La Croix d’Argent et Dracula – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 3

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Chapitre 2 : Créature née sur Terre

Partie 3

Sur la base de la réponse de Kujou ―, la salle de classe vide pourrait tout à fait devenir un véritable champ de bataille sanglant ―, mais Kujou lui déclara calmement.

« Ceci ne me dérange nullement, je n’ai aucun intérêt vis-à-vis de la famille Frankenstein. » (Hisui)

« Vr... vraiment ? » (Mei)

Mei paressait un peu déçue de cette réponse. Il était clair que ses compétences d’observation étaient extrêmement aiguisées, mais sa volonté d’agir était nulle.

« Donc, ce que vous dites, c’est que vous ne ferez pas connaître l’identité de Rushella ? Bien que personne ne le croirait vraiment, de toute façon, mais une telle chose peut causer des vagues. » (Hisui)

« ... » (Mei)

« Êtes-vous vraiment un androïde ? Ne deviez-vous pas avoir des vis sur vos tempes ? » (Hisui)

« De quelle époque viens-tu ? Ceci ne se passe-t-il pas ainsi que dans les films ? Bien que l’original soit un monstre, moi, je possède une apparence tout à fait normale, n’est-ce pas ? » (Mei)

Pour prouver son authenticité, Mei saisit l’une des mains de Kujou et la plaça contre son visage.

Le cœur de Kujou fit un bon en réaction à ça, mais sa main lui transmettait une douce sensation, ce qui brisa instantanément toute idée préconçue à son encontre.

« C’est vraiment agréable, doux, impeccable, il n’y a pas de points de suture, c’est certainement un... superbe visage. » (Hisui)

« Vraiment !? » (Mei)

Sudou sourit, puis entraîna la main d’Hisui vers sa poitrine.

Parce que ce mouvement était fait tellement naturellement, Kujou commença alors à apprécier la douceur du buste de la jeune fille.

« Vraiment... cette sensation si soyeuse, mais en même temps, élastique et si subtile... QUOIIIII―― !? » (Hisui)

Reprenant conscience de ce qu’il faisait, Hisui retira brusquement sa main du sein de la jeune fille, mais il était déjà trop tard.

Mei regarda triomphalement vers Hisui, mais en faisant comme si elle était la victime.

« Que faisais-tu là ? Bien que ce soit moi qui t’ai déplacé la main, mais n’est-ce pas, toi-même, qui l’a caressé de ta propre initiative ? » (Mei)

« ... c’était un plaisir. » (Hisui)

Hisui écarta légèrement son regard. Sa main conservait toujours la forme de quand il avait touché le sein et il se remémora à plusieurs reprises de cette sensation. Et de toute façon, il n’avait plus envie de toucher d’autres objets après ça.

Pour dire vrai, il voudrait vraiment, encore une fois, le toucher.

« Comprends-tu maintenant ? À l’heure actuelle, il n’y a pas de différence entre nous et un humain normal. Outre, l’intelligence et les sentiments possédés dès l’origine, la seule différence qui reste est l’apparence extérieure. » (Mei)

« N’est-il pas préférable qu’il n’y ait pas ces numéros de modèle ? Pourquoi doivent-ils vraiment être gravés sur votre peau ? » (Hisui)

« Ceci sert... d’avertissement. L’original ne possédait aucune contrainte, alors il a pu tuer un grand nombre de personnes. Pour ne pas marcher sur le même chemin de ruines, nous exerçons une restriction sur nous-mêmes. Si nous ne voulons pas que ce genre de scène brutal se reproduise, nous devons conserver notre rationalité. » (Mei)

« Je vois. Maintenant, je comprends parfaitement la raison. Alors au revoir. » (Hisui)

En terminant sa phrase, Hisui essaya de partir.

Mais Mei attrapa son bras, refusant de le laisser la quitter.

« ... Quoi ? Il n’y a pas de problème. Je ne dirai rien aux autres. » (Hisui)

« Vraiment ? Tu ne me vois pas comme étant... un monstre. » (Mei)

« Que dites-vous ? Ne m’avez-vous pas, vous-même, déclaré que vous êtes la même chose qu’un humain ? Je ressens, pour ma part, la même chose. Comparez avec les filles qui marchent dans la rue, vous êtes même bien mieux. Parce que vous êtes bien plus mignonne qu’elles. » (Hisui)

Hisui avait exprimé son opinion sans rien lui cacher, mais ceci amena Mei à ne plus pouvoir faire autre chose que rougir.

« Est-ce que tu penses vraiment comme ça ? » (Mei)

« Ouais. » (Hisui)

« ... Vrais de vrais ? » (Mei)

« Pourquoi vous mentirais-je ? Alors, lâchez-moi. Si vous avez encore quelque chose à me dire, dans ce cas, dites-le. » (Hisui)

« Cela... c’est correct maintenant. Mais c’est une question différente ― c’est comme celle que je t’avais demandée, tout au début, à propos du fait que je devienne ta partenaire féminine. » (Mei)

« À cela ! Vous êtes trop brutale... ou alors, est-ce en raison de l’amour ? » (Hisui)

« Ceci ! Oui, bien sûr. Après tout, ceci est depuis si longtemps, le souhait le plus cher de mon clan. Dans le cas où nous serions amoureux des humains, cela ne ferait-il pas de nous des humains artificiels qui deviendraient de véritables humains ? » (Mei)

« Donc, c’est comme ça... En effet, en pensant ainsi, il n’y a aucun moyen de vous distinguer des humains. Cependant, une relation amoureuse normale ne fera pas... en parlant de cela, Sudou, il doit y avoir plus que ça... ? » (Hisui)

« Non, en le disant d’une manière appropriée, le rapport amoureux n’est pas l’objectif final, c’est juste le chemin intermédiaire. Un processus entre les deux. » (Mei)

En entendant son étrange explication, Hisui montra une expression de stupéfaction.

Bien qu’Hisui n’ait pas d’intérêt, ni pour les humains artificiels ni pour leur créateur, il était quand même curieux de connaître l’objectif de Mei, qui avait réussi à surmonter de grandes difficultés pour entrer au lycée.

« Alors, quel est votre objectif ? » (Hisui)

Mei rit pendant un court moment, puis répondit.

« Je veux avoir des bébés.❤ » (Mei)

Hein ?

Avant même qu’il comprenne ce qui se passait, il était déjà trop tard.

Il avait été poussé sur le sol et son corps se retrouva ainsi allongé de tout son long, sur le sol froid de la salle.

En levant la tête, il vit que Mei était actuellement assise sur lui.

« E-eh... Sudou-san ? » (Hisui)

« Qu’est-ce qu’il y a ? » (Mei)

Sa poitrine s’alourdit.

Merde.

La pause-déjeuner était presque terminée, si cela se poursuivait, ce serait très grave.

« Q-que pensez-vous que vous faites...!? » (Hisui)

« Ne l’ai-je pas dit juste avant, je veux FAI... RE UN BÉ... BÉ. Comme un témoignage de notre relation amoureuse. Voici ce qui était tout au début, dans l’esprit de Victor Frankenstein. Des humains artificiels, possédants à l’origine, la possibilité de se reproduire. Mais ce serait sans signification si ce n’est pas avec un humain, n’est-ce pas ? Si nous devions devenir un [véritable humain], il faut le faire avec un humain. C’est mon objectif, la seule raison de mon existence. Ainsi, je te... » (Mei)

« Dis ça à mon cul ! Trouvez une autre personne, oui, une autre personne !! » (Hisui)

« Quel que soit le problème, tu n’as même pas besoin de prendre la responsabilité de tout cela ? » (Mei)

« Ce n’est donc vraiment pas une relation amoureuse ! Permettez-moi de le souligner... vous êtes loin d’être humaine ! En dehors de votre apparence, le reste est complètement hors de propos !! » (Hisui)

« Comme ta remarque est gênante... Je n’ai pas l’intention d’écouter tes pensées à ce sujet. » (Mei)

Hisui avait du mal à essayer de trouver à un moyen de sortir de cette scène.

Mei continua à le plaquer au sol.

D’une manière générale, la situation ici était inversée. Le pitoyable Hisui était restreint par la mince main d’une jeune fille, sans qu’il puisse ne rien faire le moindre mouvement.

« Si humiliant... pourquoi avez-vous une telle force... ? » (Hisui)

« C’est impoli de ta part. C’est à cause de la brutalité de l’original que moi, le dernier modèle, ai ainsi une limite imposée. Fondamentalement, je n’ai que la moitié de la force de l’original. » (Mei)

« Qui dans le monde voudrait connaître ce genre de connaissance si inintéressante, libérez-moi !! » (Hisui)

« Non ! » (Mei)

« Vous...! » (Hisui)

Même s’il avait réellement utilisé la force pour se débattre, il ne pouvait certainement pas gagner. Par rapport à Rushella, la force de la jeune fille était bien plus grande au cours de la journée.

Sur le point de perdre quelque chose de précieux, Hisui abandonna sa dignité. Comme il ne pouvait pas la concurrencer en force, la seule option qui restait était de demander de l’aide.

Hisui ouvrit alors sa bouche, Mei qui avait perçu son intention, prit rapidement des mesures.

Pourtant, elle ne couvrit pas la bouche de Hisui, mais à la place, elle lança un regard noir à Hisui.

À cet instant, des éclairs sortirent directement de ses yeux glamour.

Ce n’est vraiment pas quelque chose de mystique, mais plutôt quelque chose de réel, comme un éclair de lumière physique qui se manifestait dans ses yeux.

La lumière fut ensuite condensée en un faisceau passant juste à côté du visage d’Hisui, pénétrant dans la surface du plancher qui était à sa droite.

En raison de cette lumière éblouissante, Hisui fut surpris, puis se tourna vers son côté droit.

*

Deux trous avaient été magnifiquement percés dans le sol, et de la fumée blanche continuait à en sortir.

*

« Hein ------ !? » (Hisui)

« Soit à l’aise. Je te guiderai. ❤❤ » (Mei)

« Atttttttttteeeeeeeeeeennnnndezzzzzzzzz, n’avez-vous pas fait feu avec des rayons laser ? Depuis vos putains d’yeux !? Franchement, ceci dévie beaucoup de l’original, n’est-ce pas une arme utilisée par des militaires !? » (Hisui)

« Parce que notre force est diminuée, l’excès de la production d’énergie créé par la combustion interne est utilisé à la place, pour alimenter une arme. Si elle devait être utilisée avec sa puissance maximale, il faudrait attendre un bon moment avant qu’elle puisse à nouveau, être utilisée, mais si c’est avec le paramétrage standard, alors je peux tirer plusieurs fois de suite ❤. » (Mei)

« Qui voudrait entendre votre foutue explication ! Quelle est la situation où l’on voit une lycéenne avec des fonctions dans son corps vraiment surpuissantes ? Vous voulez être une humaine, mais là, vous êtes complètement opposé à cela ! » (Hisui)

« Tu es tellement ennuyeux, veux-tu que je te transforme en cendres ? » (Mei)

Mei posa cette fois-ci son regard directement sur Hisui.

En raison de la force brutale de la jeune fille et de ses yeux dévastateurs, ceci eut comme effet qu’Hisui ferma sa bouche.

S’il résistait, la mort serait sa destination finale.

Toutefois, ceci se révélerait aussi mauvais s’il ne résistait pas.

« C-Calmez-vous, j’ai quelque chose à annoncer. Déposez votre arme, puis gardez vos distances. Il serait bon que notre relation ne se détériore pas...! » (Hisui)

« Pourquoi agis-tu comme un amoureux déprimant ? Ne bouge plus... ! » (Mei)

Mei utilisa ses minces doigts pour enlever la cravate d’Hisui, puis ses boutons de chemise. Puis elle caressa doucement la poitrine blanche ainsi mise à nue.

Hisui réfléchissait à un moyen pour se débattre et ainsi s’enfuir, mais il était impossible à l’heure actuelle de le faire.

La caresse semblait être un contact très léger, apaisant l’esprit. Le doigt de Mei brossant d’avant en arrière, la peau lisse, comme si cela ressemblait à une douce mélodie.

« Qu’est-ce que vous avez fait... ? Je ne peux plus rassembler la moindre force... » (Hisui)

« Ah... ton expression est vraiment mignonne. On dirait que nous nous comprenons mieux. D’abord, permets-moi de te dire ceci, mes normes sont extrêmement élevées. C’est donc, à première vue, l’amour qui nous unit, donc tu devrais en être honoré. » (Mei)

« Qui voudrait... » (Hisui)

Hisui refusa d’une voix faible, haletant même pour pouvoir respirer.

Tout son corps devenait flasque, et certaines substances inconnues remontaient de son estomac.

« C’est quoi ce délire, ça... Que m’avez-vous...!? » (Hisui)

« Je l’ai déjà dit avant... Je suis le tout dernier modèle. Pour réussir à faire des bébés avec ma cible, je suis équipé de dix mille fonctions différentes pouvant procurer du plaisir. La poupée gonflable parfaite ❤ » (Mei)

« Poupée gonflable... N’est-ce pas le terme le plus insultant que pourraient entendre des humains artificiels !? » (Hisui)

« En tout cas, refuses-tu encore de me laisser faire ? Bien, dans ce cas, prépare-toi... » (Mei)

Mei lécha ses lèvres tout en défaisant sa queue de cheval.

Ses cheveux recouvraient désormais le visage d’Hisui, émettant un parfum fort séduisant.

Même le parfum de son corps et son souffle faisaient probablement partie de ses fonctions de plaisir, n’est-ce pas ? Hisui se sentait encore plus impuissant, et même mentalement, il perdait progressivement toute sa résistance.

« A-Arretez... » (Hisui)

« Vous avez l’air si désinvolte, mais vous êtes étonnamment rationnel. Mais... tu es aussi à ta limite, hein ? » (Mei)

Mei glissa sa langue dans l’oreille d’Hisui, utilisant le bout de ses doigts pour chatouiller le lobe.

Son autre main caressait partout Hisui, atteignant finalement son entrejambes. Puis ses lèvres s’approchèrent d’Hisui.

Pas bien du tout.

Ce n’est vraiment pas bien.

« Construisons un pont entre nos deux races. ❤ » (Mei)

« ... » (Hisui)

Hisui ne pouvait même pas rassembler une résistance verbale.

Ces lèvres qui se rapprochaient de lui et ces doigts qui atteignaient déjà le bas.

Adieu, mon précieux trésor.

Bien qu’il ne pleurât pas, en quelque sorte, une image d’une toile peinte apparut devant ses yeux.

« Éloignez-vous de lui ! Que lui faites-vous ? » (inconnu)

Soudain, une forte voix donna des ordres. Mei se leva brusquement, se séparant ainsi d’Hisui.

« Qui est-ce...!? » (Mei)

Mei regarda l’orateur pour trouver Rushella, debout devant eux, les bras croisés.

« C’est un lieu pour apprendre, n’est-ce pas ! Ici, en faisant ce genre de...! Et en plus, qui vous a permis de poser la main sur mon serviteur ? » (Rushella)

Rushella pointa du doigt Mei et lui demanda cela. De ce que son visage affichait, elle allait, à n’importe quel moment, foncer sur Mei et l’agripper.

Mei bougea légèrement ses cheveux et répondit calmement.

« Poser la main ? Y a-t-il un problème pour une simple poupée gonflable de faire cela ? » (Mei)

« Arrêtez avec ces satanés jeux de mots, d’accord... ? » (Hisui)

Hisui se leva et n’oublia pas de répliquer.

Trébuchant, il s’éloigna de Mei et se pencha contre un mur pour éviter d’être de nouveau plaqué au sol.

« Oh ! Mon Dieu, tu es si froid. De toute évidence, avant ça, tu étais tellement content de mon contact. » (Mei)

« Je me sens vraiment dégoûté de moi-même... » (Hisui)

Hisui parla avec amertume, étant pour la première fois, reconnaissant de l’existence de Rushella.

Mais ce sauveur n’avait aucune conscience de soi et souligna son hostilité envers Hisui.

« Vous êtes mon serviteur, le savez-vous encore, alors quelle est la raison de pourquoi vous agissez ainsi, à vous offrir à ce faux truc ! Faites preuve de courage ! » (Rushella)

Qui est votre serviteur ? Avant qu’Hisui ne puisse rétorquer cela, Mei avait déjà réagi aux paroles de Rushella.

« Hé, qu’est-ce que tu veux dire par faux ? » (Mei)

Mei croisa ses bras et regarda Rushella.

Le choix des mots de Rushella avait frappé la mine terrestre qu’était cette humaine artificielle.

« Un faux est un faux. Peu importe la façon dont vous vous déguisez en tant qu’humain. Pensez-vous que vous puissiez tromper mes yeux de vampire ! Pour éviter de sucer le sang de ces déchets, mon genre excelle à distinguer les humains des non-humains. » (Rushella)

« En d’autres termes, vous deux, vous saviez déjà pour l’autre. Vous auriez dû me le dire. » (Hisui)

Ignorant les plaintes d’Hisui, la vampire et l’humaine artificielle se préparèrent pour la bataille.

« De tels grands mots... pour un simple vampire. » (Mei)

« Quoi !? » (Rushella)

Mei l’insulta à son tour sans reculer.

Vampire contre la créature de Frankenstein, les deux grands monstres étaient maintenant en pleine confrontation.

« Vous dites que je suis un faux, mais les vampires ne sont-ils pas tout simplement des moustiques se posant sur la peau des humains ? Non, vous êtes encore plus vils que les moustiques. Les moustiques peuvent être frappés et ils partent après avoir sucé leurs victimes. Mais votre espèce prive les humains de leur dignité. Impardonnable. » (Mei)

« Tu es une chienne... !! » (Rushella)

Hostilité. Non, c’était plus une tempête d’intention de tuer.

Une lumière froide de couleur écarlate sortit des yeux de Rushella. En ajoutant cela à l’allure de ses minces mains avec leurs ongles qui s’allongeaient et devinaient raide.

Avec le coucher du soleil à mi-parcours, toutes les cellules du corps de Rushella étaient remplies de pouvoir.

Si elle devenait vraiment folle, les conséquences seraient impensables.

Afin de ne pas détruire l’école dès le premier jour, Hisui n’avait d’autre choix que d’essayer d’arbitrer le conflit.

« Hé, arrêtez ça. Godzilla vs Gamera [1], cette combinaison de rêve devrait être laissée pour les rêves. » (Hisui)

« Ça m’est égal ! Je pourrais difficilement m’embêter avec cette chienne. Et je ne veux pas que mon sang soit aspiré. Une fois que mon espèce deviendra complètement humaine, ce serait un gaspillage complet d’efforts, si mon sang était aspiré par eux. » (Mei)

« Comme si quelqu’un allait aspirer votre sang ! En tant que Véritable Ancien exalté, je ne suce jamais le sang d’un faux comme vous !! » (Rushella)

« ... Véritable Ancien ! Aucune chance ! Êtes-vous sérieuse ? » (Mei)

Mei riait si fort que ses épaules se secouaient.

Le visage de Rushella devint encore plus horrible. Hisui ne savait plus quoi faire.

« Un Véritable Ancien signifie les plus hautes existences dans les lignées des vampires, debout au sommet, n’est-ce pas ? Pourquoi une personne si importante serait-elle une simple lycéenne ? » (Mei)

« Un humain artificiel a-t-il le droit de dire cela à propos de moi ? » (Rushella)

« Ne sont-ils pas tous des fossiles maintenant éteints ? Est-ce que vous essayez de me faire une peur en me disant cela ? » (Mei)

« Taisez-vous, je suis bien réel ! » (Rushella)

« Dans ce cas, prouvez-le. En utilisant une méthode que nous pouvons toutes deux comprendre, cela vous va ? » (Mei)

Mei regarda Hisui, s’approcha de lui et lui tendit le bras.

Comme il ne pouvait pas comprendre la scène, Hisui resta sur ses gardes.

« ... Umm, pourquoi êtes-vous à mes côtés ? » (Hisui)

« Oh, mon Dieu, comme tu es si froid, toi... Je pensais que nous avions déjà progressé à la seconde étape. » (Mei)

« Merde, je ne peux même pas nier que... » (Hisui)

« Hé ! Maintenant, allez-vous-en loin de lui ! Il est mon serviteur ! » (Rushella)

« Quoi, vous n’êtes pas sa petite amie, n’est-ce pas ? Alors, dépêchez-vous et prouvez-nous que vous êtes un Véritable Ancien. » (Mei)

Mei se mit en valeur tout en pressant le bras d’Hisui contre ses seins.

Rushella ne répondit rien, mais simplement serra les poings puis dirigea sa colère contre Hisui.

« Pourquoi vous laissez-vous agrippé par elle !? » (Rushella)

« En fait, c’est elle qui est venue et qui m’a agrippé. » (Hisui)

« Vous êtes à moi ! En plus, je n’ai même pas pu boire de votre sang depuis ce matin... » (Rushella)

« Ne parlez pas de ce matin comme si c’était un baiser que vous m’aviez fait juste avant de quitter de la maison... » (Hisui)

Hisui grommela, et Mei le regardait avec les yeux écarquillés.

« Hee... Hee toi ! Ton sang a déjà été aspiré !? » Mais je n’ai vu aucune blessure... » (Mei)

Mei avait espéré avoir des bébés avec un pur humain. Elle fut donc très surprise.

Hisui qui était avec Rushella n’avait montré aucun symptôme indiquant qu’il devenait un vampire.

Naturellement, il n’y avait aucun signe maudit sur son cou.

« ... As-tu été mordu dans un endroit normalement caché ? Mais la plupart des vampires choisissent... » (Mei)

« Le cou. Le goût devient fade en tout autre endroit. De plus, cela pose des problèmes pendant le processus de vampirisation, ce qui peut transformer la victime en un cadavre errant sans aucune intelligence, de sorte que les vampires ne boivent jamais à un autre endroit que le cou. » (Hisui)

« Alors se pourrait-il que tu sois déjà complètement transformé en vampire...? » (Mei)

« Est-ce que je ressemble à un vampire ? » (Hisui)

Le ton de voix d’Hisui indiquait qu’il n’avait jamais laissé tomber son humanité.

En entendant cela, Mei se remémora des actions du jeune homme au cours du dernier jour.

Même au cours du processus de la vampirisation, les victimes montraient toujours une tendance à éviter la lumière du soleil, mais Hisui n’avait nullement agi ainsi.

Mais Rushella avait clairement dit qu’elle avait sucé son sang.

« ... Que se passe-t-il ? » (Mei)

« Ce mec est un monstre. Même si j’ai bu son sang, il n’est quand même pas devenu mon serviteur ! » (Rushella)

Rushella parla avec colère. Étreignant le bras d’Hisui, Mei regarda simplement avec surprise ce « monstre » selon la vampire.

« Aucune chance... que quelque chose comme ça soit vrai ? Je le sais aussi... La morsure d’un vampire est une “malédiction” et un “poison” du plus haut niveau... une fois mordu, que ce soit un saint ou un pécheur, les deux finissent par être de la même manière, n’ai-je pas raison ? » (Mei)

« Je ne suis qu’un humain tout à fait ordinaire. » (Hisui)

Hisui déclara cela avec indifférence. Mei devint alors encore plus intéressée, ses yeux devenant passionnés par cela.

Rushella devenait impatiente avec ces deux-là qui s’étreignaient si étroitement. Elle secoua alors ses bras et gronda.

« Il est temps que vous le laissiez tomber ! Il est mon serviteur ! » (Rushella)

« Quoi ? Il ne se transforme pas en vampire, n’est-ce pas ? » (Mei)

« Fermez là~ ~ ~ ! Il sera tôt ou tard mien ! Alors, dépêchez-vous et lâchez-le !! » (Rushella)

Mei ignora les protestations de Rushella et sa douce voix chuchota alors à l’oreille d’Hisui.

« Hé, montre-moi où tu as été mordu. Je veux savoir à quoi ça ressemble. » (Mei)

« Là. Mais dans mon cas, il n’y aura pas de blessures. Regardez. » (Hisui)

Hisui ne prit alors aucune précaution particulière et tendit son cou pour le montrer à Mei.

Mei déplaça ses lèvres près de ce cou d’un blanc pâle puis...

*

*Smack*

*

Contrairement au baiser d’un vampire, ses lèvres séduisantes et douces ne touchèrent qu’avec douceur le cou d’Hisui.

« ... Heeee, que faites-vous là !? » (Hisui)

« De la désinfection, oui, c’est juste de la désinfection. N’est-ce pas beaucoup mieux que la morsure d’un vampire ? » (Mei)

« C’est vrai... » (Hisui)

Se rappelant de la douce sensation sur son cou, Hisui fut rempli d’une importante joie et ne pouvait plus que regarder le plafond.

Ceci provoqua la colère de Rushella qui atteignit finalement son apogée.

« Que faites-vous ? Pour penser que vous feriez ça avec ce genre de femme...! Tellement éhonté !! » (Rushella)

« Dites, je n’ai même pas laissé de suçon... Alors vous ne devez pas vous mettre en colère pour si peu, n’est-ce pas... ? » (Mei)

« Êtes-vous un homme qui offre facilement son cou à d’autres... ? Êtes-vous bien avec quelqu’un ? » (Rushella)

« Pouvez-vous arrêter avec cette description ? Vous dites cela comme si j’étais une sorte de fille facile !? D’ailleurs, pourquoi dois-je vous donner la priorité ? N’est-il pas évident que vous êtes si maladroite concernant la succion de mon sang. » (Hisui)

Face à ces querelles déraisonnables avec Rushella, Hisui lâcha, en une seule fois, toute son insatisfaction.

Mei versa alors plus de carburant sur le feu.

« Hein, quoi !? Cette gamine est maladroite en ce qui concerne la façon de sucer du sang ? Hein !? Mais la morsure d’un vampire n’est-elle pas censée être accompagnée d’un grand plaisir sexuel ? Surtout lorsque l’on suce un membre du sexe opposé. » (Mei)

« En raison de ma constitution, je suppose que le plaisir est également rendu discutable... De toute façon, ça fait vraiment mal. » (Hisui)

En entendant les sentiments d’Hisui, Rushella fut soudainement inexpressive.

Des larmes coulaient légèrement des coins de ses yeux, mais Hisui et Mei ne le remarquèrent pas.

« Wow ~ pour penser que ce genre de vampire sans valeur existe vraiment. Dites, si même la succion du sang est maladroite, alors quelle est la valeur de son existence ? Encore plus un Véritable Ancien, pas même le niveau des déchets... Vraiment, c’est bien en dessous du niveau des moustiques. » (Mei)

« Hé, ça va un peu trop loin... » (Hisui)

Hisui était à mi-chemin de sa phrase quand sa joue rencontra un coup de poing de petite taille.

« ...Idiot. » (Rushella)

Au moment où il revint à ses sens, il trouva Rushella debout devant lui.

Ses yeux étaient remplis de larmes.

« Ah... » (Hisui)

Hisui n’avait plus aucune chance de parler. Les poings minuscules commencèrent alors à pleuvoir sur lui.

« Idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot !! » (Rushella)

« Hé, arrêtez, ça fait mal ! » (Hisui)

Une attaque purement enfantine pour évacuer ses émotions.

Mais après tout, en tant que vampire, chaque impact de ses attaques imprudentes était encore plus lourd que ceux d’un humain. Mais par rapport à la douleur physique, ce sentiment était le plus douloureux dans le cœur d’Hisui.

« Idiot ! » (Rushella)

Rushella leva son parasol puis l’écrasa sur Hisui, telle une attaque finale. Puis, sans regarder en arrière, elle quitta la salle de classe.

« Ah, hey...! » (Hisui)

Hisui n’avait même pas encore fait un seul pas quand une voix froide l’arrêta.

« Ne partez pas. Que comptez-vous faire d’elle, une fois que vous l’aurez rattrapée ? » (Mei)

Mei demanda froidement.

À la place d’êtres impitoyables, son ton de voix sonnait plus comme s’il était empli de rationalité.

« Tu n’es pas devenu, avec succès, son serviteur, n’est-ce pas ? Tu as tout simplement eu ton sang aspiré par elle. Donc tu es la seule victime dans cette situation. Tu ne sembles pas non plus être sous le contrôle de ces yeux mystiques. Tu ne l’aimes pas non plus, n’est-ce pas ? » (Mei)

« ... Bien sûr que non. » (Hisui)

« Alors, laisse-la tranquille. C’est mieux pour vous deux. » (Mei)

Le ton de voix de Mei semblait très expérimenté.

Ce n’était probablement pas seulement ses pensées personnelles, mais les leçons apprises par les expériences de toute sa race.

« Les choses ne navigueront jamais en douceur dans une relation entre un humain et un non-humain. C’est aussi le cas avec nous. Avec une apparence que tout le monde pourrait dire comme étant non-humaine, vous devriez savoir quel genre de vie est celle de la créature de Frankenstein, n’est-ce pas ? » (Mei)

« ... » (Hisui)

Même parmi eux, les humains ne se sont pas libérés du parti pris et de la discrimination.

Laisser tranquille l’autre partie était en dehors du royaume des humains.

« Elle ne te traite que comme sa nourriture. Ne te laisse pas tromper par ses larmes. » (Mei)

« ... Je sais. » (Hisui)

« Alors... viens... avec moi. ❤ » (Mei)

Mei prit la main de Hisui et essaya de l’empêcher de partir.

Hisui secoua sans pitié cette main puis quitta la salle de classe.

Refusant d’admettre sa défaite, Mei l’appela depuis derrière lui.

« Je ne t’ai pas encore abandonné. Je suis maintenant, encore plus intéressée par toi. Je vais à coup sûr te faire devenir mien et tu seras rien qu’à moi ! »

Ignorant la déclaration faite par Mei, Hisui sortit de la pièce, n’affichant sur son visage, aucune expression.

Notes

  • 1  Godzilla et Gamera : Deux monstres mythiques chez les Japonais qui s’affrontent dans beaucoup de films fantastiques.

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