Chapitre 31 : La promesse impossible
Partie 1
***Point de vue d’Alkelios***
Nous étions retournés à la surface sans aucun problème, Iolaus et Kléo étaient tous deux en sécurité, bien que j’avais découvert que le grand Paladin s’était évanoui quelque part en chemin. Je devinais qu’il avait probablement vu une araignée, avait crié comme une petite fille, puis s’était écrasé dans un mur en la fuyant !
Pendant que je parcourais les couloirs sombres et humides, les monstres ici nous permettaient de passer sans problème, alors qu’aucun piège ne s’activait. Le donjon tenait apparemment sa parole, mais une fois que nous serions sortis de cet endroit, j’étais sûr à 100 % que nous redeviendrons ennemis. Les donjons de ce monde n’étaient pas vivants, ils étaient des constructions magiques conçues pour aider les aventuriers à grandir ou simplement les écraser. En tant que tels, ils n’avaient que des fonctions cognitives de base.
Ce qui m’inquiétait n’était pas le donjon, mais l’humain pouvant se téléporter. Ce qui lui était arrivé avait fait de lui un monstre, même selon mes critères. Sa haine déraisonnable envers les dragons était probablement due au fait qu’il soit arrivé dans un champ de bataille, mais cela n’expliquait pas pourquoi il était là, sur le continent des dragons. S’il voulait se battre contre les dragons, alors il aurait mieux valu se joindre aux humains et prendre d’assaut leurs forteresses et leurs châteaux, en prenant leur territoire morceau par morceau.
La façon dont il faisait les choses s’apparentait à un enfant voulant ennuyer les autres. Malheureusement, il s’agissait d’un enfant puissant qui avait la capacité se téléporter quand et où il le voulait. Pour autant que je puisse dire, il n’avait pas de limites, ou plutôt, je ne pouvais les déterminer pour le moment.
« Ça va être gênant..., » me plaignis-je en sortant du donjon.
Dehors, le ciel était vraiment nuageux, annonçant une tempête. Quant à l’heure qu’il était, je n’en avais aucune idée, peut-être tôt le matin ? À l’intérieur du donjon, j’avais perdu la trace du nombre d’heures passées.
Hélas, il était temps pour nous de revenir vers nos amis et de ramener à la maison de bonnes nouvelles.
« Nous sommes finalement sortis… Je pensais mourir là-bas ! » Kléo était soulagée de revoir le ciel.
« Si tu étais morte, ta sœur m’aurait fait te faire sortir de là avec une pioche. Considérant les chances, je t’aurais trouvé… finalement, » déclarai-je en faisant un sourire ironique, et elle avait ri.
« Oui, ce serait tout à fait vrai ! Hahaha ! » ria-t-elle de plus belle.
« Bien, rejoignons-les… elles doivent être en train de se reposer après la longue bataille, » avais-je souri.
Portant le paladin inconscient, nous étions retournés au village. Les signes d’une grande bataille étaient présents partout. Le sol était carbonisé, marqué et retourné. C’était comme si un monstre déchaîné avait été lâché ici, ou des dragons en furie.
Nous n’avions pas vu de morts-vivants sur notre chemin vers le village. Avec le camarade humain parti, le donjon avait probablement repris ses occupations normales et avait rappelé toutes ses forces. Nous étions passés devant un certain nombre d’entre eux en sortant, mais aucun ne nous avait attaqués.
En arrivant au village, nous avions été accueillis par une dragonne rousse inquiète. Elle s’était précipitée en nous voyant.
« Alkelios ! Kléo ! » avait-elle appelé.
« Nous sommes de retour ! » avais-je répondu en agitant la main.
S’arrêtant devant nous, Seryanna déclara : « Je suis contente de vous voir tous deux sains et saufs. Que s’est-il passé ? » elle regarda derrière nous et vit le paladin assommé et puis elle regarda de nouveau vers moi. « Est-ce qu’il va bien ? »
« Euh, beaucoup de choses… Quant à ce type, eh bien… je ne sais pas, » déclarai-je en haussant les épaules et regardant Kléo. « Apparemment, il a sauvé Kléo..., » ajoutai-je, et la dragonne confirma avec un hochement de tête.
« Ce gars ? » demanda Seryanna incrédule.
« Eh bien, c’est bon pour l’instant. Rentrons au village et prenons quelque chose à manger… je meurs de faim ! » déclarai-je en tapotant mon ventre pour l’empêcher de grogner.
« Nous sommes un peu affamés et fatigués..., » déclara Kléo en souriant faiblement.
« Je comprends, » Seryanna acquiesça puis m’embrassa. « Je suis heureuse que vous soyez vivants, tous les deux, » ajouta-t-elle.
Après avoir déposé notre « bagage supplémentaire », aux paladins les plus proches, nous avions été conduits à l’une des maisons qui nous avaient été fournies comme abris temporaires. Apparemment, les habitants étaient très heureux que nous ayons sauvé leurs écailles de la menace de l’invasion de morts-vivants.
Une fois que nous avions mangé un repas revigorant, à la fois moi et Kléo avions raconté nos parties individuelles de l’histoire. Je n’épargnais aucun détail et expliquais en détail ce que j’avais découvert à propos de ce camarade terrien.
« Si tous les humains venant de ton monde sont aussi puissants, alors… nous pourrions être confrontés à une crise, » déclara Kataryna en se frottant le menton.
Elle et Seryanna avaient écouté avec une expression sérieuse, mais c’était la première fois que l’une d’elles disait quelque chose.
« Nous ne savons pas avec certitude. Je sais que j’ai eu une croissance énorme grâce à la compétence Dompteur de Dragon, » déclarai-je en acquiesçant.
« Pourquoi crois-tu cela ? » Demanda Seryanna en fronçant les sourcils.
« Ces compétences sont dites uniques. Étant donné que leurs noms sont ridicules, quelqu’un de rationnel et calme essayerait de trouver un motif ou quelque chose pour obtenir de meilleures compétences. Pour être honnêtes, la plupart de mes compétences n’ont été obtenues que grâce à ma chance ! » déclarai-je en laissant échapper un long soupir alors que je me rappelais à quel point la première fois avait été confuse pour moi.
« Pourquoi penses-tu ça ? » demanda Kataryna.
« J’ai une compétence Poulet Éclair ! Qui me permet d’invoquer un Phœnix de niveau 999 ou supérieur. » J’avais répondu en plissant les yeux vers elle.
« Tu marques un point… J’aurais pensé que tu pourrais invoquer un animal de compagnie avec elle..., » avait déclaré Kataryna.
« Ah ! En parlant d’animaux de compagnie, je me demande où est ton écureuil. Je n’ai toujours pas eu l’occasion de le voir, » avais-je dit en changeant de sujet.
« Il est passé quand tu expérimentais dans ton laboratoire. Il est resté au manoir quelques jours. Grand-père s’en occupe, mais compte tenu de la saison, il est probablement à la recherche d’une compagne, » déclara-t-elle en haussant les épaules.
« Je vois… dommage. J’étais curieux de voir à quoi il ressemblait, » avais-je dit.
« Quand nous arriverons à la capitale, nous pourrons passer par une animalerie, et je t’en montrerais un, » sourit-elle.
« Haaa… Je n’ai jamais eu d’animal de compagnie, » Kataryna secoua la tête.
« Pas assez de temps pour en avoir un ? » lui avais-je demandé.
« Non… je n’ai jamais trouvé un que j’appréciais. Je ne veux pas avoir un animal de compagnie qui… eh bien… ne me va pas, » elle haussa les épaules, car elle avait du mal à expliquer la raison.
« Je vois. Et toi, Kléo ? » demandai-je en la regardant.
« J’ai passé un contrat avec un habitant des enfers. Un gars mignon, de longues dents, qui se cache dans l’ombre, et qui écoute mes ordres tant que je lui fournis de la magie. » Elle avait décrit quelque chose d’effrayant.
« C’est un larbin, pas un animal de compagnie, » déclarai-je en plissant les yeux vers elle.
« Eh bien, si tu demandes si j’ai quelque chose de VIVANT et de CE monde, la réponse est non… je n’en ai pas. Comme Kataryna, je n’en ai jamais trouvé un… me convenant, » déclara-t-elle en me faisant un sourire ironique.
« Veux-tu un animal de compagnie ? » me demanda Kataryna.
« Ouais…, » avais-je répondu en haussant les épaules.
« Eh bien, si tu trouves un jeune monstre ou un œuf, tu peux essayer de l’apprivoiser comme animal de compagnie. Si c’en est un de combat, c’est encore mieux, » déclara Seryanna en hochant la tête.
« Est-ce que ton écureuil est un animal de combat ? » demandai-je en plissant les sourcils.
« Non. C’est un animal sauvage, » elle secoua la tête.
« Hein ? » Je fronçais encore plus les sourcils face à sa réponse.
« Il y a des animaux de compagnie doux que l’on garde pour les caresser. Ils ont tendance à passer beaucoup de temps autour de toi, apprécient les câlins et sont mignons. Il y a les animaux de compagnie que l’on peut utiliser comme des khosinnis. Il y a les animaux de compagnie sauvage, que l’on garde quelques semaines, puis que l’on relâche. Ils viennent régulièrement vérifier que l’on va bien parce qu’ils nous considèrent comme un membre de sa famille ou meute. Ensuite, il y a les animaux de compagnies de combat, qui vous suivent partout et au lieu de les caresser, ils sont plus habitués à se battre à tes côtés, » avait expliqué Kléo.
« Oh ! Et les animaux sauvages peuvent également être utilisés pour établir des terrains de chasse pour éloigner les braconniers. En tant que membre de sa famille ou meute, tu serais autorisé à chasser dans leur territoire, mais il va attaquer ou venir t’avertir s’il voit un braconnier ou un dangereux prédateur, » ajouta Seryanna.
« Je vois… et je pensais que tous étaient des animaux de compagnie que l’on pouvait caresser, » déclarai-je me grattant l’arrière de la tête.
« Non. Ce ne sont que les animaux de compagnie doux. Innocent et très savoureux comme nourriture d’urgence ! » avait souligné Kataryna.
« Euh... » Je plissai les yeux vers elle.
« Quoi ? » Elle cligna des yeux de surprise.
« Rien, » avais-je secoué la tête.
Un moment de silence s’abattit sur nous, puis Kléo et moi avions commencé à bâiller. En nous regardant, nous avions commencé à rire.
« Nous devrions aller nous coucher, » avait déclaré Seryanna.
« Effectivement, les derniers jours ont été… fatigants, » Soupira Kataryna.
Avec tout le monde d’accord, nous avions pris un bain rapide. Les dragonnes en premières, puis moi. Pour être honnête, j’avais essayé de regarder, mais je m’étais arrêté en entendant la menace suivante :
« Cela ne me dérange pas que tu me regardes, Alkelios, mais si tu regardes Kataryna ou Kléo, tu dormiras dans le donjon. »
Et avant que j’aie eu l’occasion de le faire, je m’étais arrêté et étais parti.
Cette nuit-là, Kléo et Kataryna avaient dormi dans une pièce, tandis que Seryanna et moi dormions dans l’autre. Bien que nous nous soyons embrassé et étreint comme des amoureux, nous n’avions pas procédé à l’étape suivante. J’étais trop fatigué et j’avais l’impression que c’était trop tôt. Mon instinct d’adolescent me criait toujours de ne pas être idiot, car j’avais le temps… Ce n’était pas comme si Seryanna allait partir quelque part.
Le lendemain matin, je m’étais réveillé vers midi. J’étais seul dans le lit.
Avec les yeux à peine ouverts, j’avais un peu étiré mes muscles et étais sorti de la pièce. J’avais été accueilli par Kataryna.
« Bonjour, dormeur, » déclara-t-elle en souriant.
« Huh? Bonjour… quelle heure est-il ? » avais-je demandé.
« Une heure de l’après-midi. Tu as dormi pendant presque 48 heures, » rigola-t-elle.
« Hein ? Autant ?! Je n’ai rien senti..., » clignai-je des yeux de surprise.
« Ni Kléo. Fufufu ! » Elle ria à nouveau.
« Hein ? » clignai-je des yeux.
« Vous étiez tous les deux beaucoup plus fatigués que vous ne le pensiez. Franchement, nous commencions à nous en inquiéter, jusqu’à ce que Kléo se mette à ronfler, et tu marmonnais quelque chose à propos des seins de Seryanna dans ton sommeil, » ria-t-elle une fois de plus.
« Quoi ? J’ai fait quoi ? » clignai-je des yeux de surprise.
« Tu as dit qu’ils étaient rebondis et bons à tâtonner… et que ça ne te dérangeait pas de l’avoir comme femme pour le restant de tes jours, de la gâter, de l’aimer, de la caresser et de faire toutes sortes de choses avec elle. » Sourit-elle.
« Hein ? » J’étais confus et j’avais un peu peur en même temps.
Quel genre de choses ai-je dites pendant que je dormais ? Me demandai-je.
« Tu l’aurais vu rougir ! Elle t’a même giflé pour te réveiller, mais tu n’as pas eu de réaction. » Kataryna se mit à rire.
« Arg... » Je devenais gêné.
« Eh bien, de toute façon, change-toi et rejoins-nous dans la cuisine. Nous allons prendre un petit-déjeuner léger et ensuite partir, » m’avait-elle ensuite dit.
« Est-ce que tout est sûr dans la région ? » demandai-je.
Elle hocha la tête puis répondit. « Oui. Après votre retour, les morts-vivants ont cessé de sortir du donjon et celui-ci est revenu à la normale. Le ciel s’est éclairci, donc nous pouvons voyager à l’aise. »
« Je vois… eh bien, j’arrive, » avais-je dit en retournant dans la chambre.
Ai-je vraiment dit toutes ces choses dans mon sommeil ? Ou bien, est-ce qu’elle se fiche de moi ? Me demandais-je en me changeant.
Une fois que j’étais entré dans la cuisine, Seryanna se mit à rougir comme une dame innocente et détourna les yeux.
« B-bonjour, Alkelios. » Dit-elle.
Oh merde… Me dis-je en comprenant avec sa réaction que c’était vrai.
Kléo appréciait son steak. J’avais mangé tranquillement le mien. Pas un mot n’était prononcé, mais Kataryna essayait de ne pas rire de nous.
Quand ce fut fini, Seryanna s’était approchée de moi. Pendant que les deux autres quittaient les pièces, elle tira doucement sur la manche de ma chemise et baissa les yeux en rougissant.
« T-Tu… Est-ce que tu aimes vraiment autant ma p-poitrine ? » Demanda-t-elle.
« Euh… je t’aime tout entière… Poitrine incluse... » Souris-je.
Sauf pour le fait que cette fille soit une dragonne. Une pensée sauvage était apparue.
Je l’avais ignoré. Ignorer était efficace. Cette pensée avait alors disparu.
« Je t’aime, Seryanna, » déclarai-je, en l’entourant de mes bras.
Nos lèvres s’étaient touchées, et je lui avais offert un doux baiser. Elle avait répondu avec un gémissement mignon et s’était approchée.
« Voilà, cinq pièces d’argent, » déclara Kataryna depuis la fenêtre.
« Arg… voilà. J’étais sûre qu’elle ne dirait rien à ce sujet. Je suppose que ma sœur est plus audacieuse que je ne le pensais, » répondit Kléo en lui donnant les pièces.
En regardant par-dessus, nous pouvions voir les deux dragonnes curieuses bouger leur queue.
« Vous deux..., » murmurai-je.
Pendant ce temps, Seryanna essayait de cacher son expression embarrassée.
Mignonne… Pensais-je.
« N-nous devrions y aller maintenant..., » déclarai-je avec un sourire forcé tout en étant moi-même très embarrassé.
« Mhm… » Seryanna hocha la tête.
Après cet étrange moment, nous avions emballé nos affaires et nous étions dirigés vers nos khosinnis.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre !
j’ai trouver ce « Oh merde » tellement naturel 😀
Merci pour le chapitre.