Genjitsushugisha no Oukokukaizouki – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 3

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Chapitre 4 : Un jour de Congé à Parnam

Partie 3

Les deux filles me poussèrent ainsi à me dépêcher et donc, je passai rapidement la porte avant d’entrer dans le café Lorelei.

Dès l’instant où nous arrivâmes dans les lieux, je pus percevoir la voix de Juna qui chantait. Quand je l’entendis, j’eus comme une faiblesse dans mes jambes.

Ha oui ! C’est vrai ! C’est moi qui lui avais appris cette chanson après tout. Réalisai-je ainsi.

C’était tout à fait dans les cordes de Juna de faire cela. Après tout, elle avait été capable de maîtriser un chant dont les paroles étaient en anglais alors que moi-même suis si mauvais en cela.

« Oh, quelle merveilleuse chanson que voilà et une si belle voix. Il faut vraiment rendre justice sur cela envers madame Juna. » Déclara Liscia.

« Je ne sais pas ce que signifient ces mots, mais il s’agit d’une belle mélodie. » Rajouta Aisha.

Aisha et Liscia semblaient profondément impressionnées. Eh bien, c’était normal qu’elles le soient. Car après tout, il s’agissait d’une bonne chanson.

J’avais promis d’enseigner à Juna des chansons provenant de mon monde. Mais après avoir réfléchi à cela plus attentivement, j’avais constaté que je ne connaissais que les anciennes chansons que j’avais apprises à la suite de l’influence de mon grand-père, ainsi que des chansons qui avaient marqué le monde de l’animé ainsi que les tokusatsu [1] parce que j’étais fan des deux.

Vous pourriez tout à fait mieux connaître la chanson que Mami Ayukawa avait utilisée comme OST pour Z Toki wo Koete, l’ouverture de l’anime de Mecha Mobile Suit Zeta Gundam. Après ça, ce n’est que mon opinion personnelle, mais je pensais que la musique d’Hiroko Yakushimaru, et celle pour les chansons d’anime de Hiroko Moriguchi correspondaient bien à la voix de Juna. Je voulais entendre "Tantei Monogatari" et "Mizu no Hoshi ni Ai wo Komete" avec sa voix.

Le café avait un style relaxant et rétro. En nous arrêtant à l’une des tables, nous avions alors écouté Juna chanter pendant un moment. Quelques minutes plus tard, Juna qui venait de finir sa chanson vint jusqu’à nous.

« Pourquoi votre... » Commença-t-elle.

« Bonjour Juna. » Dis-je rapidement. « Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, mais je suis Kazuya, le successeur d’un marchand de crêpe d’Echigo ! »

Afin de couper les paroles de Juna, je commençai à parler à haute vitesse. Juna, étant la femme intelligente et talentueuse qu’elle était, comprit immédiatement ce qui se passait. « Ha oui !, Kazuya. C’est vrai, cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Et comment va votre père ces derniers temps ? »

« Et bien, il est un peu trop énergique pour son propre bien. Tout récemment, ma mère a découvert qu’il avait une liaison. Mais maintenant, ce n’est plus un problème. » (Kazuya)

« Je vois. Kazuya, faites attention à la façon dont vous-même vous manipulez les femmes. » Déclara-t-elle afin d’accompagner mon histoire.

Après tout, je ne serais pas très bien si elle s’inclinait devant moi et m’appelait "Votre Majesté" dans un endroit comme celui-ci avec tant de gens qui regardaient. Je devais donc être déguisé. Pourtant, j’étais impressionné par sa capacité à créer instantanément une réponse à mes absurdités déclarée au hasard. Je la voulais absolument dans mon château.

« Je vous paierai cinq fois ce qu’ils vous paient ici, alors viendriez-vous pour être ma secrétaire personnelle ? » Lui demandai-je alors.

« J’apprécie l’offre, mais je pense que ce travail où je peux laisser les clients profiter de mes chansons est ma vocation, alors je vais devoir refuser. » Lâcha-t-elle avec légèreté.

Ouais. Même la façon dont elle m’a rejeté avait de la classe.

« C’est bien dommage. Mais, ils disent que plutôt que de mettre des fleurs sauvages à l’affiche dans votre chambre, les fleurs sont plus belles lorsqu’elles sont en pleines floraisons dans les champs. » (Kazuya)

« Oh ! Mais si vous les aimez et les adorez, alors il ne faut pas seulement les mettre en évidence, car les fleurs brillent même dans un vase. » Rétorqua-t-elle.

« Je vois. Alors dans ce cas, je dois m’efforcer d’être digne de les aimer et les adorer. » (Kazuya)

« Oui ! Assez digne pour convaincre les fleurs qu’elles veulent que vous les butiniez vous-même. » (Juna)

« Ha ha ha ha ha. » (Kazuya)

« Hee hee hee hee hee. » (Juna)

Juna et moi avions alors eu le même rire.

Alors qu’elle nous regardait, Liscia semblait légèrement surprise. « D’une façon ou d’une autre, lorsque vous vous parlez, c’est vraiment comme si vous étiez chacun en train de sonder les intentions de l’autre. »

... Ou alors elle pensait cela. Vous avez tort, Liscia, me dis-je dans la tête. C’est plus probablement comme un frère cadet qui veut agir d’une manière plus mature qui se fait réprimander avec douceur par sa grande sœur.

... Je parie que c’est plus ainsi, alors même que nous avions pratiquement le même âge.

« Slurrrrrp... le gelin udon est vraiment délicieux, n’est-ce pas ? » Déclara Aisha toute contente.

Nous avions décidé de rester au Lorelei et de déjeuner là-bas.

Finissant rapidement son gelin udon aussi vite qu’on pouvait réellement boire un bol de nouille, Aisha se mit alors à crier. « Un second, s’il vous plaît. » Tout en poussant son bol vers notre serveur.

Vous savez, un café n’est pas l’endroit où manger comme ça... Pensai-je.

« Pourtant, du gelin udon est quand même disponible dans un café ? » Me demandai-je.

« N’avez-vous pas aimé ? » (Juna)

Juna avait l’air inquiète, alors j’ai secoué la tête avant de dire. « Oh, non. Je pensais juste que c’était étrange d’être, pour ainsi dire, envahit par de l’udon même dans un endroit chic comme celui-là. » (Kazuya)

« Depuis cette émission, il y a eu beaucoup de personnes désireuses d’en goûter. » M’expliqua-t-elle. « En outre, nous n’avons pas encore passé à travers la crise alimentaire, alors nous sommes tous reconnaissants d’avoir ces sortes d’ingrédients peu coûteux que nous pouvons utiliser. » (Juna)

« Je travaille énormément là-dessus, mais... désolé de n’avoir pas fait assez contre cela. » Dis-je.

« Oh non, Votre... Kazuya. Je pense que vous avez très bien agi. » (Juna)

Quand Juna me fit un doux sourire, ceci me fit me sentir tout chaud et flou à l’intérieur.

Boum ! Boum !

OK ! OK ! Liscia, s’il te plaît, arrêtez ces coups de pied sous la table,

« Ne pensez-vous pas que Souma traite Juna différemment de la façon dont il traite les autres ? » Demanda Liscia.

« Haaa, slurp... J’ai... slurp... aussi remarqué cela. » Acquiesça Aisha.

« ... He ! Je ne peux rien y faire. » Protestai-je. « Je suis juste très nerveux quand je parle à une belle fille plus âgée. Et en plus Aisha, mangez ou parlez, mais choisissez-en un seul. » (Kazuya)

« Slurp. » (Aisha)

Quoi, avez-vous choisie de manger ? J’aurais pu me moquer d’elle, mais ce classique de la comédie était trop exagéré, alors je laissai simplement tomber.

« ... Juste après m'avoir dit que j'étais belle. » Murmura Liscia.

« En fait, Liscia, je pense que vous êtes belle d’une manière différente de celle de Juna, comprenez-vous ? » Dis-je.

« Co-Comment avez-vous pu m’entendre !? » S’exclama-t-elle.

Hein ! Si vous ne voulez pas être entendu, alors baissez votre volume encore un peu plus, d’accord ?

... Mais une partie de cela était aussi due au fait que j’étais étrangement conscient d’elle parce qu’elle m’avait laissé utiliser ses genoux comme un oreiller.

« V-Vous auriez pu faire semblant de n’avoir rien entendu. » Balbutia-t-elle.

« Comment pourrais-je laisser passer cela ? » Rétorquai-je. « Je suis un jeune homme en pleine santé. Alors, ne dites pas aussi ouvertement des choses qui vont me rendre encore plus conscient de vous. » (Kazuya)

« Oh, mon dieu. Vos visages deviennent à tout les deux tout rouges. Vous êtes tous deux si innocents. » Déclara Juna alors qu’elle nous observait avec un sourire sur les lèvres.

À côté de nous, Aisha entortillait son udon comme si elle boudait. « Slurp... Pourquoi remarque-t-il les sentiments de la princesse... Slurp... alors que les miens sont ignorés... ? Slurp. Ah ! Je voudrais un autre bol, s’il vous plaît. » (Aisha)

« Ce n’est peut-être pas mon rôle de le dire... Mais peut-être qu’il ne vous prend pas au sérieux parce que vous agissez comme ça ? » Suggéra Juna.

« Madame Juna !? Qu’est ce que j’ai mal fait ? » S’exclama Aisha.

« Cet appétit de votre part. Quand je vous ai vu dans le château, vous étiez telle une femme courageuse et digne qui souhaitait s’adresser directement au roi, mais récemment, vous êtes une déception qui mange tout le temps. »

« Q-Quoiiiiiiii !? » S’écria Aisha avant de commencer à nous regarder avec des yeux qui semblaient nous supplier. « Dites-moi que ce qu’elle vient de dire est un mensonge, Votre Majesté, Princesse. » (Aisha)

Liscia et moi avions alors souri, puis nous avions levé les bras devant nous pour former un X.

Après tout, j’étais entièrement d’accord avec Juna.

« Poncho a clairement volé l’attention de chacun dans le peuple. » Déclara Liscia.

« Où est-ce que cette digne Aisha est-elle allée, je me le demande ? » Demanda Juna.

« Wahhh! C’est la faute de la forêt qui fait que nous n’avons pas autant de types de nourriture ! » Se défendit Aisha.

« Et d’ailleurs, que pensez-vous du fait que vous essayez de séduire un gars qui possède déjà une fiancée... ? » Rajoutai-je.

« « « Hein !? » » » Toutes les trois me regardaient d’un air ébahi.

Ai-je dit quelque chose de si étrange ?

« Heu... Souma ? Dans ce pays, la polygamie est acceptée tant que vous avez la richesse pour soutenir plusieurs épouses, est-ce que vous comprenez ? » Me dit Liscia.

Juna hocha la tête avant d’ajouter. « Ceci fonctionne également dans l’autre sens. Des arrangements polyandriques sont aussi possibles pour les femmes puissantes. » (Juna)

« Car après tout, si les hommes étaient limités à une seule femme, la maison pourrait mourir si quelque chose n’allait pas. » Rajouta Aisha.

Liscia, Juna et Aisha m’avaient alors déclaré cela avec des visages sérieux.

Êtes-vous sérieuse... ? Ah non ! Je suppose qu’elles sont probablement très sérieuses.

Après tout, la société de ce monde n’était pas encore sortie de l’Âge des Ténèbres. Ils n’avaient pas de taux de natalité stable et leurs connaissances médicales et au sujet de l’hygiène étaient sous-développées. Et pour couronner le tout, ils vivaient dans des temps troublés, donc il y avait probablement peu de personnes qui arrivaient à vivre jusqu’à atteindre l’espérance de vie moyenne. En outre, dans une société de type Moyenâgeuse, où la « maison » était un concept important, et pourvu que vous ayez la richesse pour supporter cela, alors posséder un plus grand nombre d’héritiers potentiels était la meilleure des situations. C’était probablement la raison pour laquelle ils avaient permis la polygamie. Mais même si je pouvais comprendre ça...

« Mais la mère de Liscia est la seule reine que j’ai rencontrée... » Objectai-je alors.

S’il s’agissait d’un système polygamique, le père de Liscia, le roi, n’aurait-il eu plus de femmes ? Je veux dire que comme j’étais toujours poussé par Hakuya de me dépêcher et de produire rapidement un héritier, alors...

« Oh ! En fait, c’est ma mère qui était celle qui détenait l’autorité royale. » M’expliqua Liscia. « Voyez-vous, elle est la fille de l’homme qui était le roi avant mon père. » (Liscia)

« Attendez ! Ce roi s’est donc marié dans la famille !? » M’écriai-je.

« Oui. Cependant, après leur mariage, elle lui a laissé la direction du pays. C’est pourquoi mon père n’a jamais voulu blesser ma mère en prenant une autre femme en tant que sa reine... Cependant, je ne peux pas dire avec certitude qu’il n’a pas eu de bâtards. » Déclara calmement Liscia.

« Hein !? Est-ce que c’était d’accord dans ce cas que je prenne le trône quand il a abdiqué ? » Me demandais-je.

« Il n’y a aucun problème. Mon Père était celui qui s’est mis en avant à propos de cela, mais il n’aurait pas pu abdiquer sans l’accord de ma mère. » Me répondit-elle.

Hein ? En d’autres termes, cette abdication n’avait pas été une décision arbitraire du roi, mais quelque chose qui avait été mûrement réfléchit avec la reine.

« D’ailleurs, j’étais la seule avec le droit de succession, et donc de toute façon, j’aurais dû prendre un mari, alors ce n’était vraiment pas une grande différence. » Rajouta Liscia. « Il était juste question de savoir si je garderais l’autorité royale ou si c’était mon partenaire qui l’aurait. » (Liscia)

« ... Eh bien ! Liscia, n’auriez-vous pas voulu être la dirigeante dans ce cas ? » Lui demandai-je.

« Dans ce cas-là, vous auriez dû demander mon approbation pour chacune de vos réformes, comprenez-vous ? Ne serait-ce pas un calvaire de devoir agir ainsi ?  » (Liscia)

« Et bien.. Oui. » (Kazuya)

Maintenant, Liscia n’était pas quelqu’un de borné sur ce genre de chose, mais si j’avais eu besoin de son approbation pour chaque petite chose, alors mes réformes auraient été beaucoup plus lentes. En outre, si la personne ayant le pouvoir de décision ultime et la personne qui conduisait la réforme étaient des personnes différentes, alors il n’y aurait aucune garantie que des membres d’une faction opposée à ces réformes n’essayeraient pas de s’immiscer entre les deux afin de susciter des problèmes inutiles.

« He oui ! Votre père a pris une décision courageuse en me transférant tout cela. » Déclarai-je.

« Vous avez raison... Maintenant, je suis sincèrement capable de voir combien il était impressionnant. » (Liscia)

Cependant, ceci signifiait que le fardeau nous avait été transféré à nous.

Nous avions alors tous deux soupirés à l’unisson.

« Donc, si vous le vouliez, Souma, une relation polygamique est... possible. » Déclara Liscia.

« Liscia, vous seriez vraiment d’accord avec ça ? » Lui demandai-je alors.

« Je ne serais pas très contente, mais si cela vous faisait rester sur le trône, alors... » (Liscia)

« Ceci est un cheminement bien trop compréhensif... » Murmurai-je.

« Cependant, je ne pourrais pas tolérer plus de huit, moi y compris. » Rajouta-t-elle.

« C’est vraiment beaucoup trop ! Je ne peux pas prendre la responsabilité pour autant de fille ! » M’exclamai-je, totalement surpris par sa réplique inattendue.

Et bien, quand elle m’avait dit que je pourrais avoir un harem avec son consentement, ce n’était pas comme si l’idée n’était pas attrayante, cependant... je ne savais pas trop. Je pouvais déjà imaginer la quantité de travail que tout cela représenterait. Après tout, je n’étais pas le genre d’homme qui pourrait être en désaccord avec les femmes, et je pouvais vraiment dire que plus j’en avais à mes côtés, et plus j’aurais des contraintes vis-à-vis de mes actions.

« Mais à ce propos, pourquoi avez-vous choisi ce nombre ? » Lui demandai-je.

« Car comme ça, je pourrais vous avoir pour moi toute seule pendant un jour par semaine. » Me répondit-elle.

Les semaines dans ce monde comptaient huit jours. Par ailleurs, il y avait quatre semaines dans un mois, ce qui faisait 32 jours pour un mois. Et il y a douze mois dans l’année, donc ce monde avait une année qui durait 384 jours.

Attendez, c’est quoi cela !? Je me suis rendu compte alors que j’analysais ce qu’elle m’avait dit précédemment. Quand elle avait dit cela, Juna et Aisha avaient alors commencé à chuchoter à propos de quelque chose.

« Si nous étions huit, alors pensez-vous que nous ne l’aurions avec nous qu’une fois par semaine ? » (Aisha)

« Je pense que cela ne devrait pas être comme ça ? Si vous et une autre femme invitiez, à chaque fois, une autre alors que c’était vos jours... » (Juna)

« J’ai compris. Alors il ne serait plus nécessairement de ne l’avoir qu’une seule fois par semaine ! Madame Juna, vous êtes vraiment brillante. » (Aisha)

« ... Mais ne voudriez-vous pas l’avoir pour vous seule ? » (Juna)

« Ooh. C’est vraiment un casse-tête tout cela. » (Aisha)

Non, non, Aisha, Juna, pourquoi est-ce que vous parlez à propos de ça ?

Les avoir toutes en même temps... Je ne pouvais pas dire que je ne serais pas partant pour ça, mais j’avais besoin de rester le roi pour cela. J’étais déchiré entre ma personnalité réaliste, qui voulait éviter le travail acharné qui était obligatoire si je gardais le trône, et mon désir de poursuivre vers cet idéal masculin.

À ce moment-là, alors que je commençais à me sentir incroyablement maladroit...

« Non, vous ne pouvez pas faire ça ! C’est absolument impossible ! Haa ! »

« Pourquoi ne comprenez-vous pas cela !? »

À une table un peu plus loin de la nôtre, un jeune couple en tenue militaire avait une dispute.

L’homme était un humain grand avec des cheveux roux distinctifs. Il avait l’air de faire plus de 190 centimètres de haut. Il possédait de larges épaules, et même à travers son uniforme, je pouvais dire qu’il avait une solide carrure.

La fille, d’autre part, avait des cheveux blond coupé court, avec deux oreilles triangulaires sur le sommet, et était vraiment petite à côté de lui.

Est-ce que cette jeune fille est un loup mystique, je suppose que oui ?

« Cette fille est un renard mystique. » M’avait alors dit Liscia. Mais je ne pouvais vraiment pas voir de différences entre eux. « Vous pouvez le savoir grâce à leur queue. Elle a une queue de renard, la voyez-vous ? » (Liscia)

« Ils sont tous les deux des canins, alors ne pouvons-nous pas les regrouper ensemble en tant que chiens mystiques ? » Lui demandai-je.

« Si vous dites ça. Alors vous obtiendrez qu’à la fois les loups mystiques et les renards mystiques soient en colère. Les Kobolds sont les chiens mystiques, donc ce serait comme mettre ensemble les humains avec les singes. » (Liscia)

« ... Plus tard, s’il vous plaît, veuillez me parler de toutes ces choses que je ne devrais jamais dire à certaines races. » (Kazuya)

C’est un autre monde pour moi. Vous ne savez jamais quand vous marcherez sur une mine terrestre comme celle-là. Pensai-je alors.

Comme je le pensais, la fille renarde mystique était en train d’implorer l’autre. « Je t’en supplie, Hal. Actuellement, tu ne peux pas aller au duché de Carmine ! Le Général de l’Armée de Terre, le Duc Georg Carmine, est hostile au nouveau roi. Il pourrait tout à fait y avoir prochainement une guerre civile ! »

« C’est exactement pourquoi je veux y aller. S’il y a des combats, alors c’est une chance parfaite pour moi d’être promu, n’est-ce pas ? » Celui qui s’appelait Hal, qui semblait être un jeune homme d’environ 18 ans, lui fit alors un sourire intrépide.

De l’autre côté, la fille de la race des renards mystiques affichait une expression emplie d’anxiété. « Hal, la façon dont tu penses à la guerre est bien trop simpliste. Votre père vous a rappelé à la maison parce qu’il était inquiet que vous agissiez ainsi ! »

« Ce ne sont pas les affaires de mon vieillard de père ! Il a servi sous les ordres du duc Carmine pendant des années, mais maintenant que les choses ne semblent plus si bonnes, il se cache désormais dans la capitale, le lâche ! Je n’ai nul besoin de l’écouter ! » (Halbert)

« Votre père comprend parfaitement ce qui se passe. Le Duc Carmine se rebelle sans posséder une cause juste. » (jeune fille)

Les deux continuèrent ainsi à se quereller.

Alors qu’elle les regardait, Liscia fit claquer ses mains montrant qu’elle venait de le reconnaître. « Je pensais bien le reconnaître ! Cet homme est l’Officier Halbert Magna. »

« Est-ce quelqu’un que vous connaissez ? » Lui demandai-je alors.

« Il est le fils aîné d’une famille distinguée de la coterie de l’armée. Lors de son passage à l’académie, ses capacités de combat l’ont placé au-dessus du reste de ses pairs. Il est entré au sein des forces terrestres après avoir obtenu son diplôme, mais... Je suppose qu’il est depuis rentré chez lui. »

« Il semble étonnamment bien connu. » Dis-je. « Eh bien ! Alors, qu’en est-il de la fille ? »

« Je ne sais pas... Je ne l’ai jamais vue dans l’armée... » (Liscia)

« Cette fille est Kaede Foxia. » Juna répondit à la place de Liscia.

Hein ? Comment ceci se fait-il qu’elle la connaisse ? Me demandai-je.

« C’est parce qu’elle vient régulièrement ici. » Déclara Juna sans que je ne le demande. « Si je me rappelle bien, elle a mentionné qu’elle est une mage servant dans l’Armée Interdite. » (Juna)

« Si elle est dans l’Armée Interdite, alors cela veut dire qu’elle est un mage de type Terre, n’est-ce pas ? » Demandai-je.

Dans ce monde, la magie pouvait être divisée en six éléments. Le feu, l’eau, la terre, le vent, la lumière et pour finir, les ténèbres.

Le feu, l’eau, le vent et la terre manipulaient leur élément respectif pour pouvoir ainsi créer des sorts d’attaques. La lumière était généralement une magie de type curatif. Et les ténèbres étaient uniques, car elle n’était pas à proprement parler un pouvoir de manipulation des ténèbres. Tous les sorts uniques qui ne relevaient pas des cinq éléments précédents avaient été regroupés sous la catégorie "type ténèbres".

En matière de type magique, mes "Poltergeists Vivants" étaient une magie de type ténèbres.

Chaque personne dans ce monde était alignée selon l’un de ces éléments, et ils pouvaient utiliser cette magie dans une certaine mesure. Comme vous l’aviez appris au cours de la formation de Liscia et Aisha, les gens pouvaient aussi imprégner leurs armes ou leurs attaques avec la magie de leur élément. Et ceux qui pourraient créer de plus grands effets magiques que les gens ordinaires s’appelaient les mages. Les mages pouvaient manipuler les flammes, provoquer des tourbillons, former des cratères dans le sol et couler les cuirassés avec leurs incroyables pouvoirs.

Lorsque des mages décidaient de rejoindre l’armée, leur type de magie déterminait où ils allaient être envoyés. Les mages de feu rejoignaient les rangs de l’armée de terre. Les mages de l’air étaient affectés aux forces aériennes, les mages d’eau étaient bien sur envoyé dans la marine et les mages de terres ainsi que ceux maîtrisant la magie de l’obscurité étaient quant à eux affectés à l’Armée Interdite. Pour le dernier type de mage, ils étaient répartis équitablement entre les différentes forces armées et jouaient donc le rôle de force mobile de soins.

Honnêtement, je m’opposerais si je le pouvais à cette façon inflexible de distribuer les mages, mais l’armée, la marine et les forces aériennes étaient sous le contrôle des Trois Ducs, et donc je ne pouvais pas faire grand-chose à l’heure actuelle.

Toutefois, je souhaite dès que possible réformer ce stupide système.

Alors que je pensais à tout cela, Kaede et Halbert continuaient à se disputer.

« Le Duc Carmine ne perdra jamais face à ce roi si inexpérimenté ! » (Halbert)

« Mais ces derniers temps, le Duc Carmine agit de manière étrange ! Si nous commençons à nous battre entre nous, alors seuls nos voisins en profiteront ! Amidonia veut absolument récupérer les terres qu’ils ont perdues face à Elfrieden. Et quant à la République de Turgis, plus de la moitié de leur territoire se trouve en permanence gelé, ils veulent donc plus de terres fertiles ainsi qu’un port en eau chaude. S’il y a une guerre civile dans notre pays, alors ils vont sans aucun doute intervenir dans le conflit. Le Duc Carmine doit bien se rendre compte de cela... » (Kaede)

Hehe, il semblerait que Kaede ait une bonne compréhension de la situation vis-à-vis des pays voisins.

Le pays à l’ouest du nôtre sur la carte du monde, la Principauté d’Amidonia, avait vu environ la moitié de leur territoire leur être volé sous la politique expansionniste du grand-père de Liscia. Cela s’était produit il y a environ 50 ans, mais ils regardaient toujours ce pays pour avoir l’occasion de retrouver leurs terres perdues. Pour ce pays, il s’agissait clairement d’un pays ennemi.

Au sud d’Amidonia, sur l’extrémité sud de ce continent, se trouvait la République de Turgis, qui, comme Kaede l’avait dit, était une terre glaciale qui était en tout temps gelée.

Lorsque vous analysiez la carte de ce monde, vous constateriez que plus vous allez au sud et plus la température chutait de manière draconienne. Je ne savais pas si c’était parce que (parlant du point de vue d’une personne japonaise) ce continent était dans l’hémisphère sud, ou si leur concept de nord et de sud était inversé, ou même s’il s’agissait d’un effet magique mystérieux, mais dans tous les cas, plus vous alliez au sud d’Elfrieden, et plus il faisait froid. Et plus vous alliez au nord, et plus il faisait chaud.

En raison du genre de pays dans lequel ils vivaient, "Aller vers le nord" était la politique nationale principale pour la République de Turgis.

Cependant, des pays avec qui ils avaient des frontières communes, l’Empire Gran Chaos était bien trop massif, de sorte qu’ils ne pouvaient se permettre un conflit avec eux, avec en plus le fait que l’état mercenaire de Zem était leur allié. Ce qui signifiait qu’ils ne pouvaient non plus les envahir. Ceci réduisait donc leurs cibles potentielles pour une expansion qu’en prenant des terres à Amidonia ou à Elfrieden.

En d’autres termes, Amidonia et Turgis étaient comme des loups affamés, prêts à se jeter sur ce pays à la moindre occasion.

« Que pensera le duc Carmine quand les pays voisins auront des visées sur notre territoire ? » (Kaede)

« ... C’est quand même du Duc Carmine que tu parles. Il a sûrement déjà un plan. » (Halbert)

« Hal, ne peux-tu pas penser aussi par toi-même !? » (Kaede)

« Les faits sont aussi que de nombreux nobles ont abandonné la cause du roi et ils sont allés servir sous le duc Carmine, n’est-ce pas ? Son incapacité à les garder avec lui est bien la preuve de l’incompétence de ce roi. » (Halbert)

« Je ne sais pas si le nouveau roi est compétent ou pas, mais jusqu’à maintenant, je n’ai vu aucune erreur commise de sa part ! En outre, la plupart de ces nobles réunis sous le duc Carmine sont ceux qui ont perdu des droits dans le cadre des réformes financières du nouveau roi ou qui ont fait l’objet d’une enquête pour corruption et sont mécontents d’avoir eu leurs biens saisis pour leurs crimes. Est-ce que tu te rends bien compte de tout cela ? Même si tu allais rétablir leurs droits, alors penses-tu vraiment que cela ferait de ce pays un meilleur endroit ? » (Kaede)

Quand Kaede le mit sous pression de cette manière, le regard de Halbert se fit comme fuyant. « Je suis sûr que le Duc Carmine a déjà pensé à tout cela. »

« C’est parti ! Encore à parler du Duc Carmine de cette manière. Hal, n’aurais-tu pas ta propre opinion à propos de tout cela ? » (Kaede)

« T-Tais-toi, d’accord ! C’est quoi ça ? Kaede, penses-tu pouvoir voir l’avenir ? Le peux-tu ? » (Halbert)

« Je le peux ! » Halbert lâcha cela tel un défi, mais Kaede lui répondit alors avec fermeté. « Je peux tout à fait voir comment cela va devenir ! Cet homme me fait peur. Je suis sûr que le nouveau roi va... »

« OK, OK ! Arrêtez-vous maintenant ! » Coupai-je ainsi la parole de Kaede, m’insérant par la même occasion entre les deux.

Les deux paires d’yeux s’ouvrirent largement à cette soudaine intrusion.

Note

1 Ce sont des séries japonaises très riches en effets spéciaux.

☆☆☆

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. La suite passionnante au prochain épisode

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