Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 2 – Histoire courte en prime 6

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Histoire courte en prime : La petite princesse Tanuki la veille de la bataille finale

— Fin du 9e mois, 1 546e année, Calendrier Continental — Nelva

Au sud de la Principauté d’Amidonia se trouvait la ville fortifiée nommée Nelva.

La capitale de la principauté, Van, était positionnée pour empêcher les invasions du Royaume d’Elfrieden venant de l’ouest, ainsi que pour servir de tête de pont dans l’attaque du royaume. Nelva, quant à elle, avait été construite pour circonvenir toutes politiques expansionnistes de la République de Turgis vers le nord.

Au sommet des murs de Nelva, au-dessus de la porte sud, le vieux général qui était seigneur ici et la fille unique du prince Gaius VIII, Roroa, se tenaient côte à côte. D’ailleurs, ces deux-là étaient aussi grand-père et petite-fille. La défunte mère de Roroa était la fille d’Herman.

« Grand-père Herman... tu voulais y aller avec mon vieux, n’est-ce pas ? » Roroa demanda à Herman, qui se tenait à côté d’elle.

Le vieux de Roroa... ce qui voulait dire Gaius... avançait sur les terres du Royaume Elfrieden avec son frère Julius. Bien qu’il n’ait peut-être pas agi avec la même attitude que Gaius, Herman était un militaire, alors elle avait pensé qu’il aurait pu vouloir participer à la guerre.

Cependant, Herman avait ri de la question. « C’est vrai, c’est dans la nature d’un guerrier de vouloir sauter dans chaque bataille qu’il voit. Mais, tu sais, rester ici pour nous protéger de la République de Turgis et les tenir sous contrôle est aussi un devoir important pour un guerrier. »

La République de Turgis contre laquelle Herman était sur ses gardes était une terre de froid glacial. En hiver, toutes leurs terres étaient enfermées dans la glace, alors ils cherchaient à avancer vers le nord et à gagner des terres qui n’étaient pas enfouies sous la neige, ainsi que des ports qui ne gèleraient pas.

« ... Que fait la république ? » demanda Roroa.

« Il semble que leur armée soit près de la frontière, » répondit Herman. « On ne sait pas s’ils ont l’intention de nous attaquer ou d’attaquer le Royaume. Bien qu’ils soient impatients d’avancer vers le Nord, ils sont lents à agir en ce sens. Je suis sûr qu’ils vont encore attendre un peu, » ajouta Herman avec mépris. La république attendrait que le Royaume et la Principauté s’effondrent, ou que l’un d’entre eux se retrouve dans une situation désavantageuse avant de se déplacer. C’étaient des charognards absolus.

Roroa soupira de consternation. « La vérité, c’est que si on perd, on sera dans le pétrin. Mais mon vieux ne pense pas du tout à ce qui arrivera si on perd. Franchement... c’est un vrai problème. »

« Crois-tu que le Seigneur Gaius va perdre ? » demanda Herman.

Roroa haussa les épaules. « Je ne sais pas faire la guerre si bien. Je ne sais pas, mais... ce Souma, leur nouveau roi, je peux dire que ce n’est nullement un gamin stupide comme tout le monde se l’imagine. »

Avec son incroyable sens des finances, Roroa avait beaucoup d’amis parmi les marchands. Grâce à leurs réseaux, elle avait commencé très tôt à recueillir des informations sur Souma.

Herman se caressait la barbe. « Ce Souma est-il un guerrier incroyable ? »

« Je ne sais pas, » répondit-elle. « C’est un héros venu d’un autre monde, mais je n’ai entendu aucune rumeur selon laquelle il aurait fait quelque chose d’important. C’est juste qu’il dirige le pays avec une politique rationnelle en tant que roi. Il a rassemblé du personnel, construit des routes et mis en place un réseau de transport. »

« Hmm... D’après ce que tu m’as dit, je ne peux pas dire s’il est fort ou pas, » déclara Herman.

« C’est pour ça qu’il est si difficile de lire en lui, » Roroa appuya sa main sur l’une des fentes dans le mur. « Une chose que je peux dire, c’est qu’il a beaucoup de gens compétents autour de lui. Je pense qu’un roi qui a l’œil pour juger les individus et la capacité à les utiliser habilement sera plus dangereux qu’un roi qui est juste fort. Si mon père continue à gaspiller les talents de Monsieur Colbert, il va peut-être se faire avoir. »

Herman s’était tu. Quand Roroa semblait si isolée, il ne savait pas quoi lui dire.

En tant que militaire et femme d’affaires, leur personnalité était trop différente, et un fossé s’était creusé entre Roroa et son père. Roroa était ennuyée que son père ait versé tout l’argent que ses bureaucrates avaient réussi à économiser pour l’armée, et Gaius avait ressenti la même chose pour Roroa quand elle avait mal réagi à ses investissements dans l’armée. C’est pourquoi, cette fois, même maintenant que Roroa s’était séparée de Gaius, elle avait accepté que ce fût inévitable.

C’était juste... qu’il était toujours son père, donc elle avait peut-être eu quelques pensées à ce sujet.

« Roroa... » commença Herman.

« Eh bien ! Quand mon vieux perdra, c’est pour ça qu’on est là, » déclara Roroa, faisant un sourire à Herman, l’air inquiet. « Quand mon vieux perdra, pour moi... et pour ce pays, nous ferons face au défi de notre vie. Pour surmonter ce défi, nous ne pouvons pas laisser la république s’immiscer maintenant. J’aurai besoin de toi pour garder la frontière bien ferme, grand-père Herman, » ajouta-t-elle en le taquinant. Face à ça, Herman avait ri.

« Je ne peux pas dire non à une demande de ma petite-fille ! Laisse-moi m’en occuper ! » Herman avait donné un coup de poing sur sa poitrine en armure. « Tant que je serai debout, pas même un seul soldat républicain ne viendra dans ton dos. Alors, Roroa, tu fais ce que tu veux. »

« Nyahahaha ! » gloussait-elle. « Je compte sur toi pour ça, grand-père. »

Pendant qu’ils riaient ensemble, deux personnes étaient venues les voir.

L’un d’eux était l’ancien ministre des Finances, Colbert, qui était censé être assigné à résidence pour avoir mis Gaius en colère. L’autre était Sébastien, le propriétaire du Cerf d’Argent, un magasin de vêtements se trouvant à Van. Pour Roroa, ces deux-là étaient des camarades fiables qui l’aideraient dans son plan.

« Princesse... il est temps que nous partions, » déclara Colbert, offrant à Roroa un grand manteau. Elle pouvait voir que Colbert et Sébastien portaient tous deux des manteaux similaires.

« Est-ce... ? » demanda Roroa.

Elle avait accepté le manteau et l’avait mis. Le manteau surdimensionné recouvrait complètement le petit corps de Roroa. Maintenant, elle pouvait marcher dans la rue sans que les gens réalisent qui elle était.

En les regardant tous les trois, Herman avait demandé. « Où allez-vous maintenant ? »

« Monsieur Colbert et moi allons nous cacher dans une ville avec un récepteur du Joyau de Diffusion de la Voix, » déclara Roroa. « Avec tous les soldats ici, on ne peut pas sortir comme on le voudrait. Sébastien retournera à son magasin à Van. Il va surveiller la situation, puis nous faire un rapport. »

« ... Vous êtes bien préparé, » déclara Herman. « C’est dommage que tu ne sois pas née de sexe masculin. »

Si Roroa avait pu hériter du trône alors qu’elle avait une grande popularité et un grand bon sens financier, la principauté aurait sans doute fait de grands progrès sous ses ordres. Herman ne pouvait s’empêcher de regretter que ce ne soit jamais le cas.

Roroa elle-même, cependant, secoua vigoureusement la tête. « Oh, stop. Je ne suis qu’une petite fille mignonne et faible, tu entends ? »

« Gahahaha ! » Herman avait ri. « Tu voulais sûrement dire insolente et rusée ? » Il avait ri de bon cœur et posa une main sur la tête de Roroa. « Eh bien, si tu ne peux pas être un prince... au moins, j’espère que tu rencontreras un mari qui saura mettre à profit ton sens des finances. »

« Un mari ? » demanda Roroa. « Je n’ai encore que 15 ans, tu sais ? »

« Quinze ans, c’est assez vieux pour que tu commences à penser au mariage, » déclara Herman. « Je veux bientôt pouvoir voir le visage de mon arrière-petit-fils. »

« Tu prends de l’avance, grand-père ! » s’exclama Roroa.

Puis elle détourna le regard, le visage rouge. C’était un geste si typique d’une jeune fille à l’adolescence et les trois hommes avaient regardé ça avec le sourire.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

  3. Merci pour le chapitre !

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