Bienvenue dans une guilde de monstres – Tome 1 – Chapitre 7

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Chapitre 7 : La sève de Tréant

« Nous avons besoin de la sève ou du nectar d’un monstre arboricole pour résoudre ce problème, » déclara la dryade.

« La sève ou le nectar ? » demanda John.

« Les monstres arboricoles sont plus résistants que les plantes normales. Cette résistance peut être utilisée pour combattre les maladies, » déclara Dryade.

« Je suis résistaannnnnnt, » déclara fièrement Tréant.

« Pouvez-vous m’en donner un peu ? » demanda John.

Le tréant hocha la tête en réponse.

« Nous pouvons fournir au blé malade cette résistance, » déclara Dryade. « Ce serait comme utiliser des médicaments pour les plantes. »

« Alors, fais-le tout de suite, je vous en supplie ! » Après que John avait réalisé que la solution était en face de lui, il avait exhorté les personnes présentes à se dépêcher d’agir.

« Pensez-vous que cela soit aussi simple !? » demanda Dryade. « Le fait de prendre de la sève d’une plante, c’est comme prendre le sang d’un humain ! Qui sait ce qui pourrait arriver à Tréant si nous en prenons assez pour tout le champ ! »

Elle avait brisé les espoirs du fermier.

Si l’on prenait une telle quantité, Tréant serait à coup sûr devenu tout sec.

Évidemment, s’ils devaient répéter l’opération sur Dryade, elle rencontrait le même sort vu sa taille.

« J-Je suis désolé, » déclara le fermier.

« Vous auriez dû faire plus d’attention ! » déclara Dryade. « Comprenez-vous que si vous vous étiez plus soucié du blé, vous n’auriez pas à faire face à tout cela ? C’est votre faute si le blé est si malade, parce que vous n’avez pensé qu’à l’argent et que vous avez négligé d’en prendre soin ! De plus, les champs à proximité seront également infectés ! »

« Je sais... je suis désolé..., » John avait reculé face aux paroles de la belle jeune fille.

En le voyant agir ainsi, elle avait continué à parler. « En tout cas, au moins cette partie du champ s’est bien développée. Cela signifie que vous l’avez soignée avec amour. »

« Hein !? » John avait été déconcerté par les soudains éloges de la dryade.

« Les plantes sont des êtres vivants délicats et immobiles. Les humains doivent prendre soin d’eux pour pouvoir manger, » déclara Dryade.

« T-Tout à fait..., » répondit John.

« Le blé dans ce champ est toujours heureux malgré sa maladie, parce que vous l’avez correctement soigné, » déclara Dryade.

Raiz ne comprenait pas ce que la dryade avait en tête, mais il lui faisait confiance et gardait le silence.

« C’est pourquoi je veux l’aider à se sentir mieux. Alors, soyez reconnaissant ! » continua la dryade.

« M-Merci ! » dit John.

Elle est tout simplement une tsundere, pensa Raiz.

« Nous avons besoin de grands seaux remplis d’eau et autant de louche avant de prendre la sève de Tréant, » déclara Dryade.

« Compris ! » le fermier était immédiatement allé chercher ce qui lui avait été demandé avec un sourire de joie sur son visage.

On n’était pas certain si cela avait été seulement causé par le rétablissement imminent du blé ou s’il y avait une autre raison.

« Hé, qu’arrivera-t-il à Tréant si tu en prends trop ? » demanda Raiz.

En fin de compte, ils n’avaient toujours pas discuté du danger que le tréant allait traverser, donc Raiz avait demandé ça.

« Nous n’en prendrons pas beaucoup, alors il ira bien. Mais nous devons diluer sa sève dans l’eau, sinon nous allons tuer le blé, » déclara-t-elle en souriant.

« Dans l’eau ? Pourquoi donc ? » demanda Raiz.

« C’est parce que nous parlons du fluide d’un monstre arboricole, donc il devrait fonctionner encore mieux comme ça, » répondit la Dryade. « Sinon, cela pourrait être trop fort pour les plantes normales. »

« Je comprends. C’est pourquoi tu as demandé de l’eau, » déclara Raiz.

Si un médicament était trop fort, il finissait par avoir les mêmes effets que du poison.

Dans ce cas, diluer la substance serait la meilleure solution.

« Je devais faire réfléchir ce fermier, » déclara la Dryade. « Il a besoin de comprendre que choisir la façon la plus simple sans réfléchir pourrait avoir des conséquences graves, puisqu’il sera désormais celui qui s’occupera de ce champ. »

On dirait qu’elle avait été sèche intentionnellement pour aider John à réaliser cela.

Ce n’était pas entièrement sa faute, mais elle devait l’encourager à faire plus attention.

« Cette maladie ne provient pas non plus d’ici. D’après les informations que j’ai, ça vient du sud, » déclara la Dryade.

 

Les monstres arboricoles de haut rang pouvaient partager des informations avec leurs pairs malgré la distance. La raison est inconnue, mais les chercheurs spécialistes en monstres avaient émis l’hypothèse que cette capacité avait été développée en raison de l’incapacité de la plante à parler et à se mouvoir.

« Le sud ? Le marchand revenait-il de là ? » demanda Raiz.

« Qui sait. Peut-être que du blé malade s’est tout simplement retrouvé dans son stock, » répondit la Dryade.

Ils avaient tous deux essayé de comprendre comment cela aurait pu arriver.

« J’ai apporté des seaux et des louches ! » John avait porté un grand chariot à deux roues avec les articles nécessaires, et les avait mis sur le sol pendant qu’il respirait lourdement.

« Maître, commence à prendre la sève de Tréant, s’il te plaît, » demanda la Dryade.

Raiz sortit un poignard de sa ceinture et se plaça devant le Tréant.

« Je suis désolé, Tréant, mais je vais prendre un peu de ta sève, » déclara Raiz.

« C’est cooooooreccttt, » Tréant abaissa ses branches, et Raiz coupa l’une d’elles. Après quelques instants, la sève commença à couler. « Tréant, peux-tu laisser couler la sève dans ce seau ? »

« Laisse-moi me charger de çaaaaaaa, » Tréant s’approcha lentement du seau en bougeant ses racines.

« Oh mon... Dieu..., » l’esprit de John était redevenu blanc en voyant un arbre qui bougeait ainsi.

Le Tréant avait placé le bout de la branche coupée dans le seau.

« S’il te plaît, va remplir un autre seau. C’est assez pour celui-ci, » après avoir compté jusqu’à dix, la dryade lui indiqua de passer à la prochaine.

« D’accrorrrrddddd, » répondit Tréant.

L’opération avait ainsi été répétée pour chaque seau.

« C’est assez, » déclara la Dryade. « Après avoir mélangé la sève avec l’eau, nous allons arroser le blé avec, et le traitement sera terminé. »

« V-Vraiment !? » s’exclama John. « M-Merci beaucoup ! »

Étant donné qu’il était facile de résoudre le problème, John avait crié de joie.

« Maintenant, arrosons-les tout de suite, d’accord ? » Sans attendre de réponse, depuis la jupe florale de la dryade, assez de vignes s’étendirent pour soulever chacun des seaux.

« Qu’est-ce que c’est !? » remarquant enfin que la Dryade était vraiment un monstre, John avait crié.

« Je vais maintenant commencer, » annonça la Dryade.

Les vignes de la dryade avaient arrosé les champs voisins les uns après les autres. En un clin d’œil, le blé fané avait commencé à revenir en pleine forme.

« ... » Alors qu’il était le témoin de cette scène provenant d’un autre monde, John regarda la dryade en étant choqué.

Voir quelque chose d’impossible pour les humains est vraiment effrayant..., cette pensée avait fait que Raiz se sentit seul.

Après que Dryade ait fini d’arroser le blé, elle rétracta ses vignes.

« Le traitement est terminé, mais la maladie pourrait à nouveau infecter les plantes voisines, » déclara-t-elle. « Si vous voyez les mêmes symptômes quelque part, appelez-nous dès que possible. Surveillez attentivement les champs afin qu’ils ne tombent pas à nouveau malades. Promettez-moi que vous le ferez. »

« J-Je le ferais ! » John, qui se tenait près de la Dryade jusqu’à maintenant, avait fait quelques pas en arrière sans réfléchir. « ... »

Sa réaction avait fait que son visage s’était un peu embrumé

« Super, alors on a fini ici. Retournons chez nous, » jugeant qu’il n’y avait plus rien à dire, Raiz ferma la discussion.

La dryade hocha la tête et fit à nouveau face à John en essayant de ne pas lui faire peur avant de suivre son dompteur.

« Bonne journée. Puissions-nous nous revoir si quelque chose de similaire se présente, » déclara Dryade.

John hocha la tête à plusieurs reprises.

Alors que Raiz et ses deux monstres avaient commencé à s’éloigner, le fermier s’était exprimé. « E-Excusez-moi ! »

Ils s’étaient tous arrêtés.

« Quoi !? » demanda Raiz.

John avait essayé de dire quelque chose... mais ne pouvait pas.

Il poussa un profond soupir puis il essaya à nouveau. « M-Merci beaucoup ! »

Il avait finalement réussi à les remercier.

« Je n’aurais pas été capable de régler ça tout seul ! Tout ceci est grâce à vous ! » continua-t-il. Il avait dirigé ces paroles vers la dryade et le tréant.

Peut-être qu’il était un peu maladroit, mais John était vraiment reconnaissant.

« ... Je vous en prie, » répondit Dryade.

« De riennnnnn, » répondit Tréant.

La dryade et le tréant avaient ainsi tous deux répondu à ses sentiments.

En ce moment, leurs sentiments étaient à coup sûr connectés, surmontant même les différences entre eux.

« E-Et si je finis par nuire à nouveau au blé..., » continua John. « J’aimerais que vous me fouettiez, Dryade ! »

« Hein !? » Avec une expression perplexe, Dryade se demanda si elle avait bien entendu.

« Vos vignes ! En pensant simplement à être sauvagement fouetté par elles je ne peux pas... l’oublier...! » Avec une expression extatique, John regarda les vignes de la dryade.

On dirait qu’il était l’un de ces pervers.

« Que me dites-vous là ? » demanda Dryade alors que la colère montait en elle.

« Oh oui, ce visage ! Merci de m’avoir aussi montré votre expression en colère envers moi ! » cria le fermier.

« M-Maître ! Tréant ! Dites-lui quelque chose, pour l’amour de Mère Nature ! » cria Dryade.

« Tout le monde devrait pouvoir exprimer librement son amour, » déclara Raiz.

« Faites de votre mieuuuuuuxx, » rajouta Tréant.

On dirait qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde à ce moment-là.

Après tout, peut-être qu’il est possible de vivre ensemble..., tout en regardant John s’accrochant à la jupe de la dryade dans un élan de passion et d’être violemment fouetté par elle, Raiz pensait que les monstres et les humains pouvaient après tout se comprendre.

***

« Un marchand ambulant, hein..., » Raiz chuchota ça sur le chemin du retour.

« À quoi penses-tu ? » demanda Dryade avec une expression fatiguée après ce qui venait de se passer avec John.

« Quoiiiiii ? » demanda le Tréant.

« Je réfléchissais juste... le marchand a dit que même le vieux blé était acceptable et qu’il était prêt à payer au-dessus du prix normal pour cela, » Répondit Raiz avec la même expression.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec ça ? » demanda Dryade.

Les deux monstres perplexes avaient regardé Raiz.

« Rien ! Mais peut-être qu’il ne voulait pas simplement l’acheter. Cela aurait pu être une couverture pour infecter les champs de cette ville, » déclara Raiz.

« Veux-tu dire par là que quelqu’un voulait contaminer le blé ? » s’exclama Dryade alors qu’elle écarquilla les yeux.

Elle ne pouvait pas croire qu’il pourrait y avoir quelqu’un qui voulait nuire à des plantes innocentes comme ça.

« Calme-toi ! C’est juste une conjecture, » déclara Raiz. « Une simple hypothèse possible quant au comportement de cet homme. » Il l’avait admonestée.

Raiz, qui avait pris part à la guerre, avait pensé que les actes de l’homme étaient étranges. Il avait appris à se méfier de tout le monde afin de rester en vie.

Il avait souri avec ironie, réalisant qu’il analysait les actes d’un marchand qui n’avait peut-être rien fait de mal.

« Je ne m’attendais pas à ça, » dit Dryade.

« Je ne pensais pas que tu serais aussi surprise, » déclara Raiz

« Y a-t-il des gens qui sont si méchanttttttttt ? » demanda le Tréant.

Même Tréant avait l’air vraiment en colère.

« Les gars, c’est juste une supposition, » dit Raiz afin de les apaiser.

« Je comprennnnnddsss, » répondit Tréant.

Raiz sourit amèrement face à la courte réponse de Tréant.

Les Tréants vivaient plus longtemps que les humains, et étaient généralement insouciants et silencieux.

En pensant que des cas similaires pourraient apparaître, Raiz se demanda si ses camarades allaient bien aller.

« Écoute-moi Dryade, » déclara Raiz.

« Qu’est-ce qu’il y a, Maître ? » demanda Dryade.

« Peux-tu être infecté par des maladies ? » demanda Raiz. « Avant, tu disais que ton corps est fort et qu’il est difficile pour toi de tomber malade, mais ce n’est pas impossible non ? »

Compte tenu de son inquiétude, il ne pouvait pas éviter de lui demander ça.

« Effectivement. Il n’y a presque pas de maladie qui puisse nous infecter, mais nous pouvons aussi en contracter, » répondit la dryade.

« Je vois, » Raiz était déprimé en entendant cela.

« Pourtant, avant de contracter une maladie mortelle, toutes les autres plantes affectées dans le monde seraient déjà mortes, » rajouta Dryade.

Elle avait rigolé face aux soucis de Raiz. « C’est donc inutile de penser à ça. »

« C-C’est génial d’entendre ça, » répondit Raiz. « Je pensais préparer une sorte de contre-plan pour ce scénario. »

S’il n’y avait pas de médicaments pour les plantes, il n’y en avait pas non plus pour Alraune ou tout autre monstre arboricole.

Raiz avait peur qu’une maladie inconnue ait pu lui enlever ses camarades tant aimés.

« C’est vrai. Pour éviter une situation inattendue, nous devrions rechercher un moyen de créer des médicaments efficaces pour les monstres arboricoles comme Alraune ! » déclara Raiz comme s’il avait eu une bonne idée.

« Oh, mon Dieu, c’est merveilleux ! Comme attendu de mon maître ! » la dryade s’était réjoui d’entendre des paroles emplies de gentillesse.

« Peut-être vaudrait-il mieux demander aux tréants si nous pouvons prendre une partie de leur sève pour faire de la recherche, » déclara Raiz.

« En y incluant des plantes médicinales, cela serait encore mieux, » déclara la dryade.

« Nous avons beaucoup à faire avec tout ça, » déclara Raiz.

Puis, en pensant à quelque chose, il sourit amèrement à nouveau.

« Au fait..., » dit Raiz.

« Oui ? » demanda la Dryade.

« Cette fois-ci, nous avons utilisé la sève de Tréant comme médicament, mais tu as mentionné que le nectar peut aussi être utilisé, n’est-ce pas ? L’as-tu dit ? » demanda Raiz.

« ... Oui, je peux le faire, » déclara Dryade.

Raiz se demanda pourquoi ses joues rougissaient.

« Comment le produis-tu ? Car tu ne fais pas de fleurs, non ? » demanda Raiz.

En pensant à sa question, Dryade se pencha coquettement contre lui.

« Si c’est ça, je te laisse le découvrir quand tu veux, » elle chuchota ça dans son oreille avec beaucoup de charme. « ... Quand le temps viendra, je compterai sur toi. »

Raiz avait l’impression qu’il aurait mieux valu rester dans le noir concernant ce fait.

***

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre !

  2. merci pour le chapitre et désolé pour ce qui s’appelle John

  3. Merci pour le chapitre.
    PS:Pourquoi je me doutais qu’il y aurai une tournure de ce genre pour le nectar de la dryade ? M’enfin, j’imagine que si c’était un anime il y aurai le genre ecchi voire une côte interdit -16…

  4. Merci pour le chapitre

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