Chargez sa magie avec un sourire – Tome 2 – Chapitre 58

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Chapitre 58 : Tentation et Recevoir

« Maître, il y a un problème ! » (Lilia)

Je prenais une pause dans une maison temporaire située dans notre ville nouvellement construite, lorsque Lilia courut jusqu’à moi.

Elle était tout essoufflée alors je lui demandai d’essayer de reprendre son souffle avant de poursuivre.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » (Akito)

« Des habitants en ville protestent, desu. Ils demandent la venue du Maître, desu. » (Lilia)

« ... Où ? » (Akito)

« Je vais vous guider là-bas, desu. » (Lilia)

Je partis donc dehors avant de suivre Lilia. L’endroit dans la ville où nous allions était l’entrepôt alimentaire. À l’intérieur se trouvait une montagne de pushinees.

Il s’agissait là d’une de mes ressources stratégiques.

J’en avais environ une tonne pour cette ville et j’avais pris des mesures afin de les laisser manger autant qu’ils le voulaient. Il y avait beaucoup de personnes se tenant en dehors de l’entrepôt à pushinee.

Qu’est-ce qui s’est passé ?

« Que se passe-t-il ? » (Akito)

En arrivant, les gens se pressaient plus près de moi.

« Monseigneur, quoi qu’il en soit... ne pensez-vous pas que cela soit inacceptable ? » (Citoyen A)

« Inacceptable ? » (Akito)

« Ceci... cette chose. » (Citoyen A)

Un homme avait déclaré cela en montrant le pushinee d’un air insatisfait. Je compris ce qu’il voulait dire puis le regardai avec sérieux.

Il n’y avait rien de mal à cela. C’était simplement l’un des blocs de pushinee de l’entrepôt.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec ça ? » (Akito)

« Que voulez-vous dire ? J’ai vu comment votre esclave a créé cette chose ! » (Citoyen A)

« Hein !? » (Akito)

Ils avaient donc vu Lilia faire le pushinee comme je lui avais demandé de faire.

« Et donc ? » (Akito)

« Et donc !? N’est-il pas cruel de forcer les gens à manger de la terre !? » (Citoyen A)

« ... Oh ! » (Akito)

J’avais finalement compris ce qui n’allait pas.

Comme tout avait bien été jusqu’à maintenant, je n’y avais jamais pensé de cette manière. J’avais toujours simplement pensé à cela comme quelque chose fait par la "magie" du DORECA.

C’est vrai... la matière première pour pushinee était la terre.

Elle requérait un point de magie et un peu de terre.

Sachant que cela s’était transformé en un « Faire manger de la terre est cruel. »

« Nous sommes très reconnaissants envers vous, notre Seigneur, vous le savez, n’est-ce pas ? Vous nous avez fait des maisons, des vêtements et divers objets. Mais, pour autant qu’on le fasse, nous ne pouvons pas manger ainsi de la terre. » (Citoyen A)

« C’est vrai ! » (Citoyen B)

« Je ne mangerais pas de la terre ! » (Citoyen C)

« S’il vous plaît, faites-nous autre chose ! » (Citoyen D)

Plusieurs personnes se mirent à parler en même temps. Elles avaient toutes l’air insatisfaites. Je regardai et je vis alors que le pushinee venait d’être dispersé sur le sol. Il l’avait traité comme un déchet.

« ... Je vois... donnez-moi un peu de temps pour réfléchir à tout cela. » Dis-je avant de partir avec Lilia.

Nous sommes ainsi retournés jusqu’à la maison et Lilia afficha clairement sa frustration avec ses pieds.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec eux !? Ils sont trop grossiers, desu ! » (Lilia)

« Eh bien... je ne peux pas dire que je ne comprends pas. Il s’agit à la base de terre... à l’origine du moins. » (Akito)

« En plus, le simple fait de les laisser avoir assez à manger est un luxe, desu. Ils ne comprennent vraiment pas qu’il s’agit là de la chaleur du Maître, desu. » (Lilia)

C’était moins chaleureux que cela, car il s’agissait surtout d’une bouée de sauvetage.

Je garantissais leur minimum de subsistance, mais s’ils voulaient quelque chose de plus luxueux, ils devraient travailler par eux-mêmes, il s’agissait là de ma politique.

« Que devons-nous faire, Maître ? Si vous voulez, Lilia va faire une prison et les jeter tous dedans, desu. » (Lilia)

« Gouverner par la peur ? » (Akito)

« Si quelqu’un désobéit au Maître, alors il doit en subir les conséquences, desu. » (Lilia)

« Arrêtez-vous avec ces idioties. » Dis-je en saisissant ces épaules et en la secouant légèrement.

Elle avait l’air étourdie à cause de sa tête qui avait ainsi été secouée. Alors que je la regardais, je me mis à réfléchir.

Les mettre en prison et les laisser croupir là dedans était hors de question... Je devais penser à autre chose.

« ... Lilia, envoyez un message à Maya. » (Akito)

« À la garde d’élite ? Donc vous allez les enfermer tous, desu ? » (Lilia)

« Ne souriez pas comme ça ! Envoyez-lui juste le message. » (Akito)

« OK, desu. J’ai compris. » (Lilia)

Lilia obéit, un peu malheureuse de la tournure des événements.

***

Après cela, j’informai de nouveau les habitants de la ville.

S’ils mangeaient le pushinee, ils rempliraient rapidement les estomacs. Il y en avait beaucoup dans l’entrepôt et si quelqu’un voulait les manger, il pouvait le faire.

Je leur avais également dit que je ne leur ferais rien d’autre. Et que je leur donnerais le même traitement que les autres villes.

Mangez cela ou non... Ce n’était pas mon problème.

Voilà ce que je leur avais dit.

***

Le jour suivant, Maya arriva en courant.

Je l’avais alors rencontrée dans mon logement temporaire.

« Akito, ceci fait un petit moment depuis la dernière fois. N’est-il pas temps que vous nous donniez des enfants ? » (Maya)

« Malheureusement, ceci ne sera pas pour dans l’immédiat. » (Akito)

Récemment, ceci avait été l’échange que nous faisions à chaque fois que nous nous étions rencontrés. Ceci avait pratiquement remplacé « Je suis de retour à la maison. » Et sa réponse : « Bienvenue. »

« Cependant, j’ai une requête. » (Akito)

« Il s’agit de la purge de tous ces citoyens, n’est-ce pas ? Nous n’aimons pas vraiment le faire, mais si Akito est celui qui demande, alors nous allons maintenant et — . » (Maya)

« Vous ne devriez pas prêter attention à ce que Lilia vous a indiqué. » (Akito)

Elle avait donc parlé à propos de « Purger le monde. » Que se passait-il avec cette fille ?

Mais sérieusement... Est-ce que je ressemblais vraiment à ce genre de personne pour pouvoir donner cet ordre à Maya ?

C’était un peu choquant.

« Il s’agit d’un simple travail. Il suffit de garder l’entrepôt de pushinee. » (Akito)

« Juste le garder ? » (Maya)

« Oui, mais uniquement pendant la journée. Il suffit de vous assurer que personne ne pénètre le jour. Si vous voulez, et s’il y a un intrus, alors vous devez faire cela en faisant la plus grande scène possible en attrapant ceux qui se faufilent. » (Akito)

« Nous pouvons faire ce que nous voulons avec la plus grande mise en scène possible ? » (Maya)

« Oui. Mais la nuit, vous devez vous retirer et le laisser sans gardes. » (Akito)

« ... Qu’essayez-vous de faire ? » Demanda Maya en me regardant sans comprendre.

« Faites-le simplement. » (Maya)

« Et bien, puisque c’est vous qui le demandez. » Répondit Maya avec un regard complexe affiché sur son visage.

Mais après y avoir réfléchi un peu, elle avait l’air résolue.

« D’accord, laissez-le-moi. La journée, cela sera impénétrable et la nuit, je ne ferais rien. C’est bien ce que vous voulez, n’est-ce pas ? » (Maya)

« Cela sera parfait. Mais si du monde vient pour avoir du pushinee, alors, donnez-leur, mais... » (Akito)

« Ne les laissez pas rentrer dedans, n’est-ce pas ? » Dit-elle en souriant.

Elle n’avait pas compris ce que c’était, mais elle avait vite compris son rôle.

« Exactement. » (Akito)

« Compris. Nous serons dorénavant les gardes afin que personne n’entre là-dedans. » Déclara Maya avant de me quitter afin d’accomplir son devoir.

***

Maya exécuta fidèlement mes ordres.

La centaine de femmes appartenant à ma garde d’élite avaient dès lors encerclé l’entrepôt après avoir au préalable placé leurs nitokas en position.

Elles avaient ainsi placé l’entrepôt sous la plus haute surveillance possible.

Mais, dans le cas où des personnes voulaient du pushinee, les filles avaient reçu l’ordre de leur en donner la quantité qu’ils désiraient.

Et à la nuit tombée, tout cela disparaissait complètement.

Et cela se répéta encore et encore chaque jour.

Pendant que cette routine se perpétuait, je continuai à développer la ville comme si de rien n’était.

***

Une semaine s’était écoulée depuis le début de la surveillance de l’entrepôt quand Maya vint me voir.

« Akito, l’entrepôt vient d’être cambriolé. » (Maya)

« Oh ! » (Akito)

C’est enfin arrivé comme je le pensais.

« Donnez-moi les détails. » (Akito)

J’arrêtai donc ce que j’étais en train de faire, puis écoutai Maya.

« Ce matin, nous surveillions comme d’habitude. Un homme qui voulait du pushinee est venu, et lorsque nous sommes entrés dans l’entrepôt, nous avons immédiatement vu qu’il y en avait bien moins que la veille. » (Maya)

« En êtes-vous sûre ? Ceci ne peut pas être une erreur, n’est-ce pas ? » (Akito)

« Nous avons accepté cette tâche, alors nous avons chaque jour consciencieusement inspecté tout cela. » (Maya)

« Je vois. » (Akito)

Bien bien, enfin.

« Akito, vous avez l’air heureux... alors qu’on vous a volé quelque chose. » (Maya)

« Et bien ! C’était ce que je voulais depuis le départ. » (Akito)

« Que voulez-vous dire ? » (Maya)

« Pour commencer, la population de cette ville déteste le pushinee. “Que pensez-vous faire en nous faisant manger de la terre ?” Voilà ce qu’ils en pensent. » (Akito)

« Les gens gourmands ne sont-ils pas... ? » Déclara Maya.

Oui, ils étaient devenus des bandits parce qu’ils n’avaient pas assez de nourriture pour manger. Vous pouviez déjà connaître leurs sentiments à partir de l’expérience que j’avais menée.

« Il est bien trop gênant de les convaincre tous. Même si je l’avais fait, ce serait quelque chose que j’aurais forcé et donc, ils seraient automatiquement insatisfaits de cela. Alors je vous ai appelée. Comme vous l’avez gardé si étroitement pendant une semaine, c’était dans le but de leur implanter l’idée que “ces choses sont vraiment très précieuses”. » (Akito)

« Je vois. Donc le fait de laisser cela ouvert la nuit était pour rendre tout cela plus facile ? » (Maya)

« C’est correct. » (Akito)

« Ils ont donc été appâtés avec succès. » Maya riait tout en disant cela.

Elle avait l’air d’être vraiment heureuse en réalisant cela.

« C’est vrai. Mais si l’on y pense, il est vrai que le pushinee est important... même si je peux les produire en masse. » (Akito)

« Je connais bien leur importance et comment vous nous avez sauvés avec eux. » Maya me déclara cela tout en me regardant avec des yeux remplis de gratitude.

C’était plutôt comme si vous regardiez votre bienfaiteur... non, quelqu’un d’encore plus important.

« Je vais vous laisser continuer cela quelques jours. Dans peu de temps, leurs idées sur la question changeront et nous pourrons ajuster cela à notre guise. » (Akito)

« OK ! » (Maya)

***

Mais ce fut encore plus rapide que prévu.

Le lendemain, Lilia et moi étions sans cesse en train de créer les murs de la ville quand un homme seul s’approcha de nous.

Il s’agissait de l’homme musclé qui avait participé à la démonstration que j’avais effectuée l’autre jour.

« Vous êtes... ? » (Akito)

« Zawal » (Zawal)

« Je vois. Et que se passe-t-il ? » (Akito)

« J’aurais une requête à vous soumettre, Monseigneur. Cela concerne la nourriture que vous nous avez montrée... le... » (Zawal)

« Pushinee ? » (Akito)

« Oui, c’est cela, le Pushinee. Pourriez-vous nous en faire ? Il ne reste plus rien de ce que vous aviez fait précédemment. »

« Tout a déjà été pris ? » Dis-je en jouant à l’idiot.

J’avais déjà depuis longtemps reçu un tel rapport de la part de Maya. La nuit dernière, la totalité du stock restant avait été volée. C’était exactement comme je l’avais espéré.

Ils l’avaient volé en ayant la pensée : « Si nous ne le prenons pas maintenant, nous n’obtiendrons plus rien après. » Et donc, ils avaient tous pris.

Parfois, ceci se produirait, créant ainsi une pénurie. Je pensais que cela accélérerait leur chute pour arrivée à une pénurie totale de nourriture.

Mais pour que cela se produise si rapidement...

Je regardai Zawal avant de lui dire.

« D’accord. Dites aux personnes attendant à l’entrepôt que nous serons bientôt là. » (Akito)

Et ainsi, je l’envoyais prévenir les autres au préalable.

« Lilia. » (Akito)

« Oui, desu ? » (Lilia)

« Je vais vous laisser la confection du pushinee à vos soins. » (Akito)

« Je vais obéir aux ordres d’Onii-chan, desu. Mais si c’est Onii-chan lui-même qui les faits, cela sera bien plus efficace que si c’est moi, Lilia qui le fait. Car Lilia n’a qu’une carte en bronze pour le faire, desu. » (Lilia)

« C’est exactement la raison de mon choix. » Lui répondis-je alors que Lilia me regarda avec la tête inclinée de côté, en pleine confusion.

***

J’avais alors laissé Lilia y aller afin qu’elle puisse confectionner le pushinee. Si elle avait eu une carte en argent, alors elle aurait pu en faire 10 à la fois. Avec une carte en or, le nombre aurait monté à 100. Mais avec son actuelle carte en bronze, elle ne pouvait qu’en faire un à la fois.

Elle créait donc un cercle magique, y plaçait un peu de terre et une unique ration de pushinee apparaissait.

Et cela ne prenait qu’un seul point de magie pour le faire, mais cela prenait énormément de temps.

Et ainsi... Lilia serait observée par la population de la ville alors qu’elle transpirait et travaillait durement.

Lilia ne s’était pas plainte. Elle était mon esclave. Elle ne se plaindrait jamais, mais à la place, elle se sentirait heureuse de travailler comme je le lui avais ordonné.

Mais si vous ne le saviez pas et que vous la regardez agir ainsi, ce que vous verrez ne sera qu’une jeune femme qui travaillait de toutes ses forces sur cette tâche.

Il ne s’agissait pas seulement de travail acharné... c’était aussi un travail difficile. Il faudrait déjà une heure complète afin de créer assez de pushinees pour que chaque personne de ville puisse en avoir un.

Après que la population de la ville l’ait ainsi observé pendant un moment... certains commencèrent à lui donner un coup de main.

Peu à peu, ceci s’était transformé en Lilia qui posait les cercles magiques et les personnes de la ville qui plaçaient les matériaux dedans, tout comme une ligne de production.

« Est-ce que c’est toujours aussi difficile de faire du pushinee ? » (Citoyen A)

« C’est peut-être dégoûtant, mais cela nous empêche de mourir de faim... » (Citoyen B)

« Et nous le recevons gratuitement... Le Seigneur est vraiment une personne incroyable... » (Citoyen C)

Ici et là, vous pouviez entendre des voix qui disaient des choses radicalement différentes de qui était dit à haute voix il y a quelques jours.

Les personnes qui s’étaient plaintes et avaient protesté vis-à-vis du pushinee étaient maintenant en train de remercier Lilia pour son travail acharné.

Tout allait selon mon plan.

Maintenant, il ne devrait plus y avoir de problèmes en ce qui concerne le pushinee.

***

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8 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. merci lol un peu bizzard

  3. Inspiré de la  »légendaire’ ‘méthode utilisé par Antoine Parmentier pour attiré les paysans français vers la pomme de terre 🙂

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Parmentier

  4. Inspiré de la  »légendaire » méthode d’Antoine Parmentier pour incité les paysans français à mangé de la pomme de terre 🙂

  5. Dsl, mais ça m’intrigue vraiment beaucoup. Comment tu en es venu à ce mot « pushinee »? Est-ce que c’est le mot donné dans la version originale? Un jeu de mot né de la traduction? Ou est-ce un vrai mot français déjà existant? Qu’est-ce que c’est? À quoi ça correspond?
    J’ai essayé de chercher sur internet, comme quand j’ai voulu savoir ce qu’était une panacé, mais je n’ai rien trouver… Si ce n’est pas toi, mais un autre traducteur (genre si tu es passer par une traduction en anglais pour ta traduction en français) Est-ce que tu pourrais me donner le nom ou l’adresse d’où tu as pris ce mot?

    Je sais que ça peut avoir l’air stupide d’être autant intrigué par un mot, mais en fait c’est que j’adore le concepte de cet item, et j’aimerais l’ajouter à ma base de données sur les Univers fantastiques. Sauf que pour ça, il faut que je sache exactement ce que c’est et d’où ça vient, alors je mène l’enquête XP

    • Bonjour,

      Pour le mot pushinee, c’est dans la version originale et si je me souviens bien de la raison, c’est un nom d’un plat ou un expression dans le coin d’origine de l’auteur au Japon, qui désigne une nourriture qui est insipide, avec une texture vraiment pas agréable et cela a été repris en anglais puis en français sous la même dénomination.
      C’est de la terre transformée en nourriture, du manne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Manne

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