Gakusen Toshi Asterisk – Tome 5 – Chapitre 6 – Partie 5

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Chapitre 6 : À chacun son combat

Partie 5

Il est bon. Ce n’est pas que Kirin l’avait sous-estimé. Elle avait aussi le handicap de sa jambe à gérer. Mais elle n’était pas sûre de pouvoir vaincre cet homme, même avec toute sa force.

Kirin avait une meilleure maîtrise de l’épée, mais il avait un avantage écrasant au combat à mains nues. Et il n’y avait pas la moindre incertitude dans ses attaques. Sa technique de combat était entièrement tournée vers un seul but : détruire son adversaire.

Kirin avait deviné que Saya était occupée alors qu’elle devait protéger Flora et gérer les ombres sous son contrôle.

Elle pourrait avoir une chance en utilisant les grues liées, mais ce serait difficile avec sa blessure.

Je dois prendre le risque — mais si j’échoue… ?

Mais l’homme ne lui avait pas laissé l’opportunité de réfléchir. D’un pas étonnamment calme, il se rapprocha pour déclencher une série de coups — sa gorge, puis sa poitrine, sa tempe, son bas-ventre. Il avait attaqué avec la lame, le poing et la jambe. Chaque coup visait un point vital, et chacun d’entre eux aurait mis fin au combat s’il touchait.

« C’est fini, » murmura soudainement l’homme.

« Hein ? »

Il avait disparu.

À ce moment-là, Kirin avait réalisé qu’elle était tombée dans son piège.

Il y avait un mur en face d’elle. Avec la lumière derrière elle, elle avait projeté son ombre contre le mur.

Je suis dans le passage. Saya ne peut pas tirer — !

« Kirin, bouge-toi ! »

Au cri de Saya, elle s’était éloignée — un instant trop tard. La pointe de son ombre lui avait transpercé le côté.

La douleur était comme une masse de fer brûlante qui s’enfonçait en elle. Elle n’avait pas pu retenir un cri alors que le rouge imprégnait ses vêtements et que la force se vidait de son corps.

Kirin avait failli lâcher le Senbakiri, mais elle s’était mordu la lèvre pour tenir bon. Les mains tremblantes, elle trancha la pointe… mais c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Elle utilisa après son épée comme une béquille pour ne pas tomber.

« J’ai touché un point vital. Vous saignez trop pour vous battre. Si vous ne vous faites pas soigner rapidement, cela vous coûtera la vie, » lui déclara l’homme avec un détachement clinique, se dirigeant nonchalamment vers la porte.

« Je… n’ai pas encore fini. » Avec des pas instables, Kirin avait bloqué son chemin.

« Et que pouvez-vous faire, avec ces blessures ? »

La voix de l’homme ne la ridiculisait pas ni ne la méprisait. C’était comme s’il disait simplement la vérité.

Et c’était la vérité. Il lui restait peut-être un coup de katana.

« Voulez-vous… le découvrir ? »

Même s’il ne lui restait qu’une seule attaque, elle n’abandonnerait pas sans le prendre.

Kirin prit quelques respirations mesurées, puis rengaina le Senbakiri et ajusta sa position.

 

 

« Une attaque rapide… ? » L’homme plissa les yeux avec prudence. Il ne baissa pas sa garde un seul instant.

« Technique de dégainage de l’épée de style Toudou — Aile repliée, » murmura-t-elle, en dégainant le Senbakiri.

 

— Du moins, c’est ce qu’il lui semblait.

 

« Quoi… ? »

Pour la première fois, la surprise était apparue dans ses yeux de pierre.

En fait, Kirin n’avait même pas encore dégainé le Senbakiri.

Mais par réflexe, il était déjà en mouvement pour répondre à la feinte.

De son point de vue, il s’était fait avoir.

Le Senbakiri avait glissé hors de son fourreau et avait traversé l’air.

Sa pointe avait proprement sectionné les tendons de ses deux bras.

« Impossible… »

La technique maîtresse du style Toudou était les Grues liées — des attaques en série incessantes. Mais le principe de cette technique consistait à utiliser le champ de vision, la respiration, les mouvements et les manières de l’adversaire pour le manipuler.

En poussant ce principe à l’extrême, on obtenait l’attaque de dégainage du style Toudou — un mirage qui faisait voir à l’adversaire un sabre dégainé alors qu’il était encore dans le fourreau. C’était la première fois que Kirin l’utilisait avec succès en combat réel.

« Argh… ! »

Mais elle avait atteint sa limite physique, et elle était tombée à genoux.

Pendant ce temps, l’homme était toujours debout, bien que ses bras pendaient mollement à ses côtés. « Un mouvement impressionnant, mais pas assez pour m’achever. Je peux encore… »

Avant qu’il ne termine sa phrase, il avait été englouti dans un maelström de lumière.

« Non. C’est fini pour vous. » Le tir du Wolfdora de Saya avait projeté l’homme contre le mur, qui s’était effondré sous l’impact. La pluie de débris l’avait enterré.

Kirin savait que sa partenaire ne manquerait pas l’ouverture. Elle s’était agenouillée pour lui donner un bon angle de tir et lui avait laissé le reste. Elle avait une confiance totale en Saya.

« Kirin, tiens bon ! »

« Mlle Toudou ! Mlle Toudou ! »

Alors que Saya et Flora couraient vers elle et que sa conscience s’estompait, les pensées de Kirin s’étaient tournées vers Ayato et Julis.

Bon… Que s’est-il passé dans leur match… ?

 

+++

Accablant.

Il n’y avait pas de meilleur mot pour décrire sa force.

Ardy avait rugi de rire. « Quel est le problème, Ayato Amagiri ? »

Ayato avait esquivé de justesse le marteau d’Ardy, puis s’était retourné derrière lui et avait avancé son épée pour une attaque.

Bien sûr, l’attaque n’avait jamais atteint sa cible et avait été absorbée par la barrière défensive.

En plus de cela, une autre barrière s’était levée pour projeter Ayato au loin, et Ardy avait balayé latéralement avec le marteau sur son corps en l’air. Ayato avait tendu la main pour placer son épée contre le sol, changeant sa trajectoire suffisamment pour esquiver l’attaque.

« Explosion Fleurale — Primrose ! » Les boules de feu de Julis s’étaient précipitées sur Ardy, mais elles avaient également été repoussées par de multiples barrières.

« C’est quoi ce bordel !? » Julis fulminait. « Il est tellement fort maintenant, c’est juste absurde ! »

« J’ai le même sentiment… ! » Ayato s’éloigna d’Ardy pour se regrouper avec elle, puis hocha la tête avec un sourire douloureux.

Depuis la demi-finale, Ayato avait pensé que la force d’Ardy était anormale.

De ses caractéristiques de base comme la force et la vitesse à la puissance de ses armes, cela avait été amélioré de toutes les manières imaginables. Même si toute la source d’énergie de Rimcy avait été canalisée en lui, cela n’aurait pas pu augmenter sa puissance d’autant.

Ce qui était encore plus terrifiant, c’est qu’il était encore plus fort qu’à l’époque.

« Il n’a pas mis plusieurs barrières à la fois quand il a combattu Saya et Kirin ! » protesta Julis.

Apprendre vite était une chose. Mais ceci était d’un tout autre niveau.

Heureusement pour eux, Ardy n’attaquait pas avec beaucoup d’agressivité. Il semblait vouloir profiter de ce combat le plus longtemps possible.

« Bwa-ha-ha-ha ! Merveilleux ! » s’exclama la marionnette. « Mon corps déborde de force ! Et je peux l’exploiter bien mieux qu’avant ! Quelle joie ! Quelle splendeur ! Voilà le véritable pouvoir que mon maître m’a conféré ! »

« Le vrai pouvoir… ? » Avec cette phrase, une possibilité était apparue dans l’esprit d’Ayato. « Hey, Julis — et si Ardy avait ces spécifications depuis le début ? »

Et si se combiner avec Rimcy était un moyen non pas de le rendre plus puissant, mais de libérer un pouvoir qu’il avait déjà ?

« Comme avec ton sceau ? » demanda Julis. « Ce n’est pas impossible, mais pourquoi feraient-ils… ? Ayato ! »

Alerté par son cri, il avait vu Ardy brandir son marteau comme un fusil, la tête pointée vers lui.

« Prends ça — mon Marteau de Wolnirrrrrr ! » Ardy hurla, et avec un boom qui fit trembler l’air, la tête du marteau fonça vers eux.

« Julis, accroche-toi ! » Ayato l’avait tirée près de lui et avait fait un bond sur le côté.

Après que l’explosion qui avait suivi les ait propulsés et envoyés au sol, ils avaient rapidement repris leur position — et avaient vu que toute la zone proche du point d’impact du marteau était maintenant un cratère.

« Ce mouvement semble aussi plus puissant qu’avant…, » murmura Julis à côté de lui.

C’était déjà assez destructeur, mais maintenant, même s’ils évitaient un coup direct, ils pouvaient être blessés par l’onde de choc.

« Bwa-ha-ha-ha ! Je n’ai pas encore fini ! » Ardy rigola.

Ardy avait attrapé le marteau de retour dans le manche, et avait immédiatement visé à nouveau.

« Cette chose peut aussi faire des tirs rapides… !? »

« Julis, cours ! »

Les deux élèves s’étaient précipités le long du bord extérieur de la scène. Explosion après explosion, ils étaient poursuivis.

« Est-ce le mauvais moment pour demander si tu as un plan ? » demanda Ayato.

« C’est le cas, en fait ! Mais peut-être que si nous pouvions faire quelque chose à propos de cette barrière… »

Ils se creusaient tous deux la tête en courant, mais il serait difficile de surmonter une telle différence de force.

« Hrm. Contrairement à Rimcy, je ne suis pas un grand tireur d’élite. Je n’arrive pas à toucher quoi que ce soit — Oh, attends. » Comme si une idée brillante l’avait frappé, Ardy avait éclaté de rire. « Bwa-ha-ha-ha-ha ! Mais bien sûr ! Et si j’essayais ça !? »

Soudain, une barrière s’était levée pour bloquer le chemin d’Ayato et de Julis.

« Qu-Quoi, maintenant !? » cria Julis.

Ils avaient essayé de changer de direction, mais de multiples barrières s’étaient déjà matérialisées pour les entourer.

« Maintenant, vous allez avoir du mal à esquiver ! »

Alors qu’Ardy rayonnait, son marteau s’était précipité vers eux.

« Ngh… ! »

« Argh… ! Explosion Fleurale — Anthurium ! »

Elle avait rapidement formé un bouclier de flammes, mais le marteau l’avait traversé sans problème. Ayato avait sauté devant elle, le prana concentré. Ils avaient été engloutis par une vague de concussion qui semblait assez puissante pour lui déchirer ses membres l’un après l’autre, et sa vue s’était obscurcie pendant un moment, il avait heurté une barrière avec assez de force pour entendre ses os craquer. Il avait l’impression que quelqu’un avait piétiné tous ses organes. « Ngh… argh… »

Et c’était après avoir mis tout mon prana dans la défense…

Essuyant le sang de sa bouche, Ayato s’était lentement relevé. « Julis… Est-ce que tu vas bien ? »

« Plus ou moins, grâce à toi… » Julis avait également subi des dégâts importants, mais elle parvint à se tenir debout avec un sourire sardonique. « Tu m’as sauvée. »

Mais ils seraient incapables de résister à une autre attaque comme celle-là.

« Oh-ho, de nouveau sur vos pieds après ça ? Impressionnant ! » Alors même qu’il les couvrait d’éloges, Ardy récupérait le marteau alors qu’il revenait vers lui, visant déjà à nouveau.

Ayato pouvait voir qu’il rassemblait de l’énergie.

Je vais devoir me sacrifier et espérer le meilleur — !

Même s’il ne parvenait pas à terrasser Ardy, tant que Julis resterait, ils gagneraient le match. Il doutait de pouvoir pénétrer les barrières d’Ardy, même avec une attaque suicide, mais c’était mieux que de perdre sans avoir essayé.

Et alors il s’était préparé à ça et avait ajusté la prise de son épée — .

« Ardy est tout simplement dominateur en ce moment ! Ce dernier match de championnat va-t-il se terminer par un… ? E-Excusez moi !? »

« Whoa, whoa ! Qu’est-ce qui se passe ? »

Soudain, deux voix confuses provenant de la cabine de diffusion avaient résonné dans l’arène.

Immédiatement après s’était fait entendre une voix qui n’appartenait pas à un annonceur — mais à quelqu’un de familier pour Ayato et Julis.

« Euh, ahem. Ayato, Julis, vous m’entendez ? » La voix calme et douce était indubitablement celle de Claudia. « Flora est en sécurité. Vous pouvez avoir l’esprit tranquille. Et combattez au mieux de vos capacités. »

Il était clair qu’Ayato, Julis, Ardy, et tous les autres dans l’arène étaient stupéfaits.

« Hee-hee. Bien, alors. Désolée pour l’intrusion. »

« Quoiiii !? C’était la présidente du conseil des élèves de l’Académie Seidoukan à l’instant, n’est-ce pas !? »

« Euh, ouais, on dirait. Je pense que c’était Miss Claudia Enfield elle-même. »

Les annonceurs et les spectateurs étaient encore confus quant à cette intrusion soudaine, d’autant plus que ses déclarations n’avaient aucun sens pour eux tous.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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