Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 3 – Chapitre 3 – Partie 5

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Chapitre 3 : S’amuser dans le donjon antique

Partie 5

Je m’étais avancé pour les affronter de front, et ils avaient changé la trajectoire de leur charge vers moi. C’était surtout des Koopahs, d’après ce que j’avais pu voir, mais il y avait de plus grandes ombres parmi eux à l’arrière qui se déplaçaient plus lentement que les autres. Le monstre en tête de la meute avait eu la tête empalée en un clin d’œil. J’avais donné un coup de pied dans le pavé et activé Sur La Route, éliminant la créature en un instant.

Les monstres n’avaient pas été les seuls surpris. Mes yeux s’étaient légèrement gonflés lorsque j’avais senti ma lame couper à travers le monstre comme si je fendais une pastèque avec un couteau de cuisine. Je n’avais pas réalisé combien les choses étaient plus faciles avec un niveau d’arme plus élevé. Sentant de la gratitude envers mon professeur, j’avais décidé de me concentrer sur le fait d’être un fendeur de melon d’eau professionnel. Mais il se trouvait que je n’avais pas besoin de me concentrer autant. Heureusement, ma compétence de Reprise me permettait de répéter un mouvement spécifique, et j’avais le schéma d’attaque pour vaincre les Koopahs sauvegardés dans son emplacement mémoire. J’avais juste eu à me déplacer sur leur flanc pour porter un coup fatal, donc j’avais juste eu à manœuvrer dans la bonne position pour l’exécuter. Je m’étais téléporté du flanc d’une créature à une autre, puis à une autre, les faisant tomber raide morte en quelques secondes et semant la panique dans le reste de leur groupe. Leur formation de charge en forme de coin s’était brisée, chacun d’eux se dispersant dans toutes les directions. Leur vitesse avait immédiatement été énormément réduite et j’avais réussi à arrêter la menace immédiate qui pesait sur Marie.

« Wôw, super boulot ! On dirait que tout ce temps passé seul dans les donjons a payé, » déclarai-je

« Ouais, ça a l’air plutôt triste quand tu le dis comme ça. Alors, je vais réduire leur nombre, » j’étais encore un peu fatigué de l’entraînement, mais l’augmentation de mes niveaux d’armes avait été clairement efficace. Et à cause de la faible intelligence de nos adversaires, ils avaient été facilement trompés par les illusions que j’avais envoyées vers eux. Ils étaient venus me charger en masse, mais les couper par le côté était une tâche facile. Soudain, j’avais entendu un sifflement aigu de Wridra. Cela signifiait que les préparatifs de Marie étaient terminés. J’avais peut-être pu continuer à les éliminer tous, mais c’était notre première bataille coordonnée. J’avais activé Sur La Route, me positionnant pour exécuter le plan dont nous avions discuté au préalable.

« Puis-je commencer ? » demanda Marie.

« Vas-y. Nos amis de Koopah attendent. » J’avais fait un signe de tête aux monstres, qui s’attaquaient sauvagement aux illusions que j’avais laissées comme appât. Puis, l’appel de Marie vers les esprits avait retenti dans le hall. Elle avait levé son bâton, son visage semblant calme alors qu’elle chantait avec diligence les paroles de son sort. Nous avions décidé de ce plan dans un court laps de temps, il y avait donc de fortes chances que cela ait mal tourné. En fait, la magie d’esprit improvisé avait beaucoup plus de chances d’échouer que de réussir. Malgré cela, Marie avait pu rester calme et posée, grâce à l’assurance que lui apportait le fait de savoir que Wridra la protégeait. Une forte secousse secoua le hall, et les Koopahs crièrent dans la confusion. Quand ils s’étaient retournés, ils avaient dû voir l’esprit de pierre grandir à la seconde près.

« Ah, tu les as enfermés sans faille même à ton premier essai. Méticuleuse comme toujours, Marie, » déclarai-je.

Deux murs avaient été formés de chaque côté de moi, tous deux à peu près de la même hauteur que moi. Les murs s’étendant devant et derrière moi semblaient avoir été créés à l’intérieur d’un donjon. Malgré le fait que nous étions dans une grande salle ouverte, nous n’avions plus qu’à nous soucier de ce qui se trouvait devant nous. Ce n’était pas tout, bien sûr. Les monstres avaient grincé des dents en sautant dans le sentier. En voyant ça, j’avais sauté vers l’arrière. Certains d’entre eux avaient été frappés contre les murs alors que leurs camarades les poussaient par-derrière, mais ils avaient simplement poursuivi le chemin sans trop ralentir. Au moment où ils avaient marché sur un bloc de couleur, le sol avait explosé en un éclair ! C’était un piège que Marie avait mis en place avec sa magie d’esprit, enchantant l’esprit de pierre en forme de bloc avec un sort d’explosion. Les pièges de ce type utilisant des sorts n’étaient pas rares, mais ce type de terrain les rendait bien plus efficaces que d’habitude. Lorsqu’il était utilisé dans une zone aussi étroite avec des murs de chaque côté, la puissance de l’explosion était encore plus grande. Le groupe de monstres avait subi le plus gros des dégâts, incapable de résister à la force d’en bas, et avait été envoyé en l’air.

Schwing ! Schwing ! Schwing !

Les Koopahs aéroportés se tortillèrent les jambes sans défense, mais ils furent coupés en deux par mon épée avant de pouvoir atterrir. Le temps que les monstres à l’arrière enjambent leurs camarades tombés, j’avais déjà reculé pour faire plus de distance entre nous. Il y avait, bien sûr, beaucoup d’autres pièges magiques inutilisés qui les attendaient.

« Comme je le pensais, il est plus facile pour moi de te soutenir plutôt que d’essayer de faire des dégâts moi-même. Je pense que la prochaine fois, je pourrais améliorer encore plus ce concept. Peut-être que je pourrais faire une sorte de labyrinthe au lieu d’un chemin droit, » déclara Marie.

« Je préfère que tu ne le fasses pas, car j’ai peur de me perdre. Mais les sorciers sont vraiment les stars de la bataille, hein ? Ils sont vraiment bons pour contrôler le flux du combat, » déclarai-je.

« Héhé, je suppose que tu réalises enfin l’étendue de mes compétences. Oh, celui du fond a arrêté de bouger. Je vais peut-être ajouter un piège magique à l’endroit où il se trouve. C’est tellement satisfaisant de jeter des sorts avec ce terrain, parce que je ne peux pas le manquer, » déclara Marie.

Wôw, elle n’a aucune pitié ! C’était un peu difficile de suivre les explosions qui se produisaient tout autour de moi, mais j’étais tout à fait pour. Nous avions finalement utilisé notre Chat Mental et réduit le nombre d’ennemis un par un. Le temps que les monstres réalisent qu’ils ne pouvaient pas gagner, il était déjà trop tard. Il y avait des pièges magiques coupant leurs voies de sortie.

Au final, ils n’avaient pas réussi à détruire le chemin que Marie avait appelé. L’énorme forme du Haut Koopah était étourdie par le fait d’avoir été soufflée par plusieurs des pièges magiques, et un esprit de lumière déclencha un sort d’attaque depuis le haut, incinérant le corps en entier de la créature. Le Haut Koopah essaya toujours d’avancer, mais déclencha un autre piège magique qui semblait l’achever. Il était retombé sur le sol avec un bruit sourd, avait battu en retraite pendant quelques instants, puis s’était transformé en poussière.

Huh, elle a vaincu un Haut Koopah presque entièrement par elle-même. Ces choses devaient être au niveau 50 ou plus.

« Tu peux sortir maintenant, Marie. » J’avais frappé sur le mur derrière moi, et il s’était déformé, révélant une elfe en robe et Wridra. Elles avaient toutes les deux souri, puis nous nous étions tapé les mains pour se faire un high-five.

« Combien de niveaux as-tu obtenus, Marie ? » demandai-je.

« Héhé, deux ! Et mon travail avancé a augmenté de trois points. On dirait que mon soutien a compté pour gagner des niveaux, même avec la pénalité du groupe. C’est aussi une bonne chose que j’ai utilisé la compétence qui augmente mon gain d’expérience. » Elle parlait un peu vite, son visage était empli d’excitation. L’air heureux sur son visage était probablement dû à la fierté qu’elle ressentait d’un combat légitime, plutôt qu’à la ruse de nivellement que nous avions utilisée auparavant. Mais je n’étais pas sûr que notre méthode soit légitime cette fois-ci. La fille avait scruté le hall, et ses yeux s’étaient élargis.

« Ah ! Combien étaient-ils ? Regardez tous ces monticules de poussière, » déclara Marie.

« Je pense qu’ils étaient trente-quatre, y compris les renforts. Cette pièce n’est pas si grande. Je suis surpris de leur nombre. Peut-être qu’il y avait une cachette ou quelque chose à l’arrière, » répondis-je.

Je ne pouvais pas lui reprocher d’être surprise. Les montagnes de poussière s’effondrèrent lorsque Marie écarta les murs de pierre produits par l’esprit. Le paysage était complètement différent de celui où nous étions entrés, avec des piliers de fumée noire s’élevant des tas de poussière. Marie avait saisi son bâton à deux mains, la gravité de son exploit commençant à s’enfoncer. À ce moment, une main avait été posée sur chacune de nos têtes. Nous avions levé les yeux pour trouver Wridra qui souriait joyeusement en ébouriffant nos cheveux.

« Haha, haha, c’était assez créatif et efficace. Il est difficile de croire que c’était la première fois, avec une telle précision et coordination. Vous réussissez tous les deux haut la main, » déclara Wridra.

Son expression était comme celle d’une enseignante qui louait son élève, et cela m’avait un peu gêné. J’étais un adulte qui travaillait depuis de nombreuses années maintenant, mais je n’aurais jamais pensé que je serais aussi heureux de recevoir des éloges de quelqu’un. Nous avions ri tous les trois ensemble pendant un certain temps, puis nous nous étions dirigés vers la porte du fond.

Il y avait de petites pièces le long du chemin qui semble être des lieux de repos. Marie était fatiguée d’utiliser son talent de bas niveau malgré l’assistance, et nous avions décidé de mettre un terme à notre aventure. L’esprit de lumière n’était pas aussi brillant qu’avant et nous avions rapidement préparé nos couchages dans la petite salle de repos.

On s’est bien débrouillés pour notre premier jour. On aurait pu en profiter encore plus si on n’était pas lundi demain. Alors que ces pensées me traversaient l’esprit, j’avais senti quelque chose me pousser sur le front. Je levai les yeux dans le noir pour trouver Wridra qui me regardait avec un regard malicieux.

« Tu sembles oublier quelque chose que tu dois faire avant d’aller dormir. » Avec ça, elle avait pointé l’outil magique sur la table. J’avais failli lui demander ce qu’elle voulait dire, mais ça m’avait frappé.

« Oh, ils connaissent notre emplacement, » déclarai-je.

« En effet. Si vous vous endormez ainsi, vous disparaîtrez de la carte, et les supérieurs qui vous supervisent deviendront méfiants. Bon, j’ai surtout compris comment ça fonctionne, alors je vais vous aider, » déclara Wridra.

Je m’étais demandé ce qu’elle voulait dire par comprendre comment cela fonctionnait. Je regardais Wridra avec curiosité. Elle avait pris l’outil magique et avait allumé la carte en trois dimensions. Elle avait déplacé son doigt vers un point de lumière et avait touché celui qui représentait notre position, puis l’image avait vacillé.

« Oh, viens-tu de déplacer notre position ? » demandai-je.

« En effet. Il semble que tu sois assez pointilleux lorsqu’il s’agit de questions impliquant des informations, provenant du domaine des autres. » Elle avait claqué des doigts, et la carte avait disparu.

Maintenant, nous pourrions dormir en paix. Je l’avais remerciée, et elle avait souri en me disant de ne pas m’inquiéter. J’avais regardé sur le côté pour voir que Marie était sur le point de s’endormir. Elle avait dû vraiment se pousser, étant dans l’environnement peu familier du donjon. Et pourtant, elle ne s’était pas plainte une seule fois, ce qui était louable. J’avais placé une couverture sur elle alors qu’elle était assise là, puis je l’avais conduite vers la zone de couchage. Elle avait d’une manière somnolente tiré sur mon haut, puis s’était blottie contre ma poitrine comme un adorable chat ou un jeune enfant. J’avais ouvert la couverture pour que Wridra puisse aussi se joindre à nous, mais elle avait décliné doucement.

« Je l’ai déjà mentionné, mais je dois revenir à l’occasion dans mon corps principal pour partager les informations que j’ai obtenues. Vous deux, vous pouvez profiter de votre temps seul ce soir, » déclara Wridra.

« Oh, c’est vrai. Mais vas-tu revenir à pied d’ici ? » Le dragon secoua la tête. Elle avait fait un signe de la main et une tache noire était apparue sur le mur. Il semble qu’elle ait été capable de créer un trou d’évasion secret, même à partir d’anciens donjons.

« Je reviendrai demain quand le bâton sera de retour. Jusque-là, jeune homme. » Elle m’avait envoyé un baiser, et j’avais senti mes joues devenir plus chaudes. Avec son apparence jeune et séduisante, elle pouvait faire preuve de sex-appeal avec des gestes aussi simples.

« Eh bien, bonne nuit, Wridra. À demain, » déclarai-je.

« Oui, bonne nuit. Tu étais très habile avec l’épée aujourd’hui, » déclara Wridra.

« Toi aussi, » ai-je dit, et elle m’avait montré son beau sourire. Je ne m’attendais pas à me sentir seul en étant séparé d’elle juste un jour. Elle avait fait un signe de la main, et je l’avais regardée partir avec des paupières lourdes.

Bonne nuit, et à demain.

La couverture était devenue agréable et douillette, la chaleur m’invitant à un sommeil confortable. Marie appuyait sa tête sur mon épaule et je fermais les paupières au son de sa légère respiration.

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