Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) – Tome 2 – Chapitre 3

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Chapitre 3 : La plus grande guilde de la capitale

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Chapitre 3 : La plus grande guilde de la capitale

Partie 1

1 — Le souverain des guildes et l’embusquée sous l’eau - Partie 1

Il y avait suffisamment de chambres pour accueillir Zect et Mizuha dans les dortoirs de la guilde, mais je leur avais demandé de rester chez moi parce que nous ne pourrions pas finir de préparer les chambres en un jour.

« Je quitterai officiellement le Sagittaire d’Azur demain. Je vais faire mes valises ce soir et les laisser dans la chambre que vous me prêtez. Mais je n’ai pas vraiment beaucoup de choses importantes, » déclara Zect.

« Alors je vais t’aider, mon frère. Il y a aussi des choses que j’aimerais apporter, » déclara Mizuha.

« Je vais les amener, puisque tu n’as pas non plus beaucoup de choses. Alors, repose-toi ici aujourd’hui… Je vous laisse ma sœur, » déclara Zect.

Zect avait laissé Mizuha à nos soins et était sorti.

« Zect a bien frappé des membres du Sagittaire d’Azur, n’est-ce pas ? Les as-tu laissés à l’auberge où les hommes bêtes étaient enfermés ? »

« Oui. Il les a assommés d’un coup dans la nuque. Ils ne savent donc pas que nous les avons attaqués. Cependant, ils seront au chômage dès que nous aurons déposé une plainte concernant le Sagittaire d’Azur… »

« Ils sont co-conspirateurs d’un crime, on ne peut pas empêcher ça, bien que le véritable poids de la responsabilité incombe à leur employeur, le Sagittaire d’Azur. Selon la manière dont ils s’en occupent, il leur est possible d’être réemployés en rejoignant une autre guilde, » déclarai-je.

Le « marchand d’animaux », à savoir la société Galumdoor, avait capturé des hommes bêtes et les avait vendues comme esclaves. C’était considéré comme un crime grave dans la capitale, qui pourrait entraîner la révocation de leurs droits commerciaux, ce qui provoquerait leur chute, tandis que pour le Sagittaire d’Azur, leur maître de guilde pourrait être démis de ses fonctions.

Les personnes chargées de les juger seraient les membres du Conseil des affaires juridiques de la capitale, qui était sous l’ordre direct du roi. Ils avaient le droit d’exercer la force physique afin de préserver l’ordre public. Il y avait des cas où la guilde réprimandée résistait par la force, mais le conseil d’administration pouvait faire appel à l’ordre des chevaliers et à d’autres forces nationales pour obtenir de l’aide, par conséquent, un groupe qui pouvait leur résister n’existait pas dans la capitale. En public, au moins.

Dans notre cas, ou dans celui du Bélier Blanc, avec nos puissants aventuriers, nous pouvions nous défendre, mais je ne voulais pas faire une sale blague qui pourrait envoyer tout le royaume dans le chaos, et ce n’était pas comme si les lois de la capitale étaient insatisfaisantes.

« Il est clair que le maître de la guilde du Sagittaire d’Azur a aidé Galumdoor en pleine connaissance de leurs mauvaises actions. Pour cela, leur guilde peut être suspendue pendant un certain temps, ou il peut être licencié. »

Si l’on en arrivait là, une chose serait problématique.

Le Sagittaire d’Azur était une guilde affiliée au Bélier Blanc. Si nous les suspendions avec notre rapport, l’impression qu’avait de nous le Bélier Blanc diminuerait considérablement. Il faudrait observer attentivement la situation.

Cependant, toutes les guildes étaient sous les ordres du Bélier Blanc quand j’avais formé ma première guilde. J’avais effectivement brisé cette situation en faisant en sorte que trois guildes se retirent de leur contrôle, ce qui avait abouti à la situation actuelle.

Les aventuriers que Winsburg avait engagés venaient de Scorpion Violet, qui étaient également affiliés à Bélier Blanc. On disait qu’ils s’étaient sali les mains avec des assassinats, ce qui était contraire à la loi, et que c’était une guilde qui possédait une mauvaise réputation. Le Bélier Blanc les avait laissés agir de leur côté, en toute connaissance de cause.

Et si l’ensemble du Bélier Blanc, qui était composé de huit guildes, se trouvait finalement du côté obscur de la capitale ? Ce genre de pensée me traversait l’esprit, mais je n’étais pas fan de l’élaboration de théories de conspiration, alors j’avais arrêté là.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Maître de Guilde ? » demanda Verlaine.

« Oh, rien. Je m’occupe de la plainte contre Galumdoor et le Sagittaire d’Azur. Le service de renseignement a déjà mis toutes les informations en ordre, je n’ai donc plus qu’à les soumettre au conseil d’administration, » déclarai-je.

Cependant, j’avais l’intuition que le simple fait de révéler leurs crimes ne suffirait pas à en finir.

Je peux sentir que quelqu’un contrôlait le commerce des hommes bêtes depuis l’ombre, que ce soit le maître de la guilde du Bélier Blanc ou quelqu’un d’autre.

L’enquête sur cette guilde extrêmement influente nécessiterait une approche extrêmement prudente.

Le fait de rassembler tous les membres du service de renseignement et discuter de certaines choses pourrait bien être ma meilleure option.

Ce n’est pas comme si je n’avais aucun lien avec les guildes affiliées au Bélier Blanc.

J’avais eu la chance de rencontrer le maître de guilde féminin du Gémeaux Cramoisis lorsque je leur avais fait concurrence pour un travail. Je ne l’avais pas rencontrée depuis un certain temps, mais elle pourrait être quelqu’un avec qui il serait approprié de parler du Bélier Blanc. Quant aux autres personnes que je connaissais, il y avait aussi le maître de guilde masculin du Lion Noir, désormais indépendant. Il détestait le Bélier Blanc, alors il pourrait me donner un coup de main.

Cependant, si le Bélier Blanc était enveloppé dans une obscurité encore plus profonde que je ne le pensais, cela pourrait plonger la capitale toute entière dans le chaos. Gardant cela à l’esprit, je m’étais demandé, dans la salle de bureaux du deuxième étage, s’il y avait suffisamment de raisons pour poursuivre l’enquête ou non pendant près d’une heure.

« Maître, quelque chose ne va pas ? Tu as l’air tendu, » demanda Verlaine.

« Le Sagittaire Bleu est sous le contrôle du Bélier Blanc. Ce qui signifie que nous pourrions avoir à nous battre contre le Bélier Blanc, » répondis-je.

« … Je vois. Dans ce cas, je suppose que le danger pourrait s’abattre sur les membres de notre guilde et nos alliés. J’aimerais penser qu’ils ne sont pas si méchants, mais s’il y a une personne qui tire les ficelles du commerce des hommes-bêtes, on peut dire que son existence est un poison mortel pour la capitale. Je comprends le besoin de vigilance du Maître, » déclara Verlaine.

Elle avait pu saisir tout cela, ce qui m’avait quelque peu rassuré.

Je n’avais pas eu peur du Bélier Blanc. Cependant, lutter contre le Bélier Blanc en utilisant mon propre pouvoir afin de façonner la capitale comme je le voulais n’était pas ce que je voulais faire.

« … Si ce “poison mortel” existe vraiment, il y a une chance pour que d’autres victimes comme Mizuha et les autres hommes bêtes soient encore plus nombreuses, à moins que je n’agisse directement moi-même, » déclarai-je.

« Nous devons donc nous pencher sur la question. Comme d’habitude, en faisant appel au service de renseignement. Il y a une limite à la quantité de saleté que l’on peut cacher. Si Queue d’Argent du Verseau d’Argent utilisait sa force au maximum, il pourrait découvrir chaque information, n’est-ce pas ? » déclara Verlaine.

À l’origine, j’avais créé le réseau d’information pour pouvoir trouver les renseignements que je ne pouvais pas trouver normalement.

Même s’il y avait des informations sur les rouages internes des autres guildes, elles seraient regroupées sous la rubrique « autres » informations. Je n’avais pas cherché activement ce genre d’informations.

Chacune des douze guildes avait sa propre raison d’être et son propre devoir. Je n’aimais pas qu’on s’immisce dans les affaires de ma guilde, et de même, je considérais que s’immiscer dans une autre guilde était tabou.

Mais cette fois, bien qu’indirectement, je m’étais immiscé dans l’activité d’une autre guilde.

La situation actuelle m’avait amené à ressentir le besoin de connaître la situation de toutes les guildes, et pas seulement celle du Sagittaire Bleu.

Je devrais intervenir depuis les ombres et faire bouger les flux en ma faveur. Je n’avais pas l’intention de tout faire à ma façon — mais j’avais commencé à penser que c’était peut-être la bonne solution.

Afin d’effacer la discrimination à l’encontre des hommes bêtes, je ne pouvais pas simplement traiter les choses une par une, sinon cela ne finirait jamais.

« Cela peut être considéré comme un dépassement de mes limites en tant que servante du maître, mais pardonne-moi. Permets-moi de le dire sans réserve en tant qu’ancien Seigneur-Démon : Le maître doit devenir le chef des guildes de la capitale, » déclara Verlaine.

« Argh… P-Pourquoi devrais-je faire ça ? Être le maître de la douzième guilde me convient parfaitement. Je ne suis pas assez arrogant pour mettre la main sur la guilde d’un autre, » répliquai-je.

« Ceux qui ont le pouvoir au-dessus de tous les autres ne sont pas considérés comme faisant preuve d’arrogance envers ceux-là. Ceux qui possèdent la capacité de faire avancer les individus sont appelés des rois… Le maître doit devenir le roi des guildes. Rester publiquement en tant que maître de la douzième guilde ne pose aucun problème, mais tu devrais acquérir le pouvoir de commander, à mon avis. Je crois que c’est indispensable pour réaliser les idéaux du Maître, » déclara Verlaine.

Comme elle l’avait dit au début, c’était une proposition extrêmement audacieuse, digne d’un ancien Seigneur-Démon.

Cependant, j’avais déjà envisagé cette option auparavant, ce qui m’avait amené à me sentir contrarié.

Je voulais rester à l’écart de la scène principale et rester dans l’ombre tout en ratissant le plus possible les points positifs.

Je voulais continuer mon mode de vie actuel, où je buvais autant que je pouvais, acceptais des demandes intéressantes et vivais paisiblement chaque jour un jour de congé.

Ma guilde avait presque atteint ma situation idéale.

C’est pourquoi il n’y avait aucune raison de s’emparer de l’influence sur les autres guildes. Du moins, jusqu’à aujourd’hui. Mais aujourd’hui, les circonstances avaient changé.

Afin de réduire — idéalement, d’éliminer — le conflit entre les humains et les hommes bêtes. Pour y parvenir, il faudrait que je me mêle des affaires des autres guildes, que je le veuille ou non.

« … Je n’ai pas l’intention de reprendre les autres guildes. Je veux juste comprendre chacune de leurs situations, » déclarai-je.

« Cela peut néanmoins être considéré comme un grand pas en avant. J’ai toujours considéré le Maître comme capable de prendre la capitale quand tu le souhaiteras, car tu as mis au point une méthode pour rassembler de grandes quantités d’informations, une arme extrêmement puissante. Si tu le souhaites, tu peux prendre le contrôle d’une zone éloignée. Nous pouvons après tout augmenter le nombre de nos bases de guilde en ajoutant simplement un cercle magique de téléportation, » déclara Verlaine.

Donc, en gros, elle me disait de prendre le contrôle du royaume. Un règne dans les coulisses. Officiellement, le roi gouvernerait le royaume, tandis que moi, je le gouvernais en tant que roi de l’ombre.

Je laissai échapper un sourire face à cette pensée. Ce genre de personne n’est-il pas exactement ce que les gens appellent un « seigneur-démon » ? avais-je pensé.

« Mh… Qu’est-ce qui ne va pas ? Penses-tu que j’exagère ? » demanda Verlaine.

« Non, rien de tout cela. Je pensais juste que tu étais vraiment un Seigneur-Démon, Verlaine. Dans le bon sens du terme, bien sûr. »

« … Essayer de se mêler des affaires de mon maître m’a disqualifié en tant que domestique. Si le Maître estime que ce n’est pas un obstacle, alors il peut encore y avoir de l’espoir pour ton insolente servante, » déclara Verlaine.

Elle se moquait d’elle-même, mais le fait de s’être affirmée à ce sujet était peut-être la raison pour laquelle elle pouvait sourire comme ça.

« Pour l’instant, je vais suivre le plan actuel. J’agirai si nécessaire. J’espère que la guilde supérieure n’a pas été corrompue, » déclarai-je.

« S’ils l’ont fait, alors cela suffirait pour que le Maître prenne le contrôle de toutes les guildes de l’ombre. Ce serait le meilleur résultat, à mon avis, » déclara Verlaine.

L’évaluation que Verlaine avait faite de moi était restée inchangée. Elle était elle-même exceptionnellement puissante, alors était-ce vraiment bien pour elle de continuer à gâcher sa vie en tant que subordonnée ? Une pensée sérieuse comme celle-là m’était venue à l’esprit pour une fois.

Mais dès le début, elle n’avait jamais prévu de me faire craindre pour elle. Je sentais que ses yeux étaient pleins d’anticipation quant à ce que j’allais ensuite faire.

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Partie 2

1 — Le souverain des guildes et l’embusquée sous l’eau - Partie 2

« Ce serait peut-être une bonne chose si les véritables capacités du Maître n’étaient pas seulement comprises que par nous seuls. Mais est-ce égoïste de ma part de penser que ce serait du gâchis de faire cela ? » Verlaine me regardait avec ses yeux cristallins en disant ça.

Elle avait dit qu’elle aimait parler avec moi. Selon elle, plus les gens passaient de temps à se parler, plus ils se comprenaient.

J’avais besoin de dire quelque chose. Je m’étais dit que ce serait mal de laisser l’ambiance se dégrader ainsi, mais il s’agissait de Verlaine qui avait rompu le silence.

« J’attends avec impatience la prochaine étape du Maître, mais pour te laisser un moment de repos, aujourd’hui je vais…, » déclara Verlaine.

« Argh… Tu vas donc essayer de me “séduire” à ce moment-là ? Je ne peux vraiment pas baisser ma garde face à toi, hein ? » déclarai-je.

« Je pense toujours à la façon de te séduire. Je ne laisse jamais l’idée de servir le Maître m’échapper, peu importe quand. C’est le devoir d’une femme de chambre, » déclara Verlaine.

« A-Attends. Les autres passent la nuit ici, alors pense un peu à l’heure et au lieu…, » déclarai-je.

« … Laisse donc constamment une Verlaine te servir de plusieurs façons, selon le moment et le lieu, non ? » demanda Verlaine.

— À ce moment-là, le temps s’était figé pour moi.

« Haah, je pense aussi que c’est le cas, mais de penser que c’est vraiment ce qui se passe est un préjugé injuste, n’est-ce pas ? Hic. J’ai aussi fait de mon mieux, alors donne-moi une récompense, d’accord ? » déclara Mylarka à ce moment-là.

« Euh… Mylarka, Aileen… Whoa, vous êtes toutes les deux des ivrognes toutes rouges, vous savez !? » m’écriai-je.

« Hmm, ce n’est pas bon… Il semble qu’elles aient bu trop d’alcool, » déclara Verlaine.

Mylarka et Aileen étaient toutes deux plus vraiment pâles, il était donc facile de dire qu’elles étaient rouges. J’avais pensé qu’elles commandaient trop de boissons trop rapidement, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elles se soûlent autant.

« Et Yuma ? Elle ne boit pas, donc elle devrait aller bien, non ? » demandai-je.

« Yuma-chan essssst dans le baiiiiinnnn avec Mizuha-chaan. Moi et Mylarka, on attendait qu’elles sortent du bain, tu vois ~, puis quand on est allé voir comment vous alliez, vous flirtiez tous les deux, alors on vous regardait en se cachant, » avoua Aileen.

« Nous ne flirtions pas, nous avions juste une conversation intime à propos de notre… non, de l’avenir de la guilde, » déclara Verlaine.

Elle n’avait pas tort, mais pour une raison inconnue, elle l’avait dit avec tant de fierté, qu’Aileen avait souri de manière joyeuse, tout comme Mylarka — elle avait fait la moue en me regardant.

« … Il s’agit d’une guilde avec tous ceux-là qui sont avec toi, Queue. Ne te soucies-tu donc pas de nous ? Tu ne m’as pas demandé d’aider cette fois-ci, et tu ne m’as pas rendu visite à l’Académie de Magie depuis un certain temps déjà, même si tu as promis de m’apporter de la nourriture et des boissons de temps en temps… M’aurais-tu complètement oubliée si je n’étais pas venue aujourd’hui ? » demanda Mylarka.

« Il n’y a aucune chance que je t’oublie. J’avais prévu de te rendre visite avec de la nourriture et d’autres choses quand les choses se seront calmées, alors…, » répondis-je.

« Hmmmph. Vraiment ? Sais-tu quel est mon plat préféré ? » demanda Mylarka.

« Queue fait vraiment attention à ce que les autres aiment, n’est-ce pas ? Dernièrement, il a même capturé Zect et sa sœur en une seule fois. Je veux aussi boire ce qu’ils ont bu, ehhhh. Hic… Aaah, il fait si chaud ici. Je vais bientôt me mettre dans le bain de toute façon, alors je suppose que je vais me déshabiller, » déclara Aileen.

« Et si tu te déshabillais pour que le Maître puisse te dégriser grâce à sa magie ? » proposa Verlaine.

« Qu… ! T-Toi, arrête avec…, » déclarai-je.

J’étais arrivé à peine trop tard pour arrêter Verlaine. C’était la première fois que je voyais Mylarka se soûler, alors je ne savais pas à quel point elle pouvait être mal en point quand elle était ivre. La situation suivante était donc ce que j’aimerais appeler une situation inévitable.

« Hng... Je me sens aussi toute chaude. La saison est devenue un peu trop chaude pour porter des manches longues, n’est-ce pas ? » déclara Mylarka.

Ces manches font partie de tes vêtements, alors comment vas-tu les enlever ? — J’y avais pensé un moment, mais mon champ de vision s’était instantanément déplacé ailleurs au moment où elle avait tenté de le faire.

 

 

Son chemisier blanc avait l’air sur le point de craquer à cause de ses gros seins — Mylarka enlevait son haut en défaisant les boutons un par un, exposant la peau claire et enchanteresse qui se trouvait en dessous.

« … Je vais te demander de me dessoûler. Je me suis soûlée dans ton bar, alors tu ferais mieux de prendre tes responsabilités, Queue… Et toi, Aileen ? » demanda Mylarka.

« M-Moi ? Hehehe… C’est peut-être une bonne idée. Si Mylarka fait du striptease, alors je peux aussi en faire, d’accord ? Probablement, » déclara Aileen.

« … !? »

Je ne pouvais même plus rien dire. Aileen avait soudainement commencé à enlever son uniforme d’artiste martiale — bien qu’il ait fallu que je voie leur abdomen pour les dégriser, il devait y avoir une limite à son audace.

« Alors je suppose que je vais aussi me déshabiller… vu que l’alcool m’a aussi atteint, » déclara Verlaine.

« Tu as fait ton travail de barman, alors quand diable as-tu eu la chance de boire… ? Si même tu te déshabilles, alors je serais dans de gros ennuis… Argk… Arrête… ! » m’écriai-je.

« Ouf… Je me sens un peu plus à l’aise maintenant. Queue, ne me regarde pas trop et jette juste ta magie de guérison, » déclara Mylarka.

« Moi aussi. Ne touche à rien d’étrange, Okaay ? Mais tu peux aussi un peu le faire si tu le veux vraiment, » déclara Aileen.

Mylarka était actuellement ivre, mais elle m’anéantirait probablement une fois qu’elle aurait repris ses esprits après que je lui ai jeté ma magie. Quant à Aileen, je n’avais pas l’impression qu’elle se mettrait trop en colère, probablement en raison de son manque de tact.

Verlaine avait déjà enlevé le tablier de son uniforme de bonne.

« On m’a dit que les femmes ne portant rien d’autre qu’un tablier sont un plaisir pour les hommes… mais je suppose qu’il est peut-être trop tôt pour cela. Après tout, je suis déjà tellement gênée après m’être simplement déshabillée jusqu’à ce niveau-là, » déclara Verlaine.

« Queue, tu cuisines plus que moi, donc il tiendra probablement mieux que moi dans un tablier ! » déclara Aileen.

« … Ce n’est pas une mauvaise idée, Aileen, » déclara Mylarka.

« Je ne vais pas me déshabiller, d’accord ? Il n’y a aucune raison de… n’essayer pas de me passer un tablier ! » m’écriai-je.

J’avais perdu ma chance de m’enfuir, et les laisser rester ivres aurait un mauvais impact sur leur santé — j’avais pensé à essayer de m’échapper de la situation actuelle. J’avais besoin de m’échapper de cette situation avant que Yuma et Mizuha ne finissent leur bain, mais si je le faisais, l’humeur des trois filles serait certainement aigre.

« Tu ne seras pas guérie si tu ne montes que ça de peau, Mylarka. Et si je t’aidais un peu ? » demanda Aileen.

« Hn... Ne tire pas dessus, d’accord ? C’est du sur mesure… A-Attends, où touches-tu ? » demanda Mylarka.

Bien qu’Aileen ait déclaré avoir enlevé « par erreur » la ceinture qui maintenait la veste bleue de Mylarka, elle avait continué à tâtonner les abondants seins de Mylarka.

« Hn... Hng… Où touches-tu, oh tu…, » balbutia Mylarka.

« Je me demandais si les tiens étaient plus gros que les miens. Hmm, on dirait qu’on est à peu près pareil ? » demanda Aileen.

« Tu t’es certainement bien développée pour ton âge. Mais je ne perds pas à cet égard, » répliqua Mylarka.

« Alors, essayons de mesurer ceux de Ver-nee-san… Whoa, c’est lourd…, » déclara Aileen.

« Il semble que le fait de recevoir le regard du Maître ait déclenché une nouvelle poussée de croissance en moi après cinquante ans… Hng… Le fait de se sentir taquiné tous les jours a peut-être aussi joué un rôle…, » déclara Verlaine.

Les actions d’Aileen sont peut-être empreintes d’une pure naïveté — mais les réactions de Mylarka et de Verlaine étaient toutes très suggestives, ce qui m’avait posé des difficultés pour savoir où poser les yeux.

« Queue, ne veux-tu pas nous dégriser ? Peut-être es-tu déjà fatigué, puisqu’il est déjà si tard dans la journée ? » demanda Mylarka.

« Ce n’est pas du tout ça… C’est juste que, ne vous mettez pas trop en colère après avoir dessoûlé, d’accord ? » demandai-je.

Je l’avais juste dit au cas où. Toutes les trois ne m’avaient pas donné de réponse immédiatement.

Par exemple, si elles pensaient que j’avais profité de leur situation pour leur faire quelque chose d’horrible, mes chères amies — mais quoi qu’il en soit, maintenant que nous en étions arrivés là, il n’y avait pas de retour en arrière.

Je m’étais tenue devant une Mylarka assise, et j’avais ouvert son chemisier. Puis, Mylarka avait soulevé ses vêtements intérieurs. Elle portait un vêtement d’intérieur d’une seule pièce, de sorte que je pouvais voir ses cuisses d’un blanc éblouissant — et à l’intérieur de ses cuisses, un beau tissu, d’un blanc pur qui avait dépassé mes attentes.

Mylarka a-t-elle remarqué que je la regardais ? — Non, même si elle me montrait son ventre, elle ne me regardait pas, car elle détournait son regard et tremblait.

« Argh… Fais-le maintenant… C’est difficile de garder son calme si tu continues à me regarder comme ça…, » déclara Mylarka.

« Ouais… Alors, je vais commencer. Détoxification des poisons, » déclarai-je.

Par rapport à la magie de guérison des blessures, la magie de détoxication était légèrement plus difficile à pratiquer. Pour l’alcool, il y avait la magie de la détoxification de l’alcool, que je devais lancer en faisant face à l’organe cible, sinon, il n’y aurait aucun effet.

Ma main, baignée d’une lumière bleue, avait touché la zone qui était chargée d’alcool — la partie inférieure droite de la poitrine de Mylarka. Ma main avait inévitablement touché la partie inférieure de ses seins gonflés. Cependant, à cause de cette sensation de douceur, j’avais dégluti sans réfléchir.

« … C’est… Peu importe, tu me guéris, n’est-ce pas ? Hng... » murmura Mylarka.

Il semblerait qu’elle disait la vérité quand elle disait qu’il faisait chaud, car sa peau était légèrement humide. Je voulais continuer à m’adonner à cette sensation de douceur collante — Mylarka se tordait, faisant presque apparaître ses seins sous ses sous-vêtements.

« … Très bien, tu devrais être à peu près sobre maintenant. Désolé que cela ait pris beaucoup de temps, » déclarai-je.

« … Déjà fait… ? » demanda Mylarka.

« Wôw… Je pensais que tu allais toucher ses seins ou quelque chose comme ça. Mais si cela t’arrivait, tu ne pourrais probablement pas bien dormir ce soir, n’est-ce pas ? » déclara Aileen.

« Ça ne me dérange pas vraiment d’être touchée si c’est pour être soignée… A-Actuellement, c’est encore assez embarrassant…, » déclara Mylarka.

« Après tout, les seins n’ont rien à voir avec la guérison. Mylarka, tu vas attraper un rhume si tu ne le fermes pas, » déclarai-je.

Mylarka était encore dans un état qui me permettait de la toucher, alors je lui avais pris les mains et lui avais fait remettre ses vêtements intérieurs tels qu’ils étaient avant. Ses cuisses qui étaient exposées étaient maintenant à moitié couvertes, et je ne pouvais plus voir ce morceau de tissu blanc.

« Hmm… N’es-tu pas trempé de sueur, Maître ? Est-ce que ça va ? » demanda Verlaine.

« Tu peux aller prendre un bain après avoir fini de nous dégriser. De toute façon, on dirait que Yuma a fini de se baigner, » déclara Mylarka.

« … Je vais devoir m’assurer que tu ne tentes rien de bizarre. Tu perdras des points Mylarka si tu touches à quelque chose de bizarre, tu m’entends ? »

La menace d’une Mylarka ivrogne n’était pas pour me gronder ou pour m’anéantir, alors qu’elle était beaucoup plus douce que d’habitude.

Après avoir désintoxiqué Aileen et Verlaine, les trois filles — maintenant sobres — étaient toutes teintées de rouge dût à la gêne et elles étaient retournées dans leurs chambres d’hôtes.

J’étais allé au bain et j’avais pris un bain tiède. Mizuha était déjà allée deux fois dans le bain aujourd’hui, semblant apprécier l’eau tiède.

« … Hm ? »

Ce n’était pas trop visible, mais le bain bouillonnait.

Quelqu’un est sous l’eau. Un assassin ? Non, c’est probablement quelqu’un qui est resté. Les seuls assez petits pour se cacher dans la baignoire sont Yuma, et…

« … Booooom ! C’est moi ! »

En regardant Mizuha, qui semblait m’attendre dans le bain, je l’avais finalement remarqué — Aileen avait dit que seule Yuma avait fini de se baigner, ce qui signifiait que Mizuha était encore dans le bain.

***

Partie 3

2 — Le renard roux et les effets de la forme d’ogre – Partie 1

Ayant tourné le dos à Mizuha, je m’étais demandé comment j’en étais arrivé là, car je couvrais nonchalamment mes régions inférieures avec une serviette.

En comparaison, Mizuha avait été totalement exposée à mon regard. Je ne préciserai pas où exactement, mais par rapport à Yuma, la différence entre les deux courbes de croissance était nette.

Si ses longs cheveux ne pendaient pas, couvrant une partie d’elle, je serais probablement sorti de la salle de bain instantanément. Pour l’instant, je m’étais de peu empêché de le faire.

Elle avait été très émue par le milk-shake de Coconobi que je lui avais donné, et j’avais également engagé son frère aîné, il n’était donc pas exclu qu’elle ressente de la gratitude envers moi, bien que d’un autre côté, elle semblait être une jeune fille de cinq ans plus jeune que moi, ce qui rendait difficile d’imaginer qu’elle essaierait de me rendre la pareille ici dans la salle de bain, vu que nous venions seulement de nous rencontrer aujourd’hui.

C’était difficile à imaginer, mais en fait, Mizuha était à l’affût dans la baignoire, me regardant avec des yeux emplis de joie.

« Ah, je peux voir deux Sire Queue… Trois… Les “Sire Queues” se multiplient. Maintenant, que suis-je censée faire avec tant de Sire Queue…, » déclara Mizuha.

« Qu’est-ce que tu regardes… ? Hm ? Tu as l’air rouge… Il est impossible que ce genre de bain tiède puisse te donner le vertige…, » déclarai-je.

Au milieu de cette pensée, j’avais deviné comment Mizuha avait fini comme ça.

« … Ne me dis pas que tu as demandé à Zect de te partager une partie de son verre… ? » demandai-je.

« Hehehe... Désolée. Mon frère a laissé du Coconobi dans son alcool sans le manger, alors je l’ai mangé parce que je pensais que ce serait du gâchis, puis j’ai tout mangé parce que c’était bien plus délicieux que ce que je pensais, » déclara Mizuha.

« T-Tu l’as mangé… ? Le Coconobi dans le rhum ? » demandai-je.

« Au début, je pensais que ça allait être amer, mais quand j’ai mordu dedans, ça avait un goût si doux et sans que je m’en rende compte, je l’avais déjà tout mangé. Cela fait longtemps que je n’ai pas mangé quelque chose d’aussi délicieux, » déclara Mizuha.

Le rhum est beaucoup plus alcoolisé que la bière. Si un adulte mangeait le Coconobi submergé, ce ne serait pas un problème, mais si c’était quelqu’un de l’âge de Mizuha, il ne serait pas étrange qu’il se soûle.

« Puis j’ai aussi bu le reste du rhum. Le lait, c’est super, mais je pense que je préfère le rhum… J’espère que mon frère m’en laissera encore, » déclara Mizuha.

« Même si tu me dis ça… Tu n’es pas assez âgée pour boire, Mizuha. Ne bois plus d’alcool, » déclarai-je.

« Je t’entends. Huh, Sire Queue se comporte comme un grand frère… Cela signifie-t-il que Sire Queue et Lady Verlaine sont mon nouveau grand frère et ma grande sœur ? Je suis si heureuse… Hic, » déclara Mizuha.

Elle n’était pas allée jusqu’à parler de manière incohérente, mais elle était assez ivre pour dire ce qu’elle pensait — en gros, elle était tout simplement ivre.

Pour utiliser la magie afin de provoquer la sobriété, je devais toucher le ventre de la cible. Mais dans cette situation, je ne pouvais pas le faire, car cela pourrait provoquer un malentendu — j’aurais dû améliorer ma magie de désintoxication pour pouvoir fonctionner à distance.

« J’aime le bain ici. Dans mon ancienne maison, j’avais besoin d’aller aux bains publics chaque fois que je voulais prendre un bain. Je me sentais gênée par les regards des autres dans les bains publics vers les hommes bêtes, donc je ne les fréquentais pas beaucoup, » déclara Mizuha.

« Est-ce que c’est si… J’ai entendu dire que Raia prenait aussi des bains chez Timis, » déclarai-je.

« Oui. Cette femme-tigre, elle m’a dit de lui dire s’il y avait quelque chose qui m’inquiétait. Je me sens donc de plus en plus bienvenue dans cette guilde…, » déclara Mizuha.

« Ma guilde ne fait pas de discrimination à l’encontre des hommes bêtes. Cette politique ne changera pas non plus à l’avenir, alors sois tranquille, » déclarai-je.

« … Sire Queue…, » déclara-t-elle.

Je n’avais pas dit cela pour l’impressionner ou quoi que ce soit d’autre, mais Mizuha, dont la joue était rouge à cause de l’alcool qui l’affectait, m’avait regardé alors que ses yeux s’ouvraient en grand.

Elle était probablement plus jeune que Yuma — non, probablement à peu près le même âge. Cette même Yuma, qui avait quatre ans de moins que moi, avait récemment commencé à se comporter de manière plus mature pour son âge, ce qui signifiait qu’il ne serait pas bizarre pour moi de percevoir Mizuha, qui avait le même âge, comme une vraie fille — même si ce n’était pas le moment de m’expliquer.

Je devais faire preuve de la plus grande prudence en essayant de trouver un moyen de sortir de cette situation, pour éviter qu’une catastrophe ne se produise où j’étais nu avec la sœur de Zect pendant qu’il était occupé à récupérer leurs affaires dans leur chambre au Sagittaire d’Azur.

« Mi-Mizuha. Tu devrais bientôt sortir du bain, sinon tu vas attraper un rhume. Qu’est-il arrivé à Yuma ? » demandai-je.

« Je pense que mademoiselle Yuma est allée au bar en bas pour prendre un peu de repos. Elle m’a présenté ses meilleurs vœux quand j’ai dit que je voulais remercier Sire Queue, puis elle a quitté le bain. Mademoiselle Yuma a également dit qu’elle est toujours redevable envers Sire Queue, et qu’elle veut te rembourser d’une manière ou d’une autre…, » déclara Mizuha.

Éclaboussure, elle avait mis une jambe sur un bord de la baignoire, puis elle était sortie. Elle était insouciante jusqu’à la limite. Est-ce parce qu’elle était ivre ou parce qu’elle était si reconnaissante envers moi ?

J’avais vu les corps nus de Béatrice, puis d’Aileen récemment, mais sans perdre contre elles, la petite carrure de Mizuha rayonnait du charme d’une jeune fille aux oreilles de renard. Tout d’abord, il fallait que je me calme.

Elle avait secoué sa queue et ses oreilles mouillées pour les sécher, puis elle avait souri. Je craignais que cette situation ne lui cause des cicatrices mentales plus tard, au cas où elle serait si audacieuse juste parce qu’elle était ivre. J’étais extrêmement inquiet pour elle, puisque j’étais son employeur.

« Sire Queue, tu as des muscles remarquables sur ton corps… tes muscles sont bien plus étonnants que ceux de mon grand frère, » déclara Mizuha.

« Eh bien… Je suppose que oui, puisque les maîtres de guilde doivent être capables de faire des choses quand ils en ont besoin, » répondis-je.

« Je vois… Si tu es plus fort que mademoiselle Aileen, alors tu n’as probablement besoin d’une attaque de face pour battre quelqu’un comme moi, » déclara Mizuha.

Bien que j’aie toujours été au bar 24 heures sur 24, j’avais pris un peu de masse musculaire en utilisant ma magie d’amélioration pour que mes muscles ne rouillent pas, bien qu’à mon avis, j’aie probablement eu l’air plus moyen comparé au splendide physique de Zect. Malgré tout, Mizuha me regardait en transe. De toute évidence, elle me regardait différemment de la façon dont elle regardait son frère — mais le fait de me faire dévisager ainsi me rendait nerveux.

J’avais vu des filles devenir un peu plus audacieuses que d’habitude lorsqu’elles étaient ivres, mais là, être avec une fille dans une salle de bain, c’était à un tout autre niveau. Aileen avait bien prêté ses vêtements à Mizuha parce qu’elle était nue sous son pardessus, mais je n’avais jamais imaginé qu’elle me montrerait ainsi son corps nu avec audace.

« … Oh, tu pensais me donner une pichenette sur le front ? Tu peux le faire, si ce n’est qu’une fois, » déclara Mizuha.

Mizuha se couvrit le front et sourit. Avec son geste, les cheveux qui couvraient sa poitrine ne servaient plus à rien.

« Argh… Ne lève pas les bras comme ça. En fait, je pars maintenant. Je me sens coupable envers Zect, » déclarai-je.

« Mon frère me traite comme une enfant, mais je ne suis pas une enfant, d’accord ? Je veux dire que je l’aime toujours, mais je suis déjà presque une adulte ! » déclara Mizuha.

J’avais aidé son frère, alors peut-être pensait-elle que je la traitais comme une enfant. Mizuha avait fait la moue en guise de réfutation.

Mais son visage était rouge, ce qui signifiait qu’elle était clairement ivre. J’avais cru qu’elle était dans la folie, mais elle m’avait alors montré un faible sourire et m’avait incité à m’asseoir.

« Arrête de parler de choses difficiles et laisse-moi juste te remercier. Je n’ai cessé de penser que je n’étais d’aucune utilité depuis que je suis entrée dans le bain. En fait, j’ai pensé à te faire un massage plus tard, vois-tu, » déclara Mizuha.

J’avais apprécié sa reconnaissance, mais j’avais eu l’impression qu’il était trop tôt pour que je m’attache émotionnellement à cette fille homme-bête. C’était le même sentiment que celui que j’avais ressenti avec Riko, donc il y a peut-être quelque chose chez ces filles homme-bête qui m’avait fait me sentir attaché à elles — peut-être est-ce leur odeur ?

« Whoa… ton dos est super large. C’est plus large que celui de Père…, » déclara Mizuha.

 

 

« As-tu déjà lavé le dos de ton père ? Quelle fille modèle! » déclarai-je.

« O-Oui, quand j’étais encore plus petite... Père était tellement plus grand que la plupart des humains, alors comment se fait-il que ton dos soit plus large… ? » demanda Mizuha.

« Le dos d’un homme parle pour l’homme lui-même », bien que ce ne soit pas vraiment une réponse exacte. En tout cas, il semblerait que Mizuha avait eu l’impression que mon dos était plus large qu’il n’y paraissait.

***

Partie 4

2 — Le renard roux et les effets de la forme d’ogre – Partie 2

C’était peut-être la situation la plus embarrassante, mais comme elle avait montré qu’elle voulait seulement faire quelque chose pour me remercier, je n’avais pas besoin de me sentir trop gêné.

En portant une serviette faite de bulles de savon, Mizuha avait commencé à me laver le dos avec juste assez de force pour me faire sentir chatouilleux. J’avais pensé à quitter le bain dès qu’elle aurait fini de me laver le dos, quand quelque chose s’était produit.

Une pression, j’avais soudain senti quelque chose de doux me toucher le dos. Deux choses douces touchaient ma colonne vertébrale, ce qui m’obligeait à cesser de bouger.

« Mes mains ne peuvent pas atteindre par-derrière… Sire Queue, veux-tu bien lever tes deux mains, » me demanda Mizuha.

« Comme ça… ? » demandai-je.

Lui demander si quelque chose me touchait dans le dos me gênerait encore plus, alors j’avais obéi à sa demande. J’avais levé les deux bras, alors qu’une serviette venait frotter mes aisselles, me chatouillant.

Même si j’étais un aventurier du rang SSS et un membre de l’équipe de subjugation du Seigneur-Démon, mes aisselles étaient faibles. Malgré tout, qui pourrait me blâmer ? Un humain qui ne se sent pas chatouilleux quand quelque chose lui frotte les aisselles, il était soit un golem, soit quelque chose d’inhumain, sans aucun doute.

« Kgh… M-Mizuha. On devrait avoir presque fini ici, alors, lave-moi le dos et…, » déclarai-je.

« Je n’ai lavé qu’un côté, donc non. Tu es étonnant, car même tes bras sont musclés. En attendant, les miens sont tout en gelée, » déclara Mizuha.

Face à son intérêt extrêmement profond pour les muscles d’un homme, je ressentais une culpabilité insurmontable envers Zect. Cependant, cette période de torture avait finalement pris fin.

« Et c’est que… Sire Queue, je vais verser de l’eau, » déclara Mizuha.

Mon endurance avait été considérablement testée grâce à Mizuha. Mon endurance devait avoir augmenté d’au moins un point dans le classement de la force d’aventurier. Après tout, les êtres humains continuent vraiment à grandir chaque jour.

« Bon… voilà, Sire Queue… Hyaa ! »

« Gh… ! »

L’accident qui se produisait le plus souvent dans une salle de bains était sûrement arrivé : le pied qui perdait son soutien.

Devinant qu’elle avait perdu pied, je m’étais déplacé à la vitesse de la lumière, en l’attrapant pour qu’elle ne tombe pas tête première sur le sol et ne se blesse pas à la tête.

« Désolée, mon pied a glissé…, » déclara Mizuha.

« Ne t’en fais pas. Plus important encore, as-tu été blessée ? » demandai-je.

« P-Pas de blessures ici, mais… ma poitrine est douce, » déclara Mizuha.

« … »

Ma main ressentait aussi quelque chose de doux, ou plutôt, je ressentais la même sensation que celle qui me frappait le dos il y a quelques instants.

« … Sire Queue…, » murmura Mizuha.

Depuis que j’étais entré dans cette pièce, j’avais été appelé deux fois par cette voix éprouvante. La première fois que j’avais subi ça, j’avais tout de suite pensé à quitter la pièce.

Bien qu’il s’agisse d’un accident, j’avais fait quelque chose dont je devais assumer la responsabilité : au moment où elle avait perdu pied, mes bras gauche et droit s’étaient avancés pour la soutenir, et j’avais touché son corps sans réfléchir.

Le visage de Mizuha était devenu rouge vif, ses yeux étaient devenus humides, puis elle avait dit quelques mots de façon fébrile. « … Ma tête tourne à vide… Je n’en peux plus… »

« … Mi-Mizuha ? »

Ses oreilles de renard s’étaient affaissées et son corps avait perdu de sa force.

Il semblerait que l’alcool ait fini par l’atteindre quand je l’avais attrapée. Ou peut-être était-elle déjà sur le point de s’effondrer dans la somnolence, mais voulait-elle d’abord me transmettre ses remerciements ?

Peu importe laquelle c’était, il fallait que je demande à Yuma ou Aileen, ou même à Mylarka ou Verlaine s’il le fallait, de mettre ses vêtements.

Je m’étais demandé ce que je devrais leur expliquer si elles me le demandaient. Ce serait bien si je pouvais juste expliquer ce qui s’était vraiment passé, elle s’était soûlée parce qu’elle avait bu du rhum au Coconobi, et en finir avec ça — mais sinon, je deviendrais la racaille qui avait essayé de séduire la fille homme-bête qu’il venait de rencontrer et qui l’avait fait s’évanouir.

« Queue… Ton dos… est si grand… »

Me demandant à quel point mon dos devait lui sembler large, j’avais porté Mizuha dans mes bras, j’avais agi de manière aussi innocente que possible et j’avais quitté la salle de bain en ayant un air de gentleman.

« Queue, qu’as-tu fait à la petite Mizuha ? Il semble que je vais devoir purifier ton âme dégénérée. » « J’avais confiance en toi, Queue. Tu es le pire. Je n’ai jamais pensé que tu sois ce genre de personne. » — et ainsi de suite. Souhaitant éviter le pire, j’étais arrivé au salon pour demander de l’aide.

« Hnm... Yuma, ta main est si chaude… »

« Aileen, ne bouge pas… Cela ne prendra qu’un instant… Wôw, il y a tellement de…, » déclara Yuma.

En me retrouvant face à un autre événement qui ne m’avait rien laissé d’autre qu’un sentiment intense de tremblement, j’avais presque commencé à nier la réalité en pensant que c’était un rêve considérablement long.

Mais si je devais dire ce que je voyais actuellement avec mes yeux. Aileen affichait le devant de son corps nu et elle montrait à Yuma son ventre à la peau claire, Yuma le touchant tout le temps.

Je n’avais jamais imaginé que la relation entre elles soit si intime — mais bien sûr, ce n’était qu’un malentendu total, car en observant attentivement, on pouvait observer un pouvoir magique dans une couleur mélangée entre le rouge et le noir provenant du corps d’Aileen, qui entrait dans le corps de Yuma, se transformait en une couleur rouge pur, et revenait chez Aileen.

La purification du pouvoir magique — ou plutôt, purification de l’âme.

Chaque fois qu’Aileen se transformait en mode ogre, ce pouvoir érodait son âme. Pour cela, la capacité de Yuma à entrer directement en contact avec les âmes et son pouvoir de purification inné pourraient aider à le rendre tel qu’il était.

Je ne pouvais rien faire d’autre que de dessoûler les gens, alors j’étais vraiment content que Yuma soit de la partie. Aileen avait également toujours été reconnaissante envers Yuma.

« … Haaah, merci. Je me sens tellement mieux maintenant. Désolée de t’avoir demandé de m’aider alors que tu es déjà si fatiguée, Yuma, » déclara Aileen.

« Pas de problème, n’hésite pas à me demander quand tu en as besoin. Je considère que préserver la pureté de l’âme d’Aileen est le travail de toute une vie, » déclara Yuma.

« Yuma… Les amis sont vraiment, vraiment importants, n’est-ce pas ? Je pense que je serais peut-être déjà devenu un Seigneur-Démon si tu n’avais pas été là, Yuma, » déclara Aileen.

Je venais seulement de réaliser que pour rendre au Renard de glace — Mizuha sa forme originale, Aileen devait utiliser le mode ogre.

Le score de force d’Aileen dans sa forme régulière serait d’environ 95 000, ce qui, en réalité, ne lui donnerait pas tout à fait le Rang SSS d’aventurier.

Cependant, en mode Ogre, sa puissance de combat monterait en flèche. Bref, Aileen était un ogre dans le même bateau que les bêtes — des humains qui pouvaient être bestialisés, qui avaient en eux les traits de leurs ancêtres : ils vivaient de leur atavisme.

Il y a longtemps, les Ogres possédaient la plus grande puissance de combat au monde. Aileen pouvait faire ressortir cette ancienne puissance par elle-même. Cependant, les tendances destructrices des ogres étaient incroyables, au point que si elle devait abuser de ce pouvoir, elle risquait d’être contrôlée par eux.

Le traitement terminé, Aileen avait remis ses vêtements et avait procédé à une petite tape sur la tête de Yuma. Yuma avait fait un sourire tendre en acceptant la gratitude d’Aileen, l’air timide.

« … Désolée, je ne savais pas que vous étiez occupées. Et désolée de t’avoir fait utiliser autant de pouvoir comme ça, Aileen, » déclarai-je.

« C’est bon, je ne vais pas devenir un ogre démoniaque, d’accord ? Tout ira bien tant que Yuma sera là, » déclara Aileen.

« Oui, tout va bien. J’ai magnifiquement purifié ton âme… Aah… L’âme pure et blanche d’Aileen… et l’âme sombre de Queue… Je voudrais qu’ils restent tous purs, » déclara Yuma.

Je ne pouvais rien cacher à Yuma — parce qu’elle pouvait voir les âmes. Je n’avais rien à cacher. Mais Aileen me regardait pour une raison inconnue. Il n’y avait probablement personne au monde qui pouvait résister à la pression de ses yeux.

« … Qu-Queue. Tu m’as aidée il y a peu. Alors, merci, » déclara Aileen.

« Si toi et Mylarka vous sentez bien, alors c’est super, Aileen, » déclarai-je.

« … ? Queue, ton visage est tout rouge. Dois-je t’apaiser ? » demanda Yuma.

« Yuma, ça fait un moment que je voulais te demander ça, mais cet “apaisement” peut être mal pris, comme un peu lubrique, tu sais ? » déclara Aileen.

« … ? Apaiser est, pour moi, une chose très merveilleuse… mais lubrique, dis-tu ? » demanda Yuma.

« A-Ahaha... Désolée, c’est juste que je réfléchis trop, » en laissant Yuma s’interroger sur ce qu’elle venait de dire, Aileen avait tenté de changer de sujet en riant.

Après avoir été purifiée, Aileen avait l’air rafraîchie, mais peut-être aurais-je dû aussi faire purifier mes mauvaises pensées ? Si c’est ce que je voulais, il serait peut-être bon que Yuma me purifie — tant que cela ne m’enverrait pas au paradis. Plus important encore, je devais leur demander de s’occuper de Mizuha.

***

Partie 5

3 — Tripartite des guildes et de la dignité du maître de guilde

Zect et Mizuha s’étaient retrouvés dans les dortoirs de la guilde, et Zect avait commencé à effectuer des travaux, en particulier de l’exploration de donjon, le plaçant dans le « département d’exploration pratique », tandis que Mizuha était affectée au « département de l’information » en tant que stagiaire.

Mizuha avait dit qu’elle voulait travailler dans le bar comme employée, alors elle voulait apprendre à être serveuse dans un bar sous la direction de Verlaine. Elle semblait avoir été à l’étroit jusqu’à maintenant, alors qu’elle n’avait pas le droit de quitter sa maison auparavant, alors bien sûr, elle se sentait très heureuse de pouvoir travailler dans le monde extérieur maintenant.

« Tes réponses sont exceptionnellement énergiques, Mizuha. Tu es très bien accueillie par nos clients réguliers. Veille à continuer à travailler dans notre bar à partir de maintenant, » déclara Verlaine.

« Oui ! Je vais faire de mon mieux ! »

Juste après l’ouverture du magasin, les clients étaient entrés au moment où Verlaine encourageait Mizuha.

L’une d’entre elles portait un ruban sur ses longs cheveux noirs, et était vêtue d’un manteau brun foncé, une fille. Elle portait un chemisier et une jupe sous ce pardessus, mais j’avais pu constater qu’elle prenait le plus grand soin de ne pas se faire remarquer.

L’autre avait les cheveux argentés noués derrière la tête, un homme grand et musclé. « Être dans la fleur de l’âge », décrirait bien son âge. Son regard était vif, exerçant un tel impact que Mizuha avait grimacé lorsqu’il l’avait regardée. En raison de sa grande taille, il attirait toujours l’attention du public, peu importe ce qu’il portait.

Ils étaient respectivement les maîtres de la guilde des Gémeaux Cramoisis et du Lion Noir. La fille était Shellion Heartis, tandis que l’homme était Leonid Ballanche.

« Bienvenue, chers clients. Permettez-moi de vous guider vers vos sièges, » déclara Verlaine.

« Ooh, Queue, depuis quand as-tu eu une fille ? Je n’aurais jamais pensé que tu pourrais prendre une Foxrie comme épouse, tu es vraiment un séducteur, » déclara Leonid.

Trahissant son apparence puissante, Leonid était un homme facile à vivre. Mais quand même, Mizuha, ma fille ? Dis au moins que c’est ma petite sœur. Je me sentais mal pour Zect.

« Moi, la fille de Queue… ? Verlaine, qu’en penses-tu ? » demanda Mizuha.

« Je crois qu’il n’y a pas de problème apparent, même si tu devrais prendre la pose de la fille entre moi et le Maître, » déclara Verlaine.

« Il y a bien un problème apparent. Leonid, cela fait seulement six mois que nous nous sommes rencontrés pour la dernière fois. Peu importe la vitesse, à laquelle un homme bête mûri, il n’y a aucune chance qu’elle soit ma fille. Et aussi, s’il te plaît, ne m’appelle pas par mon prénom dans le bar, » déclarai-je.

« … Tu peux au moins avoir l’air reconnaissant. J’ai même mis une cape juste pour venir ici. Il faisait assez chaud, alors j’étais en train de brûler là-bas » déclara Shellion.

Shellion — affectueusement appelée Shelly — agitait bruyamment son pardessus en s’éventant. Elle était sensible à la chaleur, de sorte que la saison actuelle du sixième mois semblait avoir fait des ravages sur elle.

« Je l’ai rencontrée par hasard là-bas. Queue, calme-toi, » déclara Leonid.

« Nos âges sont aussi éloignés les uns des autres que le mien avec celui de mon grand-père. Il n’y a pas moyen qu’il pense que nous sommes en couple, » déclara Shellion.

« Hah hah, alors je devrais agir comme un vrai grand-père et amener ma petite-fille à un rendez-vous un jour, n’est-ce pas ? » demanda Leonid.

Leonid avait à peu près l’âge où il devait avoir une ou deux petites-filles, car il était le plus ancien maître de guilde. Il avait une force d’aventurier de 54 820. Son pouvoir avait diminué par rapport à sa jeunesse, mais il tenait toujours fermement le rang SS, un vétéran charismatique de la classe Lancier en service actif.

D’autre part, Shelly était une magicienne cramoisie, une occupation unique. Elle était comme moi, un type polyvalent, mais les types de magie que nous utilisions différaient.

Elle pouvait utiliser la magie d’attaque et de guérison, mais elle pouvait aussi utiliser d’autres magies plus spécialisées. Plus précisément, la magie pour charmer les mâles. Elle était inefficace sur moi parce que j’y résistais, mais la magie de Shelly était sans égale lorsqu’elle était utilisée contre d’autres hommes. En la convertissant en score de force d’aventurier, elle serait évaluée à 33 927 points. Un aventurier de rang S.

Le grade minimum pour être reconnu comme maître de guilde était le rang S. Mais les maîtres de guilde n’acceptaient que rarement les demandes réelles pour eux-mêmes, de sorte que la force du maître de guilde ne décidait pas nécessairement de la position de la guilde. On peut dire que ces deux guildes se situent au milieu du peloton des douze guildes.

« Mizuha, veux-tu bien guider ces deux clients vers une salle privée ? » déclarai-je.

« Compris. Veuillez me suivre, » déclara Mizuha.

Après m’avoir jeté un coup d’œil, Shelly et Leonid s’étaient dirigés vers la salle bloquée par un rideau. Il y avait peu de clients, car il faisait jour, et ceux qui étaient là étaient trop concentrés sur leur déjeuner pour remarquer l’arrivée des deux maîtres de la guilde.

Assortie à son nom, Shelly aimait le vin de Sherry. Elle semblait avoir soif, alors je lui avais recommandé un mélange de sherry et de jus d’agrumes, qui devrait l’aider à étancher sa soif.

Leonid avait demandé de la bière noire dans une choppe, alors j’avais demandé la même chose. Je ne les avais pas fait venir ici pour boire un verre, mais ils étaient venus dans mon bar, donc j’avais au moins besoin de les servir.

« Portons d’abord un toast à la bonne chance de nos trois guildes. À la vôtre ! » déclara Leonid.

Brisant la glace, Leonid avait englouti d’un seul coup la chope en bois rempli de bière. « Délicieux », murmura Shelly après avoir pris une gorgée.

« Fuh… c’est génial. La bière de ce bar est spéciale, comme je le pensais, » déclara Leonid.

« … Queue, j’ai entendu dire que tu voulais me parler de quelque chose. Que s’est-il passé ? » déclara Shelly avec indifférence.

Elle avait enlevé son pardessus puis avait monté ses seins trop gros sur la table. Leonid n’était pas non plus très poli, mais ce serait gênant si je le signalais, alors j’avais continué la conversation.

« Shelly, quel genre de demandes arrivent dans ta guilde de la part du Bélier Blanc ? Dis-moi juste ce que tu peux, » déclarai-je.

« … J’avais déjà prévu d’en parler après avoir vu comment les choses se passent en ce moment. Donc tu le savais déjà, Queue ? » demanda Shelly.

« Quoi ? De quoi parles-tu ? Quelque chose est-il arrivé au Bélier Blanc ? Je ne peux pas faire comme si je n’avais rien entendu, » déclarai-je.

Lorsque Leonid avait commencé à se réchauffer, Mizuha lui avait apporté une deuxième portion de bière. Verlaine lui avait probablement demandé de le faire après l’avoir vu avaler sa bière.

« Cher client, j’ai apporté une portion supplémentaire, » déclara Mizuha.

« Ooh, tu as du tact. Merci, Missy. Voici de l’argent de poche pour toi. Va acheter quelque chose qui te plaît, » déclara Leonid.

« Hein… ? P-Puis-je vraiment ? Hum, puis-je vraiment prendre ça ? » demanda Mizuha.

« Oui, tu peux. Ce type ne reprend pas les jetons qu’il a retirés, après tout, » déclarai-je.

Mizuha avait accepté les pièces d’or et avait ensuite donné un salut avant de s’élancer. Leonid n’avait rien apporté de moins qu’une pièce d’argent et ne voulait pas accepter de monnaie, alors j’avais entendu dire qu’il n’avait jamais eu beaucoup d’argent sur lui, même s’il était maître de guilde.

Après le départ de Mizuha, Shelly avait poursuivi la conversation, après un moment de silence. Elle allait probablement parler de quelque chose que même les membres de ma propre guilde ne devraient pas écouter.

« Une sorte d’“expérience” faisait partie des emplois offerts par Bélier Blanc, » déclara Shelly.

« Expérience… ? » demandai-je.

« Il n’a pas encore fait son tour, mais je pense qu’il s’agit d’une demande de confirmation des effets d’un “nouvel objet magique”. Ce n’était pas écrit clairement comme ça, mais rien d’autre n’est venu à l’esprit dans sa description, » répondit Shelly

Soudain, le sujet était devenu pesant — il avait suffi d’un seul instant pour que ma confiance dans le Bélier Blanc vacille énormément.

Ils laissaient leur guilde subordonnée prendre en charge une demande d’expérimentation d’un objet magique non identifié. Si c’était un fait, il y avait une chance que l’action en elle-même ait tournée sur la pointe des pieds en matière de droit. Les colliers que Galumdoor avait utilisés étaient également un objet magique. Selon ses usages, posséder un objet magique en soi serait une violation de la loi. Un objet magique ne peut être utilisé dans la capitale sans l’accord de celle-ci, par le biais d’une demande d’autorisation d’utilisation.

« Que fait ce nouvel outil magique ? » demandai-je.

« … Je n’ai pas accepté la demande, donc je n’ai pas pu voir la réalité. Mais d’après les détails de la demande, il semblait être un objet capable de contrôler les actions d’une autre personne, » répondit Shelly.

« Un objet magique hypnotique, hein… Et puis merde. Cette chose va certainement être utilisée pour quelque chose de maléfique, » déclarai-je.

Mes soupçons sur le fait que le Bélier Blanc ait trempé ses mains dans l’esclavage des hommes bêtes s’étaient renforcés.

Si je devais dire, les colliers utilisés sur Mizuha et les autres hommes-bêtes pour les vendre comme « animaux rares » en étaient un qui hypnotisait les hommes-bêtes pour qu’ils restent sous forme de bêtes.

Et ce n’était pas la fin, s’ils avaient vraiment créé un objet magique pour appliquer l’hypnotisme sur un être humain — ils n’étaient certainement pas à la hauteur.

« Les autres guildes ont-elles accepté la demande ? » demandai-je.

« … Je me posais des questions à ce sujet, alors je le leur ai demandé. Je pourrais confirmer que plusieurs d’entre eux n’ont pas accepté, mais je n’ai jamais eu de nouvelles de Scorpion Violet, » répondit Shelly.

« Shelly, est-ce que cela va aller ? Ne vont-ils pas se méfier de toi si tu les approches comme ça ? » demandai-je.

« Pas de problème. Si le Scorpion Violet a quelque chose dont ils se sentent coupables, alors je me suis résolue à aussi me battre. Ce sera gênant, mais on ne peut rien y faire, » déclara Shelly avec des yeux somnolents, mais au contraire, elle était très fière d’être maître de guilde.

Elle avait porté son verre à sa bouche et s’était mouillé la gorge avec du vin. Puis elle avait déplacé ses yeux somnolents vers moi.

« … La gestion du Bélier Blanc sera difficile. Les guildes qui ont accepté la demande auraient déjà reçu une partie des hauts gradés du Bélier Blanc pour éviter toute fuite d’informations. C’est la situation actuelle du Scorpion Violet, » déclara Shelly.

« Ce qui signifie que si tu avais accepté la demande, le Bélier Blanc aurait pris le contrôle de ta guilde, Shelly ? » demandai-je.

« Je pense que oui. Le Bélier Blanc a deux aventuriers de rang SS dans ses rangs supérieurs. S’ils étaient envoyés, ma guilde serait jetée dans le chaos…, » déclara Shelly.

Même si Zect était de rang SS, il n’avait pas de mauvaises intentions comme le fait de se mêler d’une autre guilde. Contrairement à lui, les hauts gradés du Bélier Blanc prendraient tous les moyens possibles pour faire faire ce qu’ils voulaient aux autres guildes.

Les épaules de Shelly tremblaient légèrement. Elle était anxieuse, car elle ne savait pas si les hauts gradés du Bélier Blanc allaient vraiment l’envahir ou non.

« Nous aurions dû avoir vent du mouvement du Bélier Blanc bien plus tôt. Désolée d’être aussi en retard, » déclarai-je.

« … Ne le sois pas. Officiellement, je ne peux pas défier leurs ordres tant que je suis sous leurs ordres. Mais, c’est un fait qu’ils faisaient un si bon travail. Ce qui signifie que la situation a changé, » déclara Shelly.

« S’est-il passé quelque chose au Bélier Blanc ? Le maître de la guilde a-t-il changé d’avis… ? Je suppose que nous devrions les contacter directement. Queue, qu’en penses-tu ? » demanda Leonid.

« Nous devons encore cacher le fait que nous nous méfions d’eux. Ce serait gênant si le Bélier Blanc décidait de nous restreindre avec leur nombre, » répondis-je.

Par ailleurs, Shelly se trouvait dans une situation difficile. La première chose que je devais faire était d’apaiser son anxiété.

Semblant avoir les mêmes pensées que moi, Leonid vida son deuxième verre de bière et baissa les bras avant de parler.

« Le Bélier Blanc a dit un jour qu’il voulait préserver la paix en tant que guilde d’aventuriers. Leur sens de la paix est clairement devenu tordu, » déclara Leonid.

« … Nous n’en sommes pas encore sûrs. C’est peut-être juste que j’y ai trop lu… J’ai copié le document de demande qui est arrivé du Bélier Blanc, même si je sais que c’est illégal. Je veux que tu y jettes un coup d’œil, Queue, » déclara Shelly.

J’avais pensé à le laisser au service de renseignement, mais j’avais compris les sentiments de Shelly.

J’avais juste besoin d’aller au Gémeaux Cramoisis sans que le Bélier Blanc le remarque. J’avais juste besoin de faire les choses comme je les faisais avant de créer mon service de renseignement.

« J’ai compris. Je vais aller au Gémeaux Cramoisis, » déclarai-je.

En entendant cela, Shelly avait placé une main sur sa poitrine en signe de soulagement. Son expression s’était enfin libérée de son regard raide.

Elle était probablement nerveuse depuis un moment. C’était compréhensible, vu la situation dans laquelle sa guilde était placée. Elle avait dû venir ici pour chercher de l’aide.

Cependant, un maître de guilde avait la vie de tout le personnel de la guilde sur ses épaules. Ils ne pouvaient donc pas se contenter de se plaindre. Shelly possédait également cette qualité.

Shelly tendait la main vers le verre, sa main tendue frissonnant. En remarquant cela, je m’étais levé et j’avais placé ma paume sur la sienne, et j’avais lancé une Guérison de l’Esprit.

La magie avait montré ses effets au fur et à mesure que ses tremblements se calmaient. Cependant, Shelly avait baissé les yeux pour le cacher.

« … Je suis si pitoyable. Ce n’est pas l’endroit pour se recroqueviller de peur, » déclara Shelly.

« C’est bien, parfois. Ce type, Queue, est un homme fiable chaque fois que ça compte. Il ne refuserait pas une demande venant d’une belle fille, » déclara Leonid.

« En principe, je ne refuse de toute façon pas les demandes. Nous nous aidons mutuellement quand nous sommes dans le besoin. Alors, vous deux, voulez-vous manger quelque chose ? » demandai-je.

Shelly semblait légèrement surprise. Le grondement de son estomac avait résonné.

« … C’est seulement parce que je n’ai pas pris de petit déjeuner… Mon Dieu, comme c’est embarrassant, » déclara Shelly.

« Ne t’inquiète pas, cela prouve que tu es en vie. Maintenant, je veux manger de la viande. Queue, vas-y et montre-nous ton talent, » déclara Leonid.

« Je n’ai plus besoin de cuisiner parce que j’ai engagé un excellent chef, » répondis-je.

À savoir Verlaine — et quelques autres chefs. Une fois que j’avais passé la commande, un parfum s’était instantanément répandu dans l’air, j’avais donné à Shelly une noix flamboyante parce que j’avais peur que son estomac ne gronde à nouveau. Riant joyeusement, Leonid avait donné à Mizuha un peu plus d’argent alors qu’il buvait une autre portion de bière noire.

J’étais heureux que nous ayons décidé de faire quelque chose immédiatement pour le Bélier Blanc.

Je n’étais pas sûr que la guilde de Shelly serait attaquée. J’avais besoin d’obtenir l’objet magique non identifié du Bélier Blanc pour m’en assurer.

D’où vient cet outil magique ? A-t-il été fabriqué par quelqu’un ? Ou bien quelqu’un l’a-t-il apporté de l’extérieur du royaume ? Je n’étais pas sûr que le réseau d’information que j’avais créé soit capable d’attraper ces données dans le Bélier Blanc. Quoi qu’il en soit, j’allais les mettre à l’épreuve.

***

Partie 6

4 — Les envahisseurs et l’éclatement des limitations

Après avoir terminé la discussion avec les deux maîtres de la guilde, j’étais parti pour la bâtisse du Gémeaux Cramoisis après la fin du service de nuit de mon bar. Mizuha et Verlaine étaient avec moi en ce moment.

« Tu es très occupé, n’est-ce pas, Sire Queue ? Même s’il est déjà si tard. J’aimerais pouvoir t’aider, » déclara Mizuha.

« Non, vous devez être fatiguées toutes les deux après une journée de travail. Tout ce que j’ai fait aujourd’hui, c’est boire et manger, donc je suis encore rempli d’énergie, » répondis-je.

« Prends soin de toi. Si tu es de retour avant 2 heures du matin, j’aimerais avoir un entretien avec toi, si possible, » déclara Verlaine.

« Je veux aussi rester debout tard… mais mon Frère va probablement s’inquiéter si je le fais. Puis-je passer la nuit ici demain ? » demanda Mizuha.

« Oui, n’hésite pas. Le maître peut en gérer deux à la fois, alors ne t’inquiète pas, » déclara Verlaine.

« Que veux-tu dire par “deux à la fois”… ? » demandai-je.

« Moi et Verlaine en même temps… O-Oh, donc c’est ça après tout, n’est-ce pas…, » déclara Mizuha.

« Mizuha, nous en parlerons en détail un autre jour, » déclara Verlaine.

Je n’avais aucune idée du genre de plan que Verlaine avait en tête, mais elle semblait s’amuser. Eh bien, elle ne ferait probablement rien de trop extrême tant qu’elle serait avec Mizuha, enfin, je l’espérais.

Le Gémeau Cramoisi était dans la 9e rue. Plus précisément à l’extrémité sud de la neuvième rue, qui s’étendait du nord au sud de la capitale. La bâtisse était légèrement détachée des habitations et du quartier commerçant.

La guilde était à une échelle bien plus grande que ma guilde, car ils avaient un bureau, un terrain d’entraînement et une salle à manger dans leurs locaux. L’entrée de leur guilde était toujours surveillée par un garde.

Cependant, la porte du bureau de garde dans lequel ils étaient censés être stationnés avait été détruite, et c’était visible même lorsqu’on l’observait de loin.

Il aurait dû y avoir des lampadaires, mais les environs étaient presque noirs, car seul le clair de lune éclairait l’endroit.

En me fatiguant les yeux, je pouvais voir que les lampadaires avaient été détruits par quelqu’un, que les lanternes qui étaient censées y être suspendues étaient cassées.

J’avais regardé dans la salle de garde. Il y avait un homme en armure de cuir qui saignait de la tête, assis et immobile.

« Oh, que s’est-il passé ici ? Avez-vous été attaqué par quelqu’un ? Combien de personnes ? » demandai-je.

Heureusement, ce n’était pas une blessure mortelle, j’avais jeté de la magie de guérison sur l’homme. Il avait levé son visage pâle et avait parlé avec un regard paniqué.

« A-A peu près six personnes… Ils ont tenté d’entrer dans le parc sans autorisation… et quand j’ai essayé de les arrêter… ils ont détruit la porte… et j’ai été frappé par un sort de lame de vent… Je suis… »

« Compris, calmez-vous. Ce n’est pas de votre faute. Savez-vous qui ils sont ? » demandai-je.

« … Je… Je ne… Je sais juste que Lady Shelly nous a informés que quelqu’un du Bélier Blanc pourrait venir… Elle nous a dit de les arrêter et de l’appeler si cela arrive…, » déclara le garde.

« … Et donc vous pensez qu’ils viennent du Bélier Blanc ? » demandai-je.

L’homme hocha la tête en tremblant, et baissa sa tête. Cela avait dû être une expérience terrifiante.

Je dois y aller dès que possible. Quel que soit leur objectif, c’est un fait qu’ils ont attaqué cette guilde.

« Restez ici pour l’instant au moins jusqu’à ce que tout soit réglé, puisque vous serez plus en sécurité en étant ici, » déclarai-je.

« … J’étais… incapable d’accomplir ma tâche de garde…, » déclara le garde.

« Vous êtes tombé dans une embuscade. Vous ne pouviez rien faire contre ça. Assurez-vous de vous rattraper plus tard, » déclarai-je.

Je lui avais tapoté l’épaule pour tenter de le calmer. J’étais ensuite sorti de la salle de garde en activant la magie « Se cacher ». De plus, j’avais lancé « Silence » pour faire taire le bruit de mes pas, puis j’avais commencé à courir à vitesse maximale.

Dès que j’avais posé les yeux sur l’extérieur du quartier général du Gémeaux Cramoisis, j’avais réalisé l’urgence de la situation. Je pouvais entendre le bruit d’une bagarre venant du dernier étage de l’immeuble de trois étages. De plus, l’entrée du premier étage avait été détruite par la magie du vent de la même manière que la salle de garde — l’ennemi était au moins de Rang S. Ou peut-être même que le dirigeant de Rang SS du Bélier Blanc était dans le bâtiment.

Ils avaient laissé des traces de la porte brisée, ce qui signifiait qu’ils avaient mis en place des mesures pour empêcher les membres du Gémeau Cramoisi de les signaler au conseil — ou qu’ils avaient l’intention d’attaquer les Gémeaux Cramoisis jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus rien faire.

Quelle est la raison de leur attaque… ? Ne me dis pas que c’est une vengeance parce que Shelly a refusé de prendre leur demande ? Si c’est vrai, alors n’est-ce pas trop extrême ?

Je n’avais pas pu parvenir à une conclusion concrète, car je n’avais pas vérifié qui avait réellement attaqué. J’étais allé au premier étage — le masque du Sauveur Masqué ne cachait pas ma bouche, alors j’avais fait au préalable un masque en acier qui me couvrait le visage.

J’avais l’impression d’être bien trop calme, même venant de moi, car mon esprit était glacial. Le spectacle que je m’apprêtais à voir n’avait rien de bon, c’était garanti.

Les paroles précédentes de Verlaine avaient refait surface dans mon esprit. Si seulement le Bélier Blanc agissait comme une guilde à part entière, une telle idée n’aurait jamais vu le jour.

« Les choses ne marchent jamais, franchement… Eh bien, peu importe, » déclarai-je.

Maintenant que nous en étions arrivés là, je m’étais résolu au pire.

J’allais neutraliser les envahisseurs, quels qu’ils soient. Je n’aimais pas faire les choses avec autant de force, mais je n’avais pas d’autre choix que de graver mon masque dans leur mémoire, en même temps que la terreur.

J’avais franchi effrontément la porte brisée. Quelques aventuriers étaient encore là, même s’il était déjà tard, car c’était le quartier général, ils sembleraient avoir au moins combattu les envahisseurs — cependant, tous les membres de la guilde du Gémeau Cramoisi étaient sur le sol, car seuls deux hommes étaient encore debout.

L’un d’eux m’avait vu et s’était préparé à se battre. L’un était un mage, l’autre un épéiste — j’avais dégainé mon épée longue, j’avais lu l’attaque de l’épéiste et je l’avais écrasé en utilisant le dos de ma lame.

« Ugwah ! » cria l’épéiste.

« Gh… Qu’est-ce que ce type… ce type masqué faisait-il partie de cette guilde… ? » demanda le mage.

« Qui se soucie d’où je viens ? Cela mis à part, qu’essayiez-vous de faire ici ? » demandai-je, ma voix altérée par le masque de fer.

« “Boule de feu” ! » cria le mage.

Le mage avait ignoré ma question, et avait plutôt répondu par la magie en utilisant le pouvoir de l’esprit du feu. J’avais fait face à la boule de feu géante de la taille d’une brassée, et j’avais vu que sa puissance n’était pas trop mauvaise.

Pourtant, utiliser la magie du feu dans un bâtiment est assez imprudent. On dirait que je vais devoir lui donner une ou deux leçons.

« “Prison protectrice”, » déclarai-je.

Si je laissais la boule de feu intacte après m’être défendu contre elle, elle répandrait ses flammes partout. Pour éviter cela, il m’avait suffi d’ériger un mur de protection comme « contenant », et de contenir la boule de feu.

« Prison protectrice » s’était enroulé autour de la boule de feu, puis avait rapidement sombré dans le néant. Le mage avait ouvert les yeux en grand en raison de la peur.

« Qu’est-ce que… bon sang… !? » s’écria le mage.

Le fait d’être surprit devant moi, c’était comme me donner la chance de réduire la distance. Je m’étais déplacé à côté de lui dans le temps qu’il lui avait fallu pour cligner des yeux.

« “Rune de silence”, » déclarai-je.

« Argh… Qu’est-ce que… Je ne peux pas… utiliser la magie… ! » déclara le mage.

« Quelqu’un comme toi, qui utilises la magie du feu dans un espace fermé, n’aura pas besoin de magie. Je vais te faire réfléchir à tes propres actions pendant un certain temps, » déclarai-je avec froideur.

« T-Tu… T-Tu… Gweh ! » cria le mage.

« Salaud ! » Il n’avait même pas pu finir ces mots, car je lui avais fortement tapoté le front, en me souvenant de la conversation que j’avais eue avec Mizuha tout à l’heure. J’avais rehaussé le bout de mes doigts de magie, de sorte qu’un son perçant se répercuta dans toute la pièce.

Le front du mage, ayant été emporté par le vent, était fumant. La rune de scellement magique que j’avais gravée sur sa nuque était apparue dans mon champ de vision. Il y a des runes spécialisées comme le Petit Esprit qui devaient être peintes avec une peinture spéciale, mais pour les runes simples, je pouvais les graver sur place à même sa chair.

Mais quand même, la Rune de Silence que je venais de sculpter durerait environ une semaine. Ne pas pouvoir utiliser la magie pendant si longtemps était un risque élevé pour un aventurier — je n’avais pas besoin de m’en inquiéter, cependant, vu ce qu’il venait de faire. Quoi qu’il en soit, il devrait être envoyé en prison pour un certain temps.

Les membres de la guilde au premier étage étaient tous inconscients — non, pas tout à fait.

Qu’est-ce que ces deux hommes s’apprêtaient-ils à faire ? Un membre de la guilde, une femme, se serrait dans ses bras, assise sur le sol — son équipement lui avait été enlevé.

Peut-être que je les laisse s’en tirer un peu trop facilement avec juste cette petite raclée ? pensais-je. Ce n’était pas la première fois que je rencontrais un tel événement, mais chaque fois, je me disais : la vie des salauds qui s’en prennent aux femmes est tellement inutile.

« … Gh. Personne masquée… Le maître de la guilde… Lady Shelly est au dernier étage, contre quelqu’un qui est à un tout autre niveau… par rapport aux gens de tout à l’heure… Arhg, » avait gémi la femme.

« Compris, je vais la sauver. Tous les envahisseurs sont-ils les salauds de l’étage supérieur ? » demandai-je.

Alors que je le lui avais demandé, je lui avais jeté de la magie de guérison ainsi qu’aux membres de la guilde qui s’étaient effondrée. Ses yeux disaient qu’elle était désorientée.

« M-Merci… beaucoup… Gh, je vais certainement, sûrement rembourser cette dette…, » déclara-t-elle.

« Rester ici peut être inconfortable, mais il suffit d’appeler si quelque chose arrive. Je vais mettre fin à tout cela dans un instant, » déclarai-je.

« … Oui. Soyez prudent… Et s’il vous plaît, sauvez Lady Shelly…, » me demanda-t-elle.

J’avais encore une fois incanté le sort « Se Cacher », puis j’avais pris les escaliers pour aller au deuxième étage.

Il restait plus de gens dans la guilde que je ne le pensais — probablement parce que Shelly se méfiait des membres du Bélier Blanc.

Il y avait trois hommes au deuxième étage, qui mettaient le désordre dans la pièce à la recherche d’objets. Ils avaient pris l’équipement des membres inconscients de la guilde et avaient pillé l’argent et les biens qu’ils avaient trouvés.

Avec le spectacle des actes de ces hors-la-loi, mon cœur s’était encore plus refroidi.

Nous avons combattu le Seigneur-Démon et avons obtenu un cessez-le-feu entre les deux royaumes pour ces bâtards ?

J’avais cessé ces pensées inutiles. Je m’étais approché de l’un des hommes insignifiants, qui était absorbé par le saccage de la pièce, puis j’avais donné un coup de pied de plein fouet sur son flanc.

« Gahah... ! »

L’homme s’était effondré sur le sol après avoir parcouru quelques mètres, et les deux personnes au fond de la pièce avaient remarqué ma présence.

« Quand a-t-il… Qu’as-tu fait aux gars d’en bas ? » cria le premier.

« Tais-toi, pas besoin de paniquer ! Il suffit de tuer tous ceux qui s’en mêlent ! » déclara le deuxième.

« Tuer, hein ? Je suppose donc que vous n’hésiterez pas à tuer quelqu’un dans cette guilde ? » demandai-je.

« Kh… U-Uwaaaaah ! »

— Annihilation sous forme de zone restreinte #66 — Champ de dispersion des particules —

Les armes en métal que les deux hommes tenaient s’étaient corrodées et s’étaient transformées en fragments noirs, puis s’étaient effondrées

J’avais d’innombrables moyens de les neutraliser. Cependant, il y avait une chose que j’aimerais leur demander avant de monter au troisième étage.

« C-Ce type… comment diable… !? » s’écria le premier.

« Un monstre… U-Un démon ! Ce type est un démon… ! » cria le deuxième.

« Ne me qualifiez pas de démon comme ça. Il y a de vrais humains qui sont infiniment plus corrects que vous, vous savez ? Quoi qu’il en soit. Répondez à ma question : vous êtes du Bélier Blanc ? Ou…, » demandai-je avec froideur.

« — UWAAAAH ! » L’homme le plus éloigné de moi avait tenté un ultime effort — il avait dégainé une courte épée cachée et avait couru vers moi en criant.

C’est vrai, la fois où je me suis battu avec Aileen, elle m’a dit d’utiliser une arme.

Elle m’avait appris comment faire face à un ennemi qui maniait une arme. Attrapez le bras avec lequel ils se lancent, jetez-les immédiatement au sol et, pour finir, piétinez leur dos.

« Je suis presque sûr que je t’ai dit de répondre. Ne m’entends-tu pas ? » demandai-je.

J’avais levé la jambe de l’homme désormais immobile. Il n’était pas mort, mais il était certainement hors de question de pouvoir lui parler avant un bon moment.

La différence entre nos puissances de combat étant trop visible, j’avais réalisé que j’en avais peut-être fait trop. Mais j’avais senti qu’un peu d’exagération n’était pas un problème pour l’instant.

« … Es-tu venu ici sur ordre du Bélier Blanc ? Peux-tu maintenant répondre ? » ordonnai-je.

« M-Même si vous nous tuez, vous ne battrez jamais cet homme… Mangez de la merde ! Haha… Hahaha… EEK… ! » Tombé dans le désespoir, l’homme rieur avait laissé échapper une voix douloureuse.

Puis il s’était assis sur le sol, continuant à rire. L’homme avait déjà perdu la volonté de se battre.

« Et c’était la question numéro trois sans réponse. Alors, que feras-tu ? De toute façon, je ne m’en soucie pas vraiment, » déclarai-je.

« Vous n’obtiendrez rien en nous tuant… Je vous l’ai dit, ça n’a pas de sens ! S-Stop ! N’approchez pas, restez à l’écart ! » cria l’homme.

Je marchais seulement vers lui, mais il était terrifié.

C’était exactement comme ça chaque fois, quand j’apprenais la magie, avant que je rencontre le « Professeur ».

Avant même que je ne sache ce qui se passait, tout le monde était terrifié à ma vue. Le souvenir de ces jours m’avait donné envie de rire.

« … Si tu survis, assure-toi de trouver une autre façon de vivre, » déclarai-je.

Juste à côté de moi, devant moi, l’homme avait moussé de la bouche et s’était évanoui. Je perdais le contrôle de moi-même.

J’espérais que les membres du Bélier Blancs avaient encore un certain sens des responsabilités dans leur rôle de guilde supérieure.

Ce n’était qu’un vœu pieux. Je ne voulais pas réaliser qu’ils m’avaient trahi.

Si les membres du Gémeau Cramoisi se pliaient de manière déraisonnable à leur volonté, alors cela irait à l’encontre de mes principes. Dans ce cas, je n’avais qu’une seule chose à faire.

Je devrais détruire la hiérarchie qui contrôlait le Bélier Blanc et recommencer à zéro. Pour ce faire, j’allais d’abord sauver Shelly. J’avais fait le vide dans mes pensées et j’étais monté au troisième étage.

« Lotte, fais-le ! Je vais l’empêcher de bouger… ! »

« Oui, Nee-sama ! Hyaah ! »

Dans la salle du maître de guilde, sans lumière, éclairée seulement par le clair de lune, Shelly et sa grande sœur, Lotte, se battaient contre quelqu’un.

L’intérieur de la pièce était en désordre total — comme si un orage était passé.

« Vous êtes vraiment persistantes, gamines ? Alors que diriez-vous de ceci… ? Lame Sonique. »

Ce que j’avais vu devant moi n’était pas la réalité du moment, c’était quelques secondes dans le futur.

En d’autres termes, que se passerait-il si je laissais l’ennemi lancer son sort ?

La lame de vent allait frapper et déchiqueter Shelly et Lotte.

Avec la différence entre leur force et celle de l’ennemi, elles recevraient certainement une blessure mortelle.

Alors comment pourrais-je éviter ce résultat ?

Je n’avais qu’à lancer ma magie avant celle de l’ennemi, et le déranger. Je pourrais le faire assez rapidement — en omettant le chant requis.

— Prison protectrice — Double —

« C’est…, » s’exclama Lotte.

« … Ce sort… c’est son sort…, » déclara Shelly.

L’homme qui était sur le point de lancer la Lame Sonique avait été emprisonné dans un mur de magie — le lancer en double était le bon choix.

L’ennemi était un Rang SS. De plus, il était même plus fort que Leonid… Sa force d’aventurier avait probablement dépassé les 80 000.

« HAHAHA ! Eh bien, n’est-ce pas intéressant… ! » cria l’homme.

Ignorant le fait qu’il était scellé par la magie, l’ennemi — l’homme aux cheveux d’or hérissés en pointes, avait fait un rire chaleureux. La magie du vent déchiquetait l’intérieur du mur protecteur, mais il était apparemment immunisé contre la magie du vent.

Son arme de prédilection était une faux à long manche. Avec son manteau noir, je m’étais demandé s’il s’était volontairement déguisé en Faucheuse pour l’occasion.

« Agaçant… ! Ouvre-toi ! Lame Sonique ! » cria l’homme.

Il avait libéré sa magie depuis l’intérieur et avait détruit le mur magique. L’expression de son visage semblait me demander si j’étais impressionné, mais pour ma part, j’avais simplement dirigé mon attention ailleurs avec désinvolture.

 

 

 

Grâce au clair de lune qui brillait depuis l’extérieur de la fenêtre, j’avais pu voir que Shelly et Lotte étaient blessées. Tout en lançant de la magie de guérison, j’avais tourné mon regard vers l’homme aux yeux bridés.

« Je dis ça juste au cas où, mais ne pense pas à te faufiler devant moi, d’accord ? Je n’ai même pas eu besoin d’utiliser toute ma puissance pour battre ces deux idiotes. Mais il semble que cela devra changer quand je me battrai contre toi, » déclara l’homme.

« Quoi? Inventes-tu des excuses maintenant ? Il semble que tu sois assez étroit d’esprit pour un rang aussi élevé. C’est pathétique, » déclarai-je avec froideur, sans une once de peur dans ma voix.

Face à ma légère provocation, le visage de l’homme s’était clairement déformé. Sa rage, suffisante pour lui faire gonfler une veine sur le front, était évidente.

« … J’ai assassiné tous ceux qui ont osé se moquer de moi. Et tu les rejoindras bientôt ! » cria l’homme avec rage.

C’était le douloureusement stéréotype du « Psychopathe ».

Même si je n’avais pas le temps de m’occuper de quelqu’un comme lui, je ne pouvais pas l’assommer d’un seul coup.

Face à l’homme qui brandissait sa faux, j’avais mis en place mon épée. Bien que je portais un masque, Shelly avait perçu qui j’étais vraiment à partir de mon style de combat.

« … ! Il va nous montrer sa véritable force… Lotte, assure-toi d’avoir les yeux bien ouverts, » déclara Sherry.

« O-Oui, Nee-sama… ! » déclara Lotte.

Face à l’homme déjà confiant dans sa force, je montrerais une tout autre ligue au-dessus de lui, brisant ainsi son esprit. Bien que je ne pense pas que ce soit de bon goût, je n’avais pas d’autre choix.

J’avais inversé les effets de la magie de l’amélioration que j’avais en permanence sur mon corps au quotidien, ce qui m’avait permis d’éliminer mes « poids ».

— [Libération de l’esprit — Éclatement des Limitations] —

« Qu’est-ce… !? »

À ce moment, le visage de l’homme autrefois confiant s’était déformé par la terreur. Il ressemblait exactement aux hommes du deuxième étage, et ce, de façon douloureuse.

***

Partie 7

5 — Le domaine des Rangs SSS

La Limitation de l’Esprit était une sorte de magie d’affaiblissement, qui imposait une limite constante à mon corps.

Le limiteur avait affecté ma force, mon pouvoir magique et même ma vitesse de pensée.

En raison de ce sort, mon train de pensée était constamment mis sous pression, ce qui fait que j’étais toujours prêt au combat, ou pour être plus précis, mon esprit était constamment sous pression, comme si je réfléchissais à des stratégies de combat de haut niveau. Que se passerait-il si je dirigeais toute cette puissance de traitement autrefois limitée uniquement vers le combat ?

La vitesse de traitement de mon esprit, sans le limiteur, serait des dizaines de fois plus rapides.

C’est-à-dire que je serais en mesure de prendre la solution optimale face à une situation immédiate. Il n’y avait aucun moyen de le mesurer avec précision, mais pour dire les choses simplement, les gens ordinaires ne seraient pas capables de suivre la vitesse de mon analyse de la situation.

Le Faucheur blond qui se trouvait devant moi devait encore être confus quant à ce qui avait changé avec moi.

Cependant, sentant qu’il serait honteux de se recroqueviller devant un adversaire inconnu, son visage désorienté fut instantanément peint par la rage.

« … Merde ! » cria-t-il.

Brandissant sa faux, il avait accéléré en utilisant la puissance des esprits du vent et il avait réduit la distance qui nous séparait.

Le premier à agir gagne, il l’avait jugé sur la base de ses expériences passées. Si leur ennemi lançait une attaque inconnue, vous deviez soit l’encaisser, soit esquiver cette attaque au moins une fois afin de savoir comment la contrer.

Mais c’était seulement si vous ne saviez pas ce que votre ennemi « visait » avec cette attaque.

« Prends ça ! » cria-t-il.

L’homme avait déplacé sa faux vers moi — en suivant le mouvement, j’avais bloqué son attaque en utilisant mon épée longue rehaussée de la Lame Spirituelle.

Hehe, l’homme avait souri. Ses lèvres s’étaient retroussées, tout comme ses yeux étaient inclinés.

« Coupes aléatoires ! » cria-t-il.

Il avait activé la magie des esprits. Sa faux était un objet magique, dont la forme changeait selon la magie de l’utilisateur. Elle s’était transformée en lance en forme de faucille, laissant sortir une lame transversale. Alors qu’elle était équipée d’une armature élémentaire, son arme pouvait utiliser au maximum le pouvoir des esprits du vent. Il avait alors lancé une attaque contre moi. En devinant le flux du pouvoir magique et la réaction du Djinn dans la région, ainsi que mon expérience du combat, j’avais prédit que la faucille éjecterait de nombreuses lames de vent. Bien que j’aie arrêté sa faucille, les multiples lames de vent m’attaquèrent quand même.

En un seul instant, j’avais montré un sourire à l’homme, répondant à son sourire fier.

Une fois que vous connaissez le truc, il vous suffit de le contrer. Il ne me restait plus qu’à lancer une contre-attaque, selon son prochain mouvement.

– [Lame d’Esprit — Augmentation de l’Attaque] —

Les yeux de l’homme qui avait peur s’ouvrirent en grand. Comme avant, il avait fait preuve d’arrogance, mais ses jambes avaient été balayées sous lui à l’instant suivant.

Sa confiance absolue en ses propres capacités avait été déchirée. Les nombreuses lames de vent qui auraient dû me couper partout avaient été neutralisées sans faute, car bien sûr, cela s’était passé lorsque je les avais déviées.

« Tes lames de vent… elles n’étaient pas si mal. Cependant, tu ne pourras même pas me frôler juste en augmentant le nombre d’attaques, » déclarai-je.

« Merdeux… ! » cria l’autre.

Même après avoir lancé un puissant mouvement, il pouvait encore poursuivre avec une autre attaque. S’il était de rang S ou inférieur, il y aurait un temps mort entre ce moment et celui où il serait capable de chanter correctement un autre sort de magie spirituelle.

« … Je vais te réduire en miettes, toi et toute cette guilde… Esprits du vent, donnez naissance à la tempête, écrasez et anéantissez tout ce qui se trouve ici… Tempête ! » cria l’homme.

« Queue… !! » cria Sherry.

« … Nee-sama, cette personne masquée… est-ce Sire Queue… !? » demanda Lotte.

Shelly était assez inquiète pour m’appeler inconsciemment par mon prénom, cependant, je ne pouvais pas la blâmer. Comme je n’avais jamais eu la chance de lui montrer ne serait-ce qu’un fragment de ma véritable force, c’était tout à fait logique.

Je sais que tu es fort puisque tu es un ancien héros, mais je ne t’ai pas vu combattre directement, donc je n’en suis pas encore certaine. Quand elle avait dit cela avec tant d’indifférence, je lui avais dit de juger si j’étais fort en utilisant ses propres yeux, si jamais elle en avait l’occasion.

C’est ainsi qu’elle s’était rendu compte, en faisant l’expérience directe d’une partie de mes pleins pouvoirs, alors qu’elle avait besoin d’une aide.

Elle voyait que quelqu’un de moins haut que les Rangs SSS était insuffisant pour me faire aller jusqu’au bout.

L’homme aux cheveux d’or et maniant sa faux s’était tenu debout au bout de la tempête qu’il avait tenté de déclencher.

Le pouvoir magique avait convergé en lui, et les esprits du vent avaient répondu, alors qu’ils étaient sur le point de produire assez de puissance pour faire sauter le bâtiment avec nous.

« Impossible… Il n’y a aucune chance que j’aie peur de toi ! » cria l’homme.

« Pas possible, hein ? Eh bien, je vais t’y obliger en te faisant connaître la terreur, » déclarai-je.

En utilisant le Tranchant d’Esprit — une imitation que j’avais imaginée à partir de la Lame de Lumière de Cody — j’avais coupé quelque chose que moi seul pouvais voir.

Comment fonctionne exactement la magie ? La plupart des gens avaient formé un contrat avec un Esprit et ils avaient interféré avec le monde pour provoquer un changement en utilisant ses pouvoirs au prix de leur propre pouvoir magique.

Les esprits du feu pouvaient produire du feu, les esprits de l’eau pouvaient produire de l’eau, et parfois des températures extrêmement basses pour geler des objets, les esprits de la terre pouvaient construire des murs et déplacer des golems.

Les esprits du vent pouvaient générer du vent et, dans les cas extrêmes, une tempête. Mais cela ne voulait pas dire que les mages eux-mêmes avaient produit le phénomène à partir de zéro. Ils avaient simplement fait naître la puissance des esprits en utilisant un processus prédéterminé.

Cela signifiait que si un magicien ordinaire, qui ne pouvait pas utiliser la magie sans recourir à la procédure simplifiée qui lui était offerte par un contrat, voyait son lien avec les esprits contractés rompu, il ne pourrait plus du tout utiliser la magie.

« Quoi... Pourquoi ? O-Oi… Ne me fais pas chier. Il n’y a aucune chance… Il n’y a aucune chance que j’échoue à jeter un sort… ! » cria l’homme.

Sa Tempête s’était terminée sans causer la moindre perturbation. Il n’avait probablement vu que mon Tranchant d’Esprit s’était évaporé, même si en fait, cela avait coupé sa connexion avec la magie..

« Putain… !! Djinns, écrasez ces salauds ! Écrasez-les ! Tempête ! TEMPÊTE !! » cria l’homme.

Le pouvoir de ce sort serait sûrement capable de détruire ce bâtiment.

Un aventurier de rang SS pourrait à peu près prendre le contrôle d’une forteresse avec un millier de troupes en une heure.

Mais si quelqu’un avec un score de combat de 100 000 devait attaquer cette forteresse, cela ne prendrait même pas une minute pour la faire tomber au sol. C’était le domaine dans lequel moi, Mylarka, Cody et Aileen nous nous étions engagés.

Je n’avais jamais mesuré ma puissance de combat, mais en me basant sur mes victoires et mes pertes lors de mon combat contre Aileen, je pense que je serais au moins à 90 000. Mais c’était purement un combat rapproché — sans compter la magie.

Il était peut-être de Rang SS, mais il était sévèrement surclassé face à un Rang SSS. Il n’était pas différent d’un Rang A pour moi, car peu importe le nombre de coups qu’il ferait contre moi, je ne perdais jamais.

L’homme, ne sachant pas ce qui lui était arrivé, avait finalement réalisé qu’il ne pouvait plus utiliser de sorts.

– Puis, il avait brandi sa faux non pas vers moi, mais vers Shelly et Lotte, qui regardaient notre combat de loin.

« Tout cela aurait été fini avec vous deux avec un collier autour de votre cou si ce salaud n’avait pas été là… Putain de merde ! » cria l’homme.

« Nee-sama… Je te protégerai… ! » cria Lotte.

« Lotte, arrête ! Tu ne peux pas… ! » cria Sherry.

Un Rang SS ne peut être battu par un Rang S que s’il fait partie d’un groupe de six. Shelly et Lotte seraient vraisemblablement incapables d’encaisser un seul coup franc.

L’homme à la faux avait tenté de les tuer, de simples Rangs S, bien qu’il ne puisse pas utiliser la magie. Cependant, s’il pensait que je laisserais cela se produire, alors cet acte de sa part aurait pu être un acte de désespoir.

« “L’esprit se lève” — “L’esprit se réduit”, » déclarai-je.

J’avais partagé ma puissance de combat avec Shelly et Lotte. La quantité de puissance de combat que je pouvais prêter pour une courte durée à cette distance était de 50 000.

Dans le même temps, j’avais réduit la puissance de combat de l’homme à la faux. Bien qu’il ait formé un contrat avec un esprit du vent, sans aucun moyen de résister à ma magie d’Enchantement — Faiblesse, sa puissance de combat avait été terriblement réduite sans qu’il s’en rende compte, jusqu’à ce qu’il se précipite vers Lotte.

« Guh… !? » L’homme semblait sentir le poids de sa grande faux se multiplier plusieurs fois.

Dans mon état avec mes Limites Libérées, mon Esprit Réduit réduirait la force physique d’un adulte au point qu’elle serait équivalente à celle d’un nourrisson. Un Rang SS diminuait jusqu’à ce qu’il soit équivalent à un Rang B, même si je pensais que c’était une puissance cauchemardesque.

« Haaa... ! »

Lotte s’était préparée et avait préparé une attaque avec son fléau à chaîne. La faux s’était brisée, et l’homme avait lâché son arme — dans son état actuel, il ne pouvait que tenir son arme immobile.

« Nee-sama, fais-le maintenant ! » cria Lotte.

« Oui ! Fouet Liant ! » déclara Shelly.

« Uwoooo... ! »

Shelly bloqua l’ennemi avec un fouet, le retenant. Son fouet était extrêmement long, et il permettait même de suspendre l’homme en l’air à l’aide d’une poutre au plafond.

« Bande de salauds… ! Je vais vous tuer ! Je jure que je vous tuerai tous, petits merdeux… ! » cria l’homme.

Je pouvais comprendre l’énorme humiliation qu’il avait subie, mais vu ce qu’il avait fait, je n’avais aucune sympathie à lui accorder.

L’homme avait laissé tomber un objet similaire à une ceinture en cuir, qu’il avait probablement sur lui, avant d’être hissé. Je l’avais ramassé et examiné — c’était un objet magique.

Il était identique à celui qu’Aileen avait ramené, qui était attaché au cou de Mizuha. Celle qu’elle avait ramenée était déjà cassée, la rendant inutilisable, mais celui que j’avais sur les mains était encore en bon état.

« Je me souviens que tu as dit que tu allais prendre le contrôle de Shelly et de Lotte… Ils ont donc fabriqué un objet magique pour contrôler non seulement les hommes bêtes, mais aussi les humains ? Qu’est-ce que tu prévois de faire ? » demandai-je.

« Rien à voir avec tes affaires ! Relâche-moi ! Lâche-moi ! Gaaaaah ! » cria-t-il.

L’homme se tordait, se déchaînait en plein vol. Mais la capacité de Shelly à manier le fouet était impressionnante, car l’homme affaibli ne la fit même pas trembler, même s’il se débattait.

« C’est donc l’objet magique de la demande que vous nous avez faite ? » demanda Sherry.

« Un objet pour manipuler les gens, les plier à votre volonté, n’est-ce pas ? Apporter quelque chose comme ça et l’utiliser pour nous manipuler… signifie que vous avez prévu de prendre le contrôle de la Guilde des Gémeaux Cramoisis. Quels individus horribles! » déclara Lotte.

La sœur jumelle aînée de Shelly, Lotte, lui ressemblait beaucoup, en termes d’apparence. C’est-à-dire, à l’exception de sa coiffure. Shelly avait les cheveux longs qui coulaient dans le dos, mais Lotte avait les cheveux aux épaules. Cependant, elles portaient toutes deux le même ruban et elles avaient toutes deux une aura coquette, contrairement à ce que leur âge pourrait le laisser croire.

En s’étreignant, Lotte avait regardé l’homme suspendu en l’air comme si elle regardait une bête prédatrice. Elle avait un côté où elle se méfierait toujours des hommes, sauf ceux que sa sœur reconnaissait.

L’homme semblait sur le point de cracher, mais comme s’il se rendait compte que cela n’équivaudrait à rien d’autre qu’à du harcèlement, il avait penché la tête avec découragement.

« … Putain de salopes… Je vais vous violer… Je jure que je vais vous tuer puis vous violer…, » cria l’homme.

« C’est impressionnant que ton esprit ne soit pas encore brisé, mais arrête de dire des conneries. Je ne suis pas vraiment un saint ici, juste pour que tu le saches, » déclarai-je.

Yuma l’aurait admonesté et lui aurait enseigné les enseignements de Dieu, même s’il était la définition même d’un salaud.

Cependant, je n’avais pas été assez magnanime pour en faire autant.

« … Mais d’abord, je vais te tuer, putain. Enlève ce masque d’abruti et montre-moi ton visage ! » cria l’homme.

« Tu as perdu ton droit de parole. Je ne pardonnerai plus aucune de tes insultes à son égard, » déclara Shelly avec indifférence. L’homme l’avait regardée fixement — mais ensuite, l’homme avait commencé à perdre ses forces rien qu’à cause de son regard.

Shelly, le maître de guilde du Gémeau Cramoisi, maîtrisait la magie pour contrôler l’odeur. Ayant passé un contrat avec un esprit des fleurs, elle pouvait invoquer des plantes spéciales qui émettent des « parfums » uniques.

« Cela me rend malade parce que j’ai l’impression de faire les choses comme toi, mais j’ai besoin que tu répondes à certaines de mes questions, » déclara Shelly.

« … Oui… Compris, Milady… Utilisez-moi comme bon vous semble…, » déclara l’homme.

L’homme autrefois rebelle était devenu extrêmement docile et obéissant. Sa magie me terrifiait comme toujours — je pouvais résister à ses parfums puisqu’elle était faite de son pouvoir magique, mais c’était plutôt une capacité infaillible contre les hommes en général.

En raison de la nature de sa magie, elle était une mauvaise compatibilité contre un utilisateur de la magie du vent, car ses parfums étaient emportés par le vent que son adversaire faisait. Mais dans cette situation, sa magie serait capable de démontrer pleinement ses pouvoirs.

Fuh, Shelly avait expiré et avait soufflé le parfum à l’homme blond pour s’assurer qu’il reste intoxiqué par l’odeur. Elle avait laissé tomber l’homme, puis l’homme s’était volontairement mis à ramper devant Shelly et s’était mis à lécher ses chaussures.

« Tu n’as pas besoin de faire cela. C’est révoltant, » déclara Shelly.

« Oui… Pardonnez-moi, Milady…, » déclara l’homme.

« Donne-moi ton badge de guilde et dis-moi ce que vous aviez tous l’intention de faire en attaquant cette guilde. Tout, » ordonna Shelly.

Shelly avait reçu la plaque de guilde de l’homme aux cheveux d’or puis me l’avait transmise. Son nom y était précisé : Clive Garland, son rang : aventurier de Rang SS, sa guilde : Bélier Blanc.

J’avais écouté l’explication de Clive Garland donnée pour Shelly et Lotte. Pourquoi le Bélier Blanc a-t-il fait cela — et que cherchaient-ils à faire en utilisant ce collier ?

Cependant, avant que l’homme ne commence à s’expliquer, les filles m’avaient à nouveau regardé, n’essayant pas de cacher l’étonnement dans leurs yeux lorsqu’elles me regardaient.

« Je me demandais qui tu étais puisque tu portais ce masque. Mais quoi qu’il en soit, je suis soulagée…, » déclara Shelly.

« Je ressens la même chose que Nee-sama. Mais comme prévu, Sire Queue… Non, vous, monsieur respectable, êtes une personne très particulière. Vous avez une puissance incompréhensible, à tel point que j’ai eu l’impression de regarder une pièce de théâtre. »

Je m’attendais à ce que le combat soit au moins un peu plus tendu, mais bon, je ne vais pas vraiment être très déçu, puisque la sécurité des filles est ma priorité absolue.

Je m’étais souvenu de quelque chose de mauvais alors que j’allais parler — mon limiteur était encore déverrouillé.

« Limitation de l’esprit ».

J’avais remis sur moi les poids que j’avais enlevés. Sinon, tous mes sens auraient été bien trop aiguisés.

Le problème serait que ma vision serait trop nette, car avec un regard fixe, je pourrais analyser et voir la silhouette nue de la personne cible.

« … ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Sherry.

« Oh, non, rien. Plus important encore, écoutons ce qu’il a à dire, » déclarai-je.

« Oui, allons-y. Mais mon dieu, ton franc parti est raffiné. Quelqu’un comme toi mérite vraiment Nee-sama…, » déclara Lotte.

« … Lotte, arrête de gaspiller ta salive avec des choses sans importance. Je serai troublée s’il se faisait de fausses idées, » déclara Sherry.

Quant à savoir si elle serait vraiment troublée ou non, j’aurais pu analyser et découvrir si j’étais dans mon état non limité — bien que cela puisse être bizarre venant de moi-même, mais c’était une capacité vraiment inhumaine, je ne devrais sûrement pas en abuser.

J’avais donc regardé Clive, qui ne bougeait pas, et je m’étais rendu compte une fois de plus que Shelly était, selon la façon dont elle utilisait sa magie, trop puissante pour être classée dans le Rang S.

***

Partie 8

6 — L’autre exécutif et le pion le plus fort

Il avait été décidé que Clive, qui était devenu obéissant grâce à la capacité de Shelly, serait puni pour ses crimes d’avoir attaqué de la guilde et les blessures sur leur personnel, mais seulement après avoir plus ou moins entendu tout ce qu’il avait à dire.

« Je vais commencer l’interrogatoire. Pour ton information, quoi que tu dises, tu seras quand même puni, » déclarai-je.

« … Oui. Veuillez vous renseigner sur tout… Je révérerai mes connaissances à Milady de la même façon que je la révère, » déclara Clive.

Sa façon de parler, rude et grossière, était devenue complètement différente, ce qui me donnait un peu la chair de poule. C’était probablement parce que Shelly préférait que ses cibles envoûtantes adoptent une attitude polie.

« Nee-sama, il semble que l’objet magique de domination ne puisse pas être produit en masse. Les deux que nous avons trouvés étaient faits pour nous, n’est-ce pas ? Argh, si répugnant…, » déclara Lotte.

« Qui a ordonné le raid sur notre guilde ? » demanda Shelly.

Shelly avait immédiatement abordé le sujet principal, obligeant Clive à répondre.

« J’ai reçu une lettre portant le sceau du maître de la guilde, et j’ai agi conformément à ce qu’elle disait… J’ai trouvé que les instructions qu’il contenait étaient amusantes. Les instructions m’ont donné la liberté de faire ce que je souhaitais avec vous après vous avoir placées, vous et votre sœur, sous mon contrôle, Madame. Veuillez me pardonner pour… UGWOOH ! » cria Clive.

Gash, la boule de fer attachée au fléau de la chaîne, avait claqué tout droit sur le sommet de la tête de Clive. Je venais seulement de remarquer que les yeux de Lotte avaient perdu toute lumière — ils étaient presque noirs, ce qui me donnait même des frissons le long de ma colonne vertébrale.

« Bien que tu sois déjà pleinement maîtrisé, tu dis encore des choses aussi répugnantes. Tu es une racaille parmi les ordures. Ce doit être parce que tu es né en tant qu’homme. Supprimons une certaine chose inutile, puisque nous avons déjà un outil de coupe, la faux, prêt, allons-nous… ? N’est-ce pas, Nee-sama ? Sire Queue ? » demanda Lotte.

« Il doit d’abord payer pour ses crimes. Mais je ne t’en empêcherai pas. Arrête avec ce visage, tu me fais peur, » déclarai-je.

« Queue, effrayé… ? Même s’il a fait paraître son combat si facile à l’instant ? Lotte, tu es incroyable…, » déclara Shelly.

« Ah… ? N-Nee-sama, ai-je fait quelque chose qui mérite tes éloges ? Je me souviens d’avoir perdu connaissance à l’instant… Ah ! Mon fléau s’est déplacé tout seul…, » déclara Lotte.

À ce rythme, Clive recevrait vraiment un changement de sexe par les mains de Lotte qui bougeaient inconsciemment.

Cela mis à part, je voulais lui demander quelque chose.

« Le maître de la guilde utilise-t-il son sceau pour autre chose que de donner des instructions importantes aux cadres de la guilde ? » demandai-je.

« C’est ce qu’il a fait… quand je suis arrivé dans la capitale… et que j’ai passé un contrat avec le Bélier Blanc… Le maître de la guilde et moi étions du même rang, donc il n’avait pas vraiment besoin de l’utiliser…, » répondit Clive.

« Oh, réponds correctement. Pourquoi es-tu sur le point de t’effondrer ? » demandai-je.

J’avais saisi le col de Clive. Mais ce n’est que maintenant que je me souvenais de quelque chose — en y repensant, j’ai toujours ma magie sur Clive et les jumelles.

Actuellement, Lotte était à peu près à égalité avec le Rang SS, tandis que Clive était affaibli au point d’être de Rang B. Ce qui signifiait que Lotte se retenait, car ce coup de fléau ne l’avait pas tué instantanément — c’était moins une.

« Pourquoi as-tu obéi au maître de la guilde du Bélier Blanc et conclu un contrat avec lui ? » demandai-je.

« … C’est parce que… le maître de la guilde m’a proposé de faire augmenter mon pouvoir… par “cette personne”, » répondit Clive.

« Cette personne… ? Pas le maître de la guilde… ? » Shelly.

Clive n’avait pas répondu à la question de Shelly. Au contraire, il ne pouvait pas, car il ne savait pas.

Ce qui signifiait que la force initiale de Clive était inférieure à ce qu’il avait démontré, et qu’il n’avait gagné sa force actuelle qu’en recevant une augmentation de puissance de cette personne.

Je pensais que le maître de guilde du Bélier Blanc avait l’intention de renforcer son contrôle sur ses guildes subordonnées, mais il semblait que cette affaire n’était pas si simple, quelqu’un soutenait le maître de guilde.

« Si la personne dont il parle se trouve dans la capitale, il devrait être possible de la retrouver, » déclara Shelly.

« Shelly, renforçons notre coordination. Puis-je placer un cercle magique de téléportation ici ? Grâce à ça, je pourrai venir vous aider quand vous en aurez besoin, » demandai-je.

« Que… ? Les pierres de téléportation sont incroyablement rares. De plus, nous ne sommes même pas encore à ce point…, » déclara Shelly.

« Non merci ! Nous sommes fiers de notre position de maîtres de la guilde. Nous ne pouvons pas compter sur d’autres maîtres de guilde comme ça. Mais si Nee-sama insiste, je ne me plaindrai pas, » déclara Lotte.

Lotte avait jeté à Shelly un regard impliquant quelque chose. Le fait que Shelly soit si hésitante n’était pas contre nature.

Normalement, les cristaux de cercle magique, si rares qu’on n’en trouvait qu’un tous les quelques mois de recherche dans les ruines et les donjons, étaient nécessaires pour établir un cercle de téléportation.

Mais cette fois, elles n’étaient en sécurité que parce qu’elles m’avaient averti de leur mauvaise prémonition, ce qui m’avait conduit à intercepter l’intrus. En considérant cela, je m’étais dit que je devrais peut-être mettre des cercles de téléportation sur les guildes avec qui je suis ami ?

« Vas-tu vraiment me dire comment utiliser un cercle magique de téléportation ? Même si c’est un secret si précieux… ? » demanda Shelly.

« Ce n’est pas si difficile que ça de l’utiliser. C’est juste que les gens ne peuvent actuellement pas en faire un à partir de rien, » répondis-je.

« Clive, c’est un secret, alors fais comme si tu n’avais jamais entendu parler de… oh, il semble que tu ne puisses déjà plus nous entendre, » déclara Lotte.

« … Milady… E-Eau… S’il vous plaît…, » supplia Clive.

« Je suppose que je dois le guérir. Oh, ne te laisse pas abattre, » déclarai-je.

L’attaque du fléau avait dû être puissante, alors que Clive s’agitait pour retrouver sa conscience, je lui avais jeté de la magie de guérison. J’avais l’idée d’une boucle de torture parfaite avec le fléau de Lotte et ma magie de guérison, mais ce n’était pas le moment d’avoir des pensées aussi brutales.

« Y a-t-il déjà un chef de guilde qui est contrôlé à l’aide de ces colliers ? » demandai-je.

« Violet… Le maître de la guilde du Scorpion Violet a essayé de me prendre le collier pour l’utiliser pour lui-même. Mais je l’ai battu et lui ai donné une portion de son propre service, » déclara Clive.

« Pourquoi ce type est-il si fier… ? » demanda Lotte.

« Lotte, garde ton fléau sur place, sinon, l’interrogatoire ne progressera pas. De plus, tu vas casser le sol et les murs si tu le frappes maintenant, » déclara Sherry.

Le maître de Scorpion Violet avait déjà été équipé de l’outil magique. En d’autres termes, ils étaient devenus nos ennemis.

Vu la nature criminelle du Scorpion Violet, je n’avais pas ressenti le besoin urgent de les sauver, mais ils allaient sûrement devenir un ennemi très difficile à combattre.

— En fait, enlevons l’enrobage de sucre.

Le Scorpion Violet avait principalement pris des assassinats et d’autres emplois criminels pour de l’argent. Ces emplois s’écartaient de l’essence même de ce qu’un aventurier devait faire, mais comme il fallait bien que quelqu’un fasse le sale boulot, ils avaient pu continuer comme avant sans être punis.

S’ils étaient déjà sous le contrôle du Bélier Blanc, il serait bon de saisir l’occasion de les normaliser. Sinon, ils finiraient par devenir un nid de voyous.

Cependant, si j’agissais, le Bélier Blanc en prendrait sûrement note et prendrait des mesures contre mes plans. Il était fort probable que je finisse par occuper le devant de la scène, en me contentant du statu quo.

Alors, que dois-je faire ? — J’avais juste besoin de révéler les plans du Bélier Blanc et de libérer simultanément les guildes manipulées.

« Je comprends que tu aies essayé de contrôler la guilde des Gémeaux Cramoisis parce qu’ils n’ont pas écouté les ordres de ton patron. Mais pourquoi as-tu choisi une méthode aussi énergique ? » demandai-je.

« Énergique… ? Qu’est-ce que vous dites ? De notre point de vue, les guildes subordonnées qui se rebellent contre nous constituent un acte de trahison. Un traître n’a pas besoin de libre arbitre. Le Poisson d’Or, le Taureau Orange, tous deux ont accepté et agissent comme on leur a dit. Quant aux bons à rien inutiles comme le Sagittaire d’Azur, nous aurions dû les couper bien plus tôt… Hahaha... ! » déclara Clive.

Probablement fidèle à sa nature, Clive avait ricané sur des personnes qui n’étaient même pas ici, indépendamment des effets du parfum. Voyant que Lotte s’énervait, j’avais levé la main pour la maîtriser.

Sa classe était celle de Gladiateur. Elle était devenue guerrière afin de protéger sa sœur. À la hauteur de sa grande puissance de combat, elle était une masse d’esprit combatif, bien que contredisant son apparence docile.

« Je comprends que cet homme ne soit pas à l’origine du problème. Cependant Sire Queue, je ne peux pas rester silencieuse et écouter sa farce continue, » déclara Lotte.

« Je te comprends, mais il ne faut pas précipiter les choses. Lotte, va voir les membres de la guilde en bas, » déclarai-je.

« Oui… Je suis désolée. Prends soin de Nee-sama, » déclara Lotte.

Lotte était descendue. Shelly ne semblait pas non plus de bonne humeur, mais elle était restée.

« Ma jeune sœur a un sens aigu de la justice, elle aurait pu le tuer si tu ne lui avais pas dit de partir, » déclara Sherry.

« Ne t’inquiète pas, je ressens la même chose qu’elle. Je ferai en sorte qu’il le regrette. Clive, voici la dernière question : l’autre exécutif se dirige-t-il actuellement vers les autres guildes qui n’ont pas accepté la demande ? »

« … Non. L’autre cadre… est… cette personne est… Guh… AAAAAH... ! » Clive s’était soudainement pris la tête et avait commencé à souffrir.

Il lui était interdit de dire quoi que ce soit à ce sujet, quoi qu’il arrive — l’autre exécutif avait mis un sceau sur Clive pour l’empêcher de parler de leur identité.

Au contraire, il était clair que cet autre commandant était la raison pour laquelle le Bélier Blanc était corrompu.

Clive avait appelé l’autre dirigeant cette personne. La raison, on n’avait même pas besoin de réfléchir.

« En bref… L’autre exécutif a dissimulé sa véritable force. Et en utilisant Clive, il a placé le Bélier Blanc sous son autorité et il fait agir la guilde comme il le souhaite, » déclara Sherry.

« À peu près, oui. Et c’est cette même personne qui crée l’outil magique, » déclarai-je.

« … Le Bélier Blanc est beaucoup trop négligent. Un aventurier de haut rang venu de l’extérieur s’est approché de la guilde supérieure, ce qui signifie qu’il était clair qu’il avait probablement ses propres plans. Pourtant, ils ont fait de cette personne un cadre, » déclara Sherry.

Shelly s’était mordu la lèvre par frustration, mais ce n’était pas sa responsabilité parce que jusqu’à l’arrivée de ce dirigeant, le Bélier Blanc avait vraiment joué son rôle de chef de guilde sans faille.

C’est pourquoi Shelly n’était pas partie sous l’aile de Bélier Blanc, et avait continué à avoir des emplois qui lui reviennent. L’ennemi était intervenu dans cette relation mutuelle et avait prévu d’en prendre le contrôle d’un seul coup.

Les guildes avaient une grande influence dans la capitale. Une des raisons pour lesquelles il y avait douze guildes était de ne pas laisser les aventuriers se concentrer en une seule force. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles Aileen n’avait pas pu s’inscrire officiellement dans ma guilde.

Cependant, quelqu’un avait tenté de briser cette règle de longue date et de prendre le contrôle de toutes les guildes.

Cette notion s’était directement heurtée à mes idéaux. Tout cela devait permettre aux autres guildes de remplir chacun de leurs rôles, alors que ma guilde ne se distinguait pas, car j’avais rempli mon rôle unique — même si j’avais construit un tel cadre, un étranger interférant dans la composition des guildes était sur le point de le ruiner.

« Shelly. Penses-tu qu’il est arrogant de vouloir créer un système où d’autres guildes peuvent me demander de l’aide lorsqu’elles sont en danger ? » demandai-je.

« … Si tu m’avais demandé avant, j’aurais pu penser que c’est arrogant de ta part. Mais maintenant que j’ai vu ça, je ne le pense pas du tout. Au lieu de penser que tu es arrogant, je pense que tu es juste un peu bizarre de ne pas avoir déjà utilisé tes pouvoirs, » déclara Sherry.

Mais je les ai utilisés. Mais c’était juste d’une manière qui ne ressort pas, tout en cachant ma véritable force — si j’avais vraiment dit cela, j’étais sûr que même Shelly aurait été sidérée.

Ou peut-être qu’elle s’inquiéterait puisqu’elle avait déjà commencé à me voir sous un nouveau jour?

« Donc, je suppose que la guilde des Gémeaux Cramoisis n’a aucun problème à établir une relation de coopération avec ma guilde, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« … Je voudrais plutôt m’imposer. Désormais, nous pourrons prendre des emplois pour nous-mêmes, sans dépendre du Bélier Blanc, » déclara Sherry.

« C’est une idée difficile à réaliser. La confiance des nobles et des citoyens dans notre guilde est à un niveau presque insurmontable. Que pensez-vous qu’il va arriver si deux guildes faibles s’associent ? Madame, je n’essaie pas de vous insulter, mais libérez-moi et soumettez-vous à nouveau au Bélier Blanc. Je dis cela en considérant votre bien-être à la… Ugwoh ! » cria Clive.

« Tais-toi! » cria Sherry.

En suivant l’exemple de sa sœur, même Shelly avait craqué. Elle avait levé sa jambe en haut et l’avait fait redescendre, une frappe nette — elle était encore améliorée, ce qui avait fait que l’impact sur le corps de Clive avait percé et même fissuré le sol.

« … Je ne peux pas vraiment admonester ma sœur maintenant que j’ai fait cela. J’en ai fait trop… Je suis désolée de m’être emportée, » déclara Sherry.

« Non, ne t’inquiète pas. Quoi qu’il en soit, maintenant je sais que même s’ils écoutent tes ordres, tu ne peux pas les faire taire, hein ? » déclarai-je.

« … Queue ? »

J’avais équipé l’un des deux colliers sur le cou aplati de Clive.

« Avec cela, le chien enragé devrait se calmer. Il ne nous reste plus qu’à laisser Lotte s’occuper du reste, » déclarai-je.

« Queue, es-tu vraiment vraiment en colère ? Je ne peux pas le dire, puisque tu agis comme d’habitude, » demanda Sherry.

« Eh bien, je ne le laisse pas beaucoup transparaître, car de toute façon, je ne m’énerve pas beaucoup, » déclarai-je.

Shelly avait répondu avec un sourire, ce que je ne l’avais pas vue faire depuis longtemps. Elle avait l’air nerveuse depuis toujours, alors son sourire était très relaxant.

« Maintenant, alors… Allons chez Leonid, » déclarai-je.

« Il est rare de te voir aussi actif, Queue. Ou peut-être as-tu toujours été comme ça ? Mais je pensais que tu étais toujours ivre quand je te voyais…, » déclara Sherry.

« Oui, j’ai toujours été actif. Mais il serait utile de ne pas répandre de rumeur à ce sujet. En fait, ce n’est pas moi, Queue, mais le Masque d’Argent qui va faire les choses, » déclarai-je.

« … Cela a l’air étouffant sous ce masque. Puis-je l’enlever ? » demanda Sherry.

Plop, elle avait enlevé mon masque d’argent. Je ne transpirais pas, mais j’avais au moins ressenti un certain sentiment de libération.

« Je suis contente que ce soit toi qui sois venu, Queue. Ainsi, le toi qui se saoule toute la journée et le toi qui se déplace sont en réalité la même personne, » déclara Sherry.

« Euh, je serais troublé si tu les considères comme le même moi…, » répondis-je.

« Et bien, je le ferai ainsi, car il est difficile de les traiter séparément, » déclara Sherry.

« O-Oi… es-tu sûre de vouloir mettre ça ? » demandai-je.

À quoi pensait-elle ? Elle portait mon masque.

« … De quoi ai-je l’air ? » demanda Sherry.

« Plutôt bien, bien que je ne te recommande pas de le porter, Shelly, » déclarai-je.

« … C’est dommage. Il me semblait un peu trop grand, mais le porter me détend, » déclara Sherry.

Quel échange apaisant et pacifique ! Bien que faire cela près de l’inconscient, Clive me faisait me sentir un peu mal à l’aise.

Quoi qu’il en soit, cela signifiait que la Guilde des Gémeaux Cramoisis allait maintenant entrer dans une relation de coopération avec le Verseau d’Argent.

Mon plan suivant était de libérer les guildes sous le contrôle de cette personne et de découvrir où elle se trouvait.

Pour cela, il m’avait semblé nécessaire de demander de l’aide à mes « camarades ».

Je demanderais probablement personnellement et sincèrement, en utilisant mon nom, à l’honorable Chef des Chevaliers de m’aider. La plus grande chose que j’avais apprise de cette attaque contre nous était de faire ressortir le pion le plus fort que j’avais sous la main dès le début pour obtenir un certain succès.

***

Partie 9

7 — Le professeur du héros et la stratégie de normalisation de la guilde

Après avoir accompagné Clive dans la chambre d’isolement de la guilde des Gémeaux Cramoisis, j’étais sorti.

J’avais demandé à Rieza de veiller sur le Lion Noir, et je lui avais passé un objet magique de communication. Je l’avais ensuite contactée à l’aide de cet objet magique et j’avais attendu son arrivée pendant quelques minutes. J’avais prévu de me précipiter vers eux s’ils étaient attaqués, mais au vu des événements, c’était plutôt bien. Après tout, Leonid ne faisait que ronfler en dormant chez lui.

J’avais fabriqué un objet magique pour tous les membres de mon service de renseignement qui permettait la communication des pensées entre nous au sein de la capitale. Je les avais tous faits un par un en les enchantant grâce à ma magie.

N’importe quel objet magique pouvait être fabriqué par n’importe qui capable de faire de la magie, à condition de savoir comment le faire. Il n’était donc pas exclu de créer le collier de domination tant qu’on savait comment le faire.

L’exécutif qui a fait se soumettre Clive… c’est un aventurier venu de l’extérieur de la capitale. Pouvoir faire se soumettre un aventurier de rang SS signifie qu’il est au-dessus du rang SS.

Toute ma vie, je n’avais vu qu’une seule autre personne que nous, les Enfants miracles, et le Seigneur-Démon que nous avions combattu, Verlaine, qui détenait un pouvoir égal à celui de Rang SSS, dont on disait qu’on n’avait vu un tel pouvoir qu’une fois par million d’années. Cette personne était l’enseignante, qui m’avait d’abord enseigné la magie.

Je n’avais jamais vu la Professeure depuis que j’avais rejoint l’équipe de subjugation du Seigneur-Démon, à l’âge de treize ans environ.

Étant un esprit libre jusqu’à ses racines, la professeure parcourait probablement les terres, m’ayant oublié, et prenant toujours pour disciples ceux qui lui plaisaient.

Cependant, une personne capable d’accroître la force de Clive et de créer quelque chose comme l’objet magique de manipulation — comme je le pensais, personne d’autre qu’elle ne me venait à l’esprit.

Célèbre dans le monde entier, elle accomplissait des actes si saints qu’on en racontait des histoires, et d’autre part, il agissait de façon détestable et odieuse. Le Bouffon Cendré.

Je ne voulais pas penser à la possibilité qu’elle soit vraiment dans la capitale en ce moment et qu’elle soit hostile à mon égard, je ne voulais pas que ce soit vrai. Cependant, une partie de moi pensait que ce n’était pas trop improbable, compte tenu de sa personnalité.

Je veux être tué par toi, Dii-kun. C’est pourquoi je te forme.

Toujours à plaisanter comme ça avec des sourires, elle était enfantine, mais en même temps, si mature que je ne pourrais jamais espérer l’égaler. Jusqu’à la fin, je n’avais jamais vraiment compris comment son esprit fonctionnait.

Je m’étais séparé d’elle, j’avais assujetti le Seigneur-Démon, et à la fin je n’étais jamais revenu vers elle, restant inconscient de ses véritables intentions.

Avait-elle formé un nouveau disciple et l’avait-il envoyé au Bélier Blanc ? Ou était-elle ici, dans la capitale, en chair et en os ?

Il y avait aussi la possibilité que je saute aux conclusions, et qu’il y ait juste une autre personne capable d’utiliser la magie d’amélioration.

Cependant, quelqu’un autre que nous et Verlaine, qui serait capables de vaincre et de commander un aventurier de rang SS ne sortirait pas de nulle part.

Je ne pouvais pas accepter que cette personne soit la Professeure. Mais, quel que soit son auteur, le combat était inévitable.

Ce que je devais faire, c’était d’épuiser mes options et de réprimer l’ennemi.

Quelques minutes plus tard, Rieza était arrivée alors que j’étais encore en pleine réflexion. Ses yeux s’étaient transformés en cercles lorsqu’elle avait vu la porte détruite.

« Qu’est-ce que… une tornade n’a fait que sévir dans cette guilde ou quelque chose comme ça ? Que s’est-il passé ? » demanda Rieza.

« L’exécutif du Bélier Blanc a attaqué, mais nous avons réussi à nous en sortir. Alors le Lion Noir est sain et sauf, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« O-Oui, il ne s’est rien passé. Oh, mais il y avait des gens suspects qui traînaient dans le coin, alors j’ai prévenu le protecteur du Lion Noir à leur sujet, » déclara Rieza.

L’ennemi avait probablement prévu de mettre le collier à Shelly et d’utiliser sa capacité à enrôler les hommes pour leur propre bien. Avec Shelly et Lotte sous leur contrôle, ils seraient capables de manipuler la guilde des Gémeaux Cramoisis sans problème.

Mais ils ne s’étaient arrêtés qu’aux questions concernant le Lion Noir. Probablement parce qu’ils avaient l’intention de s’emparer d’abord de toutes les guildes sous leurs ordres avant d’affronter une guilde opposée.

« Cela mis à part, Maître, est-il arrivé quelque chose ? Je me souviens que tu n’arrêtais pas de dire que le fait d’interférer avec d’autres guildes est une violation des règles ou quelque chose de ce genre, » déclara Rieza.

« J’y crois toujours, mais il y a des exceptions. Je dois découvrir comment les autres guildes se débrouillent en interne, » déclarai-je.

« Compris, si c’est ce que tu veux, alors je ne vais plus enquêter. Quoi qu’il en soit, voici les informations de Sakuya et des autres du service, comme tu l’as demandé, » déclara-t-elle.

Il y avait là les trois guildes sous les ordres du Bélier Blanc qui avaient subi de grands changements récemment. À savoir, le Scorpion Violet, le Sagittaire d’Azur, et enfin, le Cancer Virulent. Le Sagittaire d’Azur était déjà suspendu afin de punir son crime d’emprisonnement d’hommes bêtes, donc seuls les deux autres étaient actuellement actifs.

Chacun d’entre eux avait cessé de prendre des demandes pour empêcher toute fuite d’informations sur la demande du Bélier Blanc. Il y avait aussi des rumeurs sur le retrait de beaucoup de leurs aventuriers pour cette raison, mais pour une raison quelconque, toute information autre que celle-là était au mieux vague.

« Normalement, les personnes qui travaillaient comme aventuriers pour gagner leur vie se seraient retirées de là, car leur guilde aurait cessé de recevoir des demandes. Mais en réalité, ils ne l’ont pas fait. Il y a de fortes chances que le maître de la guilde et les cadres aient fait pression sur eux… mais si c’est vraiment vrai, il aurait dû être facile d’obtenir des informations à divulguer de la part d’un des grognards, mais ils sont extrêmement méfiants. Je ne vois rien d’autre que le fait qu’ils aient émis un ordre de bâillonnement pour contrôler l’information, » déclara Rieza.

« Je vois… Ils sont donc devenus la marionnette du Bélier Blanc, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui. Sakuya a également dit qu’ils étaient si agressifs qu’ils vous attaqueraient si vous vous approchiez d’eux par négligence. Même le Scorpion Violet, qui ne communiquait que très peu auparavant, a maintenant cessé de communiquer, » déclara Rieza.

La dernière fois, quand Aileen avait confronté les membres du Scorpion Violet, j’avais pensé qu’ils avaient fait ce qu’ils avaient fait uniquement pour faire ce qui était nécessaire pour accomplir la demande qui leur avait été faite.

Cependant, il semblerait que je me sois trompé. Non seulement le Scorpion Violet, mais même le Cancer Virulent s’était essayé au travail illégal et avait renoncé à devenir une respectable guilde d’aventuriers. Bien qu’en regardant simplement la situation, je ne pouvais pas dire s’ils s’étaient écartés de l’interférence du Bélier Blanc, ou s’ils l’avaient été avant cela.

« Personnellement, je pense que négliger ces guildes va être dangereux. Et toi, Maître ? » demanda Rieza.

« Laisse-moi faire le reste, » déclarai-je.

« E-Es-tu vraiment sûr… ? As-tu quelque chose en réserve pour les guildes anormales et les Béliers Blancs ? Je pense que tu peux le faire, Maître, mais, euh, c’est peut-être un peu grossier, mais j’ai envie de dire que faire quelque chose de gros comme ça, ça ne te ressemble pas du tout, » déclara Rieza.

« Je le sais. Mais j’ai besoin d’un environnement de travail agréable pour continuer à me détendre dans ma vie tranquille comme je l’ai toujours fait, » répondis-je.

Au début, Rieza semblait déconcertée, mais bientôt elle sourit doucement.

« Fufu… Je suis soulagée. Voilà le Maître que je connais, » déclara Rieza.

« Rieza, pour l’instant, tu vas rejoindre Sakuya-san et vous allez agir en groupe. Ce qui m’effraie le plus, c’est la possibilité que l’ennemi s’en prenne aux membres de ma guilde un par un, » déclarai-je.

« Bien, compris. Une fois que les membres du département du renseignement seront regroupés, alors nous ne serons certainement pas pris ni attaqués. Dis-nous juste quand la situation se sera calmée, d’accord ? » demanda Rieza.

« Oui. C’est au tour des combattants de jouer maintenant, alors fais attention, » déclarai-je.

Rieza acquiesça et disparut dans l’obscurité de la nuit. Elle suivrait certainement mes ordres et se protégerait, compte tenu de sa nature — il en allait de même pour Sakuya et le reste des membres du service de renseignement.

Ensuite, les membres de chaque équipe avaient été affectés à la suppression des trois guildes en même temps. La compatibilité des membres avec la guilde à laquelle ils seraient confrontés était importante.

Je m’étais chargé de trouver l’autre dirigeant du Bélier Blanc. Après tout, même mes amies de l’équipe de subjugation pourraient ne pas être capables de sortir indemnes d’une telle rencontre — je devais donc m’en occuper moi-même.

Quel que soit l’ennemi, j’avais prévu de mettre fin rapidement à ce problème. Je ne voulais pas voir d’autres victimes comme les membres de la guilde des Gémeaux Cramoisis de tout à l’heure.

Le lendemain matin, j’avais rassemblé tous les membres de l’équipe de subjugation du Seigneur-Démon sur le terrain d’entraînement de l’Académie de Magie.

« Queue, où dois-je aller ? Peut-être la plus dangereuse, le Scorpion Violet ? » demanda Aileen.

« Je pense que tu seras capable de t’en sortir, Aileen, mais il y a beaucoup d’utilisateurs de poison dans Scorpion Violet. Quelqu’un qui peut se battre à distance serait probablement mieux, » répondis-je.

« D’accord, j’ai compris. Ils ont déjà pris pour cible l’un de mes chevaliers en plein travail une fois auparavant. Je pense donc que je devrais les saluer un peu, en tant que chef des chevaliers » déclara Cody.

Le chevalier avait-il été tué ? Ou bien avait-il été enlevé ? Leur guilde pourrait tout aussi bien s’appeler une guilde noire, avec leur sélection de travail. Avec le Héros de l’Épée Sainte qui venait leur rendre visite, ils étaient sur le point d’obtenir leur juste part du gâteau.

« Peux-tu aller à Cancer Virulent, Yuma ? Leur guilde présente beaucoup d’utilisateurs de golem, mais ils seront inutiles contre toi. Et ils ne pourront même pas s’approcher d’Aileen qui te protégera, » déclarai-je.

« Oui, je le ferai. Après tout, les golems ne peuvent se déplacer que grâce aux esprits et à l’âme des humains. Je suis vraiment heureuse de pouvoir enfin faire quelque chose, » déclara Yuma.

« Parfait, je vais certainement te protéger, Yuma ! Et même si je prends la forme d’un ogre, tu pourras guérir mon âme instantanément ! Ça devient vraiment gênant si je ne suis pas guérie instantanément, après tout…, » déclara Aileen.

Il semblerait que sa forme ogre ait eu d’autres effets secondaires que de devenir folle. Il ne semblait pas qu’elle voulait me le dire, alors je ne lui avais pas demandé quoi exactement.

« Donc je suppose que ce sera moi et Queue qui irons au Bélier Blanc ? C’est la guilde la plus forte, après tout. Bien qu’ils ne soient pas à la hauteur face à nous deux, » déclara Mylarka.

« Nous pourrions suivre ton idée, Mylarka. Mais d’après ce que j’ai compris, il est possible qu’un ennemi de rang SSS soit avec le Bélier Blanc, » répondis-je.

Au moment où j’avais dit cela, les nerfs de tout le monde étaient à vif — mais un moment plus tard, on pouvait voir un puissant esprit de combat dans les yeux des trois combattants, en particulier Cody, Aileen et Mylarka.

« Queue, j’irai chez toi juste après avoir fini chez moi, » déclara Cody.

« Nous ne perdrons pas si nous nous battons en équipe comme contre Verlaine ! C’est probablement un peu injuste, mais nous sommes l’équipe de soumission du Seigneur-Démon, après tout, » déclara Aileen.

« Je suis en quelque sorte intéressée par le type de capacité qu’il a. J’espère qu’il ne va pas s’effondrer en un seul coup, » déclara Mylarka.

Je le jure, il n’y a personne de plus fiable que ces personnes. Si ces trois-là avaient fait comprendre à Clive à quel point le monde était vaste, cela aurait été bien plus efficace qu’avec moi.

« D’autre part, peux-tu faire un tour avec moi ici une fois que nous aurons fini, Queue ? Pour être honnête, je pensais en fait que c’était la raison pour laquelle tu m’avais fait venir ici, alors je me suis déjà préparée à te combattre, » déclara Cody.

« Hum, c’est de ma faute. Je vais essayer de trouver du temps pour cela dès que possible, » déclarai-je.

« Hm, d’accord. J’espère que tu ne l’oublieras pas. Sinon, je serai triste, » déclara Cody.

Cody avait fait le tri de ses sentiments, puis avait dégainé son épée, pas une épée d’entraînement, mais une véritable épée de guerre. Elle avait donc décidé qu’il était nécessaire d’utiliser Lame de Lumière dans ce combat.

Rapidement, tout le monde avait sorti son masque à l’unisson. Elles me regardaient toutes intensément, pour une raison inconnue, lorsque j’avais sorti un masque d’argent unique, couvrant tout mon visage.

« … Ce masque a l’air beaucoup plus cool. Peut-être que je pourrais en avoir un moi-même après cela, » déclara Mylarka.

« Bon sang, Queue. Nous laisser derrière toi et être cool tout seul comme ça, » déclara Aileen.

« Vraiment. Ce masque permettrait également de mieux dissimuler mon identité. Peux-tu peut-être en faire un pour moi aussi ? » demanda Cody.

« Queue, ça te va très bien ♪. Ça te fait encore plus ressembler à un héros de la justice, » déclara Yuma.

« Je n’essaie pas d’être cool ou quoi que ce soit… Je pensais que je serais découvert tôt ou tard si je portais le même masque encore et encore, » répondis-je.

Qu’est-ce que c’était que ce sentiment d’unité ? Elles avaient toujours été proches les unes des autres, mais j’avais eu l’impression qu’elles étaient encore plus proches maintenant.

Depuis que nous avions formé les Sauveurs masqués, j’avais commencé à avoir de plus en plus de chances de m’en rendre compte que notre groupe n’avait pas changées d’un iota, même après le voyage d’asservissement du Seigneur-Démon. Il était peut-être un peu inexact d’appeler ce sentiment « amusant », mais j’étais au moins heureux que chacun d’entre nous ait pris la même direction.

Dans l’espoir de neutraliser rapidement la menace imminente derrière le Bélier Blanc, nous nous étions tous dispersés des terrains d’entraînement et avions lancé chacun de nos plans.

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