Chapitre 9 : Arrivée de l’aide
Partie 1
Ludwin, qui dirigeait les renforts, s’était précipité dès qu’il m’avait vu. « Votre Majesté ! Je suis content de voir que vous êtes en sécurité. »
Les 60 000 renforts du Royaume de Friedonia ne pouvaient en aucun cas pénétrer dans une forteresse de petite taille avec 3 000 soldats déjà terrés à l’intérieur, de sorte que le corps principal des renforts campait dans le champ voisin, alors que leurs chefs étaient maintenant à la forteresse.
Nous qui étions dans la forteresse les rencontrions tous ensemble avec nos principaux membres.
Ludwin s’agenouilla devant moi, les mains jointes devant lui pendant qu’il faisait son rapport. « Ludwin Arcs vient d’arriver avec les renforts. »
« Bien joué, » dis-je. « Vous pouvez y aller en douceur maintenant. »
Après avoir échangé quelques salutations officielles, Ludwin s’était levé et avait immédiatement exprimé ses plaintes.
« Quand même, Sire, c’est trop ! À quoi pensiez-vous en accompagnant vous-même le détachement envoyé en avance ? Et aussi, vous avez emmené des non-combattantes comme Lady Roroa et votre petite sœur ! »
« Notre ancien ennemi Julius était à Lasta. On ne savait pas si les Dratroopers pouvaient se coordonner assez bien avec lui tout seuls, non ? Roroa et moi devions agir comme intermédiaires. De plus, si je voulais en savoir plus, avoir les capacités de Tomoe était une nécessité. J’ai amené Aisha et Naden aussi, pour que nous puissions fuir si la situation devenait dangereuse, ce qui signifie qu’il n’y avait pas de problème, » déclarai-je.
D’ailleurs, j’avais aussi amené Roroa et Tomoe de Lasta à la forteresse. Je m’étais dit que Tomoe avait toujours Inugami pour la garder, et que si les choses devenaient risquées, je pouvais demander à Naden de les emporter, donc c’était probablement bien.
Ludwin pressa ses doigts contre ses tempes avec un soupir. « Pourtant, il y a toujours une chance qu’il se passe quelque chose. Si la princesse avait entendu parler de ça... »
« Argh... Je pense que je vais peut-être vous demander de vous taire face à Liscia..., » déclarai-je.
J’étais justifié dans mes actions, mais Liscia s’inquiéterait. Plus on l’inquiéterait, plus je me faisais gronder plus tard. J’avais apprécié son inquiétude, mais je voulais quand même la mettre le moins en colère possible.
Ludwin secoua la tête avec exaspération. « Les soldats racontent déjà des histoires sur votre bravoure en dirigeant un détachement précurseur dans une ville désespérément entourée de monstres. Quand les soldats rentreront chez eux, la princesse ne tardera pas à l’apprendre. »
« Je suppose que je vais devoir m’y rendre, hein..., » déclarai-je.
J’étais susceptible d’obtenir une réprimande plus légère si elle en entendait parler par moi plutôt que par quelqu’un d’autre. Mais quand même... On me disait souvent que je n’étais pas vraiment un héros, alors n’était-il pas injuste que Liscia me fasse des reproches chaque fois que je faisais quelque chose qui exigeait de la bravoure, pour une fois ?
« Ça montre à quel point Grande Soeur Cia tient à toi, n’est-ce pas, chéri ? » demanda Roroa.
« C’est exact, » acquiesça Aisha. « Tu dois l’accepter. »
« C’est vrai, je t’ai juste porté comme tu me l’as dit de faire, » dit Naden.
Ces trois-là étaient toutes d’accord.
« Non, je pense que vous en aurez toutes plein les oreilles aussi, vous savez ? Naden pour être ma complice, Roroa pour avoir agi avec autant d’insouciance alors qu’elle n’était pas une combattante, et Aisha pour sa responsabilité de veiller sur nous. »
« ... Grande Soeur Ai, Nadie, et si on évitait d’aller voir Grande Soeur Cia pendant un moment ? » demanda Roroa.
« Oui, oui, faisons-le, » dit Aisha.
Naden hocha la tête. « Bien reçu. »
« N’est-ce pas injuste ? » avais-je gémi.
Pendant qu’on parlait, Julius, Jirukoma et Lauren étaient venus.
Quand Ludwin remarqua Julius, il fit une tête sombre.
Lors de la bataille des forces du royaume d’Elfrieden et de la principauté d’Amidonia s’affrontant près de Van, Ludwin avait été commandant en chef des forces du royaume, et Julius avait participé comme commandant en chef aux côtés de Gaius VIII. Ces deux-là, pourrait-on dire, s’étaient directement affrontés.
« Sire Julius Amidonia, » déclara Ludwin en chuchotant presque à voix basse. Julius étendit la main.
« Le nom Amidonia appartient maintenant que seulement à Roroa. C’est juste Julius maintenant, Sire Ludwin Arcs de la garde royale du royaume, » déclara Julius.
« Vous me connaissez ? » demanda Ludwin.
« J’ai pris le commandement sur la ligne de front à la place de mon père pendant cette bataille. Je me souviens du nom de celui que j’ai combattu. Votre commandement était solide, et je n’ai pas trouvé d’endroit pour percer. Je pensais que vous étiez un adversaire assez difficile, » déclara Julius.
« Je vois maintenant, » dit Ludwin lentement. « La raison pour laquelle nous ne pouvions pas briser les forces de la principauté, même avec leur moral bas, était parce que vous étiez là. »
Ludwin et Julius avaient échangé une poignée de main ferme. Il n’y avait rien de la gêne que j’avais ressentie en revoyant Julius. C’était probablement parce qu’ils avaient quelque chose d’aussi commun que les guerriers qui supervisaient le commandement des troupes.
De plus, Ludwin était un jeune homme affable, il était donc difficile de ne pas l’aimer.
« J’ai entendu parler de vos exploits par Sa Majesté, » déclara Ludwin. « Il a dit quelque chose à propos de la famille royale Lastanienne qui vous a confié le commandement de ses armées, et vous avez percé l’encerclement avec seulement 3 000 soldats. Je ne pourrais être plus rassuré de vous avoir de notre côté. »
« Non, cela n’a été possible qu’avec l’aide des Dratroopers, » dit Julius. « D’ailleurs, les soldats de Lastania ne suffiront pas à eux seuls à exterminer les dizaines de milliers d’hommes-lézards qui sont sans doute de l’autre côté de cette rivière. Je vous suis très reconnaissant de votre aide. »
« En effet, » déclara Ludwin, hochant la tête. « Surmontons ensemble cette crise. »
Soudain, une voix énergique s’était fait entendre. « Frère ! »
Pendant un moment, j’avais cru que c’était Roroa, mais elle n’avait pas tendance à s’adresser à son frère de cette façon. En regardant dans la direction d’où venait la voix, la petite sœur de Jirukoma, Komain, se précipitait par ici.
Derrière elle, il y avait Poncho, qui s’occupait de la logistique, et la servante en chef qui devait être son assistante, Serina.
Komain avait couru directement jusqu’à Jirukoma. « Frère ! Dieu merci, tu vas bien ! »
L’apparition de la sœur qu’il avait laissée derrière lui dans le Royaume de Friedonia avait fait écarquiller les yeux de Jirukoma. « Komain !? Qu’est-ce que tu fais ici !? »
« Le roi Souma l’a permis. Je suis venue avec l’homme que je sers maintenant, » déclara Komain.
« L’homme que tu sers maintenant ? » demanda Jirukoma.
« Sire Poncho, » déclara Komain.
Après avoir dit ça, Komain alla se tenir à côté de Poncho, qui marchait lentement.
Poncho posa sa main droite sur le dessus de sa tête, s’inclinant à plusieurs reprises devant Jirukoma. « Ça fait trop longtemps, Sire Jirukoma. Komain m’a beaucoup aidé en tant qu’assistante. »
« Oh, c’est avec vous qu’elle voulait servir, Sire Poncho ? Nous vous sommes redevables pour la nourriture que vous nous avez donnée en tant que réfugiés en ces temps difficiles. Si ma petite sœur peut vous aider, faites-la travailler dur, » déclara Jirukoma.
« Non, je ne peux pas faire ça..., » déclara nerveusement Poncho.
« Ne vous inquiétez pas. Sire Poncho est trop prévenant pour faire cela à une autre personne, » déclara la femme en uniforme de bonne qui se tenait en face de Komain.
Jirukoma regarda cette femme qui portait un uniforme de bonne alors qu’elle se trouvait dans une zone de guerre. Il pencha la tête sur le côté. « Qui pourriez-vous être ? Êtes-vous la servante de Sire Poncho ? »
« Je suis Serina, la chef des servantes du château. C’est un honneur de faire votre connaissance, » déclara Serina.
Serina souleva l’ourlet de la longue jupe de son uniforme de bonne et fit la révérence.
« Ma maîtresse est la Princesse Liscia, mais pour diverses raisons, je suis maintenant l’assistante de Sire Poncho. Ah, oui... Vous pouvez peut-être me considérer comme un collègue de Mme Komain, » déclara Serina.
« Vous êtes... collègues ? » demanda Jirukoma, déconcerté.
Eh bien, à proprement parler, c’était moins parce qu’elles étaient collègues, et plus parce qu’elles avaient toutes les deux été subjuguées par la nourriture que Poncho avait préparée, mais une femme capable comme Serina n’allait jamais faire la moindre allusion à cela.
Komain remarqua que la femme en armure se tenait avec un certain malaise derrière son frère aîné. « Frère ? Qui est cette femme ? »
« Oh, j’ai oublié de te la présenter. Voici Mme Lauren, la capitaine des soldats du royaume de Lastania, où je réside actuellement. Madame Lauren, voici ma petite sœur. Elle s’appelle Komain. Et voici Sire Poncho du Royaume de Friedonia, qui s’est occupé d’elle, et Madame Serina, » déclara Jirukoma.
Puis Jirukoma avait poussé Lauren en avant et l’avait présentée à tout le monde.
Le visage de Lauren était un peu tendu quand elle les avait salués tous les trois. Elle semblait bouleversée par la vue de Komain. « Je suis la capitaine Lauren. Vous êtes la sœur de Sire Jirukoma ? S-Sire Jirukoma m’aide toujours... »
Poncho et Jirukoma avaient probablement supposé qu’elle se sentait juste timide de rencontrer quelqu’un de nouveau, mais Komain et Serina savaient exactement ce qui se passait.
Komain demanda à Serina d’une voix feutrée, « Hmm... Serina. Qu’est-ce que tu en penses ? »
« Je ne sais pas ce qu’il y a d’autre à penser. C’est exactement ce que tu imagines, n’est-ce pas ? » demanda Serina.
Je le savais, pensa Komain en voyant ses épaules s’affaisser. Cette Lauren avait un faible pour Jirukoma. Dans ce cas, une chose la préoccupait. « Crois-tu que mon frère a remarqué ses sentiments ? »
« Je ne pense pas, » chuchota Serina. « Il a la même expression que Poncho, comme s’il cherchait une fille plus jeune que lui. »
« Ahhh... alors, il n’a pas pu s’en rendre compte, » Komain s’était gratté la joue.
Elle n’avait pas l’intention de s’insérer dans la vie amoureuse de son frère, mais cela allait être gênant de devoir traiter avec sa partenaire comme sa jeune sœur. Cela dit, Lauren n’avait pas l’air d’être une mauvaise personne, alors Komain avait fait un sourire maladroit à cette soldate tendue.
« Euh... Je suis désolée. On dirait que vous faites beaucoup pour mon frère, » déclara Komain.
« Oh, pas du tout ! C’est plutôt lui qui m’aide tout le temps. Sire Jirukoma m’a sauvée à d’innombrables reprises, » déclara Lauren en rougissant.
Ohh... elle a un problème, Komain avait compris. Et voyant à quel point la femme avait le béguin pour son frère, son manque total de conscience de soi à ce sujet avait commencé à l’irriter en tant que compagne.
Komain avait délibérément placé un sourire charmant. « Je vois que vous et mon frère êtes proches. Vous êtes peut-être amoureux ? »
« A-Amoureux !? Non, nous ne sommes pas..., » Lauren était clairement perturbée et s’était mise à gigoter. Elle avait peut-être l’air d’une guerrière fringante, mais ses actions mignonnes étaient bizarrement celles d’une vierge.
Cependant, pour ce qui est de Monsieur « Ne sait pas ce que c’est »...
« C’est quoi ça, sorti de nulle part ? » s’exclama Jirukoma. « N’est-ce pas impoli envers Madame Lauren ? Nous n’avons aucune relation de ce genre. »
Il n’a rien compris du tout. Komain comprenait pourquoi Lauren était un peu déprimée.
« C’est toi qui es impoli, mon frère, » lui avait-elle dit.
« Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Jirukoma.
Komain voulait l’expliquer jusqu’à ce qu’il ait un indice, mais elle avait à peine réussi à se mordre la langue et à se retenir. Si elle le montrait elle-même, elle causerait des ennuis à Lauren.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre!
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