Bienvenue au Japon, Mademoiselle l’Elfe – Tome 3 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : S’amuser dans le donjon antique

Partie 2

Le parfum du thé avait rempli l’air quand j’avais commencé à verser l’eau chaude. Le service à thé que j’avais arrangé avec nos feuilles de thé coûteuses était plutôt bon marché, mais je voulais que l’accent soit mis sur la saveur cette fois-ci. Un lézard de feu était recroquevillé sur le sol, et il avait clignoté ses yeux de fouine quand j’avais placé la bouilloire sur lui. Je lui avais chuchoté qu’il pouvait continuer à dormir un peu plus longtemps, et il s’était remis à somnoler. J’avais entendu dire que le donjon pouvait être froid, alors il aurait peut-être été bon d’envisager de préparer de la nourriture chaude. C’est une bonne chose que j’aie apporté du matériel de camping dans mon sac. Cette pensée m’avait traversé l’esprit lorsque j’avais porté le service à thé à Marie, qui attendait avec un livre à la main.

« Je suis content qu’il y ait eu une chambre pratique pour nous. Il y a même une table. Peut-être que celui qui vivait ici s’est assis sur cette chaise et a lu avec élégance des livres comme tu le fais maintenant, Marie, » déclarai-je.

« Cette personne a dû avoir une vie très confortable. Je suis sûre qu’on s’entendrait. » La fille avait fait une pause et s’était retournée. Il semblait que cet endroit était autrefois une sorte d’étude. Les étagères étaient remplies de livres divers, et ils étaient en bon état grâce à l’effet de conservation appliqué aux étagères. Il s’agissait de livres précieux des temps anciens, mais il était trop difficile de les emporter avec nous, alors nous avions décidé de faire une pause ici et de prendre un repas tout en lisant.

« C’est bien qu’il n’y ait pas non plus beaucoup de poussière ici. Peut-être qu’il y a quelque chose en place ici pour le garder propre et faire circuler l’air, vu comme c’est bien rangé, » déclarai-je.

« Je ne serais pas surpris. Les arts anciens étaient très habiles pour ce genre de choses. Surtout quand il s’agit de ventilation — oh, merci. Je me sens si gâtée, à siroter du thé en lisant un livre, » j’avais placé une tasse de thé à côté de Marie pendant qu’elle lisait. Des esprits de lumière illuminaient la pièce pour que nos yeux ne soient pas distraits par la lecture.

« Ne t’inquiète pas, tu travailles. Fais attention à ne pas renverser. » La fille avait levé les yeux en réponse, puis son visage s’était détendu en un sourire. J’avais récemment réalisé qu’elle aimait qu’on s’occupe d’elle, et elle savait déjà que j’aimais m’occuper des gens. Elle avait tiré sur ma manche, ce que j’avais interprété comme son désir que je m’assoie à côté d’elle. Nous avions eu tendance à être très sensibles l’un envers l’autre. J’avais accepté son invitation et je m’étais assis à côté d’elle, la trouvant en train de me regarder avec ses grands yeux.

« Alors, qu’est-ce que tu lis ? » demandai-je.

« Hmm, c’est une étude sur les origines des créatures magiques primitives. On dit que l’époque actuelle est l’ère des humains, mais il y a longtemps, c’était l’ère des monstres. On l’appelait aussi l’ère de la nuit. » Elle me l’avait demandé si je le savais, et j’avais secoué la tête. Elle semblait heureuse d’avoir l’occasion de m’enseigner. Elle avait ouvert en grand le livre pour que nous puissions tous les deux voir.

« Il y a très, très longtemps, il n’y avait que la nuit dans le monde. Les créatures avaient un corps blanc, et elles étaient physiquement très faibles, » déclara Marie.

« Hein, il faisait toujours nuit ? Cela devait être bien pour dormir, » déclarai-je.

« Oh, mais si tu dors autant, tu finiras probablement par perdre tes yeux. » Nous avions gloussé. J’étais toujours celui qui lui faisait la lecture, mais cette fois, c’est elle qui l’avait fait. Peut-être que c’était pour ça qu’elle semblait si heureuse. Elle avait pris sa tasse avec ses doigts fins et pâles et avait pris une gorgée. Pour une raison inconnue, le simple fait de la voir comme ça m’avait fait me sentir chanceux. Ses cheveux blancs et soyeux étaient brillants et ses yeux violets se tournaient vers moi. C’était étrange de voir la joie que j’avais ressentie en sachant qu’elle appréciait une tasse que je lui avais préparée.

« Miam… C’est doux et parfumé. Je pourrais juste oublier l’ancien donjon qui se trouve ici. Ça me fait penser que je suis dans ta chambre, » déclara Marie.

« Nous avons eu de la chance de trouver une chambre aussi confortable. Prenons quelques sandwiches que j’ai apportés. Wridra, s’il te plaît, vient t’asseoir pour qu’on puisse manger, » déclarai-je.

« Il était temps ! » La femme aux cheveux noirs qui surveillait les étagères tourna sur elle-même pour nous faire face avec une vitesse incroyable. Il était étrange de voir à quel point ses mouvements étaient légers, malgré la lourde armure qu’elle portait sous forme de robe. Mais quand elle s’était assise devant nous, la chaise avait grincé sous la pression.

En voyant cela, Marie avait commenté, « J’imagine que ton mari doit être très fort, Wridra. »

« En effet, il est terriblement fort, bien que je ne sache pas où il batifolait en ce moment. » Elle parlait comme si elle énonçait une évidence avec sa première déclaration, puis elle se renfrognait avec la suivante. Nous ne pouvions pas nous empêcher de rire, et j’avais placé quelques paquets sur les tables comme elle le demandait. Une rangée de sandwiches était disposée sur la table. Les ingrédients rouges, verts et jaunes entre le pain blanc étaient appétissants à voir. J’avais pris des conseils dans les dépanneurs et j’avais farci chaque sandwich avec beaucoup d’ingrédients, et ils s’étaient révélés plutôt bons. Les filles avaient l’air ravies, elles aussi.

« Wôw, les légumes les rendent si colorés et jolis ! Et ils sentent aussi si bon, » déclara Marie.

« Ahh, du pain blanc ! Comme c’est luxueux. Hm, ils sentent bon, en effet, » déclara Wridra.

Marie avait l’habitude de nos petits déjeuners, mais le pain blanc à grain fin avait peut-être été un rare plaisir pour Wridra. J’avais distribué quelques sandwiches, et puis nous avions tous mis nos mains ensemble et dit « Itadakimasu » en japonais.

« Oh, il n’y a pas de croûte sur le pain. Et il est un peu plus mince que d’habitude. Est-ce pour réduire l’épaisseur globale même avec tous les ingrédients utilisés ? Alors, voyons voir le goût que ça a…, » Marie et Wridra avaient chacune tenu un sandwich avec leurs deux mains et en avait pris une bouchée. Elles mordirent facilement dans le pain de mie et son parfum remplit alors leurs sens. Le sandwich au fromage, au jambon et aux légumes avait fait un son croustillant pendant qu’elles le mangeaient, et elles avaient certainement apprécié la texture.

« Hmm, les légumes frais ont une si belle texture. Héhé, les tomates sont vraiment bonnes ! » Les deux filles se regardèrent avec des sourires, leurs yeux brillaient de plaisir. La saveur du fromage, la présence de la viande et la texture croustillante en faisaient un merveilleux repas léger. Le goût savoureux du fromage s’était encore accentué à mesure qu’elles continuaient à mâcher.

« Ah, c’est trop. La texture et la saveur sont vraiment agréables. Sans parler de la qualité du thé… Hm, une saveur si raffinée. » Elle avait pris une gorgée de ce thé aromatique, nettoyant ainsi son palet. Cela lui avait permis d’apprécier à nouveau la saveur du sandwich en prenant une autre bouchée. Soudain, je m’étais souvenu que j’avais des condiments dans mon sac et je les avais sortis.

« Celui-ci est le sel, et l’autre est le poivre. Utilisez-en autant que vous voulez, » déclarai-je.

« Tu es vraiment si prévenant. On est là, dans ce donjon sombre, mais j’ai l’impression qu’on est au restaurant, » déclara Marie.

Maintenant qu’elle l’avait mentionné, cet endroit avait ce genre de vibration. Nous étions entourés de bibelots et de meubles anciens, et l’éclairage chaleureux rappelait sans aucun doute celui des restaurants. La jeune elfe était avec un large sourire en mangeant, et les livres qu’elle avait choisis avaient été déplacés sur le bord de la table avant le début du repas. Il semblait que son appétit pour la nourriture était plus fort que sa soif de connaissance.

« C’est quoi ce truc jaune ? Oho, c’est assez riche. Et avec un soupçon de douceur… Ah, c’est merveilleux, » déclara Wridra.

« C’est un sandwich aux œufs. Et celui-ci est le sandwich au thon que tu aimes, Wridra. Ils sont tous les deux assez populaires. Je suppose qu’on ne peut jamais se tromper avec les grands classiques, hein ? » Les mains de Marie et Wridra s’étaient penchées, avaient attrapé des sandwiches au thon et les avaient retirés de la boîte.

Quoi ? Déjà parti ? J’étais resté assis, abasourdi, pendant une minute, et j’avais regardé les filles se remplir la bouche avec une vigueur joyeuse. Elles avaient saupoudré leurs sandwiches de poivre, ce qui avait donné encore plus de profondeur à la saveur. Hmm, peut-être que le thon est populaire dans ce monde de rêve. Elles semblaient aussi être de grands fans des boulettes de riz, alors peut-être qu’elles aimaient les saveurs qui avaient un léger goût de gras en eux. Les voir apprécier autant la nourriture me donnait aussi envie de manger. Pourtant, cela me rendait heureux de les voir si heureuses. La nourriture n’avait rien de spécial, mais leur joie désinhibée était tout à fait réconfortante.

« Wôw… Délicieuse nourriture et thé aromatique… Je peux à peine croire que nous sommes dans un ancien donjon, » déclara Wridra.

« Ouais, ça a le même charme qu’une chambre dans un restaurant chic. Il pourrait même avoir un meilleur goût que d’habitude ici. » Elles avaient continué à mâcher et avaient hoché la tête en réponse.

« Je le pense aussi. J’étais nerveux au début, mais je suis surpris de voir à quel point on s’amuse, » déclarai-je.

« Je suis d’accord. Bien que je n’aie rien à craindre, cet endroit m’a rappelé mon passé, et converser avec vous deux a été très divertissant, » déclara Wridra.

C’est un soulagement. J’étais heureux qu’elles puissent maintenant comprendre à quel point les donjons pouvaient être amusants. Je croyais fermement que les aventures n’étaient pas quelque chose qu’il fallait craindre et qu’il fallait en profiter pleinement. Après avoir versé plus de thé, nous avions pu passer du temps à lire les livres dans la pièce, à vérifier les écrans d’état de chacun et à nous reposer après les repas. Se reposer correctement était important pour la digestion. Je pensais que Wridra se serait ennuyée dans un endroit comme celui-ci, mais elle semblait curieuse de la construction de l’Outil magique et avait commencé à le démonter pour voir comment il fonctionnait.

« Je suis sûr que ça ira, mais ne le casse pas, s’il te plaît, » lui avais-je dit.

« N’importe quoi, » elle avait riposté.

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