100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 2 – Chapitre 46 – Partie 1

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Chapitre 46 : Histoire et honte

Partie 1

***Point de vue d’Alkelios***

Je n’avais pas hésité à être le premier à attaquer. Ma vitesse avait été entraînée avec Kataryna, donc j’étais assez sûr que je lui porterais un coup. Cependant, il avait esquivé.

« C’était proche, » déclara-t-il d’un ton moqueur.

J’avais encore essayé de donner un coup, mais il l’avait évité et avait contre attaqué.

Le coup visait mon épaule droite, et cela aurait fait beaucoup de dégât si ça avait touché, alors j’avais esquivé. La pointe de la lame m’avait manqué d’un centimètre. Il l’avait retiré vers l’arrière et s’était précipité en avant dans l’intention de me donner un coup d’épaule. J’avais utilisé « Pas de Coté » et évité le coup à nouveau.

Nous avions échangé de place sur le terrain d’entraînement.

« Il semble que je t’ai peut-être un peu sous-estimé, » déclara Draejan en se moquant.

« Les apparences peuvent être trompeuses, » avais-je dit en utilisant Charge.

Dès qu’il était entré dans ma zone de frappe, j’avais utilisé Pas de Coté à nouveau et Dix Coups de derrière lui.

Les coups consécutifs avaient été plus rapides que mes attaques précédentes, car elles faisaient partie d’une compétence utilisant la force brute de mes statistiques. En conséquence, Draejan avait grimacé et avait sauté en arrière, mais je savais que quelques coups l’avaient touché, mais il était resté sans égratignure.

« Intéressant..., » marmonna-t-il avant de commencer à chanter.

Sa paume était dirigée vers moi, alors j’avais sauté en arrière en lançant un mur de feu.

C’était de la chance, mais il avait lancé une boule de feu et ma barrière avait été très efficace.

« Tch, » il fit claquer la langue et fit un pas de côté pour passer ma magie.

J’avais utilisé la Charge vers lui tout en activant une barrière de vent et j’avais préparé une faux de vent. Le dragon avait été surpris par mon attaque soudaine et avait tenté de contre-attaquer, mais ma barrière avait bloqué sa frappe, me permettant de lancer mon sort. Incapable de bloquer, il fut renvoyé de quelques mètres, mais il était encore debout.

« Tu as réussi à me frapper… Je suis surpris, » avait-il dit.

« Ce n’est pas le premier coup, tu sais, » j’avais souri.

« Jusqu’à présent, peu de personnes ont réussi à me toucher avec un sort. Malgré tout, contre cette armure, quelque chose de ce degré est inutile, » rigola-t-il.

« Quoi ? » Je fronçai les sourcils avec confusion.

Lorsque j’avais regardé vers les spectateurs, vers Kataryna et Seryanna, elles exprimaient leur inquiétude sur leur visage, mais je ne comprenais pas pourquoi. Malheureusement, je n’avais jamais pensé que leur inquiétude pouvait viser la différence de qualité d’équipement entre moi et ce dragon.

Étant submergé par ma propre colère, j’avais même oublié de penser logiquement et de réaliser que les combats dans ce monde étaient peut-être aussi dépendante de l’équipement. Dans le cas de deux adversaires égaux en termes de statistiques et de niveaux, l’expérience de combat et équipements faisait la différence. Après tout, dans la plupart des jeux, il y avait souvent des personnages de bas niveau défiant un ennemi de niveau supérieur. Dans dragon hunt, le jeu auquel je jouais sur Terre, je participais souvent à de telles batailles, car mon équipement me le permettait. Même ce donjon était un défi quand le message de dieu était arrivé, je ne pouvais le faire que parce que mon équipement était l’un des meilleurs que le jeu avait à offrir.

Dans mon esprit, cette connaissance et cette expérience appartenaient à un jeu et je me battais dans la vraie vie. Ainsi, ils ne comptaient pas. Les lois ne s’appliquaient pas ici, mais j’avais oublié et nié le fait qu’il pourrait y avoir des similitudes entre les deux. Mon esprit avait simplement ignoré le fait que même les armées de la Terre étaient dépendantes des équipements, enfin dans une bataille quand leurs compétences, tactiques, et leur expérience étaient équivalentes. Pourtant au lieu de cela, je pensais à deux combattants d’arts martiaux qui utilisaient toujours la même armure ou arme pour se défier sur un ring.

Ces batailles et ces règles avaient été conçues pour valoriser l’expérience et la compétence par rapport à la qualité de l’objet, mais la réalité dans laquelle je me trouvais, les règles de duel dans lequel je me battais actuellement, dictaient que ce qui comptait le plus était de gagner et survivre.

À l’heure actuelle, Draejan portait une armure de général-dragon. Je ne savais pas si c’était général comme le grade ou un rang d’équipement, mais contrairement à moi, il portait quelque chose. Son arme était aussi plus puissante et meilleure. D’un autre côté, je portais ce qui ne pouvait être décrit que comme une arme et une armure d’aventurier moyen. Plus encore, ce n’était même pas quelque chose que quelqu’un de ma puissance de combat pouvait combattre.

Encore une fois, c’était le cas où un niveau 1 défait un Boss. La différence d’équipement et d’expérience était visible, mais comme je me trouvais dans le feu de l’action et que j’étais complètement distrait par ce qui s’était passé aujourd’hui avec Seryanna, je n’avais pas réussi à le réaliser.

Si je l’avais fait, j’aurais peut-être remporté ce duel ou l’aurais refusé. Ou au moins, j’aurais changé de style de combat…

Malheureusement, cela ne s’était pas passé comme ça.

Au fur et à mesure du duel, nous nous retrouvions surtout à échanger des coups d’épée, plus ou moins bloqués ou parés avec nos compétences. J’étais celui qui continuait à utiliser la magie, et cela drainait lentement mon énergie. Si je n’avais pas Kléo en amie, j’aurais peut-être déjà eu des problèmes.

Pourtant, l’épuisement commençait à se voir sur moi. Mon épée, de qualité inférieure et pas manipulée par un maître, commençait à montrer de signes d’usures. Mon armure n’était pas non plus en bon état. Les coups répétés continuaient à les pousser à leurs limites.

Draejan par contre ne montrait pas de signes de faiblesses ou d’usure. J’étais le seul à perdre du terrain et je ne me sentais pas très bien. C’était presque comme si ma chance m’avait quitté. Ou plutôt qu’elle n’était pas de mon côté depuis le tout début, et que c’était à peine là, pas assez pour que je puisse gagner, mais assez pour me garder en vie.

Je dois mettre fin à cela rapidement, sinon…, pensais-je pendant que la peur commençait à se sentir dans mon cœur.

En serrant la poignée de mon épée, je m’étais préparé à lancer une autre attaque en préparant mon Poulet Éclair, grâce auquel je pourrais invoquer Jophiel. Avec son aide, je serais plus que capable de vaincre cette blague d’un chevalier dragon.

« Tu sais, alors que je suis un peu surpris de ta puissance malgré ton niveau… Il y a une grande différence entre nous, » déclara le chevalier en me regardant.

Il utilisa Charge, j’avais essayé de m’éloigner, mais au lieu de me viser avec son épée, il avait donné un coup de poing. C’était plus rapide et je n’avais pu l’éviter. J’avais reçu directement le coup dans le ventre et avais volé de plusieurs mètres. Tous les sorts que j’essayais d’utiliser dans ma tête avaient été annulés et le flux de magie interrompu.

« Alors que tu n'as pratiquement aucune expérience en matière de combat réel, j’ai été initié dès le plus jeune âge. Ce n’est pas parce que je suis un chevalier que je ne peux utiliser mes poings, » sourit-il.

« Argh… » Je gémis et toussa.

Mes entrailles me faisaient mal et ma tête tournait.

« Cette petite attaque d’arts martiaux s’appelle Choc. Elle envoie essentiellement une impulsion d’énergie à travers le corps de l’adversaire quand le poing touche l’ennemi. Bien que ce ne soit pas facile à bloquer, un dragon risque de perdre sa posture un moment et un humain de tomber inconscient. Je te félicite pour être resté conscient, » sourit-il à nouveau.

Bordel…, pensais-je en me tenant le ventre et essayant de me lever.

Il avait utilisé une autre charge et m’avait frappé avec le genou droit au visage. J’avais à peine évité de me faire casser le nez, mais on m’avait renvoyé deux mètres plus loin. Le monde entier tournait autour de moi et je ne pensais pas pouvoir tenir plus.

Bordel ! Ne me dis pas que ça va finir comme ça ! Maudissais-je intérieurement.

Une attaque si simple et pourtant si efficace. Si j’avais une meilleure arme ou un meilleur bouclier, je ne l’aurais même pas senti. Si j’avais été préparé, j’aurais eu de meilleures chances de victoire. En y réfléchissant bien, je ne pouvais m’empêcher de me rendre compte de mes propres faiblesses face à de telles batailles.

« Pour être honnête, quand j’ai entendu la première fois que tu as été amené ici par Sire Seryanna en tant qu’ami, j’ai été surpris et confus en même temps. Je ne pouvais croire que quelqu’un avec son passé puisse se lier d’amitié avec un humain, » déclara Draejan en secouant la tête.

« De quoi parlez-vous ? » gémis-je en roulant pour essayer de me relever.

« Oh, ne me dis pas qu’elle ne t’en a pas parlé ? Je vois… Elle ne t’a pas parlé de ce qui lui est arrivé par le passé, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« Quoi ? » J’étais confus et le regardais avec un front plissé, puis mes yeux tombèrent sur la dragonne en question.

Elle serrait les poings et baissait la tête comme si elle regrettait.

« Nous avons encore un peu de temps, alors je peux te le dire. Ce sera plus amusant de cette façon, » rit-il.

« Quoi ? » Je n’avais pas compris de quoi parlait ce dragon.

« Ne le faites pas, Draejan ! » Cria Seryanna.

« Pourquoi pas ? Je crois qu’en tant que personne qui prétend être ton amant, il a le droit de connaître le passé de ta famille, n’est-ce pas ? » déclara-t-il.

« Je ne comprends pas… Quel passé ? » demandai-je en essayant de me lever. Mais le vertige ne disparaissait pas comme au cinéma.

« L’histoire que tous les dragons et humains connaissent, mais un mystère pour ceux comme vous, » avait-il déclaré, soulignant une fois de plus le fait qu’il savait que j’étais un héros.

Je ne pouvais que le regarder.

« C’est arrivé il y a 38 ans, lorsque la dernière bataille entre les humains et les dragons. Sur le terrain, maintenant connu sous le nom de la cicatrice du champ de bataille, sur le domaine autrefois prospère de la famille ducale Draketerus. Oh oui, au départ, Sire Seryanna avait le même statut que moi, le fils d’un Duc ! » déclara-t-il en s’inclinant un peu.

Les Draketerus étaient autrefois des ducs ? Me disais-je étonné.

« Dans leur domaine, ils contrôlaient trois puissantes forteresses : Sendra, Callus et Thorn. Il y a 38 ans, l’armée humaine a envahi. Menés par un groupe révolutionnaire, ils ont conquis tout le domaine des Draketerus et ont assiégé ces trois forteresses. En trois jours, ils les ont renversés, » sourit-il.

Il s’arrêta un moment et me regarda dans les yeux pour s’assurer que je lui prêtais attention. Cela signifiait qu’il atteignait un moment important dans l’histoire.

« Au moment de l’invasion, Sire Brekkar Draketerus visitait Drakaria avec ses deux nièces, Seryanna Draketerus et Thraherkleyoseya Draketerus. L’une d’elles a été amenée ici pour passer son examen de chevalier royal. Tu peux deviner qu’elle l’a passé, non ? » Il sourit et regarda Seryanna.

« Qu’est-il arrivé dans le domaine Draketerus ? » avais-je demandé.

« Eh bien, tu es peut-être humain, mais même toi as peut-être remarqué le manque de membres dans leur famille ? » demanda-t-il.

Je clignai des yeux surpris. Maintenant qu’il le mentionnait, je n’avais jamais entendu Brekkar parler de sa femme ou de ses enfants. Kléo et Seryanna n’avaient jamais parlé de leur famille non plus.

Est-ce à cause de moi ? Je me demandais.

« Ces trois forteresses dont j’ai parlé plus tôt étaient dirigées par toute la famille Draketerus. L’épouse de Sire Brekkar était à Sendra, qui portait son nom, alors que les parents de Sire Seryanna étaient à Thorn, » expliqua-t-il.

« Quoi ? » Je clignai des yeux surpris.

« Non seulement cela, mais les cousins, les oncles et les tantes de Sire Seryanna étaient tous là aussi. Parmi eux, il y avait même le prince Coshun. Bien qu’il soit un fils adoptif de la famille royale, il faisait néanmoins partie de la famille royale et était un prince légitime. Son altesse avec chaque membre de la famille Draketerus a été BRUTALEMENT TUÉE par les envahisseurs humains. Leurs corps ont été PENDUS par le cou aux murs de la forteresse comme preuve… de la GRANDEUR des humains, » déclara-t-il en mettant beaucoup de pressions sur certains mots clés.

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9 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.
    Ps: Super ce cour d’histoire mais… En quoi ça le concerne, je comprend pas.
    Pour moi ça veux juste dire que Seryanna l’aime tellement, qu’elle en a oubliée son triste passé c’est beau je trouve.

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour le chap ^^

  5. Merci pour le chapitre.

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