Chapitre 26 : Pertiko et les paladins
Partie 1
***Point de vue de Seryanna***
Avec la lumière qui effleurait ma peau, j’ouvris les yeux et jetais mon regard sur l’humain endormi me tenant dans ses bras. Un sourire apparut sur mes lèvres quand je m’approchai de lui, et il resserra son étreinte autour de moi. Si j’avais eu une queue, alors je l’aurais enroulée autour de lui, mais je ne pouvais le faire. Je ne pouvais que jouer avec ses cheveux.
Alkelios dormait paisiblement, et je me sentais étrangement détendue et heureuse de me réveiller ainsi, dans ses bras. Il y avait un petit battement dans mon cœur, et je ne pouvais arrêter de sourire. Ce genre de sentiment était une première pour moi, et j’aimais ça ! Je voulais me réveiller comme ça tous les jours pour le reste de ma vie !
Mais il est humain… Alors peut-être seulement 60 ans au mieux ? pensais-je en lui faisant un baiser sur le front.
***Point de vue d’Alkelios***
Je m’étais réveillé au doux parfum de ma dragonne rousse. Je la serrais dans mes bras, enfouissant ma tête dans sa poitrine. Elle ne me repoussait même pas, ce qui signifiait qu’hier, n'était ni un rêve ni une illusion.. C’était vraiment arrivé. Ainsi, je m’étais confessé et elle aussi l’avait fait. Nous étions devenus un couple, et maintenant je la tenais dans mes bras.
Notre relation était encore au balbutiement, donc je ne cherchais pas à me précipiter en sautant trop rapidement le pas, bien que mes pensées s’orientaient déjà dans cette direction. Je ne pouvais rien y faire, elle était belle, et j’étais attiré par plus que ses captivants yeux bruns et ses cheveux roux. J’étais un homme, même si je n’avais que 18 ans.
Quand j’avais ouvert mes yeux, j’avais vu ses lèvres, et je m’étais déplacé pour les capturer. Le baiser était doux et simple, mais son gémissement était mignon. Je l’avais à nouveau embrassé. Ma main droite s’était déplacée lentement sur son dos, alors que mes doigts étaient à la recherche de ses écailles sensibles.
« Hm ? » Une certaine dragonne me regardait avec un grand sourire.
Avant que j’aie eu la chance de bouger à nouveau, j’avais vu Kataryna qui nous regardait comme une spectatrice d’un film.
« Hehehe… Bonjour, » avais-je dit avec un sourire maladroit.
« Bonjour, Alkelios. S’il vous plaît, n’arrêtez pas à cause de moi, ça devenait intéressant, » déclara-elle.
« Bonjour..., » avait dit Seryanna alors que son visage était rouge d’embarras.
« Mais euh ! Tu as tout gâché ! » Kléo avait pincé la dragonne aux écailles argentées sur la joue.
« Aïe ! Arrête ! » Elle avait tapé la main de Kléo.
« Qu’est-ce que vous faites toutes les deux ? » avait demandé Seryanna en les fixant.
« Rien, grande sœur ! Rien du tout ! » Kléo avait souri en reculant.
« Nous regardions les deux tourtereaux. »
J’avais eu le sentiment que Kataryna utilisait ses points de compétences dans sa brusquerie plutôt que dans la subtilité.
« Jalouse ? » avait demandé la rouquine avec un sourire.
« Nope ! J’attends juste le bon moment pour agir, » elle avait secoué la tête puis elle avait reculé.
« Nous serons en bas. Ne cassez pas le lit ! » Kléo avait crié alors qu’elle sortait de la chambre.
Après que les deux soient parties, nous avions tous deux poussé un soupir.
« Désolée..., » avait dit Seryanna.
« Pour ? » avais-je demandé en la tirant dans mon étreinte.
« Ma sœur est une teigne… Elle n’a pas toujours été comme ça..., » elle regarda au loin.
« Quelque chose lui est arrivé, n’est-ce pas ? » avais-je demandé.
« Oui, mais n’oublions pas que…, ne devrions-nous pas nous… changer ? » avait-elle demandé en baissant les yeux en raison de la gêne.
Seryanna était vêtue d’une chemise de nuit plutôt sexy. Elle couvrait tout, mais ne cachait en rien ses formes sensuelles. J’avais regardé vers le bas puis souri. Avec une main autour de sa taille, je la tirais vers moi et lui fit un gros baiser.
« Laissons-les attendre un peu, d’ailleurs, j’aime réellement être proche de toi et te tenir sans craindre d’être envoyé au sol, » avais-je ri.
« Moi aussi..., » répondit-elle en rougissant et puis m’embrassant.
Un peu plus tard, après que nous ayons eu notre petit-déjeuner, nous avions emballé nos affaires et avions quitté la ville de Dertan. Avec un ciel clair au-dessus de nous, il semblait presque que le seul but de la pluie était de garder en place Seryanna jusqu’à ce que nous la rejoignons. Mes 100 de chances devaient être à blâmer, et je m’étais sincèrement excusé intérieurement à toute personne ayant eu toute sorte de malchance durant cette période.
Étonnamment, quand j’avais suggéré d’utiliser ma compétence Coq Rapide et invoquer Gragh’jaggar pour nous emmener à la ville voisine, les trois dragonnes avaient refusé. Franchement, je ne voyais pas ce qui clochait avec cette monture. Elle appartenait à l’espèce de Coq royal, et nous avions tous eu du bon temps en le montant.
L’alternative à cette monture était le khosinni. Nous en avons donc loué deux. L’un était pour Seryanna et moi, l’autre pour Kataryna et Kléo. Les bêtes étaient assez grandes pour transporter nos sacs, mais l’un d’entre nous avait une « bourse » donc nous n’avions pas besoin de khosinni pour porter nos sacs.
Six heures plus tard, nous nous étions arrêtés pour laisser les khosinnis se reposer, et nous avions mangé. Il n’y avait aucune raison d’allumer un feu, car nous ne prévoyons pas de cuire ou rôtir de la viande. Nous avions du fromage, des légumes et des saucisses fumées. C’était plus que suffisant pour remplir nos ventres jusqu’à ce que nous arrivions à Pertiko.
Deux heures plus tard, nous avions emballé nos affaires et avions continué notre voyage. À notre vitesse actuelle, nous arriverions dans le village à la tombée de la nuit, il n’y avait absolument aucune raison pour nous de camper dans des plaines.
D’un point de vue technique, il nous aurait fallu au moins deux jours avec des chevaux normaux. Pour être honnête, si nous y étions allés à pied, il nous aurait fallu plus que trois ou quatre jours.
Les montures sur ce continent étaient rapides et puissantes, mais étant donné que je n’avais pas la chance de visiter les autres continents, je ne pouvais que présumer qu’elles étaient l’une des meilleures montures. De toute façon, je n’avais pas le droit de me plaindre parce que Seryanna guidait le khosinni, et j’étais assis derrière, en admirant le paysage.
Dertan et Pertiko étaient tous deux situés dans les plaines Elmendyar, qui étaient aussi grandes si ce n’est pas plus que Bărăgan. C’était magnifique, mais probablement entretenu par les dragons. Jusqu’ici, je n’avais vu aucun champ de maïs et autres, pour ce que je pouvais voir, il n’y avait pas de hautes herbes. Avec assez de temps, les dragons pourraient probablement faire disparaître les monstres ici et commencer à cultiver cette plaine.
En regardant le ciel, j’avais pu voir quelques nuages sombres se rassemblant devant nous, mais il n’y avait pas encore l’odeur de pluie. Peut-être que c’était les restes de la tempête d’hier ? Quoi qu’il en soit, nous arriverions au village avant de nous retrouver trempés par la pluie.
« Je peux voir le village ! » avait annoncé Kataryna, qui se trouvait environ dix mètres devant nous.
« Euh… est-ce censé être en feu ? » avais-je demandé en regardant à l’horizon.
« Non, mais j’espère que ce n’est pas un raid de bandit, » avait déclaré Seryanna.
« Peut-être que quelqu’un a essayé de faire cuire quelque chose et a incendié sa maison ? » haussai-je les épaules.
« Pour autant que je sache, je doute qu’il soit possible que quelqu’un ne connaisse pas au moins un sort d’eau. Non, ce feu a été laissé sans contrôle, » déclara Seryanna en hochant la tête.
Elle avait raison. Dans une société fondée sur la magie avec des individus jouant avec une boule de feu dans la rue, il était impossible pour une telle personne de ne pas savoir éteindre un feu. Même s’ils n’étaient pas spécialisés dans les sorts d’eau, ils pourraient juste déverser de la terre dessus et l’éteindre. Oui, ç’aurait été sale, mais également une bonne alternative.
Si je me souviens bien, l’eau n’est pas la meilleure chose à utiliser pour éteindre un feu, car elle s’évapore et se transforme en hydrogène et oxygène, fondamentalement du carburant. Quelque chose avec une consistance gélatineuse serait mieux. Du moins, c’était ce que disaient certains articles sur internet, pensais-je en me souvenant quand ils essayaient d’éteindre l’incendie du manoir de Brekkar.
À l’époque, ils avaient utilisé des sorts qui empêchaient l’eau de s’évaporer facilement. Cette eau y resterait jusqu’à ce que les flammes se soient éteintes. Au moins, certains d’entre eux l’avaient fait, les autres versaient juste de l’eau et en essayant de faire au mieux. J’aurais utilisé du sable.
En regardant de loin, le village de Pertiko était plutôt petit, couvrant seulement un quart de Dertan et peut-être la moitié de Tomeron. Le plus grand bâtiment était probablement le temple, et ce village n’avait probablement pas de hall de guilde. En parlant de ça, j’étais déterminé à m’inscrire en tant qu’aventurier dès que j’aurais atteint la capitale. Mon seul problème était de savoir si oui ou non le fait que je sois humain soit révélé. Finir entouré par une foule de dragons en colère n’était pas mon idée d’un accueil confortable.
Je m’attendais à avoir un mur entourant le village, mais il n’y avait pas de telles choses. Au mieux, seulement quelques maisons avaient une grande clôture autour, mais c’est tout. Peut-être que les monstres ici étaient plus faibles que ceux de la forêt ? Tomeron était assez proche de la forêt Seculiar, qui était considérée comme dangereuse, même par une certaine entité Divine.
Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés à l’entrée. Deux gardes nous avaient accueillis avec leurs lances pointées sur nous. Ils portaient des armures de cuirs épais, une défense assez simple par rapport à l’armure de Seryanna. En ce qui concernait leurs apparences, l’un d’eux avait des écailles bleues, l’autre verte et tous deux étaient sous forme hybride, mais avec un visage humain au lieu de dragon.
« Halte ! Ordre des paladins, nul ne peut entrer ! » avait crié l’un d’eux.
Lorsqu’elle avait entendu le nom, Kléo dévisagea le garde, mais n’avait rien dit. C’était Kataryna qui avait parlé.
« Le quoi de qui maintenant ? » demanda-t-elle, en plissant ses sourcils.
« Les paladins ? Que font-ils ici ? » avait demandé Seryanna en approchant son Khosinni, sans tenir compte de la confusion de la dragonne aux écailles argentées.
« Je n’ai pas le pouvoir de répondre à cette question ! » avait déclaré le garde.
Seryanna poussa un soupir. Puis elle s’était frotté le front avec deux doigts comme pour souligner sa non-envie de discuter avec des gens comme lui.
Ça pourrait être amusant ! Rigolais-je intérieurement.
« Je suis Seryanna Draketerus, une chevalière royale. Si tu penses avoir une autorité supérieure à la mienne, alors dis-le que j’aille informer Son Altesse, la troisième princesse du royaume dragon Albeyater, Elleyzabelle Sojourn Seyendraugher, » déclara la rouquine.
Les deux gardes s’étaient regardés. Ils n’avaient certainement pas une telle autorité et même oser affirmer le contraire pourrait lui accorder le droit de les traiter comme elle l’entendait. Si je savais cela, alors ils le savaient certainement.
« Le village de Pertiko a récemment fait face à un afflux de zombies venant du donjon voisin. Les Paladins ont été envoyés par le temple de la lumière pour se débarrasser d’eux et empêcher le nombre de victimes d’augmenter. Nous sommes amenés à supposer que cela pourrait être l’œuvre d’un nécromancien récemment éveillé. Jusqu’ici, il y a eu six morts, y compris l’aîné du village et son fils cadet. Les paladins nous ont ordonné d’empêcher quiconque d’entrer ou de quitter le village jusqu’à ce qu’ils puissent déterminer qui est le coupable, » avait rapporté le garde.
Mes yeux étincelaient en entendant parler de zombies et donjons, mais ils s’étaient plissés en entendant que cela pouvait être dû à un dragon-nécromancien. Alors qu’il était intéressant de savoir que je pouvais aller dans des donjons dans ce monde, affronter quelqu’un comme Kléo me faisait me demander quelle était la relation entre toutes les « classes » de ce monde.
Par le passé, j’avais joué à de nombreux jeux où les nécromanciens étaient considérés comme les méchants, mais jouaient le rôle d’une bonne personne. C’était un point de vue plutôt étrange, mais je me souvenais que les paladins étaient leur ennemi mortel. Je n’aurais pas été surpris que ce soit le cas chez les dragons aussi. Le seul problème était que dans mes jeux, les paladins humains avaient une grande notoriété.
Cela me fait penser à ce MMO où si vous aviez un duel entre deux paladins spécialisés en soin, le match serait le plus long de l’histoire. Frapper, frapper, soigner, soigner. Se répétant. Le pire de tout, ils pouvaient se soigner instantanément lorsqu’ils tombaient sous les 20 % de points de vies. Leur permettant de se remettre à 100 %. Eh bien, n’importe quelle autre classe de soin était similaire, mais le paladin avait des boucliers et autres bluffs défensifs qui réduisaient les dégâts entrants sous la valeur de guérison. Pensais-je.
Sur la même note, la haute défense des paladins était aussi sa faiblesse, car la classe abandonnait la possibilité de produire des dégâts massifs. Si la même chose s’appliquait à ces paladins, tout ce que nous devions faire était de leur faire plus de dégâts qu’ils ne pouvaient se soigner.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
Moi j’attends qu’il se transforme en demi-dragon puis en dragon et qui sait ?peut peut-en dragon divin ^^ mais bon il a pas l’air d’avoir assez de points pour lv UP (j’avoue dragon divin y a peu de chance mais qu’il devienne un demi-dragon supérieur ou un dragon semble fortement possible)
Merci pour le chapitre.
je pensais a un truc, dans ce chap il lève les yeux au ciel, et ne voit que des nuages. ca me fait penser que depuis le début le seul dragon que l’on est vu est kléo. c’est le continent des dragon, il devrait pas pouvoir e voir moins de 5 en tout temps voyons. dans le même genre, pourquoi ils voyage a cheval alors que c’est des dragons? il leur suffit de voler pour aller plus vite. et me sortez pas un truc du style »il ont pas le droit dans le pays » parce, que kléo l’a fait sans problème au début.
Car il existe des « restrictions » quant au fait de transporter quelqu’un sous forme de véritables dragons, mais c’est expliqué bien plus tard. Donc Kléo ou l’autre éveillé (donc adulte) ne peuvent pas le faire sous forme de véritable dragon à cause de ça.
Et sous forme de demi-dragons aillés (ce qui couvre qu’un % des dragons, les autres n’ayant pas d’ailes en demi), ils ont pas la puissance de le faire et l’endurance. C’est une forme + guerrière.