100 en Chance et une Compétence en Domptage de Dragons – Tome 2 – Chapitre 28 – Partie 2

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Chapitre 28 : Piégé

Partie 2

***Point de vue de Seryanna***

« Ils arrivent sans fin ! » criai-je.

« Ils sont ennuyeux ! » se plaignit Kataryna.

Je ne pouvais la blâmer, elle les giflait et les tuait instantanément. J’avais peur de penser à ce qu’il se passerait si elle utilisait des sorts ou des armes.

« Penses-tu qu’Alkelios va bien ? » me demanda-t-elle.

« Je suis plus inquiète pour ma sœur, » déclarai-je en entaillant un autre squelette.

« Ce paladin, quel est son nom ? » demanda-t-elle en plissant les sourcils.

La dragonne avait oublié d’attaquer, et un zombie essayait de mâcher son avant-bras. Quand elle le remarqua, elle lui fit une pichenette sur le front et l’envoya voler. J’avais coupé trois squelettes puis avais poignardé un zombie dans le cœur. Ils avaient disparu et s’étaient transformés en poussière. Aucun de nous ne prenait la peine de collecter les pépites de métaux.

« Eh bien, » je m’approchais d’elle pour que les autres dragons ne nous entendent pas. « Iolaus et Kléo étaient… des amis d’enfance, » lui répondis-je.

« C’est surprenant ! » déclara Kataryna. Puis elle décida qu’il était temps de m’écouter, puisque mon histoire était beaucoup plus intéressante que l’armée de morts-vivants.

Avec un sort, elle avait envoyé une vague de pics de glace vers eux. D’innombrables zombies, squelettes et dullahans s’étaient transformés en poussière en un clin d’œil, ce qui nous avait permis d’obtenir quelques minutes de pause. Mais c’était seulement le cas pour nous, les paladins continuaient à se battre de toutes leurs forces, bien que je ne sois pas sûre du temps qu’ils pouvaient continuer à ce rythme.

« Dis-m’en plus à ce sujet ! » demanda la dragonne en s’approchant de moi en agitant la queue et avec un grand sourire.

« Eh bien, quand nous étions jeunes, avant que grand-père tombe malade et alors que nos parents étaient encore en vie, nous vivions dans notre manoir dans le capital, Drakaria. Il y avait très peu d’enfants dans le quartier étant prêt à jouer avec nous. La réputation de notre sang noble et celle de notre grand-père, cela a rendu leurs parents prudents et craintifs à notre égard. C’était juste des adultes idiots qui croyaient que les enfants qui jouaient ensemble avaient le pouvoir de déclencher des guerres, » j’avais commencé à me souvenir du bon vieux temps, c’était le moment le plus paisible de ma vie.

« Le vieil homme ne m’a pas donné l’impression d’être un haut noble à Tomeron, » Commenta Kataryna.

« À ce moment-là, nous l’étions, mais après qu’il fut tombé malade et que mes parents soient morts, notre maison a décliné. Avec l’éveil de Kléo, le temple de la lumière et le temple de la vie ont fait pression sur le roi pour nous dépouiller de notre pouvoir jusqu’à ce que nous soyons obligés de quitter la capitale. La seule chose qui garde Kléo en vie et en sécurité, c’est mon statut de chevalière de la princesse et la réputation de grand-père, » laissai-je échapper un soupir.

En ce moment, je craignais que cela ne suffise pas et si l’on venait à savoir que j’étais tombée amoureuse d’un humain, la chose pourrait finir de manière désastreuse. Mon seul espoir était que l’existence de Kataryna et Alkelios agissant avec les dragons pourrait servir d’atout dans le pire des cas.

« Comme je le disais, Iolaus et Kléo sont des amis d’enfance. Ma relation avec lui était au mieux au niveau de connaissances. Il ne venait pas d’une famille riche, mais il ne se souciait pas non plus de notre statut. Il était un bon dragon, mais plus Kléo et lui passaient du temps ensemble, plus il devenait attaché. Finalement, ils sont tombés amoureux. C’était environ deux décennies plus tard quand il s’est éveillé en tant que dragon de lumière. Il a été recruté par le temple de la lumière et est devenu un paladin, » avais-je expliqué.

« Alors Kléo s’est éveillée, n’est-ce pas ? » Demanda Kataryna.

« Oui… Elle s’est alors éveillée… et elle était une dragonne des ténèbres, l’opposé complet de son élément. » Je laissai échapper un soupir.

« Les dragons des ténèbres opposés ne peuvent être ensemble…, » déclara Kataryna en baissant les yeux.

« C’était la pire chose pouvant leur arriver… Iolaus a changé après, ils ont rompu… maintenant, il la déteste, » déclarai-je en regardant les paladins.

Si leur ordre n’existait pas… pensais-je.

C’était l’autre raison pour laquelle les hommes éveillés ne regardaient jamais les femmes non éveillées. Même s’ils étaient beaux, leur élément était ce qui comptait le plus. Si l’un était d’un élément opposé à l’autre, il aurait été difficile d’avoir un œuf. Dans mon cas, avec Alkelios, nous ne risquions pas d’avoir ce problème, mais j’avais déjà abandonné cette idée. Tant que je pouvais être à ses côtés, j’étais heureuse.

« C’est malheureux en effet… Soupir, une vision si étroite de ceux n’ayant pas encore atteint un éveil supérieur, » déclara Kataryna en soupirant.

« Les revoilà, » déclarai-je en pointant la vague qui approchait.

« Bien ! J’ai envie de casser quelque chose maintenant ! » Elle avait souri.

***Point de vue d’Alkelios***

Je l’avais deviné après qu’il avait dit que deux non éveillés ne pourraient trouver le bonheur. Il en était tellement sûr, c’était presque comme s’il parlait de sa propre expérience. Apparemment, c’était le cas.

« Alors toi et Kléo étiez amoureux, hein ? » demandai-je en m’appuyant sur le mur.

« Oui. » Il acquiesça lentement.

« Qu’est-il arrivé ? » Demandai-je.

« Que veux-tu dire ? Nous étions tous deux éveillés et avons fini par avoir des éléments opposés. N’est-ce pas évident ? » Demanda-t-il en me regardant.

« Pas vraiment..., » dis-je en penchant la tête.

« Hahaha ! Maintenant, je comprends pourquoi tu n’es pas inquiet de ton futur avec Seryanna ! Tu ne sais pas ce que ça veut dire ! » Rit-il, et j’avais envie de lui donner un coup de poing au visage, mais je m’en étais abstenu, mon poing était trop beau pour briser son visage.

« Dis, pourquoi est-ce ainsi ? » demandai-je en soupirant.

« Si elle s’avère être de l’élément feu et toi de glace, vous ne pourrez jamais avoir d’œuf ! C’est impossible ! » Il sourit.

Je parie sur toutes mes compétences que si je le souhaite, ça arrivera. Mais hélas, il ne sait pas que j’ai 100 de chances. Autant le laisser vivre dans l’ignorance. Pensais-je en souriant.

« Je m’en fiche, je suis sûr que nous saurons nous débrouiller, » déclarai-je en haussant les épaules.

« Non, vous n’y arriverez pas ! Personne n’a jamais réussi ! C’est pourquoi Thraherkleyoseya et moi ne pourrons jamais être ensemble ! » Il me regarda fixement.

« Que veux-tu dire ? N’étiez-vous pas tous deux amants ? Qu’est-ce qui a changé ? » avais-je demandé.

« Vous n’avez vraiment pas compris, n’est-ce pas ? » Il plissa les yeux vers moi.

« Je suis un idiot, alors éclaire-moi. » Dis-je avec un regard ennuyé dans mes yeux.

« Hmph ! Avant que je m’éveille en effet, nous l’étions. Je l’aimais de tout mon cœur et de tout mon être. Même notre première nuit ensemble était un bonheur absolu ! » déclara-t-il en regardant sa paume.

« Attends ! Attends ! Attends ! Kléo n’est plus vierge ? » demandai-je, surpris.

« Non. Je suis à peu près sûr de la lui avoir prise cette nuit-là. » Dit-il en fronçant les sourcils.

Je lui avais donné un coup de poing au visage et l’avais envoyé voler dans le mur derrière lui.

« Ah… oups, » déclarai-je en réalisant ce que je venais de faire.

« Arg ! » cria-t-il en se tenant le nez saignant.

« Pardon ! Réflexe…, » j’avais haussé les épaules et lui offris une potion.

Il l’avait bue et m’avait ensuite lancé un regard noir.

« Quelle sorte de réflexe vous fait frapper le visage des gens ? » m’avait-il interrogé.

« Réflexe de frère aîné ? Maintenant, continue avec l’histoire, » lui avais-je dit en souriant tout en essayant de ne pas le frapper une fois de plus.

Ce salaud... comment a-t-il osé faire ça à Kléo ? pensais-je.

« Soupir… Eh bien, après m’être éveillé en tant que dragon de l’élément de lumière, j’ai été recruté par le temple de la lumière. Pendant ce temps, quelque chose a changé… J’ai toujours aimé Thraherkleyoseya, mais chaque fois que nous étions ensemble, c’était étrange. Puis j’ai découvert pourquoi quand elle s’est éveillée. Elle appartenait à l’élément ténèbres… Mon ennemi naturel. » Il baissa les yeux et regarda ses poings.

« En quoi cela fait-il d’elle ton ennemie ? Tu l’aimais toujours, n’est-ce pas ? » Demandai-je en penchant la tête.

« Oui, et c’est toujours le cas, mais pas pour la Thraherkleyoseya éveillée. Elle m’a trahi en devenant ça ! Vous n’avez aucune idée de ce que ça fait de vous faire trahir ainsi ! Tous les éléments auraient été bien, mais il a fallu qu’elle soit de l’élément ténèbres ! Thraherkleyoseya est devenue un monstre ! » avait-il crié vers moi.

Je l’avais frappé à nouveau et l’avais envoyé vers un autre mur. Il toussa et cracha le sang alors que j’avais dû lui briser quelques trucs.

« Cette fois, ce n’était pas un réflexe., » lui avais-je dit en marchant vers lui.

« Vous, bâtard ! » Il m’avait sauté dessus et m’avait frappé au visage.

Je n’avais rien senti, mais j’avais attrapé sa main et lui avais donné un coup de pied dans le ventre.

« Arg ! » Grogna-t-il.

Je l’avais frappé au visage et lui avais brisé le nez. L’envoyant dans le mur, son armure craqua et il lutta pour se libérer.

« Un monstre, dis-tu ? C’est toi qui es un monstre ! » avais-je crié.

« Arg… Lâchez-moi ! » Avait-il dit en luttant.

Je lui avais donné un coup dans le ventre et l’avais jeté au sol.

« Arg ! » Il gémit et toussa plusieurs fois.

Son armure était fissurée, mais toujours là. Si elle n’avait pas été là, je l’aurais probablement gravement blessé. En fait, j’étais surpris de pouvoir contrôler un peu ma force. Peut-être que c’était un réflexe ou de la pure chance, mais si je devais le frapper avec toute ma force, je le tuerais instantanément.

« Tu as dit que je n’avais aucune idée du sentiment que cela fait, non ? Eh bien, sais-tu qui se sentait comme ça à cause de toi ? Est-ce que c’est toi ? » lui avais-je demandé en le poussant au sol.

« N-Non... » Il gémissait en se levant.

« C’était Kléo. Tu l’as trahie. Toi, l’adepte de la lumière qui crie Justice sans raison, tu l’as trahie de la pire manière possible ! » Lui dis-je.

« Vous mentez ! Je ne l’ai jamais trahie ! » me cria-t-il dessus.

En le fixant du regard, je l’avais attrapé par le cou et l’avais soulevé.

« Alors, dis-moi ! Comme appelle-t-on quelqu’un qui te dit qu’il t’aime, mais qui t’attaque juste parce que tu as un peu changé ? »

« Elle n’a pas un peu changé ! Elle est de l’élément ténèbres ! »

« Et alors ? Sa personnalité a-t-elle changé ?! Son sourire a-t-il changé ?! Ses sentiments pour toi ont-ils changé ?! Ou attends, peut-être que tu ne l’as jamais aimé en fait, n’est-ce pas ? » avais-je crié de pures colères, puis je l’avais laissé tomber au sol. « Mes excuses ! Je me suis trompé, en premier lieu, tu ne l’as jamais aimée, alors ma colère était déplacée ? » Je lui avais dit d’un ton clair de dégoût et lui avais ensuite jeté une potion de guérison.

Il l’attrapa et me lança un regard noir.

« Je l’aimais ! Je l’ai vraiment aimé ! J’aime toujours Thraherkleyoseya non éveillée ! » m’avait-il crié dessus.

J’avais posé mon pied sur sa poitrine.

« Non, ce n’était pas le cas. » Je l’avais regardé dans les yeux. « Si tu l’aimais, tu l’aurais acceptée. Le fait qu’elle soit de l’élément des ténèbres, feu, eau, lumière, ou même humaine ! Tu l’aurais entièrement acceptée ! N’est-ce pas ce que le véritable amour signifie ? Accepter l’autre sans exception ? Ne pas avoir de doute dans ton cœur au sujet de la personne en question ? » Je lui avais demandé ça en le regardant fixement.

Il ne m’avait pas répondu, il m’avait regardé dans les yeux.

« Si tu l’aimes vraiment comme tu dis, alors tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour rester à ses côtés. Tu combattrais même les Dieux si tu le devais… C’est ce qu’est le vrai amour… Ouais, ça semble boiteux, mais malheureusement, c’est la vérité, » j’avais enlevé mon pied de son torse et l’avais laissé là.

Au coin suivant, je m’étais arrêté et m’étais appuyé sur le mur. Mon corps tremblait et je respirais fortement. Toutes ces choses que j’avais dites, tous ces mots et la façon dont je me comportais n’étaient pas mon moi habituel. Je le savais en théorie, je lisais des choses sur le sujet dans les histoires, dans les jeux, mais à quel point je croyais dans ces mots était anormale…

Maintenant, après le passage de l’adrénaline, je ne pouvais même pas me reconnaître. En repensant à ces mots, c’était comme si je disais ces mots à moi-même et non à lui.

Est-ce que j’ai dit toutes ces choses à cause de ma compétence Dompteur de dragon ? Me demandai-je.

C’était possible. À l’époque où Seryanna et Kléo étaient en difficulté, cette capacité avait transformé quelque chose en moi. C’était une étincelle de courage, quelque chose me poussant en avant et me poussant à aider mes amis. Si c’était un instinct ou non, je ne pouvais pas le dire, mais c’était là.

Après ce qui s’était passé, je pouvais clairement me rappeler que j’avais eu de tels moments auparavant, mais je ne l’avais pas vraiment remarqué. Cette sensation se manifestait par quelques mots, ou un éclat, ou quelque chose de petit, mais cette fois, avec Iolaus, c’était la première fois que je réagissais d’une manière aussi violente et étrange.

En fait, je pouvais à peine me rappeler ce qu’ils disaient ou à quoi cela ressemblait quand je disais ces choses. Tout ce dont je me souvenais était ces mots, quoique légèrement modifiés : si tu l’aimais, tu l’aurais entièrement acceptée. Tu ne te serais pas soucié si elle était humaine ou non. Tu l’aurais aimée et tu n’aurais même pas gardé une goutte de doute dans ton cœur.

J’avais répété ces mots dans ma tête encore et encore tout en pensant à Seryanna. Je savais que j’étais supposé les suivre, je savais qu’ils disaient la vérité, mais mon cœur me disait que je manquais encore de quelque chose… Je n’en étais pas encore là. Je ne pouvais accepter ou aimer Seryanna entièrement pour qui est ce qu’elle était, mais je ne savais pas pourquoi.

C’était comme essayer de regarder une peinture cachée derrière un brouillard noir. Vous saviez que la peinture était là, mais vous ne pouviez en voir sa beauté.

Pourquoi suis-je ainsi ? Me demandai-je en remarquant mes mains tremblantes.

« Kakaka! » Le bruit d’un squelette m’avait fait sortir de mon étrange état d’esprit.

Je devrais me vider l’esprit… Détruire quelque crâne devrait m’aider… Oui. Pensais-je en me levant et serrant mes poings.

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6 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.
    PS : Oua, violent !

  3. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre !

  4. Merci pour le chapitre.

  5. Merci pour le chapitre.

  6. c’etait beau. JE CHIALE PUTAIN!!!!

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