Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 3 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Réunion à un Coin de Rue de Van

Partie 2

« Hehe ! Il fait beau aujourd’hui, n’est-ce pas, grand frère ? » Demanda Tomoe.

« C’est sûr, Tomoe, » dis-je.

J’étais dans la rue marchande de Van, marchant main dans la main avec ma petite sœur honorifique, la louve mystique Tomoe. Il y avait eu une quantité quasi mortelle de travail administratif à faire ces derniers temps. Alors Liscia, incapable de me regarder me tourmenter plus longtemps, avait suggéré que je prenne mon premier jour de congé depuis que j’avais patrouillé dans la capitale royale.

Je m’étais alors dit que si j’avais du temps libre, je préférerais l’utiliser pour paresser, comme un père en vacances, mais Liscia avait dit que c’était malsain et avait ordonné à la petite Tomoe de m’emmener faire une promenade dans la ville du château.

Il s’agissait d’une région qui avait été un territoire ennemi jusqu’à tout récemment, alors nous étions légèrement déguisés aujourd’hui. Mes traits faciaux étaient censés être similaires à ceux des humains de l’Archipel du Dragon à Neuf Têtes. Et donc, à partir de là, j’étais habillé comme un voyageur. Je portais une cape de voyage et un chapeau de paille conique, me faisant ressembler à Kitakaze Kozou. [1]. Tomoe, quant à elle, portait une robe blanche avec une capuche, tel un mage blanc qu’on trouve dans certains jeux. Honnêtement, je me demandais si cela valait la peine de se déguiser pour sortir, mais...

« Wôw ! Grand frère, il y a tellement de magasins différents ! » s’exclama Tomoe.

... quand je vis Tomoe aussi excitée, plus rien d’autre ne comptait pour moi.

« Si tu vois quelque chose qui t’attire, pourquoi n’irions-nous pas à l’intérieur ? » demandai-je.

« D’accord ♪ ! ♪♪♪. » dit-elle en se mettant à chanter.

Après que Tomoe me répondit avec cette réplique si énergique, je lui avais flatté la tête. Les cheveux entre ses deux oreilles de louve étaient moelleux et doux au toucher. C’était incroyable. Ahh... C’était si apaisant.

J’avais alors essayé de parler à la personne qui était de l’autre côté. « Juna, êtes-vous d’accord avec ça ? »

« Tout à fait, » Juna avait dit ça, en me faisant également un sourire empli de tendresse. « Si ça vous fait plaisir, Maître Kazuya. »

Pour ces vacances secrètes, en remplacement d’Aisha, j’étais supposé avoir Juna et une dizaine de ses marines qui me surveillaient depuis l’ombre.

... Oui, depuis l’ombre.

« Hm, Juna ? Pourquoi vous êtes-vous enroulée autour de mon bras ? » demandai-je.

Juna s’était agrippée à mon bras que je n’utilisais pas pour caresser la tête de Tomoe. Elle était incroyablement proche de moi. À l’heure actuelle, Juna portait une épée longue sur son dos, ainsi qu’un plastron sur le dessus de ses vêtements. Comme elle était habillée telle une aventurière tout à fait typique, je n’avais pas senti ces choses si voluptueuses se presser contre moi. Pourtant, je pouvais sentir la chaleur de Juna directement contre mon bras.

Juna semblait voir à quel point j’étais troublé, car elle me lança un sourire malicieux. « Oh ! Est-ce que c’est mal pour moi de faire ça ? »

« Ce n’est pas une question de bien ou de mal... N’étiez-vous pas censée me protéger depuis l’ombre ? » demandai-je.

« Nous vous protégeons comme nous sommes censés le faire, » déclara Juna. « En ce moment, mes marines d’élite vous protègent dans l’ombre. Ils sont placés tout autour de nous afin de surveiller tout éventuel angle mort. »

« Non, mais... n'est-ce pas votre visage là-bas, » protestai-je.

Les habitants d’Amidonia devraient connaître le visage de Juna à cause de l’émission de musique. Même si elle n’était pas aussi reconnaissable que l’elfe sombre Aisha, Juna ne cachait nullement son visage en ce moment. Est-ce que quelqu’un n’allait pas là reconnaître ?

Quand je lui avais demandé ça, Juna s’était mise à glousser. « Ça devrait aller. Ce jour-là, je portais du maquillage. J’ai dû leur faire une impression très différente par rapport à maintenant. »

Maintenant qu’elle avait mentionné ce fait... Aujourd’hui, Juna portait seulement le strict minimum du maquillage. Chaque fois qu’elle se tenait sur scène ou devant le joyau en tant que Lorelei, elle devait toujours utiliser un maquillage empli de charme qui serait reconnaissable à distance. La Juna que je voyais maintenant avait une beauté naturelle, mais en enlevant juste son maquillage, cela la rendait plus jeune que d’habitude. En ce moment, elle avait l’air de son âge réel.

« C’est vrai, » comme si elle lisait dans mon esprit, Juna avait dit. « ... La raison pour laquelle je ressemble à un adulte mature est à cause de ce maquillage, l’avez-vous compris ? »

« Non, je suis sûr que la façon dont vous agissez en fait également partie, » dis-je. « Mais, est-ce que cela vous dérange ? »

« Après tout, je suis une fille, » dit-elle. « Cela vous dérange-t-il de lier votre bras avec moi, sire ? »

Juna affichait une expression qui semblait quelque peu incertaine. Ce visage... Elle ne jouait pas juste la comédie.

« Ce n’est pas que ça me dérange, » dis-je. « Allez-y, épatez-nous ! »

« Hehe, » gloussa-t-elle. « Merci beaucoup. ♥♥♥.  »

« Wôw... Juna, ce qui est sûr c’est que vous êtes vraiment incroyable, » déclara Tomoe. « J’aimerais pouvoir être comme vous. »

« ... Tomoe, ne pensez-vous pas que vous êtes bien comme vous êtes ? » Juna déclara ça d’une manière catégorique face à la petite fille qui la regardait avec un grand respect. Tomoe était mignonne, et en grandissant, elle pourrait devenir une beauté tout comme l’est Juna. Une fois qu’elle aura grandi et aura appris à jouer à des jeux avec les hommes, cela pourrait être la naissance d’une incroyable petite femme fatale.

Pendant que j’y pense, j’avais fini par marcher avec la main de Tomoe dans la mienne, et Juna qui s’était enroulée autour de mon autre bras. Personne n’avait réalisé nos véritables identités, mais les regards emplis de jalousie des hommes qui passaient et les chuchotements des femmes au foyer essayant de deviner la relation entre nous trois avaient commencé à me donner mal à l’estomac.

Afin de ne pas penser à ça, j’avais essayé de parler à Juna. « Eh bien... Où allons-nous ? Contrairement à Parnam, Van n’en a pas beaucoup, donc il n’y a pas beaucoup d’endroits où je veux aller patrouiller. »

« Lorsque vous êtes en ville pendant votre jour de congé, je ne sais pas si vous devriez penser à aller patrouiller, » Juna avait ri avec ironie face à mon processus de pensée totalement tourné vers le travail.

Désolé d’être si obsédé par le travail, pensai-je.

Puis, Juna jeta un coup d’œil à Tomoe avant de me chuchoter à l’oreille. « Que diriez-vous de donner en cadeau de nouveaux vêtements à Tomoe ? Puisqu’elle est votre petite sœur honorifique, vous pouvez appeler ça un cadeau entre membres de la même famille. »

« Oh ! C’est une bonne idée, » dis-je.

Maintenant qu’elle l’avait mentionné, depuis que j’avais accepté Tomoe comme ma petite sœur (bien que, techniquement, elle était la petite sœur adoptive de Liscia et donc ma future belle-sœur), j’avais été occupé avec le travail administratif et donc, je n’avais pas pu agir comme un grand frère convenable. Tomoe avait travaillé dur sur la négociation avec les rhinosaurus et les shoujous, et donc, cela pourrait être sympa qu’aujourd’hui, je la gâte.

« Juna, connaissez-vous un bon endroit pour ça ? » demandai-je.

« J’ai fait mes recherches, » dit-elle. « Laissez-moi faire ! » Elle posa sa main sur sa poitrine, s’inclinant légèrement.

Juna avait recommandé un magasin de vêtements se trouvant au coin de la rue.

Le petit signe à l’avant du magasin avait des mots signifiant « Le Cerf d’Argent » écrit dessus avec une élégante écriture. D’après ce qui était exposé dans la vitrine, il semblerait que cela ne concernait pas seulement les vêtements, mais aussi les chaussures et les accessoires. Il était difficile de juger avec mes yeux sans expertise, mais les produits exposés étaient tous de haute qualité. Il s’agissait vraiment d’un magasin de première classe. Le genre d’endroit où un homme tel que moi, qui avait toujours acheté ses vêtements en vente chez les grands détaillants, ne viendrait jamais dedans.

À ce propos, depuis mon arrivée dans ce pays, j’avais porté tout ce que je pouvais me procurer ou que nous avions déjà à portée de main. Dernièrement, le travail que j’avais fait pour créer et entretenir les poupées Petit Musashibo avait amélioré mes compétences de couture, et donc, j’avais pu tout fabriquer sauf mes sous-vêtements. J’avais techniquement ce qui serait considéré comme un poste très bien payé, donc je pouvais me permettre de faire des commandes sur mesure, mais je n’avais aucun intérêt à tomber maintenant dans le luxe.

La chemise et le pantalon que j’avais sous cette cape de voyage, ainsi que la robe à capuche que Tomoe portait, avaient été fabriqués par mes mains.

« Grand frère, vous pouvez même faire des choses comme ça. Vous êtes incroyable, » déclara Tomoe.

Quand Tomoe m’avait couvert de ce regard de respect, je pouvais sentir ma tête se gonfler de fierté. « Après tout, ici, je ne peux pas acheter les vêtements que j’avais l’habitude de porter dans mon propre monde. Bien que je le fasse à moitié comme un passe-temps. » Je l’avais dit ainsi afin de cacher mon embarras.

J’avais regardé Le Cerf d’Argent. « Pourtant, c’est une surprise pour moi. Un magasin aussi élégant que comme celui-ci à Amidonia, comme c’est étonnant. »

« J’ai entendu dire qu’à l’origine, il faisait des vêtements et accessoires pour hommes, » déclara Juna. « Mais, après l’émission, lorsque les femmes ont commencé à vouloir s’habiller avec élégance, ce magasin a commencé à stocker des vêtements et des accessoires pour les femmes. »

Il semblerait que leur sélection avait changé en réponse à la demande des clients.

« Pourtant, c’est une sélection, n’est-ce pas ? » demandai-je. « Où pensez-vous qu’ils approvisionnent pour tout cela ? »

« Il y a des guildes marchandes, » déclara Juna. « Bien qu’elles ne puissent pas faire grand-chose au sujet de la nourriture, ce qui est rare, les guildes peuvent s’arranger pour se procurer tout autre type de biens. Pour ces marchands, Elfrieden et Amidonia sont à la fois des sources de marchandises et des clients importants. »

« Comme c’est astucieux, » dis-je.

Bien sûr, c’était ces marchands astucieux qui avaient maintenu l’équilibre entre l’offre et la demande... mais ce n’était pas le moment opportun de penser à ça, et je pensais que nous ne devrions pas flâner devant pendant trop longtemps.

« Eh bien ! Que diriez-vous de nous déplacer à l’intérieur du magasin ? » demandai-je.

J’étais entré dans le magasin, faisant signe aux deux filles qu’elles devaient me suivre. Un homme aux cheveux gris cendré qui était habillé comme un barman était en train de placer des produits sur les étagères. Il semblait être le genre de gentleman d’âge moyen dont l’arôme du thé noir conviendrait à merveille.

Après nous avoir aperçus, il se remit debout, puis posa une main sur sa poitrine, avant de s’incliner devant nous. « Bienvenue. Êtes-vous peut-être des voyageurs ? »

« Ha... Heu..., » j’avais un peu bégayé. Bien que le fait de révéler ma véritable identité soit hors de question, comment expliquer la combinaison d’un homme avec un chapeau de paille conique, d’une belle aventurière et d’une louve en capuche blanche ? Pendant que je me débattais pour trouver quelque chose, Juna s’avança.

« Tout à fait. Ces deux personnes viennent d’un royaume de l’Archipel du Dragon à Neuf Têtes, » dit-elle. « Ils se trouvent être Kazuya, l’héritier d’un marchand de tissu dans le Royaume d’Echigo, et sa jeune sœur, Tomoe. Je suis leur humble servante, Silvia. Maître Kazuya héritera un jour de l’entreprise familiale et nous voyagions à travers de nombreux pays afin d’élargir ses horizons. »

Elle était vraiment très éloquente.

Juna, bien jouée, pensai-je. Mais attendez, je suis impressionné que vous vous souveniez de mon absurde histoire me présentant comme l’héritier d’un marchand de tissu dans le Royaume d’Echigo. Même moi, j’avais complètement oublié cette histoire. Mais dans ce cas, qui est censé être Silvia ?

L’homme d’âge moyen n’avait affiché aucun intérêt particulier. « Je vois, » dit-il avec un léger hochement de tête. « Je m’excuse d’avoir pris si longtemps avant de me présenter. Je suis Sébastien, le propriétaire de cet établissement. »

Avec ce nom, êtes-vous sûr que vous n’êtes pas le majordome, plutôt que le propriétaire ? J’avais réfléchi un moment, mais je m’étais alors rappelé que tous les Sébastien ne devaient pas tous être des majordomes.

Souriant, Sébastien avait alors demandé, « Aujourd’hui, en quoi puis-je vous aider ? »

« Hé bien... ! Avez-vous quelque chose qui serait bien pour ma petite sœur ici présente ? » demandai-je.

« Whein!? » Tomoe avait réagi due à la surprise.

Je posai ma main sur sa tête, lui tapotant le haut de sa capuche. « Eh bien... C’est comme ça, alors si tu vois quelque chose que tu aimes, fais-le-moi savoir, d’accord ? »

« Heu... Mais..., » dit-elle.

« C’est correct. Laisse-moi agir en tant que grand frère adéquat de temps en temps, » dis-je.

Avec ces mots, j’avais poussé Tomoe vers Juna.

Juna hocha la tête vers moi, puis elle prit Tomoe par la main et alla voir les marchandises exposées. Au début, Tomoe était raide, mais après tout, elle était une fille. Alors qu’elle regardait les différents objets avec Juna, je pouvais la sentir entrer progressivement dans l’ambiance.

Et maintenant, ceci m’avait laissé dans une situation classique où un homme avait très peu de choses à faire. Pendant un moment, j’aimais regarder la belle femme et la petite fille s’amuser à regarder quoi acheter, mais je me sentais fatigué d’attendre, et j’avais donc erré dans le magasin.

Il y avait des vêtements, des chaussures, des accessoires et même du maquillage. Il y avait un très grand choix d’articles présents ici. Vraiment, c’était le 109 [2] d’Amidonia... Eh bien, je n’étais moi-même jamais allé au 109, ou même à Shibuya. Peut-être parce que les femmes de Van avaient commencé à s’éveiller à la mode, plus de 80 % des produits en ventes étaient consacrés aux femmes. Cette boutique était auparavant supposée s’adresser seulement aux hommes, mais maintenant il y avait des manteaux pour nous, et c’était à peu près tout.

En regardant autour de moi, j’avais trouvé un certain nombre de produits qui m’intéressaient.

Le premier était du rouge à lèvres. Il s’agissait d’une couleur plus claire que le rose clair.

Le second était un accessoire pour les cheveux. Il avait été fabriqué avec de l’or et de petites pierres, ce qui donnait l’impression d’être une pièce de qualité, mais il avait un motif de coccinelle, ce qui le faisait paraître étrangement enfantin.

Le troisième était un collier. Il était réalisé avec du cuir bleu et des feuilles en argent étaient éparpillées telles des étoiles. Le fermoir était en or, avec un forme telle celle d’un oiseau déployant ses ailes.

Ils avaient tous l’air très bien.

Et finalement... la dernière chose qui avait attiré mon attention était une paire de mocassins minuscules destinés à une jeune fille. Ils avaient des attaches avec un motif de ruban sur eux, et étaient absolument adorables.

Ces mocassins... Je pense qu’ils pourraient être parfaits sur Tomoe, pensai-je.

« Hé, Tomo..., » commençai-je.

« Maître Kazuya, »

Juste au moment où j’allais les appeler, Sébastien m’avait arrêté.

Je m’étais retourné, pensant que c’était suspect, et là, Sébastien avait dit, « Pardonnez-moi pour cette soudaine interruption, » avant de s’incliner. « Maître Kazuya, il y avait quelque chose que je voulais vous demander. Est-ce acceptable de vous le demander ? »

« ... Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« Supposons que, sur le champ de bataille, les généraux se soient réunis pour un conseil de guerre, » déclara Sébastien.

... Quoi ? Champ de Bataille ? Conseil de Guerre ? Pourquoi est-ce qu’il annonce tout ça tout à coup ? pensai-je.

« Supposons aussi que la première idée soulevée à ce conseil de guerre soit bonne, » déclara Sébastien. « Si vous étiez le Commandant Suprême de cette armée, adopteriez-vous immédiatement cette idée ? »

« ... Je ne l’aurais pas fait, » dis-je. « Car je pense qu’il pourrait y avoir de meilleures idées. »

« Précisément, » dit-il. « C’est pourquoi, si vous étiez l’un des généraux, et que vous vouliez faire adopter votre idée, plutôt que de la soumettre tout de suite, attendez que le conseil se trouve dans une impasse. »

« Je vois, je vois, » dis-je.

« Ce que je veux dire, c’est que les jeux effectués entre hommes et femmes sont également des batailles, » dit-il.

« ... Ah, » dis-je. « Je vous comprends. »

J’avais finalement compris ce que Sébastien essayait de dire. Il disait que je devrais attendre un peu plus longtemps avant de pousser les mocassins que je pensais bien pour Tomoe.

C’était assez juste, parce que Juna et Tomoe s’amusaient à regarder tous les autres produits. Si je leur apportais maintenant quelque chose de bien, ce serait comme verser un seau d’eau froide sur elles alors qu’elles s’amusaient comme des folles. Si elles choisissaient d’aller dans mon sens, alors leur temps de plaisir finirait avec ça, et si elles choisissaient de ne pas le faire, alors ce serait gênant pour moi. Et aucune des deux situations n’était ce qu’elles voulaient.

J’étais profondément reconnaissant pour la recommandation de Sébastien. « Vous, monsieur, êtes un merveilleux tacticien. »

« Je suis honoré de vos éloges, » Sébastien plaça sa main droite sur son ventre, me saluant respectueusement. C’était un geste très théâtral, mais il avait été effectué sans heurts, donc ça ne m’avait nullement offensé.

Puis, quelque chose m’était venu à l’esprit.

« En passant, vous venez d’utiliser l’analogie du conseil de guerre..., » pourrait-il être conscient de nos véritables identités ? J’en avais parlé parce que je pensais que cela pourrait être le cas, mais Sébastien secoua précipitamment la tête.

« Oh Mon Dieu..., » dit-il. « Pardonnez-moi pour ça. Jusqu’à l’autre jour, voyez-vous, je n’avais eu affaire qu’avec la noblesse. Je n’arrive donc pas à rompre avec l’habitude. Si je vous ai offensé d’une façon ou d’une autre, je m’en excuse. J’ai un client régulier qui aime beaucoup ces plaisanteries. »

« ... Non, ce n’est pas grave, » dis-je. « Est-ce que c’est votre client régulier est un soldat ? »

« Non, non, il est plutôt comme un adorable petit tanuki [3], » déclara Sébastien.

Un petit tanuki, hehe. Entre le propriétaire que je ne pouvais pas analyser, et cette personne qu’il appelait un petit tanuki... J’étais intrigué. Mais, mettant cela de côté pour l’instant, j’avais acheté quelques objets en silence afin que les deux autres personnes ne le remarquent pas. Après cela, j’avais attendu que les deux filles finissent de regarder ce qui les intéressait, puis j’avais recommandé à Tomoe ces jolis mocassins. Tomoe hésitait à accepter, comme je m’y attendais, elle avait l’air de bien les aimer, et donc, je les avais à un peu poussés sur elle en disant que c’était un cadeau.

Tomoe tenait la boîte avec les mocassins serrés contre sa poitrine. « J-Je vous remercie... grand frère... Je vais les chérir... »

Alors qu’elle disait ça, des larmes s’étaient formées dans ses yeux, alors j’avais doucement caressé sa tête. Peut-être que maintenant nous avions un peu pu agir comme frère et sœur. Si j’y pensais, les seules personnes que j’avais pu dire qu’il était de ma famille étaient auparavant mes grands-parents.

Mais maintenant, il y avait Liscia, il y avait Tomoe, et il y avait Aisha ainsi que Juna.

... Oui, c’est bon de pouvoir se sentir lié aux personnes. En tapotant la tête de ma petite sœur, cette pensée avait vraiment commencé à pénétrer en moi.

Juna était debout à côté de nous, nous regardant avec un sourire.

Notes

  • 1 Une chanson de Saburou Kitajima et Hibari Jidou Gasshoudan qui a figuré au programme du Minna no Uta de la NHK.
  • 2 109 : Le 109 (en japonais appelé ichi-maru -- kyū ou maru-kyu) à Shibuya (Tokyo, Japon) est un centre commercial où l’on trouve essentiellement des produits vestimentaires.
  • 3 Tanuki : Le bake danuki (化け狸?), plus connu en Occident sous le nom de tanuki (タヌキ ou ) est, dans la mythologie japonaise, un des yōkai (esprits) de la forêt, inspiré du chien viverrin, une sous-espèce de canidés ressemblant au raton laveur et également parfois confondu avec le blaireau, auquel les Japonais attribuent des pouvoirs magiques. Maître des déguisements, il est réputé pouvoir changer de forme à volonté. Les tanuki sont souvent représentés portant un chapeau de paille et une gourde de saké, avec un ventre rebondi qu’ils utilisent comme un tambour et des testicules de grande taille, ce qui donna naissance à des dessins et des légendes humoristiques.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre

  3. Merci pour le chapitre 🙂 .

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