Chapitre 30 : Une bataille entre deux Héros
Table des matières
***
Chapitre 30 : Une bataille entre deux Héros
Partie 1
***Point de vue de Kléo***
« S’il te plaît… s’il te plaît, ne me fais pas de mal, Iolaus..., » avais-je dit en un gémissement.
Juste le fait de savoir et de penser que j’étais seule maintenant avec cet homme me faisait froid dans le dos. Maintenant, de tous les moments, je n’avais aucun moyen de me défendre, aucun moyen de le repousser.
Iolaus était en effet mon amoureux. Je l’aimais et m’étais donnée à lui, mais ensuite, il avait changé. D’un dragon gentil, amoureux merveilleux, il s’était transformé en monstre prêt à me traquer, peu importe ce qui arrivait.
C’était normal… Ma déesse était Nocturnia, tandis que Lumenya et Lumenos étaient ceux étant décrits comme amoureux parfaits par le temple de la lumière.
Comment pourrais-je être considérée comme digne de son amour, alors que j’étais sale touchée par l’élément des ténèbres ?
Depuis qu’il l’avait découvert, il ne m’avait jamais pardonné, et il ne m’avait jamais acceptée… Il m’avait trahie.
Maintenant, ma sœur ne pouvait me protéger. Mon grand-père ne pouvait me protéger. Même mon ami, Alkelios n’était pas là… sur qui devais-je compter ?
J’étais enchaînée et faible. Il n’y avait nulle part où se cacher, nulle part où aller, alors la seule chose que je pouvais faire était de trembler de peur.
« S’il te plaît..., » je l’avais supplié avec des larmes dans les yeux, mais je doutais qu’il ne m’écoute.
Pourquoi le ferait-il ?
Comment pouvait-il m’écouter, quand tout ce qu’il écoutait était les enseignements d’une religion ?
Pourtant, il hésita à me terminer rapidement.
Pourquoi prends-tu ton temps ? Me demandai-je.
Avec des yeux craintifs, j’avais regardé mes chaînes et j’avais vu les caractères violets changer de plus en plus vite.
A-t-il remarqué que c’était une bombe magique ? Attend-il que je meure à cause de cette chose ? Je ne veux pas… Pensais-je en me mordant la lèvre inférieure jusqu’à ce que du sang coule.
En face d’un tel choix, il pensait devoir prendre une décision, a-t-il cru qu’il tacherait son épée s’il me tuait ?
Est-ce qu’à ses yeux c’est mieux que je meure de cette chose ? me demandai-je.
Mon cœur battait si vite à cause de la peur, je pouvais à peine penser correctement.
Me voir comme ça, sans espoir, sans aucune chance de faire autre chose… je m’étais retrouvée à me demander ce qu’il me restait à faire même après avoir quitté cet endroit.
C’est vrai… Je ne peux pas fuir… nulle part où aller… Nulle part où me cacher, je suis une nécromancienne… Je n’apporte que la mort et la malchance à ceux qui m’entourent. Je sais cela… pourtant je n’espérais qu’un avenir pour moi aussi. Je voulais être libre et sourire… Pourquoi n’y avais-je pas le droit ? Pourquoi étais-je chassée par le temple de la lumière ? Qu’ai-je fait de mal ? pensais-je, et mes larmes ne cessaient de couler.
Plus j’y pensais, plus je réalisais à quel point ma situation actuelle était désespérée. Même si je survivais, les paladins enverraient certainement un message à tous les temples de la lumière à l’extérieur du royaume. Je serais bientôt reconnue coupable de respirer et mise à mort, peu importe qui était mon grand-père ou ma sœur.
Peut-être que je les avais assez troublés ? pensais-je en sentant l’espoir me quitter.
En regardant derrière, je l’avais vu lutter avec son épée dans ses mains.
Ah ? Pourquoi hésite-t-il ? J’avais regardé mes chaînes. Il doit chercher la meilleure manière de me tuer…, pensais-je en souriant intérieurement.
Sans une goutte d’espoir dans mon âme, je lui avais souri et lui avais dit : « Je ne peux pas utiliser la magie… Ces chaînes me tueront quand même… si je dois mourir… alors au moins ça pourrait être par tes mains… »
C’était mieux que d’être tuée par une bombe. Au moins, je serais tuée par un homme que j’aimais et peut-être… peut-être que je l’aimais encore ?
« Thraherkleyoseya..., » déclara-t-il en levant son épée.
J’avais fermé les yeux et avais attendu l’inévitable. J’étais simplement née malchanceuse… C’était tout. Les Dieux ne m’avaient jamais favorisée… Contrairement à ma sœur, Alkelios ou Kataryna. Si j’avais la force, je n’aurais pas besoin de m’inquiéter, mais quelque chose comme ça n’était qu’un rêve… de ma propre imagination.
« AARGH ! » cria Iolaus à pleins poumons.
Ça y est, avais-je pensé alors que j’avais retenu mon souffle.
Ma vie était finie.
J’avais entendu un *Clank*, mais je n’avais pas ressenti de douleur.
En ouvrant les yeux, j’avais vu Iolaus se pencher, le visage dans sa paume. Il suait énormément, son front était plissé, sa mâchoire serrée et tout son corps tremblaient.
« Les Dieux peuvent me maudire s’ils le veulent, mais… Je ne peux pas faire ça..., » déclara-t-il en baissant les yeux.
J’étais perdue. Je ne pouvais pas m’exprimer.
Est-ce qu’il… refuse de me tuer ? Que fait-il ? pensais-je.
Avant que je ne réalise ce qui se passe, mes poignets étaient libres, et il avait enroulé une main autour de ma taille.
« Q-Qu’est-ce que tu fais ? » demandai-je d’une voix tremblante.
« Je sauve la nécromancienne que j’aime, » me rétorqua-t-il en m’attirant vers lui, mais il ne m’enlaçait pas, il me cacha derrière son bouclier.
« Quoi ? » avais-je demandé.
Mais avant qu’il ne puisse répondre, il y eut une puissante explosion derrière moi, et j’avais vu Iolaus qui luttait pour garder les flammes loin. Le bouclier dévorait son énergie magique à un rythme accéléré. Vu la force de l’explosion, je serais certainement morte si je m’étais retrouvée dans l’explosion.
Ces chaînes étaient un piège intelligent. Elles bloquaient le pouvoir des dragons, les empêchant d’utiliser des sorts, y compris une barrière magique. Sans cela, j’aurai été à la merci de l’explosion. Même Kataryna aurait eu du mal à survivre à quelque chose de cette ampleur.
Quand ce fut fini, Iolaus respirait avec force en me faisant un sourire.
« Si tu sais la mettre sur un dragon, tu sais aussi comment l’enlever… Le crochet métallique entre les deux moitiés est solide contre la force brute, mais fragile face aux lames… Avec assez de force, n’importe qui peut les couper… ouvrir... » déclara-t-il avant de tomber sur moi.
Il était complètement épuisé, gardant à peine les yeux ouverts et même tremblant un peu. Iolaus exerça le peu de force restant dans son corps pour me protéger, ne se souciant pas de ce que je ferais par la suite, je pourrais faire n’importe quoi pour me venger de lui.
« Tu es un idiot..., » déclarai-je avec les larmes aux yeux alors que je le regardais. « Si je suis ta pire ennemie… pourquoi me montrer ce côté faible ? » demandai-je en appuyant sur son front.
Iolaus n’avait pas répondu, il était trop épuisé et s’était évanoui, alors je le laissais se reposer.
Rester là n’était pas une bonne idée, alors je l’avais placé sur son bouclier et en utilisant la magie, j’avais contrôlé les ombres sous lui. Sans qu’il infuse de lumière dans son armure, l’élément de lumière ne se manifestera pas pour les brûler.
« Sortons d’ici..., » déclarai-je en le regardant.
***Point de vue d’Alkelios***
Tandis qu’Iolaus allait récupérer Kléo, j’avais l’intention d’attirer l’homme à capuche noir et le vaincre. Si je pouvais le faire sortir vivant, je le ferais, mais je craignais qu’avec mes statistiques améliorées, je l’écrase comme une puce.
En ce qui concernait le paladin, j’étais certain qu’il n’allait pas faire de mal à Kléo. S’il y avait ne serait-ce que 1 % de chance que quelque chose se produise et l’empêche de la récupérer, alors ma chance bloquerait cette possibilité. Ainsi, ma seule préoccupation était celle nous ayant amenés ici.
Après avoir fait connaître ma présence, je m’étais caché derrière un mur à proximité et j’avais attendu qu’il vienne me chercher. La seule chose à laquelle je devais m’inquiéter était de savoir s’il était du genre à faire les présentations ou non. J’espérais que ce soit ce dernier parce que je voulais obtenir des informations sur lui.
Où est-il ? Je me demandais en tournant à un croisement.
Il n’y avait personne là-bas.
Tout à coup, j’avais senti un froid parcourir mon dos et instinctivement avais sauté, atterrissant quelques pas en avant. Une lame d’épée se trouvait dans le mur, là où mon cou était censé se trouver.
Bordel ?! avais-je crié intérieurement. Puis, j’avais vu l’homme à la capuche noire se tenant là.
« Petit lézard chanceux..., » déclara-t-il, agacé.
Je m’étais levé et avais dégainé mon épée. Cependant, j’étais un peu confus au sujet de la manière qu’il avait utilisée pour arriver là. Derrière moi, il y avait une impasse, donc il n’aurait jamais pu se faufiler derrière moi.
Peut-il devenir invisible ? Me demandais-je.
« Qui es-tu ? Pourquoi fais-tu cela ? » L’avais-je interrogé.
L’homme avait seulement souri et avait ensuite parlé en anglais, mais avec un accent britannique.
« Si tu le savais, primitif, tu serais surpris ! »
« Quoi ? » répondis-je, mais j’avais répondu en langue draconique orientale.
L’homme avait simplement secoué la tête et avait laissé échapper un soupir.
J’avais pensé à utiliser ce moment pour le charger, mais il avait disparu de ma vue.
Cette démonstration soudaine de ses capacités m’avait surpris, et j’avais été stupéfait un moment. Un éclair de lumière avait été vu dans le coin de mes yeux, et je m’étais éloigné de son trajet, esquivant sa lame de justesse.
« Tu as à nouveau esquivé. C’est étrange, » avait-il dit.
L’homme à capuche noire était assis juste derrière moi. Me retournant, j’étais à une longueur d’épée de distance de lui, mais il ne semblait pas être inquiété.
Il est rapide… je ne l’ai même pas vu bouger. Pensais-je.
Ce n’était pas impossible de croire qu’il y ait des individus qui pouvaient courir plus vite que ce que les yeux pouvaient voir, mais je ne sentais pas le mouvement de l’air autour de moi, pas de soudaine rafale à cause de cette action surhumaine. Cet homme avait simplement disparu pour réapparaître à un autre endroit d’un coup. Seules mes compétences et ma chance étaient ce qui m’avait sauvé d’une mort instantanée.
Avant qu’il n’ait le temps de disparaître à nouveau, je l’avais regardé et avais dit. « Statut de la cible ! »
Les informations suivantes me sont apparues :
Nom : Inconnu
Espèce : Humain
Niveau : 264
Statistiques inconnues.
Quand j’avais lu ces détails, j’avais été surpris et choqué en même temps. Cet homme, ce n’était pas un dragon, et en plus de cela, il était humain. Bien, j’aurais dû le deviner au moment où il avait parlé en anglais.
« Toi… tu es humain ? » demandai-je en le regardant avec de grands yeux.
« Quoi ? Comment le sais-tu ? » demanda-t-il en pointant son épée vers moi.
Sans aucun doute, il était comme moi, un terrien.
« États-Unis ou Royaume-Uni ? » lui demandai-je calmement.
Il y avait eu un moment de silence, et il avait baissé son arme.
« Royaume-Uni… mais comment ? D’où viens-tu ? » me demanda-t-il.
« Roumanie, » répondis-je.
« Ah ! La terre des gitans..., » déclara-t-il avec un certain dégoût dans la voix.
« Non, ils sont une minorité là-bas… Et les Roumains ne sont pas des gitans, » avais-je rétorqué.
« Dans ce monde, peu importe, alors tu es comme moi ? Un héros amené ici par ce Dieu ? Pourquoi es-tu du côté des ennemis ? » m’avait-il demandé.
« Quel ennemi ? Tu es celui nous ayant attaqués ! » déclarai-je en me pointant du doigt.
« Parce que je croyais que tu étais un dragon non éveillé. Mais réponds-moi ! Pourquoi prends-tu le parti de ces monstres ? » cria-t-il.
***
Partie 2
« Monstres ? »
L’entendre dire ça m’avait choqué. De mon point de vue, aucun des dragons que j’avais rencontrés ne mériterait ce nom. Certains d’entre eux étaient des idiots, en effet, mais ils n’étaient pas des bêtes vicieuses qui déchiraient tous ceux se dressant sur leur chemin. Bordel, mon amoureuse était une dragonne.
« N’es-tu pas au courant ? » demanda-t-il.
« Savoir quoi ? » avais-je répondu en fronçant les sourcils.
« Les humains sont en guerre avec les dragons depuis des siècles. Les dragons sont des brutes et des monstres qui n’hésiteraient pas à nous tuer en nous voyant ! S’ils te laissent vivre, c’est seulement pour jouer avec toi ! » déclara-t-il d’un ton amer.
Quoi je sais qu’ils sont en guerre, mais ils ne donnent pas l’impression de l’être… Je veux dire, compte tenu de ce que j’ai vécu, pourquoi je devrais croire de tels mots. pensais-je en affirmant ma résolution.
« Écoute, je ne souhaite pas tuer de confrère humain, surtout un héros de la terre. Nous voulons tous sauver notre précieuse planète, après tout… c’est la raison pour laquelle nous avons été amenés sur cette planète primitive, » il parlait d’un ton supérieur.
Pour une raison quelconque, il commençait à m’énerver. J’avais l’impression que ce gars-là était un Britannique pas si sage et poli. Ou en d’autres termes, le type même que ses compatriotes trouveraient désagréable.
« Baisse ton épée et rejoins-moi ! Si tu continues à vivre avec ces monstres, tu ne feras que souffrir ! Ils t’abandonneront ! Ils te feront du mal ! » Il serra le poing et parla avec conviction et détermination.
C’était presque comme s’il n’y avait pas d’autre solution que la sienne.
« Je ne le crois pas… J’ai rencontré des dragons très décents qui sont devenus mes amis, » rétorquai-je.
« Ils te mentent ! » se moqua-t-il de moi.
« Tu n’as jamais rencontré ou parlé avec l’un d’eux. Alors comment peux-tu être si partial ? » lui avais-je demandé.
« Parce que contrairement à toi, j’ai été sur le champ de bataille ! J’ai vu les horreurs dont ils sont capables ! Je sais qu’ils ne montrent jamais de pitié envers notre espèce ! Relation amicale ? Ce n’est qu’un mensonge ! Je suis certain qu’ils ne te serreront pas la main par dégoût ! » cria-t-il.
Eh bien, Kataryna a essayé de me traîner dans son lit, Seryanna m’a embrassé, Kléo m’a tenu la main, Brekkar m’a presque brisé la main avec sa puissante poignée de main, les charmantes servantes de la maison Brekkar m’ont beaucoup aidé et la liste continuait. Pensais-je en me souvenant de tous ces moments, et parmi eux, le baiser de Seryanna sous la pluie était le meilleur des souvenirs.
« Je suis certain que ce n’est pas vrai, » lui avais-je dit en plissant les yeux.
« Tu n’es qu’un imbécile..., » il soupira et secoua la tête.
« Peut-être..., » avais-je répondu en me préparant au combat.
« Bien que tu ne sois pas un dragon, je peux sentir que tu es assez puissant. J’aimerais voler ton pouvoir magique, mais détends-toi… Je ne te tuerai pas. Une fois que tu seras faible et sans défense, tu verras par toi-même avec quelle rapidité ces amis-dragons t’abandonneront. » Il sourit et la pièce autour de nous changea.
Nous étions maintenant dans une pièce dégagée avec un haut plafond et des murs couverts d’étranges inscriptions. Sur l’un d’entre eux, je pouvais voir un grand cristal noir, pulsant d’énergie magique. À ce moment, j’avais compris qu’elle était la capacité de l’homme.
Téléportation… Pensais-je en me préparant.
« Afficher le statut, » déclara l’homme en souriant.
Je l’avais regardé et m’étais préparé à une attaque.
« Un niveau si bas par rapport à moi… ce sera une victoire facile, » il avait ensuite donné un coup d’épée dans les airs dans ma direction.
« ARGH ! » Grognai-je en sentant la coupure sur ma main gauche, me forçant à laisser tomber mon épée.
Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? M’étais-je demandé en regardant ma main saignante.
La coupure était au seul endroit où mon armure était plus réduite. Ce n’était pas si profond, mais je ne pouvais plus correctement tenir mon épée.
« Tu n’as aucune chance de gagner contre moi, » déclara-t-il avec arrogance.
Je souhaite gagner cette bataille ! Je veux battre ce bâtard ! Je souhaite sortir de cet endroit vivant et sans avoir perdu mon pouvoir ! pensais-je en préparant le terrain avec ma chance.
Il avait essayé de me couper à nouveau, mais j’avais laissé mon instinct me guider. La lame venait par la gauche cette fois, vers ma jambe droite. J’avais évité la blessure en sautant à gauche. Sans arme à portée de main, j’étais sans défense, alors j’avais essayé de la récupérer.
« Je ne te laisserais pas faire ! » cria-t-il. L’épée avait disparu.
Sa compétence est puissante ! pensais-je, mais je réfléchissais déjà à ses limitations.
Tout d’abord, je ne pensais pas qu’il puisse téléporter quelque chose de l’intérieur de mon corps. Il pouvait probablement me téléporter, mais il devait y avoir quelques conditions à cela, tout comme il y en avait avec Dompteur de dragons.
Après tout, il aurait été incroyablement facile pour moi de me faire des amis et d’obtenir des statistiques monstrueuses, mais la limite était que le lien devait être honnête et mutuelle. Si la personne ne voulait ou ne pouvait être mon ami, je ne pouvais passer outre leur opinion.
Peut-être qu’il y avait aussi ce genre de limite à cette capacité. Ensuite, il y avait le coût de cette capacité. Contrairement à Dompteur de dragons, celle-ci était une capacité active qui nécessitait du pouvoir magique. Considérant l’effet, c’était probablement un sort consommant beaucoup, et contrairement aux dragons, les humains avaient une plus petite quantité de magie.
Heureusement, j’avais d’autres capacités ne nécessitant pas une épée.
« Bouclier d’air ! Tremblement de terre ! » avais-je crié.
Le sol avait commencé à trembler sous nos pieds, et une barrière d’air s’était formée autour de moi, arrêtant son attaque d’épée. La pointe de l’épée ne s’était pas matérialisée à l’intérieur de la barrière, mais à l’extérieur.
« Tu peux aussi utiliser la magie ? Intéressant…, » murmura-t-il pour lui-même puis il recula d’un bond.
Instinctivement, j’avais sauté en même temps et un rocher était tombé à l’endroit où j’étais placé. Si je ne bougeais pas, ça m’aurait écrasé. Au minimum, cela m’aurait distrait en essayant de m’en sortir.
« Flèche de pierre ! » criai-je en utilisant le sort.
Malheureusement, sans une utilisation instantanée et silencieuse, je lui donnais le temps de réagir à mon attaque. Il leva simplement la main et la flèche disparue et réapparue derrière moi. La barrière l’avait dévié, et j’avais pu courir vers la gauche.
Que puis-je faire contre lui ? ai-je pensé.
Mon plus gros problème en ce moment était la manière donc je devais utiliser des tactiques. Contrairement à un jeu, où vous pouviez éventuellement faire une pause et réfléchir à quoi faire en étudiant la bataille à l’avance, je devais réfléchir directement sur place. Avec mon manque d’expérience dans le combat contre des adversaires à force égale, je faisais beaucoup d’erreurs.
Au lieu d’être en attaque, j’étais sur la défensive, essayant constamment d’éviter ses lames téléportées et mes propres attaques renvoyées vers moi. Aussi, pour une raison quelconque, j’avais continué à l’attaquer avec plus de sorts à distances comme si je n’avais pas une preuve suffisante qu’ils ne fonctionnaient pas sur lui !
En d’autres termes, je paniquais et ne pouvais pas réfléchir.
J’étais dans une position très dangereuse…
Que puis-je faire ? À ce rythme, je serais celui vaincu ! Est-il plus fort que moi ? pensais-je en luttant pour esquiver ses attaques.
Voyant qu’il n’était pas capable de m’avoir si facilement, l’homme avait soudainement disparu pour réapparaître devant moi. Avec un coup puissant de sa lame, la barrière avait disparu et c’est alors qu’il m’avait frappé au visage de toutes ses forces. Et pire que tout, j’avais oublié d’esquiver cette fois-ci.
Ça va faire mal…, pensais-je en fermant les yeux.
« Hein ? »
J’avais senti un léger coup sur mon visage, mais rien d’autre n’était arrivé.
En ouvrant mes yeux, je l’avais vu tenir son poing en gémissant.
Est-ce que c’est normal ?
« M’as-tu frappé ? » demandai-je, surpris.
« OUI ! De quoi est fait ton visage ? De béton ?! » cria-t-il.
« Hein ? » Ses mots m’avaient surpris parce que je n’avais pas entièrement compris ce qui était arrivé.
Est-il possible que… pensais-je en regardant son épée. « Identificus Processus Juridicus, » déclarai-je calmement.
Épée de Thonbar : épée légendaire brandie par le général humain Thonbar mort maintenant. Elle a le pouvoir d’ignorer la défense magique. Après avoir été imprégnée de pouvoir magique, elle a la propriété de couper 10 fois mieux qu’une épée en acier ordinaire. Fabriqué à partir de draconium, un métal légendaire pouvant facilement absorber l’énergie magique et, se faisant, augmenta sa résistance, elle est beaucoup plus robuste qu’une simple arme en acier.
Donc, la raison pour laquelle il était capable de me couper était grâce à son épée… Est-il possible qu’il ne soit pas si puissant ? m’étais-je demandé. Puis, afin de le tester, j’avais activé Charge, et je m’étais approché de lui.
Je l’avais frappé au visage, et en même temps, j’avais attrapé son épée.
Ces actions avaient été faites au cours d’une fraction de seconde. L’homme ne savait même pas ce qui l’avait frappé, mais j’étais sûr à 100 % que mon poing n’avait rencontré aucune sorte de résistance en frappant son visage. À la suite de cela, l’homme avait été envoyé contre le mur de l’autre côté de la pièce. Je ne m’inquiétais pas de le tuer, parce que je n’utilisais pas toute ma force. En outre, en tant que niveau 264, j’étais certain qu’il avait des statistiques intéressantes, mais il ne pouvait se comparer en force avec ma petite-amie ou même Kléo.
Il m’a probablement sous-estimé en croyant que j’aurais les mêmes statistiques que lui à ce niveau. Après tout… « Afficher le statut. » Ne montreraient pas les statistiques, qui sont ridiculement boostées grâce à mes amis. Pensais-je en souriant intérieurement.
Encore une fois, j’étais content d’avoir décidé d’être ami avec les dragons.
« Hein ? Alors c’est comme ça..., » déclarai-je en me précipitant vers lui avant qu’il récupère.
Je lui avais donné un coup de pied dans le ventre. Le choc l’avait fait tomber sur ses genoux et vomir ce qu’il avait mangé. Je n’avais qu’une fraction de seconde pour éviter ce qu’il vomissait, mais après ce coup, je savais qu’il était trop faible pour me battre. Son seul avantage était ses compétences et son épée, alors que j’avais la force brute pure et impressionnante venant de plusieurs dragons.
« Tu es fini, » avais-je dit en tirant sa capuche, révélant son visage.
Il était blond et plus vieux que moi, avec la moitié de son visage brûlé et couvert de tissu cicatriciel hideux. Il avait l’air méchant, et je ne pouvais qu’imaginer la douleur et la souffrance subies quand il avait eu cette blessure.
Un accident avec du feu ? pensais-je en imaginant l’histoire derrière cela.
Il y avait quelque chose d’autre que j’avais alors remarqué à propos de lui. Il portait un collier de cuir auquel était attachée une serrure noire. Plusieurs runes y étaient inscrites avec de l’encre noire, et je pouvais sentir la présence de magie pulsant à l’intérieur.
« Quel est ton nom ? » lui demandai-je.
Il avait ouvert la bouche, mais les runes sur son collier avaient commencé à briller en jaune. Au lieu de dire son nom, il sourit. Les runes s’étaient calmées en conséquence.
« Qu’est-ce qu’il y a avec ce collier ? Dis-le-moi ! » avais-je essayé de le lui ordonner, mais il n’était pas prêt à répondre.
Au moins, tant que je le tenais par la capuche, il ne pouvait pas se téléporter, ou alors c’était ce que je pensais.
« Pika Boo Blink. » C’était tout ce qu’il avait dit, puis il avait disparu.
Je m’étais retrouvé là seul, tenant seulement un morceau de sa capuche coupé. En colère, je l’avais jeté à côté.
« Ce lâche » criai-je.
Apparemment, son pouvoir fonctionnait aussi comme ça. J’étais un imbécile de pensée que tant que je tenais ses vêtements, il ne serait pas capable de l’utiliser, mais au niveau 264, il l’avait probablement mis à jour quelques fois ou peut-être qu’il se concentrait uniquement sur cette compétence.
Dans tous les cas, j’avais son épée comme butin. Je l’avais mis dans mon fourreau, je m’étais dirigé vers le cristal noir et l’avais inspecté.
« Identificus Processus Juridicus, » avais-je dit. Les informations suivantes étaient apparues devant moi.
Donjon : Rang de difficulté héroïque. Type : Nécromancien
{Niveau trop faible pour obtenir plus d’informations.}
J’avais soupiré en fermant la fenêtre.
« Durant le combat, nous aurions pu te briser, et tu sais bien que j’ai le pouvoir de le faire, mais je t’ai fait une promesse, et je ne te ferais rien. Amène-moi juste à la sortie, » avais-je dit au donjon.
Sur le mur opposé de cette pièce, un chemin s’était ouvert. J’avais suivi ce chemin et avais quitté l’endroit. Tout ce que je devais faire maintenant était de trouver Kléo et de revenir à la surface avec eux. Le donjon n’allait certainement pas me mettre en danger maintenant.
Pourtant le fait que je ne sois pas capable d’obtenir des informations sur ce héros m’ennuyait. Je voulais savoir qui l’avait envoyé ici ainsi que la raison. Je voulais savoir aussi s’il y en avait plus comme nous sur ce continent. Peut-être qu’il y avait d’autres moyens d’arriver ici ?
***Quelque part à la limite de Drakaria, capitale du royaume d’Albeyater***
Le héros humain avec la capacité de téléportation étrange était apparu près des vieilles ruines d’une maison. Il respirait difficilement et montrait des signes d’épuisements magiques. Bien qu’il ne le montre pas, il avait des côtes cassées et beaucoup de contusions. Pour se débarrasser d’elles, il avait ouvert une bouteille et avait bu son contenu jusqu’à la dernière goutte.
Avec un soupir de soulagement, il s’était assis sur une bûche et leva les yeux vers le ciel.
« De penser qu’il y ait d’autres humains sur ce continent… Dommage pour lui..., » il secoua la tête et se leva.
D’un pas hésitant, il se dirigea vers Drakaria, la ville où vivait son maître.