Almadianos Eiyuuden – Tome 3 – Chapitre 73

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Chapitre 73

« Désolé, elle est si mignonne que je n’ai pas pu m’arrêter. »

« Ah ! Être traitée de mignonne comme ça, c’est… Ça me rend heureuse, mais c’est… »

Bien que Clodette ait semblé un peu gênée par le commentaire de Kurats, son expression et ses joues rougissantes montraient qu’elle ne s’en souciait pas autant qu’elle le prétendait.

Naturellement, Cornelia n’était pas amusée. Elle tira la joue de Kurats jusqu’à la limite.

Peu importe la puissance de son armure de muscles, ce type d’attaque faisait toujours mal.

« Un cadre de seconde classe n’est pas vraiment un poste élevé. Il est plus proche du bas que du haut. Mais il faut être compétent dans ces domaines, alors je ne comprends pas vraiment… »

Lunaria avait implicitement disséqué Clodette.

« D’habitude, je fais surtout des calculs. Celle qui s’occupe des négociations et des discussions, c’est Marika, mais elle est en voyage d’affaires… »

« Attendez une seconde, est-ce votre collègue ? »

N’ayant pas remarqué à quel point Lunaria était paniquée, Clodette continua à parler en souriant.

« Oui ! Marika est mon amie la plus proche… »

« C’est mauvais ! Quand est-ce qu’elle va revenir ? »

Y a-t-il un problème ? Ai-je raté quelque chose ?

{C’est évident. Tais-toi et écoute ce que dit la princesse, crétin !}

Kurats n’avait pas réussi à comprendre le déroulement de la conversation une fois de plus, poussant un Bernst irrité à lui crier dessus.

« Je-je pense qu’elle arrivera aujourd’hui, au mieux… »

« Que fera-t-elle quand elle reviendra et apprendra que vous avez été renvoyée sur la base de fausses accusations ? Elle va probablement interroger votre supérieur pour savoir ce qui s’est vraiment passé, pas vrai ? »

« Vous avez raison… Je pense que Marika ne croira pas que je suis réellement coupable. »

« Je ne veux pas être grossière, mais je suppose que les méthodes de Marika seront très différentes des vôtres. Elle va sûrement être une nuisance pour les plans de Serge Debary. »

« Marika est-elle en danger ? »

Clodette n’était clairement pas du genre à monter un plan pour détourner l’argent des impôts.

C’était la première fois que le groupe la rencontrait, mais ils pouvaient facilement dire que c’était le cas, sans parler de Marika, qui était sa meilleure amie.

« Au pire, elle pourrait être assassinée ! »

« Pas possible ! »

{Hé, tête de nœud. Demande-lui le nom de l’aristocrate dont les déclarations d’impôts ont été falsifiées.}

« Au fait, Clodette, tu te souviens du nom du noble dont les impôts ont été falsifiés par Serge ? »

« Je crois que c’était le comte Provence. »

« Hmm… »

Lunaria rétrécit les yeux, ceux-ci montraient une expression sérieuse.

… Qui ?

{C’est le beau-frère du marquis, imbécile !}

« J’ai pris ma décision. Je vais faire tout ce que je peux pour sauver cette fille ! »

Alors que Lunaria parlait avec un enthousiasme renouvelé, Clodette s’accrocha à elle.

« Merciii ! »

« Hehehe... Si cela peut m’aider à porter un coup sérieux au marquis de Strasbourg, alors ça vaut le coup de prendre ce risque. »

Même si la faction d’Albert était devenue plus petite, il y avait encore un certain nombre de nobles influents de son côté.

Surtout quand il s’agissait des nobles qui étaient liés à la maison de Strasbourg par des mariages politiques. Ces liens étaient toujours aussi forts. Et le comte Provence était l’une des personnes les plus influentes parmi eux.

« D’accord, Marika n’est pas du genre patiente, alors allons-y tout de suite, les gars ! »

Kurats s’était rapidement interposé.

« N’agis pas soudainement comme si tu étais au commandement ! »

Bam !

« Iiih ! »

« Pas bon, on dirait que ça devient une habitude. »

« Nooon, s’il te plaît, n’en fait pas une habitude ! »

« Kurats, tu sais ce qui arrive quand un de ses passe-temps étranges se réveille, hein ? »

« Bien sûr que je le sais ! Ma chère sœur ! »

Cornelia fixa froidement la zone entre les jambes de Kurats, le faisant hoqueter et devenir beaucoup plus passif.

Ensuite, suivant l’exemple de Clodette, le groupe se précipita au bureau de collecte des impôts.

◆ ◆ ◆

Marika Leclerc était choquée.

Après avoir fini de percevoir les impôts d’un certain noble, provoquant ainsi sa chute, elle était retournée au bureau de perception des impôts pour constater que la fille qu’elle traitait comme sa propre petite sœur, Clodette, n’était plus là.

De plus, cela était apparemment dû à une mesure disciplinaire pour falsification de documents officiels relatifs aux impôts d’un noble.

Marika tremblait de colère, il semblerait que ses beaux cheveux roux allaient se dresser.

Le visage de cette beauté intellectuelle, que l’on pouvait facilement imaginer en train de faire des affaires tranquillement, se déformait comme celui d’un démon courroucé. Ses entrailles bouillonnaient de colère.

« Il est impossible que ces accusations soient vraies. »

Clodette était la personnification d’une tête de linotte, mais elle était un génie en matière de chiffres.

Marika savait très bien à quel point Clodette aimait les calculs et la façon dont chaque nombre était relié à l’autre. S’il y avait une chose qu’elle ne pourrait jamais faire, ce serait de planifier une contrefaçon ou toute autre chose qui pourrait perturber ses calculs.

« Je refuse d’accepter ça ! »

Par conséquent, Marika alla parler directement à la personne responsable du renvoi de Clodette, Serge.

« Écoutez, que vous l’acceptiez ou non, les faits sont là. »

« Si c’était vrai, alors un renvoi disciplinaire n’aurait pas suffi ! L’aristocrate qui en a tiré profit ne devrait-il pas aussi être puni !? »

« Ne comprenez-vous pas ? Si cela sort, elle sera exécutée. Voulez-vous que votre amie proche soit tuée ? »

« Les sentiments ne devraient rien signifier pour des fonctionnaires comme nous. Si Clodette a vraiment falsifié ces documents, alors qu’il en est ainsi, elle sera exécutée, et à juste titre. Mais je doute sérieusement qu’elle ait fait quoi que ce soit de tout cela. »

Serge claqua la langue, l’air assez amer. Il ne pensait pas que Marika serait aussi obstinée.

Il savait que Marika était proche de Clodette.

Il pensait qu’elle ne mettrait pas trop son nez là-dedans s’il se servait de la vie de la fille comme bouclier. Il ne s’attendait pas à ce que Marika dise sans hésitation quelque chose comme « alors, qu’il en soit ainsi, elle sera exécutée. »

Mais ce n’était pas parce qu’elle était froide, mais parce qu’elle faisait tout simplement entièrement confiance à Clodette.

« Pour l’instant, veuillez me montrer les documents qui ont été falsifiés. Je vais vérifier si Clodette a été impliquée dans ce processus. »

« Depuis quand avez-vous l’autorité de demander ça ? »

« Je ne pense pas que les cadres dirigeants aient l’autorité de décider personnellement d’enterrer des affaires importantes comme une falsification. Avez-vous parlé au directeur à ce sujet ? »

Serge n’avait rien à répondre.

Ayant omis de rapporter quelque chose de cette importance, il était clairement celui qui avait tort.

Ces femmes idiotes, pourquoi continuent-elles à faire ça !?

Marika et Clodette étaient toutes deux d’excellentes employées dont Serge ne voulait pas se séparer.

Surtout Marika, une négociatrice qui avait des liens avec les agences gouvernementales. Il n’allait pas lui trouver facilement un remplaçant.

Mais s’il ne faisait rien contre elle, elle allait certainement découvrir ses liens étroits avec le comte Provence.

Contrairement à Clodette, elle n’était pas du genre à se contenter d’écouter docilement ce qu’on lui disait.

Si Serge laissait les choses s’aggraver, Marika allait très certainement l’amener à sa ruine.

« Très bien, vous pouvez utiliser la troisième salle de réunion. Mais je veux que vous m’apportiez un rapport en bonne et due forme après avoir terminé. »

« Merci. »

Marika quitta la salle la poitrine haute et très déterminée, mais Serge la vit partir avec des yeux sombres.

« Ne me blâmez pas. Blâmez-vous de ne pas connaître les usages du monde. »

Serge n’était pas assez fou pour attendre en silence sa chute imminente.

Parmi les affaires louches dans lesquelles il était impliqué, il y avait un certain plan de repli qu’il gardait pour les cas d’urgences.

Si elle refusait de se taire, alors il allait la faire taire.

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3 commentaires :

  1. amateur_d_aeroplanes

    Il y a un très long espace entre les deux parties de l’article. On peut rectifier cela ?

  2. Merci pour le chapitre.
    Problème: écriture noire sur fond noir.

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