Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 4 – Histoire courte en prime 5

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Histoire courte en prime : Poncho et Serina : Une séance de grignotage de minuit bizarroïde

« Hrm... Je n’arrive pas à bien faire les choses, » murmura une voix d’homme.

Cela s’était passé juste après l’annexion de la Principauté d’Amidonia au Royaume d’Elfrieden.

Le ministre de l’Agriculture et des Forêts, Poncho, avait passé les longues nuits d’automne dans la cuisine principale du château à se creuser la tête. La source de ses soucis était dans une certaine sauce que Sa Majesté lui avait demandé de développer. On lui avait dit que c’était un assaisonnement absolument essentiel pour recréer les plats de l’ancien monde de Souma.

Selon Souma, cette sauce était plus épaisse que celles de ce pays, avait une saveur douce-amère et était incroyablement délicieuse lorsqu’on la mélangeait à des nouilles ou à des aliments frits. Le développement de cette sauce pour les plats à base de farine était la tâche actuelle de Poncho.

Poncho avait dégluti. J’aimerais beaucoup goûter les plats de yakisoba et d’okonomiyaki dont Sa Majesté a parlé.

Avec son intérêt supérieur à la moyenne pour l’alimentation, Poncho avait l’habitude de dépenser des sommes d’argent exorbitantes pour des voyages gastronomiques dans divers pays. Si on lui disait qu’il y avait des délices encore inconnus à goûter, il était tout naturel qu’il s’y intéresse. Cependant, pour les faire, il lui faudrait d’abord créer cette sauce inconnue.

C’est difficile vu que je n’y ai moi-même jamais goûté. Cela signifie que je dois recréer un goût inconnu en me fiant uniquement aux indices que Sa Majesté me donne, pensa Poncho.

En se basant sur l’idée qu’elle était délicieuse lorsqu’elle était versée sur des nouilles, il avait essayé à plusieurs reprises de verser ses sauces d’essai sur les spaghettis utilisés dans les pains à spaghetti et de les remuer avec eux lorsqu’il les faisait frire. Même avec la sauce ordinaire, cela avait donné quelque chose d’assez savoureux, mais quelque chose semblait manquer.

Quelle est la douceur dont Sa Majesté a parlé ? Du sucre ? Caramel ? Ou une sorte de douceur fruitée ? Sans le savoir, il n’y a pas grand-chose que je puisse faire...

« Sire Poncho, » une voix s’était soudainement fait entendre en face de la cuisine où il se croyait seul au beau milieu de la nuit.

« Ahh ! Oui !? » Poncho s’était levé. Quand il s’était dépêché de se retourner, il y avait la servante en chef, Serina. « C’était vous, Madame Serina. Vous m’avez fait peur. »

« Je viens souvent ici, il n’y avait donc pas besoin d’être surpris. Je suis blessée. » Serina soupira, mais son expression était aussi dépourvue d’émotion que jamais, il était donc difficile de savoir si elle était blessée ou non. Poncho avait bougé la tête de haut en bas.

« Je suis terriblement désolé, » déclara Poncho. « Disons que j’étais perdu dans mes pensées. »

« Est-ce à propos... de cette sauce ? Ne l’avez-vous toujours pas terminée ? » demanda Serina.

« Je n’ai pas réussi à produire quoi que ce soit qui m’ait fait dire “ça y est”, » répondit Poncho.

« C’est malheureux. J’avais espéré qu’aujourd’hui serait le jour où je pourrais en profiter..., » déclara Serina avec un visage sérieux qui rendait difficile de dire à quel point elle était sérieuse. Cependant, Poncho pouvait ressentir quelque chose comme une vraie déception dans les paroles qu’elle avait prononcées.

« Est-ce pour cela que vous venez ici tous les soirs ? » demanda-t-il.

« La sauce yakisoba dont Sa Majesté a parlé... Ça donnait l’impression que c’était si bon marché, mais si séduisant, n’est-ce pas ? Oh, Sire Poncho... S’il vous plaît, donnez en moi bientôt, » déclara Serina.

Serina affichait une expression enchantée, comme si son impertinence antérieure n’avait été qu’un mensonge. Depuis qu’elle avait mangé les ramens aux fruits de mer et aux os de porc de Souma et Poncho, elle avait été complètement envoûtée par la malbouffe du monde de Souma que Poncho faisait.

Avec un sourire ironique face à la façon dont Serina avait agi, Poncho déclara. « Je vous le dirai quand ce sera fini. Je vous demanderai d’être la toute première à le goûter, pour que vous n’ayez pas besoin de venir ici tous les soirs... »

« Ce n’est pas ma seule raison d’être ici, bien sûr, » lui répondit Serina. « Après tout, j’ai droit à toutes sortes de délicieuses collations le soir quand je viens. »

« Je sais que je ne suis pas propice pour en parler, mais n’avez-vous pas peur de prendre du poids ? » demanda Poncho.

Serina avait répondu avec un regard comme si elle n’était pas concernée, « Être une femme de chambre est un travail pénible, donc je n’ai pas le temps de prendre du poids. Au contraire, j’augmente ma charge de travail pendant la journée afin de pouvoir profiter de ces collations nocturnes. »

Ce que Serina disait était vrai. Récemment, Serina avait eu une lourde charge de travail qui comprenait la formation de la nouvelle servante Carla ainsi que le fait de s’occuper de la princesse Liscia, et la gestion de toutes les autres servantes en tant que femme de chambre en chef.

« C’est vraiment très difficile, » avait-elle poursuivi. « Je dois simplement prendre mon goûter de fin de soirée pour terminer la journée sur une bonne note. »

« E-Est-ce un fait ? » demanda Poncho.

« Cela l’est. Maintenant, Sire Poncho, s’il vous plaît... nourrissez-moi encore ce soir, » déclara Serina.

Le visage de Serina s’approcha si près qu’il avait l’impression qu’il pouvait l’entendre respirer et elle lui murmura cela avec douceur. Quand une belle femme comme Serina l’avait supplié avec tant d’attrait, Poncho ne pouvait pas refuser.

« Je-Je vais le faire. Cela dit, je n’ai que des spaghettis. Les spaghettis napolitains, c’est à peu près tout ce que je peux faire. Est-ce que ça suffira ? »

« C’est suffisant, » répondit-elle. « C’est vraiment un mystère. Qui aurait cru que les spaghettis et la sauce appelée ketchup se mélangeraient si bien ? Tout ce que vous faites est de verser la sauce et de la faire sauter, mais cela crée un plat unique différent de la sauce à la viande ou à l’arrabbiata. C’est bon marché, mais délicieux, avec un goût qui vous rappelle à l’infini la maison. Rien que le souvenir m’a mis l’eau à la bouche. »

Serina avait parlé rapidement, avec une passion qui lui serait normalement impensable. Poncho l’écoutait avec un sourire ironique, mais quelque chose qu’elle avait dit avait attiré son attention.

« Le ketchup accompagne bien les spaghettis..., » murmura-t-il.

« Hm ? Quelque chose ne va pas, Sire Poncho ? » demanda-t-elle.

« Non, c’est juste que l’une des caractéristiques de la sauce pour les plats à base de farine que Sa Majesté a mentionnée était qu’elle allait bien avec les nouilles. Les spaghettis sont une sorte de nouilles, donc je pensais que cela correspondait à ce trait... »

« ... C’est vrai, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle. « La sauce n’était-elle pas censée être épaisse ? Ce trait est aussi semblable au ketchup. »

« La sauce pour les plats à base de farine dont Sa Majesté a parlé pourrait-elle être de la sauce Worcestershire mélangée avec du ketchup ou d’autres légumes bouillis ? Mademoiselle Serina, je veux essayer de la faire tout de suite. Cela vous dérangerait-il ? » demanda Poncho.

« Bien sûr que non. Laissez-moi vous aider, » déclara Serina.

Ils avaient donc travaillé côte à côte dans la cuisine. Poncho avait essayé d’ajouter une petite quantité de ketchup à la sauce et de mélanger les deux. Serina l’avait versée sur les spaghettis bouillis et les avait sautés dans une poêle avec les légumes et autres ingrédients. Une odeur de sarriette envahissait la zone.

Quand les nouilles étaient devenues brunes, ils les avaient empilées sur une assiette, et c’était enfin l’heure de la dégustation. En tordant les nouilles autour d’une fourchette (parce que ce pays n’avait pas l’habitude de se nourrir de nouilles), ils avaient tous les deux mangé en même temps les nouilles.

Ils avaient tous les deux écarquillé les yeux avec surprise.

« ... Je n’en aurais jamais assez, » murmura Poncho.

« Oui. Mon Dieu ! Quel bon goût ravageur ! » s’exclama Serina.

C’était tout ce qu’il y avait à faire. C’était précisément le goût que Sa Majesté Souma recherchait. Même s’il ne connaissait pas la bonne réponse, Poncho pouvait instinctivement dire que c’était ça.

Cette saveur très forte était irrésistible. Même si les spaghettis étaient un aliment de base, ils vous donnaient envie d’en consommer encore plus. Oh, c’était logique maintenant. C’était à ça que servait le petit pain. Sa Majesté avait créé le petit pain aux spaghettis après avoir renoncé à ce qu’on appelle un petit pain yakisoba. Certainement, s’ils pouvaient manger ce yakisoba sur un petit pain comme un petit pain aux spaghettis, ça aurait un goût incroyable.

« C’est... un succès, je dois le dire, » déclara Poncho.

« Oui. Je suis d’accord, » déclara Serina. « Oh, c’est si délicieux. »

« Ahahaha... Vous avez vraiment l’air d’aimer ça, » déclara Poncho en regardant Serina manger avec un regard de bonheur sur son visage. Serina était obsédée par la nourriture de Poncho, mais Poncho aimait aussi regarder Serina manger les plats qu’il faisait.

La voir apprécier ce que j’ai fait... C’est merveilleux, pensa Poncho.

« Hm ? Il y a un problème ? » Serina pencha la tête sur le côté et lui demanda, mais Poncho ria ironiquement et secoua la tête.

« Non... On en a fait beaucoup, donc il y en a assez pour que vous en ayez un deuxième service, » déclara Poncho.

« Oh, c’est vraiment merveilleux, Sire Poncho, » répondit Serina.

Poncho avait une prise ferme sur l’estomac de Serina. Normalement, c’était un homme timide, et c’était une femme aux tendances sadiques, mais maintenant leur relation s’était inversée.

Cette étrange séance de collation de minuit ne faisait que commencer.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. amateur_d_aeroplanes

    Slogan pour les prochaines élections syndicalistes avec Selina pour candidate :
     »Travailler plus pour manger plus ! »

  4. Merci pour le chapitre !

  5. Merci pour le chapitre.
    PS: Félicitation pour le 200éme publications de ce Novel 🙂

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