Gakusen Toshi Asterisk – Tome 5 – Chapitre 5 – Partie 1

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Chapitre 5 : Une rencontre fortuite

Partie 1

Le Rotlicht ne représentait qu’une petite partie de toute la zone de réaménagement, un cinquième tout au plus. Mais la rue principale débordait de monde. Même en tenant compte du fait qu’un événement de Festa était en cours, l’agitation ici rivalisait avec celle des magasins de premier ordre dans la zone commerciale.

L’atmosphère et les visuels, cependant, ne pourraient pas être plus différents.

Entre les rangées de magasins, il y avait des passages à chaque étage, et le ciel était obscurci par des couches et des couches de couloirs aériens. Les piliers soutenant les couloirs étaient placés au hasard, sans aucun signe d’ordre — et c’était le seul endroit d’Asterisk où un tel désordre n’était pas contrôlé.

Il y avait un large éventail de commerces, allant des établissements ordinaires servant de l’alcool, comme les clubs et les bars, aux établissements illégaux, comme les casinos clandestins et les maisons closes. La clientèle semblait également être plus âgée. Les clients d’âge scolaire n’étaient pas totalement absents, mais presque aucun ne portait l’écusson de son école. Les étudiants n’étant pas autorisés à retirer leur blason lorsqu’ils quittent le campus, si ces clients étaient en fait des étudiants, il s’agissait d’une violation de la Stella Carta, même si elle est mineure.

La garde municipale patrouillait dans le Rotlicht, mais pas pour faire respecter les infractions mineures. La garde était perpétuellement en sous-effectif, elle n’avait tout simplement pas le temps. Il en allait de même pour les commerces illégaux. Bien qu’il y ait des contrôles périodiques, tous ces établissements, à l’exception des moins scrupuleux, étaient autorisés à poursuivre leurs activités. C’était l’un des côtés les plus sombres d’Asterisk, en partie rendue possible par certains liens entre le Rotlicht et le conseil municipal.

« Ça ne va pas être facile…, » murmura Ayato pour personne en particulier en repassant mentalement les informations qu’Eishirou lui avait données sur le Rotlicht.

Après en avoir discuté avec Julis et les autres, ils avaient conclu qu’il y avait une plus grande probabilité globale que les ravisseurs se trouvent dans l’un des bâtiments abandonnés. Néanmoins, l’hypothèse d’Irène avait quelque chose de convaincant et il était trop risqué de l’écarter.

Ils avaient donc décidé qu’Ayato allait enquêter sur le Rotlicht. Mais cela s’est avéré être beaucoup plus difficile qu’il ne l’avait prévu.

D’une part, il n’avait aucune idée du nombre de commerces et, comme l’avait dit Irène, il ne pouvait pas simplement y faire irruption. Chaque fois qu’il s’arrêtait dans ses méandres, il était entouré d’escrocs qui essayaient de l’attirer à l’intérieur, et plus d’une fois il avait failli y être entraîné. Il ne pouvait pas se faufiler quand chaque établissement était bondé de monde, et il y en avait tout simplement trop.

Il avait essayé de poser des questions sur Flora à certains de ces individus, mais bien sûr, il n’avait pas reçu de réponse utile.

Pendant ce temps, le temps s’écoulait indifféremment, et il était déjà tard dans la nuit. Pourtant, la rue principale était remplie de lumières criardes, et la foule semblait avoir grandi.

D’après Eishirou, le Rotlicht était désert en plein milieu de la journée. Il aurait été préférable d’attendre jusque-là pour enquêter — malheureusement, ils n’avaient pas eu ce luxe.

« Mais… quelque chose ne va pas, » avait-il marmonné pour lui-même.

Dans cette partie de la ville, si vous aviez une assez grosse somme d’argent, il ne serait pas difficile de trouver quelqu’un qui vous fournirait une chambre, sans poser de questions. Mais la loyauté d’un tel fournisseur pouvait être achetée à nouveau. Le kidnappeur, expert en activités clandestines, prendrait-il ce genre de risque ?

Essayant d’organiser ses pensées, Ayato s’était éloigné de l’artère pour entrer dans une ruelle.

Bien qu’étonnamment calmes, les ruelles n’étaient pas aussi décrépites que le reste de la zone de réaménagement. La lumière s’échappait des vitrines éparpillées sous les lampadaires.

Il n’y avait pas de solliciteurs ici, ni même d’enseignes. Mais des clients apparents entraient dans les établissements, donc ils devaient être ouverts pour une sorte de commerce. L’un de ces clients était habillé de façon à montrer sa richesse, donc, peut-être qu’il y avait un endroit haut de gamme avec une politique d’adhésion.

Déambulant lentement dans la ruelle, l’esprit d’Ayato s’emballait. « Si le kidnappeur se cache vraiment dans le Rotlicht, alors… »

« … Hé, toi. » Une voix l’avait appelé de derrière.

Il s’était retourné pour trouver trois hommes menaçants qui le regardaient de haut en bas.

« Euh… Puis-je faire quelque chose pour vous ? » demanda Ayato. Ils irradiaient pratiquement la violence. S’ils devaient lui demander quelque chose, ils ne le feraient pas gentiment.

« Alors c’est toi le voyou qui a fouiné sur notre territoire ? »

« Ouais, tu n’as pas l’air d’un flic… Viens avec nous. Il faut qu’on parle. »

Ils semblaient faire partie de la mafia qui dirigeait la région. Bien qu’Ayato ait pris soin de ne pas se faire remarquer, la nature de leur activité rendait ce groupe très prudent. Ils l’avaient trouvé beaucoup plus tôt qu’il ne l’avait prévu.

Comme Saya et Kirin, il était venu déguiser — pas plus que de fausses lunettes et un sweat à capuche, mais c’était quelque chose —, donc au moins ils n’avaient pas encore réalisé qui il était.

« Eh bien, je cherche juste quelqu’un, c’est tout…, » alors qu’il parlait, Ayato avait rapidement mesuré la force des hommes.

À en juger par leur prana non raffiné et la façon dont ils se comportaient, ils ne semblaient pas être des ennemis redoutables. À présent, Ayato pouvait libérer son sceau avec un certain degré de liberté, il serait donc capable de les repousser sans trop de problèmes.

Il ne serait pas sage de créer des problèmes, mais il ne pouvait pas non plus leur dire la vérité — ce qui, de toute façon, ne les satisferait pas.

Alors il n’y avait qu’une seule chose à faire. Ayato s’était retourné et s’était enfui.

« Hé ! Attends un peu, toi ! » Des voix furieuses résonnaient derrière lui, mais il n’avait évidemment pas l’intention de s’attarder ici.

La question était de savoir s’il devait se diriger vers la rue principale ou plus loin dans les passages sinueux.

Il ne voulait pas attirer plus d’attention, mais pendant qu’il cherchait à sauver Priscilla dans la zone de réaménagement, sa méconnaissance des rues l’avait acculé. Peut-être que se cacher dans une foule serait une meilleure idée.

Au moment où il avait regagné la rue principale, il avait réalisé que c’était une erreur.

Il avait aperçu dans la foule plusieurs hommes dégageant la même sorte de malveillance.

Ayato savait qu’il était en difficulté, et il pouvait sentir le premier groupe de poursuivants se rapprocher par-derrière. Il ne pouvait pas faire demi-tour. Mais s’il restait sur la rue principale, ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne le trouvent. Que dois-je faire… ?

Après quelques hésitations, il s’apprêtait à faire un pas en avant lorsqu’un murmure lui parvint.

« Hé, petit. Es-tu en fuite ? »

La voix était si calme qu’il aurait été facile de la manquer au milieu des bruits de pas et du brouhaha. Mais elle avait capté son attention comme par magie et avait conduit ses yeux vers son propriétaire.

« Si tu as des problèmes, je peux t’aider. » Quelques pas devant lui, une fille se tenait contre l’un des piliers soutenant les couloirs à ciel ouvert et affichait un mince sourire.

Elle portait un chapeau volumineux couvrant sa tête, et Ayato ne pouvait pas distinguer les détails de son visage, mais elle semblait avoir à peu près son âge. Ses cheveux châtains étaient attachés négligemment, et elle portait un jean avec un chemisier ample. Dans l’ensemble, elle ne se distinguait pas beaucoup, et si elle ne lui avait pas parlé, il serait simplement passé à côté d’elle sans la remarquer ou s’en souvenir.

« Hum… nous sommes-nous déjà rencontrés quelque part ? » demanda Ayato, pensant que sa voix semblait un peu familière.

 

 

« Hmm ? Je ne pense pas… mais que veux-tu faire ? Si tu restes là, les gars derrière toi vont te rattraper. »

À son rappel, il vérifia, et les hommes étaient déjà presque sur lui.

Il ne savait pas qui elle était. Ça pourrait être un piège.

Mais d’une certaine manière, Ayato pouvait dire qu’elle ne le trompait pas. Ce n’était pas de la logique, mais de l’instinct. « Très bien. Peux-tu m’aider ? »

« Bien sûr. Suis-moi ! » La jeune fille lui avait pris la main, puis s’était mise à courir vers la ruelle opposée.

Les hommes l’avaient remarqué et les avaient poursuivis en criant, mais la jeune fille ne leur avait pas prêté attention et avait conduit Ayato dans tous les sens. Elle connaissait apparemment ces rues comme un autochtone.

« … »

Alors que la fille se précipitait dans les couloirs étroits, elle chantait dans un murmure. Sa voix était trop douce pour qu’Ayato puisse discerner clairement les mots, mais il pouvait détecter une mélodie.

Au même moment, Ayato avait senti le mana s’agiter autour d’elle. Est-elle une Strega… ?

Il pouvait sentir les hommes s’éloigner derrière eux, et leurs voix s’éloignaient.

Au même moment, le paysage avait subi une transformation soudaine. Soudain, ils s’étaient retrouvés parmi plusieurs structures urbaines en ruine.

La fille courait rapidement, sa main étonnamment douce dans la sienne. Son prana était si silencieux qu’il ne l’avait pas remarqué au début, mais si elle était une Strega, alors évidemment elle était une Genestella comme lui. À en juger par son âge, elle devait aussi être étudiante.

Son souffle restait régulier malgré la longue course, preuve d’un entraînement athlétique régulier. Mais même ainsi, Ayato ne pouvait pas deviner l’étendue de ses capacités, elle le cachait bien.

« Ouf. Je pense que nous devrions être bien maintenant. » Arrivée sur un terrain vague entouré de structures décrépites, la jeune fille s’était tournée vers Ayato avec un petit sourire.

« Merci. Tu m’as vraiment sauvé là-bas. » Il n’avait aucun moyen de s’échapper par ses propres moyens.

La fille avait rigolé. « Alors ? Qu’est-ce que tu as fait pour que des types comme ça te courent après ? Ils essaient de te secouer ou quelque chose comme ça ? »

« Non, rien de tout ça… C’est compliqué. »

Elle ne semblait pas être une ennemie, mais il ne pouvait pas expliquer la situation à n’importe qui.

En entendant sa réponse évasive, la jeune fille n’avait fait que hocher la tête en signe de compréhension. « Hm, j’ai compris. Tu n’as pas besoin d’expliquer. » Elle s’était assise sur des débris de construction. « Cependant, tu devrais attendre avant de repartir. Ils ne te poursuivront pas aussi loin du Rotlicht, mais les choses sont un peu tendues en ce moment, et ils ne sont pas du genre à abandonner si facilement. »

« Tendu ? »

« Tu sais, avec la Festa. La garde municipale est beaucoup plus stricte que d’habitude. Donc les mafieux qui dirigent le Rotlicht ont plus de guetteurs que d’habitude. »

« Oh, je vois… »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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