100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 4 – Chapitre 128

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Chapitre 128 : Rumeurs sur un tueur en série

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Chapitre 128 : Rumeurs sur un tueur en série

Partie 1

***Point de vue de Kalderan***

En combattant dans ce tournoi, j’avais réalisé quelque chose… d’important : j’étais fort.

Contrairement à avant, quand je baissais la tête devant des aventuriers moyens ou que je faisais de mon mieux pour ne pas mettre en colère quelqu’un qui avait l’air fort, j’avais l’impression que peu importe qui était mon adversaire, je finirais par les vaincre facilement. Je savais à quel point il était dangereux quand le pouvoir monte à la tête d’une personne, c’est pourquoi, dès que les combats pour le second tour du tournoi avaient été terminés et que la procession de fin avait commencé, j’avais décidé d’avoir une discussion avec Coshun et Alkelios à propos de ça.

« Et c’est mon inquiétude… » leur avais-je dit après l’avoir bien expliqué.

« Hum, il est sage de demander de l’aide lorsque l’on réalise qu’on peut être submergé par ses propres forces. Cela m’arrivait aussi, mais le général Brekkar s’est assuré de marteler la vérité dans ma tête. Il y aura toujours des individus bien plus puissants que toi là-bas, peu importe la vitesse à laquelle tu deviens fort, et quand il n’y en a pas, alors il y aura les dieux eux-mêmes ! » déclara-t-il avec un hochement de tête en tenant ses bras croisés sur sa poitrine, essayant de se montrer comme un chevalier sage et puissant.

Le fait qu’il remuait le bout de sa queue nous avait fait savoir à tous qu’il était simplement heureux que quelqu’un lui demande son avis. Coshun, peu importe s’il était un prince ou non, c’était un homme simple dans l’âme, et c’était une bonne chose.

Alkelios, de son côté, attendit un moment avant de me donner sa réponse.

« Pour être honnête, j’avais moi aussi mon idée d’une puissance monstrueuse sur le continent Dragon… Au combat, je me suis retrouvé capable de survivre et de lancer des attaques équivalentes à une frappe balistique, mais alors ici, sur le continent des humains, j’ai fini par rencontrer une… créature qui m’a simplement fait fuir de peur, » il m’avait regardé dans les yeux, puis il avait continué : « Si tu crains d’être corrompu par le pouvoir, tu ne pourras pas l’utiliser quand cela compte vraiment, cependant, alors, personnellement je ne pense pas que tu aies réellement besoin de quelqu’un pour te montrer à quel point tu es faible par rapport à eux, je n’hésiterai pas à te battre sur le ring si c’est ta demande, mais… » il ferma alors les yeux pendant un moment et quand il les ouvrit, il déclara « Je ne pense pas non plus que ce soit le lieu pour nous de montrer ce que nous pouvons faire. »

J’avais trouvé ses paroles un peu déroutantes au début. Mon intention était de montrer que je n’étais pas puissant, mais j’avais l’impression qu’il essayait de dire que ce n’était pas vraiment mon vrai désir… Comment cela ne pouvait-il pas être le cas quand une telle différence de force m’a été clairement montrée en ces derniers jours ? De puissants combattants dont, auparavant, j’aurais dû m’enfuir n’étaient plus rien de plus que des sacs de boxe pour moi.

Si mon impression de ces hommes et femmes n’est que celle d’un « sac de frappe », alors pourquoi ne peuvent-ils pas voir à quel point c’est mauvais et terrible ?! Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher d’abuser de mon pouvoir et ... pensai-je, mais me voyant plongé dans ses pensées et les sourcils froncés, Coshun posa sa main sur mon épaule puis me demanda en me regardant droit dans les yeux.

« Mon ami, qu’est-ce qui te dérange ? »

« Je… j’ai peur de devenir trop fort et ensuite… de devenir comme eux, » lui avais-je dit.

« Vas-tu le devenir ? »

« NON ! Je ne le ferai pas, mais cela ne veut pas dire que… » Il m’arrêta là et il secoua la tête avant de me parler.

« Alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Cependant, le moment venu, nous veillerons à ce que tu ne t’égares pas. »

« Il a raison. » Alkelios me parla et puis avec un grand sourire sur son visage, il ajouta : « En plus, regarde-moi ! Je suis ridiculement puissant, mais est-ce qu’il semble que ce dont tu as peur me soit arrivé ? Je veux dire, sérieusement, je ne pense pas qu’il y ait une organisation ou des groupes d’aventuriers qui pourraient s’opposer à moi dans ce pays. Parmi tous les concurrents, chevaliers et autres dans ce tournoi, je n’en ai pas vu un seul contre lequel j’ai pensé que oui, je devrais tout faire contre lui ! Hahaha! »

« Alors… c’est idiot de m’inquiéter à ce sujet ? » Lui avais-je demandé en haussant les sourcils.

« Non, au contraire ! Tu es en fait sage, parce que, tu sais, bien que ce qui t’inquiète semble être une chose normale pour toi, il n’y a pas vraiment beaucoup de gens qui le font. À mon avis, cela prouve simplement que tu es un bon gars. » Me déclara-t-il.

« Mais… et si j’utilise réellement mon pouvoir comme je le crains ? » lui avais-je demandé en regardant le SMG gainé à ma hanche.

« Dans ce cas, je vais parier sur le fait que tu auras une bonne raison de le faire, et si ce n’est pas le cas, je suis certain qu’il y aura quelqu’un pour te ramener à la raison. » Il avait souri.

« Heh… Tu fais paraître si simple… »

« Parce que ça l’est. » Il acquiesça.

« Je suis d’accord ! Lorsque l’on est dans l’armée, on voit beaucoup de jeunes dragons penser qu’ils sont des rois du ciel, mais il y aura toujours un supérieur qui les ramènera au sol et leur montrera la dure et froide réalité. Au moment où les petits finissent par être vraiment si puissants que leur eux du passé n’était rien de plus qu’un grain de poussière dans le passé, ils seront également beaucoup plus sages et sauront manier leur force. Ceux qui ne le font pas, eh bien… ils meurent généralement à cause de leurs propres erreurs stupides ou ils finissent par être jetés en prison parce qu’ils ont abusé de leur pouvoir et causé du tort à un innocent. Cela a toujours été le cas et le sera toujours. C’est l’une de ces choses qui ne changeront pas, même si tu es un héros humain ou non. » Coshun déclara ça en nous montrant un grand sourire sur ses lèvres.

« Eh bien, cela étant dit ! Retournons à l’auberge et prenons quelque chose à manger ! J’ai le sentiment que tout le monde meurt de faim à ce stade ! » Alkelios suggéra cela puis il se retourna vers nos compagnons, qui attendaient que nous finissions notre conversation.

« Je m’excuse… » dis-je.

« Rien à craindre ! Maintenant, prenons tous de la bouffe ! » Déclara Alkelios.

« Poisson ?! Tamara aime le poisson ! » la Nekatar sursauta de joie.

« Un repas paraît bien. » Ildea ajouta.

« Ah… la nourriture… Je commençais à voir mon frère comme un gros steak. » Drumora plaisanta.

« Oui, oui… Attends ? Quoi ?! » Amadeus la regarda avec surprise.

Drumora eut un petit rire en voyant sa réaction.

« Eh bien, nous aurions dû nous attendre à ce que le tournoi d’aujourd’hui dure aussi longtemps, mais nous ne nous attendions pas à ce qu’Alkelios soit parmi les derniers à se battre. Soupir… » Risha expliqua son mécontentement envers les organisateurs du tournoi.

Ils n’avaient pas eu à nous le dire à nouveau, nous étions tous revenus joyeusement à l’auberge pour manger à notre faim, cependant, ce soir-là, en prenant un verre décontracté, nous finirions par entendre des rumeurs plutôt dérangeantes.

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***Point de vue d’Alkelios***

Personne ne s’attendait à ce que Kalderan soit dérangé par quelque chose comme ça. Personnellement, je ne pouvais même pas me souvenir si cette idée me dérangeait ou non. Depuis que j’étais arrivé dans ce monde, j’avais toujours été parmi les moins puissants. Seryanna avait été la première personne que j’avais rencontrée sur le continent Dragon et à l’époque, elle m’avait fait sentir que j’étais à peine assez fort pour porter une fleur, et encore moins me battre contre elle dans un duel équitable. Ensuite, j’avais rencontré des dragons et des dragonnes qui étaient plus forts les uns que les autres.

C’était peut-être la raison pour laquelle pour moi, être fort n’était pas un objectif, mais plutôt un effet secondaire naturel de toutes les aventures que nous avions traversé tout en donnant un sens à notre vie. Il fallait vraiment faire un effort pour devenir faible dans ce monde. L’énergie magique qui était abondante ici manquait sur Terre, il était donc très facile de devenir fort même si vous vous contentiez de suivre un groupe d’aventuriers. Il y avait aussi des gens riches qui embauchaient simplement des aventuriers pour chasser et capturer des monstres puissants afin qu’ils puissent leur porter le coup final et en récolter les bénéfices.

Il n’y avait aucun doute qu’il y avait même des humains qui utilisaient le système de groupe fourni avec notre compétence Héros, donc devenir faible n’était pas quelque chose qui pouvait arriver sans raison. Bien sûr, il y avait la circonstance particulière où l’on finissait par contracter une sorte de maladie ou d’affliction qui les empêchait d’utiliser toute leur puissance ou même les affaiblissait progressivement jusqu’à ce que cela leur prenne la vie. L’Explosion Berserker était l’une des nombreuses conditions qui pouvaient affliger même les puissants éveillés.

L’esprit humain était quelque chose que même les esprits les plus brillants sur Terre ne pouvaient espérer comprendre, alors que ceux qui vivaient dans ce monde le comprenaient probablement encore moins. Les héros humains avaient ramené des notions et des idées jamais entendues auparavant, mais en même temps, nous avions tous apporté notre juste part de problèmes que nous devions affronter.

Je ne pensais pas que notre petite conversation était suffisante pour convaincre Kalderan qu’il n’avait rien à craindre et que tout irait certainement bien. C’était l’une de ces batailles dans lesquelles nous, ses amis, ne pouvions que prendre du recul et regarder pendant qu’il comprenait lentement les choses et luttait pour arriver à la conclusion, nous l’avons probablement déjà partagé il y a quelque temps.

J’étais tout à fait certain que j’étais dans une situation similaire en ce moment, mais concernant d’autres problèmes. Il y avait probablement de bonnes notions et idées qui avaient été prononcées ou même décrites en détail, mais qui étaient entrées par l’une de mes oreilles puis étaient ressorties par l’autre, mais dans le futur, je finirais par arriver à la même conclusion à travers mes propres luttes.

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Partie 2

Cette petite conversation m’avait également rappelé cette époque où Kataryna m’avait appris à quel point j’étais stupide comme homme vis-à-vis de Seryanna. Si elle n’avait pas été là pour me rappeler les bonnes choses, j’aurais probablement perdu ma femme à cause de ce dragon exaspérant.

En parlant de ça… Kataryna me manque aussi… Je me demande ce qu’elle fait. Comment va-t-elle ? Est-ce que Kléo est toujours en train de faire des farces avec elle ou est-ce que cette dragonne farceuse s’est finalement installée avec ce dragon, Iolaus ? me l’étais-je demandé.

Après avoir mangé à l’auberge, nous nous étions reposés sur notre chaise et avions bu quelque chose en parlant de diverses choses comme des monstres que nous avions rencontrés ou des choses amusantes qui nous étaient arrivées. Notre moment de joie, cependant, avait été interrompu lorsqu’une femme avait soudain crié à l’entrée de la porte.

« NOOON! » Elle s’était alors laissée tomber à ses genoux en pleurant.

J’avais failli tomber de mon siège quand je l’avais entendue, mais quand je l’avais regardée, j’avais vu les deux gardes de la ville devant elle sembler troublés par son cri soudain.

Curieux quant à ce qu’il se passait, je m’étais levé de mon siège et je m’étais approché d’eux. Les autres clients de l’auberge essayaient de ne pas regarder, mais personne ne semblait dérangé par cette scène à part le fait que la femme s’était mise à pleurer et que le cri précédent les avait surpris.

« Désolé de vous déranger, mais que s’est-il passé ? » avais-je demandé à l’un des gardes.

« Hein ? Ah, eh bien… elle vient d’apprendre que son frère a été retrouvé mort dans une ruelle à proximité. » Répondit-il en se grattant l’arrière de la tête.

« Mort ? Y a-t-il un meurtrier en liberté ? » lui avais-je demandé en haussant les sourcils. Je m’étais agenouillé et je lui avais tapoté doucement le dos. « Ça va aller… » lui dis-je.

« C’est plus comme un tueur en série. » L’autre garde secoua la tête et répondit.

« M-Mon frère… il était fort ! Il ne serait pas mort comme ça ! » la femme avait parlé à travers ses larmes.

De l’armure de cuir qu’elle portait et de l’épée gainée à sa hanche, elle ressemblait à une aventurière, probablement un rang intermédiaire, à en juger par sa force.

« Eh bien, vous ne vous trompez pas ici, l’homme était un Maître et a même participé au tournoi jusqu’au second tour. C’est ainsi que j’ai pu le reconnaître, » déclara le garde.

« Je vois… Alors, qui d’autre a été tué par ce meurtrier ? » avais-je demandé.

« Actuellement, il y a vingt-quatre personnes qui sont mortes de sa main, toutes abattues par une épée ou un objet tranchant, et tous étaient des participants qui ont perdu dans le tournoi. Nous avons essayé de lancer un appel aux Chevaliers, mais nous avons été ignorés et ils nous ont dit qu’ils ne se soucient pas de quiconque ne faisant pas partie du tournoi. » Le garde me répondit.

« C’est scandaleux… et en même temps, typique. » Je poussai un soupir puis secouai la tête.

« En effet, mais que pouvons-nous faire, les gardes de la ville ? Aucun de nous n’est assez fort pour abattre un tel ennemi. Habituellement, lorsque nous rencontrons un problème comme celui-ci, nous appelons les Chevaliers, mais maintenant… pour une raison inconnue, ils refusent tous de participer à l’enquête. » Le garde secoua la tête.

« Hé, ça suffit ! Ne blâmez pas les Chevaliers ou bien nous n’en finirons pas d’entendre les remontrances du capitaine ! » avait exhorté l’autre garde.

« En effet… Eh bien, nous ne pouvons rien y faire de toute façon… Puisque l’identité de la victime a été confirmée, nous aimerions que la dame ici vienne avec nous pour s’assurer que c’est bien lui. De cette façon, au moins, il ne se retrouvera pas dans une tombe anonyme quelque part. »

« Prenez juste soin d’elle et assurez-vous qu’elle ne devienne pas la prochaine victime de ce tueur, » avais-je dit aux deux gardes.

« Nous ferons notre travail, inutile de nous le rappeler. De plus, comme je l’ai dit, le tueur cible ses concurrents, ce qui nous facilite la tâche. Après tout, s’ils ne peuvent pas le combattre, comment le pourrions-nous ? » Le garde me fit cette remarque avec indifférence, puis il haussa les épaules.

« Merci, étranger, mais… je vais bien maintenant… » la femme parla d’une voix douce puis se leva.

Elle allait tout sauf bien, elle se forçait à agir comme une dure. Nous pouvions tous voir à quel point elle était encore secouée et tremblante après avoir entendu la nouvelle, mais la chose à faire ici était simplement de fermer les yeux sur son moment de faiblesse et d’espérer que sa fausse force se transformera bientôt en véritable force.

J’avais poussé un soupir puis j’étais retourné à ma table. Les autres avaient tous regardé ce qui s’était passé de loin, cependant, nous nous demandions probablement tous la même chose, pourquoi un tueur de compétiteurs était-il apparu à ce moment ?

On ne pouvait pas dire que ce n’était qu’une simple coïncidence. Peut-être que c’était quelqu’un qui avait déjà été lésé dans une compétition et qui prenait maintenant sa revanche sur ceux qui n’avaient pas progressé dans le tournoi, mais de tels fous pourrait être facilement attrapé plus tôt ou plus tard. Ce qui rendait cela étrange était le fait que les Chevaliers refusaient de prêter leur aide dans cette affaire. Tout comme le garde l’avait dit, c’était des individus avec un niveau et une force plus élevés qu’eux. Si quelqu’un pouvait facilement tuer autant de concurrents, alors les gardes n’étaient pas à la hauteur de ce tueur.

« Qui pensez-vous que cela pourrait être ? » Avais-je demandé en regardant les autres.

Coshun ferma les yeux un instant, Kalderan fit de même et Ildea aussi. Tamara n’avait pas pris la peine de répondre à cette question et avait juste apprécié les caresses qu’elle avait reçues de Drumora et Amadeus. Le premier à parler fut le prince dragon.

« À Albeyater, agir comme ça aurait été perçu comme une honte, et personne n’aurait approuvé les actes du tueur, mais on en attend beaucoup partout… Cependant, c’est étrange, je ne pense pas que ce soit un tueur qui cherche à se venger, » il secoua la tête.

« Je suis d’accord. » Kalderan ouvrit les yeux et parla : « Un tueur aurait un modus operandi, un schéma qui pourrait être lié à un traumatisme ou à une motivation du tueur. Dans ce cas, juste parce qu’ils sont des concurrents dans le tournoi, c’est trop peu. Il y a aussi une autre grande raison pour laquelle je pense que ce n’est pas un meurtre en série habituel ici. » Il m’avait alors regardé.

« Hm ? »

« Dans notre monde, des tueurs comme celui-là laissaient généralement des traces ou ramassaient des trophées à leurs victimes. Ils voulaient que leurs actes soient connus et diffusés dans le ciel et au-dessus. Ce tueur ne fait pas cela, et surtout, son modèle de victime n’a pas de sens. » Expliqua-t-il.

« OK, je peux comprendre tout le problème du modus operandi, mais qu’entends-tu par son modèle de victime qui n’a pas de sens ? » avais-je demandé en plissant les sourcils.

« Les victimes…, » avait déclaré Ildea « Le tueur ne peut trouver des victimes que pendant la période du tournoi, non ? » demanda-t-elle en regardant Kalderan.

« Oui. » il hocha la tête puis continua : « Un tueur en série typique atteint d’abord un modèle de victime qui peut être trouvé aussi souvent qu’il en a besoin. Il tourne également autour des caractéristiques corporelles ou des traits de personnalité, pas quelque chose comme un événement qui a lieu Dieu sait quand. Pour un tueur en série, le meurtre est la drogue dont il a soif ; une solution à leur dépendance morbide. »

« Oh ! Je vois ! » Je l’avais finalement réalisé.

« Mais qu’est-ce que ça veut dire ? » Se demanda Coshun.

« Hm, eh bien… voyons voir. Nous avons un tueur qui cible les concurrents qui n’ont pas progressé, mais pas ceux du tournoi. Tous les candidats n’ont pas été tués, alors… quelle est la différence entre eux ? » Je me demandais.

« Leur allégeance ? » Demanda Amadeus alors qu’il grattait le menton de Tamara, et elle semblait aimer ça.

« Allégeance ? » Dis-je en clignant des yeux de surprise.

« Qu’est-ce que tu veux dire par… » Coshun fronça les sourcils, mais ensuite il s’arrêta et frappa sa paume avec le bas de son poing. « Je crois que j’ai compris ! » déclara-t-il.

« Qu’est-ce que c’est ? » Demanda Ildea.

Avec un grand sourire aux lèvres, il avait alors dit : « Eh bien, les candidats qui acceptent de rejoindre le tueur pourront vivre, tandis que les autres seront tués ! C’est simple ! Ce n’est pas un simple meurtre en série, mais en quelque sorte un recrutement ! » il rit.

« C’est… C’est en fait plausible… » dit Kalderan alors qu’il se retrouvait à nouveau submergé dans ses propres pensées.

Tant que ce tueur n’allait pas nous cibler, il vivrait, mais s’il osait… eh bien, je ferais en sorte qu’il ne nuise à aucun d’entre nous. Je suppose que demain, après le tournoi, Coshun ou Kalderan finirait par se faire approcher par ce mystérieux tueur avec l’intention de les recruter. Peut-être qu’ils ignoreraient le dragon parce qu’il n’était pas humain, mais Kalderan aurait certainement une visite si nos suppositions jusqu’à présent étaient justes.

« Nous devrons juste attendre et voir… » dis-je en attrapant ma chope et en buvant le reste de mon hydromel… ou du moins, je pensais que je le ferais. « Pourquoi n’y a-t-il plus d’hydromel dans ma chope ?! » avais-je demandé en regardant le fond vide.

« Hic ! Poisson au goût étrange ~ ! Hic ~ ! » Tamara hoqueta en paraissant rouge.

« Je jure, je n’ai aucune idée de quand elle l’a attrapé ! » Drumora avait l’air tout aussi choquée que le reste d’entre nous quand nous avons réalisé que la nekatare avait vidé mon verre.

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