Chapitre 5 : L’évêque qui brise le commandement, Souji Lester
Partie 4
Mérula, la haute elfe, était née il y a environ cent ans dans le pays des hauts elfes, le Royaume des Esprits de Garlan. Le Domaine du Seigneur-Démon n’était pas encore apparu à ce moment-là, donc les hauts elfes avaient défendu les deux îles qui formaient le royaume spirituel de Garlan, une grande et une petite, et vivaient sans contact avec les autres races.
En dépit de faire partie de la race des hauts elfes qui était sectaire et n’avait aucun intérêt pour le monde extérieur, Mérula avait toujours été débordante de curiosité. Dès son plus jeune âge, elle s’était intéressée à tout ce qui attirait son attention et demandait aux adultes ce qui se passait. Quand elle avait eu l’âge de penser par elle-même, et avait commencé à voir que les adultes mentaient pour se couvrir quand ils ne savaient rien, elle avait commencé à vouloir aller chercher la vérité par elle-même. Et ainsi, elle avait passé vingt ans à étudier diverses choses.
Au moment où elle était devenue une chercheuse à part entière, elle avait rencontré un grand mystère.
Quels étaient donc les esprits que les hauts elfes adoraient ?
Les hauts elfes se considéraient comme une race aimée par ces esprits. Ils disaient que la preuve démontrant ça était la puissante magie que les hauts elfes pouvaient utiliser.
Les hauts elfes étaient tous capables d’utiliser de puissantes magies que seuls ceux appelés mages dans les autres races pouvaient faire, et ils le faisaient comme si c’était quelque chose de tout à fait naturel. Il s’agissait selon eux de la preuve que les esprits étaient toujours aux côtés des hauts elfes, leur prêtant leur pouvoir... voilà comment leur esprit fonctionnait.
Mérula avait des doutes concernant le culte de l’esprit.
C’est vrai que les hauts elfes peuvent utiliser de puissantes magies, pensa-t-elle. Mais est-ce vraiment à cause des esprits ? Comment pouvons-nous croire en des choses comme des esprits que nous ne pouvons pas voir ?
Il y avait ceux qui prétendaient avoir vu des esprits. Cependant, leurs histoires étaient tout à fait absurdes et c’était souvent au niveau de, « j’ai vu mes grands-parents morts debout à mon chevet ».
En outre, ils vivaient dans un pays qui interdisait l’accès de toutes les races, sauf les hauts elfes. Ainsi, même si les hauts elfes pouvaient utiliser de puissantes magies, comment pouvaient-ils affirmer avec certitude que les esprits ne donnaient leurs bénédictions qu’aux hauts elfes ?
Il se pourrait que les esprits donnent leur bénédiction aux membres des autres races. D’un autre côté, que se passerait-il si un haut elfe quittait les îles ? Si les esprits étaient toujours à leurs côtés, même s’il quittait l’île, il devrait pouvoir utiliser une magie puissante.
Sans même avoir testé cela, les hauts elfes avaient cru aveuglément qu’ils étaient un peuple aimé par les esprits, et Mérula ne pouvait pas le tolérer. Ses connaissances ne pouvaient être complétées si elle restait seulement sur ces îles. Ce n’est qu’en allant dans le monde extérieur et en absorbant les connaissances de diverses sources qu’elle pourrait commencer à s’approcher de la vérité.
Mérula avait commencé à penser ainsi, et à son cinquantième anniversaire, elle avait quitté les îles. En changeant la couleur de ses yeux avec de la magie, elle avait pris l’apparence d’une aventurière elfe blanche, voyageant de pays en pays et absorbant plus de connaissances. Et ainsi, il y avait des choses qu’elle avait comprises au cours de ce processus.
Une fois qu’elle avait quitté le Royaume des Esprits, la puissance de la magie de Mérula avait été réduite.
Que ce soit parce que « les hauts elfes ne peuvent manifester leur puissance que dans le Royaume des Esprits », ou parce qu’« ayant quitté le Royaume des Esprits, Mérula a perdu la protection des esprits », elle ne le savait pas. Si son pouvoir revenait quand elle reviendrait au Royaume des Esprits, elle serait capable de démontrer avec une forte probabilité que c’était le premier, mais ceux qui avaient quitté le Royaume des Esprits étaient considérés comme des traîtres. Si elle revenait, elle serait tuée sans qu’on lui pose de questions, et donc, elle n’avait pas pu le vérifier.
Revenons sur le sujet.
Mérula continua ses voyages, et l’État Pontifical Orthodoxe de Lunaria, qui avait une foi unique, comme son propre peuple, attira son attention.
Le Royaume des Esprits adorait les esprits qu’ils ne pouvaient prouver. Alors qu’en est-il de l’État Pontifical Orthodoxe qui adorait la déesse de la lune Lunaria ? Est-ce que cette Lady Lunaria, et le Lunalith dans lequel ses prophéties étaient censées être sculptées, existaient-ils réellement ?
Si elle pouvait comprendre la relation entre l’État Pontifical Orthodoxe, Lady Lunaria, et le Lunalith, peut-être qu’elle pourrait acquérir une certaine compréhension de la relation entre le Royaume des Esprits et le culte de l’esprit. Avec cette idée à l’esprit, Mérula se faufila dans l’église principale de l’Orthodoxie Lunaire afin de voir le Lunalith, qui était censé être là.
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Merci pour le chapitre et bonne continuation!
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