Chargez sa magie avec un sourire – Tome 2 – Chapitre 59

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Chapitre 59 : Bragadeleu

« Soyez le maire de cette ville. » Déclarai-je à Zawal dans mon manoir temporaire.

« Moi !? » Se mit à crier Zawal, complètement surpris.

« Oui. » Répondis-je.

« Pourquoi moi ? » Me questionna-t-il.

« Parce que vous avez été le premier à aller de l’avant. Je parle de ce qui s’est passé lors de la construction de la première maison. » Lui répondis-je.

Zawal avait été volontaire pour la démonstration ainsi que l’exemple qui avait suivi.

Grâce à ces actes, les choses s’étaient bien déroulées après.

« Puis, vous avez pris l’initiative concernant ces autres choses, n’est-ce pas ? Aussi bien durant la construction de la ville ainsi que lors de l’incident avec le pushinee. Et ce n’est pas tout. J’ai entendu dire que vous aviez aussi créé un groupe afin d’effectuer des chasses, non ? » Déclarai-je simplement à ses interrogations.

« J’ai uniquement fait ces actes, car je voulais que nous puissions mieux vivre. Je travaille uniquement dans le but d’améliorer notre quotidien comme Monseigneur nous a ordonné de le faire... » Me répondit-il.

« Cela peut être vrai, mais vous vous démarquez des autres. J’entends que de bonnes choses vous concernant, donc je voudrais que vous soyez le maire. » Dis-je en le regardant. « Qu’en pensez-vous ? »

Zawal se mit à réfléchir pendant un moment, puis, avec hésitation, il hocha la tête. « ... Je comprends. Alors, permettez-moi de m’occuper de cette charge. »

Bien qu’il semblait un peu hésitant au départ, il hocha la tête avec plus de fermeté par la suite. Je pensais de mon côté qu’il devrait pouvoir le faire.

***

Dans l’après-midi, je pris avec moi Lilia avant de me préparer à retourner à Ribek. La plupart des citoyens se tenaient à la porte d’entrée de la ville. Zawal était à l’avant de tous.

« Un grand au revoir, desu, non ? » Me chuchota Lilia à mon oreille.

Je hochai la tête avant de dire à Zawal. « La première étape est finie et donc, je retourne à Ribek. S’il y a le moindre problème, contactez-moi. Si vous me le dites ou à l’une de mes esclaves, alors nous devrions pouvoir résoudre tous les problèmes. C'est aussi correct si vous contactez Maya afin qu'elle me passe le message. »

« Mon Seigneur, j’aurais une requête. » M’annonça directement Zawal.

« Déjà ? » Demandai-je avec sourire quelque peu tordu sur le visage.

Je n’avais pas oublié de faire les choses de première nécessité. Alors sa demande devait donc concerner quelque chose qu’ils voulaient en plus.

« Que voulez-vous ? Dites-le-moi. » Demandai-je.

« S’il vous plaît... donnez un nom à cette ville. » Me répondit-il tout simplement.

« ...Oh. » M’écriai-je, surpris. Maintenant que je pensai à ce sujet, je ne l’avais jamais fait. Je n’avais jamais décidé d’un nom pour cette ville.

« Oups... Désolé, j’ai oublié. Un nom donc... ? » Répliquai-je après m’être rendu compte de mon erreur.

« Si vous le souhaitez, nous avons un nom que nous avons déjà imaginé. » Me déclara Zawal. J’avais alors une mauvaise prémonition le concernant. Je me rappelais de Madway et de ces autres personnes... qui avaient utilisé mon nom pour leur ville.

« Ce n’est pas Akito, n’est-ce pas ? » Demandai-je.

Ma première ville s’appelait déjà Akito. Madway et les autres m’avaient forcé à la nommer ainsi malgré ma réticence.

Je comprends que ce n’était pas un mauvais sentiment d’avoir un endroit qui porte votre nom, mais en réalité, c’était quand même un peu difficile.

En final, ce nom rend un peu difficile le fait de devoir dire le nom de la ville... chaque fois que je devais le faire, je ressentais comme des frissons dans le dos.

Mes esclaves finiront elles aussi par avoir des villes nommées d’après elles, mais je trouve déjà amplement suffisant d’en avoir qu’un seul portant mon nom.

« Non, ce n’est pas ça. » Me répondit-il.

« Je vois, alors qu’est-ce ? » Lui demandai-je.

« Bragadeleu. » Répondit simplement Zawal.

« Bragadeleu? » Dis-je alors, intrigué par le nom.

Je devais lui dire ce que je ressentais vis-à-vis de ce nom. Je le trouvais un peu long, mais encore dans la limite de l’acceptable. Mais surtout, il n’était pas embarrassant. Il avait le même genre de consonance, tout comme Ribek et Pelmi. Je pensais donc que ça pourrait être un bon nom.

« Est-ce que tout le monde est d’accord avec ça ? » Lui demandai-je.

« Oui ! » Me répondit-il en hochant la tête et les citoyens derrière lui firent de même.

Bien bien, dans ce cas.

« D’accord, alors allons-y avec ce nom. Mais quelle est la source de votre inspiration pour un tel choix ? » Demandai-je alors.

« Ho, c’est simplement une façon d’exprimer envers vous, Monseigneur. C’est ainsi. » Me répondit-il.

« Hein !? » M’écriais-je.

Et c’est alors que les citoyens avaient tous commencé à crier en affichant tous de grands sourires.

« « Nous vous remercions pour Bragadeleu ! » »

J’étais alors resté là d’un air ébahi. Ce genre de scène pouvait même être selon moi encore plus embarrassante que d’avoir un mauvais nom pour une ville.

***

Après cette scène, je retournai à Ribek.

Puis soudainement, Lilia se mit à s’écrier d’excitation. « J’ai construit une ville, desu ! »

« Hm ? Que se passe-t-il si soudainement ? » Lui demandai-je alors.

Elle me répondit. « J’ai fait une ville, desu ! Dans un lieu abandonné, j’ai construit une ville en environ dix jours. »

« Ho... cet endroit. » Lui répondis-je. D’une certaine manière, je ne pouvais pas appeler ce lieu « Bragadeleu » après que j’ai compris ce que cela signifiait... C’était trop embarrassant.

« Nous avons cette fois-ci tout fait ! Nous avons fabriqué des fontaines, des maisons, des murs, des vêtements, de la nourriture... tout cela ! » Continua-t-elle à décrire ainsi ses actes.

« Oui, nous l’avons fait. Eh bien, c’est dû au fait d’avoir acquis de l’expérience dans les villes. » Lui répondis-je alors.

« Et en plus, ils sont devenus tous souriants, desu ! » Me répondit-elle toute joyeuse.

« Devenu ? » Lui demandai-je.

« Oui, desu ! Ils étaient tous reconnaissants envers Onii-chan, Lilia peut donc gonfler sa poitrine avec fierté... » Me répondit-elle, toute contente d’elle.

« Je comprends. » Dis-je. Alors tout va bien si c’est la raison.

Je regardai ensuite Lilia. Je n’avais pas énormément interagi avec eux, mais Lilia oui. Je savais aussi comment elle avait durement travaillé afin de réaliser cela.

« Lilia. » Dis-je après une petite réflexion.

« Oui, desu ? » Me répondit-elle, intriguée.

« Vous avez bien travaillé. » Dis-je afin d’exprimer ma gratitude. Il s’agissait là de simples mots, mais ils suffirent à rendre heureuse Lilia.

Elle me répondit alors. « Vraiment, desu ? Est-ce la vérité, desu ? Lilia a... bien travaillé. »

« Oui. Vous avez très bien travaillé. » Dis-je afin de la complimenter encore plus. Ce n’était que des éloges, donc ça ne nuirait à personne. En fait, je voulais féliciter davantage mes esclaves, les aimer davantage et les rendre encore plus heureuses. Elles étaient après tout mes esclaves.

« Je... l’ai fait... desu. » Se chuchota-t-elle ces quelques mots pour elle-même. Elle fit aussi une petite pose de la victoire en même temps.

Si une telle chose la rend si heureuse alors...

« Lilia, voulez-vous aller dans un endroit intéressant ? » Lui demandai-je alors.

« Un endroit intéressant, desu ? » Me répondit-elle, tout intriguée.

Un meilleur endroit que là où nous allions ? Lilia se mit à réfléchir, puis elle devint tout excitée.

***

J’allais par la suite jusqu’à la forêt tout en étant accompagné par Lilia. Il s’agissait de l’oasis que nous avions réalisée nous-mêmes.

« Wowwww ! » S’écria Lilia quand elle vit ça.

Je pensais qu’elle pourrait l’aimer, mais il semblerait qu’elle soit encore plus heureuse que je ne le prévoyais.

« Où sommes-nous ? » Me demanda-t-elle.

« Il s’agit du lieu que Risha et moi avons créé... c’est une forêt. » Lui répondis-je.

Elle me demanda alors. « Vous l’avez fabriqué, ce lieu, desu ? »

« Les arbres, l’herbe, les buissons, les sources d’eau. Lorsque vous mettez toutes ces choses ensemble, vous obtenez ceci. » Lui répondis-je.

« Les animaux aussi, desu ? » Me demanda-t-elle à nouveau.

« Eux, c’est différent. Ils se sont rassemblés ici après la fin de la construction de la forêt et ont commencé à vivre ici. » Dis-je en réponse à sa question.

« Whooooaaaaa. » Continua-t-elle à s’exclamer de joie.

Lilia semblait vraiment très heureuse. Elle courait partout en poursuivant amicalement les animaux.

Risha avait continué à planter de nouveaux arbres, ce qui avait transformé ces lieux encore plus en une forêt... et l’atmosphère en ces lieux donnait encore plus cette impression.

Comme je l’avais imaginé, les Esclaves Éternelles aimaient de telles choses. Et aussi... elles étaient adaptées à ce genre d’environnement. Dans une forêt abondante, portant des habits verts, avec leurs cheveux dorés et leur oreille pointues... oui, cela leur convenait parfaitement.

J’entrais plus en profondeur dans la forêt. À côté du lac se trouvait une cabane que j’utilisais quand je venais travailler ici.

J’entrai dans la cabane, puis j’enlevai la poussière accumulée. Lilia était juste derrière moi et elle me suivait.

« Où sommes-nous ? » Me demanda-t-elle.

« Il s’agit d’une cabane que nous utilisons quand nous devons dormir ici. Nous resterons cette nuit ici. » Lui répondis-je.

« Est-ce que c’est correct de faire ça, desu ? » Me questionna-t-elle.

« Oui, ceci faisait un moment que je devais prendre un peu de temps libre. » Lui répondis-je.

***

Pendant la nuit, proche du lac.

J’avais allumé un feu de joie et je regardais les flammes. Je jetai ensuite des rondins de bois dans le feu, puis utilisai un bâton afin de remuer les cendres.

Je regardai ensuite les flammes qui oscillaient. Juste le fait d’observer ainsi était agréable.

Lilia était assise à côté de moi. Et un grand nombre d’animaux était aussi présent tout autour de nous. Il y avait des animaux tels que des écureuils et des cerfs. Mais aussi des animaux plus féroces tels que des sangliers et des ours. Ils s’étaient tous approchés les uns après les autres de Lilia, puis ils étaient restés à ses côtés. Tout comme la dernière fois avec Risha.

Je lui demandai alors. « Aimez-vous les animaux ? »

Elle me répondit. « Oui, desu ! »

« Eux aussi ? » Demandai-je en pointant du doigt un ours qui était couché au sol.

« Oui, car il semble si innocent et mignon, desu. » Me répondit-elle, toute joyeuse.

« Heu, innocent ? » Répliquai-je, comme intrigué par sa remarque.

Je n’avais pas vraiment compris ce qu’elle me disait. Mais quoi que ce soit, Lilia les aimait et c’était déjà bien assez.

« Je ne savais pas qu’il y avait un endroit si merveilleux. » Déclara Lilia.

« Oui, c’est vrai que je n’en ai jamais parlé... » Répondis-je, me rendant compte de mon oubli.

« Mais, je pourrais le rendre encore plus merveilleux. Lilia veut faire une colline à côté du lac et faire à son sommet une chute d’eau, desu. » Dit-elle, annonçant clairement son plan.

« Hmm, alors voulez-vous essayer de faire un ? » Lui demandai-je.

« Est-ce que c’est d’accord ? » Répondit-elle, me demandant par la même occasion la permission.

« Oui, mais il ne faut en aucun cas briser les choses que Risha a faites. » Répondis-je à sa demande.

« Est-ce que je peux déjà le faire maintenant, desu ? » Demanda Lilia. Elle s’était en même temps précipitée sur moi, tout excitée.

« C’est correct, mais... Vous avez fait dix jours de durs labeurs avant aujourd’hui... alors ne devriez-vous pas vous reposer un peu ? » Lui répondis-je.

« Non, je vais très bien, desu. J’y vais ! » S’écria-t-elle avant de courir tout en sortant sa carte d’esclave. Les animaux se levèrent tous en paix avant de la suivre.

« Aussi longtemps qu’elle est heureuse. » Murmurai-je alors que je regardai Lilia s’amuser comme une folle et que je m’étais alors dit que c’était aussi beau que ce qu’on trouvait sur des peintures.

***

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8 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre 🙂

  3. merci pour le chapitre

  4. merci pour le chapitre

  5. Merci pour le chapitre^^
    Et est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer la signification de « Bragadeleu » j’ai pas vraiment compris^^’

  6. Oui, c’est du russe : « Благодарю » qui signifie littéralement Bragadeleu et qui sonne comme un « Thank you » en anglais une fois « convertis », donc « Merci Beaucoup ».

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