Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) – Tome 2 – Chapitre 2 – Partie 2

Bannière de Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) ***

Chapitre 2 : La Caverne de Glace et le Secret de la Bête

Partie 2

2 — L’exploratrice élégante et la vérité sur la société

Sakuya se dirigea vers le siège de la compagnie Galumdoor sur la 10e rue sous les ordres de son maître de guilde, Queue.

Son travail était celui d’Explorateur. Ce n’était pas un emploi spécialisé dans les opérations secrètes, mais c’était la meilleure pour enquêter afin d’obtenir des renseignements en secrets, et même les emplois spécialisés dans la collecte de renseignements ne pouvaient pas l’égaler. La Verseau d’Argent n’était pas une guilde spécialisée dans la collecte de renseignements, mais en tant que membre du service de renseignements, elle mettait de l’ordre dans les informations qui arrivaient à la guilde et parfois menait elle-même des enquêtes.

Les Rabirims avaient une durée de vie plus longue que les humains, mais son âge réel n’était pas trop détaché de son apparence. Son âge était inconnu, elle avait cessé de compter son âge en grandissant.

Elle avait rencontré Queue il y a quatre ans à travers un certain événement, et s’était mise au travail dans sa guilde. Sakuya ne s’était jamais intéressée aux rangs jusqu’alors, mais elle avait découvert le système de la force d’aventurier lors de son inscription dans la guilde. Les techniques d’autodéfense qu’elle avait apprises correspondaient déjà à une valeur d’à peu près 10 000, si l’on additionne ses capacités uniques de Rabirim et celles qu’elle avait acquises dans son travail : explorateur, sa valeur totale était de 32 384, et on lui avait attribué le rang d’aventurier de S.

Le nombre de personnes dans la capitale ayant ce genre de force n’atteignait même pas un millier, les rangs SS étaient encore moins nombreux, et les rangs SSS s’apparentaient à des dieux. Sakuya en était consciente, mais les gens ne voyaient pas les choses de la même façon parce que l’équipe de soumission du Seigneur-Démon, et Verlaine, n’avaient pas abusé de leurs pouvoirs.

Bien que cela puisse être le cas, il n’est pas non plus permis de tout laisser à cette personne.

Sakuya avait effacé le bruit de ses pas et sa présence, puis avait placé sur son corps un pardessus gris pour cacher ses vêtements révélateurs. Elle ne laissa pas la vivacité de la nuit du bar interrompre ses pensées, et se dirigea vers sa destination. Personne ne l’avait perçue.

Elle avait bientôt quitté le bar animé et était entrée dans un quartier de la rue où se trouvent des magasins. La Compagnie Galumdoor possédait un quart des magasins de ce quartier.

Il y avait un manoir de deux étages avec un jardin entouré d’une haute clôture pas très loin. Sakuya avait examiné les documents qu’elle avait sous la main, et avait scruté à travers les entrées pour découvrir que l’entreprise avait récemment connu une croissance rapide en raison de la vente d’animaux rares.

Il semble que la supposition du Maître soit exacte. Je peux sentir l’odeur unique des hommes bêtes depuis ce manoir, bien que faible.

Après avoir confirmé que personne ne pouvait la voir, Sakuya avait donné un coup de pied au sol et avait sauté d’un coup. Elle avait franchi la clôture qui faisait deux fois sa hauteur avec un saut périlleux inversé.

Après avoir atterri dans le jardin, Sakuya avait remarqué qu’il y avait des chiens près du manoir.

Les chiens étaient l’ennemi naturel des lapins, mais les Rabirims n’avaient pas peur d’eux. Sakuya courut, tendit une main vers les chiens et murmura une courte incantation.

« Illusion. »

Cette magie, la magie de base de l’illusion, avait montré son effet — les chiens qui couraient férocement vers elle avaient arrêté leur course, s’étaient couchés et avaient montré leur ventre.

Sakuya regarda les chiens d’apparence heureuse et afficha un sourire aimable. Elle trouvait instinctivement les chiens peu intéressants, mais elle les trouvait assez mignons tant qu’ils n’attaquaient pas.

Après avoir neutralisé les chiens, elle se tourna vers l’arrière du manoir. Elle avait alors pointé son regard sur un arbre près du manoir, avait couru en silence sur son tronc et avait sauté facilement sur le toit du manoir.

De l’extérieur, elle avait compris que le manoir possédait un grenier. Sakuya s’était approchée de la fenêtre du grenier, puis avait remarqué quelque chose d’inhabituel.

Il y avait des traces de quelqu’un d’autre ayant infiltré l’endroit. Il y avait des traces qui montraient que quelqu’un avait arraché de force les chaînes qui scellaient la fenêtre de l’extérieur.

Celui qui pouvait faire un tel tour de force était un homme bête — ce n’était pas impossible pour les humains, mais il était peu probable qu’un humain puisse arracher des chaînes d’acier à mains nues sans la magie de renforcement de Queue.

Il y a une chance que l’intrus soit toujours dans cette résidence.

Sakuya avait senti le risque, et s’était suffisamment préparée pour aller au combat. Elle avait lancé la magie de renforcement de l’attaque physique, Oboro-Kasumi. Ce nétait pas la magie d’un explorateur, mais une magie unique des Rabirims.

Elle avait ouvert la fenêtre et avait atterri à l’intérieur sans un bruit. Les yeux rouges de Sakuya pouvaient même voir dans un état d’obscurité quasi totale, et elle pouvait saisir pleinement l’état d’une pièce à partir de l’écho des sons grâce à son ouïe aiguisée.

La race de Sakuya avait été ridiculisée auparavant comme ayant été faite pour être des voleurs. Mais Queue avait loué ses capacités comme étant utiles pour explorer les sombres donjons et les ruines.

— Et maintenant, sa capacité avait prouvé son utilité en détectant un homme bête qui effaçait sa présence juste à côté d’elle.

« … Remarqué, hein. Mais peu importe, ne pas attaquer instantanément signifie que nos objectifs sont les mêmes d’une manière ou d’une autre, » déclara l’autre.

Celui qui se faufilait dans l’obscurité était un homme bête — un homme-loup. Il n’était pas jeune, ni assez âgé pour être appelé vieux.

Il avait l’air d’un voleur, mais Sakuya avait jugé que ce n’était pas son travail principal. Les voleurs combattaient généralement à l’aide de poignards, mais l’homme-loup semblait bien versé dans les arts martiaux, comme en témoigne sa posture debout.

« Je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un s’infiltre avant moi. Vous ne semblez pas non plus être un voleur, » déclara-t-elle.

« Non, j’ai fini ma recherche. Il suffit de savoir que ce que j’ai cherché “était ici”… Tu devrais y retourner. Je vais massacrer tout le monde dans ce manoir, » déclara l’autre.

Qu’est-ce que l’homme cherchait ? — Sakuya avait tourné son regard autour de la pièce, puis avait rassemblé les indices pour le deviner.

Il y avait plusieurs objets ressemblant à des couvertures éparpillés dans le grenier.

Ce qui s’était passé était évident. Plusieurs hommes bêtes avaient été confinés ici.

« Puis-je vous demander de nous laisser du temps pour parler ? Je suis venue ici avec un but en tête. Ainsi, je ne peux pas simplement faire ce que vous dites, » déclara-t-elle.

« Tu as l’air intelligente, donc tu as déjà une bonne idée, n’est-ce pas ? La marchandise de cette compagnie est de l’homme bête. Ce que je cherchais… ma fille, était aussi ici. Soit elle a été vendue, soit ils avaient peur que quelqu’un les traque. Dans tous les cas, je devrai rembourser Galumdoor, » déclara l’homme-loup.

« La société Galumdoor devrait vendre des “animaux rares”. Ils ne vendent pas d’esclaves… Pas officiellement, du moins, » déclara-t-elle.

« Ouais, pas officiellement. Ils vendent des esclaves hommes-bêtes aux aventuriers et aux bandits qui les veulent. C’est la vérité, » déclara l’autre.

Sakuya avait tiré une certaine conclusion de la supposition de Queue et de la vérité.

Mais pour le prouver, elle avait besoin d’une certaine preuve.

« La sécurité de votre fille ne sera-t-elle pas en danger si vous tuez tout le monde dans ce manoir ? » demanda Sakuya.

« Me dis-tu de rester calme ? Ils ont déjà fait l’acte, et maintenant j’ai une raison de me venger d’eux. Quand ma fille s’est intéressée aux villes humaines, cette société l’a piégée et kidnappée, » déclara l’homme-loup.

« Ils… La société Galumdoor recevra une punition appropriée. Cependant, leur ôter la vie ici serait leur donner la voie de sortie facile. Il existe vraiment un enfer vivant dans ce monde, vous voyez, » déclara Sakuya.

L’homme-loup avait ouvert les yeux en grand. En raison des paroles inattendues de la fille, il pensait être un pacifiste avec son ton et son physique doux.

Ses mots avaient une haine bien plus profonde pour les humains que les siens. L’homme ne pouvait pas ignorer cette haine.

« … Si je t’écoute, ma fille aura-t-elle plus de chances de rentrer à la maison saine et sauve ? » demanda-t-il.

« Oui. Par rapport à la situation actuelle, où ils sont plus vigilants, il est préférable de les laisser courir librement pour l’instant. Nous avons besoin de preuves pour que Galumdoor soit jugée correctement, » déclara Sakuya.

« Les preuves… Si tu parles de traces de vente d’hommes bêtes, alors il y en a beaucoup dans cet endroit, » déclara-t-il.

« Pas tout à fait, ce dont ils s’occupent, ce sont simplement des “animaux rares”… Ils devraient avoir un outil qui le ferait paraître ainsi. Votre fille n’a pas la capacité de bestialisation, non ? » demanda Sakuya.

Certains des hommes bêtes qui pouvaient être bestialisés avaient tendance à cacher ce fait.

Les hommes bêtes qui pouvaient être bestialisés ressemblaient à leurs ancêtres, qui étaient d’origine « pur-sang ». Ils étaient une cible de culte, mais en même temps, ils étaient considérés comme une cible de lutte par ceux qui, dans le même village, voulaient prendre leur sang pour eux.

« Dis-tu que les humains ont remarqué la valeur des bêtes de sang pur ? » demanda-t-il.

« Les hommes bêtes qui peuvent être bestialisés sont traités comme “un animal rare” pour eux. Avec ce train de pensée, leur valeur monterait en flèche, » déclara Sakuya.

« Ma fille peut revenir à sa forme originale à tout moment après avoir été bestialisée. Il n’y a aucun moyen de la vendre comme un animal comme ça. Même s’ils le faisaient, le fait qu’elle soit un homme bête serait bientôt…, » déclara l’homme-loup.

L’homme s’était arrêté au milieu de la phrase comme s’il avait réalisé quelque chose.

« Oui, ils auraient dû le remarquer immédiatement, mais ils ne l’ont pas fait. C’est pourquoi leur réputation de commerçant d’animaux n’est toujours pas ternie. L’outil qui rend cela possible est sûrement caché quelque part ici, » Sakuya l’avait affirmé.

L’homme était resté silencieux, et avait ramassé un des objets ressemblant à une couverture sur le sol. Ce devrait être celui que sa fille avait utilisé. Il l’avait laissée aller et avait ensuite placé son poing sur sa tête, apparemment en prière.

« … Je m’appelle Gustave. Gustave Wolfgang, un homme-loup. »

« Je suis… Sakuya Uzuki. »

Sakuya n’avait toujours pas donné le nom de sa race. Les Rabirims étaient censés avoir disparu. Bien que Gustave n’ait pas eu l’intention de faire du mal, elle ne pouvait pas révéler son identité aussi facilement.

« Sakuya, eh… Un nom qui sonne bizarrement. Notre rencontre ici est aussi une sacrée coïncidence, je sais maintenant que nos objectifs s’alignent. Je vais t’écouter pour le moment, » déclara Gustave.

« Oui. Nous devons enquêter sur cet endroit discrètement, avez-vous des capacités de furtivité ? » demanda Sakuya.

« Je suis peut-être plus mal en point que toi, mais les humains ordinaires ne me remarqueront pas. Bien que je ressemble probablement juste à un vieux type, » déclara Gustave.

Gustave avait une force proportionnelle à un Rang A. Sakuya jugea ses capacités de furtivité suffisantes et divisa l’enquête sur le manoir entre lui et elle-même.

 

***

 

Les gardes engagés par la Compagnie Galumdoor ne pouvaient pas voir à travers la cachette de Sakuya, et cela lui avait permis d’agir librement.

— Puis Sakuya avait découvert un mécanisme dans la chambre du chef d’entreprise, et avait trouvé une pièce cachée.

… C’est… là qu’ils gardent les dossiers de leurs transactions illégales, une pièce cachée… et il y a aussi des actifs cachés.

Il s’agissait probablement de l’argent qu’il avait gagné en vendant des hommes bêtes comme animaux rares. Tandis que Sakuya pensait suggérer de se servir de cet argent comme argent de secours pour les hommes bêtes capturés, elle avait ouvert un document de transaction, dans l’intention de vérifier s’il y avait des informations notables — et puis.

Ceci est… un document de la livraison du « Outil magique ». L’autre partie n’est pas spécifiée… Selon le document, l’un d’entre eux devrait encore être inutilisé.

Sakuya avait découvert un coffre-fort verrouillé. Avec l’ouïe fine d’un Rabirim et ses mains habiles, ainsi que l’outil appelé crochet de serrure, elle pouvait défaire la serrure.

Avec soin, mais le plus rapidement possible. Sakuya avait commencé à déverrouiller le coffre-fort — elle pouvait la sentir, une lie telle une malice stagnante, quelque chose qui lui donnait mal au ventre.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire