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Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 1

Table des matières

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Prologue

Partie 1

La justice et le mal peuvent changer selon le point de vue de la personne présente.

J’étais tellement fatigué que des phrases philosophiques, auxquelles je n’aurais pas pensé normalement, m’étaient venues à l’esprit.

Ma volonté avait été diminuée au point que... j’affichais une expression vide depuis quelques heures maintenant.

Je voulais m’allonger sur mon lit et passer du temps libre sur un manga et un anime que j’aimais tant. Cela serait soit ça, soit j’aimerais jouer à des jeux qui étaient faits principalement pour un public masculin.

Avec des yeux comme ceux d’un poisson mort, moi, un adulte encore fonctionnel, je jouais... à un jeu vidéo Otome [1].

C’était l’un de ces soi-disant jeux de simulation d’amour qui fonctionnait de la même façon que les jeux vidéo Gal [2] qui s’adressaient aux hommes, mais ils étaient à l’autre extrémité du spectre.

La protagoniste était une fille. Comme il s’agissait d’un jeu vidéo Otome, les cibles de conquête romantique étaient des hommes. D’un autre côté, si le protagoniste était un garçon et que les cibles de conquête étaient des femmes, alors cela aurait été un jeu vidéo Gal.

C’est vrai, pendant mon temps libre, je ne jouais pas à un jeu propice pour les hommes.

Ce n’était pas comme si je détestais les jeux vidéo Otome, mais je préférais largement les jeux vidéo Gal.

« Pourquoi suis-je ce matin en train de gagner l’affection d’un type sympathique ? »

Je n’étais pas content de voir le personnage masculin à l’autre bout de l’écran rougir à la suite des interactions que j’avais faites.

Fondamentalement, chaque personnage « conquérable » qui apparaît dans le jeu était vraiment beau.

Ils étaient créés par des illustrateurs populaires et s’exprimaient avec des voix d’acteurs célèbres. Si c’était un jeu vidéo Gal... alors je serais heureux d’entendre les personnages féminins, mais la douce voix d’un homme ne me rendait pas heureux !

Avec une expression vide, je me concentrais sur l’écran de mon smartphone.

Comme je n’avais aucune motivation, je devais compter entièrement sur les solutions trouvables sur Internet afin d’y jouer.

Une fois que vous aurez sélectionné un choix sur l’écran clignotant, vous saurez si la jauge d’amour allait se remplir, accompagné d’un effet sonore et d’une pose variable que le personnage 3D allait faire.

Le personnage masculin avait pris une pose où sa main brossait ses cheveux et ses joues rougissaient légèrement.

« Vous êtes différentes des filles normales. Laissez-moi entendre votre nom, » déclara le personnage à l’écran.

Ce type était le prince héritier — un personnage cible de conquête qui apparaît dans le jeu, et qui était défini comme un personnage masculin très populaire sur le campus. Il s’agissait d’une scène où la protagoniste la croisait par hasard, et tout en ne sachant pas qu’il était le prince héritier, elle interagissait avec lui d’une manière normale.

J’avais largement dépassé ma deuxième traversée du jeu. Je ne pouvais donc que me plaindre de ces scènes de première rencontre que j’avais vues à de nombreuses reprises.

« C’est franchement une blague. C’est impossible qu’on ne sache pas qui est le prince héritier de son propre pays. Comme c’est rusé ! Quelle ruse impressionnante venant de la protagoniste ! » déclarai-je.

Il semblerait que le prince ne remarquait pas le comportement sournois de la protagoniste.

« ... Il rougit pendant qu’il est en extase. Il n’a pas l’œil vif et il n’est pas malin, » déclarai-je.

Je passais mon week-end tant attendu à jouer à un jeu vidéo Otome.

Actuellement, il était midi, le dimanche. Je jouais à ce jeu sans arrêt depuis samedi matin. J’avais été occupé récemment au travail et je n’avais pas eu de temps libre le week-end depuis un bon moment.

À ce moment-là, j’avais entendu un son électronique venant de mon smartphone.

Après vérification, il s’agissait d’un message avec une image de ma jeune sœur.

« Je profite des vacances avec mes amies ~ »

... Le fait de voir le sourire de ma sœur m’avait fait bouillir le sang.

Ma sœur s’amusait à la plage et à l’hôtel avec ses amies.

J’avais alors immédiatement répondu. « Arrête de te foutre de moi ! Ne m’as-tu pas mis ce jeu sur le dos parce que tu m’as dit que tu étais occupée sur quelque chose de vital !? »

En ce moment, je jouais avec le jeu de ma sœur.

Le samedi matin tôt, ma sœur, une étudiante vivant chez nos parents, contrairement à moi qui vivais seul, était venue me voir dans mon appartement.

J’avais pensé que c’était inhabituel qu’elle vienne avant qu’elle ne m’impose ce jeu.

Avec un sourire, elle m’avait déclaré. « Puisque tu as du temps libre, complète ce jeu pour moi, frangin. »

Et « complète » signifiait qu’il fallait vraiment le compléter à 100 %. Après avoir vu une image, une vidéo ou une scène au moins une fois dans le jeu, vous pouviez la rejouer à l’infini. Elle m’avait donc dit de tout compléter, et d’ainsi finir le jeu à 100 %.

« Arrête de déconner, fais-le toi-même ! » c’était ce que je lui avais aussi dit.

— J’avais alors reçu une réponse de ma sœur.

« Hein ? Est-ce que tu peux vraiment dire ça ? Je ne résoudrai pas le malentendu avec maman et les autres si c’est ainsi. Je t’achèterai un souvenir, alors, s’il te plaît, fini-le pour moi ~. Si tu ne le finis pas quand je reviendrai, je ferai des choses encore plus cruelles qui te garderont coincé dans cet appartement pendant longtemps. De la part de ta jolie petite sœur. »

En lisant le message qu’elle m’avait envoyé, j’avais crié tout en luttant contre l’envie d’écraser mon téléphone sur le sol.

« Merdeeeee !! » criai-je.

Je voulais refuser de faire tout ça.

Cependant, ma sœur qui vit à la maison ─ avait caché une grande partie de ses livres personnels dans ma chambre. Il s’agissait des livres qu’elle aimait et qui étaient pour les fujoshis [3]. Ma mère les avait trouvés quand elle faisait le ménage chez moi, et maintenant il y avait un malentendu sur le fait que j’étais supposé avoir ce genre de préférence.

J’avais essayé de résoudre le malentendu, mais plus j’essayais d’expliquer — et plus elle pensait que j’essayais de la tromper.

... C’était donc un cauchemar.

J’avais également appris que ma sœur était une fujoshi en raison de ce malentendu.

Et, peut-être pourriez-vous dire que c’est juste de la malchance, mais... les autres faisaient plus confiance à ma sœur qu’à moi. Même du point de vue de son frère, son apparence était dans une catégorie différente et ses notes étaient également supérieures. J’avais aussi entendu dire qu’elle avait une personnalité douce et amicale.

En vérité, elle était tout simplement douée pour feindre la gentillesse, et elle me mettait toujours dans le pétrin.

À en juger par cette affaire de jeu, je pouvais aussi dire qu’elle avait la pire des personnalités.

Elle cachait ses passe-temps, et même si j’essayais d’expliquer beaucoup de choses à mes parents, ils avaient plus confiance dans les paroles de ma sœur que dans les miennes.

Quand ma mère inquiète m’avait appelé, j’avais failli crier. C’était aussi le moment où, dans mon esprit, j’avais profondément gravé le désir de me venger de ma sœur.

Réfrénant l’envie de rage, j’avais ramené ma ligne de vue sur l’écran.

Une fois que j’avais repris la manette de jeu, je n’avais pensé qu’à finir à 100 % le jeu pour que ce malentendu puisse être résolu. C’était ennuyeux, mais mes parents faisaient toujours totalement confiance à ma sœur.

Ma sœur m’avait promis de dissiper le malentendu si je terminais le jeu.

... Il ne me reste rien d’autre à faire que de terminer ce jeu vidéo Otome.

C’était frustrant, mais ma sœur excellait dans la façon de se frayer un chemin à travers une situation. Samedi matin, elle avait réfuté mes objections face à son besoin d’argent liquide pour son voyage ─ et avait exigé que je lui donne de l’argent de poche. C’est pathétique, car j’avais eu peur si je ne lui donnais pas d’argent.

Cependant, j’allais certainement me venger. J’allais donc continuer mon intrigue en remplissant la jauge d’amour pour ce type de l’autre côté de l’écran.

« Tu regretteras d’avoir encouru ma colère, » murmurai-je.

Depuis longtemps, la sœur avait été intelligente dans sa façon de faire les choses.

Elle sait qu’elle était mignonne, et qu’elle était exactement le contraire de moi. Son seul point faible était probablement la façon dont elle cache ses passe-temps à son entourage.

J’avais plissé mes sourcils tout en continuant le jeu avec un sentiment de frustration.

« ... Je ne peux pas me faire bousculer à chaque fois, » murmurai-je.

Ma sœur m’avait forcé à jouer à un jeu vidéo Otome.

En visant à être un jeu vidéo Otome pour un large public et de grande ampleur, il possédait énormément d’atouts. Ma petite sœur était l’une de celles qui avaient immédiatement acheté l’édition collector pour les illustrations et les voix des acteurs.

Cependant, le problème était que bien qu’il s’agisse d’un jeu à part entière, il contenait des éléments de RPG et même des éléments de simulation et de stratégie.

Comme on pouvait s’y attendre, il s’agissait d’un changement de rythme étrange qui possédait plus de points communs avec les jeux réalisés par les sociétés de jeu vidéo à l’intention d’un public masculin.

Le contexte du jeu était un monde fantastique d’épées et de magie.

Il s’agissait d’un lieu où les personnes vivaient dans un monde magique qui se démarquait clairement de la Terre.

Je crois que c’était un monde avec des rois et des nobles, où le niveau de la société n’était pas si élevé, mais c’était également un monde où les dirigeables volaient dans le ciel et où les chevaliers pouvaient faire la guerre en portant des armures qui ressemblaient à des armures motorisées comme on pourrait en voir dans des animes pour garçon.

Dans ce monde, la protagoniste se retrouvait dans une académie exclusivement utilisée par les nobles.

La protagoniste elle-même semblait être une fille simple de la campagne. Il s’agissait d’une étudiante qui n’était pas une noble, mais une simple roturière, et pourtant, elle avait reçu une permission spéciale pour s’inscrire à l’école.

Comme sa position était spéciale, elle était harcelée par les filles de la haute noblesse. Dans cette école, elle rencontrait le prince et quelques fils nobles, mais en même temps, elle s’impliquait dans diverses affaires et même dans une guerre.

Quoi qu’il en soit, il s’agissait d’un jeu qui vous plaçait dans l’aventure et la guerre tout en étant dans un jeu d’amour en milieu scolaire.

De plus, il s’agissait d’« un monde très commode pour les femmes, » de bien des manières.

Au début, ma sœur avait aussi essayé d’y jouer elle-même, mais à la fin, il semblerait qu’elle ne connaissait pas bien les particularités des jeux pour garçons et qu’elle avait abandonné après de nombreux essais.

À cause de cela, j’avais fini par me retrouver coincé avec ce travail fastidieux. Elle m’avait dit. « Tu n’as qu’à jouer avec ce jeu simple. Facile, n’est-ce pas ? »

Eh bien, j’aime bien sûr les jeux, mais même moi, je pense que c’est un jeu vraiment difficile.

« En premier lieu, personne ne voudrait de ce genre de chose à l’intérieur d’un jeu vidéo Otome. »

Bien que je me sois plaint, j’avais regardé l’écran en actionnant la manette.

Sur l’écran, une unité de dirigeables était alignée.

La forme des dirigeables les faisait ressembler à un ballon de rugby. Divers autres dirigeables y faisaient face.

Il y avait des lignes de grille hexagonales sur l’écran. Il s’agissait d’un combat au tour par tour où vous déplaciez les navires volants alliés pour qu’ils attaquent en utilisant les canons présents sur leur côté, alors que des chevaliers en armure high-tech allaient s’abattre sur l’ennemi une fois à portée, mais ─.

« Merde ! Quel genre de compétence, l’ennemi vient-il d’activer là ? C’est étrangement difficile. Je dois essayer de clarifier ça plus efficacement. »

Les compétences et les techniques spéciales de l’ennemi s’activeraient prochainement, et donc, mes alliés attaquants allaient subir de gros dégâts.

Une fois que mon allié avait été attaqué, il avait encaissé l’attaque de l’adversaire et avait été abattu... bien que les compétences et les capacités puissent aider à gagner contre l’adversaire, il y avait un facteur aléatoire qui rendait la situation très difficile.

Ma sœur abandonnerait certainement dans cette phase de jeu.

« Ah, merde. »

Le dirigeable que je ne pouvais pas laisser abattre, celui qui transportait le prince, s’écrasa instantanément.

J’avais vu les lettres « Game Over » sur mon écran.

« C’est encore arrivé ! C’est impossible de jouer même en regardant la solution ! »

Oh, je voulais tellement dire à ma sœur que j’abandonnais. Je tiens à dire que je pourrais simplement télécharger un fichier de sauvegarde complet sur Internet, mais... ce jeu possède la caractéristique de nommer la protagoniste. Et bien entendu, ma sœur avait mis son nom.

Elle voulait que les célèbres acteurs murmurent son prénom, ou quelque chose comme ça...

En raison de cela, je ne pouvais pas résoudre ce problème en installant un fichier de sauvegarde à 100 %.

Je devais moi-même le finir.

« J’ai déjà fait ça tellement de fois ! Le prince s’avance bien trop ! Est-ce que c’est ça ? Veulent-ils que je succombe aux microtransactions ? Est-ce ainsi qu’ils voudraient que je dépense de l’argent pour des microtransactions ? »

Bien qu’il s’agisse d’un jeu hors ligne, il existait un contenu payant pour obtenir des augmentations en puissance. S’agissait-il d’une réponse aux cris des joueurs qui se lamentaient de ne pas pouvoir finir le jeu, ou s’agissait-il d’un calcul voulu... ? Ils distribuaient de nombreux articles qui facilitaient la partie guerre du jeu.

Je ne voulais pas cracher encore plus de dépenses pour ma sœur, mais ce qui me privait de temps, c’étaient certainement les parties bataille et guerre de ce jeu.

À part ça, il s’agissait de la même chose qu’un jeu vidéo Gal. Aucun problème ne se posait à moins que vous ne preniez le mauvais choix. J’avais ainsi mis le jeu en pause pour chercher du contenu payant.

Un grand nombre d’éléments étaient apparus à l’écran.

Leurs prix avoisinaient la centaine de yens, mais les choses qui étaient utiles pour la partie bataille, comme les dirigeables et les blindés, étaient étrangement chères.

Cela allait de trois cents à cinq cents yens. Il y avait même du contenu qui coûtait huit cents yens et même plus.

« ... Il s’agit de ce genre de système qui nuit à sa réputation. »

Au départ, ce jeu à accès anticipé à très grande échelle avait été critiqué sur Internet pour ne pas être surmontable complètement sans microtransactions.

En raison de ses coûts élevés, le prix avait été revu à la baisse un mois après sa sortie.

Et pourtant, je pense toujours que c’est cher. Avec ces pensées en tête, j’avais jeté un coup d’œil aux maillots de bain pour hommes à vendre dans le magasin du jeu.

« Je n’aime pas les maillots de bain pour hommes. »

Ce qui était en vente devant moi était des objets spéciaux qui faisaient apparaître les personnages masculins en maillot de bain.

Les voir m’avait franchement dégoûté.

Cependant, si c’était un jeu vidéo Gal et que cet objet mettait les personnages féminins en maillot de bain, ce serait complètement le genre de chose que j’achèterais à coup sûr.

« Ça ne marche probablement pas pour les femmes comme pour les hommes. »

J’avais effectué un faible sourire alors que j’étais épuisé émotionnellement.

Je n’aimais pas vraiment imaginer une joueuse en maillot de bain qui tentait de faire du charme à ces types.

« Je me demande si les femmes pensent la même chose des harems. Eh bien, peu importe. »

Un homme entouré de femmes est un harem, et une femme entourée d’hommes est un harem inversé. Un homme voyant un harem inversé se sentira mal à l’aise, et une femme voyant un harem se sentirait certainement indécise.

J’en ai marre de penser à de telles choses. Quoi qu’il en soit, je ne penserai qu’à terminer le jeu.

« Alors, qu’est-ce que j’achète pour finir rapidement le jeu ? »

Puisqu’il s’agit de contenu payant, tous ces objets devraient être puissants.

Des armes spéciales pour les personnages masculins, de l’équipement spécial pour la protagoniste, et d’autres choses de ce genre étaient également à vendre.

Tout ce que j’aimerais, c’est trouver quelque chose d’utile pour la guerre et l’acheter. Je voulais tout ce qui pouvait aider à progresser dans le jeu.

« ... Celui-là ? »

Ce qui était apparu à l’écran, c’était un cuirassé qui était l’article coûtant le plus cher du magasin.

Il ne tenait pas compte des effets d’état gênants et de la nécessité d’un réapprovisionnement, et dans tous les cas, il semblait être un dirigeable de grande puissance.

« Et plutôt que de le voir comme un dirigeable, ça ressemble plus à un vaisseau spatial. »

Son apparence était métallique et il ne ressemblait à aucun des autres dirigeables du jeu. Sa conception serait celle d’un cuirassé que l’on pourrait considérer comme un cuirassé spatial comme dans une certaine histoire avec un pirate de l’espace.

Et pour quelque chose qui coûtait mille yens, je n’avais rien à critiquer quant à ses performances.

En vérifiant sa description, j’avais vu qu’il s’agissait d’une relique ou quelque chose comme ça... en tout cas, s’était décrit comme étant un terrifiant vaisseau spatial.

« ... Est-ce vraiment un vaisseau spatial ? Ou peut-être, est-ce juste une coquille dans le texte ? »

Est-ce qu’ils l’ont écrit comme un vaisseau spatial dans la description par erreur ? Je le pensais vraiment, mais je m’en fiche tant que je pouvais finir à 100 % le jeu.

Ce qui était important, c’était que cet achat pourrait rendre le jeu plus facile.

Après ça, il faut vérifier l’armure.

Les tenues motorisées... elles prenaient la forme d’une armure, mais elles ne semblaient nullement faire preuve de réalisme. Elles possédaient des apparences qui ressemblaient plus à ce qu’on appellerait des robots.

Les individus qui portaient ce genre d’armure en pleine guerre étaient... ce qu’ils appelaient des Chevaliers.

Du point de vue des femmes, peut-être trouvaient-elles ça cool de voir un homme qui pouvait se battre pour elles jusqu’à la mort ?

Bref, avec un achat aussi important, j’avais l’impression de pouvoir compter dessus.

Si cela facilite la réalisation de la capture de la cible, alors je la considérerai comme une dépense bon marché.

L’armure noire en vue donnait vraiment une apparence un peu maléfique, mais cela n’était pas un problème en soi. Les héros en armures noirs sont cool..., en y repensant, c’était un très bon design pour quelque chose qui venait d’un jeu vidéo Otome.

Les armes à lames étaient puissantes, mais les maîtres épéistes n’avaient pas d’arme à projectiles. Leur faiblesse était donc leur dépendance aux armes, et si un gars portait un mauvais équipement... ils étaient finalement qu’un faible imbécile analphabète en magie qui allait être écrasé.

En raison des personnages inutiles pouvant être capturés dans le jeu, j’avais eu le game over qui s’était activé plus d’une fois...

« Je dois finir ça... et dans tous les cas, je veux le terminer facilement. »

Je vais perdre tout mon précieux temps libre en jouant à un jeu vidéo Otome.

Je n’avais pas la patience ici, donc en utilisant le contenu payant que j’avais décidé d’acheter, je pouvais continuer à progresser à travers ce jeu vidéo Otome.

Au fil de l’après-midi et de la soirée, j’avais réussi à débloquer plus de 90 % des événements et des scènes.

Il ne restait plus qu’à finir le harem inversé.

La fin restante était celle où tous les personnages masculins se mariaient avec la protagoniste.

C’était ce qu’on appelle la véritable fin du jeu ─ la fin appropriée, mais peu m’importe que ce soit vrai ou non.

Je ne jouais pas à ça avec l’idée de tous les conquérir.

Dans la vie quotidienne... J’avais pris les objets reçus par les gars quand leur jauge d’amour avait atteint un certain montant, et je les avais vendus pour de l’argent dans un magasin de seconde main le lendemain.

Néanmoins, la protagoniste était un compagnon pour les personnes en question.

Ce serait diabolique de les vendre sous leurs yeux, mais il s’agissait d’un jeu donc cela n’avait pas d’importance.

Si cela avait été un jeu vidéo Gal, il m’aurait été impossible de prendre une telle mesure. Même si c’était un jeu, je ne pouvais pas être si diabolique.

Bref, il s’agissait du jeu vidéo Otome de ma sœur. Rien n’avait d’importance tant que je pouvais le finir à 100 %.

J’avais continué à jouer en pensant ainsi... et puis j’avais réalisé qu’il faisait déjà nuit.

Puis, arrivant enfin au bout de la réalisation du harem inversé, la joie de la libération s’était accompagnée d’un sentiment de vide.

« ... Il a fallu deux jours entiers pour y parvenir. »

En voyant la fin, des sentiments de rage et de chagrin s’enflammèrent l’un après l’autre.

Pourquoi ai-je dû faire ça ?

J’avais ensuite sauvegardé les données, et après avoir tenu ma promesse avec ma sœur, je m’étais écroulé sur mon lit.

En regardant mon horloge, j’avais vu qu’il était encore un peu tôt pour dormir.

Je n’avais pas vraiment envie de bouger à cause de mon épuisement, mais le résultat d’être soulagé que tout soit fini avait été la sensation de mon estomac vide.

En plaçant ma main sur le ventre, je m’étais souvenu que j’avais un peu mangé le matin et que je n’avais rien pris après ça.

« Il n’y avait rien dans le réfrigérateur. »

J’avais l’intention de faire quelques courses pendant mon temps libre, mais j’avais donné la priorité à l’achèvement du jeu, donc je n’étais finalement pas sorti.

« J’irai peut-être au restaurant ? »

Alors que je vérifiais l’heure sur mon smartphone, j’avais reçu un message de ma sœur.

« Je suis épuisée en raison du nombre trop important de choses amusantes ici ~. Je reviendrai donc dans quelques jours, alors tu ferais mieux de finir le jeu d’ici là. Si tu ne prends pas ça au sérieux, tu resteras toujours un frère pervers et stupide... 🙂 »

« Cette fille est une peste ! »

Elle m’impose des exigences alors qu’elle s’amuse et me dit de travailler sérieusement. De plus, elle m’extorque de l’argent...

Cependant, une petite question s’était posée.

« Elle a pris un boulot à mi-temps ou quoi ? D’où vient son argent pour le voyage ? »

L’argent de poche que je lui avais donné ne suffirait pas à couvrir toutes ses dépenses.

Peut-être qu’elle essayait de ne pas le révéler à cause de sa grande fierté imprudente. Si elle travaillait pendant les heures de fermeture, elle n’aura de temps libre que tard le soir.

De plus, elle avait dit qu’elle ne voulait pas faire un travail à temps partiel parce qu’elle ne voulait pas travailler.

Maintenant que j’y pense, je m’étais souvenu que ma mère avait dit quelque chose un peu plus tôt.

« Elle a dit qu’il fallait de l’argent pour obtenir un permis, ou quelque chose comme ça. »

Il semblait que mes parents pensaient à lui faire obtenir un permis de conduire et ils avaient préparé de l’argent pour cela, mais peut-être que cela avait à voir avec son utilisation pour voyager.

J’avais sauvegardé pour garder une trace du message de ma sœur et de tout ce qui allait avec.

Je vais mettre de côté l’ensemble sur mon PC pour pouvoir l’envoyer à ma mère pour tard.

Bien sûr, ce qui l’accompagnait, c’était des captures de ses commentaires.

« ... Quelle idiote ! Elle se moque de son frère, alors je vais le faire. »

Elle m’avait ainsi menacé et était partie en voyage.

Si je montrais ça à nos parents, que penseraient-ils ?

Comme on pouvait s’y attendre, elle ne sera pas en mesure de trouver une excuse face à des preuves solides. Et finalement, le masque dissimulant son vrai caractère se brisera.

J’avais alors remarqué que je souriais en y pensant. Puis j’avais réalisé quelque chose.

« Hein ? Si je l’avais fait dès le début, je n’aurais pas eu à finir inutilement ce jeu... argh, ça ne sert à rien maintenant de pleurer sur le lait renversé. »

Tout en réalisant à quel point j’étais stupide, je m’étais levé et j’avais pris mon portefeuille dans la main, car j’avais faim.

J’avais décidé de mettre temporairement l’affaire de ma sœur en attente et d’aller manger.

Je ne voulais plus me creuser la tête avec ce jeu vidéo Otome.

En pensant ainsi, mes pas s’allégèrent.

C’était un sentiment étrangement duveteux, un peu comme le sentiment de joie après avoir été libéré du travail.

« Maintenant, je vais continuer à faire des folies aujourd’hui et même prendre quelque chose de plus cher au menu... »

J’avais franchi ma porte en attendant avec impatience mon magnifique dîner. J’avais traversé un passage vide entouré de lumières fluorescentes clignotantes, puis j’avais été frappé par un étourdissement soudain alors que je me tenais au sommet des escaliers.

Notes

  • 1 Otome : Un jeu vidéo Otome est fondamentalement un jeu romantique dirigé vers un public féminin. Le plus souvent, il s’agit d’un jeu de simulation de rendez-vous amoureux avec une protagoniste féminine.
  • 2 Gal : Les jeux vidéo Gal sont essentiellement des jeux romantiques destinés à un public masculin, à peu près l’opposé d’un jeu vidéo Otome.
  • 3 Fujoshis : Les Fujoshis sont des filles qui ont une passion très importante pour les relations yaoi/homosexuelles entre hommes dans les mangas/anime/romans.

+++

Partie 2

« ─ Ah, c’est plutôt mauvais. »

Mon corps avait perdu toute sa force telle une marionnette dont les ficelles avaient été coupées, et j’avais basculé sur place.

Mon corps ne faisait plus du tout ce que je voulais qu’il fasse, et c’était la pire des malchances que d’avoir ça juste avant que je descende des escaliers.

Ce que je voyais dans mon champ de vision changeait rapidement à mesure que mon corps approchait des marches des escaliers.

Je ne ressentais pas de douleur dans mon corps, mais j’avais tout de suite su que ma situation actuelle en train de dégringoler les marches était dangereuse.

« Je ne peux pas... mourir... comme ça. »

Ma sœur cadette avait brisé mon repos tant attendu, et au moment où je pensais être libre de faire ce que je voulais, j’allais maintenant subir de graves blessures. En vérité, il était tout à fait possible que ma vie soit en danger.

En pensant à ça, étrangement — j’étais devenu en colère.

Au fur et à mesure que le paysage autour de moi s’estompait et que je perdais mes sens, j’avais eu une pensée pendant mes dernières respirations — j’avais vu une scène qui normalement n’aurait pu être visible même si c’était dans mes derniers instants.

Il y avait une terre qui émergeait de la mer.

Et un dirigeable volait dans les airs un peu plus loin.

Au moment où j’avais tendu la main vers le soleil présent dans ce ciel bleu et ces nuages blancs, ma conscience s’était estompée jusqu’à disparaître totalement.

 

☆☆☆

 

Quand je m’étais réveillé, j’avais vu que je me trouvais sur la pente d’une petite colline, avec de l’herbe luxuriante tout autour de moi.

Il y avait le bruit des brins d’herbe qui se frottaient les uns contre les autres, et l’odeur de la végétation.

Allongé à un endroit où ma main semblait atteindre le soleil, moi, « Léon Fou Baltfault », j’avais été assailli par un violent pincement au niveau du cœur.

Je ne transpirais pas à cause de la chaleur du soleil, mais c’était plutôt une sueur froide qui ne s’arrêtait pas.

Il y avait une douleur palpitante dans ma poitrine, et une sensation désagréable m’assaillait pendant que je transpirais abondamment.

« Q-Qu’est-ce que c’était à l’instant ? »

Alors que je m’étais assis en pleine panique, une partie de l’herbe qui s’était accrochée à mes vêtements était tombée au sol. Et comme le vent soufflait en ce moment, les brins d’herbe s’éloignèrent de moi progressivement.

Alors que je pensais que c’était identique à l’effet d’un puissant vent, un dirigeable géant passa au-dessus de moi, bloquant le soleil avec son ombre massif.

Ce dirigeable, qui était en bois tel une boîte, arrivait périodiquement sur ce territoire.

D’habitude, je le regardais avec nonchalance, mais aujourd’hui, je n’avais pas pu éviter que mes yeux soient grands ouverts en raison de l’étonnement.

J’avais l’impression de voir ça pour la première fois.

Alors que je serrais mes mains contre ma poitrine, j’avais constaté que mon cœur battait encore à toute allure. Ma respiration ne semblait pas vouloir se calmer.

En me levant, j’avais regardé dans la direction vers laquelle se dirigeait le dirigeable, et là-bas, il y avait une mer qui s’étendait au-delà.

Cependant, j’avais l’impression que quelque chose n’allait pas, et la mer avait l’air différente aujourd’hui.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Pourquoi — ? » demandai-je à moi-même.

Je m’étais lentement avancé, puis j’étais tombé au sol.

En regardant mon corps, j’avais vu que mes mains et mes pieds me semblaient étrangement petits.

J’étais certain qu’il s’agissait de mon propre corps, et pourtant je me sentais étrangement petit.

Mais plutôt que de m’inquiéter de cela, je devais d’abord vérifier la situation.

Je m’étais donc relevé et j’avais marché, puis je m’étais graduellement déplacé en une course vers la mer.

J’avais cette prémonition inquiétante en moi.

J’avais l’impression qu’il m’avait fallu beaucoup de temps avec ces jambes d’enfant, mais j’étais finalement arrivé à destination.

L’endroit, qui possédait une clôture afin d’empêcher les gens de tomber, ressemblait au paysage habituel.

« C’est vrai. C’est comme d’habitude — une île flottante, » murmurai-je.

Il s’agissait d’une île flottant sur la mer.

L’île flottait toujours, mais je ne savais pas si je devais être heureux ou triste. J’avais fait apparaître dans ma tête une image d’une île flottant dans l’eau de mer.

Bien que je n’aurais pas dû en avoir besoin, je voulais de toute façon le confirmer.

Il y avait quelque chose d’étrange depuis un moment.

Au moment où j’avais tendu ma main vers le soleil, une image était apparue à l’intérieur de ma tête qui semblait être la vie de quelqu’un d’autre. Il s’agissait de l’intégralité de la vie d’un homme qui ne vivait pas ici.

Il n’y avait rien d’important chez lui, mais cela semblait quand même agréable. On pourrait le considérer comme un rêve ou une illusion, mais cela semblait vivant et étrangement réel.

Bien que j’avais vu la vie entière de cet homme, je ne me souvenais pas de son nom.

J’avais alors tenu ma tête avec mes deux mains.

Il s’agissait d’un souvenir si vif que j’avais vu à ce moment et pourtant, pourquoi je ne peux pas me rappeler son nom ?

J’avais l’impression de me souvenir instantanément des expériences d’une personne de plus de cinq ans.

Je m’étais alors assis, incapable de comprendre ce qui se passait. J’avais l’impression que mes souvenirs actuels et ceux dont je me souviens se fondaient dans un mélange indescriptible.

J’avais dirigé mon regard vers le ciel derrière la clôture.

« ... Qu’est-ce... qu’est-ce qui m’est arrivé ? » murmurai-je.

Même moi, je ne savais pas à qui cette question s’adressait.

 

☆☆☆

 

Comme le soleil se couchait, j’avais décidé de rentrer chez moi.

J’hésitais à revenir et je m’étais souvenu que j’étais venu m’enfuir dans cette zone, mais je voulais y retourner avant que le jour ne se transforme en nuit.

Je m’étais préparé mentalement en rentrant chez moi, et mon père m’attendait là-bas.

Il se tenait là devant l’entrée, dans une posture intimidante.

« Espèce de fils stupide ! » cria-t-il.

Il m’avait frappé à la tête avec son poing massif, et j’avais ouvert la porte d’entrée en retenant mes larmes.

Puis il y avait eu ma mère.

« Tu es enfin de retour. Pourquoi t’es-tu enfui le jour où la femme est finalement venue ? » demanda ma mère.

Mon père, Barcus, était un seigneur féodal — un baron.

Et assez rapidement, les silhouettes de nobles avaient soudainement surgi devant moi, une apparence où ils portaient des vêtements propres, et laissaient une impression plus mesquine. Cependant, dans cette scène, ils étaient gros, alors que mon père était un géant musclé et avait laissé pousser ses poils sur le visage. Sa tenue vestimentaire était une chemise, un pantalon de couleur fauve et des bottes, ce qui ne lui donnait pas tout à fait l’air d’être un noble.

Ma mère était sa maîtresse nommée Luce — une femme d’une famille de chevaliers au service de la famille Baltfault.

Elle ne portait pas de robe, mais des vêtements qui seraient portés par une fille de la ville ou d’un village.

La « femme » dont parlait ma mère était l’épouse légale de mon père.

« Je suis, je suis... désolé, » déclarai-je.

En sentant peut-être que l’aura autour de moi était différente de la normale, mes parents avaient fait des expressions compliquées pendant qu’ils m’emmenaient là où je devais aller ─ qui n’était pas un manoir, mais une remise en dehors de la demeure principale.

Par la suite, une femme vêtue d’une robe avait regardé tout ça depuis la porte d’entrée ouverte.

Tous m’avaient fait des regards froids, car je n’étais pas censé quitter la résidence.

Avec des silhouettes en tenues brodées de joyaux, le fils aîné, Lutart, et la fille aînée, Merce, se retirèrent.

Seuls ces deux individus étaient les enfants légitimes de l’épouse ─, les enfants légitimes de l’épouse légitime.

Derrière eux se tenaient de grands hommes vêtus de costumes, à l’allure soignée et élégante. Ayant de longues oreilles, il s’agissait d’elfes mâles qui se moquaient de nous.

« Bon sang, cet enfant sans éducation n’est pas différent d’une bête, » déclara la femme.

Cette femme, qui plissait partiellement les yeux et dont les cheveux étaient rassemblés en un chignon, affichait l’image exacte d’une fille noble. Mon frère et ma sœur portaient des vêtements de valeur, contrairement à moi.

Ma mère s’excusa auprès d’eux et mon père m’emmena de force dans l’entrepôt.

Mon père affichait un visage de détermination jusqu’à ce que nous arrivions à l’entrepôt.

« ... Repense à tout ce que tu as fait en restant dans l’entrepôt. Tu pourras manger après ça, » déclara-t-il.

Quand j’avais acquiescé à ce qu’il m’avait dit, j’avais constaté qu’il y avait déjà un invité dans l’entrepôt.

Le deuxième fils, Nicks.

Il s’agissait de mon frère aîné qui portait des vêtements comme les miens et qui lisait un livre sous la lumière d’une lanterne. Mon père et moi l’avions regardé avec surprise.

« Toi aussi, tu es stupide. Il suffit de supporter ça et ces individus partiront, » déclara mon père.

Quand mon père avait vu mon frère regarder de nouveau le livre, il l’avait frappé à la tête.

« Nicks, aide Léon à étudier, » ordonna mon père.

Mon frère avait fait une grimace qui semblait fortement opposée à cela, mais il avait fait de la place sur le bureau.

Une fois assis, il m’avait fait un avertissement.

« Si tu t’endors, je te frappe, » déclara Nicks.

En voyant que je hochais la tête, mon père était parti pour retourner à la résidence principale.

Maintenant qu’il n’y avait que nous deux, mon frère me tendit un livre à lire.

J’avais ouvert le livre, qui avait été lu tellement de fois qu’il était en lambeaux et avait des gribouillis ici ou là.

J’étais dans l’entrepôt.

Tout en éloignant les insectes qui se rassemblaient autour de la lumière, j’avais lu.

J’avais alors eu un sentiment un peu étrange qui m’avait assailli.

Ma tête était remplie de ce langage que je ne reconnaissais pas. Il était évident que cette langue était différente de ce qui était écrit dans ce livre que j’avais entre les mains. En vérité, j’avais l’impression que ce langage était bien plus facile pour moi que l’ancien que je connaissais.

Alors que je m’inquiétais de telles choses, il me semblerait que mon frère pensait que je tombais sur des mots que j’avais du mal à lire.

« Réfléchis-y par toi-même un moment. Si tu ne le sais vraiment pas, alors je te dis ce que c’est, » déclara Nicks.

Le temps s’écoula tranquillement.

Les insectes persistants et ennuyeux se rassemblaient toujours autour de la lumière.

« ─ Hé, frère ? » demandai-je.

Mon frère était un peu surpris que j’aie parlé.

« Frère ? Ne m’as-tu pas appelé différemment ce matin ? » demanda-t-il.

J’avais essayé de me corriger en toute hâte, mais mon frère semblait avoir vu à travers moi.

« Es-tu à cette période où tu essayes d’agir comme si tu étais plus vieux ? Eh bien, ça ne m’importe pas particulièrement. En laissant cela de côté, y a-t-il quelque chose que tu ne comprends pas ? » demanda Nicks.

J’avais secoué la tête.

Ce qui m’intriguait le plus, c’était notre traitement.

Je n’étais pas dérangé par cela jusqu’à présent, mais des doutes surgissaient les uns après les autres.

Je comprenais que le fils aîné soit chéri, mais comment se fait-il qu’on soit les seuls à être emmenés dans un entrepôt ? Il y avait des sœurs plus âgées et plus jeunes en plus de nous.

Pourtant, ces sœurs n’étaient pas dans la réserve, même si elles étaient des enfants illégitimes comme nous.

« Pourquoi sommes-nous les seuls dans cet entrepôt ? » demandai-je.

Mon frère murmura à lui-même en disant : « Ils m’ont dit que ce ne serait qu’hier..., » puis il avait mis son livre de côté et avait regardé le plafond.

« C’est parce que la femme nous déteste, » déclara Nicks.

« Est-ce parce que nous sommes les enfants de notre mère ? » demandai-je.

Mon frère avait mis ses mains derrière la tête puis il avait appuyé son dos contre la chaise.

« Crois-tu qu’il y a une autre raison que ça ? » déclara-t-il. « Même si ce sont les filles d’une maîtresse, il semble qu’elle hésite à envoyer les filles à l’entrepôt, mais c’est ainsi que nous, les garçons, sommes traités. »

Après ça, mon frère avait expliqué la situation du ménage d’une manière désintéressée.

Plutôt que d’en parler avec moi, il me semblait plutôt qu’il s’en plaignait, à moi, le plus jeune frère de trois garçons.

Il semblerait que mon frère, qui avait sept ans, avait beaucoup à se plaindre.

La famille Baltfault était un ménage qui possédait une île flottante comme territoire.

Cependant, c’était auparavant une maison de chevaliers qui avait été classée comme une maison semi-baron. Ce n’était pas de vrais nobles, mais plus ou moins dans un statut social de seigneur féodal.

Il semblait qu’il s’agissait d’une famille qui vivait relativement paisiblement comme le ferait une famille de chevaliers.

Au fil des mois et des années, ils s’étaient rendu compte qu’ils devenaient un foyer avec des guerriers pour subordonnés. Des chevaliers s’étaient présentés, voulant les servir, ce qui avait fait que leur situation avait pris de l’ampleur.

Au fur et à mesure que leur territoire progressait, les champs et les besoins de travail augmentaient ─ et cela signifiait que la population qu’ils devaient soutenir augmentait. L’étendue de leur territoire leur avait permis d’atteindre à peine l’envergure d’une famille de barons.

... C’est comme ça qu’on en est arrivé là.

Des enquêteurs du Royaume d’Holfault étaient venus sur notre territoire.

Il semblerait que c’était quelque chose qui datait de l’époque de mon grand-père, mais il semblerait que les enquêteurs étaient déjà venus pour juger si l’étendue de notre territoire était digne d’être pour une famille baron. Puis ils se mirent à parler du processus d’ascension à un rang noble, mais mon grand-père l’avait, semble-t-il, balayé d’un geste de la main. Bref, le fait de devenir barons n’était pas intentionnel.

Là-bas, des souvenirs et des connaissances avaient fait surface dans ma tête.

L’ascension en rang ne devrait-elle pas valoir la peine d’être appréciée ? De plus, est-il vraiment aussi simple d’en décider en fonction de l’échelle du territoire ? Pour quelque chose comme une augmentation du statut, n’est-il pas nécessaire d’accomplir d’autres exploits, comme des exploits militaires ou quelque chose du genre, pour y parvenir ? Voilà les questions que je me posais.

« Est-ce mal de monter en rang ? » demandai-je.

Il semblerait que mon frère ne le sache pas, mais je sentais que son expression ne plaisait pas à son père.

« Il y a eu des plaintes sur la façon dont il serait troublé compte tenu de son court préavis, et aussi sur le fait que certains voulaient que cela soit une maison de baron par le biais de contributions appropriées. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas beaucoup d’argent, » déclara mon frère.

Le royaume voulait des revenus qui correspondaient à notre situation familiale.

Une partie des souvenirs me vient à l’esprit.

Une famille qui était à peine à la porte d’être une famille noble, et une famille noble avec beaucoup de marge de manœuvre.

La famille qui dispose d’une marge de manœuvre n’avait pas de problèmes, mais la famille qui n’avait pas de difficulté à verser des cotisations n’en avait pas. Donc, bien que notre territoire soit suffisant pour une famille de barons, il semblerait que nous soyons appelés une famille barbare de barons.

Quoi qu’il en soit, nous étions devenus une famille de barons qui étaient des seigneurs féodaux de la campagne se trouvant sur une île isolée.

Désireux de se comporter d’une manière qui corresponde au statut de sa famille, le père avait épousé une femme au statut élevé.

Cependant, la femme qu’il appelait comme étant sa femme ne vivait normalement pas dans ce territoire.

Le fils aîné et la fille aînée ne venaient ici qu’occasionnellement.

« ... Pèr ─ Papa et sa femme sont mariés, non ? Pourquoi n’est-elle pas là d’habitude ? » demandai-je.

« C’est normal pour les femmes des familles de barons et plus. C’est plutôt détestable. Si j’ai une femme, j’en veux une qui soit une semi-baronne ou moins. De toute façon, une femme de haut rang ne s’intéressera jamais à nous, » déclara mon frère.

« C’est normal, ça ? » demandai-je.

« Toi aussi, tu devrais commencer à étudier tout de suite, » déclara Nicks. « Sinon, tu ne te marieras pas à l’avenir, même quand tu auras vingt ans. Si tu ne réussis pas à te marier pendant que tu es à l’académie, tu seras probablement forcé de devenir le mari-reliquat d’une femme qui n’est plus dans la fleur de l’âge. Ce n’est pas bon, n’est-ce pas ? »

... Je ne pouvais pas cacher ma surprise.

Il y avait beaucoup de choses que je voulais lui demander, comme au sujet de l’académie et d’autres, mais... par-dessus tout, je voulais poser des questions sur ce mot, le mari-reliquat. N’est-ce pas souvent aux femmes de se marier avant un certain âge ?

« H-Hé, frangin ? » demandai-je.

« C’est bon si tu m’appelles frère. Bref, qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il.

« ... Les hommes sont généralement le centre de la maison, non ? Ou plutôt, que veux-tu dire par être forcer d’être avec une femme plus âgée ? » demandai-je.

Mon frère avait incliné la tête.

« C’est exactement ce que j’ai dit, » répondit-il. « Il y a des femmes qui ne sont pas mariées, dont l’homme s’est enfui ou qui n’ont pas de mari. Elles n’ont qu’un amant de nom pour ne pas perdre la face. Donc, il y a beaucoup de vieilles femmes et de femmes qui ont dépassé la fleur de l’âge et qui accueilleraient de jeunes hommes comme un mari reliquat. »

Mon frère avait répondu à ma question d’une manière terriblement ferme.

« D’habitude, ce sont les hommes qui sont en position haute, non ? » demandai-je.

D’après mes souvenirs, je me souvenais vaguement que c’étaient généralement les hommes qui s’occupaient de ce genre de situation. Cependant, il semblerait que ce ne soit pas le cas.

« Si tu regardes papa, tu sauras que ce sont les femmes qui dirigent, » répondit-il. « Tu sauras aussi qu’il ne peut pas s’opposer à la sal ─ sa femme. »

Voyant comment il s’était corrigé en disant « femme » au lieu de « salope », il semble que mon frère la considère comme désagréable.

J’avais laissé faire alors que j’avais entendu quelque chose d’outrageant.

« Il y a quelque chose d’étrange chez toi aujourd’hui, » déclara-t-il.

J’avais fait un sourire amer face aux soupçons de mon frère en tournant ma ligne de mire vers le livre, mais je transpirais bizarrement.

C’est étrange... ce monde est étrange.

En raison de cette étrange connaissance que j’avais acquise, je me sentais mal à l’aise.

J’avais ainsi lu mon livre en silence pendant un moment. Puis je m’étais remémoré des paroles de mon frère.

Ces souvenirs, d’où qu’ils viennent, avaient laissé une très forte impression en moi.

« Académie... Royaume d’Holfault ? Et puis, il y a les serviteurs de la femme, qui étaient des elfes ? Hein ? Se pourrait-il être... ? » alors que je murmurais ça à moi-même, mon frère s’était plaint du bruit.

« Que s’est-il passé ? » demanda-t-il.

« Hmm, euh, ces mecs en costume. Ces elfes étaient les amants de la femme, non ? » demandai-je.

Mon frère avait l’air indifférent, mais il était choqué. « Ne me pose pas cette question. Écoute, étudie simplement. »

Ces elfes, qui faisaient partie d’une sous-race, étaient les amants de la femme, ou plus exactement, des serviteurs proches qui s’occupaient d’elle... Je comprenais cela. Ou plutôt, je m’en souviens très bien.

Je m’étais alors effondré sur mon bureau.

« ... C’est l’univers de ce jeu vidéo Otome, » murmurai-je.

Les souvenirs brumeux devinrent peu à peu plus clairs.

Au fur et à mesure que cela arrivait, j’avais réalisé que ce décor terriblement frivole était de ce genre de jeu vidéo Otome.

Mon frère m’avait alors giflé sur le dessus de la tête.

« Ne t’endors pas ! Qu’est-ce qui t’arrive de sérieux aujourd’hui ? T’es-tu cogné la tête ? » demanda-t-il.

J’avais levé la tête et regardé mon frère.

J’avais fait apparaître un sourire raide, ce qui avait fait reculer mon frère un peu surpris.

« Q-Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il.

« ... Frère, ce monde est scandaleux, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« ... A-Ah, oui, il l’est, » répondit-il.

Mon frère, troublé dans ma réponse, tourna sa vue vers son livre, comme s’il voulait s’échapper de moi.

Je n’avais jamais pensé que je me réincarnerais dans un autre monde.

De plus, il s’agissait d’un monde d’épées et de magie... mais n’avais-je pas déjà entendu parler de ce monde de jeux vidéo Otome où les femmes étaient placées au-dessus des hommes, ou quelque chose comme ça ?

J’avais tenu ma tête contre mes deux mains.

« C’est horrible ! » criai-je.

Mon frère s’était plaint auprès de moi, qui s’était levé et avait crié.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? Que quelqu’un le fasse taire ! » cria-t-il à son tour.

Moi, Léon Fou Baltfault, je suis un ancien Japonais qui s’est réincarné dans le monde d’un jeu vidéo Otome.

... Moi, je voulais me réincarner dans un monde plus normal.

Cela aurait été bien mieux qu’un jeu vidéo Otome... foutez-moi la paix !!

+++

Chapitre 1 : Raisons pour se battre

Partie 1

Dix ans s’étaient déjà écoulés depuis que j’avais retrouvé la mémoire.

Quand ce jeu vidéo Otome, qui présentait une ambiance frivole et bourrée d’incohérences, était devenu réel, cela m’avait fait bouillir de colère contre ce monde inesthétique au fur et à mesure que les jours passaient.

Et bien, je ne peux m’empêcher d’être en colère.

Bien qu’il s’agisse d’un autre monde, d’un monde de jeu vidéo, il s’agissait de l’existence à laquelle je devais faire face.

Bien que je sois un noble, j’étais un noble pauvre de la campagne. Comme je faisais généralement du travail agricole chez moi, je pouvais toujours aider.

J’avais forgé mon corps en travaillant dans une ferme, ce qui rendait mon expression plus rude qu’avant dans mon monde précédent.

J’avais des yeux noirs, des iris noirs, et je venais d’avoir quinze ans.

Mon visage n’était pas considéré comme étant très beau, mais je ne pense pas non plus qu’il soit inesthétique.

Cependant, ce monde était le monde non conventionnel d’un jeu vidéo Otome.

Ainsi, des gars qui avaient l’air en forme et qui était vraiment beaux étaient quelque chose de banal.

Je suppose que je suis l’un des nombreux autres, un individu de la populace, un mob comme on dirait dans un jeu vidéo.

Mon frère, avec qui je croyais être en bons termes, était maintenant dans l’académie du royaume principale de ce continent, et il vivait dans leurs dortoirs.

Cette pièce exiguë que j’utilisais avec mon frère était maintenant occupée avec mon frère cadet qui avait six ans de moins que moi ─ Colin, il était le quatrième fils de la famille.

Je lisais en ce moment une lettre envoyée par mon frère.

Il avait écrit dans sa lettre que : « Trouver une partenaire de mariage est vraiment difficile ».

Dans ce monde de jeu vidéo Otome... c’était considéré comme un problème sérieux si un homme ne pouvait pas trouver une partenaire de mariage au moment où il quittait l’académie, et les hommes qui ne pouvaient pas en trouver une au moment où ils avaient vingt ans étaient considérés par tous comme des marchandises défectueuses.

Il s’agissait de quelque chose de particulièrement dur pour les garçons de familles nobles. Les roturiers pouvaient être pardonnés, mais les garçons nobles qui ne pouvaient pas trouver une partenaire avant l’âge de vingt ans avaient l’air d’avoir lamentablement échoué à honorer leur famille.

Ce monde était incroyablement hostile pour les hommes.

Je ne pouvais m’empêcher de prier pour que mon frère trouve une conjointe après avoir fini de lire cette lettre dans ma chambre exiguë.

Et pour couronner le tout, le fait de ne pas être marié aurait un effet majeur sur la recherche d’un emploi ou la réussite dans la vie.

Beaucoup d’entre eux seraient obligés d’être expulsés de leur famille à ce moment-là, et cela s’appliquait même pour le deuxième ou le troisième fils de nobles. Lorsque le fils aîné ne pouvait pas succéder à la lignée, il y aurait un remplaçant à sa place, et le fils aîné n’aurait ainsi plus besoin de donner naissance à un enfant qui serait le successeur.

Dans un tel cas de figure, nos professions seraient déjà prédéterminées. Il s’agirait principalement de celles de soldats ou de fonctionnaires du gouvernement. Plus il y en avait d’enfants, et plus ils pouvaient devenir des médecins ou d’autres métiers utiles. Quoi qu’il en soit, il était bon de viser une occupation qui profitait largement au pays et aux citoyens. S’il s’agissait de quelques choses jugées moins utiles, alors un accueil froid serait obtenu de la part des autres.

Après ça, les hommes qui ne pouvaient pas se marier étaient traités comme des serviteurs ou des employés de faibles rangs pour les armées ou les emplois gouvernementaux. Ils ne pouvaient pas espérer une carrière réussie et ne se verraient jamais confier d’importantes tâches.

Dans tous les cas, leur réputation sociale allait s’effondrer au plus bas niveau.

Il s’agissait d’un monde où le mariage était vital pour les hommes.

« Quoi qu’il en soit, c’est vraiment un monde difficile, » murmurai-je pour moi-même.

Guerres, escarmouches, pirates des cieux, monstres... il y avait beaucoup de conflits dans ce monde, ce qui augmentait le taux de mortalité des chevaliers et des soldats. Il y avait beaucoup d’enfants dans ma famille, mais la raison était que beaucoup d’entre eux allaient mourir d’une mort violente.

C’est le travail des hommes de se battre. Pour empirer les choses, la figure centrale de la famille n’allait pas changer de sitôt, alors je devrais travailler durement pour survivre. Malgré cela, il s’agissait des femmes qui détenaient toute l’autorité...

Les hommes se battraient avec leur vie en jeu et mourraient facilement, et en plus, la manière dont nous étions traités était extrêmement mauvaise.

« Ce monde est trop bon envers les femmes. »

Je sentais clairement que ce monde était distordu à cause du scénario présent dans ce jeu.

Cet endroit était tout simplement splendide pour les femmes et c’était encore plus le cas pour les nobles de rang de barons et supérieur.

« C’est peut-être parce que les cibles de conquête sont toutes issues de bonnes familles riches ? » murmurai-je.

J’avais envie de crier que si les femmes dominaient les hommes, c’était à cause du jeu qui l’avait voulu ainsi.

Pourquoi me suis-je réincarné dans ce monde ? Il ne se passait pas un jour sans que cette pensée ne me vienne à l’esprit. Non, attends, il y en a beaucoup où c’est ainsi. Il y en a vraiment un bon nombre même. Tout d’abord, comme ma vie est surchargée du matin jusqu’au soir, et cela chaque jour, j’oublie souvent cela.

Cela faisait dix ans depuis que j’avais retrouvé la mémoire... et maintenant, je m’y étais habitué.

À l’intérieur de la chambre où je résidais, Colin était allongé sur le lit et dormait.

Il affichait un visage empli d’innocence.

Pour dire les choses crûment, les gens comme nous qui n’étaient pas des successeurs n’étaient que des pièces de rechange, jetables à souhait, et nous étions utilisables pour un oui ou pour un non.

Quand nous entrions dans une académie qui ressemblait à celui d’un jeu, nous n’étions que des individus lambda se trouvant en arrière-plan de l’histoire.

Nous serions ainsi comme beaucoup d’autres qui n’étaient là qu’avec un rôle de soutien.

Au mieux, nous pourrions dire un mot ou deux au cours du jeu se déroulant dans l’école.

Individu A ou Individu B, voici notre position.

En premier lieu, je n’avais jamais entendu parler de la famille du baron Baltfault ou de quoi que ce soit du genre dans le jeu alors que je l’avais intégralement complété.

« Un individu lambda... c’est donc de quoi j’ai l’air, » murmurai-je.

Je ne voulais pas l’admettre, mais j’étais le genre de personne qui faisait toujours face à la réalité. Pour commencer, je n’étais pas le genre d’individu qui possédait l’ambition de faire quelque chose de grand et d’avancer dans la vie jusqu’au sommet de la société. Si j’étais de la populace, alors qu’il en soit ainsi.

Mis à part ça, j’allais entrer à l’académie à partir de l’année prochaine.

L’un des rares avantages de ce monde était que les nobles pouvaient s’inscrire dans une académie.

Je me sentais un peu dépassé quand je pensais à la façon dont tout cela était le résultat de la mise en scène du jeu, mais j’étais reconnaissant de pouvoir devenir un représentant du gouvernement ou membre du personnel militaire.

Cela serait une occasion précieuse pour ainsi quitter ce territoire.

En plus, je pourrais chercher une partenaire de mariage au cours de la période où je serais à l’académie.

Si je ne quittais pas ce territoire, ce qui m’attendait, c’était un mariage forcé après des discussions à propos de mariage.

Ce serait un peu mieux si c’était avec quelqu’un de la même génération que moi, ou même quelqu’un de vingt ans, mais cela ne serait vraiment pas une blague si je devenais le mari-reliquat d’une femme de trente ou quarante ans, voire même bien plus.

« Quand j’y pense comme ça, je suis vraiment reconnaissant d’avoir pu entrer dans une académie. »

En regardant mon petit frère Colin dormir paisiblement, j’avais poussé un énième soupir de soulagement.

 

☆☆☆

 

« ... E-Entretien de mariage ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » demandai-je.

Cela se passait après le petit déjeuner.

J’avais perdu mon sang-froid alors qu’on m’avait appelé dans le bureau de mon père ─ ou plutôt dans son atelier.

La raison en était que l’épouse, Zola Fia Baltfault, était assise sur le canapé et avait parlé d’un entretien de mariage.

Mon père, assis sur la chaise qu’il utilisait habituellement, faisait un visage sinistre.

Comme j’avais reçu des documents d’information personnels montrant la photo d’une partenaire d’entretien de mariage et d’autres choses, je n’avais pas eu d’autre choix que d’être stupéfait.

Père faisait un visage troublé, mais après avoir regardé le visage de Zola, il s’était tourné vers moi.

« Zola a parlé d’une demande en mariage. Il semble que l’une de ses connaissances soit à la recherche d’un mari-reliquat, » déclara mon père.

Zola s’était plainte en buvant un thé particulièrement cher dans notre maison en disant. « Les articles bon marché ne conviennent pas à ma langue. »

J’avais soulevé mes objections en désapprobation de leur demande. « Non, ce n’est pas juste ! »

La raison de ma protestation était qu’il s’agissait d’un choix cruel pour une partenaire.

Cette partenaire semblait être la fille d’une famille de barons ─, mais il était écrit dans ces documents de référence qu’elle avait plus de cinquante ans, qu’elle était passée sept fois par le mariage.

Elle avait également des enfants, mais tous étaient plus âgés que moi.

Zola posa sa tasse d’une manière un peu violente, puis me regarda fixement.

Je pouvais dire qu’elle était irritée.

« Il s’agit de quelque chose pour laquelle tu devrais normalement m’être redevable. Il s’agit d’une fille de nobles de la cour royale, et leur famille possède une longue histoire au service de la famille royale. De quoi es-tu insatisfait ? » demanda Zola.

De quoi suis-je insatisfait ? Au contraire, ce serait stupide de penser qu’il y a quelque chose dont je suis satisfait. Non, attends ! Peut-être qu’elle est vraiment stupide. En premier lieu, quel genre de fille à cinquante ans irait se marier avec un enfant !?

« Pourquoi vous évoquez le mariage alors que je ne suis même pas encore entré dans une académie ? » demandai-je.

Il s’agissait d’une règle tacite que les nobles se mariaient toujours après l’obtention de leur diplôme. J’avais toujours supposé que c’était dû à l’histoire globale définie dans le jeu, mais dans tous les cas, c’était une règle fixe.

C’était probablement ainsi parce que sinon, la moitié des nobles ne seraient pas capable d’être diplômée d’une académie.

L’exception à cela était le mariage pour des raisons politiques. Ou peut-être qu’il y avait une autre raison de se marier plus tôt. Néanmoins, la plupart se limitaient à de simples engagements qui n’étaient validés qu’une fois avec le diplôme en poche.

Le fait de parler du mariage ne constituait en soit pas une exception.

On l’appelait la fille d’une famille de barons, mais elle n’en possédait pas l’héritage. Pour le dire plus précisément, elle était une nièce de la famille principale, ce qui faisait d’elle une parente.

De plus, ce mariage avec moi serait son huitième... il était évident que ce discours sur le mariage ne pouvait que représenter un danger.

Zola s’était mise en colère, et son ton de voix était devenu plus fort.

« Je peux encore autoriser le deuxième fils à entrer dans une académie, » déclara Zola. « Cependant, il n’y a aucune raison d’envoyer le troisième fils dans l’une d’elles. Même s’il n’y avait pas de frais d’entrée, il y aurait encore d’autres choses pour lesquelles il aurait besoin d’argent. »

J’avais jeté un regard furieux sur Zola alors que mon père s’excusait.

« Je suis désolé que ça t’arrive à toi, » déclara mon père. « Cependant, la réalité est que notre famille a peu d’argent. Il y a encore des moyens de gagner de l’argent, que tu sois entré ou non dans une académie. »

Père jetait de temps en temps un coup d’œil à Zola. Peu importe ce qu’ils disent, je ne vais certainement pas m’y conformer.

Zola s’était replacée sur le canapé.

« Même si tu es diplômé de l’académie, tu ne trouveras pas de travail, » déclara-t-elle. « Le bon choix est de te marier pour le bien de la famille. Sois reconnaissant de pouvoir vivre paisiblement ton mariage. J’ai aussi fait les préparatifs pour que tu travailles comme soldat. Tâche de faire de ton mieux. »

C’est là que je l’avais remarqué.

... Cette personne a l’intention de me faire mourir dans une bataille.

Les nobles. Il s’agissait de la même chose pour les soldats, mais lorsqu’ils mouraient dans un combat pour le bien du pays, leur famille recevrait une compensation.

Pour les soldats, les paiements se faisaient d’un coup, mais c’était un peu différent pour les nobles.

Ils seraient honorés pour avoir combattu au nom du pays, et pour couronner le tout, ils recevraient une compensation importante annuellement.

La seule chose que je pouvais entendre dans le discours de Zola sur le mariage, c’était l’argent qu’elle voulait obtenir de ma mort et l’honneur qu’elle en retirerait. Jusqu’à présent, tous les maris de cette partenaire avaient été inscrits sur ce document de base comme « honorés par une mort au combat ».

Loin d’essayer de le cacher, c’était comme si c’était indiqué comme une vantardise.

« Non. Je refuse, » déclarai-je.

Zola avait tapé sur la table et s’était levé en réponse à mon refus.

« Silence ! C’est mon point de vue sur les merdeux de troisièmes fils comme toi ! Si tu es un garçon, travaille pour la famille ! » déclara Zola.

Cette femme, Zola... vivait essentiellement dans la capitale du royaume, la « capitale royale ». Contrairement aux nobles seigneurs féodaux, elle vivait avec des nobles de la cour royale qui recevaient du travail du palais royal.

Comme elle ne voulait pas quitter la capitale royale, mon père devait prendre des dispositions pour sa résidence et lui envoyer de l’argent pour ses frais de subsistance.

Nous devions donc lui envoyer de l’argent même si le moindre revenu pour la famille était très difficile à obtenir, et pourtant il s’agissait de l’attitude qu’elle adoptait. Cependant, mon père obtiendrait une mauvaise réputation s’il coupait ses liens avec cette femme.

S’il rejetait Zola à ce stade, sa famille pourrait ne pas l’accepter si facilement ─ et notre statut en souffrirait énormément.

Il ne pouvait pas divorcer pour cette raison.

En ce moment, je me creusais la tête en essayant de trouver un moyen de résoudre ce dilemme.

Puis je m’étais souvenu de quelque chose.

Je possédais la connaissance de ce jeu — la connaissance de ce monde.

J’en avais assez de ce style de vie coutumier à quinze ans, et je n’avais rien essayé en particulier, mais... n’était-ce pas le moment d’utiliser mes connaissances de ce jeu au mieux de mes capacités !?

Il n’y avait pas de futur pour moi si je ne faisais pas dès maintenant de mon mieux !

« ... Il n’y a donc pas de problème si nous avons de l’argent ? » demandai-je.

Zola avait ri avec mépris de mes paroles.

« Oh ? C’est bien l’attitude d’un bon à rien qui ne peut pas gagner d’argent, » déclara Zola.

Si tu veux trouver l’une des rares personnes à qui le dire, alors regarde-toi dans un miroir.

Je ne voulais pas être traité de bon à rien par Zola, un parasite de la maison Baltfault qui se complaisait dans la capitale royale.

« C’est impoli de refuser de parler de rapprochements officiels. S’il te plaît, arrête cela si tu penses que gagner assez pour couvrir les frais d’entrée fonctionnera. »

Ne sachant pas de quoi je parlais, mon père s’était plaint de mes paroles.

Cependant, mon père n’avait pas une attitude forte.

« Tu es encore jeune, Léon. Faire quelque chose comme ça si vite, c’est ─, » déclara-t-il.

« Silence ! Les hommes de plus de vingt ans ne trouveront pas de partenaire quoiqu’il arrive ! Tu ne me remercies pas de t’avoir trouvé une partenaire si vite, et maintenant tu deviens difficile en te plaignant... c’est pourquoi je déteste les gosses de la campagne, » déclara Zola.

C’est absurde de cracher sur la campagne pour tout.

Alors que j’étais sur le point de me plaindre, mon père était quand même intervenu en ma faveur.

« Pensez un peu aux sentiments de cet enfant, » déclara mon père. « Il ne peut s’empêcher de refuser quand son mariage est avec une femme d’une cinquantaine d’années. La différence d’âge est de presque quarante ans. »

Je serais le mari-reliquat d’une femme qui avait des enfants plus âgés que moi.

C’était tout à fait naturel que je déteste ça. Même dans un monde où les femmes dominaient sur les hommes, ce discours sur le mariage, qu’elle avait décidé comme quelque chose de non refusable, était une situation qui marchait sur un bien curieux terrain.

Une famille où ma femme avait presque quarante ans de plus que moi et dans laquelle même ses enfants étaient plus âgés que moi... cela me donnait des frissons rien que d’y penser.

Mon père avait poussé un soupir.

« ... S’il peut préparer de l’argent, est-ce possible de révoquer ces discussions sur le mariage ? » demanda-t-il.

Zola s’était assise avec violence et avait croisé les jambes en nous regardant.

« Oh ? C’est la première fois que j’entends dire que tu as les ressources pour le faire. Je préférerais que tu l’utilises pour augmenter le montant d’argent que tu m’envoies, » déclara Zola.

Je n’allais pas faire de fausses suppositions en disant que toutes les femmes dans ce monde étaient comme cette personne. Cependant, regarder cette femme me dégoûtait.

Dans ce monde, la réputation des femmes, en particulier des femmes nobles, était vraiment horrible.

Mon père s’était tenu la tête avec une main.

Il déplaça alors ses yeux vers le bas et déclara quelque chose comme s’il le serrait contre lui. « Donnez-moi un peu de temps. Je trouverai un moyen d’arranger quelque chose. »

Le fait de voir mon père avoir l’air découragé tout en faisant quelque chose pour moi qui pouvait sembler déraisonnable m’avait donné un fort sentiment de culpabilité.

Il s’agit vraiment d’un monde cruel.

+++

Partie 2

Après que Zola ait quitté la pièce, il ne restait plus que mon père et moi.

« Cette femme nous a fait préparer un navire juste pour l’occasion. En plus, nous avons également dû prendre des dispositions pour son séjour, j’hésite à penser aux coûts. Père, pourquoi l’as-tu épousée ? » demandai-je.

Comme elle vivait normalement dans la capitale royale, nous devions faire les préparatifs nécessaires lorsqu’elle venait ici.

Il y avait les coûts du service du dirigeable, mais nous devions aussi nous occuper des préparatifs pour sa chambre et de ses repas. Nous devions aussi couvrir ses frais de déplacement.

Mon père est un lâche.

Mais il y a des raisons à cela.

« Ne sois pas en colère, » déclara mon père. « Ce mariage était absolument nécessaire. Mon mariage avec Zola nous permet d’être traités comme une véritable famille de barons. Il n’y a pas le choix. »

Père devait penser qu’il devrait être reconnaissant à sa femme de venir sur cette île isolée d’une région éloignée. Il semblerait que les filles de nobles de l’extérieur de la capitale aimaient trouver des partenaires dans les villes où elles aspiraient à vivre.

Il y avait quelques bizarreries parmi elles, mais ce genre de femmes devaient se faire concurrence les unes contre les autres.

Je crois que père s’était marié en raison de ce que cela signifiait d’être marié à Zola.

Rien que cela faisait d’elle une partenaire de mariage important. Si une maison de barons ne prenait pas une épouse appropriée, alors ils déclaraient ouvertement qu’ils n’étaient pas une maison de ce rang. Ils seraient ainsi pris à la légère par les autres nobles, et certains les attaqueraient ─, ce qui déclencherait une guerre contre la famille.

Quoi qu’il en soit, ils seraient incapables de s’entendre avec d’autres familles et ne seraient pas traités comme des barons.

Il s’agissait d’un cas d’ostracisme.

« Alors, comment vas-tu préparer l’argent ? » demandai-je.

J’avais demandé confirmation, mais je pouvais déjà le deviner en vue de l’expression amère de mon père.

« Pour être honnête, ce sera dur. Notre maison est déjà endettée. Si on va plus loin que ça, on ne pourra pas s’en remettre. Même ainsi, pourquoi a-t-elle parlé de ce sujet de conversation tout d’un coup ? »

Père était aussi curieux à ce sujet.

« ... Pourquoi n’en a-t-elle pas parlé à mon frère aîné ? » demandai-je.

Père avait penché la tête après avoir entendu ce que j’avais dit.

« Même pour Nicks, il y aurait encore un trop grand écart d’âge, mais... c’est certainement étrange. Il semble qu’elle ne veuille pas que tu entres dans une académie, » répondit mon père.

J’avais une conversation sur ça à la maison, mais je me demandais si tout allait bien de l’autre côté.

Cependant, la réponse était au-delà de mon imagination.

 

☆☆☆

 

Nous nous trouvions maintenant une semaine plus tard — je me tenais dans le hangar de la maison.

Je récupérais en ce moment des armes qui étaient entreposées.

Comme les armes étaient la propriété de mes parents, mon père se fâcherait si je les utilisais sans permission. Cependant, personne ici n’allait m’arrêter pour le moment.

Il y avait un fusil d’un modèle ancien, le type qui ne pouvait contenir que cinq balles.

Il s’agissait de l’objet le plus approprié, alors je le démontais pour effectuer l’entretien.

J’avais posé une épée lourdement décorée sur la table et j’avais vérifié si elle était utilisable ou non. J’avais aussi rassemblé d’autres outils importants.

Mon père me regardait faire ça avec un certain malaise.

« H-Hé, qu’est-ce que tu comptes faire ? » demanda-t-il.

Quand j’avais lu une lettre de mon frère il y a quelque temps, je m’étais résolu à le faire.

J’avais bien réfléchi à la façon d’utiliser mes connaissances de jeu pour gagner de l’argent, mais maintenant j’avais réalisé que c’était plus facile à dire qu’à faire.

« J’ai besoin de gagner de l’argent à tout prix avant d’être vendu à une vieille perverse ! Je ne veux pas du tout que ça arrive ! » répondis-je.

Ma mère avait les larmes aux yeux alors qu’elle se tenait derrière mon père.

Il semblerait que la maison à laquelle j’étais potentiellement vendu possédait une mauvaise réputation.

Il y a, je crois, quelque chose comme cette congrégation de dames ? Il s’agit d’un rassemblement tel un club qui comprend aussi en son sein des hommes qui sont esclaves. Cela permet aux femmes de ce rassemblement de traiter ces hommes d’une manière ou d’une autre, selon ce que ces vieilles femmes ont souhaité.

Il semblerait que le traitement des esclaves soit encore pire que celui des serviteurs d’une sous-race.

Il s’agissait d’une meute de femmes qui aimaient se servir de manière abusive des hommes et les écraser.

Ce sont les pires.

De plus, il y avait des rumeurs selon lesquelles de vieilles femmes de haut rang s’y rassemblaient, et même des hommes qui n’étaient pas utiles étaient envoyés sur les champs de bataille pour y mourir. Elles pensaient probablement qu’il valait mieux s’en débarrasser avec des morts au combat.

Ce qui est cruel... c’est que Zola est l’une des personnes impliquées.

Ce n’était peut-être pas l’une des personnes qui s’y rassemblaient, mais l’une des femmes qui pensaient à faire du profit en nous vendant les pièces de rechange de l’aîné des fils.

Il s’agissait d’un groupe avec lequel aucune personne décente ne voulait s’engager, et même d’autres collègues féminines s’en éloigneraient.

Il y avait une raison pour laquelle elle n’avait pas mentionné le frère aîné dans ses discussions et pourquoi elle avait essayé d’empêcher d’autres discussions sur mon passage à l’académie de la capitale royale. Elles rassemblaient de jeunes hommes comme moi qui ne savaient rien, et elles en feraient ce qu’elles en veulent. C’était comme ça que fonctionnait la congrégation des dames.

Elles allaient mutuellement faire des plans pour ceux qui n’étaient pas étudiants à l’académie, donc, dans tous les cas, il semblerait que l’entrée dans une académie fonctionnait contre elles. En raison de cela, Zola avait présenté une demande en mariage avant que je puisse entrer dans une académie.

« Pourquoi un “mob” comme moi doit-il s’impliquer avec des perverses comme elles ? Je préférerais avoir une vie plus calme, sans montagnes ni vallées ! » déclarai-je.

Ma mère s’inquiétait de ce que je disais.

« Je ne comprends pas ce que Léon dit, » déclara ma mère.

« Je ne comprends pas non plus, » répondit mon père. « Qu’est-ce qu’il a l’intention de faire ? Sortir avec cette arme ? Ne me dis pas qu’il a l’intention d’entrer dans la capitale royale ? N-Ne ne fait pas ça ! »

En me regardant entretenir l’arme, mon père avait fait une tête inquiète.

Je veux y marcher et faire des ravages, mais c’est impossible pour moi.

Même si j’y entrais, j’allais me faire appréhender, car les serviteurs demi-humains auprès des femmes nobles avaient été entraînés pour devenir forts, alors les approcher n’était pas une mince affaire.

« ... Être un aventurier est la meilleure option pour obtenir de l’argent, » leur déclarai-je.

Mes deux parents avaient échangé des regards en entendant mes paroles.

Dans ce monde, un aventurier était une profession reconnue. On pourrait dire qu’il s’agissait d’un métier qu’il nous fallait bien reconnaître en vue du monde.

Quoi qu’il en soit, les nobles étaient pour la plupart les descendants d’aventuriers.

Dans le scénario défini de ce jeu, les nobles étaient des individus qui avaient obtenu des terres en les découvrant alors qu’ils étaient des aventuriers. De plus, les aventuriers qui avaient été capables de gagner d’énormes fortunes au cours de leurs aventures étaient devenus de puissants nobles.

Ainsi, c’était la raison dans le jeu pourquoi les nobles avaient besoin d’être des aventuriers quand ils devaient aller à l’académie.

Cela permettait également aux donjons de donner à la protagoniste un moyen d’augmenter les jauges d’amour avec ces cibles de conquête, mais je pouvais les utiliser ici pour sauver ma propre peau.

Mon père secoua la tête.

« Arrête ça. Aller seul dans un donjon ne servira à rien, et il te faudra du temps avant d’avoir de l’argent, » déclara mon père.

Ma mère pensait la même chose. « C-C’est exact. En plus, c’est dur de trouver une île flottante maintenant. Tu ne pourras pas gagner d’argent, » déclara ma mère.

Lorsqu’on découvrait des îles flottantes où les individus pouvaient vivre ou des îles flottantes avec des ressources, elles devenaient la propriété d’aventuriers. Si l’on en avait envie, ils pouvaient potentiellement posséder ce territoire indépendant, mais... il n’y a plus d’îles convenables autour de ce continent.

Il ne devrait pas en rester, mais j’en connais une.

« Désolé, mais j’ai pris ma décision. Je m’en vais, » déclarai-je.

Si j’avais été seul, j’aurais pu m’enfuir, mais mon jeune frère Colin avait encore neuf ans.

Je ne voulais pas voir mon petit frère vendu à des perverses, alors je devais tout faire pour le sauver aussi.

Sympathisant avec ma détermination, mon père avait ouvert la bouche.

« As-tu besoin de quelque chose d’autre ? » demanda mon père.

Je n’avais pas hésité à dire à mon père ce que je devais rassembler. C’était un peu déraisonnable de lui imposer cela, mais il s’agissait d’un moment critique qui déterminait ma vie ou ma mort.

Si je ne faisais rien, je finirais en jouet pour une vieille femme perverse. Il y avait également une possibilité que je meure à cause de ce que j’allais faire, mais je voulais tenter ma chance.

« Il me faut quelque chose comme un navire en état de marche. Un dirigeable de petite taille. Après ça, j’ai besoin de balles. Un genre spécialement conçu, » déclarai-je.

Mon père avait incliné la tête.

« Qu’est-ce que tu as l’intention de faire ? » demanda mon père. « Vas-tu contester un donjon quelque part ? Dans ce cas, un navire de passagers devrait faire l’affaire. »

« Cela se trouve à un endroit où les navires de passagers ne vont pas, » répondis-je.

J’étais maintenant en train d’assembler le fusil.

Les fusils faisaient un peu étranges dans un monde d’épées et de magie, mais il s’agissait après tout d’un monde où les dirigeables échangeaient des tirs avec des canons lors de batailles aériennes. Ainsi, les fusils avaient tout à fait leur place dans un tel contexte.

Au moment où j’avais appuyé sur la détente, le fusil avait fonctionné, et un déclic métallique avait retenti.

J’avais pu continuer à vivre d’une manière ou d’une autre après m’être réincarné dans ce monde. Comme j’étais satisfait de ma vie jour après jour, je n’avais jusqu’à maintenant rien fait de spécial.

Cependant, comme on pouvait s’y attendre, même les individus lambda devaient abandonner quelque chose s’ils voulaient survivre ainsi.

Je devais tout faire si je voulais refuser d’être un jouet.

C’était pour ça que j’allais désormais me battre.

Je vais leur montrer toute la volonté d’un individu au sein de la populace.

« Je comprends. Je les préparerai dès que possible. Cependant, il faut absolument que tu reviennes. Si tu ne peux pas me le promettre, je ne le ferai pas, » déclara mon père.

J’avais l’intention de revenir, mais je savais que les choses allaient évoluer vers une situation de vie ou de mort.

Alors, j’avais tout simplement menti.

« ... Je reviendrai, c’est sûr, » déclarai-je.

Je veux protéger ma vie, sauver celle de mon frère, et pendant que j’y suis, déjouer Zola. Un jour, je me vengerai de cette femme qui a essayé de me vendre.

Alors que mon cœur me donnait l’impression d’être si fort, j’avais repris mes préparatifs de départ.

 

☆☆☆

 

« C’est la première fois que ça fonctionne si bien, » murmurai-je.

Bien qu’il s’agisse d’un monde de jeu vidéo Otome, cela restait toujours un monde de jeu.

Cela ne faisait pas seulement une ou deux fois que j’avais eu l’idée d’utiliser les connaissances du jeu pour être sans égal.

Cependant, ma motivation pour cela avait disparu avec l’épuisement subit par ma vie de tous les jours.

Je mangeais un repas simple. Mon père m’entraînerait le matin, puis j’allais travailler à la ferme après ça jusqu’au soir.

Il faisait nuit noire quand cela finissait et le temps des études m’attendait une fois de retour à la maison.

Dans ce monde, les barons d’une île éloignée et isolée restaient pauvres.

Pour le dire simplement, beaucoup étaient pauvres par rapport à d’autres individus dans les villes du continent, mais dans des cas comme le nôtre, qui n’étaient pas si rares, ils étaient encore plus appauvris à cause de femmes comme Zola.

L’ascension dans les rangs ─ il y avait beaucoup de pères qui s’étaient plaints de la façon dont ils avaient l’habitude d’être riches en tant que semi-barons avant d’être promus.

Il y avait aussi des barons qui étaient riches depuis plusieurs générations, mais aussi des maisons de barons riches qui avaient une richesse absurde par rapport à leur génération précédente.

En ce qui concerne notre maison, si nous demeurions à la portée des semi-barons, alors les contributions que nous devrions donner seraient convenablement basses, et nous n’aurions pas à traiter avec une femme de haut rang comme Zola, alors nos dépenses diminueraient.

... Les choses seraient vraiment paisibles si nous n’avions pas gravi les échelons.

En me dirigeant vers le bord de l’île flottante, j’avais préparé le fusil à verrou et j’avais pointé la mire sur un poisson volant très étrange que j’avais trouvé.

Les existences appelées monstres étaient des êtres maléfiques du monde dans ce décor de jeu frivole. Puisqu’ils étaient mauvais, je ne ressentais pas de répulsion à les tuer au point que cela soit vraiment rafraîchissant de le faire.

Je pense que le fait qu’ils disparaissent quand vous les tuez est l’une des raisons pour cela.

Il valait mieux tuer ces choses, car elles allaient se précipiter pour attaquer un humain si elles en trouvaient un à portée de vue.

Cependant, ce que l’on gagnait en les tuant n’était bien entendu pas visible à l’œil nu, les « points d’expérience. »

« Bon sang ! Il a esquivé ! » M’exclamai-je.

J’avais vite chargé la balle suivante dans le fusil, je l’avais mise en place et j’avais visé avec précaution.

Mon adversaire m’avait remarqué entre temps et il venait maintenant par ici.

Il mesurait à peu près un mètre.

Normalement, il valait mieux que la cible se rapproche pour tirer. Mais si elle esquivait et que la situation se transformait en combat au corps à corps, je pourrais mourir dans le pire des cas. Les monstres étaient trop dangereux comme adversaire quand ils étaient vivants.

Je pouvais me battre, car j’utilisais ce fusil, et non pas, car j’étais fort.

Cependant, les balles n’étaient pas quelques choses gratuites.

Cela coûterait très cher si je tirais à la chaîne sans vraiment viser.

Le monstre qui s’approchait avait ouvert sa grande bouche alors qu’il tentait de me mordre. Des dents pointues étaient présentes le long de sa bouche, et c’était vraiment effrayant à regarder.

« Si je fuis pour un si petit truc... alors ma vie sera finie ! » déclarai-je.

Jusqu’à présent, j’avais déjà pensé à essayer de gagner de l’expérience à plusieurs reprises. Je m’imaginais devenant un aventurier, avant de découvrir une île et de l’explorer. Je gagnerais ainsi de l’argent ─ d’accord, je le ferais « un jour ».

J’y avais pensé, mais je ne l’avais jamais fait jusqu’à maintenant.

Cependant, avec la situation actuelle où je manquais déjà de temps et où je ne pouvais pas non plus m’enfuir, cela m’avait finalement poussé à aller de l’avant.

Quand j’avais appuyé sur la détente, la balle était entrée dans la bouche du monstre et avait traversé jusqu’à l’arrière du corps.

Après avoir perdu toute sa vigueur, il s’était finalement effondré devant moi.

Alors que je regardais son état de santé, il avait été englouti par une fumée noire et il avait disparu avant que sa chute ne l’entraîne au fond de l’océan.

« ... Ai-je obtenu des points d’expérience grâce à cela ? » me demandai-je à voix haute.

J’avais regardé ma main gauche, mais je n’avais ressenti aucune sensation de ce genre. Peut-être que le jeu et la réalité sont vraiment différents ?

Cependant, ne pas gagner de points d’expérience n’était pas une raison pour s’arrêter. J’avais de toute façon besoin de perfectionner mes compétences de tir.

Même en mettant le fusil de côté, je ne pourrai pas atteindre ma destination sans avoir un navire, le genre qui était capable de voler dans les airs, et les connaissances pour l’utiliser efficacement.

Ce que j’avais pensé à faire un jour, c’était de récupérer un objet du genre tricherie, comme on l’appellerait en termes de jeu. Pour ce qui était du contenu payant, si j’acquérais cette chose, les négociations se dérouleraient rapidement.

J’avais aussi réfléchi à la possibilité qu’il n’y en ait pas.

À l’origine, c’était un objet spécial, un trésor que la protagoniste était censée obtenir, entre autres choses, mais ma vie était en jeu ici. C’était peut-être rendre un mauvais service à la protagoniste, mais j’avais besoin de cette chose par-dessus tout.

Je tenais maintenant le fusil dans mes deux mains alors que je pensais à la suite.

« Je devrai sacrifier la protagoniste pour mon bonheur. Tout se passera bien. D’après mes calculs, je serai dans la même classe que la protagoniste. Je te rendrai la pareille un jour pour me racheter, » murmurai-je.

J’avais en moi des sentiments de culpabilité, mais un désir encore plus fort de ne pas être vendu à une vieille femme perverse était présent et surpassait tout.

Il s’agissait clairement d’une crise quant à la préservation de ma chasteté qui se déroulait en ce moment.

« Est-ce comme ça qu’une femme envoyée chez un homme pervers d’âge mûr se sent ? Merde ! Qu’est-ce qui se passe dans ce monde ? Y a-t-il quelque chose de pourri dans ce royaume ? » demandai-je.

J’avais encore un peu de temps à disposition.

« Cela aurait dû le faire plus tôt, » murmurai-je.

J’avais alors cherché des monstres dans les environs tout en regrettant de ne pas avoir agi plus tôt.

+++

Partie 3

Retrouvons-nous un mois plus tard.

Selon moi, ce petit navire était étonnamment bien construit.

Il y avait une hélice attachée au moteur et le tout était vraiment facile à manœuvrer en étant seul.

Je me tenais en ce moment sur le dessus du navire.

Je portais une robe qui cachait bien mon corps du soleil, et j’avais mis le capuchon. De l’eau, de la nourriture et quelques armes avaient été chargées à bord.

Ce montant était largement suffisant pour qu’une personne seule puisse vivre un moment.

« Il semblerait que j’ai vraiment demandé à mon père quelque chose qui fut déraisonnable, » murmurai-je pour moi-même.

Il ne m’avait pas seulement préparé un navire volant, mais également une épée et un fusil. Il y avait aussi beaucoup d’autres choses qu’il avait rassemblées pour moi.

Cela ne suffirait pas de simplement remercier mes parents pour tout ce qu’ils avaient fait pour moi.

Je leur avais probablement imposé quelque chose de très déraisonnable en leur demandant de rassembler autant d’objets pour mon seul usage.

Le navire en lui-même était essentiellement tel un petit moteur à hélice attaché à ce que je transportais, une simple embarcation en bois. Malgré tout, la préparation d’une telle quantité était une lourde dépense pour de pauvres nobles telle que ma famille.

« Tout bien considéré, je me demande quel genre de monde fantastique possède le gaz et l’électricité, » me demandai-je à voix haute.

Assis tout en tenant le fusil près de moi, je tenais des jumelles dans ma main tout en regardant les environs avec.

Puis, j’avais sorti une carte et pris une boussole.

« Je suppose que ce sont des choses comme ça qui en font un monde fantastique. »

La boussole indiquait la direction du nord ainsi que la direction à prendre. En plus d’une aiguille qui pointe vers le nord, il y avait aussi une deuxième aiguille qui savait où se trouvait ma destination.

Les boussoles à deux aiguilles étaient un objet commun dans ce monde.

En configurant l’emplacement à l’aide d’un cadran, il s’agissait d’un outil pratique qui pointait vers la destination.

Depuis leur venue, il y a dix ans, mes souvenirs du jeu et d’autres choses du genre se diluaient peu à peu. Mais juste après avoir récupéré ces souvenirs, j’avais noté les coordonnées ainsi que d’autres données à toutes fins utiles. Bien joué, félicitez-moi !

À cette époque, quand j’avais retrouvé mes souvenirs, j’avais seulement eu l’illusion de pouvoir agir comme un tricheur, mais je n’étais pas capable de commencer quoi que ce soit à cause des affaires liées à ma vie quotidienne.

« Je me trouverais dans une meilleure situation si j’avais commencé à travailler dur il y a longtemps. »

C’est humain d’avoir de telles pensées sans bouger. On ne peut dire que c’est le genre de personne que je suis. Je m’étais souvent plaint de ce genre de choses, regrettant de ne pas avoir agi plus tôt.

J’avais continué à tourner au ralenti jour après jour jusqu’à ce que je sois pressé par le temps.

Tout d’abord, ma vie ici était bien plus dure que la précédente.

Je me levais tôt le matin, j’étudiais la nuit... et le travail agricole était très dur. C’était normal pour moi d’aller au lit juste après que tout soit fini et de dormir ainsi.

J’étais épuisé tous les jours, sans jamais avoir un jour de congé. Je n’avais pas assez d’énergie pour m’autoformer et je n’avais pas non plus de connaissances ou de compétences particulières.

Étais-je vraiment un tricheur avec des avantages de la réincarnation ? Non. Si j’avais de telles choses, je ne connaîtrais pas de telles difficultés.

Étais-je vraiment un tricheur avec les connaissances de son ancien monde ? Non. Je n’avais pas de telles connaissances, et je ne saurais même pas comment les appliquer à ce monde.

Il y avait occasionnellement une vue qui s’offrait à moi avec l’océan et des rochers flottants ici et là.

« Il y a la mer et le ciel bleu... et aussi les nuages blancs, mais j’en ai assez de tout ça. »

J’avais saisi fermement le fusil tout en me contrôlant pour ne pas devenir fou.

Moi, qui avais déjà vécu dans mon monde précédent, je pensais que peut-être si je me suicidais avec ce fusil, une vie meilleure m’attendrait dans la prochaine — mais j’avais vigoureusement secoué la tête de côté.

« Même si je meurs seul, ça ne résoudrait rien. Au lieu que cela soit moi, c’est Colin qui serait victime de ces sales perverses. »

J’avais abandonné cette idée et j’avais levé la tête.

Le soleil était radieux.

J’avais souvent réfléchi au fait que je pourrais peut-être tout abandonner et m’enfuir dans un coin du monde.

Cependant, ce monde était bien plus dangereux que le Japon de ma vie antérieure. En tenant compte des monstres et des bandits, ma vie était toujours en danger, peu importe où je serais.

Dans ma situation actuelle, je m’envolais seul, sans même avoir un moyen de sécuriser des fonds, sans soutien. Le Japon de mon monde précédent me manque.

J’en avais marre de cette situation où je ne trouvais pas de refuge approprié.

« Ce monde est dur pour les mobs, » murmurai-je.

Je me parlais beaucoup au cours de ce voyage, mais je m’en fichais totalement.

Je serais vraiment foutu si je rencontrais des pirates des cieux dans un moment pareil.

Avec une telle pensée en tête, j’étais redevenu une fois de plus prudent vis-à-vis de mon environnement. Et c’est alors qu’un soudain vent avait soufflé fortement. La carte faisait un bruit de battement alors qu’elle était frappée par le vent.

La boussole avait été placée sur le dessus de la carte pour éviter que le vent ne la balaye, mais l’aiguille pointant vers la destination avait tourné sur elle-même.

« Quoi ? »

Alors que je me levais, le vent avait soufflé encore plus fort et j’avais dû y résister, sinon mon corps allait basculer sur le pont du navire, ou pire encore, directement dans le vide. Je m’étais ainsi agrippé à la main courante voisine et j’avais balayé mon environnement, mais la mer était calme.

Le mouvement des nuages était également normal.

On dirait qu’il n’y avait pas d’orage en préparation ou d’autre condition météo extrême.

Au fur et à mesure que le navire avançait, le soleil avait été bloqué par une ombre.

« ─ Quelque chose se trouve en dessus d’ici ? » demandai-je.

J’avais jeté un coup d’œil vers le haut, et j’avais vu qu’il y avait un gros nuage blanc dans le ciel.

C’était vraiment un énorme nuage.

Je l’avais regardé fixement et j’avais serré mon poing gauche très fortement.

Il y avait quelque chose un peu plus bas que le niveau du navire.

En regardant la mer, j’avais vu qu’une partie était d’un vert éclatant.

Je m’étais effondré et je m’étais frappé sur le front en souriant.

« C’est ça ! C’est ce truc — j’ai déjà vu cela ! Est-ce peut-être là à cause des microtransactions ? Ou peut-être que c’était ici depuis le début ? Eh bien ! De toute façon, ça n’a pas d’importance... Je l’ai trouvé. J’ai touché le jackpot ! » criai-je.

Je m’étais relevé, j’avais étendu mes deux mains et j’avais levé les yeux vers le ciel en poussant un cri.

Je suis vraiment reconnaissant que cette chose existe.

J’avais pensé que ce serait bien si elle existait. J’étais venu ici sans trop d’attentes pour pouvoir le confirmer, mais ─ j’avais clairement touché le jackpot.

« Oups, je n’ai toujours pas mis la main dessus. »

Me ressaisissant, je m’étais déplacé à l’arrière du bateau et j’avais actionné le mécanisme de l’hélice.

J’avais fait déplacer le bateau plus près de la mer. Puis, en me dirigeant vers l’endroit où il y avait de la lumière, le bateau avait commencé à grincer tout en tremblant.

Je m’étais baissé et je m’étais accroché au bateau qui secouait fortement.

« S’il te plaît, tiens le coup ! »

Bien que je ne conduisais pas le navire dans cette direction, il avait commencé à s’élever vigoureusement. La force était trop importante pour que je puisse me lever. Je ne pouvais le supporter qu’en restant à genoux.

Le bateau s’envolant avait été entièrement projeté dans un nuage, et mon environnement était devenu d’un blanc pur.

Mon corps était gelé

Mes vêtements étaient mouillés.

J’avais protégé mon fusil en le glissant sous ma robe, et j’avais déplacé le bateau tout en ne pouvant rien voir dans le nuage.

Il y avait quelque chose qui me poussait vers l’extérieur du nuage, et j’avais déplacé le bateau dans la direction opposée.

Je m’étais déplacé pour m’opposer à la poussée sans rien voir, mais j’avais l’impression de me déplacer le long d’un ruisseau déchaîné. Eh bien, je n’avais jamais connu de courant d’eau enragé, mais de toute façon, un vent violent soufflait à l’intérieur du nuage.

Le moteur avait alors fait entendre un bruit fort alors qu’il était poussé à ses limites. Cependant, même ce son était noyé dans le grondement du vent bien que je sois juste à côté.

Les deux aiguilles de la boussole tournaient en rond, ne servant à rien, et j’étais dans un état où je ne savais même pas où j’étais.

Pourtant, je n’avais pas d’autre choix que de continuer à aller à contre-courant, et au moment où je m’en étais rendu compte, mon corps était trempé par de l’eau. Il faisait encore plus froid.

Mes vêtements, imbibés d’eau, étaient lourds.

Le bateau fonctionnait d’une façon ou d’une autre à contre-courant, mais j’étais mal à l’aise à l’idée que cela puisse fonctionner. J’affrontais une tempête tout seul, sans soutien.

« Je vous en supplie ! Je vous demande encore et encore de m’accorder cette chance ─ ! »

Cela fait plusieurs dizaines de minutes, ou peut-être plusieurs heures que cela avait commencé ?

Ma perception du temps n’était pas précise en ce moment, et c’est alors que le moteur surchargé avait commencé à cracher des flammes.

« Attends ! Attends un peu ! Si je me fais jeter comme ça, ce sera un désastre pour ─, » commençai-je à dire.

Le pire scénario m’était instantanément venu à l’esprit. À l’instant suivant, le moteur avait explosé et l’hélice s’était détachée pendant l’incendie.

Le feu s’était propagé sur le bateau en bois, et il s’était soudain mis à trembler pendant que je pensais que je devais éteindre les flammes.

Le bateau avait été violemment secoué. Il avait traversé le nuage avant d’être projeté à l’extérieur de — et alors, juste là, une île flottante couverte par le nuage était apparue.

Alors que j’étais éjecté avec force hors du nuage, je m’étais résigné à mon funeste destin, mais mes yeux s’étaient ouverts en voyant l’île flottante. Il s’agissait de quelque chose que j’avais vu plusieurs fois dans le jeu, mais lorsque je l’avais vu en réalité, c’était vraiment formidable.

L’île était enchevêtrée avec les racines de grands arbres partout et elle était verte après avoir été ainsi enveloppée dans cette nature resplendissante.

En regardant la surface de terre, des racines plus petites en sortaient également, et il y avait de la végétation qui poussait partout.

« ─ Comme c’est incroyable. »

Je m’approchai peu à peu de l’île. En vérité, je pensais que c’était mon navire qui se dirigeait vers elle en raison des vents.

J’avais essayé de le déplacer en pleine panique, mais comme le moteur du navire avait été brisé, je n’avais plus la possibilité de le faire fonctionner. Il était en feu et très dangereux.

« Est-ce une plaisanterie ? »

En m’approchant de la surface de l’île flottante, je m’étais accroché à mes bagages et j’avais calculé le temps nécessaire pour sauter du bateau et m’échapper. Puis j’avais sauté.

Tout en lâchant les bagages que je tenais, je m’étais retourné pour amortir le choc et je m’étais arrêté quand mon dos avait heurté une grosse racine d’arbre.

Le bateau s’était brisé en morceaux lorsqu’il heurta la surface, et mes bagages restants s’étaient dispersés sous le choc.

Je m’étais ensuite levé alors que des douleurs m’assaillaient partout, tout en essuyant mes sueurs froides.

« Ah, c’était dangereux. C’était vraiment risqué de venir ici en bateau. »

Les choses auraient été plus faciles si le dirigeable avait été plus grand, mais nous n’avions pas assez d’argent pour en acheter un. En parlant de ça, nous n’avions plus d’argent pour nos prêts.

« Mais, j’ai réussi à arriver d’une façon ou d’une autre. »

Ma vision vacillait encore en raison de ce que je venais de subir. Je m’étais alors dépêché de ramasser mes bagages importants tout en tenant ma tête douloureuse.

Une partie des bagages avait été brûlée, mais je pensais pouvoir me débrouiller avec ce qui restait.

J’avais rassemblé les bagages au même endroit et j’avais ramassé le bois utilisable venant du bateau partiellement brûlé.

Je suis arrivé à destination, mais j’ai perdu mon bateau.

Ainsi, je ne peux vraiment plus m’échapper de là.

Il n’y aura pas de problème si je peux récupérer « Ça », la chose qui sommeille sur l’île, mais je ne pourrai pas partir si « Ça » n’est pas là.

Alors que je m’étais assis pour faire une pause et laisser passer la douleur, il semblerait que beaucoup de temps s’était écoulé avant que je sorte de cet état.

Les environs avaient commencé à s’assombrir.

J’avais sorti de la nourriture et de l’eau de mes bagages pour pouvoir ainsi prendre un repas.

J’avais mangé de la nourriture qui ressemblait à des craquelins et j’avais ajouté à ça de l’eau.

Il s’agissait clairement d’un aliment qui ne servait qu’à remplir l’estomac plutôt qu’à satisfaire ses papilles gustatives.

« S’il n’y a rien ici après avoir fait tout ce chemin, je ne pourrais qu’en rire. »

Mes journées seraient certainement chargées à partir de demain.

J’avais alors commencé mon séjour ici en préparant un feu de camp en utilisant les morceaux de bois brisés du bateau. Ainsi, j’avais pu réchauffer mon corps froid et mouillé.

Après ça, j’avais vérifié l’état de mon fusil et j’avais aussi cherché toute anomalie dans mon autre équipement.

« Ça a l’air d’aller. Tout bien considéré, c’est un soulagement que cette chose aille bien, » murmurai-je.

À la lumière du feu de camp, j’avais compté mes balles et je les avais placées dans des chargeurs.

Il s’agissait des balles que j’avais fait spécialement charger. Une marque de foudre avait été gravée sur la surface, indiquant qu’il s’agit de balles différentes des balles ordinaires.

En comparaison avec le yen japonais, une balle typique coûtait entre 3 000 et 5 000 yens.

Il s’agissait d’une balle spéciale — une balle magique qui pouvait donner lieu à des effets magiques. Il s’agissait de balles fantastiques qui pouvaient faire surgir des flammes lors d’un coup direct, ou avoir un effet de gel, ou d’autres choses du genre.

En raison de cela, le prix d’une balle dépassait sans problème les 10 000 yens.

Je ne ressentais que de la gratitude envers mes parents qui avaient pu rassembler ces balles en un si grand nombre.

« Si je reviens vivant, je vais devoir rendre hommage à mes parents... Maintenant que j’y pense, je n’ai pas rendu hommage à mes parents de mon monde précédent. »

Quand je pense à la façon dont je suis mort avant mes parents dans mon monde précédent, j’aurais l’air de quelqu’un qui ne respecte pas ses parents.

« Je me demande ce qui est arrivé à ma sœur. Je serais même content si elle était là pour m’insulter encore une fois. »

Je me souvenais encore du jour où je m’étais réveillé dans ce monde, ou plutôt, du jour où j’avais retrouvé mes souvenirs. Ça ne me dérange pas d’avoir dû faire le jeu vidéo Otome pour ma sœur.

Grâce à cela, j’avais pu obtenir des connaissances de ce jeu, donc je suppose qu’il vaudrait peut-être mieux que je lui montre de la gratitude ?

Mais si elle ne m’avait pas imposé ce jeu, j’étais presque sûr que je ne serais pas mort.

Manque-t-il quelque chose ?

Une fois après avoir fini de vérifier le fusil et les balles, je les avais placés à côté de moi alors que j’appuyais mon dos contre la grande racine de l’arbre.

Comme je vivais sur un bateau depuis un certain temps, il s’agissait de la première fois que je m’allongeais sur la terre depuis longtemps.

« ... Pourquoi me suis-je réincarné dans un monde d’un jeu vidéo Otome ? Normalement, je me serais réincarné dans le monde fantastique typique avec des épées et de la magie. Non, attends, je préférerais que ce soit mon monde précédent. Oui, il aurait été préférable de se réincarner au Japon si cela avait été possible. »

En y repensant, j’avais eu beaucoup de chance d’avoir été au Japon, où les monstres n’existaient pas et où les pirates du ciel n’étaient pas vraiment la même chose.

En pensant ainsi, j’avais fermé les yeux.

« ... Je devrai... travailler dur demain... »

Le plus gros pari de ma vie m’attend.

+++

Chapitre 2 : Relique perdue

Partie 1

Un monde de jeu vidéo Otome avec un environnement paisible.

Quoi qu’il en soit, lorsqu’un objet formidable faisait son apparition à notre époque, on l’appelait une « relique perdue », et il s’agissait d’objets impossibles à redécouvrir provenant directement des temps anciens.

Beaucoup d’entre eux avaient été fabriqués avec une technologie perdue depuis, et ils ne pouvaient pas être fabriqués à nouveau, donc leur rareté était élevée.

Parmi ces reliques du passé, il existait même un objet que seule la protagoniste pouvait équiper. Il s’agissait d’un contexte conçu pour que la protagoniste dégage une sensation spéciale, incomparable vis-à-vis des autres personnages du monde.

Cette île flottante sur laquelle j’étais arrivé était celle où se trouvait l’objet en question.

En avançant à travers la forêt qui n’avait pas subi de coupe afin d’entretenir ces chemins, j’essuyais la sueur qui dégoulinait de mon front. J’avais alors dégainé et préparé mon épée pour ce qui allait suivre. J’avais alors commencé à avancer en coupant l’herbe haute et les branches qui entravaient ma progression.

Le simple fait d’avancer était déjà pénible en soi étant donné la densité de la végétation qui m’entourait.

Le sol était assez meuble, et j’étais tombé plusieurs fois dans la terre qui présentait souvent des creux.

« J’aurais mieux fait d’avoir ma hachette, » me plaignais-je.

Alors que j’avançais dans les profondeurs de la forêt, j’avais progressé en coupant les herbes hautes et les branches tout en pensant à la manière dont cela aurait été plus facile si j’avais eu en ma possession une hachette ou une machette. J’en avais apporté une, mais au moment de mon soudain crash aérien, le manche s’était brisé et elle n’était donc plus utile.

« Franchement, je n’étais pas censé utiliser cette épée pour autre chose que m’entraîner ou me battre. »

C’était plus ou moins l’état d’esprit des nobles de penser ainsi.

Je me réveillais tôt le matin et j’entraînais les bases du combat à l’épée sous la direction de mon père. Les maisons de nobles riches emploieraient un mentor ou un tuteur, mais les nobles pauvres n’avaient pas vraiment la marge de manœuvre nécessaire pour embaucher quelqu’un.

J’avais regardé autour de moi.

Je visais à accéder au centre de l’île, mais cela prendrait du temps pour y arriver, contrairement à ce qui se passait dans le jeu. Comme prévu, il semblerait que le jeu et la réalité soient vraiment différents de bien des manières.

Pour commencer, il était difficile de suivre un chemin qui n’avait pas été entretenu depuis très longtemps.

De plus, je ne pouvais pas être négligent face aux serpents, aux insectes et aux autres créatures vivantes dans la zone, mais surtout, la chose la plus dangereuse était — .

« C’est encore là, » je me plaignais à voix basse tout en me cachant dans les buissons proches de là.

Je m’étais accroupi sur le sol et me cachais pendant que l’ennemi passait devant moi à quelques mètres.

Cette ennemie n’était pas un monstre comme on l’entendait dans le cadre du jeu.

Il s’agissait d’un robot rond couvert d’un lourd blindage fait de plaque d’acier qui voyageait en flottant dans les airs en utilisant le contrôle de la gravité. Il ne possédait pas de pieds, et il se déplaçait en flottant dans les airs d’une manière un peu hésitante.

C’était une machine qui se caractérisait par ses longs bras et son chapeau pointu sur la tête. Il s’agissait d’un robot qui était chargé de défendre sa base — l’île.

Il semblerait qu’il faisait périodiquement des rondes dans la forêt afin de déloger les intrus qui auraient pu arriver ici.

Tout en restant immobile et en retenant mon souffle, j’avais prié pour qu’il ne me découvre pas.

Après avoir confirmé que la machine était passée et qu’il était désormais loin, je m’étais levé et j’avais rapidement quitté les lieux.

« J’ai évité encore une fois d’être démoli par ce machin, » murmurai-je.

Puisque cette machine en fonction protégeait une base qui était déjà dépourvue de personnes, elle se trouvait dans un environnement étrangement vide d’autre présence, mais se faire prendre serait un désastre pour moi.

Le robot avait continué à fonctionner depuis les temps anciens afin de protéger l’île, et il montrait clairement des pièces cassées ou rouillées ici et là. Puisqu’il n’avait pas réussi à me détecter, je suppose qu’il était à moitié cassé avec plusieurs de ses systèmes hors fonction.

« Je veux me dépêcher d’aller jusqu’à cette base. »

Il y avait une base au centre de l’île flottante.

Il s’agissait de la base où résidait la relique perdue, mais des robots la gardaient en tout temps.

Le scénario dans le jeu n’expliquait pas en détail les raisons derrière tout ça.

Dans le jeu, il s’agissait d’un endroit pour rassembler des objets utiles de fin de partie. Bref, c’était le point où vous pouviez obtenir les objets de microtransaction que vous aviez achetés dans la boutique du jeu.

Bien qu’il y avait une chance pour la protagoniste et ses compagnons de se faire expulser de l’île, c’était le moment où l’on pouvait obtenir ces objets.

J’avais traversé la forêt tout en étant prudent, et j’étais alors tombé sur un bâtiment après avoir marché pendant plusieurs kilomètres.

Le bâtiment était enchevêtré dans le lierre, et des arbres poussaient à travers le toit, donnant l’impression qu’il était devenu une ruine depuis longtemps.

La bâtisse avait probablement été laissée quasi intacte pendant très longtemps.

C’était une scène bizarre qui ressemblait à ce que j’avais déjà vu dans le jeu, mais je trouvais que c’était rafraîchissant quand je la voyais en personne dans la vraie vie.

« ... Maintenant, j’ai bien la preuve que je me suis réincarné ici. »

J’avais pensé que peut-être ces souvenirs qui avaient surgi en moi n’étaient en vérité que des illusions... que j’avais seulement eu l’impression de me réincarner et que j’étais en réalité un peu fou. J’y avais pensé à de nombreuses reprises avant aujourd’hui. Il était également possible que je ne voie ce monde que comme le monde de ce jeu en me trompant sur toute la ligne.

Tout en étant soulagé de ne pas être devenu fou, j’étais entré dans la bâtisse avec prudence.

Les équipements défensifs du bâtiment étaient brisés et la plupart des objets étaient immobiles à cause des racines des arbres et du lierre qui régnait maintenant en maître des lieux.

C’était un bâtiment en béton et en acier.

Il y avait du matériel électrique implanté un peu partout dans les murs.

Tout cela ressemblait à des objets du monde que je connaissais, et je pouvais aussi ressentir un sentiment de familiarité dans tout cela.

« De vieux bâtiments comme celui-ci sont parfois traités comme des donjons, n’est-ce pas ? »

De ce que je savais, il y avait de vieux bâtiments comme celui-ci sur des îles flottantes, où les aventuriers y gagnaient des trésors et y accumulaient une fortune.

Les nobles cherchaient de nouvelles îles comme celle-ci et ainsi, ils pourraient être loués s’ils réussissaient à vaincre le donjon. Même encore aujourd’hui, ils étaient toujours fiers d’être les descendants de grands aventuriers qui avaient réalisé de tels exploits.

« On pourrait aussi dire qu’ils s’introduisent par effraction dans des sites historiques pour les piller sans vergogne. »

Les aventuriers pillaient les trésors de précieux sites historiques. Parfois, ils détruisaient nonchalamment des objets de valeur historique au nom de l’appât du gain.

Vus sous un autre angle, ils n’étaient que des ravageurs et des pillards.

« Eh bien, je ferais la même chose pour ne pas être vendu à de vieilles perverses avant de mourir sur les champs de bataille. Mais je ne dirais jamais ça devant ces individus. »

En continuant le long du sentier, j’avais découvert une porte ouverte.

Cependant, une machine flottante se trouvant dans le passage — un robot chargé de la défense s’était retourné et m’avait remarqué.

C’était un miracle que ces robots presque brisés puissent encore bouger, et j’avais alors versé une larme en pensant à la façon dont ils avaient gardé une base où personne ne reviendrait.

Cependant, j’avais un fusil.

« Désolé pour tout ça. »

Après m’être excusé auprès de la machine qui protégeait l’institution jusqu’à maintenant, j’avais appuyé sur la détente.

La balle avait touché le robot et elle avait libéré une décharge de foudre au point d’impact.

Un jaillissement de lumière avait instantanément surgi et le robot tomba sur le sol. La lumière vacillante dans ses yeux avait ensuite disparu.

J’étais resté en alerte tout en tenant le fusil, mais il ne semblerait pas se relever. Il n’y avait pas non plus d’autres ennemis sur les lieux.

Après avoir confirmé l’effet des balles, j’avais été soulagé que l’installation et les robots aient été partiellement brisés avant ma venue.

« C’est comme dans le jeu. C’est bien que je me souvienne de leurs points faibles. Maintenant, je me demande si c’est par là — . »

L’effet spécial de la foudre dans ces balles magiques faisait un énorme effet sur les robots. Puisqu’ils étaient chargés de la défense, ils auraient au moins dû avoir une résistance à la foudre installée, mais c’était un monde fantastique... utilisé dans un jeu vidéo Otome. Alors, inutile de parler de détails mineurs.

J’avais avancé, m’appuyant sur mes souvenirs, vers la porte ouverte.

Elle était à moitié remplie de racines d’arbre et de lierre.

« Était-ce comme ça dans mes souvenirs ? Eh bien, ça se passe bien comme dans le jeu. »

En entrant dans la pièce, j’avais vu le squelette d’un humain qui se trouvait au sol.

Il portait des tissus en lambeaux de ce qui était autrefois des vêtements, et mettait ses mains ensemble dans une pose de prière.

J’avais sorti une carte plate en provenance de sa poche.

Ce que j’avais pris, c’était une carte d’accès. Je me demande si c’était aussi une pièce d’identité, car le nom de quelqu’un était écrit ici avec un alphabet, du moins, c’était ce que je pensais. La photo avait disparu en raison de la détérioration, et il ne restait qu’une partie des lettres, donc je ne connaissais pas le nom complet de cette personne.

« Ce sont des lettres, non ? Je sens quelque chose d’étrange. »

Je ne m’attendais pas à voir l’alphabet venant de l’autre monde.

J’avais mis la carte d’accès dans ma poche et j’avais recommencé à me déplacer.

Il y avait un endroit dans le jeu où étaient stockés tous les objets de microtransaction. Je m’étais ainsi arrêté sur cette île à plusieurs reprises pour obtenir ces objets dans le but de terminer le jeu après chaque fois où j’avais eu recours au magasin du jeu.

Cependant, mes souvenirs d’il y a dix ans pourraient ne pas être totalement fiables. J’aurais peut-être oublié les coordonnées de cette île flottante si je ne les avais pas écrites juste après avoir retrouvé la mémoire.

C’était effrayant de penser que j’aurais dû me fier à ma mémoire floue si je n’avais rien écrit.

L’anxiété et la peur de partir seul dans le ciel... étaient quelque chose que je ne voulais pas ressentir deux fois.

J’avais alors cherché une pièce qui pouvait être ouverte avec la carte d’accès. J’avais trouvé un dispositif qui permettait d’ouvrir une porte. À cet endroit, il y avait ce qui ressemblait à une salle de repos.

Les distributeurs automatiques rouillés et usés se démarquaient clairement dans la pièce.

L’un d’eux s’était effondré, et les marchandises s’étaient répandues sur le sol.

En les ramassant à la main, elles s’étaient effondrées comme du sable.

Il y avait deux cadavres devenus des squelettes qui étaient assis sur un canapé.

« ... Je m’en fichais quand c’était un jeu, mais que s’est-il passé ici ? »

Une partie de la base en ruines fonctionnait encore. En imaginant à la façon dont une civilisation avec une telle force technologique aurait péri... cela m’avait rendu un peu mal à l’aise.

« Et bien, ma priorité est d’obtenir ce dont j’ai besoin. »

L’un des deux cadavres squelettiques avait sur lui la clé dont j’avais besoin pour aller de l’avant.

J’avais quitté la pièce après avoir pris la clé, et je m’étais dirigé vers ma destination. Ce qui nous attendait après cela, c’était des robots de défense d’un type différent.

« Maintenant que j’y pense, ce bidule était là aussi. »

Il s’agissait d’un robot à jambes multiples à qui il manquait quelques jambes, ce qui le rendait immobile. Cependant, il bloquait le passage, et il possédait aussi des armes pour se protéger face aux possibles intrus.

Alors que je me cachais dans le coin du couloir, j’avais tiré avec mon fusil, et l’impact de la balle s’était transformé en un éclair de lumière, mais — le robot de défense avait pris vie et avait commencé à contre-attaquer avec une gatling qu’il tenait dans ses mains.

Il n’y avait que la gatling qui bougeait. Cependant, cela suffisait à elle seule pour constituer une menace. Qu’il soit cassé ou non, c’était un soulagement que son système de visée ne soit pas verrouillé sur moi.

« Woah là ! »

Alors que je me cachais dans le coin, je chargeais la balle suivante avec le mécanisme d’action à verrou, et je tirais avec mon fusil tout en me cachant.

Afin de ne pas être une cible facile, j’avais utilisé un miroir pour regarder la situation en attaquant depuis ma cachette. C’était peut-être lâche, mais s’attaquer à ce problème, c’était comme si je m’attaquais à mains nues à un nid de guêpes.

Comme l’adversaire était cassé, il ne se défendait pas puisqu’il ne pouvait pas bouger, mais il avait fini par fixer sa vue sur moi. Si cette chose avait été entretenue et réapprovisionnée, je serais immédiatement sous l’assaut d’un véritable nid de guêpes.

Ce à quoi je pensais quand j’avais préparé plan après plan, c’était — .

« Mon Dieu ! C’est trop solide. Pour empirer les choses : — putain ! Je me suis encore trompé ! »

En calculant la consommation de balles dans ma tête, je trouvais que tout cela était une utilisation d’une somme d’argent scandaleuse.

Comme je tirais avec une mauvaise posture, les tirs ne frappaient pas toujours la cible, et pour ajouter une couche, quand les balles touchaient, le robot continuait toujours à fonctionner. Après de nombreux tirs, la chose avait finalement cessé d’agir, et une fois que j’avais vérifié mon stock, il s’était avéré que j’avais utilisé près de trente balles.

En pensant à la façon dont c’était dans le jeu, cela n’aurait dû prendre qu’une dizaine de munitions...

« Peut-être que les choses ont-elles vraiment changé maintenant que c’est dans la réalité ? »

Je m’étais reconcentré sur mon but et par la suite, je m’étais dirigé vers ma destination tout en gardant l’œil ouvert sur la venue possible de robots de défense supplémentaire. J’avais continué à aller de l’avant, en visant le cœur de la base.

Quand je m’en étais rendu compte de mon importante consommation de balles afin de tuer tous les robots qui m’assaillait au fur et à mesure de ma progression, il ne me restait plus que quelques balles.

Après avoir traversé un sombre passage, il ne me restait plus qu’un fragment de lumière devant moi, puis, finalement, j’avais atteint l’endroit où se trouvait mon objectif, du moins, l’étage supérieur avant ça.

J’avais utilisé la clé pour ouvrir une porte, ce qui m’avait conduit au cœur de la base.

J’avais poursuivi ma route en accédant à un escalier menant au sous-sol de la base.

Je ne voyais rien dans l’obscurité, alors j’étais allé chercher une lanterne et je l’avais allumé.

« S’il y a de l’électricité, j’aimerais au moins qu’il y ait des lampes de poche. »

Il s’agissait d’un monde où les ampoules existaient, mais étrangement, il n’y avait pas de lampes de poche, car les ampoules étaient vraiment grosses. C’est pourquoi ils utilisaient encore des lanternes à huile. J’étais descendu dans les escaliers en me plaignant de ce genre d’illogisme.

Dans ce passage obscur, il y avait parfois des os humains tombés au sol qui provoquaient un sentiment de peur.

Je ne savais pas ce qui s’était passé ici, mais si c’était possible, j’aimerais qu’on me ramène vite chez moi.

« Mais même ainsi... cela se passe vraiment comme selon mes souvenirs. »

Il s’agissait bien de l’endroit où se trouvait l’objet de microtransaction que j’avais acheté — dans ma mémoire, ce qui m’attendait, c’était une grande pièce entrelacée de racines d’arbres et de lierre.

Je m’étais alors retrouvé à l’entrée d’une grande pièce qui se trouvait être le quai pour des dirigeables.

Tout en tenant fermement le fusil de mes deux mains, je marchais en étant prudent. Beaucoup des emplacements pour accueillir des dirigeables étaient vides tandis que le lierre et les racines des arbres dépassaient et pendouillaient.

Même pour les dirigeables qui étaient encore ici, ils étaient empêtrés avec beaucoup de lierre et de racines d’arbres. De plus, une mousse collait sur leurs surfaces.

De plus, tous les dirigeables étaient clairement en panne, et pas quelque chose qui semble réparable dans un avenir proche.

Parmi eux, un espace remarquablement grand avait été préparé pour la chose pour laquelle j’étais venu ici avec peine et misère. C’était à un tout autre niveau de taille par rapport aux autres dirigeables.

« — Il n’y a pas d’erreur que c’est bien celui-ci. »

Il s’agissait du seul dirigeable qui avait conservé sa forme originale, et il était vert à cause du lierre et des branches qui l’enchevêtraient, ainsi que de la mousse qui poussait sur sa coque. Cependant, tout n’était pas couvert, et l’armure grise était visible à certains endroits.

J’avais frissonné face à cette vue.

« C’est vraiment là ! Il existe vraiment ! »

+++

Partie 2

J’avais lentement posé mon pied sur la rampe et je m’étais assuré qu’elle ne se briserait pas en m’approchant du dirigeable.

L’entrée ne montrait pas de signes de vouloir s’ouvrir avec le lierre qui s’y emmêlait un peu partout, alors j’avais dégainé mon épée et je les avais coupés. Puis, une fois que j’avais ouvert l’entrée avec la carte d’accès, j’étais entré dans les profondeurs du navire — non, à l’intérieur du navire de guerre.

Contrairement à l’extérieur, il était encore beau et il était immaculé, sans lierre ou mousse.

Il s’agissait d’un dirigeable qui pouvait devenir un navire du genre cuirassé volant. Non, c’était un vaisseau spatial, alors je suppose que c’était un cuirassé cosmique. ? Quoi qu’il en soit, la conception de l’intérieur du navire de guerre était très futuriste. Cela semblait provenir d’un univers totalement différent... surtout comparé au jeu dans lequel il apparaît.

« L’intérieur n’est pas visible dans le jeu, c’est donc la première fois que je le vois. Je me demande si c’était comme ça là-bas. »

J’avais estimé sa taille à environ sept cents mètres, ce qui en faisait un énorme cuirassé cosmique [1]. On peut se demander si quelque chose d’aussi grand peut voler, mais il s’agissait d’un monde où les îles et les continents pouvaient flotter.

Parmi elles, certaines des îles les plus petites avaient même été transformées en dirigeables. J’avais entendu dire que leur taille dépassait facilement les mille mètres et qu’elles étaient devenues l’équivalent d’une forteresse mobile.

Je ne pouvais pas vraiment faire une comparaison ici puisque je ne les avais pas vus, mais il s’agissait d’un monde où il n’était pas étrange que quelque chose de cette taille vole.

Il semblerait que dans ce monde, quelque chose d’une telle ampleur était en effet grand, mais ce n’était pas rare.

À l’extérieur, il était doté d’un moteur qui ressemblait à une boîte carrée se trouvant sur les deux côtés, à l’arrière de la machine. Son corps aérodynamique signifiait que l’avant était dirigé de l’autre côté, et donc quand on le regardait de haut dans le jeu — son graphisme ressemblait à un triangle isocèle avec des carrés fixés des deux côtés.

La forme elle-même était simple, sans hélices sur le pont ni voile. Il n’y avait rien de ce genre.

Les formes des dirigeables dans ce monde variaient énormément.

Une forme commune des dirigeables ressemblait à un ballon de rugby. Franchement, il semblerait qu’il n’y ait pas vraiment de normalisation quant à la forme, et c’était probablement parce que le niveau de difficulté pour fabriquer un dirigeable était réduit.

Dans ce monde, c’était facile de le faire flotter. Par conséquent, les individus avaient tendance à développer des dirigeables, puis à s’aventurer avec ou à faire autre chose.

... Alors que je me déplaçais à l’intérieur du navire de guerre, les lumières s’allumaient automatiquement, alors j’avais éteint ma lanterne.

Après être arrivé si loin, il ne restait plus qu’un seul obstacle.

J’avais l’intention de me rendre au centre du vaisseau spatial et de le faire se déplacer.

En avançant le long de ce passage incroyablement long, je n’entendais que le bruit de mes propres pas. Puis, une porte s’était ouverte vers mon but, et je m’étais arrêté en m’essuyant la sueur.

Bien que tendu, j’avais vérifié l’état de mon fusil et confirmé s’il y avait des balles chargées dans les chargeurs.

J’avais alors ajusté ma respiration.

« ... Il est temps de bouger. »

Je m’étais préparé à ce qui allait arriver, j’avais ouvert la porte et j’étais rentré dans la pièce.

Il s’agissait de l’installation centrale du vaisseau spatial — l’endroit depuis où tout était contrôlé, le noyau. Une zone très spacieuse avait été aménagée ici.

Au milieu de la pièce, un robot humanoïde, dont la moitié supérieure était levée, attendait.

Il possédait un grand corps.

Sa tête avait une forme simple et, à l’intérieur de sa visière, il y avait les objectifs de caméra qui brillaient en rouge.

Un son de démarrage avait alors retenti dans la pièce.

J’avais préparé mon fusil.

« ... Intrus détecté. Extermination... lancement de l’extermination..., » annonça le robot.

Le robot avait lentement pris vie, et sa taille était d’environ six mètres. Ses grandes mains avaient bougé pour essayer de m’attraper, alors j’avais appuyé sur la détente de mon fusil.

Cependant, l’impact de la balle n’avait produit qu’une petite explosion à la surface de son armure, émettant un éclair — c’est tout.

« Il est donc vraiment très solide, » dis-je.

Quand j’avais chargé la balle suivante, la cartouche éjectée avait fait un cliquetis métallique quand elle avait touché le sol.

« Ne me permettras-tu pas d’avoir le contrôle si je te montre une carte magnétique ? » déclarai-je.

Alors que je pensais déjà que cela ne m’arrêterait pas si j’avais la carte d’accès de l’un des membres de la base, le robot devant moi m’avait répondu d’un ton calme.

« La carte d’accès que vous possédez provient d’un membre du personnel de la base. Les caractéristiques de votre corps ne correspondent pas à celles du membre ni à celles des autres membres du personnel. De plus, il a été jugé que la survie du propriétaire et des habitants de cette base est impossible. Par conséquent, vous êtes un intrus — extermination en cours, » annonça le robot.

« Merci pour la réponse honnête ! » déclarai-je.

J’avais entendu une voix électronique synthétisée. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit capable de tenir une conversation. Je pensais aussi que c’était un peu surprenant à quel point la réponse avait été directe, mais je n’avais pas le loisir de m’en préoccuper pour l’instant.

Le tir suivant avait touché sa cible, mais cela n’avait pas fait autant de dégâts.

J’avais couru pour esquiver les bras qui s’étendaient vers moi.

Après avoir pris un objet cylindrique attaché à ma ceinture, j’avais arraché sa goupille, et après l’avoir jetée, l’adversaire avait essayé de le repousser avec une main.

Cependant, en essayant de le faire, cela avait explosé au moment du contact.

L’objet avait provoqué une onde électrique plus forte que ce que les balles pouvaient faire, et mon adversaire robotique s’était temporairement arrêté. De la fumée provenait de ses joints.

« Parfait ! » m’exclamai-je.

Alors que j’étais content de ne pas l’avoir manqué, la visière placée sur la tête du robot se mit à briller.

« Les attaques utilisant la “magie” ont atteint des niveaux critiques. Activation de la barrière anti-magique, » annonça le robot.

Une légère lumière avait jailli de son corps afin de l’envelopper, comme si elle le protégeait entièrement.

Même quand j’avais tiré coup après coup sur lui, ça avait complètement repoussé les attaques magiques électriques. L’électricité n’était même pas apparente à l’impact, et il n’y avait aucun dommage qui avait été provoqué.

« Quelle lâcheté ! » criai-je sur le robot.

Le robot avait répondu en réponse à mon cri. « Merci. »

Bien que j’avais été surpris qu’il me remercie, j’avais changé de chargeur et préparé mon fusil.

« Es-tu brisé ? Tu viens de me remercier, » lui demandai-je.

Pendant que je tirais balle après balle avec mon fusil, il semblait que les mouvements de l’adversaire s’émoussaient un petit peu.

« Combattre avec lâcheté est un compliment. C’est ce qu’on m’a appris, est-ce faux ? » demanda le robot.

« C’est une erreur ! Pourquoi as-tu des contre-mesures contre la magie ? » demandai-je.

Cette chose n’avait pas de barrières contre la magie dans le jeu. Je me suis fait avoir ici.

« Réponse simple. Je ne peux pas vraiment dire que je comprends la magie, mais analyser et préparer des contre-mesures est naturel, non ? » demanda le robot.

« Tu es vraiment brillant ! Et bavard ! » déclarai-je.

Tout en courant dans la pièce, j’avais continué à appuyer sur la détente pour attaquer consécutivement. J’avais cherché un point faible, mais je n’en voyais pas.

Si je demande, est-ce que ça me le dirait ?

« Cela fait très longtemps que je n’ai pas parlé comme ça, je suis peut-être dans un état d’excitation, » déclara le robot.

Je me demande de quoi parle cette machine, mais ce vaisseau est une relique perdue, pensai-je.

Il s’agissait du point culminant de la technologie ancienne, un objet de microtransaction que j’avais acheté pour mille yens... c’est un peu étrange que cela soit mille yens, mais de toute façon, il ne faisait aucun doute que c’était une arme puissante.

Il ne serait pas étrange qu’il y ait une IA, mais je ne pensais pas qu’elle puisse converser. C’était peut-être parce que cette partie de l’histoire du vaisseau n’avait pas été établie dans le jeu.

J’avais pris un autre cylindre à partir de la taille — une grenade à main.

« Est-ce que c’est peut-être une grenade à effet magique ? Elle n’aura pas d’effet sur moi dans mon état —, » déclara le robot.

« Idiot ! » criai-je.

Je l’avais jetée, j’avais pris de la distance et je m’étais abaissé sur le sol.

L’ennemi n’avait même pas essayé de se défendre.

Cependant, lorsque la grenade avait frappé le robot, elle avait fait une grosse explosion qui n’était pas comme la précédente. J’avais basculé jusqu’au coin de la pièce après l’explosion, mais je m’étais ensuite vite levé.

De la fumée noire s’était répandue dans la pièce, et la visibilité s’était rapidement détériorée.

« C’est juste une bombe ordinaire. Une puissance énorme, n’est-ce pas ? J’hésitais à l’utiliser parce qu’elle aurait pu détruire le vaisseau, » déclarai-je.

Je voulais utiliser ce vaisseau spatial plus tard alors il aurait mieux valu qu’il y ait le moins de rayures possible, et donc, je ne voulais pas me servir de cette bombe.

Dans la pièce enfumée, j’avais baissé mon fusil.

« Ce n’est qu’un fragment des atouts que j’ai. Même dans le jeu, mon pouvoir était tout à fait —, » commençai-je à parler.

Tout en pensant que c’était fini, une grande main s’était alors mise à sortir de la fumée noire et m’avait facilement attrapé.

Le choc m’avait fait lâcher mon fusil, alors j’avais dégainé mon épée et je l’avais plantée vers les doigts du robot. Cependant, la lame n’avait fait que s’ébrécher et elle n’avait pas causé de dommages.

C’est très douloureux d’être attrapé par la force.

« L-Lâche-moi..., » criai-je.

« — J’ai été surpris. Était-ce juste une puissante grenade ? Puisque vous êtes tous obsédés par la magie, je ne pensais pas que vous utiliseriez de telles armes. Quelle bataille intéressante ! » déclara le robot.

Une partie de l’armure du robot avait été arrachée, exposant ce qu’il contenait. L’infrastructure, le moteur et d’autres pièces de ce genre étaient visibles.

En me saisissant, il me rapprochait de son visage en me regardant.

« Ta façon de te battre est très différente de celle du passé. Ce fusil est surprenant, et ces balles m’intéressent. Leur incorporer de la magie est un concept fascinant, » déclara le robot.

À l’aide des objectifs de caméra présente à l’intérieur de sa visière, il n’arrêtait pas de changer leur point focal tout en regardant mon visage.

Je ne pouvais pas m’échapper, et la force de la main qu’il utilisait pour me saisir devenait de plus en plus importante.

Il m’avait posé une question pendant que je luttais.

« Question. En quelle année sommes-nous par rapport au calendrier solaire ? » demanda le robot.

« Argh ! Calendrier solaire ? Comme si je le savais ! En ce qui concerne le calendrier du Royaume de Holfault... Gaaaaah !! » criai-je.

De l’électricité s’était mise à jaillir de la main de mon adversaire, et mon corps s’était engourdi à cause de l’agonie produite alors que je hurlais de douleur.

Alors que je perdais le contrôle, j’avais agi violemment pour essayer de m’enfuir, mais il était peu probable que je m’échappe de toute façon.

« Cette réponse est suffisante. Nous avions posé la même question à plusieurs reprises... mais nous avons tout de même été vaincus, » déclara le robot.

J’étais épuisé lorsque le courant s’était arrêté et que le mouvement du robot s’était lui aussi arrêté. Je tremblais et je ne pouvais pas fermer la bouche, alors j’avais essuyé ma bave avec la main que j’utilisais pour tenir mon épée.

« V-Vaincu ? Nous ? Qu’est-ce que tu racontes ? » demandai-je.

Y avait-il des adversaires qui pouvaient vaincre un cuirassé tricherie ?

« ... Il s’agit de la nouvelle race humaine. L’ancienne civilisation a été détruite dans le passé avec l’avènement de la nouvelle race humaine qui possède un pouvoir magique écrasant, » expliqua le robot.

Une nouvelle race humaine ?

Est-ce que ça fait partie du décor du jeu ? Ce jeu vidéo Otome comprenait-il une telle histoire introduite ? Je suis un peu inquiet. Je voulais juste en prendre possession, je voulais être à l’abri de tout fait nouveau en venant ici.

Eh bien, une telle chose n’a rien à voir avec moi. J’ai besoin de sortir d’ici d’une façon ou d’une autre.

« Et tu es un descendant de la nouvelle race humaine. Tu es donc mon ennemi, » déclara le robot.

J’avais soudain entendu une voix grave qui ressemblait à un son électronique. C’était comme si la voix essayait de m’étiqueter comme un ennemi et de m’éliminer.

« C-C’était très émouvant. Parlons-en une seconde. Attends ! Argh ! » criai-je.

J’avais entendu un son que je n’aurais pas dû entendre venant de mon corps alors que la grande main continuait à me serrer. Le son s’était peu à peu renforcé.

« Extermination de l’ennemi... extermination..., » déclara le robot.

La situation n’était plus dans un état où nous pouvions parler.

Il semblait que le robot essayait de m’écraser aussitôt après avoir subi de gros dégâts. Mais au contraire, cela n’avait fait que prolonger mes souffrances.

Je ne savais pas si c’était de la chance ou de la malchance, mais j’avais décidé de ce que je devais faire.

« T-Toi... tu traînes juste une vieille querelle, » déclarai-je.

« Notre mission n’est pas terminée. Notre priorité absolue est d’exterminer la nouvelle race humaine. Les ordres étaient d’être en attente dans cette base, mais de tout exterminer si de nouveaux êtres de la race humaine venaient. À ce moment-là, beaucoup des personnes de la race nouvelle humaine sont venues à cette base. Et en te regardant maintenant, il est évident qu’ils s’affaiblissent... Je vais maintenant lancer une attaque pour détruire les nouveaux descendants de la nouvelle race humaine —, » déclara le robot.

Il y a eu des aventuriers qui sont déjà venus sur cette île ?

En laissant cela de côté, si cette chose se répand et se déchaîne, ma famille va être tuée.

N’est-ce pas moi qui ai réveillé cette chose ?

C’est bien si ce Zola est écrasé par cette chose, mais c’est à tous les coups répugnants si mes parents, mon frère aîné et mon jeune frère disparaissent.

J’avais mordu un bouton présent sur la poignée de l’épée de ma main droite, je l’avais sortie et j’avais pointé la lame vers le robot.

Et alors — .

« Va te faire foutre... morceau de ferraille, » criai-je.

Une fois que j’avais activé le mécanisme, la lame avait volé, s’était coincée dans la visière du robot, puis avait éclaté en un éclair. Comme l’électricité s’écoulait à l’intérieur du robot, les dommages étaient probablement énormes.

La tête du robot avait reculé en produisant une petite explosion, et la visière s’était brisée lorsqu’elle avait reculé. Ça ne me dérangeait pas qu’un morceau me touche la joue et fasse couler le sang.

La main avait perdu sa force et elle m’avait lâché tombée sur le sol. C’était douloureux de toucher le sol, mais le fait d’être libéré m’avait permis de mieux respirer et j’étais soulagé d’avoir pu échapper à ça. Je ne savais plus qui était quoi.

Tout en toussant violemment, je m’étais mis à genoux et sur mes mains pour récupérer mon fusil.

Le robot faisait des mouvements inquiétants, et son comportement devenait étrange.

En replaçant vers le haut mon fusil, j’avais ensuite placé le canon de l’arme vers la visière.

« Je n’ai pas besoin d’avoir de la sympathie pour toi. J’ai ma propre situation. Tais-toi, allonge-toi et accepte ce qui t’arrive, » déclarai-je.

J’avais appuyé sur la détente. Puis j’avais encore chargé une balle et j’avais appuyé sur la détente une fois de plus. Chaque fois que je répétais ça, le robot essayait de m’attraper avec sa main, mais — .

« — C’est fini, » déclarai-je.

Je l’avais répété plusieurs fois jusqu’à ce que mon chargeur soit vide et que le robot s’arrête de bouger.

Notes : 

  • 1 : À titre de comparaison, un porte-avions américain, c’est 350 mètres, et le vaisseau d’Albator, c’est selon le modèle 500 mètres.

+++

Partie 3

Une décharge électrique provenant de toutes sortes de pièces était visible en ce moment, révélant que le robot était dans un très mauvais état. Des vapeurs noires s’échappaient des brèches de l’armure.

Cependant, je pouvais entendre un son électronique — une voix robotique.

« ... Tu essaies de te servir de moi ? C’est impossible, » déclara la voix robotique.

Le robot ne bougeait plus, mais c’était le panneau de contrôle dans la pièce qui avait été démarré. Dans le jeu, il était possible de s’inscrire comme maître à travers cette chose.

« Comme c’est ennuyeux ! Je suis juste venu ici pour récupérer un objet de microtransaction. Tais-toi et respecte-moi, » déclarai-je.

Je ne sais pas si l’article de microtransaction que j’ai acheté est ici ou non. Cependant, il n’y a pas d’avenir pour moi ou ce monde si je ne l’obtiens pas.

« Je choisirai de m’autodétruire plutôt que de laisser la nouvelle race humaine s’emparer de tout ça, » déclara la voix robotique.

« Si tu veux t’autodétruire, je te prendrai avant ça sous mon contrôle. Une explosion serait aussi problématique pour moi. Car je ne suis pas ici pour mourir, » déclarai-je.

En effectuant les différentes opérations nécessaires, j’avais changé les lettres de l’alphabet à l’écran en japonais.

« Quelle belle commodité ! Cela rendra les choses plus faciles à utiliser. » Je parlais en japonais, la langue que je n’avais plus utilisée depuis longtemps.

Mon but était juste devant moi... la chose pour laquelle j’étais venu ici était devant moi, ce qui faisait monter ma tension à des niveaux inimaginables.

J’avais effectué les actions nécessaires sur l’ordinateur, puis ce qui s’était ouvert sur une partie du panneau de contrôle, c’était le système d’enregistrement du propriétaire du vaisseau spatial, le capitaine.

Des lignes directrices à l’écran m’indiquaient où mettre mes mains sur le panneau d’enregistrement.

« Japonais... ? Peux-tu le lire ? Tu ne devrais pas pouvoir utiliser le japonais, » déclara la voix robotique.

En écoutant attentivement ce qu’il disait, j’avais vu que le son venait du haut-parleur dans la pièce. Il semblerait que cela ne venait pas du robot.

Il semblerait que le système central du vaisseau s’intéressait à moi.

J’avais fait une blague pour plaisanter alors que je plaçais mes mains sur le panneau de contrôle.

« Mon âme est celle d’une véritable personne japonaise. La justice pour moi, c’est le riz et la soupe miso tous les matins. Je n’en ai jamais mangé ici. — En vérité, tu ne comprends peut-être pas ce que je viens de dire. »

Cette chose ne comprendra probablement pas même si je me présentais comme une personne réincarnée. Je pensais que si je disais une telle chose aux autres, ils ne feraient qu’un sourire amer en prenant de la distance par rapport à moi.

« Âme ? Est-ce le concept de transmigration ? » demanda le vaisseau.

« Donc tu comprends ce que je dis ? C’est vrai, c’est bien ça. Du moins, je le pense, » déclarai-je en japonais.

Je m’étais senti un peu heureux d’avoir une conversation en japonais après tant de temps.

Le panneau de contrôle avait vérifié mes informations génétiques à partir de mes paumes, et l’enregistrement en tant que maître avait ainsi été fini. Puis, cela avait commencé à numériser mon corps pendant que tout mon corps était enveloppé dans une lumière rouge.

Dès que l’analyse s’était terminée, le robot m’avait posé une autre question.

« Il est confirmé à partir de tes informations génétiques qu’il y a effectivement des traces d’un individu japonais. Cependant, tu fais partie des nouveaux humains. En même temps, tu as hérité des gènes des anciens humains. Quelle perplexité ! Ce n’est pas possible, » déclara-t-il.

« Vraiment ? Mais même ainsi, le vaisseau est à moi maintenant, non ? » demandai-je.

« En effet. À partir d’aujourd’hui, ce vaisseau spatial est ta propriété. Veux-tu lui donner un nom ? » demanda le robot.

J’avais donc réfléchi pendant un moment à quoi choisir.

Le nommer n’était pas quelque chose que je pouvais faire dans le jeu.

« Je n’arrive pas à trouver un bon nom. Dans le jeu, c’était “Luxon”, » déclarai-je.

« Luxon... ce nom a été inscrit, » déclara le robot.

« Donc tu ne vas pas t’autodétruire. C’est un soulagement ! » déclarai-je.

Comme j’étais vraiment épuisé, je m’étais assis sur place après que tout ait été terminé. J’avais pu voir vaguement la pièce à travers la fumée qui avait été produite pendant la bataille.

Je tenais le fusil dans mes mains, ainsi que sa crosse en bois — la crosse de l’arme s’était détachée.

Ainsi, je ne pouvais pas l’utiliser sans devoir la réparer avant ça.

« Le cadeau de mes parents est cassé, » déclarai-je.

J’avais soupiré en regardant le plafond.

« Si tu as l’âme d’un Japonais, cela veut-il dire que tu as des souvenirs de la guerre ? » demanda le robot.

« La guerre ? Je n’ai pas de souvenir de ça. Tout d’abord, je suis né pendant une période de paix et j’y étais employé de bureau. Je n’ai aucune expérience de la guerre... Maintenant que j’y pense, ma vie antérieure était une bénédiction, » déclarai-je.

Même aujourd’hui, mon monde précédent me manque... Je veux y retourner si je peux.

La fumée s’était progressivement dissipée, probablement grâce à la ventilation de la pièce.

Il semblerait que ce que je voulais, c’était quelqu’un à qui parler de mon histoire. J’avais raconté les détails de ma réincarnation à mon partenaire IA.

« Alors, tu comprends ? Ce monde de fous est le monde d’un jeu vidéo Otome, » déclarai-je.

« Un jeu vidéo Otome ? » demanda le robot.

« C’est comme un jeu de simulation d’amour, mais pour les filles, » répondis-je.

J’avais parlé de la façon dont cela avait commencé — la période de temps d’où je venais, et comment j’en étais venu à me réincarner. Puis, j’avais parlé de la façon dont ce monde était le monde d’un jeu vidéo Otome.

« Surpris ? » lui demandai-je.

« J’ai été impressionné par tes délires. Cependant, le Japonais n’est pas quelque chose qui peut être appris à la suite de rêves. Si je devais décrire mes pensées en un seul mot, ce mot serait... intéressant, » déclara le robot.

« Je suis aussi surpris. D’ailleurs, je pense que ton existence elle-même en est la preuve. Le fait que je sache à ton sujet et que j’ai pu te trouver ici est la preuve que ce monde est un jeu, non ? » demandai-je.

« J’entends des choses absurdes de ta bouche. Pour commencer, ne devrait-il pas y en avoir d’autres qui reconnaîtraient ce monde comme un jeu ? » demanda le robot.

« Laisse les petits détails en paix. Je n’aime pas gérer les choses gênantes. Quoi qu’il en soit, je ne peux pas vraiment penser à une réponse à cette question, alors c’est une perte de temps, » déclarai-je.

Alors que j’avais continué à parler tout en étant épuisé, j’avais commencé à tousser.

Au moment où j’avais couvert ma bouche avec ma main, j’avais remarqué qu’il y avait du sang sur mon gant.

« ... Suis-je blessé quelque part ? Ce n’est pas bon. Je dois y retourner, » déclarai-je.

Alors que mon corps s’effondrait lentement, j’avais entendu une voix.

« Léon Fou Baltfault — confirmation : la vie du capitaine est dans un état critique. Transfert immédiat au cabinet médical —, » déclara la voix.

 

♥♥♥

 

Trois mois s’étaient écoulés depuis le départ de Léon.

Zola était arrivé chez les Baltfault et avait parlé de choses désagréables.

Elle entra dans l’atelier de Barcus, et dès le matin, elle les fit s’asseoir, lui et même Luce, pendant qu’elle les critiquait.

« Cette demande en mariage que j’ai pris grand soin d’arranger est ruinée, cet enfant est vraiment un idiot. Il est sorti seul et s’est fait tuer égoïstement, » déclara Zola.

Elle serra la main de Barcus en raison de sa frustration.

Lorsque l’on avait dit à Luce que son fils était peut-être mort, son humeur s’était clairement assombrie. Pour cette raison, Zola n’avait pas cessé de la tourmenter.

Elle savait ce que cela faisait à Luce et continuait ainsi à le faire.

« À ce rythme, nous devrons nous contenter du prochain fils. Même à un tel âge, il devrait être capable de rentrer dans un ménage, » déclara Zola.

Barcus l’avait alors interrompu.

« Colin ? Cet enfant n’a même pas dix ans. En plus, il est possible que Léon revienne, » déclara Barcus.

Zola avait alors ri avec mépris.

« Es-tu sérieux quand tu dis ça ? Ça fait trois mois qu’il est parti, trois mois. Ce serait étrange qu’il soit encore en vie. Oh, c’est vrai. Il est possible qu’il se soit enfui tout seul. Bon sang, c’est pour ça que les enfants nobles des campagnes sont des nuisances. Ne sait-il pas que je suis la chef des chevaliers ici ? » demanda Zola.

Les chevaliers d’Holfault juraient fidélité à une figure de proue qui leur servait de leader.

Pour les chevaliers classiques, cela serait le chef du pays.

Pour les chevaliers de service, ils juraient de son allégeance à un seigneur féodal ou au chef de leur maison, et on leur apprenait à vivre noblement et avec droiture.

L’entraînement quotidien et une vie modeste et frugale étaient considérés comme des vertus.

Il s’agissait des chevaliers honorables qui risqueraient certainement leur vie au nom de leur loyauté.

Se battre pour le bien du pays était un honneur... pour le chevalier idéal.

En termes simples, les chevaliers étaient des groupes de subordonnés commodes pour les dirigeants.

Ces dernières années, il y avait eu aussi des ordres chevaleresques avec des chevaliers qui protégeaient les femmes et mettent leur vie en danger pour elles. À l’origine, les épées et les boucliers pour protéger les citoyens impuissants étaient les chevaliers, mais la situation avait changé au fil du temps.

En voyant le visage en pleurs de Luce, Barcus s’approcha d’elle et posa une main sur son épaule. Les deux ressemblaient à un couple marié.

Cela avait irrité Zola.

Quelle insolence ! C’est moi qui ai épousé ce seigneur féodal rural ! Je ne peux pas permettre qu’un tel spectacle d’intimité se produise sous mes yeux, pensa-t-elle.

La présence de Luce, la maîtresse, la contraria profondément.

En raison de cela, elle avait été frappée par l’idée de vendre les fils et les filles de Luce à des individus de la capitale royale qui n’avaient pas de partenaire.

En premier lieu, celui qui succédera à cette maison de baron est mon fils, Lutart. Les autres enfants sont inutiles. Tous les autres peuvent être vendus pour faire place à Lutart et Merce, pensa-t-elle.

Sur quoi, une voix frénétique s’était fait entendre dans la salle.

Colin, encore immature, avait ouvert la porte de toutes ses forces et essaya de dire quelque chose à bout de souffle.

« Colin, tu devrais rester dans ta chambre. Tu n’as même pas frappé à la —, » commença son père.

Pendant que Barcus lui donnait un avertissement, Colin n’arrêtait pas d’ouvrir et de fermer la bouche en montrant la fenêtre du doigt.

Tout le monde regarda alors par la fenêtre pour voir une ombre qui pouvait bloquer le soleil.

Quand Barcus avait ouvert la fenêtre pour regarder dehors avec inquiétude — .

« Quel genre de vaisseau est-ce ? » demanda Barcus.

Il y avait un dirigeable géant qui s’était arrêté au-dessus de la résidence.

Zola avait reculé.

« Pourquoi ? Quel genre de vaisseau !? » s’écria Zola.

Il y avait une panique quant à savoir si c’était un pirate des cieux, d’un fief, ou un dirigeable d’un autre royaume venant pour attaquer. Cependant, si c’était le cas, il y avait quelque chose de bizarre dans cette situation.

D’un grand dirigeable, un plus petit, d’une vingtaine de mètres, était descendu.

La silhouette de Léon y était visible.

Le dirigeable transportait une montagne de trésors d’or et d’argent, une quantité incroyable même à une certaine distance.

Léon s’était posé dans le jardin de la résidence et avait agité la main.

 

 

« Père ! Je suis revenu comme promis. Jette donc un coup d’œil à ce trésor ! » déclara Léon.

Léon éclata de rire devant la montagne contenant de l’or, de l’argent et des bijoux. La valeur exacte ne pourrait pas être calculée, mais si c’était la totalité de ce qu’il avait, alors ce serait certainement déjà une somme d’argent impensable.

Luce s’était effondrée en pleurant sur place.

« Mon enfant, qui revient soudainement après n’avoir eu aucun contact avec nous... quel soulagement ! » Elle souriait en étant heureuse ou triste.

Barcus se précipita hors de la pièce dans la confusion et se dirigea vers Léon.

Zola avait gardé un œil depuis la fenêtre sur le trésor que Léon avait.

Sur quoi Léon affichait un sourire triomphant. Il avait fait face à Zola et avait prononcé les mots. « J’ai gagné. »

Zola avait fait une expression de désagrément tout en s’agrippant fortement au rebord de la fenêtre.

« C-Ce stupide morveux... ! » déclara Zola.

Une fois que Barcus avait atteint Léon, il l’embrassa en pleurant. Il pleurait de joie en le traitant d’idiot.

Zola s’irrita et sortit de la pièce.

Eh bien, c’est très bien. Ce n’est pas mal si je pense que ce trésor deviendra le mien. Je vais le faire travailler pour moi à partir de maintenant. Je prendrai tous ces gains. C’est moi qui aurai le dernier mot, pensa Zola.

Quand Zola avait quitté le couloir, elle avait rencontré un serviteur elfe qui l’attendait et elle était partie avec lui

 

♥♥♥

 

J’avais fait apparaître un sourire devant Zola pendant qu’elle faisait une tête amère.

Non seulement j’avais apporté un trésor, mais un vaisseau spatial — euh, un dirigeable. Quand elle s’était rendu compte que c’était le mien, elle était vite venue pour essayer de me le prendre, mais avant cela, j’avais donné un argument solide pour la faire taire.

« Le contrat entre vous et mon père n’a aucun rapport avec moi. Depuis que j’ai quinze ans, et donc un adulte, j’ai complété mon inscription en tant qu’aventurier. Voyez-vous où je veux en venir ? Le trésor que je trouve est ma propriété, et non celle de mon père, » déclarai-je.

Mon père allait dire quelque chose, mais ma mère l’avait arrêté.

Zola avait néanmoins répondu. « C’est le trésor que tu as gagné avec l’argent de tes parents ! Qu’est-ce que tu fais à la montrer comme si c’était le tien !? »

J’avais répondu calmement.

La connaissant, j’avais eu l’intuition qu’elle dirait quelque chose comme ça.

Dans le Royaume de Holfault, il existait une loi très stricte sur la propriété des trésors obtenus par les aventuriers.

C’était dû au fait que ce pays avait été fondé par des aventuriers.

« Je suis d’accord pour être insulté par mes parents, mais pas par vous. Oh, vous pouvez prendre ça, » déclarai-je.

Je lui avais donné une valise de lingots d’or en souriant.

J’avais un énorme trésor derrière moi, mais ce que j’avais donné à Zola n’était en vérité qu’une infime partie de ce qui était visible. Dans tous les cas, obtenir ces lingots d’or, c’était déjà beaucoup d’argent en soi, mais elle n’en était pas du tout reconnaissante.

Sachant cela, j’avais consciemment mis les trésors à l’arrière.

Zola n’avait pas abandonné.

« C-Comment une telle logique bâclée comme ça va suffire !? Ce trésor sera sous le contrôle de Barcus de toute façon, non ? Dans ce cas, c’est la propriété de la famille Baltfault. J’ai le droit de le posséder ! » déclara Zola.

J’avais haussé les épaules.

Puis j’avais parlé d’une chose dont j’avais déjà parlé avec Luxon.

« Vous parlez de devenir la propriété de cette maison, n’est-ce pas ? Comme je suis déjà un adulte, je suis un aventurier indépendant. Vous ne savez peut-être pas que je peux gérer ma propre propriété maintenant ? Bien que, il est vrai, j’ai besoin de contribuer à ma maison, n’est-ce pas ? Donc, j’ai pensé à investir des actifs dans le territoire. Ne pensez-vous pas que ce serait une bonne cause pour l’entretien du port ou quelque chose du genre ? »

C’était agréable de voir Zola plisser ses sourcils et me regarder de travers.

Si je transférais simplement de l’argent ou un bien à ma famille, Zola aurait certainement le droit de la prendre. Cependant, si c’était moi qui contrôlais l’argent et que je l’investis — un investissement dans le développement du territoire, ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait prendre.

Elle ne pouvait pas arracher une partie d’une route ou d’un port construit et l’emporter avec elle.

Comprenant peut-être qu’elle était désavantagée, Zola se retira.

Elle avait pris son amant elfe et retourna dans sa chambre dans le manoir.

J’avais rugi de rire en la regardant de dos.

Mon père m’avait frappé dans le dos.

« Idiot. Tu es allé trop loin. Qu’essayes-tu de faire en la provoquant ? » demanda mon père.

« Cette femme essayait de me vendre à une vieille perverse. Je pense que je devrais être excusé pour tout ça. Bref, que pensez-vous de cette montagne de trésors ? Incroyable, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Mes parents étaient certainement étonnés de voir tout le trésor que j’avais accumulé.

« Eh bien, c’est vraiment incroyable. Cependant, l’as-tu signalé à la guilde ? » demanda mon père.

J’avais hoché la tête et j’expliquais ce que j’avais fait.

La Guilde des Aventuriers était un établissement officiel du pays, donc bien qu’on l’appelle une guilde, ce n’était pas vraiment une organisation indépendante.

Il semblerait qu’ils avaient décidé d’appeler ça une guilde dans le passé. Ce terme classique était troublant dans un tel contexte.

« Bien sûr que oui. Mais à cause de cela, le pays en a pris une partie, » déclarai-je.

Sur les vingt pour cent de la fortune que je leur avais présentée, le pays en avait pris trente pour cent.

Cependant, le trésor restant était totalement à moi.

« Je te rachèterai un nouveau bateau à la place de celui que j’ai cassé. Je pourrais peut-être t’envoyer un dirigeable en cadeau, » déclarai-je.

Ma mère était un peu étonnée devant ma somptueuse attitude.

« Toi, ne songes-tu pas à en garder pour l’avenir ? Avec ça, tu peux être indépendant, » déclara ma mère.

Après qu’elle m’ait dit cela, je m’étais redressé et j’avais regardé mes deux parents.

« En fait, il y a quelque chose dont je dois vous parler, » déclarai-je.

J’avais après ça parlé avec mes parents de ce qui se passerait par la suite.

+++

Chapitre 3 : Enrôlement

Partie 1

J’avais découvert une île flottante. Il n’y avait rien de particulièrement important sur cette petite île.

Il y avait une petite montagne, ainsi qu’une forêt et une rivière sur le terrain plat qui était assez spacieux.

Quand je l’avais trouvée, il s’agissait d’une île flottante sans caractéristiques particulières, mais c’était là que j’avais décidé de mettre en place mon territoire indépendant.

L’une des raisons pour lesquelles j’avais choisi cette île, c’est que, peu importe son développement, elle ne sera qu’à l’échelle d’un semi-baron, mais surtout, il s’agissait d’une île inhabitée où personne ne vivait, alors je l’avais faite mienne.

Ne serait-ce pas ce qu’il y a de mieux pour l’avenir, ou plutôt pour le reste de ma vie ?

Je serai diplômé de l’académie, je deviendrai seigneur féodal, puis je serai enfermé sous le prétexte de développer la terre.

Je pouvais aussi laisser les domestiques s’occuper de ma famille pendant que je me détendais ici.

Sur la partie inférieure de l’île se trouvait un quai où je pouvais cacher mon dirigeable.

C’était là que je plaçais Luxon.

Du papier mâché avait été fortement plâtré sur Luxon, ce qui serait utilisé pour commencer la modélisation en vue de la construction d’un nouveau dirigeable.

Ceux qui le fabriquaient étaient des robots construits spécialement pour des tâches de fabrication, de construction ou d’aménagement de terrain.

Un globe borgne rouge avec un corps métallique flottait près de moi.

C’était à peu près la taille d’une balle de softball.

« Est-il vraiment nécessaire d’en faire un faux ? » lui demandai-je.

« Toute cette préparation est nécessaire. De plus, je ne peux nier la possibilité que la femme nommée Zola puisse faire quelque chose, » déclara Luxon.

Luxon avait dit qu’il allait s’autodétruire avant que cela se produise, mais quand il avait réalisé que je parlais japonais, il avait commencé à me suivre avec intérêt.

Il s’agissait d’un individu très simple.

« À part ça, quelle est la situation de l’île ? » lui demandai-je.

« Il y a un minéral rempli de chaleur dans cette île flottante. Il est possible de faire une source d’eau chaude en y pompant de l’eau. Il semble que l’on puisse en tirer un revenu en en faisant une attraction touristique dans l’avenir, » répondit Luxon.

« Je ne suis pas intéressé par les attractions touristiques, mais une source chaude, c’est bien, » répondis-je.

Mes parents avaient semblé surpris quand j’avais dit que je vivrais de façon indépendante sur une île vide. L’aménagement du territoire était un travail simple, mais difficile.

Ils m’avaient demandé à maintes reprises si je savais ce que je faisais, mais je n’avais pas abandonné l’idée de devenir indépendant. À la fin, ils m’avaient dit de leur dire si quelque chose de troublant se passait, mais... en premier lieu, avec Luxon ici, le développement n’était pas un problème.

Il s’agissait vraiment d’un individu polyvalent et compétent.

Ce qui était étonnant, c’était que dans l’histoire frivole du jeu, c’était un objet qui devait « rendre le réapprovisionnement inutile », Luxon pouvait préparer toutes les ressources maintenant que c’était devenu la réalité.

Il ne pouvait pas créer quelque chose à partir de rien, mais il semblerait que cette chose pouvait même transformer les roches environnantes en or.

Avec une telle capacité de triche, je n’arrivais pas à comprendre comment ils avaient perdu face aux nouveaux humains.

Cependant, après avoir écouté son histoire, il semble que Luxon ait redémarré alors que les fonctionnements de la base étaient presque à zéro. Il attendait les ordres, mais il semblerait qu’il essayait de recueillir des informations lorsque les descendants des nouveaux humains, les aventuriers, arrivaient occasionnellement.

Il s’agissait de la raison pour laquelle il comprenait notre langue.

Mais ça n’avait plus d’importance maintenant.

Avec tout le talent de Luxon, je m’acheminais en douceur vers l’indépendance sans être vendu à de vieilles femmes perverses. Il s’agissait d’une question de résultats.

« Nous avons commencé la construction du domaine et nous avons avancé dans l’aménagement d’un port. La surface devrait également être confortable dans un an environ, » répondit Luxon.

Ce serait terrible de laisser ce territoire sans entretien. Le sol était accidenté, il était recouvert de végétation et ce n’était pas quelque chose que je qualifierais de confortable.

Le fait de pouvoir le rendre habitable en un an était l’une des nombreuses capacités de Luxon.

Sa performance était quelque chose que je ne pouvais pas imaginer et c’était juste mille yens dans ma vie précédente.

Je regrettais de ne pas avoir passé plus de temps sur le jeu, mais le fait d’avoir seulement Luxon en lui-même était toujours très satisfaisant.

« J’ai une requête. J’ai encore une mauvaise expérience quant à l’aventure. J’ai dû sauver ma peau plusieurs fois rien qu’en te cherchant en tant que Mobs. Je veux maintenant juste vivre une vie paisible sans ses hauts et ses bas, » déclarai-je.

« Je respecterai mon maître qui a obtenu mes capacités et décide de tout cœur d’être un enfermé. Pas d’ambitions, et d’égoïsme. Un humain admirable, » déclara Luxon.

« Était-ce du sarcasme ? » lui demandai-je.

« Cynisme, » répondit Luxon.

J’avais tapé du doigt sur Luxon.

Il semblerait que son extérieur solide soit recouvert d’un matériau relativement doux, car cela n’avait pas fait très mal. Il était revenu à sa position initiale.

« À part ça, as-tu pu préparer ton entrée à l’académie ? » demanda Luxon.

J’avais haussé les épaules en répondant à la question de Luxon.

« C’est fait. Les commerçants m’ont énormément félicité pour ma participation, donc je n’avais pas besoin de préparer quoi que ce soit. Mon père a été très surpris de voir à quel point ils sont devenus amicaux, » répondis-je avec un sourire amer.

« C’est parce que l’activité économique du territoire a augmenté. Peut-être que les nouveaux humains sont les mêmes en ce sens que les marchands sont honnêtes avec l’argent..., » répondit Luxon.

J’avais réparti des fonds de mon trésor que j’avais obtenus pour développer un port et améliorer le territoire de la famille.

J’avais commencé par rembourser la dette de la maison, et l’île était devenue plus vivante une fois que j’avais investi dans ce territoire stagnant. L’activité économique allait bien, alors les marchands s’étaient rassemblés et avaient remis des cadeaux à ma famille.

Le territoire était devenu très prospère en quelques mois.

« Tout bien considéré, y a-t-il un sens à aller à l’académie ? » lui demandai-je.

« En apparence, cela signifie que les qualités des jeunes nobles vont s’améliorer au cours de leurs études. Il y a beaucoup de jeunes nobles partout qui ne peuvent pas être enfermés sur leur territoire comme toi, maître. Par conséquent, il y a beaucoup de nobles dans le monde et dans la communauté aristocratique qui manquent généralement de bon sens. Ils veulent tous les rassembler en un seul endroit et les éduquer. En outre, les nobles fiers veulent montrer la grandeur du royaume et réduire l’esprit rebelle. Cela désavantage également les nobles des campagnes, mais s’ils envoient des enfants vers la capitale royale, cela propagera leur fierté, les poussera à s’efforcer d’approfondir leurs connaissances, et accueillera aussi de nouvelles connaissances. Les deux ont leurs mérites et leurs démérites, mais je crois qu’il y a une grande importance dans son existence, » déclara Luxon.

« ... C’était assez long, » commentai-je.

« Je crois que la raison principale de l’existence de l’académie est de créer un sentiment d’appartenance au même pays. Une forte unification en cas d’urgence. Il semble qu’il y ait d’autres nations continentales qui existent, d’après ce que tu m’as dit, maître, » continua Luxon.

Si c’était ça la raison de l’académie, est-ce que cela signifie que c’est à cause de tout ça et pas d’autre chose ?

Je ne pouvais que penser qu’une académie existait parce qu’elle avait existé dans le jeu vidéo Otome. Ce que Luxon avait dit pourrait être la raison.

« J’ai aussi entendu dire que les individus cherchent des partenaires de mariage dans une académie. C’est un lieu de socialisation pour les jeunes nobles. S’il te plaît, sois prudent, maître. Si tu es imprudent, tu seras exposé à la honte, » déclara Luxon.

Qu’est-ce que cette chose pense de moi ?

« Comme si les Mobs pouvaient se démarquer à ce point. Ils sont traités comme faisant partie de l’arrière-plan. De toute façon, ma vie ne va pas s’améliorer à l’académie, » répondis-je.

« Mobs, tu dis ? Je comprends ce que tu veux dire, mais ce jugement est —, » commença Luxon.

J’avais interrompu Luxon.

« Et bien, je trouverai un partenaire approprié. Plutôt que d’aller vers le but inatteignable de la fille d’un noble, je trouverai la fille d’une famille de chevalier qui sera indépendante dans l’avenir. Ce serait sympa, » répondis-je.

Je voulais juste une vie en douceur.

Je n’allais pas bêtement m’attacher à une femme de haut statut, surtout que le simple fait de regarder Zola me répugnait au plus haut point.

Ma vie ne s’améliorera probablement pas à partir de maintenant... mais quand même, je pense qu’une vie heureuse m’attend.

 

♥♥♥

 

« ... Hein ? » m’exclamai-je.

J’avais été appelé dans l’atelier de mon père, mais ce qui m’attendait, c’était un incident au-delà de mon imagination.

« Pourquoi es-tu surpris ? Tu as découvert et conquis un donjon inexploré. En plus de découvrir un artefact perdu, tu as trouvé une nouvelle île flottante, » déclara mon père.

Il y avait une lettre qui m’était adressée et qui provenait du palais royal.

Il avait été écrit que mes exploits réalisés jusqu’à présent en tant qu’aventurier m’avaient provisoirement accordé le statut de baron.

Plutôt que d’être un chevalier indépendant à l’avenir, on m’avait donné le statut de baron.

« P-Pourquoi !? » demandai-je.

« Ce n’est qu’une supposition, mais tu seras le chef de famille d’une maison de baron après l’obtention de ton diplôme, de sorte que tu ne seras pas sous tutelle, » répondit-il.

Ma maison était celle d’un baron. Les familles de barons pouvaient devenir les protecteurs de maisons de chevaliers jusqu’à celle de demi-barons, de sorte que les règles du Royaume d’Holfault stipulent que moi, qui allais maintenant être d’un rang égal, je ne pouvais pas être sous tutelle.

« Mon territoire n’est pas à l’échelle d’un baron ! » m’écriai-je.

« Crois-tu que je ne le sais pas !? » s’écria mon père.

Il semblerait que mon père aussi avait été étonné.

Au mieux, je pensais que mon indépendance serait reconnue et que je serais au rang de chevalier, ou de semi-baron si j’avais de la chance.

« C’est peut-être l’académie..., » murmurai-je.

« C’est peut-être pour entrer dans la classe des héritiers des familles de barons et supérieure, » répondit mon père.

La majorité des nobles qui allaient à l’académie était des jeunes des maisons de chevaliers. Le rang de chevalier et le rang de demi-baron étaient considérés comme des maisons de chevalier, et ceux qui étaient considérés comme nobles appartenaient à des maisons de baron et au-dessus.

À l’académie, il y a deux types de classes préparées, une classe pour les futurs successeurs des nobles, et une classe pour les nombreux autres.

Les maisons de chevaliers assistaient à la classe régulière et les nobles à la classe avancée.

Mon frère aîné était dans la classe régulière.

Normalement, comme le deuxième et le troisième fils ne succéderaient pas à l’avenir à la maison, ils suivraient donc la classe ordinaire. Les maisons de haut rang ou avec un revenu élevées auraient leurs deuxième et troisième fils dans la classe avancée, mais les nobles de la campagne n’avaient pas cette marge de manœuvre, alors ils allaient normalement dans les classes ordinaires.

Cependant, il y avait une exception pour les filles. S’ils faisaient partie d’une famille de barons ou plus, ils pouvaient entrer dans la classe avancée, que leur maison soit riche ou humble.

... Comme j’avais prévu d’être indépendant, j’avais pensé que j’allais entrer dans la classe régulière à l’académie.

Cependant, maintenant qu’il avait été décidé que je serai baron... J’allais être placé en classe avancée.

« J’étais bien moi avec la classe régulière, » déclarai-je.

« C’est impossible. Tu vas être chef de famille. Une éducation appropriée est nécessaire, donc même si tu ne l’aimes pas, tu suivras le cours avancé, » répliqua mon père.

« Et ma fiancée !? » m’écriai-je.

« ... Bien sûr, il te faudra être avec une jeune femme d’origine respectable, » répondit mon père.

Je m’étais écroulé à genoux à cause du désespoir.

« Je ne veux pas de ça ! » déclarai-je en pleurant.

« Idiot, arrête de pleurer ! Peu de femmes sont comme Zola. En plus, il y aura une femme qui pensera du bien de toi à l’académie... du moins, probablement, » déclara mon père.

Mon père avait dit le mot « probablement ». Il semble qu’il n’y croit pas lui-même, n’est-ce pas ?

« Une fille d’une famille d’un baron jusqu’à celle de comte n’est-elle pas le plus grand piège ? Je n’en veux pas. Je n’en veux absolument pas ! » déclarai-je.

Mon père avait paniqué.

« Toi, arrête de traiter les filles de nobles de pièges ! Si quelqu’un t’entend, ça va devenir un incident majeur. Je veux dire, tes sœurs aînées et plus jeunes sont aussi les filles d’une famille de noble. Les vois-tu comme des individus si cruels ? » demanda mon père.

« C’est bien ce que j’ai dit, et je le confirme ! C’est vraiment les pires ! Si tu les regardes et que tu penses que ce sont de bonnes personnes, alors, va directement à l’hôpital te faire scruter ! » criai-je.

« Toi, en disant ça à tes sœurs..., » commença mon père.

Si possible, je préfère la fille d’un chevalier.

« Je ne le ferai pas ! Je préfère une femme douce et gentille. Une fille d’une maison de baron et plus est impossible ! » répliquai-je.

Mon père se couvrait le visage de ses deux mains. Je suppose qu’il était d’accord avec une partie de l’affaire en cours.

En fait, même si c’était des nobles de la campagne, même quand je regardais mes sœurs aînées et plus jeunes, j’avais un sentiment qui me faisait dire « Eh !? »

Je m’étais éloigné d’elles après qu’elles eurent fait une expression calme en disant. « Les hommes sont débrouillards, n’est-ce pas ? Je vais chercher un autre homme avec un beau visage. Ou peut-être un esclave ! Hey, Papa ~, je veux aussi un amant elfe ─ sans attendre, un serviteur exclusif. Je veux un esclave. »

Il semble qu’en utilisant mon argent, la deuxième fille ait acheté un esclave, puis elle s’en était vantée et était devenue la cible de l’envie de tous.

Ma mère avait paniqué après avoir vu ses filles comme ça, et mon père, mon frère aîné qui venait de rentrer, et moi, nous avions regardé ce spectacle avec calme.

Qu’il s’agisse d’une sœur aînée ou d’une jeune sœur, elles ne peuvent que faire du mal.

« Bref, le cours auquel tu vas, c’est le cours avancé, » déclara mon père.

J’avais l’impression que mes plans de bonheur m’avaient été enlevés, et je m’étais assis là en tenant mes genoux en place.

Mon père m’avait regardé d’un air choqué, et il semblait qu’il essayait alors de me remonter le moral.

« Selon moi, ce ne sera pas si mal. En entrant à l’académie, tu seras avec les héritiers de nobles prestigieux, dont Son Altesse, le prince-héritier. Si tu peux établir des liens, ton avenir sera paisible, » déclara-t-il.

« Non, ils ne vont pas prendre en compte les individus comme nous. »

Le prince dans le jeu vidéo Otome aimait les individus à l’air simple, et probablement n’aimait pas les nobles qui se rassemblaient autour de lui. Je vois le prince et les autres cibles de capture avec une vue étroite de ce genre.

« ... Je comprends, mais il semble que je n’ai pas parlé clairement. Grâce à toi, le territoire s’est un peu amélioré. Encore deux mois, et nous serons tiré d’affaire, » déclara-t-il.

Comme mon père s’était excusé alors qu’il était de mauvaise humeur, je m’étais senti mal à l’aise d’avoir à penser à ce qui arrivera dans l’avenir.

+++

Partie 2

La capitale royale du Royaume d’Holfault avait été placée au centre du continent.

Cet endroit abritait un donjon depuis les temps anciens, ce qui avait fait jaillir des monstres dans cette zone restreinte. Mais en même temps, ce donjon était une mine d’or de ressources quant à sa production de pierres démoniaques et de métaux.

C’était devenu une source de revenus et de matériaux pour le royaume, et c’était le principal facteur qui expliquait pourquoi c’était devenu un pays puissant.

Le continent était très vaste et ne disposait pas que d’un ou deux sites de pompage de l’eau de mer. Il y a de nombreux endroits où l’eau était puisée, et le sol était riche.

L’île flottante aspirait l’eau de mer et la répandait dans toute la terre. Je ne savais pas trop comment cela filtrait l’eau salée, mais comme cela faisait partie du décor médiocre du jeu, et cela ne servait à rien d’y prêter attention.

Il était reconnu comme étant un beau continent qui s’harmonisait parfaitement avec la nature.

La taille de la capitale royale était très importante.

Je crois que la population du seul district urbain atteignait un million de personnes.

Il s’agissait d’une ville moderne avec des choses comme un système d’égouts et l’électricité.

C’était là que les nobles fréquentaient l’académie.

Une petite île flottante située légèrement à l’écart de la zone urbaine était devenue un port pour les dirigeables, et c’était là que les dirigeables entrants s’ancraient.

J’étais à bord d’un dirigeable que ma famille avait acheté, le type qui faisait cinquante mètres de large.

Les derniers modèles de dirigeables avaient un pont disposé en haut, mais le reste était couvert d’un blindage. Sa forme ressemblait à celle d’un sous-marin.

Mon frère aîné bâillait en portant des sacs de voyage.

« C’est agréable de venir ici directement de chez nous. Nous n’avons pas besoin de faire des transférés comme sur les vols réguliers, » déclara mon frère.

Auparavant, il devait transférer sur plusieurs vols entre son domicile et l’académie.

Mon frère aîné, le deuxième fils était un étudiant de troisième année à l’académie. Ma sœur aînée, la deuxième fille, Jenna, était étudiante en deuxième année. C’était une sœur citadine qui suivait la mode, se teintait les cheveux en brun et achetait un esclave après s’être rendu compte que la famille avait de l’argent.

Il s’agissait un homme-bête, un demi-humain maigre, mais musclé, avec des oreilles de chat, et il portait un costume plus élégant que ce que j’avais.

« J’aurais préféré un dirigeable plus extravagant. Je déteste la façon dont mes amies ont un paquebot de luxe, et pourtant je n’ai que ce truc de bon marché, » déclara Jenna.

Je voulais dire que ce n’était pas son dirigeable, et que si elle ne l’aimait pas, elle n’avait pas besoin d’y monter.

Mon frère aîné détourna les yeux, semblant avoir les mêmes pensées.

« Même si notre mère est intègre, quand il s’agit de ces filles, c’est une autre histoire, » déclarai-je.

Mon frère aîné et moi portions nos sacs de voyage et nous nous étions dirigés vers le terminal d’embarquement pour un dirigeable du service aérien régulier, puis ma sœur aînée nous avait ensuite suivis avec son esclave portant ses bagages.

« Un instant, avez-vous entendu ce que j’ai dit ? Léon, si tu as encore de l’argent, donne-m’en. Les frais de divertissement de ta sœur aînée ne sont pas une raison pour rire, » déclara Jenna.

Ignorant l’animal bruyant qu’était ma sœur, j’avais parlé à mon frère aîné.

« Frère, es-tu insatisfait que je sois le seul à aller en classe avancée ? Si tu le veux, je pourrais dire que c’est toi qui as fait ce que j’ai fait ? » demandai-je.

« Je ne m’abaisserais pas à m’attribuer le mérite de tes réalisations, mon frère. De toute façon, je ne veux pas aller au cours avancé. Comme tu le sais, il n’y a que CE genre de femmes, » répondit mon frère.

Tous les deux, nous avions regardé derrière nous pour voir notre sœur marmonner encore des plaintes.

« ... Elle a eu le culot d’acheter un esclave cher avec mon propre argent. Comme c’est scandaleux, » murmurai-je.

Quand j’avais murmuré cela, l’esclave de ma sœur m’avait regardé avec irritation.

Il semblait que ses oreilles de chat tremblaient et qu’il avait entendu ce que j’avais dit.

Mon frère avait posé sa main sur mon épaule.

« Tu as été accablé d’aller en classe avancée. Tu as toute ma sympathie, » déclara-t-il.

Aller en classe avancée, c’était être du statut où l’on recevait une éducation adaptée ou avoir des esclaves. Par conséquent, les ménages riches se mettaient en valeur en faisant accompagner leurs filles par des esclaves fantaisistes.

D’un autre côté, si un garçon essayait inutilement de marcher avec une femme esclave qui l’accompagnait, il recevrait des regards froids de tous.

... Quel monde cruel c’est !

Mon frère m’avait exprimé sa gratitude tout en étant un peu gêné.

« Grâce à toi, je peux étudier sans travailler à mi-temps. Si seulement je pouvais trouver une partenaire, je t’en serais reconnaissant, » déclara-t-il.

« Alors, je pense que je peux t’aider avec —, » commençai-je.

« Je ne demanderai rien de déraisonnable. Oups, c’est facile de se perdre au terminal, il faut donc mémoriser le plan, » déclara-t-il.

Guidé par mon frère, je m’étais déplacé jusqu’à l’aérogare du service aérien régulier, et j’avais confirmé qu’il y avait beaucoup d’autres étudiants qui allaient à l’académie.

La plupart des individus qui utilisaient le port de dirigeable allaient du chevalier jusqu’aux ménages de vicomtes. Il semblerait que les familles de comtes et au-dessus aient des ports exclusifs préparés pour eux par la ville, et c’était là qu’ils montaient et descendaient.

Pour ce qui était de mon monde précédent, il serait plus proche de l’appeler une gare routière ou une gare ferroviaire plutôt qu’un port pour dirigeables. Elle donnait une impression plus proche de celle-là que d’un port.

Il fallait donc maintenant attendre l’arrivée du service aérien régulier.

Quand notre sœur boudeuse derrière nous avait paniqué pour une raison étrange, mon frère avait mis sa main sur son revers.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Mon frère montra du doigt une foule d’individus.

« Ce sont les partisans des maisons ducales, » répondit-il.

En regardant, un grand groupe de personnes faisant la queue avait attiré mon attention. Il y avait un groupe de femmes suivies de beaux esclaves derrière elles. Puis il y avait des garçons après eux.

Ma sœur avait fait une expression de déplaisir.

« Il semble qu’un grand nombre de nobles prestigieux aillent s’inscrire, et leurs partisans forment également un grand groupe, » déclara-t-elle.

L’héritier et les filles des foyers ducaux appelaient leurs disciples qui étaient des personnes sous la tutelle de leur maison ou des camarades de classe impliqués et tout ce beau monde les attendaient. Ils étaient là pour protéger les héritiers et les aider.

À l’avenir, ces partisans seraient des individus qui soutiendraient des nobles de haut rang. Bien qu’on suppose que l’académie traitait les étudiants de la même façon... la réalité était que rien d’autre que l’influence comptait.

« Je vois... alors ce sont des sbires qui deviennent arrogants parce qu’il y a un boss en ville ? » demandai-je.

Mon frère et ma sœur avaient paniqué après que j’ai dit ça.

« Toi, espèce d’idiot ! » s’écria mon frère.

« Es-tu un idiot !? Hé, t’es vraiment un idiot !? » s’écria ma sœur.

Les deux s’inquiétaient de savoir si les partisans avaient entendu ce que j’avais dit. Puis, ils avaient été heureux après que les partisans n’aient pas tourné leur attention vers nous.

« Cependant, ces demi-hommes avec de bonnes oreilles l’ont peut-être entendu. Tu devrais être plus en alerte. Les choses seraient devenues sérieuses s’ils t’avaient entendu, » déclara mon frère.

Je m’étais excusé après avoir entendu l’avertissement de mon frère.

« Je ferai attention à l’avenir, » déclarai-je.

Ma sœur s’énervait.

« Tu dois vraiment faire attention. Je ne te pardonnerai pas si tu me causes des ennuis, » cria ma sœur.

... Cet animal ne peut-elle penser que pour elle-même ?

Puis, un dirigeable qui ressemblait à un petit bus était arrivé, et s’était arrêté à notre quai.

 

♥♥♥

 

L’académie se situait dans la capitale royale.

Elle avait pu réserver une grande parcelle de terrain dans un endroit à forte densité de population, ce qui avait permis d’agrandir les bâtiments scolaires et l’ampleur des dortoirs des élèves.

Mon frère s’était dirigé vers les dortoirs de la classe régulière, mais je m’étais dirigé vers les dortoirs utilisés pour la classe avancée.

... Je me sens déprimé.

Les dortoirs des étudiants étaient incroyablement extravagants, l’entrée ressemblait à un hall d’hôtel.

Il y avait même quelqu’un à la réception, et les personnes qui travaillaient ici donnaient un peu l’impression d’être des employés d’hôtel. Ils portaient des uniformes, étaient bien entraînés et agissaient à toute allure.

« Wôw, on dirait que c’est comme dans le jeu, » murmurai-je.

Il s’agissait d’un magnifique dortoir d’étudiants. C’était l’impression que j’avais eue en le voyant. Bien que certains diraient qu’il s’agit de leur académie tant attendue, cela ne changeait rien au fait que c’était une prison pour moi.

Dans le jeu, l’intérieur du dortoir apparaissait comme un arrière-plan.

Je n’étais pas si excité que ça.

J’étais allé à la réception pour savoir quelle chambre j’allais utiliser.

« Il semble que vous soyez Léon Fou Baltfault. Votre chambre sera par là, » déclara l’homme.

Le membre du personnel m’expliqua ça sur une carte des dortoirs avant de me remettre une clé.

« N’oubliez pas de lire les règles régissant l’intérieur de votre dortoir. Par la suite, si vous avez des questions, parlez-en à l’un des responsables, » déclara-t-il.

La façon dont cela avait été expliqué d’une manière désintéressée avait fait suinter le sentiment que ce n’était qu’un travail pour la personne.

Sur quoi, j’avais été poussé à l’écart par un étudiant qui était arrivé par derrière et qui voulait parler à la réception.

« Hé ! Guide-moi dans ma chambre, » déclara l’étudiant.

Autour de l’élève qui agissait avec une attitude imposante, il y avait des garçons qui semblaient être des suiveurs. Il semblerait que la personne provenait d’une riche famille de vicomte.

Le membre du personnel, entendant le nom de la personne, hocha la tête en silence.

« Bienvenue ! Je vais vous montrer le chemin tout de suite. Maintenant, je peux porter vos bagages, » déclara l’homme du personnel.

C’était clairement différent de la façon dont j’avais été traité.

Quelle académie c’est ! C’était peut-être parce qu’il s’agissait du monde d’un jeu vidéo Otome, ou peut-être était-ce parce que c’était une société de nobles... mais il y a un véritable traitement préférentiel ici. Elle était également influencée par la popularité d’une personne dans la classe, mais l’échelle de son ménage et son influence avait un grand impact sur la question. Malgré les louanges de l’académie au sujet de l’égalité, il y avait clairement une différence dans la façon dont les individus étaient traités.

« Je veux déjà rentrer chez moi, » murmurai-je.

Je m’étais dirigé vers le couloir de mon dortoir en me plaignant et j’étais arrivé vers la chambre que j’allais utiliser pendant trois ans.

J’avais déverrouillé la porte et j’étais entré dans la chambre pour un, mais elle n’était pas si large.

La chambre avait été nettoyée, et mes bagages avaient déjà été envoyés et placés ici.

Quand j’avais ouvert une boîte et que je l’avais déposée dans la pièce, j’avais remarqué qu’il y avait des choses comme des cahiers et des manuels scolaires pour l’académie, alors je les avais placés sur mon bureau.

« C’est donc ici que je vais habiter pendant trois ans..., » murmurai-je.

J’avais feuilleté un manuel. Les manuels de magie étaient difficiles à lire, alors en ce moment, je ne comprenais pas ce qui était écrit dedans.

C’est le monde d’un jeu, et pourtant j’en ai marre de ce genre de choses. Je voulais un monde plus sympathique.

« Comme tu es arrivé, j’aimerais que tu me libères rapidement. »

Une voix s’était fait entendre depuis l’intérieur du sac que j’avais apporté. En ouvrant le sac et en sortant ce qu’il y avait à l’intérieur, Luxon était apparu et avait inspecté la pièce.

« Ah ~ ~, c’est de ma faute. Je t’avais oublié, » déclarai-je.

« ... Comme je m’y attendais de mon maître. Ta capacité à te souvenir est quelque chose de louable, » déclara Luxon.

J’avais continué à ranger les objets en écoutant le sarcasme de cette chose.

« Alors, comment était ta croisière ? » demandai-je.

« Toutes les surfaces de mon unité principale sont en excellent état. Je n’ai aucune impression de la croisière. Bien que ma seule surprise soit la technologie magique, elle est toujours à un niveau reproductible par la science... Je continuerai à étudier la technologie magique à l’avenir, » déclara Luxon.

En d’autres termes, il y avait quelque chose de remarquable à ce sujet.

« Donc tu es une IA qui ne peut pas être honnête. Es-tu un tsundere ? » demandai-je.

« Oh ? Essaies-tu de chercher un côté féminin en moi ? Malheureusement, le concept de genre ne s’applique pas à moi, donc je ne peux pas répondre à tes sentiments, maître, » déclara Luxon.

Je ne devais pas m’énerver contre cette chose.

J’étais prêt à le frapper, mais j’avais pris de la distance et j’étais retourné tout ranger.

À ce moment-là, j’avais entendu un cliquetis.

+++

Partie 3

Après avoir quitté le dortoir des étudiants — ou plutôt, après avoir été emmené à l’extérieur par des étudiants de première année, je m’étais retrouvé dans un bar élégant à l’extérieur de l’académie.

« Eh, je suis très heureux de pouvoir rencontrer des étudiants de première année du même rang cette année, » déclara l’un d’eux.

Celui qui faisait cette salutation était quelqu’un d’une famille de baron qui en serait le successeur.

Des hommes de classe supérieure moins riches de la campagne avaient invité des étudiants de première année dans la même situation que moi à une fête de bienvenue qu’ils avaient faite.

J’avais parlé à un étudiant de première année, Daniel Fou Darland.

Daniel était un garçon en bonne santé avec la peau bronzée. Il avait l’air d’un jeune homme agréable, aux cheveux courts, de grande taille et un peu musclé.

« Pourquoi est-ce que tu fais une fête de bienvenue comme ça ? » demandai-je.

« Tu ne le sais pas ? Les membres d’un même groupe se réunissent pour parler de leurs problèmes et échanger des informations. On parle de choses comme le mariage ou d’autres sujets importants, tu comprends ? »

C’était certainement agréable d’être avec un groupe de personnes semblables, mais je pensais que cela allait se transformer en une mêlée générale lorsqu’une femme favorable allait se présenter.

Inclinant la tête, un garçon portant des lunettes assis en face de moi, Raymond Fou Arkin, avait relevé ses lunettes en m’expliquant.

Contrairement à Daniel, il semblait avoir une personnalité un peu rebelle avec ses lunettes d’intellectuel.

« Même si cela se transforme en brouille pour une femme, nous nous entendrions bien en tant que groupe de personnes semblables, de sorte que nous ne ferions rien d’absurde. S’il y a un différend, nous le négocierons au sein de notre groupe. Eh bien, les moments où nous serions en compétition l’un contre l’autre seront probablement rares, » continua Raymond.

Après être parvenues à cette compréhension, les salutations de nos camarades de la classe supérieure s’étaient terminées et la fête avait ainsi pu commencer.

Il semblerait que cette fête de bienvenue avait été un payé par nos camarades de classe supérieure.

Puis l’année prochaine, il semblerait que ce soit à notre tour de le faire.

L’un de mes camarades de classe supérieure était venu me voir.

« Eh bien ! Comme nous avons un aventurier qui a beaucoup de succès cette année, j’ai hâte de voir ce que cela va donner. Ah oui, je suis Rukul. Enchanté, étudiant prometteur de première année, » déclara Rukul.

Rukul semblait être en troisième année.

Il avait déjà trouvé une conjointe, et je voyais qu’il était très content de ça, puisqu’il ne lui restait plus qu’à rentrer chez lui.

« Un étudiant de première année prometteur ? » demandai-je.

Quand j’avais penché ma tête, Raymond avait fait claquer sa langue.

« Je préfère que tu ne joues pas les idiots. Tu es le troisième fils d’une famille de barons et tu as eu beaucoup de succès comme aventurier avant d’entrer à l’école, n’est-ce pas ? Les discussions à ce sujet ont atteint non seulement la capitale royale, mais même chez moi, » déclara Raymond.

Daniel avait été surpris.

« Alors, celui dont parlaient les rumeurs, c’était toi !? » s’écria Daniel.

J’avais mis ma main sur mon visage.

« Je n’avais pas le choix. Si je n’avais pas obtenu d’argent, je serais sur la voie d’un entretien de mariage avec une vieille femme perverse, » répliquai-je.

Peut-être en sympathisant avec ce que j’avais dit, tout le monde avait arrêté de parler de ça. Il semblerait qu’il soit vraiment facile de parler avec eux puisque nous avions des problèmes similaires.

Rukul parlait de l’académie en souriant. Il avait aussi écouté les inquiétudes de Daniel et de Raymond, mais ce n’étaient en fait que des questions zélées sur le mariage plutôt que sur les études.

Si nous, les garçons, n’étions pas mariés avant l’âge de vingt ans, nous serions traités comme une honte, alors nous devions nous marier frénétiquement tout en fréquentant l’école.

J’avais aussi demandé des choses qui m’inquiétaient.

« Maintenant que j’y pense, mon frère aîné est celui qui va succéder à ma maison, mais peut-être faisait-il partie de ton groupe ? Ah, son nom est Lutart, » déclarai-je.

Rukul et mon deuxième frère aîné étaient tous deux en troisième année.

Je pensais qu’il le connaissait peut-être, mais — .

« Lutart, l’élève de la classe supérieure qui a eu son diplôme l’année dernière ? Il n’était pas dans notre groupe. Il a dit qu’il ne serait pas regroupé avec les rangs les plus bas, » répondit Rukul.

Lutart... tu fais aussi partie du rang le plus bas.

Rukul avait parlé de ce qui s’était passé à l’époque.

« Il s’est mêlé à un groupe riche de personnes issues de familles de vicomte et plus. Bien qu’il semblait s’être imposé dans le groupe, on ne pouvait rien y faire parce que c’est ce qu’il voulait. Étais-tu proche de lui ? » demanda Rukul.

Quand j’avais secoué la tête, Rukul avait dit : « Comme je le pensais » et il avait placé un apéritif vers sa bouche.

Rukul nous avait ensuite parlé.

« Comme nous avons quelques jours avant la cérémonie de rentrée, je vais vous faire visiter la capitale royale en attendant. Alors, ne faites pas trop de bêtises au point de mettre votre corps dans un état lamentable, » déclara Rukul.

Nous trois, nous hochâmes la tête, et un Rukul souriant avait alors fait une expression quelque peu sérieuse.

« De plus, il semble qu’il y ait une étudiante d’honneur qui se soit inscrite dans votre année. J’ai entendu dire qu’ils laissaient entrer quelqu’un, même si elle n’est pas une noble, pour le plaisir d’aller chercher cette personne talentueuse, » déclara Rukul.

Raymond avait fait une expression un peu désagréable quand il avait entendu ça.

Daniel n’avait pas l’air intéressé.

Je suppose que cette réaction est normale chez les jeunes nobles.

« Une étudiante d’honneur ? Pour la classe régulière, c’est ça ? » demanda Raymond.

Rukul secoua la tête en réponse à la question de Raymond.

« Le cours avancé. C’est assez troublant, surtout quand Son Altesse le prince héritier entre aussi dans cette classe, n’est-ce pas ? J’ai aussi entendu dire que cette fille est une roturière sans aucun lien, mais... Je ne sais pas si c’est vraiment le cas. Si vous savez quelque chose, pourriez-vous nous le dire ? » demanda Rukul.

... Cette fille roturière sera le centre de l’académie dans le futur, la protagoniste.

Je n’avais pas été surpris, vu que je savais déjà que l’élève d’honneur était une roturière, mais les deux autres étaient stupéfaits. Ils avaient été choqués qu’elle n’ait pas de relations.

Je suppose qu’ils pensaient qu’elle serait la fille d’un marchand ou d’une autre sorte de fille ayant des antécédents similaires.

J’avais aussi fait semblant d’être surpris.

Allait-elle devenir une Sainte dans le futur ? Quoi qu’il en soit, je devrais probablement garder le silence sur la façon dont elle allait établir une très grande lignée et comment les nobles finiront par changer leur attitude à son égard.

Même si je le disais, personne ne me croirait, et je n’avais pas l’intention de faire participer qui que ce soit.

J’allais la laisser profiter de sa jeunesse avec le prince héritier et les autres individus de haut rang.

Après tout, c’était aussi pour mon bien.

 

♥♥♥

 

Il s’agissait maintenant du jour de la cérémonie de rentrée.

C’est tout un auditorium, n’est-ce pas ?

Quoi qu’il en soit, la cérémonie de rentrée avait commencé dans un lieu qui ressemblait à un grand théâtre.

Il y avait un nombre surprenant d’étudiants nobles présents, dont certains bâillaient.

La combinaison des senteurs de parfums féminins avait créé une odeur dominatrice.

Je suppose qu’il n’y a aucun espoir à moins de s’habituer à cette odeur.

Parmi la foule, le prince héritier, Julian Rafua Holfault, aux cheveux courts bleu marine, avait salué les étudiants de première année.

Le prince-héritier était le premier dans la ligne de succession du trône, mais dans le jeu, il était le seul prince qui soit apparu. Il était donc à peu près certain que cela soit le prince qui allait régner sur ce bas monde.

Il possédait une belle apparence. Il était grand, maigre et avait un bel équilibre corporel.

Ses yeux bleu-marine sur sa peau claire semblaient scintillants.

Les écolières environnantes soupirèrent d’affection, ce qui était compréhensible.

— Mais c’était une autre histoire pour les autres.

Daniel et Raymond étaient assis à côté de moi, mais comme prévu, il ne semblait pas qu’ils allaient exprimer leurs plaintes. J’écoutais en silence leur conversation.

Et à ce propos, par-derrière —

« C’est enfin arrivé. J’attendais le prince depuis déjà dix ans, » déclara une voix féminine.

J’avais tourné la tête vers une voix que j’avais entendue, mais je ne savais pas qui avait dit cela. Il y avait plusieurs filles qui murmuraient à propos de la beauté du prince héritier, alors je ne pouvais pas savoir celle qui l’avait fait.

Ce n’était pas une voix particulièrement forte, mais elle avait étrangement atteint mon oreille... puis mon regard vagabond s’était arrêté quand j’étais arrivé sur une certaine fille.

Des cheveux blonds et des yeux bleus.

Elle avait les cheveux longs et soyeux, et était une petite fille qui regardait le prince d’un regard étincelant.

Elle ressemblait plus à une jolie fille qu’à une belle femme. Cependant, c’était son regard qui me mettait mal à l’aise. Dans les regards de convoitise ou de sympathie qui l’entouraient, il était évident que les yeux de la petite fille ressemblaient à ceux d’un animal qui ciblait sa proie.

Son corps délicat semblait enfantin à certains égards. Elle avait l’air plus jeune que les autres du même âge, mais l’éclat dans ses yeux était la seule chose qui était nette... mon impression était qu’elle était très déséquilibrée.

Daniel m’avait regardé.

« As-tu déjà trouvé ta partenaire ? Oh, elle a l’air mignonne. Aimes-tu bien cette fille ? » demanda Daniel.

Je secouai calmement la tête vers Daniel, qui me taquinait.

« Non, si je devais dire, alors... Je ne l’aime pas du tout, » déclarai-je.

Je m’étais retourné pour regarder à nouveau le prince. J’avais réajusté ma posture, mais ce sentiment étrange ne voulut pas disparaître.

« Je..., c’est ainsi. Mais je la trouve mignonne, » déclarai-je.

Ce que j’avais ressenti quand j’avais vu la fille pour la première fois, c’était de la colère. Je ne savais pas pourquoi j’étais en colère, mais elle était quelque chose d’irritant selon moi.

Ce n’était pas de la haine. C’était quelque chose de plus complexe... et dans tous les cas, je ne pensais pas qu’elle soit quelqu’un que je considérerais comme un partenaire du sexe opposé.

+++

Chapitre 4 : La Protagoniste et la Malveillante

Partie 1

Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis la cérémonie de rentrée.

Il n’y avait pas eu d’événements notables pour un Mob comme moi, et je m’habituais enfin à cette vie peu familière à l’académie.

Pour ce qui était du jeu, c’était à peu près à l’époque où la protagoniste finissait de rencontrer les cibles masculines de conquête. Maintenant qu’elle avait terminé de lever les drapeaux en une succession rapide, je suppose que c’était la période où elle se familiarisait avec ses cibles de conquête.

Peut-être que puisque la vraie protagoniste était rusée, c’était le moment où elle pensait à réduire le nombre de personnes à poursuivre ?

Alors, je suppose que c’était à peu près au moment où la méchante se montrait et disait « Apprends à connaître ta position ». Je ne me souvenais pas très bien des détails, car j’avais joué plusieurs fois au jeu et j’avais fini par utiliser la fonction de saut pour ne pas devoir lire le texte.

Eh bien, je vais laisser l’histoire de la protagoniste et de sa rivale en paix sans m’en mêler.

Maintenant que j’avais commencé à m’habituer à la vie dans les résidences étudiantes, j’étais en train de décider avec quels amis m’associer.

Je parle de Daniel et Raymond.

C’était aussi dû au fait que les deux étaient placés près de moi, mais l’environnement dans lequel nous avions été élevés était pratiquement le même. Grâce à cela, les conversations entre nous se déroulaient bien.

Nous étions à un banc dans la cour de l’académie.

Nous trois, nous étions assis alors que nous étions en train de parler des plans pour une cérémonie du thé au début du mois de mai.

« Alors, que faire pour une cérémonie du thé ? Nous devrions probablement choisir qui nous devrions inviter, non ? » demanda Daniel.

Pendant la pause de mai, les filles avaient du temps libre, mais c’était différent pour les garçons. C’était le moment où ils pouvaient inviter les filles aux cérémonies du thé pour réduire la distance qui les séparait.

Ce n’était pas un événement où n’importe qui pouvait envoyer une invitation à n’importe qui comme le ferait un play-boy. Il fallait choisir une partenaire appropriée dans un ménage du même rang pour que cela soit acceptable de l’inviter.

Ensuite, ils devaient effectuer correctement une cérémonie du thé et ne pas être impolis envers leur partenaire.

Les cérémonies du thé étaient devenues un événement non officiel dans l’académie... Eh bien, ils préparaient des leçons pour les garçons sur la façon d’accueillir les femmes comme un gentleman, et c’était ainsi pour qu’ils puissent le mettre en œuvre pendant la pause de mai.

Raymond baissa les yeux vers le sol, alors qu’il comprenait les inquiétudes de Daniel.

« Nous avons nos allocations venant de chez nous, mais nous ne pouvons pas faire une cérémonie du thé luxueuse. N’importe quelle fille serait appropriée tant qu’elle accepte de participer à ma cérémonie du thé, » déclara Raymond.

L’académie coûtait beaucoup de l’argent. Même si nous n’avions pas à payer les frais de subsistance comme les frais de scolarité ou les repas. Les garçons, en particulier, devaient débourser beaucoup d’argent, et c’était quelque chose qu’ils ne pouvaient pas contourner.

Même si j’avais de l’argent en réserve, ce n’était pas une raison pour le dépenser, et je ne voulais pas m’en servir.

Comment se fait-il qu’on doive dépenser beaucoup d’argent pour faire plaisir à une fille ?

Le problème avec cette cérémonie du thé... c’était que si quelqu’un évitait de le faire ou n’en organisait pas, les filles allaient commencer à répandre des rumeurs à leur sujet dans leur réseau. Elles allaient répandre des discussions sur le fait que cette personne n’avait pas effectué une cérémonie du thé, ce qui la désavantagerait lorsqu’il s’agirait du mariage.

Même s’ils n’étaient pas intéressés par une partenaire, ils avaient quand même besoin de faire une cérémonie du thé de bonne qualité.

De la même façon dont nous, les garçons, partageons nos informations, les filles partageaient aussi leurs informations. Le fait de devenir l’ennemi des filles, c’était les faire répandre de mauvaises rumeurs, ce qui rendait la situation problématique.

C’était encore un autre aspect où les garçons étaient clairement désavantagés. Tout d’abord, comme les filles occupaient une position forte dans les mariages, les garçons se retrouvaient finalement avec une position faible.

Alors, il y avait un problème.

Mes mérites m’avaient permis d’exercer mon indépendance après l’obtention de mon diplôme, et j’étais considéré comme une personne riche par mon entourage. Ils savaient que j’avais mis la main sur des montagnes d’or et d’argent.

« Est-ce que ça veut dire que je dois faire une cérémonie officielle du thé ? Il semble que oui. Pour le dire franchement, ça me déprime, » déclarai-je.

Alors que nous nous sentions déprimés avant la cérémonie du thé de mai, nous avions vu Julian, que l’on pourrait qualifier de gagnant, marcher avec ses sympathisants et les femmes qui l’accompagnaient.

Près de lui se trouvait l’un de ses amis proches et gardes du corps qui était l’héritier d’une famille vicomte — frère adoptif, Jilk Fier Memoria.

Il avait les cheveux longs et vert foncé, ce qui soulevait une question, à savoir si c’était vraiment ses cheveux naturels. Il avait des yeux verts et tombants qui contrastent avec l’éclat vif du prince.

Bien qu’il soit issu d’une famille vicomte de la cour royale, il était aussi un ami proche du prince au point d’être un frère adoptif. Il était évident qu’il se verrait attribuer un poste important à l’avenir.

Les filles qui lui parlaient avaient des cœurs dans leurs yeux, et il y avait des garçons de familles de comtes toujours près de lui qui le suivaient et le servaient avec fierté.

« Allez-vous effectuer une cérémonie du thé en mai, Votre Altesse ? »

« Je veux aussi participer. »

« M-Moi aussi ! »

En regardant les filles qui voulaient être invitées à la cérémonie du thé du prince comme des chiens remuant la queue, nous avions dû faire face à la réalité.

Raymond s’était couvert le visage des deux mains.

« ... Puisque Son Altesse et d’autres familles nobles sont ici, ça va être un gros obstacle, » déclara Raymond.

Daniel avait affaissé ses épaules.

« Quelle comparaison à faire entre lui et nous ! Pardonnez-moi pour ma franchise, » déclara Daniel.

En regardant la scène envieuse du prince et des autres, une fille était arrivée. Elle était entourée de ses partisans. Il était vite devenu évident qu’elle était d’un statut social élevé...

Cette personne était la fille d’une famille ducale — Anjelica Rafua Redgrave. C’était une fille aux cheveux blonds qui semblait briller alors qu’elle maintenant une coiffure montante.

Sa peau blanche était belle et ses yeux rouges étaient féroces.

Ses yeux laissaient une forte impression et allaient vite faire comprendre aux autres qu’elle avait quelque chose de différent de vous.

Il semblait qu’elle et le prince étaient tous les deux des personnes qui avaient naturellement des caractéristiques qui leur étaient propres.

Je crois qu’à l’intérieur, la protagoniste avait certainement quelque chose de grand en son sein. Sans aucun doute, il y avait quelque chose en elle qui faisait reconnaître d’un coup d’œil qu’elle avait une aura différente de celui des individus normaux.

Sinon, j’étais presque sûr que le prince-héritier et les autres cibles de conquête ne se seraient jamais dirigés vers elle.

Bien qu’elle puisse paraître normale, elle, la protagoniste, avait certainement une aura unique qui l’entourait.

« Est-ce la fiancée de Son Altesse, le prince héritier ? »

Les filles entourant le prince et Jilk avaient pris de la distance plus vite que je ne pouvais le dire. Il semblait qu’elles n’étaient pas idiotes pour essayer d’être invitées juste devant la fiancée du prince.

Aucune d’elles n’avait même voulu dire un mot.

Les yeux d’Anjelica étaient un peu acérés.

« Prince héritier, Votre Altesse, j’ai quelque chose à vous dire au sujet de la cérémonie du thé en mai. Est-ce d’accord qu’on y aille ensemble ? » demanda Anjelica.

Au sein de l’académie, on disait qu’il ne fallait pas abuser de l’autorité de leur position ni du pouvoir de leurs parents, mais une telle chose n’était pas possible à arrêter dans le monde réel.

Julian poussa un petit soupir.

« Anjelica, tu agis avec force avec les personnes qui t’entourent. Ici, c’est l’académie., » déclara Julian.

« C’est vrai, je le sais. Cependant... les individus autour de vous sont assez bruyants, Votre Altesse, » déclara Anjelica.

Il n’y avait pas d’imbécile dans l’académie qui irait à l’encontre de la fille d’une famille ducale.

Les filles détournèrent maladroitement leur regard d’Anjelica.

« Je suppose que c’est la rivale de la protagoniste. J’ai l’impression que c’est une ennemie redoutable, » comme je marmonnais ça à moi-même, il restait une fille à l’endroit où la foule s’était dispersée.

J’avais plissé mes yeux en la voyant.

Si Anjelica était décrite comme une femme magnifique, alors cette fille donnait l’impression d’être une petite et mignonne personne.

C’était une fille aux cheveux blonds, aux yeux bleus, une fille d’une famille de vicomte.

Elle s’appelait Marie Fou Lafuan.

C’est quelqu’un que je n’aime pas du tout.

Je m’énervais simplement en la regardant. Pourtant, ce n’était pas un sentiment de haine, c’était quelque chose de plus complexe... Je ne pouvais pas l’exprimer en mots.

Jilk remarqua qu’elle regardait dans sa direction avec ses yeux bleus et il avertit le prince.

« Votre Altesse, » déclara-t-il.

« Hmm ? Aah, c’est Marie. Parfait, je te cherchais. Peux-tu venir par ici ? » demanda Julian.

Le prince avait souri en regardant Marie.

Les sourcils d’Anjelica bougèrent comme si elle avait eu un tic.

Quand l’un de ses partisans lui chuchota quelque chose à l’oreille, elle plissa ses sourcils avec envie.

Marie s’approcha de lui comme elle avait été appelée, et un sentiment de tension s’éleva dans l’endroit.

Il semblait que Daniel, les mains sur le ventre, voulait s’enfuir sur le champ.

« Ne puis-je pas rentrer chez moi ? » murmura Daniel.

Une querelle surgissait près du banc, mais nous nous démarquerions si nous nous levions et nous échappions. Raymond secoua la tête.

« Non. Il vaut mieux ne pas bouger tant que ce n’est pas fini. Tout bien considéré, c’est peut-être celle dont parlent les rumeurs, » déclara Raymond.

Des rumeurs ?

« Raymond, sais-tu qui c’est ? » demandai-je.

Comme j’étais toujours mal à l’aise avec Marie, j’avais posé des questions sur elle, et il s’était avéré qu’elle était relativement célèbre.

« Tu ne sais pas, Léon ? On a parlé d’elle. Elle, Marie avait giflé Son Altesse Julian, » déclara Raymond.

Daniel avait été surpris de l’entendre dire cela.

« ... Ça doit être un mensonge, non ? J’ai entendu dire que lorsqu’elle dînait avec un noble prestigieux, elle a commandé un steak et elle l’a mangé avec vigueur. C’est la rumeur que j’ai entendue, » déclara Daniel.

Cette fois, c’était Raymond qui avait été surpris.

« Hein ? Vraiment ? Je n’ai pas entendu parler d’une rumeur comme ça. Mais, il semblait que Julian lui avait pardonné la gifle en souriant, » déclara Raymond.

Cela s’était transformé en une conversation sur la clémence de Julian, mais cette fille Marie ne connaît-elle pas son entourage ? Et elle mange un steak comme un homme le ferait... Hmm ?

« Gifler... un steak ? » murmurai-je.

Il y avait quelque chose à ce sujet dans mes souvenirs, mais je ne m’en souvenais pas clairement.

Après ça, Marie s’adressa à Julian d’une belle voix.

« Pourriez-vous m’inviter, Votre Altesse ? » demanda Marie.

« En vérité, les garçons ont prévu d’organiser des cérémonies de thé en mai. Comme je n’ai pas vraiment envie d’en tenir une, tape-à-l’œil, j’ai prévu de n’inviter que des gens que je connaissais. Alors, je voulais aussi t’inviter, » déclara Julian.

En entendant cela, Anjelica s’y était opposée.

« Prince héritier, Votre Altesse, il y a aussi des règles pour les cérémonies du thé. Je ne dirai pas qu’il faut qu’il soit voyant, mais qu’elle ait une échelle appropriée —, » déclara Anjelica.

Cependant, Julian n’avait pas cessé.

Puis je m’étais souvenu de cette scène.

— N’était-ce pas l’événement de coercition du jeu ?

Cependant, il ne semblerait pas que la protagoniste soit ici. Quand j’essayais de trouver son visage alors que j’étais mal à l’aise, Raymond semblait s’en être rendu compte.

« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Raymond.

« Eh bien, il y a quelqu’un que je cherche... Est-ce que l’étudiante d’honneur est ici ? » demandai-je.

Raymond regarda de la même façon les environs, mais secoua la tête.

« Elle n’est pas là. Pour commencer, l’étudiante d’honneur ne se mélangerait pas ici. Écoute, reste calme. Tu dois réfréner à ce que tu ressens jusqu’à ce que la tempête passe, » déclara Raymond.

On ne peut pas s’échapper.

Il y avait parfois des étudiants qui essayaient d’entrer dans la cour, mais qui s’enfuyaient après avoir remarqué l’ambiance étrange. J’étais envieux envers ceux qui avaient pu s’échapper.

Le prince semblait un peu agacé en se disputant avec Anjelica.

« Ça suffit, Anjelica. Ici, c’est l’académie. Je ne suis qu’un étudiant. Tu es ma fiancée, mais ce n’est pas une raison pour que tu t’en mêles autant, » déclara Julian.

Anjelica avait reculé après avoir entendu ça.

« ... Excusez-moi pour mon manque de courtoisie, » déclara Anjelica.

En disant cela et en s’éloignant, Anjelica avait fini par regarder Marie en face avant de partir.

Les personnes qui l’entouraient se tournèrent aussi vers Marie avec un regard dur.

« Toutes mes excuses, Marie. Je t’ai fait te sentir mal, » déclara Julian.

« N-Non, je vais bien. Cependant, est-ce que je peux vraiment y participer ? » demanda Marie.

Jilk haussa les épaules en souriant.

« Son Altesse n’aime pas les formalités. Il espère une cérémonie du thé dans une ambiance légère. Il veut que tu y participes, Marie. De plus, Son Altesse n’a jamais été aussi impatiente d’inviter une femme jusqu’à maintenant, » déclara Jilk.

Jilk gloussa pendant que le prince détournait son regard dans l’embarras.

« D-De toute façon, je veux que tu participes. Bon, allons-y, Jilk, » déclara Julian.

Quand le prince et Jilk avaient commencé à bouger, leurs suiveurs étaient aussi partis. Mais eux aussi regardaient Marie avec un regard compliqué.

Daniel et Raymond avaient semblé revivre après avoir finalement été libérés de la tension, mais j’avais regardé le visage de Marie.

Ne pensant peut-être pas que quelqu’un la regardait, Marie avait négligemment laissé échapper quelque chose pendant un instant. C’était juste un moment, mais elle avait fait un petit sourire.

Après m’être détourné de Marie après avoir vu ça, je m’étais joint aux deux hommes pour quitter les lieux le plus vite possible.

 

+++

Partie 2

Il y a un cours sur les bonnes manières à avoir pour effectuer correctement une cérémonie du thé selon l’étiquette approprié pour des nobles.

L’enseignant de la classe était un gentleman avec une moustache bien ordonnée qui donnait l’impression d’être instructeur aristocrate. C’était un professeur qui portait un costume sur corps mince et qui redressait son dos bien droit.

En ce moment, il y avait une table placée dans la salle de classe, avec des sucreries et du thé.

On dirait qu’il nous apprendrait à bien utiliser les ustensiles.

« Prêt ? Lorsque vous invitez une dame à une cérémonie du thé, vous devez penser à votre apparence. En se basant sur votre comportement et à la manière dont votre type d’éducation que vous avez reçue vous fera interagir avec elle, votre partenaire saura quel genre de personne vous êtes. Si vous accueillez correctement une femme, elle pensera à vous en grand bien. »

Les garçons s’asseyaient en silence dans la salle de classe pendant qu’ils étudiaient les maniérismes.

Mon père m’avait dit qu’il avait aussi étudié l’étiquette à respecter lors de la cérémonie du thé sous direction d’un homme à moustache, mais qu’il les avait oubliées à la fin de ses études. En effet, il était possible que le comportement d’une personne dans sa vie habituelle soit examiné, mais est-ce que sa partenaire regarderait aussi loin ?

Dans tous les cas, les femmes aptes à être des partenaires étaient des personnes qui marchaient avec leurs esclaves de sous-race, leurs amants, comme pour les exhiber. J’aimerais leur dire que c’étaient elles qui devraient être plus attentives à leur comportement habituel.

« Hé, Monsieur Léon ! S’il vous plaît, prenez ces leçons avec plus de ténacité ! »

« D-D’accord ! » déclarai-je.

Alors que je répondais à son avertissement, j’entendis les rires et les gloussements dans mon entourage. Ceux qui riaient étaient les héritiers de riches maisons nobles ou de la cour royale.

« Après tout, c’est un péquenaud. »

« Il devient tout fier juste parce qu’il a accompli un petit exploit. »

« Un sauvage comme lui est peut-être fait pour être un aventurier, mais pas pour cet endroit. »

L’instructeur avait redressé le dos et avait continué la leçon.

« La première chose qui compte dans la cérémonie du thé, c’est l’ambiance. Tout d’abord, j’ai rassemblé des ustensiles. Il n’est pas question d’utiliser pour ça une pièce vacante ! Soyez très attentif à chaque ustensile, puis invitez la fille dans votre chambre préparée spécialement pour ça. Cependant, n’oubliez pas que l’endroit où vous préparez votre cérémonie du thé ne doit pas être en dessous du troisième rang. »

Y a-t-il au moins un sens à des leçons triviales comme celle-ci ? Tout en pensant qu’elles ne serviraient à rien après l’obtention de son diplôme, l’instructeur semblait avoir vu à travers moi.

« Monsieur Léon... Il semble que vous ne compreniez pas. Alors, mettons-le en pratique. »

Après avoir été appelé par lui, j’avais l’impression d’être un invité qui était accueilli.

De toute façon, ce n’était pas grand-chose.

Moi qui ne m’intéressais pas au thé ou à ce genre de choses, je me demandais quelle importance il y avait dans des choses comme les feuilles de thé chères. Je pensais que même les moins chers seraient appropriés.

J’avais fait de mon mieux pour donner une réponse qui semblait être impressionnée à l’extérieur, tout en me moquant à l’intérieur.

« Wôw ~, comme c’est agréable, » déclarai-je.

Alors que cela l’avait peut-être motivé, l’instructeur avait ajusté son col.

« Eh bien, amusez-vous bien, » l’instructeur avait souri.

Il faisait de son mieux pour se vanter de ses feuilles de thé et de ses friandises. J’avais ri à l’intérieur tout en étant impressionné à l’extérieur.

Du moins, c’est ce que je pensais...

 

♥♥♥

 

— Après la fin des cours.

Quand il avait quitté la salle de classe, je m’étais précipité auprès de l’instructeur tout en l’appelant.

« Professeur ! Je suis profondément ému ! »

Tenant sa tête haute, l’instructeur avait caressé sa moustache avec fierté tout en regardant vers moi, mais en gardant le reste de son corps dans son ancienne position.

Quel spectacle !

Un gentleman, même en me regardant ainsi.

« Monsieur Léon, vous semblez comprendre, » déclara-t-il.

J’avais honte de mon passé.

« C’est vrai ! J’avais fait du thé en le prenant à la légère. Non, je le regardais avec dédain. Je suis terriblement embarrassé. J’y ai profondément réfléchi maintenant. Je veux organiser une cérémonie du thé parfaite comme vous, professeur ! » déclarai-je.

L’instructeur hocha la tête avec un sourire.

« Très bien. Cependant, vous vous trompez, » répondit-il.

« Hein ? » m’exclamai-je.

L’instructeur s’était ensuite retourné pour me faire face, puis avait posé sa main droite sur sa poitrine.

Chacun de ses mouvements me semblait empli d’une classe et d’une grande délicatesse.

« L’important, c’est de les accueillir. De plus, je n’en suis qu’à la moitié. Même à ce jour, je ne peux pas encore vous offrir une hospitalité pleinement satisfaisante, » déclara-t-il.

« Je-Je vois. Donc même vous n’êtes pas parfait, professeur ? » demandai-je.

L’instructeur acquiesça.

« Oui, c’est vrai. Moi aussi, je vise ce moment, ce moment où j’atteins la meilleure hospitalité, mais je n’y suis pas encore arrivé. Cependant, je peux vous enseigner les bases. Monsieur Léon. Et si nous traversions ensemble le chemin du thé ? » déclara le professeur.

« Bien sûr ! Professeur — non, Mentor ! »

En tant qu’instructeur — non attendez, mon mentor et moi parlions avec un sourire, j’avais entendu les voix de Daniel et Raymond depuis derrière moi.

« ... Léon s’est-il cogné la tête ? » demanda Daniel.

« Qui sait ? C’est bien tant qu’il n’est pas désespéré, non ? » demanda Raymond.

 

♥♥♥

 

Nous nous trouvions maintenant à la période de la cérémonie du thé de mai.

J’avais reçu une réponse de la personne à qui j’avais envoyé une invitation, alors j’avais emprunté une salle spéciale pour préparer ma réception.

Il y a plusieurs salles dédiées aux cérémonies privées du thé à l’intérieur de l’académie, et il était normal pour les étudiants de les emprunter et d’y offrir l’hospitalité.

Au départ, je voulais emprunter une salle de grande taille, mais elles étaient toutes pleines à ce moment-là, alors je n’avais pas eu le temps d’en louer une.

J’avais des ustensiles, du thé et des sucreries.

J’avais rassemblé ce matériel conformément à ce que j’avais consulté avec mon mentor, j’avais soigneusement préparé la salle, du nettoyage à la modification de l’aménagement, et maintenant tout ce qui restait, c’était la fille que j’avais invitée à venir.

Luxon flottait au centre de la pièce, vérifiant l’aménagement intérieur.

« C’est remarquablement élaboré. Je ne pensais pas que cela viendrait de mon maître qui avait essayé de pousser un commerçant à en finir avec ses affaires il y a quelques semaines, » déclara Luxon.

« Comme c’est ennuyeux. S’il y a quelque chose que tu remarques, dis-le-moi, » déclarai-je.

Après avoir fait un dernier tour d’horizon, j’avais sorti ma montre de poche et vérifié l’heure.

La fille que j’avais invitée devrait arriver dans dix minutes.

Celle que j’avais invitée était la deuxième fille d’une famille de barons.

« Je ne comprends pas ce monde. N’est-il pas optimal de choisir une partenaire en fonction des informations génétiques les plus appropriées ? » demanda Luxon.

« C’est impossible puisqu’il n’y a personne qui peut vérifier les gènes de quelqu’un, » déclarai-je.

« Alors je n’ai rien à dire, » répondit Luxon.

Dès que Luxon eut fini de parler, la fille était arrivée.

« Hello ~, » déclara-t-elle.

« Merci d’être venue... ici ? » répondis-je.

La fille avait adopté une attitude très désinvolte. Il n’y avait pas de quoi s’étonner, mais derrière elle se trouvait deux filles rieuses et indélicates que je n’avais pas invitées.

« Ah, les amies. Tuons un peu de temps pendant qu’on est là. J’ai été invitée à une grande cérémonie du thé par un comte, mais ce n’est pas encore le moment d’y aller, » déclara la fille que j’avais invitée.

Une cérémonie du thé organisée par un prestigieux héritier d’une famille noble serait déjà à l’échelle d’une fête. Il semblerait qu’elles voulaient tuer le temps pendant qu’on préparait leur transport jusqu’au lieu de l’événement.

« V-Vraiment ? Alors, quand partez-vous ? » demandai-je.

« Dans une trentaine de minutes. Nous avons parlé pendant le peu de temps qu’il nous restait, puis je me suis souvenue que j’avais répondu à une invitation à une cérémonie du thé alors que j’allais partir, » déclara-t-elle.

Les deux autres s’étaient assises comme elles le voulaient sur les sièges que j’avais préparés.

Elles avaient commencé à manger les bonbons que j’avais apportés.

« Oh, j’ai aussi préparé du thé, » déclarai-je.

Les trois entouraient la table, ne me laissant aucune place pour m’asseoir. Elles s’étaient alors excitées en parlant de la cérémonie du thé vers laquelle elles se dirigeaient, et m’avaient ordonné de faire plus de thé ou de fournir plus de sucreries comme si j’étais un serviteur.

Le moment venu, elles avaient quitté la pièce, laissant la nourriture éparpillée sans même me dire un mot de remerciement.

« Eh bien, je suis fatiguée ~. Les sucreries étaient à peu près bonnes, mais les filles ne seront pas satisfaites si vous n’achetez pas des bonbons plus chers. Faites attention la prochaine fois, » déclara la fille.

Alors qu’elle pensait peut-être m’avoir donné des conseils utiles, la fille était partie en faisant comme si elle avait été magnanime avec moi en agissant d’une bonne manière. Les trois filles étaient de bonne humeur alors qu’elles se dirigeaient vers la cérémonie du thé qu’elles attendaient avec impatience.

J’avais baissé mes épaules.

« Ces sucreries que j’ai achetées ont été faites aujourd’hui au magasin. Elles m’ont coûté une somme élevée, et pourtant elle m’a dit d’en acheter des plus chers..., » murmurai-je.

En voyant la table salie avec la nourriture éparpillée, j’avais regardé au plafond.

« ... Mentor, la route du thé est encore très raide, » déclarai-je.

Tout en enfouissant mes sentiments de frustration afin d’éviter de me mettre à pleurer, j’avais entendu une voix à l’extérieur de la salle. C’était une querelle entre plusieurs étudiantes.

« ... Tu n’as rien à faire ici ! » cria une première femme.

« M-Mais, mon invitation —, » déclara une voix féminine plus douce.

« C’est là que tu es censée faire le bon choix, sale roturière ! » cria une troisième femme.

J’avais entendu le bruit de pas.

Plusieurs étudiantes avaient dit des choses comme. « Dépêchons-nous de partir, la voiture est sur le point d’y aller » et elles étaient parties. J’avais jeté un coup d’œil hors de la pièce en pensant que la soi-disant roturière d’il y a quelques instants était la protagoniste.

Je m’attendais à ce qu’il y ait quelqu’un avec une aura qui pourrait certainement rivaliser avec celle de sa rivale Anjelica — mais la fille assise dans le couloir avait trahi mes attentes.

Il y avait la silhouette d’une fille ordinaire aux cheveux bruns clairs et de longueurs moyennes, qui avait une coupe au carré et qui ne se semblait pas avoir d’aura particulière ou de volonté.

Elle avait des yeux bleu-verdâtre et un regard doux, ce qui la rendait complètement à l’opposé d’Anjelica. Il s’agissait d’une fille modeste.

 

 

C’était une beauté, mais... une enfant ordinaire.

« Est-ce le genre qui brille quand elle est polie ? Malgré tout, elle est plus modeste que je ne le pensais, » murmurai-je.

Dans le couloir, il y avait une invitation abandonnée et déchirée.

Luxon, qui avait été contraint d’agir comme un ornement pendant un certain temps maintenant, s’était placé sur mon épaule et avait regardé la situation.

« ... Est-ce ça, l’intimidation ? Est-ce parce qu’elle est une étudiante d’honneur, mais pas une noble ? Beaucoup d’étudiants de cette académie ne peuvent pas accepter qu’une personne ordinaire ait été admise, » déclara Luxon.

« Eh bien, c’est à peu près ça. Cependant, quelque chose en elle semble... trop ordinaire, » déclarai-je.

En la regardant se morfondre alors qu’elle ramassait les morceaux déchirés de l’invitation, je tournai mon regard vers la pièce.

« Je peux peut-être encore inviter quelqu’un d’autre ici ? »

J’avais parlé à voix haute de la façon dont les sucreries et les feuilles de thé qui restaient pouvaient nourrir une personne de plus. Je ne pouvais pas laisser cette silhouette triste derrière moi tout seul.

« Hé, toi là-bas ! Viendrais-tu prendre du thé avec moi ? » demandai-je.

J’avais essayé de l’appeler d’une humeur enjouée, presque comme celle d’un play-boy.

La jeune fille, qui était la protagoniste, avait levé la tête et avait fait un visage un peu surpris en me voyant.

+++

Partie 3

Contrairement à ce qui venait de se passer avant ça, l’ambiance ressemblait à une véritable cérémonie du thé.

« Hmm, tu as donc reçu une invitation de l’héritier d’un foyer de comte d’une région éloignée, » déclarai-je.

« C’est vrai. Il a dit que ce ne serait pas mauvais pour lui de parler avec une étudiante d’honneur et de m’inviter. Cependant, tout le monde a dit que ce n’était pas acceptable et ils m’ont rejeté ainsi..., » répondit la fille.

J’avais apprécié le parfum du thé tout en faisant éclater une sucrerie dans ma bouche.

Quand j’en avais offert à la protagoniste, elle s’était d’abord retenue, puis elle les avait prises avec nervosité.

Un sourire était revenu sur son visage triste alors qu’elle mangeait les bonbons, les savourant.

Contrairement aux filles d’avant, elle les mangeait avec plaisir. J’étais finalement content d’avoir préparé du thé et des sucreries.

La protagoniste avait alors été un peu perplexe en regardant le thé que je lui avais offert.

« C-Ce thé est cher, n’est-ce pas ? Est-ce que je peux vraiment boire ça ? » demanda-t-elle.

C’est une fille timide et modeste... qui sont les idiots qui l’avaient traitée de protagoniste sournoise ? N’est-elle pas quelqu’un bien ?

« C’est beaucoup trop pour une seule personne, donc cela m’aiderait que tu en boives une partie. Tout bien considéré, il semble que les choses aient été difficiles pour toi, » déclarai-je.

Je n’avais pas l’intention de m’impliquer profondément avec elle, mais je voulais savoir à qui elle avait été associée. Il ne serait pas mauvais de savoir quel genre d’actions la protagoniste allait entreprendre par la suite.

... De plus, il y avait aussi certaines choses qui me mettaient mal à l’aise.

« ... J’étais vraiment heureuse d’avoir été invitée, et j’avais hâte d’y être, mais il semblerait qu’il n’y ait vraiment aucun espoir pour moi, » répondit-elle.

Elle avait fait un rire attristé.

Ce comte de la bordure extérieur du royaume, — celui qui organisait cette cérémonie du thé était probablement Brad Fou Field.

Il s’agit d’un riche narcissique aux longs cheveux violets, qui possède une vaste étendue de terre, et cela même pour un seigneur féodal de haut rang. Sa maison était d’une grande taille, et il s’agissait de l’un de ces nobles prestigieux.

Ce n’était pas quelqu’un qui s’entendrait bien avec de personnes de familles comme la mienne.

Brad était le genre de personne qui élaborait des stratégies avant d’aller de l’avant. On pourrait l’appeler un conseiller, le genre de personne qui commanderait une armée grâce à son intelligence.

Je le voyais comme un narcissique dont le point fort était la magie.

Bien qu’il soit une spécialité en magie, il était inutile dans les compétences martiales, et je crois qu’il avait même un complexe à ce sujet.

Les nobles seigneurs féodaux avaient une forte tendance à se vanter de leurs capacités en compétences martiales, bien plus que pour leur magie — tout comme les chevaliers se vantaient d’être capables de bien contrôler les nombreuses armures qu’ils revêtaient.

Brad y prêtait attention en tant que descendant de nobles seigneurs féodaux, de sorte qu’il avait un complexe quant à ses compétences martiales et son physique, faisant que la moindre allusion était une provocation qui le mettait en colère.

Pour faire court, ce type est gênant.

Non, attends ! En y réfléchissant bien, tous les gars qui sont des cibles pour des conquêtes sont des gars gênants.

La sombre protagoniste, Olivia, déplaça son regard vers le bas.

« Ça aurait été mieux si je n’étais pas venue ici, non ? Je fais de mon mieux pour persévérer, mais j’arrive à peine à me frayer un chemin à travers ce qui m’entoure... Je ne sais pas pourquoi j’ai été inscrite ici, » déclara Olivia.

En y repensant, au début, son statut était bas et la partie académique était difficile.

Julian et les autres gars étaient censés la suivre, mais là, Olivia était toute seule.

... Il semblait un peu étrange pour elle d’être seule en ce moment. Même si les individus l’ignoraient, elle était censée s’impliquer avec Julian et ne jamais être seule.

Se pourrait-il que la réalité soit vraiment différente du jeu ?

Je ne savais pas à quel point elle n’était pas impliquée jusqu’à maintenant puisque mes choix de cours étaient différents des siens. Je pensais vraiment qu’elle allait bien comme elle était la protagoniste.

Même si ce n’était pas avec Julius, il n’y aurait pas de problème si elle s’était rapprochée de l’un des autres.

D’après ce qu’elle avait dit, il semblerait qu’elle soit seule depuis presque un mois.

Il s’agissait d’une situation bien plus misérable que la mienne.

Une vie à l’académie sans partenaire marié, sans parler à un ami, était beaucoup trop triste et solitaire.

Et bien, du point de vue des garçons de la classe avancée, elle n’était pas une partenaire de mariage admissible. Son statut social était trop bas. Nous, les garçons, qui étaient frénétiquement à la recherche d’une conjointe, n’aurions pas le temps de nous associer avec elle.

Les personnages cibles, qui avaient déjà des fiancés, étaient ceux qui pouvaient s’impliquer avec la protagoniste puisqu’ils avaient du temps libre.

Je suis jaloux.

De plus, du point de vue des filles, elles ne comprendraient pas pourquoi quelqu’un comme elle fréquentait la même école qu’elles. C’était quelqu’un qu’elles ne pouvaient pas permettre... alors elles pensaient à l’écraser dès qu’elles le pouvaient.

Cependant, il y avait quelque chose qui clochait.

On était déjà en mai, donc elle était censée avoir rencontré les personnages possibles pour la conquête. Il y avait également eu un événement de coercition. C’est là que je m’en étais souvenu, je m’étais souvenu de Marie.

Le visage sinistre et souriant de Marie.

« Eu-Euh, » murmura Olivia.

Elle était peut-être mal à l’aise après m’avoir vu réfléchir en silence, mais Olivia était devenue nerveuse. Peut-être qu’elle se blâmait pour quelque chose qu’elle pensait avoir mal fait.

J’aimerais que ces autres filles égoïstes prennent des notes de cette déesse.

Qui est l’abruti qui a dit que cette protagoniste était rusée et vile ? Je vais les assommer.

« J’ai réfléchi pendant un moment. Eh bien, puisque c’est la première fois que nous avons une étudiante d’honneur dans cette académie, ça va être un peu dur parfois, alors ne sois pas trop dur avec toi-même, » déclarai-je.

Olivia hocha la tête en disant. « Je vois, tu as raison, » comme elle avait accepté mon conseil. Quoi qu’il en soit, il n’y a aucune chance que mes quelques brèves paroles lui laissent une profonde impression.

Je n’avais pas beaucoup d’expérience de vie, et même si j’étais adulte dans ma vie antérieure, je n’avais pas à faire face à des individus aussi fiers à l’époque.

« ... Est-ce que je peux vraiment rester ici ? » demanda Olivia.

J’avais immédiatement répondu à sa question.

« Hmm ? Tout à fait. »

Après tout, tu es la protagoniste de ce monde.

Qui tu décides de capturer à peu de rapport avec ma vie, mais... tu n’as personne. Aucune personne. Je veux que tu me dises avec qui tu t’es impliquée.

« P-Pourquoi ? Je veux dire, je ne suis pas digne d’être ici, » déclara Olivia.

Bien que ce soit une évidence pour moi, c’était peut-être étrange pour Olivia. J’avais donc donné une explication en utilisant une excuse appropriée.

« Eh bien, tu vois..., oh oui ! Ton admission est une décision de l’académie et du palais royal ! Tu ne devrais pas te plaindre de la position que tu occupes, et les autres étudiants n’ont pas le droit de juger si tu conviens ou non à ici, » déclarai-je.

Olivia avait cligné des yeux à plusieurs reprises.

« M-Mais, les personnes autour..., » balbutia Olivia.

« Même si tu ne peux pas le supporter, tu ne devrais pas abandonner. En ce qui concerne les individus qui te disent de partir, c’est impossible à faire puisque ton séjour a été décidé par les rangs supérieurs. Alors pourquoi ne leur dis-tu pas que s’ils ont une plainte à formuler, ils peuvent les faire porter jusqu’à leurs supérieurs ? Je pense que peu de gens répondraient à cela, » déclarai-je.

Quoi qu’il en soit, la protagoniste sera sûrement protégée par les garçons qui sont ces cibles de conquêtes.

Alors, tout ira bien.

Certainement... probablement... il y a une petite chance...

Cependant, j’étais mal à l’aise avec le déroulement de cette conversation jusqu’à présent. Était-il vraiment normal qu’elle n’ait pas rencontré une seule personne, ou plutôt, qu’elle n’ait pas encore levé de drapeaux ?

Olivia avait ouvert lentement la bouche pour parler.

« Je... je veux en savoir plus sur la magie. Cependant, je ne suis pas familière avec des choses comme les règlements d’une académie ou les règles tacites... récemment, cela a été difficile, car beaucoup de personnes ont causé des méfaits sur des choses comme mes manuels scolaires et beaucoup d’autres de mes articles, » déclara Olivia.

Il y avait beaucoup de règles tacites parmi les garçons, mais c’était aussi la même chose pour les filles. Non, attends ! Les filles auraient probablement des règles encore plus dures qui n’étaient pas claires.

Et ne pas les connaître serait un gros désavantage à l’académie. Maintenant que j’y pense, dans le jeu, j’avais l’impression qu’il y avait eu une scène où la protagoniste avait été critiquée pour de telles choses par la fille méchante.

À l’époque, les garçons cibles l’avaient aidée, mais... l’Olivia n’avait actuellement aucun garçon qui puisse l’aider.

Je ne pouvais pas la laisser seule dans cet état aussi amer, alors j’avais réfléchi à ce qu’il fallait faire.

« Je ne connais pas non plus les règles tacites chez les filles... Ah, à bien y penser, il y a une personne qui me vient à l’esprit. Ça pourrait marcher d’une façon ou d’une autre, » déclarai-je.

« Vraiment !? » s’exclama Olivia.

Le sourire radieux sur le visage enchanté d’Olivia s’était épanoui telle une fleur.

Pour le bien d’Olivia, j’avais décidé d’appeler ma sœur, la deuxième fille.

J’avais peur qu’elle ne s’avère pas utile. En vue de la somme d’argent que je lui avais prêté... Je lui demanderai de rembourser une partie du prêt qu’elle me doit de cette manière.

C’était une femme qui se déplaçait uniquement quand quelque chose de doré était présent.

Je la ferai parler, même si elle ne voulait pas le faire.

 

♥♥♥

 

J’avais fait bouillir du thé pour ma sœur.

Je voulais sérieusement le faire de façon négligente ou y mettre quelque chose de désagréable, mais je m’étais arrêté quand le visage de mon mentor m’était venu à l’esprit. Cela me ferait mal au cœur de faire de telles choses lors d’une cérémonie du thé.

C’était une sœur ennuyeuse, mais quand même...

Derrière elle se tenait un grand esclave avec des oreilles de chat croisant les bras.

« C’est remarquable que tu m’aies appelé, idiot de frère, » déclara ma sœur.

J’avais ri avec mépris.

« Et j’admire la raison pour laquelle tu as répondu à mon appel. Très bien, apprends-lui vite les règles parmi les filles, » déclarai-je.

Je m’étais assis en disant à une Olivia inquiète de ne pas se faire de soucis.

Ma sœur avait tenu sa main au-dessus de son front.

« ... Je suis d’accord pour l’enseigner, mais qu’as-tu à gagner en soutenant l’étudiante d’honneur ? » demanda ma sœur.

Je n’ai rien à y gagner directement, mais le bonheur d’Olivia contribuera à l’avenir de ce pays.

Il n’y avait pas de mal à ce qu’elle me soit redevable, et surtout, c’était le moins que je puisse faire pour elle puisque Luxon était peut-être destiné à l’origine à aller vers elle.

« C’est pourquoi je n’aime pas les individus qui ne pensent qu’en termes de gains et de pertes. Que dirais-tu d’avoir un cœur plus tendre ? » demandai-je.

Ma sœur avait fait claquer sa langue vers ma remarque.

Elle avait ce bel esclave, un amant qu’elle avait pu acheter, derrière elle grâce à moi. Alors qu’elle se rendait bien compte de tout ça, elle avait regardé Olivia.

« Parmi les filles de la classe... as-tu salué la plus distinguée d’entre elles ? » demanda-t-elle.

Olivia secoua la tête. « Je ne m’approche pas d’elle. »

« Tu dois lui envoyer une lettre en bonne et due forme. Ça fait partie des règles de l’accompagner avec un cadeau. S’il y a un grand groupe, demande à quelqu’un d’être ton intermédiaire. Ceux qui la suivent ont un poste assez important. Envoye une lettre à ces filles, et des cadeaux aussi pendant que tu y es. Aah, assure-toi d’enquêter sur le genre de cadeaux qu’elles aiment, » expliqua ma sœur.

J’avais écouté ce que disait ma sœur et j’avais eu une idée.

« N’est-ce pas juste un pot-de-vin ? » demandai-je.

« Tu deviens bruyant. Il n’y a pas de problème tant que ça fait l’affaire. Quoi qu’il en soit, ne le fait pas directement avec de l’argent ou quelque chose qui soit non raffiné. Cela va simplement les mettre en colère. Le thé ou les sucreries d’un magasin populaire sont un pari sûr. C’est là que se tromper sur leurs goûts causera des ennuis, » expliqua ma sœur.

La main d’Olivia, qui prenait des notes, s’arrêta.

« A-Autant d’argent, ce n’est pas quelque chose que je..., » balbutia Olivia.

Ma sœur m’avait regardé en face.

« C’est une bonne chose que ce stupide frère les achète. Après tout, c’est lui qui m’a appelée ici pour que tu puisses le faire, » déclara ma sœur.

J’avais un peu paniqué quand ce sujet avait soudainement été abordé.

J’avais l’impression que c’était troublant quand les filles m’avaient ignoré, mais j’avais été frappé là par une attaque-surprise.

« Q-Quoi... !? » m’exclamai-je.

Ma sœur avait ignoré ma réaction et avait continué à parler. « Si elles envoient une réponse disant qu’elles veulent te rencontrer en personne ou qu’elles veulent te rendre la pareille pour le moment, alors c’est bon. Il ne reste plus qu’à ne pas les caresser dans le mauvais sens du poil et tu pourras ensuite obtenir ton diplôme en toute sérénité. »

Olivia me regarda avec des yeux qui semblaient indiquer qu’elle allait pleurer sous peu.

« C’est bon... Je payerais pour tout, » déclarai-je.

« Je te remercie. Je te rendrai la pareille ! » déclara Olivia.

En voyant Olivia me remercier ainsi, j’avais réfléchi à la façon dont les autres filles présentes devraient être aussi gentilles que cette enfant. Cela serait parfait ainsi, mais ce n’était pas le cas d’après ce que j’avais vu.

En voyant ma sœur se pencher en arrière en mangeant les sucreries, j’avais secoué la tête. Alors que j’exprimais un sentiment d’irritation, j’avais remarqué quelque chose chez l’esclave de ma sœur.

Ce bâtard aux oreilles de chat était tourné vers moi, alors j’étais parti le plus rapidement possible de cet endroit.

Je ne vais pas faire quelque chose de problématique comme une épreuve de force avec un homme-animal.

 

 

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Quelques jours plus tard, Anjelica avait fait venir Olivia.

Olivia regardait avec nervosité Anjelica boire un élégant thé noir. La tasse et son contenu étaient d’une qualité supérieure à celle que Léon avait préparée.

Traitant la chose comme s’il s’agissait d’un objet courant, Anjelica posa sa tasse sur la table tout en regardant Olivia d’un air aiguisé.

« Je ne sais pas qui te l’a suggérée, mais je te félicite pour tes salutations. Il s’agit du comportement à adopter quand on rencontre une personne de plus haut rang. Ce n’est pas un endroit pour les individus comme toi. Cependant, garde à l’esprit que je te tolérerai si tu restes silencieuse dans ton coin. »

Leur emplacement était une zone isolée à l’extérieur de l’académie, ce qui rendait cette rencontre légèrement mystérieuse.

Il y avait aussi des règles particulières pour ne pas rester en contact étroit avec des personnes comme elle.

C’était un genre similaire à celui d’une « salutation », comme ce qu’Olivia avait fait à Anjelica.

Ce n’était pas particulièrement nécessaire, mais c’était important pour faciliter la vie à l’école.

Olivia n’avait ni pouvoir ni partisans.

Elle était dans une position de faiblesse au sein de l’école.

« E-Euh ! Alors, vous me permettez de rester à l’académie ? » demanda Olivia.

En réponse aux inquiétudes d’Olivia, Anjelica avait fait la tête comme si elle s’était souvenue de quelque chose.

Il y avait plusieurs filles qui suivaient Anjelica, mais elles étaient parties et maintenant il ne restait que les deux filles.

Après ça, Anjelica avait commencé à parler d’un ton de voix un peu plus doux qu’avant qu’elles soient toutes les deux.

« ... Tu peux juste hocher la tête, boire ton thé, puis retourner à ton dortoir. Fais ça et on en aura fini. Je suppose que cette conversation est devenue plus complexe après que tu aies commencé à poser toutes ces questions, » déclara Anjelica.

« — Hein ? » s’exclama Olivia.

Anjelica soupira après ça

Elle avait fait une expression un peu lasse pour une raison inconnue.

« Croyais-tu que j’allais essayer de te chasser ? Franchement, je ne suis pas intéressée par les affaires concernant une étudiante d’honneur. Je n’ai pas non plus le loisir de m’impliquer avec toi, » déclara Anjelica.

Anjelica marmonna quelques mots à l’attention d’Olivia, inquiète. « Tu vaux mieux que cette fille qui se rapproche de Son Altesse, le prince héritier. »

« E-Euh, pourriez-vous répéter ? » demanda Olivia.

« Non, ce n’est rien, » déclara Anjelica.

Anjelica avait fait un bref sourire à Olivia.

Il s’agissait d’un spectacle qui la rendait appropriée à son âge.

Olivia avait une image d’Anjelica qui avait plus d’entrain et qui s’agitait facilement. En effet, Anjelica s’était mise à crier plusieurs fois dans l’académie.

« Étudiante d’honneur, qui t’a appris ces salutations ? Aah ! Ne te méprends pas, ce n’est pas que j’ai de la rancune envers cette personne. Je me demande juste qui a soutenu l’étudiante d’honneur dont les autres s’éloignent. C’est pour un intérêt personnel, » déclara Anjelica.

Les garçons se concentraient sur la recherche de partenaires de mariage et n’avaient pas de temps libre alors que les filles n’aimaient pas l’étudiante d’honneur. Elle avait exprimé son intérêt à savoir qui l’aiderait.

Olivia était un peu inquiète, mais elle avait prononcé le nom de Léon.

Elle avait raconté comment Léon avait fait venir sa sœur aînée.

« Le troisième fils Baltfault, c’est ça ? C’est un sacré excentrique. Eh bien, il a une bonne disposition, semble-t-il, » déclara Anjelica.

« Savez-vous quelque chose sur lui ? » demanda Olivia.

Anjelica avait fait un petit sourire.

« Ne le sais-tu pas ? Il s’agit d’un chevalier de notre génération avec de grands espoirs quant à son avenir. En vérité, j’ai été surprise d’apprendre qu’il avait obtenu le rang de baron par ses propres moyens et en étant tout seul. Il n’y a aucun doute qu’il a atteint le succès idéal en tant qu’aventurier. Une personne fascinante ! Tout bien considéré, sa nature n’est pas mauvaise. Il ne serait pas non plus nuisible que Son Altesse, le prince héritier, lui parle un petit peu. »

Olivia avait ressenti un sentiment un peu mystérieux lorsqu’elle regarda Anjelica qui disait ça en souriant.

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Chapitre 5 : De nobles manières

Partie 1

Les nobles du Royaume d’Holfault avaient tous pour origine des aventuriers qui avaient réussi.

Pour cette raison, les aventuriers avaient toujours été vus comme des personnes exerçant une profession respectable, car ils travaillent pour une guilde gérée par le pays... et beaucoup de nobles devenaient temporairement des aventuriers pour suivre leurs ancêtres au cours d’une plus ou moins longue période de leur vie.

Qu’ils suivent les cours réguliers ou avancés, tout le monde s’inscrivait à la Guilde des Aventuriers pour ainsi devenir des aventuriers, et ils suivaient des leçons qui leur permettaient de comprendre pleinement les difficultés que leurs ancêtres avaient rencontrées en leur temps.

Cependant, il s’agissait de l’un des seuls domaines où il n’y avait pas de différence entre les hommes et les femmes, et tous les aventuriers s’inscrivaient sur un pied d’égalité — puis ils allaient tenter de parcourir et de finir les donjons pour que finalement cela devienne une habitude pour certains.

Eh bien ! Quelle qu’en soit la raison, il s’agissait d’une façon pour les jeunes nobles fauchés de gagner de l’argent supplémentaire en tant qu’aventurier afin de pouvoir soutenir leur famille. Il s’agissait donc d’un métier populaire, même à l’académie, et il y a beaucoup d’écoliers qui gagnaient de l’argent comme aventurier pendant les jours de congé et les vacances.

Il semble que mon père et mon frère aîné aient aussi gagné beaucoup d’argent en tant qu’aventuriers.

Cela m’avait fait verser une larme de douleur en pensant à la façon dont cet argent disparaîtrait pour payer les dépenses de divertissement pour les filles, comme les cérémonies du thé ou les cadeaux.

Je n’étais pas préoccupé par l’argent, mais j’étais quand même vraiment ravi d’entendre parler des donjons.

Il n’y avait pas grand-chose à apprécier dans ce jeu vidéo Otome, mais ce donjon faisait partie de la phase « aventure » de ce jeu.

Ce serait amusant, ou plutôt, c’était supposé l’être.

Cela s’était passé en mi-mai.

Il s’agissait du jour où les étudiants de première année devenaient tous des aventuriers et tentaient de s’attaquer à un donjon dans la capitale royale. J’avais jeté un coup d’œil à ce qui m’entourait et j’avais peur d’être visible comme le nez au centre du visage.

« Je m’inquiétais pour mes amis, Daniel et Raymond, et pourtant ils se sont enfuis. Si j’étais dans la même situation, je m’enfuirais aussi. Et même ainsi... ! » déclarai-je à la personne proche de moi.

À côté de moi, alors que je portais un équipement d’aventurier standard, se tenait Olivia, qui essayait encore de s’habituer à son propre équipement.

Je portais une armure de cuir sur des vêtements épais. Des plaques en acier recouvraient certaines zones comme les bras, la poitrine, et le bas des jambes. Il s’agissait de l’équipement qui nous amènerait à nous demander ce qui était exactement fantastique, ou alors, si tout cela n’était pas plutôt axé sur un concept d’élégance. Dans ce jeu vidéo Otome, l’équipement et tout le reste se concentraient quasi exclusivement sur les apparences au détriment du reste, comme de la protection accordée. Une grande partie de l’équipement jetait par la fenêtre l’utilisation pratique, et beaucoup d’étudiants les utilisaient, ce qui me faisait me demander si je pouvais vraiment porter de telle chose en toute sécurité.

Quant à moi ? Et bien, bien sûr que j’avais mis l’accent sur une sécurité sans faille. C’était quelque chose loin d’être élégant, et j’en avais fait de même pour ma camarade.

Olivia avait semblé vouloir s’excuser auprès de moi, puis elle avait finalement réussi à rassembler son courage pour me parler.

« Je-Je suis vraiment désolée. Anjelica a dit qu’elle voulait que tu participes à ça, quoiqu’il arrive. C’était une obligation, » déclara Olivia.

Je savais que même si je me plaignais vers cette Olivia inquiète, rien ne pouvait être fait et cela ne ferait que tourmenter une fille qui n’y était pour rien.

Cependant, aujourd’hui, il s’agissait du jour alloué pour tous les nouveaux étudiants pour aller défier le donjon.

Un groupe inattendu d’individus de ma classe m’entourait.

Un garçon intelligent, grand, sérieux, aux cheveux bleus et aux yeux bleus portait un équipement adapté à la mode, ce qui m’avait fait me demander comment cette chose était censée le protéger. Il s’agissait d’une personne à quatre yeux, euh, oups, qui portait des lunettes.

Seule une longue épée pendait à sa taille.

Il s’agissait d’une cible de conquête et un épéiste sérieux se positionnant à l’avant-garde — eh bien, il était censé être un expert épéiste d’après le jeu. C’est Chris Fier Arkwright, le fils d’un maître épéiste.

Il venait d’une famille bien établie de la cour royale. L’héritier d’une famille de comtes qui avait pris le pouvoir à l’aide de l’épée.

Il y avait aussi un délinquant musclé, aux cheveux roux frisés et aux manches retroussées, qui portait une lance.

Cet homme rude, qui déclarait que sa doctrine était d’acquérir une expérience réelle de l’art de l’épée plutôt que d’étudier, avait déjà défié des donjons avant son enrôlement, et avait vaincu de nombreux monstres.

Il s’agissait aussi d’un personnage cible de conquête. Un guerrier lourd venant d’une maison de comtes.

Il avait l’air d’un délinquant, mais il s’agissait d’un jeune homme riche.

Ses cheveux roux et sa peau bronzée brun clair le rendaient complètement différent d’un jeune homme riche typique.

Son nom était Greg Fou Seberg.

Il ne s’entendait pas très bien avec Chris selon le contexte du jeu, mais je crois qu’il y avait eu un événement amical en cours de route. Ce n’était pas un événement nécessaire pour finir à 100 % le jeu, mais comme l’événement de l’amitié avait permis de faciliter sa conquête, j’étais passé à plusieurs reprises par cet événement, qui avait fait fantasmer les filles sur les choses innommables qui se passaient entre ces deux gars.

Le prince héritier, Julian Rafua Holfault.

Le frère adoptif du prince et héritier d’une maison de vicomtes, Jilk Fier Memoria.

L’héritier d’une maison de comte de l’extérieur ainsi qu’une personne narcissique dont la fierté était la magie, Brad Fou Field.

Le fils d’un maître-épéiste et comte qu’il succédera en tant qu’épéiste, Chris Fier Arkwright.

L’héritier franc d’une famille de comtes dont la doctrine était d’apprendre par l’expérience, Greg Fou Seberg.

Ces cinq personnages étaient les personnages cibles de conquête — les cinq qui pourraient devenir les amoureux de la protagoniste.

Dans le jeu, je les avais mémorisés dans l’ordre suivant : noir, vert, violet, bleu et rouge.

À l’origine, il y avait aussi un beau garçon nommé Kyle qui allait se joindre à nous. Il pourrait être acheté par la protagoniste comme esclave — un serviteur exclusif.

Il était normalement un personnage pratique qui prenait soin de vous personnellement et vous indiquait l’état du compteur d’amour. Dans les batailles, il pourrait utiliser la magie de support, mais il n’était pas là.

Il semblerait qu’il occupait une position qui ressemblait à celle d’un joli petit frère, mais pour moi, c’était comme s’il n’était que le serviteur de la protagoniste.

Je devais mentionner qu’à Holfault, le deuxième prénom « Rafua » est pour les membres de la royauté, « Fier » est pour la noblesse de la cour royale, et « Fou » qui était pour les individus qui venaient de seigneurs féodaux.

Les cinq personnes en faisaient un ensemble complet, et parmi leurs partisans, ceux dont les compétences se démarquaient fortifiaient leur entourage.

Au sein de ce groupe, Olivia et moi étions mêlés.

Alors pourquoi suis-je ici ?

Il s’agissait de quelque chose pour le bien de l’une des cinq personnes.

Olivia était une étudiante d’honneur, et j’étais un aventurier qui avait réalisé un exploit... Je suppose que l’académie voulait que j’escorte Julian tout en le gardant en sécurité dans le donjon.

L’utilisation de chevaliers et de soldats liés à une maison était considérée comme inélégante, de même que l’utilisation de la puissance de sa maison ou de ses proches. Cependant, s’il y avait quelqu’un comme moi qui appartenais à la même génération et qui avait fait de grandes réalisations, il semblerait donc que cela soit une raison suffisante pour que nous agissions ensemble.

Je n’étais pas très versé dans ce domaine, mais je suppose que comme il était problématique d’emmener des soldats ou des chevaliers sans permission, ils avaient décidé de faire appel à d’autres étudiants pour résoudre ce problème.

Même dans l’académie, ce serait quand même un grave problème si Julian était blessé.

Diverses choses s’étaient accumulées, comme les intentions de l’académie et la recommandation d’Anjelica elle-même, ce qui avait donné lieu à ce genre de résultat.

Vous savez... nous entrons dans un donjon maintenant, mais ce que nous allions franchir, ce n’était que les premiers niveaux propices aux débutants.

C’était donc selon moi excessif d’avoir des personnes qui agissaient comme des baby-sitters dans un tel contexte.

Ayant peut-être la même pensée, Julian affichait un visage empli de mécontentement. Cela m’avait fait me remémorer le fait que dans le jeu, cela parlait du fait que la protagoniste déteste ce genre de choses qui lui arrivaient tout le temps.

La fiancée du prince, Anjelica, était aussi dans le groupe alors qu’elle surveillait les environs.

Fondamentalement, il avait été décidé que le sexe n’avait aucune incidence sur l’entrée dans un donjon.

Il s’agissait de l’un des rares cas où l’académie traitait les hommes et les femmes sur un pied d’égalité.

Le groupe comptait une trentaine de personnes.

C’est beaucoup, mais cette fois, notre entrée au donjon ressemblait plus à une visite touristique qu’à une véritable exploration. Il n’y aurait probablement aucun problème pour nous avec ce nombre de personnes.

« Dans tous les cas, il n’y a pas grand-chose que je puisse dire quand on m’appelle pour faire ça, » déclarai-je.

Alors que je regardais autour de moi, Olivia semblait mal à l’aise.

« Peut-être devrions-nous exprimer notre opinion ? » demanda Olivia.

« Je me le demande. Mais bon, je pense qu’il vaudrait peut-être mieux suivre leurs directives, car elles seraient autrement considérées comme un agissement intrusif vis-à-vis d’eux, » répondis-je.

Si je parlais ici de mes intentions réelles, je me demande à qui la protagoniste allait s’adresser, mais je ne voulais pas trop m’impliquer, alors j’avais décidé de garder mes distances.

Est-ce que quelqu’un ici ne va pas s’approcher d’Olivia et mettre en place une bonne ambiance... ? Je pensais à de telles choses, mais je ressentais un sentiment étrangement désagréable en le faisant. Je ne savais pas vraiment pourquoi.

Pourquoi dois-je regarder l’un de ces crétins se rapprocher d’une si bonne fille comme Olivia ?

... Dois-je vraiment le supporter pour l’avenir ?

J’aimerais que l’histoire progresse en demandant à l’un des cinq gars de rendre Olivia heureuse. Sinon, les choses deviendront sérieuses dans ce monde qui restait quelques choses basées sur une trame écrite à l’avance.

Le professeur devant nous avait commencé à expliquer à tout le monde.

« Maintenant, s’il vous plaît, formez des groupes. Si vous arrivez au troisième étage du donjon, revenez à la surface. Ne progressez pas plus loin que ça, » déclara-t-il.

Il avait été décidé que nous formerions cinq groupes de six personnes. Malgré tout, les trente personnes ici présentes avaient convenu de se déplacer tout en étant proches l’une de l’autre.

Julian, celui qui ne devrait en aucun cas être blessé, et sa clique étaient au centre pendant que j’étais à l’avant. Eh bien, c’était très bien ainsi.

Cependant, le problème était de se diviser en groupes.

« Comme je l’ai dit, connais ta place ! » La voix d’Anjelica, pleine de colère, résonnait dans le donjon.

Tout le monde tourna la tête et vit qu’elle se tenait devant Marie.

Le professeur avait paniqué devant la jeune fille d’un duc.

Si l’on examinait l’évolution de la situation, il semblerait qu’il y avait eu un différend au sujet de la composition d’un groupe.

Marie se cachait derrière le prince.

... Elle est très rusée.

« Anjelica, laisse tomber, » déclara le prince.

Anjelica avait répondu à Julian, qui défendait Marie. « Votre Altesse, allez-vous permettre l’égoïsme de cette personne ? »

Marie déplaça ses yeux vers le sol alors qu’elle se tenait derrière le prince. Elle s’accrochait à la manche du prince avec ses doigts. La voir faire ces gestes mignons, comme si c’était son intention, m’irritait étrangement.

« Votre Altesse, je... j’ai pensé que ce serait bien d’être avec vous. Ça ne me dérange pas que vous me refusiez si je vous dérange tant, » déclara Marie.

Anjelica s’était fâchée et elle avait commencé à crier de colère contre Marie.

« Ne t’emporte pas ainsi ! Le statut social de Son Altesse est différent du tien. Je t’ai tolérée jusqu’à présent, mais si tu te comportes comme ça, alors..., » cria Anjelica.

Anjelica affichait une apparence de fureur pure...

Il s’agissait de la même chose dans la réalité et dans le jeu. Elle était un personnage qu’on taquinait comme une bouilloire instantanée qui s’enflammait à la moindre provocation. Il s’agissait de la méchante et de la rivale de la protagoniste.

Je suppose qu’elle s’était fait une image d’elle-même comme une femme angoissée avec un petit coté tentateur, une belle apparence et qui brandissait la puissance de sa maison.

Cependant, dans cette scène... c’était censé être Olivia, celle qui se tient à côté de moi, qui était protégée. Pendant ce temps, Olivia était juste troublée en disant des choses comme « Q-Qu’est-ce qui va se passer !? »

... Elle est étrangement mignonne. C’est différent de Marie.

Je me demandais pourquoi les choses se sont passées ainsi, mais je ne vois qu’une seule cause.

« As-tu remarqué quelque chose de bizarre chez cette Marie ? » demandai-je à Olivia en un murmure.

Olivia avait réfléchi un peu en réponse à mes paroles. « À-À bien y penser. Récemment, elle a été intimidée plus durement que moi. Les individus autour d’elle racontent des choses comme le fait qu’elle est la fille d’un ménage pauvre de vicomtes. »

Un ménage de vicomtes est un rang au-dessus d’un baron.

Cependant, cela ne voulait pas dire qu’ils soient riches. Il y a de nombreux cas où, bien que le rang d’un ménage soit élevé, la fortune et les territoires de ce ménage ne correspondent pas à celui-ci. Dans le passé, les ménages de vicomte disposaient d’un territoire et d’un revenu appropriés, mais à l’heure actuelle, il y en avait beaucoup qui avaient perdu leur territoire ou qui n’avaient tout simplement pas un équilibre entre le rang et la grandeur des terres du ménage.

Pendant que les deux se disputaient, les personnes autour d’eux étaient d’accord avec Anjelica.

« C’est impensable d’être si près de lui devant sa fiancée. »

« Cette fille s’est aussi rapprochée d’autres garçons, non ? »

« C’est incroyable. »

À en juger par les réactions des personnes dans l’entourage, il semblerait que cette fille nommée Marie avait réussi à arracher la position de la protagoniste. Pendant que j’écoutais Olivia...

« Ça suffit ! » Julian fit entendre une voix forte, faisant taire les étudiants qui l’entouraient.

Anjelica avait fait une expression de surprise.

« V-Votre Altesse ? » demanda Anjelica.

Jilk, avec sa grâce habituelle, apparut devant le prince comme s’il allait le protéger. Il se tenait devant Anjelica, tenait sa main droite sur le côté et se plaçant comme s’il allait protéger le prince et Marie.

« Anjelica, je préfère que vous n’incommodiez pas trop Son Altesse, » déclara Jilk.

« L’incommoder ? Je vous dérange ? J’ai jugé que c’était pour son bien..., » déclara Anjelica.

Celui qui s’était attaqué avec ces mots était Greg, qui semblait investi.

Il avait porté sa lance par-dessus son épaule, avait plissé les yeux et avait l’air irrité.

« Il dit que ce genre d’attitude est agaçante. À l’académie, on ne tient pas compte des relations extérieures. Voir ça me fait perdre patience, » déclara Greg.

Personne dans les environs ne pouvait répondre aux paroles d’un héritier d’une famille noble influente. Le prince s’adressa ensuite à l’enseignant.

« Toutes mes excuses. On va faire équipe avec Marie. Il ne nous reste plus qu’à trouver une formation convenable. »

Le professeur avait paniqué et avait hoché la tête à plusieurs reprises.

« D-D’accord ! » déclara le professeur.

Anjelica était stupéfaite, mais je n’avais pas manqué de remarquer le sourire de bonheur de Marie pendant que personne ne la regardait.

+++

Partie 2

En ce qui concerne le donjon de la capitale royale, comment le dire... ? Il donnait vraiment l’impression d’être qu’une mine abandonnée.

Des piliers et des poutres en bois avaient été placés à égale distance l’un de l’autre dans le large passage rocheux.

À l’occasion, il y avait des minerais qui semblaient sortir des murs, mais c’étaient les trésors du donjon. Il semblait aussi y avoir un coffre au trésor laissé dans un recoin inconnu, mais sa provenance n’avait pas fait l’objet d’une enquête.

Il était vain de réfléchir sérieusement à ce raisonnement ludique.

Inutile d’y réfléchir sérieusement.

Olivia prenait les minerais qui étaient encastrés dans le mur de terre et de pierre.

Elle avait trouvé des minerais de fer ou quelque chose comme ça. Tout d’abord, il était étrange que le fer qui sortait de ce donjon semble déjà être raffiné.

« Hehehehe, j’en ai trouvé un, » déclara Olivia.

Olivia avait l’air ravie, mais elle était tellement absorbée qu’en essuyant sa sueur avec sa main, le bout de son nez s’était retrouvé avec de la saleté. C’était mignon.

« Félicitations. Celui-là fait au moins cent dias, » déclarai-je.

J’avais pris le gros morceau de métal et je l’avais placé dans mon sac à dos.

La monnaie monétaire était ici constituée de « dia » et de « dil ».

Un dia est... eh bien, par rapport à mon monde précédent, je suppose qu’il vaut une centaine de yens ?

Les morceaux d’or et d’argent étaient aussi utilisables en tant que tels, mais on ne les voyait pas beaucoup parce qu’il y avait des billets et des pièces.

Olivia regarda alors autour d’elle.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Eh bien ! Tu vois... Je me demande pourquoi un tel phénomène se produit dans le donjon. J’ai même entendu parler d’un coffre au trésor, et c’est un peu étrange. C’est presque comme si quelqu’un avait arrangé ça, » déclara Olivia.

Il n’y avait aucune raison d’avoir des sentiments de malaise à ce sujet.

Après tout, le donjon représentait une source inépuisable pour royaume en matériaux et en fonds qui aidaient à le soutenir.

Tout d’abord, cela ne servait à rien de demander une explication puisqu’il s’agissait du résultat d’un choix dans le fonctionnement du jeu, une disposition peu reluisante en plus.

« Comme c’est étrange. D’accord, continuons, » déclarai-je.

« A-Attends un moment ! Léon, ça ne t’inquiète pas ? » demanda Olivia.

J’avais soupiré. « Pas particulièrement. »

Les espoirs d’Olivia s’étaient faibli.

« Tu es froid, Léon, » déclara Olivia.

Elle s’était beaucoup ouverte à moi depuis la dernière fois, mais... malheureusement, cette fille descendait de roturiers. Elle finira certainement par être reconnue comme une sainte et deviendra une présence intouchable.

Je ne devrais pas être capable de me marier avec une telle partenaire, alors je devrais me limiter à être juste amis.

Mais c’est vraiment regrettable tout ça.

Si Olivia avait été une noble, les hommes seraient un peu pressés d’essayer de se confesser à elle. La raison en était que c’était une personne qui avait entre autres un bon cœur, mais surtout, c’était pratiquement la partenaire idéale, du moins, selon moi.

Elle venait de la campagne, d’une île isolée. Elle semblerait penser à rentrer chez elle dans le futur, bien que cela ne me dérangerait pas si elle pouvait rester chez moi.

... C’est vraiment regrettable. Si elle n’avait pas été à la fois la protagoniste et une roturière, je lui aurais déjà fait une demande en mariage.

« Je ne devrais pas déprimer si vite — oups, c’est peut-être mieux d’arrêter d’en parler maintenant, » déclarai-je.

Il s’agissait d’une étudiante d’honneur qui acquérait du pouvoir dans ce monde.

Comme nous deux, nous ne nous entendions pas bien avec les autres membres du groupe, nous avions pris de l’avance tous les deux.

Alors que j’étais un peu plus loin, je m’étais déplacé pour me placer derrière Olivia avant de passer devant elle et j’avais dégainé mon épée présente à ma taille. Peut-être serait-il plus juste d’appeler ça un katana à large lame.

Luxon avait parlé du fait qu’un katana serait meilleur pour quelqu’un qui possédait une âme japonaise. Il semble que Luxon soit du genre à vouloir essayer quelque chose s’il le pouvait.

... Je ne suis ni descendant d’un samouraï ni pratiquant de kendo, mais je l’ai pris avec plaisir.

Cependant, l’épée japonaise qu’il avait créée était une épée fantastique.

Il s’agissait de quelque chose qui lui ressemblait.

Olivia avait tremblé alors qu’elle était derrière moi.

« C-C’est un... monstre, » balbutia Olivia.

Une fourmi géante était apparue. Il s’agissait d’un insecte géant d’environ soixante-dix à quatre-vingts centimètres de long.

Cependant, les choses tourneraient mal si on se faisait mordre par ses grosses mâchoires.

Une fois qu’une telle créature apparaissait, plusieurs autres allaient alors apparaître dans la zone du donjon.

On pourrait les appeler les nettoyeurs de donjon, car il y avait des rumeurs comme quoi ils emportaient des aventuriers morts et ce genre de chose assez horrible.

« Je ne peux pas utiliser le fusil dans un passage comme celui-ci, alors ça va être gênant, » déclarai-je.

Même si j’avais été élevé à la campagne, mon père m’avait amplement formé.

Je me souvenais que mon père disait que je devrais probablement gagner de l’argent dans les donjons à l’avenir, et c’était la raison pour laquelle il m’avait entraîné au combat.

Il semble que mon père ait aussi traversé beaucoup de choses dans des donjons.

Les fourmis géantes nous avaient remarqués et s’étaient dirigées vers nous, l’une après l’autre.

Elles étaient cinq en tout.

J’avais tranché le cou du premier ennemi se trouvant juste devant moi.

Puis je m’étais déplacé tout en continuant à protéger Olivia, j’avais frappé avec mon épée en visant son cou relativement mince.

Une fois son cou séparé, de la fumée noire était apparue de la fourmi géante alors qu’elle disparaissait, mais je n’y avais pas prêté attention et j’avais commencé à attaquer la suivante.

Les fourmis géantes étaient des nuisances, mais les articulations reliant leur tête et leur torse étaient assez fragiles.

Leur menton et leur tête étaient plus ou moins solides, et ils résisteront à un coup d’épée peu précis.

Il s’agissait de la raison qui avait fait que j’avais frappé afin de trancher au niveau de son point faible.

« D’accord ! Ça fait deux ! Maintenant pour le troisième ! » déclarai-je.

Le katana que j’avais en mains avait touché le suivant et c’est ainsi que je les avais tués l’un après l’autre.

Tout en faisant attention à leurs mâchoires puissantes, je m’étais déplacé entre les monstres tout en continuant à frapper avec ma lame, et puis la bataille s’était achevée une fois que j’avais pu trancher le cou de la dernière fourmi géante.

Dans le jeu, le combat au tour par tour signifiait qu’il fallait subir les attaques de l’ennemi, mais dans la réalité, on pouvait les éviter si on faisait bon usage de leur positionnement.

Cependant, cela voulait aussi dire que l’adversaire pouvait faire la même chose.

C’était vraiment difficile de se battre contre eux quand nous étions encerclés. La mort devenait ainsi probable.

J’avais mis le katana par-dessus mon épaule quand Olivia s’était approchée de moi. Le fait de voir les monstres, qui avaient maintenant libéré de la fumée noire et disparu, l’effrayait un peu.

« Tu es fort, Léon. Tu as réussi à vaincre ces monstres effrayants les uns après les autres, » déclara Olivia.

En effet, une fille détesterait l’apparence des fourmis géantes.

N’importe qui pouvait tirer avec une arme à feu. L’important, c’était de trouver le bon endroit où viser.

Si vous connaissez la bonne façon de les tuer, c’était plus facile de les vaincre...

« C’est parce que je connais leurs points faibles. Une fois que tu auras acquis de l’expérience, tu seras toi aussi en mesure de les vaincre avec facilité, » déclarai-je.

En regardant Olivia, qui faisait une expression angoissée, j’avais rengainé mon katana et suggéré que nous devions aller de l’avant.

« Léon, tu es si fiable, » déclara Olivia.

« C’est juste que cet endroit est assez facile. Il n’y a que des petites créatures qui apparaissent. Ah, il faut faire attention aux pièges. D’accord, dépêchons-nous et allons-y pour en finir tôt ! » déclarai-je.

Je m’inquiétais des sentiments contradictoires qu’Olivia montrait.

« Si tu n’en as pas le courage ou l’envie, alors il y a..., » commençai-je.

J’avais alors rapidement dégainé mon katana, puis j’avais tiré Olivia pour la placer derrière moi et tendu mon bras gauche. Il y avait une plaque en acier sur le dos de ma main pour la protéger. Et c’est alors qu’un monstre semblable à un singe nous avait sautés dessus et l’avait mordu avec force.

« Mince ! J’ai été négligent ! » m’exclamai-je.

J’avais perforé de part en part le singe avec le katana, mais il n’arrêtait pas de me mordre fortement le bras, et cela jusqu’à ce qu’il disparaisse. Il s’était transformé en fumée noire et avait disparu, mais quand j’avais regardé mon bras, j’avais vu que ses dents avaient percé la plaque et atteint ma chair, faisant apparaître du sang qui s’écoulait en ce moment sur le sol.

Olivia, qui était tombée sur les fesses sur le sol de pierre et de terre, avait bondi jusqu’à moi et elle s’était mise à paniquer en voyant l’état de mon bras.

« Je-Je suis désolée. C’est parce que tu me protégeais —, » déclara Olivia.

En voyant Olivia pleurer et s’inquiéter pour moi, j’avais pensé à la façon dont un homme protégerait probablement cette jeune fille quand il la verrait comme ça.

Dans le jeu, j’avais pensé que la protagoniste avait trompé ces cinq gars et en avait fait des boucliers de chair qui se sacrifieraient, mais... je ne ressentais rien de mal maintenant quand je la voyais agir ainsi avec moi.

« J’ai aussi été négligent, donc c’est bon. Ce n’est pas de ta faute. Une blessure d’une telle ampleur, ce n’est pas grave, alors —, » commençai-je.

« N-Non ! Nous devons la traiter tout de suite ! » déclara Olivia.

Olivia avait retiré la plaque de métal qui recouvrait le dos de ma main, puis elle avait remonté ma manche et avait placé sa main sur l’emplacement de ma blessure.

Une faible lumière blanche venait de sa paume, et cela me donnait une sensation de grande chaleur.

« ... Magie de guérison ? » demandai-je.

Il y avait beaucoup d’individus qui pouvaient utiliser la magie, mais seulement quelques-uns pouvaient utiliser la magie de guérison.

Je m’étais alors souvenu que la protagoniste était l’un de ceux qui pouvaient le faire.

Olivia avait souri en regardant mon bras.

« C’est un soulagement. La blessure s’est refermée, » déclara Olivia.

« M-M-M-Merci, » dis-je.

Il s’agissait bien d’un monde fantastique avec de la magie, mais la magie de guérison qui était rarement vue m’avait fait être un peu surpris. Le sourire d’Olivia s’était alors tourné vers moi.

« C’est mon point fort depuis longtemps. Après qu’un érudit itinérant m’ait beaucoup appris en agissant comme mon professeur, j’ai fait de l’autoapprentissage, » déclara Olivia.

« ... C’est incroyable, » déclarai-je.

Existait-il un tel contexte ? Je ne me souvenais que de l’information qui disait que la magie de guérison était la fierté de la protagoniste.

« Je suis contente de t’avoir été utile, Léon, » déclara Olivia.

J’avais eu une seule pensée en voyant Olivia ravie comme ça.

Il y a vraiment quelque chose de spécial chez cette enfant.

+++

Partie 3

Le groupe que Julian menait était essentiellement un groupe qui se trouvait au milieu tout en suivant celui qui le précédait.

Il y avait aussi un groupe derrière lui, Julian et ses coéquipiers étaient donc protégés de l’avant et de l’arrière.

Cependant, des monstres surgissaient quand même de l’intérieur de ce donjon et de ses chemins ramifiés compliqués.

Il y avait eu aussi des moments dangereux où des pièges étaient apparus sous leur pied.

Ils avaient ainsi avancé à travers les étages du donjon avec cette formation.

Bien qu’il s’agisse du premier et du deuxième étage, ils pourraient quand même mourir s’ils laissaient leur esprit vagabonder.

Julian avait eu des sueurs froides lors de sa première expérience dans un donjon et de son premier combat.

À côté de lui se tenait Jilk, qui avait l’air tendu tout en protégeant Julian.

Brad, normalement grossier et bavard, ne disait pas un mot, et même Chris n’avait pas lâché son épée en raison de la tension.

Greg était le seul habitué à un donjon, mais peut-être qu’il pensait qu’il n’y avait pas de sens à l’académie à préparer une expédition de ce niveau, car il semblait le prendre comme un loisir.

Julian avait prêté attention à la femme derrière lui, Marie.

« As-tu des problèmes avec le rythme auquel nous marchons ? » demanda Julian.

Marie avait souri face à son discours un peu maladroit.

« C’est bon, Votre Altesse, » déclara Marie.

Pour Julian, Marie était une fille qui donnait une impression vraiment rafraîchissante, celle que personne au palais royal n’avait.

Le fait d’écouter les récits de ses souffrances l’avait poussé à vouloir la protéger.

Mais la principale raison en était leur rencontre.

Marie était apparue quand Julian était seul, car parfois sa relation avec Anjelica devenait troublante et gênante, puis elle avait pris une attitude impolie quand elle s’était mise en colère.

Il n’avait jamais vu une fille du même âge se fâcher contre lui, et il avait été surpris quand Marie s’était un peu énervée, l’avait giflé et l’avait grondé comme si elle était sa mère.

Cela avait laissé à Julian une impression de surprise et de fraîcheur, et il n’avait pas pu s’empêcher de prêter attention à Marie par la suite.

« S’il y a quelque chose que tu aimerais que je sache, n’hésite pas à me le dire, » déclara Julian.

« D’accord, » répondit Marie.

Le sourire de Marie soulagea Julian, mais Greg fit claquer sa langue en voyant les deux agir ainsi.

« Je m’inquiète plus pour Son Altesse, que pour Marie. Ceux qui sont élevés dans le palais royal sont faibles face aux nobles seigneurs féodaux, comme Marie, qui possède une plus forte volonté qu’ils ne le semblent, » déclara Greg.

Chris avait plissé ses yeux en réponse à ces mots.

« ... Tu as du culot pour un bouseux sauvage. Cependant, je ne peux pas passer sous silence ton impolitesse envers Son Altesse, » déclara Chris.

Jilk était vite intervenu.

« Tu es trop sérieux aussi, Chris. Nous sommes étudiants à l’académie en ce moment, donc il n’est pas nécessaire de prêter l’attention à de telles choses, » déclara Jilk.

Greg avait fait un rire rugissant.

« Toutes mes excuses. Cependant, si vous y réfléchissez bien, vous vous souviendrez que les seigneurs féodaux ont tendance à devenir très arrogants. Je suis désolé, » déclara Greg.

La personne à laquelle il faisait allusion s’était vite rendu compte de ce qu’il disait.

Une veine était apparue sur le front de Brad.

« Un crétin pense à tout en termes de force brute. Marie, tu vas avoir des ennuis si tu épouses un homme comme ça, » déclara Brad.

Greg avait répondu pendant que Marie faisait un sourire amer.

« Hé, arrête de mentir ! Marie, une femme qui vient chez moi n’aura pas d’ennuis. Si tu deviens la femme de cet odieux Brad, tu en auras assez de sa personnalité méticuleuse. Si tu viens chez moi, je te laisserai vivre comme tu veux. N’en as-tu pas aussi marre de la vie formelle des nobles ? » demanda Greg.

Il semblait paniquer en essayant de dissiper un malentendu avec Marie.

L’équipe de gardes se sentait mal à l’aise en écoutant cette conversation entre Julian et les autres.

Il y avait des groupes qui défendaient Julian, et parmi eux se trouvait Anjelica.

Il s’agissait d’un groupe bruyant selon elle.

Cependant, l’ambiance avait complètement changé lorsque Greg avait rapidement préparé la lance qu’il tenait dans ses mains.

« ... Hé, tout le monde doit être sur ses gardes. On a des fourmis géantes qui arrivent, » déclara Greg.

Tous les membres avaient préparé leurs armes dans la panique.

Ils étaient dans un donjon. Il serait particulièrement effrayant d’utiliser des armes à feu dans ce passage, car cela pourrait conduire à des tirs alliés.

Pour cette raison, on n’était pas censé se fier aux armes à feu.

Jilk et les filles avaient une arme de poing pour se défendre, mais les garçons n’étaient pas autorisés à porter des armes à feu.

Greg s’était un peu impatienté de ce qu’il voyait. « Il y en a... six. Ils vont sortir par ce chemin secondaire. »

Brad, légèrement irrité, avait critiqué les autres groupes.

« Vous qui êtes devant, qu’est-ce que vous faites !? » cria Brad.

Chris avait dégainé son épée en silence.

Puis, il avait pris une posture élégante.

« S’ils viennent de ce chemin, ils ne vont pas croiser le groupe à l’avant. Dans tous les cas, six monstres, c’est beaucoup. Votre Altesse, veuillez reculer, » déclara Chris.

Cependant, Julian jeta un coup d’œil momentané sur Marie, s’avança et dégaina son épée.

Comme si je la laissais voir une telle honteuse exhibition de moi-même ici, pensa Julian.

Greg avait grogné. « Comme c’est gentil, Votre Altesse. Vous faites partie de la royauté, c’est sûr. »

Tout en étant surpris que Julian prenne une position de combat, Jilk avait sorti son arme de poing. Jilk était exceptionnel dans le maniement des armes de tir, et bien qu’il soit un garçon, il avait été autorisé à en posséder une.

Anjelica était à l’arrière. « Qu’est-ce que vous faites ? Défendez Son Altesse ! »

Il y avait deux paires de six personnes qui protégeaient Julian et les autres. Ils étaient censés être les adversaires des monstres.

Cependant, Greg cria. « Reculez ! »

Maniant sa lance à laquelle était attaché un ornement de la même couleur rouge que ses cheveux et ses yeux, Greg avait foncé vers l’avant. Il poussa les élèves protecteurs de côté avant de faire basculer son arme vers le sol afin de frapper une cible.

Pendant qu’une fourmi géante écrasée avait été enveloppée dans de la fumée noire, deux autres s’étaient approchées et avaient essayé de prendre Greg en tenaille.

Lorsqu’il releva sa lance, l’une des créatures avait déjà été coupée en deux par une attaque tandis que l’autre avait été rôtie par des flammes.

Quand il avait regardé autour de lui, il s’était avéré que Chris, brandissant son épée, était entré en scène.

« Tes mouvements sont peu maniables, » déclara Chris.

Derrière lui, Brad tenait un bâton. C’était Brad qui avait libéré de la magie.

« Tu es vraiment un crétin. Je pourrais en vaincre trois en même temps si tu ne m’en empêchais pas, » déclara Brad.

Immédiatement après ça, il y avait eu le bruit de deux coups de feu.

Deux fourmis géantes s’étaient fait tirer dessus, puis elles avaient été englouties dans une fumée noire et avaient disparu.

De la fumée blanche sortait du canon du revolver de Jilk.

« Tu perds ta concentration. — Votre Altesse, » déclara Jilk.

Le dernier qui restait se dirigeait vers Julian.

Anjelica cria alors. « Qu’est-ce que vous faites !? Dépêchez-vous de protéger Son Altesse ! »

Jilk parla pour réprimander Anjelica. « Regarde tout simplement, Anjelica, Son Altesse n’est pas faible. »

Contrairement à Anjelica, qui paniquait, Jilk était calme.

Julian avait commencé à courir et avait levé son épée occidentale à double tranchant.

« Ha ! » cria Julian.

En une seule oscillation vers sa cible, la tête et le torse de la fourmi géante s’étaient ouverts, puis de la fumée noire s’en dégageait et elle avait disparu.

Quand Julian essuya la sueur sur ses joues, il remarqua qu’il tremblait. Puis, il avait fait cogner son épée sur le sol, faisant rebondir une pierre au contact.

Il ne portait pas de gants, donc le dos de sa main avait été un peu coupé.

Sur quoi, Marie avait couru depuis derrière lui et elle avait serré la main de Julian.

« Votre Altesse, allez-vous bien ? » demanda Marie.

Julian se sentait rassuré par la chaleur de sa main délicate qui le tenait.

Quel soulagement ! Est-ce de l’affection ? Non, est-ce de l’amour ? — Hmm ? Se demanda le prince.

Julian remarqua que la main de Marie brillait légèrement. Puis, quand Marie enleva ses mains, il vit que la blessure avait disparu.

« Marie, tu..., » commença Julian.

Marie déclara alors « Shhh ~, » tout en tenant son doigt à ses lèvres. Constatant qu’elle voulait qu’il se taise, Julian ferma la bouche.

« C’est bien que Votre Altesse soit en sécurité. Bien sûr, c’est un soulagement que vous soyez tous en sécurité, » déclara Marie.

Pour Julian, Marie, qui s’était inquiétée pour lui même après la fin du combat, semblait plus agréable qu’Anjelica, qui essayait de l’arrêter quand il était sur le point d’entrer en combat.

Anjelica s’était alors approchée. À ce moment-là, elle avait poussé Marie à l’écart pour la chasser.

« Votre Altesse, j’ai une serviette, » déclara Anjelica.

Cependant, Julian avait trouvé Anjelica énervante.

« ... Je n’en ai pas besoin. Quoi qu’il en soit, allons de l’avant, » déclara Julian.

En disant cela, il prit la main de Marie et avança.

 

♥♥♥

 

Nous étions arrivés au troisième étage du donjon.

Olivia et moi étions arrivés à destination voulus pour les leçons d’aujourd’hui.

Un professeur attendait là pour s’assurer qu’aucun élève ne s’emporte et continue, alors quand nous étions arrivés tous les deux, nous avions dû attendre que les autres viennent.

En regardant le contenu des sacs que je portais, j’avais eu le sourire aux lèvres.

« Comme prévu pour le donjon de la capitale royale. Comme nous les avons devancés, ces riches nobles devaient penser que nous allions nous faire tuer, mais maintenant nous avons réussi à nous emparer d’une telle quantité de métal, » déclarai-je.

Comme on pouvait s’y attendre d’un monde fantastique, le métal qui sortait de la terre avait pris des teintes de fer, de cuivre et d’autres couleurs diverses, comme s’il avait déjà été raffiné. J’avais versé des larmes de gratitude.

Il y avait aussi de jolis cristaux qu’on appelait des pierres de démons.

Olivia avait pris un cristal dans sa main et l’avait regardé.

« On dirait un joyau. À quoi servent ces trucs ? » demanda Olivia.

En calculant le prix de vente de cette pile de trésors, j’avais expliqué ce qui concernait les pierres de démons.

« Voyons voir ~, celui-ci et celui-là vaudraient deux cents dias, donc — oh, tu as demandé à propos des pierres de démon ? Ce sont des ressources énergétiques. Il semble que lorsque tu forges un objet avec du métal, tu peux les rajouter dans le mélange et tu obtiens après ça de bons résultats. Je ne connais pas les détails, mais ce sont des pierres assez étonnantes. Cela n’a pas d’importance, puisque nous pourrons les vendre à des prix élevés, » lui répondis-je.

Une fois que nous aurions vendu ce que nous avions obtenu, nous pourrions avoir environ 500 dias.

Il s’agissait d’une bonne chose que nous ayons pu en obtenir autant après avoir pris de l’avance. Mais dans tous les cas, ce genre de trésor n’était pas grand-chose pour les riches.

« Même après avoir bossé autant à deux personnes, c’est toujours... pas assez pour couvrir une unique cérémonie du thé. Merde, j’ai besoin de gagner plus, » déclarai-je.

J’avais encore les différents outils pour le thé que j’avais acheté la dernière fois, mais une fois que j’aurai commencé à acheter les feuilles de thé et les sucreries, les dépenses allaient bientôt passer de cent dias à deux cents dias, et ainsi de suite.

Pendant que je me sentais déprimé, Olivia m’avait parlé.

« Pourquoi des pierres de démons sont-elles apparues ? Je comprendrais si c’était du métal, mais il n’y a pas de mine où des pierres de démons peuvent être trouvées. J’ai entendu dire qu’elles n’apparaissent que dans les donjons, alors j’y ai beaucoup réfléchi, » déclara Olivia.

Puisqu’il semble qu’elle allait être assez consciente de toutes ces choses à partir de maintenant, je n’avais pas pris sa réaction au sérieux.

Alors que je réfléchissais à ce qu’elle disait, j’avais fini par parler à voix haute de ce que je savais entre mes deux vies.

« Oh ~ ~, c’est ça. Lorsque des monstres sont tués, leur pouvoir magique est libéré, et cela s’accumule dans le sol. Cette accumulation prend la forme d’une pierre de démon, » déclarai-je.

« Vraiment ? C’est la première fois que j’entends quelque chose comme ça. Euh, il a été écrit dans les manuels qu’il n’y a toujours pas d’explication trouvée pour ça, » déclara Olivia, la tête penchée sur le côté.

« Fais-moi confiance. Je suis sûr que je ne me trompe pas puisque je me souviens d’en avoir entendu parler quelque part. Hein ? Si c’est le cas, alors peut-être que le coffre au trésor a aussi été formé par l’accumulation de pouvoirs magiques ? La magie, ou plutôt, le pouvoir magique est très pratique, » déclarai-je.

Pour la prochaine cérémonie du thé, peut-être devrais-je obtenir des articles mieux adaptés à l’autre personne ?

Dans ce cas, je devrais racheter un service à thé de plus haute qualité. Mais n’en résulterait-il pas une situation embarrassante où il semble que je n’ai rendu les ustensiles encore plus élégants que dans un acte de folie ?

Bon sang, pourquoi le thé doit-il être si important ?

Ou peut-être que c’est juste moi qui veux avoir un service à thé réputé.

Je comprends maintenant en quelque sorte les sentiments d’un commandant militaire japonais de l’ère Sengoku qui s’approvisionne en ustensiles à thé.

Il semble que les cérémonies du thé en ce monde suivent aussi la Voie du Thé [1].

Alors que j’y réfléchissais profondément, Olivia m’avait regardé en face en se rapprochant de mon visage.

« ... Quoi ? » demandai-je.

« Léon, tu es plutôt bien informé. Cela m’a vraiment surprise, » répondit Olivia.

La connaissance. Ce n’est pas ça.

Bien que ce soit ma deuxième vie, à l’examen d’entrée de l’académie, j’avais été classé dans la moyenne supérieure des soixante-dix points.

S’il s’agissait d’exceller dans les études, alors trouve l’un des autres plus dispersés.

Cependant, je suis vraiment heureux qu’elle m’ait fait l’éloge tout en étant si enjouée.

Je ne suis qu’un humain insignifiant. Cependant, je ne déteste pas comme je suis.

« V-Vraiment ? S’il y a quelque chose que tu ne comprends pas, que dirais-tu que je t’aide à le comprendre ? » demandai-je.

Un sourire vraiment resplendissant était apparu sur le visage d’Olivia quand je lui avais dit ça.

« Oui, s’il te plaît ! Cela me ferait plaisir ! » déclara Olivia.

Eh bien, il ne devrait pas y avoir de problème à trouver du temps pour des leçons privées pendant les périodes de pause dans ma recherche d’une partenaire conjugale appropriée.

Notes

  • 1 La Voie du Thé se réfère à la conduite japonaise dans la préparation/présentation des réunions de thé.

+++

Chapitre 6 : La Véritable Protagoniste

Partie 1

— J’avais envie de frapper mon moi du passé.

J’avais frimé en disant à Olivia que je pouvais l’aider à apprendre des choses, mais je n’avais pas vraiment vérifié son niveau de compréhension.

N’avait-elle pas dit qu’elle avait du mal à suivre le rythme de ce qui l’entoure ?

Et pourtant — .

« Je ne comprends pas au-delà de ce point. Il s’agit de magie, donc en dehors des sorts ordinaires, la magie utilisant les rituels pourrait aussi être appliquée, et —, » déclara-t-elle.

Il n’y avait que nous deux qui tenions un groupe d’étude à la bibliothèque.

Au début, je pensais que ce serait une séance d’étude avec une jeune fille au milieu d’une adolescence aigre-douce, mais maintenant j’avais des sueurs froides tout en étant surpris de l’étendue des connaissances d’Olivia.

Plus précisément, Olivia était intelligente.

« O-Ouais, ça ne serait pas comme ça ? » demandai-je.

J’avais réussi à y répondre en utilisant les connaissances que j’avais étudiées jusqu’à présent et celles du jeu.

Cependant, l’intelligente Olivia acquiesça face à mes paroles vagues tout en semblant impressionnée.

« C’est vrai ! Le manuel n’est pas correct, il y a vraiment une erreur, n’est-ce pas ? J’avais déjà pensé que c’était étrange pour une raison inconnue. J’avais ressenti quelque chose de bizarre à propos de l’explication sur la façon dont la magie est censée être utilisée. Je suis contente de te l’avoir demandé, Léon, » déclara Olivia.

Que faire... ? Cette enfant a commencé à signaler des erreurs dans le manuel scolaire.

« T-Tout n’est pas une erreur. Je pense que le manuel est encore important, » déclarai-je.

« Je suis d’accord. Environ 20 pour cent du contenu me rends mal à l’aise, mais d’un autre côté, je suis d’accord avec 80 pour cent, » déclara Olivia.

Quand j’avais regardé le manuel d’Olivia, j’avais vu qu’il avait été très utilisé. Se pourrait-il que cette fille ait déjà fini de le lire ? N’est-ce pas la quantité qui était utilisée pour un trimestre scolaire ? On est toujours en juin !

Pourtant, elle avait réussi à le faire même si certains nobles avaient abandonné le manuel après avoir eu du mal à le faire...

J’avais étudié en fonction de ce sur quoi nous allions être testés, mais je pouvais difficilement dire que je comprenais son contenu. En premier lieu, le score que j’avais obtenu en magie était de soixante-dix points.

Tout en priant pour que le temps s’écoule plus vite, nous avions poursuivi notre groupe d’étude.

Puis, le temps que nous avions prévu était écoulé.

« Es-Est-ce que c’est déjà temps de conclure ? » demandai-je.

« C’est ce qu’on dirait. Tout s’est passé en un clin d’œil, n’est-ce pas ? » déclara Olivia.

Olivia avait l’air ravie.

Pour moi, le temps semblait s’écouler à un rythme extrêmement lent.

« Puis-je te demander de l’aide pour la prochaine fois ? » demanda Olivia.

Voyant ses yeux tournés vers le haut en faisant cette demande, j’avais voulu répondre par un « Oui ! » comme quelqu’un du sexe masculin. Cependant, je ne voulais pas vraiment le faire tant que ça.

 

 

En cherchant une excuse pour me tirer d’affaire, je m’étais souvenu d’une affaire importante à l’académie. C’est ça, le mariage ! Je suis venu dans cette académie pour me marier... ! Je ne peux pas vraiment dire que je suis venu ici pour étudier, étant donné l’étrangeté de ce monde.

« D-Désolé, je dois me préparer pour une cérémonie du thé pendant mon prochain congé, » déclarai-je.

Olivia était devenue agitée et elle s’était excusée. « P-Pas besoin de t’excuser, c’est moi qui ai demandé, après tout. Tu es aussi occupé, Léon. »

Oui, je suis très occupé.

Je me sentais mal envers Olivia, qui tenait son manuel et ses notes tout en ayant l’air seule, mais je ne pouvais pas oublier mon but initial ici.

Je devais trouver une mariée avec qui je pouvais entretenir une relation professionnelle.

Tout d’abord, je me classe au bas de l’échelle de la caste de la classe.

J’avais frénétiquement fait des demandes pour une bonne partenaire, une fille avec une personnalité gentille et agréable, au sein des rangs supérieurs. Bien qu’il y ait des filles gentilles et agréables, ces filles n’approchaient pas les individus comme moi puisqu’elles visent à s’élever en termes de foyer et d’avenir.

Aah, quel monde cruel c’est ! Non, attends ! N’était-ce pas comme ça dans mon monde précédent ?

Olivia m’avait remercié avec un sourire en me regardant dans les yeux.

« Léon, merci pour aujourd’hui, » déclara Olivia.

Ses yeux brillaient pendant qu’elle souriait, mais il était dirigé vers moi, un gars qui avait menti pour se sortir de la situation. Cette fille m’avait vraiment remercié.

Je me sentais honteux et empli d’embarras.

Même si j’avais vécu plus longtemps qu’Olivia dans ma vie antérieure, j’avais dû mentir et prétendre que je pouvais l’aider dans ses études à cause de ma petite fierté... J’ai honte de moi.

 

♥♥♥

 

J’étais dans ma chambre dans les dortoirs des garçons.

J’avais appelé mes amis Daniel et Raymond, puis nous avions grignoté des collations et des boissons. Ce n’était pas des sucreries comme ceux que l’on offrait aux filles, mais des collations frites et grasses.

Considérant qu’il y a des boissons gazeuses, il semblerait que ce monde soit dans une ère prémoderne, s’approchant d’être moderne.

En y repensant ainsi, il y avait aussi la question des uniformes. Est-ce que c’était une évidence puisque c’est un jeu vidéo Otome ?

Daniel mangeait des chips.

« Vous avez entendu ? Deux des riches ont déjà établi des plans de mariage. De plus, c’est avec des filles qui étaient gentilles même envers nous, Milly et Jessica... Je suis beaucoup trop envieux, » déclara Daniel.

Raymond avait fait semblant d’être calme devant Daniel, le déprimé. Cependant, il était évident qu’il se sentait déprimé et qu’il pouvait pleurer à tout moment.

C’était inévitable puisque Raymond avait pris goût à Milly.

« Il est évident qu’elles préféreraient les belles maisons plutôt que les nôtres. C’était une cause perdue depuis le début... eh bien, je suis heureux tant que Milly est heureuse, » déclara Raymond.

Les deux étaient de mauvaise humeur après ce qu’ils avaient dit.

Le groupe riche avait montré tous ses mérites et avait pris l’offensive en demandant aux filles de se marier avec eux.

Ils avaient pris des engagements rapides qui n’avaient laissé la place à aucune lacune.

Même les riches étaient frénétiques.

Milly et Jessica étaient les partenaires idéales pour les garçons, ou plutôt, les meilleures, alors maintenant les riches se bousculaient pour trouver les meilleures filles. C’était difficile pour des individus comme nous d’entrer en contact avec elles. Inévitablement, les filles avec qui les gars comme nous allaient s’impliquer... seraient les plus cruelles.

Si l’on venait d’une famille de comtes ou plus, d’une famille exceptionnellement prestigieuse, ou d’une famille riche, alors la situation serait différente. Ces types auraient déjà une partenaire décidée.

C’est comme ça avec la fiancée de Julian, Anjelica. En raison de cela, les garçons avec le rang le plus élevé n’étaient pas frénétiques au sujet du mariage.

Daniel avait bu une boisson gazeuse.

« Bon sang ! Avec cela, mes espoirs pour l’année scolaire ont disparu ! Il n’y a maintenant plus que des filles cruelles ! » déclara Daniel.

Il y avait beaucoup de filles qui méprisaient les garçons.

Raymond hocha la tête.

« Nous n’avons pas eu de chance pour cette première année. Il y a trop de nobles prestigieux, à commencer par Son Altesse Julian. On ne peut pas rivaliser avec eux, » déclara Raymond.

Il y avait trop de garçons aux regards incomparables qui venaient de familles riches et bien établies, alors les individus autour de nous nous avaient regardés durement.

Nous étions à un niveau trop différent pour être comparés, ce qui rendait difficile pour des gars comme nous dans les rangs inférieurs d’inviter une fille.

Julian et les autres avaient la lignée, le comportement, les atouts, l’apparence... et surtout, une fiancée, donc ils étaient capables de se détendre.

« Quoi qu’il en soit, Léon, est-ce que les choses vont bien de ton côté ? N’as-tu pas passé récemment beaucoup de temps avec l’étudiante d’honneur ? As-tu renoncé au mariage ? » demanda Daniel.

J’avais bu un peu de jus de fruits tout en expliquant à un Daniel inquiet.

« Je n’ai pas abandonné. C’est juste que je continue d’envoyer des lettres d’invitation et de me faire rejeter, » répondis-je.

Raymond était souvent une mauvaise langue, mais il semblait s’inquiéter pour moi.

« Ta sympathie insouciante sera ta propre perte... Si tu t’approches trop de l’étudiante d’honneur, les filles ne seront pas amicales avec toi. Il vaudrait mieux garder tes distances, » déclara Raymond.

Rukul, un étudiant de troisième année, avait déjà dit quelque chose de semblable auparavant.

Le mariage avec une fille était difficile pour certaines seniors, alors ils avaient dû accepter des conditions assez dures. Par exemple... permettant qu’elle ait des amants en dehors des esclaves demi-humains habituels.

C’était une entente humiliante où il fallait s’occuper de l’épouse et de ses autres amants puisqu’elle était celle qui donnait naissance à l’héritier. Il y avait beaucoup de garçons qui n’avaient pas d’autre choix que d’accepter de telles conditions.

Parmi eux, certains garçons étaient entrés dans une relation bigame, d’autres avaient dû verser de l’argent à leur femme pour vivre dans le luxe avec ses amants. C’était la meilleure situation pour les filles.

Selon les filles, c’étaient elles qui donnaient naissance aux héritiers, donc c’était tout à fait naturel selon elles.

Mon monde précédent avait des circonstances plus droites.

Daniel m’avait posé une question.

« Léon, ton frère est bien dans la classe régulière, non ? » demanda Daniel.

« C’est vrai, » répondis-je.

Mon frère aîné, le deuxième fils, voulait aussi s’inscrire à la classe avancée, mais il était impossible d’obtenir la grosse somme d’argent nécessaire pour cela après l’inscription de mon frère aîné.

Je voulais que nous partagions les difficultés ensemble, mais ce ne sera malheureusement pas le cas.

« Les filles de la classe régulière sont correctes, alors qu’est-ce qu’il y a avec celles de la classe avancée... ? » demanda Daniel.

Les filles de la classe régulière étaient relativement décentes.

Le mariage semblait certainement difficile, mais c’était mieux que la classe avancée.

La raison en était qu’elles n’achetaient pas d’esclaves qui les servaient.

En fait, les filles qui étaient particulièrement cruelles étaient celles de la classe avancée — surtout celles d’un ménage de barons et plus, mais toujours en dessous d’un ménage de comtes. Les ménages au-dessus du comte n’avaient pas le droit d’avoir des esclaves. Les ménages de comte pouvaient aller dans les deux sens et pouvaient avoir de la difficulté à prendre une décision, mais curieusement, on accordait beaucoup plus d’importance à l’opinion des filles.

... Le partenaire que je devrai épouser sera issu de cette gamme particulière.

« Quand j’ai entendu mon frère aîné en parler..., » commençai-je.

« Hmm ? »

« ... Je voulais le frapper, » avais-je fini de parler.

Pourquoi les filles des classes avancées sont-elles si cruelles ? Le fait que c’est le monde d’un jeu vidéo Otome est la seule explication que je peux trouver, mais je ne peux m’empêcher d’être irrité à ce sujet.

« Ça aurait été mieux si j’avais suivi le cours normal. Si cela s’était produit, je n’aurais pas traversé cette épreuve, » déclarai-je.

Raymond était d’accord tout en ayant l’air de vouloir pleurer.

« Pourquoi le mariage doit-il être si implacable pour nous ? » demanda Raymond.

Que penseraient ces deux-là si je répondais que c’est parce que c’est le monde d’un jeu vidéo Otome ? Raymond avait ensuite soulevé quelques rumeurs au sein de l’académie pour nous distraire de nos pleurnicheries.

« Maintenant que j’y pense, il semble que ceux qui entourent Son Altesse Julian soient devenus bruyants récemment, » déclara Raymond.

J’avais écouté la conversation en sirotant mon jus et en me disant « Hmm. » Tout d’abord, il s’agissait d’un domaine hors de notre portée.

C’était un sujet de discussion intéressant, mais qui n’avait aucun lien avec nous.

Raymond racontait juste des histoires pour passer le temps, et il n’accordait pas beaucoup d’importance à la crédibilité.

De mon point de vue, les individus autour de Julian étaient tout simplement bruyants. Peut-être qu’un des événements du jeu s’est produit ? Je ne peux que le supposer.

Daniel s’était joint à nous.

« Tu parles de ça ? Cette fille... Marie ? La gamine qui semble avoir été beaucoup intimidée par les filles ? » demanda Daniel.

Il serait naturel qu’elles la détestent depuis qu’elle s’était rapprochée du prince héritier.

C’est ce que je pensais, mais Raymond avait continué — .

« C’est la suite de cette rumeur, mais j’ai entendu dire que le chef de ceux qui l’intimident est le fiancé de Son Altesse Julian — la fille d’une famille ducale. Il y a des ragots sur le fait que Son Altesse s’est mis en colère après l’avoir réalisé. C’est assez crédible, alors c’est peut-être vrai, » déclara Raymond.

— J’avais craché mon jus et j’avais commencé à tousser violemment.

« H-Hé ! Vas-tu bien ? » demanda Raymond.

« Léon, sais-tu quelque chose ? » demanda Daniel.

Les deux pensaient que peut-être je savais quelque chose et que je voulais le dire, alors j’avais écarté ça en disant « Non ! Mon jus est juste descendu par le mauvais trou. »

En m’essuyant la bouche, j’avais aussi essuyé mes sueurs froides.

Les deux avaient ensuite nettoyé la table.

Cependant, ce que Raymond avait dit m’intéressait. D’après ce que je savais des événements du jeu, il ne restait plus que le fait que le prince-héritier se mette vraiment très en colère contre sa fiancée.

De plus, j’étais proche d’Olivia.

Je ne l’avais pas vue devenir intime avec les gars qui étaient des cibles de conquête.

Qu’est-ce qui se passe, bon sang ?

+++

Partie 2

J’avais pensé que je ne devrais pas m’impliquer dans les événements du jeu vidéo Otome.

Un Mob aurait pu regarder de loin, comme un tel individu devrait faire. Je pensais que l’histoire n’avait aucun rapport avec moi, mais les choses ne se présentent pas bien maintenant. J’avais l’intuition que laisser les choses en l’état serait dangereux, alors j’avais moi-même enquêté sur certaines choses.

Comme Olivia était la seule fille de la classe avancée que je connais bien, je lui avais parlé.

Dans la bibliothèque, j’avais posé des questions sur la relation de Julian avec Marie.

« Je suis désolée. Je ne connais pas non plus tous les détails. Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment donné, toutes les filles ont tourné le dos à Marie, mais ça s’est calmé maintenant, » répondit Olivia.

« ... Y a-t-il autre chose que tu sais ? As-tu déjà pris contact avec Marie ? » demandai-je.

Une fille avait donc arraché la position de la protagoniste.

J’avais envisagé la possibilité que ce monde n’ait rien à voir avec le jeu, et que je me sois juste trompé depuis le départ.

Cependant, cela ne semblait pas être totalement le cas.

« Je ne lui ai jamais parlé, mais... Je l’ai rencontrée quelques fois. Je suis allée à la bibliothèque de l’école quelques jours après la cérémonie de rentrée à l’école, et c’est là que j’ai entendu une personne qui m’interpellait, » répondit Olivia.

J’avais compris par le comportement d’Olivia qu’elle ne voulait pas vraiment parler de l’affaire dont elle parlait, car elle déplaçait les yeux vers le bas tout en semblant triste.

Pourtant, je voulais savoir. C’était peut-être une intrusion dans les sentiments d’Olivia, mais j’allais devoir faire au moins ceci pour obtenir des informations sur Marie, la femme de mauvais augure.

« Je veux vraiment le savoir, » déclarai-je.

Olivia avait levé la tête.

« ... Léon, trouves-tu les filles comme Marie attirantes ? » demanda Olivia.

À en juger par son air embarrassé, il semblerait qu’elle ait mal compris en pensant qu’il s’agissait d’une discussion sur l’amour.

Être amoureux d’elle ? C’est dégoûtant.

Olivia avait été surprise de me voir faire une expression de répulsion.

« Hein !? Ce n’est pas ça ? » s’exclama Olivia.

« Je ne l’aime pas vraiment, » déclarai-je.

« V-Vraiment ? » demanda Olivia.

Olivia avait réfléchi un moment, puis elle avait parlé de sa relation avec Marie.

« Quand j’ai songé à visiter l’une des salles de la bibliothèque, Marie s’est pointée et m’a dit de partir parce que j’étais une gêne. Il y a aussi eu un temps où je l’ai vue dans la cour. J’ai été traitée de la même façon qu’une nuisance, alors j’ai pensé que c’était peut-être quelque chose que j’avais fait et je lui en ai parlé. Quand j’ai fait ça, elle a dit qu’elle détestait les femmes comme moi, » déclara Olivia.

Olivia avait fait un sourire amer.

Marie déteste Olivia ?

Il y a beaucoup de filles qui détesteraient qu’une roturière vienne à l’académie des nobles, mais il y avait quelque chose d’étrange dans la partie où elle disait qu’elle détestait les femmes comme elle.

Olivia était inquiète pendant que je gardais le silence.

Nous avions ensuite entendu des voix alors que nous avions cessé de parler.

« Le fait-on dans un endroit comme celui-ci ? » demanda un homme.

« C’est très bien ainsi. Ne sommes-nous pas les deux seules personnes ici ? » demanda une voix féminine.

On aurait dit une conversation joyeuse entre un garçon et une fille. À en juger par le ton enchanté de leur voix... ces deux-là étaient-ils des amoureux ?

Je me demandais qui, dans le monde, avait bien pu laisser se dérouler ici une évolution aussi enviable, je m’étais accroupi et j’avais voulu vérifier le comportement de ces gens.

« Léon, qu’est-ce que tu fais !? »

Olivia m’avait mis en garde à voix basse, alors j’avais aussi répondu à voix basse.

« Eh bien, je suis juste curieux quant à savoir qui devient intime avec qui. Ce sont des informations importantes pour nous. Il y a aussi ma curiosité. Alors, qui est-ce que c’est... !!? »

En voyant ce qu’il y avait là, Olivia avait l’impression qu’elle allait faire sortir un cri sans le vouloir, alors je lui avais couvert la bouche.

J’avais retenu mon souffle et j’avais fait très attention à ne pas faire de bruit.

Là, un garçon aux cheveux pourpres... Brad avait embrassé une petite fille délicate aux cheveux blonds.

En y repensant, Brad était un personnage qui se trouvait souvent à la bibliothèque.

Olivia examinait aussi la situation de près.

De plus —, celle que ce type embrassait, c’était Marie.

C’était après l’école dans une salle de bibliothèque. Les deux étaient collés l’un à l’autre, et ils bougeaient leurs bras l’un autour de l’autre en s’embrassant. Je n’aurais jamais pensé voir une scène de baiser aussi intense comme celle-ci dans la salle de la bibliothèque.

Nous avions tous deux lentement quitté cet endroit et nous nous étions enfuis de la salle de la bibliothèque.

 

♥♥♥

 

Marie Fou Lafuan se dirigeait vers son dortoir après être sortie de la salle de la bibliothèque.

Elle se souvint de ses moments agréables avec Brad, et traça ses lèvres avec ses doigts.

« Hehe, ce monde est vraiment le meilleur. C’est formidable qu’il y ait peu de garçons stupides comme ceux de mon monde précédent, et que ce monde reconnaisse à juste titre les droits des femmes, » déclara Marie.

Le bâtiment de l’école avait été teint en orange en raison du soleil du soir.

Tout en gardant l’envie de sauter partout de joie, elle s’était dirigée vers les dortoirs des filles.

« Julian et les autres ont même réprimandé les garçons stupides qui m’intimidaient et les ont fait taire... c’est vraiment le meilleur des mondes. Maintenant que l’intimidation a cessé, ma deuxième vie scolaire sera amusante ~, » déclara Marie.

Ce monde était le monde idéal de Marie.

Après tout, elle était dans la position où la protagoniste aurait dû être.

Elle avait embrassé l’illusion que le monde tournait autour d’elle.

Juste à l’angle du couloir du bâtiment de l’académie se trouvaient les silhouettes de Julian et Jilk. Il semblait qu’ils cherchaient Marie.

« Marie, donc tu étais là, » déclara Julian.

Les deux hommes s’approchèrent d’elle.

Ces deux-là sont toujours ensemble, n’est-ce pas ? Se pourrait-il qu’ils aient ce genre de relation ? J’ai entendu dire que même à l’époque, l’homosexualité était une chose qui était faite, alors c’est peut-être ça, pensa Marie.

Tout en gardant des pensées cruelles dans son esprit, elle se redressa et fit un léger sourire.

Il était facile pour Marie de jouer le rôle de la fille idéale pour ces deux-là, surtout pour Julian.

« Votre Altesse, s’est-il passé quelque chose ? » demanda Marie.

Julian lui avait donné un avertissement surprenant.

« Arrête d’utiliser “Votre Altesse”. Julian va bien. J’en parlais avec Jilk, mais n’as-tu pas un serviteur exclusif ? » demanda Julian.

Marie hocha la tête.

Elle s’était ensuite fait paraître un peu gênée devant les deux hommes.

« C’est bien le cas. En fait... comme ma situation financière est difficile, il m’est difficile de trouver un serviteur exclusif, » déclara Marie.

Mes parents ne veulent pas gaspiller d’argent. Si possible, j’aurais voulu me réincarner dans une famille riche, pensa Marie.

Tout en cachant le mécontentement qu’elle éprouvait à l’égard de sa maison, Jilk proposa quelque chose à Marie, qui semblait admirable.

« Dans ce cas, Son Altesse et moi pouvons couvrir les frais. Tu es la seule sans serviteur exclusif, Marie, » déclara Marie.

Dans son esprit, Marie avait fait une pose triomphante envers la proposition et elle avait exprimé son appréciation.

Avec ça, j’aurais un amant avec qui je n’aurais pas besoin de contraceptifs ! Il n’y avait pas beaucoup de filles qui n’en ont pas, alors je commençais à m’inquiéter. C’est tout de même un monde surprenant qui permet aux femmes d’afficher ouvertement leurs amants. Eh bien, j’en suis ravie, donc ça n’a pas d’importance, pensa Marie.

À l’intérieur, Marie était un peu curieuse de savoir ce que ces deux-là allaient lui donner un amant, mais elle avait accepté tout en croyant que c’était ainsi que le monde fonctionnait.

« M-Merci. Votre Alt... Julian, Jilk, » déclara Marie.

Elle avait fait une expression embarrassée en disant le nom de Julian, mais sous la surface, Marie était soulagée.

Jilk avait ensuite guidé Marie et Julian.

« Maintenant, préparons une voiture et partons. Allons vers une importante maison d’esclaves dans la capitale royale, » déclara Jilk.

 

♥♥♥

 

Il y avait des chambres spacieuses et extravagantes dans les dortoirs des filles.

Elles étaient disponibles pour les filles de familles bien établies du rang de comte ou plus élevé. Parmi eux, il y avait des salles spéciales aménagées pour ceux qui avaient des liens avec la famille royale.

La chambre utilisée par Anjelica était l’une d’elles.

Dans la pièce, une fille qui était l’un de ses partisans était arrivée.

« Anjelica, on ne peut pas laisser cette femme. Son Altesse n’achète-t-elle pas un esclave de sous-race comme cadeau pour elle ? Mais toi, tu n’as même pas le droit d’en posséder un, » déclara la fille.

La fille ne pouvait pas voir le visage d’Anjelica, qui se tenait près d’une fenêtre.

Son expression était déformée par l’amertume.

« ... Laisse-la tranquille. Si tu sais ce que signifie d’avoir un esclave demi-humain, alors tu sais quel genre de relation il a avec cette fille, » déclara Anjelica.

« M-Mais, » balbutia la fille.

Anjelica, une jeune femme d’une famille ducale, pouvait acheter plusieurs dizaines d’esclaves demi-humains à l’échelle de son ménage.

Cependant, elle n’avait pas pu le faire précisément parce qu’elle était la fille d’une maison ducale. Par-dessus tout, elle était la fiancée du prince héritier.

C’est une fille qui deviendra la reine à l’avenir, donc le fait qu’elle ait d’autres amants n’était pas quelque chose dont on pouvait rire.

Après que la jeune fille eut quitté la pièce, Anjelica avait pris un objet proche dans ses mains et le jeta sur le sol aussi fort qu’elle le pouvait.

« Arrêtez de faire l’imbécile ! Vous... vous vous amourachez tellement d’une fille sans importance ! Je fais — . Je fais ça pour votre bien, juste pour votre bien ! » cria Anjelica.

Il était facile de deviner qu’Anjelica se déchaînait en raison de son apparence et de sa personnalité violente.

Il y a quelque temps, les filles qui intimidaient Marie avaient été interrogées par Julian et les autres. On ne leur avait pas vraiment dit de le faire, mais elles avaient fini par cracher le nom d’Anjelica.

Les filles appartenant à ce groupe ne faisaient pas partie de ses disciples, mais avaient dit qu’elles faisaient partie du même groupe en vue de la situation risquée dans laquelle elles se trouvaient.

Il était probable qu’elles voulaient se distraire de leur routine quotidienne en intimidant Marie, et qu’elles s’étaient emportées. Puisque les filles étaient traitées avec importance dans cette société de nobles, il y en a beaucoup qui ne faisait pas preuve d’une retenue suffisante.

Cependant, se recroquevillant devant Julian et les autres lors de l’interrogatoire, elles avaient fait entendre le nom d’Anjelica.

À cause de cela, Anjelica avait été blâmée par Julian et les autres pour l’intimidation de Marie. Elle avait nié son implication, mais ils ne l’avaient pas crue.

Par la suite, la position d’Anjelica au sein de l’école s’était affaiblie.

Il y avait de plus en plus de filles qui essayaient de gagner la faveur de Marie.

Il y avait aussi un groupe de garçons qui s’approchaient de Marie, remarquant peut-être ce qui se passait autour d’elle. Il s’agissait principalement de deuxièmes ou troisièmes fils, des individus qui n’allaient pas être héritiers, qui voulaient se rapprocher de Julian et des autres.

Il était particulièrement évident que les filles avaient maintenant des ressentiments envers Anjelica.

« Vous dites que je les ai commandées ? Vous n’en avez aucune preuve, et pourtant vous croyez les paroles de cette femme..., » déclara Anjelica.

Ce qui frustrait Anjelica, c’est que Julian ne croyait qu’aux paroles de Marie. Il avait utilisé les paroles des intimidateurs comme prétexte pour la traiter comme une personne méchante.

C’était insupportablement frustrant pour Anjelica.

Une unité s’était formée entre les intimidateurs et un groupe de personnes qui essayaient de s’autonomiser en répandant de mauvaises rumeurs sur Anjelica et de la miner.

C’était tout de même acceptable.

Anjelica n’avait rien contre de si petites choses.

Cependant, c’était les paroles de Julian qui lui avaient fait mal au cœur.

« Nous sommes peut-être fiancés, mais à l’académie, tu n’es qu’une étudiante. Ne t’en mêle pas. »

— C’est ce qu’il lui avait dit.

Anjelica avait versé des larmes et s’était assise où elle était.

 

 

« J’étais... pour Son Altesse... J’ai été élevée pour le bien de Son Altesse ! Seulement pour le bien de Son Altesse ! » murmura Anjelica en pleurant.

Anjelica aimait profondément Julian.

Cependant, Julian ne l’aimait pas de son côté.

Il ne voyait ça que comme un mariage politique.

Depuis que les fiançailles avaient été décidées, Anjelica avait travaillé dur. Elle s’était poussée pour le bien de Julian, mais pas une once de son travail n’avait été appréciée à sa juste valeur.

Celle que Julian voulait, c’était une femme comme Marie.

« Votre Altesse... pourquoi m’avez-vous dit ça... pourquoi ! » demanda Anjelica.

Elle se couvrit le visage de ses deux mains puis Anjelica continua à pleurer alors que ses larmes coulaient à flots.

+++

Partie 3

« Hé, stupide frèreeeeee ! »

Il s’agissait du matin de notre jour de congé.

Et c’était l’animal qui était venu ici dans les dortoirs des garçons, c’est-à-dire ma sœur, qui emmenait fièrement son esclave partout où elle allait.

Alors que je bâillais dans ma chambre, j’avais vérifié l’heure, j’avais remarqué qu’il était encore sept heures du matin et je m’étais encore allongé sur le lit.

« Ne t’endors pas ! Qu’est-ce que tu fous, bon sang ? Hé, qu’est-ce que tu fais là ? » cria ma sœur.

Je ne savais pas la raison de son tumulte, mais je voulais me distraire et me rendormir.

« Comme c’est déplacé de ta part, ma sœur. Les leçons d’hier impliquaient que les garçons s’entraînent dans leurs compétences martiales. Je suis fatigué, alors laisse-moi dormir, » répliquai-je.

Les filles avaient pu s’amuser en pratiquant des sports, tandis que les garçons avaient dû s’écraser dans la boue tout en faisant de longues courses d’entraînement et des entraînements aux compétences martiales. Comme c’était un monde où il n’était pas étrange de perdre la vie en combattant des monstres ou en participant à une guerre, l’entraînement était très strict.

« Ce n’est pas le moment de dormir ! Stupide frère, donne-moi un compte-rendu détaillé de la première année. Tout de suite ! » cria ma sœur.

Ma sœur aînée, la deuxième fille, m’avait réveillé de force, me faisant me demander pourquoi elle était si pressée.

Le matin, soulevé par un esclave aux oreilles de chat, je m’étais assis sur une chaise en me frottant les yeux endormis et en bâillant.

« Informations sur la première année ? N’en sais-tu pas plus que moi ? » demandai-je.

« J’ai entendu des rumeurs étranges, alors je suis venue ici pour vérifier. Tu es plus ou moins un étudiant de la classe avancée, » déclara-t-elle.

Quelle impolitesse de sa part de dire « plus ou moins ».

« Des informations ? Aah ! À bien y penser, dans ma classe, Madonnas, Milly et Jessica ont choisi qui elles vont prendre pour époux. C’est une sorte de déception puisqu’elles étaient vraiment de bonnes personnes, mais il n’y a rien à y faire, » déclarai-je.

« Je me fiche de ces histoires inutiles, » répliqua ma sœur.

Inutile ? Pour nous, les garçons, c’est une histoire qui nous ferait pleurer.

« Connais-tu une fille nommée Marie ? » demanda ma sœur.

Pendant que je réagissais avec un tic, ma sœur aînée avait continué à me parler et à me donner des ordres.

La scène du baiser passionné dans la bibliothèque m’était venue à l’esprit.

« ... Elle est dans le groupe de Son Altesse Julian, et est intime avec lui, » déclarai-je.

« Seulement avec Son Altesse, le prince héritier ? » demanda ma sœur.

« ... Elle est aussi intime avec d’autres nobles prestigieux. C’est bon pour elle, non ? » demandai-je.

Même si flirter était désapprouvé à l’académie, les autres entendaient encore des rumeurs à ce sujet. Les rumeurs entourant Marie avaient particulièrement augmenté en nombre.

« Il y a aussi une jeune fille d’une famille ducale, non ? As-tu des informations détaillées sur elle ? » demanda ma sœur.

« Crois-tu que je le sache ? J’ai seulement entendu des rumeurs comme quoi Son Altesse, le prince héritier, s’est fâché contre elle, » déclarai-je.

Ma sœur avait réfléchi, puis elle avait fait une tête sévère.

Maintenant, c’est mon tour.

« Alors, as-tu un compte-rendu détaillé d’elle ? Il semble que des rumeurs circulent sur la façon dont cette fille du duc a ordonné aux autres d’intimider Marie, » déclarai-je.

« Hein ? Es-tu un idiot ? » demanda ma sœur.

Ma sœur s’était fâchée et m’avait traité d’idiot. Je préférerais que tu te maîtrises un peu mieux après avoir pris d’assaut le dortoir des garçons le matin. Eh bien, vu que tu as cet amant avec toi, tu n’as probablement plus une once de maîtrise en toi.

« Avec un statut social aussi élevé, même si elle ne donne pas d’ordre aux gens, ceux qui l’entourent vont égoïstement se mettre en mouvement afin de pouvoir en tirer avantage. D’abord, si elle voulait vraiment écraser une femme contre qui elle est, cette femme ne serait pas en vie. La taille d’un ménage de duc n’est pas une blague. C’est pourquoi les hommes sont inutiles, » déclara ma sœur.

Alors que je me sentais en colère, j’avais posé une question à ma sœur, qui me regardait de haut.

« Donc cette femme de famille de ducs n’a aucun lien avec ça ? » demandai-je.

« Ce sont des questions distinctes. Comme les filles de son groupe l’ont fait, elle doit quand même prendre ses responsabilités, » déclara ma sœur.

« N’est-ce pas déraisonnable ? » demandai-je.

« C’est comme ça que le monde fonctionne, » répliqua-t-elle.

Il semble que le monde d’un jeu vidéo Otome est aussi difficile pour les filles. Non, attends, c’est peut-être juste de la méchanceté ? Dans le jeu, la méchanceté... n’a-t-elle pas été mise en place pour cela ? Cela fait dix ans que j’ai retrouvé la mémoire, alors mon souvenir est embrouillé, pensai-je.

Ma sœur avait regardé mon visage et avait fait une expression sérieuse.

« La deuxième et la troisième année sont également en panique. Par-dessus tout, nous ne voulons plus de problèmes étranges autour de Son Altesse, le prince héritier. Nous avons aussi des choses à faire. Tu as besoin de rassembler un peu plus d’informations. Après ça, tu me les donneras, » déclara ma sœur.

Pour qui cette femme me prend-elle ? Je ne suis pas ton pion. Eh bien, je vais cependant enquêter puisque je suis curieux à ce sujet.

« Tu comprends ce que ça veut dire, n’est-ce pas ? » demanda ma sœur.

« Que les filles sont gênantes, » répondis-je.

« Idiot, espèce d’idiot ! Stupide frère ! » cria ma sœur.

Ma sœur, qui avait été bruyante le matin, m’avait saisi par l’oreille et elle me déclara quelque chose comme si elle me donnait des ordres.

« Son Altesse le prince héritier héritera du trône tant que rien ne se passera ! Tu comprends que les individus dont il est satisfait seront en bonne place pour avoir une belle vie, n’est-ce pas ? D’un autre côté, ceux qui lui déplaisent seront traînés dans les méandres du désespoir par lui ! » déclara ma sœur.

Cette discussion n’avait rien à voir avec un baron vivant à la campagne.

En y repensant, cela avait beaucoup à voir avec ma sœur, qui voulait vivre en ville. Si elle se mariait avec quelqu’un de mauvais, et que cette personne suscitait l’antipathie de Julian, alors il n’y a aucun espoir de succès dans sa future carrière.

« Le fait de pouvoir me marier et d’obtenir mon diplôme en toute sécurité me suffit, alors je ne m’intéresse pas à cette question, » déclarai-je.

« Tu es vraiment un homme !? » cria ma sœur.

En vérité, je ne voulais pas m’impliquer avec Julian et son entourage. Je pensais qu’il y avait peut-être des avantages à s’approcher de lui, mais... se rapprocher de lui, c’était aussi se laisser entraîner dans ce qui allait venir sous peu.

C’est un non, non, non.

— Après tout, une énorme tempête s’abattra sur le royaume à l’avenir.

Mais si les choses se passaient selon l’histoire du jeu, cela serait horrible pour beaucoup de personnes.

« Bref, tu dis que ça ne te concerne pas, n’est-ce pas ? Eh bien, il n’y a ni avantages ni inconvénients à ce sujet pour moi non plus. »

Il semblait que ma sœur craignait que je ne m’implique et ne cause des ennuis à la famille.

« Ils ne feraient pas attention à un baron qui vient de loin. »

Cependant, le fait était qu’il y avait vraiment quelque chose qui avait attiré mon attention.

Je me demande ce que cette Marie pourrait faire à l’avenir.

Ma sœur m’avait déclaré un avertissement. « Il y a une fête à la fin du trimestre. Ne fais rien de stupide et ne me fais pas perdre la face. Je dois choisir l’homme que je veux, » déclara ma sœur.

Ma sœur occupée était après ça sortie de la pièce.

« Ah, une chose ! As-tu au moins trouvé un partenaire de mariage ? » demandai-je.

Le regard de ma sœur souriante m’avait irrité.

Ma sœur voulait se marier et cherchait sans arrêt un garçon. J’envie qu’elle ait au moins le choix.

« Ne cause pas d’ennuis si tu en trouves un, » déclarai-je.

« Je pensais bien que tu dirais ça. Ne pense pas que tu as du charme juste parce que tu te démarques un peu. Pourquoi ne pas peaufiner tes talents d’homme ? » demanda-t-elle.

J’avais ri avec mépris.

« Comment te sens-tu après avoir acheté un esclave avec l’argent d’un homme sans charme ? Je suis tout ouïe, ma chère sœur, » déclarai-je.

Après quoi, ma sœur avait crié. « Va te faire foutre, imbécile de frère ! » et elle quitta la pièce.

Maintenant que j’étais seul, je m’étais levé de ma chaise et m’étais étiré.

Luxon, qui prétendait être un ornement dans la pièce, se leva.

« Ça a été assez animé pour la matinée, » déclara Luxon.

« Le premier trimestre va donc prendre fin... Je me demande si c’est bien de penser à la fête et aux usages de nobles, » demandai-je.

Il s’agit du monde d’un jeu vidéo Otome.

L’événement de la première année de l’académie s’était inspiré de ceux des écoles du Japon.

Eh bien, il s’agissait d’un jeu commercialisé auprès des Japonais, donc il était inévitable que ce soit comme ça, cependant...

« Un trimestre scolaire... Je suis entré dans un donjon avec mes amis et j’ai fini par organiser des cérémonies de thé à la fin de tout cela, » déclarai-je.

« Même s’il n’y avait aucun résultat, le temps passé était quand même précieux, n’est-ce pas maître ? Après tout, mon maître est fondamentalement paresseux. Le fait que tu te déplaces est en soi une grande réussite, » déclara Luxon.

« Tu m’en veux, toi ? » demandai-je.

« Je déteste les nouveaux humains, donc ça veut dire que je ne t’aime pas, maître, » déclara Luxon.

« Donc tu es une méchante intelligence artificielle qui me pousse à bout. Sois prêt à me malmener jusqu’à la fin de mes jours, » déclarai-je.

« Ça a l’air sympa. Tout bien considéré, la vie à l’académie semble vraiment trépidante, » répliqua Luxon.

En plus d’assister aux leçons quotidiennes, j’allais aussi dans le donjon pour obtenir de l’argent supplémentaire.

J’avais utilisé cet argent pour financer des cérémonies de thé et inviter des filles, mais cela avait fini par échouer à plusieurs reprises.

Les choses s’étaient vraiment passées en un clin d’œil.

« ... Dis-moi, peux-tu rassembler des informations ? » lui demandai-je.

Bien qu’ayant une langue de vipère, Luxon était vraiment fidèle.

« C’est à propos de la femme ducale ou de la fille Marie ? Je peux peut-être, mais même si j’enquête sur des informations comme leurs trois tailles, je ne te le dirai pas, » déclara Luxon.

« ... S’il te plaît, dis-le-moi, » déclarai-je.

« Je refuse parce que ce n’est pas nécessaire, » répliqua Luxon.

« Vraiment ? Dans ce cas, peux-tu vérifier si ce que ma sœur a dit est vrai ? » demandai-je.

« Veux-tu des preuves irréfutables sur les rumeurs ? Cela te concerne-t-il, maître ? Tu as dit que tu n’allais pas t’impliquer. Mais vas-tu changer ta politique ? » demanda-t-il.

« Je suis simplement curieux, » déclarai-je.

« C’est juste une pointe de curiosité ? Comme tu es désespérant. Alors, je vais vérifier les rumeurs, » déclara-t-il.

Tout en disant cela, la surface de Luxon s’était mise à afficher ce qui se trouvait autour de lui, le faisant disparaître comme s’il s’était intégré au paysage, puis il quitta la pièce pour recueillir des informations.

Ce truc peut tout faire.

+++

Des Gants Blancs

Partie 1

Ce n’était qu’une question de temps avant la fin du trimestre scolaire.

La fête de classe était devenue une coutume établie, mais ces fêtes organisées au sein de l’académie étaient vraiment extravagantes.

Aucun mot ne saurait décrire la qualité et la quantité de nourriture diverse et variée qui s’alignait sur les tables. Les garçons y avaient participé en portant leur uniforme scolaire, mais les filles portaient presque toutes des robes.

Les garçons reluquaient les filles bien habillées, qui avaient des esclaves demi-humains à leurs côtés.

Ma vue s’était aussi automatiquement verrouillée sur la poitrine des filles, et j’avais eu du mal à détourner mon regard.

Je m’étais raclé la gorge et j’avais fait une tête sérieuse.

« Tout à l’heure, cette poitrine était-elle un bonnet F ? Ce n’est pas ça..., je voulais dire que la nourriture ici est incroyable, » déclarai-je

Je retournai mon regard vers la table, où Daniel mangeait un grand plat de viande sur une assiette. Raymond était stupéfait de cette vue.

« C’est la première fois que je viens à une fête aussi importante. L’académie est formidable, » déclara Daniel.

« Daniel, ne parle pas la bouche pleine, » répliqua Raymond. « En pensant à l’ampleur de cette fête et à la façon dont elle se fait par année d’études, la capitale royale semble vraiment extraordinaire. C’est très différent des pauvres barons de la campagne. »

Luxon m’avait déjà dit quelque chose à ce sujet déjà.

L’académie faisait cela pour montrer le pouvoir de la capitale royale aux habitants de la campagne. En effet, cette fête à elle seule avait montré à quel point leur richesse était différente.

Je pense qu’il y a aussi une chance que ce soit pour frimer devant les jeunes nobles riches et gâtés.

Autour de nous, il y avait des garçons du même milieu.

Les élèves de la classe régulière participaient aussi aujourd’hui, ce qui signifiait qu’il y avait beaucoup d’individus qui participaient à la fête.

Daniel avait fait le tour de notre environnement.

« Il y a beaucoup de filles de la classe régulière qui portent aussi des robes. Il y a trop peu de filles en uniforme, » déclara Raymond.

Raymond avait relevé ses lunettes.

Devant lui, il y avait une fille mince qu’il aimait bien.

Ce type est un taciturne.

« Il y a une large gamme de robes allant des plus chères aux moins chères. Il semble que les moins chères soient celles qui coûtent un petit peu plus de deux mille dias, » déclara Raymond.

Ça fait 200 000 yens pour une robe ! Cela donne ça quand c’est converti en monnaie japonaise.

Eh bien, je ne sais pas ce qui est bon marché ou cher, mais le coût le plus bas semblait être deux cent mille.

Entre-temps, Marie, le sujet d’actualité, était apparue dans son uniforme. Les élèves dans la zone avaient créé une agitation et avaient parlé bruyamment les uns avec les autres.

Avec cette situation en cours, l’étudiante d’honneur qui portait aussi son uniforme, Olivia, ne se distinguait pas du tout.

Tout bien considéré, une fille d’un ménage de vicomte aurait dû être capable de préparer une robe... et alors que je pensais à de telles choses, Marie était allée voir le prince et les autres.

Le groupe du prince, celui qui occupait le rang le plus élevé, avait accueilli Marie, mais...

Julian avait été un peu surpris de voir Marie dans son uniforme.

« Marie, qu’est-il arrivé à ta robe ? » demanda Julian.

« Je-Je n’ai pas pu en préparer une, » déclara Marie.

En essayant de la séduire, chacun des garçons autour d’elle déclara à Marie : « Nous aurions pu t’en donner une si tu l’avais dit ! »

Jilk avait souri.

« C’est plus rafraîchissant qu’une magnifique robe. Marie, et si nous allions tous les deux chez un tailleur pour une robe la prochaine fois ? Il y a une boutique dans la capitale royale que je visite régulièrement, » déclara Jilk.

« J-Je ne peux pas faire quelque chose de grossier comme ça, » déclara Marie.

En réponse à son attitude modeste, Julian avait entamé une conversation entre cinq personnes tout en semblant un peu excité. Il semblerait que ces cinq-là se battaient pour les intérêts de Marie.

Il y a plus que ça.

Pour un groupe d’homme comme nous, cette fête était aussi une occasion de gloire. Selon nos camarades de classe supérieure, il semblerait qu’il s’agissait d’une occasion pour les couples de se former.

« Alors, vous deux, êtes-vous prêts ? » demandai-je.

Une fois que j’avais appelé les deux autres, Daniel avait posé son assiette.

« Oui, j’ai assez mangé, » déclara Daniel.

Raymond avait ajusté ses lunettes. « Nous devrons faire de notre mieux. »

Et ainsi, nous avions immédiatement commencé à agir en groupe.

Nous allions tenter d’inviter des filles.

Avec le genre d’humeur mise en place ici, il était possible que les filles soient devenues plus indulgentes en nous laissant finalement les épouser. À ce moment-là, nous pensions que ce serait bien même si notre partenaire avait un amant.

« Wôw ! J’ai trouvé un trio de filles là-bas ! Dépêchons-nous de tenter notre chance ! » déclara Daniel.

Les autres garçons se déplaçaient aussi, alors nous trois, nous nous étions dirigés vers les filles, mais — .

« Hein ? Revenez quand vous vous serez regardé dans un miroir. »

« Des barons de la campagne ? Je n’ai pas besoin d’un péquenaud. »

« Les péquenauds resteront toujours des péquenauds, alors allez chercher des péquenaudes pour produire encore plus de péquenauds. Nous ne visons qu’un minimum de ménages de vicomtes. De plus, les régions éloignées... sont hors de question. »

« Comme c’est dégoûtant ! Vous avez désespérément envie de vous marier. On peut bien voir à quel point les types au bas de l’échelle sont superficiels. »

« Un homme n’est pas bon s’il n’a pas plus d’atouts. »

« Il y a une grande différence entre des morveux comme vous et des gentlemen comme Son Altesse, le prince héritier. »

Les filles nous avaient balayés sauvagement, et leurs serviteurs exclusifs, leurs amants demi-humains, nous avaient regardés de haut. Leurs maîtres étaient les filles, et non pas nous. En raison de cela, il y avait beaucoup d’esclaves qui avaient une attitude dédaigneuse envers les garçons.

De plus, un esclave attaqué ferait l’objet d’une enquête intense.

Ils savaient qu’ils étaient à l’abri des agressions, alors ils nous regardaient de haut.

« E-Eh bien, nous sommes juste en train de bavarder, donc..., » balbutia Daniel.

L’une des filles avait utilisé son menton pour faire signe à son serviteur.

Après ça, le serviteur d’une sous-race très musclée, semblable à un Daruma, nous avait repoussés.

Quand toutes les personnes dans la zone avaient tourné leur regard vers nous trois, les filles avaient ri et les garçons avaient également ri avec eux ou nous avaient regardés avec sympathie.

« Essayez encore une fois. Non, attendez ! Ça ne marchera pas si vous ne priez pas pour naître en un meilleur homme dans votre prochaine vie. À plus, les idiots de péquenauds. »

Les filles et les esclaves autour de nous nous regardaient avec dédain et riaient.

 

 

 

♥ ♥ ♥

 

Nous étions maintenant à l’extérieur de la salle de fête.

« Merde ! On s’est laissés faire ! » Daniel parlait sans essayer de cacher sa colère.

Raymond, qui était assis sur le banc, les genoux sous les bras, leva les yeux vers le ciel nocturne.

« Si seulement nous pouvions refaire nos vies... Je suppose que c’est tout ce que j’ai à dire, » déclara Raymond.

... C’est déjà ma deuxième vie, alors je me sens un peu dans la merde là.

Nous avions entendu de la musique et des rires qui résonnaient joyeusement sur le lieu de la fête.

Nous ne pouvions pas supporter l’ambiance à l’intérieur de la salle, alors nous étions sortis pour nous échapper de tout ça. Il y avait des filles qui riaient en nous voyant dans cette situation.

Ceux qui riaient étaient les filles de la classe avancée et les esclaves.

Peut-être par pitié, les filles de la classe régulière avaient détourné leur regard.

Comme c’est misérable.

« ... J’en ai un peu marre de tout ça, » déclarai-je.

Daniel était sur le point de dire quelque chose à propos de ce que j’avais dit, mais il ferma la bouche et baissa les yeux.

Raymond était aussi silencieux.

En tant que chef de famille de barons, je devais épouser une noble dame quoiqu’il arrive.

Quand on est le possesseur d’une famille... leur femme légitime devait être une noble dame. Sinon, les gens autour de vous vous diront « N’est-ce pas inconvenant pour le ménage ? » et ils devenaient froids envers vous.

Mon père avait épousé Zola parce que les inconvénients de ne pas le faire ne devaient pas être pris à la légère. Cela devenait parfois une excuse pour déclencher une guerre. Il y aurait des individus qui diraient que nos actions ne correspondraient pas à notre rang, et que nous étions une maison infâme.

De ce fait, les garçons devenaient frénétiques et la position des filles se renforçait... menant à la situation actuelle de l’académie.

Nous trois, nous nous étions assis sur le banc, et nous regardions le ciel d’un air vide.

« Ces filles m’ont fait ressentir un sentiment désagréable, » déclara Raymond.

Daniel était d’accord avec ce que Raymond a dit.

« Je sais. Les garçons se démènent pour se marier, car le monde se retournera contre eux s’ils ne le font pas d’ici l’obtention de leur diplôme. Les circonstances sont bien trop différentes de celles des filles, qui ont du temps à perdre, » déclara Raymond.

Toutes les filles de l’académie n’étaient pas particulièrement terribles, mais la proportion de filles cruelles était beaucoup trop élevée.

Il y avait donc beaucoup de garçons qui ne trouvaient pas la vie à l’académie agréable.

Je m’étais souvenu de quelque chose de détestable.

C’était quelque chose que le camarade de classe supérieure Rukul avait dit — .

« Il semble qu’à l’académie, il y a des garçons qui en ont marre des femmes et qui commencent à courir après d’autres garçons... mais ils avaient des sourires avant de s’inscrire à l’école. Et maintenant, ils ne sourient plus du tout, » déclarai-je.

Daniel et Raymond hochèrent la tête.

Il y avait des garçons qui quittaient l’académie dégoûtés par les femmes alors qu’ils allaient chercher d’autres garçons pour vivre avec eux.

Il semblait qu’il y avait des filles qui aimaient les romances entre garçons, comme ma petite sœur avant ma réincarnation. Il n’y a pas moyen de sauver ce monde.

Inscrivez-vous à l’école → vous devenez haineux envers les femmes qui sont cruelles → vous courrez après les garçons → vous donnez aux fujoshis de grandes joies. Et pour chaque nouvelle année scolaire, on efface et on répète le tout.

Un tel cycle se produisait.

C’était une spirale pourrie... Je l’ai appelée comme ça parce que cela a l’air propice. Voyez-vous, en considérant comment ces tristes événements se répètent chaque année, je ne peux pas vraiment utiliser le terme chaîne pourrie ici. Non, attends, ne puis-je pas l’utiliser quand même ? [1]

Le temps passa en silence.

De ce fait, nous ne pouvions plus entendre la performance musicale à l’intérieur de la salle de fête.

Il y avait un spectacle musical en direct. En sortant ma montre de poche, j’avais confirmé qu’il n’était pas temps que la fête se termine.

Puis, j’avais pensé que le spectacle prenait une pause, mais quand j’avais tendu les oreilles, je n’entendais aucun rire dans la salle.

J’entendais parfois une voix, comme si quelqu’un criait.

« Hé, quelque chose ne vous semble-t-il pas bizarre ? » demandai-je.

Raymond avait tourné son regard vers la salle une fois que j’avais déclaré ça.

« Maintenant que tu le dis, il semble y avoir une étrange agitation, » déclara Raymond.

Daniel s’était levé.

« On y jette un coup d’œil ? On n’a pas besoin d’aller à l’intérieur si on regarde par la fenêtre, » déclara Daniel.

Raymond l’avait arrêté.

« Je ne veux pas encore plus avoir honte que je le ressente déjà. Si on est repérés, on sera la risée de tous. Mais je suis curieux, c’est certain, » déclara Raymond.

Nous avions tous les trois démontré des signes d’intérêt, mais pendant que nous parlions de ne pas retourner sur les lieux, il y avait une fille qui était sortie en courant.

La fille avait regardé autour d’elle, puis s’était précipitée quand elle nous avait remarqués, ou plutôt moi.

C’était une fille en uniforme, Olivia.

« Léon ! C’est sérieux ! » cria-t-elle en venant vers moi.

Notes

  • 1  Le terme « chaîne pourrie » fait référence à l’idée que les enfants d’une fujoshi seront aussi des fujoshis, créant une chaîne générationnelle d’entre elles. Donc le MC doit étiqueter la situation actuelle comme une spirale au lieu d’une chaîne, mais il a fait marche arrière lorsqu’il s’est rendu compte que l’idée de l’appeler une chaîne s’applique quand même à la situation.

+++

Partie 2

De retour sur le lieu de la fête, l’endroit avait été enveloppé par une ambiance inhabituelle.

Les élèves attendaient attentivement en se blottissant contre les murs, mais il y avait un groupe au centre qui faisait du bruit.

J’avais donc interrogé Olivia quant à la situation.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » lui demandai-je.

« Au début, c’était une petite querelle. Cependant..., » répondit Olivia.

Au centre se trouvaient cinq personnes entourant Marie. En plus d’eux, j’avais aussi pu voir la silhouette d’un bel elfe aux cheveux blonds et aux yeux bleus, Kyle.

Anjelica avait fait entendre sa voix devant les sept personnes.

Il s’agissait clairement d’un cri rempli de chagrin. « Pourquoi ne m’écoutez-vous pas !? Je — je fais ça pour votre bien, Votre Altesse ! »

Le prince était absolument indifférent face à sa voix tremblante.

« Tes paroles ne sont pas dignes d’être entendues. Fin de la discussion, » déclara Julian.

« S’il vous plaît, attendez. Si vous connaissez le caractère de cette personne, alors pourquoi l’acceptez-vous toujours à vos côtés ? » demanda Anjelica.

Je n’étais pas sûr de ce qui s’était passé, mais j’avais parfaitement compris qu’Anjelica était désespérée et qu’elle essayait de faire recours auprès son prince.

Quand j’avais tourné mon regard vers Olivia, elle s’était remise à me parler.

« Euh ! Lorsqu’Anjelica a vu Marie tenir la main d’un garçon autre que Son Altesse, le prince héritier, elle s’est mise en colère. Puis Son Altesse, le prince héritier, a dit qu’elle ne devrait pas être bruyante à ce point. »

Le prince avait donc pardonné à la fille même quand elle poursuivait d’autres hommes que lui.

Voilà donc le genre d’homme que Julian était.

Je détesterais vraiment que quelque chose comme ça arrive avec la personne que j’aime, mais le prince semblait penser que c’était quelque chose de tout à fait correct.

Marie, en uniforme, se cachait en ce moment derrière le prince.

Elle avait présenté une attitude et une apparence qui feraient que n’importe qui voudrait la protéger, tandis qu’Anjelica portait une robe rouge, du maquillage, et semblait briller.

C’est assez contrasté, non ? pensai-je.

En ce moment, Anjelica et Marie ressemblaient exactement aux opposées.

Marie était entourée d’homme et de beaux garçons, mais Anjelica n’avait personne près d’elle.

Brad s’était avancé.

« Donc la fille de la famille Redgrave est devenue cette infâme créature. Écoute, il n’y a personne à tes côtés, » déclara Brad.

Quand Anjelica regarda autour d’elle, les étudiants riches et ses prétendus disciples se détournèrent tous d’elle.

Les élèves qui avaient de l’animosité envers elle n’avaient pas l’air hostiles, mais ils avaient simplement souri avec dédain en la regardant.

« Vous savez ce que cette femme a fait ? Vous avez tous été — . »

Tout le monde avait levé la main.

Cependant, les garçons n’étaient pas paniqués.

« Nous le savons, » Anjelica avait été surprise quand Chris aux cheveux bleus avait dit ça.

« Quoi !? » s’exclama Anjelica.

J’avais senti que Chris avait souri un instant en regardant Marie. C’était un gars qui gardait une expression vide tout en frappant avec son épée, mais quand il avait fait cette expression, les filles autour de lui avaient rougi.

Est-ce vraiment à cause de son apparence ? Est-ce son apparence ? C’est son apparence, n’est-ce pas ?

« Elle m’a sauvé. Elle a écouté mes problèmes. Alors —, je veux la protéger, » déclara Chris.

J’avais trouvé louable qu’il ait pu faire une telle confession pendant que tous les élèves regardaient.

Le prochain à faire un pas en avant avait été Greg.

« Ton raisonnement est bien trop bâclé. Dire directement qu’il l’aime bien devrait te donner assez d’indices sur ce qui se passe, » déclara Greg.

Jilk avait tenu sa main sur sa bouche en souriant.

« C’est vrai. C’est une femme charmante. Mais je suis sûr que celui que Marie aime le plus, c’est moi, » déclara Jilk.

Anjelica, qui était à court de mots, se tourna vers le prince.

Julian avait fait une expression un peu grognon.

« Jilk, je pense que tu as tort. C’est moi que Marie aime le plus, » déclara Julian.

Quand il avait dit cela, les filles, qui s’étaient tues jusqu’à maintenant, avaient alors poussé des cris de joie.

« Vous avez entendu ce qu’il a dit à l’instant !? »

« Je veux aussi qu’il me le dise ! »

« Je suis jalouse. D’un autre côté, cette femme ducale est assez disgracieuse. »

Anjelica grogna.

Elle déplaça ses yeux vers le bas tout en serrant les poings.

« ... N’avez-vous pas l’intention d’arrêter de jouer tout en fréquentant l’académie, Votre Altesse ? » demanda Anjelica.

Julian avait baissé le regard quand Anjelica avait dit ça.

« C’est la seule femme irremplaçable pour moi. Anjelica, je ne te détestais pas avant d’être entrée à l’académie. Cependant, je ne peux pas pardonner ton attitude envers Marie, » déclara Julian.

Les filles autour d’Anjelica se moquaient d’elle.

« Vous avez entendu ça ? La femme ducale est foutue. »

« C’est à peu près la même chose que de rompre les fiançailles, n’est-ce pas ? »

« J’ai toujours détesté cette fille. »

Elles la calomniaient à cœur joie maintenant que sa position s’était affaiblie.

« Je me demande si c’est ce que ressentent les filles quand elles voient un harem. C’est assez troublant, et c’est douloureux rien qu’à regarder cette scène, » murmurai-je.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Léon ? » demanda Olivia.

Olivia, qui était à côté de moi, avait incliné la tête, car elle avait dû entendre ce que j’avais dit.

Daniel et Raymond avaient été surpris de voir l’expression d’Anjelica.

« H-Hé, ce n’est pas vraiment sérieux, non ? » demanda Daniel.

« À en juger par son visage, on dirait qu’elle va recourir à la violence à tout moment, » déclara Raymond.

Comme si elle décidait de quelque chose, elle avait alors fait une expression sans émotion comme si elle avait abandonné. La lumière dans ses yeux avait disparu, et je sentais que je pouvais voir quelque chose de sombre à l’intérieur.

Anjelica avait alors jeté quelque chose sur Marie.

« — Hein ? » s’exclama Marie.

Tandis que Marie était déconcertée, la chose qu’Anjelica avait lancée était tombée par terre. Il s’agissait d’un gant blanc.

« Ramassez-le, traîtresse des femmes. Espèce de sorcière qui trompe Son Altesse. »

C’était une demande pour un duel.

Dans de tels moments, prendre le gant était un signe d’acceptation du duel.

« Maintenant que j’y pense, il y avait aussi un contexte comme celui-ci. La scène du duel, c’est ça ? » murmurai-je.

Pendant que je murmurais de telles choses, Raymond avait paniqué.

« Vous devez savoir ce que cela signifie !? Comprenez-vous la signification de ce duel !? » s’écria Raymond.

Une femme d’une famille de duc avait défié une fille de la famille d’une famille de vicomtes en duel.

C’était exactement ce à quoi ça ressemble à première vue, cependant...

« Son Altesse Julian sera son représentant — ce sera donc un duel entre la femme ducale et lui, non ? » demanda Raymond.

Une fois qu’un duel se déroule, c’était honteux qu’un garçon utilise un représentant. Cependant, il n’y avait pas de récriminations lorsqu’une fille utilisait un représentant qui la remplaçait.

Dans le jeu, un garçon avec lequel la protagoniste avait pu augmenter jusqu’à un certain point le compteur d’amour se chargerait du duel que lui avait proposé la femme ducale. Il était fort possible que la situation se dirige vers cette voie.

La dispute d’il y a quelques instants m’avait donné une mauvaise prémonition.

« ... Anjelica, je suis déçu, » déclara Julian.

Le prince, regardant sa fiancée avec un regard de mépris tout en fronçant les sourcils, semblait atteindre le sommet de sa colère.

« Marie, ressaisis-toi ! Tout se passera bien. Je prendrai ton parti et je serais ton représentant, » déclara Julian.

Jilk avait emboîté le pas à la conversation.

« Je ne peux pas laisser Son Altesse, être la seule à avoir bonne mine. Selon les règles de l’académie, les filles ne sont pas limitées à un seul garçon pour les représenter. Je déclare que je participerai également, » déclara Jilk.

Greg avait frappé sa paume avec son poing.

« Ça a l’air amusant, alors je vais aussi m’y mettre. Qui que ce soit, approchez ! » déclara Greg.

« C’est pour ça que tu es un crétin... mais la traiter de sorcière est inexcusable, » déclara Brad. « Et si je corrigeais tes erreurs ? Tant qu’on y est, on te demandera aussi de t’excuser après le duel. Naturellement, je participe aussi. »

Brad avait l’air contrarié, mais il avait aussi l’air d’être de bonne humeur.

Chris avait croisé les bras. « J’ai confiance en mes compétences à l’épée. Voyons si je peux me battre en tant qu’épée de Marie. »

Marie essuya ses larmes avec ses doigts.

« Vous tous... J’ai peur, mais je me sens en sécurité quand vous êtes tous là. J’accepte ce duel. Anjelica, je me battrai avec tout ce que j’ai, » déclara Marie.

Kyle avait été étonné par l’image héroïque de sa maîtresse. Ce garçon, qui avait une langue un peu vive, était beau et avait des mouvements gracieux.

« Vous êtes vraiment une maîtresse insensée. Pourquoi m’avez-vous oublié ainsi ? Je peux vous aider, vous savez, » déclara Kyle.

Marie avait souri.

« Merci, Kyle, » déclara Marie.

... C’est bien ce que je pensais.

« C’est le chemin du harem inversé, » murmurai-je.

« Tu dis encore des bêtises, Léon. Bref ! Maintenant qu’on en est là, que va-t-il arriver à cette femme ducale ? Y a-t-il quelqu’un qui pourrait s’opposer à ces cinq personnes ? » demanda Daniel.

Raymond était d’accord avec les doutes de Daniel.

« Son Altesse a obtenu des notes de premier ordre, et les autres ont aussi d’excellentes notes, ce qui est terrifiant, » déclara Raymond. « Il n’y a pas un seul gars ici qui se battrait contre ces cinq-là. Le plus effrayant est Chris, le candidat pour être le prochain maître épéiste. Ce n’est pas quelqu’un avec qui on peut se permettre de devenir ennemi. »

La plupart des garçons n’aimaient pas se battre. N’importe quel garçon normal rejetterait catégoriquement de se battre contre le prince.

Ce n’était pas un match d’entraînement, mais un duel.

Les garçons qui suivaient Anjelica jusqu’à présent ne voulaient pas non plus s’impliquer.

Quand Anjelica regarda autour d’elle, les garçons détournèrent tous simultanément leur regard.

Greg avait versé de l’huile sur le feu. « Hé, n’y a-t-il pas de type respectable qui puisse aider cette fille ? Je vais commencer à avoir pitié d’elle si aucun de ses partisans n’a les tripes de se lever... C’est elle qui a proposé le duel. Elle ne peut pas reculer, même si elle n’a pas de représentant. »

Une voix de moquerie à l’égard d’Anjelica remplissait le lieu de la fête.

Tout le monde riait de voir que personne ne l’aiderait, ou la regardait avec sympathie.

Selon les règles de l’académie, il est interdit d’amener quelqu’un de l’extérieur pour agir comme représentant. C’était une sorte de règle implicite étant donné qu’il ne serait pas bon qu’un adulte participe à un duel entre enfants.

Dans le jeu, Anjelica avait enfreint la règle et avait quand même perdu, empilant honte après honte.

Cependant — .

« Hey ! Quelqu’un veut parier quel genre de côté inesthétique d’elle sera exposé ? »

« Elle ne pourra plus se cramponner à sa famille. Elle n’aurait pas dû proposer le duel. Après tout, elle ne trouvera certainement pas de représentant pour elle. »

« Peut-être qu’elle se représentera elle-même. Si c’est le cas, j’espère qu’elle sera battue à plate couture. »

— Les réactions des filles étaient froides. Beaucoup trop froid.

Bien qu’elles aient été plutôt complaisantes devant Anjelica au moment de l’inscription à l’école, elles étaient peut-être devenues plus arrogantes maintenant que la situation avait changé ?

Elles se comportaient comme si elle n’était plus une femme ducale... alors peut-être pensaient-elles que depuis qu’elle avait causé la honte de briser plus ou moins ses fiançailles, sa vie était terminée.

Je crois que dans le jeu, les choses se sont conclues par la contrainte de se marier avec un homme laid et bien plus âgé de la campagne qui lui avait été imposée.

L’Anjelica, normalement robuste, regarda autour d’elle tout en semblant anxieuse.

Ses yeux avaient rencontré les miens.

Anjelica, une fille violente d’un ménage ducale qui ne pensait jamais aux conséquences, était manifestement en pleins désarrois. Je sentais qu’elle devenait désespérée et ses yeux m’avaient dit qu’elle avait besoin d’aide.

Cependant, j’avais serré les dents en regardant vers le bas.

« Je-Je le ferai même si je n’ai pas de représentant..., » déclara Anjelica.

Greg avait ri avec mépris.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-il arrivé à toute cette volonté d’il y a quelque temps ? » demanda Greg.

Les personnes autour d’Anjelica la regardaient très froidement.

Le plus froid d’entre eux était le prince et cela même s’il était plus ou moins supposé être son fiancé.

« Anjelica, je suppose que tu es prête, non ? Tu ne peux pas reculer cette fois. Tu as déjà jeté ton gant blanc sur Marie, » déclara Julian.

Sérieusement... pourquoi est-ce que ça arrive ?

Je ne peux pas ignorer Anjelica.

Olivia m’avait attrapé le bras quand j’avais fait un pas en avant.

« Euh... euh... qu’est-ce que tu comptes faire ? » me demanda Olivia.

En regardant son visage empli de malaise, je m’étais demandé pourquoi cette fille était là. Une femme nommée Marie prenait la place où Olivia aurait dû être — en fait, c’était plutôt comme si elle avait enlevé la position à laquelle Olivia était censée être.

... Que dois-je faire ?

Daniel avait agi afin de m’arrêter. « Espèce d’idiot. Pourquoi essaies-tu de t’impliquer ? Cela n’en vaut pas la peine ! »

Raymond était d’accord avec lui. « C’est le genre de duel où le résultat a été décidé avant même que le combat ait commencé. Et puis, que tu gagnes ou que tu perdes, tu ne peux pas ignorer les représentants là-bas. Tes adversaires sont Son Altesse et les autres, tu sais ? »

Les trois m’arrêtaient, mais j’avais souri.

« Eh bien... c’est juste que je déteste ces gars, » déclarai-je.

Ce n’est pas comme si j’étais proche d’Anjelica, qu’on méprisait. Mais je ne peux pas non plus dire que je ne ressentais aucune sympathie pour elle. Mais dans tous les cas, la raison principale pour laquelle je faisais ça, c’était à cause de mes sentiments.

Je m’étais frayé un passage à travers les personnes dans la pièce et j’avais fait un pas en avant en dehors de la foule, amenant tout le monde à attirer leur attention sur moi.

« Ici ! Ic ~ i ! Je serai son représentant pour le duel ~ ! » déclarai-je.

+++

Partie 3

« Ici ! Ic ~ i ! Je serai son représentant pour le duel ~ ! » déclarai-je.

J’avais annoncé que je serais le représentant en levant la main et en prenant un ton clair, et en supportant les regards de tous ceux qui m’entouraient. « Qui est ce type ? Il ne sait pas lire l’ambiance ? » Greg me fixa.

« Qui diable es-tu ? » demanda Greg.

Il semble qu’il ne le sache vraiment pas.

Telle est la douloureuse réalité pour les individus de la plèbe.

Brad m’avait de son côté regardé comme s’il m’évaluait.

« Si je ne me trompe pas, c’est lui qui a eu un petit succès comme aventurier avant de s’inscrire. J’ai entendu dire qu’il avait l’intention d’être un baron indépendant. Mais était-ce vraiment sa réalisation, ou bien l’a-t-il volé à un autre ? » demanda Brad.

Il me regardait visiblement avec mépris.

Et bien, en pensant à mes notes et à ma position, je suppose qu’il me bafouerait allégrement.

Je l’avais tout simplement ignoré et j’avais continué à parler. « Quoi qu’il en soit, vous devez me nommer comme votre représentant, Anjelica. Allez, dépêchez-vous. »

Anjelica semblait inquiète. « Euh, ah... »

« Écoutez-moi, permettez-le-moi et c’est tout. Dites-le-moi et ce sera réglé, » déclarai-je.

« Je, je... vous le permets, » déclara Anjelica.

Après avoir forcé une Anjelica confuse à me laisser faire, je m’étais tourné vers le prince et les autres.

« Ainsi moi, Léon Fou Baltfault, j’assumerai le rôle de représentant, » déclarai-je. « Je présume que ce n’est pas un problème pour Son Altesse et vous cinq, non ? J’aimerais bien trancher dès maintenant la question de la méthode de duel, mais avant cela, et si l’on décidait du pari ? »

Marie me regarda avec stupéfaction.

Il semblerait qu’elle ne pensait pas que je serais une personne à m’impliquer dans tout cela. J’avais récemment demandé à Luxon de rassembler des informations sur elle, donc il n’y avait aucun doute là-dessus.

Cette personne — était une étrangère dans ce monde, tout comme moi. C’était quelqu’un qui s’était réincarné, ou qui avait peut-être subi quelque chose de semblable.

Il s’agissait de quelqu’un qui reconnaît ce monde comme celui d’un jeu vidéo Otome. C’était probablement une fille de mon ancien monde. Et si elle était un mec dans sa vie antérieure, ah... euh... euh, eh bien, je suppose que ce n’est pas grave si un mec aime les jeux. En y pensant de cette façon, cela signifierait qu’un ancien garçon en avait après d’autres garçons et voulait faire un harem inversé... Je ne devrais pas trop y réfléchir et je devrais la considérer comme une ancienne femme, c’était mieux.

Je m’étais tourné vers Anjelica.

« Au fait, quelle est la raison pour laquelle vous proposez ce duel, Anjelica ? Je serais un peu troublé si je ne comprends pas bien la situation, » déclarai-je.

Anjelica et les personnes autour de moi étaient devenues perplexes. Ils affichaient des visages d’incrédulité dans le fait que j’avais fait un pas en avant en parlant sur un ton si désinvolte.

Cependant, peut-être parce que j’avais fait évoluer l’ambiance, elle m’avait fait part de ses aspirations.

« ... Qu’elle reste loin de Son Altesse. C’est tout ce que je veux, » déclara Anjelica.

Les autres personnes autour de nous avaient commencé à chuchoter.

« Avez-vous entendu ça ? »

« À quel point est-elle dégoûtante ? ~ Pourrait-elle être tout simplement jalouse ? »

« C’est vraiment inesthétique. Elle est devenue violente parce qu’elle n’arrive pas à le convaincre de la regarder avec son propre charme. »

Anjelica serra les dents en regardant vers le bas.

« Donc, comme c’est un duel, j’aimerais savoir ce que vous voulez aussi, » demandai-je à Marie.

Quand je m’étais tourné vers Marie pour le lui demander, le prince s’était avancé pour me bloquer la vue.

 

 

« Vas-tu si loin pour essayer de nous séparer ? » demanda le prince. « Il semblerait que tu ne réalises pas qui est la vraie sorcière. Anjelica, même si tu romps ma relation avec Marie, tes sentiments pour moi ne seront jamais réciproques ! »

Anjelica murmura quelque chose. « Je le sais très bien. Je le sais, mais je vais l’éloigner, même si c’est la dernière chose que je ferais... »

J’avais tapé dans mes mains pour presser le prince et les autres à agir.

« Allez, laissons ça pour plus tard. Allez, dépêchez-vous de me dire vos conditions. Dépê ~chez — ~vous, » déclarai-je.

La faction de Marie avait été offensée, mais je m’en fichais royalement.

Marie s’avança et déclara ses conditions pour Anjelica.

« Moi, si je gagne, alors s’il vous plaît, arrêtez de faire ces choses cruelles, » déclara Marie. « Je ne pense pas que... se vanter de la puissance de sa maison soit une bonne chose. »

En pensant au fait que j’avais entendu ces mots quelque part auparavant, je m’étais souvenu que c’était la phrase exacte que la protagoniste avait dite dans le jeu. Cette fille copiait mot pour mot les répliques de la protagoniste.

« Si nous gagnons, vous et Son Altesse allez rompre, » déclarai-je. « Si nous perdons, nous ne nous impliquerons plus avec vous. Ça a l’air bien, non ? Maintenant, il faut décider du type de duel. Que diriez-vous d’un duel où nous emprunterions une arène et porterions une armure ? Je crois que c’est la méthode habituelle pour ce genre de duel. »

Il n’y avait pas beaucoup de duels, mais ils avaient lieu chaque année. Il n’y avait pas beaucoup de raisons pour un duel, mais beaucoup étaient enthousiastes à leur sujet puisqu’ils fournissaient des scènes marquantes pour les garçons afin de briller devant leur possible partenaire.

Dans ces cas, il était typique d’utiliser des armures — des choses qui ressemblaient à des armures mécanisées. Quelqu’un qui disait qu’il possédait une armure pouvait ainsi prouver sa solidité financière devant tous.

De plus, les personnes autour d’eux seront au courant de leur combat, et donc s’ils gagnent, ils gagneront beaucoup de prestige et d’honneur.

Pour cette raison, il était courant qu’une forme de duel implique une armure.

Chris me regarda d’un regard perçant. On aurait dit qu’il allait se jeter à tout moment sur moi avec une épée... Il ne tenait pas d’arme, mais il donnait l’impression qu’il allait le faire.

« Prévois-tu de gagner contre nous ? » demanda Chris. « Si tu ne souhaites pas être blessé, tu devrais te retirer de la fonction de représentant. Tu ne peux pas rivaliser avec nous avec tes capacités. »

Ce type croit-il me connaître ? Eh bien ! Puisqu’il ne se souvient que des personnes aux compétences remarquables, je suppose qu’il a simplement oublié mon nom et qu’il me traitait comme un minus sans importance.

« Hein ? Pourquoi avez-vous décidé arbitrairement que j’allais perdre ? » lui demandai-je.

J’avais essayé de raviver les flammes, et j’avais eu droit à un véritable tourbillon de rires de la part des individus se trouvant dans la pièce.

« Avez-vous entendu ça !? »

« Il a l’intention de gagner. Il ne connaît vraiment pas sa place. »

« On dirait que ce type a un don pour faire rire les autres ! »

« Je ne peux m’empêcher de rire de ce type qui est devenu baron par coup de chance. »

Non seulement les filles, mais aussi les garçons se moquaient de moi. Eh bien, ces cinq-là étaient en effet des personnalités éminentes et brillantes au sein des étudiants de première année.

De plus, ces cinq-là n’étaient pas des types avec qui il fallait se battre.

Greg s’était approché de moi. Il avait rapproché son visage pour essayer de me menacer,

« En y repensant, il y avait quelqu’un qui s’est enfui après avoir interpellé un groupe de filles et s’être fait expulser par leurs serviteurs exclusifs, » déclara Greg. « N’était-ce pas toi ? »

Il le savait et il m’avait dénoncé. Ce type avait vraiment une mauvaise personnalité.

« ... Tu ne peux pas rivaliser avec nous. Si tu es là juste parce que tu veux te démarquer, alors rentre vite chez toi, espèce de minable, » déclara Greg.

Greg possédait de l’expérience au combat, donc son niveau d’intensité était différent des autres.

Et bien, c’est vraiment un groupe imposant de personnes. Mais c’est pourquoi je vais aussi loin pour protéger cette fille vulnérable et faible.

Du point de vue d’une personne de l’extérieur qui ne saurait rien de ce qui s’était passé avant ça, Anjelica semblait tout simplement souffrir de sévères intimidations.

... C’est vraiment un groupe majestueux.

« Hein, quoi ? » demandai-je. « Essayez-vous de me faire baisser les bras ? Oh, peut-être voulez-vous que la méthode du duel soit un débat ? Comme c’est troublant ~ ! Je ne suis pas très doué pour ce genre de choses. Cependant, puisque c’est moi qui ai lancé le défi, je vais devoir l’accepter. Il semble que vous ne vouliez pas vous battre d’homme à homme, mais plutôt une bataille de mots. On ne peut rien y faire si c’est ce que vous voulez. Faisons de notre mieux et exerçons-nous les uns avec les autres. »

Greg, qui détestait les hommes qui réglaient les choses avec des mots, avait une veine sur le front en réponse à mes provocations.

Jilk était intervenu.

« Nous opterons pour des matchs en tête-à-tête avec armure, » déclara Jilk. « Cependant, nous sommes cinq. Nous vous permettrons de réunir jusqu’à cinq personnes dans un certain délai pour y prendre part. À propos de l’arène... eh bien, les vacances d’été sont juste sur le point de débuter. Nous pouvons en emprunter une pour le lendemain de la cérémonie de fin de session. »

Maintenant que la conversation tirait à sa fin, j’avais hoché la tête. Cependant, comme il ne nous restait que quelques jours, nous ne pourrions probablement pas rassembler les personnes.

« J’ai presque pensé que vous suggéreriez un un contre cinq. Et bien, ce n’est pas un problème si c’est cinq rounds en un contre un, » déclarai-je.

Ça pourrait être dangereux si les cinq m’attaquaient en même temps, mais si c’était toujours dans un duel un contre un, ça devrait aller.

Jilk me regarda d’un regard dubitatif.

« As-tu vraiment l’intention de gagner ? » demanda Jilk. « Même si c’est rare dans de tels duels, il est toujours possible que tu puisses perdre ta vie dans un duel. »

La règle de mettre sa vie en jeu devenait lentement obsolète, alors maintenant la mort en duels est le résultat d’un simple manque de chance. Il s’agissait d’une règle spéciale à l’académie.

« Je le sais, et ce n’est pas grave. Pourrais-je vous poser une question ? » demandai-je.

« ... Qu’est-ce que c’est ? » demanda Jilk.

« Pourquoi les mecs font ces faces comme si tout allait bien se passer ? » demandai-je. « Je peux comprendre que vous vouliez être élégant devant la fille que vous aimez. Cependant, n’est-il pas trop naïf de penser que vous-même, vous ne risquez pas la mort ? »

Jilk avait plissé les yeux. C’était vraiment effrayant quand ce type, qui était normalement aimable, se mettait en colère.

« J’ai entendu dire que tu as eu quelques réussites, mais apparemment tu sembles être un peu décevant, » déclara Jilk. « Il semblerait que tu ne peux pas juger les capacités de tes adversaires. »

Julian s’était imposé dans la conversation.

« Laisse tomber, Jilk, » déclara Julian. « C’est comme le dit Léon. On ne devrait pas le faire passer pour une rigolade. Tu es prêt à faire face à la possibilité, n’est-ce pas ? »

Marie, qui ne s’était pas manifestée et avait été surprise au-delà de toute attente, elle n’avait pas montré de signes de calme.

Vu sa confusion, j’espérais qu’elle n’aggraverait pas la situation d’Anjelica. Ce serait un désagrément pour moi.

Permettez-moi de dire ceci maintenant... Je suis une personne plutôt timide.

« Alors, Prince, rompez avec votre si importante amoureuse. Oh attendez ? Comme les quatre autres n’ont rien à voir avec cette affaire, même si vous perdez, ils pourront toujours s’associer avec elle pendant que vous regardez de loin avec envie. Qu’est-ce que vous en pensez ? »

Le regard du prince s’était raffermi.

Bien que je le provoquais, je ne voulais pas qu’il soit furieux contre moi.

En réalité... Anjelica, qui était derrière moi, n’était plus au centre de l’attention.

Je voulais que le prince réfléchisse sérieusement à la raison pour laquelle sa fiancée se tenait devant lui.

Je pensais aussi qu’il vaudrait mieux que chacun de ces nobles prestigieux soit plus conscient du fait qu’ils avaient été bernés par une même femme.

+++

Chapitre 8 : Le Duel

Partie 1

C’était le lendemain de la fête.

Marie était sur son lit, les genoux coincés sous ses bras.

Elle rongeait l’ongle de son pouce en murmurant à elle-même. « C’est qui, ce Mob ? Pourquoi s’est-il mis en travers de mon plan parfait ? »

Hier, elle avait dit qu’elle s’était sentie souffrante et elle s’était enfermée après ça dans sa chambre, mais les garçons qui étaient des cibles de conquête avaient été d’accord sur le fait que c’était probablement dû au choc d’avoir été défié en duel avec tant de violence.

« Tout va bien se passer. Ces cinq-là ne peuvent pas perdre, et ce Mob ne semble pas fiable, donc tout ira bien. En fait, rien qu’à le regarder, ça m’irrite. Il me rappelle mon frère aîné mort, » déclara Marie.

Tandis qu’elle marmonnait à quel point il était un frère sans valeur, son serviteur exclusif, Kyle, frappa à la porte et entra aussitôt après.

« H-Hé ! S’il te plaît, attends que je réponde d’abord ! » s’écria Marie.

Kyle, qui montrait une attitude mécontente envers une Marie hésitante, soupira. « Je ferai attention la prochaine fois. »

« Tu n’as pas suivi mon avertissement cette fois non plus, » déclara Marie.

Kyle, qui préparait promptement le petit déjeuner, n’avait aucun problème d’apparence ou de compétences. Cependant, il avait une petite particularité dans sa personnalité.

En raison de cela, il était resté invendu, et même quand il avait été vendu à plusieurs reprises, il avait été retourné à l’entreprise d’esclavage. Il s’agissait du scénario qu’il avait rattaché à lui.

« Il y a une plus grande portion de légumes pour le petit déjeuner d’aujourd’hui, » déclara Kyle.

« ... Je déteste les légumes, » répliqua Marie.

« S’il te plaît, mange au moins ça. Tu es un maître lamentable, » répliqua Kyle.

Il parlait comme si son maître n’était pas vraiment son maître.

Alors qu’il était présent dans le jeu, je le voyais comme un joli petit frère, mais être avec lui tous les jours devient irritant. Eh bien, je lui pardonnerai puisque c’est un joli garçon, pensa Marie.

Après plusieurs semaines passées avec lui, Marie s’était dit que c’était bien que le joli garçon s’occupe d’elle.

Elle s’était dit à quel point les choses seraient merveilleuses si des hommes capables de faire le ménage et de traiter les femmes avec la plus grande importance existaient dans son monde précédent.

« Que s’est-il passé avec l’affaire du duel ? » demanda Marie.

Kyle versa le contenu d’une bouteille dans une tasse et l’offrit à Marie.

« On dirait qu’on a la permission d’utiliser l’arène, » répondit Kyle. « Il semblerait que Jilk et Brad aient eu du mal à convaincre l’académie. Je n’ai entendu cela que de la bouche de mes collègues serviteurs, mais il semblerait aussi que les notes du garçon nommé Léon se situent à l’extrémité inférieure de la fourchette supérieure. Tout le monde dit qu’il ne gagnera jamais. »

« Je-je vois, » déclara Marie.

Sur ces mots, Marie se sentit soulagée et prit son petit déjeuner.

« S’il te plaît, honore mes efforts. C’était éprouvant d’écouter d’autres serviteurs, » déclara Kyle.

« M-Merci beaucoup, » déclara Marie

Son serviteur exclusif avait agi dans l’espoir qu’il recevrait de la gratitude en retour, mais elle l’avait accepté parce qu’il était beau et qu’il faisait son travail.

*Soupir*, je suis tout à fait admirable. Si c’était n’importe quelle autre fille, elles auraient rapidement renvoyé ce garçon. Dans ma générosité, je le tolère, pensa Marie.

Marie se considérait comme une personne ouverte d’esprit.

Mes plans vont un peu de travers, mais Anjelica sera quand même évincée. Cette femme est vraiment idiote de m’avoir provoquée en duel après que je l’ai que légèrement provoquée, pensa Marie.

Connaissant le caractère violent d’Anjelica, elle l’avait délibérément contrariée sur les lieux de la fête. Elle s’était exhibée en s’approchant de Julian, puis en s’accrochant à un autre garçon et en lui tenant la main.

Maintenant, je dois me préparer pour les vacances d’été. J’ai besoin de rassembler des objets dans le donjon, et aussi de récupérer cela, pensa-t-elle.

Par cela, elle se référait à l’équipement que la protagoniste aurait normalement eu.

Marie savait que ce serait la clé pour l’avenir de cette histoire.

J’ai vraiment hâte d’y être. Je suis assez proche de pouvoir me vanter comme étant une Sainte..., pensa Marie.

 

♥♥♥

 

« Aujourd’hui et la veille ont été vraiment très cruels pour moi, » murmurai-je.

Dans ma chambre dévastée, j’avais croisé les bras et levé les yeux vers le plafond.

Luxon, qui avait disparu, s’était pointé à ce moment-là.

Luxon était descendu pour se placer dans mon champ de vision, puis avait projeté une image sur ce qui s’était passé avant ça ici et dans d’autres lieux. J’avais regardé une vidéo qui semblait flotter dans les airs.

« Maître, pendant que tu étais absent, des étudiants ont fait irruption et dévasté ta chambre. Les auteurs appartenaient à un groupe avec lequel tu étais lié, et celui qui a donné les ordres venait d’un autre groupe, » déclara Luxon.

Il semblerait que depuis que je m’étais opposé à Julian, le groupe riche avait employé le groupe de la caste inférieure pour saccager ma chambre.

J’étais revenu du bâtiment de l’école, et j’étais tombé sur cette situation cruelle.

Dans la vidéo. Je pouvais voir les silhouettes de Daniel et Raymond en train d’être ordonnés.

« Ces deux-là ont-ils donc été forcés de le faire ? » demandai-je.

« Il semble que ton amitié ait été de courte durée, » déclara Luxon.

« Ils ne faisaient que donner la priorité à leur propre avenir. En voyant à quel point leurs expressions sont sombres lorsqu’ils sont sous les ordres des autres, je ne peux pas leur en vouloir. Tu es étroit d’esprit, » déclarai-je.

Luxon s’agita et répondit comme s’il était en colère.

« Je ne veux pas que ce soit toi qui me le dises, maître. En plus de ça, il y a déjà des étudiants qui essaient de parier sur ce duel à l’académie, » déclara Luxon.

En regardant l’image, il s’était avéré que j’étais devenu l’outsider. Cependant, le pari n’avait pas été établi, car il n’y avait personne qui avait parié sur moi.

« Je suis devenu vraiment très impopulaire, » déclarai-je.

« As-tu vraiment pensé que tu étais populaire avant ça ? Quoi qu’il en soit, j’ai terminé mes préparatifs pour le jour du duel. Cet objet arrivera le jour prévu, mais que feras-tu d’ici là ? » demanda Luxon.

J’y avais réfléchi pendant un moment.

« Peux-tu préparer dix mille pièces d’or ? Non, attends ! Peut-être que cinq cents pièces d’or blanc auront un plus gros retentissement. Ça ne sert à rien si je ne m’amuse pas avec ça, » déclarai-je.

« Tu es vraiment une personne sans cœur. D’ailleurs, était-ce bien d’accepter arbitrairement un duel lorsque tu es intervenu ? Je n’ai pas non plus ressenti la nécessité de les bousculer comme tu l’as fait, » déclara Luxon.

J’étais resté un peu silencieux avant de répondre.

« ... Donc tu as vu ces cinq-là s’associer à Marie, c’est ça ? Je suis le genre de personne qui aime résoudre tous les problèmes en même temps, » déclarai-je.

« Le genre qui fait beaucoup de bourdes, » répliqua Luxon.

« C’est juste que je ne souhaite pas m’impliquer avec eux pendant longtemps, » répondis-je. « Je veux terminer cela rapidement. C’est pourquoi j’avais envie de les contrarier pour que mon plan fonctionne à coup sûr. De plus, il y avait mes sentiments à prendre en ligne de compte. Je me suis senti en colère face à leur attitude de mépris envers les autres. »

« ... Vraiment ? » demanda Luxon.

L’académie était isolée de l’extérieur, donc c’était un peu comme si c’était son propre monde. Ce principe avait également constitué une règle tacite au sein de l’académie.

Pour beaucoup d’étudiants, cela ressemblait à une femme ducale qui se battait avec le prince, qui appartient à la famille la plus prestigieuse. Il était évident quant à savoir quel côté était la plus forte.

Cependant, le problème résidait dans le fait que les discussions à ce sujet ne resteraient pas au sein de l’académie.

« Eh bien ! Une fois que j’aurai l’or blanc, ne devrais-je pas me diriger vers le lieu où sont les preneurs de paris ? » demandai-je.

Si je pariais autant, tous les étudiants de l’académie parieraient à coup sûr sur le prince et les autres.

C’était possible d’agir ainsi seulement parce que les personnes autour de moi savaient que j’avais gagné beaucoup d’argent dans un donjon. Donc cela ne serait pas suspect que je détienne une grande quantité d’argent.

S’ils savaient que Luxon pouvait préparer de l’or ou des métaux rares, il y aurait certainement le danger qu’ils essaient de me tuer et de récupérer Luxon.

... Eh bien, assez pensé à ça. J’ai vraiment hâte d’y être, pensai-je.

« Dans ce cas, je vais immédiatement les préparer. S’il te plaît, viens le chercher au port. Oh ! Tes deux amis attendent près de ta chambre, » déclara Luxon.

Bien sûr, une fois que j’étais sorti de la pièce, Daniel et Raymond se tenaient là, les yeux baissés vers le sol.

Je ne pouvais pas les blâmer en les voyants si déprimés.

Raymond chuchota. « D-Désolé. »

Daniel semblait également anéanti. « On nous a dit de ne plus nous approcher de toi... et nous ne pouvons pas nous opposer à ces ordres. »

J’étais passé à côté des deux, qui semblaient sur le point de pleurer, et je les avais appelés. « Il y a un pari pour ce prochain duel, mais si vous placez vos paris sur moi, vous pourrez en profiter... Je suis désolé, vous deux. Je vous ai causé bien des désagréments. »

Puis j’avais quitté les lieux à un rythme rapide.

 

♥♥♥

 

Je me tenais dans la salle à manger de l’académie.

Il y avait à peu près cinq garçons rassemblés là.

« Qu’est-ce qu’on fait ? On a attendu si longtemps un duel, mais ce n’est même pas possible de poser un pari pour l’instant. »

« Après tout, il est évident que le prince et son groupe vont gagner. »

« Il y en a au moins cinq... alors peut-être que nous pourrions changer le pari pour qu’il porte sur le nombre de personnes que ce type sera capable de recruter. »

Il s’agissait des preneurs de paris qui contrôlaient l’ensemble des paris au sein de l’école.

J’avais comparu devant eux alors que je tirais un chariot. Les cinq individus avaient affiché une expression effrayée en me voyant arrivé ainsi, mais j’avais agi de façon indifférente et j’avais continué leur conversation.

« Et voilà, désolé pour les ennuis causés par le pari, » déclarai-je. « Décider si je vais gagner ou perdre est simple, non ? Ah oui, je parie tout ce qui est présent dans cette pile de pièces. »

J’avais ouvert une caisse, et à l’intérieur il y avait une montagne d’or blanc qui brillait plus fortement que l’or ordinaire. Les cinq s’étouffèrent devant la montagne d’or blanc, qui valait largement plus que de l’or ordinaire.

« Avec tout ça, est-ce que le pari est établi, non ? » demandai-je.

Personne ne pariait sur moi, donc il n’y avait pas de pari en cours. Cela étant dit, j’avais pensé qu’il serait bon de parier une grosse somme sur moi.

Il s’agissait d’un match avec un vainqueur dont tout le monde était certain à cent pour cent. Cependant, même lorsque les individus pouvaient prédire comment tirer profit du match, il y aura toujours un idiot qui allait faire un pari illogique.

Cette personne, c’était sûrement moi.

« Est-ce de l’or blanc ? E-Est-ce que c’est vraiment de l’or blanc ? » demanda l’un d’eux.

Pour ce qui est de l’ère moderne, cela vaudrait environ un à deux milliards de yens [1], enfin, je crois ? Eh bien, c’est exactement ça.

C’était un montant beaucoup trop important pour qu’un étudiant puisse s’en accommoder.

« Bien sûr que oui. Je suis le type qui a conquis un donjon. Qu’y a-t-il de mal à parier tout ce que j’ai sur moi ? » demandai-je.

Les cinq personnes étaient haletantes et commencèrent à vérifier que tout était bien authentique.

« A-Avec ça, on aura des personnes qui parieront. »

« Nous devons immédiatement le rendre public ! »

« Les gens vont s’exciter cette fois-ci ! »

Ce qui importait le plus, c’était que les choses avaient l’air amusantes.

En pensant ainsi, j’avais entendu une voix venant de derrière moi.

« ... Baltfault, il faut qu’on parle. »

J’avais regardé derrière moi.

J’avais cru une seconde que cela pourrait être mon frère aîné ou ma sœur aînée qui venait s’adresser à moi, mais il s’était avéré que c’était Anjelica qui prenait l’initiative de venir me parler pour une raison mystérieuse.

La pièce était devenue silencieuse.

Notes

  • 1 Soit proche de 9 à 18 millions de dollars US pour le pari.

+++

Partie 2

L’endroit où j’avais été appelé était une pièce inoccupée.

Il semblait que c’était normalement un endroit que les garçons pouvaient emprunter pour organiser des cérémonies de thé.

« J’ai dit que je voulais utiliser cet endroit pour discuter avec vous, alors ils me l’ont volontiers prêté. Je suis en bons termes avec les professeurs, » déclara Anjelica.

C’est peut-être la faute de ce professeur, non, de ce mentor ? Si c’était cet instructeur, qui était l’incarnation d’un gentleman, alors il aurait certainement cette prévenance envers elle.

Cette gentillesse m’avait fait verser une larme.

« ... Baltfault, vous allez vous retirer de ce duel, » déclara-t-elle.

Anjelica avait un visage un peu hagard en me disant de me retirer du duel.

« Même si je me retire maintenant, je ne pourrai plus sauver la face, » continua-t-elle.

Je me fiche de l’honneur. J’y participe parce que je le voulais.

Anjelica avait fait un faible sourire.

« Vous ne voulez plus le faire, n’est-ce pas ? Ils ont transformé votre chambre en un véritable fouillis. Il semble qu’ils ont l’intention de vous harceler comme ça jusqu’au moment du duel, » déclara Anjelica.

Il semblerait qu’ils s’efforçaient de ne pas lui donner une chance sur un million de gagner.

Il semblerait que Julian et les autres n’étaient pas au courant.

Cette initiative avait été prise par les disciples entourant le prince.

Quelle merveilleuse loyauté !

Cependant, je ne leur pardonnerai pas de s’en prendre à moi.

Je suis un petit gars. Un mob, en plus.

Donc, j’aimerais que les choses redeviennent normales si possible.

D’habitude, j’attendrais que l’agitation se calme, mais j’avais décidé de ne pas céder à la pression cette fois-ci.

« Je n’ai plus le moindre pouvoir. Je ne peux rien faire de ce que vous attendez de moi, » déclara Anjelica.

J’avais soupiré au moment où elle avait dit ça.

« Votre famille vous a-t-elle dit quelque chose ? » demandai-je.

Anjelica serra fortement ses bras, comme si elle se serrait dans ses bras.

« ... Ils ont dit que c’était imprudent de ma part de proposer un duel. Mais, mais... Je devais faire quelque chose. N’importe quoi. Je voulais que cette femme reste loin de Son Altesse ! Mes pensées sont devenues confuses à cause de ça. Quand je leur ai répondu par écrit, ils m’ont dit d’être docile. Pour moi, c’est terminé. Je vais me retrouver dans une région éloignée en résidence surveillée. Dans le pire des cas —, » déclara Anjelica.

— Il semblait que c’était une décision interne. Il semble qu’elle ait dû se racheter pour son erreur avec sa condition de vie.

Je ne pensais pas qu’une telle chose arriverait.

« Vous vous trompez. Pour être honnête, je ne me soucie pas vraiment d’un ménage ducal, » déclarai-je.

Anjelica leva la tête et fit une expression surprise.

« Al-Alors pourquoi vous êtes-vous manifesté à ce moment-là ? » demanda Anjelica. « Êtes-vous un idiot ? Vous êtes sans aucun doute un idiot ! Écoutez-moi ! Ce sera fini pour vous, que vous perdiez ou gagniez dans le prochain duel. Pour commencer, vos adversaires sont Son Altesse le prince héritier et d’autres nobles prestigieux. Que prévoyez-vous faire à l’avenir maintenant que vous vous êtes querellé avec eux !? »

En réponse à Anjelica, qui n’arrêtait pas de parler jusqu’à ce qu’elle soit essoufflée, j’avais fait un petit sourire significatif.

« Je m’en fous. Je n’ai pas besoin d’un statut noble ou d’honneur, » répondis-je. « Savez-vous comment les membres de rang inférieur sont traités en classe avancée ? Chaque jour, ils travaillent d’arrache-pied pour être autosuffisants, essayant de gagner la faveur des filles. J’en ai déjà marre de tout ça. Alors dans ce cas, j’ai pensé que je préférais tabasser tous ceux que je déteste. »

« Vous allez aussi impliquer votre famille dans les problèmes, » déclara Anjelica.

« Bien que les choses puissent paraître ainsi, je suis un chevalier indépendant, » répondis-je. « Cependant, c’est juste temporaire. C’est le genre de chose où je suis considéré comme séparé du foyer de mes parents. »

« T-Temporaire ? » demanda Anjelica.

J’avais prévu d’être indépendant. Quand j’avais dit que c’était temporaire, Anjelica avait fait une grimace un peu étrange. Cependant, il semblerait que mon point de vue ait été entendu.

Et bien, j’insinuais que c’était pour évacuer mon stress, mais... tout comme Anjelica, je n’aimais pas cette fille Marie.

« Donc, vous voulez que Marie reste loin de Son Altesse. Je veux tabasser tous ces types. Vous voyez, je pense que ça nous oblige à unir nos forces, » déclarai-je.

Anjelica hésita en reculant de plusieurs pas.

« Êtes-vous devenu cinglé ? Ce sont des individus puissants au sommet de l’année en termes de force, » déclara Anjelica.

Ce n’était pas un problème.

Cela aurait pu être difficile si ce duel avait eu lieu en troisième — non, en deuxième année, mais à ce niveau, tout pouvait encore arriver.

« Tout se passera bien. Même si je n’en ai pas l’air, je suis assez fort, » déclarai-je.

« Êtes-vous vraiment digne de confiance !? M-Maintenant que j’y pense, j’ai entendu dire que beaucoup des aventuriers qui capturent des donjons ont quelques vis desserrées dans leur tête. Faites-vous partie de ces personnes-là ? ? » demanda-t-elle en criant.

« Comme c’est grossier ! Je suis intervenu parce que j’ai une chance de gagner. Pour commencer, c’est vous qui avez déclenché le duel ! » répliquai-je.

« C-Comme je l’ai dit, c’était mon tort. J’en prendrais la responsabilité. Vous pouvez rester à l’académie. Vous n’avez pas besoin de vous impliquer... eh bien, se manifester à ce moment-là suffisait amplement. »

Elle aurait pu penser que pendant que tout le monde la voyait comme l’ennemie, je venais l’aider sans penser aux gains ou aux pertes. Anjelica pensait probablement que je jouais au héros.

Pour des petits Mobs comme moi, un héros est hors de portée.

« Non, se retirer après être arrivé si loin est un peu... embarrassant, » déclarai-je.

« ... Réalisez-vous que vos adversaires incluent Greg et Chris ? Ces hommes sont incroyablement forts, » déclara Anjelica.

C’était ce qu’elle avait ainsi annoncé. Mais non seulement ces deux-là, mais les trois autres s’étaient également distingués comme étant les plus forts dans leur année scolaire.

C’est vrai, dans la classe.

« De plus... que comptez-vous faire en pariant une grosse somme sur vous-même ? » demanda Anjelica.

Avais-je une raison pour parier un montant important ? C’est ce que j’ai fait.

Je dois aussi mentionner que je n’aime pas parier.

« Alors, aimeriez-vous placer un pari ? Si vous pariez sur moi, vous ferez du profit, » déclarai-je.

« Je n’en ai pas besoin ! Est-ce que j’ai l’air d’avoir des problèmes d’argent ? » demanda Anjelica.

Ce sont des choses comme ça qui me rappellent que c’est la fille d’une famille de haut standing... enfin, peu importe.

« Le harcèlement prendra bientôt fin. Il ne reste que quelques jours avant le duel, » déclarai-je.

En disant cela, j’avais quitté la pièce

 

♥♥♥

 

C’était le jour de la bataille.

La cour de l’académie était très spacieuse.

Le public était protégé par une barrière magique, assurant une sécurité parfaite.

Je me trouvais dans l’arène de l’académie. Quand je pensais au nombre d’étudiants qui étaient venus ici pour voir le duel... eh bien, je n’avais pas vraiment ressenti grand-chose.

Alors que je me changeais dans la salle d’attente, j’avais regardé ma silhouette.

« Ça te va bien. C’est un fait évident, vu que c’est un objet que j’ai préparé pour toi, maître, » déclara mon robot.

Je portais un pantalon et un gilet par-dessus la combinaison gris foncé qui s’accrochait à mon corps, qui était d’une couleur assortie à celle de mon appareil.

Il y avait une partie qui préservait le cou.

Comme prévu, ces vêtements mettaient en valeur le contour de mon corps, ce que je préférais ignorer.

« C’est différent de ce que j’imaginais. J’exige que tu le refasses, » déclarai-je.

« Je refuse, » répliqua-t-il. « Même si la couleur et le design ne sont pas ceux que tu espérais, cela ne change rien à ses performances. C’est pénible si tu me demandes de le changer parce que tu ne l’aimes pas. S’il te plaît, supporte-le. »

Est-ce que cette chose pense vraiment que je suis son maître ?

Alors que je portais maintenant une veste et que j’étais sorti de la salle d’attente, il s’était avéré qu’Olivia attendait là-bas.

« — Ah ! »

Après s’être peut-être appuyée contre le mur en m’attendant, elle avait paniqué et s’était rapprochée de moi. Je trouvais que la distance qui nous séparait était extrêmement réduite.

« E-Euh — Je ne peux rien faire, mais je vais t’encourager ! Je te soutiendrai, Léon ! » déclara Olivia.

 

 

C’était un sentiment étrange d’être acclamé par la protagoniste.

Normalement, elle serait du côté de Julian et des autres.

« As-tu parié sur moi ? Si oui, tu as fait le bon choix. Tu es sur le point de faire un gros profit, » demandai-je.

Quand j’avais fait un signe de pouce, Olivia avait nié avoir participé au pari.

« Hein ? Je n’ai pas parié. Je ne pense pas que les individus devraient parier, » déclara-t-elle.

« O, oh. »

Face à ses jolis yeux sereins et enjoués, je commençais à avoir honte d’avoir parié une grosse somme.

Serait-ce là le pouvoir de la protagoniste ?

C’était comme si une auréole brillait derrière Olivia, et que c’était trop éblouissant pour une personne avec un cœur tordu comme le mien.

Une fois que nous nous étions tous les deux dirigés de la salle d’attente jusqu’à l’arène, les cinq adversaires étaient déjà présents.

Ils portaient déjà leur armure dont ils étaient fiers et l’avaient exhibée devant le public.

Plutôt que de les appeler armures, ils ressemblaient plus à des robots, et leur taille dépassait presque trois mètres. Il s’agissait d’objets qui ressemblaient à une armure assistée, de merveilleuses armes modelées d’après un humain, et qui pouvaient voler dans les airs.

« Oh ~ ~, quelle coloration tape-à-l’œil, » déclarai-je ironiquement

Une rangée d’armures garnies d’ornements tape-à-l’œil était alignée, à commencer par celle du prince héritier, la blanche.

Une huée venant de partout avait éclaté dès mon apparition.

En regardant les sièges du public, j’avais pu voir les silhouettes de Daniel et de Raymond. Quand j’avais tourné mon regard vers eux, j’avais pu voir leurs billets rouges qu’ils cachaient des individus autour d’eux, ce qui signifiait qu’ils avaient placé un pari sur moi.

Ceux qui pariaient sur le prince et les autres avaient eu un billet bleu.

« Ils ont donc fait ce qu’il fallait... eh bien, je ferai aussi de mon mieux, » murmurai-je.

Une fois que j’étais apparu là, Anjelica s’était précipitée vers moi.

« Hey ! Pourquoi êtes-vous venu sans préparer une armure !? Ne me dites pas avec un visage confiant que vous n’en avez pas ! » cria Anjelica.

Elle ne s’était pas gênée pour me dire ce qu’elle pensait de ça. J’avais levé les yeux vers le haut, hors de l’arène sans toit..., vers le ciel.

Le ciel bleu était présent partout aujourd’hui.

« Ça va aller... ça arrive dans quelques instants, » déclarai-je.

J’avais alors pointé mon doigt vers une tache noire dans le ciel. Luxon, qui se cachait dans ma veste, avait crié d’une voix que moi seul pouvais entendre.

« Arroganz est là ! »

+++

Partie 3

Une grosse caisse était descendue du ciel, puis sa vitesse avait ralenti avant de toucher le sol.

Une fois la partie à l’avant de la boîte ouverte, les parties latérales et supérieures s’ouvrirent également afin de révéler une armure.

Quand je l’utilisais avant aujourd’hui, ce n’était pas pour la bataille, mais pour un simple essai. Cependant, son apparence actuelle possédait le style et la dignité d’une arme à utiliser au combat. Il s’agissait de l’armure parfaite, ce qui m’avait fait de la peine quand je l’avais utilisée pour la première fois pour creuser des trous dans l’île flottante.

Cependant, j’étais préoccupé par le nom.

« ... Que signifie le mot Arroganz ? » demandai-je.

J’avais l’impression de l’avoir déjà entendu quelque part... un nom affreux, mais personnellement je l’aimais.

« C’est le mot parfait pour toi, » répliqua Luxon.

« Vraiment ? Je suppose que tu peux avoir du bon goût de temps en temps, » déclarai-je.

Contrairement à l’armure élégante couramment utilisée dans ce monde, l’armure gris foncé avait été construite pour être résistante et efficace. La partie principale du corps lui-même était bien plus grande que ce qu’on verrait dans l’armure régulière.

Il était adapté à la guerre, et donc, il n’avait pas la moindre fioriture et il ressemblait clairement à un robot rudimentaire, mais solide.

L’armure appartenant au prince et les autres étaient du type mince pour une grande mobilité, tandis que la mienne était du type lourd qui semblait lent et peu agile.

Il y avait beaucoup de spectateurs dans l’auditoire qui s’étaient mis à rire en voyant mon armure faisant son apparition dans l’arène.

Il s’agissait principalement des étudiants de troisième année qui s’étaient réunis.

Quoi qu’il en soit, avec un événement d’une telle ampleur —, j’avais pensé qu’il était tout à fait possible que des étudiants se rassemblent ici pour voir la figure vaillante de Julian et des autres.

Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées, mais le nombre de places assises était suffisant pour les accueillir puisque le nombre de personnes que la zone pouvait contenir se situait dans les dix mille.

Anjelica me regarda comme si elle doutait de moi.

« Prévoyez-vous de vous battre avec ça ? » demanda Anjelica. « Serait-ce une relique perdue ? Si c’est le cas, vous la jugez probablement forte, n’est-ce pas ? Bien que les reliques perdues soient impossibles à reproduire, ce n’est pas parce qu’elles en sont une qu’elles sont puissantes. »

Olivia appuya sa main contre sa joue et pencha la tête sur le côté.

« Bien que ce soit plutôt mignon, » déclara Olivia.

« Votre sens de la beauté est étrange. Non seulement cette armure n’est pas raffinée, mais elle n’est pas adaptée à la bataille actuelle, » répliqua Anjelica.

Alors que la tendance actuelle était de mettre l’accent sur l’offensive plutôt que sur la défense, il était donc courant d’avoir quelque chose qui bougeait rapidement pour tuer l’ennemi.

En d’autres termes, les armures lourdes semblaient obsolètes, en retard sur leurs temps, et totalement inutile face à un adversaire rapide et mobile.

Mais pour ma part, j’aimais l’équipement lourd.

« Si vous regardez, vous comprendrez, » déclarai-je.

J’étais alors monté sur ring présent dans l’arène.

Au moment où je m’étais approché de l’endroit où se trouvait mon armure, l’armure violette était descendue dans l’arène. Elle donnait l’impression d’être longue et effilé, et elle portait sur son dos un certain nombre d’armes ressemblant à des lances.

D’après sa couleur, il s’agissait de Brad.

La plaque pectorale de l’armure s’était alors ouvert, révélant le visage de Brad.

« Je te félicite d’être venu ici et de ne pas t’être enfui. Cependant, comptais-tu gagner contre mon armure avec cette vieille armure périmée que tu as ? La fabrication de l’armure que je porte faite par un artisan qualifié a nécessité à elle seule des pièces d’or blanc pour —, » déclara Brad.

Tout en ignorant ses vantardises, j’avais aussi fait ouvrir la plaque avant du torse de mon armure.

En me glissant à l’intérieur, j’avais placé mes bras dans les deux compartiments se trouvant devant moi. J’avais serré les manettes se trouvant à l’intérieur. C’était comme les manettes d’un jeu.

Au moment où je les avais saisies, la plaque pectorale se referma, obstruant mon champ de vision, mais — .

« Arroganz s’active, » déclara Luxon.

Arroganz avait alors commencé à démarrer en réponse aux paroles de Luxon. Devant moi, il y avait une image affichée qui me donnait l’impression d’être pratiquement à l’extérieur.

Les mécanismes intérieurs se déplaçaient et se rapprochèrent de mon corps. Cela protégeait la totalité de mon corps qui était maintenant placé à l’intérieur d’une masse de métal.

Maintenant que les préparatifs étaient terminés, j’avais regardé devant moi et j’avais découvert que Brad se vantait encore de son armure.

« Ce type se vante-t-il encore ? » demandai-je à voix haute à Luxon.

« D’après son histoire, les armes qui sont présentes sur son dos agissent comme des drones. Devrions-nous prendre des mesures contre eux ? » demanda Luxon.

« Ce n’est pas nécessaire pour cette personne. Après tout... ce violet est fondamentalement faible au combat, non ? » répondis-je.

Dans le jeu, il était vraiment pénible à gérer puisqu’il allait rapidement s’effondrer lorsque vous deviez l’utiliser au cours des événements.

Au moment où Arroganz avait fait un pas vers l’avant, Brad avait fait une grimace comme s’il avait perdu son sang froid. Il semblerait qu’il n’était pas content que j’ignore totalement son discours.

C’était correct ainsi... car je connaissais déjà les caractéristiques de son armure vu que Luxon l’avait écouté.

« ... Il semble s’être offusqué de ton attitude, » déclara Luxon.

Alors que Luxon disait cela, la plaque de poitrine se refermait et Brad s’était placé dans une position prête pour la bataille, alors j’avais de mon côté sorti mon arme.

« Voyons voir... nous irons avec la meilleure lame, » déclarai-je.

Face à ces mots, une pelle provenant de la boîte de rangement du sac à dos de cette armure était alors sortie. Bien que son utilisation principale soit pour creuser des trous, il s’agissait de la meilleure lame que je possédais pour le moment.

Puisqu’elle devait être utilisée alors que nous étions dans une armure, elle était vraiment immense, mais... une pelle restait toujours une pelle.

 

 

« Hein !? » m’exclamai-je lorsque j’avais vu ce qui était venu.

« N’avions nous pas entreposé cette pelle de premier rang après l’avoir utilisée la dernière fois ? » demanda Luxon.

« Sors-moi une vraie lame ! » m’écriai-je.

« C’est toi qui dès le départ, dois spécifier ce que tu veux exactement, maître, » déclara Luxon.

Cette chose a fait ça tout en sachant ce que je voulais une vraie arme.

Pendant que je récupérais la pelle, j’entendais les rires du public, mais Brad s’était mis en colère, pensant peut-être que je me moquais de lui.

« Toi, te moques-tu de moi en faisant ça !? » s’écria Brad.

J’avais alors entendu la voix d’un enseignant agissant comme arbitre dans l’arène.

« Vous deux, la première chose que vous devez faire maintenant est de prêter le serment du duel et —, » déclara-t-il.

Cependant, Brad, qui se dépêchait afin de prendre de l’avance, ne s’était pas arrêté face à ces paroles.

Brad tenait une lance dans ses deux mains, la pointant vers moi pour essayer de percer mon corps. Il avait visé directement mon torse. Il avait l’air de vouloir vraiment me tuer.

La pointe de la lance avait été engloutie par la lumière provoquée par un déchaînement de magie.

Luxon avait été impressionné. « Quelle magnifique accélération ! »

« Toi —, » déclarai-je.

Les autres personnes ne pouvaient pas entendre la conversation entre Luxon et moi. Ce serait vraiment gênant si quelqu’un apprenait l’existence de Luxon.

J’avais alors fait bouger mon armure, et je l’avais déplacée selon mes pensées. L’armure lourde s’était alors légèrement écartée sur le côté avec facilité, puis elle s’était immédiatement emparée du bras de Brad avant de le maintenir au sol.

« L-Lâche-moi ! » cria Brad.

« Très bien ! Mais calme-toi. Bon, nous devons d’abord faire le serment du duel. Si tu ne le fais pas, tu vas avoir beaucoup d’ennuis, alors, fais-le, » déclarai-je.

 

♥♥♥

 

Anjelica avait eu des sueurs froides en regardant les mouvements d’Arroganz.

À côté d’elle se trouvait Olivia, une amatrice qui ne connaissait rien à l’armure et qui l’encourageait.

« Anjelica, on dirait que Léon peut tenir le coup ! » déclara Olivia.

En voyant Olivia agir comme ça, Anjelica ne pouvait que hocher la tête lui disant. « B-Bien sûr. »

Cependant, à l’intérieur d’elle, elle pensait que ce qu’elle voyait était tout bonnement impossible.

Quels étaient ces mouvements tout à l’heure ? pensa-t-elle. Une armure aussi lourde peut-elle faire des mouvements aussi fluides et rapides ? Impossible. Qu’est-ce que c’est que cette armure ?

Plus l’armure possédait de masse, et plus le pilote était censé avoir à en supporter ce fardeau.

D’après toutes les théories sur les armures, le poids d’Arroganz devrait faire qu’il est tout bonnement impossible à manipuler.

Par ailleurs, non seulement ses mouvements fulgurants étaient étonnamment fluides, mais il avait aussi une puissance en eux. Il n’y avait aucune chance qu’il ait assez de force pour maintenir l’armure de Brad avec un seul bras.

Cette armure a été spécialement conçue pour l’héritier de la famille Field, pensa Anjelica. Ce n’est pas l’un des nombreux produits fabriqués en série. Il s’agit clairement d’une armure faite sur mesure. Est-ce vraiment quelque chose qu’on peut immobiliser d’une seule main tout en donnant l’impression que c’est quelque chose d’aisé pour lui ?

Les deux personnes se trouvant encore dans l’arène, les participants au duel, avaient ensuite prononcé le serment.

Il s’agissait d’un serment où aucune rancune ne devait être présente après ça, et cela même si la mort survenait.

Anjelica ne pouvait que garder les yeux fixés sur l’armure de Léon et elle ne faisait pas attention à ce que les autres lui disaient en ce moment.

Une voix venant de quelque part autour d’elle avait alors crié.

« Qu’est-ce qui se passe ? Dépêchez-vous et commencez. »

« J’ai parié tout ce que j’avais sur Son Altesse. N’était-ce pas censé être la situation où nous devenons riches rapidement ? »

« J’ai même emprunté de l’argent auprès de mes parents ! »

Beaucoup de spectateurs voulaient que Léon perde rapidement.

Certains étudiants étaient même allés jusqu’à obtenir un prêt pour parier sur la victoire de Julian et des autres. Il s’agissait de l’occasion parfaite pour les garçons comme pour les filles de gagner de l’argent.

Anjelica avait alors souri avant d’éclater de rire. « Ah, haha, ah, haha, haha ! »

Au moment où Anjelica avait eu ce fou rire, Olivia l’avait regardée comme si elle était effrayée.

« Q-Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Olivia.

« Je pense tout simplement que je ne peux m’empêcher de rire. Cet homme est vraiment un individu cruel, » déclara Anjelica.

Olivia avait alors répliqué, criant presque. « Il n’est pas cruel ! Léon est quelqu’un de gentil ! Oui, il est vraiment très gentil. »

« Je suppose que oui, » répondit Anjelica.

Tout en écartant avec indifférence les cris d’Olivia, Anjelica s’était mise à réfléchir.

Mais pourquoi s’est-il rangé de mon côté ? Se demanda-t-elle. Je comprends certainement qu’il a une chance de gagner, mais maintenant que j’y pense, être mon allié semble être un mauvais plan. Je ne pense pas que c’est parce qu’il est un idiot.

 

♥♥♥

 

Il était clair que Brad perdait patience.

À l’intérieur étroit de son armure, la condensation tiède de son souffle rebondissait sur lui.

« C’est quoi ce bordel, c’est quoi ce bordel ? » cria-t-il.

Quand il regardait son armure, il y avait des cavités en forme de doigts où son bras était maintenu en place. Son armure possédait une résistance similaire à celle du métal, et elle était protégée par la magie. Un bon nombre d’attaques ne lui auraient pas causé d’égratignure.

— Normalement, elle ne devrait pas être affectée par ce qu’il avait enduré lors de leur court échange.

Qui plus est —, il n’avait plus du tout été capable de bouger lorsque son adversaire l’avait saisit.

Il n’avait pas pu se déplacer afin de résister face à lui, et il ne semblait pas non plus que son adversaire s’épuisait à faire ça.

Après avoir repris position et avoir prêté serment, alors qu’il attendait le signal du début du duel, tout son sang-froid d’avant avait déjà disparu.

« Maintenant que nous en sommes arrivés là, je n’ai d’autre choix que de les utiliser, » déclara-t-il.

Sur son dos se trouvaient de longs et étroits cônes, des lances sans manches, qu’il pouvait utiliser comme une arme de jet à l’aide de sa magie.

Cependant, il voulait vraiment le tuer avec une lance pour montrer ses prouesses envers Marie. Brad s’inquiétait de son manque de compétences martiales alors qu’il réfléchissait tout en se retenant d’utiliser les lances derrière lui qui étaient destinées à être utilisées avec la magie.

Je vais perdre à ce rythme, pensa-t-il. Si ça arrive sous les yeux de Marie... ce sera grave ! 

Le talent en magie de Brad était son dernier recours.

Il maîtrisait parfaitement une certaine technique meurtrière qui pouvait créer un assaut massif des quatre lances afin de percer l’ennemi en venant de quatre directions différentes.

« Maintenant, tous les deux — commencez ! » cria l’arbitre.

Une fois le duel commencé, il avait libéré les points de lances se trouvant avant ça dans son dos. Il y en avait quatre exemplaires identiques.

« Peu importe l’armure, elle ne résistera pas à quatre attaques simultanées de —, » commença-t-il.

Alors que Brad parlait, le géant d’acier gris foncé s’approcha de lui à haute vitesse.

Et juste à ce moment-là, il avait pu le voir brandir majestueusement une pelle avec ses deux mains.

« — Hein ? »

 

♥♥♥

 

Le son violent du métal s’opposant au métal se faisait entendre dans toute l’arène.

Nous avions tous les deux effectué un assaut en même temps que le début du duel, mais lorsque mon adversaire avait été frappé avec ma pelle, il avait été projeté sur le mur de l’arène.

« Quelle puissance ! »

L’énorme différence dans les performances de nos machines avait fait que tout s’était terminé avant que mon adversaire n’ait pu avoir la moindre chance d’attaquer.

Même s’il ne s’agissait que d’un coup de pelle effectué après une charge en ligne droite, cela avait déjà atteint le point où il ne pouvait plus attaquer de son côté.

« Le plein potentiel n’est pas exploité, » déclara Luxon. « Je suis impressionné par l’utilisation de la magie pour déplacer une armure, mais c’est la seule chose digne de mention dans cette technique. Ce n’est pas malin pour lui d’avoir autant de décorations inutiles sur son armure. »

... Euh... Est-ce que ce bidule en veut aux autres, car les autres se sont moqués d’Arroganz ? Eh bien, Luxon est une création faite par la main de l’homme, alors peut-être qu’il s’en fait un peu trop quand ça touche ça.

Je m’étais approché souplement de l’armure violette qui avait été déformée après s’être cognée contre le mur.

Mon adversaire avait essayé de bouger, mais je l’avais quand même écrasé pour faire bonne mesure.

Des grincements s’étaient rapidement fait entendre, ainsi que d’autres bruits métalliques assez suspects.

« A-Arrête ! Ça fait mal — à l’aide ! » cria Brad.

Bien que l’armure de mon adversaire ait été bosselée, ma pelle n’avait pas subi la moindre égratignure, ou déformation. Il serait peut-être bon de continuer à se battre comme ça avec la pelle.

J’avais ignoré les appels à l’aide de Brad.

« Écoute-moi, je pourrais bien finir par t’aplatir telle une crêpe si cela continue. Alors, tu ferais mieux d’admettre ta défaite, et de faire le plus vite possible, » déclarai-je.

« Forcer quelqu’un à céder en utilisant une puissance écrasante... comme on l’attend venant de mon maître. Il n’y a pas beaucoup d’individus qui sont dans une telle harmonie avec le mot lâche autant que toi, mon maître, » déclara Luxon.

« ... Tu me détestes ou quoi ? » demandai-je.

« Ce n’est nullement le cas, mon cher maître, je ne fais que te complimenter, » répondit Luxon. « Après tout, le mot lâche est un compliment lors d’une compétition. On ne se bat pas à moins de croire en la victoire. J’aimerais bien être à ta place en ce moment. »

— C’est vrai, je me suis impliqué parce que je pouvais gagner, pensai-je.

Tout en tenant la pelle dans ma main droite, j’avais piétiné ce bâtard violet.

Je dois dire que c’était vrai quand j’avais dit que je voulais tabasser ces types. Je me souvenais clairement d’avoir dit dans ma vie antérieure que je ferais taire ces salauds ennuyeux, mais je ne me souvenais pas exactement de la raison. Je savais juste qu’ils m’avaient causé beaucoup de maux de tête.

Au fur et à mesure que je renforçais la puissance de mon piétinement, j’entendais un bruit étrange. Il était fort possible que cela provenant de la partie critique de l’armure de Brad, car la structure même de son armure semblait se tordre sous la violence des coups.

« Tu pourrais finir par mourir si tu ne te dépêches pas d’admettre ta défaite, » déclarai-je.

« Je l’admets ! J’admets ma défaite ! » J’avais arrêté mes coups quand Brad, au bord des larmes, avait crié qu’il reconnaissait sa défaite.

Puis, j’avais lentement levé le pied droit que j’utilisais pour piétiner Brad, et j’avais tourné la tête pour regarder l’arène. Les pointes de lances qu’il avait libérées avant ça étaient posées sur le sol de l’arène où elles s’étaient plantées lors de leur chute.

Le public dans l’arène s’était tu.

J’avais ensuite regardé dans la direction de l’arbitre.

« Arbitre, annoncez la défaite de Brad, » lui déclarai-je.

Après avoir entendu ma demande, l’arbitre, qui était avant ça en état de choc, avait alors crié mon nom complet. « Le-Le gagnant est Léon Fou Baltfault ! »

Dans l’arène spacieuse, on ne pouvait entendre que les applaudissements de quelques personnes.

« Il semblerait qu’il y ait quelques personnes qui applaudissent. »

Je comprendrais parfaitement s’il n’y avait qu’Anjelica et Olivia qui applaudissaient, mais il y en avait une autre qui applaudissait également le résultat de ce premier duel.

En regardant les spectateurs à travers la lentille de caméra se trouvant dans la tête de la machine, j’avais vu qu’un professeur, mon mentor, redressait fièrement son dos tout en m’applaudissant.

... Mon mentor est un gentleman, même dans ces moments-là, pensai-je.

+++

Chapitre 9 : Rancunes personnelles

Partie 1

J’avais plusieurs motivations pour me présenter en tant que représentant, mais la plus importante était ma rancune personnelle.

J’en voulais vraiment aux personnages cibles de conquêtes.

Il s’agissait des cinq individus que ma sœur m’avait forcé encore et encore à captiver dans le jeu vidéo Otome.

J’avais dû leur faire des avances minutieuses tout en écoutant leurs belles paroles mielleuses.

Le simple fait d’y penser m’avait énervé au plus haut point alors que ces souvenirs renaissaient une fois de plus à l’intérieur de ma tête.

Laisse-moi faire ça.

Je me trouvais actuellement dans l’arène.

J’avais repoussé les débris et les fragments éparpillés qui se trouvaient sur le chemin, puis j’avais saisi la boîte dans laquelle Arroganz était entrée et je l’avais déplacée vers l’extérieur de l’arène.

Au centre, alors que tout était en attente, la situation concernant le prince et les autres avait pris une tournure étrange.

Les capteurs sonores de l’Arroganz avaient capté les voix du prince et des autres étudiants.

« Je vais y aller. Cette mauviette de Brad était en effet faible, mais cette chose là-bas est un monstre. C’est trop pour vous, les gars, » déclara Greg.

« – Tu te moques de nous. Essaies-tu de dire que je suis inférieur à toi ? » demanda Chris.

Alors que Greg et Chris se disputaient, le prince et Jilk m’avaient regardé.

« Ce type des Baltfault est quelqu’un qui a vaincu un donjon, n’est-ce pas. Je vois, il était si confiant, car il avait cette armure sous la main, » déclara le prince.

« Je pense que c’est une relique perdue, » déclara Jilk. « Cependant, je n’avais jamais entendu parler jusqu’à maintenant d’une armure aussi solide en dormance. D’après les apparences, ça ressemble à un modèle axé sur la puissance. »

Il y avait une aura d’inconfort qui s’élevait face au résultat inattendu qui s’était produit.

Il y avait beaucoup d’étudiants qui n’avaient aucun doute que je perdrais et que le camp du prince gagnerait. Pour empirer les choses, beaucoup d’eux avaient parié une grosse somme d’argent.

Mes capteurs m’avaient aussi permis d’entendre des voix de soulagement, comme « Ça ne servirait à rien de venir ici si on ne voyait pas un peu de résistance avant qu’il se fasse écrasé, » ou « Cependant, cela sera probablement fini au prochain tour. »

Luxon avait procédé à quelques ajustements de données. « J’ai révisé nos techniques de combat à la lance en me basant sur les données de la bataille effectuée il y a quelques instants. »

« Bien joué. Voyons voir, le prochain est Greg, » lui répondis-je.

Après être entré dans son armure colorée en rouge, il arriva dans l’arène en tenant une grande lance.

Luxon avait vérifié l’état de l’adversaire.

« J’ai pu confirmer qu’il y a des parties extérieures qui ont dû être réparées. À en juger par les signes de dégâts antérieurs, il semble qu’il ait beaucoup d’expérience dans l’utilisation de cette armure au combat, » déclara Luxon.

« Aah, ce type est un coriace. Il est peut-être fort, mais..., » répondis-je.

Greg Fou Seberg présentait une apparence rugueuse et il possédait le plus d’expérience en tant qu’aventurier que les cinq autres individus. C’était le type qui mettait l’accent sur les combats réels.

Mais c’était très bien comme ça.

J’avais toujours pensé à lui comme un personnage fiable lorsque je me retrouvais dans les phases de combat du jeu.

Greg avait pointé sa lance sur moi.

« Tu as dit que tu étais Baltfault. Je me souviendrai de ce nom, » déclara Greg. « Cependant, tu deviens arrogant. Il semble que tu as acquis une relique perdue ayant une puissance important, mais le résultat de la première bataille n’a été que le résultat de cette force provenant de ton armure. Ce n’est pas ta propre force. »

C’était tout à fait comme il l’avait dit, donc je ne pouvais pas le réfuter et je voulais même l’applaudir pour sa perspicacité

« Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? » lui demandai-je. « J’y ai aussi pensé à la fête, mais tu ouvres la bouche très souvent. Si tu veux faire la causette, je peux t’inviter à prendre le thé la prochaine fois. »

Je l’avais provoqué d’une manière détournée, et les résultats avaient été instantanés.

« ... Je vais t’écraser ! » cria Greg.

L’arbitre avait alors annoncé le début du duel. « Commencez ! »

Tout en brandissant une lance, Greg avait diminué la distance entre lui et moi.

Peut-être qu’après avoir regardé la bataille précédente, il semblait qu’il n’avait pas prévu de me laisser attaquer. Pour cette raison, il avait attaqué de façon répétée, mais — .

« Gah! Qu’est-ce qui se passe !? Pourquoi est-ce que ça arrive !? » s’écria Greg.

Je me défendais contre ses incessantes frappes perforantes à la lance, et ses attaques en balayage avec ma pelle.

En plus des étincelles de métal qui se heurtaient au métal, la faible lumière provenant de la lance de l’adversaire était en effet très radieuse.

Cependant, il y avait une chose à propos de ce type — .

« Tes mouvements sont bons. Tu as aussi la volonté. Mais... il faut porter plus d’attention à ton équipement ! » déclarai-je.

J’avais alors poussé sur le côté avec force sa lance avec ma pelle, rompant l’équilibre entre nos armures. Puisqu’il était du type léger, il pouvait facilement se glisser loin d’un poids lourd tel que moi.

L’armure rouge de Greg avait essayé de prendre de la distance en volant dans les airs.

Les armures mécanisées étaient à l’origine des armes destinées à voler dans les airs.

Cependant, j’avais tendu la main gauche pour saisir la jambe droite de Greg alors qu’il s’élevait dans les airs.

« T-Toi! » cria Greg.

Il avait attaqué la main gauche de mon armure, mais son attaque n’avait même pas laissé une seule égratignure, et rien ne s’était cassé des deux côtés.

L’armure que Greg utilisait était d’un type plus ancien, une armure produite en masse qui n’était que parée de décorations tape-à-l’œil pour rehausser sa beauté.

Sa couleur rouge n’était que pour le spectacle.

Malgré les capacités de ce type, dans le jeu, le scénario fait pour lui disait qu’il n’accordait pas vraiment d’attention à son équipement. Cela l’avait conduit à s’en tenir à des équipements de second ordre.

À cause de cela, il était souvent vaincu pendant la partie guerre du jeu à cause de défaillance dans son équipement, ce qui m’avait fait obtenir le « gamer over » à de nombreuses reprises.

Débarrasse-toi de cet étrange orgueil !

La main gauche d’Arroganz avait écrasé la cheville droite de l’armure de Greg sans difficulté. Je savais que ses véritables jambes n’avaient pas été affectées par ça, mais j’avais quand même entendu des cris de beaucoup de filles dans le public qui ne savaient pas le fait que ce que j’écrasais n’était que la structure de son armure.

J’avais alors descendu ma pelle et je l’avais enfoncée dans sa tête. Puis, lâchant la pelle se tenant avant ça dans ma main droite, j’avais ensuite utilisé ce poing pour écraser le bras de l’armure de Greg.

« Hey hey, essaye donc de t’enfuir maintenant ~, » déclarai-je.

Pendant que j’attrapais son autre bras avec mon autre main et que je l’écrasais pour le tourmenter un peu plus, j’avais entendu Greg crier.

« Je t’emmerde ! Laisse-moi partir ! » cria Greg.

« ... Comme si je te laisserais partir, idiot ~..., » déclarai-je.

J’avais misé sur les performances de ma tenue pour détruire l’armure de Greg. Tout en m’assurant de ne pas blesser directement Greg, j’avais arraché les bras de son armure.

Les véritables bras de Greg étaient alors apparus.

Arroganz était d’une taille plus grande que l’armure habituelle.

« As-tu du plaisir à me torturer !? » demanda Greg en criant. « Tu n’es pas un homme ! Si tu es un chevalier, bats-toi comme un chevalier ! Tu ne peux gagner que grâce à ton armure ! »

Il criait tout ce qu’il voulait pour exprimer son mécontentement.

« Un chevalier ? Tout à fait, je ne suis pas encore officiellement chevalier, » répondis-je calmement. « Tant que j’y suis, si tu te bats en duel avec un vieux modèle d’armure et que tu perds, ce ne serait pas à cause de ton armure ? Tu ferais mieux de te lamenter sur ton manque de préparation et d’en obtenir un plus récent. En fait, tu ferais mieux d’avoir honte de m’avoir regardé avec mépris tout à l’heure. Bien que je suppose que c’est bien si tu veux continuer à trouver des justifications à tes propres erreurs et faiblesses. Vas-y, et dis à tout le monde que tu as perdu à cause de la différence de puissance de notre armure ! La belle excuse à deux balles ! »

Au moment où j’avais arraché la partie poitrine de son armure, le visage de Greg était apparu. Peut-être frustré de ne pouvoir rien faire face à cette puissance écrasante, son visage était teinté de colère, mais aussi d’impatience — c’était une expression très complexe.

Et tout comme un enfant détruisant méthodiquement un jouet, Arroganz avait détruit morceau par morceau l’armure de Greg. Si j’avais été Greg, cela aurait certainement été une scène de traumatisme.

Eh bien... malgré ça, je ne vais certainement pas m’arrêter !

Au moment où Greg avait su qu’il ne pourrait plus utiliser son armure, il était sorti et s’était tenu devant moi en tenant un morceau cassé de son armure.

« Ne sois pas stupide ! » déclara-t-il. « Je n’ai pas encore perdu. Je me battrai jusqu’à la mort ! »

J’avais envie de m’arrêter après avoir été ému par son cœur inébranlable — mais non. Mais s’arrêter maintenant ne serait pas bon selon moi.

« Hmm ~, mais tu vois., » déclarai-je.

« Dépêche-toi et approche-toi de moi ! » cria Greg.

Alors que Greg utilisait le morceau de son armure pour me taillader à plusieurs reprises, je n’avais même pas daigné bouger pour y faire face.

Après tout, il ne faisait même pas la moindre rayure sur mon armure.

Pour commencer, la différence entre la puissance d’un être vivant et celui d’une armure n’était pas à une échelle où ils pouvaient rivaliser.

« – Contrairement à vous tous, je ne suis pas enclin à intimider les faibles, » déclarai-je.

Et c’est alors que les mouvements de Greg s’arrêtèrent d’un coup en entendant mes mots.

« Q-Qu’est-ce que tu as dit ? Qu’est-ce que tu viens de direeee ? » cria Greg.

« J’ai dit que je n’aime pas intimider les faibles comme vous le faites, vous cinq » répétais-je. « Ne m’as-tu pas entendu ? »

« A-Arrête de te moquer de moi ! Franchement, quand a-t-on intimidé les —, » demanda Greg.

« Ah ha ha ha ! Tu adores vraiment bavarder, n’est-ce pas ? » demandai-je. « Eh bien ! Puisque tu te moquais des autres et que tu te présentes avec un vieux modèle d’armure, je pensais que tu avais beaucoup confiance en tes propres capacités, mais... les individus à ton niveau sont assez communs dans le monde. Mes capacités ne sont pas non plus au sommet, mais comme tu avais beaucoup de confiance pendant la période où le duel a été proposé, j’avais quelques espoirs envers toi, et pourtant les choses se sont transformées en cet état si lamentable... tu es beaucoup trop un minable finalement. Le fait de tourmenter les menus fretins comme toi me donne un mauvais arrière-goût, alors je vais rapidement mettre fin à tout ça. À la différence de vous tous, je ne suis pas familier avec ce sentiment ~. »

Je lui avais poliment déclaré en pleine face qu’il était faible.

Oh, comme je suis gentil !

« Aaaaaaaaaaaaaaargh! »

Greg avait déclenché une attaque en criant, mais elle semblait plus pitoyable que courageuse. Mon adversaire, qui avait été appelé en tant qu’un menu fretin devant un large public allait être traité comme un menu fretin par tous et perdre... Cela me faisait mal au cœur de le voir face à une telle misère.

Eh bien, pas vraiment. Mon cœur ne me faisait pas mal du tout.

Ces gars étaient mieux à même de comprendre à quoi ressemblait leur force.

Ne voulant peut-être pas voir plus que cela, l’arbitre était intervenu pour nous arrêter.

« ... Le gagnant est Léon Fou Baltfault. Greg Fou Seberg va se retirer. Applaudissez tous ce combat courageux entre ces deux personnes ! » déclara l’arbitre.

En réponse à la voix de l’arbitre, qui était pleine de compassion et dénuée de tout enthousiasme, Greg s’était écroulé sur ses genoux et s’était assis où il était.

Il y avait peu d’applaudissements dans l’arène qui avaient été faits pour ce duel.

J’avais alors murmuré. « Avec ça, il en reste trois. »

Luxon avait alors parlé avec une grande froideur envers moi. « Quel cruel dénouement ! N’importe quelle personne normale hésiterait à écraser son adversaire à ce point. »

« Est-ce que tu le réalises au moins ? » demandai-je. « C’est mieux si ces gars font face à la réalité le plus tôt possible. Je déteste les individus qui deviennent arrogants. »

« Dois-je immédiatement préparer un miroir, mon maître ? Je trouve que ces paroles s’appliquent parfaitement à toi, mon maître, » répliqua Luxon.

... J’en étais conscient, mais l’entendre dire m’avait quand même mis en colère.

 

♥♥♥

 

Les élèves dans l’arène n’étaient plus du tout excités comme ils l’étaient avant.

« Le match n’était tout simplement pas bon de leur côté. En plus, nous ne nous préoccupons pas de la façon dont les chevaliers se battent. »

« Quel idiot ! C’est censé être un duel. »

« Avec ça, deux personnes ont perdu. Eh bien, les choses vont probablement se terminer avec Chris... »

Les spectateurs dans l’arène avaient convenu que le résultat de Greg n’était pas une surprise.

« Ce type n’est-il pas en réalité faible ? »

« Je me demande s’il était vraiment bon au combat ~. Il était si bruyant, et pourtant il ne pouvait faire que ça face à son adversaire. »

« C’est vraiment une grande déception par rapport à mes attentes. Je ne m’intéresse vraiment pas aux faibles. »

Anjelica était en nage lorsqu’elle avait vu les résultats du match avec Greg.

« Irait-il jusque-là pour faire étalage de la différence entre leur puissance ? » demanda Anjelica.

Anjelica ne pensait pas du tout que Greg était faible.

C’était juste que Léon était beaucoup trop fort pour espérer pouvoir être un adversaire possible.

Greg n’avait pas eu de chance. Avait-il perdu à cause de son armure trop ancienne ? Ça ne pouvait certainement pas être ça. Même s’il avait préparé le tout dernier modèle d’armure du royaume, Greg aurait à coup sûr perdu.

Arroganz détenait tout simplement assez de puissance pour écraser quiconque lui faisait face.

En premier lieu, pourquoi serait-il son adversaire en utilisant cette armure qu’il a obtenue du royaume ? se demanda-t-elle.

Olivia s’était un peu emportée face au résultat. « Je suis contente que Léon ait gagné, mais il est allé bien trop loin. Il devrait s’excuser auprès de Greg plus tard ! »

Anjelica secoua la tête vers les convictions honnêtes d’Olivia. « Il ne devrait en aucun cas le faire. Cela nuirait encore plus à la fierté de Greg. »

Cependant, Anjelica tourna les yeux légèrement vers le bas.

... Intimider les faibles, n’est-ce pas ? Je suppose qu’aux yeux de Baltfault, je ne suis qu’une jeune fille, pensa Anjelica.

Léon avait contrarié Greg à ce moment-là en disant « Contrairement à vous tous ». Elle avait deviné que cela avait à voir avec le fait qu’il trouvait désagréable que Julian et les autres la persécutaient autant sur le lieu de la fête alors qu’elle n’avait aucun allié à ses côtés.

Elle ne savait pas si la personne elle-même en était consciente ou s’il agissait inconsciemment.

« Alors... est-ce que cela me rend faible ? Comme c’est misérable ! Je voulais —, » murmura Anjelica.

Anjelica leva les yeux vers le ciel.

Je voulais devenir plus forte pour le bien de Son Altesse.

+++

Partie 2

Après avoir remis de l’ordre dans l’arène, Chris et son armure bleue étaient arrivés dedans.

Il tenait une grosse épée dans ses deux mains et il avait en plus une épée d’un genre différent sur le dos.

IL s’agissait d’un jeune épéiste qui était expert dans l’art de l’épée. Ce n’était pas seulement un épéiste, mais un épéiste expert.

Dans le jeu, ses statistiques étaient plus élevées que ceux d’un épéiste normal, et il avait un titre qui honorait ses capacités.

Son père était un maître épéiste qui enseignait durement l’art de l’épée à Chris depuis son plus jeune âge.

Son calme venait de son incapacité à exprimer ses émotions.

Cependant, il était sans égal quand il tenait une épée... Je n’aimais pas non plus ce type. Non seulement c’était un personnage difficile à conquérir, mais il ne pouvait utiliser qu’une épée.

En raison de cela, il ne possédait pas d’attaques à longue portée, ce qui rendait les choses difficiles dans la partie guerre du jeu. Les mœurs de ces trois dernières personnes étaient trop dures à gérer, ce qui avait conduit à de nombreux excès dans le jeu.

Le simple fait d’y repenser m’avait mis en colère. Préparant sa grande épée et son armure, Chris avait tenu son arme sur le côté, ressemblant à la position Waki-gamae [1] dans ma vie antérieure.

Chris avait alors parlé. « — Je ne suis pas aussi négligent que les deux autres. Je vais tout donner dès le début. »

« Vraiment ? Dans ce cas, je vais peut-être aussi m’en donner à cœur joie, » répliquai-je.

Peut-être encore irrité par le fait que je tenais une pelle, il s’était littéralement jeté sur moi.

« Combien de temps comptes-tu utiliser cet outil ? Ce n’est pas approprié pour cet endroit, » déclara Chris.

« Ce n’est pas à toi de décider, n’est-ce pas ? » demandai-je.

L’arbitre avait annoncé le départ. « Commencez ! »

— Malgré ce que j’avais dit, je pensais que c’était une personne forte. Il s’était assuré de ne pas être négligent, contrairement aux deux autres.

Il n’y avait pas eu la moindre hésitation quand il s’était déplacé sur une ligne droite pour me frapper.

« Luxon, déploie les drones, » ordonnai-je.

« Les drones sont déployés, » répondit-il.

Les drones étaient sortis successivement depuis les conteneurs d’armes sur mon dos. Des armes à feu avaient été installées sur les drones sphériques.

Il y en avait huit en tout.

« — Quoi !? » s’exclama Chris.

Alors qu’ils se dirigeaient vers un Chris surpris, j’avais fait mon prochain pas.

« Ouvrez le feu, » ordonnai-je.

En appuyant sur la gâchette d’un joystick, les drones s’étaient tous tournés vers Chris et avaient commencé à tirer.

Chris s’était déplacé rapidement pour tenter de les éviter, mais il ne pouvait pas faire grand-chose lorsqu’il était entouré de huit drones. Les dégâts causés par les attaques de mitrailleuses des drones s’étaient accumulés.

Pensant peut-être qu’il ne gagnerait pas s’il se défendait, il avait essayé d’attaquer les drones, mais Luxon les actionnait en les déplaçant.

« Comme c’est futile ! » déclara Luxon.

Quand il essayait de les attaquer, les sphères faisaient le tour et l’attaquaient par-derrière.

Cependant, Chris avait immédiatement réagi et avait pris des mesures pour les empêcher de le contourner en reculant vers le mur. C’était peut-être un bon choix, mais...

« Bon, échec et mat. Admettras-tu ta défaite ? » demandai-je.

Alors que je portais la pelle et que je ne bougeais même pas, Chris était devenu émotif.

« Toi ! Es-tu satisfait de cette méthode de combat !? Il n’y a même pas une trace de la voie des chevaliers dedans ! Pourquoi tu te bats comme ça !? » s’écria Chris.

Je savais qu’avec lui, il voulait un combat de chevalier, mais pour être franc, cela ne m’intéressait pas.

« C’est tout ce que tu voulais dire ? » lui demandai-je. « Ce n’est pas un combat. Peu importe à quel point tu continues à te battre en duel, il s’agit quand même d’un combat à mort. Me dis-tu que c’est mal de compter sur les armes à feu ? Je n’ai jamais entendu parler d’une telle règle. Tout d’abord, n’est-ce pas moi, celui qui est contre vous cinq, celui qu’il faut plaindre ? Non, attends, c’était peut-être déplacé de dire ça. C’est donc normal selon toi s’il s’agit de cinq séries de face à face, alors je suppose qu’on ne peut rien y faire si je ne reçois aucune sympathie des autres. Tout bien considéré, l’écart entre nous est trop grand, alors je pensais y aller doucement avec toi. J’ai même songé à adopter la façon juste et équitable des chevaliers dont tu parlais. »

Chris avait essayé de bouger pendant que je parlais sans cesse. Luxon, sans négliger cela, avait déplacé les huit drones autour de moi tout en faisant feu.

Afin de ne pas lui ôter la vie, ils avaient utilisé des balles spéciales qui avaient réduit les dégâts, mais il serait bientôt incapable de bouger, Chris avait ensuite utilisé son épée géante comme bouclier en se penchant vers le bas.

« Tu te moques de moi... Personne ne reconnaîtrait un tel combat ! » cria Chris.

 

« C’est bien ainsi, » répliquai-je. « Tout ce qui compte, c’est le résultat. Vous tous, vous perdez, et je gagne. Il y a peu de personnes qui se soucient des moyens pour arriver à leurs fins. Ah, mais vous allez probablement dire que vous êtes tous ce genre de personnes. Après tout, votre situation se détériorerait si vous disiez que vous avez perdu grossièrement. »

« Aaaaaaargh!! »

Chris, utilisant sa volonté pour se frayer un chemin à travers la tempête de balles, m’avait atteint là où j’étais et il avait basculé son épée. En raison du pouvoir magique de Chris et de la vitesse de son épée, on aurait dit qu’il déplaçait une lame de lumière, mais j’avais attrapé sa main gauche et écrasé la grosse épée.

« Comme on pouvait s’y attendre d’un épéiste expert, c’était superbe, » déclarai-je.

La fumée jaillissait de l’armure de Chris, et l’arbitre avait annoncé le gagnant.

« Chris Fier Arkwright est incapable de se battre ! Le gagnant est... Léon Fou Baltfault. »

Quand l’arbitre avait prononcé mon nom, j’avais eu l’impression qu’il n’était pas enthousiaste dans ses paroles.

J’entendais une voix sanglotante venant de l’armure. « ... Pourquoi ? Pourquoi ai-je perdu ? J’ai travaillé plus dur que n’importe qui d’autre. J’ai persévéré plus longtemps que n’importe qui d’autre... Je voulais qu’on me reconnaisse. »

J’avais de la sympathie pour Chris, qui avait été forcé de travailler dur à cause des circonstances à la maison, mais cela n’était pas lié à cela, donc je ne m’en souciais pas vraiment.

« Tu te vantes de ton malheur devant cette fille orgueilleuse. Alors, tu obtiendras sûrement de la sympathie, » déclarai-je de vive voix.

« T’es vraiment un tas d’ordures, n’est-ce pas ? » déclara Luxon.

Bizarrement, les propos de Luxon m’étaient restés dans la tête. J’en avais peut-être un peu trop fait. Cependant, ces gars méritaient de souffrir d’une défaite.

 

♥♥♥

 

Il y avait des voix d’anxiété provenant d’un peu partout dans l’auditoire.

« H-Hé, Chris a perdu. »

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? N’est-ce pas injuste ? »

« ... J’ai entendu dire que Léon a réussi à conquérir un donjon en solo et à obtenir le rang de baron, non ? Se pourrait-il qu’il soit vraiment fort ? »

« A-Attends une minute. Si c’est le cas, le vainqueur est-il gravé dans le marbre ? Je vais perdre tout ce que je possède ! »

Le public avait commencé à manifester de l’impatience après s’être rendu compte que le pari qu’il pensait absolument gagner pourrait ne pas se dérouler comme prévu. Pendant ce temps, les étudiants qui avaient regardé Léon de haut commencèrent à changer leur compréhension de lui.

Olivia avait un visage qui semblait indiquer qu’elle était prête à pleurer.

« Anjelica, je suis... vraiment triste. Je suis contente que Léon ait gagné, mais c’est trop cruel, » déclara Olivia.

Anjelica avait parlé à Olivia. « Ne dis pas de bêtises. Même Léon pourrait perdre s’il baisse la garde. Il devait faire preuve de prudence avec son adversaire. »

« V-Vraiment ? » demanda Olivia.

Elle hocha la tête et parla de Chris. « Son instructeur au maniement de l’épée vient d’une famille de comtes. Le père de Chris est le premier épéiste du royaume, ce qui lui vaut le titre de maître épéiste. Ce garçon a réussi à obtenir le titre d’épéiste expert, ce qui n’est qu’un échelon plus bas. »

Olivia avait été impressionnée.

« C’est incroyable, » déclara Olivia.

« Bien sûr, incroyable, » répondit Anjelica.

Ce garçon ne pouvait même pas lever la main ou le pied contre lui, ce qui veut dire que... le frère adoptif, Jilk, est probablement en colère, pensa-t-elle.

En regardant où étaient Julian et les autres, elle ne pouvait pas voir Jilk ou son armure.

Julian réconfortait Marie, qui était devenue pâle, et quand Anjelica vit cette scène, sa poitrine se serra dans l’amertume.

... Votre Altesse, pensa-t-elle.

 

♥♥♥

 

Pendant que Chris était emmené hors de l’arène vers la salle médicale, Jilk se préparait pour le prochain match.

Il avait donné quelques instructions au mécanicien qui s’occupait de son armure. « Chargez toutes les armes qu’il y a. Je vais utiliser à la fois des balles et des balles magiques. »

Le mécanicien avait écarquillé les yeux.

« Ce ne sont pas des objets à utiliser dans un match ! » déclara le technicien.

« C’est un duel ! » cria Jilk.

Le gentil Jilk s’impatientait et perdait son sang-froid.

Son armure verte possédait des décorations en forme de plumes.

Cette armure était équipée d’un fusil qui dégageait une aura digne, et elle n’avait pas une épée, mais une hache. Il s’agissait de l’équipement qui donnait l’impression qu’il allait sur un champ de bataille.

« Pouvez-vous enlever les décorations et installer une protection supplémentaire ? Préparez ensuite des grenades à main et des objets similaires, » déclara Jilk.

Le mécanicien était perturbé. « Jilk, je suis limité quant aux pièces que j’ai sur moi en ce moment. »

Jilk déplaça ses yeux vers le bas, puis leva la tête. « Ne vous inquiétez pas. Faites ce que vous pouvez dans le cadre de ce qui est possible. »

Pendant que les modifications urgentes étaient apportées à l’équipement, Jilk avait pensé à la bataille à venir sans regarder autour de lui.

Je dois l’arrêter par tous les moyens nécessaires. Si je ne le fais pas, la réputation de Son Altesse en souffrira, pensa-t-il.

Jilk vivait pour le bien de son frère adoptif, son ami proche. S’ils perdaient ici, la réputation de Julian chuterait considérablement.

N’acceptant pas ce destin, Jilk avait pris toutes les mesures nécessaires.

Il avait ramassé une bombe qui se trouvait à proximité.

« ... Je vais aller faire un tour, » déclara-t-il.

Pendant que les pièces de son armure étaient échangées, Jilk était sorti de la pièce.

 

♥♥♥

 

« *Bâille* ~, je suis fatigué, » murmurai-je.

Il y avait eu une courte pause, alors j’étais sorti de l’arène et j’étais allé me reposer dans la salle d’attente.

Une fois que j’avais fini mes petites commissions aux toilettes, Olivia et Anjelica s’étaient précipitées vers moi

« Léon, où es-tu allé !? » s’écria Anjelica.

« Je m’inquiétais pour toi ! » déclara Olivia.

J’avais incliné la tête en réponse à leurs réactions.

« Hein, quoi ? » demandai-je.

Les deux filles s’étaient regardées.

« On nous a dit que tu te sentais mal, » déclara Olivia.

J’avais rétréci les yeux.

« Moi ? Je faisais juste une pause, » répondis-je.

Anjelica était devenue un peu suspicieuse

« Une fille qui se faisait passer pour ta sœur est apparue. Olivia l’a confirmé en regardant son visage... et elle a dit que tu avais l’air malade, alors elle voulait qu’on vienne te voir, » déclara Anjelica.

Ma sœur s’inquiétait pour moi ? Il n’y a aucune chance que cela arrive dans cette vie.

Elle ne voulait pas me rencontrer depuis que j’étais dans un conflit avec le prince, mais je lui avais certainement causé des ennuis. Cependant, me parlera-t-elle à ce moment-ci ?

En pensant à de telles choses, Luxon m’avait parlé. Les deux personnes devant moi ne pouvaient pas l’entendre.

« Mon Maître, un explosif a été placé à l’extérieur. C’est ta sœur aînée qui l’a mis en place, mais quelqu’un lui a ordonné de le faire, » déclara Luxon.

... Je m’en doutais. Il était très probable qu’elle ait été menacée.

Elle avait honte depuis que je m’étais battu avec le prince à l’académie. C’est là que Jilk intervenait.

J’étais peut-être un tas d’ordures, mais Jilk était la racaille de ce monde. Je crois qu’il ne reculerait devant rien pour Julian et qu’il ferait n’importe quoi.

« Celui qui l’a ordonné est ton prochain adversaire, » déclara Luxon.

En entendant le rapport de Luxon, j’avais poussé un léger soupir en pensant à mes soupçons.

Les deux filles avaient l’air mal à l’aise.

« Je vois... donc tu connais maintenant ma sœur. Ce qui s’est réellement passé, c’est que j’avais envie d’y aller. J’ai commencé à avoir des crampes d’estomac. J’ai même pensé que je n’allais pas tenir. C’était une lutte plus difficile que le duel, » déclarai-je.

Après que j’ai dit ça, Olivia avait l’air perturbée et embarrassée.

« O-On ne peut rien y faire, n’est-ce pas ? » murmura Olivia.

Anjelica me regardait d’un regard froid.

« Crois-tu que tu devrais parler comme ça devant des filles ? » demanda Anjelica.

« Je suppose que tu marques un point. Je suis allé cueillir des fleurs. Mais l’arène n’a pas de parterre de fleurs alors j’ai été ailleurs [2], » déclarai-je.

Au moment où j’avais dit ça, Olivia avait fait un sourire amer.

Anjelica avait tenu sa main contre son front.

« Cette explication était... eh bien, peu importe. Tu vas faire une erreur à un moment donné si tu ne rectifies pas ta façon normale de parler. Si on laisse ça de côté, c’est presque l’heure, » déclara Anjelica.

« Dans ce cas, je suppose qu’on devrait y aller, » déclara Olivia.

Luxon m’avait transmis des informations alors que je me rendais à l’arène. « L’explosif était placé dans le dos de l’armure, sur le blindage extérieur. Puisque les armures de ce monde contiennent des mécanismes importants à cet endroit, il semble que l’auteur ait l’intention de nous arrêter sérieusement. Après avoir calculé la quantité de poudre explosive, il semble que c’est une quantité qui peut prendre la vie d’un pilote dans n’importe quelle armure régulière. »

Le type normalement gentil était le plus effrayant... ce genre de choses n’était pas courant de nos jours.

Notes

  • 1 Waki-gamae est une position japonaise d’arts martiaux impliquant une épée.
  • 2 « Aller cueillir des fleurs » est une façon indirecte de dire que quelqu’un est allé aux toilettes au Japon.

+++

Partie 3

Au moment où j’étais entré dans l’arène, ma sœur n’y était plus.

Et vérité, j’étais reconnaissant de ne pas avoir à lui parler. Je ne savais pas de quoi j’allais parler avec elle, à part de la bombe, mais... elle avait été installée en secret.

Anjelica avait observé l’armure verte de Jilk dans l’arène.

« Oh regardez, j’ai obligé mon adversaire à attendre. Il semble que les choses deviennent enfin sérieuses, » déclarai-je.

Jilk était venu m’affronter avec du matériel qui donnait l’impression qu’il allait sur un champ de bataille.

En entrant dans mon armure, Luxon m’avait fait un rapport. « Il semble que ce soit le type qui explose en réponse à une magie spécifique. »

De telles bombes étaient aussi un moyen d’attaque utilisable dans le jeu. Mais je ne m’en étais jamais servi.

« Les gars comme Jilk sont les plus effrayants. Il excelle dans son adresse au tir, mais c’est aussi un polyvalent aux capacités moyennes ou excellentes dans d’autres domaines. Il peut s’adapter à n’importe quelle situation, » déclarai-je.

Julian était meilleur dans les combats à courte distance, tandis que Jilk était un personnage qui triomphait dans les combats à longue distance. Il n’avait aucune particularité, était facile à utiliser et était excellent. C’était un personnage fiable dans le jeu.

Il s’agissait aussi d’un personnage vraiment très irritant qui m’avait donné beaucoup de mal à conquérir dans le jeu.

Alors qu’il descendait dans l’arène, Jilk s’était fait entendre. « — Tu es fort. Je te donne mon respect pour ça. »

« Bien sûr que oui, merci, » répliquai-je.

Une fois que l’arbitre avait signalé que le match avait commencé, Jilk avait pointé un fusil dans sa main droite vers moi. Il s’était élancé en l’air dès le début du combat et avait appuyé sur la détente sans hésitation pendant qu’il lançait une grenade.

« C’est un écran de fumée, » déclara Luxon.

« Il n’a pas l’air de vouloir s’amuser, » répliquai-je.

La zone autour de moi avait été enveloppée dans une fumée blanche.

 

♥♥♥

 

Dans cette fumée blanche, Jilk monta en flèche jusqu’à ce qu’il atteigne la hauteur maximale qu’il était autorisé à avoir.

Comme le fait de voler trop haut entraînait automatiquement la disqualification, il avait volé jusqu’à la limite de ce qui lui était permis et avait décidé d’attaquer en utilisant son fusil et ses grenades en se tenant dans le ciel.

« J’espère qu’il sombrera avec ça, » déclara Jilk.

Il avait joué une carte qu’il ne voulait pas utiliser avant ça.

Il avait tenu la main de la sœur de Léon et lui avait donné une bombe. Il ne le lui avait pas donné directement, mais avait demandé à un autre d’être l’intermédiaire.

Si l’affaire devenait publique, cela ne nuirait pas à la réputation de Julian, et cela serait perçu comme un étudiant qui agirait à la hâte tout en s’inquiétant pour Julian.

L’arène était enfumée, mais un cercle magique était apparu devant Jilk. À l’intérieur, la silhouette de Léon était apparue, ce que Jilk cherchait.

« Tu es un danger. Je vais me débarrasser de toi ici, » déclara Jilk.

Il avait appuyé sur la détente du fusil.

Son fusil était utilisé par l’armée, et avait la capacité de percer de part en part d’une armure. Le tuer ainsi lors d’un duel au sein de l’académie ne lui voudrait pas beaucoup de respect, mais son adversaire était Léon.

Il ne pouvait pas dire qu’il était capable de jouer en toute sécurité après que son adversaire ait fait étalage d’une différence écrasante dans ses capacités jusqu’à présent.

« ... Ta vie a pris fin au moment où tu es allé à l’encontre de Son Altesse. Je vais te donner une spectaculaire conclusion ici ! » déclara Jilk.

La balle avait touché l’armure de Léon, en plein au niveau de la tête de l’armure.

C’était clairement un coup destiné à lui ôter la vie.

Cependant —

« Qu-Quoi !? » s’exclama Jilk.

Léon leva les yeux vers le ciel comme si de rien n’était.

Il avait alors fait des signes de la main tout en ayant l’air calme.

« Tsk ! »

Jilk avait lancé une grenade et avait préparé son fusil. Il avait chargé une balle dans le mécanisme de verrouillage et avait tiré.

Jilk avait utilisé son dernier recours, ce qui avait fait que l’armure qui se tenait calmement devant lui avait été enveloppée dans une explosion. Afin d’activer l’explosif qu’il avait placé, il lâcha une magie spécifique vers Léon. La magie elle-même n’avait aucun sens, mais sa réaction avec la bombe avait provoqué une grande explosion sur le dos de Léon.

« Il subira des dégâts en raison de cette frappe directe ! » s’écria Jilk.

Cependant, il n’avait pas pu trouver la silhouette de Léon dans l’arène. Il ne semblait pas s’être désintégré, il avait simplement l’air d’avoir complètement disparu.

« Où est-il ? Où diable est-il !? »

Puis, Jilk avait ressenti une sensation d’inconfort lorsqu’une ombre, une ombre qui pouvait bloquer le soleil, était rapidement apparue. Mais il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel.

Quand il leva les yeux, il vit la silhouette de Léon qui se tenait avant ça son dos.

« Yo. »

« ! »

Il avait préparé son fusil pendant que Léon plongeait du nez et se dirigeait vers lui.

Il avait appuyé sur la gâchette, mais même s’il s’agissait d’un tir à bout portant contre l’armure, la balle avait été repoussée.

« Comment as-tu résisté à cette explosion ? » s’écria Jilk.

« Ce fut un coup dur. Si tu vois ce que je veux dire, » déclara Léon.

Jilk, se rendant compte que ce qu’il disait faisait allusion à de multiples significations, avait alors sorti sa hache de guerre et la lança. Léon l’arrêta avec sa pelle, et Jilk commença à lui parler tout en ne laissant pas le public l’entendre.

« — Tu ne comprends rien, » déclara Jilk.

« Regarde-toi dans le miroir et dis-le. Tu n’es pas sain d’esprit, » déclara Léon.

« Envisages-tu de te battre en duel avec Son Altesse ? Ta vie de noble prendra fin, » déclara Jilk.

« C’est très bien ! Le cours avancé me donne envie de vomir ! Je ferais n’importe quoi pour m’en libérer... et être libre de personnes comme vous tous ! » déclara Léon.

Les garçons ordinaires pourraient sympathiser avec ce qu’il avait dit. Même s’ils ne l’aimaient pas trop, ils acceptaient naturellement de mettre cela de côté lorsqu’ils commençaient une conversation sur leurs problèmes.

Cependant, contrairement à ce qu’avait dit Léon, il avait fait preuve de volonté.

Le visage de Marie était apparu dans la tête de Jilk.

Quelle femme merveilleuse c’était ! Elle le comprenait très bien et semblait être sa femme idéale.

Il n’avait pas mis longtemps à devenir obsédé par elle.

Elle n’était pas du palais royal. Contrairement aux filles habituelles autour de lui, elle avait mis son cœur à l’aise.

« Pour la première fois, j’ai rencontré ma femme idéale ! » déclara Jilk.

« Super, ça veut dire que j’ai un concurrent de moins à affronter. Tu peux aller t’amuser à conter fleurette avec elle comme tu le souhaites, » déclara Léon.

Lorsque Jilk avait bloqué une attaque de la pelle de Léon à l’aide de son fusil, le fusil s’était envolé de ses mains et s’était écrasé sur le sol.

« La différence de force... est trop grande, » déclara Luxon.

Le visage de Julian était aussi apparu dans son esprit.

La silhouette de son ami proche, qui avait l’air ravi de parler de Marie.

« Qu’est-ce que t’en sais !? Son Altesse et moi l’aimons vraiment ! Ce n’est pas comme si j’avais besoin de la monopoliser. Je veux juste la rendre heureuse ! » s’écria Jilk.

« Dans ce cas, que dirais-tu d’abandonner ? » demanda Léon.

Léon semblait sans passion, mais chacun de ses coups était terrible.

L’armure que Jilk utilisait craquait chaque fois qu’il recevait un coup, comme si elle criait.

« J’utiliserai tout ce que je peux pour ne pas perdre contre toi. Si tu prévois de faire quoi que ce soit à Son Altesse, je risquerai tout ce que j’ai pour être sûr que tu — non, pour que ta famille paye pour ça ! » déclara Jilk.

Il agissait vraiment comme quelqu’un d’amoureux.

Il avait été triste au début, et avait pensé à abandonner... mais ce ne serait pas de l’amour s’il abandonnait si facilement.

Jilk était prêt à faire n’importe quoi pour le bien de Julian et Marie.

« ... De telles menaces sont lâches lors d’un duel, » déclara Léon.

« Vas-y, dis ce que tu veux, » déclara Jilk.

Les deux se battaient dans le ciel, et le public dans l’arène n’entendait pas leurs voix.

Jilk avait senti qu’il se passait quelque chose, et quand il avait essayé de le découvrir —

« “J’utiliserai tout ce que je peux pour ne pas perdre contre toi. Si tu prévois de faire quoi que ce soit à Son Altesse, je risquerai tout ce que j’ai pour être sûr que tu — non, pour que ta famille paye pour ça !” »

— Il avait entendu ce qu’il venait de dire en provenance de l’armure de Léon.

« Q-Quoi !? » s’exclama Jilk.

Jilk ne tarda pas à être confus.

Il n’avait jamais entendu parler d’une telle magie. Peut-être qu’il existait et qu’il ne le savait pas, et peut-être que c’était une découverte récente.

Au départ, il pensait que c’était Léon qui imitait sa voix, mais ça semblait différent.

Léon commença à repasser la conversation qu’ils avaient eue.

Jilk avait serré les dents avec regret.

« Tu m’as menacé il y a un instant. Alors, j’ai décidé de te menacer aussi. Voyons voir, je peux apporter ça chez toi. Je me demande ce que ta famille en penserait. Menacer quelqu’un alors qu’il semble que tu allais perdre dans un duel équivaudrait à mettre fin à ta vie de noble ! En y repensant, je me demande ce que ton Altesse bien-aimée et Marie penseraient s’ils entendaient cela ? Ils te mépriseraient certainement. Non, attends, ils le signaleraient certainement à l’académie ! Alors, tous les élèves de toute l’école en entendraient parler ! » déclara Léon.

Jilk réorganisa bientôt ses pensées.

« C-Cette voix seule n’est pas une preuve, » déclara Jilk.

Dans ce monde, il n’y avait pas encore de machines ou de mécanismes magiques capables d’enregistrer une voix. En raison de cela, il serait difficile de se porter garant de cela en tant que preuve. Ce serait difficile, mais il y avait un autre facteur à considérer.

« Tu doutes que ça puisse servir de preuve, n’est-ce pas ? Pourtant, tout le monde pensera immédiatement que mon ménage souffre de bien des problèmes. Ainsi, ils penseront : “Ce type leur a vraiment fait quelque chose.” Alors, est-ce que tout le monde ne commencerait-ils pas aussi à douter de Son Altesse ? Ils se diront : “Se pourrait-il que Son Altesse fasse ce genre de choses ?” Ainsi, la réputation de ton Altesse bien-aimée s’effondrerait. »

Tandis que Léon continuait d’être heureux, Jilk faisait semblant d’être aussi calme que possible.

Il avait enduré l’attaque de Léon pendant qu’il essayait de trouver comment s’échapper de la situation.

« Son Altesse n’est pas impliquée. C’est de mon propre chef que j’ai commis ça, » déclara Jilk.

« Ce n’est pas à toi de décider ça, tu sais ? Les gens autour de toi s’en mêleront, même si tu ne veux pas que ça arrive... En plus, vous avez tous décidé de ne pas écouter Anjelica à l’époque, non ? Pourquoi pensez-vous que la même chose ne vous arrivera pas, à vous tous, les gars ? » déclara Léon.

Jilk s’était trouvé bouleversé et à court de mots.

Comme il l’avait dit, ils ne faisaient pas attention aux arguments d’Anjelica à l’époque. Ils ne savaient pas que Marie était victime d’intimidation, mais ils n’avaient pas tenu compte d’Anjelica lorsqu’elle avait dit qu’elle n’avait pas donné d’ordre pour que cela arrive.

« C-C’est ça ! » s’écria Jilk.

« C’est assez — finissons-en, » déclara Léon.

La voix de Léon devint froide un instant, et il frappa du pied Jilk dans les airs, le faisant tomber sur le sol.

Et ainsi, sa conscience avait commencé à s’estomper quand il s’écrasa au sol.

« Il a même harcelé ma sœur. Maintenant, je me demande quoi faire..., » déclara Léon.

Léon avait déjà perdu tout intérêt pour Jilk. Quoi qu’il en soit, après avoir été projetée dans le sol, l’armure de Jilk était en miettes et ne pouvait probablement pas bouger.

La dernière chose à laquelle il pensait, Votre Altesse, c’est dangereux. Tu ne peux pas... te battre... contre lui.

C’est là que sa conscience s’était dissipée totalement.

+++

Chapitre 10 : Amour

Partie 1

Marie tremblait en regardant l’armure grise debout dans l’arène.

Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Je n’ai jamais entendu dire qu’il y avait une personne forte comme ça. Je... Je ne sais pas qui c’est ! pensa-t-elle.

Une fois que l’armure grise avait retiré son pied du corps de Jilk, les responsables s’étaient précipités pour le récupérer. Il semblait que sa vie ne soit pas en danger, et qu’il s’était juste évanoui.

Kyle avait été surpris. « Est-ce que tout ira vraiment bien ? Ils ont tous les quatre perdu sans pouvoir faire quoi que ce soit. »

Julian avait serré le poing.

Il regarda son armure blanche.

« — Je ne pensais pas qu’il serait un tel adversaire. Cependant, mon armure a été fabriquée en utilisant la meilleure technologie du royaume. Marie ne t’inquiète pas, » déclara Julian.

Marie avait fait un sourire raide.

Tout le monde n’a-t-il pas dit ça et a quand même perdus !? Ça n’aide pas vraiment. Ça me rappelle que ces gars étaient inutiles pendant la guerre et qu’ils ont subi des défaites, alors j’ai fait que mon frère aîné finisse à 100 pour cent le jeu, pensa Marie.

Marie s’était remémoré de sa vie antérieure.

C’était une forme d’évasion, ne voulant pas accepter la situation actuelle.

Mon frère aîné était terrible ! pensa-t-elle. Il a dit à ma mère que j’étais partie en vacances, puis il est mort — et après, ma position dans la famille est devenue inexistante ! Ils ne m’ont même pas aidée quand mon partenaire s’est enfui après notre mariage ! C’est la faute de mon frère ! Je vois, ce Léon ressemble à mon frère, et cela me rend irritée !

Julian avait enlevé son manteau.

Puis, il avait mis sa tenue qui recouvrait tout son corps et qui ressemblait à des collants. Les vêtements réguliers devenaient un obstacle une fois entré dans l’armure, et en y réfléchissant, les vêtements utilisés étaient des vêtements semblables à des collants, qui soulignaient la silhouette du corps.

Marie avait réfléchi après l’avoir vu en direct.

C’est plutôt stupide, pensa-t-elle. Mais il est vrai que dans le jeu, j’avais été un peu excitée par l’apparition de ses muscles. Je préférerais qu’il porte au moins un gilet ou un pantalon comme l’imitation de mon frère aîné.

Une fois que Julian s’était placé dans l’armure, les yeux de son casque s’étaient mis à briller. Il avait deux yeux et ressemblait à un robot.

Kyle regarda l’armure blanche avec un regard d’envie.

« Comme c’est beau ~... Moi aussi j’aimerais bien avoir ça, » murmura Kyle.

Marie hocha négativement la tête. « Tu n’es pas un chevalier, tu ne peux pas. En plus, tu ne pourrais pas la faire bouger puisque tu es un elfe. »

« On ne saurait pas à moins d’essayer. Il y a une chance que ça marche puisque je ne suis qu’un demi-elfe, » déclara Kyle.

« Non. D’ailleurs, avoir une armure —, » commença Marie.

Après ça, Marie avait réfléchi un moment. H-Hein ? Les humains et les sous-races ne devraient pas être capables de faire des enfants... eh bien, puisque c’est un jeu, je suppose que ces détails ne sont pas clairs.

Julian avait fini de monter dans son armure, puis il avait regardé Marie.

« Marie, j’y vais, » déclara Julian.

Marie chercha dans sa tête les mots à répondre à Julian.

Dans ces moments-là, c’est absolument —, pensa-t-elle.

« D’accord. Je prierai pour ta victoire, Julian, » déclara Marie.

« Ah, laisse-moi faire ! » déclara Julian.

Son discours et ses manières imitaient ceux de la protagoniste. Devant les cinq personnes, Marie avait agi comme leur femme idéale.

*Soupir*, je suis fatiguée, pensa-t-elle. Tout d’abord, il est très difficile d’imiter la protagoniste innocente et sans défense qui a la tête pleine de fleurs.

Elle avait fait tout ce qu’elle pouvait pour prendre la place de la protagoniste dans sa seconde vie.

Elle était restée à l’affût aux bons endroits, avait chassé la protagoniste, puis avait imité son discours et ses manières pour charmer les garçons.

C’était très facile pour Marie, car elle comprenait les goûts et les personnalités des cinq garçons, et les choses allaient selon ses calculs.

Comme preuve à l’appui, elle avait pu rapidement faire tomber Anjelica de son piédestal. Cependant, un être irrégulier était apparu.

Léon.

Bref, je dois faire quelque chose pour ce Mob, me demandai-je. Ou plutôt, que vais-je faire si nous perdons ? Je pense que si c’était le jeu, j’aurais eu droit à un game over.

Cette affaire concernait son avenir, alors elle voulait que Julian gagne par tous les moyens.

C’est vrai, pensa-t-elle. Je ne peux pas laisser ça s’arrêter ici. J’ai besoin de m’amuser davantage dans ce monde. D’autres filles ont pu faire tomber beaucoup de garçons amoureux d’elles et vivre une vie de luxe. Mon monde précédent était cruel. J’ai enfin pu atteindre le bonheur... J’ai besoin que ce Mob perde !

 

♥♥♥

 

L’armure blanche était descendue lentement dans l’arène.

On aurait dit qu’elle brillait et qu’elle était l’armure la plus puissante du royaume. Une version plus forte apparaîtra plus tard, mais pour l’instant, il s’agissait de la plus puissante à disposition.

... Je ne saurais trop insister sur le fait qu’aucune autre armure n’est à la hauteur.

« Je ne m’attendais pas à ce que tu te retrouves face à moi. Je te félicite de ta lutte vaine, » déclara Julian.

Devant l’attitude arrogante du prince, le public avait applaudi avec joie.

Ce sont peut-être ces idiots qui ont parié toute leur richesse. Mais c’est moi qui vais gagner.

Les prières du public n’atteindront jamais le ciel.

Tout d’abord... Je savais que je n’étais qu’une personne insignifiante.

Si j’avais participé à ce duel, c’était parce que j’avais Arroganz, mais aussi parce que le prince et les autres étaient encore en première année.

Si cela avait été la fin de l’année, ils auraient commencé à se développer et nous aurions été à peu près égaux. C’étaient des gens talentueux qui allaient devenir forts à la fin de l’année, et à leur niveau actuel, leur manque de force venait de leur manque d’expérience.

Si je devais attaquer, ce serait maintenant. Cela m’arrangeait bien les choses.

« Donc tu serais fier de frapper un menu fretin... c’est ça ? » demandai-je.

J’avais essayé de le contrarier, mais le prince avait à peine réagi.

Il tenait un bouclier dans sa main gauche, et une épée dans sa droite.

Puis, venant de son sac à dos se trouvaient deux canons montés sur les épaules avec des chargeurs tournants.

Il s’agissait d’une armure très extravagante, qui convenait à un membre de la royauté.

C’était bizarre d’avoir une bataille où mon adversaire... était à l’origine quelqu’un lié à la protagoniste.

Je voulais lui demander s’il était vraiment d’accord pour que Marie soit celle qu’il protégerait...

« Votre Altesse, puis-je poser une question ? » demandai-je.

« Si je peux y répondre, » déclara Julian.

« Que penses-tu de l’étudiante d’honneur, Olivia ? » demandai-je.

La réponse du prince fut lente. Il semblait qu’il ne savait pas pourquoi j’avais posé une telle question.

« Olivia ? J’ai entendu dire qu’elle faisait de son mieux ici, mais qu’en est-il ? » demanda-t-il.

« ... Vraiment ? » demandai-je en retour.

J’avais préparé ma pelle. C’était une scène surréaliste maintenant que j’y ai réfléchi. Il serait peut-être bon de passer avec une lame maintenant ?

Si j’étais arrivé jusqu’ici avec une pelle, il vaudrait peut-être mieux se battre avec une pelle jusqu’à la fin.

L’arbitre avait fait une expression légèrement peinée.

Il me regardait... avec une expression qui disait « Vous savez ce que cela implique, n’est-ce pas ? ». Je me demandais s’il voulait me dire de ne pas causer de blessures.

L’arbitre avait levé le bras et l’avait fait basculer vers le bas. « Commencez ! »

Cependant, alors même que le début avait été annoncé, ni Julian ni moi n’avions bougé.

On aurait dit que le prince attendait en tenant son bouclier devant lui.

Luxon semblait insatisfait de cela.

« Essaie-t-il de retarder le combat ? » demanda Luxon. « Quelle personne désespérée ! La différence de capacité est évidente. Elle peut être supérieure à d’autres armures, mais elle n’en est pas moins une simple armure. »

« Dans ce cas, tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre l’initiative, » déclarai-je.

Arroganz avait fait des pas de géant et il avança la pelle sur le bouclier. Sur quoi, le prince avait repoussé l’attaque et avait ensuite utilisé l’épée dans sa main droite pour me frapper.

J’avais arrêté le coup à l’aide du manche de la pelle, provoquant la formation d’étincelles.

« Je n’ai pas finiiii ! » cria Julian.

Il n’arrêtait pas d’attaquer avec son bouclier et son épée.

Je les avais bloquées en utilisant ma pelle et je les avais repoussés en me penchant vers le bas. En pensant peut-être que le prince m’avait submergé, il y avait là des acclamations passionnées venant du public.

« Ces gars ne veulent pas perdre leur pari, » déclarai-je à Luxon.

« Ils seraient soulagés si tu perdais, maître, » répliqua Luxon. « Après tout, tu as piétiné leurs émotions, même si tu le fais depuis un moment. Du point de vue du public, ils pensent probablement que tu es une nuisance. »

« Ne dis pas ça ! Wôw ! » m’écriai-je.

Une brusque impulsion du prince le fit s’approcher de moi, et je glissai comme si je patinais sur le sol. Il avait fait la même chose. Il avait glissé sur le sol comme s’il était sur des patins et m’avait attaqué avec son épée.

Quand j’avais arrêté sa frappe, j’avais entendu la voix du prince.

« Je ne perdrai pas. Pour le bien de la fille qui prie pour ma victoire — je ne perdrrrrrais pas ! » cria Julian.

La lueur sur sa lame devint plus brillante, peut-être à cause de ses émotions en folies.

Les flammes bleues qui sortaient du dos de l’armure du prince étaient très belles.

« Je reconnais tes techniques, » déclarai-je.

« Venant de toi, ce n’est pas de l’éloge. Mais de toute façon, je ne vais pas non plus abandonner, » répliqua Julian.

J’avais intercepté et repoussé chaque coup qu’il avait fait dans sa vigueur folle avec ma pelle. Je savais très bien que les capacités de la personne qui pilotait cette armure étaient au top.

« Comme attendu de Son Altesse Julian, » déclarai-je. « Ta vigueur est différente des quatre autres. Peut-être que tu pensais aux quatre autres ? Peut-être que tu ne veux pas perdre, car être le seul vainqueur pourrait signifier avoir plus de temps avec Marie ! »

« Ne plaisante pas ! Qu’est-ce que tu sais de nous ? » cria Julian.

Les flammes bleues à l’arrière de l’armure blanche devinrent plus fortes, et leur intensité s’accrut. Je m’étais rendu compte qu’il tentait de compenser la différence de capacité en mettant à rude épreuve son armure.

Il semblait qu’il était devenu sérieux...

« Je ne sais rien du tout. Mais je ne pense pas que ce que vous faites soit bien, » répliquai-je.

Quand j’avais regardé le public pour voir Olivia et Anjelica, elles avaient tourné leur regard vers moi.

Olivia m’avait encouragé en joignant ses deux mains comme si elle priait.

Anjelica affichait de son côté une expression compliquée. Je suppose qu’elle n’aimait pas me voir me battre avec le prince. Non, attends. Peut-être qu’elle craignait que je ne le blesse ?

J’avais continué à me battre tout en parlant avec le prince. « Votre Altesse, qu’est-ce que ça fait d’être totalement épris d’une autre personne ? Je ne peux pas comprendre un tel sentiment, tu vois. »

« Ce n’est pas étonnant, » déclara Julian en un cri. « C’est pour ça que tu es capable de t’immiscer si calmement dans les affaires des autres. Si tu avais vraiment quelqu’un que tu aimes, tu n’aurais pas provoqué un tollé en faisant ce duel ! Il aurait mieux valu que tu saches ce qu’est l’amour pour que tu renonces ! »

Je ne peux pas parler pour les autres, mais ces mots ne pourraient-ils pas aussi s’appliquer à lui ?

« Est-ce à propos d’Anjelica ? Je crois qu’elle t’aime, Votre Altesse, » lui demandai-je.

« — Elle ne pense pas ainsi de moi, » répliqua Julian.

« Hein ? »

Les flammes sur son dos augmentaient en force, ce qui augmentait la vitesse de l’armure.

Il était plus rapide que les quatre autres et avait fait une série d’attaques rapides.

Les choses devenaient assez sérieuses avec ça.

« Ce qu’elle ressent, ce n’est pas de l’amour ! » cria Julian. « Elle ne tient pas compte de mes propres sentiments ! Elle est comme toutes les autres filles du palais royal ! Ma vie de roi m’a été imposée ! Je ne voulais pas naître dans la famille royale. Je vivais dans le palais royal, où personne ne me voyait pour moi-même, alors — . »

Il n’y avait rien à faire. Après tout, il était le prince héritier.

Je voulais le lui dire, mais le fait d’être né dans la royauté ne signifiait pas que l’on aimerait toujours leur situation.

« Marie est la seule femme qui reconnaît mes sentiments, » continua Julian.

Il n’y avait aucun type de femmes qu’il recherchait dans le palais royal, donc il avait pu facilement être trompé au milieu de son trouble intérieur.

Olivia devait à l’origine intervenir ici. Mais c’était dans le jeu.

Les choses avaient mal tourné en raison de quelqu’un d’autre qui s’était réincarné ici.

Elle avait mené ces cinq gars par le bout du nez dans un acte de disgrâce impensable.

« Il en va de même pour toi, qui n’arrêtes pas de dire ces choses égocentriques ! » continua-t-il à crier. « Tes paroles ne valent rien ! On ne peut pas s’appeler chevalier quand on n’est qu’un enfant arrogant après avoir côtoyé une grande puissance ! Est-ce que tu t’amuses bien ? Comment se sent-on face à l’utilisation de ce pouvoir pour submerger les autres et ensuite les gronder avec une attitude condescendante ? »

« — C’est vraiment le pied !! » criai-je.

« Quoi !? » s’écria Julian.

Quand j’avais essayé de frapper l’armure du prince, il l’avait bloquée avec son bouclier. Il avait volé vers l’arrière en un instant et avait tiré avec les canons sur ses épaules, mais je ne m’étais pas protégé face à eux.

Arroganz avait tremblé, mais je n’avais pas eu une seule égratignure.

« C’est la meilleure sensation possible ! » déclarai-je. « C’est rafraîchissant de pouvoir utiliser ma puissance écrasante pour vous accabler et vous réprimandez tous, vous, les hommes dominateurs et pleins de courage. Cependant, j’ai un problème avec vos compagnons qui ne répliquent pas après ça. Eh bien, je suppose que ceux qui répondent en dépit de leur défaite n’inviteront que la misère ! Alors, laisse-moi te dire quelque chose. Je suis peut-être arrogant, mais tu ne pourras pas gagner contre moi. Qu’est-ce que ça fait de le savoir ? Qu’est-ce que ça fait de perdre face à un type de rang inférieur à toi, Votre Altesse Royale !? » J’avais exprès déclaré la fin ainsi, afin de le fâcher encore plus.

« Toiiiiiiiii ! » cria Julian.

J’avais tenu en échec mon adversaire avec une puissance écrasante tout en le condamnant.

 

 

Je trouvais que cela devenait addictif.

De plus, mes adversaires étaient des individus qui me regardaient de haut... alors mes sentiments de culpabilité étaient vraiment très minces.

Luxon avait la même opinion que moi.

La voix de ce truc ne s’était pas fait entendre dehors. Ma conversation avec lui n’avait pas non plus été entendue par les autres. C’était très efficace.

« Il a fini de te démentir à ce stade, maître, » déclara Luxon. « Mais je présume qu’il ne peut pas se défendre du choc d’avoir perdu le débat. Tout bien considéré, l’humanité est une vraie saloperie. Je suis impressionné. »

Quand j’avais défoncé le bouclier que le prince tenait dans sa main gauche, de la fumée avait commencé à s’en échapper. C’était peut-être à cause du fardeau qu’il causait à son armure.

Le bouclier s’était déformé et le prince l’avait jeté. Les doigts de son armure étaient pliés, et il semblait que sa main n’était plus utilisable.

« Je dirai encore une chose. Est-ce que tu comprends au moins tes propres sentiments, idiot !? As-tu au moins une vague idée de ce que je ressens !? De plus, sais-tu au moins ceux d’Anjelica —, » demandai-je.

« Ta gueuleeeee !! » cria Julian.

Quand il m’avait frappé avec une épée, j’avais utilisé ma pelle pour bloquer nos armes ensemble, ce qui nous avait fait nous retrouver face à face. J’avais l’avantage en termes de poids et de taille.

L’armure du prince semblait avoir été écrasée par un important fardeau.

« Tu dis que tu ne voulais pas naître dans la famille royale, » déclarai-je. « As-tu déjà couru le risque d’être vendu à de vieilles femmes perverses ? As-tu déjà eu l’expérience de devoir être servile et baisser la tête pour demander à une fille d’être ta femme ? Une fille t’a-t-elle déjà dit qu’elle déteste la campagne et qu’elle comptait aussi avoir d’autres amants ? C’est vraiment misérable. Connais-tu le sentiment de voir des personnes devenir malheureuses toute leur vie après le mariage et de te faire dire qu’on t’a élevé pour être l’amant de quelqu’un, en sachant que tu finiras comme eux, hein ? »

J’avais exprimé mes pensées honnêtes, et il y avait certainement beaucoup de garçons qui seraient d’accord avec moi.

Je pouvais voir les visages des garçons dans l’auditoire hocher la tête ou verser des larmes de compréhension.

Tout le monde... Je vais infliger une juste punition à ce garçon gâté qui ne sait rien de ce monde, alors regardez-moi de là !

« P-Pourquoi dis-tu des choses pareilles ? N’es-tu pas libre de faire ce que tu veux ? Tout ce que tu as à faire est de trouver une bonne partenaire ! » répliqua Julian.

Je l’avais frappé plusieurs fois en raison de la colère. Chaque fois, Julian tremblait à l’intérieur de son armure blanche et criait pour tenter de résister à l’impact.

« Libre !? » criai-je. « Trouver une bonne partenaire ? Tu dis que je — nous sommes libres !? Ne nous traite pas avec légèreté, sale gosse pourri gâté ! As-tu senti que ta chasteté était en danger en raison d’une femme de trois fois ton âge !? As-tu déjà mis ta vie en danger !? As-tu déjà embarqué seule sur un petit bateau ? As-tu déjà mis les voiles dans le ciel sans aucun compagnon !? Tu as le droit d’avoir une belle fiancée et de flirter avec une autre fille... pourquoi ne veux-tu pas être né dans la famille royale ? N’est-ce pas toi qui prends ton pied ? Reprends-toi en main ! »

« Je ne plaisante pas ! Je suis sérieux ! » répliqua Julian.

« C’est encore pire ! » répliquai-je.

Normalement, il aurait dû être le compagnon d’une fille d’un ménage de vicomte. Peut-être l’avait-il été à un moment donné ?

En tout cas, je ne connais pas les détails, mais obtenir la fille d’un duc comme fiancée n’était pas quelque chose à ignorer.

Maintenant que j’en parlais — l’élite, ou plutôt le royaume dans son ensemble, seront-ils en sécurité à l’avenir ?

Il en va de même pour les nobles influents.

Le fait d’avoir les mêmes genres de femmes autour d’eux n’allait que créer des problèmes.

J’avais repoussé son épée avec un coup de pelle, j’avais saisi son bras et je l’avais écrasé.

Maintenant qu’il ne pouvait utiliser aucun de ses bras, il avait pris de la distance et avait commencé à utiliser ses canons pour me frapper.

Je les avais évités et j’avais attendu que ses tirs s’arrêtent.

Puisqu’il y avait une limite à ses munitions, il allait bientôt devoir s’arrêter.

« *Soupir*... n’est-ce pas suffisant ? J’en ai marre de jouer. Ton opposant est là-bas. Compris ? » déclarai-je.

Quand j’avais utilisé mon pouce pour montrer du doigt Anjelica et Olivia dans le public, Anjelica affichait un visage triste. Je me penchai vers l’avant et attendis la réponse du prince.

Anjelica avait un faible pour le prince. Non, je pouvais dire qu’elle l’aimait. Ce duel avait eu lieu parce qu’elle voulait que Marie se sépare du prince.

Le prince, qui avait cessé de se battre, parla. « ... Ce n’est pas fini. »

« Hein ? » demandai-je.

« Ce n’est pas encore fini, » déclara Julian. « Je préfère mourir plutôt que de laisser Marie m’être retiré ! Je n’accepterai pas la défaite. Si tu veux me tuer, fais-le ! C’est un duel ! J’interdis à ce duel de s’arrêter jusqu’à ce que toi ou moi mourions ! »

Il voulait que personne ne se mette en travers de notre chemin.

Il était devenu provocateur.

Puisque c’était quelqu’un de la famille royale qui disait cela, cela pouvait être considéré comme un ordre de ne pas intervenir et de ne pas nous arrêter. Parlé de deux poids, deux mesures... cela allait bien si c’était lui qui le faisait, mais il s’énerverait si d’autres essayaient de le faire.

Cependant, maintenant qu’on en était arrivé là, il serait difficile de traiter avec lui.

« D’accord ! Et si je te tourmentais jusqu’à ce que ton cœur se brise ? » demandai-je.

Luxon murmura sa surprise à voix basse. « Cette discussion s’est avérée être la pire des conversations qui n’aient jamais eu lieu. Cependant, les mots que tu as prononcés il y a quelques instants étaient remplis d’une émotion plus sincère que je ne l’avais ressenti auparavant. Voilà mon évaluation. »

C’était évident. Ils viennent d’expériences réelles que j’avais vécues.

Dénoncer la stupidité de certaines personnes, c’était génial ! Je n’étais pas là pour les négociations.

+++

Partie 2

Bien que les deux bras de l’armure blanche de Julian se soient cassés, il frappa quand même l’armure de Léon.

On pouvait ressentir un sentiment de désespoir en regardant cette scène.

Anjelica s’agrippa à la main courante en le regardant se battre contre Léon, qui tenait une puissance écrasante, et elle se lamentait.

« Il semble... que vous êtes sérieux, Votre Altesse. Il semble que vous l’appréciez vraiment, » murmura Anjelica.

Anjelica essuya ses larmes et accepta que ses sentiments ne lui parviennent pas.

Je vois. Je dois me retirer. Si c’est ce que Son Altesse veut que je fasse... alors je me résignerai, pensa Anjelica.

Son champ de vision se concentrait sur l’autre côté de la tribune circulaire de l’auditoire.

Elle dévisagea le visage de Marie, qui maintenait une expression sombre.

Cependant, je ne vous approuverai pas. Vous n’êtes pas quelqu’un qui peut se tenir à côté de Son Altesse. Vous n’êtes qu’un obstacle pour lui. C’est la seule chose que je ne permettrai pas, pensa-t-elle.

Même après avoir renoncé, elle essayait toujours de séparer Marie et Julian. Elle pensait que c’était pour le bien de Julian.

Cette femme avait quatre autres hommes près d’elle comme amants — et quelqu’un comme elle ne devrait pas prendre la position de reine.

La femme avait réussi à piéger cinq personnes en peu de temps.

Il était possible qu’elle augmente encore le nombre d’hommes qu’elle avait à ses côtés.

Si Marie devenait la reine, il était évident que les germes du conflit seraient en soudaine augmentation.

De plus, le palais royal ne pourrait pas non plus se taire à ce sujet.

Anjelica regarda Marie, qui devint pâle et consternée de voir Julian se faire dominer.

Quoi qu’il m’arrive, je vous entraînerai avec moi. Je ne vous laisserai absolument pas faire ce que vous voulez avec Son Altesse, pensa-t-elle.

C’était déchirant de briser la relation de Julian avec une fille qu’il prétendait aimer, mais c’était quelque chose qu’Anjelica avait prévu de faire quoiqu’il arrive.

Et là-dessus —

« Ç-Ça ne peut pas être vrai ! »

— s’écria Olivia.

« Vous aimez peut-être Marie, Votre Altesse, le prince héritier. Mais, mais ! Anjelica vous aime ! Après tout, elle a regardé ce combat tout en ayant l’air peinée en permanence ! C’était peut-être difficile pour elle, mais elle continuait à regarder avec une tristesse sans détourner le regard ! Vous ne pouvez pas dire que ce n’est pas de l’amour ! »

Anjelica avait parlé à Olivia en vitesse. « H-Hé, stop. »

Elle avait saisi l’épaule d’Olivia et avait essayé de réfréner son état d’agitation, mais Olivia n’avait pas arrêté.

Sa voix était bien audible et ses cris avaient attiré l’attention des autres.

Le public dans l’arène, tant les élèves que les enseignants avaient rassemblé leur regard vers elle.

« Pourquoi êtes-vous dans le déni ? Insinuez-vous que ce n’est pas de l’amour à moins que les sentiments soient réciproques ? » cria Olivia.

« Ça suffit, arrête. Olivia, arrête tout de suite ! » demanda Anjelica.

« Non, s’il te plaît, laisse-moi finir. Anjelica, tes sentiments sont l’amour. Celui qui reçoit l’amour est libre de l’accueillir ou non. Cependant, ne le nie pas tout bonnement ! » déclara Olivia.

Les paroles d’Olivia atteignirent aussi Marie.

 

♥♥♥

 

... Colère.

C’était le véritable sentiment de Marie en ce moment.

C’est pour ça que je déteste les filles gentilles et pures. Sa tête est pleine de fleurs, n’est-ce pas ? L’amour est ennuyeux quand les sentiments sont unilatéraux ! C’est très ennuyeux. Le simple fait d’entendre son discours m’irrite, pensa Marie.

Marie n’était pas d’accord.

Cependant, quand Olivia avait conquis les individus autour d’elle avec sa voix claire, Marie avait révélé un visage frustré.

— Elle avait l’impression d’être mise à nue.

Elle avait pris conscience du fait qu’elle n’était qu’une imposture.

Elle avait arraché la position qui appartenait à une autre fille à l’origine.

C’est Olivia qui, à l’origine, avait des garçons riches et influents qui tombaient amoureux d’elle. Même si sa position lui avait été enlevée, elle brillait toujours.

Qu’est-ce qu’elle a à soutenir un Mob un peu fort ? J’ai de tout de mon côté. C’est vraiment bien mieux que d’être avec un Mob qui se pense drôle et qui se trouve être fort, pensa Marie.

Olivia avait regardé Marie droit dans les yeux.

Son regard était effrayant.

Elle prit un peu de recul, ayant l’impression que sa tromperie avait été démasquée.

Marie avait l’impression qu’Olivia disait qu’elle reprendrait sa position qui était couverte de mensonges.

— Quelque chose s’était produit à ce moment-là.

« — Est-ce tout ce que vous vouliez dire, jeune fille ? » Julian avait fait entendre sa voix.

Julian répondit à Olivia d’une voix étouffée venant de l’intérieur de son armure. Son ton était rempli de fureur.

« — Est-ce de l’amour s’il m’est imposé d’un seul côté ? » continua Julian. « Est-ce de l’amour si la fille ne voit en moi que le prince héritier ? Je... J’ai trouvé une femme qui me regardera comme je suis. Elle me comprend. C’est ça, l’amour. Voilà ce qu’est l’amour ! Anjelica, as-tu déjà essayé de me comprendre ? Tu m’as imposé tes sentiments. Ce n’est pas de l’amour. Ne t’implique plus jamais avec moi ! »

Marie s’était ressaisie après avoir entendu Julian.

C-C’est vrai ! Je n’ai pas tort, pensa Marie. C’est elle qui a tort. Qu’est-ce qu’il y a avec la protagoniste qui se tient debout au côté de la méchante ? Si c’était le jeu, ne s’affronteraient-elles pas ? Va et battez-vous l’une contre l’autre !

Julian avait toujours prévu de se battre.

« Alors, continuons. Ce duel ne s’achèvera pas tant que l’un de nous ne mourra pas. Je me suis résolu. Et toi !? » déclara Julian.

L’armure grise se tenait simplement debout tout en tenant sa pelle.

Julian est le prince héritier, pensa Marie. Si c’était un noble, il pourrait lire la situation. Que dirais-tu de tuer le prince de ton propre pays ? Tu te rendrais compte que tu as besoin de perdre, n’est-ce pas ?

Mais après ça, Léon... commença à tourmenter Julian encore plus qu’avant.

« Tu t’es résolu, dis-tu ? Donc, tu n’avais pas été préparé à ce combat avant ça ? » demanda Léon. « Es-tu en train de dire que tu as décidé de ta perte ? Est-ce que tu me regardes de haut ? En fait... c’est comme ça que les duels se sont passés en premier lieu. Nous ne prenons pas la vie des autres simplement à cause d’une règle tacite au sein de l’académie, mais si nous devenions sérieux, les choses seraient bientôt terminées. Tu n’as pas remarqué ? Ça irait même si je devais m’occuper de vous cinq à la fois. Mais le plaisir n’aurait pas été identique. J’étais prudent puisque vous aviez confiance en votre force, mais vous êtes tous plus faibles que je ne le pensais. Foutez-moi la paix, vous cinq. Quand c’est comme ça... on dirait que c’est moi qui intimide les faibles. »

En plus de le critiquer, il s’était vraiment moqué de Julian et les autres.

Marie avait réfléchi pendant un moment.

Q-Qui est ce type ? C’est quelqu’un d’horrible et d’agaçant qui se plaint des autres, comme mon frère aîné ! pensa Marie.

« Se pourrait-il que tu ne te sois pas préparé avant, mais maintenant que tu perdes, tu l’es ? » demanda Léon. « Je sais que tu es têtue, essayant de gagner en utilisant ta vie comme bouclier. Cependant, il est tout à fait évident que tu espères à peine que je me rétracte quand tu dis ça. Je suppose que je devrais accepter la défaite en réalisant que je ne peux pas te tuer, toi, le prince héritier, non ? Comme c’est mignon. Tu es, Son Altesse le prince héritier, alors tu t’en sers pour gagner des batailles. Je saluerai ton entêtement à utiliser ton statut au maximum tout en prétendant que tu ne voulais pas naître dans la famille royale ! »

Tout dans le stade avait une pensée dans leur tête.

— Ce type est le pire.

Bien qu’il le torturait lourdement, il n’y avait aucune faute à son argument. En fait, Julian n’avait pas répondu et il n’avait pas bougé. Il y avait le faible espoir que le cœur de Léon vacillerait au moins quelque peu.

Cependant, Léon n’avait pas bougé d’un poil.

« Dis-nous que tu as perdu, » continua Léon. « Supplie-moi de te laisser gagner parce que tu ne veux pas être séparée de ta Marie chérie. Dis-moi que tu ne t’attendais pas à perdre, et que tu me supplies de te pardonner. Non, attends, tu peux même en faire un ordre en tant que prince héritier ! »

Julian avait refusé. « C-Ce n’est pas possible ! C’est un duel sacré. C’est de la courtoisie pour nous deux de nous battre ! »

« Hein ? Tu veux dire que je devrais faire ce que tu veux et admettre ma défaite ? » demanda Léon. « Votre Altesse Julian, comme c’est dur de ta part ~. Peu importe la façon dont tu le considères, admettre la défaite ici ne serait-il pas une insulte à ce duel sacré ~ ? On ne peut pas faire demi-tour après être allés si loin. Ou peut-être vas-tu faire un discours parfait qui me touchera profondément ? Eh bien, je ne pense pas que mon cœur vacillera. Bien que vous soyez cinq, vous entendre me donne envie de pencher la tête et d’y voir une plaisanterie. Mon cœur n’a pas bougé d’un iota. D’un autre côté, je suis impressionné par le nombre de fois où vous pouvez faire des discours boiteux ! »

L’ambiance dans l’arène s’était détériorée.

Le mécontentement du prince héritier avait grandi au fur et à mesure que Léon le tourmentait. Les cris de « Votre Altesse, le prince héritier, achevez ce type ! » s’étaient peu à peu faits plus fort parmi les filles de l’auditoire.

Ce type est révoltant. Il semble que la pire sorte d’hommes soit partout, pensa Marie.

Beaucoup de filles et de garçons haïssaient Léon.

 

♥♥♥

 

J’avais poussé un petit soupir à l’intérieur d’Arroganz.

Luxon m’avait parlé comme si j’étais la pire personne. « Tu en avais beaucoup à dire, n’est-ce pas ? Te sens-tu le mieux en ce moment ? »

« Je crois que j’en ai trop dit, » déclarai-je. « Cependant, je serais dérangé si ces cinq-là ne se rendaient pas compte au moins un peu de leur propre situation. Ces gars seront dans le futur le centre du pays. »

D’accord, je serais dérangé si ces cinq-là restaient les mêmes qu’à l’heure actuelle. Au moins, je serais dérangé s’ils ne se rendaient pas compte qu’ils étaient au sommet de la hiérarchie.

De plus, ce serait mal s’ils ne se calmaient pas au moins un peu... et si Marie continuait à tromper tous les cinq.

« Essayais-tu de te forcer à être un méchant ? Était-ce amusant ? » demanda Luxon.

« ... Pour être honnête, c’était vraiment amusant. Mais je ne crois pas que je recommencerai, » déclarai-je.

Avec moi comme méchant dans l’arène, les voix soutenant le prince étaient devenues fortes.

... C’était très bien.

Julian s’était approché de moi pendant que les individus autour de moi me houspillaient.

Il avait essayé de me frapper, alors j’avais encaissé le coup.

« ... Votre Altesse Julian, je ne reculerai pas, » déclarai-je.

« Lâche prise. Espèce de monstre qui ne connaît même pas la voie des chevaliers ! Même si je ne peux pas gagner contre toi, je n’ai pas l’intention d’arrêter de lutter contre ça —, » cria Julian.

Arroganz avait facilement immobilisé l’armure blanche en furie.

C’était vraiment bien qu’il y ait une telle différence de capacité.

« Devrions-nous avoir une discussion sérieuse ? Tu crois vraiment que tu trouveras le bonheur de cette façon ? » demandai-je.

« Q-Qu’est-ce que tu veux dire !? » s’écria Julian.

Il avait affirmé que son amour pour une femme qui avait d’autres garçons avec elle et le fait qu’il insultait sa fiancée était tous deux de l’amour sincère. J’avais versé une larme en pensant à la façon dont ce type allait devenir le roi à l’avenir.

Les individus qui l’entouraient le considéraient encore comme un étudiant, alors ils ne s’en rendaient pas vraiment compte. Non, attends ! Peut-être que ceux qui l’ont réalisé ne voulaient pas y penser trop longtemps.

Il était évident qu’à l’avenir, quelque chose se déclencherait avec Marie au centre.

Si une fille entourée de cinq garçons avait un enfant, cela serait l’enfant de qui ? Cela soulèverait certainement certains doutes, et de tels doutes deviendraient certainement un sujet central parmi eux.

Si cela arrivait, que ferait ce type ?

Allait-il revenir à la raison et trouverait-il une femme pour faire un héritier avec elle ?

Eh bien, il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir avant ça.

Même s’il est le prince héritier, il était nécessaire d’avoir des soutiens dans ce monde. De puissants ministres et chefs — les nobles seigneurs féodaux.

Le gouvernement ne fonctionnerait pas bien avec un roi que les autres n’acceptaient pas.

Des factions ou des choses de même nature pouvaient être graves pour un roi.

De plus, après quelques recherches, il s’était avéré que les plus grands commanditaires du prince héritier étaient la famille ducale Redgrave. La maison d’Anjelica.

Ils avaient unifié les factions et les avait fait soutenir le prince.

Ce type se faisait volontiers l’ennemi de son plus grand partisan.

Dans le jeu, c’était là que la Sainte intervenait, mais le problème était que Marie n’était pas une Sainte. Elle n’était qu’une personne réincarnée qui agissait en sachant quoi faire.

En d’autres termes... un Mob comme moi.

Elle allait tout gâcher à un moment donné. Non, attends, elle était déjà en partie sur la bonne voie.

J’avais l’impression que j’allais devoir nettoyer après le désordre de Marie.

+++

Partie 3

Je voulais tant lui dire qu’elle était comme ma petite sœur de ma vie antérieure.

« L’amour est merveilleux, n’est-ce pas ? Je reconnais ta volonté d’aller jusqu’à rejeter ton droit sur le trône afin de l’obtenir, » déclarai-je.

« ... ! »

Julian n’était pas un idiot. Il était au courant de cela.

Mais même s’il le savait, il avait quand même choisi Marie.

Attends. Dans ce cas, ça ne l’a-t-il pas rendu pire que l’idiot moyen ?

« Irais-tu jusqu’à abandonner ta position actuelle ? » lui demandai-je.

« Tu rigoles comme un fou ? Je ferais tout de même ça pour cette fille. Je n’ai pas besoin de statut ou de prestige. L’avoir est suffisant..., » répondit Julian.

« Je pense que les autres te choisissent à cause de ton statut et de ton prestige. Je crois que les personnes ne feraient pas attention à toi si tu n’étais pas le prince héritier, mais juste un Julian ordinaire, » répliquai-je.

Marie ne ferait-elle pas attention à lui s’il perdait son statut, son prestige, sa fortune et tout le reste ? Je n’avais pas pu m’empêcher de le penser.

Elle était du genre à traîner avec lui à cause de son physique, mais elle ne penserait pas au mariage.

« Ce n’est pas vrai ! Marie me suivrait. Marie serait toujours avec moi — avec nous, » répliqua Julian.

Je disais tout ça parce que Marie était une fille terrifiante. Son imitation des actions de la protagoniste parle d’elle-même, n’est-ce pas ? C’était à tel point que je pensais que Marie avait un talent pour ce genre de choses.

Je ne pense pas que ce qu’il avait en elle, c’était de l’amour sincère.

D’abord, si c’était vraiment de l’amour, il n’y aurait pas six garçons autour d’elle.

« Comme ça doit être agréable. Cependant, si tu perds, tu devras t’abstenir de t’associer avec elle à partir de maintenant, » déclarai-je.

J’avais lâché le prince et je l’avais frappé aussi fort que j’avais pu avec la pelle.

Il y avait une bosse sur l’armure blanche, et le prince fit secouer grandement à l’intérieur, le déséquilibrant.

Luxon m’avait informé que les préparatifs étaient prêts.

« Analyse terminée. Assurer la sécurité du pilote est possible, » déclara Luxon.

« C’est pénible d’y aller mollo avec toi. Tiens, ça va y mettre fin, » déclarai-je.

J’avais lâché la pelle et j’avais utilisé ma main droite pour toucher la poitrine de l’armure du prince. En la touchant, le bras droit d’Arroganz s’était mis à bouger. Son intérieur brillait, menant à l’instant suivant.

« Impact, » déclara Luxon.

Dès que Luxon avait déclaré cela, un impact avait fait exploser l’armure du prince en morceaux. Le public avait hurlé quand l’armure s’était brisée.

L’armure avait été détruite, mais le prince à l’intérieur semblait en sécurité.

C’était super qu’il n’ait pas résisté puis qu’il se soit évanoui.

Une fois que mon bras droit était revenu à la normale, j’avais récupéré la pelle que j’avais fait tomber et je l’avais placé sur l’épaule.

L’arène s’était tue.

Quand j’avais regardé l’arbitre, il avait envoyé un médecin avant d’annoncer le vainqueur.

Ils avaient la priorité de confirmer la sécurité de Julian.

Lorsqu’ils s’étaient rendu compte qu’il s’était seulement évanoui, le vainqueur avait été déclaré.

« Le vainqueur est Léon Fou Baltfault... et donc, le vainqueur de ce duel est Anjelica Rafua Redgrave. Conformément au serment du duel, les deux —, » déclara l’arbitre.

La déclaration se terminait en disant que le perdant du duel devait obéir aux exigences du vainqueur. À ce moment-là, les billets bleus signifiant les paris effectués sur Julian et les autres avaient flotté à l’intérieur de l’arène.

L’arène était engloutie par les sons très agréables des cris et des railleries.

C’était en effet agréable d’entendre ces huées qui s’adressaient à moi.

« Rends-moi mon argent ! »

« Tricheur ! Comme si un tel duel pouvait être reconnu ! »

« Rends-le-moi. Rends-moi mon argent ! »

J’avais levé ma pelle et m’étais lentement retourné en observant les visages du public.

Tant d’entre eux affichaient des expressions du désespoir, mais certains qui avaient parié sur moi avaient mis leur important ticket rouge dans leur poche.

Puis, je m’étais adressé à l’auditoire. « Tout le monde... joue de façon consciencieuse ! »

Après avoir dit cela, ils s’étaient agités et avaient commencé à me jeter des ordures. Cependant, je les avais magnifiquement évités en riant bruyamment et en retournant là où Olivia et Anjelica se tenaient.

Après avoir posé l’armure et en être sortie, l’armure s’était automatiquement rangée dans une boîte et était retournée vers le ciel.

« ... Je me demande si je pourrai toucher mes gains, » déclarai-je.

« Ne serait-ce pas une évidence ? » demanda Luxon.

La boîte avait disparu dans le ciel, et j’avais mis un manteau qu’Olivia m’avait donné.

« Comment était-ce, ma belle dame ? J’ai eu beaucoup de succès, » déclarai-je.

Anjelica affichait une expression complexe.

Et bien, c’était logique qu’elle ait eu des émotions compliquées après m’avoir vu battre le prince qu’elle aimait.

« C’est vrai. Je te remercie, » déclara-t-elle.

Son visage ne disait pas qu’elle était reconnaissante. Son teint était pâle, et il semblait qu’elle s’inquiétait pour le prince.

Alors, j’avais parlé avec une expression sérieuse. Je ne m’étais pas amusé de ça. « Il n’a aucune blessure. Il s’est juste évanoui. »

Si quelque chose avait mal tourné, ce serait la faute de Luxon. Ce n’est pas ma faute.

Olivia avait aussi une expression complexe. Par-dessus tout, elle semblait sentir un sentiment de danger imminent lorsqu’elle regardait les individus autour d’elle.

« H-Hé, est-ce que c’était vraiment bien ? Il y a quelque chose dans les regards des gens qui nous entourent, » demanda Olivia.

Les étudiants me fusillaient du regard.

Il y avait ceux qui me maudissaient et ceux qui pleuraient.

« Qu’est-ce que je suis censé faire !? Ce qui est arrivé à toute ma fortune, c’est à cause de toi ! »

« Je t’en supplie, rends-le-moi ! J’ai des dettes. J’ai fait des paris avec de l’argent emprunté ! »

« Qui reconnaîtrait un tel pari !? »

Ce fut une bonne leçon pour les enfants de nobles qui se moquaient de la société. J’avais entendu des gens parler d’emprunter de l’argent, mais ces individus étaient stupides d’essayer de le faire.

Ils étaient stupides de jouer quand ils ne savaient pas qui serait le gagnant ou le perdant. Ils seraient mieux lotis s’ils ne jouaient que lorsqu’ils étaient sûrs de gagner, comme moi.

Hmm ? Attends un peu... ces gars ont fait des paris parce qu’ils étaient absolument sûrs que je perdrais, n’est-ce pas... ? Je m’en fiche, de toute façon. J’avais gagné contre cinq personnes et j’avais gagné un pari. Voilà le résultat.

« C’est bien de les ignorer. Ces personnes ont parié tout ce qu’elles avaient. Elles récoltent ce qu’elles ont semé. Si elles étudient et réussissent bien, l’académie pourrait réduire leurs frais de scolarité, » déclarai-je.

Anjelica soupira. « Bien dit. Ces personnes parient sur une grosse somme, sachant que les choses pourraient se passer ainsi, n’est-ce pas ? Tu m’as vraiment sauvée cette fois. Merci... Je te montrerai un gage de ma gratitude après. Je vais aller voir Son Altesse dès maintenant. »

Après avoir vu Anjelica disparaître alors qu’elle se dirigeait rapidement vers lui, nous nous étions dirigés vers les vestiaires.

Olivia s’inquiétait pour moi. « Léon, pourquoi as-tu dit des choses si cruelles à Son Altesse et aux autres ? N’aurait-il pas mieux valu ne rien dire ? »

Nous avons parlé en chemin, mais il semblait qu’Olivia se faisait des illusions à mon sujet. Elle semblait penser que j’aurais pu faire mieux.

En fait, pourquoi était-elle si gentille avec moi ? Je n’avais aucun souvenir d’avoir fait beaucoup de choses spéciales pour elle.

Peut-être que c’était juste la protagoniste qui était ouverte d’esprit ou attentionnée ? En tout cas, n’était-ce pas un problème que j’étais le seul avec qui elle était proche ?

« Les gens me détestent, comme prévu, » déclarai-je.

« C’est une bonne chose ? Je pense que ta situation quant au mariage sera instable à partir de maintenant. Tout le monde est vraiment en colère contre toi, » déclara Olivia.

« Aah, c’est très bien. Je vais quitter l’académie, » déclarai-je.

Olivia avait fait entendre une voix bizarre, disant « Hein ? » vers ce que j’avais dit.

Cependant, elle était d’une grande beauté. Même avec cette expression, elle avait l’air mignonne.

 

♥♥♥

 

Il y avait juste Anjelica et Julian dans le cabinet médical.

Julian s’était seulement évanoui et n’avait pas de blessures, alors les médecins et les infirmières avaient compris la situation entre eux et ils étaient partis.

Anjelica avait versé des larmes en voyant la silhouette de Julian.

Il s’était assis sur le lit, pencha faiblement la tête, puis il entendit le résultat du duel, et il en fut choqué.

Anjelica savait qu’il n’était pas d’accord.

« Votre Altesse, je suis vraiment contente que vous soyez en vie, » déclara Anjelica.

Julian se tourna vers Anjelica avec un regard sans émotion.

« Arrête ton jeu éhonté. N’est-ce pas ton représentant du duel qui m’a envoyé dans une telle situation ? » déclara Julian.

Anjelica ne pouvait pas lui répondre.

Il disait que ce qui s’était passé était de sa faute.

« ... Votre Altesse, s’il vous plaît, écoutez-moi. Qu’est-ce que je ne peux pas faire ? Je... J’ai fait de mon mieux pour votre bien, » déclara Anjelica.

Anjelica s’était efforcée d’être une femme convenable pour le prince héritier. Elle y avait fait tant d’efforts que c’était devenu sa fierté.

En tant que membre d’une famille ducale, elle avait suivi un entraînement sévère du matin au soir afin de devenir un jour reine. Tout avait commencé avec l’étiquette et de nombreux sujets liés à la culture et aux beaux-arts, et Anjelica avait continué à persévérer pour devenir quelqu’un de convenable pour Julian.

C’est pourquoi elle ne pouvait pas accepter des filles comme Marie qui pouvaient être près de Julian sans aucun effort.

Anjelica avait dû sacrifier beaucoup de choses pour Julian et travailler dur depuis son enfance. Malgré tout, elle avait perdu face à des filles comme Marie qui étaient soudainement apparues.

Julian avait fait un petit rire.

« Pour mon bien ? Je pense que c’est simplement que tu veux être la femme du prince héritier, » répliqua Julian.

« Ce-Ce n’est pas ça ! Ce n’est pas ma relation avec vous ! » répliqua Anjelica.

« Je n’ai pas tort. Tu ne m’as jamais vu tel que j’étais. Moi aussi, j’ai des preuves. Sais-tu au moins quel est mon plat préféré ? » demanda Julian.

« Je-je le sais ! C’est cette soupe..., » commença Anjelica.

Elle avait décrit le plat préféré de Julian, mais sa réaction avait été négative.

« — Faux, » répliqua Julian.

« Hein ? »

« J’aime les brochettes grillées que je mange quand je me faufile dehors en étant déguisé. Ils m’ont dit que les aliments plus communs ne me convenaient pas, alors je ne pouvais pas te le dire. Je suis sûr que tu voudrais aussi m’en priver, » déclara Julian.

Elle ne pouvait pas dire quel était le plat préféré de Julian.

En entendant cela, Anjelica essuya ses larmes.

« Je ne le ferais pas ! Si vous m’aviez dit ça, j’en aurais tout de suite fait —, » commença Anjelica.

Cependant, Julian l’avait interrompue.

« Marie l’a remarqué sans même que je le dise. Quand nous sommes sortis ensemble, elle m’a compris et m’a invité dans une échoppe, » déclara Julian.

En entendant cela, les larmes d’Anjelica tombèrent sur le sol en grosses gouttes.

... Je ne l’ai pas remarquée, et pourtant cette fille l’a remarqué ? Cependant, j’ai été aux côtés de Son Altesse tout ce temps..., pensa-t-elle.

Se sentant peut-être coupable, Julian s’était excusé auprès d’Anjelica.

« ... Je sais que c’est impoli envers toi et ta famille. Cependant, la seule que j’aime, c’est Marie, » déclara Julian.

Les sanglots d’Anjelica avaient commencé à pleuvoir.

« C-C’est toujours correct. Tant que je serai à vos côtés, Votre Altesse — Julian, » commença Anjelica.

Julian secoua la tête. « Je... ne peux pas t’aimer. »

Anjelica, réalisant les sentiments de Julian, décida de prendre du recul. Elle s’était retournée pour quitter la pièce.

« Votre Altesse, je suis désolée, je ne dirai plus rien. Cependant... Je me réjouirai de votre bonheur de loin, » déclara Anjelica.

Julian avait fait une remarque cynique quand Anjelica avait quitté la pièce. « Inutile de ne le dire qu’à ce stade... Je voulais que tu me le dises plus tôt. »

+++

Chapitre 11 : L’Insensé

Partie 1

Dans quel genre de monde y a-t-il des hommes dont la vie a été détruite par les femmes ?

Dans un monde de jeu vidéo Otome où il y avait un prince héritier et d’autres garçons.

Normalement, ils étaient censés aimer la protagoniste, qui était une sainte. Ils avaient passé du temps à apprendre à se connaître et avaient eu un mariage heureux.

Il semble que ces imbéciles aient négligé quelque chose d’important lorsqu’ils s’étaient précipités dans toutes ces choses.

La protagoniste, Olivia, devait être liée au prince héritier.

C’était futile d’essayer de l’imiter. Et sans aucun doute, il aurait mieux valu ne pas l’imiter.

J’avais réfléchi un peu sur l’environnement conçu de ce monde de jeu vidéo Otome.

« Et bien, je comprends les circonstances. Donc, vous dites que je devrais nettoyer après vous, n’est-ce pas ? »

Je devais mettre fin à mes tentatives d’évasion de la réalité.

J’avais passé une partie de mes vacances d’été dans la maison d’Anjelica —, dans la maison des Redgrave.

L’actuel chef de famille, Vince Rafua Redgrave, était un homme digne aux cheveux gris qui avait été peigné vers l’arrière. Il possédait un corps grand et bien entretenu, et il avait une lueur vive dans les yeux.

À côté de lui se trouvaient le fils de Vince, le frère aîné d’Anjelica, Gilbert Rafua Redgrave. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus, mais ressemblait beaucoup à Vince.

Il avait une vingtaine d’années.

Tous les deux m’avaient regardé fixement.

Je m’étais redressé et j’avais fait une demande. « Je n’ai aucun moyen de contacter le Palais-Royal sans aide. Je ne peux rien faire à ce rythme. J’ai préparé des pièces d’or blanc. »

Le tas de pièces d’or blanc était ce que j’avais gagné du pari. C’était une somme inimaginable qui résultait de l’argent emprunté et des dépenses personnelles d’enfants nobles et stupides.

Je les avais empilées et je les avais présentées à Vince.

En gros, je prenais de l’argent et je demandais qu’ils me protègent.

Était-ce honteux ? Si je pouvais sauver ma vie avec de l’argent, je le ferais !

Gilbert allait dire quelque chose, mais Vince l’avait retenu avec sa main.

« Vous avez rassemblé beaucoup de choses pour un baron qui a soudainement surgi. En effet, les besoins lorsqu’on interagit à la cour royale coûtent en effet de l’argent. Il y a aussi le fait que vous avez assumé le rôle de représentant de ma fille lors du duel. On s’occupera de vous. Cependant, il serait troublant que vous nous demandiez de protéger ceci et cela. Vous n’êtes pas sous notre tutelle et vous n’êtes pas un membre de notre faction. Vous avez donné suite à la courte colère de ma fille, mais pour le dire en d’autres termes, cela signifie aussi que vous avez mis le nez dans nos affaires, » déclara Vince.

Normalement, je n’aurais pas dû être impliqué. Du moins, j’en avais envie, mais...

Dans mon esprit, j’avais fait une pose triomphante.

J’avais utilisé mon statut d’étudiant au maximum de mon potentiel et j’avais obtenu que cette situation désastreuse se déroule comme je le voulais. Ma vie commence à partir de maintenant !

« Je le sais. Je comprends. Je veux m’assurer que mon existence soit préservée et que ma famille ne soit pas tenue pour responsable, » déclarai-je.

Vince avait posé ses mains sur un bureau.

« ... Votre honneur est déjà tombé à l’eau. Maintenant, allez-vous perdre votre position ? » demanda Vince.

Même si c’était agréable de frapper ces cinq-là, aller jusqu’à leur briser le cœur avait été mal perçu. Le duel était loin d’être honorable.

« Je renonce à mon rang et à mon titre de chevalier. Je ne l’ai toujours pas reçu, mais je n’ai pas les qualifications pour le recevoir maintenant, » déclarai-je.

Il s’agissait d’une somme d’argent élevée, d’un rang élevé et du titre de chevalier. Je les avais obtenues et les avais utilisées pour demander leur bienveillance.

C’était bon marché quand on savait que j’avais fait un duel contre le prince héritier.

Je pourrais aussi m’en servir pour échapper à la recherche d’une conjointe.

Gilbert m’avait posé une question. « Je voudrais vous demander une chose. Quel est votre véritable objectif ? Avec tout ce pouvoir que vous avez, il devrait être possible de surmonter votre situation et de trouver le succès dans la vie. Il vous sera même possible de monter jusqu’à un ménage jusqu’au rang de vicomte. Je suis intéressé de savoir pourquoi vous agissez donc ainsi en foutant tout en l’air. »

Je m’étais irrité, je voulais frapper les personnages cibles de conquête, et en profitant de l’occasion, je voulais échapper à l’enfer du mariage et à la recherche de partenaire.

J’avais de nombreuses raisons, mais j’avais parlé sans en dire une seule.

« Je ne pouvais pas laisser Son Altesse tranquille après l’avoir vu être trompé par cette femme. Je pense que c’est pour le bien de la nation. Je pensais juste que quelqu’un devait faire quelque chose, » répondis-je.

Vince s’était mis à rire comme s’il s’amusait. « Si ce sont là vos vrais sentiments, alors vous êtes admirable. Cependant, je serais assez troublé si vous disiez que c’était pour vous amuser. La cour royale et les nobles prestigieux sont très occupés à cause de vous. La famille Redgrave a également officiellement dissous les fiançailles entre Son Altesse et ma fille. Il ne convient pas à ma fille. Ne le pensez-vous pas ? »

J’avais l’impression d’être mis à l’épreuve.

Je ne pensais pas qu’il cherchait quelque chose en particulier. J’allais bien tant que ma vie était épargnée et que je n’avais pas à trouver une partenaire de mariage de rang noble.

J’avais battu ces cinq-là pour me distraire et peut-être même pour ne plus être un noble, échapper à l’enfer de la recherche du mariage. Aah, j’atteignais certainement le résultat désiré.

« Je n’ai pas grand-chose à dire sur leur relation à tous deux. Personnellement, je veux juste qu’il étudie correctement à l’académie à partir de maintenant. J’espère qu’il deviendra un bon roi, » déclarai-je.

« ... Je vois. Je change peut-être de sujet de conversation, mais j’ai une requête, » déclara Vince.

« Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« C’est à propos de ma fille. Il semble que cette affaire lui ait fait payer un lourd tribut. En tant que père, je ne peux pas la regarder être épuisée et manquer de vitalité. Je voulais qu’elle se repose dans la campagne plus tranquille, mais avec les circonstances de notre ménage, ce sera difficile à organiser puisque nous sommes un peu occupés, » déclara Vince.

Peut-être s’agissait-il de régler des affaires avec des personnes sous leur tutelle ou des personnes appartenant à la même faction qu’eux. En tant que famille ducale, ils ne gardaient pas le silence sur la trahison d’Anjelica par ses partisans.

Jour après jour, les parents et les frères et sœurs des élèves venaient s’excuser, et les choses avaient été très occupées.

C’était un très gros problème quand les enfants et les hommes de familles envoyés comme partisans trahissent la fille aînée.

Il y avait beaucoup de personnes qui venaient s’excuser auprès d’Anjelica, et il semblait qu’elle voulait se reposer quelque part hors de portée de tout ça.

« Votre ménage répond aux exigences de ce que nous recherchons. Laissez-la venir avec vous quand vous rentrerez chez vous. Plusieurs préposés la suivront, » déclara-t-il.

« Euh, euh... bien sûr ! » balbutiai-je.

Il confiait sa fille à un homme. Qu’est-ce que cela signifiait ? J’y pensais, mais il était déraisonnable de faire quoi que ce soit à la fille d’une famille ducale. Ainsi, rien que d’y penser, cela m’avait donné la chair de poule. J’avais donc décidé de la traiter comme si elle partait en voyage, et que j’étais responsable.

« Je vous remercie. Maintenant, vous pouvez partir, » déclara-t-il.

« Excusez-moi, » déclarai-je.

Une fois que j’avais quitté la pièce, je m’étais senti soulagé. Avec ça, ma vie à l’académie s’achèvera, mais je me sentais mieux.

Si j’avais des regrets, ce serait que je ne pourrais plus apprendre le thé avec mon mentor. Il s’était fâché contre moi parce que j’avais été désagréable pendant le duel, mais il m’avait offert un délicieux thé à boire.

« Je me demande si c’est vraiment mon seul regret, » murmurai-je.

Daniel et Raymond étaient aussi dans ma tête. Je me demande comment allait Rukul, en troisième année. J’avais aussi regretté de ne pas avoir pu essayer tous les desserts populaires à la cafétéria de l’école.

... J’avais eu l’impression de m’amuser à l’académie avant de m’en rendre compte.

 

♥♥♥

 

Léon avait quitté le bureau.

Gilbert avait regardé Vince.

« Père, qu’en penses-tu ? » demanda Gilbert.

Vince avait ri. « C’est comme tu l’as dit. Si c’était un enfant bien élevé qui ne pensait qu’à lui-même, alors il serait resté silencieux tout en regardant à ce moment-là. Il n’y a pas beaucoup d’enfants comme lui, tu ne crois pas ? »

Les deux regardèrent la pile d’or blanc que Léon avait préparée.

« ... Il a préparé une grosse somme d’argent, n’est-ce pas ? » déclara Gilbert.

« Il a rejeté son statut et son honneur afin de pouvoir critiquer Son Altesse. Il était très résolu. De plus, il a su acquérir la haine du frère adoptif. Normalement, ce qu’il a fait serait la chose à critiquer. Tout bien considéré, l’académie a beaucoup de problèmes aujourd’hui, comme par le passé. Il y a trop d’enfants qui ignorent les bonnes manières du monde, » déclara Vince.

L’académie était un environnement un peu particulier.

Comme c’était un endroit pour éduquer la prochaine génération de nobles, tout le monde devait être traité sur un pied d’égalité. De telles choses étaient cependant impossibles.

Cet environnement particulier n’était pas sous les feux de la rampe. Comme les gens étaient obsédés par la valeur de leur groupe, il y avait eu des incidents à certains moments.

C’était un jardin miniature où les ignorants se réunissaient. C’est là que le problème s’était posé.

Ce qui s’était passé en ce moment s’était avéré être un problème qui avait fait beaucoup de bruit. Après ça, les étudiants qui retournaient chez eux pendant les vacances d’été y découvriraient la réalité.

En effet, les partisans d’Anjelica en viendraient probablement à connaître le sens d’un conflit avec une famille de ducs.

« Mais je pense qu’il y avait plein d’autres façons de le faire, » déclara Gilbert.

« Est-ce que c’est le cas ? Ne s’amusait-il pas ? Je pense que ma sœur était peu perspicace d’avoir proposé un duel, mais il est intervenu dans une situation où tout le monde était son ennemi et où elle ne pouvait être sauvée... N’est-ce pas une histoire touchante ? Il était comme un chevalier. Mais seulement à l’extérieur, » déclara Vince.

Gilbert avait demandé quelles étaient les véritables intentions de Vince. « Qu’est-ce que tu vas faire ? »

Vince grimaça. « Il peut être un bienfaiteur de ma fille. Il peut la protéger. Voilà ce que c’est. Il vaudrait mieux pour toi aussi que tu aies un foyer fiable, comme celui de chevalier. Ne crois-tu pas que la famille Redgrave sera en paix après l’avoir accueilli ? Après tout, cette affaire a montré clairement qu’il y a plusieurs familles peu fiables. »

Les deux individus avaient regardé par la fenêtre.

Un dirigeable de plus de 700 mètres de long flottait. Ils avaient l’impression que c’était quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu faire auparavant, mais ils avaient l’impression que c’était un artefact perdu découvert dans un donjon.

Le Royaume d’Holfault appréciait les aventuriers.

Les réalisations de Léon étaient quelque chose que les hommes désiraient ardemment.

« Il y a un grand prix à payer pour le pouvoir de battre si facilement les garçons de familles prestigieuses. Mais jusqu’où es-tu prêt à l’emmener ? Vas-tu préparer le personnel de notre foyer pour ta fille, qui arrive à l’âge adulte ? » demanda Gilbert.

Vince avait posé sa main sur son menton. « Ce serait bien, mais c’est une mauvaise idée. Si les individus aux oreilles vives et à l’esprit vif s’en emparent, ils l’utiliseront pour leur désir. Cependant, la première chose à faire est de nettoyer ce gâchis. J’irai à la cour royale. Je te confie le territoire. »

Vince se leva et se mit sérieusement en route pour agir à la cour royale.

 

♥♥♥

 

J’étais sur un dirigeable qui imitait l’extérieur de Luxon. Son nom était « Partenaire ».

Des robots à mains dirigeaient le dirigeable sur des piliers flottants en l’air. Ils étaient en ruines quand j’avais obtenu Luxon, mais il avait ramassé ces machines cassées, les avait réparés et les avait remises en route.

Il y avait également des gardiens blindés, sans jambes, mais avec leur armure sphérique, qui étaient responsables de la sécurité.

Le vent était agréable alors que j’étais allé sur le pont.

Luxon, avec son corps sphérique, flottait à côté de moi.

« Tu ne vas pas aller où sont ces deux-là ? » me demanda-t-il.

Les deux dont il parlait étaient Olivia et une Anjelica au cœur brisé, qui m’avaient suivi pendant les vacances d’été.

Les autres personnes à bord étaient des domestiques qui s’occupaient d’Anjelica.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Tu vas me troubler si tu attends de moi que je leur dise quelque chose de sage, » déclarai-je.

« Personne n’attend rien de toi, » répliqua-t-il.

« Tu me détestes ou quoi ? » lui demandai-je.

« Je ne te déteste pas, mais je ne t’aime pas non plus, » répondit Luxon.

... S’il n’y avait pas tant de choses utiles qu’il pouvait faire pour moi, j’aurais saisi son corps sphérique et je l’aurais jeté dans le ciel.

« ... *Soupir* en fait, je ne sais pas quoi leur dire. Les fiançailles ont officiellement été rompues. Pour empirer les choses, les discussions ont échoué, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Anjelica avait parlé avec le prince, mais à la fin, les choses ne s’étaient pas bien passées.

Conformément au duel, la relation amoureuse du prince avec Marie avait cessé.

On disait que l’amour mourrait quand il y avait des obstacles, mais le prince avait continué à l’aimer même quand leur relation avait pris fin, et il priait pour son bonheur.

Il avait aussi dit des choses étranges sur la protection de sa chasteté.

Il semble qu’il s’inquiétait d’avoir un corps pur. Je ne me souciais pas vraiment de ces choses-là. La chasteté d’un abruti n’avait pas eu d’importance pour moi. Attendez une minute, ce n’était pas bon en fait.

Malgré ce qu’il faisait, il était le prince-héritier. Il y aurait des problèmes s’il n’y avait pas un héritier au trône dans ce pays, et dans le jeu, Julian était le seul prince qui apparaissait... c’était un problème qui devenait dangereux quant au nouveau successeur !

« Je ne veux pas m’impliquer, car même si je disais quelque chose, ça ne résoudrait rien, » déclarai-je.

« Tu es un cas tellement désespéré que c’est sans précédent, » répliqua Luxon.

 

♥♥♥

 

Elles étaient à bord d’un vaisseau.

Olivia et Anjelica s’étaient assises sur un lit dans un endroit qui semblait être une chambre d’amis.

Olivia s’inquiétait pour Anjelica, qui avait maigri en raison de la fatigue et de l’anxiété.

Après le duel, sa conversation avec Julian ne s’était pas bien déroulée.

Il s’agissait des vacances d’été, et Olivia accompagnait Anjelica.

Elle écoutait l’histoire d’Anjelica.

« C’est finalement une histoire drôle. Pas un seul de mes sentiments ne pouvait l’atteindre. Il semble que j’ai été assez bête pour perdre contre une femme qui est tellement en retrait par rapport à moi. J’ai été complètement vaincue par cette fille, » déclara Anjelica.

Julian avait rejeté Anjelica.

Même après les avoir séparés, il avait dit qu’il ne perdrait jamais son amour pour Marie.

« Tu n’as pas tort, Anjelica, » déclara Olivia.

« Je suppose que oui. J’étais juste submergée par une femme qui m’a volé mon fiancé. Vas-y, rigole. Je suppose qu’on peut dire que j’ai gagné la bataille, mais que j’ai perdu la guerre, » déclara Anjelica.

Elle avait pu remporter le duel grâce à Léon, mais Anjelica avait quand même perdu contre Marie en termes de résultat.

« En fin de compte, cela ne servait à rien. J’ai en plus impliqué Léon et toi dans mon égoïsme, » déclara Anjelica.

Olivia baissa ses yeux vers le bas. « Ce n’est pas vrai. Je n’étais là que pour exprimer mon soutien... mais à la fin, c’est Léon qui a fait de son mieux. Léon m’a dit quelque chose. Dès le début, il n’avait pas l’intention d’abandonner et il s’attendait à se faire virer de l’Académie. »

Anjelica avait versé des larmes. « Je suis allée là où se tenait Son Altesse sans même lui dire un mot de remerciement. J’aurais dû le remercier à ce moment-là. Je suis vraiment une femme horrible. Je ne pensais pas qu’il était si résolu... »

Olivia frotta tendrement le dos d’une Anjelica en pleurs.

 

♥♥♥

 

— J’avais entendu la conversation des deux filles de l’extérieur de leur chambre.

« Comme c’est déchirant. Je ne sais même pas si j’ai un cœur, mais n’as-tu pas de pensées après les avoir entendues ? » déclara Luxon.

Les paroles de Luxon m’avaient frappé à la poitrine.

« ... Je me sens vraiment mal de leur avoir donné de fausses idées, » déclarai-je.

Je m’étais en effet engagé dans le duel avec la volonté d’abandonner l’académie, mais la vraie raison était de fuir la recherche d’une partenaire conjugale.

J’aurais préféré qu’elles n’y réfléchissent pas aussi profondément.

Je me demandais aussi si c’était le bon moment de se déchaîner à l’époque, mais c’était une pensée qui ne servait à rien... Je n’y ai pas trop réfléchi à ce moment-là.

« Que comptes-tu faire maintenant ? » demanda Luxon.

« Je vais tout laisser tomber à la capitale et je vais m’occuper de mon père. Je serai aussi indépendant et vivrai paisiblement sur cette île que j’ai trouvée, » répondis-je.

« ... Est-ce que ça se passera bien ? » me demanda-t-il.

« Eh bien, je vais essayer, » répondis-je. « Je me suis battu contre le prince héritier. J’aurais besoin de m’excuser avec beaucoup d’argent pour qu’ils se débarrassent de toute cette rancune envers moi. Je ne pense pas que je serais tué. Hein ? Je ne serai pas tué, n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce que je me sens si mal à l’aise ? Je devrais peut-être m’enfuir dès que possible ? »

« Non, ça ne sert à rien, » déclara Luxon.

C’était le monde issu d’un jeu vidéo Otome.

Maintenant que tous les moments bruyants de l’histoire étaient terminés, je me sentais un peu seul.

Eh bien, mes plans avaient beaucoup changé, mais ça devrait aller tant que je continuerai à faire de mon mieux.

J’avais travaillé dur.

C’est pour ça que j’avais fait tout ça jusqu’à maintenant. J’allais laisser le reste à Olivia, Anjelica et les cinq autres individus.

+++

Partie 2

Il s’agissait des vacances d’été.

Marie avait reçu l’ordre de rester à l’académie, puis un messager provenant de la famille royale était venu lui dire ce qui allait se passer à partir de maintenant.

Le messager était un fonctionnaire du gouvernement et avait parlé d’une manière indifférente.

Le contenu avait stupéfié Marie.

« A-Attendez une minute. Qu’entendez-vous par déshéritage ? » s’écria Marie.

Ceux qui étaient rassemblés étaient Julian, Marie, et les autres garçons qui étaient des cibles de conquêtes.

Seul le messager parlait calmement et d’une manière professionnelle. « C’est comme je viens de vous le dire. Son Altesse Julian a été déshéritée. Il n’est plus le prince-héritier. À partir d’aujourd’hui, il n’est plus que prince. Il a également été décidé que les quatre autres seront déshérités par leurs ménages. Son Altesse, le prince héritier... non, Son Altesse a rompu ses fiançailles avec Anjelica, mais les femmes fiancées aux quatre autres ont également envoyé des lettres. »

Jilk, Brad, Chris et Greg... tous les quatre avaient reçu les lettres de leurs fiancées et ils affichaient des expressions légèrement tristes.

Ils avaient compris que le contenu de la lettre porterait sur la rupture officielle de leur mariage.

Marie s’y était opposée. « C’est bien trop pour avoir perdu un duel ! C’est trop cruel ! »

Greg avait parlé à Marie d’une manière un peu embarrassée. Tout le monde était étrangement calme malgré la défaite contre Léon.

« C’est très bien ainsi. Marie, c’est un signe de notre résolution. »

« Hein ? »

Chris avait commencé à parler de quelque chose qu’ils avaient caché à Marie jusque-là.

« Nous avons demandé l’annulation de nos fiançailles il y a quelque temps. Nos ménages et nos fiancées nous ont demandé de reconsidérer la question, mais il semble qu’ils avaient eu des doutes après cette affaire récente. Nous avions décidé de rompre officiellement nos engagements. Cependant, c’est une bonne chose. Grâce à cela, nous pouvons apprendre à nous connaître. »

Marie était la seule à ne pas le savoir, mais tout le monde, sauf Julian, essayait de garder le secret.

Il en était résulté un déshéritage. Ils n’étaient plus les successeurs de leur foyer.

Julian fut le premier à être l’héritier du trône, mais c’était maintenant un prince qui ne pouvait plus l’espérer maintenant qu’il avait été ainsi rabaissé.

Même Jilk, qui s’était vu garantir un statut de baron après l’obtention de son diplôme, devait maintenant être chevalier. Cependant, maintenant, il ne pouvait plus avoir de poste officiel puisqu’il n’avait plus de territoire à gérer.

Les trois autres avaient connu des situations similaires.

Avec l’événement récent, les quatre hommes ne pouvaient pas s’attendre à être soutenus par leur ménage.

En dehors de Julian, il semble qu’ils aient été jugés uniquement sur leur valeur d’utilité dans la création de relations pour le bien de la famille royale. Leurs familles envisageaient de recourir aux mariages diplomatiques avec ceux d’autres pays.

Julian avait penché sa tête.

« Je ne peux plus être à tes côtés, Marie. Cependant, je prierai toujours pour ton bonheur, » déclara-t-il.

Marie avait alors subi un vertige.

Le malheur de Marie était réel. Le simple fait d’imiter la protagoniste, Olivia, ne rendrait pas son histoire réalité.

Sa situation actuelle était le résultat de son charme extérieur et de son expérience de sa vie antérieure.

Greg avait ri pour donner à Julian une certaine tranquillité d’esprit. « Hey, tu peux me laisser ta part de protection de Marie. En plus, ce n’est pas drôle de perdre comme ça. En tant qu’aventurier actif, je me vengerai de ce foutu Léon. Peut-être que je devrais partir à l’aventure à la recherche d’une armure qui est une relique perdue ? »

Chris avait fait un petit sourire. « C’est vrai. Ce n’est peut-être pas si mal. »

Brad avait l’air un peu amusé. Il avait une expression qui semblait plutôt soulagée. « Nous ne sommes que quatre barons de nom. Avec nous quatre, on se débrouillera d’une façon ou d’une autre. »

Jilk semblait un peu triste. « Votre Altesse, je suis désolé. Les choses ne se seraient pas passées comme ça si je l’avais arrêté. »

Julian secoua légèrement la tête.

Il avait un léger sourire, mais il semblait sombre. « Tu n’as pas besoin de t’excuser. Tant que vous tous, vous protégez Marie, j’aurai l’esprit tranquille en tout temps. »

Kyle avait mis ses mains derrière la tête. « Tout le monde a beaucoup réfléchi quant à toi. Comme ça doit être agréable, Maîtresse. »

Tout en souriant comme si c’était ce qu’elle pensait, Marie avait plongé dans les ténèbres.

« E-Euh, c’est vrai, » déclara Marie.

Hein ? Ne plaisantez pas, n’êtes-vous pas des idiots !? Pourquoi avez-vous tous abandonné ainsi que votre position et votre fortune !? Je veux dire, vous êtes maintenant tous sans occupation finalement, non ? Comment comptez-vous vivre ? En tant qu’aventuriers ? Je détesterais absolument vivre comme ça ! M-Maintenant qu’on en est arrivé là, je dois trouver une solution.

Marie, qui s’était mise à penser de façon pragmatique, s’était sentie lugubre en voyant les garçons rire.

Le fonctionnaire du gouvernement avait commencé à partir maintenant que tout avait été dit et fait.

« Alors, je vais prendre congé, » déclara-t-il.

Tout en pensant que la quantité de travail qu’elle aurait à faire serait plus importante que ce que faisait le fonctionnaire, Marie avait l’impression que son avenir idéal s’éloignait.

C’était lié au fait d’aimer avoir quatre petits amis qui allaient être sans emploi à l’avenir.

C’était trop différent du résultat qu’elle désirait.

Pourquoi ça s’est passé comme ça ? Ce n’est pas le futur que je voulais !

 

♥♥♥

 

L’île flottante que j’avais découverte était mieux entretenue que lorsque je m’étais inscrit à l’académie.

Les robots faisaient de leur mieux, qu’il fasse jour ou nuit, et étaient en train d’améliorer le niveau de vie du territoire.

Je pensais que tôt ou tard, je serais indépendant ici, et pendant que le royaume désordonné serait en panique, j’observerais paisiblement, mais —

« Pourquoi doivent-elles me suivre ? » murmurai-je.

Quand j’étais venu voir comment les champs se portaient et comment les robots s’occupaient d’eux, Olivia et Anjelica m’avaient aussi suivi ici.

Anjelica regarda les champs qui avaient été magnifiquement alignés.

« N’est-ce pas merveilleux ? » demanda-t-elle. « C’est assez rafraîchissant, car les occasions comme celle-ci sont rares. Après tout, les territoires des barons en plein développement semblent être en pleine effervescence. Même venir voir ça serait vraiment problématique. »

Ma famille était occupée aujourd’hui en raison de mes investissements, et elle était en plein développement tout au long de la journée. Les voies navigables étaient aménagées pour améliorer les routes, et bien d’autres tâches se faisaient.

Le port avait également été agrandi et devenait de plus en plus surpeuplé à mesure que les dirigeables arrivaient et partaient sans arrêt.

Olivia regarda les champs avec une expression sérieuse.

Elle s’était accroupie pour regarder le sol et notre environnement.

« C’est incroyable. Je n’ai jamais vu une terre aussi belle malgré le fait que les personnes ne soient pas là, » déclara Olivia.

Anjelica inclina la tête.

« Vraiment ? J’ai pensé que c’était beau parce que les personnes n’étaient pas là, » déclara Anjelica.

Olivia n’était pas d’accord. « C’est le contraire. La terre ne peut pas être aussi bien entretenue sans qu’il y ait des personnes. Les robots ont fait ça ? C’est incroyable. »

J’avais hoché la tête. C’était pénible à expliquer, alors j’étais d’accord avec elle en lui disant : « C’est vraiment incroyable. »

Anjelica avait bien regardé autour d’elle.

« Hein ? Quelque chose sent bizarrement. »

Il semble qu’elle était curieuse face à l’odeur qui était portée par le vent.

« Aah, ça..., » déclarai-je.

J’avais guidé les deux filles vers l’endroit d’où venait l’odeur.

♥♥♥

Il y avait un bain extérieur préparé sur l’île flottante.

Seule une petite structure à ciel ouvert avait été mise en place à côté, laissant à Anjelica et à Olivia la possibilité d’observer le paysage sans obstacle.

L’eau était tiède, ce qui la rendait un peu différente du bain habituel. Il n’y avait rien de différent dans l’eau, mais c’était comme si elle collait à la peau.

Olivia avait lavé les cheveux d’Anjelica après l’avoir fait s’asseoir dans l’eau.

 

 

« Anjelica, tes cheveux longs sont très jolis, n’est-ce pas ? » déclara Olivia.

« ... C’est parce que Son Altesse a dit qu’il aimait les cheveux longs et jolis. J’ai bientôt l’intention de les faire raccourcir un peu. Les coiffer est vraiment gênant, » répondit Anjelica.

Olivia avait rincé les bulles de savon à l’eau chaude.

« Tout bien considéré, c’est un bel endroit, » déclara Anjelica.

Anjelica regarda le paysage tout en louant l’île flottante que le Léon possédait. Le soleil couchant était visible, mais c’était luxueux d’être dans un bain dégagé tout en regardant le paysage.

Olivia ressentait la même chose. « Il semble qu’il l’ait découvert avant de s’inscrire à l’académie et qu’il en ait fait son propre territoire. Il a l’intention d’être indépendant ici dans le futur... désolée. »

« C’est bon. Ses luttes sont à cause de moi. Je veux qu’il soit indépendant ici. C’est irritant de voir que mon moi actuel ne peut qu’espérer que les choses s’arrangent sans pouvoir le moindrement l’aider, » déclara Anjelica.

Elles ne savaient pas comment l’indépendance de Léon allait résulter.

Anjelica ne pouvait que prier pour que son père gère bien les choses.

« Malgré tout, le nombre d’aventuriers qui réussissent à atteindre cet idéal est faible. Tout ce qui est supérieur à cela est dans le domaine des héros et des aventuriers des légendes. Non, même s’il ne fait rien d’autre, il pourrait même devenir un aventurier légendaire, » déclara Anjelica.

Cette fois, Anjelica avait lavé les cheveux d’Olivia.

« Est-ce si grand que ça ? J’avais la forte impression que les aventuriers étaient des individus qui défiaient les donjons... » demanda Olivia.

« C’est vrai, » répondit Anjelica. « C’est peut-être l’image que les roturiers ont comme les gains initiaux sont immenses pour eux. Cependant, plutôt que de gagner leur vie dans des donjons, les nobles aiment s’aventurer avec des dirigeables. Découvrir de nouvelles terres et défier des donjons inconnus. Parfois, des artefacts perdus provenant de ruines historiques apparaissent. Il semblerait que mon père et mon frère aîné étaient espiègles à l’époque et qu’ils aient vécu des aventures téméraires, alors ils tiennent Léon en haute estime. »

Anjelica avait regardé la poitrine d’Olivia. La sienne était grande, mais maintenant qu’elle y pensait, elle se rappelait que celle de Marie était petite.

Peut-être qu’il n’aimait pas les femmes aux gros seins ? Non, je devrais déjà oublier ça, se demanda Anjelica.

« Est-il impressionnant que Léon ait découvert une nouvelle île avec un petit bateau ? » demanda Olivia.

Anjelica avait gloussé. « Oui, c’est impressionnant. Avec ce qu’il a fait, il n’aurait pas été surprenant qu’il soit mort avec un seul petit faux pas. C’est la plus grande réalisation réalisée depuis bon nombre de décennies. »

Le troisième fils d’une famille de barons avait connu un grand succès. C’était suffisant, c’était immense.

« ... Je t’envie, » déclara Anjelica.

« Hein ? » s’exclama Olivia.

Anjelica rinça les cheveux d’Olivia en parlant de ses vraies pensées. « Tu es son amoureuse, non ? Vous êtes toujours ensemble, alors je pensais que vous alliez vous marier. Je voulais être comme vous deux. »

L’expression d’Olivia est devenue sombre. « ... La différence entre Léon et moi est trop grande, je ne lui conviens pas. »

Bien qu’étant dans la classe avancée, Olivia était une roturière. Elle ne pouvait pas être compatible avec Léon, qui était un noble.

Pour Olivia, Léon était dans une position inatteignable.

Anjelica s’en était alors souvenue. « Excuse-moi. C’est vrai. Tu es l’étudiante d’honneur. »

Ensuite, Olivia avait parlé. « Je pense... que Léon t’aime bien, Anjelica. »

« Pourquoi penses-tu cela ? » demanda Anjelica.

Anjelica avait attendu la réponse d’Olivia en enlevant les bulles de savon avec de l’eau.

« Après tout, il est allé si loin pour te défendre. Je suis jalouse de ça. J’ai un peu mal au cœur en me demandant si j’aurai mon tour, » déclara Olivia.

« ... Tu veux être comme moi ? C’est impossible. Je suis une femme horrible. Sinon, Son Altesse ne m’aurait pas abandonné, » déclara Anjelica.

Les deux filles s’étaient plongées complètement dans le bain après s’être lavées, et elles avaient contemplé le magnifique coucher du soleil.

 

♥♥♥

 

Les deux filles étaient entrées dans la source chaude.

Je ne voulais pas rater cette opportunité.

« ... C’est le moment que j’attendais depuis si longtemps ! » m’exclamai-je.

Mes yeux étaient injectés de sang à cause de l’excitation.

La vapeur blanche et le parfum nostalgique avaient fait trembler mon âme. Cette île flottante était mon domaine. J’étais libre de faire ce que je voulais.

« L’événement tant attendu est arrivé ! » m’exclamai-je.

Luxon flotta près de moi et parla. « Ce n’était rien d’autre qu’un succès. Le poisson grillé peut-il servir de plat d’accompagnement ? »

« Ouais, mais fais vite ! » m’exclamai-je.

Sur le dessus d’une table se trouvait la vapeur blanche provenant du riz fraîchement cuit.

Comme je n’avais pas encore de miso, j’avais fait une soupe avec quelque chose qui l’imitait.

J’avais aussi des poissons de rivière grillés et salés.

Je suis sûr que ces deux-là ne comprendraient pas, mais j’attendais ça avec impatience depuis ma naissance...

« Je verse des larmes de bonheur, » déclarai-je.

« Comme c’est mignon. Tu peux me vénérer tout en mâchant dans le plaisir, » déclara Luxon.

« Je te pardonne juste pour cette fois. Alors, on dîne tous ensemble ? » lui demandai-je.

Quand j’avais essayé de le manger, et le goût était similaire, mais légèrement différent. Cependant, c’était quand même du riz. Après avoir cassé le poisson grillé en morceaux avec mes baguettes et l’avoir placé sur le riz, je l’avais avalé.

« Ah ~ ~, c’est le bonheur, » m’exclamai-je.

« Tu as vraiment l’air heureux. Il semble qu’un dirigeable inconnu s’approche du port, » déclara Luxon.

Pendant que je mangeais, Luxon avait détecté un dirigeable s’approchant de chez moi.

+++

Partie 3

Barcus était très occupé depuis ce matin.

« Luce, tu t’en sors bien avec le repas ? » demanda Barcus.

« Oui, c’est bien, mais... est-ce que quelqu’un vient vraiment ? Je ne déteste pas ça. Mais faire venir la fille d’une famille prestigieuse, c’est un peu trop, » répondit-elle.

La raison en était que Léon allait rentrer chez lui ce matin.

Barcus, le père de Léon, était à bout de nerfs.

« Cet idiot ! Quand je pense qu’il s’est battu avec Son Altesse le prince héritier, et maintenant il ramène à la maison la fille d’un duc. Il a besoin d’être plus prévenant envers mon propre cœur. Si je meurs du choc, ce sera sa faute ! » cria Barcus.

Quelque chose comme faire venir la fille d’une famille ducale était tout bonnement impensable, alors ils s’étaient démenés depuis le matin afin d’être convenables.

Une préposée de la maison ducale était apparue dans la cuisine.

« Excusez-moi. Les préparatifs de la salle que vous nous prêtez étant terminés, les auxiliaires attendent maintenant d’autres instructions, » déclara-t-elle.

L’assistante portait des vêtements de bonne très amples et richement décorés.

Elle avait été élevée comme une servante de grande classe, sans aucun doute — et c’était tout simplement, les serviteurs étaient issus de familles notables qui venaient travailler pour la maison ducale.

Il s’agissait d’individus issus de familles de chevaliers ou de nobles sous leur tutelle qui travaillaient comme serviteurs.

Du point de vue de Barcus, ce n’étaient pas des gens qu’il pouvait traiter avec grossièreté.

« Et bien, tout va bien ici, alors vous pouvez faire une pause. Les préparatifs pour la salle vont bientôt commencer —, » commença Barcus.

« Nous avons déjà terminé tout cela il y a quelque temps, » répondit la femme.

Barcus était occupé depuis le matin sur une tonne de problèmes de ce genre.

Mais un désastre l’avait bientôt à nouveau frappé.

Il avait entendu un cri aigu alors qu’il se trouvait dans la cuisine.

« Hé ! Ces gens-là sont des serviteurs, et pourtant ils n’écoutent même pas mes ordres ! » telle était le cri qu’il entendait.

Barcus s’était couvert le visage de ses deux mains.

Après s’être excusé auprès de la servante dans la cuisine, il s’était précipité vers l’entrée, et il y avait Zola. Lutart et Merce étaient là aussi, et les serviteurs exclusifs de Zola et de Merce étaient présents.

 

Pourquoi y a-t-il tant de visiteurs aujourd’hui !? Se demanda Barcus.

Barcus avait alors vu Zola se rapprocher des servantes de la maison ducale. Il s’était placé devant les servantes, réfrénant son envie de crier.

« Ça fait un moment, Zola ! Pourquoi es-tu ici aujourd’hui ? » demanda Barcus.

Zola avait alors frappé Barcus sur la joue avec son éventail plié.

« Pourquoi suis-je là, tu dis !? Sais-tu au moins ce que ton fils incompétent a fait !? La capitale royale est dans un tumulte. Comment vas-tu prendre tes responsabilités ? »

Le fils aîné, Lutart, jouait avec ses longs cheveux tout en ne montrant aucun intérêt. Merce n’était pas non plus intéressée par Barcus.

« N, non, ça..., » Barcus ne savait pas quoi répondre.

Récemment, sa vie quotidienne était devenue très mouvementée, et il n’arrivait plus à suivre beaucoup de choses.

Pour échapper à la réalité, il avait pensé à des choses comme. Peut-être que Nicks devrait se dépêcher et obtenir son diplôme afin de pouvoir aider ~

Sur quoi, les servantes se rassemblèrent à l’entrée, et se mirent en rang pour saluer leur maître.

« Bienvenue, notre chère lady, » déclarèrent les servantes.

Zola et les autres se retournèrent et virent Anjelica.

Derrière elle se cachait Léon.

Tu devrais faire un pas en avant ! pensa Barcus.

Il voulait critiquer son fils, mais il ne pouvait pas l’interrompre, alors il était resté silencieux.

« Comme c’est bruyant. Que s’est-il passé ? » demanda Anjelica.

En voyant Anjelica plisser les yeux, une ride s’était formée sur le front de Zola.

« Et d’où viens-tu, petite fille ? » demanda Zola. « Quoi qu’il en soit, puisque ce crétin absolu est derrière toi, tu ne fais probablement pas partie d’une famille importante. J’ai à faire avec ce gâchis d’inutilité qui se cache derrière toi. Écarte-toi. »

Alors que Léon s’apprêtait à avancer sans le vouloir, Anjelica l’avait retenu avec sa main.

Elle avait un regard sévère quand Léon avait eu les yeux tournés vers le bas.

« N’es-tu pas un peu arrogante ? Et si on laissait cette petite fille se présenter ? »

Le coin de la bouche de Zola avait tremblé sous la colère.

« Attends, Zola. Parlons de tout ça. Bien, tout le monde devrait venir à l’intérieur. Allez, venez dedans ! » déclara Barcus.

Barcus arrêta la conversation et força tout le monde vers l’intérieur de la maison, pensant à la façon dont il n’oublierait pas ce jour de toute sa vie. Il pleurait déjà dans sa tête.

 

♥♥♥

 

« E-Eh bien, je vois. Je ne pensais pas que la fille de la famille Redgrave viendrait dans une région rurale comme celle-ci, » déclara Zola.

Zola, qui avait fait un revirement complet, était agitée et était en pleines sueurs froides.

En pensant dans mon esprit à quel point elle était idiote, j’avais écouté la conversation entre Anjelica et Zola.

Les deux femmes se faisaient face et s’étaient assises sur des canapés avec une table basse entre elles.

« Merci beaucoup, » déclara Anjelica. « Cependant, c’est assez étrange d’entendre dire ça d’une femme qui est constamment loin de sa résidence. C’est aussi difficile pour moi de comprendre pourquoi le fils aîné n’aide pas au travail. Que fait votre fils aîné, Lutart, actuellement ? Je ne le vois pas comme un soldat, alors peut-être qu’il fait son service civil ? »

Lutart n’était pas là.

Zola baissa ses yeux vers le sol.

« C-C’est vrai. En ce moment, il étudie pour assurer son avenir dans la capitale royale, » déclara Zola.

« Je vois, » répondit Anjelica.

Lutart avait dix-neuf ans. Merce avait vingt ans.

Tous deux n’étaient pas mariés et vivaient dans la résidence du ménage Baltfault dans la capitale royale. Bien qu’on l’appelait la maison des Baltfault... c’était plus comme la maison de Zola. La résidence dans la capitale royale où vivaient Zola et les autres avait été préparée par mon père.

C’était bien de voir Zola se sentir gêné, mais à ce moment-là, mon père m’avait demandé « Fais quelque chose, » avec ses yeux.

« L-Laissons ça de côté. Qu’est-ce que vous venez faire ici ? » demanda Zola.

Zola s’était comportée modestement et avait demandé ce qu’elle faisait là.

Anjelica avait fait un petit sourire avant de répondre. « Je ne fais que du tourisme. Je suis allée sur une île flottante nouvellement découverte aujourd’hui. Il y avait une source chaude, et c’était un bel endroit. »

Zola avait affiché une expression de joie. « Si vous êtes heureuse, alors je suis heureuse. »

« Ah oui. Je vais ainsi être à vos bons soins pour quelque temps, » déclara Anjelica.

Zola s’était figée après avoir entendu ça. « C-Combien de jours comptez-vous séjourner ici ? »

« Je n’ai pas vraiment de plan, » répondit Anjelica. « Je suppose que cela sera jusqu’à ce que ma famille vienne me contacter. Soyez à l’aise, je paierai les frais d’hébergement quant au fait qu’un ménage de barons me permet de rester ici. Bien sûr, ce sera au profit de la famille de barons. »

En entendant cela, Zola avait dit : « Bien sûr, mettez-vous à l’aise ici », mais... elle avait ramené ses enfants à la capitale royale le jour suivant.

Pour être honnête, j’avais été ravi de voir Zola rentrer chez elle. Quand j’avais remercié Anjelica, elle avait affiché une expression compliquée. J’avais versé des larmes quand elle m’avait dit : « Il semble que tu aies eu quelques difficultés », mais mon père et ma mère m’avaient regardé avec un regard calme et pas du tout compréhensif.

Ils n’auraient pas pu être un peu plus gentils avec moi ?

 

♥♥♥

 

L’île flottante était mon territoire.

« Vous n’avez pas besoin de faire des pieds et des mains pour utiliser la source chaude, ma maison possède un bain, » leur déclarai-je.

J’étais allé voir les deux filles, qui avaient pris goût à la source chaude. Elles s’y rendaient presque tous les jours.

Anjelica avait souri. « Tout va bien, n’est-ce pas ? C’est un endroit où les personnes viennent rarement. En plus, c’est quelque peu agréable sur la peau. »

Bien sûr que oui. C’était le monde d’un jeu vidéo Otome où les femmes dominaient les hommes. Si l’on parvenait à gagner la faveur des femmes, on serait en mesure de trouver le succès. Et celui qui avait donné des effets de beauté à la source chaude était... Luxon !

Luxon était vraiment utile.

« Les effets de beauté sont tout à fait exceptionnels, n’est-ce pas ? D’accord, je vais me faire de l’argent facile avec ça à l’avenir, » déclarai-je.

« Tu aimes vraiment penser en fonction de l’argent, » répondit Olivia.

Quand j’avais pris cette décision, Olivia avait touché ses joues chaudes.

« Ma peau est devenue lisse. De plus, le lait que nous buvions après être sortis du bain était délicieux, » continua Olivia.

« Comme c’est agréable, » déclara Anjelica.

Elles avaient l’air d’avoir apprécié. En y repensant d’une autre façon, cela signifiait que mon territoire ne pouvait être considéré que pour sa source chaude. Comme il n’y avait pas d’attractions touristiques chez mes parents, les deux filles s’y ennuieraient probablement.

Anjelica regarda Olivia et se rapprocha d’elle. Elle avait touché sa peau nue.

« Ta peau est très belle. Je suis jalouse, Olivia, » déclara Anjelica.

Olivia semblait s’amuser et elle lui permettait de faire ce qu’elle voulait.

« N’es-tu pas jolie toi aussi, Anjelica ? Je suis jalouse de tes beaux cheveux, » répliqua Olivia.

Le fait de voir les deux filles avoir une conversation agréable tout en étant légèrement habillées après être sorties du bain était... une scène que j’étais reconnaissant d’avoir pu voir. Je garderai en mémoire ce spectacle que j’avais vu aujourd’hui. J’allais stocker ça dans le disque dur de ma tête.

Alors que je regardais les deux filles, Olivia m’avait regardé. J’étais content de ne pas avoir révélé de signes de tension. Dans ces moments-là, je faisais un visage impassible. J’étais un gentleman, après tout.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Olivia ? » lui demandai-je.

« Hum... c’est “Livia”, » déclara Olivia.

« Hein ? » demandai-je.

Olivia m’avait dit de l’appeler par un surnom.

« Appelez-moi Livia, » insista Olivia.

Elle l’avait dit en regardant Anjelica et moi.

Je me sentais un peu mal à l’aise.

« Est-ce si terrible ? Chez moi, tout le monde m’appelait Livia, alors je n’étais pas sûre de pouvoir me faire appeler Olivia..., » déclara-t-elle.

Aah, je vois. Elle n’avait pas l’habitude qu’on l’appelle comme ça, et c’était comme si on la traitait comme une étrangère.

Anjelica avait souri.

« Dans ce cas, appelez-moi “Anjie”. Les personnes qui me connaissent bien m’appellent comme ça, » déclara Anjelica.

Anjelica nous avait permis d’utiliser son surnom.

« Euh, est-ce que c’est bon ? » demandai-je.

Alors que j’étais étonné, elle hocha la tête comme si c’était naturel.

« Je t’ai causé des désagréments, et en plus de ça, je te suis redevable, » déclara Anjelica. « Si tu ne veux pas le faire, alors tu peux m’appeler comme avant. Je suppose que tu ne voudrais pas faire plus ample connaissance avec une femme aussi désagréable que moi. »

Il semblait qu’Anjelica, qui se dépréciait elle-même, faisait preuve de courage après le remue-ménage du duel.

Olivia — Livia avait fait une tête légèrement en colère.

« Tu ne peux pas dire ça de toi-même. Anjelica — Anjie, tu es une femme merveilleuse, » déclara Olivia.

« Tu me dis des paroles gentilles... Mais Son Altesse n’en semblait pas penser ainsi, » déclara Anjelica.

Elle s’était sentie déprimée après avoir été rejetée avec tant de force par celui qu’elle aimait. En réalité, le fait qu’elle ait été capable de jouer les dures était tout à fait digne d’éloges.

Tout bien considéré, il était assez curieux que la vilaine ait été étonnamment décente. En y repensant, la raison pour laquelle la protagoniste avait été intimidée dans le jeu est qu’elle s’était approchée de son fiancé... N’importe qui se fâcherait contre ça.

C’était peut-être aussi parce qu’elles n’aimaient pas qu’une roturière soit à l’académie, et il y avait peut-être d’autres raisons, mais je ne m’en souvenais pas vraiment.

Peut-être était-ce parce qu’elle n’avait pas d’amant de sous-race qui l’accompagnait, ou parce qu’elle ne possédait pas d’objets de grande classe ?

La méchante n’avait pas d’amants, était sincère, et était vraiment une beauté... Julian était-il vraiment d’accord pour l’abandonner et choisir Marie ?

« Anjie, tu ne devrais pas te critiquer ainsi —, » déclara Olivia.

« ... Je suis la pire, » déclara Anjelica. « Son Altesse a dit qu’il était heureux, et pourtant quand je pense à lui, je ne peux pas lui pardonner. Quand je me demande où je me suis trompée, je ne peux m’empêcher de détester Marie. J’ai souvent pensé à me venger. Même si je suis censée aimer Son Altesse, je me retrouve parfois à le haïr. Maintenant, je ne sais pas si je l’aime vraiment. Ce serait naturel pour lui de se débarrasser d’une femme comme moi. Je détesterais aussi quelqu’un comme moi. »

Olivia était inquiète, mais je m’étais mis au travail.

« Cependant, je pense que tu vas bien ainsi, » déclarai-je.

« Hein ? » s’exclama Olivia.

« Et bien, en pensant à ce qu’ils ont fait, je pense que je ne leur pardonnerais que si j’arrivais à éteindre tous les feux, » déclara Anjelica.

Les personnes de l’académie étaient déchaînées et blâmaient arbitrairement Anjelica, mais en y réfléchissant, le vrai diable ici était Marie. Ce n’était certainement pas une bonne chose qu’elle ait trompé des hommes qui avaient déjà des fiancées.

Peu importe à quel point ce monde favorisait les femmes, ce n’était pas permis.

« Tu veux te venger ? Super ! Allons-y à fond ! » déclarai-je.

Alors que je la poussais à aller de l’avant, Olivia m’avait critiqué. « Qu’est-ce que tu dis, Léon !? »

Anjelica avait été légèrement surprise. « Est-ce correct de... se venger ? »

« Faisons-le ! » déclarai-je.

« Tu ne peux pas ! Léon, ne tente pas Anjie ! » cria Olivia.

J’avais posé une question à Olivia.

« Ce n’est pas bien de rester assis ici et de ne rien faire à ce sujet, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« T-Tu as raison, mais..., » répondit Olivia.

En réalité, tout était fini pour quelqu’un quand il se moquait des membres de la noblesse. Je n’étais pas sûr qu’on puisse l’appeler vengeance, mais en tout cas, la maison du duc allait commencer à agir sur de nombreuses choses maintenant. Ils songeraient à infliger des punitions, mais ce n’était pas la même chose. C’était une chose qui était en rapport avec les sentiments d’Anjelica.

« Je connais la meilleure méthode de vengeance, » déclarai-je.

Anjelica avait grincé des dents. « V-Vraiment ? »

« Anjie, ne te laisse pas influencer par lui ! » s’écria Olivia.

Olivia nous avait alors dit que la vengeance était mauvaise, mais je lui avais demandé de se calmer et aussi, que j’allais m’expliquer.

« Dans ce monde, la meilleure façon de se venger est de se rendre heureux, » annonçai-je.

« ... C’est ça, la vengeance ? » demanda Anjelica.

Anjelica me regarda d’un regard dubitatif, alors j’avais dévoilé le petit savoir de ma vie antérieure. C’est à cela que mes connaissances avaient abouti.

« Tout d’abord, il faut beaucoup d’efforts pour rendre l’autre côté malheureux. Même si tu te venges de lui, tu n’auras plus rien, ce qui entraînera une destruction mutuelle. Plutôt que de faire tout cet effort pour rien, il vaut mieux s’en servir pour chercher son propre bonheur, » déclarai-je.

Olivia inclina la tête. « Et ça devient une vengeance ? »

« Dans la société, il y a ce qu’on appelle le karma. Julian et les autres seront également punis, et ils devront faire face à la réalité même s’ils ne le veulent pas, » expliquai-je.

Se faire des ennemis d’une maison ducale ne signifiait pas que leurs soutiens resteraient les bras croisés et feraient la même chose.

Anjelica y réfléchissait. Elle en doutait encore. « ... Ce sera une vengeance si je deviens heureuse ? »

J’avais acquiescé de la tête.

C’était plus sain que de courir partout pour se venger. Ou plutôt, comme les choses deviendraient sérieuses pour Anjelica si elle essayait de se venger, je voulais qu’elle laisse tomber pour que je ne m’y retrouve pas impliqué.

« Ne te méprends pas, » déclarai-je. « Une fois qu’ils comprendront la réalité et qu’ils seront à leur plus bas niveau, affiche-leur bien ton bonheur en pleine face. C’est une lutte jusqu’à ce que Julian te regarde et regrette de t’avoir abandonnée ! C’est un spectacle plus rafraîchissant pour un cœur amer que d’infliger de la douleur et la torture ! Imagine Julian dans l’angoisse, suppliant de pouvoir revenir auprès de toi ! »

En l’imaginant peut-être, Anjelica semblait impatiente. « C-C’est vrai. Je lui montrerai à quel point je suis heureuse ! »

Olivia, peut-être en accord, soutenait Anjelica. « C’est vrai ! Si c’est ça la vengeance, alors je te soutiens. Anjie, faisons de notre mieux pour nous venger ! »

« Ouais, on va sans aucun doute prendre notre revanche ! Contre Marie, Son Altesse, et les quatre autres ! » déclara Anjelica.

Le fait de voir ces deux-là sourire en pensant se venger m’avait fait réfléchir.

La scène rafraîchissante de deux beautés souriantes ensemble... ne correspondait pas vraiment à ce qu’elles disaient.

Si je devais parler en toute honnêteté..., la scène de la protagoniste et de la méchante se tenant la main tout en souriant et jurant vengeance était effrayante. Serait-ce la naissance de l’équipe la plus forte ?

Je ressentais juste un peu de sympathie pour Marie et les autres.

... Mais c’est moi qui avais déclenché ça.

+++

Épilogue

Partie 1

Les vacances d’été touchaient déjà à leur fin.

Cependant, j’étais inquiet parce que Vince n’était pas venu me contacter.

Je suppose que le travail de la cour royale a pris du temps ?

« Je commence à être fatigué. J’aimerais que ce soit fait rapidement, » déclarai-je.

Quand je m’étais rendu sur le terrain pour travailler, mon frère aîné Nicks s’était plaint à moi.

« Tu es vraiment insouciant. Si tu deviens imprudent, tu vas te faire exécuter. Si ça se terminait comme ça, tout irait bien, même si je ne peux m’empêcher de m’inquiéter que moi et tous les autres, on se retrouve mêlés à ça, » déclara Nicks.

Colin, le quatrième fils, ne comprenait pas. « Frère, il a battu cinq adversaires en duel, non ? N’est-ce pas incroyable ? »

Mon frère aîné avait crié. « Il a gagné contre des adversaires qu’il n’aurait pas dû combattre ! Colin, cette affaire n’est pas non plus sans rapport avec toi ! »

J’étais fatigué de travailler depuis le matin, alors je m’étais étiré.

Dans un endroit un peu éloigné, Anjie apprenait le travail sur le terrain avec Livia.

Les femmes de chambre regardaient ça tout en étant mal à l’aise.

Quand elles avaient essayé de l’aider, Anjie les avait arrêtées, ne les laissant même pas lui donner un coup de main.

« Alors tu fais ça, ici, et — argh ! Qu’est-ce que c’est que cette créature sinueuse ? » demanda Anjie.

« Anjie, c’est un ver de terre, » déclara Livia.

« Un ver de terre ? J’en ai déjà entendu parler. Mais... eek ! Livia, est-ce correct si ça touche ta main !? » s’écria Anjie.

« Cette petite chose ne fait pas grand-chose. Allez, continuons maintenant, » déclara Livia.

Colin m’avait tiré par le bras.

« Frère, laquelle épouses-tu ? » demanda-t-il.

« Hein ? » m’exclamai-je.

J’avais secoué la tête en réponse à la question de Colin.

Faire un mouvement vis-à-vis de Livia ou Anjie ? Voyons ! pensai-je.

Livia était l’étudiante d’honneur et une roturière en ce moment, mais elle serait une Sainte à l’avenir.

Anjie était la fille d’un duc.

Je ne pouvais pas faire de bêtises comme essayer de draguer des filles hors de ma portée.

« Écoute, Colin. C’est une étudiante d’honneur et la fille d’une famille de ducs. Elles sont trop loin de ma zone de frappe, le mariage est donc impossible, » lui expliquai-je.

« Que signifie zone de frappe ? » me demanda Colin.

Mon frère aîné m’avait dit : « Nous y revoilà ! » et il avait repris son travail.

« L’étudiante d’honneur est une roturière et cela causerait beaucoup de problèmes si je l’épousais. La fille de la famille ducale a une position sociale trop élevée, donc je ne suis pas quelqu’un qui lui plairait. Comprends-tu ça ? » lui demandai-je.

« Hmm, je ne comprends pas ! » répondit Colin.

« Hahahahaha, comme c’est honnête de ta part, Colin. Très bien, retourne travailler, » déclarai-je.

« Oka ~ y. »

Je les aimais bien, mais pour ce qui est de ma zone de frappe — les deux filles étaient bien trop loin pour moi. Elles n’étaient même pas près de cette zone de frappe tellement j’étais inapproprié pour elles.

Je pouvais déjà imaginer comme une balle.

Livia serait comme la balle qui rebondit avant d’atteindre le gant, et Anjie serait comme une balle sauvage qui était bien trop haute pour moi.

Même si je voulais frapper avec la batte, je ne pourrais pas le faire.

Mince... car j’aime vraiment leur allure, pensai-je.

Si on laisse cela de côté, le moment était venu d’agir pour mon avenir.

Eh bien, il n’y avait eu aucun changement concernant la situation chez le duc, donc tout ce que je pouvais faire, c’était attendre.

Je ne pensais pas que quelque chose de mal arriverait, mais... J’avais préparé une montagne d’or blanc. Alors ça devrait aller, c’est sûr.

... Sinon, j’aurais des ennuis.

De plus, il y avait une autre personne qui travaillait dans les champs.

« Mes ongles sont sales. J’ai mal aux mains, » c’était Jenna, la deuxième fille, qui s’était plainte.

J’avais dit à mes parents qu’elle avait placé la bombe sur mon armure, et il y avait d’autres circonstances aussi, alors elle avait passé les vacances d’été à travailler comme ça. Je pensais que quelque chose de plus que du travail de terrain aurait dû être fait pour qu’elle prête main-forte à la tentative d’assassinat de son frère. Eh bien, je suppose que je devrais aussi tenir compte du fait qu’elle était à moitié menacée par le groupe du frère adoptif du prince qui lui avait ordonné ça, mais — j’avais pensé que les normes de ce monde étaient étranges pour laisser sa punition être quelque chose que les garçons comme nous feront normalement.

« Tu as pu être pardonnée avec cette légère punition. Tu devrais être reconnaissante, » déclarai-je.

« Si tu n’avais pas causé de problème, je n’aurais pas eu à poser une bombe, » répliqua-t-elle.

Je suppose qu’elle avait raison. Alors je lui avais aussi pardonné. À vrai dire, ça n’avait pas fait beaucoup de dégâts.

« Je ne veux pas travailler sur le terrain ~, » cria ma sœur.

J’avais eu une idée en voyant ma sœur se plaindre.

Ce monde de jeu vidéo Otome est vraiment cruel.

 

♥♥♥

 

C’était arrivé le lendemain.

Un dirigeable de la famille du duc arriva à la maison.

Il semblerait qu’ils soient venus chercher Anjie, mais un fonctionnaire du gouvernement de la capitale royale avait profité de l’occasion pour aussi venir avec.

Il semblait que l’affaire me concernant avait été tranchée.

J’avais été surpris qu’une personne de très haut rang parmi les fonctionnaires du gouvernement soit venue.

Les nobles seigneurs féodaux étaient regroupés par une hiérarchie, mais les nobles de la cour royale, qui ne possédaient aucun territoire et suivaient le roi, étaient triés par rangs.

Les seigneurs féodaux pouvaient aussi en faire partie, mais ils n’acceptaient que les barons ou plus grands, ceux qui pouvaient rencontrer le roi.

Le roi était placé à la position la plus haute, de sorte que le prince-héritier était placé au second rang. Les membres de la famille royale étaient inférieures au deuxième rang, et les hauts fonctionnaires du gouvernement qui avaient obtenu les trois rangs supérieurs suivants étaient les ministres de Cabinet.

Ceux qui avaient eu le privilège de rencontrer le roi descendaient jusqu’en dessous du sixième rang. De nombreux seigneurs féodaux furent nommés à ces rangs.

Les seigneurs féodaux qui étaient barons et plus haut se voyaient automatiquement accorder ce rang, et je suppose que les classes au sein de la cour royale étaient des choses comme le greffier en chef, le chef de section, ou d’autres choses comme ça.

Eh bien, de tels rangs existaient. Il y avait aussi des nobles de la cour royale qui détenaient un grade, mais expliquer de telles circonstances était pénible. Ou plutôt, je ne le connaissais pas très bien, car cela ne me concernait pas.

Cependant, le fonctionnaire du gouvernement qui était venu était du cinquième rang — quelqu’un qui était un rang plus élevé que même mon père.

À cause de ça, mon père était devenu nerveux.

Cela s’était transformé en une conversation entre eux sur notre résidence, mais le fonctionnaire souriait.

« Oh, mon Dieu, c’était une sacrée clameur. Le duel et la rupture des fiançailles ont provoqué un tollé. Je n’ai pas omis de parler du déshéritement du prince héritier, » déclara le fonctionnaire.

« C-C’est vrai, » déclara mon père.

Mon père l’écoutait pendant qu’il était nerveux, mais le fonctionnaire continuait à parler comme s’il n’avait rien remarqué. Que faire... ces discussions sur le déshéritement m’avaient rendu assez mal à l’aise, mais ce n’était pas le moment de couper dans la conversation.

Hein ? Attends un peu... Julian a été déshérité ? C’était un peu troublant.

« Des voix se sont élevées au sein de la cour royale pour demander à la famille Baltfault de prendre ses responsabilités, mais elles ont pris fin grâce aux mouvements de la famille ducale, » déclara l’homme.

Il semblait que Vince avait travaillé dur.

Merci, papa d’Anjie.

« Euh, quant au traitement de la famille Baltfault ? » demanda mon père.

Mon père ne pouvait pas s’empêcher de demander.

Le fonctionnaire du gouvernement avait répondu en souriant.

« Rassurez-vous. On ne vous demandera pas d’en assumer la responsabilité. Au contraire, Léon a maintenant été officiellement reconnu comme chevalier indépendant. Il est encore à l’école, mais la cour royale s’occupera des formalités pour lui accorder ce poste. En tout cas, un chevalier a donné des conseils à Son Altesse concernant sa conduite insensée. Ils veulent qu’il serve d’exemple pour les autres élèves. »

... Mon père était soulagé, mais la situation devenait de plus en plus inquiétante.

Passer par les rites pour devenir chevalier avant même d’obtenir son diplôme ? Je ne voulais pas entendre parler de telles choses.

Cette fois, j’avais posé une question.

« A-Attendez un instant. Serai-je tenu responsable ? Devrai-je faire quelque chose comme être dépouillé de mon rang de baron ? » demandai-je.

« Je n’ai pas dit de telles choses. Bien qu’il y ait eu des discussions animées, vous avez officiellement reçu le rang de baron, Léon. Félicitations, » répondit-il.

Être déclaré chevalier, puis devenir baron.

... Ça n’allait-il pas me faire rater mes plans ?

Je ne voulais pas aller à l’académie maintenant. J’avais fait ce qui me plaisait parce que je ne pensais pas y retourner !

« Tout de même, ça..., » murmurai-je.

« C’est vrai. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas ici pour parler de ça, » déclara l’homme.

Est-ce qu’il changeait de sujet maintenant ? Cette personne était astucieuse.

Comme j’avais les yeux pleins d’espoir pour que ce soit quelque chose de bien pour une fois, une feuille de papier avait été tendue devant moi.

Alors que je le lisais en me demandant ce qu’il contenait, mon père criait « Aaaaaack ! ». Je voulais aussi crier comme lui.

Le fonctionnaire nous avait raconté la situation avec un sourire, me laissant désespéré.

« Léon a été autorisé à “dépasser” le sixième rang à la cour royale. Félicitations. Vous avez été promu, » déclara le fonctionnaire.

... Je n’ai rien entendu à propos d’une promotion !

 

♥♥♥

 

Elles étaient sur le dirigeable de la maison du duc.

Livia et Anjie étaient sur le pont en train de discuter.

« Il est promu en grade par le palais royal, non ? Bien que j’ai l’impression que ce genre de choses n’est pas pertinent pour les seigneurs féodaux, » déclara Livia.

Livia, ne connaissant pas les circonstances, avait reçu une explication détaillée d’Anjie.

« Bien qu’il n’y ait certainement pas beaucoup de sens pour les seigneurs féodaux, cela signifie qu’ils ont reçu plus de reconnaissance que les nombreuses autres personnes au-dessous du sixième rang. En termes simples, il s’agit de traiter ceux qui se distinguent des autres, » déclara Anjie.

« Et c’est une récompense ? Léon n’en est pas satisfait, » déclara Livia.

« Tout dépend de la façon dont on le voit. C’est peut-être hors sujet, mais les huitième et neuvième rangs sont pour ceux qui ont été chevaliers toute leur vie. On peut entrer dans le septième rang à partir de l’héritage, mais l’ascension d’un rang au-dessus exigerait de nombreuses années de loyauté et quelques grandes réalisations, » répondit Anjie.

Livia ne comprenait pas très bien. « Par beaucoup d’années de loyauté, tu veux dire quelque chose comme dix ans ? »

« Ce serait bien pour le huitième rang, mais pour le septième rang et au-dessus, il faudrait penser aux relations non seulement au niveau individuel, mais aussi au niveau du ménage. C’est le moment où les parents et leurs enfants devraient travailler sérieusement sous leurs ordres pendant trois générations. Il faudrait un siècle pour passer d’un échelon inférieur au sixième rang à un échelon supérieur sans accomplir de grands exploits, » expliqua Anjie.

Livia avait été surprise en entendant ça. « Si c’est le cas, ça veut dire qu’il a gagné autant de reconnaissance, non ? »

Depuis qu’il avait été promu, Livia était ravie après avoir réalisé que Léon ne serait plus puni.

« C’est comme ça que ça se passe. Du point de vue du palais royal, il n’y a pas de mal à lui donner une promotion. Léon n’est pas un noble de la cour royale, donc ils n’ont pas besoin de lui payer de rente. Mais je ne pensais pas qu’il serait promu, » déclara Anjie.

Le traitement favorable qu’il avait reçu était au niveau où Anjie avait commencé à avoir des soupçons.

Il y avait eu une situation bizarre en ce qui concerne la cour royale. Dans de nombreux cas, les personnes s’étaient demandé pourquoi ils avaient choisi cette ligne de conduite. Elle n’avait pas d’autre choix que de croire que ce n’était qu’un autre de ces cas.

Anjie avait conclu qu’il devait y avoir des individus et des groupes qui avaient quelque chose à gagner dans la chute de Julian et dans la promotion de Léon.

Livia n’était pas familière avec ce genre de choses, et ne comprenait pas très bien. « ... Je pensais vraiment qu’il serait rétrogradé de son rang de baron. »

Livia s’était alors souvenue de quelque chose. « En y repensant, Léon a dit qu’il avait dépensé tout l’argent qu’il avait gagné grâce au pari ! »

« Quoi ? Dans ce cas..., ça aurait pu être le pouvoir de l’argent ? Non, mais faire une telle chose serait... Hmm, » murmura Anjie.

Les deux filles ne pouvaient pas répondre, alors elles avaient changé de sujet.

« C’est peut-être un changement de sujet, mais il semble que Léon va passer par les rites pour être déclaré chevalier avant le nouveau trimestre scolaire. Pourrais-tu venir ? » demanda Anjie.

Olivia était un peu gênée d’être invitée. « M-Mais je n’ai jamais participé à de telles choses... Je n’ai pas non plus de tenue appropriée. »

« Ne t’inquiète pas pour la tenue, » déclara Anjie.

+++

Partie 2

Ce n’était pas bon du tout.

J’avais été conduit jusqu’au palais royal. Peut-être qu’il vaudrait mieux le considérer comme un château avec un roi dedans. Bien qu’il s’agisse de la cour royale, il y a une certaine atmosphère dans la région. Il serait peut-être bon d’y réfléchir à deux fois avant d’agir.

J’avais mis une tenue de chevalier avec des décorations sur le dessus, et mon armure Arroganz avait été placée dans la salle de réunion. Pour empirer les choses, il y avait beaucoup de participants.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Pourquoi y a-t-il tant de monde ? » demandai-je.

Pendant que je criais dans la salle d’attente, mes parents, qui étaient venus à la capitale royale pour cette journée, m’avaient regardé et avaient fondu en larmes.

... Ma mère avait été cruelle avec moi.

« Tu es devenu si élégant. J’avais l’habitude de penser que tu étais un enfant stupide quand tu étais plus jeune, mais tu étais en fait tout à fait merveilleux. Ta mère est très fière de toi, » déclara-t-elle.

Et mon père pleurait aussi.

« Je n’aurais jamais pensé que tu deviendrais chevalier aussi vite. Pour l’amour de Dieu... J’ai les larmes aux yeux, » déclara-t-il.

Mon frère aîné et ma sœur aînée portaient des uniformes.

« Hein ? Qu’est-il arrivé à l’autre membre de la famille ? » demanda mon frère aîné.

Mon frère aîné trouvait étrange que Zola et les autres ne viennent pas, mais ma sœur aînée savait depuis le début qu’ils ne viendraient pas.

« Ils ne viendront pas. Tout d’abord, Léon fait maintenant partie d’une famille indépendante et séparée des Baltfault. Un au-dessus du sixième rang, et en plus..., » déclara ma sœur.

Mon frère aîné et ma sœur avaient continué leur conversation.

« En plus quoi ? » demanda mon frère.

« À ce rythme, si Léon entre à la cour royale, il sera probablement convoité par les filles, » déclara ma sœur.

« Léon sera convoité ? N’était-ce pas le type que tous les élèves de l’école détestent ? Nous ne savons même pas ce qui va se passer une fois le nouveau trimestre scolaire commencé, » déclara mon frère.

« Comme c’est stupide. Il a été promu. Cela signifie que Léon a été reconnu par le palais royal. Seul un idiot ne pourrait pas réaliser ce que cela implique, » déclara ma sœur.

« Dans ce cas, je suppose que c’est bien même s’il retourne à l’académie, » déclara-t-il.

« Je n’en suis pas si sûre. Ne serait-ce pas dur pour lui ? Après tout, il y a des enfants à qui il a pris toute leur fortune, » déclara ma sœur.

« Je me demande ce qui va se passer. Je pense que tout deviendra clair rapidement, » déclara mon frère.

« Tu deviens bruyant. Je ne sais pas non plus ce qui va se passer, » déclara-t-elle.

Merde ! Bon sang ! J’ai gagné la haine des élèves de toute l’école, et donc, le fait de retourner à l’école va être effrayant. Tout d’abord, je n’ai jamais pensé que j’allais y retourner.

Si j’avais su que j’y retournerais, j’aurais fait des ajustements, et je n’aurais pas fait quelque chose comme voler les autres à l’aide d’un pari. Maudit soit mon comportement imprudent !

Dans le pire des cas, si ma famille se retrouvait dans une situation dangereuse, j’aurais dû penser à faire monter tout le monde à bord de Luxon et à m’échapper. Je me suis laissé emporter.

J’avais soudain pris conscience de la foule se trouvant tout autour de moi.

« Le père de l’ancien prince héritier est le roi, non ? » demandai-je.

Mon père s’était calmé et s’était tourné vers moi.

« C’est tout à fait naturel. Ne te comporte pas bizarrement devant Sa Majesté. Si tu fais quoi que ce soit, ta tête va voler, » déclara mon père.

Je l’avais ignoré et j’avais continué à parler.

« Je me demande ce qu’il pense de... la promotion de la personne qui a battu son fils, » déclarai-je.

Mon père avait réfléchi en croisant les bras et détourna son regard de moi.

« ... À vrai dire, ce ne serait pas agréable. Je détesterais que ce soit moi, » répondit-il.

Bien sûr que oui.

Peu importe à quel point son fils était mauvais, je ne pensais pas qu’il aimerait ça. Je voulais lui demander à quoi il pensait exactement.

Non, en fait, je ne voulais pas le savoir.

 

♥♥♥

 

Et voici le lendemain.

Un chevalier était né dans ce royaume.

C’était inhabituel dans le royaume de Holfault que quelqu’un soit officiellement reconnu comme chevalier à l’âge de seize ans et qu’il reçoive en même temps un grade.

Son rang était au-dessus du sixième.

C’était vraiment succès pour un aventurier.

En outre, le fait de critiquer le prince héritier pour son comportement stupide comptait aussi parmi ses réalisations.

En fait, on avait dit qu’il avait démontré son habileté en battant cinq personnes de familles célèbres, mais la raison exacte pour laquelle il l’avait fait était inconnue.

Cependant, il était indéniable qu’un jeune chevalier puissant soit né dans le Royaume de Holfault.

Nombreux sont ceux qui avaient afflué dans le palais royal pour voir un tel chevalier.

Il était évident que Léon recevait beaucoup d’attention.

 

♥♥♥

 

C’était la nuit.

Ma vie scolaire reprendrait dès le lendemain, alors j’étais venu au dortoir des étudiants.

Je me grattais la tête devant le membre du personnel alors que j’étais dans le hall de l’académie.

« Ma chambre a changé ? » demandai-je.

Le membre du personnel à la réception m’avait fait un sourire raide en me répondant. « C-C’est exact ! Léon Fou Baltfault, vous êtes déjà chevalier et baron. Vous êtes étudiant, mais on en a tenu compte. »

La pièce que l’on m’avait montrée sur une carte était à un niveau plus élevé que la précédente.

« Je vois. Dans ce cas, je prends la clé, » déclarai-je.

« Nous vous y conduirons tout de suite ! Vous pouvez nous laisser le transport de vos bagages, » déclara-t-il.

Le membre du personnel avait pris mes bagages, avec vivacité — ou plutôt, avec nervosité, pour me servir.

La différence entre la façon dont ils me traitaient avant mon inscription et la façon dont ils me traitaient maintenant était claire.

 

♥♥♥

 

Je m’étais étendu sur le lit dans ma chambre spacieuse, regardant le plafond en marmonnant. « Pourquoi les choses se sont-elles passées ainsi ? »

Luxon, qui flottait à côté de moi, m’avait fait une réponse honnête. « N’est-ce pas le résultat d’un comportement négligent ? Tu as supposé que parce que j’étais ici, tu pouvais plus ou moins faire quelque chose de déraisonnable tout en allant bien, ce qui s’est avéré fatal lorsque tu t’es laissé emporter et que tu as participé au duel. Tu pensais que faire des bévues serait toujours acceptable, mais tu n’aurais pas dû te comporter violemment, en faisant ce que tu voulais. Il s’agit maintenant de faire face aux conséquences. Tu as payé une grosse somme d’argent pour ta vie, sachant qu’une grande partie de cette somme irait à la cour royale. Le résultat a été une promotion, ou plutôt, un résultat que tu ne voulais pas. Eh bien, pour être clair... tu récoltes ce que tu as semé. »

« Merci pour la réponse exacte. Si tu l’avais déjà remarqué alors que l’épreuve était encore en cours, tu aurais dû le dire à haute voix, idiot, » déclarai-je.

« Même si nous avions essayé de corriger cette situation à mi-chemin, il n’y avait pas assez d’information pour nous en sortir. Si je devais parler honnêtement, alors même moi, je suis un peu surpris de ce résultat, » déclara-t-il.

Quelle intelligence artificielle inutile !

« Merde... à cause de ça, je suis de retour dans une vie où je vais devoir chercher une partenaire de mariage, » déclarai-je.

« N’est-ce pas bien ? Il est possible que l’opinion que les filles ont de toi ait changé maintenant que tu as été promu, » déclara-t-il.

« Crois-tu qu’elles changeraient ? » lui demandai-je.

« Oui, » répondit-il. « Mais pas pour ceux qui ont parié sur le duel. C’est probablement pour ça que tu es ennemi avec environ 70 % des étudiants de l’académie. J’ai recueilli de l’information, et il semble que les garçons et les filles aient passé les vacances d’été à gagner de l’argent dans des donjons comme jamais auparavant. »

Il y avait ceux qui avaient parié tout ce qu’ils possédaient, et les imbéciles qui avaient emprunté de l’argent. Ils n’auraient pas dû aller aussi loin dans leur croyance qu’ils gagneraient.

Eh bien, si c’était moi et que je n’en savais pas plus, alors j’aurais aussi parié sur Julian et les autres.

« En passant, maître, en conséquence, il y a eu beaucoup de calomnies abusives à ton sujet, avec des gens qui te traitent de lâche, du plus grand des crétins, et ainsi de suite, » déclara-t-il.

« C’est l’information que tu as découverte !? Ça ne veut-il pas dire que ma réputation ne s’est pas améliorée du tout !? Au contraire, ça n’a pas empiré !? » m’écriai-je.

« J’en ai vu beaucoup qui te haïssent, maître. Cependant, tu sembles être populaire parmi une partie des garçons. Ils ont parlé de la façon dont tu as dit les choses qu’ils voulaient entendre, » déclara-t-il.

« Ça me fait tellement plaisir que je pourrais verser une larme ! » m’exclamai-je.

Mon mariage était devenu encore plus difficile qu’avant mon inscription à l’académie.

Je récoltais certainement ce que j’avais semé, mais si j’avais su qu’il en aurait résulté ceci, je me serais retenu !

« Franchement, n’est-ce pas bien ainsi ? Ce monde où les femmes dominent les hommes est peut-être difficile, mais le mariage n’est pas tout. S’ils ne se soucient pas de leur réputation, ils sont libres de faire autre chose que de se préoccuper du mariage. Le pouvoir de l’argent est particulièrement puissant. Tu pourrais trouver des filles qui ont des difficultés financières, » déclara-t-il.

« Hmm ~, n’est-ce pas cruel ? Si c’est ce que tu penses, n’es-tu pas le pire ? » demandai-je.

« C’est exactement comme ça que tu as résolu les problèmes, maître. Alors, j’ai préparé un miroir. Regarde-le et exprime tes plaintes autant que tu le veux. Tes plaintes et tes grognements s’appliqueraient aussi à toi, maître, » déclara-t-il.

J’avais alors vu un grand miroir dans la pièce.

... Hein ? Luxon en a-t-il vraiment préparé un ? Était-ce juste pour exprimer son sarcasme et son aversion envers moi ?

« Tu... as vraiment beaucoup de temps libre, » déclarai-je.

« Je ne veux pas entendre ça de ta bouche, maître. En plus, je suis occupé. Veux-tu savoir pourquoi ? Tout d’abord, le fait de recueillir des informations à l’académie, c’est —, » commença-t-il ?

J’avais immédiatement ignoré ce qu’il me disait et j’avais fermé les yeux.

Dans tous les cas, c’était troublant... Je ne pensais pas que ces cinq-là seraient déshérités.

Qu’est-ce qui allait se passer à partir de maintenant ?

 

♥♥♥

 

Trois jours s’étaient écoulés depuis la cérémonie pour le nouveau trimestre scolaire.

Il serait difficile de dire que ma vie à l’académie allait bien.

Les personnes autour de moi m’évitaient.

C’était un soulagement que Daniel et Raymond soient venus me présenter des excuses, mais il faudrait du temps pour que notre relation soit comme avant.

Peut-être qu’ils s’étaient sentis redevables envers moi, car ces deux personnes étaient un peu gênées quand ils m’avaient parlé.

Cependant, il semblait qu’ils se débrouillaient bien sans moi.

Selon les enquêtes de Luxon, ni Anjie ni Livia ne semblaient être troublées dans leur vie académique. Trois jours s’étaient écoulés et je ne savais toujours pas ce qui allait se passer, mais les personnes semblaient s’être calmées autour de ces deux-là.

Il semblait qu’Anjie en avait assez de ses partisans qui tentaient désespérément de regagner sa confiance, mais à part cela, les choses se déroulaient comme avant.

Livia avait continué à étudier pendant les vacances d’été, et avait déjà atteint un niveau où je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle disait.

Elle avait déjà commencé à étudier les leçons du cours de deuxième année.

J’avais peur qu’elle me demande de l’aider dans ses études.

Je voulais m’excuser et qu’elle me pardonne d’avoir prétendu être plus compétent que je ne l’étais en réalité.

Cependant, il y avait aussi un problème.

C’était à propos de Julian et des autres.

Ils ne s’étaient pas séparés de Marie. Bien qu’il semblait qu’ils n’étaient plus amoureux, ils avaient formé un groupe de sept personnes, dont Marie et Kyle, et défiaient les donjons à maintes reprises.

Il semblait que Greg et Chris essayaient d’augmenter leur force pour qu’ils puissent avoir une revanche avec moi.

Pour Jilk et Brad, il semble que leur objectif principal était de gagner de l’argent, puisqu’ils ne recevaient plus de soutien de leur famille.

Il en était de même pour Marie.

Le ménage du vicomte de Marie était en difficulté financière depuis le début. Il semblait qu’elle contestait les donjons vu qu’elle ne recevait aucun soutien de leur part.

De plus, Julian participait aussi avec Marie et les autres. Ils avaient fait valoir qu’ils s’étaient « rassemblés par hasard pour s’attaquer à un donjon », mais c’était une excuse stupide.

Alors que ma réputation s’était effondrée après le duel, il semblait que certaines filles étaient devenues sympathiques envers le prince et les autres, en les encourageant.

Tout bien considéré, tous les sept semblaient s’amuser — non, attendez, l’un d’eux ne semblait pas s’amuser.

Cette personne était la meneuse, Marie.

Elle semblait cacher un côté d’elle qui souffrait de sa perte de statut, d’honneur et de fortune. Son autre côté donnait l’impression qu’elle s’amusait.

Bien qu’elle ait l’air de s’amuser aux yeux des gens autour d’elle, Marie riait parce qu’elle avait dû faire face à la réalité troublante.

Ses mouvements astucieux avaient pris fin, et rien n’était plus merveilleux que de penser à quel point cela n’était pas le résultat que Marie voulait.

Comme c’est rafraîchissant. Il me semblait que j’allais pouvoir bien dormir ce jour-là.

J’étais assis sur un banc dans la cour de l’école, et pendant que je réfléchissais à de telles choses, deux personnes s’étaient assises à côté de moi. J’avais d’abord supposé qu’il s’agissait de Daniel et Raymond, mais j’avais pensé différemment quand j’avais remarqué une certaine atmosphère douce et un parfum agréable.

Ils ne sentaient pas comme ce soit ces personnes.

J’avais levé les yeux et j’avais vu Livia et Anjie assises.

 

 

« Léon, es-tu encore tout seul aujourd’hui ? » déclara Livia.

« Merci d’avoir mis du sel sur mes plaies. Oui, je suis seul encore aujourd’hui, » répondis-je.

« Bon sang, que faire de cette façon de parler que tu as ? En laissant cela de côté, si tu as du temps libre, viens avec nous. » Anjie affichait une expression un peu fatiguée, peut-être parce qu’elle avait à traiter avec ses partisans.

« Je viens avec vous ? Où ça ? » demandai-je.

Livia semblait avoir une expression joyeuse. « Il y a un stand avec ces fameuses crêpes. »

Comme on s’y attendrait dans un monde de jeu vidéo Otome.

C’était un monde fantastique d’épées et de magie, avec des crêpes et d’autres sucreries. Un monde doux pour les femmes.

Et aussi un monde qui serait vraiment très dur pour les hommes.

« Ont-ils des fraises ou du chocolat ? » demandai-je.

Cependant, mon corps avait besoin d’un peu de sucre, alors j’étais aussi un peu intéressé. Ce monde amer était dur pour les mâles, alors je mangeais au moins quelques bonbons.

Livia répondit en souriant. « C’est ce qu’ils font ! Et en plus, leur confiture de fraises est populaire. »

Pour Anjie, les crêpes semblaient être un concept nouveau. « Un stand ? Je n’ai pas beaucoup d’expérience avec ça. Je n’ai jamais eu l’occasion d’acheter quelque chose à ceux-là puisque mes partisans n’arrêtaient pas de me dire que je ne devais pas manger chez eux. »

La plupart des filles qui avaient dit ça mangeaient dans ces échoppes. Je crois que Luxon avait fait un rapport sur quelque chose comme ça.

Les deux filles s’étaient tenu la main, s’étaient levées et s’étaient dirigées vers le stand de crêpes.

« Léon, dépêche-toi, » déclara Livia.

« Hé, sois plus rapide, » déclara Anjie.

Elles marchaient en me poussant le dos.

Ces deux filles étaient gentilles et mignonnes, mais c’étaient des filles sur qui je ne pouvais pas poser la main.

... N’était-ce pas trop déraisonnable d’avoir les personnes les plus proches de moi qui sont celles auxquelles je ne pouvais rien faire ?

Ce monde de jeux vidéo est vraiment difficile pour moi.

+++

Annexe : Rapport de Luxon

Il était tard le soir.

Luxon flottait dans la pièce où Léon dormait, tournant ses yeux rouges, ou plutôt ses lentilles, afin d’étudier son maître.

« Léon Fou Baltfault, 16 ans —, homme. Une personne autoproclamée réincarnée qui prétend que ce monde où la femme domine les hommes est un “monde du jeu vidéo”. »

Luxon était intrigué par le garçon qui prétendait s’être réincarné et voyait le monde comme celui d’un jeu à part entière.

Sinon, il aurait refusé d’être utilisé par Léon et se serait autodétruit.

« C’est intéressant qu’il se dise japonais. Dans tous les cas, j’ai peut-être fait tout ce que j’ai pu pour voir si c’était un imposteur. »

Un Japonais autoproclamé.

Léon étant quelqu’un qui s’est réincarné était suspect, mais Luxon avait essayé à plusieurs reprises de vérifier cette information, voyant comment il prétendait avoir des racines dans un pays des anciens humains.

Luxon avait vérifié si Léon était vraiment une personne japonaise, mais Léon avait été calme tout au long du processus, et Luxon était arrivé à la conclusion que c’était vrai.

Il avait aussi dit des choses qui donnaient l’impression qu’il ne se sentait pas à sa place, comme quand on lui avait donné une arme semblable à l’épée et qu’il a dite. « Qu’est-ce que c’est que ce katana fantastique ? »

C’est ainsi que Luxon avait compris que Léon était japonais, ou du moins, un garçon qui connaissait très bien le peuple japonais.

Selon Luxon, Léon pouvait donc être son maître.

... S’il s’avérait que c’était un faux, il se retournerait immédiatement contre lui. Il pensait qu’une telle chose était improbable, mais il avait voulu tester Léon, qui n’arrêtait pas d’insister sur le fait qu’il était quelqu’un qui s’était réincarné.

« Ce monde est celui d’un jeu vidéo Otome, n’est-ce pas ? »

Léon affirmait qu’ils étaient dans le monde du jeu vidéo Otome.

Le Royaume de Holfault, avec sa tendance à placer les femmes au-dessus des hommes, avait en effet donné aux femmes un traitement favorable. Non, ça leur avait donné beaucoup de traitements favorables.

« Il y a certainement une classe dirigeante. De plus, une partie de cette classe possède un pouvoir étrangement important sur les hommes. C’est aussi étrange qu’il n’y ait pas beaucoup de mâles. »

Comme la magie était incorporée dans leur culture, ils ne pouvaient pas vraiment être comparés aux anciens humains, mais même ainsi, il n’était pas surprenant que les systèmes sociaux de ces derniers accordent un traitement préférentiel aux hommes.

Des guerres et même des monstres étaient apparus dans ce monde.

Le taux de mortalité des hommes qui allaient au combat était élevé, de sorte qu’il y avait généralement peu d’hommes.

Bien que cela n’ait pas été souligné au sein de l’académie, le ratio femmes-hommes augmentait considérablement quelques années après l’obtention du diplôme.

La raison en était simplement que le nombre d’hommes avait diminué.

Il n’aurait pas été étrange si cette société avait donné aux hommes une meilleure position et leur avait permis de choisir leur destin.

En réalité, les principaux pourvoyeurs dans les familles nobles étaient des hommes, tant au travail que sur le champ de bataille.

« ... Même en supposant que le mauvais traitement des hommes est quelque chose qu’on est obligé de faire, pourquoi les femmes ont-elles une si forte autorité ? »

Luxon était incapable de comprendre ce fait.

Il en va de même pour la situation actuelle de Léon.

Il s’était trouvé dans un environnement où il était susceptible d’être vendu comme un mari-reliquat à une femme d’une cinquantaine d’années.

Quand les gens allaient chercher un partenaire de mariage malgré leurs désavantages, ils devaient accepter que leur partenaire eût déjà d’autres amants. Le monde n’avait pas la technologie pour des choses comme l’identification génétique, alors il y avait la question de savoir comment on pouvait confirmer exactement à qui appartenait un enfant.

Il était incroyable que de telles conditions soient traitées comme si elles étaient normales.

« Cette volonté de favoriser les femmes était-elle intentionnelle ? Ou peut-être, est-ce vraiment le monde d’un jeu vidéo Otome ? Non, ce n’est pas possible. »

Celui qui croyait que le monde d’un jeu était devenu réalité, Léon, se tortilla et se tourna dans son sommeil.

Il dormait paisiblement.

« ... C’est vraiment un monde intéressant. Je vais observer la situation avec mon maître pour l’instant. »

Luxon ne s’intéressait pas à un monde où les anciens humains avaient péri.

Il s’intéressait à Léon.

« Tout bien considéré, mon maître est vraiment... un “idiot”, n’est-ce pas ? »

Luxon avait traité Léon d’idiot, mais il avait ses raisons.

Tout d’abord, il avait causé des ennuis en pensant sans trop réfléchir à ce que cela allait faire.

« S’il n’était pas en danger d’être vendu comme un mari reliquat, il ne serait probablement pas venu seul là où je vivais. Pourquoi n’a-t-il pas utilisé ce courage plus tôt ? »

Ce n’était pas de l’incompétence.

En fait, il avait été en mesure de dépasser la note de soixante-dix points qui était recherchée à l’académie, et il avait donc des notes quelque peu supérieures.

Luxon pensait que s’il était plus sérieux à ce sujet, il pourrait améliorer ses notes et atteindre le sommet du classement.

Cependant, il n’avait aucune motivation.

« Sa motivation est-elle uniquement présente dans le thé ? »

Luxon avait été étonné par le thé quelque peu cher et les feuilles de thé de haute qualité dans la chambre. Il pensait qu’il pourrait être un Japonais suivant la Voie du Thé, mais il ne l’avait pas dit à voix haute.

En résumé, c’était une personne qui était capable, mais qui manquait de motivation dans d’autres domaines que les passe-temps.

Cependant —

« Il n’est pas mauvais non plus. Son alignement... est difficile à décrire. »

— Ce n’était pas quelqu’un de mauvais.

C’était évident par le fait que même s’il avait pour politique de ne pas s’impliquer avec Olivia et Anjelica, il les avait aidées quand il les avait vues se faire intimider.

« Je pense qu’il y avait une meilleure façon de procéder. »

Luxon appartenait à Léon. Il y avait plusieurs façons d’accomplir les choses, et s’il avait recueilli de l’information sur une base quotidienne, il aurait aussi probablement remarqué l’affaire Marie.

Cela aurait probablement suffi si Léon était intervenu sans se battre.

Léon, qui s’était impliqué avec elles à un moment tardif, avait trouvé diverses excuses pour expliquer pourquoi il l’avait fait, mais... cela se résumait simplement à ce qu’il ait un côté bon enfant.

Il voulait aider Olivia et Anjelica.

« Peut-être qu’il cache sa gêne ? »

Luxon pensa alors à Marie.

« Selon mon maître, Marie est aussi quelqu’un qui s’est réincarné, mais... enfin, je me demande ce qui va se passer à partir de maintenant. »

Luxon avait déplacé sa vue de l’imprudent Léon à la lune flottante à l’extérieur de la fenêtre.

Marie étant quelqu’un qui s’est réincarné, c’était bien, mais cela n’avait pas changé le fait qu’elle avait volé la position de la protagoniste à Olivia.

Si les choses avançaient selon l’histoire, comme le disait Léon, alors le Royaume de Holfault allait s’engager dans une guerre.

Si c’était vrai, que se passerait-il à partir de maintenant ?

Olivia n’avait plus d’associés, comme les gars qui étaient des cibles de conquête, pour la protéger.

Pour empirer les choses, Marie captiva les cinq garçons, et ils abandonnèrent leur position d’héritiers de leur foyer pour elle.

De plus, Anjelica était du côté d’Olivia et Léon.

Il était évident que la situation était différente de ce que Léon pensait qu’elle serait.

Cependant, il ne semblait pas à Luxon que son maître endormi y pensait en profondeur.

« Eh bien, peu importe. Même si quelque chose arrive, il est facile pour mon maître de transporter les autres quelque part pour s’y réfugier. J’étais préparé à un tel événement au départ. Quoi qu’il arrive, je protégerai mon maître, » murmura Luxon tout en regardant la lune.

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Illustrations

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Annexe 2 : La vie d’Anjelica à l’Académie

L’académie fréquentée par les nobles était un endroit merveilleux.

De jeunes nobles se rencontraient et étudiaient dur ensemble — ou du moins, c’est ce qu’on faisait croire aux autres à propos de l’académie, mais ce qui était important pour beaucoup d’étudiants, c’était le mariage.

C’était un endroit pour ceux qui étaient en haut de l’échelle sociale.

Dans une telle académie, Anjelica occupait l’une des premières places.

Il y avait toujours des partisans et des étudiants autour d’elle.

Il s’agissait de personnes dont les familles entretenaient des relations avec la maison Redgrave, la famille d’Anjelica.

Alors qu’elle se promenait à l’intérieur du bâtiment de l’école, plus de dix personnes l’entouraient.

Anjelica avait remarqué un groupe de personnes qui venaient de l’autre côté du couloir.

« — Eux. »

Il y avait là la fille d’une famille de comte, qui, de la même façon, était entourée de fidèles.

Anjelica avait immédiatement jugé que la jeune fille avait un statut, un pouvoir et des relations.

Un suiveur lui chuchota à l’oreille. « Anjelica, ces individus sont... »

« Ce n’est pas grand-chose, » répondit Anjelica.

Anjelica avait continué à marcher malgré le fait que ses camarades de classe supérieure devant elle ne s’écartaient pas du chemin.

Ils avaient montré des signes d’inconfort, mais ils avaient tous cédé quand elles avaient réalisé que c’était Anjelica.

La fille de comte et ses disciples avaient fait des grimaces de dégoût en reculant.

Anjelica n’avait pas cédé malgré le fait qu’ils étaient dans la classe supérieure.

Le statut avait pris le pas sur l’année. C’était la position de l’académie.

Un garçon à la voix mélodique avait chanté des louanges d’Anjelica. « Comme on s’y attendait d’Anjelica ! Avez-vous vu les visages de ces personnes dans le groupe de ce foyer de comte ? Chacun d’entre eux a cédé face à votre puissance, Anjelica ! »

Anjelica avait envie de soupirer.

Elles ne font place qu’à cause de la puissance de ma maison. Est-ce que ce type sait au moins que ces gens appartiennent à une faction opposée ?

Tous ses disciples n’étaient pas si géniaux.

Cependant, ils n’avaient pas hésité à s’associer avec elle puisque leur ménage avait des relations.

Anjelica, sortant du bâtiment de l’école, s’approcha de la porte d’entrée et vit une charrette. Comme c’était après l’école, des chariots étaient venus à l’avant de l’académie pour faire des affaires avec les élèves.

Anjelica s’était arrêtée de marcher pour observer la charrette à nourriture.

« ... Et si on allait voir le chariot ? De temps en temps, ça ne peut pas faire de mal, » déclara Anjelica.

Comme elle s’intéressait au fait que les élèves achètent et mangent, elle pensait aussi à acheter quelque chose à manger.

« Vous ne pouvez pas ! »

« En effet. Cette nourriture ne devrait pas entrer dans votre bouche, Anjelica. »

« Maintenant, ignorons des choses comme ces chariots. »

Les filles avaient rapidement exprimé leur opinion tandis que les garçons se taisaient. Ils avaient peur de s’opposer aux filles.

Anjelica avait renoncé à acheter quelque chose là-bas.

Je suppose que ce sera une perte de temps de discuter avec eux.

Suivant les conseils de ses partisans, elle se dirigea vers un endroit où se trouvaient des calèches.

Elle monta dans une calèche qui allait ensuite se diriger vers la résidence du duc dans la capitale royale.

Elle s’était ainsi séparée de ses partisans.

Après avoir monté dans la calèche, les partisans d’Anjelica lui avaient parlé.

« Alors Milady, prenez soin de vous. »

« ... C’est vrai. »

Une fois que la calèche avait commencé à se déplacer, les partisans s’étaient mis en ligne, mais son esprit s’était vite égaré.

Anjelica regarda un miroir attaché à la calèche et laissa son esprit vagabonder un peu.

« Je n’ai même pas le temps de me distraire à l’académie. »

La résidence du duc possédait un tuteur privé. Anjelica n’avait pas eu de repos même après la fin des cours.

C’était la fiancée du prince héritier.

Compte tenu de sa position, cela ne suffisait pas de recevoir une éducation uniquement par l’intermédiaire des cours de l’académie.

« Il y aura une cérémonie du thé en mai. Je vais devoir essayer la robe et rencontrer Son Altesse. »

Ayant beaucoup de soucis au sujet de sa position, Anjelica avait fermé les yeux pendant quelques instants à l’intérieur de la calèche.

Elle l’avait enduré quand elle s’était souvenue que c’était pour le bien de Julian.

Elle faisait de son mieux comme ça depuis son enfance.

Cependant, Anjelica était également mal à l’aise.

Il y avait des rumeurs sur une étudiante qui était dans l’esprit de Julian. Elle avait enquêté sur cette personne, mais elle était la fille d’un ménage de vicomte. Elle n’était vraiment pas compatible avec Julian.

Tout en y pensant, elle se cacha dans l’ombre de la calèche.

Elle regarda par la fenêtre, et elle avait alors aperçu un dirigeable volant dans le ciel au-dessus de la capitale royale.

« ... J’aimerais partir en voyage avec Son Altesse sur un dirigeable un jour. »

C’était l’actuel souhait d’Anjelica.

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3 commentaires :

  1. C’est une des meilleures light novels que j’ai pu lire. Merci à la team Novel de glace pour me l’avoir fait découvrir !

  2. C’est vraiment délirant et génial, un grand merci pour l’avoir traduit.

  3. wolfor@outlook.fr

    2 commentaire. Pourquoi vous appelez le prince Julian alors que partout ailleurs son nom est traduit en Julius? et si c’est juste pour être plus commun ou un truc du genre pourquoi parfois vous vous trompé comme dans cette ligne : « D’accord. Je prierai pour ta victoire, Julius, » déclara Marie. Sachant que 2 ligne avant elle dit Julian et après aussi

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