Il ne voulait pas être le Centre de l’Attention (LN) – Tome 1 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Demande du Chef des Chevaliers Cody

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Chapitre 2 : Demande du Chef des Chevaliers Cody

Partie 1

1 — La visite du Héros de l’Épée Sainte

Une semaine plus tard, Mylarka, la princesse, et aussi Aileen étaient revenues pendant le service de nuit. La pièce où je les avais amenées était masquée par un rideau pour que les autres ne puissent pas jeter un coup d’œil à l’intérieur, mais elle était encore assez près du comptoir, de sorte que je pouvais écouter une partie de leur conversation.

« Mylarka, comment s’est passée l’académie récemment ? J’ai entendu dire que tu faisais des expériences tape-à-l’œil, » déclara Aileen.

« J’ai détruit des bâtiments avec des matériaux divers en utilisant la magie. Je recherche des méthodes pour assiéger efficacement un château. Mais le seul qui a pu l’exécuter, c’est moi, alors j’essaie juste de trouver une méthode plus générale, » répondit Mylarka.

« Bien que le Seigneur-Démon ait été subjugué, le groupe de monstres appelés Errant est resté, et ils ont construit une forteresse. Quand ils ont commencé à troubler les habitants de la région, Mylarka a fait une attaque dans ce fort et…, » déclara la princesse.

« Les créatures de type orc, ogre et trolls ont des capacités de reproduction élevées, il est donc dangereux de les laisser tranquilles. Pour être honnête, cela aurait dû être le travail de la guilde, mais il semble que les frais de demande étaient trop élevés pour qu’ils puissent présenter une demande, » déclara Mylarka.

Mylarka avait aidé les gens comme un vrai héros, et c’était plutôt admirable. Bien que je les espionnais, je ne voulais pas vraiment entendre parler de l’expérience magique.

« Même si les démons de mon royaume n’agissent plus violemment, ils font encore des dégâts, hein…, » déclara la barmaid.

« Mais cela a beaucoup diminué, » répondis-je. « Il y a aussi des démons qui entrent par la frontière nationale et d’autres qui viennent du ciel. Il n’y a pas d’autre moyen que de les vaincre quand ils viennent. »

« Vraiment ? Toujours au sujet des monstres volants, on a récemment vu un grand dragon de feu dans la forêt près de la capitale. C’est la saison de reproduction, ce qui les a fait quitter la zone volcanique et voler jusqu’ici afin de trouver de la nourriture. »

Il avait été question d’une paire de dragons de feu qui apparaissaient ici et là et qui causaient des ennuis aux gens qui travaillaient dans la forêt. S’il y avait une demande présentée à la guilde, je réagirais, mais il n’y en avait aucune pour l’instant.

« Maître, la chasse au grand dragon ne t’intéresse-t-elle pas ? » demanda la barmaid.

« C’est un peu difficile d’obtenir des matériaux de dragon par ici… Alors je suppose que oui. Mais, faire quelque chose comme ça se démarque. Même si je bougeais, j’aurais besoin d’un peu de préparation, » répondis-je.

« Préparatifs… Je vois. Un dragon de feu qui fait souffrir les gens…, ce que tu dis, c’est que tu ne peux pas le laisser tranquille, » déclara-t-elle.

« Verlaine, voici un ordre ~. N’hésite pas à parler avec le “Client” avec modération, et fais ton boulot ~, » déclarai-je.

Comme c’était le service de nuit, la serveuse que j’avais engagée à temps partiel était déjà repartie. À l’origine, elle était une pickpocket dans les bidonvilles, elle avait également été inscrite comme voleuse par les membres de la guilde.

« J’ai reçu une commande. Cher client, veuillez m’excuser, » déclara la barmaid.

« Oui. Je boirai suffisamment, » déclarai-je.

Elle s’appelle Verlaine Elsane, c’était le vrai nom du Seigneur-Démon. Les gens de la capitale ne l’avaient reconnue que comme le Seigneur-Démon, alors même si elle s’appelait ainsi, personne ne devrait réaliser qu’elle est le Seigneur-Démon.

« Hey, Aileen. Cette elfe-barmaid, elle travaille régulièrement depuis un moment, mais ça ne te dérange vraiment pas ? » demanda Mylarka.

Remarquant ça comme prévu — même si elle s’était déguisée, son visage n’avait pas changé. Et Mylarka n’avait pas négligé ça.

« Tu le saurais si tu lui parlais, mais Verlaine est quelqu’un de bien, tu sais. Elle évite beaucoup d’ennuis au bar, et Queue est aussi heureux, non ? » répondit Aileen.

« … Hmmph. Peut-être qu’elle essaie de piéger Queue. Ne sens-tu pas le danger ? » demanda Mylarka.

J’avais été choqué par l’intuition de Mylarka. Il semble que Verlaine se souvenait aussi de l’incident de l’attaque du tablier, et depuis l’intérieur du comptoir, ses joues étaient légèrement rougies.

« N’est-ce pas bien, puisqu’elle fait des efforts tous les jours pour être reconnue par Queue ? » demanda Aileen.

« Reconnu… Oh, euh, vous deux. Cette elfe essaie-t-elle de gagner l’affection du Seigneur Queue ? » demanda la princesse.

Était-ce correct que la princesse soit au bar à cette heure-ci ? Je m’inquiétais, mais il semblerait qu’aujourd’hui elle soit chez Mylarka pour la consulter sur ses études. Bien que ce ne soit pas différent de la vie nocturne, je suppose que tant qu’elles ne sont pas découvertes, c’est bien.

« Hmm, je me le demande. On dirait qu’elle essaie juste de reprendre un objet qu’elle a laissé entre les mains de Queue, » déclara Aileen.

« Elle utilise ça comme excuse pour travailler. Je me demande si Queue s’en est rendu compte… Parfois, il peut être assez stupide. Je dois le lui dire correctement, » déclara Mylarka.

« Mylarka, il y a quelque chose qui s’appelle la liberté de travailler, alors n’est-ce pas bien ? Si c’était possible, je serais aussi dans ce bar avec le Seigneur Queue…, » déclara la princesse.

« Comme je le pensais… Tu ne penses vraiment qu’à Queue, » déclara Mylarka.

« D-Désolée. Parce que le Seigneur Queue m’a aidée avec le problème du duc, je serais heureuse…, » commença la princesse.

J’étais tout simplement content de ne pas être appelé à la réunion de filles. Si on m’appelait, je n’aurais pas l’impression de pouvoir m’enfuir, dans beaucoup de sens différents.

Alors, quand j’avais essayé de fuir mes problèmes avec de l’alcool, la sonnette de la porte du bar s’était fait entendre — un client avec un manteau brun foncé était arrivé, son visage était caché par la profonde capuche, et il s’était approché de moi au comptoir.

« La place à côté de vous est-elle libre, non ? » demanda-t-il.

« Oui, c’est libre, » répondis-je.

« Quand vous venez à mon bar, assurez-vous de ne pas vous démarquer, » — c’était l’un des clients à qui j’avais dit cela.

L’Étincelante Épée Sainte — Cody. Pour moi, c’était un ami que j’accueillerais volontiers n’importe quand.

Enlevant sa capuche, Cody m’avait montré son sourire rafraîchissant comme d’habitude. Son teint aussi, comparé à la dernière fois qu’il était passé, avait l’air d’indiquer qu’il allait beaucoup mieux.

« Client, qu’allez-vous commander ? » demanda Verlaine.

« Puis-je avoir de la bière fraîche ? » demanda Cody.

« Compris, » répondit Verlaine.

Même sans rien dire, Verlaine avait déjà compris et m’avait donné une autre portion de bière. Nous avions attendu nos bières, puis Cody avait bu la moitié de sa bière en une fois.

« Ouf… C’est génial. Comme prévu, la bière de ce bar est spéciale, » déclara Cody.

« Le fournisseur vient après tout d’une source différente par rapport aux autres bars. Selon les matériaux et le fabricant, le goût de la bière peut être fortement altéré, » déclarai-je.

« Tu es aussi obsédé par ça que d’habitude, Queue. Si c’est toi, peu importe le type de magasin que tu décides d’ouvrir, il serait certainement unique, » déclara Cody.

« J’avais juste envie de boire de l’alcool. Plus le service du bar s’améliore, plus il est difficile de voir ce que c’est vraiment, » répondis-je.

Je discutais avec Cody sans rien cacher. Le fait d’être déguisé en bar était un stratagème pour cacher la supériorité de ma guilde — ce n’était pas un fait que j’avais dit à beaucoup de gens.

Cody avait bu le reste de la bière et avait commencé à manger les plats d’accompagnement qui étaient servis. En le regardant pendant qu’il faisait cela, plutôt qu’un chef des chevaliers, vous ne pouvez vraiment pas le voir comme autre chose qu’un chevalier qui buvait avec son ami.

« À propos de la princesse, c’était ta faute, n’est-ce pas ? » demanda Cody.

« Mylarka a aussi dit qu’elle a vu le match, alors j’ai pensé qu’il y avait une chance que tu l’aies aussi vu… Pour les gens qui connaissent ma magie, c’est clair comme de l’eau de roche, » déclarai-je.

« Non, je n’ai senti aucune trace de magie. Mais en regardant ce sentiment d’amélioration chez elle, cela m’a fait me souvenir du bon vieux temps. Cependant, c’était juste mon intuition, » avoua Cody.

« Alors tu es allé me chercher, hein. Bon sang, tu es vraiment un mec honnête, » déclarai-je.

« Hahahaha... Mais n’est-ce pas la même chose avec Mylarka ? Si tu montres quelque chose comme ça, il est inévitable qu’elle vienne ici. Elle serait certainement intéressée par ce que tu fais et tout le reste, » déclara Cody.

Cody avait dit tout cela, mais il venait toujours régulièrement ici. Comme il aurait moins de travails prochainement, alors le nombre de fois qu’il viendra ici devrait augmenter.

« Hmm… Ce plat d’accompagnement est également délicieux. Est-ce une sorte de fruit frit ? » demanda Cody.

« Ce sont des noix de flammes frites. On peut la manger crue, mais cela pique à cause de sa chaleur et laisse un goût épicé, » répondis-je.

« Eh… Ce piquant est assez addictif, » déclara Cody.

J’avais aussi apporté les noix de flammes frites à ma bouche, et j’avais savouré le piquant — c’était certainement la meilleure méthode de cuisson pour cela. Elle s’accordait aussi parfaitement avec la bière.

Mais comme s’il pensait à quelque chose, Cody regardait la petite assiette qui contenait les noix sans rien faire. Quand il avait ce visage, cela signifiait généralement qu’il avait quelque chose de sérieux à discuter — cette fois-ci ne faisait pas exception.

« Queue, il y a une chose que je voudrais te demander. Si possible, je ne voulais pas te déranger en t’apportant du travail, mais c’est quelque chose que je ne peux demander à personne d’autre que toi, » déclara Cody.

« Je refuse. C’est ce que je veux dire… mais ça dépend des détails. Il n’y a rien d’impossible pour ma guilde, mais cela ne veut pas dire que nous ferons n’importe quoi, » répondis-je.

J’avais jeté un coup d’œil à Mylarka et aux autres en me demandant si elles nous avaient entendus, mais elles continuaient à bavarder sur les dernières nouvelles, elles n’avaient toujours pas réalisé que Cody était venu dans le bar.

« Alors, que voulais-tu demander ? » demandai-je.

« L’une de mes subordonnées, une chevalière nommée Timis. Elle est à la tête d’une troupe d’une centaine de soldats, mais maintenant elle essaie de chasser le dragon de feu qui est apparu dans la forêt à l’est de la capitale, » déclara Cody.

« Une centaine de soldats… À propos de cette chevalière, quelle est la puissance de combat de Timis ? » demandai-je.

« 1840 points. Son nombre est égal à celui d’une aventurière de Rang C, » répondit Cody.

Si elle menait un millier de soldats, ils rivalisaient à peine avec un aventurier de Rang B en puissance de combat.

Quant au niveau de difficulté de l’assujettissement d’un dragon de feu, avec un groupe de six aventuriers de premier ordre, ils pouvaient à peine l’achever. En d’autres termes, cette chevalière appelée Timis, si elle se lançait dans une chasse au dragon de feu comme celle-ci, elle échouerait certainement, et si elle ne faisait pas attention, elle pourrait perdre la vie.

« Si elle veut faire quelque chose d’aussi imprudent, tant que tu ne le permets pas, c’est bien, non ? » demandai-je.

« C’est-à-dire… Sa Majesté le Roi lui-même m’a donné un ordre direct. Je dois laisser Timis faire ce qu’elle veut aussi longtemps que possible. Si elle travaille assez dur pour avoir une promotion, il veut que je l’aide, » expliqua Cody.

« … Je ne veux pas vraiment demander, mais quelle est la relation de Timis avec le roi ? » demandai-je.

« C’est la fille de la concubine du roi. Depuis son plus jeune âge, elle est douée pour les arts martiaux et, en tant qu’utilisatrice de lance, elle est supérieure aux officiers du même grade. Elle est cependant trop impatiente de gagner de la gloire et des réalisations, » déclara Cody.

Il semble que pour Timis, l’apparition du grand dragon dans la forêt soit une source de gloire pratique.

« L’enfant légal de l’épouse légale… À part la princesse Manarina, il n’y a pas d’autre successeur au trône. C’est pour ça qu’elle essaie de se distinguer. Mais si tu agis sur ordre du roi et laisses mourir Timis, c’est un problème en soi, » déclarai-je.

« Oui… C’est pour ça que j’ai pensé à vaincre le dragon de feu par moi-même. Mais je suis le chef des chevaliers. Je ne peux pas non plus vraiment préparer un double pour moi. Si je quitte mon poste, tout le monde autour de moi le remarquerait instantanément, » expliqua Cody.

« … Eh bien, je suppose que tu as raison, » répondis-je.

« Le groupe de Timis, ils cherchaient des informations cruciales sur la chasse au dragon de feu, et ils ont trouvé leur chemin jusqu’à ce bar. Peux-tu la rendre capable de gagner ? » demanda Cody.

Par rapport au duel de la princesse, la difficulté était d’un tout autre niveau — l’adversaire n’était pas un humain, c’était un dragon de feu. En utilisant le système de la puissance de combat, un dragon adulte compterait pour au moins 12 000 points. Si contre un chevalier de 1840 points, un seul coup détruirait son armure, et un second lui coûterait la vie.

Même si Timis avait amené ses subordonnés, contre de multiples ennemis, le dragon de feu utiliserait certainement son souffle pour les vaincre d’un seul coup. Si cela se produisait, il y aurait énormément de victimes.

— Mais, il y avait un truc pour chasser le dragon de feu. Tant qu’ils en tiennent compte, il ne serait pas étrange qu’ils soient capables de combler l’écart de puissance de combat.

« Je peux la faire gagner. Cette Timis, laisse-la entrer en contact avec les membres de ma guilde. Dis-lui ceci : “Si vous ne voulez pas sacrifier inutilement vos subordonnés, empruntez la force de la guilde de la 12e rue”, » déclarai-je.

« … Merci. Pour quelque chose d’aussi fou que ça, refuser serait la chose normale à faire. Malgré cela, tu…, » déclara Cody.

« Non, si c’était impossible, je refuserais normalement. Si c’est absolument impossible, je ne l’accepterai pas, c’est mon principe, après tout, » déclarai-je.

« Malgré tout, je te suis redevable. J’ai fait de la vie de Timis ma priorité absolue, donc je ne peux pas lui accorder ce désir. Même si je nous mettais dans la même équipe, et que je laissais Timis effectuer le dernier coup, je ne peux pas faire disparaître le danger qu’elle soit prise dans les derniers instants frénétiques du dragon. »

À ce propos, le fait que Cody ait pu analyser calmement tout cela était incroyable — comme il l’avait dit, si un dragon était poussé dans un coin, il essaiera de résister une dernière fois, ce n’était pas si rare que ça qu’il se met à agir avec frénésie.

Juste au moment où il s’agit de décider que la demande de Cody allait être acceptée, Mylarka et les autres étaient sorties de la salle privée. Elles avaient trouvé Cody, l’avaient salué brièvement et avaient pris place aux sièges libres du comptoir. Les sièges étaient remplis par moi, Cody, Aileen, Mylarka, et Manarina.

« Ah, le teint de Cody s’est amélioré, tes soucis sont-ils partis ? » demanda Aileen.

« Non, ce type s’est sûrement encore impliqué dans des trucs ennuyeux. Avec les arrangements de Manarina, tout semble plus ou moins plus facile pour lui, » déclara Mylarka.

« Princesse, je vous ai vraiment causé des ennuis. Faire un rapport au roi, sur la relation entre les nobles et l’ordre des chevaliers…, » déclara Cody.

« Ce n’est pas bon de continuer à parler de ça, tu vas attraper la maladie de phobie face à l’attention de Queue, » déclara Mylarka.

« Le genre de maladie, c’est que… peu importe, ce serait super si vous pouviez arrêter de parler de la famille royale ici. »

« Hahahaha, c’est sûrement nostalgique. Ça fait longtemps qu’on n’a pas été ensemble, pas vrai ? » demanda Aileen.

On pourrait dire que la dernière parmi les « Enfants Miracles », Yuma était le plus occupé d’entre nous. Bien qu’elle n’ait que 14 ans, elle était directrice d’un orphelinat et elle étudiait pour devenir le prochain archevêque de l’église, donc elle avait à peine du temps pour elle.

Mais il semblerait qu’Aileen et Mylarka lui rendent parfois visite. J’aimerais aussi lui rendre visite, mais ce n’est qu’après en avoir entendu parler que c’était devenu un peu embarrassant.

« Client, c’est presque l’heure de la dernière commande, mais que puis-je vous servir ? » demanda Verlaine.

« Hum… Seigneur Queue, puis-je vous demander une chose ? L’alcool que vous m’avez fait, l’alcool spécial, pouvez-vous le refaire ? » demanda Manarina.

« O-Oui… Eh bien, ça ne me dérange pas vraiment. Alors, attendez-moi un peu, » déclarai-je.

J’étais allé furtivement dans la cuisine, et j’avais mélangé assez d’alcool pour eux quatre.

J’avais mis dans sa boisson mes sentiments de vouloir voir Mylarka être une dame plus calme, j’avais fait la sienne avec de l’herbe de lune de guérison et du jus de fruits de papaye royale.

Aileen aimait l’alcool fort, alors j’avais mélangé à la forte teneur en alcool de l’alcool de feu nain, du cristal de glace de pergélisol dans sa boisson. Pour Manarina, c’était l’un des meilleurs sakés du royaume d’Albein, du saké à la cerise avec de la crème, et pour qu’il soit facile à boire, j’avais ajouté du sirop.

Pour Cody qui aimait la bière, je lui en avais donné une deuxième portion. J’avais aussi prévu de rester avec de la bière pour moi aujourd’hui.

« … Queue, où as-tu appris ces recettes ? » demanda Mylarka.

« J’ai essayé beaucoup de choses en étudiant tout seul. J’ai du temps libre, après tout… Oh, c’est vrai. Mylarka, je demanderai au cas où, mais es-tu assez grande pour boire, non ? » demandai-je.

« O-Oui… Ah…, » balbutia Mylarka.

Mylarka semblait avoir réalisé quelque chose. Aujourd’hui devrait être exactement le 16e anniversaire de Mylarka.

« … Ah ! Mylarka, n’est-ce pas aujourd’hui ton anniversaire ? Il y a environ un an, tu as dit que tu ne pouvais toujours pas boire d’alcool et que si c’était l’année prochaine, tu pourrais boire, non ? » demanda la princesse.

« Oui. On dirait que oui, » déclara Mylarka.

« Je suis contente. C’est une coïncidence, mais on pourra fêter ça ensemble. Ah… Peut-être que Queue le savait ? » demanda Aileen.

Bien sûr que non, mais Mylarka m’avait regardé avec des yeux emplis de surprise.

Le Doux Désastre, pensant que j’avais célébré son anniversaire, avait peut-être augmenté de façon explosive son évaluation de moi — si on en arrivait là, peut-être serait-elle embarrassée. Quelque chose comme ça était trop beau pour être…

« … Eh, Mylarka, qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda Aileen.

« Euh… N -Non, rien. Juste, quelque chose m’est entré dans l’œil…, » déclara Mylarka.

Aileen était inquiète, et Mylarka s’essuya les yeux avec un mouchoir. Malgré tout, on dirait que ses larmes ne s’arrêtent pas, et elle avait gardé la tête baissée.

Tout le monde, sauf Mylarka, me regardait attentivement. Même Cody qui était lui-même inutile avec les femmes avait un visage qui disait « Dis quelque chose », quel type dérangeant ! Aileen avait aussi le même visage.

« … Si c’est ton anniversaire, c’est quelque chose à fêter, non ? » demandai-je.

« Uwaa, il est très vague. Il fait tout ce qu’il peut pour cacher sa gêne, » déclara Aileen.

« Mylarka, joyeux anniversaire. Dans un moment pareil, ne devrions-nous pas rassembler nos verres et dire “Santé”… ? » déclara la princesse.

Avec les mots de la princesse, on dirait que Mylarka avait remarqué qu’elle ne pouvait plus le cacher, et avait levé la tête alors que ses yeux étaient encore rouges, et avec un visage qui dit « Avez-vous un problème ? » me regarda fixement. Je n’avais rien pu faire d’autre que lui faire un sourire gêné.

« Client, je vais aussi y participer, » déclara Verlaine.

« Bon sang, pourquoi bois-tu ? Tu es en service, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Je fais partie de l’équipe du bar. Même si je m’incruste et que je bois, ne serait-ce pas bien ? » demanda Verlaine.

Pendant qu’elle disait que c’était son privilège en tant qu’employée de bar, Verlaine avait versé de l’alcool coûteux dans un verre et l’avait apporté. Couplée à son aura transcendantale d’elfe, elle semblait tout à fait appropriée pour l’occasion.

***

Partie 2

2 — La demande de la Jeune Chevalière et des deux autres personnes

Et puis, deux jours plus tard, en début d’après-midi. Portant un manteau brun foncé de couleur spéciale pour signaler un client, une chevalière, une femme-tigre, et enfin, un homme qui semblait être un archer dans la vingtaine, étaient arrivés.

En regardant l’apparence physique de la chevalière, je pouvais clairement voir — son visage ressemblait à celui de Manarina, mais en portant une armure et une lance sur son dos, elle avait l’air virile. Elle avait mis en avant sa magnifique poitrine avec fierté pendant qu’elle marchait, ce qui montrait clairement qu’elle était fière d’être une guerrière. C’était probablement Timis.

La femme bête à côté d’elle portait un katana — une lame fabriquée dans un pays d’Extrême-Orient à l’aide d’une méthode de forgeage spéciale. Sa force et son tranchant étaient très différents de ceux des épées longues courantes dans ce pays. Cela montrait que son travail était un Maître de l’épée.

La chevalière et la femme bête m’avaient jeté un coup d’œil alors que j’étais proche du comptoir, mais elles ne m’avaient pas perçu comme autre chose qu’un client. Puis la chevalière avait entamé une conversation avec Verlaine.

« C’est le Verseau d’Argent, correcte ? Je suis de l’ordre des chevaliers du royaume d’Albein —, » déclara la chevalière.

« Cliente, il n’est pas nécessaire de révéler votre identité ici. C’est un endroit pour profiter pleinement de l’alcool, » déclara Verlaine.

« O-Oui… Je suis désolée, je ne suis pas habituée à ce genre d’endroit, » déclara la chevalière.

« Puis-je avoir votre commande ? » demanda Verlaine.

« Du Lait. S’il n’y en a pas, alors quelque chose que je ne peux boire qu’ici, l’alcool que vous me recommandez, s’il vous plaît, » déclara la chevalière.

« Compris. Est-ce que le mélange spécial de ce bar vous convient ? » demanda Verlaine en réponse.

« Oui, faites un original rien que pour moi, » répondit la chevalière.

Les mots de passe avaient été respectés, et la chevalière regarda après ça Verlaine en silence. Verlaine avait souri, puis la chevalière poussa un soupir de soulagement.

« Aah, je suis contente. Comme prévu, cet endroit est réel, » déclara la chevalière.

« … Lady Timis, comme je m’en doutais, il n’est pas nécessaire que nous fassions une demande dans ce genre de guilde délabrée. Ce dragon de feu, je vais le couper avec mon katana, » déclara la femme bête.

« Raia, je le pense aussi. Si toi et moi travaillons ensemble, un dragon de feu n’est pas de taille contre nous, » déclara Timis.

J’écoutais leur conversation alors que je réfléchissais. C’est la raison pour laquelle Cody était troublé.

Bien que Timis n’avait qu’une puissance égale à celui d’un aventurier de rang C, elle avait une confiance absolue dans sa capacité à vaincre un dragon de feu. On dirait qu’elle croyait aussi en la femme-tigre. Même en regardant simplement avec mes yeux, je pouvais voir qu’elle avait une puissance rivalisant avec un rang A — mais cela signifiait qu’elle n’avait qu’une valeur de puissance de combat d’à peine 6 000.

Rassemblez six aventuriers de haut niveau, et s’ils faisaient preuve d’un grand esprit d’équipe, ce n’était qu’à ce moment-là, avec leur puissance de combat du groupe à leur paroxysme, qu’ils pourraient remporter une victoire sur le dragon de feu. Mais si c’était seulement Raia, ce ne serait même pas suffisant. Rien qu’en regardant l’autre membre masculin, j’avais pu voir que sa puissance de combat n’était au mieux qu’autour de celle d’un Rang B.

« Lady Raia et l’homme là-bas, quelle est votre relation avec vous, Lady Timis ? » demanda Verlaine.

« Raia et McKinley sont mes gardes. Y a-t-il un problème ? » demanda Timis.

« Non, il n’y a pas de problème. C’est juste ce que je voulais vous dire, qu’avant que nous puissions accepter votre demande, nous aurons besoin d’être informés de votre groupe, » déclara Verlaine.

En premier lieu, un chevalier ayant des gardes était assez bizarre, mais je suppose que c’était parce qu’elle était la fille de la concubine du roi.

Quoi qu’il en soit, cette bête humaine appelée Raia avait des oreilles de tigre sur le dessus de sa tête, et des parties de son corps étaient couvertes de poils, mais elle ressemblait surtout à une humaine. Elle semblait avoir environ 20 ans, ses cheveux étaient courts et elle avait un cache-œil sur un côté.

Son équipement avait l’air un peu léger pour une avant-garde, mais je suppose que c’était parce qu’elle ne voulait pas que sa vitesse soit ralentie.

McKinley avait une corpulence moyenne et ses muscles étaient présents. Il avait sur les épaules une arme à l’allure d’arbalète lourde. Une telle arbalète en acier pouvait tirer des carreaux plus grands qu’une arbalète normale, de sorte qu’il peut être utilisé dans une chasse au dragon de feu pour laquelle l’arc et la flèche étaient inutiles.

« C’est mon collègue de confiance qui m’a recommandé ce bar, » déclara Timis. « C’est pourquoi je suis venue ici pour y jeter un coup d’œil, mais je ne suis pas venue ici pour demander de l’aide. Si vous possédez des informations avantageuses pour une chasse au dragon de feu, c’est suffisant. »

Le « collègue de confiance » dont Timis avait parlé signifiait qu’elle était vraiment la fidèle subordonnée de Cody. Membre d’un ordre des chevaliers agissant pour leur propre bien, cette chevalière au sang chaud était quelqu’un que je ne pouvais pas du tout comprendre.

« Afin de vous rassurer, je vous assure que les informations de cette guilde vous seront certainement utiles. Si vous voulez soumettre avec succès un dragon de feu, je voudrais que vous promettiez une chose. Que vous obéirez à nos ordres, » déclara Verlaine.

Verlaine ne bougeait pas d’un pouce. Le regard de Raia devenait de plus en plus aiguisé chaque seconde, mais elle n’avait rien dit. Timis avait aussi l’air d’être en pleine réflexion, je ne pense pas qu’elle soit assez hâtive pour partir sans faire une demande ici.

« J’ai besoin de chasser le dragon de feu quoiqu’il arrive. Afin d’obtenir la reconnaissance de mon père, et de ma mère aussi, » déclara Timis.

« Mademoiselle…, » déclara Raia.

Raia se souciait vraiment du bien-être de son maître. Elle aurait vraiment dû empêcher Timis de faire quelque chose d’aussi imprudent, mais elle avait probablement donné la priorité à la réalisation des souhaits de son maître.

« Si vous suivez nos ordres, le groupe de trois individus de Lady Timis survivra, et nous vous garantissons que l’asservissement du dragon de feu sera un succès. Je peux vous révéler la moitié de nos plans, et vous pourrez décider par vous-même si vous acceptez, » déclara Verlaine.

« … Non, juste l’information elle-même en vaut déjà la peine, alors si j’écoutais la moitié de vos plans et que je refusais, ce serait indigne de ma part. Face À votre sincérité, j’y répondrai avec la mienne. Désolée pour notre impolitesse, » déclara Timis.

« Si vous le dites comme ça, ça nous rend aussi heureux. Asseyez-vous là-bas, s’il vous plaît. Je vais préparer vos boissons, » déclara Verlaine.

Timis n’était pas seulement débordante de confiance, elle avait suffisamment de sang-froid pour essayer de trouver un moyen d’augmenter ses chances de victoire. Tant qu’ils obéissent aux ordres, leurs chances ne diminueraient pas.

***

Partie 3

3 — L’écosystème du dragon de feu et les instructions de soumission

« J’aimerais d’abord confirmer ce que vous savez sur l’écosystème du dragon de feu, » demanda Verlaine.

« L’écosystème et tout le reste, pourquoi avons-nous besoin de les connaître ? À l’origine, ce sont des bêtes magiques qui habitaient de dangereuses régions volcaniques. Le simple fait de les observer est déjà dangereux, » déclara Timis.

Verlaine écouta cette réponse et sortit un livre. Et puis, elle avait montré à Timis la couverture du livre.

« … “Guide sur la chasse au dragon de feu”… ? » avait lu Timis.

« Tch… Vous moquez-vous de ma dame ? Ce cahier, qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Raia.

Raia était encore plus facile à énerver que je ne le pensais, elle s’était levée de son siège et avait commencé à crier sur Verlaine. Mais parce qu’elle était un ancien Seigneur-Démon, elle n’était pas affectée et avait reçu le regard de Raia de face.

« Celui qui a écrit ceci… Duke Solver est sans aucun doute, celui qui connaît le mieux les dragons. Ainsi, en utilisant ce carnet, un aventurier de Rang B serait capable de subjuguer un dragon, » déclara Verlaine.

« … Duke Solver… Je n’ai jamais entendu parler de lui, » déclara Timis.

« Un aventurier de Rang B gagnant contre un dragon de feu… Si c’était possible, Duke Solver devrait être plus célèbre. Et donc, ce carnet devrait être plus largement diffusé, » déclara Raia.

Il n’y a aucune chance qu’il soit largement diffusé — même si vous essayez de trouver quelqu’un nommé Duke Solver, ils ne pourront pas le trouver.

« Ce Duc Solver, possède-t-il assez de puissance pour chasser seul le dragon de feu ? » demanda McKinley.

C’était la première fois que McKinley ouvrait la bouche. Il était silencieux, alors j’avais pensé qu’il avait le ton d’un homme rude, mais soudain, il avait parlé comme un jeune homme normal. On ne pouvait vraiment pas juger quelqu’un en se basant sur son apparence.

« Que devons-nous faire pour emprunter sa force… c’est ce que je voudrais dire, mais c’est impossible, afin d’élever les réalisations de la patronne, cette méthode est inutilisable, » déclara McKinley.

« McKinley, appelle-la Mademoiselle, ou Lady. Combien de fois dois-je te dire de l’appeler Mademoiselle jusqu’à ce que tu comprennes ? » s’écria Raia.

« D’accord, Mademoiselle. Pardonnez mon impudence, » déclara McKinley.

Raia était du genre sérieux, tandis que McKinley semblait être du genre facile à vivre. Il avait finalement enlevé son capuchon. Sa couleur de cheveux était au milieu du gris et du noir, ses yeux avaient l’air très apaisants.

Timis sortit un ruban, le tint dans sa bouche, puis leva ses longs cheveux noirs et commença à les coiffer. Et puis avec un visage qui avait l’air mortellement sérieux, elle accepta le livre, et tourna les pages.

La main qui avait retourné cette page avait tremblé. Et ainsi, elle n’arrêtait pas de tourner les pages — .

« C’est… Quelque chose comme ça, comment a-t-il pu enquêter là-dessus… ? » demanda Timis.

Timis ouvrit une certaine page, et la montra à Raia qui était assise à côté d’elle. Raia l’avait vu, et elle avait ouvert les yeux en état de choc.

« … Trois fois par jour, à des heures fixes, les grands dragons boiront certainement de l’eau… les zones d’eau sont limitées, car il ne peut pas boire de l’eau sauf si elle contient un type particulier d’eau souterraine contenant un certain minéral. Pour créer de nouvelles écailles, il faut que les grands dragons absorbent ce minéral… »

La situation actuelle était que Raia continuait à lire tout en étant incapable de réfréner sa voix. Je suppose que c’était à quel point le contenu l’avait choquée. C’était la même chose pour McKinley qui regardait de profil.

« Ce type est incroyable… Duke Solver, qui diable est-il ? L’étude approfondie du dragon de feu, l’analyse détaillée de son écologie et sa transformation en indices utiles. Comment a-t-il pu les étudier à ce point ? » demanda Raia.

Leur respect pour Duke Solver montait en flèche. Ça aurait été pénible s’ils avaient dit que le cahier était plein de conneries, donc c’était favorable.

« Vous comprenez maintenant ? Si vous connaissiez à l’avance l’écologie du dragon de feu, votre taux de réussite en matière d’assujettissement augmenterait considérablement, » déclara Verlaine.

J’avais aussi eu l’occasion de les étudier avant, mais parce que cette demande d’assujettissement était arrivée, j’étais allé dans la forêt de Belforn pour voir le dragon de feu qui avait survolé la région et j’avais révisé les informations contenues dans le cahier. La zone où le dragon de feu allait prendre de l’eau était un peu loin, et j’avais mis à jour certaines parties de la carte de la forêt où il y avait un énorme changement, de sorte que le cahier avait été affiné pour cette subjugation.

Cependant, si la Timis du Rang C devait participer telle quelle, ce n’était pas quelque chose de si facile qu’elle pourrait en sortir indemne. Comme elle n’avait qu’une puissance de combat de 1 840, il lui fallait encore augmenter sa puissance à un rang B — 3 000 points.

« Barmaid, donnez-leur du lait. Et aussi, pour les deux autres, » déclarai-je.

« Compris, » déclara Verlaine.

Le lait qui avait été préparé cette fois-ci était un rang au-dessus de ce que Manarina buvait.

Du lait de béhémoth géant. Tant qu’il avait des seins, on pouvait accéder à la force vitale du monstre, et avec ma magie d’augmentation comme intermédiaire, le lait était devenu une boisson de première classe. Si je ne l’utilisais pas, je ne pourrais pas augmenter sa puissance de combat de 1500.

« … Du lait ? Je voulais cependant commander d’autres boissons…, » déclara Timis.

« Milady, ne faites pas attention à cet ivrogne. Pour l’instant, nous devons nous concentrer sur la demande, » déclara la femme tigre.

« Je vous entends. Être tout le temps sur les nerfs, ça a dû être dur, » déclarai-je.

Pour McKinley, j’avais commandé du rhum aromatisé au sirop de grenade secrète, et pour Raia du kotsuzake de salamandre, et pour Timis, du lait de béhémoth.

En regardant les verres qui glissaient sur le comptoir, McKinley éleva la voix pour laisser échapper un « Ooh », Raia jeta un regard de confusion, Timis — tout comme sa sœur, regarda vers moi et fit sortir un sourire.

« Vous vous inquiétiez pour mon âge, alors vous avez commandé du lait, hein. Dans l’ordre des chevaliers, il n’y a pas de discrimination fondée sur l’âge, » déclara Timis.

« C’est un peu tôt pour la demoiselle. Vous devriez manger des cookies qui vont avec ce lait, » déclarai-je

« … Quel homme impoli ! Tu crois que ton comportement grossier est permis juste parce que c’est un bar ? » s’écria Riai

« Eh bien, n’est-ce pas bien ? Ce bar semble digne de confiance, il n’y a de toute façon aucune chance que le monsieur y ait mis du poison. Je peux faire le test d’empoisonnement pour vous si vous voulez, que ferez-vous ? » demanda McKinley.

« Si c’est la façon de faire du bar, alors nous ferons ainsi, » déclara Timis.

Timis avait dit ça, avant d’apporter le lait à sa bouche. Avec cela, la première étape avait été franchie — personne d’autre que moi ne le savait, mais comparée à il y a quelques secondes, elle était deux fois plus puissante maintenant. Même maintenant, elle était encore la plus faible du groupe. Étant à l’avant-garde, le fait de se battre devant était encore un défi de taille pour elle. Mais les biscuits avaient couvert ça. Plus vous faites frire les noix de feu, plus l’odeur s’améliore, et le piquant disparaît aussi. Pétrissez ces noix flamboyantes en pâte pour en faire des biscuits — tout en améliorant le goût, cela allait aussi améliorer les propriétés d’augmentation de votre puissance encore plus selon la façon dont elles avaient été cuites.

« Hm… Délicieux. Ce sont des cookies aux noix ? Mais je n’ai jamais goûté quelque chose comme ça. Cela sent bon et cela a un goût légèrement aigre-doux, » déclara Timis.

« Je suis content que ça vous plaise, chère cliente, » déclara Verlaine.

Verlaine sourit doucement. Timis prit l’initiative de manger, et ses gardes lui emboîtèrent le pas — McKinley était un peu heureux, Raia avait toujours son regard strict, mais au moment où elle but l’alcool, cela semblait se desserrer.

« Uoooh, ça se propage sur tout son corps… c’est rafraîchissant et sucré. Cet alcool est plutôt bon, » déclara Raia.

« Raia, tu l’as bu en une seule gorgée… Je sais que je l’ai déjà dit, mais tu vas détruire ton corps, tu sais, » déclara Timis.

« Je vous demande pardon, Milady. Mais l’alcool était meilleur que ce à quoi je m’attendais, alors…, » déclara Raia.

Le visage de Raia rougissait, elle se sentait un peu détendue maintenant. Les hommes-tigres étaient censés être capables de tenir leur alcool, mais il semblait que cela ne signifiait pas qu’elles ne pouvaient pas se soûler.

« … Pour chasser le dragon de feu, avons-nous juste besoin de lire ce carnet ? » demanda Timis.

« En gros, oui. Mais laissez-moi vous prévenir. C’est la seule fois où vous pourrez chasser le dragon de feu en utilisant la méthode décrite dans ce livre. Puisque l’état de la forêt change assez fréquemment, » déclara Verlaine.

« Je comprends. Même si nous ne pouvons le chasser qu’une seule fois, c’est suffisant, » déclara Timis.

Avec cela, la demande avait été complétée — .

Je m’intéressais aux matériaux du dragon de feu, donc il ne suffisait pas de l’assujettir.

« Il y a une autre condition. Le plan n’est pas de l’assujettir, mais plutôt d’essayer de le capturer. Comme preuve que Lady Timis a réussi à capturer le dragon de feu, nous vous laisserons ramener une écaille de dragon. Pour ce qui est de la manipulation du dragon de feu une fois capturé, veuillez laisser notre guilde s’en charger, » déclara Verlaine.

En étant capable de capturer un dragon de feu, Timis devrait recevoir des mérites considérables. De plus, l’ordre des chevaliers n’avait généralement aucun intérêt pour les matières premières — et comme prévu, Timis et les autres avaient accepté cette condition. Je n’avais pas l’intention de travailler gratuitement, donc avec cela, je devrais aussi pouvoir atteindre mon but.

***

Partie 4

4 — Runes magiques et début de la stratégie

Trois jours après avoir fait la demande de ma guilde, le groupe de Timis avait reçu de Verlaine une explication quant à la stratégie pour l’asservissement du dragon de feu, et il avait pris les dispositions nécessaires. Ils avaient utilisé une carte et des pions pour recréer un champ de bataille virtuel sur la table et avaient commencé à converser pour parvenir à un résultat positif.

« Pour qu’une méthode de préparation d’une telle stratégie existe, il faut… C’est comme si on jouait au Sugoroku, » déclara la femme bête.

« Plutôt que sugoroku, c’est plus comme un examen. J’ai mémorisé les schémas de mouvement du dragon de feu. Mais être capable d’y arriver, c’est…, » déclara McKinley.

McKinley jouait un rôle important. Un aventurier de Rang B n’avait pas une précision parfaite, mais il avait besoin de se mettre en position de tir, et quand Timis aurait attiré l’attention du dragon et lui aurait fait faire une action spécifique, il lui fallait tirer avec un carreau spécial — c’était le point vital de la stratégie.

« Si le dragon ne bouge pas selon nos prédictions, je donnerai la priorité à la sécurité de Milady. Bien que je ne veuille pas penser à la chance que cette information tant compilée soit inutile…, » déclara McKinley.

« Non, ne pense pas trop à moi, » déclara Timis. « À ce rythme, je ne ferai que retenir tout le monde… Rien qu’en entendant l’explication, je peux déjà saisir le vrai pouvoir du dragon de feu… c’est à un tout autre niveau que les monstres et les orcs de basse classe que j’ai vaincus jusqu’ici… »

En regardant le Timis qui disait cela avec un visage docile, Verlaine lui posa une question.

« Lady Timis, excusez-moi de vous le demander. Mais pourquoi êtes-vous si obsédée par le dragon de feu ? »

« C’est-à-dire… C’est la règle de l’ordre des chevaliers. Si je ne parviens pas à vaincre un monstre au même niveau qu’un dragon de feu, je ne peux pas obtenir une promotion pour devenir le vice-leader de l’ordre des chevaliers. »

« Une position… c’est ça. Lady Timis, que comptez-vous faire du poste de vice-chef de l’ordre des chevaliers ? » demanda Verlaine.

« … Il y a quelqu’un que je veux rencontrer. C’est quelqu’un de si grand, au point que je ne peux pas la rencontrer face à face, mais je respecte beaucoup cette personne, » déclara Timis.

Il n’y avait certainement pas moyen que ce soit une histoire d’amour — eh bien, étant une fille de son âge, je suppose que ce n’est pas impossible. Le fait d’être dans leur jeunesse signifiait qu’ils continuaient à aller à droite et à gauche selon leur instinct. C’est une période délicate.

« Maniant la lame de son propre gré tout en étant une femme, en désaccord avec le mariage… elle a fait un duel contre un duc avec sa fierté en jeu…, cette magnifique et triomphante grande sœur Manarina… avec le poste de vice-commandant de l’ordre des chevaliers je voudrais la rencontrer ne serait-ce seulement pendant une journée… »

Ma prédiction avait été détruite instantanément — de penser que celle que Timis voulait rencontrer était Manarina.

Timis et Manarina étaient sœurs d’une mère différente. Il semblerait que Timis n’avait pas de sentiments négatifs pour Manarina, qui était la fille de l’épouse légale du roi, au contraire, elle avait un profond respect pour elle.

« … Le fait que je sois la sœur de la princesse Manarina, je n’essayais pas de le cacher. Ma mère était une roturière tout à fait normale. Elle recevait le soutien du roi, mais elle recevait aussi la jalousie des autres concubines qui étaient d’origine noble. Avec les réalisations que j’essaie d’obtenir, je veux changer la situation et protéger ma mère. »

La deuxième raison était appropriée pour quelqu’un qui essayait d’augmenter son mérite en défaisant un dragon de feu.

Si Timis avait dit qu’elle voulait voir sa sœur aînée, je pouvais m’assurer qu’elle pourra la rencontrer. Quant à la situation avec la mère de Timis, il serait difficile de la changer en une journée, mais ce n’était pas impossible.

« Votre résolution, Lady Timis m’a été bien communiquée. Le plan sera exécuté demain. Détendez-vous aujourd’hui pour préparer le voyage de demain. Je prierai pour votre retour sain et sauf, » déclara Verlaine.

« Oui, Professeur ! … je plaisante, barmaid ! » déclara Timis.

« M-Milady… même si vous vous êtes déjà comportée comme une chevalière, si vous faites cela, vos efforts seraient en.. , » déclara McKinley.

« Hahahaha, ça ne va pas ? Ça fait longtemps que je n’ai pas eu l’impression d’avoir pris une leçon, » déclara Timis.

Après avoir demandé son âge à Timis, elle avait dit qu’elle était encore une jeune fille de 14 ans. Diriger une centaine d’hommes à cet âge était assez incroyable, même sans subjuguer le dragon de feu, elle deviendra certainement une vedette à l’avenir.

— Oups, j’allais oublier. J’avais tapoté le comptoir deux fois, sans être remarqué par les trois autres. Verlaine avait remarqué ce signal et s’était approché de moi.

J’avais fait semblant de lui donner mon bon de commande, et j’avais laissé Verlaine s’occuper d’une « certaine magie ». Quand nos mains s’étaient touchées, les joues de Verlaine avaient un peu rougi, mais elle avait fait semblant d’être calme et m’avait passé de l’alcool et des plats d’accompagnement, puis était retournée au groupe de Timis.

« A-Ahem. Lady Timis, avant de chasser le dragon de feu, il nous reste une dernière chose à faire. Me laisserez-vous écrire des runes sur votre corps ? » demanda Verlaine.

« Runes… après qu’on ait fait ça, cela sera-t-il efficace dans la chasse au dragon de feu ? » demanda Raia.

« Oui. En raison de circonstances inévitables, nous devons l’écrire proche de votre poitrine, Lady Timis. J’ai préparé une pièce exclusive pour ça, puis-je vous y conduire ? » demanda Verlaine.

« … Est-ce une obligation ? Si vous essayez quelque chose d’étrange…, » déclara Raia.

« Raia, c’est bon. Puisqu’on est toutes les deux des filles, ce n’est pas si embarrassant, » déclara Timis.

« Je vais utiliser un pinceau pour ça. Alors, cela sera un peu chatouiller, mais ça devrait finir vite, » explique-t-elle, et Verlaine avait emmené Timis.

« … Raia et moi n’en avons pas besoin, pas vrai ? » demanda McKinley.

« Qu’est-ce que vous attendez ? McKinley, si vous osez imaginer l’état de Milady en se faisant écrire les runes, je vais vous abattre, » déclara Raia.

« Non… J’étais juste un peu curieux. Peux-tu ne pas me regarder comme ça ? » demanda McKinley.

Les runes utilisaient un type de peinture spécial, qui disparaît au bout de quelques jours, il ne devrait donc pas y avoir de problème. Bien que je me le dise, j’avais aussi pensé que je m’inquiétais peut-être trop — mais je lui avais déjà promis, alors je ne peux rien y faire.

J’avais déjà dit. « Je ne laisserai certainement pas Timis mourir ». Les runes étaient une assurance pour tenir ma promesse avec Cody.

En passant, je pouvais écouter la conversation pendant qu’elle écrivait les runes en utilisant la magie alors que les deux personnes se trouvaient dans la salle de traitement. Alors j’avais pensé que je pourrais aussi bien écouter un peu.

« nnh… ah… Ça chatouille… »

« Il ne faut pas bouger avec cette peinture, à moins qu’un certain temps ne passe. Elle est inrayable… C’est bien, c’est bien… »

« … C’est embarrassant, madame la réceptionniste… Je suis une chevalière, contrairement à Mlle la réceptionniste, donc j’ai des muscles… »

« C’est quelque chose d’inévitable à cause de votre force. Vous vous êtes bien entraînée pour être ainsi en étant si jeune. Comme vous faites de l’exercice, les parties sous votre poitrine sont assez minces, vous grandissez également sainement. »

« C’est un obstacle quand je frappe avec une épée, donc je ne veux pas vraiment que ça devienne plus gros que ça… mais est-ce que cette guilde reçoit aussi ce genre de consultation ? »

« Mon maître connaît une vraie méthode pour les agrandir, mais je ne crois pas qu’il sache comment les réduire. »

« Est-ce que c’est si… Que faites-vous quand vous voulez qu’ils deviennent plus gros ? »

« En utilisant les compétences appelées “La main droite de Dieu”, et “La main gauche de Satan”. Pour faire grossir les seins d’une femme, il faut qu’ils soient dans un état constant d’extase. Le maître était aussi appelé par son titre de “Le cinquième oublié”… »

« F-Fantastique… quelqu’un comme ça est dans cette guilde ? Il y a aussi Monsieur Duke, c’est un rassemblement de gens formidables… »

Le Seigneur-Démon était en train de raconter des conneries à Timis, pensant que je n’étais pas là. Où diable avait-elle eu ce genre d’illusion ? Je devais la faire avouer elle-même plus tard.

 

 

Raia et McKinley me fixaient en silence avec un regard bizarre pendant que je décidais ça.

Le lendemain, lorsque le groupe de Timis avait commencé la chasse au dragon de feu, j’étais assis au comptoir du bar.

Il était six heures et demie du matin, et c’était encore avant l’ouverture du bar. Pendant que Verlaine s’apprêtait à ouvrir le bar, elle avait placé une chope de bière noire devant moi. La bière noire était de meilleure qualité que la bière normale, mais la production était faible, donc je ne pouvais la boire que lorsqu’elle était en stock.

J’avais mis la chope à mes lèvres, et j’avais laissé couler la bière froide et pétillante dans ma gorge. Pour moi, l’alcool était plutôt un substitut à l’eau — tout cela grâce à la bénédiction de la magie curative.

« … Phew. »

« … Maître. Comparé à la nuit dernière, on dirait que “Ta magie a diminué”. Est-ce mieux de croire que c’est juste mon imagination ? » demanda Verlaine

Verlaine était un ancien Seigneur-Démon, bien sûr, elle serait capable de sentir les changements dans la magie. J’avais ri, je ne lui avais pas répondu.

« Cela fait cinq ans que je ne me suis pas battue avec mon maître… Les Enfants Miracles font peur. Contre le maître dont le pouvoir magique a diminué pour une raison quelconque, même moi…, » déclara Verlaine.

« … Verlaine, accorde-moi un petit répit. Je vais être “ivre comme l’enfer et de retour comme d’habitude”. Rappelle-moi quand cela fera environ “Une heure”. »

L’elfe aux couleurs du lin avait été un peu lente à comprendre mes paroles — et puis elle avait souri.

« Ne t’inquiète pas, même si le maître n’est pas là, je ne penserais même pas à voler l’amulette, » déclara Verlaine.

« … Oui. Je te fais confiance…, » déclarai-je.

« … Cependant, je pourrais faire une farce ou deux. Jusqu’à l’ouverture du magasin, il n’y a que moi et le maître, après tout, » déclara Verlaine.

« Fais-le avec modération… Tant que je ne reçois pas un choc…, » déclarai-je.

« Un ivrogne qui perd conscience, » c’est tout.

Même si cela coïncidait avec la chasse au grand dragon de Timis et des autres, ce n’était qu’une simple coïncidence.

***⬥

— L’équipe de chasseurs de dragon de feu s’était levée tôt le matin.

Lorsque l’équipe de Timis arriva dans la forêt de Belforn, ils admirèrent le terrain, ce qui était fidèle à ce qu’on leur avait dit, mais ils se ressaisirent immédiatement et se dirigèrent vers l’endroit de leur objectif.

Le contenu du cahier, je m’en souviens très bien. J’y arriverai, c’est sûr.

Alors qu’il se rendait à l’endroit désigné, Timis se souvint du contenu du livre de Duke Solver.

Pendant la saison de reproduction, il y avait une période où les mâles quittaient la forêt pour vérifier la situation de leur nid dans la zone volcanique. D’après ça, l’autre moitié, la femelle sera la seule qui restera dans cette forêt.

La femelle avait fait son nid dans l’une des nombreuses cavernes de la forêt et y avait pondu des œufs. De cet œuf naîtra bientôt un dragonneau. Les grands dragons gardaient leurs œufs à l’intérieur de leur corps, et ils pondaient leurs œufs juste avant l’éclosion.

Afin de restaurer leur puissance physique après l’accouchement, la mère dragon chassait les animaux de la forêt, et c’était aussi pour fournir une proie à leur enfant. Il fallait environ trois mois pour qu’un dragonneau puisse déployer ses ailes et devenir capable de voler et de s’asseoir sur le dos de ses parents. Vers cette époque, la saison difficile dans la région volcanique devrait se terminer, et ils retourneront dans la région volcanique.

Les dragons de feu n’agissaient qu’en fonction de leur instinct. Même à cette époque si de l’année, les gens n’avaient pas le choix, leur lieu de vie, qui était la forêt, faisait l’objet d’un raid, parfois ils ne pouvaient rien faire d’autre que se battre.

Capturer… ce dragon de feu alors qu’il serait déjà difficile à repousser. Quoi qu’il en soit, je vais leur montrer que je peux le faire… !

La matin, 6 h 34.

C’est à ce moment que le grand dragon quitta sa grotte. Il partait pour faire une tournée et se réapprovisionner en eau.

6 h 36, le dragon arrive à la source. Avant cela, l’équipe de Timis était arrivée à un endroit où ils pouvaient jeter un coup d’œil sur le point d’eau. Pour se cacher, ils se couvraient d’un manteau tissé d’herbe et se dissimulaient dans un buisson.

À ce moment, Timis sentit une mauvaise sensation autour de sa poitrine — et puis, de l’intérieur de son plastron, quelque chose sortit de sa poitrine avec un son hyun.

« Kya !... Qu-Quoi... ? »

« Une luciole… ? Est-il entré entre les seins de Milady ? » demanda Raia.

« Entrer entre les seins, c’est génial… euh, non, je n’ai rien dit, » déclara McKinley.

McKinley avait commencé à dire quelque chose sans réfléchir et s’était fait fusiller du regard par Raia. Timis avait été légèrement dérangée, elle avait regardé la petite chose qui ressemblait à un insecte rougeoyant pendant un moment, mais elle n’y avait pas prêté beaucoup d’attention.

Peu de temps après, à l’heure exacte qui était écrite sur le carnet, un dragon de feu s’était abattu sur la zone.

Bruit sourd. Il avait atterri magnifiquement sur le sol et l’avait fait trembler. Le dragon de feu, qui mesurait environ cinq fois la taille d’un être humain normal, avait déplacé son cou entre les rochers où l’eau s’écoulait, et avait commencé à boire l’eau.

« J’irai d’abord attirer l’attention du dragon. Tous les deux, s’il vous plaît, agissez selon le plan, » déclara Timis.

Ils hochèrent la tête tous les trois, et en agissant selon le cahier qu’ils avaient lu plusieurs fois, sautèrent des buissons.

Le dragon de feu la remarqua et se retourna. Et après avoir repéré une Timis brandissant une lance, il ouvrit sa grande bouche — afin d’intimider l’ennemi qu’il avait repéré, il lâcha un rugissement.

« McKinley, maintenant ! »

McKinley avait déjà mis en place son arbalète lourde, et il l’avait pointée sur sa cible.

Ce qu’il visait, c’était la grande gueule ouverte du dragon de feu. Il s’était appuyé sur son expérience et avait corrigé la trajectoire, il avait appuyé sur la gâchette et le carreau avait volé. Timis s’était mise sur le côté pour faire place au carreau. Le carreau n’avait pas été obstrué et avait heurté le fond de la gorge du dragon de feu.

« Cela a touché… urk ! »

« GRRGAA… GRRFF, GRKRRRF ! »

McKinley avait tiré l’une des munitions spéciales données par la Choppe D’Argent. C’était un Projectile de Silence — il avait scellé le rugissement du dragon.

Le dragon, dont le corps était si grand qu’il fallait lever les yeux pour le voir, avait commencé à bouger. À ce moment-là, Raia s’était déjà précipitée — elle s’était précipitée derrière le dragon, et avait brandi son katana.

« — Haaaaa ! »

« GRROOOOO… ! »

La frappe de Raia avait touché l’écaille qui se trouvait sur le pied du dragon, et le dragon de feu avait trébuché. Le dragon de feu avait battu des ailes géantes et s’était envolé en l’air.

Le dragon de feu avait augmenté son altitude et avait commencé à s’envoler plus loin. Même sa destination était exactement la même que celle qu’ils avaient étudiée, ce n’était pas difficile de la pourchasser.

***

Partie 5

5 — La frénésie du dragon de feu et la luciole

Le travail de Duke Solver, le « Guide sur la façon de chasser le dragon de feu »

Dans son deuxième chapitre, il y avait la séquence de la chasse d’un grand dragon de feu écrit en détail.

Tout d’abord, leur grande bouche allait être grande ouverte pendant qu’il reconstituait ses réserves d’eau. Les dragons de feu avaient une vue supérieure, mais leur champ de vision était réduit. Si vous vous rapprochez de lui de dos, tant qu’il ne se retournait pas, vous passerez complètement inaperçu.

À partir de là, tout ce qui s’en était suivi avait été tout aussi effrayant de précision. C’était comme si le dragon de feu bougeait selon le scénario de Duke.

Le groupe de Timis avait profité des passages à animaux inscrits dans le carnet de notes et avait pris le chemin le plus court jusqu’à la destination du dragon pour arriver avant lui. Au moment de l’atterrissage, Timis avait préparé son bouclier et avait commencé à frapper la tête du dragon de feu.

« — Eeei ! »

« GRROOOO… ! »

Bang, un bruit fort s’était fait entendre, et le dragon de feu avait reculé d’un pas.

En fait, c’est stupéfiant — quand Timis s’en était rendu compte, Raia avait dégainé son katana et avait tailladé le dragon de feu.

« Je vais t’abattre… ! Haaaaaa ! » cria Raia.

Bien que le dragon de feu soit empli d’ouvertures, même si elle avait tailladé son corps, ses écailles n’étaient pas coupées. Néanmoins, cela l’affectait à tous les coups. Raia l’avait cru et avait continué à l’assaillir d’attaques.

« Moi aussi… Hyaaaa ! »

Timis avait poignardé le côté de la poitrine du dragon de feu, mais cela n’avait pas pu laisser une seule blessure. Même à ce moment-là, des dommages étaient quand même en train d’être faits. C’est ce que disait le cahier et elle y avait cru, elle avait replié sa lance et avait tordu le bas du corps, avant de frapper une fois de toutes ses forces.

« GRGAAAA… ! »

Le dragon de feu avait encore une fois pris du recul — à ce moment-là, McKinley avait tiré sur le dragon de feu blessé.

Pour ralentir ses mouvements, la pointe du carreau avait un mélange de poison de sommeil et de poison de paralysie. Au début, elle était repoussée par les écailles, mais le coup suivant, elle avait atteint l’endroit où les écailles étaient arrachées grâce aux attaques de Raia.

« Nous pouvons le faire… à ce rythme, nous pouvons gagner contre le dragon de feu… ! »

McKinley avait pu voir un effet et avait chargé le carreau suivant.

Et puis, pendant qu’il visait, quelque chose qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’il se produise.

« GOOOAAAAAAA ! »

Le dragon de feu qui devait être assommé repoussa Raia et Timis, qui le submergeaient d’attaques, et déploya ses ailes avec force et se déchaîna en furie.

« Kyaa... ! »

« Milady ! »

Timis avait été frappée par le vent, et sa posture était brisée — et alors qu’elle était sans défense, la queue du dragon de feu l’avait frappée sans discernement.

« Guh… ! »

Avec le jugement instantané de Raia, elle était entrée en collision avec Timis et l’avait poussée hors du chemin, Timis avait été repoussée et s’était écrasée sur le sol.

Mais Raia n’avait pas pu esquiver la queue du dragon de feu — le flanc de Raia avait été écrasé, après un court instant, elle avait été frappée par une douleur intense.

« Qu’est-ce qui s’est passé… merde ! » s’écria McKinley.

McKinley avait perdu son sang-froid. Le carreau qu’il avait désespérément lâché avait été emporté par le dragon de feu.

Le dragon de feu assommé avait retrouvé ses esprits. Dans ses yeux se trouvait une rage qui avait l’air de brûler, ses écailles étaient devenues rouges et chaudes — la zone autour du dragon de feu avait commencé à osciller à cause de la chaleur. Cela avait causé une brume de chaleur.

Ils ne se moquaient pas des attaques du dragon de feu. Mais à cause d’une douleur qui dépassait son imagination, Raia avait vraiment l’impression qu’elle allait mourir.

Elle s’était soutenue avec son katana et s’était levée. Pendant qu’elle tenait sa blessure avec l’un de ses bras, elle s’était rendu compte qu’elle ne pouvait pas prendre une autre attaque du dragon de feu.

« Milady, s’il vous plaît fuyez… cet endroit, je vais… ! » déclara Raia.

« Tant qu’il y a un bouclier, je peux supporter une seule attaque. Raia, profite de ce moment pour t’enfuir ! » déclara Timis.

« Guh… C’est de la folie ! Le dragon de feu est en colère, il se déchaîne… sa prochaine attaque sera de plusieurs fois plus… ! » déclara Raia.

« Même ainsi, je ne peux pas te laisser mourir… Yaaaah ! » cria Timis.

Timis avait mis en place son bouclier et avait lancé une charge pour faire face au dragon de feu.

— Juste un petit peu plus, et ils auraient peut-être réussi à gagner.

Quant à savoir pourquoi cela ne s’était pas produit, c’est parce que le dragon de feu était un être vivant, il s’était battu désespérément pour protéger son enfant.

Mère… Père. Pardonnez-moi. Ici, je vais…

« N’abandonnez pas ! Avez-vous oublié tout ce que vous avez appris jusqu’à ce jour ? »

« Argh… !? »

De quelque part, une voix pouvait se faire entendre. Une voix vaillante et encourageante.

L’attachement de Timis à la vie était revenu. Elle avait jeté sa lance et avait tenu le bouclier avec ses deux mains — et ensuite.

« GROOOOOOO... ! »

Le grondement du dragon de feu avait secoué l’air. En entendant cela, Timis avait mis tout son corps et son âme à croire au bouclier et elle avait gardé sa position.

On pouvait entendre le bruit de l’eau qui coulait dans une rivière.

De la position du soleil qui était visible dans le ciel, il montrait qu’il était encore juste avant midi. Depuis le début de la chasse, peu de temps s’était écoulé.

Au début, tout allait bien. Poursuivre le dragon de feu qui s’enfuyait, se battre — et ensuite, se faire pousser dans un coin.

« Argh… Raia ! McKinley ! »

Soudain, Timis se mit à crier les noms des membres de son groupe et regarda autour d’elle.

Sur le sol, il y avait une lance et un bouclier. Et puis — directement près d’elle se trouvait Raia, effondrée. McKinley était près d’un buisson. Il s’était effondré alors qu’il était allongé face contre terre.

« Raia… aah… Je suis contente. Sérieusement, Dieu merci, tu es en sécurité…, » déclara Timis.

« … Milady… »

Le flanc de Raia, qui saignait abondamment en raison de sa blessure, était maintenant scellé.

Un homme-tigre possédait un pouvoir régénérateur élevé, les blessures externes se refermaient rapidement. Malgré cela, c’était beaucoup trop rapide — mais comme Raia était en sécurité, Timis avait été soulagée et avait versé des larmes.

« … Un chevalier… ne peut pas se laisser voir pleurer. Un soldat… doit toujours avoir un cœur ferme…, » déclara Raia.

« Oui… Je sais, Raia. Je suis désolée…, » déclara Timis.

Pour montrer qu’elle allait bien, Raia montra un léger sourire.

Et puis, Timis avait tremblé de peur une fois de plus.

« Que lui est-il arrivé ? » la réponse à cela était derrière elle.

Elle regarda derrière elle, ayant l’impression que son cœur allait s’arrêter. Puis, après avoir compris la situation, elle avait été soulagée, et en même temps le sentiment de ne pas pouvoir comprendre quelque chose s’était répandu en elle.

Le plan de chasse de Duke Solver se poursuivait ainsi :

Si le dragon de feu se déplaçait près d’une rivière, s’il était suffisamment affaibli, il était possible de piéger le dragon de feu.

Près de la rivière, des pièges installés par les chasseurs avaient été laissés sur place. Si vous avez mené un dragon de feu affaibli au-dessus, des pièges appelés « Chaînes de fixation » s’activeront, et le dragon de feu pourra être capturé.

Avec les Chaînes de fixation, le dragon de feu a été attrapé… McKinley a tiré une munition de paralysie et de sommeil… non, c’est faux… ça ne l’explique pas.

Mais le fait était que, dans la ligne de mire de Timis, il y avait un dragon de feu qui était enchaîné et qui dormait. Mais, le bouclier que Timis avait ramassé, il était certain qu’il avait été touché par la charge du dragon de feu. Mais même alors, il n’y avait aucune égratignure dessus. Elle-même n’avait pas l’impression d’avoir reçu l’attaque du dragon de feu.

Si McKinley avait réussi à capturer le dragon de feu, alors il n’y avait aucune raison pour qu’il soit inconscient.

Dans cette forêt… Y avait-il quelqu’un d’autre que nous ici… ?

Tandis que le mystère s’approfondit, Timis tourna soudain sa tête — et elle vit une certaine chose.

« Lu… ciole ? »

C’était celle qui était sortie de l’armure de Timis. Celle qui habitait cette forêt, selon Raia.

« … Ne me dites pas… »

Timis posa sa main sur sa poitrine qui était couverte de plaque d’armure. Les runes qui étaient censées être là — ce qui lui était arrivé, elle voulait s’en assurer le plus vite possible. Mais elle n’arrivait pas à se forcer à exposer sa peau tout en étant à l’extérieur, alors elle avait dû abandonner l’idée pour l’instant.

Les runes qui avaient été peintes sur elle parce qu’elle avait entendu dire que ça l’aidait pour la chasse au dragon de feu… si c’était en vérité la chose qui les avait sauvés, alors qu’ils avaient été poussés dans un coin.

Même avec les pièges mis en place par les chasseurs de la forêt, ils avaient encore besoin que le dragon de feu soit encore plus affecté par les projectiles ayant l’effet de paralysie et de sommeil comme ceux que McKinley avait tirés. Et quant à la charge du dragon de feu qu’il avait fait juste avant, celui qui avait sauvé Timis, celui qui avait aussi guéri la blessure de Raia, tout ça…

« … Duke Solver… était-ce vous… ? » demanda Timis.

La luciole était apparue une dernière fois dans le champ de vision de Timis, avant de disparaître comme une illusion.

Ce qui restait, c’était le bruit de la rivière qui coulait, et le bruit des animaux de la forêt.

Timis se sentait déconcertée, mais elle avait ramassé une seule écaille du dragon de feu qui avait été ébranlée par les attaques de Raia. Et puis, elle l’avait tenue près de sa poitrine et avait prié — à son moi inexpérimenté et sans mérite, c’était un cadeau précieux.

Et puis, Timis s’était souvenue d’une certaine description dans le cahier.

Une chasse au dragon de feu doit se faire avec au moins quatre personnes. Si vous deviez combattre avec un groupe de cinq personnes ou plus, le dragon de feu se rendra compte de son désavantage en nombre, et prendra la fuite pour s’échapper, et se cachera. S’il n’y a que quatre personnes, le dragon de feu se battra volontiers sur la terre ferme. Cela ne veut pas dire qu’il faut avoir quatre personnes, mais si vous avez trois personnes ou moins, il y a un avantage à avoir un quatrième membre pour être de soutien. Ne le prenez pas mal, c’est purement par expérience que je dis ça.

Que le quatrième membre soit présent ou non, ce fait était incertain. Mais Timis avait choisi d’y croire. Que le quatrième membre fantôme était bien ici.

« … Seigneur Duke… »

Ce n’est peut-être pas lui. Mais il n’y avait personne d’autre qui lui venait à l’esprit à part lui.

C’était semblable à l’adoration qu’elle portait à sa sœur, mais même ainsi, il y avait un autre sentiment différent gravé dans la poitrine de la jeune chevalière.

***

Partie 6

6 — Sœurs Princesses

Quelque chose de mou me retenait l’arrière de la tête.

Quelqu’un avait touché mes cheveux doucement comme si cela fondait. C’était la deuxième fois qu’on me faisait une chose pareille.

« … Tu m’imposes tes mains pendant que je dors, comme on s’y attendait d’un ancien Seigneur-Démon » déclarai-je.

J’ouvris les yeux et, comme je l’avais prédit, il y avait là le sourire diabolique d’une elfe aux cheveux de lin.

On dirait qu’elle m’avait déplacé pendant que je dormais, et m’avait fait un oreiller de genoux.

« Après tout, tu me laisses les conséquences, alors j’ai au moins le droit de le faire, » répondit Verlaine. « Et aussi, si le maître ne se réveille pas, il y a que peu de raison pour moi de travailler. »

« Même si tu n’as pas essayé de me charmer pendant que je dormais, tu avais la possibilité de chercher le talisman, tu sais, » déclarai-je.

« Je ne ferais jamais quelque chose d’aussi simple que ça. Pour une femme comme moi, je ne reviendrai jamais sur ce que j’ai moi-même décidé, » déclara Verlaine.

Verlaine semblait vouloir continuer à me caresser, elle continuait à me toucher les cheveux tout en ayant son regard tourné vers moi. L’oreiller de genoux me faisait aussi du bien, presque assez bien pour que je me rendorme — mais si je le faisais, la relation entre l’employée et le propriétaire s’en trouverait altérée.

« Au début, j’ai pensé saisir l’occasion pendant que tu dormais. Mais si un Seigneur-Démon comme moi faisant une chose pareille, cela rendrait douteuses mes dispositions en tant que roi, » déclara Verlaine.

« …  “J’ai assez travaillé, alors rends-le-moi”, ne diras-tu pas quelque chose comme ça ? » demandai-je.

« Pour une elfe qui a une longue vie, le temps passé depuis que je suis venue ici était aussi court que de cligner des yeux. Et c’est pourquoi, laisse-moi m’occuper du maître jusqu’à ce qu’il devienne vieux et tout rabougri, alors seulement j’aurai passé assez de temps à mon avis, » déclara Verlaine.

« Je ne veux pas vraiment m’imaginer être un vieil homme à ce point, mais… comme prévu, même pour moi, je ne retarderai pas cela afin de le rendre trop long. Si tu le veux bien, même maintenant c’est…, » déclarai-je.

Pendant que je disais ça, Verlaine avait utilisé ses doigts pour arrêter mes lèvres. Elle secoua la tête comme pour dire que je ne devrais pas en dire plus.

« Je vais dire ça pour le Maître au cas où, mais je déteste vraiment perdre, » déclara Verlaine.

« Eh bien, ça… Verlaine, tu es forte, donc au lieu de le faire par fierté, c’est plutôt parce que tu as un but, » déclarai-je.

« Fufu… tu dis des choses qui me rendent heureuse. C’est rare qu’on me complimente, » déclara Verlaine.

« Urk... O-Oi, Ver… »

Pendant que j’essayais de l’appeler, elle m’avait poussé quelque chose de mou avec tout son corps sur la tête. Même à travers le tablier et sa robe que je connaissais, ses montagnes abondantes — elle avait été poussée à tel point qu’elle prenait la forme de mon visage.

« Hng… c’est assez excitant. Je me demande comment se sent le maître… ? » demanda Verlaine.

 

 

Incapable de parler, lorsque j’avais essayé de respirer, Verlaine avait poussé un gémissement un peu obscène. N’en pouvant plus, j’avais repoussé le corps de Verlaine.

« M-Maitre. Tu peux toucher… mais si tu le fais si soudainement, ça m’embrouillera…, » déclara Verlaine.

« Uoh... C’est, euh, un accident…, » déclarai-je.

Si elle avait essayé de pousser les choses qu’elle m’avait encore poussées sur le visage, cette partie allait sûrement se toucher à nouveau.

Verlaine redressa son corps et me regarda d’un regard troublé en couvrant sa poitrine.

« M,Muu... Essayer de gagner la confiance d’un homme, c’est vraiment dur à entraîner, hein ? Si j’étais capable de le faire assez bien, j’aurais demandé au maître de me rendre mon amulette…, » déclara Verlaine.

« Tout ira bien même si tu ne fais pas d’efforts dans ce genre de choses. Tu m’as un peu conquis tout à l’heure, tu sais, » déclarai-je.

« Vraiment… ?? J’avais l’impression d’être la seule à être dérangée par cela, alors je me sentais un peu amer, mais…, » déclara Verlaine.

Verlaine m’avait dit ça tout en me faisant un oreiller de genoux. Je me demandais si c’était bien de rester comme ça, mais quand j’avais essayé de me lever, elle avait eu l’air un peu triste, alors j’avais accepté cette position pour un peu plus longtemps.

« Et comment ça s’est passé ? » demanda Verlaine.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Tu te demandes ce que je faisais en dormant, hein ? » demandai-je.

« Je suis la représentante pour quand le maître utilise sa magie, donc je sais ce que le maître faisait. Le groupe de Timis ne t’a pas remarqué, non ? » demanda Verlaine.

« Ils m’ont traité de Luciole, donc c’est bon. Eh bien, ça semblait l’être, » répondis-je.

J’avais l’intention d’en dire plus, mais Verlaine avait tenu ma bouche et avait ri.

« Certainement, cette luciole, le double du corps de maître… possédant le pouvoir d’un aventurier de Rang SS, ils n’y ont certainement jamais même pensé, » déclara Verlaine.

Oui — la rune que j’avais demandé à Verlaine d’accorder à Timis était pour activer la magie appelée « Petit Esprit ».

Il m’avait fallu une partie de mon pouvoir pour créer un double de mon corps, mais grâce à cela, il m’avait été possible de devenir une toute petite boule de lumière. Quand j’avais fait ça, j’étais semblable à une luciole, donc j’avais pu finir sans qu’on me remarque.

Avec le Petit Esprit, il m’avait été possible de transférer ma conscience et de la contrôler moi-même. Après être sorti de la poitrine de Timis où il y avait des runes peintes dessus, j’avais veillé sur eux trois.

La force que le petit esprit détenait n’était qu’une partie de mon pouvoir — dans le score de force d’aventurier, elle était égale à 50 000. La puissance de combat 25 000, et les 25 000 restants provenaient de la magie de guérison et de la magie de soutien combiné.

« Au vu de la situation, la stratégie semble être un succès. Dois-je aller voir dans quel état est le dragon de feu capturé ? » demanda Verlaine.

« Non ! Laisse les membres de ma guilde s’occuper du dragon de feu. J’ai déjà tout préparé, » déclarai-je.

« Hou… Au cas où le groupe de Timis se ferait pincer, tu as pensé à les laisser la sauver, hein ? » demanda Verlaine.

« Non, c’est vraiment inacceptable. Si je faisais autant pour les sauver, alors cela irait à l’encontre de l’objectif de la demande de cette fois-ci, » répondis-je.

En disant ça, j’avais enfin eu le droit de me lever. Verlaine semblait insatisfaite, mais je ne pouvais pas me laisser gâté dans cette position pour toujours.

« … J’aurais dû être plus patient. Ils étaient si proches, vraiment, » déclarai-je.

« On pourrait dire que le maître qui est intervenu a empêché leur groupe d’être annihilé. Si tu pouvais encore les regarder calmement, je devrais changer ma perception du maître. Même si le maître était un spectateur décontracté, il y a certainement des choses qui te feront vibrer de toute façon, » déclara Verlaine.

« C’est assez compliqué, hein. Afin de mieux comprendre les actions aléatoires du dragon de feu, j’aimerais faire des recherches un peu plus approfondies à ce sujet, » répondis-je.

« Recherche… Ce carnet, veux-tu le rendre encore plus complet ? Même si, on peut dire qu’il était presque parfait. Dis-tu que ce n’est toujours pas suffisant… ? » demanda Verlaine.

Si c’était parfait, ça se serait terminé avec succès, je n’aurais fait que veiller sur eux.

La Verseau d’Argent acceptait toutes les demandes, et pour les remplir sans problème, je devais faire tout ce que je pouvais au préalable.

Même si c’était difficile, j’avais l’intention de pouvoir observer l’écologie migratoire à long terme du dragon de feu. Pour ce faire, j’aurai cependant besoin de contacts avec certaines personnes au pouvoir, — et pendant que j’y réfléchissais, la sonnette du bar s’était fait entendre à la porte.

Le magasin était toujours fermé, mais un individu au manteau vert était entré dans le bar et s’était assis à côté de moi.

« Merci pour votre soutien continu, je suis de la Compagnie Weltem. J’ai fini la livraison de l’alcool et de la nourriture que vous avez commandés, » déclara l’homme.

Verlaine avait signé le carnet de livraison que l’homme avait présenté et l’avait rendu. L’homme s’appelait Joyce Weltem. C’était un marchand qui fréquentait mon bar.

Son travail principal était la vente d’alcool et de produits alimentaires — ce qui était leur image publique. Le revers de la médaille de la Compagnie Weltem était la vente de biens précieux qui ne circulait généralement pas dans la capitale, un « marchand d’articles rares ».

Joyce était assis à côté de moi et avait commencé à boire du rhum. Boire de l’alcool, même s’il était encore tôt le matin, bien que je n’aie pas le droit de le dire, c’était son habitude.

« Patron, à propos de ce qui s’est passé tout à l’heure. J’ai déjà embauché un gestionnaire et j’ai commencé l’entretien de la zone, » déclara Joyce.

« Ouais, laisse le dragon et son enfant à quelqu’un de fiable. As-tu assez de nourriture et d’autres choses ? » demandai-je.

« Oui, je suis aussi allé jeter un coup d’œil, c’est un endroit plutôt bon, vous savez. Au point qu’on se demande pourquoi le dragon de feu a choisi une forêt où il y a des humains, au lieu de cette forêt, » répondit-il.

« Les gens sont probablement venus dans la forêt après que le dragon de feu l’ait fait. Les dragons ne devraient pas avoir de raison de choisir une forêt plutôt qu’une autre. Quant à l’environnement, c’est parce qu’il n’était pas si différent pour eux, » répondis-je.

« Ce serait très bien si c’était le cas, » répondit-il. « Malgré ça, patron, vous y avez vraiment réfléchi, hein. Gérer une forêt que personne ne visite dans son intégralité, et créer un pâturage pour le dragon de feu… ce n’est normalement pas possible, vous savez. »

En écoutant la conversation entre Joyce et moi, Verlaine avait les yeux grands ouverts, mais elle avait vite compris la situation et avait continué à vérifier les marchandises livrées sans rien dire.

Timis, qui revenait, se présenta au bar pendant le service de nuit.

Et puis, après avoir confirmé que les autres clients étaient incapables de l’écouter, elle avait montré l’écaille qu’elle avait ramenée à Verlaine. Je buvais de la bière comme d’habitude.

« Le dragon de feu, il a été emporté par des individus de la guilde, mais… où l’ont-ils emmené ? » demanda Timis.

« Je ne peux pas vous donner les détails de la question, mais cette fois-ci, il n’est pas permis de chasser le dragon de feu — et de le tuer. Parce qu’il a été déplacé de cette forêt, je le considérerai comme repoussé avec succès, » déclara Verlaine.

« O-Oui. Je crois que les gens qui vivent près de la forêt seront soulagés eux aussi…, » déclara Timis.

Timis, Raia, McKinley. Toutes les trois, leur attitude après être entrés dans le bar était différente.

D’une façon ou d’une autre, ils semblaient plus rigides. Le McKinley un peu plus facile à vivre, son visage était l’incarnation du sérieux.

« En ce qui concerne le paiement de la demande, je pense que nous n’avons pas encore pris de décision précise à ce sujet… pour moi, quoi qu’il en soit, je vous paierai n’importe quoi aussi longtemps que possible. Je suis heureuse d’avoir présenté ma demande à cette guilde, vraiment du fond du cœur, » déclara Timis.

« … On s’est battus avec le dragon de feu, mais on ne lui a pas fait beaucoup de dégâts. Même à ce moment-là, le grand dragon était assommé et piégé dans le piège des chasseurs. Même maintenant, je ne suis toujours pas sûre de ce qui s’est passé… mais…, » déclara Raia.

McKinley poursuivit les paroles de Raia, qui étaient pleines de regrets. « Sachant que nous étions encore inexpérimentés, et même à ce moment-là, nous avons continué à avancer pour compléter la demande. L’homme qui s’appelait Duke Solver, je n’arrive pas à me débarrasser de l’impression qu’il a veillé sur nous ».

— Les idolâtries envers Duke étaient si inattendues.

En réalité, je ne faisais que m’occuper un peu d’eux — ou plutôt, je lui avais lancé du sable au visage pendant qu’il attaquait Timis, lui infligeait des dégâts pendant qu’il chancelait avec un projectile magique, le menait au sommet d’un piège pour le capturer, et tirait les munitions restantes pour le paralyser et le faire dormir, le tout, à la place de McKinley.

Je suppose que c’est impossible de rester inaperçu après avoir fait autant de choses. Mais la grâce salvatrice était d’utiliser Duke comme un alias. C’était complètement impossible pour eux de découvrir que c’était moi.

« Pour la récompense… Je paierai avec tout ce que j’ai sur moi. C’est pourquoi, s’il vous plaît. Laissez-moi rencontrer le Seigneur Duke. Je veux le rencontrer directement et lui exprimer ma gratitude… ! » déclara Timis.

— Même si j’avais déjà dit que c’était complètement impossible.

Timis avait demandé ça à Verlaine pendant que ses yeux se mouillaient de larmes. Même à l’époque, Verlaine ne m’avait pas du tout tourné le dos, c’était probablement sa façon d’être gentille avec moi.

« J’ai aussi ressenti l’étendue de mon inexpérience. Je dois m’entraîner à partir de zéro sous les ordres du Seigneur Duke, et devenir plus forte afin de protéger Milady… Si c’est pour rencontrer le Seigneur Duke, je ferai n’importe quoi… ! » déclara Raia.

« Je vous demanderai aussi, s’il vous plaît, laissez-moi me joindre à cette guilde ! Ça ne me dérange pas, même si ce ne sont que des petits boulots ! » déclara McKinley.

Quand ils s’étaient rendu compte que le dragon de feu était assommé par le pouvoir de quelqu’un d’autre, ils avaient cru que c’était quelque chose que Duke avait fait dès le début, ce qui signifiait qu’ils avaient du respect pour lui — en d’autres termes, du respect envers moi.

Ainsi, si Timis ne pouvait pas rencontrer Duke, elle serait déprimée, on pourrait dire qu’elle s’était fait larguer, et cela pourrait même lui faire transformer son sentiment de respect pour Duke en quelque chose de violent. Même un idiot comme moi en savait autant.

« C’est grâce aux enseignements du Seigneur Duke que je suis encore là. Cette écaille de dragon de feu, je devrais juste la présenter au Seigneur Duke… laissez-moi-le rencontrer une fois… urk. »

Pendant que Timis suppliait désespérément, Verlaine souriait gentiment tout en écoutant.

« … Alors, Lady Timis. Si vous êtes capable de devenir plus forte par vos propres moyens, et de monter à la position de vice-commandant de l’ordre des chevaliers, pour célébrer cela, je lui demanderai de se révéler devant vous, » déclara Verlaine.

« … V-Vraiment… ? » demanda Timis.

« Certainement. Mais, s’il vous plaît, ne faites pas quelque chose de déraisonnable. Pas la peine de vous dépêcher, vous êtes encore jeune. Je pense que Sire Duke attendra aussi sans problème, » déclara Verlaine.

« Ouais… Si le Seigneur Duke attend, je deviendrai à tous les coups plus forte… ! » déclara Timis.

Tout en essuyant ses larmes, Timis fit un nouveau vœu. À partir de maintenant, elle devrait être sur la voie de l’amélioration constante de ses compétences.

Je devais vraiment remercier Verlaine, mais il y avait un autre obstacle que nous devons franchir.

Cling-clang, la sonnette avait résonné près de la porte. Celles qui étaient venues dans le bar étaient Mylarka et Manarina.

Timis qui s’était retournée l’avait immédiatement remarqué. Elle avait vu que celle qu’elle aimait et respectait, sa sœur, était là.

« Grande Soeur… Grande Soeur Manarina, pourquoi êtes-vous ici !? » demanda Timis.

« Ça fait longtemps, Timis. J’ai entendu dire que tu étais là, alors Sire Queue m’a appelée, » déclara Manarina.

« … Queue ? Ce Sire Queue, qui est-ce ? » demanda Timis.

Pour le bien de Timis, j’avais contacté Mylarka et Manarina pour qu’elles puissent se rencontrer ici aujourd’hui — mais grâce à cela, j’étais tombé dans une crise où ma véritable identité pourrait se révéler.

« Celui qui est assis là-bas. Sire Queue est mon bienfaiteur, donc…, » déclara Manarina.

« Queue… donc c’était son nom. Je pensais que vous parliez de Duke Solver, mais je suppose que c’était malentendu.

« C’est si… c’est vrai. C’est un homme généreux et gentil, mais c’est juste un client alcoolique, » déclara Timis.

Sans qu’elles révèlent ma véritable identité, j’avais poussé un soupir de soulagement dans mes pensées intérieures. Mylarka avait l’air d’avoir tout compris, et avait regardé ma direction, et puis elle avait poussé un soupir.

« Généreux Monsieur Queue, puis-je avoir de l’alcool ? Votre recommandation serait très bien, » déclara Mylarka.

« Argh… Oui. Je m’occuperais de vous tous, alors pourquoi ne pas vous asseoir à la table là-bas ? » demandai-je.

« Sire Queue… peu importe, j’ai compris. Pour aujourd’hui, je vais accepter l’offre avec ma petite sœur, » déclara la princesse.

Devinant mes intentions, Manarina avait emmené sa sœur et s’était dirigée vers la table derrière un rideau. Raia et McKinley s’étaient assis près d’une table aujourd’hui et avaient interagi avec les autres clients en buvant. Son maître, Timis, avait pu rencontrer sa grande sœur, Raia était si heureuse qu’elle semblait être celle qui s’était réunie, McKinley buvait seul, mais il avait un air heureux sur son visage pour une raison quelconque. Le fait qu’il voulait rejoindre ma guilde était du sérieux.

J’avais été laissé pour compte, Verlaine m’avait regardé un peu pendant que je travaillais, mais elle n’avait parlé qu’après avoir laissé un peu d’espace entre nous.

« Cher client, il semble maintenant que tu portes la responsabilité de te révéler à Lady Timis un jour ou l’autre, » déclara Verlaine.

Pourquoi diable ne me traite-t-elle comme un client que dans ces moments-là ? Je m’approchai de la table, et je secouai la chope de bière qui était vide. Alors que j’avais l’impression de brandir un drapeau blanc.

« Gagner l’adoration des Sœurs Princesses… le jour où le Cinquième Fantôme règne sur le royaume de l’ombre n’est peut-être pas loin, hein, » déclara Verlaine.

« Même si je n’ai jamais eu l’intention de le faire… Je ne comprends vraiment pas le cœur d’une femme, » déclarai-je.

« Peut-être que je devrais t’en parler ? Je devrais peut-être faire un cahier intitulé “Comprendre le cœur d’une femme” ou quelque chose comme ça, » déclara Verlaine.

« … Si tu as du temps libre, je serais ravi d’acheter ce livre, » répondis-je.

En me regardant, Verlaine ne pouvait s’empêcher de répondre avec sarcasme, et elle se mit à rire avec joie. Du siège de Timis et des autres, on pouvait entendre les voix des sœurs qui se réunissaient joyeusement.

Le lendemain, j’avais emmené Mylarka dans la forêt qui était devenue le pâturage des dragons. Celui qui avait été embauché par Joyce comme gérant du pâturage était un vieil homme qui avait de l’expérience en tant que maître dragon. Joyce n’était pas au courant de cela, il avait juste fait un recrutement pour quelqu’un avec des connaissances sur les dragons, il avait touché le jackpot. Le gérant assez âgé nous avait réservé un accueil chaleureux et nous avait conduits au nid du dragon. On dirait que le dragon femelle que Timis avait combattu s’était calmée en étant proche du maître dragon, car même si nous nous étions approchés du bébé dragon, elle ne nous avait pas attaqués.

« La forme jeune dragon de feu, c’est trop mignon. C’est pour ça que je voulais te le montrer, » déclarai-je.

« Hmph… Est-ce que c’est vrai ? Je ne pensais pas qu’un enfant de dragon serait mignon, cependant…, » déclara Mylarka.

C’était un nid fait avec des branches de bois trouvées dans la grotte, il y avait trois dragons de la taille d’un bébé humain, Pii Pii Pii il criait. Il marcha avec des pas chancelants avec son corps rond, escaladant le bord du nid et tombant aux pieds de Mylarka avec un son de bechi.

Malgré cela, le bébé dragon se leva, s’agrippa aux pieds de Mylarka et cria pii pii pii.

« Ooh, il s’est attaché très vite. Même si celui-ci est le plus méfiant des trois, » déclara le maître dragon.

« … Mi… »

« Vraiment ? … Mylarka, qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

Sans rien dire en réponse, Mylarka leva le dragon avec ses bras. Et puis, elle avait commencé à caresser le bébé dragon obéissant.

« … Mignon. Mignon. Je veux l’élever… pour que quelque chose d’aussi mignon soit… là, qui est un bon garçon, » déclara Mylarka.

Le bébé dragon cria joyeusement, Mylarka en était déjà entichée.

Elle aimait les choses mignonnes, alors j’en avais parlé sur un coup de tête, mais on dirait qu’elle l’aimait plus que je ne le pensais.

« ... haah. Toi, ne me dis pas que tu nous imagines avoir des enfants, toi et moi, et qu’on s’amuse comme ça. Si c’est le cas, je t’annihilerai, » déclara Mylarka.

« Même moi, je ne suis pas un casse-cou… plutôt, pourquoi diable es-tu de mauvaise humeur ? » demandai-je.

« Tais-toi… aah, je suis désolée, je t’ai fait peur ? Il y a un méchant monsieur ici, alors jouons là-bas, » déclara Mylarka.

Mylarka câlinait le dragon tout en marchant et en utilisant le langage de bébé. Derrière eux, les deux autres dragons suivaient en pleurant pii pii pii.

En les regardant de derrière, elle semblait bien convenir au rôle de mère, mais si je devais dire cela, ce ne serait pas étrange que Mylarka soit en colère contre moi.

D’un endroit légèrement détaché, la mère dragonne veillait sur Mylarka et ses enfants jouant ensemble, tout en faisant parfois un son grruuh avec sa gorge.

***

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