Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 5 – Chapitre 2 – Partie 7

Bannière de Genjitsushugisha no Oukokukaizouki ☆☆☆

Chapitre 2 : L’Arme Secrète du Royaume

Partie 7

La gondole s’éleva dans les airs, laissant la surface de plus en plus derrière elle.

N’ayant pas cette fois les yeux bandés, Castor me lança un regard soupçonneux, comme pour dire : « Que me montrez-vous maintenant ? » Mais une fois que nous avions augmenté en altitude et qu’il était ainsi capable de voir ce qui était en dessous de nous, il avait crié en raison du choc. « Que !? Qu’est-ce que c’est !? »

Au-dessous de nous, il y avait un seul et énorme bateau naviguant au milieu de la mer. La surface du bateau était pleine de terre, et il y avait une montagne, une forêt, une plaine herbeuse, un champ d’argile rouge et plus encore... D’en haut, cela ne ressemblait à rien d’autre qu’un îlot solitaire dans les mers lointaines. Mais sous la terre, il s’agissait d’un morceau de métal. En regardant de plus près, la montagne se trouvait où le pont du navire serait présent.

C’était vrai. Jusqu’à présent, nous n’étions jamais allés sur une « île ». Nous étions sur ce bateau.

« Les wyvernes craignent la mer, » avais-je dit à Castor, qui semblait à court de mots face à l’incroyable vue. « C’est parce que les wyvernes, manquant de la portée de vols des dragons, ne peuvent pas traverser la mer, non ? Pour être plus précis, les wyvernes détestent être si loin en mer qu’ils ne peuvent plus voir la terre. C’est pourquoi il est logique que vous ne puissiez pas employer des wyvernes dans les batailles navales, non ? »

« C-C’est bien ça..., » déclara Castor en hochant la tête.

Parce que les dragons pouvaient voler continuellement afin de parcourir des distances incroyables, ils pouvaient traverser la mer en un seul vol, ce qui signifiait qu’ils n’avaient aucune raison d’en avoir peur. Cependant, les wyvernes, avec leur distance moindre de vol, manqueraient de force à mi-chemin s’ils essayaient de traverser la mer. À cause de cela, elles craignaient de sortir assez loin qu’elles en perdent de vue la terre. Cela était également vrai pour les escadrons de griffons de l’Empire, qui avaient une portée de vols encore plus réduite que celle des wyvernes. (En fait, ils avaient même peur des rivières s’ils ne pouvaient pas voir l’autre côté, donc c’était encore pire.)

« Hein ?! » s’écria Castor. « Maintenant que vous le mentionnez, les wyvernes volaient en formation plus tôt, n’est-ce pas ? Non, même la wyverne transportant cette gondole semble parfaitement bien ici au milieu de la mer ! »

Finalement, Castor commençait à saisir la situation. Cependant, plus il s’en apercevait, plus ses yeux s’ouvraient dans la surprise. Ses lèvres tremblaient.

« Vous... Pourquoi avez-vous créé tout cela ici... ? » demanda-t-il.

« Il s’agit tout simplement d’un navire qui transporte une puissance de feu aérienne à travers la mer, et agit également comme une base avancée pour cela, » dis-je. « Dans mon monde, un navire comme celui-ci a été appelé un porte-avions. »

C’est vrai. Ce navire en forme d’île était analogue à un porte-avions, avec des chevaliers wyvernes comme une équivalence aux avions de combat. Quand j’avais vu ce monde avec des wyvernes et des navires en acier, je m’étais demandé si je pouvais peut-être combiner les deux pour créer un porte-avions. Quand j’avais commencé à le planifier, le premier problème qui m’avait été signalé était la peur de la mer des wyvernes.

« C’est alors que j’ai eu une idée, » expliquai-je. « Afin d’essayer de tromper les wyvernes vis-à-vis de leur peur de la mer. »

J’avais reçu l’indice dont j’avais besoin du premier des Trente-Six Stratagèmes de mon monde : « Traverser la mer sans que le ciel le sache. » Il s’agit de faire en sorte que votre stratégie ne ressemble à rien d’inhabituel, puis d’agir pendant que la surveillance de votre ennemi n’est plus présente. Le stratagème avait été basé sur un événement où, afin de placer l’empereur de Tang, qui craignait la mer, à bord d’un bateau, ses serviteurs avaient empilé de la terre dessus pour lui donner l’apparence d’une plaine. Je pensais que je pourrais peut-être utiliser le même stratagème sur les wyvernes.

D’abord, j’avais créé un bateau géant, puis j’avais mis de la terre dessus. Bien qu’une partie ait été laissée comme de la terre meuble, la plupart étaient couvertes d’herbe ou d’arbres pour créer des plaines et des forêts. Le pont avait été recouvert de béton romain et peint pour le déguiser en une montagne. Ensuite, afin de réduire le niveau de stress des wyvernes, leurs écuries et tout ce qui se trouvait sous le pont ressemblaient à l’intérieur d’une grotte.

Fondamentalement, j’essayais de faire reconnaître aux wyvernes que ce porte-avions était une « île ».

La question était de savoir comment j’allais trouver la propulsion pour déplacer mon porte-avions de type insulaire, mais cela avait été résolu grâce à Petit Susumu Mark V de Genia. Ils n’étaient pas visibles depuis les airs, mais il y avait quatre Petit Susumu Mark V attachés aux côtés de ce porte-avions de type île sous la ligne de flottaison. La raison pour laquelle la distribution du modèle Allégé avait été plus longue était parce que j’avais priorisé la production de ces plus grands modèles.

Maintenant, quant à ce porte-avions de type insulaire que nous avions construit, il était encore incomplet. Il avait fallu beaucoup de temps pour que les wyvernes soient utilisables par le navire. Nos premières des priorités avaient été de lui donner les caractéristiques minimales exigées pour un navire, tout en lui donnant depuis l’extérieur l’apparence d’une île et de se concentrer sur sa mise en état de navigabilité. En matière de propulsion, les plans prévoyaient de faire doubler le nombre de Petit Susumu Mark V. (avec le nombre actuel, il pourrait seulement aller à la vitesse d’un nageur.) Et la zone actuellement utilisée comme un laboratoire de recherche et de développement militaire allait finalement être utilisée pour le stockage de l’équipement et les quartiers de l’équipage. (Ils campaient actuellement dans des tentes sur le pont.)

Castor, qui regardait fixement le porte-avions à moitié achevé, se tourna vers moi, les yeux pleins d’incrédulité. « Mais cette chose est massive... Depuis combien de temps avez-vous commencé à le construire ? »

« Hm ? Si vous voulez dire quand j’ai commencé à rassembler des fonds et du matériel, je l’ai fait juste après avoir pris le trône, vous savez, » répondis-je.

« Quoi !? Avant que vous me combattiez ainsi qu’Amidonia ? » s’exclama-t-il.

« Cela faisait partie de mon plan pour enrichir le pays et renforcer l’armée, » répondis-je. « Ainsi qu’un atout pour faire face à l’Empire. »

Avec mes bras croisés, je m’étais penché dans le canapé de la gondole.

« Après tout, je ne savais pas ce que l’Empire pensait à l’époque, » continuai-je. « Je travaillais sur un plan qui me donnerait un atout pour quand nous devrions nous opposer à eux. Face à l’Empire plus puissant et plus peuplé, nous n’aurions aucune chance dans une course aux armements terrestres. Je pensais que le chemin de la survie pourrait se situer dans l’expansion de notre puissance aérienne ou maritime, où la technologie joue un rôle beaucoup plus important. Eh bien ! À ce stade, j’allouais juste les fonds et les matériaux à ce projet. La construction n’a commencé sérieusement qu’après la fin de la guerre avec Amidonia. »

En outre, parce que j’avais dû en même temps aller de l’avant avec le nouveau projet de la ville, je n’avais pas été en mesure de rassembler assez de fonds ou de ressources pour le projet. Si Roroa et Colbert ne s’étaient pas joints à nous, me donnant une source de financement, et si je n’avais pas pu trouver une source de ressources en annexant Amidonia, la construction aurait pu commencer encore plus tard.

Pourtant, une fois la construction commencée, la construction navale dans ce monde s’était accélérée. En fait, je l’avais ressenti de cette façon en déployant le réseau de transport et en construisant la nouvelle ville, mais la construction dans ce monde était allée anormalement vite.

Parce qu’ils avaient de la magie ici, il n’y avait pas besoin de grosses pièces d’équipement de construction. Par exemple, si vous essayez de construire quelque chose de grand sur Terre, vous deviez d’abord construire les grues et celles qui seront utilisées pour le construire. Au pire, il y avait même des moments où vous pourriez avoir besoin d’équipement pour construire l’équipement dont vous aviez besoin pour construire l’équipement... etc.

Cependant, parce qu’il y avait des mages de terre qui pouvaient manipuler la gravité dans ce monde, cet équipement n’était pas nécessaire ici. En outre, un mage de feu expérimenté pourrait manipuler le métal en le moulant et en soudant en un rien de temps. Dans ce monde avec son étrange équilibre de choses qui pourrait et ne pouvait pas être fait, il avait semblé que cela prenait plus de temps pour sécuriser les fonds et le matériel qu’autre chose.

Je m’étais levé et je m’étais tenu devant Castor, qui était encore surpris par tout ce qu’il avait entendu et vu.

« Eh bien, c’est ce que j’ai fait en tant que roi, Castor, » avais-je dit, en le regardant droit dans les yeux. « Vous vous êtes rebellé contre moi parce que vous pensiez que j’étais un usurpateur. Il semble que vos doutes aient déjà été éclaircis par les tentatives de Liscia et d’Excel pour vous dissuader de le faire, mais à la fin, vous avez quand même choisi de vous opposer à moi, prêt à devenir un martyr en raison de votre amitié avec Georg Carmine. Ensuite, vous avez perdu et avez été placés sous la garde d’Excel. »

Castor baissa les yeux. « Vous n’avez pas besoin de me le répéter maintenant. J’ai perdu... C’est tout ce qu’on peut en dire. »

« Ce n’est pas ce que j’essaie de vous dire, » dis-je. « En ce moment, je vous montre mon pouvoir en tant que roi de ce pays. »

« Vous voulez dire ce porte-avions ? » demanda Castor.

Mais j’avais secoué négativement la tête. « Non. Le porte-avions lui-même n’est pas mon pouvoir. S’il y a une chose dont je peux être fier en tant que roi, c’est de rassembler des camarades doués, de préparer une place pour que leurs talents brillent, et de créer un pays qui pourrait construire ce porte-avions. Quand vous voyez de quoi je suis capable, ne semble-t-il pas approprié que vous serviez sous mes ordres ? »

Castor secoua la tête avec un sourire ironique. « Vous m’avez complètement battu. Je peux maintenant voir clairement... pourquoi le roi Albert vous a laissé entre les mains le destin de ce pays. Mais je ne suis pas digne de vous servir. »

« Puis-je considérer cela comme signifiant que vous me reconnaissez comme le roi de ce pays ? » demandai-je.

« Hm ? Oui, je vous reconnais en tant que tel. Vous êtes un sacré roi, » répondit Castor.

Il m’avait reconnu comme roi. Maintenant que j’avais fait sortir ces mots de Castor, j’en étais enfin certain. Je ne sentais pas l’arrogance que Castor avait eue avant. Dans sa défaite, et avec un peu de polissage effectué par Excel, il avait mûri en tant que personne. Étant donné cela... Je pourrais lui faire confiance quand à la suite.

J’avais alors posé une main sur l’épaule de Castor, le regardant droit dans les yeux alors que je l’avais dit. « Castor, ce porte-avions est une arme vraiment unique. Bien qu’il s’agisse d’un navire attaché à la marine, il porte en lui les troupes de l’Armée de l’Air. Pour le faire fonctionner efficacement, il faut non seulement savoir comment manœuvrer un navire et se battre en mer, mais aussi acquérir les connaissances et l’expérience nécessaires pour commander l’Armée de l’Air. Je veux laisser ce navire sous le commandement de quelqu’un avec ces compétences. »

Castor écarquilla les yeux. « Hein !? Non... Vous ne pouvez pas vouloir dire... »

On aurait dit qu’il avait compris ce que je sous-entendais là. Il était un homme qui avait été l’ancien général de l’Armée de l’Air, mais maintenant il s’était entraîné sous les ordres d’Excel pour apprendre à contrôler une force navale.

J’avais souri alors que je lui avais demandé. « Je suis sûr que vous avez continué à étudier, même maintenant que vous êtes dans la Marine, n’est-ce pas ? »

« ... Oui, Sire ! Excel m'a inculqué beaucoup de savoir. » répondit Castor.

Castor se leva de son siège, s’agenouilla, posa ses mains devant lui et inclina la tête. J’avais placé le chapeau du capitaine que j’avais apporté sur la tête baissée de Castor. Parce que Castor avait des cornes, il avait été spécialement fait avec des trous pour elles.

« Bien, » approuvai-je. « Maintenant... Castor qui n’a pas de nom de famille ! Je vous nomme le premier commandant de ce porte-avions ! »

« À vos ordres, Sire ! J’accepte humblement, Monseigneur ! » déclara-t-il de vive voix.

Monseigneur, hehe, c’était un peu embarrassant d’être appelé ainsi, mais c’était un signe que Castor m’avait vraiment accepté comme son seigneur, alors j’étais plus qu’heureux de l’entendre.

Pendant que j’y pensais, Excel, qui avait tranquillement surveillé les débats jusqu’à ce moment-là, avait pris la parole. « Hehe. Je suis heureuse. C’est un fardeau de moins sur mes épaules, » dit-elle en souriant.

Je lui avais déjà dit que je voulais faire de Castor le capitaine de ce porte-avions avant qu’elle ne commence à lui enseigner les ficelles du métier.

« En passant, Sire, » continua Excel. « Je pense que le porte-avions est un navire merveilleux, mais il ne serait pas simple de continuer à l’appeler “le porte-avions” pour toujours. Pourquoi ne lui donneriez-vous pas un nom maintenant ? »

« Hm !? Oh... vous marquez un point, » dis-je. « Quel serait un bon nom pour cela ? »

« Laissez-moi voir... Je pense que le nom d’un lieu, ou du roi qui l’a construit, serait les options les plus courantes. Qu’en pensez-vous de Porte-Avions Souma ? Quand vous en construisez plus d’exemplaires, ils appartiendront à la classe Souma. »

« Je suis totalement contre, » dis-je.

Je ne voulais pas ça. Si je mettais mon propre nom sur le navire qui serait le point central de notre marine, cela me semblerait prétentieux, et je ne voulais pas ça. D’ailleurs, s’il y avait mon nom, ils allaient dire des choses comme. « Souma, en avant ! » et « Souma, retirez-vous de la ligne de front ! » et « Le Souma a été coulé ! », n’est-ce pas ?

... Il n’y avait aucune chance que je puisse vouloir ça. J’avais besoin de proposer un autre nom.

« Oh, je sais, » dis-je. « Pourquoi ne pas lui donner le nom d’un porte-avions de mon monde ? »

« Du monde de Votre Majesté ? » demanda Excel.

J’avais hoché la tête. Si je devais lui donner un nom, pourquoi ne pas en utiliser un qui existait dans mon monde ? Que ce soit celui qui ne s’était jamais plié face à l’adversité, et qui n’avait jamais abandonné le combat. Il allait porter des wyvernes, donc c’était le nom parfait.

J’avais baissé les yeux vers le porte-avions de type insulaire qui se trouvait sous nous et déclarai : « Je nomme par la présente ce porte-avions le Hiryuu ! »

Ayant fini de nommer Castor en tant que capitaine du Hiryuu, mon travail fut terminé et nous retournâmes à la Cité Lagune dans le Duché des Walter. Parce que le soleil se couchait déjà à notre arrivée, nous avions décidé de passer la nuit au manoir d’Excel.

☆☆☆

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre

  3. kurokagespirit

    Merci pour le chapitre.
    PS : Dormir à porté d’Excel est une mauvaise idée !

  4. Ethan_Nakamura

    Merci pour le chapitre, mais le nom du porte-avion japonais, c’est pas Hiryū ? Je dis ça car il le nomme selon son pays d’origine qui est le Japon normalement. Hors Hiryuu, c’est la même chose mais en anglais.

Laisser un commentaire