Bienvenue dans une guilde de monstres – Tome 1 – Chapitre 6

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Chapitre 6 : La Dryade et le champ de blé

« L’agriculture est-elle la principale source de nourriture de la ville ? » demanda Raiz.

Un champ de blé s’étendait devant Raiz et ses subordonnés.

« Pourquoi ont-ils planté toutes ses plantes si près des autres ? Ils devraient laisser plus d’espace entre elles, » Dryade, qui n’avait aucune notion d’agriculture, pencha la tête en demandant ça.

« Ouiiiii, tu as raiiiiissonn, » Tréant avait également regardé d’une manière déconcertée ce qui était devant lui.

« Salut ! peut-être, êtes-vous ceux de cette nouvelle guilde ? » une voix d’homme se fit entendre à côté d’eux.

Quand ils tournèrent leurs visages, ils virent un jeune homme s’approcher d’eux.

« Bonjour, je m’appelle Raiz. Je viens de la guilde “La Livraison de Monstres !”, » répondit Raiz.

« Salut, je suis John. Je gère les champs ici, » déclara John.

« Enchanté de vous rencontrer, John, » répondit Raiz en serrant la main de John.

« Raiz, arrêtons là avec formalités, » déclara John.

« D’accord. Dryade et Tréant seront mes assistants pour aujourd’hui, » déclara Raiz.

« Je m’appelle Dryade, c’est un plaisir de faire votre connaissance, » déclara Dryade. « J’espère que nous pourrons résoudre vos problèmes. »

Avec son attitude élégante et sa belle jupe florale, la fille ressemblait à la fille d’une noble famille. Après sa salutation, elle sourit avec douceur à l’homme.

« Ah, h-heureux de vous rencontrer, Dryade. Je m’appelle John ! » répondit John.

Avec des joues rougies, il se présenta à nouveau, ébloui à la fois par le beau visage et le sourire de la jeune fille.

Il avait été complètement captivé par la jeune fille de la forêt, alors il avait fini par bégayer.

« Je suis tréaaaaaannnnnttt ! » Tréant se présenta, déplaçant ses branches alors que les feuilles bruissaient.

« W-Wow ! Qu’est-ce que... O-Oh, est-ce un autre monstre... ? » demanda John.

John ne s’attendait pas à ce qu’il soit un monstre, mais comme la belle fille le regardait toujours, il essaya de cacher son malaise.

Après tout, il était facile de confondre un tréant pour un arbre.

« Avez-vous demandé notre aide ? » Raiz se souvint qu’un vieil homme avait fait la demande.

« Eh bien... c’était mon père, mais il s’est blessé au dos, alors il est allé en ville pour être guéri par ce cheval médecin, » répondit John. « Je le remplace donc ici. »

Le jeune homme avait expliqué qu’il agissait en tant que remplaçant. « Ah ! Mais je sais quel est le problème. Suivez-moi, s’il vous plaît. »

« Ha oui ! Dryade, regardez où vous marchez. Le sol est inégal et il est difficile de marcher dans la zone, » déclara John.

« Comme c’est gentil de votre part, John. » Elle l’avait remercié en gloussant.

« P-Pas de problème, je voulais juste vous le faire savoir... » Le jeune homme avait à nouveau rougi. C’était comme s’il ne la voyait pas comme un monstre.

***

« Vous prenez vraiment bien soin de ces plantes, n’est-ce pas ? » Dryade avait déclaré ça avec gentillesse.

Comme elle était un monstre arboricole, voir que les plantes étaient en bonne santé la rendait heureuse.

« O-Oui, je l’ai fait, mais c’est surtout le travail de mon père, » répondit John. « Dernièrement, il m’a demandé de prendre sa place à cause de son mal de dos ! » Il avait répondu avec un peu de modestie.

La Dryade se souciait de la santé des plantes, pas de qui s’occupait d’eux, mais Raiz n’était pas si grossier et avait décidé de ne pas le mentionner.

« Wôw, êtes-vous sérieux ? Prendre soin de champs aussi grands est remarquable, » s’exclama Dryade.

« V-Vraiment !? » s’exclama John. « Entendre cela d’une beauté comme vous me rend vraiment heureux ! »

Mais même s’il était de bonne humeur, juste après ça, il pencha la tête et laissa échapper un soupir.

« Quel est le problème, John ? » demanda Raiz.

« Papa m’a confié ses champs, mais je n’ai aucune idée de ce qui arrive aux plantes, » répondit John. « C’est décourageant. »

C’était dommage qu’une telle malchance soit tombée sur lui. Comme il ne connaissait pas la cause, il ne pouvait pas lui-même résoudre la situation.

Ils avaient marché pendant un autre moment avant de finalement s’arrêter.

« Regardez là. Le blé présent ici est flétri, et je crains que cela soit dû à une maladie, puisque le reste du champ a l’air en bonne santé, » déclara John.

Raiz avait regardé autour de lui et avait facilement pu confirmer ce que l’homme venait de dire.

 

« Savez-vous ce qui aurait pu se passer ici ? » demanda John.

« Aucune idée pour le moment. Dryade, Tréant, qu’en pensez-vous ? » Raiz se retourna pour les regarder et remarqua que la dryade examinait minutieusement les plantes.

« Dryade ? » demanda-t-il.

Elle ne répondit pas au début, et commença à s’éloigner d’eux pour vérifier si l’état des champs proches était bon. Après qu’elle eut terminé son inspection, elle revint vers Raiz pour lui faire un rapport.

« As-tu trouvée quelque chose ? » demanda Raiz.

Elle hocha lentement la tête. « Le blé se flétrit à cause d’une maladie. »

« Une maladie ? » demanda Raiz.

« Tout à fait, » répondit Dryade. « Et si la maladie se propage, elle infectera tous les champs. Ceux qui sont à proximité semblent peut-être bien portants, mais ils l’ont déjà contracté. »

« Oh mon Dieu... je n’ai jamais vu quelque chose comme ça, » John soupira quand Dryade confirma ses craintes.

« Que pouvons-nous faire pour guérir le blé ? » demanda John.

Les grains étaient-ils comestibles bien que la tige se soit fanée ? Ou était-il nécessaire d’agir le plus tôt possible ?

Raiz attendait silencieusement l’opinion de la dryade.

« S’il continue à s’étendre, tout le champ se fanera, » déclara Dryade.

« Oh, non ! Si nous perdons notre récolte, tout sera fini pour nous ! » s’exclama John.

« Le blé dit qu’il se sent maaaaaallll, » le tréant avait agi comme un intermédiaire pour le blé. Les monstres arboricoles pouvaient comprendre ce que les plantes ressentaient.

« Effectivement. Il dit que si cette personne revenait, il se sentirait encore pire, » déclara Dryade.

« Cette personne... ? Ah ! » s’exclama John en criant presque.

« Vous êtes-vous souvenu de quelque chose ? » demanda Raiz.

« Oui, » répondit John. « Il y a quelque temps, un marchand ambulant est venu me supplier de lui vendre une partie de mon blé. Il a dit que même le plus vieux blé que j’avais en stock serait acceptable. Comme il allait me payer pour un bon prix, j’ai donc accepté. »

« Il transporte probablement du blé malade, et d’une certaine manière, votre champ était infecté, » après que la fille ait déclaré ça, John se serra sa tête.

« Enfer ! Il aurait mieux valu que je ne lui vende rien ! » déclara John. « Mais le fait de vendre quand c’est pratique est la première règle du monde des affaires... »

Raiz voulait vraiment dire « bien fait pour vous », mais il s’était mordu la langue et avait avalé ses mots comme un vrai gentleman.

« Y a-t-il un moyen de les guérir ? » demanda Raiz.

« Hé bien oui. Il y a, mais..., » commença Dryade.

« Vraiment !? Alors, utilisez-le tout de suite, s’il vous plaît ! » s’exclama John. « Si nous avons une mauvaise récolte, il n’y aura pas assez de nourriture pour tenir toute l’hiver ! Et cela affectera aussi les autres, puisque nous ne sommes pas les seuls à gérer ces champs ! »

John regarda Raiz et ses subordonnés avec des yeux de chiot larmoyant.

« Dryade, s’il y a un moyen, pourrais-tu l’utiliser ? » demanda Raiz.

« ... D’accord, je m’en occupe, » elle avait accepté sans délai. « Habituellement, quand les plantes tombent malades, les humains les déracinent et les brûlent pour éviter que les champs voisins ne soient infectés. Cela se passe ainsi, car les médicaments pouvant guérir les plantes n’existent pas. D’un autre côté, les humains ont des médicaments pour se soigner. »

La dryade fronça ses sourcils en raison de sa déception.

« Est-ce que la magie curative pourrait fonctionner ? » demanda Raiz.

« C-C’est vrai ! Demandons à la licorne s’il peut nous aider ! » déclara John qui croyait avoir trouvé la solution, mais la fille secoua la tête afin de rejeter cette proposition.

« Ça ne marchera pas, » déclara-t-elle. « Les soins produits par Licorne ne fonctionnent que sur une seule cible à la fois. Mais combien de plantes y a-t-il dans ce champ, plusieurs centaines ? Des milliers ? En outre, même si elles étaient guéries, dans le pire des cas, les plantes pourraient à nouveau être infectées. »

La Magie curative devait nommer une seule cible chaque fois qu’elle était utilisée, tandis que la Magie offensive pouvait affecter une large zone en une seule utilisation.

« M-Mais, il y a quelque chose que nous pouvons faire, n’est-ce pas !? » demanda John.

Tout en s’accrochant à une lueur d’espoir, John regarda fixement Dryade.

« Oui, vous avez raison. J’allais vous l’expliquer, » déclara Dryade.

En la regardant ainsi, John ne pouvait plus se contrôler et il se mit encore plus à rougir.

« Il est possible d’utiliser une solution de remplacement aux médicaments, » continua-t-elle.

« Quelle solution de remplacement ? » demanda John.

Après une courte pause, elle avait répondu. « Nous pouvons utiliser la sève ou le nectar d’un monstre arboricole. »

***

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

  3. amateur_d_aeroplanes

    Erreur a signalé concernant le marchand ambulant :

    Il  »transporte » probablement du blé malade.

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