Gakusen Toshi Asterisk – Tome 4 – Chapitre 7 – Partie 1

***

Chapitre 7 : Volonté sans faille

Partie 1

« Félicitations, Votre Altesse ! »

Quand Ayato et Julis étaient retournés dans la salle de préparation, Flora les avait accueillis avec enthousiasme. Tombant presque au sol à la suite de l’accolade de la fille, Julis avait souri avec indulgence. « Merci, Flora. »

« Tu as été vraiment, vraiment incroyable ! J’étais si excitée ! » La plus jeune fille agita les bras, les joues rouges et les yeux pétillants.

Incapables d’échapper à l’interview des vainqueurs cette fois, Ayato et Julis avaient répondu à la presse avec des réponses vagues. Ils avaient finalement été relâchés il y a quelques instants, et il s’était écoulé pas mal de temps depuis la fin de leur match. Flora avait dû être vraiment impressionnée pour maintenir ce niveau d’excitation.

« Vous étiez vraiment génial aussi, Maître Amagiri ! Comment êtes-vous devenu si fort ? Est-ce que je pourrai être aussi forte un jour ? » demanda Flora.

« Peut-être que si vous vous entraînez tous les jours, » répondit Ayato.

« Je vois ! Alors, pouvez-vous m’aider à m’entraîner un jour ? » demanda Flora.

« Euh, bien sûr…, » répondit Ayato.

« Super ! Merci, Maître Amagiri ! Je vais travailler dur ! » Flora plaça ses bras autour d’Ayato.

Comme Kirin, elle lui rappelait un petit animal, mais d’une manière différente — peut-être un petit chiot vivant. Il voulait caresser doucement la tête de Kirin, mais Flora était une sorte de mignonne rebondissante qui lui donnait envie de caresser ses cheveux.

« Vous êtes toujours pleine d’énergie, Flora. C’est bon à voir. » Dans le coin arrière de la pièce, Claudia était heureuse d’observer la scène.

« Oh, tu es là aussi ? » dit Julis. « Je suppose que Flora n’a pas pu entrer toute seule. »

« Oui — bien que j’aie été un peu surprise de la voir ici, » Claudia ria doucement.

« Flora et toi, vous vous connaissez, Claudia ? » demanda Ayato.

« Oui, je l’ai vue s’occuper de Julis plusieurs fois, » répondit Claudia.

« Mlle Enfield est toujours si gentille ! Elle m’a donné de délicieuses friandises aujourd’hui aussi ! » déclara Flora.

« Friandises ? » demanda Ayato.

Après que Flora en ait parlé, Ayato avait remarqué quelque chose comme du chocolat sur sa bouche, ainsi qu’un assortiment de pâtisseries et autres confiseries réparties sur la table.

« Oh, c’est un petit quelque chose de ma part, » dit Claudia. « J’ai fini quelques tâches et j’avais du temps libre. »

« Est-ce toi qui les as faits ? » demanda Ayato.

« Eh bien, je ne me suis pas installée dans la cuisine depuis un moment, donc je ne peux rien garantir quant à la qualité, » répondit Claudia.

Malgré la dénégation de Claudia, les pâtisseries avaient l’air assez bonnes pour concurrencer avec les produits de boulangerie — mieux, en fait.

« Merci, je pense que je vais en prendre, » dit Ayato. « J’ai un peu faim. »

« S’il te plaît, vas-y. »

Il avait choisi un biscuit enrobé de chocolat. « Hm, c’est bon ! »

Ayato n’avait pas grand-chose à quoi le comparer, puisqu’il ne prenait pas souvent de desserts. Le chocolat doux-amer élégant était aromatique, pas trop sucré — exactement le genre de friandise qu’il aimait.

« Hee-hee. Je suis contente que ça te plaise. » Claudia sourit joyeusement, ses joues teintaient d’un rose si léger.

« Pour que tu puisses cuisiner en plus de tout le reste, Claudia ? C’est incroyable, » déclara Ayato.

Il pensait qu’elle, une jeune femme bien élevée, aurait peu de raisons d’apprendre des talents culinaires, mais elle pouvait vraiment tout faire.

« Tu es si parfaite que nous nous sentons toutes mal, » se plaignit Julis. « Tout te vient naturellement. Il n’y a rien que tu ne fasses pas bien ? »

Pourtant, avec un regard de résignation, elle s’était résigné à elle-même prendre une sucrerie.

« Oh, il y a plein de choses pour lesquelles je suis mauvaise. J’ai juste pensé que je devrais marquer des points pour moi, c’est tout, » répondit Claudia.

« Points… ? » répéta Julis avec suspicion.

« Vous autres, vous avez toutes préparaient des repas faits maison pour Ayato afin de l’attirer, » répondit Claudia. « Je ne peux pas rester les bras croisés, n’est-ce pas ? »

« P-pfft ! Je…, » Julis avait bafouillé. « Personne n’essaie d’attirer qui que ce soit ! D’ailleurs, comment le sais-tu ? »

« Hee-hee. Comment, en effet ? Eh bien, laissons cela de côté…, » en esquivant la question, Claudia regarda sérieusement Ayato et Julis. « Félicitations à vous deux d’avoir accédé aux demi-finales. Au nom de l’Académie de Seidoukan, j’exprime notre joie et notre gratitude. »

Elle s’inclina profondément devant eux.

« Tu n’as pas besoin de nous remercier…, » dit Ayato.

« C’est vrai, » Julis était d’accord. « Après tout, je me bats seulement pour réaliser mon souhait. »

« Je comprends, bien sûr, » dit Claudia. « Mais en termes de résultats prévus pour cette saison, Seidoukan a marqué plus de points que ce que nous aurions pu espérer. Vos équipes sont les premières depuis plusieurs années à atteindre le dernier carré. C’est très important pour notre école. »

« Eh bien, je l’admets, ça ne me dérange pas d’entendre de vraies paroles d’éloges de ta part, » déclara Julis. « Mais as-tu déjà félicité l’autre équipe ? »

« Oui. Elles ont fini en premières, après tout. Je leur ai rendu hommage avant de venir ici, » répondit Claudia.

L’« autre équipe », bien sûr, faisait référence à Saya et Kirin.

« Je les ai invitées à venir ici avec moi, » déclara Claudia, « mais elles voulaient se préparer pour demain. »

« Oh ? elles doivent être très investies dans la victoire, » fit remarquer Julis.

« Eh bien, elles vont affronter les rivaux de Saya, » déclara Ayato.

Les adversaires suivants pour Saya et Kirin étaient les Poupées autonomes d’Allekant. Pour Saya, c’était à cause d’eux qu’elle était entrée dans le Phoenix. Et à chaque match, ces automates avaient complètement détruit la compétition.

Même Ayato était intéressé de voir ce qu’elles allaient faire contre les Poupées.

« Vous êtes arrivée jusqu’ici, » déclara Claudia. « Je suis pour une finale avec que des équipes de Seidoukan. »

Julis hocha la tête fermement. « Nous ne visons rien de moins. Et je suis sûr qu’elles le pensent aussi. »

 

***

« Les quatre dernières équipes sont donc finalement décidées. »

Le président du comité exécutif de la Festa, Madiath Mesa, avait poussé un long soupir dans son bureau exécutif.

« Oui, monsieur. Il n’y a peut-être pas eu autant de battage médiatique avant le Phoenix de cette saison par rapport aux événements passés, mais cela s’est avéré très excitant une fois que tout a commencé. Votre décision d’autoriser Poupées d’Allekant à se battre en tant que mandataires a été couronnée de succès. Tout cela est dû à votre perspicacité, Monsieur le Président. »

« Je dirais qu’il est un peu tôt pour dire que c’est un grand succès. Les gens pourraient encore changer d’avis avec les demi-finales et la finale, » déclara Madiath.

« Nous avons déjà dépassé les revenus et la fréquentation du dernier Phoenix. Je ne pense pas que l’opinion publique s’effondrera à ce stade… »

« Mais on ne sait jamais. C’est ce qui rend les choses intéressantes, » déclara Madiath.

Alors que Madiath répondait à son subordonné, il posa sa main sur la console au bout de son bureau pour ouvrir huit fenêtres extérieures contenant des données sur les demi-finalistes.

Ils comprenaient une équipe de l’Académie Allekant, une de l’Académie Saint-Gallardworth et deux de l’Académie Seidoukan.

« Alors, quelle équipe gagnera, d’après vous ? » demanda Madiath.

« Quoi — ? Monsieur, je suis membre du comité exécutif. Il ne serait pas approprié pour moi d’exprimer mon opinion sur —, » commença l’autre.

« Ha ha. Pas besoin d’être si tendu, » dit Madiath en riant. « C’est très bien. Vous avez ma permission. Considère que ça fait partie de vos devoirs. »

« Je vois…, » pressé par Madiath, mais toujours dans l’incertitude, l’autre homme scruta les rangées de visages sur les écrans. « Eh bien… Pour être franc, je ne m’attendais pas à deux équipes de Seidoukan. Traditionnellement, ils se sont bien débrouillés au Phoenix, mais il a été difficile d’observer leurs affligeantes prestations de ces dernières années. »

« Oui, » Madiath était d’accord. « Mais ils semblent avoir encore plus d’énergie maintenant à cause de ça. Alors, pensez-vous que l’une de ces équipes va gagner ? »

« Non, monsieur. C’est vrai que les deux équipes sont excellentes, mais les combattants sont trop volatils. Je ne vois ni l’une ni l’autre équipe gagner le championnat, » déclara l’homme sans ménagement.

Selon Madiath, cet homme était assez compétent. Bien sûr, il n’y aurait presque personne d’incompétent aux niveaux supérieurs d’une fondation d’entreprise intégrée, mais même avec cela à l’esprit, Madiath le considérait comme tout à fait capable.

Il avait fait confiance au jugement de son subalterne, issu de l’observation d’innombrables combattants pendant de nombreuses années d’administration de la Festa.

« Je vois, » dit Madiath. « Et les deux de Gallardworth ? »

« Hmm. Ce jeune homme au onzième rang est un Dante décent, mais je ne pense pas que ce soit un match favorable pour lui. La façon dont les forces d’un Dante se comparent à celles de son adversaire est très significative. Sauf imprévu, je pense qu’ils perdront au prochain tour, » déclara l’autre.

« Donc, à votre avis, les marionnettes d’Allekant seront les championnes ? » demanda Madiath.

Le subordonné acquiesça poliment. « Oui. Leurs capacités sont merveilleuses. Ils ont pris tous leurs matches sans effort. Je pense qu’il est raisonnable de dire que ce sont les favoris incontestables. Cependant… »

« Cependant ? » demanda Madiath.

Pendant un moment, l’homme semblait incertain. « Eh bien — c’est juste que… vu les effets que leur victoire pourrait avoir sur les futures Festas, ce n’est peut-être pas le résultat le plus souhaitable… »

« Est-ce que vous croyez ? » demanda Madiath.

« Oh, j’ai dépassé les bornes. Mes excuses, monsieur. » Le subordonné inclina rapidement la tête.

« Pas du tout. J’apprécie vos opinions. C’est vrai que certains fans seront déçus de voir des robots remporter le tournoi alors qu’ils n’ont participé qu’à une décision spéciale. Et même les fans qui les encouragent maintenant pourraient trouver que c’est juste… un peu trop de voir des non-humains remporter le championnat, » déclara Madiath.

Allekant avait porté directement à Madiath la question de la règle spéciale pour les automates — ce qui signifiait que les conséquences de toute erreur de jugement tomberaient carrément sur ses épaules.

« Mais, eh bien, si cela arrive, cela arrive, » s’était-il dit. « Tout ce qu’on a fait, c’est de leur donner une chance équitable. »

« C’est tout à fait vrai, monsieur. » Le subordonné avait parlé respectueusement. Son expression changea, comme s’il lui venait soudain à l’esprit de demander. « Et vous, Monsieur le Président ? Qui va gagner, d’après vous ? »

« Moi ? Hmm, eh bien…, » Madiath scuta les huit fenêtres, comme l’autre homme l’avait fait il y a quelques instants. « Je dirais Allekant. »

« Oh, vous le pensez aussi, monsieur ? »

« Si nous comparons simplement les capacités de chaque équipe au combat, il n’y a pas beaucoup de débats. Les chances qu’ils gagnent ce Phoenix sont de huit sur dix. — Est-ce bientôt l’heure ? » Madiath avait vérifié l’horloge.

« Ah, oui. C’est l’heure de votre rencontre avec Frauenlob, » dit le subordonné. « Je suis désolé d’avoir pris votre temps comme ça. »

« Non, ne vous inquiète pas pour ça. C’est moi qui ai demandé, après tout. » Madiath bougea de la main. Son subordonné s’inclina et quitta le bureau.

Une fois seul, Madiath expira et ferma les fenêtres aériennes une par une. Le couple de Gallardworth avait disparu, puis Saya et Kirin, puis les Mechs d’Allekant, et enfin Julis.

Seule la fenêtre affichant Ayato Amagiri était restée ouverte. La main de Madiath s’arrêta.

« Le petit frère d’Haruka, » dit-il à haute voix, un sourire enjoué lui venait au visage. « C’est vrai… On ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est ce qui rend les choses intéressantes. »

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire