnels.

J’avais senti un poids dans ma main droite. La lame pour les combats rapprochés s’était matérialisée dans un flamboiement de lumière.

Ma perception avait été accrue, et rendue encore plus claire... Les hypertenseurs les avaient optimisés.

J’avais immédiatement compris toutes ces informations. Je n’avais jamais rien appris, mais j’avais instinctivement tout compris. Et le monde vu par l’IS m’avait été transmis...

Et le monde relayé par l’IS ressemblait à ça...

***

Partie 3

« ... »

Hmm... Où étais-je encore ?

Il s’agissait du jour de la cérémonie de rentrée, et j’étais maintenant au lycée, en première année. J’étais en train de me présenter devant la classe. En face de moi se trouvaient 29 filles. Et derrière moi se trouvait Mademoiselle Yamada, qui devait probablement être au bord des larmes. En passant, ce nom, « Ya-ma-da-Ma-ya », pouvait être lu d’avant en arrière ou d’arrière en avant en japonais. C’était un bon nom, très facile à se souvenir. Bon, je digresse en ce moment.

Il semblerait que je n’avais toujours pas fini de me présenter. Toutes les filles me regardaient avec des yeux qui indiquaient qu’elles demandaient plus d’informations. Houki ne m’aidera-t-elle pas en tant qu’amie d’enfance ? Non, elle avait encore regardé ailleurs. Je m’étais pris un froid de sa part. Était-ce notre si belle réunion attendue ? Je suppose que ce n’était vraiment pas le cas.

Non, non. Si je ne parle pas maintenant, elles vont me cataloguer comme un mec sombre.

J’avais pris une profonde inspiration. Et encore une autre après ça. Et alors, j’avais ouvert ma bouche. « Et c’est tout. »

Ta-da ! Les filles avaient semblé être déçues. Qu’attendaient-elles ? Quelles filles folles... !

« E-Euh..., » quelqu’un parlait derrière moi, et sa voix était deux fois plus larmoyante qu’avant.

Hein !? Quoi !? N’ai-je pas fait assez ?

*Bam !* quelqu’un m’avait frappé sur la tête.

« Outch... ! » criai-je.

La douleur, ce réflexe spinal, m’avait fait me souvenir de quelque chose. Cette frappe... Cette puissance, cet angle, cette rapidité... Tout dans cette frappe m’avait fait douloureusement me remémorer de quelqu’un que je connaissais très bien.

« ... »

Lentement, je m’étais retourné et j’avais vu une grande femme en costume noir et en jupe. Ses bras étaient croisés, et elle avait un regard très semblable à celui d’un loup.

« Wowww ! C’est Guan Yu ! »

*Bam !* une autre frappe me toucha.

D’ailleurs, cela faisait vraiment mal. Il s’agissait d’un claquement fort et audible, et toutes les filles avaient sauté un peu en arrière en voyant ça.

« Il n’y a pas de héros des trois royaumes ici, idiot, » sa voix était basse. Il y avait un gong imaginaire tonnant dans mon esprit.

Non, attends, attends, attends...

Que faisait Chifuyu ici ? Elle était partie tout le temps travailler sauf peut-être un ou deux jours par mois où elle venait me voir.

« Oh, Madame Orimura. La réunion est-elle déjà terminée ? » demanda Yamada.

« Tout à fait, Yamada. Désolée que vous ayez dû vous occuper de la classe à ma place, » répondit-elle, tendrement.

Wôw, elle n’avait jamais parlé à moi avec tant de gentillesse.

Qu’est-il arrivé au général Guan Yu ? Avait-il chevauché sur le Red Hare jusqu’à Liu Bei ?

« N-Ne vous n’inquiétez pas de ça, je suis le professeur adjointe. Je peux donc tout à fait faire ça ! » Sa voix larmoyante avait disparu, et Maya Yamada regardait chaleureusement le professeur principal. Elle rougissait.

« Tout le monde. Je m’appelle Chifuyu Orimura. Mon travail est de vous transformer en pilotes utiles en un an. Écoutez ce que je dis, et souvenez-vous-en. Si vous ne pouvez pas faire quelque chose, je vous aiderai jusqu’à ce que vous puissiez le faire. Mon travail est de vous former de l’âge de quinze à seize ans. Détestez-moi si c’est ce que vous voulez, mais écoutez ce que je dis. Compris ? »

La situation était devenue beaucoup plus compliquée qu’elle ne l’était avant. Eh oui, c’était sans aucun doute ma sœur, Chifuyu Orimura, qui était là. Je m’attendais à des halètements de peur dans la salle de classe, mais à la place, j’avais pu entendre des cris stridents de bonheur.

« Super ! Chifuyu ! C’est vraiment Chifuyu ! »

« Je suis l’une de vos fans de longue date ! »

« Je me suis inscrite ici en raison de vous ! J’ai fait tout le chemin de Kita-Kyuushuu ! »

Qui se soucie si vous venez même du sud d’Hokkaido ?

« Je suis si contente que vous me donniez des ordres, Chifuyu ! »

« Je mourrai pour vous ! »

« Chaque année, nous avons chaque fois ces imbéciles. C’est vraiment impressionnant. Ou alors, me donnent-ils toutes les idiotes ? » dit Chifuyu, tout en affichant un air ennuyé face aux filles extatiques.

Elle ne simulait nullement. Elle était vraiment mal à l’aise.

Chifuyu, ma sœur... Tu ne peux pas acheter la popularité. Alors, soit plus gentille avec elles.

Mais je me trompais. Encore plus que les personnes qui pensaient que la Terre était plate il y a des siècles — bien qu’elles pensaient qu’il était rond au Moyen Âge. Encore plus que les personnes qui voulaient voler avec des ailes de plumes et de cire — et qui pour le dire franchement, était tout simplement stupide. Encore plus que quelqu’un essayant de traverser l’Atlantique dans un radeau... En vérité, je suppose que quelqu’un avait déjà fait ça. Dans tous les cas...

« Hahh ! Chifuyu ! Qu’elle me sermonne ! Qu’elle abuse de moi ! »

« Mais soyez gentil parfois ! »

« Disciplinez-moi afin que je ne me gâte pas ! »

J’étais content que toutes mes camarades de classe soient si énergiques. Eh bien, j’étais aussi confus par le fait que ma sœur Chifuyu était ma professeur principale... Ou j’aurais été, mais le crissement constant des filles m’avait calmé. C’était tout à fait quelque chose de voir la réaction outrageusement émotionnelle de quelqu’un ce qui nous faisait devenir plus rationnel qu’auparavant, et finalement, j’avais réalisé la vérité de cette première main.

« Alors ? Vas-tu donc te présenter correctement ? » Le tranchant dans sa voix... Tranchant, comme dans le sens de la rigueur. C’était toujours comme ça qu’elle m’avait parlé.

« Mais, Grande Sœur je —, » commençai-je.

Bam ! La troisième frappe de la journée me toucha.

Le savais-tu, Chifuyu ? Environ 5 000 cellules cérébrales meurent lorsque tu frappes quelqu’un sur la tête.

« Mademoiselle Orimura êtes vous..., » commença Yamada.

« Oui..., c’est bien le mien, » déclara ma sœur.

Cet échange verbal n’avait vraiment pas été de bon augure. Maintenant, la classe savait que j’étais son frère.

« Vraiment ? Ce type est son frère ? »

« Pensez-vous que cela a quelque chose à voir avec le fait qu’il soit le seul homme au monde à pouvoir piloter un IS ? »

« Ahh, ça doit être sympa... J’aimerais pouvoir être à sa place... »

Ignorons la dernière fille. Je devais mettre quelque chose au clair. Je me trouvais actuellement dans l’Académie IS, et j’étais le seul homme au monde qui pouvait utiliser un IS.

 

L’Académie IS... est une école chargée d’enseigner à ses étudiants comment piloter l’IS, avec le financement et la gestion fournis par le gouvernement japonais. En raison de toutes les recherches partagées avec tous les pays signataires du traité, le gouvernement japonais devait s’abstenir de maintenir un voile de secret. De plus, toutes les controverses liées doivent être résolues par le gouvernement japonais à la satisfaction des pays signataires. En outre, tous les futurs étudiants d’une nation signataire d’un traité doivent être autorisés à s’inscrire à l’académie, sans condition, et à fournir un logement par le gouvernement japonais. — Traité sur l’utilisation des IS, section : Institution éducative pilote de l’IS (extrait)

 

Voilà le genre d’école que c’était. En gros, c’était fondamentalement : « Le monde est devenu fou à cause de l’IS que vous avez construit, vous, les stupides Japonais, donc vous feriez mieux de faire une école et de former nos habitants là-bas. Oh, en passant, remettez-nous la technologie. La facture est pour voir. Au revoir. » Ce pays qui commence par « A » et qui contient essentiellement de la mafia.

En ce qui concerne le « pourquoi », je m’étais retrouvé à l’Académie IS, c’était que j’avais réussi à contrôler l’unité de test qu’ils utilisaient pour évaluer les futures étudiantes. Mais en premier lieu, la question du « comment » je m’étais même retrouvé là... Eh bien, Aietsu et IS sont assez similaires, non ? Restons-en là.

« ... »

J’avais senti le regard froid de la classe en plein chaos. J’avais alors regardé autour de moi, Houki s’était retournée et regardait par la fenêtre..

Pourquoi est-elle si fâchée après moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

J’avais décidé que je lui demanderais ça plus tard.

La cloche avait alors sonné.

« D’accord, cette courte session est terminée. Vous devrez apprendre tous les fondamentaux sur les IS dans un demi-mois. Après cela, l’entraînement commencera. Les mouvements de base vous prendront encore deux semaines. Compris ? Annoncez-le si vous le faites, et même si vous ne le faites pas. Je veux vous entendre. »

Wôw, quelle enseignante tyrannique ! Elle était vraiment un démon inséré dans la peau de ma sœur. Non, un démon aurait été plus flexible, après tout, ils ne sont pas humains. L’humaine devant moi était si méchante parce qu’elle avait une idée des limites des êtres humains. Vous voyez, Chifuyu Orimura était l’ancienne pilote de l’IS japonais de première génération. Elle était invaincue dans les compétitions officielles. Un jour, elle avait pris sa retraite et avait disparu — ou plutôt, elle était devenue une enseignante, ce qu’elle avait apparemment caché même à moi, sa famille. Je n’aurais pas dû m’inquiéter pour elle.

« Assis, imbécile. » Cria-t-elle.

OK, l’imbécile va s’asseoir.

***

Partie 4

« Oh... »

Bon sang ! C’est mauvais. C’est franchement mauvais. Je cède.

« ... »

La première période était les « Bases de la théorie sur l’IS », et quand elle s’était terminée, nous avions eu une pause. Cependant, l’atmosphère étrange dans la salle de classe rendait difficile de faire quoi que ce soit. L’Académie IS tenait des cours classiques dès le début afin qu’ils puissent nous faire acquérir des connaissances de base sur l’IS jusqu’à ce que nous ayons presque perdu connaissance.

Avez-vous besoin de savoir où aller ? « Regardez sur la carte, » disait-on.

Je ne savais pas s’il y avait même une solution à ma situation. Encore une fois, les seules personnes présentes étaient des filles et ce n’était pas seulement le cas dans ma classe. Toute l’école était comme ça. Et comme les nouvelles comme quoi j’étais le seul homme qui pouvait piloter un IS faisaient le tour du monde, il n’y avait pas une seule personne présente ici qui ne savait pas qui j’étais. À l’extérieur, le couloir était rempli d’étudiantes de deuxième et de troisième année. Cependant, personne ne m’avait vraiment parlé jusqu’à maintenant. Peut-être qu’elles étaient trop habituées à être seulement entourées de filles ?

Les filles de ma classe étaient dans le même état. Elles voulaient toutes que je leur parle et elles avaient peur que leurs amies me parlent. En passant, il s’agissait de la seule Académie IS au monde. Il y avait beaucoup d’autres écoles qui possédaient des cours pour préparer leurs élèves, mais seulement pour être après ça transférées ici. Et tout le monde dans ces écoles était des femmes. Les filles n’avaient manifestement pas l’habitude de voir un homme, et d’ailleurs, la situation pour les hommes était de toute façon dans un sale état dans le monde.

Cela faisait bientôt 10 ans que l’IS avait été dévoilé à la face du monde. C’était à ce moment-là que tout avait changé. Toutes les autres machines de guerre étaient juste des monceaux d’acier face à un IS. L’IS avait totalement bouleversé l’équilibre militaire bien établi. Depuis qu’un Japonais l’avait inventé, les Japonais avaient alors eu le monopole de la technologie IS. Les nations étrangères, en raison de leur crainte, avaient réalisé le traité d’utilisation des IS, aussi appelé le Pacte de l’Alaska. Cela signifiait la publication de toutes les informations sur les IS, la création d’un organe supranational pour la recherche et la formation, et l’interdiction de tout usage militaire. Donc, maintenant, le nombre de pilotes d’IS d’un pays représentait l’importance de puissance militaire que le pays avait dans les cas d’une défense d’urgence du territoire et ainsi de suite. Et les pilotes étaient toutes des filles... Ainsi, tous les pays avaient immédiatement commencé à accorder un traitement préférentiel envers les filles.

Le concept selon lequel « filles = puissantes » s’était répandues et avait conquis le monde. Maintenant, après 10 ans, les femmes détenaient tout le pouvoir sur les hommes. Si un homme semblait contester cela, eh bien, cela les rendrait curieuses, n’est-ce pas normal ?

Nous en étions arrivés là. Lors que j’avais regardé la fille à côté de moi, elle avait rougi et avait détourné les yeux. Je pouvais dire qu’elle voulait toujours que je lui parle. Quand on y pense, elles regardaient toute ma sœur Chifuyu Orimura, donc c’était sûr que cela rendait aussi plus difficile de venir me parler.

Que quelqu’un vienne me sauver... !!

Je me souvenais d’un vieil ami à moi, Gotanda. Il avait dit qu’il était super jaloux de moi, mais je ne voyais pas la raison. S’il avait pu prendre ma place, ça aurait été parfait.

« Puis-je un peu parler avec toi ? »

« Hm ? » murmurai-je.

Quelqu’un m’avait parlé. Avait-elle gagné le tournoi à élimination directe parmi les filles en ce qui concerne qui pourrait me parler ? Non, il y avait eu de soudains troubles qui se répandaient dans la classe. L’une des filles avait décidé de bouger de son propre chef.

« Houki ? » demandai-je.

« ... »

Mon amie d’enfance que je n’avais pas revue depuis six ans se tenait devant moi, Houki Shinonono. J’avais l’habitude de prendre des leçons au dojo de sa famille. Elle avait une queue de cheval comme quand je l’avais connue avant ça. La queue de cheval était longue, elle passait sous l’épaule et elle l’attachait avec un ruban blanc. Il était probablement blanc parce que son père était prêtre — ils vivaient tous deux à la fois dans un dojo et un sanctuaire.

Elle était de taille moyenne pour une fille, mais à cause des années d’entraînement avec une épée, elle semblait plus grande qu’elle ne l’était vraiment. Elle avait toujours l’air d’être de mauvaise humeur, mais c’était génétique d’après ce qu’on m’avait dit. Même si je pensais que les chances n’étaient pas si bas qu’elle me détestait vraiment maintenant. Et cela se confirmait comme je l’imaginais, car elle m’avait regardé avec un sombre regard quand je l’avais appelée par son prénom. Houki donnait toujours l’impression dans mon esprit de ressembler à une épée, mais il semblerait que les années depuis que je l’avais vue l’avaient seulement rendue plus forte et plus solide.

« Pouvons-nous aller parler dans le couloir ? » demanda-t-elle.

Je suppose qu’elle ne voulait pas parler dans la salle de classe. Néanmoins, j’étais heureux d’avoir une chance de pouvoir m’échapper de là. Que soient bénies les amies d’enfance.

Froide, pas sûr ? Celui qui a dit cela devrait s’excuser. Et bien, c’était moi.

« Allons-y, » dis-je.

« D-D’accord..., » répondit-elle.

Houki s’éloigna vers le couloir. Les filles là-bas avaient ouvert un chemin pour elle, comme Moïse séparant la mer. Nous étions maintenant dans le couloir, mais à environ quatre mètres dans toutes les directions, il y avait des filles. Elles nous écoutaient toutes. Je pouvais le deviner à ma manière dont elles agissaient. Si vous me demandiez, ce n’était guère différent de parler dans la salle de classe.

« Bon, dans ce cas..., » commençai-je.

« Oui ? » demanda-t-elle.

Je me souvenais de quelque chose, et donc j’en avais donc parlé en premier. Houki ne m’avait pas parlé après m’avoir traîné dans le couloir. C’était plutôt sauvage.

« J’ai vu que tu avais gagné le tournoi national de kendo de l’année dernière. Toutes mes félicitations ! » dis-je.

« ... »

Houki était devenue rouge après avoir entendu ce que je disais. Était-elle fâchée ? Pourquoi le serait-elle ? Je l’avais simplement complimentée.

« C-Comment peux-tu savoir ça ? » demanda-t-elle.

« Je l’ai vu dans les journaux..., » répondis-je.

« Mais pourquoi regardais-tu dans les journaux !? » s’exclama Houki.

De quoi parlait Houki ? Je ne l’avais vraiment pas compris. Laisse-moi donc lire ces fichus journaux. Oh, et j’avais presque oublié de le mentionner, mais elle parlait toujours un peu comme un homme, ou un samouraï.

« Oh, et aussi, » commença-t-elle.

« O-Oui !? » m’exclamai-je.

« ... »

« Non, oublie ça..., » dit-elle.

Houki semblait maintenant mal à l’aise. Peut-être qu’elle essayait d’être moins éblouissante ? Mais en même temps, elle avait travaillé dur pour en arriver là. Elle était bizarre.

« Cela fait longtemps. Six ans, n’est-ce pas ? Mais j’ai tout de suite su que c’était toi, Houki, » dis-je.

« Vraiment... ? » demanda-t-elle.

« Tu as toujours les cheveux attachés de la même manière, » dis-je. J’avais touché mes cheveux pour lui montrer ce dont je lui parlais.

Houki avait alors également touché sa queue de cheval. « J-Je suis surprise que tu t’en souviennes. »

« Hé, je n’oublierais jamais mon amie d’enfance, » m’exclamai-je.

« ... »

Oups ! Elle m’avait à nouveau regardé fixement. Avais-je commis un impair ?

*Ding dong !* la cloche de fin de pause avait alors sonné.

La cloche avait sonné afin de signaler le début de la deuxième période de cours. Le cordon de filles autour de moi et Houki s’était rapidement désagrégé. Cela ressemblait à de petites araignées s’éparpillant dans toutes les directions. Les pilotes d’IS avaient été si rapides dans la façon dont elles s’étaient déplacées.

« Retournons-y ! » dis-je.

« J-Je sais déjà que nous devons y aller ! » Houki détourna les yeux et s’éloigna au même rythme soutenu que les autres.

Il semblerait que mon amie d’enfance n’avait pas l’intention de m’attendre. Six ans changent les gens, n’est-ce pas ? C’était peut-être le cas, mais elle avait toujours été comme ça. Elle était emplie d’obstination, et ainsi, elle effectuait des entraînements quotidiens, lui permettant des progrès constants... Ces mots convenaient mieux à Houki que la plupart des garçons, et cela avait fait partie de sa vie depuis l’école primaire. Mais personnellement, j’adorerais qu’elle soit un peu plus spontanée.

« ... »

Elle me fixait de nouveau. Peut-être qu’elle avait lu dans mes pensées ? Houki avait toujours facilement détecté quand les autres l’insultaient. Mais je ne l’insultais même pas. C’était juste l’histoire que j’avais laissé traîner dans ma tête.

Bam !

« Asseyez-vous Orimura ! » cria une voix violente.

« Merci pour vos conseils... Mademoiselle Orimura... »

Et ainsi, 20 000 cellules cérébrales avaient été perdues avant même le déjeuner.

***

Partie 5

« Ainsi, l’utilisation d’une unité IS nécessite l’approbation du pays, et toute violation de cette loi est une infraction pénale, » Yamada était en train de réciter les livres de cours.

Elle m’avait perdu un moment avant ça.

« ... »

Il y avait cinq livres présents sur sa table. Elle feuilletait actuellement celui du haut, utilisant des mots que je ne connaissais pas.

E-Est-ce juste moi ? Personne d’autre n’est dans mon cas ? Est-ce que toutes les filles comprennent ce jargon ? Effet à large zone... Qu’est-ce que tout cela signifie ? Sommes-nous censés nous souvenir de tout cela ?

J’avais alors regardé la fille se trouvant à côté de moi. Elle hochait la tête alors qu’elle prenait des notes. Je suppose qu’elles avaient eu des cours préparatoires avant de venir à l’Académie IS.

Les pilotes de l’IS étaient la ligne principale de la défense nationale, donc notre école formait l’élite de l’élite. Seuls les meilleurs élèves avaient réussi les examens d’entrée. Mais moi, je ne voulais pas faire partie de l’élite... Il n’y avait aucune chance que je veuille ça... Je ne voulais pas devoir tant étudier. Je baissai la tête, me sentant inférieur aux autres alors que les filles prenaient des notes tout autour de moi.

« P-Puis-je vous aider ? » demanda la fille que je regardais. Comme je m’y attendais, elle était nerveuse et surprise. Elle attendait que je lui réponde en souriant.

« Oh, n’y faites pas attention. Ce n’est rien. Désolé, » dis-je.

« D-D’accord..., » répondit-elle.

Elle semblait être déçue et soulagée en même temps, et avait repris sa prise de notes. Je me demandais si j’avais fait quelque chose pour qu’elle ne m’apprécie pas.

« Monsieur Orimura, y a-t-il quelque chose que vous ne comprenez pas ? » apparemment, Yamada avait remarqué que je parlais à la fille à côté de moi.

« Euh..., » j’avais regardé mon manuel alors que je cherchais quoi dire. Oui, je ne comprends rien du tout.

« S’il vous plaît, demandez-moi s’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas. Après tout, je suis votre enseignante ! » Yamada avait fièrement proclamé ça, se positionnant d’une manière bien droite.

Eh bien, on dirait que je peux compter sur mon professeur, alors je peux tout aussi bien lui demander.

« Hé, Mademoiselle, » dis-je.

« Oui, Orimura ! » répondit-elle en étant très excitée.

« Je ne comprends rien du tout à la leçon, » avouai-je.

J’avais décidé d’être franc quant à la situation. Habituellement, les gens l’acceptaient plutôt bien.

« Euh... T-Tout ? » demanda-t-elle.

Yamada avait l’air confuse et effrayée. Sa manière d’agir comme une enseignante respectable avait disparu.

« Eu-Euh... Est-ce que quelqu’un d’autre a du mal à comprendre cela en dehors d’Orimura ? » demanda-t-elle.

Un silence se répandit.

Eh bien, c’était bizarre. Personne ne leva la main. Quelle folie ! Si vous n’aviez pas les bases, vous auriez encore plus de problèmes plus tard. N’avaient-elles vraiment aucune idée du fonctionnement de l’école ?

« Orimura, avez-vous lu les manuels que je vous ai donnés avant d’entrer ici ? » demanda ma sœur alors qu’elle se tenait dans un coin de la salle de classe.

Eh bien, pour être honnête...

« Je pensais qu’ils étaient d’anciens annuaires téléphoniques, alors je les ai jetés, » avouai-je.

Bam !

« Je vous ai écrit en disant qu’ils devaient absolument être lus ! » continua-t-elle.

Encore, 5 000 cellules cérébrales avaient été détruites. Les pompes funèbres des cellules de cerveau étaient vraiment occupées ces derniers temps.

« Je vous enverrai de nouveaux exemplaires. Apprenez ce qu’il y a dedans en une semaine. Compris ? » demanda-t-elle.

« Euh, ceux-là étaient horriblement épais. Je ne pourrais jamais tout apprendre en une semaine..., » commençai-je à argumenter.

« Vous pouvez le faire, » répliqua sa sœur.

« OK... je peux le faire, » dis-je.

Elle était pire que le sergent dans Full Metal Jacket. Un être humain en forme de démon, c’était vraiment quelque chose qui la rendait d’autant plus cruelle. Elle connaissait les meilleurs moyens de faire souffrir les autres.

« L’IS éclipse les armes traditionnelles au niveau de la maniabilité et la puissance, » déclara ma sœur. « Utiliser ce genre de pouvoir sans le comprendre invite le désastre à venir, alors il est impératif que vous compreniez ce que vous faites. Rappelez-vous ce que les livres disent, même si vous ne les comprenez pas, alors agissez en conséquence. Voilà comment sont les règles à propos de tout ça. »

Oui, c’est sûr. Juste pour que nous soyons clairs, je n’étais pas dans cette situation parce que je voulais y être. Un jour, des hommes en costume noir s’étaient présentés à la maison et m’avaient laissé un formulaire de demande pour l’Académie IS. Ils avaient parlé de me protéger, mais était-ce que cela voulait vraiment dire de me jeter dans une école remplie de filles ? Je voulais qu’ils me protègent à la place — surtout vis-à-vis de ma sœur, Chifuyu.

« En ce moment, vous pensez que vous n’avez jamais voulu être ici, n’est-ce pas ? » demanda ma sœur.

Eh bien, oui...

« Que nous le voulions ou non, les êtres humains ne peuvent survivre que dans un groupe. Si vous voulez renoncer à cela, essayez d’abord de renoncer à votre humanité, » cracha-t-elle.

Elle était toujours une personne si amère. Je suppose qu’elle me disait de faire face à la réalité. Chifuyu avait toujours été un réaliste et un extrémiste. Cependant, je savais pourquoi.

« ... »

Hmmm, c’est bon...

Je m’étais dit que je devrais au moins m’assurer que ma sœur Chifuyu ne serait pas embarrassée sur son lieu de travail. Je devais le faire pour elle, vu que nos parents n’étaient plus là.

« Euh... Orimura. Je vais vous apprendre les choses que vous ne comprenez pas après l’école, d’accord ? Est-ce que cela vous convient ? » Yamada était venue vers moi en étant sur la défensive. Elle était plus petite que moi, alors elle devait lever la tête.

« D’accord. Je viendrais vous voir après l’école, » répondis-je.

J’avais repris ma place. Chifuyu était également retournée dans le coin de la salle de classe.

« J-Je serais seule avec un étudiant après l’école... Oh, non ! C-C’est mauvais, Orimura. Je me laisse porté par la vie quand je suis sous pression... Et je n’ai jamais été avec un homme avant ça..., » déclara Yamada.

Elle commençait à rougir, alors qu’elle gigotait sur elle-même. Est-ce qu’Yamada allait vraiment bien aller dans une telle situation ? Ne dirait-on pas que les pilotes de l’IS ne pouvaient pas du tout se comporter correctement face à des hommes ? Les regards des autres filles semblaient aussi dans la douleur. Si leur apparence en ce moment pouvait me nuire physiquement, j’aurais été transformé en fromage à trou.

« M-Mais vous êtes aussi le petit frère de Mademoiselle Orimura..., » continua-t-elle.

« Euh... Mademoiselle Yamada, pourriez-vous continuer la leçon ? » déclara une voix féminine depuis un coin de la pièce.

« D-D’accord ! » répondit Yamada.

Finalement, ma sœur avait appelé Yamada afin de la faire sortir de sa rêverie. Yamada se précipita vers l’avant, trébucha et tomba.

« Uhh... Outch, » cria Yamada.

Quelle maladroite inquiète que nous avons en tant qu’enseignantes !

J’avais l’impression que nos classes allaient avoir quelques problèmes avec elle.

« Avez-vous un instant ? » demanda une fille,

« Hein !? » m’exclamai-je.

Je pensais que l’ambiance de la classe allait encore être gênante pendant la pause après la deuxième période, mais à la place, une fille était venue me parler. J’avais réagi de manière nerveuse. La jeune femme était belle, avec des cheveux blonds naturels. Elle me regarda avec des yeux bleus clairs, le genre que seuls les blancs avaient. Ses cheveux étaient frisés et elle dégageait l’impression d’une personne de haute naissance qui avait déjà trouvé sa place dans la société.

En raison de l’IS, les femmes avaient reçu un traitement bien plus important que les hommes dans le monde, donc de dire qu’elles vivaient des vies plus faciles serait un euphémisme. Les femmes avaient tout simplement tout le pouvoir, et les hommes étaient amenés à devoir agir comme des esclaves juste affectés pour les travaux manuels. Il n’était pas rare de voir des hommes en ville se faire faire des choses fort désagréables sans aucune raison par la moindre femme qui désirait le faire pour s’amuser. La fille en face de moi était tout simplement le même genre de femmes qui ferait ça. Elle avait ses mains sur ses hanches, me montrant qui clairement qui était celle qui dominait ici. L’Académie IS devait permettre aux ressortissants étrangers d’entrer inconditionnellement, alors le fait de voir des filles étrangères n’était pas chose rare. Et en y pensant, peut-être que seulement la moitié de ma classe était en fait Japonaise.

« Avez-vous écouté ? Quelle est votre réponse ? » demanda-t-elle.

« Oh, euh... Je vous écoute. Que voulez-vous ? » demandai-je en réponse.

« Oh, mon Dieu ! Quel genre de réponses est-ce ? Ne croyez-vous pas que vous devriez m’adresser d’une manière qui reflète l’honneur que je vous accorde en vous parlant ? » répliqua-t-elle en haussant la voix.

« ... »

Franchement, je déteste ce genre de personne. Elles pourraient bien utiliser un IS, et être la totalité des forces militaires d’un pays, les pilotes d’IS avaient tout pouvoir, et les pilotes d’IS étaient toujours des filles, mais cela ne leur donnait pas le droit de nous dominer ainsi, n’est-ce pas ? C’était essentiellement la violence contre les hommes.

« Désolé, mais votre nom ne me dit rien du tout, » déclarai-je.

Je n’avais aucune idée de quoi elle parlait. Elle s’était probablement présentée à un moment donné, mais je ne m’en souvenais pas. J’avais été trop choqué que Chifuyu soit ma professeur principale pour me soucier du reste. La fille en face de moi avait été choquée par cette phrase. Eh bien, peut-être qu’elle aurait dû me dire son stupide nom.

Elle plissa les yeux et continua de me rabaisser. « Ne me connaissez-vous pas ? Moi, Cécilia Alcott ? Je suis la Cadette nationale britannique et celle qui a pris la première place aux examens d’entrée ! »

Oh, alors elle s’appelait Cécilia. Intéressant.

« Hé, puis-je poser une question ? » demandai-je.

« Hmpfff. Éclairer la racaille fait partie des devoirs de la noblesse. Alors, allez-y, » déclara-t-elle avec dédain.

« C’est quoi une Cadette nationale ? » demandai-je.

Dadum. Certaines des filles de la classe qui écoutaient étaient maintenant devenues agitées.

« Eu... Eu... Eu..., » balbutia-t-elle.

« Ah !? » demandai-je.

« Avez-vous sérieusement posé cette question !? » s’exclama Cécilia.

Elle me regarda d’un air menaçant. Dans un manga, l’artiste aurait dessiné ses veines de rage sur son front.

« Oui. Je n’ai aucune idée de ce que c’est que ça, » répondis-je.

Ma curiosité était vraiment présente. La vanité n’était bonne pour personne.

« ... »

La rage de Cécilia s’était finalement calmée.

Elle avait placé un doigt sur sa tempe et avait commencé à marmonner. « Incroyable. Absolument incroyable... Les nations insulaires de l’Extrême-Orient ressemblent vraiment à une terre de sauvages. C’est une connaissance commune, bas peuple. N’avez-vous pas de télévision ? »

Excusez-moi, mais j’ai bien une télévision. Mais je ne la regarde jamais.

« Disons que je n’en ai pas. Alors, qu’est-ce que c’est qu’une Cadette nationale ? » demandai-je à nouveau.

« Une étudiante d’élite choisie comme étant une pilote d’IS de leur pays. Vous devriez être capable de comprendre autant du mot à la suite, non ? » demanda-t-elle méchamment.

« Je suppose que oui, » répondis-je.

Je suppose qu’il était facile de se moquer de moi pour avoir fait une erreur idiote.

« Oui ! C’est l’élite ! »

Retour aux affaires avec elle. Mademoiselle l’élite des Cadettes nationales.

Elle avait pointé son doigt vers moi. Il était si proche qu’il avait presque touché mon nez.

« Ordinairement, ce serait un miracle si quelqu’un d’exceptionnel, comme moi, partageait une classe avec un truc comme vous. Savourez votre chance. Je recommande d’être un peu plus conscient de votre bonheur, » déclara-t-elle.

« Vraiment ? Je suis donc chanceux, hein !? » dis-je sur un ton neutre.

« Êtes-vous en train de vous moquer de moi ? » s’écria-t-elle.

Vous êtes celle qui avait en premier lieu parlé de la chance que j’avais.

« Je suis stupéfaite que vous ayez pu entrer dans cette école en dépit de ne rien savoir sur l’IS, » continua-t-elle. « J’ai entendu dire que vous étiez le seul homme capable de piloter l’IS, alors je m’attendais à un peu plus de connaissances de votre part. Mais je suis franchement déçue de constater la vérité. »

« Il vaut mieux ne rien attendre de moi, » dis-je franchement.

« Hmph. D’un autre côté, je suis une personne très magnanime. Je vais vous traiter correctement, » déclara-t-elle.

Comme c’est vraiment magnanime de votre part... Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi bon depuis mes 15 ans de présence sur cette Terre.

« Si vous ne comprenez pas quelque chose sur l’IS, eh bien... Suppliez-moi lorsque vous avez besoin d’aide. Et il se pourrait que je puisse simplement vous aider. Après tout, je suis l’élite de l’élite qui a réussi à battre une enseignante lors de l’examen d’entrée. Je suis la seule à l’avoir fait, » annonça-t-elle en bombant fièrement sa poitrine.

La seule... ? Attendez un peu...

« À l’examen d’entrée ? Parlez-vous de celui où vous déplacez l’IS et combattez lors d’un test ? » demandai-je.

« À quoi pensez-vous d’autre que celui-là ? » demanda-t-elle.

« Hm... Eh bien ! Dans ce cas, j’ai aussi battu le professeur, » annonça-t-il.

« Vous avez quoi !? » s’écria Cécilia.

Je l’avais vraiment fait. Eh bien, elle était venue en courant vers moi, je l’avais évitée, et elle s’était assommée en volant dans un mur. Rien de plus. Pourtant, ce que j’avais dit était apparemment un choc pour Cécilia. Ses yeux s’écarquillèrent sous le choc.

« O-On m’a dit que j’étais la seule..., » déclara-t-elle.

« Oui, c’est bien vrai. Vous êtes la seule fille à l’avoir fait. Il y a une petite distinction, » déclarai-je.

Je t’ai eu ! *Crack !*

Je pourrais jurer avoir entendu quelque chose... de bizarre. Cela ressemblait à des glaçons qui se brisaient.

« A-Alors... je ne suis pas la seule ? » demanda Cécilia.

« On dirait que non, » dis-je.

« Vous ? Avez-vous vraiment vaincu la prof !? » Cécilia m’interrogeait.

« On dirait bien, » dis-je.

« On dirait bien !? Qu’est-ce que ça veut dire !? » protesta-t-elle.

« Hé, vous devriez vous calmer. D’accord ? » demandai-je.

« C-Comment pourrais-je me calmer..., » s’écria Cécilia.

Ding-dong.

Le début de la troisième période avait interrompu notre discussion. Franchement, c’était une bénédiction que cela survienne à ce moment-là.

« Je reviendrais ! Ne fuyez pas loin de moi ! Compris !? » s’écria Cécilia.

Non...

Mais je ne l’avais pas dit à haute voix parce que je ne voulais pas qu’elle soit en colère contre moi.

***

Partie 6

« Je vais maintenant vous expliquer les différents aspects de l’équipement que vous utiliserez à l’entraînement, »

Contrairement à la première et deuxième période, Chifuyu avait dirigé la classe à la place d’Yamada. Mais Yamada était toujours là, portant un cahier.

« Oh, mais d’abord nous devons choisir une représentante pour le match de la ligue des classes qui se déroulera la semaine prochaine, » dit Chifuyu d’un air désinvolte.

Match de ligue des classes ? Représentante ?

« Le représentant de classe ne fait pas uniquement ça. Ils ne vont pas seulement participer au match de la ligue, mais aussi au Conseil des Étudiants, ainsi qu’aux réunions du comité. Ils font office de présidents de la classe. Le match de ligue des classes détermine les différents niveaux de compétence entre les différentes classes. À l’heure actuelle, il n’y aura pas beaucoup de différence, mais la concurrence engendre des améliorations. Cela ne va avoir lieu qu’une seule fois, puis le classement sera fixé. »

Les filles avaient commencé à parler entre elles. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait, et je restais assis là. Je pensais que nous parlions, ostensiblement, d’élire un représentant de classe. C’était probablement quelque chose de vraiment gênant. Bénis celui qui avait fini par devoir se coltiner cette corvée.

« Eh bien, je suggère Orimura., » déclara l’une des filles.

Hmm ? Ma classe a-t-elle un Orimura en plus de moi ? Comme c’est amusant.

« Oui, je suis également d’accord, » déclara une autre fille.

Wôw ! Je me fiche de qui devient le représentant de classe, tant que ce n’est pas moi.

« Alors, le premier candidat sera Ichika Orimura. Quelqu’un d’autre ? Pas de personne qui se propose d’elle-même ? » demanda Chifuyu.

Oh, wôw ! Il y avait apparemment un autre mec appelé Ichika Orimura...

« M-Moi !? » Je m’étais levé quand j’avais réalisé la vérité. Tout le monde me regardait sûrement. Je savais sans me retourner que tout le monde me regardait, espérant que je résoudrais tous leurs problèmes.

« Orimura, asseyez-vous ! Ne perturbez pas la classe ! Personne d’autre ? Sinon, nous n’avons même pas besoin de voter sur ça, » déclara Chifuyu.

« A-Attendez un peu ! Je ne veux pas faire —, » commençai-je.

« Aucune proposition d’autre personne. Elles vous recommandent, vous ne pouvez pas le refuser. Préparez-vous à faire votre travail, » déclara ma sœur.

« N-Non, je —, » commençai-je.

J’essayais de discuter contre ce développement quand j’avais été comme frappé par une voix aiguë. « Attendez un peu ! Je ne peux pas accepter ça ! »

Cécilia avait frappé sa table avant de se lever. Bénis soit ma popularité. S’entendre avec les autres était important.

« Quelle est cette farce d’élection ? Voulez-vous déshonorer cette classe en ayant un représentant masculin ? Moi, Cécilia Alcott, je ne supporterai pas cette humiliation pendant toute une année ! » cria Cécilia.

Tout à fait, dites-leur à quel point elles se trompent. Hein !?

« Si les capacités sont ce qui compte le plus pour le représentant de classe, alors je devrais être le choix naturel, » annonça Cécilia. « Je ne vais pas accepter ce singe de l’Extrême-Orient comme mon représentant juste parce qu’il s’agit d’une rareté. Je suis venue dans cette nation insulaire pour étudier l’IS et m’entraîner, et non pas pour participer à un simulacre de cirque ! »

Wôw, je n’étais même plus humain selon elle. Et d’ailleurs, la Grande-Bretagne n’était-elle pas aussi une île ? Ce n’était pas si différent du Japon.

« Le combattant le plus capable devrait être le représentant de classe, et c’est clairement moi ! » déclara Cécilia.

Sa rage ne s’était pas calmée, et au contraire, elle devenait de plus en plus agitée. Je ne voulais pas être le représentant, mais ça commençait à me faire chier de la voir me sortir tout ça.

« De plus, avoir à vivre dans ce pays prémoderne est déjà très offensant pour moi, et —, » continua Cécilia.

Quel enfer !?

« Et de quoi êtes-vous si fier en Grande-Bretagne ? Vous avez quand même eu la pire nourriture du monde pendant des années, » m’écriai-je.

« Quoi... !? » s’écria Cécilia à son tour.

Cela m’avait échappé indépendamment de ma volonté. J’avais ensuite regardé en arrière avec hésitation, et j’avais alors vu Cécilia rougir de rage. Wôw ! Je l’avais fait.

« V-Vous ! Comment osez-vous insulter ma patrie !? » s’écria Cécilia.

Tant pis. Il était trop tard pour faire des prisonniers. Pas besoin de pleurer sur le lait renversé. Le rocher roulait déjà sur la colline.

« Je vous défie lors d’un duel ! » cria Cécilia tout en frappant sa table avec une main.

Je me demandais si elle allait également me jeter un gant au visage. Elle n’en portait pas. De toute façon, je pense que c’était italien.

« Bien. C’est parfait. Cela clôt à coup sûr la discussion, » déclarai-je.

« Juste pour que vous le sachiez, si vous perdez exprès, je ferai de vous mon serviteur... non, mon esclave, » déclara Cécilia.

« Oh, vous verrez bien. Je n’irais pas de main morte avec vous, » annonçai-je.

« Alors, c’est bon. C’est même parfait. Ce sera votre chance d’assister à une démonstration des capacités de la Cadette nationale britannique, Cécilia Alcott ! » déclara-t-elle.

J’avais suivi le fil des événements et maintenant je devais apparemment me battre contre elle. Bien qu’en tant qu’homme, je ne pensais pas qu’il était tout à fait juste pour moi d’utiliser toutes mes forces contre une fille.

« Quel genre de handicap pensez-vous qu’il soit correct d’avoir ? » demandai-je.

« Oh, êtes-vous déjà en train de mendier ? » demanda Cécilia.

« Non, je voulais juste savoir quel handicap vous vouliez que j’aie, » dis-je.

Soudainement, la classe s’était mise à rire.

« O-Orimura, êtes-vous sérieux ? » demanda Yamada.

« Les hommes ne sont plus ceux plus forts que les femmes. Cette époque est révolue. »

« Orimura, peut-être que vous pouvez utiliser un IS, mais vous vivez dans le passé, » déclara ma sœur.

Elles riaient toutes. Eh bien, je suppose qu’elles avaient raison, les hommes étaient bien plus faibles que les femmes. La force physique était devenue inutile. Peut-être que toutes les filles ne pouvaient pas piloter un IS, mais les seules qui avaient potentiellement des pilotes était des filles. Les hommes ne pouvaient pas les piloter. Si une guerre avait éclaté selon une guerre des sexes, alors l’armée masculine ne durerait pas trois jours. Peut-être même pas trois heures. L’IS avait surclassé toutes les formes d’armement conventionnel.

« D’accord, alors pas de handicap, » dis-je.

« Oui, oui. Bien sûr. Si on parle d’une telle chose, alors pourquoi ne devrais-je pas être celle qui subit un handicap ? Fufu. Un homme plus fort qu’une femme ? Les hommes japonais ont un sens de l’humour vraiment risible ! » elle avait répondu d’un air suffisant, et sa rage avait totalement disparu.

« Hé, Orimura. Il n’est pas trop tard. Vous pouvez toujours demander à Cécilia de subir un handicap, » déclara une voix amicale féminine depuis derrière moi.

Cependant, je pouvais voir qu’elle refrénait un sourire méprisable. Elle jouait avec moi, ce qui avait aggravé mon agacement.

« Non, j’ai bien suggéré ceci, mais je n’ai pas besoin d’un avantage, » dis-je.

« Vous ne prenez pas assez au sérieux une Cadette nationale... Ou peut-être, vous ne savez pas la vérité, » déclara Cécilia.

« ... »

Eh bien, je n’avais jamais vu une bataille IS en personne. Tout ce que j’avais vu, c’était une vieille vidéo de quand ma sœur Chifuyu avait combattu.

« On dirait que nous avons une conclusion, » déclara ma sœur. « La bataille se déroulera lundi prochain. Dans la troisième arène, après l’école. Orimura, Alcott : faites vos préparatifs jusque-là. Nous allons maintenant commencer la leçon. » Chifuyu avait frappé dans ses mains une fois pour mettre fin à la discussion.

Je n’avais rien dit et je m’étais simplement assis. Je ne savais pas quoi penser de la situation. Je pourrais maîtriser les bases en une semaine, donc de toute façon, ce ne serait pas si difficile. Il s’était tout de suite déplacé pendant l’examen d’entrée. Ce n’était pas sorcier. D’un autre côté, si je gagnais, je serais le représentant de classe. Je ne voulais vraiment pas ça, mais c’était comme ça que les cartes avaient été posées. Ne pouvait pas remettre le lait dans la mamelle après l’avoir tirée.

OK, je devrais écouter les cours.

J’avais alors ouvert le manuel se trouvant devant moi.

***

Partie 7

« Argh..., » je m’étais écrasé sur mon bureau après l’école. « Je-Je ne comprends pas... Pourquoi y a-t-il tant de trucs stupides... ? »

Le premier problème était dans le jargon utilisé. Vous deviez avoir un dictionnaire pour suivre, mais il n’y avait pas de dictionnaire sur l’IS, donc je n’avais rien compris de toute la journée. En parlant de cela, la situation générale avec les filles n’avait pas changé après l’école. Elles étaient même venues en provenant d’autres classes, et avaient parlé entre elles à voix basse.

Laissez-moi un peu tranquille...

Ça avait déjà été un enfer pendant la pause déjeuner. Toute une foule de filles m’avait suivi à la cafétéria, comme la suite d’un roi, et bien sûr dans la cafétéria, personne n’avait voulu s’asseoir à côté de moi. — J’étais comme Gulliver. J’étais comme un animal étrange que les Japonais n’avaient jamais vu. J’avais entendu une fois que les axolotls étaient populaires comme animaux exotiques d’outre-mer, mais je ne savais pas à quoi ils ressemblaient.

« Oh, Orimura. Vous êtes toujours dans la salle de classe. Bien, » déclara une voix féminine provenant d’un peu plus loin.

« Hein !? »

J’avais levé les yeux et j’avais vu mon enseignante adjointe, Yamada, avec un manuel en main. Ce n’était guère important, mais elle avait vraiment l’air petite. En réalité, elle était probablement de taille moyenne.

« Euh... Nous avons maintenant une chambre pour vous dans les dortoirs, » déclara-t-elle, en me tendant un morceau de papier avec mon numéro de chambre inscrit dessus et une clé.

Tous les étudiants de l’Académie IS devaient vivre dans les dortoirs. C’était plus par obligation que toute autre chose. Soi-disant, la raison était d’être plus rapide s’il fallait protéger les futurs pilotes IS. Ce que je voulais dire par là, c’était que la défense nationale était en jeu. D’autres pays essayeraient probablement de recruter des étudiants loin de l’académie. En fait, je savais que nous restions là tout le temps.

« Je pensais que vous n’en aviez aucune pour moi, non ? Ils m’ont dit que je devrais retourner à la maison pendant au moins une semaine, » dis-je.

« Eh bien, les choses ont changé. Nous avons pris certaines dispositions avec les affections de chambres pour rendre cela possible, » puis elle se pencha près de mon oreille et murmura. « Orimura, est-ce que le gouvernement vous l’a dit ? »

Bien sûr, le gouvernement dont elle parlait était le gouvernement japonais. Après tout, j’étais le seul pilote d’IS masculin, alors ils voulaient me garder en sécurité et sous surveillance en tout temps. À un moment donné, mon nom était partout dans les nouvelles. Les médias, les ambassadeurs, et même les instituts de recherche en génétique, s’étaient présentés à ma porte voulant que je serve de sujet de recherches ou des choses du genre. Comme si j’aurais accepté cela dans des circonstances normales.

« Après tout ce chaos, ils voulaient vous faire emménager dans le dortoir aussi vite que possible. Dans un mois ou deux, vous aurez votre propre chambre, mais pour le moment, vous devrez en partager une, » annonça Yamada.

« Euh, Yamada... Vous soufflez dans mon oreille, » dis-je.

De toute façon, pourquoi murmurait-elle encore ? Tout le monde dans la classe nous observait avec des regards curieux.

« Oh, je... euh... Je ne l’ai pas fait exprès ! » S’exclama-t-elle.

« Je sais ça, mais... quoi qu’il en soit, puisque je ne rentrerai plus à la maison, puis-je partir tôt et rassembler mes affaires pour pouvoir venir emménager ici ? » demandai-je.

« Oh, ça ne sera pas —, » commença Yamada.

« Je me suis déjà occupée de ça. Remercie-moi plus tard, » Chifuyu s’était insérée dans la discussion.

Le thème musical de Dark Vador raisonnait dans ma tête quand elle était apparue. Et parfois, le thème de Terminator était joué à la place.

« Me-Merci beaucoup..., » murmurai-je.

« Je ne t’ai pris que le strict nécessaire pour la vie : quelques vêtements de rechange et ton chargeur de téléphone, » déclara Chifuyu.

Wôw, c’était vraiment le minimum vital. C’était nécessaire des choses vitales, mais l’homme pourrait aussi être heureux d’avoir un peu de luxe.

« Il est inscrit sur le papier quand tu peux y aller. Le dîner est de six à sept heures dans la cafétéria des premières années. Chaque chambre a une douche, mais nous avons aussi un grand bain. Les différentes années scolaires ont des périodes différentes pour le bain. Mais Orimura, tu ne peux pas l’utiliser pour le moment, » annonça froidement ma sœur.

« Pourquoi ne puis-je pas ? Qui n’aime pas un bon bain ? » demandai-je.

« Es-tu donc toujours aussi stupide !? Ou alors, veux-tu te baigner avec des filles de ton âge ? » s’écria ma sœur.

« Oh... »

C’est vrai. Il n’y avait que des filles à part moi...

« V-Voulez-vous aller dans le bain avec des filles ? N-Non ! Cela ne peut pas se faire ! » cria Yamada.

« J-Je n’ai jamais dit que je voulais ça..., » commençai-je.

Qui sait ce qu’elles me feraient ? Éthiquement parlant, ce n’était non plus pas une bonne idée.

« Quoi !? N’êtes-vous pas intéressé par les filles ? Ce-Ce n’est non plus pas bon..., » s’écria Yamada.

Franchement, cette femme n’écoute jamais vraiment les gens, n’est-ce pas ?

Pendant qu’Yamada et moi étions engagés dans le jeu du téléphone arabe, les filles du couloir avaient commencé à chuchoter et à répandre des rumeurs.

« Peut-être qu’Orimura n’aime que les hommes ? »

« C’est... ça pourrait être sympa. »

« Découvrons les personnes qu’il connaissait au collège ! Je veux que tous ses amis soient connus d’ici après demain ! »

Pourquoi tout cela se passe-t-il ainsi ?

« Euhh... nous avons une réunion maintenant, donc... Orimura, vous devriez aller aux dortoirs après ça. Et ne pas flâner sur le chemin, » déclara Yamada.

Nous nous trouvions à 50 mètres des dortoirs. Il n’y avait aucune chance de flâner sur un trajet aussi court. Ce que je savais aussi, c’était qu’il y avait des salles de club, l’arène pour les IS, des installations d’entretien des IS, des installations de développement et d’autres bâtiments sur le campus, mais cela n’avait rien à voir avec moi pour le moment. Finalement, je devrais vérifier tout cela, mais je voulais juste me reposer, et être éloigné des filles qui me regardaient tout le temps.

« Hmm... »

Chifuyu était occupée avec Yamada alors qu’elles quittaient toutes deux la pièce l’une derrière l’autre.

Quelle journée ! Il y avait encore beaucoup de discussions en cours dans la salle de classe, mais j’avais décidé que c’était assez pour moi et j’étais allé trouver ma chambre dans le dortoir. Tout serait mieux que de rester ici.

***

Partie 8

« Hmm... Cela doit être ici. La chambre 1025, » murmurai-je.

J’avais vérifié le numéro de la chambre sur mon papier puis j’avais utilisé la clef. Elle n’était pas fermée à clef.

*Clack*

La première chose que j’avais vue était un grand lit. En fait, il y en avait deux. Ils avaient l’air plutôt confortables, certainement beaucoup mieux que certains hôtels. Je pouvais déjà ressentir la douceur juste en les regardant. C’était bien mieux que tout ce que j’avais l’habitude d’avoir — bénissons l’argent des impôts. J’avais posé mes affaires et j’avais sauté sur le lit, et j’avais constaté que c’était vraiment moelleux. Un grand lit, rempli de duvet.

« Est-ce qu’il y a quelqu’un ? » J’avais entendu une voix provenant d’une autre pièce.

Je m’étais dit qu’il devait y avoir une porte entre nous. La voix était un peu indistincte. Je m’étais alors souvenu qu’elles m’avaient dit qu’il y avait une douche dans le logement.

« Oh, vous devez aussi vivre ici avec moi. Entendons-nous bien, d’accord ? » continua la voix.

Un mauvais présentement avait soudainement parcouru ma colonne vertébrale.

« Désolée d’apparaître ainsi. J’étais sous la douche. Je m’appelle Houki... Shinonono..., » continua-t-elle.

Celle qui venait de sortir de la douche était mon amie d’enfance, Houki, que je venais depuis peu de revoir. Elle avait utilisé la douche, installée directement à côté des lits, et elle en sortait. Houki avait apparemment pensé que sa colocataire serait une fille, donc elle portait seulement une simple serviette de bain. Oh... Et elle n’avait pas sa queue de cheval.

La taille de la serviette blanche était assez réduite, et donc, je pouvais parfaitement voir la plus grande partie de ses belles cuisses. Des gouttes d’eau coulaient encore sur ses jambes, ce qui prouvait qu’elle venait d’utiliser la douche. Sa peau était nette et blanche. Même avec la serviette, je pouvais dire que le haut de son corps mince était bien entraîné, mais pas dans le mauvais sens. L’entraînement ne faisait que souligner ses courbes féminines. Sa main pressait la serviette contre ses seins de tailles respectables. La dernière fois que j’avais vu son corps, c’était pendant la natation en quatrième année. Bien sûr, cela ne m’avait laissé aucune impression à l’époque. Houki avait dans tous les cas des seins bien plus gros que ce qu’elle laissait apparaître lorsqu’elle était dans son uniforme. Tout cela m’avait traversé l’esprit en 0,3 seconde.

« ... »

Elle m’avait regardé avec étonnement. Je l’avais également regardée en pleine perplexité. Dans la grande bataille de l’étonnement, un seul de nous allait gagner.

« I-I-Ichika ? »

« S-Salut..., » acquérais-je alors qu’Houki devenait vraiment très rose.

Je ne pouvais pas la blâmer. Elle sortait de la douche pour se trouver nez à nez avec un homme se trouvant dans sa chambre. Je ne savais pas non plus comment réagir.

« Quo... !? Ne-Ne me regarde pas comme ça ! » cria-t-elle.

« J-Je suis désolé ! » m’exclamai-je.

J’avais immédiatement détourné les yeux. D’un coup d’œil, j’avais pu voir que Houki pressait la serviette contre elle, essayant désespérément de cacher ou de protéger son corps. Cela avait accentué la taille de ses seins, et mon cœur avait commencé à battre plus vite.

« Pou-Pou-Pou-Pourquoi es-tu ici ? » bégaya Houki, mal à l’aise.

« Elles m’ont aussi mis dans cette chambre, » répondis-je.

Après ça, tout était arrivé en un instant. À la vitesse de l’éclair. Elle était vraiment rapide comme attendu de la championne nationale de kendo. Houki attrapa une épée de bois posé contre le mur et l’éleva au-dessus de sa tête pour me frapper. Puis elle avait rapidement réduit la distance entre nous.

Je vais mourir !

« Wôw ! » m’écriai-je.

J’avais sauté du lit et j’avais couru vers la porte. *Vooom !* j’avais réussi de justesse à sortir à l’extérieur en vie. J’avais alors claqué la porte avec mon dos et enfin, j’avais senti la protection rassurante de la porte bloquée par mon dos.

« Je suis en sécuri..., » commençai-je.

*Wlam !*

La pointe de l’épée de bois avait percé la porte avant de légèrement saillir de là. Et c’était une porte en bois, alors le fait de la percer avec une épée de bois était tout simplement incroyable.

*Zzzp.*

Le bout de l’épée de bois se replia dans la pièce. Elle avait apparemment abandonné.

*Bam !*

« Hé, essayes-tu de me tuer ? Si je rate une fois une esquive, je deviendrais un tas de viande morte ! » criai-je en direction de la porte.

La pointe était à l’endroit où ma tête avait été quelques instants auparavant.

« Que se passe-t-il ? »

« Oh, c’est Orimura. »

« Ah, ça doit être votre chambre, Orimura ! Super information ! »

Des filles avaient émergé des différentes chambres présentes autour de moi. Toutes portaient des vêtements décontractés, pyjama, qui n’était absolument pas conçu pour être vu par les hommes. De plus, certaines ne portaient que de longs chandails sans jupe ni pantalon. Un triangle blanc pourrait être furtivement vu en dessous de ça. D’autres portaient une chemise mince avec rien d’autre en plus. Les filles légèrement vêtues étaient venues vers moi depuis toutes les directions.

Est-ce que les filles enlèvent vraiment leurs sous-vêtements à chaque occasion ?

Cela semblait être un peu risqué pour moi de rester ici.

« Hey, Houki ! Houki ! Laisse-moi entrer ! Allez ! C’est une urgence. Je suis désolé, d’accord ? S’il te plaît, allez, s’il te plaît laisse-moi entrer..., » dis-je en étant prostré sur le sol devant la porte.

Ouvre la porte, ô, mon sauveur.

« ... »

Il n’y avait que du silence à l’intérieur de la chambre. Au moins, la pointe de l’épée avait disparu. J’avais prié pour qu’il n’y ait pas une troisième tentative de frappe à l’épée.

Dadum.

Il y avait eu une longue pause. Peut-être deux ou trois minutes, mais de mon point de vue, cela m’avait donné l’impression que c’était deux ou trois heures, voir même bien plus...

Creeeak.

« Rentre ! » dit-elle finalement.

« D-D’accord..., » dis-je.

Houki avait ouvert la porte alors qu’elle portait ses vêtements de kendo. Cela devait avoir été ce qu’elle pouvait enfiler le plus rapidement. La ceinture avait été liée négligemment. Elle avait dû être pressée. Dans tous les cas, j’étais rentré dans la chambre à toute vitesse.

Attends un peu. Quelque chose est hors de propos ici.

« Quoi !? » s’écria-t-elle.

*Déglutition* elle n’arrêtait pas de me fixer du regard.

Désolé, il n’y a rien d’étrange ici !

Houki s’était alors assise sur le lit.

« ... »

Elle fronça les sourcils et attacha ses cheveux mouillés en une queue de cheval. Maintenant, elle ressemblait à nouveau à elle-même. Du moins, seulement en termes de coiffure.

« Es-tu vraiment mon colocataire ? » demanda-t-elle.

« O-Oui. On dirait bien, » répondis-je.

Elle me regardait à nouveau fixement. Je n’aurais pas été surpris si son regard pouvait couper du bambou.

« Que signifie tout ça ? » s’écria-t-elle.

« Hein !? » m’exclamai-je.

« J’ai dit, que signifie tout ça !? Les filles et les garçons ne partagent pas une chambre à coucher après sept ans ! C’est le bon sens que tout ça ! » cria-t-elle.

Au Moyen Âge, bien sûr. Mais là encore, je pensais aussi que les jeunes de 15 ans du sexe opposé ne devraient pas vivre ensemble... Nous laisser partager une chambre...

« A-A-As-t..., » balbutia-t-elle.

« Ahh ? » demandai-je.

« As-tu demandé ça ? Je parle du fait d’être dans ma chambre ? » demanda-t-elle.

« Ne sois pas ridicule ! » m’exclamai-je.

J’avais toujours semblé choisir l’option dangereuse. Cependant, je ne pensais pas que j’avais fait. Ma réponse l’avait déçue, sinon l’épée en bois ne serait pas venue voler vers moi.

« A -Attentions ! » criai-je.

Proche, bien trop proche. J’avais à peine réussi à attraper l’épée entre mes mains, ce qui avait fait vraiment mal, car c’était quand même fait de bois. Cependant, l’impact n’allait pas me tuer.

« Ridicule ? Ridicule !? Blasphème ! » cria-t-elle.

Wôw, elle avait l’air vraiment effrayante, terrifiant même. Peut-être qu’« amie d’enfance » était en fait le nom de code d’une sorte d’assassin dans une organisation secrète, non ? Houki faisait toujours pression sur l’épée prise entre mes mains, et la situation était vraiment mauvaise. Ce n’était pas une vraie épée, donc ça ne me coupait pas vraiment, mais ça pouvait quand même me blesser gravement. Peut-être que ça pourrait même me briser le crâne ? Ou probablement pas...

« ... »

Non, je reprends ce que j’ai dit. J’avais regardé le démon me faisant face et je savais que, même avec une épée en bois, elle pourrait me couper en deux. Houki se pencha de plus en plus, ce qui augmenta la pression sur son épée jusqu’à ce qu’elle s’effondre, et elle fut soudainement sur moi.

« Wôw, Shinonono... Si audacieuse... »

« Ne nous frappe pas à coup de poing... »

« Nous pourrions partager Orimura. »

Partager ? Partager quoi ? Au moins cinq filles jetaient un coup d’œil par la porte ouverte, mais il y en avait probablement plus dans le couloir.

« Qu-Quoi... !? » s’écria Houki. Houki s’était immédiatement relevée loin de moi. Que soient bénies mes sauveuses.

« Oh ? Avez-vous déjà terminé ? »

« Cela avait l’air vraiment torride. »

Wôw. Les lycéennes regardaient ces jours-ci la scène d’une tentative de meurtre en pensant qu’elle « avait l’air torride ». Je devais me souvenir de ça. J’avais décidé d’envoyer un texto à Gotanda plus tard.

« ... ! »

Houki avait chassé les filles sans rien dire et avait verrouillé la porte. Je me doutais que la scène d’une tentative de meurtre allait perdre la partie « tentative ». Elle devait empêcher les autres d’interférer, mais qu’en est-il de son alibi ? Attendez ! Peut-être que j’étais trop bête pour comprendre son plan directeur ? Elle pourrait en avoir un très bon. Horrible. C’est ainsi que les hommes étaient tués. Le monde était vraiment dans un tel état déplorable...

« Ichika..., » déclara Houki.

« Oui ? » demandai-je.

J’étais libre de tous les attachements terrestres. Mon âme était libre, libre comme un oiseau.

« Pourquoi es-tu comme ça ? » demanda-t-elle.

« Euh ? » demandai-je.

Je ne faisais pas de visage particulier.

« Peu importe. Nous devons parler de cette situation, » continua Houki.

Oh, elle discutait de la meilleure façon de se débarrasser de moi.

Écoute, Houki. Cela ne se termine pas après avoir tué quelqu’un. Il y a encore beaucoup à faire après. Un cadavre contient 50 kilogrammes ou plus des protéines et du gras, sans parler de plus de cinq litres de sang. Et n’oublions pas les os. Les os commencent à pourrir à une vitesse alarmante. Tout le monde l’oublie, n’est-ce pas ? Mais c’est plutôt difficile ça. Il faut beaucoup trop de temps pour disposer des os individuellement après avoir démembré quelqu’un. C’est là que le réfrigérateur entre en scène. Dans le frigo, tu...

« Ichika, est-ce que tu m’écoutes ? » demanda-t-elle.

« Qu-Quoi !? Non, je ne t’ai pas écoutée ! » répondis-je honnêtement.

« Tu admets même ça, idiot ? » Houki poussa un soupir.

Avais-je à nouveau fait une erreur ? Je me sentais vraiment coupable maintenant. Tout cela me rendait mal à l’aise. Pourtant, un homme ne doit pas s’enfuir.

« D-Désolé. Pourrais-tu répéter tout ça ? » demandai-je.

Je m’étais incliné afin de m’excuser. Il s’agissait d’une manière appropriée dans ce monde. Même si vous n’étiez pas désolé, si l’autre personne était en colère, vous deviez vous excuser. Cela règle généralement le problème.

« C-Comme je le disais. Nous avons besoin de règles si nous vivons ensemble ici. Hmm... D-Des lignes qui ne peuvent être franchies, d’accord ? » Houki murmura ça d’une manière quasi inaudible.

De toute façon, pourquoi avait-elle l’air si mal à l’aise ? Ses joues étaient si roses. Était-elle malade ?

« N-Nous devons d’abord parler de la douche. J’ai besoin de la douche de sept à huit heures. Tu peux l’avoir de huit à neuf, » annonça-t-elle.

« Hein !? Mais si je veux y aller en premier ? » demandai-je.

« E-Est-ce que tu me dis de rester en sueur pendant une heure après mon club ? » demanda-t-elle.

« Club ? Parles-tu du club de kendo ? » demandai-je.

« O-Oui, » répondit Houki.

« N’ont-ils pas des douches là-bas ? » demandai-je.

« J-J’ai besoin de ma propre douche ou çà me fait flipper ! » répondit-elle.

Eh bien, c’est bon. Je suppose que toute personne saine préfère sa propre salle de bain vis-à-vis de celle de l’école.

« Attends un peu. Nous n’avons pas nos propres toilettes, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Nous n’en avons pas, mais il y en a deux à chaque étage aux extrémités des couloirs, » répondit-elle.

« Est-ce... des toilettes aussi utilisé par moi ? » demandai-je.

J’avais ressenti une vague d’inquiétude à ce moment-là. Comme, l’Académie IS avait toujours eu seulement des filles présentes, alors pourquoi auraient-ils eu besoin de toilettes pour les hommes ?

« ... »

« Euh, Hmm... Alors qu’est-ce que je fais maintenant ? » demandai-je.

« C-Comment est-ce que je le saurais !? Demande ça aux profs ! » cria-t-elle.

« Donc, si cela devient trop urgent, dois-je utiliser les toilettes des filles ? » demandai-je.

J’avais alors senti son regard meurtrier, et j’avais reculé. Houki attrapa à nouveau l’épée de bois et la pointa sur ma gorge. Je savais à ce moment-là que les démons marchaient parmi nous.

« Tu-Tu as développé des goûts de pervers pendant que nous étions séparés ! Je suis déçue ! » s’écria Houki.

« Quoi ? Pourquoi ça, Houki !? » demandai-je.

« Parce que tu veux aller dans les toilettes des filles ! Je devrais te punir ici et maintenant ! » répliqua-t-elle.

« Pourquoi agis-tu d’une manière si excessive !? » m’écriai-je.

J’avais vu une épée de bambou parmi les bagages dans un coin, c’était probablement Houki, qui sortait ses affaires de son sac de voyage.

Houki, tout le monde te dit toujours de bien ranger ce genre de chose...

Elle allait probablement se briser si je l’utilisais pour bloquer une épée en bois, mais cela valait mieux que de ne rien avoir. J’avais attrapé l’épée de bambou et l’avais tirée hors de son sac.

Il est resté coincé à cause de quelque chose. Allons-y avec force.

*Zzzmm.*

« Nonnnn ! » cria-t-elle.

J’avais totalement sorti l’épée de bambou, je l’avais déplacée pour faire face à l’autre épée et je m’étais positionné dans une position défensive, face à Houki.

« Hein ? » murmurai-je.

La bouche de Houki se contractait sans bouger ni parler. Elle avait l’air d’avoir vu un fantôme.

« Hein !? Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Il y avait quelque chose qui pendait de l’épée de bambou. Cela ressemblait à deux triangles reliés aux coins.

« R-Redonne moi ça ! » cria-t-elle.

Elle l’avait arraché. L’épée de bois était maintenant abandonnée sur le lit. Encore plus de choses étaient accrochées à l’épée de bambou, et Houki l’avait aussi arraché, et l’avait caché.

« ... »

Elle me regardait avec son visage rouge betterave. Probablement un rhume ? Oh ! Je venais de compléter le tableau. Je savais maintenant ce que c’était. Oui, j’étais sûr de moi...

« Houki. »

« Qu-Quoi !? » s’écria-t-elle.

Houki utilisait ses deux mains pour cacher ces choses hors de ma vue, incapable d’attaquer. Elle était à une distance de sécurité d’avec moi. J’avais regardé ses mains et j’avais vu du blanc, du rose et du bleu clair entre ses doigts.

« Oh, donc tu portes un soutien-gorge maintenant, » déclarai-je.

« Nnnngh!! »

*Boom !*

Ma tête avait resonné de douleur.

***

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