Kujibiki Tokushou: Musou Haremu ken – Tome 2

***

Le Livre de l'Épée Démoniaque Hikari

Chapitre 31 : La Capture de la Princesse Nana

Je voulais avoir une nouvelle fille dans mon harem, alors, quand je transmis mes réflexions aux filles, elles m’avaient alors répondu.

« Mais c’est une évidence. Pourquoi n’était-ce pas comme ça depuis le début ? » (Delphina)

« Je vais suivre tout ce que vous souhaitez que je fasse. » (Hélèna)

« Parce que le Maître est trop sauvage. » (Miyu)

« S’il vous plaît, laissez-moi aussi être dans votre harem... Mais... je suis déjà dans votre harem ! » (Io)

Elles avaient dit beaucoup de choses, mais pas un mot d’objection. Plutôt que de s’y opposer, elles m’avaient demandé de trouver plus de personnes pouvant faire partie du harem. Delphina avait même ajouté que cela ne me satisferait pas si le nombre de filles dans le harem n’était pas proche des 100. Et si tel est le cas, alors je devais trouver la prochaine candidate que j’avais besoin de faire entrer dans mon harem.

***

Midi – Au Dîner Glacial.

Après avoir terminé notre premier travail de chasse, j’avais apporté Io pour un repas de midi.

« Bienvenue — Monsieur Kakeru » (Fiona)

La fille du restaurant, Fiona, nous avait alors accueillis avec son visage affichant un énorme sourire.

« Cela fait bien longtemps qu’on ne s’est pas vu, Monsieur Kakeru. » (Fiona)

« Oui, je ne vous ai pas vu depuis un moment. Comment est-ce que Maria va ? Est-ce qu’elle se porte bien ? » (Kakeru)

« Oui, heureusement. Ah, vous pouvez avoir ce siège ici. » (Fiona)

Fiona me montra une place pour Io et moi dans le restaurant.

« Maria voulait venir chez vous afin de vous montrer sa gratitude, mais je me demande si ce ne serait pas un problème pour vous. » (Fiona)

« Un problème ? Pourquoi ? » (Kakeru)

Pourquoi y aurait-il des problèmes si elles voulaient venir chez moi ?

« Vraiment ? Alors, la prochaine fois, je viendrai vous rendre visite. » (Fiona)

« C’est chose sûre. » (Kakeru)

« Au fait, vous semblez avoir fait de grandes choses ses derniers jours. J’ai entendu beaucoup de rumeurs à propos de vous. » (Fiona)

« Rumeurs ? » (Kakeru)

« Oui. Comme la façon dont vous avez réussi à vaincre toute une troupe de l’armée par vous-même. Aussi le fait que vous ayez vaincu un monstre qui était beaucoup plus grand qu’une maison avec une seule attaque et que vous avez même attaqué l’infâme Orikuto, et cela, peu importe son invulnérabilité. J’ai entendu beaucoup d’histoires exagérées sur vous. Quand j’ai entendu ces histoires, je me demandais quel genre de monstre aurait la capacité de faire ça ! — et jusqu’à quel point elles ont pus exagérer. » (Fiona)

La vérité était qu’aucune de ces rumeurs n’était exagérée vu que j’avais fait tout comme ce qu’elle avait entendu. Comme la défaite d’une troupe de 1 000 hommes, vaincre un monstre plus grand qu’une maison en une seule attaque... et il était de même vis-à-vis d’Orikuto. J’avais alors regardé Io et elle avait un peu détourné les yeux.

« Je suis désolée, il semble que mon amie vante beaucoup trop de mes accomplissements. » (Kakeru)

« Vanter, hein !? » (Fiona)

Je n’étais pas sûr de savoir combien de choses vaniteuses avaient été dites à propos de moi, mais de toute façon, cela ne me rendait pas malheureux.

« Mais... Vous pouvez vraiment tenir normalement l’Épée Maudite sans que rien ne se produise. » (Fiona)

Fiona regarda Éléanore.

Comme Maria avait été contrôlée une fois par Éléanore, Fiona ressentait encore un ressentiment très négatif concernant Éléanore.

« Je vais surveiller correctement cette épée. Il n’y aura plus de cas comme ce qui est arrivé à Maria. » (Kakeru)

« Compris. » (Fiona)

Mais il pourrait y avoir des chances que de telles choses puissent se reproduire comme ce qui était arrivé à Delphina, mais cela n’arriverait pas si je l’utilisais correctement.

(N’as-tu pas l’envie de m’utiliser comme si j’étais à ta disposition pour tout!)

J’avais entendu son objection, mais je l’ignorerai. J’avais eu après ça une petite discussion avec Fiona concernant la société puis j’avais indiqué mes choix. J’avais alors continué à discuter avec Io alors que Fiona était retournée travailler.

« Alors, les rumeurs se sont vraiment répandues. » (Kakeru)

« D’après ce que j’ai entendu, les rumeurs atteignent même le pays voisin. Le Chevalier à l’Épée Noire qui protège la princesse. Au début, je n’y avais pas fait attention. » (Io)

« Ceci doit être vis-à-vis du moment où j’ai sauvé Hélèna. » (Kakeru)

Il semblerait que les rumeurs se répandaient sans que je sache rien à ce sujet. Mais, quand j’y pensais, je ne me sentais pas mal du tout à ce propos.

« Hoo ! Avez-vous entendu ? On dirait que la subjugation de la tribu sauvage a été très agitée. » (Homme A)

« Quoi ? On dirait que tout ce que Son Altesse Royale Hélèna avait fait n’a servi à rien ! » (Homme B)

« Hm ? » Mes oreilles avaient capté une voix. En face du restaurant se trouvait un groupe de deux hommes, et ils parlaient de rumeurs qu’ils avaient entendues.

Comme le nom de Hélèna avait été mentionné, inconsciemment, j’ai capté leurs voix.

« La princesse Hélèna n’a-t-elle pas été directement sur la ligne de front ? Et après ça, ils avaient été victorieux sur le champ de bataille, non ? » (Homme A)

« Il s’agit là que d’une rumeur. Mais j’ai aussi entendu que la princesse de la tribu sauvage était venue personnellement en première ligne et que cela avait déclenché une augmentation importante du moral des membres de la tribu sauvage. Depuis qu’elle est apparue, ils semblent avoir connu une succession de victoires. Maintenant, elle est également surnommée la déesse de la victoire, La Sainte Haqua. » (Homme B)

« Hee, la princesse de la tribu sauvage est une fille-soldate, n’est-ce pas ? Je parie qu’elle ressemble à un gorille. » (Homme A)

« Et c’est là que tu as tort... » (Homme B)

Un homme avait souri à mesure que son ton devenait indubitablement obscène.

« Elle est d’une extrême beauté. » (Homme B)

« Mais ce n’est qu’une rumeur, n’est-ce pas ? » (Homme A)

« Non, le soldat... qui avait fui, a affirmé que la princesse de la tribu sauvage était une belle princesse. » (Homme B)

« Es-tu sérieux ? » (Homme A)

« Ceci pourrait être le cas. S’ils continuaient avec ce genre d’élan — . » (Homme B)

Comme s’ils réfléchissaient dans le cas où le royaume aurait perdu — mais avec cette sorte de conversation, j’avais cessé d’écouter leurs voix.

Cependant, il semblerait que j’avais entendu quelque chose d’intéressant.

Une belle et forte princesse.

Je dois la voir de mes propres yeux pour discerner si c’était vrai ou non.

***

La nuit, dans mon Manoir.

Après que je fus retourné au manoir, j’avais commencé à demander des informations à Hélèna, et elle m’avait répondu normalement.

« Que savez-vous à propos de Nana Kano ? » (Hélèna)

« Elle a un nom facile à prononcer. » (Kakeru)

Du moins pour un japonais tel que moi.

« En ce qui la concerne, elle me pose énormément de problèmes. » (Hélèna)

« Si je tiens compte des rumeurs que j’ai entendues, elle est assez forte et a remporté victoire après victoire, et cela à chaque bataille qu’elle a participé. » (Kakeru)

« C’est la vérité. Lors de sa première bataille, notre armée forte de 2 000 hommes a été vaincue par leur petite troupe de 30 personnes. Et les soldats qui vivent encore après cette bataille ressentent encore la peur. Honnêtement, nous n’arrivons pas à savoir ce qui s’est réellement déroulé. » (Hélèna)

« Vraiment ? » (Kakeru)

« La guerre a gagné beaucoup d’élan d’opposition et elle atteint maintenant le point où le parti d’opposition rassemble ses soldats. Et avec un plus grand nombre de soldats, ils gagnent encore plus facilement leur bataille. Pour pouvoir augmenter notre force encore plus, cette fois, nous devons envoyer les soldats de la capitale au lieu d’utiliser uniquement ceux qui sont disponibles dans la zone du conflit. » (Hélèna)

« Tout cela me semble être devenu toute une histoire. » (Kakeru)

Est-ce vraiment une question importante ?

« Qu’en est-il de la participation de la force de subjugation ? » (Kakeru)

« Est-ce que vous voulez y participer ? » (Hélèna)

« Oui. Je suis très intéressé par cette princesse. » (Kakeru)

Hélèna hocha la tête tout en disant, « Je vois. »

Comme nous avions parlé de faire augmenter le nombre de filles dans mon harem, alors elle avait rapidement deviné mon intention.

« La simple idée de vous voir participer à la subjugation elle-même est déjà une bonne chose. Vous pouvez donc agir comme l’un des soldats. Cependant, je crains que vous ne puissiez pas réussir quant à votre objectif. » (Hélèna)

« Pourquoi ? » (Kakeru)

« Il est dans la politique du pays d’exécuter publiquement ceux qui ont été capturés. Comme, il y a une chance qu’elle retourne au combat si nous les laissons vivre par simple caprice, ce n’est pas possible. Sans oublier, qu’utiliser d’autres moyens de les tuer pourrait conduire à des rumeurs qui, en soi, seraient gênantes pour plus tard. » (Hélèna)

« Ha, je comprends, je comprends. » (Kakeru)

Il y a aussi quelque chose comme ça dans ce pays.

Je suppose que c’est théoriquement pareil à l’incident d’Hideyori après la guerre à Osaka.

Certes, si cela arrivait, cela pourrait gêner le gouvernement, mais si des exécutions publiques devaient être fait... Cela générerait beaucoup plus de problèmes que tout ça.

« C’est pourquoi, vous devez la capturer par vous-même, donc il faut les attaquer en utilisant une voie différente de celle de l’armée. En d’autres termes, vous devez y aller seul et la capturer. » (Hélèna)

« Je vois... » (Kakeru)

Je regardai Hélèna et lui demandai.

« Hélèna, est-ce que cela vous convient que je fasse ça ? » (Kakeru)

Bien sûr, la question que je posais était pour la "princesse" Hélèna.

Comme tout cela était étroitement lié à la politique du Royaume. Mais Hélèna me répondit assez facilement. « J’accepterais tout ce que vous souhaitez. »

Elle m’avait répondu normalement.

***

Euboi.

J’étais déjà venu ici avant ce jour. Mais maintenant, nous étions confrontés à la tribu sauvage. J’étais avec Delphina que j’avais amenée avec moi en utilisant la plume de téléportation.

La porte d’accès du lieu me semblait encore plus impressionnante par rapport au moment où j’étais venu ici.

« La force actuelle d’Euboi est d’environ 500 hommes, mais de l’autre côté, 3 000 hommes ont été rassemblés. J’avais déjà entendu parler du rassemblement de leurs forces, mais il semblerait qu’ils aient rassemblé bien plus de personnes que je le pensais. » (Kakeru)

« On dirait que tous les clans puissants dans les régions voisines sont allés se mettre sous leurs contrôles. À partir de maintenant, ils essayaient d’obtenir les faveurs de la princesse, et une fois que la tribu sauvage aura sa victoire contre le royaume... Ils voudront acquérir à ce moment-là un énorme avantage. » (Delphina)

« Je vois. » (Kakeru)

« C’est pourquoi leur nombre pourrait augmenter encore plus si on le laisse faire. C’est pourquoi cette fois-ci non seulement les clans puissants, mais aussi la population pourrait se joindre à eux. Car d’après les rumeurs que j’ai entendues, elle a beaucoup de charisme. » (Delphina)

« Je vois. » (Kakeru)

« Alors, comment allons-nous attaquer ? » (Delphina)

« Hmphh... » (Kakeru)

Je me mis alors à réfléchir.

Mes ennemis étaient 3 000 soldats. Il faudrait que je dépense beaucoup de mon énergie si je devais affronter chaque soldat. Les effectifs qu’il y avait avec moi n’étaient que trois des membres de mon harem, et le fantôme, Tania.

Même en combinant notre force, ce serait une bataille très serrée.

« Je pense que nous devrions le faire de manière la moins fatigante possible. Si je reste là en les regardant depuis l’un des côtés, puis que je les laisse se battre les uns contre les autres alors que nous, nous attendons simplement avant d’agir. » (Kakeru)

« Je suis d’accord avec cette idée. Mais j’ai eu d’autres informations en plus. » (Delphina)

« Informations ? » (Kakeru)

« Oui. Il semblerait que Nana Kano soit restée derrière pour cette bataille. Il existe une sorte de disputes internes parmi les plus puissants clans, alors elle est retournée afin de faire une médiation entre les parties impliquées. » (Delphina)

« Il semblerait que le destin ait décidé pour nous. » (Kakeru)

Il semblerait que nous puissions éviter de devoir passer par de grandes difficultés pour réussir.

« J’ai une autre chose à rajouter. Le nombre de soldats qui l’accompagne serait d’environ 500 hommes. De plus, je connais déjà la route qu’ils prendront pour y aller. » (Delphina)

« Il s’agit là de beaucoup d’informations utiles que vous avez. » (Kakeru)

« Après tout, l’information fait partie de la vie des marchands. » Déclara Delphina comme s’il s’agissait d’une évidence.

Je ne pouvais qu’être d’accord avec ce fait.

« Est-ce que cette information... va me coûter cher ? » (Kakeru)

« Me payer avec une promotion est correct pour moi. » (Delphina)

« Alors, cette information est vendue ! » (Kakeru)

***

Avec les informations que j’avais reçues de Delphina, j’étais allé sur la route indiquée afin de préparer mon embuscade. J’étais seul au milieu de la route, affichant une posture intimidante. Au fait, j’avais demandé aux autres de se cacher. Les faire se battre à mes cotées avec mon pouvoir qui leur aurait été prêté était correct, mais cela aurait obligé à devoir terminer le combat en moins de cinq minutes. Et la situation serait devenue très dangereuse si après ces cinq minutes il était resté beaucoup d’ennemis en vie.

C’est pourquoi j’avais abandonné cette idée.

Après avoir attendu un petit moment, je vis de loin ma cible approcher. Tout comme les informations que j’avais reçues de Delphina, il s’agissait bel et bien d’une force armée de 500 hommes.

« Qui va là ! Arrêtez — ! » (Soldat)

Je découpai en deux le soldat sans la moindre hésitation.

Ma cible était uniquement Nana Kano. Il n’était même pas nécessaire de répondre à la question d’un simple soldat. Je frappai avec Éléanore, tuant les soldats les uns après les autres. Comme il s’agissait d’une action si soudainement effectuée de mon côté, tous les soldats n’étaient pas préparés à ça.

« Ne paniquez pas, restez en formation ! Occupez-vous-en avec calme ! » (Femme)

J’entendis une voix. Il s’agissait d’une très belle voix.

Alors que je regardai dans la direction d’où provenait la voix, je vis alors entre les soldats, une belle femme protéger par une armure blanche. Elle était bel et bien une magnifique jeune femme, tout comme ce que la rumeur avait déclaré. Je fus immédiatement charmée par elle, mais j’avais aussi compris que quelque chose d’anormal se produisait.

Je suis comme sous pression — et c’est devenu encore plus pressant.

Je pensais courir en un instant jusqu’à l’endroit où Nana était, mais mes jambes refusaient de bouger.

J’avais l’impression qu’un épais mur me repoussait. Ils étaient beaucoup plus forts que l’unité de mille hommes que Syril avait contrôlés.

« Est-ce le pouvoir des ordres de la princesse ? » (Kakeru)

(Ces soldats sont simplement très bien entraînés.)

« Alors je vais devoir être sérieux à partir de maintenant. » (Kakeru)

Je fis un bond en arrière, puis me replaçai en position d’attaque, tout en tenant plus fermement Éléanore. Je tenais Éléanore horizontalement. Puis, de la lame d’Éléanore, une aura sombre fut émise.

« L’Épée Maudite. » (Soldat A)

« Est-ce l’Épée Maudite Éléanore dont parle la rumeur ? » (Soldat B)

« Le Chevalier à l’Épée Noire ! » (Soldat C)

J’avais commencé à courir alors que les soldats tremblaient de peur. Après cela, je m’étais plongé dans la foule ennemie et j’avais commencé à les couper les uns après les autres. Une fois une centaine de soldats abattus, j’arrivais enfin à l’endroit où se tenait Nana.

« Chien d’Éléanore. » (Nana)

« Bon, bien sûr que vous penserez comme ça, mais je suis venu ici afin de vous capturer. » (Kakeru)

« Comme si j’allais vous laisser faire. Je serais dans tous les cas vengée ! » Déclara-t-elle alors qu’elle me frappait avec son épée.

Il s’agissait d’une épée relativement longue, et le manche possédait quelque chose telle une queue qui se balançait dans le vent. Associés avec le style de combat de Nana, ceci donnait vraiment un effet incroyable.

« J’y vais ! » (Nana)

La pointe de la longue épée fut brandie contre moi. Je bloquai alors cette attaque à l’aide d’Éléanore, et des étincelles volaient, accompagner de sons métalliques alors que les deux lames s’affrontaient.

Elle était vraiment forte.

Selon moi, elle était l’ennemie la plus forte que j’avais rencontrée jusqu’à maintenant. Elle était puissante et belle, et pour couronner le tout, il s’agissait d’une femme avec une forte personnalité.

Je vois, elle est tout comme ce que la rumeur disait. Pensai-je.

J’échangeais des attaques avec Nana. À notre insu, les soldats qui nous entouraient étaient tous devenus des spectateurs. Et le combat était maintenant uniquement entre moi et Nana.

Tous les soldats portaient sur leurs visages du calme et de la sérénité. Pour eux, il n’y avait aucune chance que la Princesse Nana puisse perdre face à quiconque. Voilà ce que m’indiquaient leurs visages. Nous avions donc continué à échanger nos coups pendant un bon moment.

Mais de mon côté, je devais dire que je trouvais très amusant de me battre ainsi contre Nana, mais mon plan était toujours de la capturer.

« Haaaaaaaaaa!!! »

« Huuunnn!!! »

J’appliquais toutes mes forces, mais afin de ne pas blesser Nana, je devais me retenir quant aux attaques que j’effectuais. Sa longue épée fut finalement lâchée, tournoyant dans les airs avant de toucher le sol. Je plaçai ensuite Éléanore sur la gorge de Nana.

« Haaa ! Tuez-moi ! » (Nana)

« Ne vous inquiétez pas. Je ne vous tuerai pas. » (Kakeru)

Je ramassai alors l’épée de Nana avant elle. Puis je me téléportais avec Nana jusqu’à mon manoir. Nana, qui venait d’expérimenter pour la première fois l’effet d’une téléportation, en fut choquée.

Maintenant, après tout ça, je l’ai finalement capturée.

À partir de maintenant, il s’agissait désormais de la scène principale de mon plan. Mais comme cela m’avait pris un temps assez important pour la première étape, nous étions déjà bien trop tard.

Et ainsi, la suite de mon plan "La Conquête de Nana" viendra le soir venu.

***

Chapitre 32 : La Chute de la Princesse Nana

À cause du fait que nous nous étions téléportés soudainement dans ma chambre, Nana était extrêmement choquée.

« Où sommes-nous ? » (Nana)

« Nous sommes dans mon Manoir. Il est localisé dans la ville de Roizen. » (Kakeru)

« Roizen, vous dites ? Arrêtez de me débiter des imbécillités ! Il n’y a aucune chance que nous ayons pu voyager jusqu’à la ville de Roizen en un clignement d’œil ! » (Nana)

« Il y a beaucoup de choses que je dois vous dire. Cependant, maintenant que nous nous trouvons dans un endroit plus lumineux, je vois que vous êtes beaucoup plus belle que prévu. Bien qu’il soit tout à fait différent du type de beauté qu’Hélèna possède. » (Kakeru)

« Vous dites Hélèna ? » Nana leva l’un de ses sourcils. « Vous n’êtes qu’un bâtard ! Appelez-vous votre maître sans utiliser d’honorifique ? »

« Je vois. Voilà donc comment vous voyez la situation ! » (Kakeru)

« Que voulez-vous dire par là ? » (Nana)

« Hélèna n’est nullement mon maître. Pour être exacte, c’est tout à fait l’inverse. Je suis le maître d’Hélèna. » (Kakeru)

« Son maître ? » (Nana)

« Ou plutôt, vous pourriez voir cela comme étant le maître d’un harem dont elle fait partie. » (Kakeru)

« Quoi... ? » Le visage de Nana devint complètement rouge comme une betterave. On dirait qu’elle réagissait au mot harem. Par hasard, n’est-ce pas le genre de personne qui n’a aucune résistance face à ce genre de chose ?

Ce qui fit me rappeler d’une chose. Lorsque nous avions parlé un peu plus tôt, j’avais remarqué que sa façon de parler était très rigide. Si je devais la décrire, alors elle serait très proche de la manière de parler de la Princesse Iris, mais Nana était encore plus raffinée qu’Iris.

Elle se faisait appeler la princesse de la tribu sauvage. Mais si je devais choisir un surnom, alors elle serait plus, tel un shogun ou quelque chose comme un général d’armée. C’était ainsi que je la voyais.

Le corps de Nana tremblait alors qu’elle éclata de rage.

« Ne me sortez pas des âneries pareilles ! Pour que Hélèna s’incline devant un homme tel que vous... ! » (Nana)

« Bien ! Vous comprendrez plus tard. Au moment où Hélèna viendra, vous verrez... » (Kakeru)

Nana fut totalement déconcertée par la façon dont je lui parlais.

« Cette Hélèna est... » (Nana)

« À la place de discuter de ça, j’ai une affaire bien plus importante à discuter avec vous. » (Kakeru)

« Hein !? » (Nana)

« Il s’agit de la raison du pourquoi je vous ai capturée. » (Kakeru)

« Alors, permettez-moi de vous dire cela. Même si vous m’avez faite prisonnière, mon armée ne verra jamais son moral brisé. Et ce sera encore plus le cas si vous me tuez. Ma mort ne fera que renforcer encore plus leur moral. » (Nana)

« Ah, ce n’est pas pour ça. Ce n’est nullement la raison pour laquelle je vous ai capturée, alors vous pouvez vous mettre à l’aise. » (Kakeru)

« Ce n’est pas pour cette raison ? » (Nana)

« Tout à fait. La raison pour laquelle je vais ais capturé est... car je vous veux dans mon harem ! » (Kakeru)

« Quoi... ? » (Nana)

Nana était sans voix alors que tout son corps tremblait.

« Qu’en pensez-vous ? » (Kakeru)

« Je refuse ! » (Nana)

« Peu importe les conséquences ? » (Kakeru)

« Oui. » (Nana)

« ... Que puis-je faire afin que vous acceptiez d’être dans mon harem ? » Je la regardai avec tendresse alors que je lui posais la question.

Nana fut surprise par mon attitude, mais elle me répondit avec un ton provocateur. « Si vous gagnez contre moi, alors je changerais d’avis. »

« N’ai-je pas gagné face à vous un peu plus tôt ? » (Kakeru)

« Ce n’était que parce que j’avais baissé la garde. » (Nana)

« Vous étiez donc non préparée. Et bien, c’est correct pour moi dans ce cas. » (Kakeru)

Je pris l’épée de Nana avant de la lui remettre par la poignée. Encore une fois, il semblerait que mes actions la surprennent beaucoup.

« Êtes-vous sains d’esprit ? » (Nana)

« Oui. » (Kakeru)

« Vous allez regretter cela. » Nana accepta l’épée avant de se mettre en garde.

Je pouvais ressentir la pression qui se dégageait de son corps. Une pression bien plus forte que la dernière fois.

« Avant ça, vous m’avez humiliée en me battant, mais maintenant... je ne perdrais pas. » (Nana)

« Et si vous perdez une fois de plus, que ferez-vous ? » (Kakeru)

« Alors dans ce cas, je ferais tout ce que vous me dites de faire. » (Nana)

« Dans ce cas, si vous perdez, vous vous joindrez à mon harem sans causer de problème. » (Kakeru)

« Je suis d’accord avec ça. Avant, nous étions entourés par mes soldats alors je ne pouvais pas utiliser toute ma force, mais maintenant, nous sommes seulement l’un en face de l’autre, sans personne d’autre, donc... » (Nana)

Nana avait alors commencé à m’attaquer. Attaque après attaque, je continuais à les parer en utilisant Éléanore. L’onde de choc qui s’était produite en raison du choc des deux épées ébranla même le lit. Je pouvais à coup sûr voir qu’elle était bien plus forte qu’elle l’était avant.

Aussi bien sa vitesse que la force de ses attaques avaient augmenté d’au moins un cran. On ne pouvait pas y faire grand-chose si cela lui donnait assez de confiance pour lui faire penser qu’elle allait gagner.

« Que se passe-t-il dans la chambre ? » (Miyu)

Depuis l’extérieur de la chambre, la voix de Miyu put être entendue.

« Est-ce toi, Miyu ? C’est juste moi. » (Kakeru)

« Maître ? Maître, vous êtes revenu à la maison ? » (Miyu)

« Oui, je suis bien là. Miyu, tu peux retourner travailler. » (Kakeru)

« D’accord, j’ai compris. » (Miyu)

Au départ, elle semblait assez agitée, mais après avoir appris que j’étais à l’intérieur de la chambre, elle s’était rapidement calmée. Puis, elle était partie ailleurs.

« Ne vous laissez pas distraire ! » (Nana)

« Oups ! Cette fois-ci, ce n’est pas passé loin ! » (Kakeru)

« Kuhh! » (Nana)

En devenant un peu plus sérieux, j’avais exercé un peu plus de force en faisant pivoter Éléanore et je fis avancer ma lame le long de l’épée longue de Nana avant de la lui arracher des mains. C’était différent d’avant, mais j’avais une nouvelle fois réussi à rendre Nana impuissante. Elle regarda sa main, puis son regard se tourna sur l’épée qui était tombée sur le sol.

Elle avait la bouche largement ouverte, et son visage affichait clairement son étonnement.

« Même si j’ai utilisé la totalité de ma force... Ne me dis pas que... » C’était le genre d’expression que Nana avait sur le visage.

« Comment êtes-ce ? » (Kakeru)

« Kuu.. Tuez-moi ! » (Nana)

« Comme je l’ai dit avant, je ne vous tuerais pas. » Dis-je en remettant Éléanore dans son fourreau.

« De toute façon, j’ai gagné. » (Kakeru)

Après lui avoir indiqué qu’elle devait tenir compte de ses paroles, Nana regarda de l’autre côté et me répondit presque comme si elle crachait.

« Faites comme vous voulez. » (Nana)

« ... Est-ce vraiment d’accord ? » (Kakeru)

« Une défaite est une défaite ! Ne me faites pas me répéter. » (Nana)

« Vous dites parfois des choses intéressantes. » (Kakeru)

« Permettez-moi de vous dire cela. Vous pouvez faire ce que vous voulez faire avec mon corps. Mais ne pensez pas que vous pourrez faire quelques choses afin de me faire changer mon cœur. » Nana cria cette phrase.

Comment dois-je dire ça... ? N’est-ce pas un certain type d’attitude qu’elle prenait là ?

Eh bien, puisqu’elle avait accepté tout-venant de moi, alors je ferai tout comme ce qu’elle voulait que je fasse.

Je pris l’épaule de Nana qui était maintenant sans résistance et la poussa vers le lit.

***

Après avoir été forcée par ma libido à le faire presque sans fin, Nana était couchée sur le lit, elle était complètement épuisée.

« Allez-vous bien ? » (Kakeru)

Même si je pensais qu’elle allait bien, je lui posai la question. Lorsque Delphina avait été ma seule partenaire, elle n’avait pas eu de problème et là, cela devrait être aussi le cas pour Nana. Mais comme j’étais assez curieux, je lui avais quand même demandé.

Peu de temps après, la lumière revint dans les yeux de Nana.

Tout en étant étendue sur le lit, elle me regardait avec un regard obstiné.

« Avec seulement ça c'est trois fois rien... vous vous attendez à ce que je me soumette entièrement à vous !? » (Nana)

« Ha, vous semblez bien aller. Merci mon dieu. » (Kakeru)

« Avec seulement ce petit truc... peu importe combien de fois vous me le faites, je ne céderai jamais. » (Nana)

« Ha... cependant, je suis loin d’avoir atteint ma limite... » (Kakeru)

« ... Quoi ??? » Nana sembla choquée.

*Toc* *Toc* *Toc*

Le son de la porte qui venait d’être frappé put être entendu.

« Est-ce toi, Miyu ? » (Kakeru)

« Oui. Maître, est-ce que c’est correct pour moi d’entrer maintenant ? Serai-je attaquée ? » (Miyu)

Eh bien, elle devait avoir entendu le bruit de ma lutte entre Nana et moi.

« Oui, c’est correct maintenant. » (Kakeru)

« D’accord, alors excusez-moi. » (Miyu)

Miyu entra avec un plateau dans ses mains, et sur le plateau il y avait deux verres remplis d’eau.

« Je vous ai apporté un peu d’eau. » (Miyu)

« Merci pour l’attention. » (Kakeru)

« Je pense qu’il était temps que le Maître ait son deuxième round, alors je me suis dit qu’il serait mieux que vous ayez un peu d’eau avant ça. » (Miyu)

« Comme prévu d’une Miyu si expérimentée, tu sais à coup sûr comment bien faire les choses. » (Kakeru)

« Deuxième... round ? » (Nana)

Nana était presque choquée à mort par cette phrase.

« Oui, bien sûr. Un deuxième round. » (Kakeru)

« Attendez. Alors vous dites que nous allons le faire encore beaucoup de fois ? » (Nana)

« Bien sûr. » (Kakeru)

« ... Vous me faites une blague !? » (Nana)

« Et bien Maître. Je reviendrais vous ramener de l’eau avant les troisième et quatrième rounds. À plus tard. » (Miyu)

« D’accord. Je te laisse te charger de ça ! » (Kakeru)

« Vous parlez d’un troisième et même d’un quatrième round ? » (Nana)

Miyu sortit rapidement de la chambre.

Au moment où je la voyais ainsi courir vers la sortie, j’avais l’impression qu’il y avait encore un effet persistant depuis le moment où je l’ai poussée sur le lit l’autre jour. Après ça, je voulais faire des *mofu* *mofu* avec elle. Mais maintenant...

Je me détournai pour faire face à Nana.

« Devrions-nous continuer... ? » (Kakeru)

« Attendez. Combien de fois avez-vous prévu de le faire avec moi ? » (Nana)

« Hmm !? » (Kakeru)

Je me mis à réfléchir avant de dire. « Comparativement à un homme normal, environ 700 fois plus. »

« Quoi... !? » (Nana)

Je lui avais répondu comme s’il s’agissait d’une évidence. Nana en avait perdu la parole. Bien sûr, elle essaya de ramper hors du lit, mais je ne lui donnerai aucune chance de le faire. Après l’avoir attrapée, je lui déclarai.

« Je suis fin prêt pour le faire ! » (Kakeru)

« Mai... Pensez bien à une chose. Quoi que vous me fassiez, je ne céderai jamais. » Nana déclara cela avec force. Mais plus elle le disait, et plus je l’aimais.

Je fis l’amour avec Nana autant de fois que je l’avais souhaité. Du devant, de l’arrière, d’en haut, depuis le bas. Chaque partie de son corps devint à moi. Cependant, Nana n’avait jamais cessé de résister. Même si son corps était complètement épuisé, elle résistait avec des « Je ne perdrais jamais. » et des « Je ne vous céderai jamais mon cœur. »

En fin de compte, nous nous étions arrêtés après l’aube. Après la fin du huitième round, Miyu avait vraiment sommeil quand elle vint m’apporter de l’eau.

En parlant du nombre de fois que nous l’avions fait, alors j’avais dépassé les cent fois avant que l’aube n’arrive.

Mais dans tous les cas, Nana était devenue ma femme.

***

Chapitre 33 : Avant que le Thé ne soit Froid

Le matin.

Nana entra dans la salle à manger pendant que nous prenions un petit-déjeuner. Elle avait l’air vraiment élégante, avec son épée longue et son armure blanche.

« Allez-vous bien ? » (Kakeru)

« Je vais bien. » (Nana)

Peu importe la façon dont vous la regardiez, ses genoux tremblaient, et pourtant elle agissait toujours comme si elle allait bien. Quelle admirable volonté !

« D’accord. Eh bien ! Si vous vous sentez vraiment mal, alors vous ne devriez pas vous forcer et simplement aller vous reposer. Parce qu’à chaque fois que vous avez l’air en forme, j’ai toujours l’envie de vous le faire, donc vous devriez le dire sans mensonges si vous ne pouvez plus le faire ou non, car sinon, cela provoquera beaucoup de problèmes. » (Kakeru)

« M-Merci pour votre considération. » Nana tremblait encore un peu.

Après ça, elle se leva un peu avant de s’incliner vers moi. Puis elle se redressa le dos avec une de ses mains touchant le long fourreau de son épée. Tout comme aurait fait un garde.

« Prenez une chaise vous aussi. » (Kakeru)

« Mais — » (Nana)

« À l’intérieur de ce manoir, vous êtes ma femme. Il est de votre devoir de vous asseoir et de prendre votre repas avec moi. » (Kakeru)

« Eh bien... » (Nana)

Après que j’eus insisté sur le fait qu’il s’agissait là de l’un de ses rôles, elle décida finalement de s’asseoir sans hésitation. Comme je l’avais pensé, vu comme elle agissait, elle se comporte comme un garde. Elle est donc cette sorte de femme à n’avoir qu’une idée en tête. Mais c’est aussi très mignon.

J’avais alors pris mon petit-déjeuner avec Nana alors que Miyu s’occupait de la table. Comme il n’y avait rien à discuter, nous avons juste mangé en silence notre petit-déjeuner.

« Bon matin. » (Delphina)

Cette fois-ci, c’était Delphina qui était venue. Elle aussi, elle affichait un raffinement qui allait bien avec l’aura d’une riche marchande.

« Bon matin. Je suis désolé pour hier. » (Kakeru)

« Cela m’a surpris. Nous sommes venus vous accueillir, ce que nous avons vu était une femme qui était sur le lit alors qu’elle était avec vous. Je me demandais vraiment ce qui se passait. » (Delphina)

« À ce moment-là, nous étions à notre quatrième round. » (Kakeru)

« Combien de rounds a-t-elle pu faire après ça ? » (Delphina)

« Huit ? » Dis-je en regardant Nana, comme si j’essayais de m’assurer d’avoir le bon nombre.

Nana garda le silence, tout en rougissant. Son visage devint rapidement complètement rouge. C’était trop embarrassant pour elle qu’elle ne pouvait pas y répondre. Elle confirma ce fait en restant silencieuse.

« Vous l’avez vraiment fait autant de fois. Penser que vous pourriez durer plusieurs rounds tout en maniant son désir toute seul. » (Delphina)

« Vous... aussi ? » (Nana)

« Oui. Désolée d’avoir attendu avant de me présenter. Mon nom est Delphina Homerus Ramanri. » (Delphina)

« Je suis Nana Kano... Delphina... ne me dites pas que vous êtes cette Delphina !? » (Nana)

« Oui, je suis bien cette Delphina, la personne chez qui vous êtes venue afin de vous faire parrainer lorsque vous cherchiez des fonds. » (Delphina)

« ... » Nana me regarda avec un regard absolument choqué.

À l’inverse, j’étais très intéressé par ce dont elles parlaient.

« Qu’entendez-vous par parrainage ? » (Kakeru)

« L’armée rebelle... Ahh, je les appelle en tant que tel. Cette fille est venue me chercher et m’a demandé un financement. Bien sûr, comme il y avait une petite chance qu’ils réussissent, alors j’aurais été récompensé de biens des façons. » (Delphina)

« Alors, les avez-vous financés ? » (Kakeru)

« En aucune façon. » Se mit à rire Delphina. « La rébellion avait été trop impliquée cette fois-ci avec Son Altesse Royale Hélèna. Ce qui signifiait que le côté où vous alliez vous ranger était clair pour moi. Dans tous les cas, mettre une pièce d’argent sur eux aurait été un gaspillage total. »

« J’ai été très agité quand j’ai appris que notre demande avait été refusée, mais... maintenant, je sais pourquoi. » Déclara Nana en me regardant.

« Si vous connaissez les choses importantes concernant ces événements, il est très facile de juger. À l’inverse, si c’est Son Altesse Royale Hélèna... Non, si le Royaume de Mercury m’avait demandé de leur prêter de l’argent, je pense que j’aurais envisagé de le faire. » Delphina déclara cela en me regardant de manière bien significative.

« Que devrais-je faire alors... ? » Demandai-je directement.

« Yuuki, vous devez former votre propre unité... et agir afin de supprimer la révolte. » Delphina déclara cela avec un sourire tel une fleur en pleine floraison. (J’appris plus tard d’elle qu’il s’agissait de son visage alors qu’elle envisageait la quantité de bénéfices qu’elle pourrait récolter.)

***

En dehors d’Euboi.

J’avais amené Miyu, Nana et Delphina. Avec une armée de 300 hommes, nous nous préparions à attaquer l’armée rebelle forte de 1500 hommes.

Même si l’armée rebelle nous regardait de loin, il était assez facile de dire qu’elle était très ébranlée.

« Il semblerait que le fait de leur conseiller de se rendre en vous demandant de le leur dire soit sans effet. » (Kakeru)

Nana, qui était à côté de moi, déclara. « Je suis désolée de ne pouvoir plus vous aider. »

« C’est correct. Depuis le début, je n’aurais jamais pensé qu’ils se rendraient juste parce que nous leur avions conseillé de le faire. La plupart des soldats de leur côté proviennent de l’armée privée de puissantes familles. Les personnes qui ont quitté leur famille pour venir ici. » (Kakeru)

« Alors, vous l’avez seulement fait de sorte que leur volonté de lutter soit affaiblie ? » Demanda Delphina.

« C’est bien ça. » (Kakeru)

« Je vois. Je comprends parfaitement. Alors, qu’en est-il des 300 personnes présentes ici ? » (Delphina)

« Il serait préférable que vous les considériez comme mercenaires que j’ai embauchés pour agir en tant que soldats. » (Hélèna)

« Qu’est-ce que c’est ? Euboi n’avait-il pas environ 500 soldats ? » (Kakeru)

« Ils peuvent être utilisés pour nous aider à supprimer la rébellion, mais ils n’aideront pas Euboi. Ils ne s’inquiètent que de réprimer la rébellion. » (Hélèna)

« Je vois. » Je fus convaincu avec l’information fournie. « Alors, est-ce que c’est correct si nous les exterminons tous ? » (Kakeru)

« Comment pensez-vous que cela va aller pour vous ? » Delphina demanda l’opinion de Nana.

« Ce que vous pouvez voir là-bas, c’est le drapeau d’Aeolus. Aeolus est la force principale de l’armée rebelle. Après que nous les ayons battus, seules de petites forces seront encore présentes. » (Nana)

« Aeolus est-il quelque part sous les drapeaux ? » (Kakeru)

« Oui. » (Nana)

« Je voudrais vous le demander, mais que se passerait-il si je tue leur chef ? Est-ce que je verrais leur unité se désagréger d’un coup, ou cela n’aura guère d’importance ? » (Kakeru)

Je n’avais pas encore pleinement saisi le bon sens de ce monde, c’était pourquoi j’avais décidé de demander. Je me demandais s’ils suivaient le modèle comme les armées dans la période des Royaumes combattants, où une fois que le chef était tombé, le moral des troupes tomba très bas (comme Yoshimoto Imagawa), ou alors était-ce comme les armées où le moral n’en était que très peu affecté.

« Une fois qu’Aeolus sera tombé, je pense qu’ils seront confrontés à la destruction de leur unité en quelques minutes. » (Nana)

« Je vois. » Dans ce cas, je devrais tuer cet homme très rapidement. » (Kakeru)

« Maître, je vous ai préparé du thé. » (Miyu)

Je pris la tasse de thé que Miyu avait faite et en pris une gorgée afin d’en profiter.

« Bouillant ! » Le thé était tellement chaud qu’il avait pu me brûler la langue.

« Je suis désolée. Comme nous sommes hors du manoir, le thé n’est pas fait de la même manière. » (Miyu)

« Ce n’est pas grave. » (Kakeru)

Je pris le thé avec moi tout en sortant Éléanore.

« Je vais sortir pendant un petit moment. » Dis-je avant de me téléporter tandis que les filles affichaient un regard intrigué sur le visage.

L’endroit où je m’étais téléporté était pile sous le drapeau d’Aeolus, et donc, en plein milieu de la ligne ennemie.

« Qui es-tu, salaud ! » l’un des soldats qui me vit se mit dès lors à crier. Je regardai alors tranquillement les environs. Là, je vis un homme d’âge moyen avec une splendide barbe et une armure toute neuve.

« Es-tu Aeolus ? » (Kakeru)

« Certainement. Je suis bien Aeolus, et toi, qui es-tu ? » (Aeolus)

« Yuuki Kakeru. Mais tu devrais mieux me connaître sous le nom du “Porteur de l’Épée Maudite”. » (Kakeru)

« Alors, tu es donc le bâtard qui a triché afin de gagner contre Nana, n’est-ce pas ? Mais aujourd’hui, tu tomberas face à mon épée... » (Aeolus)

« Ton discours est bien trop long... » (Kakeru)

Flash !

Éléanore fut utilisée telle une faux alors que je séparai la tête d’Aeolus du reste de son corps. Comme cette attaque avait été faite en un clin d’œil, les soldats autour de lui ne purent pas réagir assez vite. Je pris alors la tête d’Aeolus et je me téléportais jusqu’à Nana.

« Je suis de retour. Est-ce la bonne personne ? » (Kakeru)

Je tins la tête afin de la montrer à Nana.

« Oui. Il n’y a pas de doute permis. Il s’agit bien d’Aeolus. » Nana me répondit sans montrer le moindre signe de peur.

« C’est bien dans ce cas. » (Kakeru)

J’avais ensuite remis la tête à l’un des soldats, puis je me mis à boire de mon thé. Avant ça, le thé qui était trop chaud, mais maintenant, il était à la bonne température.

« Nana, est-ce bon si je vous laisse le reste ? » (Kakeru)

« Heu... » (Nana)

« Et bien, je vous laisse vous occuper de tout. » (Kakeru)

Après avoir fini de dire ça, Nana commanda l’armée de 300 personnes afin d’attaquer l’armée rebelle. L’armée rebelle, qui était tombée en plein chaos après la mort d’Aeolus, fut aisément repoussée.

Quant à moi, j’étais là, sirotant mon thé tout en profitant de mon temps afin de faire *MofuMofu* avec Miyu.

***

Chapitre 34 : Une chance de plus

Après avoir soumis la rébellion, j’avais laissé Hélèna s’occuper des affaires liées à l’après-guerre, et Delphina s’occupait d’une vente difficile. Quant à moi, j’avais pris tous mes billets de loterie et j’étais allé dans la salle de loterie.

Dès que la femme du personnel me vit, tout en affichant un sourire, elle me déclara. « Cher client, vous êtes arrivé au meilleur moment possible. Aujourd’hui, nous sommes le dernier jour de la loterie spéciale. Peut-être que vous n’allez pas le croire, mais les prix seront doublés au cours de la journée. »

« Doublé ! » À cause de l’excitation, j’avais crié cela. « Est-ce que cela signifie que chaque jackpot voit son prix doublé ? »

« Exacte. Depuis le prix de consolation jusqu’au premier prix, tout sera doublé. » (femme de la loterie)

« N’est-ce pas injuste pour les personnes qui ont joué jusqu’à maintenant ? » Demanda Éléanore alors qu’elle avait son apparence de loli. Elle se tenait derrière moi, mais je l’avais simplement ignorée.

Comme c’était doublé, alors je devrais jouer de toutes mes forces.

« Voulez-vous jouer maintenant ? » (femme de la loterie)

« Bien sûr. Veuillez les compter. » Dis-je en tendant les tickets.

Il s’agissait des billets de loterie que j’avais collectée à l’aide de la chasse, d’avoir subjugué l’armée rebelle et d’avoir fait l’amour avec toutes les filles de mon harem.

« D’accord. Alors cela donne 20 billets. Vous pouvez donc jouer 22 fois. » (femme de la loterie)

« Super ! » (Kakeru)

J’avais alors saisi le levier de la machine de loterie, et j’avais tiré dessus.

*GaraGaraGara*, les balles sortirent l’une après les autres.

Prix ​​de consolation, prix de consolation, troisième prix, prix de consolation...

Le résultat du tirage au sort des 22 boules fut : 2 fois le deuxième prix, 6 fois le troisième prix et tout le reste fut des prix de consolation.

Après ça, il fallait tout doubler, ce qui donnait en final : 4 fois le deuxième prix, 12 fois le troisième prix et 28 fois le prix de consolation.

J’en avais beaucoup, et le résultat était directement très intéressant. L’effet de doubler les prix était vraiment quelque chose de fantastique.

C’était incroyable, mais...

« Hein, le premier prix n’est après tout jamais sorti... » (Kakeru)

« Cher client. Vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez beaucoup de chance. Normalement, le deuxième et le troisième prix ne sortent pas si souvent. » (femme de la loterie)

« Alors même que vous me dites ça, je veux quand même avoir le premier prix. » (Kakeru)

Je regardai alors la liste des prix.

Premier prix : Prêter une capacité pendant une heure.

Je veux avoir celui qui a la plus grande durée d’effet.

Il s’agissait aujourd’hui du dernier jour, et en plus, comme c’était doublé, cela serait génial.

« ... le prix sera-t-il doublé pendant toute la journée ? » (Kakeru)

« Oui, aujourd’hui se trouve être le dernier jour de cette loterie, et donc, jusqu’à la fin de la journée, les prix seront doublés. » (femme de la loterie)

« Jusqu’à quand la loterie est-elle ouverte ? » (Kakeru)

« Jusqu’à ce que la date change. » (femme de la loterie)

« Compris ! » (Kakeru)

J’avais alors dit à Éléanore de me suivre, et nous avions tous deux quitté la loterie.

J’étais ainsi rentré dans mon manoir. Éléanore m’avait demandé alors qu’elle était revenue à sa forme d’épée.

{Comme tu as demandé pour l’heure, penses-tu aller en rassembler ?}

« Oui, même si c’est pour ne jouer qu’une seule fois, je vais le faire. Car je veux pouvoir jouer sans avoir de regret. » (Kakeru)

{Je comprends. Mais que penses-tu faire ? Tu as pu collecter 20 tickets en utilisant tout l’argent que tu avais. Alors pour en avoir plus, quel est ton plan pour en collecter ?}

« J’ai une petite idée. Mais cela va dépendre de la chance. » (Kakeru)

{Et quelle est cette idée ?}

*

Après avoir été à la guilde, je m’étais téléporté jusqu’à la forêt où l’armée de morts-vivants avait été scellée.

Il s’agissait de la troisième fois où je venais ici. Au niveau du seau d’étanchéité, il y avait un certain nombre d’aventuriers présents. On dirait qu’il s’agissait de ceux que la guilde avait affectés afin de surveiller la zone.

« Monsieur Kakeru !? Que se passe-t-il ? » (jeune homme)

Parmi eux, il y avait un jeune homme qui m’avait parlé.

Il s’agissait d’un visage que je ne connaissais pas, mais il semblerait que de son côté, il me connaissait.

Je n’avais pas de temps à perdre, donc j’avais coupé court à la discussion.

« Vous êtes venu ici afin de faire la quête de la guilde, n’est-ce pas ? Donc s’il survenait un accident, la faille pourrait être refermée. » (Kakeru)

« Oui. C’est moi qui m’en chargerais. » (jeune homme)

« Compris. Mais est-ce uniquement au niveau du scellage, vous pouvez aussi le défaire ? » (Kakeru)

« Le défaire de ce côté-ci ? Et bien, je le peux, cependant... » (jeune homme)

Pourquoi ? C’est ce qui était écrit sur son visage.

« Pouvez-vous le libérer maintenant. » (Kakeru)

« Hein ? Pourquoi ? » (jeune homme)

« Ne vous inquiétez pas, je ne ferai rien de mal avec ça. » (Kakeru)

« Avez-vous parlé de ça à Monsieur Andrew ? » (jeune homme)

« Oui, je lui ai parlé plus tôt de cela. » (Kakeru)

Je lui montrais alors l’enveloppe que j’avais reçue quand j’avais été à la guilde.

Et ainsi, avec l’aide d’Andrew, la conversation se déroula en douceur.

Mais puisqu’il était reconnaissant vis-à-vis de ce sceau, comme c’était moi qui avais pu le faire, alors la conversation avait été rapide,

« Je comprends, veuillez patienter une minute. » (jeune homme)

Puis le jeune homme déclara « Je vous fais confiance. », avant de se placer devant le sceau et de le neutraliser. 

Après avoir attendu quelques secondes, des zombies sortirent les uns après les autres.

J’avais coupé le premier en deux à l’aide d’une simple attaque puis je poursuivis. Des squelettes arrivaient après ça. Je les avais aussi coupés en deux comme les autres.

Des monstres émergèrent les uns après les autres. Et dès que l’un d’eux apparut, je le tuais en une seule attaque.

J’avais l’impression de chasser des monstres tout en me trouvant dans un point d’apparition infinie.

C’était aussi ainsi lorsque j’avais obtenu le premier ticket de loterie, et à ce moment-là, j’avais alors vaincu ce qu’Éléanore avait convoqué les uns après les autres.

Et ainsi, jusqu’à ce que la journée se termine, j’avais décidé de faire ainsi comme je n’avais pas d’argent à disposition. C’était la façon que j’avais choisi afin de collecter des tickets.

L’efficacité était faible, mais je donnai tout ce que j’avais pour ce faire.

*

Avant que la date ne change, je m’étais dépêché d’aller jusqu’à la salle de la loterie.

« Bienvenue, cher client, il ne vous reste plus que 5 minutes. » (femme de la loterie)

« Super, j’ai réussi ! » (Kakeru)

Je fus soulagé en entendant la femme.

Il y avait un billet de loterie dans ma main.

Car après tout, j’avais chassé sans fin sur ce point d’apparition, et donc, il s’agissait du plus précieux que j’avais pu ramassé jusqu’à présent.

« Voilà, prenez ça ! » (Kakeru)

« Hein !? Un seul billet ? C’est correct même si ce n’est pas un lot de 10 billets ? » (femme de la loterie)

« Oui, car après tout, je n’ai pas pus en recueillir plus. » (Kakeru)

« Ah bon ? Et bien, il arrive aussi que des personnes gagnent un bon prix, même avec un seul ticket. » (femme de la loterie)

Il s’agissait que d’un vœu pieux, mais je la remerciais pour l’avoir fait.

« Oui, car je suis venu ici afin de gagner un prix. » Avais-je déclaré avec confiance ?

Mon cœur battait la chamade.

Ce si précieux ticket. Le grand jeu se déroulant à la toute dernière minute.

J’avais alors mis ma main sur le levier de la machine, et je fus alors pétrifié.

« Cher client ? » (femme de la loterie)

« Que se passe-t-il ? » (Éléanore)

La femme du personnel ainsi qu’Éléanore me demandèrent en même temps.

J’avais alors regardé fixement Éléanore qui avait son apparence de Loli, et je lui avais alors demandé.

« Toi, est-ce que ta chance est bonne ? » (Kakeru)

« La mienne ? Je suppose qu’elle est assez bonne, pourquoi ? » (Éléanore)

« Les prix que tu as réussi à avoir étaient assez haut. Après tout, tu as eu la Plume de Téléportation en un seul tirage. » (Kakeru)

« Quand je pense à ces faits, oui c’est vrai... ne me dis pas que tu prévois de me laisser faire ce tirage ? » (Éléanore)

« ... » (Kakeru)

Je pense que cela pourrait être bien mieux de faire ainsi.

Cette chose s’appelle la chance, c’est comme un flux. J’ai déjà essayé 22 fois, et il est fort possible que ce "flux" ne soit jamais venu jusqu’à moi.

Si c’était Éléanore, alors elle pourrait certainement obtenir le prix... cette idée avait complètement occulté mes pensées.

« Arrête avec ça, car même si c’est moi qui le fais, je ne pense pas pouvoir gagner un prix avec un seul tirage... j’ai juste eu de la chance la dernière fois. » (Éléanore)

« C’est quand même correct, alors, tu vas y jouer. » (Kakeru)

« Si tu dis que c’est correct, alors cela ne me dérange pas de le faire, mais... » (Éléanore)

« Cher client, êtes-vous sûr de votre choix ? » (femme de la loterie)

Même la femme du personnel me disait ça.

« Oui. » (Kakeru)

« D’accord. Alors je vais y jouer. Porte-moi. » (Éléanore)

Éléanore qui ne pouvait pas atteindre le levier m’avait demandé de la soulever.

« ... attends un peu. » (Kakeru)

Alors que j’étais sur le point de porter Éléanore, je m’étais alors arrêté.

Je venais d’avoir une idée.

J’étais devenu très excité. J’étais tellement excité que même mon excitation me donnait une apparence mignonne.

« Monsieur le client ? Ne devriez-vous pas vous dépêcher avant que cela finisse. » (femme de la loterie)

« Nous allons y jouer dans très peu de temps, mais avant ça... » (Kakeru)

J’avais alors regardé dans la direction d’Éléanore, et j’avais utilisé l’un de mes pouvoirs obtenus grâce à la loterie spéciale.

[Le multiplicateur de chance a été prêté à l’Épée Démon, Éléanore. Temps restant 29 secondes.]

« C’est maintenant bon. Et bien !, tu peux y aller. » (Kakeru)

J’avais alors soulevé Éléanore et avec sa petite main, elle avait touché le levier de la machine de loterie.

Mon cœur battait fortement.

J’avais prêté ma chance à Éléanore.

Ce qui avait été prêté n’était pas ma capacité elle-même, mais son multiplicateur.

La chance d’Éléanore avait été multipliée par 777.

*GaraGaraGara*ーー*Poton*.

« Quoi !!! C’est le jackpot ! » (Kakeru)

La sonnerie avait alors retenti.

Ce qui était alors apparu n’était nul autre que la boule en or que j’avais tant attendu.

***

Chapitre 35 : Le portrait de Kakeru

Dans l’après-midi, dans le jardin de mon manoir.

J’avais fait aligner l’homme-bête, Miyu, et la fantôme, Tania, afin de tester ma capacité.

« Premièrement, donnons de la chance à Miyu. » (Kakeru)

[Prêt de la capacité augmentée en Chance à Miyu Miyumi, le temps restant est de 29 secondes]

« Ensuite, je vais prêter ma chance à Tania. » (Kakeru)

[Prêt de la capacité augmentée en Chance à Miyu Miyumi, le temps restant est de 23 secondes]

Un événement tel une erreur semblait être apparu. Ceci signifiait probablement que je ne pouvais pas prêter la même chose à une autre personne et cela en même temps.

J’avais également essayé de prêter de la chance à Éléanore, mais ceci n’avait pas marché.

« Après ça, de la puissance en magie de glace à Tania. Et après ça, la puissance en magie de feu. » (Kakeru)

[Prêt de la Puissance Augmentée en Magie de Glace à Tania Chichiakis, le temps restant est de 23 secondes] [Prêt de la Puissance Augmentée en Magie de Feu à Tania Chichiakis, le temps restant est de 23 secondes]

Cette fois, c’était efficace. Cela signifiait que je pouvais prêter plusieurs capacités à la même personne.

Après avoir fait ça, les 30 secondes de Miyu avaient pris fin.

« Ensuite, une fois de plus, je vais donner de la chance à Miyu pour les 30 prochaines secondes. » (Kakeru)

[Prêt de la capacité augmentée en Chance à Miyu Miyumi, le temps restant est de 29 secondes]

J’ai pu le faire. Donc cela veut dire qu’il n’y a pas de délai entre deux utilisations.

Et alors, les 30 secondes de Tania avaient pris fin.

« Attendez ici un petit moment. » (Kakeru)

Je m’étais alors déplacé plus loin vers les plaines où se trouvaient les vaches des montagnes à l’aide de ma Plume de Téléportation.

« Bon, je vais maintenant prêter de la puissance en magie de glace à Tania » (Kakeru)

Je tentais de le faire, mais rien ne se produisit.

En utilisant ma téléportation, j’étais alors retourné auprès d’elles et j’avais alors emmené Tania jusqu’à la prairie aux vaches.

« Bon, je vais maintenant prêter de la puissance en magie de glace et de feu à Tania » (Kakeru)

[Prêt de la Puissance Augmentée en Magie de Glace à Tania Chichiakis, le temps restant est de 23 secondes] [Prêt de la Puissance Augmentée en Magie de Feu à Tania Chichiakis, le temps restant est de 23 secondes]

Cette fois-ci, je pouvais correctement lui prêter mes capacités.

Probablement que je ne pouvais prêter que quand la cible était proche.

Pour résumé, je pouvais prêter mes capacités aussi longtemps que la cible était à proximité, et cela sans avoir de délais entre deux utilisations. Mais lorsque je devais me séparer d’elles, je devais alors utiliser mon pouvoir ayant une plus longue durée.

Après avoir pensé à ça. « C’est vraiment génial que j’aie pu avoir le premier prix. »

{Tu devrais me remercier.}

« Oui, je te remercie pour ça. » (Kakeru)

Quoi qu’il en soit, avec ces essais, j’avais pu mieux comprendre ma capacité que j’avais pu acquérir avec cette loterie spéciale.

Les hypothèses que j’avais faites avaient toutes été bonnes et je pouvais donc facilement l’utiliser. J’étais donc très content.

J’étais donc retourné avec Tania jusqu’à l’extérieur du manoir en ayant pris Miyu en passant, et j’avais remercié les deux filles pour avoir coopéré avec moi.

« Bon travail ! » (Kakeru)

« C’est fini ? Alors j’aimerais rester dans le manoir. » (Tania)

« Dans le manoir ? Mais pourquoi ? » (Kakeru)

« Car après tout, c’est plus confortable. » Avait déclaré Tania avant de rentrer dans le manoir.

C’était probablement en raison du temps passé en tant que fantôme hantant les lieux qu’elle se sentait si à l’aise dans le manoir.

Et ainsi, Miyu, Éléanore et moi avions été laissés dehors.

Et c’est alors que je m’étais assis sur le sol avant d’appeler Miyu et de lui demander de venir plus près de moi. « Vient ici Miyu. »

« Uhm... allons-nous faire des choses perverses ? » Demanda Miyu, sur la défensive.

« Nullement, c’est pour *MofuMofu* » (Kakeru)

C’était aussi très bien, mais je voulais * MofuMofu * dès qu’on était tous les deux.

Et si c’était seulement avec Miyu, même si j’aimais lui faire l’amour, je pensais que je risquerais de trop le faire et le risque était que Miyu ne durerait pas.

« D’accord. » (Miyu)

Miyu s’était alors assise sur mes genoux avec un large sourire, et j’avais * MofuMofu *.

Ses douces oreilles et sa queue, * MofuMofu *.

C’était relaxant. * MofuMofu *.

Hier avait été une journée très difficile avec la loterie spéciale et la rébellion, alors j’avais pensé passer une journée tranquille aujourd’hui.

« Maître, le *MofuMofu* est tellement gentil, alors j’aime vraiment être *MofuMofu* par le Maître. » (Miyu)

« Je suis d’accord. Moi aussi j’aime te *MofuMofu*. » (Kakeru)

« J’aime moins quand le Maître fait des choses perverses. » (Miyu)

« Je suis désolé pour ça. As-tu peur ? » (Kakeru)

« Non, je n’ai pas peur, mais... j’ai l’impression que je pourrais en mourir, alors j’aime moins. » (Miyu)

Je vois. Désormais, j’essayerais de faire de mon mieux pour être plus gentil avec elle.

... essayer, c’était le mieux que je puisse faire.

Après le *MofuMofu * avec Miyu et après que cela devienne un *RonRon*, j’avais entendu des pas.

J’avais alors regardé dans la direction du son, et je vis la Princesse Iris.

La princesse Iris était venue d’elle-même ici, me regarda avec un visage surpris.

Je me demandais bien pourquoi.

« Cela faisait longtemps. » (Kakeru)

Après que je lui ai parlé, la Princesse Iris entra et vint jusqu’à moi.

« Je suis surprise. » (Iris)

« De quoi ? » (Kakeru)

« C’est bien trop différent de l’aspect indiqué par les rumeurs que j’ai récemment entendues. » (Iris)

« Rumeurs ? » (Kakeru)

« Elles parlent d’un diable. L’incarnation du mal. Le serviteur de l’épée du démon. Voilà le genre de chose dont elle parle... oui, des choses comme ça. » (Iris)

« J’ai quelques idées sur la question. Mais j’ai quelques objections vis-à-vis de ça. » (Kakeru)

« C’est ce qui a été dit... mais de penser que vous passeriez un moment si paisible comme maintenant. » (Iris)

C’était correct, car j’étais en train de * MofuMofu *

Si elle m’avait rencontré hier, je pense que son impression vis-à-vis de moi aurait probablement été très différente.

« Honnêtement, j’étais inquiète pour ma grande sœur. Je me demandais si ma sœur était heureuse avec un homme tel que décrit dans les rumeurs. » (Iris)

« Hélèna est ma femme. Je prends toujours très bien soin de ma femme. » (Kakeru)

« Je comprends. » (Iris)

Après avoir jeté un coup d’œil à Miyu qui dormit après le * MofuMofu *, la princesse Iris hocha la tête.

« Et quelle est la raison de votre venue ici ? » (Kakeru)

Il était peu probable qu’elle soit venue ici sans raison.

« Je suis venu pour vous montrer ça. » (Iris)

Je pris l’objet que Iris avait sorti de l’une de ses poches. Il s’agissait de cinq morceaux de papier rectangulaire. Chacun d’eux avait le même dessin.

« Il s’agit... ha, mais c’est le nouvel argent. » (Kakeru)

« Tout à fait. Il s’agit de l’argent dont vous m’avez donné l’idée. » (Iris)

Je l’avais regardée fixement.

Cet argent papier était très proche du Yen japonais, avec à l’arrière quelques choses qui ressemblaient au palais, et à l’avant, des chiffres et un texte empli d’une grande dignité.

« C’est... » (Kakeru)

« Père... c’est le Roi de Mercury. » (Iris)

« Je vois... en le regardant ainsi, il semblerait que les couleurs aient été copiées, mais il n’y a pas l’impression de quelques choses en trois dimensions. » (Kakeru)

Vis-à-vis de toutes les techniques empêchant la contrefaçon, je n’en voyais aucune présente là.

« Cela signifie qu’ils sont désormais imprimés en grandes quantités. » (Kakeru)

« Une impression reste une impression, mais elle a été correctement conçue. Et cela a été possible, car vous nous l’avez enseigné. » (Iris)

« Hein !? Ha, la maison royale. » (Kakeru)

Je me rappelais alors de ça. Je demandai alors à Miyu. « Miyu, peux-tu lancer la magie spécifique sur les biens de la maison royale ? »

« D’accord. Je le fais. » (Miyu)

Miyu lança le sort comme je le lui demandais. Après ça, sur le billet de papier, un symbole de la famille royale put être vu.

« Je vois, cela fonctionne donc ainsi. Mais cela n’est correct que si seuls les membres de la famille royale peuvent le faire. » (Kakeru)

« En ce moment, ils sont en cours de production. Mais comme cela prend du temps d’en avoir assez pour tout le pays, leur apparition ne sera que plus tard. » (Iris)

« Je comprends. » Dis-je en rendant les billets à la princesse.

En sachant que les conseils que je lui avais donnés avaient été utilisés et étaient efficaces, cela me rendit heureux.

« Et maintenant une chose en plus. C’est ceci. » (Iris)

Cette fois-ci, elle sortit une pièce de monnaie. Après l’avoir regardée, elle me donna l’impression qu’elle était très proche des pièces de cuivre.

« Et c’est ? » (Kakeru)

« Ils sortiront en même temps que les billets. Ils remplaceront les anciennes pièces de cuivre. Nous allons récupérer les vieilles, les refondre, changer le ratio des métaux et les ressortir. Ainsi, il sera impossible de faire de gros profit avec le cuivre... Non, en y réfléchissant, ils ne pourront même pas faire le moindre profit avec ce nouveau ratio. » (Iris)

« Je vois. Vous l’avez quand même fait, mais n’aviez vous pas parlé que cela pourrait affecter le prestige du royaume, ou quelque chose comme ça. » (Kakeru)

« Je pense que les billets en papier sont largement assez pour ça. » (Iris)

« Et bien, je le pense aussi. » (Kakeru)

J’en étais convaincu. Puis, pour une raison inconnue, je tournai la pièce de monnaie, voyant ainsi l’autre face. Je fus surpris de découvrir mon visage dessus.

« Voici la vraie raison de ma venue aujourd’hui. J’aimerais vous demander de nous laisser utiliser votre visage. » (Iris)

« Pourquoi mon visage ? » (Kakeru)

« Aussi bien pour les pièces que pour les billets, tout cela n’est possible que grâce à vous. Vous ne semblez pas l’avoir remarqué, mais je... non, nous avions déjà un concept qui existait, mais qui ne marchait pas, et nous avions essayé en vain de faire quelque chose de mieux. Après vos idées, j’ai demandé à beaucoup de monde et tout le monde m’a répondu que le commerce sera ainsi facilité. Les nobles ne pensent qu’à des choses comme les traditions, et l’étiquette... Alors en tant que récompense pour le fait que vous nous avez aidés... » (Iris)

« ... » (Kakeru)

« Mais... est-ce que cela vous dérange ? » (Iris)

« Non, pas du tout. C’est juste que je suis un peu surpris. » (Kakeru)

J’étais vraiment très surpris. Car après tout, les personnes qui avaient la possibilité d’avoir leur visage sur l’argent étaient toutes de grand nom dans l’histoire du pays.

Shotoku Taishi, Fukuzawa Yukichi, Noguchi Hideyo, Natsume Soseki... Voilà le nom de personne qui figurait parmi celles-ci.

Et si on en prenait de plus vieux, alors Yamato Takeru no Mikoto serait possible, mais lui était de classe divine.

Est-ce que cela signifiait la même chose ?

Mais d’une certaine façon, cela me rendait très heureux. Mais avec ce qui se passait en ce moment en moi, je n’arrivais pas encore à savoir jusqu’à où allait ce bonheur.

« Donc est-ce correct que nous utilisions votre visage ? » (Iris)

« Oui, vous pouvez l’utiliser. » (Kakeru)

Après tout, je n’avais aucune raison de refuser.

Après qu’Iris soit partie, je vis que Miyu me regardait avec un visage très admiratif.

Jusqu’à maintenant, on m’avait souvent décrit comme « Incroyable », ou on m’avait regardé avec des yeux admiratifs, mais, franchement cette fois-ci, c’était quelque chose sur laquelle j’étais moi aussi entièrement convaincu.

***

Chapitre 36 : Celui qui a largement dépassé le Rang A

— Point de vue de Io. —

Mon nom est Io Akos.

Aujourd’hui, j’étais allée dans la guilde des aventuriers dans laquelle j’étais affiliée.

J’avais appelé la femme de la réception par son nom, puis j’avais signé des documents qu’elle m’avait remis.

« Oui, je vais accepter cela. Avec cette dernière, Mademoiselle Io, la procédure en vue d’une promotion au rang B a été achevé. » (Femme de la réception)

« Merci beaucoup. » (Io)

Eh bien oui. Aujourd’hui, j’étais venue ici afin de pouvoir achever une promotion dans la guilde des aventuriers.

J’avais été au rang C pendant si longtemps, mais j’avais finalement pu attendre le rang B. J’avais ainsi pu recevoir un certificat confirmant mon nouveau rang.

Je voulais dès maintenant montrer ça à Monsieur Kakeru.

Alors que je venais de sortir de la guilde, une personne m’appela.

« Io, cela fait longtemps depuis la dernière fois. » (Carla)

« Mademoiselle Carla ! » (Io)

La personne qui venait de me parler était une femme un peu plus vieille que moi du nom de Carla. Il s’agissait d’une personne qui m’avait souvent aidée alors que j’étais une débutante.

« J’ai vu que tu étais devenu rang B, félicitations. » (Carla)

« Merci beaucoup. » (Io)

« J’ai aussi entendu parler de tes récentes réalisations. La tueuse d’Orikuto, Io. C’est devenu un surnom célèbre connu de pas mal de monde. » (Carla)

« Tu sais, je ne l’ai pas vraiment tué, » Répondit Io.

« Je le sais. Il n’y a aucun moyen connu pour tuer ce monstre. Mais il est aussi dit que tu as été capable d’aller miner dessus pendant de longues heures, et cela tous les jours. Alors on ne peut pas y faire grande chose si le monde a commencé à t’appeler ainsi. » Déclara Carla.

Je fus quelque peu embarrassée en entendant ça.

Moi, la tueuse d’Orikuto, Io

C’était vraiment une surprise que j’aie ainsi acquis un surnom si étonnant.

« À ce propos, j’aurais une requête à te faire. » (Carla)

« Une requête ? » (Io)

« Oui. Il s’agit d’une invitation pour mon groupe. À l’heure actuelle, j’ai accepté une mission de grande importance, et j’aurais besoin d’avoir un magicien pour pouvoir faire la stratégie que j’ai prévue. » (Carla)

« Est-ce que c’est ainsi, heu... ? » (Io)

J’étais un peu troublée.

À l’heure actuelle, j’étais déjà dans une équipe avec Monsieur Kakeru. Et je me sentirais mal vis-à-vis de Kakeru si je devais aller dans un autre groupe.

C’est pourquoi je pensais à la façon de refuser.

« S’il te plaît... » (Carla)

Carla prit ma main.

Après tout, elle était une aventurière expérimentée qui avait souvent pris soin de moi. Alors c’était un peu difficile pour moi de lui refuser sa demande.

« Seulement pour une seule fois. » (Carla)

« Si c’est ainsi, alors... » (Io)

À la condition que cela soit pour juste une seule mission, j’avais accepté de rejoindre son groupe.

Après ça, nous étions allés dans la banlieue de la ville où nous avions été rejoints par tous les membres du groupe de Carla.

Il y avait deux hommes là-bas.

L’un d’eux portait une grosse épée dans son dos, tandis que l’autre personne avait deux longues épées à sa ceinture.

Et ces deux-là étaient tous deux des aventuriers assez connus.

« Je m’appelle Alexis. Je suis impatient de combattre à vos cotées. » (Alexis)

« Je suis Harry. » (Harry)

« Tu dois déjà les connaître. » Déclara Carla comme si c’était naturel.

Bien sûr que je les connaissais. Alexis et Harry étaient tous deux de fameux aventuriers de Rang A tout comme Carla. Et ces trois-là formaient l’élite de la ville de Roizen.

Je devins un peu nerveuse en voyant qui serait mes compagnons.

« Io, Io Akos. » (Io)

« Je vous connais. Vous êtes celle qui a tué Orikuto très récemment, n’est-ce pas ? » (Harry)

« Bon, je vais commencer à expliquer le plan. » (Alexis)

Le chef, Alexis, commença à expliquer à l’équipe le plan.

« Un bébé dragon s’est égaré à proximité. » (Alexis)

« Un Dragon ? » (Io)

Je fus très surprise.

Les dragons, il s’agissait de créature légendaire que même les enfants connaissaient.

La magie et les épées n’arrivaient pas à passer à travers leurs solides écailles, et dans la plupart des cas, il fallait un grand nombre de combattants avant de pouvoir venir à bout de ce monstre.

« Mais il s’agit que d’un enfant. D’après les informations obtenues, il n’est pas très grand. » (Alexis)

« Vraiment ? » (Io)

« Mais, même si c’est un enfant, il reste un dragon. C’est pourquoi il s’agit là d’une demande pour les aventuriers de rang A. » (Alexis)

« Cependant, tout ira bien. Très récemment, vous devez avoir entendu parler de l’incident où un grand nombre de morts-vivants sont apparus. Le magicien qui était dans notre groupe à ce moment-là a été blessé gravement au cours de cet événement, et il n’a toujours pas récupéré. Alors j’ai pensé à ce que nous devions faire, et c’est à ce moment-là que je t’ai vu, Io. » (Carla)

« Cela s’est donc déroulé ainsi. » (Io)

« À propos de la façon de combattre... Comme vous êtes la tueuse d’Orikuto, vous devriez être bonne en magie d’éclair, n’est-ce pas ? » (Alexis)

« Exact. » (Io)

« De manière générale, Harry et moi nous allons nous battre au corps à corps pendant que vous nous couvrez avec votre magie. Carla s’occupe de la magie de soutien ainsi que des soins si nécessaire. » (Alexis)

Une formation tout à fait classique. Il s’agissait là d’une stratégie normale.

Après que tout fut décidé, nous partîmes hors de Roizen.

Nous avions suivi la route, voyageant vers le sud.

Nous avions dû marcher bien plus que prévu. Nous étions partis un peu avant midi, mais nous étions en soirée lorsque nous nous arrêtâmes.

« Il est ici. » Déclara Harry.

Des traces de pas étaient clairement visibles sur le sol, ainsi que des marques de griffes sur les arbres et les rochers.

Alors que notre tension grimpait à vive allure, nous tombâmes nez à nez avec le dragon.

Il s’agissait d’un dragon avec d’énormes ailes. Il était de la largeur d’une vache des montagnes que j’avais souvent rencontrées.

Il était donc exact qu’il était très petit pour un dragon et qu’il pourrait sûrement être un enfant.

« Allons y Harry ! » (Alexis)

« D’accord ! » (Harry)

Harry et Alexis chargèrent tous deux avant de frapper le dragon à l’aide de l’énorme épée et des deux épées longues.

Quant à moi, je commençai à incanter un sort.

« Kuwa! » (Alexis)

L’énorme épée d’Alexis fut bloquée par les griffes du dragon qui réussit quant à lui à le frapper avec sa queue, projetant au loin Alexis.

« Ku!  Harry ! » (Carla)

« Laisse-le-moi ! » (Harry)

Alors que Harry protégeait le groupe, Carla courut jusqu’à Alexis.

Après avoir reçu un soin magique, Alexis put à nouveau se lever.

« Augmente-moi aussi mon attaque. » (Alexis)

« Allons-y ! » (Carla)

Alors que Carla incantait le prochain sort, l’épée d’Alexis se mit à briller d’une lumière blanche.

Puis il sauta sur le dragon.

Alors que Alexis et Harry se battaient au corps à corps, je les couvrais en lançant des sorts.

Dès que l’une des deux avant-gardes était blessée, il reculait afin de pouvoir être soigné par Carla, puis retournait au combat juste après.

Cette combinaison semblait être très rodée chez eux, car ils arrivaient à se battre à égalité face au dragon.

Comme attendu des trois meilleurs aventuriers de Rang A de la ville de Roizen. Pensai-je. Je pense que, mais... c’est... en quelque sorte... Et si cela avait été Monsieur Kakeru...

Tout en combattant, ce que j’ai pensé était. « Que se passerait-il si c’était Monsieur Kakeru qui était présent en ce moment. »

La combinaison d’Alexis et de Harry était vraiment fantastique. L’énorme épée et les deux épées, c’était vraiment quelques choses qui alliaient puissance et vitesse, couvrant ainsi les faiblesses de l’autre.

Mais à ce niveau-là, Monsieur Kakeru avait aussi bien la force et la rapidité à un très haut rang.

Il avait réussi à submerger totalement l’Orycuto malgré sa fantastique capacité de régénérations et une dureté à toute épreuve avec seulement son épée.

« Qu’en penses-tu ? Ces deux hommes sont vraiment fantastiques, n’est-ce pas ? » Me demanda Carla depuis derrière moi.

Elle avait dit ça comme si elle s’en vantait et qu’elle pouvait s’estimer fière d’être avec eux.

« Les compétences de ces deux-là sont très hautes et comme ils ont été ensemble depuis de longues années, leur aptitude à se battre l’un à côté de l’autre est vraiment très bonne. » (Carla)

« Oui, cela ressemble bien à ça. » Dis-je en réponse à ce que me disait Carla.

J’aurais aussi... si cela c’était déroulé il y a deux semaines, j’aurais certainement pensée ainsi.

Mais depuis que j’avais rencontré Monsieur Kakeru, ce que je voyais devant moi était largement insuffisant pour m’impressionner.

« haaa... Haaa... Victoire ! » (Alexis)

Après un dur combat, le dragon s’écroula sur le sol avant de cesser totalement de bouger.

Carla et moi étions restées à l’arrière, alors nous allions très bien. Mais Alexis et Harry avaient des blessures un peu partout.

« Ho, je ne suis guère en état. » (Alexis)

« On le dirait bien ! » (Harry)

« Réussir à vaincre un dragon avec un unique groupe... c’est la seconde fois qu’on fait ça. Continuons ainsi et le titre de Tueur de Dragons sera prochainement à nous. » (Alexis)

« Si cela se produisait, nous serions respectés de tous. » (Harry)

Alexis et Harry étaient euphoriques alors qu’ils parlaient de ça.

Ils avaient vaincu un dragon, alors je pouvais comprendre leurs états.

Mais si cela avait été Monsieur Kakeru...

À la place, si cela avait été Monsieur Kakeru et qu’il avait tué un tel dragon, il aurait juste dit « C’est tout à fait normal. » Pensai-je.

Cela avait été ainsi après qu’il ait découpé en morceau l’Orikuto. De même que quand il avait vaincu l’Empereur de l’Enfer. Et encore la même chose quand il avait capturé une princesse pour son usage exclusif.

Alors même qu’il venait de faire quelque chose d’extraordinaire pour le commun des mortels, Kakeru affichait toujours un visage comme s’il disait « C’est tout à fait normal. »

Et quand Monsieur Kakeru était ainsi, je le trouvais vraiment génial.

Pour lui, tout était normal, et cela même après avoir fait quelque chose d’incroyable. Il n’était pas trop fier, ou trop modeste. Pour lui, c’était un acte de tous les jours.

Et c’est ce qui fait qu’il est si cool, pensai-je.

« Et toi aussi Io, tu as fait de ton mieux. » (Carla)

« Je suis d’accord. Pour quelqu’un qui vient juste d’être de rang B, elle est vraiment forte. » (Alexis)

« Si cela vous intéresse, voulez-vous entrer dans notre groupe ? » (Harry)

« Que pensez-vous, Io. Je pense qu’avec notre combinaison, nous pouvons aller très loin. » (Alexis)

« Je suis désolée, mais je me dois de refuser. » (Io)

Alors même que je disais ça à Carla qui avait toujours été là pour moi. Mais j’avais rapidement répondu que je ne pouvais pas le faire.

***

Chapitre 37 : La Sainte aux Sept Têtes

« Maître, il y a un visiteur. » Après une journée de travail puis de détente à l’intérieur du Manoir, Miyu vint me dire cela.

« Un visiteur ? Qui est-ce ? » Lui demandai-je.

Après un court instant, elle me répondit. « Hum, il s’agit d’une personne qui s’appelle Mélissa. »

« Il s’agit là de la première fois que j’entends ce nom. Allons à la salle de réception. » Dis-je.

« D’accord. » (Miyu)

Miyu quitta la pièce. Je sortis aussi du salon où je me relaxais, mais je me déplaçai vers ma destination d’un pas lent.

{Il s’agit là du nom d’une femme. Hehe, le nombre de victimes pour tes crocs empoisonnées vient encore d’augmenter.}

« Ne parle pas de ça comme étant des crocs empoisonnés. De plus, je m’occupe très bien d’elles. Et en passant, c’est plutôt toi qui as des crocs empoisonnés à vouloir posséder tout le monde. » (Kakeru)

{Et tu es bien trop diabolique pour que je sois capable de te posséder.}

« Ne me désigne plus jamais comme étant diabolique. Surtout que moi, je m’occupe au moins des femmes avec gentillesse... » (Kakeru)

{Ce que tu me dis là est dans la même nuance que quand tu les « aimes » toutes.}

Alors que je finissais ma discussion avec Éléanore, j’entrai dans la salle.

Il y avait plusieurs filles se trouvant à l’intérieur.

Toutes les personnes présentes portaient les mêmes vêtements assez simples, et trois d’entre elles se tenaient comme si elles étaient des gardes du corps.

Et l’une d’elle, qui portait aussi les mêmes genres de vêtements, mais avec quelques décorations colorées était assise sur une chaise.

En vue de leurs positions respectives, on pouvait tout à fait connaître leur relation.

Les gardes du corps devaient avoir chacune dans la trentaine alors que la fille assise était un peu plus jeune et devait approcher de la fin de son adolescence.

La fille assise se leva, puis parla avec un ton très décontracté. « Je m’appelle Mélissa. »

« Je m’appelle Kakeru Yuuki. Veuillez prendre une chaise. » (Kakeru)

Je fis s’asseoir Mélissa. Puis je m’installai confortablement sur une deuxième chaise.

« Et donc, pour quelle mission êtes-vous venue auprès de moi ? » Demandai-je.

« Ce que vous avez à la ceinture, est-ce la véritable Épée Démoniaque, Éléanore ? » Demanda-t-elle.

« Hein !? Oui, c’est exact. » Répondis-je.

À l’instant où je répondis ça, je remarquai directement le changement.

Mélissa n’avait rien fait, mais les visages des filles-gardes du corps étaient devenus raides.

Elles regardaient Éléanore avec un visage très effrayant, serrant très fortement leurs poings.

Était-ce de la nervosité ? Non, n’était-ce pas plutôt de la peur ?

« Est-ce la vraie ? » (Mélissa)

« C’est une fausse. » (Kakeru)

Comme cela semblait poser problème, j’avais simplement dit ce mensonge.

Même si c’était la vraie, il n’y aurait aucun mérite, et elles diraient tout simplement. « Il n’y a aucune chance qu’elle puisse être dominée par un simple humain, » ou quelque chose du genre.

C’était pourquoi j’avais conté ce mensonge. Mais alors que Mélissa l’entendit, son visage sembla changer de couleur.

« Pourquoi dites-vous un mensonge ? Avec le mal qui émane d’elle, il n’y a aucune chance qu’elle ne soit pas la vraie. » (Mélissa)

Je fus un peu surpris par sa réponse.

J’avais été surpris quand elle avait dès le début parlé d’Éléanore, mais il semblerait qu’elle ait pu ressentir que ce que j’avais à la taille était bien la vraie.

Elle avait dit... le mal qui émane d’elle, hehe.

Quand je me battais en l’utilisant, je pouvais relâcher par ma seule volonté sa sombre aura. Mais je pensais que c’était très bien ainsi, car c’était le déroulement normal.

« Pourquoi ne dites-vous rien ? » (Mélissa)

« Ha, sans raison. Mais au lieu de vous répondre, que feriez-vous si c’était la véritable épée ? » Demandai-je.

« Que vais-je faire ? » (Mélissa)

Le visage de Mélissa devint de plus en plus sévère. Avais-je posé une question stupide ?

« Vous n’arrivez même pas à le comprendre alors que vous regardez nos tenues ? » (Mélissa)

« Tenues ? » (Kakeru)

Y avait-il quelque chose de si spécial avec leurs tenues ? C’était comme une sorte d’uniforme, mais à part ça, je ne voyais pas grand-chose d’autre.

{Ces filles appartiennent à l’Église Solon. Il s’agit de la plus importante religion du monde. Je ne connais pas les détails, mais elles semblent toutes être d’un assez haut rang dans la hiérarchie.}

Hein !? Est-ce que c’était quelque chose comme un évêque qu’on pourrait trouver dans le christianisme, ou quelque chose du genre ?

Je ne savais pas si un évêque avait une autorité en ce monde, mais j’avais ce genre d’idée en tête.

Et bien, je comprends pourquoi elles sont en colère. Probablement que dans ce monde, si on voit quelqu’un portant ces vêtements, on savait sans l’ombre d’un doute que la personne qui les portait était de l’Église de Solon.

Je ne pouvais pas faire grand-chose si elles s’étaient fâchées pour si peu.

« Et donc, qu’est-ce qu’un membre éminent de l’Église de Solon est venu faire ici ? » (Kakeru)

« Même si vous semblez savoir beaucoup de choses, vous osez quand même me demander ça ? » (Mélissa)

« ... Êtes-vous venu ici afin de la sceller ? » (Kakeru)

Ma question concernant la seule chose qui me venait à l’esprit.

Une religion et une épée du démon qui possède chaque humain sans exception...

Elles doivent sûrement être venues avec ce genre d’idée en tête, pensai-je.

Et j’avais mis dans le mile.

« C’est exact. Nous sommes venus la récupérer. » (Mélissa)

Hehe, elles sont venues la chercher.

« Je suis désolé, mais je ne vous la donnerais pas. » Dis-je.

« 100 pièces d’or. » (Mélissa)

« Hein !? » (Kakeru)

« Je ne parlais pas de la prendre gratuitement. Que pensez-vous de me la vendre pour cent pièces d’or ? » (Mélissa)

Elle vient en me frappant le visage avec des billets, hehe...

« Je refuse. » (Kakeru)

« ... et combien faudrait-il pour que vous acceptiez de nous la remettre ? » (Mélissa)

« Ceci n’est aucunement en relation avec le montant. Alors même que vous empileriez une montagne d’or devant moi, je refuserais toujours de m’en séparer. » (Kakeru)

« Mais dans ce cas, que voulez-vous avant d’accepter de nous la remettre ? » (Mélissa)

Je n’avais rien répondu. Peu importe la durée des négociations, je savais déjà que nous ne serions jamais sur la même longueur d’onde.

Mélissa voulait l’épée, peu importe ce que cela lui coûterait. Quant à moi, je ne voulais pas m’en séparer, peu importe ce qu’on me proposerait.

Il n’y avait donc aucune chance qu’on puisse négocier ainsi.

Nous nous étions tous deux regardés droit dans les yeux.

« Je vais prendre congé. » Déclara Mélissa avant de se lever.

« Je ne sais pas trop ce que vous voulez faire. » Dis-je.

« Je reviendrais à nouveau. » (Mélissa)

« À nouveau ? » (Kakeru)

« Tout à fait. Je viendrais aussi longtemps que vous n’aurez pas changé d’avis. Et bien, je suis sûre que vous découvrirez bientôt l’horreur que représente Éléanore. Et alors, vous changerez d’avis. » Déclara Mélissa avant de quitter le manoir.

Dans la soirée, je vins chercher Delphina.

Dans la pièce qui lui servait de bureau dans sa compagnie marchande, je parlais avec elle de ce qui s’était passé avec Mélissa.

« Et ainsi, la Sainte Mélissa est venue vous voir. » (Delphina)

« La Sainte Mélissa ? » (Kakeru)

Un nom assez cool venait d’être prononcé.

« D’après les rumeurs... non, il s’agit là de la vérité prônée par l’Église Solon... Lors d’une guerre contre des infidèles, elle fut capturée alors que la guerre montrait des signes de défaite. Elle fut condamnée à être décapitée. Mais ils disent qu’elle était toujours en vie malgré le fait qu’ils aient tenté de la décapiter pendant 7 jours. Voilà le genre de chose qu’ils disent dans l’église. » (Delphina)

« Hein ? ... elle a été blessée pendant ces 7 jours, mais ils n’ont pas réussi à la décapitée ? » (Kakeru)

Je ne pouvais pas vraiment croire ce qu’elle me disait.

« C’est exact. Après ça, elle fut sauvée par l’Église Solon. Et cette “vérité” fut annoncée comme étant un miracle de leur Dieu. Elle devint ainsi l’incarnation d’un miracle, et elle fut dès lors appelée en tant que sainte. » (Delphina)

« Il s’agit là d’une histoire vraiment incroyable. Qui pourrait tenir ainsi alors qu’on essaie de la décapiter pendant 7 jours de suite. » (Kakeru)

« C’est pourquoi ils ont appelé cela un Miracle de leur Dieu. Du moins, c’est ce qu’ils disent. » (Delphina)

« Et bien, si cette histoire est vraie. Alors c’est vraiment un miracle. » (Kakeru)

« ... dois-je faire quelque chose concernant cette affaire ? » (Delphina)

« Quelque chose, vous dites ? » (Kakeru)

« Tout à fait. Je pourrais faire circuler une rumeur comme quoi Éléanore est une réplique. C’est vraiment très simple. Monsieur Yuuki, il ne faut pas oublier que vous portez en tout temps Éléanore a votre ceinture et malgré ça, vous n’avez jamais été possédé par elle. C’est la vérité, mais personne ne croirait que ce soit bien la vraie épée... tout comme je l’avais fait. » Tout en disant ça, elle se mit à rougir.

Eh bien, Delphina était comme ça.

« Mais Mélissa l’a vue, et elle a dit que le mal était présent en elle. » (Kakeru)

« Hehe, elle ne sera donc pas trompée par de telles rumeurs. » (Delphina)

« Je le pense aussi. » (Kakeru)

« Je comprends. Alors, dans ce cas, je ne ferais rien. » (Delphina)

« C’est ça. » (Kakeru)

Nous étions revenus au point de départ.

« Bon, allons à la maison. » (Kakeru)

« D’accord. » (Delphina)

Au même moment où Delphina hochait la tête, quelqu’un frappa à la porte de la pièce.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » (Delphina)

L’un de ses subordonnés entra. Il s’agissait d’un visage familier, il ne fut donc pas surpris de me voir ici.

« Un visiteur voudrait vous voir. » (subordonné)

« Un visiteur ? À cette heure et sans même s’être annoncé au préalable ? » (Delphina)

« Il s’agit de... » (subordonné)

Son subordonné se pencha afin de lui murmurer dans l’oreille de Delphina.

« C’est la Sainte Mélissa. » (subordonné)

Il avait beau avoir murmuré ça, mes oreilles purent capter très clairement ses mots.

Delphina fut surprise, puis elle me regarda rapidement.

Et bien, c’est ainsi. Vous alliez réagir ainsi.

Je fus moi aussi surpris par la tournure des événements.

« Monsieur Yuuki. La Mélissa dont vous venez de me parler vient d’arriver ici. » (Delphina)

« Est-ce lié à notre relation ? » (Kakeru)

« Impossible, elle n’est connue de personne. » (Delphina)

« Je vois. » (Kakeru)

« ... que devrions nous faire ? » (Delphina)

« Je ne vais pas me montrer pour le moment. » (Kakeru)

« Vraiment ? » (Delphina)

« Faites ce que vous pensez être le mieux. Est-ce que cela vous convient ? » (Kakeru)

« D’accord. » (Delphina)

« Alors je vous laisse vous en charger. » (Kakeru)

Ce serait bien mieux si c’était Delphina. Elle ne ferait jamais rien de défavorable à mon encontre, et elle possédait les compétences requises pour l’affronter verbalement.

Pour toutes ces raisons, je préférais la laisser agir à ma place.

« J’ai compris. Je lui ferais comprendre qu’Éléanore ne lui sera jamais remise. » (Delphina)

Je hochai la tête afin de lui indiquer que c’était exact. Elle avait parfaitement compris mon point de vue.

« Mais à propos de ça... » déclara Delphina alors qu’elle changeait d’expression tout en le disant. Son visage semblait plus coquin.

« Hein !? » (Kakeru)

« Que pensez-vous d’elle en tant que femme ? » (Delphina)

« Femme ? Heu !! » (Kakeru)

C’était quelque chose que je n’avais jamais pensé avant ça. Alors je ne pouvais pas lui répondre dans l’immédiat.

Dans le même bâtiment, mais dans une autre pièce.

J’écoutais depuis la pièce d’à côté la rencontre entre Mélissa et Delphina.

Delphina avait tout préparé pour ça.

« Bienvenue Madame Mélissa. Cela fait si longtemps. Vos succès s’accumulent de jour en... » (Delphina)

« Les présentations sont terminées. Vous avez un lien avec le porteur de l’Épée Démonique. Ai-je raison ? » (Mélissa)

Ho, elle semble savoir ça.

« Mais, de quoi parlez-vous ? » (Delphina)

« Arrêtez de jouer l’idiote. J’ai déjà enquêté sur le fait que vous avez beaucoup investi en lui. » (Mélissa)

Ho, elle semble savoir aussi ça.

« Je suis une marchande. Alors il est normal que j’investisse de l’argent sur des choses utiles. » (Delphina)

« Il n’est nullement dans mon intention de vous blâmer pour ça. Mais à la place, je suis venue afin de vous acheter des renseignements. Des renseignements à propos du Porteur de l’Épée Démoniaque. » (Mélissa)

« Mais en demandant cela, que souhaitez-vous faire avec ? » (Delphina)

« Ne jouez pas l’imbécile. Vous savez pertinemment que quiconque manie l’Épée Démoniaque se verra corrompre avant de causer un nombre incalculable de méfaits. » (Mélissa)

« ... tout à fait. » (Delphina)

« Je ne sais pas pourquoi tout semble bien aller pour le moment. Mais qui sait quand tout cela explosera, provoquant ainsi une tragédie. Il nous faut donc la sceller le plus tôt possible. Cette ville... non, cela pourrait même entraîner la chute du Royaume de Mercury. » (Mélissa)

Et bien, c’est déjà... presque arrivé.

Lors de l’accident où Éléanore avait perdu le contrôle de l’Armée de Morts-Vivants, si je ne l’avais pas arrêté... Andrew m’avait dit que Roizen aurait sûrement été détruite.

Mais je savais aussi que toutes les craintes de Mélissa étaient infondées.

Mais... je fus très surpris.

Alors que j’entendais la conversation avec Delphina, j’avais l’impression que Mélissa était venue uniquement avec de bonnes intentions.

En réfléchissant à cela, j’avais baissé les yeux.

Delphina l’avait bien entendu trompée. Elle n’avait pas vraiment menti, mais elle lui avait raconté que des informations qu’elle avait obtenues lors de l’enquête qu’elle avait effectuée avant de me rencontrer, rajouter aux informations qu’elle avait entendues dans les rumeurs.

Cela concernait la chasse aux vaches des montagnes. Au fait que je possédais un manoir. Que j’avais une femme de ménage homme-bête. Ainsi que sur le fait que j’étais proche de la Princesse Hélèna...

Elle avait uniquement parlé de ça. Elle le disait d’une manière qui semblait très détaillée, mais en vérité ses paroles ne contenaient que très peu d’informations.

Et tout ce qui concernait la téléportation, le prêt de mes capacités, mes capacités en elle-même, tout ça ne fut jamais abordé. Finalement, c’était comme si elle n’avait rien dit.

« Merci beaucoup. Vous m’avez été d’une grande aide. » (Mélissa)

« C’est un plaisir si j’ai pus vous aider. » (Delphina)

« Puis-je vous demander autre chose ? » (Mélissa)

« Qu’est-ce que c’est ? » (Delphina)

« Pourriez-vous trouver pour moi ces différents objets et les réunir ici ? Le plus tôt serait le mieux. » (Mélissa)

« C’est... est-ce que c’est afin de vaincre un esprit des arbres ? » (Delphina)

« Il y a un petit village nommé Rintos. J’ai eu un rapport comme quoi il y avait des problèmes causés par un nombre anormal d’esprits des arbres. Je dois donc y aller sous peu. Alors pourriez-vous m’obtenir ces objets. Le plus tôt possible. Bien sûr, je payerais. »

« Rintos... n’est pas un minuscule hameau dont la population n’excède même pas dix personnes ? » (Delphina)

« Le nombre d’habitants n’a rien à voir avec toute cette histoire. Compris ? » (Mélissa)

« C’est exact. Je comprends parfaitement. Je vais rassembler les objets souhaités le plus rapidement possible. » (Delphina)

« S’il vous plaît, faites-le. » (Mélissa)

Delphina quitta la pièce. Je quittai moi aussi la pièce ou je me trouvais avant de demander avec une faible voix à Delphina de s’arrêter.

« Que se passe-t-il ? » (Delphina)

« Pouvez-vous demander à Mélissa si elle n’aurait pas besoin d’un mercenaire, quelqu’un du genre combattant avec elle ? Et si elle a bel et bien besoin d’une personne, alors pourriez-vous me faire préparer des vêtements noirs afin de pouvoir cacher mon identité ? » (Kakeru)

« ... vous comptez aller l’aider ? » (Delphina)

« C’est exact. Je suis un peu intéressé par tout ça. » (Kakeru)

« Je pense avoir compris. Je ferais comme vous le souhaitez. » (Delphina)

Delphina retourna dans la pièce où se trouvait Mélissa.

« Madame. En plus de l’équipement, auriez-vous besoin d’une personne ? » (Delphina)

« Une personne ? » (Mélissa)

« Si vous avez besoin du plus puissant guerrier que je connaissais afin de vous protéger, je pourrais le faire venir dès maintenant afin qu’il vous accompagne. » (Delphina)

Delphina me tenait en grande considération.

***

Chapitre 38 : La Sainte et le Porteur de l’Épée Démoniaque

Je me changeai rapidement afin de porter les vêtements noirs préparés, et plaçai un manteau sur mes épaules. J’avais caché Éléanore sous ce manteau, et avais pris une épée longue normale.

J’avais l’air suspect sur un simple coup d’œil, mais j’avais quand même fait face à Mélissa dans des vêtements qui faisaient qu’elle ne saurait pas que c’était moi.

« Qui est-il ? » demanda Mélissa.

« Il s’appelle Kristos. » Répondit Delphina, me présentant par la même occasion. « Il porte ce genre d’habits pour certaines raisons, et il n’est pas capable de parler. Mais il est le guerrier le plus fort que je connaisse. »

« Hmm, vous insistez vraiment sur le fait qu’il est le plus fort que vous connaissez. » Dis Mélissa.

« Si vous aviez vue comment il se bat, je suis sûre que vous seriez convaincue. » Répondit Delphina.

« Vraiment ? » (Mélissa)

La réaction de Mélissa était vraiment médiocre.

Eh bien, c’était à prévoir. Car même si on lui disait que j’étais le plus fort du monde, c’était quand même quelque chose de difficile à croire.

« D’accord. Je vais donc vous l’emprunter. Et qu’en est-il de l’équipement ? » (Melissa)

« Je l’ai entièrement rassemblé. Il se trouve devant. » (Delphina)

« Vraiment ? Vous avez toute ma gratitude. Et pour le paiement, il sera... » (Melissa)

« Comme il vous en conviendra. » Déclara Delphina.

*

Avec Mélissa et dix de ses subordonnés, nous étions partis tous ensemble.

Ses subordonnés étaient différents de ceux qui l’accompagnaient dans le manoir. Il s’agissait uniquement d’hommes. Mais ils portaient tous le même style d’armure que les filles portaient avant.

Tout le monde prit un cheval, voyageant par les routes de nuit. Le déplacement était aussi rapide que le jour où j’étais allé sauver Hélèna. Nous avions parcouru ces routes sans jamais nous arrêter.

Il était environ minuit quand nous arrivâmes dans un petit village.

« Madame la Sainte. Nous sommes arrivés à Rintos. » (Subordonné A)

« Hum ! » (Melissa)

Mélissa et ses subordonnés étaient donc descendus de leurs chevaux, et pour ma part, je les avais tout simplement suivis.

Voyant que je les suivais, Mélissa regarda dans ma direction avant de dire. « Kristos... c’est bien ça ? »

J’avais hoché de la tête sans dire un mot. Elle découvrirait automatiquement qui j’étais si je lui parlais. Alors nous avions décidé de dire que je ne pouvais pas parler.

« C’est correct si vous nous suivez. Et c’est aussi bon si vous ne faites rien du tout. » (Melissa)

Après que Mélissa ait dit ça, ses subordonnés avaient alors dit. « Comme elle vient de le dire, tu devrais plutôt retourner d’où on vient, et ne pas te mettre au travers de notre chemin. »

J’avais senti en eux une certaine sorte de malice. Les yeux des hommes étaient froids, et je pouvais clairement sentir leur hostilité. Ils n’aiment probablement pas un étranger tel que moi.

Mais, ceux qui étaient hostiles envers moi étaient seulement les subordonnés.

« Si ça devenait dangereux, vous devriez juste venir à mes côtés. » Déclara Mélissa.

Quand elle déclara cela, ses subordonnés me regardèrent avec un fort mécontentement, et regardaient Mélissa avec des yeux emplis d’admiration.

{Comme prévu de la Sainte, elle est gentille avec un étranger. J’imagine que c’est normal.}

La voix d’Éléanore résonna dans ma tête.

En ce moment, j’étais d’accord avec son opinion, mais... pourrais-tu juste te comporter sagement en ce moment ?

Pour l’instant, je n’avais pas encore été découvert, mais Mélissa avait au manoir remarqué le "mal" provenant d’Éléanore. Si c’est possible, cela aiderait si vous vous comportiez bien.

{D’accord. D’accord}

Éléanore avait dit cela avec un ton réticent. J’avais alors suivi Mélissa et les dix soldats qui l’accompagnaient.

Le groupe entra dans le village. L’une des maisons était vraiment splendide... nous étions allés jusqu’à la maison la plus belle du village qui devait contenir moins d’une centaine d’habitants.

Et là, un vieil homme sortit de cette maison. Quand il vit Mélissa, il vint s’agenouiller devant elle. Il était dans tout ses états.

« Merci beaucoup, merci beaucoup. De penser que la Sainte viendrait elle-même ici. Ainsi, le village est sauvé. » (Villageois)

« Où se trouve l’endroit où il y a eu l’apparition des esprits des arbres de Kuroki ? » (Melissa)

« Ceci se trouve dans la forêt à l’est de notre village. » (Villageois)

« Uniquement là-bas ? Il y a-t-il eu d’autres endroits où ces apparitions ont été vue ? » (Melissa)

« C’est seulement là-bas qu’elles sont apparues. Quant à leur nombre... elles sont au moins dix fois plus que les années précédentes. » (Villageois)

« J’ai compris. Je vous dirais une fois que tout cela sera terminé. Mais jusqu’à ce moment là, vous ne devez pas vous approcher de la forêt. » (Melissa)

« D’accord ! » (Villageois)

Laissant sur place le chef du village très émotif, nous nous étions dirigés vers la forêt à l’est du village.

Je réfléchissais quant à savoir ce qu’étaient ces esprits des arbres Kuroki. Mais je compris ce que c’était dès que nous arrivâmes dans la forêt.

Immédiatement à l’orée de la forêt, ils étaient là.

Ils étaient transparents. Leurs pieds étaient semblables à des racines et ils ressemblaient à des arbres qui étaient capables de se déplacer.

Instinctivement, j’avais presque dit « Dégoûtant ».

Les subordonnés de Mélissa utilisèrent leurs armes, brandissaient les armes que Delphina avait préparées pour eux et ils attaquèrent les esprits des arbres.

Derrière eux, Mélissa avait serré ses mains et s’était placée de manière à effectuer une prière.

Dans tous les cas, il s’agissait de la première fois qu’elle me donnait l’impression d’être une "Sainte".

Elle avait fermé ses yeux et s’était mise en position. Puis, elle avait libéré une lumière divine, lumière très différente de ce que généraient les esprits des arbres.

Les dix subordonnés de Mélissa avaient tous attaqué les esprits des arbres.

Et au milieu de cette mêlée, l’un d’eux encaissa une attaque. La branche de l’esprit des arbres qui était tel un bras avait frappé le côté du visage de l’homme.

Son corps se mit à briller et le corps de Mélissa se mit aussi à briller de la même manière. Puis, sur le visage de Mélissa, une marque rouge et gonflée apparue subitement.

C’est... ne me dis pas que...

« Vous ne devriez pas vous en inquiéter. » Me déclara Mélissa alors qu’elle me regardait.

« Je suis plus solide que les personnes normales et je guéris aussi très vite. » Continua-t-elle.

Alors qu’elle me disait ça, le sourire était revenu sur son beau visage.

Puis, avant même que trente secondes se soient écoulées, la blessure avait disparu comme si elle n’avait jamais existé.

Je m’étais alors souvenu de ce que j’avais entendu de Delphina.

L’histoire de son exécution sans interruption pendant sept jours, mais à la fin, elle était toujours en bonne santé.

C’était... peut-être que c’était vrai ?

Alors que je pensais à ça, un autre subordonné de Mélissa avait lui aussi encaissé une attaque.

Cette fois, la nuque avait été touchée et du sang s’écoulait du cou de Mélissa.

Cette blessure se guérissait aussi très rapidement. La plaie avait déjà disparu quelques secondes après l’avoir eue et il ne restait plus que quelque chose ressemblant à un collier rouge composé de sang.

C’était... pas du tout quelque chose d’amusant à voir.

Mélissa ne semblait pas s’en soucier, et ses subordonnés aussi ne s’en souciaient nullement. En pensant à son "miracle", c’était sûr que tout allait bien se passer, mais ce n’était pas l’impression que j’avais alors que je regardai ça.

Ce que je voulais dire était, pourquoi diable est-elle avec ces dix personnes ?

Et pendant que je pensais ça, cette fois-ci, ce fut deux de ses subordonnés qui furent blessés en même temps.

Ces deux-là se relevèrent très rapidement, et chargèrent à nouveau vers les esprits des arbres. Mais de l’autre côté, Mélissa avait perdu une grande partie de son équilibre avant de s’effondrer sur ses genoux.

... est-ce que cela veut dire que si Mélissa n’avait pas été là, est-ce qu’ils auraient été proches de l’anéantissement ? Ils sont seulement capables de faire ça, car Mélissa est avec eux.

Après avoir pensé à ça, je devins de plus en plus énervé. J’étais vraiment très énervé, alors je dégainai mon épée longue avant d’attaquer l’un des esprits des arbres. Il m’avait frappé avec ses bras, essayant de me toucher avec toute sa force.

Je l’avais simplement bloqué à l’aide de mon épée longue, et dans le même mouvement je l’avais blessé avec mon épée.

Quoi, n’est-ce pas un peu trop faible ?

Je pensais que j’aurais eu du mal face à ça, mais c’était beaucoup plus faible que je ne le pensais.

Il était tellement faible que ma simple attaque avait tranché de part en part l’esprit des arbres.

L’esprit des arbres qui avait été tranché verticalement avait disparu comme s’il s’évaporait dans l’air.

« Qu’est-ce que c’était que ça ? » (Subordonné A)

« Avec une épée... a-t-il vraiment coupé l’esprit des arbres avec une épée longue sans avoir la moindre bénédiction appliquée sur lui ? » (Subordonné B)

« Impossible ! » (Subordonné C)

Les subordonnés de Mélissa étaient tous surpris.

« Vous... comment avez-vous pu faire ça » (Melissa)

Mélissa était dans le même cas.

Vous avez beau me demander ça, mais pour moi, j’étais déjà habitué à de telles choses.

Et surtout, j’étais très énervé contre ces types qui jouaient autour de nous.

J’avais clairement compris leur stratégie. Je savais bien comment ça marchait. Ils avaient mis Mélissa au centre qui recevait tous les dommages, et les autres types pouvaient donc attaquer sans s’inquiéter des risques.

Cette stratégie qui tirait pleinement parti de cette capacité spéciale était à la base raisonnable.

Mais, pour ma part, ça me faisait chier.

Je ne pouvais pas parler, alors je leur avais fait savoir ça en utilisant le langage du corps.

« Vous autres... je vais m’occuper du restant. » J’avais aussi hoché la tête.

« Enfoiré ! Vous vous moquez de nous ! » (Subbordonné B)

« Hum, c’est exact ! » C’était ce que je voulais leur dire.

Je ne pouvais pas accepter de voir une femme être blessée à cause de ces incompétents.

« ... Puis-je vous demander de faire cela ? » (Melissa)

« Madame la Sainte !? » (Subordonné C)

« Laissons-nous nous en charger. » (Subordonné B)

« Si cela nous permet de sauver le village, alors laissons-le s’occuper de ça. » (Melissa)

« Alors, s’il vous plaît, laissez-nous cette tâche. » (Subordonné B)

« À la place d’utiliser cet inconnu, au nom de Dieu, laissez-nous... » (Subordonné C)

J’avais alors foncé sur ces hommes en les frappant tous avec le fourreau de mon épée. Après ça, ils étaient tous tombés inconscients.

Comme je l’avais prévu, alors que Mélissa ne priait pas en ce moment, les dommages n’avaient pas été transférés sur elle, et donc tout le monde était resté inconscient.

Ceci aurait été bien mieux si je les avais tranchés en deux.

« Vous... » (Melissa)

Alors que Mélissa était très surprise, je lui avais dit d’attendre ici en utilisant à nouveau le langage corporel.

« ... J’ai compris. Je vous en prie. » (Melissa)

Puis, j’avais foncé dans la forêt.

En ce moment, j’étais tellement énervé. J’avais alors coupé en deux l’esprit des arbres que j’avais rencontré lors de mon avancée.

Dès que l’un d’eux venait vers moi, je le frappais à l’aide de mon épée.

Après en avoir coupé en deux une dizaine d’esprits, j’avais un peu retrouvé mon sang-froid.

« Combien en reste-t-il encore ? » Murmurai-je.

{Veux-tu que je te le dise ?}

« Peux-tu le dire ? » (Kakeru)

{Dégaine-moi !}

Je dégainai Éléanore comme elle m’avait demandé de le faire.

Puis, je pus sentir dans ma tête les emplacements des différents esprits des arbres. C’était comme si j’avais une carte affichée dans ma tête. Je pouvais voir des points qui annonçait la présence d’un esprit.

« C’est fantastique ! » (Kakeru)

{Laisse-moi me charger de ça quand viendra un esprit.}

« C’était juste. Bon, dépêchons-nous et anéantissons-les rapidement. » (Kakeru)

{Hum}

J’avais donc emprunté les sens d’Éléanore. J’avais effectué le trajet le plus court dans la forêt, et je les avais tranchés les uns après les autres.

Après avoir découpé en deux le dernier, j’avais repris mon souffle.

« Hehe, il n’en reste plus du tout ! » (Kakeru)

{Si tu parles juste des esprits, alors c’est exact.}

« Bon, alors revenons où se trouve la Sainte. » (Kakeru)

{Je pense qu’ils ont dû se réveiller depuis.}

« Si ces gars-là continuent ainsi à harceler Mélissa et qu’ils lui causent des problèmes, alors cette fois-ci je vais les trancher en deux. » (Kakeru)

{Hehe, tu dois finir ce combat avant qu’elle ait le temps de prier.}

« C’est ce que j’ai prévu de faire. » (Kakeru)

J’avais hoché la tête, puis regardai derrière moi avant d’essayer d’aller jusqu’à l’entrée de la forêt.

Je fus surpris, alors je m’étais arrêté sur place.

« Vous... vous êtes le Porteur de l’Épée Démoniaque !? » déclara Mélissa alors qu’elle se tenait derrière moi.

« Pourquoi... ? » (Kakeru)

« Je suis venue, car c’était bien trop dangereux... » (Mélissa)

Ce n’était pas bien du tout, car elle m’avait vu.

Il s’agissait d’une situation où je ne pouvais pas donner d’excuses. Je portais toujours les vêtements noirs et le manteau, mais Éléanore était bien trop distinctive.

À ce moment-là, j’avais décidé de ce que je devrais dire.

« Merci beaucoup ! » (Melissa)

« Hein !? » (Kakeru)

J’avais entendu une phrase qui m’avait fait douter de mes oreilles.

« Je vous remercie de m’avoir sauvée. » (Melissa)

La Sainte Mélissa inclina sa tête devant moi.

***

Chapitre 39 : Extermination des sauterelles avec une épée

Comme il n’y avait plus de sens à le cacher, j’avais enlevé la capuche de mon manteau, montrant ainsi mon visage.

« Pour l’instant, il ne devrait pas rester d’esprit d’arbre, » dis-je « Vous savez qu’Éléanore contrôle les morts-vivants, n’est-ce pas ? Elle m’a dit qu’il n’y en avait plus aucun dans la zone. »

« Ah bon... ! » répondit Melissa

« Si vous ne pouvez pas me croire, alors vous pouvez regarder autour de nous pour ainsi le confirmer, » dis-je.

« Heu... pourquoi m’avez-vous aidé ? » demanda-t-elle.

Elle venait de changer de sujet.

« Parce que je voulais le faire, » lui répondis-je simplement.

Si je devais en dire plus, alors je lui aurais dit que c’était parce qu’elle était une femme, mais j’avais évité de déclarer cette partie.

« C’est... est-ce vraiment l’Épée Démoniaque Éléanore ? » demanda Melissa.

« Vous devriez déjà le savoir à cause du Mal présent, n’est-ce pas ? » lui répondis-je.

« Mais parce que vous n’avez pas été possédé, j’ai perdu confiance dans ce jugement, » répondit-elle.

Hehe ! C’est encore une fois à cause de ça. Mais à ce propos, combien de personnes as-tu possédées jusqu’à maintenant, pensai-je.

{Empereur, Roi, Héros, Brave, c’était tous des humains qui se faisaient appeler ainsi. Il y en avait en tout 17.} me répondit Éléanore.

Un nombre plus gros que prévu avait été annoncé. Après en avoir fait autant, et bien, c’était normal qu’elle soit célèbre.

« Vous êtes... pourquoi n’êtes-vous pas possédé par Éléanore ? » demanda Melissa.

« Même si vous me demandez pourquoi, et bien, c’est juste normal, » lui répondis-je.

« Normal !? » s’exclama Melissa.

« Comme c’est une certitude que je ne peux pas être possédé par elle, vous pourriez désormais me laisser seul, » déclarai-je. « Pour le dire autrement, quand je la manie, c’est pareil que lorsqu’on la scelle. »

Il était vrai qu’après ce qui était arrivé avec Maria, j’avais prévu de le faire.

Maria et Delphina.

En regardant la manière dont ces deux-là avaient été possédées par elle, j’étais sûr que ce serait mieux si je l’utilisais.

« En premier lieu, pourquoi êtes-vous venu ici et avez-vous voulu sceller ça ? C’est aussi la même chose que pour ce village, » dis-je. « N’êtes-vous pas une sainte incroyable, ou une religieuse ? Normalement, ne devriez-vous pas rester dans une église ou un endroit du genre ? Ne devriez-vous pas juste rester en arrière afin d’observer ? »

« ... J’ai un rêve, » dit-elle.

« Un rêve ? » lui demandai-je.

« Je veux empêcher aux personnes telles que moi de naître, » répondit-elle. « En raison du fait d’être pauvre... de ne pouvoir être sauvé par personne... je veux empêcher que des personnes naissent incapables de demander de l’aide juste parce qu’elles sont pauvres. »

« Hum... comme ce village, » dis-je.

Un village avec seulement une centaine de personnes qui y résidait.

Un village qui ne serait pas en mesure de réunir le paiement pour l’équipement que Melissa avait demandé à Delphina et cela même s’ils rassemblaient tout ce qu’ils avaient.

Un travail charitable... s’il n’y avait pas eu une sainte telle que Melissa, alors ils auraient été totalement abandonnés.

« Et qu’en est-il d’Éléanore ? » lui demandai-je.

« S’il fallait neutraliser l’armée de l’Épée Démoniaque, alors une armée ou un grand nombre d’aventuriers de haut niveau devraient être utilisés, » me répondit Melissa. « Si on en arrivait là, alors... »

« Ah, ça coûterait vraiment de l’argent, » dis-je.

Je m’étais souvenu de la récompense quand j’avais vaincu Sandros.

Si c’était Éléanore qui était la chef de tout ça, alors la récompense serait bien plus élevée. Cela coûterait beaucoup plus d’argent afin de l’abattre.

« Je comprends mieux maintenant, » dis-je.

D’une certaine manière, j’avais compris la situation de Melissa. Après avoir entendu les quelques mots qu’elle avait prononcés, je savais qu’elle était une Sainte prête à se sacrifier pour les autres.

Et après avoir su que Melissa voulait faire ça, je devins de plus en plus énervée envers l’Église Solon qui l’avait fait se faire accompagner par des hommes qui étaient vraiment incapables.

« Madame la Sainte ! » cria une voix lointaine.

J’avais entendu une voix et des bruits de pas qui provenait d’un peu plus loin.

Quand on parle du loup !

On dirait que les subordonnés de Melissa s’étaient réveillés et qu’ils s’étaient lancés à sa recherche.

Je replaçai la capuche de mon manteau afin de cacher mon visage, redevenant ainsi l’Épéiste mystérieux Kristos. Melissa qui avait vu ça, avait fait un visage quelque peu complexe.

« Vous étiez donc ici ! » s’exclama l’un de ses subordonnés.

« Nous vous cherchions, » déclara un deuxième subordonné.

« Madame la Sainte, c’est dangereux. Vous ne devriez pas aller seule dans la forêt, » dit son premier subordonné.

Que se passe-t-il avec tous ces incompétents ? Il n’y aurait pas de différence vis-à-vis du danger si vous êtes présent ou non avec elle. Vous avez pris bien trop de temps à vous dix afin de vous occuper que d’un seul esprit des arbres.

{Accroupis-toi !}

Une voix résonna soudainement dans ma tête. Éléanore, avec toutes ses forces, s’était mise à crier.

« ...!!! »

Instinctivement, je m’étais accroupi. Quelque chose passa en haut de ma tête très rapidement, comme si cette chose fendait l’air.

« Gaaa!! »

« Ha !!! »

Les cris n’arrêtaient pas.

La chose que j’avais esquivée attaqua les subalternes de Melissa à grande vitesse. Les uns après les autres, les hommes s’étaient effondrés sur le sol.

Je regardai de plus près ce que c’était. Cela avait l’apparence d’une punaise qui était grosse comme une balle molle. Et à l’endroit où elle frappait les hommes, il y avait des blessures comme si le corps avait été déchiqueté.

« Graf! Razani ! Tout le monde !? » cria la sainte.

« Couchez-vous ! » criai-je.

J’avais poussé Melissa sur le sol alors qu’elle avait presque été atteinte par la punaise.

La punaise qui n’avait pas touché sa cible heurta l’arbre, le perforant de part en part.

« Quel insecte ridicule ! » m’exclamai-je.

« C’est un Caulio... pourquoi est-il là en cette saison !? » répliqua Melissa.

« ... hehe, une autre croissance anormale, » dis-je.

Je m’étais relevé, et je m’étais mis en position avec Éléanore à la main.

La punaise qui fonçait vers moi... j’avais coupé le Caulio ou quoi que ce soit son nom en deux.

J’avais eu l’impression de couper de l’acier. Il était tombé au sol et avait convulsé, puis il avait cessé de bouger.

« Amusant, encore de faible chose ! » m’exclamai-je.

« Fuyez ! Dépêchez-vous ! » cria Melissa.

« Fuir ? Pourquoi, j’ai déjà... » dis-je.

« Le Caulio possède la caractéristique qui lui permet de suivre le liquide corporel de ses alliés. S’il est tué sans faire attention, alors... Haaaa !! » cria-t-elle.

J’avais entendu un son un peu plus loin. Il s’agissait du son d’un essaim d’insectes, tel que des abeilles.

C’était la même chose que celle que j’avais coupée qui volait vers nous. Il y en avait sûrement plus d’une centaine. Et tout ça volait sans ordre.

La forêt, elle était en train d’être mangée.

Les arbres qu’ils attaquaient avaient été déchiquetés avant de tomber. Puis, ils avaient encore attaqué les restes, dévorant rapidement les arbres sans laisser la moindre trace de leur passage.

L’itinéraire qu’ils traversaient était ainsi rendu stérile.

« Ho, l’un de leurs groupes vient par ici ! » dis-je.

« C’est très dangereux, » dit-elle. « On dit qu’un village attaqué par un essaim de Caulio n’aura même plus la moindre herbe présente après leur passage. »

« On dirait que c’est quelque chose comme des sauterelles... hehe, non, c’est une version améliorée de ces insectes, » dis-je.

« Laissez-moi seule. Vous devriez vous dépêcher et vous enfuir, » déclara Melissa.

« Vous laissez seule ? » dis-je.

« Je ne mourrais pas... car je ne peux pas mourir ! Alors, s’il vous plaît, dépêchez-vous ! » cria-t-elle.

Une Sainte qui n’était pas morte même après sept jours d’exécutions.

Et parce qu’elle ne voulait pas que je meure, elle voulait que je la laisse seule et que je m’enfuie.

Je vois, c’est raisonnable. Je ne sais pas comment ça marche, mais Melissa a probablement la certitude qu’elle ne mourra pas face à ces choses féroces... elle en est sûre.

Mais moi, cela m’avait juste rendu encore plus énervé. Je m’étais mis en position avec Éléanore à la main, et je m’étais placé devant Melissa.

« Que faites-vous !? » demanda Melissa.

« C’est facile de fuir, » répondis-je.

« Mais... » commença Melissa.

« Ça m’énerve trop de m’enfuir en ce moment, » répliquai-je.

« Hein !? Ne dites pas que vous êtes énervé et dépêchez-vous, » déclara Melissa.

Melissa me disait quelque chose, mais je l’avais ignorée. Je pris donc position avec Éléanore, puis me concentrai. La lame s’était revêtue d’une aura sombre.

« Allons-y, Éléanore ! » dis-je.

{Tu sais, tu vas avoir encore une dette envers moi, n’est-ce pas ?} dit-elle.

J’avais contre-attaqué l’essaim d’insectes, la tête la première. J’avais eu l’impression qu’une centaine de lanceurs m’avaient tous lancé en même temps une balle.

Leur vitesse dépassait probablement allégrement les 100 km/h, et il y en avait plus d’une centaine à la fois. J’avais frappé avec Éléanore, les coupant les uns après les autres alors qu’ils étaient si proches.

Ceux qui avaient passé à côté de moi effectuaient un retournement. J’avais alors pivoté vers Melissa et je les avais découpés afin de la couvrir.

Je frappais, frappais, je frappais à la chaîne. Sans discernement, je les coupais tous en deux. Sans en manquer un seul, je les avais tous coupés en deux.

Comme les insectes se déplaçaient très rapidement, le résultat de ce combat fut décidé très rapidement. Après même pas trois minutes, le sol était rempli de carcasses d’insectes.

« Suis-je... dans un rêve ? » s’exclama Melissa.

« Hein !? » m’exclamai-je.

« Le Caulio est si dangereux même quand il est seul... alors s’ils sont dans un essaim, même une armée doit les évités, ce Caulio... » déclara Melissa, perdue dans ses pensées.

Ce n’est vraiment pas grand-chose.

« ... Haaa ! » cria Melissa.

Comme si elle venait de se souvenir de ce fait, Melissa courut vers ses subordonnés. Elle se mit à genoux à côté des hommes qui s’étaient effondrés et vérifia s’ils respiraient encore.

« ... comment vont-ils ? » demandai-je.

« Tout le monde respire encore... mais s’ils sont laissés ainsi... Nous sommes loin du village et il n’y a pas de ville dans le coin... que devrions-nous faire ? » dit-elle.

Le visage de Melissa semblait clairement montrer son trouble. Embarrassée, elle semblait pouvoir commencer à pleurer à tout moment.

Je m’étais alors souvenu de tout ce qui était arrivé jusqu’à maintenant. Melissa, jusqu’au plus profond de sa moelle, était une femme qui détestait voir quelqu’un qui souffrait.

« Ha... on ne peut pas faire autrement, » dis-je.

« Hein !? » s’exclama Melissa.

Je n’en avais pas vraiment envie, mais je m’étais quand même téléporté avec Melissa et les hommes qui s’étaient effondrés jusqu’à l’une des villes.

Et ainsi, chacune de ses personnes échappa à une mort certaine.

***

Chapitre 40 : Vous êtes aussi faible et vous le savez

J’avais quitté le bâtiment avec Melissa. Ses subalternes étaient en train d’être soignés. Ils ne mourraient pas à la suite de leurs blessures, mais ils ne pourraient pas bouger avant un bon moment.

Et à cause de cette situation, Melissa faisait un visage empli de trouble.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Et bien... ce n’est rien, » répondit Mélissa.

« Est-ce un visage de quelqu’un lorsque rien n’est arrivé ? » demandai-je. « Qu’est-ce qui se passe, dites-le-moi ? »

« ... »

Le visage de Melissa n’était pas le visage « C’est difficile à dire », mais plutôt le visage de « Je suis troublée ».

En voyant son visage, je sus. En me souvenant de ce qui s’était passé jusqu’à maintenant, je savais vraiment ce que c’était.

« Vous ! Vous prévoyez toujours d’aller sauver quelqu’un, n’est-ce pas ? » lui demandai-je.

« Exacte, » elle avait alors répondu rapidement alors qu’elle avait son visage empli de soucis.

J’étais étonné.

« Combien de demandes avez-vous ? » demandai-je.

« Uhmm... » commença-t-elle.

« Vous pourriez arrêter un peu, » dis-je.

Quand Melissa commença à compter en pliant ses doigts, je l’avais immédiatement arrêtée. Elle avait tellement de choses à faire qu’elle était obligée de compter ainsi...

« ... Où est le prochain ? » demandai-je.

« Hein !? » s’exclama-t-elle.

« Où allez-vous ensuite ? » continuai-je à demander. « Vous êtes troublée parce que vos subordonnés se sont effondrés, alors je vais aller le faire avec vous. »

« Mais... de vouloir faire quelque chose comme ça... » Melissa essaya de répliquer.

« Ça suffit ! » dis-je avec fermeté.

Je l’avais donc fait me suivre de force.

*

Parce qu’il y avait une meute de loups qui sévissait dans une ville appelée Oryun, nous y étions immédiatement allés à cheval en utilisant un cheval rapide afin de l’exterminer.

Letos et Ryukai

Et à Euboi.

« Arg ! Combien y en a-t-il ? » m’écriai-je.

« Il y a encore... » commença-t-elle.

« Vous n’avez pas besoin de compter avec vos doigts, » répliquai-je.

« J’ai répondu parce que vous me l’avez demandée..., » déclara-t-elle.

Je n’avais pas vraiment demandé combien il y avait, mais c’était plutôt que j’étais tellement irrité.

En suivant Melissa afin de résoudre les problèmes ici et là, il y avait une chose que j’avais découverte.

C’était concernant ce qu’elle était vraiment, elle qui aidait tout le monde et cela gratuitement.

Après avoir résolu ce qui lui avait été demandé, presque tout cela se terminait simplement avec un « Merci. »

Eh bien ! Je savais que la plupart d’entre eux provenaient de villages pauvres et qu’il n’y avait donc pas beaucoup de récompenses à attendre, mais c’était vraiment terrible.

Et si je devais dire lequel était le plus terrible.

« Uhmm... la prochaine est... » commença-t-elle.

Après avoir résolu la demande dans Euboi, Melissa avait sorti un papier se trouvant avant ça à sa taille, et confirma le contenu qui avait été écrit dessus. C’était probablement le contenu de la requête.

Après avoir confirmé le contenu, le teint de Melissa était devenu vraiment mauvais.

Parce que j’étais avec elle, elle n’avait pas subi de blessures, mais même ainsi, je ne pouvais pas l’empêcher de se fatiguer.

La fatigue était visible sur le visage de Melissa parce que nous avions énormément voyagé ici et là afin de résoudre de difficiles problèmes.

« Vous devriez aller vous reposer, » dis-je.

« Mais, il y a encore tellement... » répondit-elle.

« AHH ! Peu importe ! » criai-je.

J’avais touché Melissa avant d’activer ma téléportation afin d’aller jusqu’à ma chambre se trouvant dans mon manoir.

« O-Où est-ce ? » demanda Melissa.

« À l’intérieur de mon manoir et plus exactement dans ma chambre à coucher, » répondis-je.

« Hein !? ... » s’exclama Melissa.

Melissa regarda alternativement le lit ainsi que moi. Puis son attitude changea radicalement alors qu’elle s’imaginait des choses.

« Ce n’est pas ça du tout ! » dis-je rapidement afin de la rassurer. « Vous, vous devez simplement aller dormir ! »

« Heu !? Mais..., » répondit-elle.

« Je n’ai pas besoin de “mais”, alors ! Taisez-vous et allez immédiatement dormir ! » dis-je tout en poussant Melissa dans mon lit.

Elle avait alors essayé de se relever, mais je l’avais poussée afin qu’elle reste sur le lit. Elle essaya à nouveau de se lever, mais je la repoussai une fois de plus dans le lit.

Après avoir répété cela plusieurs fois, Melissa n’avait même plus la force de se relever.

« Pour... l’amour de Dieu. Ce n’est pas... le temps... faire... ceci » dit-elle.

Tout en étant couchées sur le dessus du lit, les paupières de Melissa s’étaient progressivement fermées.

Et elle commença à s’endormir. Même si je n’avais rien fait, elle s’était immédiatement endormie après ça.

« Regardez ! Ne vous l’avais-je pas dit que vous étiez très fatiguée ? » dis-je.

J’étais étonné.

La taille de Melissa, son uniforme... ses vêtements ? J’avais tâté ses vêtements.

{Vas-tu t’en prendre à elle alors qu’elle est endormie ? Comme prévu d’un diable, hehe.}

« Ce n’est pas ça ! ... Regarde ça ! » répondis-je.

Je venais de trouver le papier que Melissa avait lu juste avant.

Le papier était rempli de demandes et était écrit avec de petites lettres.

Je l’avais placé dans ma poche et j’avais crié. « Nana ? Es-tu ici Nana ? »

Nana était immédiatement venue après que je l’ai appelée,

« Y a-t-il quelque chose dont vous avez besoin mon sei... ! Hein... » s’écria Nana.

« Je compte sur toi pour avoir l’œil sur elle. Ne la laisse pas sortir du lit quoiqu’il arrive. Et laisse-la dormir jusqu’à ce que je revienne, » dis-je.

« Compris, » répondit-elle.

J’avais laissé Nana à côté d’une Melissa endormie et j’avais quitté la pièce.

Je pensais à m’occuper de toutes les tâches dont je pourrais me charger rapidement.

*

« ... Ha... » Melissa s’était lentement réveillée.

Quant à moi, je lisais un livre à côté de la fenêtre. Je m’étais levé et j’étais allé vers elle.

« Ho, vous êtes réveillée, » dis-je.

« C’est... ah ! » S’écria Melissa.

Elle se souvint de ce qui s’était produit la dernière fois et fit très rapidement lever son corps.

Son teint était devenu bien meilleur que la dernière fois et il y avait aussi de la fermeté dans ses mouvements. Je ne l’avais pas empêchée de se lever.

« Depuis combien de temps est-ce que je dors ? » Melissa me posa cette question.

« Depuis une journée entière, » répondis-je.

« Hein !? » s’écria Melissa.

« Vous avez dormi pendant toute une journée. Vous étiez très fatiguée, » répétai-je.

« Pendant toute une journée, vous dites... ce n’est pas possible, » dit Melissa.

Le teint de Melissa avait changé, devenant de plus en plus pâle.

« Les requêtes... les personnes qui m’ont demandé de l’aide, » déclara Melissa.

« ... voici, » dis-je en lui lançant le papier.

Il s’agissait du papier où les requêtes avaient été écrites dessus, et j’avais fait une croix dessus. Sur la totalité des requêtes, il y avait une croix placée dessus.

« C’est... ha ! » S’écria Melissa.

« Je les ai toutes faites, » déclarai-je simplement.

« Toutes ? » demanda Melissa, incrédule.

« J’ai été capable de m’occuper de toutes ces tâches en moins d’une journée, » déclarai-je.

« A -Attendez une minute ! À l’intérieur de cette liste, il y avait aussi des demandes de collecte d’ingrédients pour des médicaments, » dit-elle. « Il fallait ainsi vaincre beaucoup d’Arcudo et c’était celle-là que j’avais mise en attente, car j’attendais l’arrivée d’une plus grande force armée. »

« Héhé ! Celle-là, elle a vraiment posé problème, » dis-je. « La partie qui pouvait être utilisée comme médicament était le cœur inversé qui se développait dans leur côté droit. J’ai finalement découvert ça après en avoir vaincu dix. Et comme ils sont un peu plus fort que les vaches des montagnes, c’était tout simplement gênant de s’en occuper. »

« Simplement, vous dites... ce n’est pas, quelque chose qui peut être fait seul... » déclara Melissa, ne croyant nullement ce que je lui disais.

« Je ne peux pas le croire. » Était clairement écrit sur le visage de Melissa.

Elle regardait alternativement mon visage et le papier se trouvant dans ses mains.

« Ceci devrait prendre plus d’une semaine afin de pouvoir toutes les finir. Seul... et en un seul jour ? » déclara Melissa.

Melissa marmonnait quelque chose que je pus quand même entendre. C’était à propos d’elle qui avait probablement prévu de s’en occuper sur une période de deux semaines sans prendre la moindre pause.

« Si vous ne pouvez pas me croire, alors vous devriez simplement aller voir de vos propres yeux afin de confirmer tout ce que vous voudrez, » dis-je. « Je leur ai indiqué mon nom et j’ai résolu toutes les demandes de manière appropriée afin qu’il n’y ait pas de problème. »

« Heu !? » s’exclama-t-elle.

« Oui ? » demandai-je.

« Merci beaucoup. D’avoir fait quelque chose comme ça pour moi, je ne sais pas comment vous remercier, » déclara-t-elle.

« Je n’ai pas besoin de ça, » dis-je.

« Mais quand même... merci beaucoup, » répondit-elle.

Elle se leva du lit, se tint fermement, puis inclina la tête.

*Flomp !* quelque chose venait de tombée depuis la taille de Melissa.

Ce qui flottait dans les airs était un papier qui ressemblait à celui que je lui avais montré plus tôt.

Melissa tenta désespérément de le ramasser, mais je l’avais ramassé en plein vol. Puis, avec un regard glacial, j’avais regardé Melissa.

« Vous... il y avait encore quelques demandes, » déclarai-je.

« ... Tout à fait, » dit-elle.

« Avez-vous prévu de mourir ? » demandai-je.

« Hum ! Je ne vais pas mourir, alors... » commença-t-elle.

« Arg !!! » m’écriai-je.

J’étais tellement irrité, pour une raison quelconque, j’étais super irrité.

« Est-ce tout ? Ou y a-t-il quelque chose qui reste après ça ? » demanda-je.

« Hé ! » s’écria Melissa.

« Je viens de vous demander s’il y avait d’autres requêtes après celle-là, » répétai-je.

« Non. C’est tout, » répondit-elle.

« Je m’en occupe. J’y vais et je vais aller vider cette liste, » déclarai-je.

« Mais... ces personnes m’ont demandé mon aide..., » tenta-t-elle de parler.

« Taisez-vous maintenant ! » criai-je.

J’avais posé un doigt sur le front de Melissa. Elle avait perdu son équilibre et était tombée sur ses fesses sur le sommet du lit.

« Je vais aussi me charger de tout ça, » dis-je. « Alors vous devriez simplement vous reposer un peu plus avant que je ne revienne. Ce que je veux dire, c’est que vous êtes bien plus faible que moi, alors recevez volontairement mon aide. »

Melissa avait tellement écarquillé ses yeux et m’avait fixé du regard.

Et finalement, tout en regardant vers le bas, elle fit un « oui » avec sa tête.

Je pris le papier et je quittais le manoir.

Et parce que j’étais tellement irrité, je n’avais pas remarqué qu’à ce moment-là, le visage de Melissa rougissait énormément.

***

Chapitre 41 : La Petite Fille de l’Épée Démon

La nuit.

Hélèna, Delphina, Io, Nana et Miyu étaient toutes exténuées.

Toutes les personnes qui faisaient partie de mon harem étaient pleines et laiteuses, parce que je les avais aimées jusqu’à ce que même les draps soient totalement détrempés... mais ce n’était largement pas assez.

Le compte pour cette seule journée avait déjà dépassé la centaine, mais c’était largement pas suffisant.

J’avais encore plus faim que d’habitude.

Et je connais désormais la cause.

C’était parce que j’avais utilisé mes pouvoirs pour aller ici et là afin d’aider Melissa. Il s’agissait de coût à payer pour ça.

Le résultat est que j’étais fatigué physiquement, et que j’étais énervé à cause de l’important sacrifice de soi de Mélissa. Tout ça s’amplifiait de plus en plus.

Et il y avait aussi une sorte de libido extrêmement puissante. Ceci devenait vraiment irritant.

Le résultat était généralement d’être incapable de réfréner mes envies. Aujourd’hui, j’avais estimé qu’il m’était encore plus impossible de les contrôler.

{Si tu le fais encore plus avec elles, elles vont être broyées.}

« Je le sais déjà, » dis-je.

Je savais déjà tout à ce sujet, et je savais parfaitement que l’endurance de chacune était à leurs limites.

Je ne pouvais pas me permettre de le faire plus que ça avec elles.

{Que dirais-tu de te libérer à travers une autre chose ?}

« Une autre chose ? » demandai-je.

{Libère-le en déplaçant ton corps. Frapper quelque chose ou courir de toutes vos forces, quelque chose comme ça.}

Je vois, libérez-le par le sport, hehe ! pensai-je.

C’était ennuyeux, mais j’avais décidé d’y aller afin de faire ça.

Après avoir couvert tout le monde avec un drap, j’avais pris Éléanore et je m’étais téléporté.

J’étais arrivé dans les montagnes Rocheuses proches des plaines. Après avoir marché pendant un moment, j’avais alors vu l’Orycuto.

Le monstre de roche m’avait aussi vu, et avait subtilement reculé.

{On dirait qu’il a peur}

Merde ! Je ne compte pas le laisser fuir, pensai-je.

J’avais pris position avec Éléanore et j’avais tailladé l’Orycuto. Je m’étais alors mis à le découper en morceaux.

Et dès qu’il régénérait un peu, je recommençais à le frapper pour le briser en morceaux.

Tout en ne lui permettant pas de fuir, j’avais continué à le briser en morceaux. La chaleur de mon corps se calmait très légèrement.

Avec Éléanore, je n’arrêtais pas de frapper l’Orycuto.

{n...}

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

{Quelque chose... est étrange.}

« Étrange ? » demandai-je.

{Une puissance qui est différente de l’habitude coule en moi. C’est en quelque sorte chaud.}

« Est-ce que c’est quelque chose de mauvais ? » demandai-je.

{Ceci n’est pas un problème, cependant...}

« Alors, supporte-le, » dis-je, tout en frappant en continu avec Éléanore.

Au milieu de ça, une voix étrange était apparue dans ma tête, mais je l’avais simplement ignorée.

Quoi qu’il en soit, j’avais tous relâché sur l’Orycuto jusqu’à ce que mes envies soient à nouveau normales.

Tout cela avait pris environ cinq heures. Après l’avoir fracassé en continu jusqu’à l’aube, j’avais finalement pu réfréner mes envies, et je m’étais alors téléporté au manoir. J’étais alors entré dans l’une des pièces inoccupées avant de m’effondrer dans un lit.

Probablement parce que j’avais été capable de tout libérer mon trop-plein d’envie et d’énergie, j’avais été capable de dormir confortablement.

*

Au moment où je me réveillai de mon long sommeil, je me rendis compte qu’une petite fille était assise sur moi.

Il s’agissait d’une petite fille très mignonne qui devait être à l’âge d’aller à la maternelle. Elle me chevauchait et me regardait dormir alors que j’étais sur le dos. Elle me regardait avec beaucoup d’attention.

Je pensais au départ qu’il s’agissait d’un rêve.

Mais je pouvais vraiment sentir son poids, et la sensation du lit sur lequel j’étais allongé me semblait bien réelle.

« Toi, qui es-tu ? » lui demandai-je doucement.

« Papa ! » répondit-elle.

« Mon Dieu ! Mais je ne peux pas te voir comme étant un homme ! » dis-je, pensant qu’elle se prenait pour un père.

« Pas ça ! » Dit-elle, en me pointant du doigt. « Papa ! Mon Papa ! »

« Es-tu en train de parler de moi ? » demandai-je.

« Oui ! » répondit-elle avec enthousiasme.

C’est totalement impossible, pensai-je.

Il était vrai que j’avais fait beaucoup de fois des choses qui pouvaient faire des enfants. Et même que le nombre de fois où je l’avais fait était totalement ridicule, mais ça ne faisait même pas un mois que j’avais commencé à le faire pour la première fois.

Il n’y avait donc aucune chance de déjà avoir conçu un enfant. Et pour couronner le tout, la petite fille qui se trouvait devant moi devait déjà avoir environ 3 à 4 ans. Elle était donc une petite fille en âge d’aller à l’école enfantine.

Il n’y avait donc aucun doute qu’elle n’était pas mon enfant.

Mais elle était mignonne. Non, d’une certaine manière, je trouvais qu’elle était vraiment super mignonne.

Elle était si mignonne que probablement je la regarderais si je la voyais à l’intérieur de la ville.

C’était probablement un jeu qu’elle faisait, alors j’avais donc pensé que je pourrais jouer un peu avec elle.

« Et ton nom est ? » demandai-je.

« Je n’en ai toujours pas, alors, Papa, donne moi un nom, » dit-elle.

« Je vois. Et d’où es-tu venu ? » demandai-je.

« De l’intérieur de Maman ! » répondit-elle simplement.

Il s’agissait là d’une façon vraiment explicite de décrire une naissance. Et c’était probablement vrai d’une certaine manière.

« Alors, où est ta Maman ? » demandai-je.

« Ici ! » répondit la petite fille.

La petite fille avait pointé du doigt directement l’un des coins de la pièce. Il n’y avait personne dans la direction qu’elle avait alors pointée.

Ou plus précisément, de dire qu’il n’y avait pas d’humains serait plus correct.

Car là-bas, il y avait l’Épée Démon Éléanore.

La petite fille pointait droit vers Éléanore.

« Maman ! » s’exclama-t-elle tout en continuant à pointer du doigt.

« Tu sais ! Ceci, c’est une épée, » dis-je afin de confirmer sa réponse.

« Oui, je le sais. Car moi aussi, je suis une épée, » répondit-elle.

« Hein !? » m’écriai-je.

Alors que j’étais totalement surpris, la petite fille était descendue de moi.

Puis, elle fit comme semblant de mettre de la force dans ses poings tout en faisant un bruit de « Nnnnnnn ». Peu de temps après ça, un changement se produisit.

Le corps de la petite fille fut enveloppé par une lumière sombre.

Et lorsque la lumière se dissipa, une épée courte était là.

Si je devais la décrire avec quelques mots, alors je dirais qu’elle était la version miniature d’Éléanore.

C’était comme si Éléanore avait été miniaturisée.

*

La petite fille était revenue à sa forme humaine.

Ces deux personnes... ces deux filles qui n’étaient pas vraiment humaines. Et bien, j’étais... en face d’elles, l’une sous forme humaine et l’autre sous forme d’une épée. J’avais placé mes deux mains sur les côtés de ma tête...

« Donc, si je résume la situation, je suis le père et Éléanore est la mère, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Exact ! » Répondit la petite fille qui hochait fermement la tête. Mon dieu, elle était tellement mignonne.

« ... Je peux accepter qu’Éléanore soit sa mère. Ce que je veux dire, c’est que c’est un peu difficile de dire le contraire après avoir vu ça, » dis-je.

Car après tout, son apparence était presque la même dans une version miniature.

« Et, qu’est-ce qui est arrivé avec tout ça ? » demandai-je.

{ C-Comment pourrais-je le savoir ! } s’exclama Éléanore.

Éléanore était extrêmement paniquée. Ceci signifiait que c’était aussi inattendu pour elle.

{ E-En premier lieu, quelque chose afin d’avoir un enfant qui naît après ça, je ne l’ai jamais fait.. Ah... ! } dit-elle.

Ses paroles arrêtèrent. On dirait qu’elle venait de penser à quelque chose.

{ La nuit dernière ! } s’exclama-t-elle.

« Quoi, la nuit dernière ? » demandai-je.

{ Parce que tu m’as utilisée afin de totalement te vider... } répondit-elle.

« C’était bien le cas, hehe. Mais, je combats toujours en t’utilisant. Alors, pourquoi maintenant ? » demandai-je.

{ Est-ce que hier était spécial, ou est-ce dû à l’accumulation de tout ça jusqu’à aujourd’hui ? } demanda-t-elle.

« ... » je fus incapable de lui répondre.

Et cela, car si l’on me disait que c’était l’un des deux, alors je le croirais probablement.

Car c’était vrai que j’avais libéré toute ma libido et ma colère exacerbées que j’avais accumulées jour après jour. Et en tenant compte du fait qu’Éléanore n’était pas humaine, on pourrait penser que le fait d’accumuler de telles choses jusqu’à aujourd’hui pourrait probablement causer certains effets secondaires.

« Est-ce la vérité ? » demandai-je.

« Papa... est-ce que tu me détestes ? » Elle m’avait demandé ça en levant les yeux vers moi.

Je fus comme assommé par sa question.

*

J’étais retourné dans l’après-midi dans les montagnes Rocheuses.

L’Orycuto que j’avais alors vu avait immédiatement reculé avec une vitesse beaucoup plus importante qu’hier.

Je me sentais mal de lui faire subir ça pendant deux jours consécutifs, mais...

S’il te plaît, soit le sacrifice pour la mère et la fille qui s’unissent pour la première fois. Pensai-je.

« Bon, allons-y ! » déclarai-je.

{D’accord !} (Éléanore)

{OK !} (petite fille)

Les voix dans ma tête étaient maintenant en stéréo.

Éléanore se trouvait dans l’une de mes mains, et sa fille était dans l’autre. Je les tenais toutes les deux dans mes mains.

Éléanore était dans ma main droite tandis que sa fille était dans la gauche.

Leurs tailles étaient différentes, donc j’avais l’impression qu’elles avaient chacune leur propre usage tout comme avec un Kodachi.

J’avais couru jusqu’à l’Orycuto et je l’avais lacéré.

C’était sans doute la fille d’Éléanore, et... sans doute aussi, ma fille.

La sensation lorsque je tranchais Orycuto était presque la même qu’Éléanore, mais elle semblait encore mieux s’adapter à ma main qu’Éléanore.

Je ne savais pas la raison de tout ça, je ne savais pas comment c’était arrivé.

Mais maintenant, j’étais sûr qu’elle était bien ma fille.

Je n’avais pas besoin d’aller plus loin afin d’avoir ma certitude, alors j’étais retourné en me téléportant dans le jardin de mon manoir.

Et là-bas, la petite fille revient sous sa forme humaine.

« Alors, comment c’était, Papa ? » demanda la petite fille.

« Parfait. Je te crois maintenant. Tu es bel et bien ma fille, » déclarai-je.

Je m’étais laissé tomber sur mes genoux avant de caresser sa tête.

« Hihi! » Ma fille se mit à doucement rire.

Bon sang, elle est super mignonne. N’est-elle pas la numéro une dans le monde ? me demandai-je.

J’avais alors continué à tapoter avec douceur sur la tête de ma fille.

« Papa !? » s’exclama la petite fille.

« Oui, qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je, en prenant la voix la plus douce possible.

« Et Maman aussi ! » continua-t-elle.

{ Q-Qu’est-ce qu’il y a ? } demanda Éléanore.

Éléanore semblait être encore plus confuse qu’avant.

« Mon nom ! Je serais heureuse si vous me donniez un nom, » déclara-t-elle.

« C’est vrai ! » dis-je.

{ Hmm... } s’interrogea Éléanore.

J’avais regardé Éléanore. Si j’avais raison sur ce qu’elle avait dit, elle avait dit plus tôt qu’elle n’avait toujours pas de nom.

Je sais ! Comme c’est ma fille, je dois lui donner un prénom. Pensai-je.

Je regardai Éléanore avant de dire. « Hikari. »

{ Hikari ? } s’interrogea Éléanore.

« Oui, Hikari, » confirmai-je.

J’aurais donc Éléanore et Hikari. Ce nom était instantanément apparu en tête.

« Est-ce correct ? » demandai-je à Éléanore.

Après quelques secondes de réflexion, elle me répondit alors. { ... je n’ai aucune objection. }

Il s’agissait là d’une voix plus soumise que d’habitude.

Notre Fille marmonna à plusieurs reprises ce prénom, et finalement, elle hocha la tête.

« D’accord ! Je suis désormais Hikari ! » annonça fièrement Hikari.

Ce sourire... purée, c’est après tout la numéro une dans le monde des choses les plus mignonnes, pensai-je.

***

Chapitre 42 : Hikari Yuuki, Âge 0 an, desu

« Hikari Yuuki, âgée de 0 an, desu. » Yuuki se présenta ainsi.

Nous nous trouvions le matin, dans la salle à manger du manoir.

Hikari s’était poliment présentée devant Delphina, Nana et Miyu,

Je m’étais réveillé ce matin, il y avait soudainement une petite fille, alors tout le monde avait bien entendu été surpris.

« Yuuki... ça veut dire, Monsieur Yuuki ? » Delphina m’avait regardé en ayant un visage du type. « Ne me dites pas que... ».

« Tout à fait, elle est ma fille, » annonçai-je.

Tout le monde fit en même temps un « Heinnnn!? »

« Je ne savais pas que vous aviez une fille, » avait dit Nana.

« Je l’ai depuis hier, » dis-je simplement.

« Hein !? » s’écrièrent les filles.

« Je comprends. Il s’agit donc d’une fille adoptée, » dit Delphina.

Delphina, Nana et Miyu étaient toutes convaincues de ça.

Et bien, si vous disiez que « j’ai eu cette enfant hier » alors qu’elle est si grande, tout le monde arriverait naturellement à cette conclusion.

« Mais dans ce cas, Maître, hum... qui est la Maman de Maîtresse Hikari ? » demanda Miyu.

« Elle, » dis-je en levant Éléanore.

« Hein !? » s’écria Miyu.

« C’est sa mère, » continuai-je.

Tout le monde avait alors fait un visage étrange. C’était le visage qui disait. « Mais de quoi est-ce qu’il parle ? »

Et Delphina me regardait même avec des yeux emplis de pitié.

« Hikari ! » dis-je.

« Qu’est-ce qu’il y a, papa ? » répondit-elle.

« Pourrais-tu te changer en épée ? » lui demandai-je de faire.

« Tout à fait. J’y vais ! » répondit-elle, avant de se transformer en version miniature de l’Épée Démon.

En voyant la petite fille se transformer en une épée démoniaque devant elles, les trois filles furent de plus en plus surprises.

J’avais aligné Éléanore à ses côtés.

Les deux Épées avec la même apparence, mais elles avaient juste une différence de taille.

« Est-ce que vous me croyez maintenant ? » Leur demandai-je, mais personne ne fut capable de répondre pendant un moment.

Elles étaient encore totalement prises au dépourvu.

Après un moment, Delphina retrouva assez de calme pour demander. « C’était vraiment trop inattendu. J’ai toujours pensé que vous étiez quelqu’un qui ferait quelque chose de grandiose un de ces jours, mais je n’aurais jamais imaginé que vous arriveriez à féconder une épée démoniaque... c’est vraiment trop imprévisible. »

J’étais d’accord avec son avis.

Je ne pensais pas que je féconderais Eléanore.

« Comme prévu du Maître, desu, » dit Miyu.

« Hum ! C’est bien pourquoi vous êtes digne d’être mon Seigneur, » déclara Nana.

« Au fait, vis-à-vis d’Hikari, est-ce seulement vous qui pouviez la manier ? » demanda Delphina.

« Haa! Je ne sais pas. Voulez-vous l’essayer ? » demandai-je.

« Hum... » répondit Delphina avec beaucoup d’hésitation en pensant à ce qui s’était passé la dernière fois.

« Je suis avec vous, » dis-je afin de la rassurer.

« ... Et bien, dans ce cas, » se souvenant de la dernière fois, elle tendit la main vers Hikari avec un visage tout rouge.

Puis elle toucha l’épée avec précaution avant d’essayer de lever à deux mains, mais...

« Elle est bien trop lourde, wooo... » s’écria Delphina.

« Lourde ? » demandai-je, surpris.

« Tout à fait. Je ne peux même pas la lever d’un millimètre, » répondit-elle.

« J’aimerais essayer, » déclara Nana, avant de se placer à côté de l’épée et de tenter de la lever de la même manière.

Mais même ainsi, elle n’avait pas bougé d’un iota. Hikari était comme si elle était ancrée au sol, ne bougeant pas du tout, peu importe la force appliquée sur elle.

« C’est trop lourd. Combien pèse-t-elle ? » demanda Nana.

« Vraiment ? » dis-je, surpris par la tournure des événements.

Je pris alors Hikari dans ma main. Elle ne semblait pas être lourde du tout. Elle avait le même poids qu’elle avait toujours eu.

« Et ainsi, seul vous pouvez la manier, » déclara Delphina.

« Ça semble être le cas, » répondis-je.

Eh bien, c’était correct ainsi. En premier lieu, je ne voulais pas laisser Hikari être touchée par quelqu’un d’autre. Alors c’était pratique qu’elle ne puisse pas être maniée par un autre.

Hikari avait alors repris sa forme humaine.

Et encore une fois, elle avait fait un salut mignon avec un. « S’il vous plaît, prenez soin de moi. »

Quand les trois filles virent ça, elles réagirent toutes d’une manière légèrement différente.

« Monsieur Yuuki, puis-je plus tard emprunter Mademoiselle Hikari ? » demanda Delphina. « Comme elle est aussi une fille, je prendrais ses mensurations et lui préparerai de jolis vêtements. »

« Je-je peux faire de la pâtisserie, » annonça Miyu. « Maîtresse Hikari, aimez-vous les bonbons ? »

« Je vais... Hmm, » commença Nana, ne sachant pas trop quoi dire. « Je suis troublée... Que dois-je faire pour rendre une enfant heureuse ? »

Et ainsi, ces trois filles prévoyaient déjà de gâter Hikari.

En regardant depuis le côté, il était clair que leurs yeux étaient fixés sur elle.

Eh bien, je connais ce sentiment. Pensai-je. Car après tout, ma petite Hikari est la chose la plus mignonne dans le monde.

Dans la salle de la loterie.

Éléanore était assise dans le coin de la pièce, serrant ses genoux. Elle marmonnait quelque chose pendant qu’elle repliait ses genoux contre elle. « J’ai été fécondée de force... une mère... je suis devenue une mère à cet âge... »

De qui parles-tu !? Toi, la première fois que nous nous sommes rencontrés, tu m’as dit que tu avais déjà vécu plusieurs centaines d’années. Pensai-je. Dans ton cas, ceci ne serait-il pas plutôt super tardif ?

À côté de cette Éléanore qui marmonnait, Hikari se tenait timidement très près d’elle, afin de voir comment elle allait.

Qu’est-ce qui se passe ? Alors que je pensais à ça...

« Hum !? ... Maman, desu, » déclara Hikari.

Un instant ! Maintenant que j’y pensais, il s’agit de la première fois qu’Hikari voit la version humaine d’Éléanore.

Éléanore releva la tête, elle avait une expression très compliquée.

« Hikari. Laisse Maman t’embrasser ! » dis-je.

« ... D’accord ! » cria Hikari.

Après avoir entendu ça, Hikari prit Éléanore dans ses bras avec une grande joie clairement visible.

Honnêtement, leur taille était identique. Il s’agissait pour moi de deux petites filles, et non pas une mère avec sa fille. Quant à moi, je pouvais seulement les voir comme des amies jouant à l’école enfantine.

« Que se passe-t-il ? » demanda Éléanore.

« Maman ! » cria Hikari.

« Hmm... »

Éléanore avait perdu ses mots alors qu’elle était étreinte et qu’on l’appelait ainsi.

On pouvait clairement voir qu’elle était troublée, mais il ne semblerait pas qu’elle n’appréciait pas ça.

« Vous êtes vraiment une mère et sa fille. Vous vous ressemblez énormément, » dis-je.

« Exact ! Je ressemble à ma Maman ! » répondit Hikari, avec un sourire empli d’innocence.

Et étant ému par cette scène, le visage d’Éléanore s’adoucissait graduellement.

Quand elle tapota sur la tête d’Hikari qui la serrait dans ses bras, Hikari la serra encore plus fort. Et Hikari adorait quand sa mère la gâtait. À cause de ça, Éléanore avait tapoté la tête de Hikari avec une expression de plaisir.

Un cercle de bonheur. De tels mots m’étaient venus à l’esprit.

« Uhm... » La femme du personnel laissa sortir une voix emplie d’étonnement. Elle était ici tout le temps. « Je ne sais pas ce qui se passe, mais s’il vous plaît, ne venez pas ici afin de faire des scènes de ménage emplies de bonheur. »

« Désolé, désolé. » Je m’étais un peu excusé, avant d’aller jusqu’à la table.

« OK, alors, il est bon de commencer. Bienvenue cher Client, » déclara la femme du personnel.

« Au fait, je voudrais vous demander quelque chose. Depuis quand avez-vous deux machines ici ? » J’avais demandé ça à la femme qui était revenue comme l’habitude.

Il y avait désormais deux machines à la place d’une. L’une était la machine de loterie non limitée et avec qui j’avais souvent joué.

L’autre était une machine de loterie qui semblait plus modeste.

« C’est vrai. Nous avons commencé une nouvelle loterie, » annonça-t-elle.

Tout comme une nouille chinoise froide, hein.

« Est-ce aussi une loterie limitée ? » demandai-je.

« Non, elle sera là en permanence. C’est juste, qu’il y a une façon différente d’y jouer, » déclara-t-elle.

« Hein !? » m’exclamai-je.

« Une fois par jour, vous aurez le droit de jouer à chaque fois que vous venez ici. Vous pouvez l’utiliser immédiatement, mais vous pouvez également les accumuler pour jouer plusieurs fois le même jour après en avoir accumulé, » dit-elle.

« Dois-je seulement venir ici ? » demandai-je.

« Oui. Mais cela marche uniquement si c’est vous qui venez ici, » dit-elle.

Ceci ressemblait à quelque chose comme un bonus de connexion, hehe.

« Et, quels sont les prix ? On dirait qu’ils ne sont écrits nulle part. » demandai-je.

« Comme celui-ci peut être joué gratuitement, les prix sont un peu plus humble que l’autre. Ils n’ont pas été écrits pour le moment, mais, s’il vous plaît, veuillez rapidement jouer, » dit-elle.

« Je comprends, » dis-je.

« Au fait, quand vous ne gagnez rien de spécial avec celui-ci, le prix de participation est une pièce d’argent, » expliqua la femme du personnel.

« Hehe, c’est vraiment un échec dans ce cas ! » dis-je.

« Alors, qu’allez-vous faire ? Le nombre de participations que vous avez est d’un. Alors, allez-vous jouer maintenant ? » me demanda-t-elle.

« Laissez-moi réfléchir, » dis-je.

J’avais réfléchi pendant un moment. C’était pas mal de le jouer dès maintenant, mais c’était aussi très intéressant de le garder et de le jouer plus tard.

Eh bien, que dois-je faire.

« Papa ! Qu’est-ce que c’est ? » me demanda ma fille après qu’elle soit venue à mes cotées avec des petits pas très mignons.

« Hum !? C’est quelque chose qui s’appelle une loterie. Quand tu la fais tourner, tu reçois ce qui sort en tant que cadeau, » lui dis-je.

« *Hihi!* » Éléanore qui était derrière elle avait ri.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Maintenant, tu dis... finalement, tu as changé la manière de la décrire, » dit Éléanore.

« Hmm ! »

« Et un peu plus tôt, tu m’as appelé en disant que j’étais une maman, » dit-elle.

Après qu’elle ait précisé ça, je devins un peu embarrassé.

Je me demandais bien pourquoi, mais les mots que j’utilisais pour parler à Hikari changeaient en fonction du point de vue.

Je me demandais bien ce que c’était.

Hikari avait encore regardé un peu la machine de loterie, puis avait demandé. « Vraiment ? ... si je la fais tourner, est-ce que je pourrais avoir un cadeau ? »

« Hein !? Bien sûr, si c’est permis de le faire, » dis-je.

Comme c’était mon tirage qui serait utilisé, je devais confirmer avant ça que c’était possible, mais je pensais déjà que c’était le cas vu que je l’avais déjà fait avec Éléanore.

Et parce que Hikari faisait un visage excité, je lui avais demandé.

« Veux-tu l’essayer ? » demandai-je.

« Oui ! » s’exclama-t-elle, toute joyeuse.

« Je vois. Alors tu peux le faire une seule fois. Est-ce que c’est correct ? » La question était pour être sûr qu’elle voulait vraiment le faire. Hikari hocha la tête pour le confirmer.

« Grande Sœur, s’il vous plaît, » déclara Hikari envers la femme du personnel.

« Hm... » La femme avait alors un peu gémi. Que se passait-il ?

« ... Mignonne !!! » s’exclama-t-elle.

« Hein !? » dis-je.

« Ha ! Non, ce n’est rien, » dit-elle.

La femme avait essayé de cacher ce qu’elle avait dit en toute hâte. Pourquoi a-t-elle essayé de le cacher ? Tout va bien, même si elle pense qu’elle est mignonne.

Tout en me demandant pourquoi, je l’avais laissé pour un moment et avait expliqué la loterie à Hikari.

« Tu attrapes cette poignée et tu la tournes une fois. Et, tu as quelque chose qui sort... tout est une réussite sauf celui qui est en noir, » dis-je.

« Le noir n’est pas bon ? » demanda Hikari.

« Exact, car c’est un échec. Ce n’est donc pas bon, » répondis-je.

« Je vois... d’accord. Je ferai de mon mieux pour ne pas le laisser devenir noir, » dit-elle.

Elle avait alors fait une petite pose de la victoire, c’était trop mignon.

« S-S’il vous plaît, attendez une minute. » La femme nous arrêta avant qu’elle ne tourne la roue. « C’est sa première fois... la loterie, n’est-ce pas ? ... Uhm, pour cette petite fille. »

« Tout à fait ! » répondis-je.

Elle était née seulement hier alors tout pour elle était la première fois.

« A-Alors... Je vais en faire une réussite automatique pour ce seul tirage vu que c’est la première fois. Pour toute autre chose qu’un échec, » annonça la femme du personnel.

« Ho ho, est-ce que c’est correct ainsi ? » dis-je.

« C’est seulement un seul tirage pour sa première fois. Ce n’est pas comme si c’était le jackpot à coup sûr, » dit-elle.

Eh bien, c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses comme ça. Pensai-je.

C’était un schéma habituel qui se produisait dans beaucoup d’endroits. Ceci faisait que le premier tirage était automatiquement une réussite.

C’était un modèle habituel, mais...

J’avais regardé la femme. Puis j’avais dit à Hikari. « Hikari. Dis merci à Grande Sœur. »

« Merci beaucoup, Grande Sœur, » déclara Hikari.

Hikari avait alors fait un visage qui semblait annoncer qu’elle ne comprenait rien, mais elle baissa d’une manière très mignonne la tête et l’avait remerciée.

Et encore, la femme avait marmonné « mignonne », mais cette fois, je l’avais ignorée.

Hikari avait attrapé la poignée et l’avait fait tourner avec un visage excité.

J’étais aussi devenu excité.

Le premier tirage qui est sûr de réussir, je me demandais bien ce qui sortira.

La machine de loterie avait tourné une fois, et une sonnette *GaranGaran* avait retenti.

Dans la prairie dans l’après-midi, nous trois, Éléanore, Hikari (forme humaine) et moi.

Dans les mains de Hikari, il y avait une minuscule maison. C’était comme une maison de jouets.

Elle l’avait alors posée sur le sol avant de dire. « Papa ! Je l’ai posée. »

« Exact ! » dis-je.

J’avais hoché la tête, et j’avais alors pensé à utiliser la magie, Chalet, que nous avions acquis à la loterie.

Et puis, la maison de jouet était devenue plus grande, et avait grandi juste'à avoir une taille où les personnes pouvaient facilement aller dedans.

« Wow , fantastique 〜 ! » s’exclama-t-elle.

« C’est vraiment incroyable ! » m’écriai-je.

{Pouvez-vous le faire revenir à la normale ?} demanda Éléanore.

« Je vais essayer, » dis-je.

J’avais fait revenir le Chalet magique à sa taille originale et je l’avais ramassé.

J’avais ensuite reposé la maison avant de la faire devenir plus grande.

« C’est vraiment comme je le voulais, hehe ! » dis-je.

{N’est-ce pas un outil très utile ?}

« Ne~ne~, Papa, pouvons-nous aller à l’intérieur ? » demanda Hikari.

« Oui, » dis-je.

J’étais alors allé à l’intérieur avec Hikari. À l’intérieur du chalet, tout était très vide.

Les voix résonnaient, c’était comme un appartement avant d’emménager.

« Wo~, c’est vraiment large à l’intérieur. ~ »

Hikari avait commencé à courir dans la pièce.

« Si je ne me trompe pas, elle disait qu’il y avait des meubles spéciaux, et la pièce peut aussi être agrandie grâce à la loterie, » dis-je.

{Elle a bien dit ça. Le mobilier normal peut être placé à l’intérieur, mais elle a également dit qu’il serait détruit quand la maison reprendra sa taille initiale. Mais elle a aussi dit que les vêtements et les accessoires seraient en sécurité quand ils étaient rangés dans des tiroirs.}

« Et ce meuble est aussi dans la loterie, hehe ! » dis-je.

Ce n’était pas tape-à-l’œil, mais c’était un article pratique et amusant.

Il me fallait jouer à chaque fois afin de rassembler progressivement des meubles et d’agrandir la pièce.

Hum, c’est bien.

Les choses que je peux obtenir à la loterie ont bien augmenté.

***

Chapitre 43 : Le Dragon Géant de Couleur Rouge

La nuit, dans ma chambre.

La porte s’était ouverte quand je dormais seul, et une fille entra dans la pièce.

Il s’agissait de pas que je connaissais très bien. Après que j’eus ouvert les yeux, je vis qu’il s’agissait d’Hélèna comme je m’y attendais.

Hélèna qui portait des vêtements minces s’était arrêtée devant le lit, et me regarda intensément.

« Kakeru ! » prononça-t-elle, avec douceur.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Demandai-je.

« Je viens vers vous pour avoir votre miséricorde, » déclara-t-elle.

Miséricorde... elle veut sûrement dire qu’elle voulait être aimée, hein.

« Je veux aussi avoir un enfant comme Hikari. Je veux avoir l’enfant de Kakeru, » annonça-t-elle.

« Mon enfant ? » demandai-je.

« Exacte. Un très bel enfant tout comme Hikari. » Hélèna acquiesça. « S’il vous plaît. »

Hélèna suppliante.

C’est peut-être la première fois que je voyais Hélèna aussi sérieuse.

« J’ai compris, » acceptai-je.

Il n’y avait aucune raison de le lui refuser, de plus, la façon dont elle avait demandé ça était si mignonne.

C’est pourquoi, toute la nuit, j’avais beaucoup aimé Hélèna.

C’était déjà le matin, et Hélèna qui était épuisée sur le haut du lit avait alors dit. « Ainsi... votre enfant naîtra à coup sûr. »

« À coup sûr ? » demandai-je.

« Ensemble... ici, nous pourrons vivre ensemble en tant que parents, » dit-elle.

À cet instant, je fus surpris et je m’étais mis à rire après ça.

Hélèna qui demandait quelque chose si naturellement était très mignonne.

Ce Matin, après avoir fini mon travail quotidien, j’avais flâné dans la ville de Roizen.

Il s’agissait d’une promenade au hasard, sans but défini.

Soudain, je vis qu’il y avait de l’agitation à l’entrée de la ville.

Tout en réfléchissant à ce que cela pouvait être, je m’étais approché, et je vis alors un soldat en lambeaux qui avait subi de nombreuses blessures.

Les citadins regardaient ça tels des spectateurs.

Un soldat de la ville était alors arrivé, avant de soulever le corps du soldat blessé.

« Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-il.

« Rou... un Dragon Rouge est apparu ! » annonça le blessé.

« Quoi !? » s’exclama le deuxième soldat.

Le soldat avait automatiquement augmenté l’intensité de sa voix. Et le brouhaha généré par les spectateurs augmenta également.

Quand je regardais de plus près la situation, il y avait des personnes qui s’étaient enfuies en pleine panique et beaucoup d’autres étaient effrayés.

Ces personnes criaient tout en fuyant. « Un Dragon Rouge est là », et elles répandirent ainsi la peur un peu partout.

« Dépêchez-vous... et courez... » Tout en prononçant ses dernières paroles, le soldat mourut.

Compagnie Marchande Lanmari, dans le manoir de Delphina.

J’avais décidé de lui demander ce que je ne comprenais pas actuellement et donc, je m’étais téléporté là-bas. Puis, je lui avais expliqué ce que j’avais vu plus tôt.

Le teint de Delphina avait alors changé. Elle resta silencieuse, mais son visage était très sérieux.

« S’il vous plaît, veuillez attendre un moment, » me demanda-t-elle ainsi.

Delphina avait ensuite appelé son subordonné puis elle avait chuchoté à l’homme qui était entré dans la pièce.

Le subordonné avait aussi eu son visage qui changeait de couleur, puis il avait quasi sauté hors de la pièce.

C’était déjà comme ça ce matin. Les citadins, Delphina, et même le subordonné qui avait répondu à son appel.

Tout le monde réagissait devant les mots « Dragon Rouge ».

« Qu’est-ce que c’est qu’un Dragon Rouge ? » Demandai-je.

« C’est un dragon... une sorte de dragon dont les jours sont comptés, » répondit-elle.

Elle veut dire, sur le point de mourir ? Alors, pourquoi tout le monde a-t-il peur ? pensai-je.

Devinant ma question, Delphina commença à expliquer la situation avec un ton neutre.

« Ceux qui sont appelés dragons ont tous des pouvoirs énormes. Ce sont des êtres vivants qui ont également une grande intelligence, » déclara-t-elle. « Sur ces deux points, ils en ont beaucoup plus que n’importe quel humain aurait. »

Est-ce clair ? Delphina avait fait ce genre de visage.

S’il s’agissait des dragons, alors sûrement que ce serait vrai, j’avais donc hoché la tête en retour.

« Orgueilleux, ils agissent avec la fierté qu’ils ont en tant que dragon. Depuis leur naissance, jusqu’à leur mort, » déclara-t-elle.

« ... et ? » Demandai-je.

« Il y a peu de fins pour ces dragons, » déclara-t-elle. « Plus puissants ils sont et plus grande sera leur intelligence. Mais lorsque leur fin approche, leur puissance... et la taille de leur corps lui-même augmentent de manière vraiment explosive. Vous pouvez le considérer comme le dernier éclat de la bougie. »

« Est-ce qu’ils deviennent plus forts à ce moment-là ? » demandai-je.

« Tout à fait. Et c’est la partie importante de l’histoire, car les dragons qui deviennent comme ça voient leur intelligence et leur raison totalement disparaître, » répondit-elle.

« Merde ! » m’écriai-je.

J’avais enfin compris le problème.

« Leurs pouvoirs dévorent leur intelligence et deviennent quelque chose qui ne fait que répandre la violence, » dit-elle. « À cause de la couleur qui est émise par leur corps au moment où ils deviennent ainsi, ils ont été appelés Dragon Rouge. »

« Les dragons sont déjà fort, mais là, en voyant leur force augmenter de plus de dix fois et le fait qu’ils deviennent totalement sauvages... Je comprends parfaitement pourquoi le visage de toutes les personnes qui entendaient parler de ça devenait si terrifié, » déclarai-je.

« Les dragons qui ont des possibilités que cela leur arrive ont toujours une grande intelligence, et ils ont aussi une grande fierté, donc ils finissent soit dans un endroit que personne ne connaît, soit ils se chargent eux-mêmes d’y mettre fin, » dit-elle. « Parce qu’ils pensent ainsi, ils ne voulaient pas qu’on puisse voir leur apparence pathétique, et ils ne veulent pas le montrer à quelqu’un d’autre. »

« Je comprends, » répondis-je.

« Mais très rarement, il y en a qui s’accroche à leur vie, » annonça-t-elle.

« Ces dragons deviennent alors la quintessence de la destruction... Les Dragons Rouges. C’est ainsi que cela arrive, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Tout à fait. C’est exactement comme vous le dites, » répondit-elle.

J’avais compris le plus gros de l’histoire.

« Plus tôt, j’ai envoyé quelqu’un pour aller là-bas et aller vérifier la véracité de ces informations. Alors bientôt, je devrais savoir quelle est la situation en ce moment, » annonça-t-elle.

« La situation en ce moment ? » demandai-je.

« Il est impossible de ne pas avoir de victimes quand un Dragon Rouge apparaît. Cela a été prouvé par l’hist... » commença-t-elle, mais elle fut interrompu quand le même subordonné qu’avant rentra en courant dans la pièce.

N’ayant même pas pris la peine de frapper à la porte, il se mit immédiatement à parler. « Madame Delphina ! »

« Oui !? » demanda Delphina.

« Rodos est... » commença-t-il.

« Rodos ? » demandai-je à Delphina.

« C’est une ville commerciale qui compte environ cent mille habitants, » me répondit-elle.

C’est une ville assez grande n’est-ce pas ? Je veux dire, n’est-ce pas la plus grande ville depuis que je suis venu dans ce monde ? pensai-je.

« Qu’est-il arrivé à Rodos ? » demanda-t-elle.

« Elle a été entièrement dévastée, » annonça l’homme.

« Dévastée !? » avais-je murmuré ce que le subordonné de Delphina disait.

« Elle a été dévastée, et la cité elle-même est totalement une ruine, » dit-il.

« Que s’est-il passé au niveau des résidents de la ville ? » demanda-t-elle.

« Ils ont été prévenus bien assez tôt qu’un Dragon Rouge avait attaqué une autre ville avant eux, donc presque tous les résidents ont pu fuir avant l’arrivée du Dragon. Mais la ville est... » répondit-il.

« Une ville totalement détruite et un Dragon Rouge. Cela nous prendrait au moins dix ans afin de tout restaurer, » déclara Delphina.

Les dommages doivent vraiment être sérieux, pensai-je.

« Qu’est-ce qui a été fait afin de l’abattre ? » demanda-t-elle.

« La princesse Hélèna ainsi que le Général Gigis à la tête de plusieurs milliers de soldats sont partis afin de l’affronter. Et juste au cas où, ils ont envoyé une demande d’assistance à la guilde des aventuriers ainsi qu’à la Sainte Mélissa, » annonça-t-il.

« Comme attendu de la Princesse Hélèna, sa décision est rapide, » répondit Delphina.

C’est bien trop pour un dragon. À ce moment-là, j’avais pensé ainsi.

☆☆☆

« Princesse Hélèna ! » déclara un soldat qui venait de faire irruption dans la tente de commandement. « Dans la vallée, les troupes principales sont entrées dans une bataille contre le Dragon Rouge Olivia. La situation de ce combat est pour le moment à égalité, mais Monseigneur Gigis demande si des renforts sont possibles. »

« Le Général Gigis est à la tête de 2000 soldats, et ils sont justes à égalité !? C’est vraiment très effrayant tout ça, » déclarai-je.

J’avais réfléchi pendant un moment à ce fait et j’avais alors demandé à Fortist qui était à côté de moi. « Combien y a-t-il de soldats que nous pouvons envoyer là-bas ? »

« S’il s’agit que de troupes faisant partie de la défense personnelle de la Princesse, alors un millier dès que vous le voulez » répondit-il.

« Envoyez-les immédiatement. La lutte contre le Dragon Rouge ne doit en aucun cas être prolongée, » déclarai-je.

« Oui ! » répliqua Fortist. « Mais avec ça, la sécurité de la Princesse est. »

« Olivia doit être vaincue en premier, » répondis-je. « Vous avez bien vu les ruines de Rodos, n’est-ce pas ? De nouvelles tragédies comme celle-là ne doivent plus apparaître. »

« À vos ordres ! Je vais faire envoyer immédiatement des renforts. » Obéissant aux ordres, Fortist quitta la tente, mais à ce moment-là...

« J-J’ai un rapport à vous faire parvenir, » un soldat entra dans la tente en criant ça alors qu’il affichait une expression terrifiée.

J’avais alors ressenti un sentiment terrible en voyant ça. « Que s’est-il passé ? » Calmement, le plus calmement possible, j’avais donc demandé ça au soldat.

Mais...

« Monseigneur Gigis est mort en pleine bataille ! » cria-t-il. « Et l’armée sous ses ordres a été mise en déroute. »

« ... !? » j’étais sans voix face à cette annonce.

C’est impossible, voici les mots qui me vinrent à l’esprit après avoir entendu ça. Mais c’était bel et bien la réalité.

J’avais alors entendu le rugissement du dragon un peu plus loin.

Ce n’était pas un cri de mort, mais le rugissement qui m’avait fait ressentir sa colère.

Le Dragon Rouge nommé·Olivia était encore vivant, et c’était la preuve qu’il était en colère.

« Que s’est-il passé ? Le combat n’était-il pas équilibré juste avant ? » demandai-je.

« Le seigneur Gigis et tous ceux qui étaient avec lui ont été brûlés par le souffle du dragon. La ligne de front qui a vu à ce moment-là le seigneur Gigis mourir ainsi est tombée dans le chaos, » annonça-t-il.

« ... et les pertes sont... ? » demandai-je, anxieuse.

« Seul un tiers est encore capable de se déplacer... mais ils ont commencé à fuir aussi vite qu’ils le pouvaient, alors... » répondit le soldat, ne finissant jamais sa phrase.

Annihilé... je savais qu’il voulait parler de l’anéantissement de l’armée.

Pour que cela devienne comme ça en un instant... c’était quelque chose qui dépassait de loin les attentes.

« Et que fait maintenant Olivia ? » demandai-je.

« Elle a commencé à se déplacer vers l’ouest, » annonça-t-il.

« L’ouest... c’est vraiment mauvais. Dans cette direction, la ville de Reya est présente, » dis-je.

« Il y a vingt mille personnes dedans. Il y a encore une certaine distance, mais elle y arrivera probablement au cours de cette journée, » déclara Fortist avec un visage très aigre.

J’avais alors ordonné au soldat. « Courrez immédiatement jusqu’à Reya, et faites évacuer les résidents. »

« À vos ordres ! » répondit-il avant de partir.

J’avais alors continué à donner mes ordres. « Fortist, rassemblez les soldats qui fuient et réorganisez-les autant que possible. »

« Mais, Princesse, que voulez-vous faire ? » me demanda-t-il.

« Je vais prendre les soldats avec moi, et aller arrêter Olivia, » annonçai-je ainsi ma décision.

« Mais c’est bien trop dangereux ! » répondit Fortist.

« Les soldats ne suffisent pas, » dis-je. « Le moral doit être augmenté même faiblement. Sinon le dragon ne sera jamais arrêté. Et la meilleure façon d’augmenter le moral est que j’aille avec eux. »

« Mais... » commença Fortist.

« Fortist ? » dis-je, avant de le regarder droit dans les yeux.

Après l’avoir regardé pendant un moment, il fut celui qui céda finalement.

« J’ai compris, » dit-il finalement. « Je vais aller m’occuper de récupérer le maximum de soldats en fuite, et je viendrais après ça en tant que renfort. »

« C’est correct ainsi, » dis-je.

Après ça, Fortist était parti en courant hors de la tente.

J’avais alors pris le commandement de mes soldats personnels, et j’étais parti à la poursuite du Dragon Rouge Olivia.

« ... Monsieur Kakeru, » ma main droite avait touché le bas de mon ventre alors que je prononçais son nom.

« Nouveau Message ! Le Centurion Spiros est mort au combat ! » Déclara l’un des soldats-messagers sous mes ordres.

« En tant que nouveau commandant d’une troupe... je promeus Pan en tant que Centurion. Il a ordre d’arrêter le dragon, » dis-je.

« D’accord ! » répondit-il avant de repartir vers le front.

En face de moi... je pouvais voir l’énorme Dragon Rouge qui de loin, ressemblait à une montagne.

Jusqu’à ce que je puisse le voir de mes propres yeux, je ne pouvais pas imaginer que c’était si énorme.

C’était plus grand que ce que j’avais pu imaginer. Ceci serait plus précis à déclarer.

Il était clair qu’il était plus gros d’au moins un niveau vis-à-vis des Dragons Rouges qui a été écrit dans les annales.

Les annales étaient-elles fausses, ou Olivia était-elle spéciale ?

« Nouveau Message ! Le seigneur Fortist est blessé ! Il a perdu connaissance à la suite de graves blessures ! » déclara le messager.

« Faites-le évacuer immédiatement. Promouvez la personne qui a le plus haut rang d’un rang, et laissez-le mener les soldats, » ordonnai-je.

Les soldats que Fortist avait fait revenir mouraient les uns après les autres.

Pourtant, nous ne pouvons pas repartir en arrière, si nous partions d’ici, Reya serait...

Au moins, tout comme Rodos, nous devrions gagner assez de temps pour faire évacuer les résidents.

Mais comme pour se moquer de ça, les soldats mouraient l’un à côté de l’autre.

Le Dragon Rouge Olivia diminuait progressivement sa distance vis-à-vis de moi.

Elle se rapprochait en éparpillant de la violence à l’état pur.

On était au bord du gouffre, je l’avais clairement senti.

Elle ne pouvait pas être bloquée plus que ça. Pour pouvoir faire plus que ça, même moi...

Mais.

Si nous partions d’ici, plus de la moitié des habitants de Reya seraient très probablement rattrapés par la violence du dragon.

J’avais alors ressenti une certaine hésitation.

« Princesse ! Nous ne pouvons pas tenir plus longtemps, » déclara l’un de mes officiers.

« ... tenez le terrain. » Après ces hésitations, j’avais enfin décidé.

Les pertes parmi la population civile ne devraient jamais être autorisées.

Quelques centaines de soldats ainsi que ma personne...

Face à vingt mille personnes.

Cela devrait probablement être le cas, mais c’est vers ce dernier choix que l’équilibre penchait.

« Dans ce cas Princesse, vous devrez au moins vous enfuir. Vous devez survivre à tout ça, » déclara l’officier.

« Merci beaucoup, mais je vois qu’il est déjà trop tard, » annonçai-je.

Tout en brisant le mur de soldats dont le nombre diminuait à un rythme accéléré, le Dragon Rouge avançait toujours.

Il effectua ensuite un rugissement qui fit trembler la terre elle-même. Un tremblement de terre qui était suffisant pour empêcher quiconque de se tenir debout.

La mort était arrivée devant moi.

Ma main avait alors touché mon ventre.

Au moins, ces images me sont venues à l’esprit.

Une photo où se trouvait une famille heureuse composée de trois personnes. C’était l’une des images qui m’était venue à l’esprit.

J’avais fermé les yeux. Au moins, je pourrais mourir en pensant à ça.

À cet instant, un autre type de rugissement encore plus puissant fit écho au premier provenant du dragon.

Tombant du ciel tel un éclair noir, ceci arrêta totalement l’avancée du Dragon Rouge.

À l’instant suivant, un homme étrangement calme se tenait face au Dragon. Il y avait dans ses deux mains de très sombres lueurs.

Une Épée Démoniaque dans la main droite, et une Épée Démoniaque dans la main gauche.

« Monsieur Kakeru ! » m’écriai-je.

Le porteur des deux Épées Démoniaques, se reflétait dans mes yeux tel un sauveur.

***

Chapitre 44 : Olivia

J’avais sorti Éléanore qui avait été plantée dans le sol. J’avais alors immédiatement entendu une voix qui hurlait dans ma tête.

{Toi, Bâtard ! Tu m’as jetée à pleine puissance !}

« Il s’agissait d’un cas de force majeure, alors on ne peut pas y faire grand-chose, » déclarai-je. « Et après tout, tu es la seule que je pouvais lancer qui était dans ma main. Car franchement, il n’y a aucune chance que je puisse lancer Hikari de cette manière. »

{C’est vrai !}

« Et, tu es donc la seule qui peut être utilisée ainsi, alors, arrêtes de crier, » dis-je.

J’avais ensuite regardé le dragon se trouvant devant moi. Le dragon qui avant ça donnait des coups de pied aux soldats tout en chargeant avait complètement arrêté son élan.

« C’est vrai que cela l’a fait s’arrêter. Ce n’est nullement une plaisanterie le fait que tu vis en tant qu’Épée Démoniaque depuis des centaines d’années. »

{Comme prévu de ma Maman~}

{B-Bien sûr ! C’est tout à fait naturel.}

Face à la joie de Hikari, l’impulsion d’agressivité d’Éléanore avait progressivement diminué.

J’étais en quelque sorte capable de l’imaginer regardante sur le côté avec le visage rougissant.

J’avais vu Hélèna de l’autre côté du dragon.

Au milieu des soldats en fuite, Hélèna me regardait fixement.

« Hélèna ! » criai-je.

« Oui ! » répondit-elle.

« Laissez-moi me charger de ça ! » dis-je.

« ... ! Bonne chance ! » répondit-elle.

Et seulement après qu’elle eut dit ça, Hélèna commença à donner des ordres aux soldats près d’elle.

À une distance où son ordre avait pu être entendu, des dizaines de soldats s’étaient rassemblés et se retirèrent tout en la protégeant.

Après avoir regardé ça, j’avais affronté le dragon.

C’était vraiment ridiculement énorme. Un dragon qui émettait de la lumière rouge sur l’intégralité de son corps. Il avait des yeux injectés de sang qui me regardaient fixement.

« Ghuoooooooooooon ! » Il rugit en regardant les cieux.

Les manches de mes vêtements bougèrent en réponse à ce cri.

Ses pieds à l’avant s’étaient alors abaissés vers moi.

J’avais sauté directement sur le côté, et avais frappé avec Éléanore sur l’un des pieds avant que j’eusse esquivé l’attaque.

Il y avait eu un bruit métallique, car mon attaque avait été ainsi bloquée.

« Hum. Il est vraiment solide ! » m’exclamai-je.

{On dirait que c’est bien le cas} déclara Eléanore.

{Maman, vas-tu bien ?} La voix inquiète de Hikari résonna dans ma tête.

« Tout va bien, Hikari. N’est-ce pas Éléanore ? » demandai-je.

{Bien sûr !} répondit Éléanore.

{Vraiment ?} demanda Hikari.

Ceci semblait encore être une voix inquiète.

« Je devrais lui montrer qu’elle n’a aucun problème, » déclarai-je.

{Je suppose que oui,} répondit Éléanore.

Éléanore, et Hikari.

J’avais pris position de combat avec Éléanore à droite, tout en tenant Hikari en arrière.

J’avais pris une position avec les deux Épées Démoniaques dans mes mains, puis j’avais plaqué leurs auras sur l’intégralité de mon corps, avant de sauter vers le dragon.

☆☆☆

« Princesse Hélèna ! Où devrait-on aller ? » demanda l’un des soldats au cours de la fuite.

C’était l’un des soldats que j’avais pu rassembler à mes côtés.

J’avais réfléchi pendant un moment avant de répondre. « Nous devons aller vers Reya. Nous allons nous réorganiser une fois arrivé là-bas. »

« D’accord ! »

Tout en étant protégé par des soldats, je m’étais dirigé vers Reya.

Après avoir voyagé pendant un moment, j’avais vu un groupe se diriger vers nous depuis devant nous.

« Est-ce des renforts ? » demandai-je.

« C’est... c’est très mauvais ! Princesse Hélèna, ce sont des bandits, » cria l’un des soldats.

« Bandits ? » demandai-je.

Est-ce vrai ? Pendant que je pensais à cette question, le groupe était arrivé proche de nous.

Ils ressemblaient vraiment à des bandits, et ils étaient trois fois plus nombreux que nous.

« Quoi ? Des soldats du royaume ? » cria l’un des bandits.

« Probablement. Et cette femme au milieu... C’est probablement... » dit un autre bandit.

« Exact. Une noble femme de haut rang qui est protégée par des soldats du royaume et qui provient de la direction d’où est le dragon. » L’homme qui était le chef sourit, montrant des dents toutes pourries. « N’est-ce pas la Princesse Hélèna dont parlent les rumeurs, hehe !? »

« Oui, c’est sûrement elle, » déclara l’un des bandits.

« Aujourd’hui est une bonne journée, » déclara le chef. « Non seulement on a pu obtenir des choses précieuses, mais il y a même ce genre de bonus ! »

Les bandits souriaient tout en me regardant. Ils étaient dégoûtants, des yeux désagréables.

Mais plus que ça. « Choses précieuses... ? »

« Ce sont des pillards. Les habitants de Reya ont probablement dû être évacués, alors ces rufians ont tout pillé, » déclara l’un de mes soldats.

« Comment pouvez-vous faire quelque chose comme ça..., » demandai-je.

« Franchement, de quoi parles-tu ? » Le chef des bandits avait dit avec un visage grimaçant. « C’est ce qu’on appelle la récupération de déchets. Même si ça avait été laissé ainsi, tout ça serait piétiné par le dragon, n’est-ce pas ? Alors, plutôt que de faire que cela devienne un tel gâchis, nous pouvons l’utiliser pour faire de “bonnes” choses. N’est-ce pas mieux ? »

« C’est vrai, c’est vrai ! » cria l’un des bandits.

« Comme prévu du chef, tu es trop intelligent ! » s’exclama un autre.

Les bandits qui avaient parlé avaient tous des sourires dégoûtants.

« Dans ce cas, » dis-je.

J’avais fait un pas en arrière.

« Puisque nous nous sommes rencontrés, je vais emmener la princesse, » déclara le chef des bandits.

« Honnêtement, comparée au bric-à-brac que nous avons collecté, la princesse a beaucoup plus de valeur, » déclara un autre bandit.

Mes soldats furent dégoûtés.

« Ne vous foutez pas de nous !! » cria l’un des soldats.

« Je ne vous laisserai pas toucher la princesse, quoi qu’il arrive, » dit un autre.

« Alors, nous allons simplement utiliser la force. Allons-y, bande de bâtards ! » cria le chef des bandits.

Les bandits attaquèrent à ce moment-là.

Les soldats étaient venus en avant et s’étaient battus.

Les soldats avaient déjà été blessés dans le précédent combat, et leur adversaire était plus de trois fois plus nombreux.

Petit à petit, un par un, ils furent vaincus.

« Princesse Hélèna, s’il vous plaît, fuyez pendant que nous les arrêtons, » déclara l’un de mes soldats.

« Mais... » dis-je.

« S’il vous plaît, dépêchez-vous ! » cria le même soldat.

Avoir autant parlé et avoir eu des hésitations pendant un instant, cela me fut fatal.

Je m’étais retournée et j’avais essayé de fuir, mais le chef des bandits s’était déjà approché de moi.

« Hehe, tu ne peux pas me fuir, » déclara-t-il.

« Merde ! » cria une voix dans mon dos.

J’avais entendu ce cri derrière moi et après ça, c’était devenu calme.

Je savais que tous les soldats qui me protégeaient avaient été tués.

« Viens ici, chère princesse, et renonce dès maintenant, » déclara le chef des bandits se trouvant derrière moi.

« ... » je restai sans voix.

Je l’avais vu à travers les bandits, le corps géant du Dragon Rouge qui pouvait même être vu depuis ici.

Et Kakeru qui le combattait. Kakeru submergeait totalement le Dragon Rouge. Avec ses deux Épées Démoniaques en mains, il avait écrasé Olivia qui avait détruit notre armée.

Comme prévu de Kakeru. Je pensais ça vraiment du plus profond de mon cœur.

Mais, alors...

Cela signifiait que cette fois-ci, je ne serais pas sauvée.

Il l’écrasait, mais il faudra encore du temps pour le vaincre totalement, et il y avait aussi la distance qui nous séparait.

J’avais alors fermé les yeux. Et, j’avais abandonné.

Ce corps appartenait à Kakeru, je ne pouvais pas laisser d’autres hommes me toucher.

Je pensais à ce genre de chose et à l’instant où j’étais sur le point de me mordre la langue afin de mettre fin à ma vie...

« UGYAAA!! »

« Qui es-tu !? » demanda une voix masculine.

J’avais entendu les cris de mort en provenance des hommes se trouvant derrière moi.

J’avais ouvert les yeux, avant de regarder ce qui se trouvait derrière moi.

Les bandits étaient à terre, les uns à cotés des autres. Et la personne qui était là...

« Mademoiselle Nana !? » m’écriai-je.

Nana Kanou.

L’une des femmes de Kakeru. Je l’ai vue une fois sur le champ de bataille, mais actuellement elle tranchait tous les bandits se trouvant devant moi, me sauvant ainsi la vie.

« Je suis désolée d’être en retard ! » s’exclama Nana.

« À la place de dire ça, pourquoi êtes-vous ici ? » demandai-je.

« Je suis venue ici en réponse à l’ordre de mon Seigneur qui m’a demandé de vous sauver, » répondit Nana. « Il m’a ordonné de vous conduire jusqu’à un endroit sûr, et cela, quoi qu’il arrive. »

« Kakeru a..., » commençai-je à parler.

Était-il inquiet pour moi ?

La chaleur avait enflé dans ma poitrine. J’avais alors touché mon ventre.

Et pendant que je faisais ça, les bandits qui étaient encore une trentaine d’individus furent tous tailladés à mort par Nana.

« Venez maintenant. Nous y allons, » déclara Nana.

« À la place de vous occuper de moi, allez rejoindre Kakeru ! » dis-je.

Nana secoua silencieusement la tête. « Il n’a nul besoin de moi. Il n’y a aucune chance que mon Seigneur perde face à quelque chose comme ça. »

« ... ! »

J’avais regardé derrière et avais vu Kakeru.

Kakeru qui était dans une escarmouche face au Dragon Rouge.

Même seul, Kakeru était capable de se battre tout en surpassant à tous les niveaux son adversaire.

C’était vrai, notre aide... il ne semblait nullement avoir besoin de l’aide de Nana.

☆☆☆

Depuis que j’étais venu dans ce monde, c’était le combat le plus long dans lequel j’étais impliqué.

Les écailles du dragon étaient robustes, et si je ne lui ai pas coupé les hanches, même Éléanore serait bloquée.

Même si je l’avais frappé avec de la magie, cela ne l’avait fait que s’enrager et je ne savais même pas si cela lui avait causé des dégâts.

Et pour couronner le tout, ses attaques sont puissantes, et les flammes qui sortaient de sa gueule avaient une grande portée rendant difficile l’esquive.

Après avoir esquivé et frappé pendant une heure, son corps était devenu un peu plus petit par rapport au début.

Au début, c’était un bâtiment de cinq étages, mais maintenant, il n’en avait que la moitié de la hauteur.

{Ses mouvements se sont arrêtés !} J’avais entendu la voix d’Éléanore que je n’avais pas beaucoup entendue pendant le combat.

À proprement parler, c’était vrai que les mouvements du dragon s’étaient actuellement arrêtés.

{Il nous regarde, Papa} déclara Hikari.

Il n’avait plus les yeux injectés de sang qu’il avait eus au départ. Ses yeux me donnaient l’impression qu’il avait recouvert sa raison. Il me regardait avec sérénité.

{Enfant humain.} J’avais alors entendu la voix du dragon.

C’était complètement différent d’un humain, et c’était également un autre type de voix qu’Éléanore ou qu’Hikari.

{Pour m’avoir ainsi stoppé, vous avez toute ma gratitude !} Continua-t-il.

Il avait probablement retrouvé toute sa raison... sa fin était donc très proche.

Après que le dragon m’ait dit ça, il s’effondra définitivement et il ne se releva jamais.

Ses écailles étaient pour la plupart déchirées, et son corps était vraiment couvert de blessures.

« Hehe ! C’est fini ! » dis-je.

{Hmm !}

J’avais remis Éléanore dans son fourreau et Hikari se changea pour prendre forme humaine.

J’avais regardé tout autour de moi.

Tout en combattant, je n’avais pas eu la possibilité de regarder ce qui se passait autour de moi. Mais quand je regardais de plus près la situation, je vis que des soldats qui avaient été tués par le dragon se trouvaient un peu partout.

« Avec un seul dragon... combien y avait-il de victimes, » me demandai-je.

{Cette fois-ci, il y a eu vraiment très peu de morts.} Éléanore avait dit ça avec désinvolture.

Elle continua à parler. {J’ai souvent vu le Dragon Rouge de près, mais cette fois-ci, le nombre de morts est vraiment faible. Moins d’un quart.}.

« Je vois, » répondis-je.

Si Éléanore le disait, c’était probablement vrai.

Même si elle était ainsi, elle était quand même une Épée Démoniaque qui avait vécu pendant des centaines d’années, et elle était donc ce que vous pouviez appeler un témoin vivant de l’histoire.

« Peu importe, c’était bien que cela soit fini. Je vais laisser le reste à Hélèna, » dis-je.

{Je suppose que c’est correct ainsi,} répondit Éléanore.

« Rentrons à la maison, » annonçais-je.

Au moment où j’allais me téléporter, je remarquai que Hikari n’était plus là.

J’avais regardé tout autour de moi et j’avais appelé Hikari. « Hikari ? Où es-tu ? »

« Papa, je suis ici, » répondit-elle. Sa voix venait d’un peu plus loin.

Depuis l’arrière du cadavre du Dragon, Hikari était sortie.

Hikari était là, étreignant un œuf.

Un œuf qui était assez grand pour que Hikari doive le saisir avec les deux mains.

« Hikari... qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« C’était brillant ! » déclara-t-elle.

« Brillant, tu dis ? » dis-je.

« C’était brillant à l’intérieur de ça ! » répondit-elle.

Hikari avait regardé le dragon en lambeaux tout en serrant l’œuf.

Qu’est ce qu’elle veut dire par là ? Alors que je pensais à ça.

{Hum, la Réincarnation} s’exclama Éléanore.

« Réincarnation ? » demandai-je.

{Il existe un événement très rare. Alors qu’un dragon achève sa vie, il retourne dans son œuf d’origine au lieu de vraiment mourir. Je ne connais pas les détails.} Expliqua-t-elle.

C’était quelque chose que j’avais probablement déjà entendu quelque part.

{Par ailleurs, il va bientôt éclore !} rajouta-t-elle.

« Quoi !? » m’écriai-je.

Alors que j’avais été surpris par ce qui arrivait, tout comme l’avait dit Éléanore, *Pishi* l’œuf avait commencé à craquer.

* Pishi**Pishi**Pishi *, il avait de plus en plus craqué. * Paka *, il avait été ouvert depuis son sommet.

Ce qui était apparu de l’intérieur était un petit dragon ailé qui avait à peu près la taille d’un petit chien.

J’avais mis ma main sur la poignée d’Éléanore... mais...

« Hmm〜 »

La langue du dragon était sortie, et *smack* avait léché la joue de Hikari.

Après cela, il avait sauté hors de sa coquille, avant de s’accrocher à Hikari, et de se blottir contre elle.

Uhmm... ceci, peut-être que...

Était-ce la chose qui faisait que les poussins pensaient que le premier animal qu’ils voyaient était son parent ?

Le Dragon Chibi s’était blotti contre Hikari, et Hikari fut chatouillée par ça, mais elle joua toute heureuse avec le Dragon Chibi.

{On dirait que c’est sans danger.} Déclara Éléanore.

« ... Il semblerait que ce soit bien le cas, » répondis-je.

Je ne savais pas ce qui allait se passer, mais cela devrait probablement bien aller.

J’avais enlevé ma main d’Éléanore, et après avoir regardé jouer Hikari et le Dragon Chibi, nous étions revenus ensemble à la maison en utilisant ma plume.

***

Le Livre du Royaume de Calamba

Chapitre 45 : Rumeur et Mode

Je venais de tuer à mains nues une vache des montagnes.

Io qui était venue avec moi afin d’obtenir mon quota quotidien avait étrangement demandé. « Monsieur Kakeru, qu’est-il arrivé à Mademoiselle Éléanore ? »

« Hikari dormait encore alors je l’ai laissée avec elle, » dis-je. « À l’heure actuelle, elles doivent probablement dormir comme une mère avec son enfant. »

« HAA... et, est-ce correct ? » demanda-t-elle.

« Hein !? » dis-je.

« Euh, est-ce correct si vous n’avez pas d’armes ? » demanda-t-elle.

J’avais alors un peu réfléchi. Pendant que je réfléchissais à ça, je me rendis compte que quand j’avais rencontré Io, j’avais déjà Éléanore.

Et depuis, j’avais toujours amené Éléanore avec moi quand je devais me battre. Et quand Io avait dit le plus souvent son « Incroyable », c’était quand j’avais écrasé Orycuto et l’avait découpé en morceaux, et là encore, j’avais Éléanore avec moi.

J’avais d’abord vaincu les vaches des montagnes à mains nues, mais Io ne le savait pas.

« Orycuto est trop solide à mains nues, alors je compte sur vous aujourd’hui » dis-je.

« ... D’accord ! » répondit-elle.

☆☆☆

Les vaches des montagnes et l’Orycudite. J’avais livré mon quota quotidien pour ces deux-là, puis j’étais parti avec Io, et j’avais marché dans la ville.

Quand je marchais nonchalamment, j’avais remarqué que quelque chose était bizarre.

Non, dire que c’était quelque chose d’étrange était quand même faux, c’était plus comme qu’il y avait une nouvelle vivacité.

Il y avait de la vivacité, et après y avoir réfléchi un peu plus, j’avais l’impression que le nombre de personnes visibles dans cette ville avait augmenté.

Y a-t-il un festival ou quelque chose du genre ? pensai-je.

« Kyaa! »

J’avais été heurté par quelqu’un. C’était la voix d’une fille.

Comme elle allait presque tomber sur ses fesses, je lui avais pris la main et ainsi, j’avais empêché sa chute.

« Ça va ? ... Ho ! Mais, n’est-ce pas Maria ? » dis-je.

« Hein !? Ah, Monsieur Kakeru, » dit Maria.

« Pourquoi es-tu si pressée ? Et pourquoi as-tu ce genre de bagages ? » demandai-je.

Maria avait un gros sac, et des aliments se trouvaient à l’intérieur.

« Il n’y avait plus assez d’ingrédients dans le restaurant, donc je faisais des achats, » expliqua-t-elle.

« Déjà plus rien ? Si tôt ? » dis-je.

J’avais levé les yeux vers le ciel, le soleil était toujours haut.

« Oui. Récemment, le nombre de personnes dans la ville a beaucoup augmenté, » dit-elle. « Il y avait beaucoup de personnes qui ont déménagé ici en provenance d’autres villes. Et à cause de cela, nos clients ont augmenté, et parfois, quelque chose comme ça arrive. »

« Vraiment ? Ton restaurant est en plein essor, hehe, » dis-je.

« Merci beaucoup, » dit-elle.

« Je vais bientôt y retourner, » dis-je.

« Super ! J’attendrai, » dit-elle.

J’avais fait un signe de la main à Maria puis j’avais encore regardé autour de moi.

La raison pour laquelle j’avais l’impression qu’il y avait plus de monde dans la rue était bel et bien réelle.

Mais pourquoi ? Était-il habituel pour les repas des restaurants d’être vendus plus rapidement ? Où était-ce vraiment qu’il y avait beaucoup plus de personnes ?

J’étais curieux d’en connaître la raison.

☆☆☆

J’étais allé à la Compagnie Marchande Samaras et quand j’avais demandé à Samaras ce qui me trottait en tête, il m’avait alors répondu ça. « C’est grâce à vous, Yuuki-sama. »

« Grâce à moi ? » dis-je.

« Exact. La ville de Roizen, savez-vous comment elle a été récemment surnommée ? La ville du Porteur de l’Épée Démoniaque, » dit-il.

« ... moi ? » dis-je.

« Oui, c’est bien ça, » dit-il. « Une ville où réside un héros qui manie quelque chose comme une Épée Démoniaque, c’est une ville où chaque fois que quelque chose arrive, ce héros s’en occupera. La guerre de Kiril, la tragédie d’Olivia. En raison des accidents qui se sont produits consécutivement, il y a une rumeur qui s’est répandue disant que Roizen est en ce moment l’endroit le plus sûr. »

« Hein !? »

Il y avait quelque chose qu’il avait dit « quelque chose comme une Épée Démoniaque »

« Jusqu’à quelque point vont les rumeurs ? » demandai-je.

« Laissez-moi réfléchir, » dit-il.

Samaras avait réfléchi un moment avant de dire. « Il y a un grand magasin d’armes qui se situe proche de la rue principale de la ville. Je vous suggère d’y aller. »

« Magasin d’armes ? » demandai-je.

Pourquoi dois-je aller dans un magasin d’armes ? pensai-je.

Je pensais que c’était étrange, mais j’avais décidé d’y aller.

J’avais quitté le bâtiment de la Compagnie Marchande Samaras et j’avais traversé la ville qui était devenue très vivante.

Je m’étais remémoré de mes souvenirs de quand je me promenais dans la zone et j’avais donc pu atteindre le magasin d’armes que Samaras m’avait parlé.

Après être allé à l’intérieur... je fus très surpris.

« Bienvenue ! Cher client, est-ce votre première visite ? » Une employée m’avait salué avec un sourire de commerçante sur le visage.

J’avais fait un signe de la tête que c’était bien le cas.

« Vraiment ? Qu’est-ce que vous recherchez aujourd’hui ? Nous avons tous les principaux types d’armes, » dit-elle.

« Plutôt, ça... et ça, » dis-je.

Là où j’avais pointé du doigt, il y avait une tonne d’armes qui ressemblaient à celles alignées sur le mur de l’armurerie.

En un mot, il s'agissait d'une épée qui ressemblait à Éléanore.

Il y avait une tonne d’épées qui ressemblait totalement à Eléanore.

« Ahh, cher client, cherchez-vous une Réplique de l’Épée Démoniaque ? » demanda-t-elle.

« Une Réplique de l’Épée Démoniaque ? » demandai-je en retour.

« Oh !? Avez-vous une question à propos de ça ? Vous semblez être quelqu’un qui vient juste d'arriver dans cette ville, » dit-elle.

« ... qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« Savez-vous que récemment, cette ville a été surnommée la ville du Porteur de l’Épée Démoniaque ? Récemment, cette Épée Démoniaque qui est la même que celle utilisée par ce guerrier est une arme qui se vend comme des petits pains. »

« Elles se vendent autant ? Et même autant que des petits pains ? » dis-je.

« Elles se vendent vraiment bien. Honnêtement, les profits de ces épées sont équivalents aux profits de toutes les autres armes que nous vendons dans le magasin, » annonça-t-elle.

« Impossible... ! » dis-je.

J’étais vraiment sans voix. Je ne pensais pas que quelque chose comme ça se passait.

« Alors, qu’en est-il, Monsieur ? En voulez-vous une ? Elles se vendent en grande quantité. Alors bientôt, il sera beaucoup plus difficile d’en acheter et elles coûteront beaucoup plus cher, » dit-elle.

« ... »

De plus en plus, je ne savais pas ce que je devrais faire.

☆☆☆

J’avais quitté la boutique d’armes avant de me promener tranquillement dans la ville.

Et quand j’avais regardé plus attentivement la situation, c’était bien le cas. Il y avait beaucoup d’épéistes dans la ville qui avait parfois une épée telles qu’Éléanore attachée à la taille.

Ce n’était pas seulement à leur taille, car il y avait même ceux qui les portaient sur leurs épaules.

Même s’ils savaient très bien que c’est vraiment « telle une  Épée Démoniaque », personne ne disait rien. Même s’ils la portaient ouvertement, personne ne pensait que c’était quelque chose d’étrange.

« ... quand est-ce que c'est devenu comme ça ? » murmurai-je.

En même temps, je me sentais un peu sensible sur le sujet.

Plus que de se faire dire que quelqu’un créait des rumeurs, c’était beaucoup plus gênant de constater par soi-même de la réalité.

« Maman ! Je veux aussi une Épée Démoniaque ! »

« Les épées sont dangereuses, donc tu pourras en avoir une quand tu seras plus grand, » répondit sa mère.

La conversation de la mère et de l’enfant qui passait devant moi le rendait de plus en plus gênant.

C’est... que, un jour, peut-être qu’une imitation autre qu’une épée pour Éléanore, ou même un jouet Éléanore pourrait être vendu ? pensai-je.

« ... non, » dis-je.

J’avais alors fait le tour de la ville à une allure plus soutenue qu’avant. J’avais regardé autour des magasins de jouets ou des épiceries, des endroits comme ça.

Ils pourraient déjà exister. Les marchands qui avaient vu comment c’était avaient déjà peut-être commencé à les fabriquer et à les vendre.

J’avais pensé à cela et j’avais regardé partout autour de moi. J’avais même été regarder dans les endroits où il y avait peu de monde pour voir s’il n’y avait pas des jouets liés à Éléanore.

J’avais alors eu un sentiment étrange, mais j’avais été un peu soulagé de constater qu’ils n’existaient pas.

Si ça devenait vraiment un jouet, je ne saurais pas quel visage je devrais faire.

« Je devrais rentrer à la maison, » murmurai-je.

J’allais en parler à tout le monde aujourd’hui. C’était une très bonne histoire pour taquiner Éléanore.

Non, peut-être que je devrais même en acheter au moins une avant de rentrer à la maison. Elle ressemblait vraiment à Éléanore elle-même, alors Hikari pourrait être heureuse.

J’avais pensé ça et donc, j’allais bientôt aller dans le magasin d’armes, quand...

« Vous êtes le Porteur de l’Épée Démoniaque, » j’avais entendu une voix basse derrière moi, et une lame avait été posée contre mon cou.

J’avais été étonné de cette soudaine action.

J’avais seulement déplacé mes yeux, et j’avais pus confirmer la situation.

Il n’y avait pas de personnes autour de moi... autre que les cinq hommes qui semblaient hostiles vis-à-vis de moi.

« Qui es-tu ? » demandai-je.

« Il y a beaucoup de personnes qui t’en veulent, je suis l’une d’entre elles, » répondit-il.

« ... qu’est-ce que tu comptes faire de moi ? » demandai-je.

« Question stupide. Je vais te tuer ici, » répondit-il.

L’homme avait dit avec une faible voix mélangée avec la haine.

« J’attendais depuis longtemps cette occasion. Le moment de te tuer, le moment où l’Épée Démoniaque n’est pas entre tes mains, » dit-il.

« ... »

« Comment ça se passe sans que tu aies la moindre chance ? » demanda-t-il. « Es-tu effrayé ? Es-tu frustré ? Alors nous allons... »

J’avais alors utilisé ma Plume de Téléportation.

Dans une situation où une lame était posée contre mon cou depuis derrière moi, je préférais effectuer une téléportation sur une distance de cinq mètres.

J’avais regardé mes agresseurs. Ils étaient tous surpris.

« Désolé ! » dis-je. « Mais ce n’est pas comme si j’étais fort uniquement parce que j’avais mon Épée Démoniaque. »

« Grrr... ! »

« Et bien, allons-y ! » dis-je.

« R-Retraite ! » cria l’un des attaquants.

Tous les hommes avaient commencé à fuir... mais je ne les laisserais jamais fuir.

J’avais fait usage de ma téléportation pour les poursuivre, et je les avais tous tués en un coup de poing.

Parce que si je les laissais partir de là, ils pourraient changer de cible et s’en prendre la prochaine fois à mes femmes.

« Toi, monstre... » Le dernier homme avait marmonné ça à la fin, et je l’avais pris comme une flatterie.

***

Chapitre 46 : Le Dernier Boss

Dans la cour de mon manoir, je vérifiais les spécifications de ma Maisonnette Magique.

« Papa, il n’y a plus de chaise, est-ce que tu le sais ? » déclara Hikari.

« Ça semble bien être le cas, » dis-je.

Hikari qui étreignait le Dragon Chibi jeta un coup d’œil vis-à-vis de ce qu’il y avait dans la Maisonnette Magique.

Il s’agissait seulement d’une grande pièce, et rien ne se trouvait dedans.

Après avoir agrandi la Maisonnette, j’avais placé dedans une chaise. J’avais fait rétrécir la Maisonnette avant de la faire redevenir grande.

Finalement, la chaise qui aurait dû être à l’intérieur avait disparu. Il n’en restait même pas un grain de poussière, comme si elle avait été gommée de la surface du monde.

« Comme je l’avais imaginé. On ne peut utiliser que le mobilier qui est disponible lors de la loterie, » dis-je.

« Allons-nous jouer avec la machine ? » demanda Hikari.

« Tout à fait, » dis-je. « Nous allons jouer dès que nous le pourrons afin de gagner des fournitures pour la maison. »

« Papa, est-ce que tu peux laisser Hikari y jouer, desu ? » demanda-t-elle à la manière d’une petite enfant.

« D’accord. J’accepte, » dis-je.

« Super ! » cria-t-elle.

Hikari était si heureuse qu’elle sautait comme un lapin. Et le Dragon Chibi avait également sauté comme un lapin.

Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder alors qu’elle faisait ça. Après tout, Hikari était vraiment la chose la plus mignonne du monde.

{Un adorable parent, hehe}

« Tu peux bien dire ce que tu veux, » répliquai-je à Éléanore.

Le Dragon Chibi et Hikari couraient tout autour de la Maisonnette Magique.

Éléanore et moi les regardions agir.

« Excusez-moi, j’ai entendu dire que la personne nommée Kakeru Yuuki se trouvait ici, » déclara une voix depuis derrière nous.

« Hein !? » dis-je.

J’étais retourné vers la voix qui se trouvait à l’extérieur du terrain. Là-bas, il y avait une personne dont la tête était couverte par le capuchon de sa cape.

Je ne pouvais pas non plus voir son visage, mais en raison de sa voix, je pouvais dire qu’il s’agissait d’une femme.

Miyu était alors sortie de la maison, avant de se placer devant la femme.

J’étais bien présent, mais il s’agissait du travail de Miyu de demander qui étaient les visiteurs et qu’est-ce qu’ils voulaient.

« Puis-je vous demander qui vous êtes ? » demanda Miyu.

« Althea, voici mon nom. J’avais entendu dire qu’une personne nommée Kakeru Yuuki était ici, » répondit Althea.

Il était clair que la femme m’avait remarqué, mais elle avait quand même répondu à Miyu.

Miyu m’avait alors regardé. J’avais hoché la tête à la question silencieuse de Miyu qui fit rentrer la femme dans le manoir.

« Papa ? » demanda Hikari.

« Nous avons un visiteur. Hikari, peux-tu aller jouer pendant ce temps ? » Demandai-je.

Hikari hocha sa tête, et courut autour de la maison avec Dragon Chibi qui était devenu très familier avec nous.

En portant Éléanore à ma hanche, j’étais allé vers le salon du manoir après avoir laissé passer un peu de temps.

La femme qui avait été guidée par Miyu se trouvait déjà à l’intérieur de la pièce.

« Je m’appelle Kakeru Yuuki, » dis-je.

« Je suis Althea, » me répondit-elle.

« Mademoiselle Althea ! Est-ce votre nom de famille ? » demandai-je.

« Appelez-moi juste Althea. Souvenez-vous de moi ainsi, » répondit-elle.

« ... Ha ! S’il vous plaît, prenez place, » dis-je.

J’avais fait asseoir Althea et je m’étais assis en face d’elle.

{Cette femme, ce n’est pas une humaine.}

Hein !?

J’étais devenu méfiant après avoir entendu les paroles d’Éléanore.

Je ne savais pas pourquoi elle pensait ça, mais je ne pouvais pas imaginer qu’elle dirait cela sans fondement.

Son apparence en capuche était également suspecte.

Alors, tout en faisant preuve de prudence, j’avais demandé à Althea. « Et donc, pourquoi vouliez-vous me voir ? »

« Des rumeurs. Je suis venue après avoir entendu ça, » répondit-elle.

« Rumeurs ? À propos du Porteur de l’Épée Démoniaque ? » demandai-je.

« Oui, c’est le cas, mais aussi à propos d’une autre rumeur, » répondit-elle.

« Une autre rumeur ? » demandai-je. J’avais incliné la tête tout en disant ça.

Quelles autres rumeurs y a-t-il mise à part celle du Porteur de l’Épée Démoniaque ? pensai-je.

J’avais combattu ici et là. Et j’avais toujours eu Éléanore avec moi. Donc mes rumeurs devraient être 100 % vis-à-vis du « Porteur de l’Épée Démoniaque ».

Autre que cela... qu’est-ce que cela peut-être ?

« Ce que j’ai aussi entendu sur vous, c’est que vous êtes un excellent étalon, » dit-elle.

« Hein!? » J’étais pris de court et j’avais crié.

Un excellent étalon ? Qu’est ce que c’est que ce truc ?

{Pourquoi es-tu si surpris ?} La voix d’Éléanore résonnait dans ma tête. C’était une voix étonnée. {Tu as fait que beaucoup de femmes attendent après toi. Et tu as fait que tout le monde te serve. En plus de cela, un homme qui a réussi à me féconder moi qui suis une Épée Démoniaque, comment peux-tu appeler un tel homme à part un étalon ?}

Je ne pouvais rien répliquer face à ça, mais...

J’avais bien fait des choses qui étaient appropriées pour un tel surnom, mais comment ceci avait-il pu devenir une rumeur ?

Je devrais vérifier plus tard la source de cette fuite.

Mais d’abord, je devrais me concentrer sur la femme qui se trouvait en face de moi.

« Même si j’étais un étalon comme le disent les rumeurs, et alors ? » demandai-je.

« Une poignée de main, pouvez-vous le faire avec moi ? » demanda-t-elle.

« Une poignée de main ? » demandai-je.

« Exacte. Une poignée de main pour commencer, » répondit-elle.

« ... pas de problème alors, » dis-je tout en hochant la tête.

Il y avait la possibilité que ce soit un piège, mais je devrais y penser quand ce moment viendra.

Il y avait même Éléanore avec moi, alors cela devrait bien aller.

J’avais placé ma main gauche sur Éléanore et j’avais tendu la main droite.

Après ça, j’avais été un peu surpris.

La main d’Althea qu’elle avait tendue pour sa poignée de main était couverte de rides. Tout comme la main abîmée d’une grand-mère.

J’avais hésité pour plusieurs raisons, mais finalement, j’avais attrapé cette main.

« Hein !? » m’écriai-je.

J’avais été surpris. À l’instant où je lui avais serré la main, les mains ridées d’Althea s’étaient progressivement resserrées. C’était devenu une peau ferme, comme si sa jeunesse lui avait été redonnée.

« Qu’est-ce que cela veut dire ? » demandai-je.

« Ohh... c’est bien plus que prévu, » dit-elle.

Althea avait alors enlevé le capuchon qui lui recouvrait la tête.

Mon souffle avait été emporté par la vue qui se présentait devant moi. Ce qui était apparu ici à ce moment-là était une beauté sans précédent.

C’était l’une des plus belles femmes que je n’avais rencontrées jusqu’à ce jour.

Une femme d’une grande beauté, c’était tout ce qu’on pouvait dire.

Je voulais le lui dire que je voulais le faire. J’avais instinctivement pensé faire ça.

Mais...

« Hein !? Ça ne réagit pas, » dis-je en regardant mon entrejambe.

La chose qui déclarait généralement sa présence même après avoir épuisé toutes les filles de mon harem n’avait pas du tout réagi à cet instant.

Même si je me concentrais avec force de mon entrejambe, ça ne réagissait pas du tout.

Quelle était la signification de tout ça... ?

« Un homme bien plus que prévu, hehe, » dit-elle.

« Que voulez-vous dire par là ? » demandai-je.

J’avais regardé Althea.

« Pour revenir à cette apparence, j’ai généralement besoin de la vigueur d’un millier d’hommes. Mais pour en avoir assez avec un seul, c’est bien ma première fois que je le fais avec ce genre d’homme, » dit-elle avec sa manière un peu étrange de parler.

« ... ça veut dire que vous venez d’absorber ma vigueur, n’est-ce pas ? Avec seulement une poignée de main ? » demandai-je.

« C’est exact, » dit-elle.

Je me demandais si quelque chose comme ça existait, mais je m’étais alors souvenu des paroles d’Éléanore : « Elle n’est pas humaine ».

Et aussi, si je la regardais attentivement, la fermeté de la peau d’Althea n’était pas totalement revenue, mais son visage était plus lisse.

Et mon entrejambe ne réagissait pas.

En regardant la situation, il n’y avait aucun doute que c’était bien quelque chose comme ça.

« Merci, demandez-moi quelque chose en récompense, » dit-elle.

« Laissez-moi vous le faire, » j’avais rapidement répondu.

J’avais dit exactement ce que je pensais la première fois que j’avais vu le visage d’Althea.

« C’est d’accord ! » Althea avait répondu avec désinvolture. « Si c’est avec un homme comme vous. »

« Super ! » répondis-je.

J’avais enroulé mes bras autour des épaules d’Althea et l’avais emmenée dans la chambre.

Mais j’avais oublié un détail de taille. « ... ça ne réagirait pas ».

C’était bel et bien la réalité. La chose de mon entrejambe était devenue une chose inutile.

« C’est probablement parce que j’ai tout absorbé, » dit-elle.

« Merde ! Impossible ! » dis-je.

« Je serai disponible à tout moment, alors, voudriez-vous remettre cette affaire sur le feu après avoir récupéré un peu ? » demanda-t-elle.

« Bien sûr ! » dis-je très rapidement.

En fin de compte, il n’avait pas pu récupéré ce jour-là, alors j’avais fait qu’Althea vive chez moi jusqu’à ce que l’affaire soit conclut.

Et le lendemain.

« Althea, nous allons le faire, » dis-je, plein de vigueur.

Après que je me fus réveillé, j’étais vraiment très dur. J’étais immédiatement allé dans la pièce où j’avais installé Althea, mais à ce moment-là, elle portait une capuche.

« Alors, une poignée de main, » demanda-t-elle dès mon entrée.

La main qu’elle me tendait était déjà toute ridée.

« Ne me dites pas..., » dis-je.

J’avais saisi cette main avec une certaine crainte. Et à ce moment-là, une fois de plus, Althea retrouva sa jeunesse. Elle était ainsi redevenue une femme d’une grande beauté.

Son visage était très lisse, et en échange, j’étais devenu tout mou.

« ... Je ne peux pas le faire avec ça, » dis-je.

J’étais devenu désespéré. J’étais bien trop désespéré que ceci me fît même penser à mettre fin à mes jours.

La raideur de cette première partie de la matinée avait été totalement aspirée. Il ne restait plus rien. Même si je me concentrais et l’encourageais, ça ne bougerait pas d’un millimètre.

En fin de compte, je venais de fournir toute ma vigueur pour le rajeunissement d’Althea.

« Gochisousama »

Althea avait placé ses mains ensemble.

« Merci encore pour aujourd’hui. Je vais accepter de me laisser faire vivre ici pendant un moment, » dit-elle.

« Hein !? » m’écriai-je.

« Plutôt que de rassembler la vigueur d’un millier d’hommes, la pureté est également très élevée en la recevant que d’un seul, » dit-elle.

« Qu’est-ce que vous êtes ? » demandai-je.

« En échange, vous pouvez faire ce que vous voulez avec moi. À tout moment, quand vous le voulez et autant de fois que vous le voulez, » dit-elle.

« C’est d’accord. Mais êtes-vous vraiment sûre ? » demandai-je.

« C’est la vérité. Si c’est avec un tel homme, alors, volontiers, » dit-elle.

Fournir de la vigueur de plus d’un millier d’hommes. Et s’il y avait encore de la vitalité en plus de ça, alors...

S’il y en avait encore plus que ça, alors ce serait vraiment. « Ça que d’être un homme ».

« D’accord ! » dis-je.

Et ainsi, le nombre de résidents dans le manoir avait augmenté.

Et, pour la première fois, je devais penser à m’entraîner afin de surmonter quelque chose. C’était vraiment la première fois depuis que j’étais venu dans ce monde.

« Je vais à coup sûr le faire ! » Je l’avais déclaré à la femme d’une grande beauté qui se trouvait devant moi.

***

Chapitre 47 : Confidence Spéciale et Courtoisie

J’avais serré mes genoux et levé les yeux vers le ciel depuis la cour du manoir. Je voulais le faire, mais je ne pouvais pas. Alors un sentiment de faiblesse et de vide m’avait frappé.

« Maître..., allez-vous bien ? » demanda Miyu.

Miyu était venue à mes côtés, et regarda mon visage avec un visage très inquiet.

« Miyu ! » dis-je.

« Oui ! » s’exclama-t-elle.

« Laisse-moi faire *MofuMofu* » dis-je.

« ... ! D’accord. Allez-y ! » dit-elle.

J’avais fait *MofuMofu* avec Miyu.

J’avais fait *MofuMofu* et je me sentais bien mieux.

« Merci beaucoup Miyu, » dis-je.

« Ce n’est rien. Je suis après tout la servante du Maître, » dit-elle.

« Je vois. Mais merci quand même, » j’avais dit ça, en continuant à faire *MofuMofu*

« Au fait, Maître. Est-ce que cette personne va vivre plus longtemps dans le manoir ? » demanda-t-elle.

« Althea ? Ha oui, c’est vrai. Il faut que tu nettoies une pièce quelque part et que tu la conduises là-bas, » dis-je.

« Ha d’accord. J’ai déjà nettoyé toutes les pièces, » dit-elle.

« Quand j’y pense, c’est vraiment un dur travail pour toi, Miyu, » dis-je.

« Travail ? Non, ce n’est pas grand-chose, » dit-elle.

« Mais, Miyu, tu es la seule femme de chambre ici. N’est-ce pas trop difficile de s’occuper de tout dans cette immense demeure toute seule ? »

« Tout va bien ! Je fais de mon mieux ! » dit-elle.

Tout en étant *MofuMofu* par moi, Miyu avait fait une pose de la victoire.

Elle était d’une certaine manière brave, alors, j’avais * MofuMofu * encore plus avec elle.

« Kakeru ? » déclara une voix un peu plus loin de moi.

Mon prénom venait d’être prononcé. J’avais regardé dans la direction, et tout comme quand Althea était apparue, Mélissa se tenait à l’entrée du manoir.

Mais c’était différent d’avant. Elle était venue seule. Elle n’avait pas pris ses subordonnés avec elle.

« Ah ! Je suis désolée, Maître ! » dit Miyu,

Miyu se leva rapidement tout en disant ça puis elle courait vers l’endroit où Mélissa se trouvait.

« Miyu, Mélissa est quelqu’un que je connais déjà. Donc c’est correct de la laisser venir ici, » dis-je.

« D’accord, » dit-elle.

Après que je lui eus dit ça, Miyu conduisit Mélissa jusqu’ici.

« Hum... merci, pour ce que vous avez fait avant, » déclara Mélissa.

« Avez-vous pu vous reposer correctement depuis ce moment-là ? » demandai-je.

« Hum, à peu près, » dit-elle.

À peu près, hein. C’est probablement, une situation où elle ne s’était pas reposée.

Les personnes qui aimaient leurs emplois, il n’y avait pas de mots plus incertains que « je me repose ».

Peut-être devrais-je la forcer à nouveau à se reposer cette fois-ci.

« Pourquoi êtes-vous venue aujourd’hui ? » demandai-je.

« Hum... je pensais que peut-être que vous pourriez m’aider à nouveau, » dit-elle.

« ... » J’étais surpris, c’était un peu inattendu.

Quand j’avais dit que je coopérerais de mon côté, j’avais pensé à des façons de le faire parce qu’elle disait continuellement des « mais » et des « cependant ». Alors je ne pensais pas que Mélissa le dirait d’elle-même.

Bien sûr, je n’avais aucune raison de refuser.

Je ne savais pas pourquoi, mais je ne me sentais pas mal avec le fait qu’elle se fiait honnêtement à moi.

« Heu ! Attendez une minute ! » dis-je.

Je m’étais rapidement relevé. Mélissa m’avait regardé avec un visage surpris.

« Quoi !? » demandai-je.

« Pourquoi êtes-vous si désireux de m’aider ? » demanda-t-elle.

« Eh bien, ça n’a pas d’importance. À la place, veuillez attendre une minute, » dis-je.

J’avais dit ça à Mélissa, et je m’étais téléporté à l’intérieur du manoir.

J’avais frappé à la porte, et étais entré dans la pièce.

L’endroit où j’étais entré qu’après avoir frappé à la porte était la chambre de Hikari.

Dans la pièce, Hikari gambadait avec Dragon Chibi.

« Ah ! Papa ! Que se passe-t-il ? » demanda Hikari.

« Je sors un peu, alors, veux-tu y aller avec moi ? » demandai-je.

« Oui ! Un travail avec du combat ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait exact, » dis-je.

« Allons-y, » dit-elle.

Hikari souriait innocemment, puis elle se changea pour prendre sa forme d’Épée Démoniaque.

Le Dragon Chibi leva les yeux vers moi en criant « Myu~ ».

Ces yeux étaient tels que je savais qu’il mendiait pour que j’accepte. C’était comme s’il me disait « Laisse-moi venir avec toi. »

Après tout, c’était un Dragon Rouge...

Je m’étais agenouillé et j’avais tapoté la tête de Chibi.

« Tu restes ici, » dis-je.

« Myu~... »

En quittant Chibi, j’avais accroché Éléanore et Hikari sur les deux côtés de ma taille et je m’étais téléporté dans la cour.

Et puis, Mélissa et Althea étaient là ensemble.

Mélissa qui portait le vêtement de l’Église de Solon et la belle Althea qui n’était pas couverte par sa robe.

Quand les deux étaient ensemble, un sentiment solennel apparaissait d’une manière ou d’une autre.

« Je suis surpris, » déclara Althea. « Penser que je serais capable de voir l’Immortelle Sorcière Mélissa ici. »

Althea lui avait parlé comme ça, mais il semble qu’elle ne soit pas vraiment surprise.

« Et vous êtes ? » demanda Mélissa.

« Je suis Althea, juste Althea, » répondit Althea.

« La Grande Sage Althea !? » demanda Mélissa.

À la place, c’était Mélissa qui avait été grandement surprise.

Comment peut-elle dire avec ça ? Non, même quand elle me l’a dit, elle a aussi dit « juste Althea ». Pensai-je. Althea, est-elle quelqu’un de si célèbre ?

« Pourquoi... êtes-vous ici ? » demanda Mélissa.

« Je vais vivre ici pendant un moment, » répondit Althea.

« Êtes-vous la conseillère de Kakeru ? » demanda Mélissa.

« Qui sait, je me le demande, » répondit Althea.

« Hé, Mélissa. Est-elle si incroyable ? » demandai-je.

« Ne savez-vous vraiment pas ? » demanda Mélissa.

Mélissa avait à nouveau été grandement surprise. Si j’étais surpris de ça, je me sentirais mal de ne pas savoir.

« Il s’agit de la légendaire conseillère que l’on dit être dans l’ombre de nombreux héros, » expliqua-t-elle. « On dit qu’elle était au côté du Grand Empereur Rodotos lors de sa conquête jusqu’à ce qu’il tombe dans les ténèbres. »

Le Grand Empereur Rodotos ? C’était un nom que je pensais déjà avoir entendu quelque part.

{Ohh, cette femme intelligente est en ce moment-là, hehe !}

Cela voulait dire que c’était quelqu’un qui était lié à Éléanore. Alors que je pensais à ça, ne disait-elle pas des choses comme ça quand nous nous étions rencontrés ?

{C’est la femme qui a conseillé à Rodotos qui était un orphelin et un mendiant, de conquérir le monde !}

Hé, c’est assez incroyable, pensai-je.

{Après cela, je l’ai pris avec délice. Le monde ainsi que Rodotos.}

Éléanore avait dit cela d’une manière très fière.

Toi...

« À part ça, elle était aussi avec le Saint Peintre et le Dieu des Cantiques, le Pape du Temps et le Roi Dragon qui a conquis le ciel, » continua-t-elle son explication. « Dans l’ombre du temps, il y a toujours Althea, il s’agit d’une personne qu’on dit être présente partout. Et de ne pas savoir cela... »

Mélissa avait été en même temps surprise et horrifiée.

Est-elle si incroyable ? pensai-je. Mais, désolé, je ne suis pas un humain de ce monde.

Laissant Mélissa attendre un peu à l’extérieur, j’avais dit à Althea. « Hé, vous êtes donc une personne incroyable, n’est-ce pas ? »

« Je suis aussi surprise, » répondit-elle. « Penser que vous avez même réussi à apprivoiser la Sorcière Immortelle. »

Je me demandais ce que c’était, mais, récemment autour de moi, j’avais remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes qui avait un « le » ou « la » avant leur nom.

Et en disant ça, j’étais moi aussi dans ce cas. Car j’étais désormais appelé « Le Porteur de l’Épée Démoniaque ». J’avais commencé a être nommé ainsi de plus en plus.

« Un Grand Sage, hum, vos conseils sont-ils vraiment géniaux ? » demandai-je.

« Je me le demande bien. Mais je pense que j’ai seulement dit ce que je pensais, » répondit-elle.

« Si c’était si facile, alors, dites-moi aussi quelque chose, » dis-je.

« Je n’ai pas d’inspiration, donc c’est impossible de le faire maintenant, » Althea avait dit quelque chose comme une phrase écrite par un auteur.

☆☆☆

Avec Mélissa, nous nous étions battus ici et là.

Ceci avait duré une journée entière. Y compris avec les téléportations, il y avait dix villes où nous étions allés. La distance de nos voyages était probablement chiffrée en centaines de kilomètres, et le nombre d’humains et de monstres que j’avais coupés avait depuis longtemps dépassé la centaine.

Si je ne l’avais pas vue forcée avant ça, c’était à un niveau où j’aurais douté qu’elle ne reçût pas toutes ces demandes sous forme de harcèlement.

Et, tout en faisant cela, j’avais commencé à ressentir quelque chose.

C’était la même chose quand j’avais été ici et là avant ça avec Mélissa.

Mon corps devenait fatigué et épuisé. Mais en opposition, ma libido augmentait littéralement.

Plus je me fatiguais, plus ça devenait fort.

En le disant en quelques mots... j’étais devenu très excité.

« Althea ! »

Après avoir fait toutes les tâches qui lui avaient été confiées, je m’étais séparé de Mélissa qui, d’une façon ou d’une autre, avait un visage rougissant et j’étais allé directement là où Althea se trouvait.

Althea portait un manteau avec capuche à l’intérieur du manoir.

J’avais tendu la main.

« Laissez-moi-le faire, » dis-je.

« Hein ? Le match retour, d’accord, » dit-elle.

Althea avait alors pris ma main.

La main ridée avait graduellement changé en quelque chose de lisse.

Elle avait alors enlevé son capuchon, et encore une fois, c’était une femme d’une grande beauté qui se trouvait devant moi.

Et moi, j’étais...

« C’est un froussard... bon sang, n’est-ce pas assez avec ça, » dis-je.

Je pensais que c’était assez, je pensais qu’avec cette force c’était bien assez.

Mais encore une fois, il n’avait pas pu la surpasser.

« Ne le faisons-nous pas ? » demanda-t-elle.

« Bon sang. Vous demandez des choses évidentes. Je vais absolument vous le faire un jour, je vous le promets, » dis-je.

« Vraiment ? » Althea avait souri tout en disant ça.

Peut-être parce que je ne pouvais pas le faire, ou peut-être parce que j’avais déjà tenté trois fois de le faire et que j’avais échoué, mais que malgré ça, je disais que je retenterais mon coup.

Ce visage était le plus beau que je n’avais jamais vu.

Merde, je vais absolument le faire, je le promets, pensai-je.

☆☆☆

J’avais regardé ma propre main et j’avais été surprise.

Une peau très lisse, à ses yeux, il l’avait probablement vu comme un simple rajeunissement.

Je l’avais laissé voir mon rajeunissement deux fois avant, mais il avait probablement vu cela de la même manière.

Mais, c’était faux.

En gagnant la technique de rajeunissement contre de la vigueur, je pouvais retrouver ma jeunesse, mais je n’étais jamais retrouvée au sommet de mon corps.

Endurance, pouvoirs magiques, pouvoirs sacrés... avec tout, on ne peut pas atteindre ce sommet.

Je connaissais le meilleur de mon propre corps. Même si je rajeunissais, il y avait toujours une impression que quelque chose ne suffisait pas.

Et cela était en train d’être comblé en ce moment.

Tout ça était presque entièrement rempli.

Avec sa vigueur, avec uniquement sa vigueur, j’étais presque revenue à mon sommet.

Cela ne s’était jamais produit auparavant. À l’aide de ma paume, j’avais absorbé la vigueur de nombreux hommes, mais c’était quelque chose qui arrivait pour la première fois.

Tellement viril que tous les hommes que j’avais rencontrés jusqu’à maintenant étaient insignifiants.

Mon cœur s’était serré en le voyant.

Ce n’était pas seulement mon corps, je me sentais même comme si mon cœur était plus jeune.

Je me demande ce que c’était, je commençais même à m’attendre à ce que quelque chose arrive.

« Ne le faisons-nous pas ? » demandai-je.

« Bon sang. Vous demandez des choses évidentes. Je vais absolument vous le faire un jour, je vous le promets, » dit-il.

C’était vraiment dommage.

« Vraiment ? » dis-je.

J’avais souri. Je savais qu’un sourire s’était créé de lui-même avec ma bouche.

« Ne~, à propos de maintenant, » murmurai-je.

Des choses que je voulais lui dire jaillissaient en moi tel le printemps qui explosait après l’hiver.

***

Chapitre 48 : La Gratitude du Sage

Nous nous trouvions à la Loterie. Il y avait Éléanore, Hikari et moi-même.

Au fait, j’avais pensé à prendre Dragon Chibi avec nous, mais elle ne pouvait pas venir. Ceux qui peuvent entrer ici étaient pour une raison inconnue, seulement Éléanore, Hikari et moi.

« Papa, je vais alors aller jouer, » Hikari qui se tenait devant la machine à loterie avait dit ça.

Pour une raison inconnue, il y avait maintenant une petite échelle qui permettait à Hikari de l’atteindre, mais je ne savais pas pourquoi elle était là.

« Attends, Hikari, » dis-je.

« Quoi ? » demanda-t-elle.

Comme elle allait jouer à la loterie, j’avais décidé de lui prêter ma chance tout comme je l’avais fait la dernière fois.

« Donne de la chance à Hikari, » dis-je.

[La chance est prêtée à Hikari Yuuki. Temps restant : ー ー secondes]

« Hein !? » m’écriai-je.

J’avais entendu une voix inattendue.

J’avais pensé à utiliser le pouvoir qui permettait de donner les compétences que j’avais acquises de la loterie limitée à Hikari, mais je ne pouvais pas.

Il semblait comme si elle avait déjà été prêtée. De plus, l’affichage du temps restant avait produit un bruit étrange et je ne pouvais pas entendre combien de temps il restait.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? ... À Hikari, je veux prêter ma force, prêter ma vitesse, et prêter mon Pouvoir Magique. »

[La force est prêtée à Hikari Yuuki. Temps restant : ー ー secondes] [La vitesse est prêtée à Hikari Yuuki. Temps restant : ー ー secondes] [La force est prêtée à Hikari Yuuki. Temps restant : ー ー secondes] [La Puissance Magique est prêtée à Hikari Yuuki. Temps restant : ー ー secondes]

Tous les prêts avaient donné les mêmes résultats.

Je ne me souvenais pas que la première fois quand j’avais prêté ça à Hikari, que le temps restant est ainsi problématique.

« Donne de la chance à Éléanore, » dis-je.

[La chance est prêtée à l’Épée Démon Éléanore. Temps restant : 29 secondes]

Cette fois, cela avait correctement fonctionné.

La compétence de la loterie limitée fonctionnait donc correctement.

Alors si c’est ainsi... qu’est-ce que ça veut dire ? pensai-je.

« Pourquoi... ça ne marche pas avec Hikari ? » demandai-je.

« N’est-ce pas parce qu’elle est ta fille ? » répondit Éléanore

Elle était un peu consternée, mais si je regardais attentivement, elle avait des yeux heureux.

« Parce qu’elle est ma fille... ah !! » m’écriai-je.

J’avais réfléchi un instant et avais compris ce qu’Éléanore essayait de dire.

Parce qu’elle était ma fille, parce qu’elle était née de moi.

Parce qu’elle avait déjà reçu mes gènes, je ne pouvais pas l’utiliser deux fois sur elle.

C’était ce qu’Éléanore disait.

Je ne savais pas si c’était vrai, mais j’étais convaincu.

« Papa... que se passe-t-il ? » demanda Hikari.

« Hein !? » dis-je.

« Y a-t-il quelque chose qui ne va pas chez Hikari ? » demanda Hikari d’une manière très timide.

Ses yeux qui me regardaient depuis en bas étaient proches des pleurs.

On dirait que je l’avais rendue anxieuse.

Bien sûr, il n’y avait rien de mal avec Hikari, c’était plutôt le contraire.

Si la raison qu’Éléanore avait dite était vraie, je préférerais être heureux, et j’adorerais Hikari de plus en plus.

J’avais alors plié les genoux et avant de tapoter sur la tête de Hikari.

« Il n’y a rien de mal avec Hikari, » dis-je.

« Vraiment ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait, » dis-je. « Je viens juste de trouver une preuve que Hikari est bien ma fille, alors Papa vient de se réjouir de ça. »

« Hikari est la fille de Papa, tu sais ? » demanda-t-elle alors que son visage semblait demander. « Mais qu’est-ce qu’il est en train de dire là ? »

« Tout à fait. Hikari est la fille de Papa ! » répétai-je.

Je lui avais tapoté la tête de plus en plus.

Hikari arrêta de faire un visage triste et avait souri avec joie.

Et quand je lui tapotais de plus en plus... j’avais vu qu’Éléanore boudait

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« À propos de quoi ? » répondit Éléanore.

« Non ! Mais pour que tu fasses ce visage, que s’est-il passé ? » Demandai-je.

« Ce n’est rien, » dit-elle alors que son visage redevenait normal.

Non, c’était clairement visible sur son visage qu’il y avait quelque chose.

Puis, tout comme je l’avais fait avec Hikari, j’avais tapoté la tête d’Éléanore.

Sa taille et son apparence étaient presque les mêmes avec Hikari, donc elle était facile à caresser.

« He ! Ne me traite pas comme une enfant ! » s’écria Éléanore.

« Tu ne voulais pas que je te tapote la tête ? » demandai-je.

« Aucune chance ! Il n’y a aucune chance que je sois heureuse d’être tapotée devant ma fille par son père ! » répliqua-t-elle.

« Alors, Hikari, tapote la tête de ta mère, » dis-je.

« D’accord ! Maman ! ... *TapTap* » répondit Hikari.

« Mais !! » S’écria Éléanore.

Le corps d’Éléanore tremblait, faisant comme si elle se plaignait, mais puisque c’était Hikari qui lui tapotait la tête, elle ne pouvait pas lui crier dessus comme elle l’avait fait avec moi.

Ne pouvant rien faire, elle laissa Hikari lui caresser la tête.

Elle faisait un visage complexe, mais en vérité, elle était heureuse.

Après tout, il était facile à comprendre ses sentiments.

« Hum... Je l’ai déjà dit auparavant, » la femme du personnel de la loterie qui était là tout le temps, avait déclaré ça en nous regardant avec de grands yeux ouverts. « Pouvez-vous arrêter avec votre étrange comédie familiale ? »

« N’était-ce pas comme le cercle familial heureux de la dernière fois ? » demandai-je.

« Vous savez, la dernière fois, c’était déjà à peu près un acte de comédie familiale, » répondit-elle.

Il était étrangement difficile de le nier.

Parce que le regard du personnel était trop mauvais, nous avions dès maintenant décidé de jouer à loterie.

Je ne pouvais pas lui prêter ma chance, mais malgré tout, j’avais laissé jouer Hikari.

Le résultat fut que nous avions gagné un « bloc d’extension » dans la loterie gratuite, et beaucoup de balles magiques dans la loterie qui utilisait des billets.

☆☆☆

J’avais posé la Maisonnette Magique dans la cour du manoir, et j’étais entré à l’intérieur de la pièce avec Hikari.

C’était vraiment large à l’intérieur, mais il n’y avait vraiment rien dedans.

« Hikari, où veux-tu faire une chambre ? » demandai-je.

« Hum... ici, » répondit-elle.

Elle avait pointé du doigt un mur. J’avais pris l’objet que nous avions gagné à la loterie et je l’avais utilisé.

Le simple mur qui était là avait brillé, et une porte avait été créée.

J’avais alors ouvert la porte, et à l’intérieur, il y avait une petite pièce. Et après tout, c’était encore une pièce où rien n’était présent à l’intérieur.

« Att, une nouvelle pièce, » dit-elle.

« Hikari, allons dehors pour voir un truc. Je vais la rendre petite et la rendre grosse, » dis-je.

« D’accord ! » répondit-elle.

J’étais donc sorti avec Hikari.

J’avais rendu petite la Maisonnette Magique, et j’avais soudain eu une idée.

« Hikari, nous allons nous déplacer, » dis-je

« Où ça ? » demanda-t-elle.

« Attends une petite minute, » dis-je.

J’avais ramassé la Maisonnette Magique qui était devenue petite, et je m’étais téléporté avec Hikari.

Nous étions arrivés dans la prairie où habitaient les vaches des montagnes.

J’avais agrandi la Maisonnette Magique, et j’étais allé à l’intérieur avec Hikari.

L’extérieur de la Maisonnette Magique n’avait pas changé, mais la pièce qui avait été placée plus tôt était toujours là.

« Et bien, malgré que ce qu’on avait mis dedans avait disparu avant ça, la pièce est quant à elle restée, » dis-je.

« Oui, elle est restée, » dit-elle.

{C’est un objet bien intéressant.} Éléanore qui pendait à ma taille avait dit ça.

J’étais entré dans la pièce, j’avais ouvert la fenêtre et j’avais regardé dehors.

C’était des prairies qui se trouvaient à l’extérieur. Une prairie paisible où les vaches des montagnes n’étaient toujours pas apparues.

« Hikari, sortons une fois de plus, » dis-je.

« D’accord ! » dit-elle.

Elle avait probablement déjà compris, Hikari hocha la tête avec empressement et sortit avec moi.

J’avais rendu petite la Maisonnette Magique, avant de me téléporter vers les montagnes. Là-bas, je l’avais rendue une fois de plus grande et nous étions entré dans la maison après ça.

J’avais ouvert la fenêtre, j’avais alors vu le dos d’Orycuto qui s’enfuyait.

« Fantastique !!!! La maison se déplace ! » cria Hikari, toute excitée par cela.

Une fois de plus, nous avions rendu petite la Maisonnette avant de nous téléporter au manoir avant de refaire les mêmes actions.

Et comme c’était prévu, le fait de voir le manoir depuis la fenêtre de la Maisonnette Magique avait rendu Hikari vraiment excitée.

Pendant ce temps, je m’étais détendu en regardant Hikari jouer.

« Kakeru, » on m’avait appelé depuis l’extérieur.

Il s’agissait d’Althea qui portait son capuchon.

Alors que je pensais à ça, quand Althea n’avait pas rajeuni, elle portait toujours un capuchon. Alors je n’avais jamais vu son visage normal.

Tout en pensant à ça, j’étais sorti de la Maisonnette Magique.

« Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« J’ai pris un baron pour Kakeru, »

« Baron ? Une pomme de terre, hein, » dis-je.

« C’est un rang de noblesse, » dit-elle.

« Hein !? » dis-je.

« Baron. Le Royaume de Mercury viendrait bientôt de ce côté, alors je l’ai pris du Royaume de Siracuza, » dit-elle.

« ... est-ce que c’est si léger comme collation dans l’après-midi ? Un Rang de Noblesse ? » dis-je.

{S’il s’agit de cette femme, alors elle peut le faire. Si elle le fait sérieusement.}

Sérieusement, hein ? pensai-je. Pourquoi fait-elle ça si sérieusement ?

Alors que je pensais à ça, elle avait répondu par elle-même. « Vous êtes quelqu’un qui a une vigueur qui correspond à celle de mille hommes, il s’agit donc de ma gratitude d’avoir pu recevoir ça. »

Comme prévu du Grand Sage, elle connaissait déjà mes questions.

Et j’étais convaincu de ça.

« D’accord, je vais l’accepter, » dis-je.

Et ainsi, j’étais devenu un Baron ou quelque chose comme ça.

***

Chapitre 49 : Cinq Titres de Noblesse pour Kakeru

C’était le chaos depuis le matin de ce jour-là.

Et, la plus occupée était Miyu.

« Maître, un groupe de personnes du Royaume d’Aegina est cette fois-ci venu, » déclara Miyu

En ayant l’air pressée, Miyu courut dans ma chambre.

« Royaume d’Aegina ? Est-ce différent du Royaume de Siracuza de tout à l’heure ? » demandai-je.

{N’est-ce pas différent en ce qui concerne leurs noms ?} Éléanore avait souligné ce fait.

J’avais encore une fois demandé à Miyu. « As-tu entendu ce que veulent ces personnes du Royaume d’Aegina ou je ne sais pas quoi ? »

« Non ! » répondit-elle. « Mais elles ont rencontré les personnes du Royaume de Siracuza, et ils se sont tous lancé des regards furieux. »

« Des regards furieux... ils ne s’entendent pas, hein. Pour l’instant, je me suis trompé..., » dis-je.

« Seigneur, » Nana entra dans la pièce et m’appela. « Ceux qui se sont annoncés en tant que messager du Royaume de Calamba et celui du Royaume de Comotoria sont venus, qu’en pensez-vous ? »

« Encore !? » dis-je.

Que se passe-t-il en ce moment ? pensai-je.

Le Royaume d’Aegina, le Royaume de Siracuza, le Royaume de Calamba, le Royaume de Comotoria

Cela signifiait simplement que quatre groupes de personnes qui se nommaient messager de royaumes sont venus me voir.

« On dirait qu’ils se sont rassemblés » cette fois, Althea était entrée dans la pièce.

Je n’avais pas donné aujourd’hui de ma vigueur, donc elle cachait son visage avec son capuchon.

« Que voulez-vous dire en disant qu’ils se sont réunis ? » demandai-je.

« Tu sauras si tu y vas, » dit-elle.

« ... est-ce à la suite de vos actes, Althea ? » demandai-je.

J’avais entendu parler de Siracuza. Et étant dits « Ils se sont réunis », je ne pouvais que penser que c’était bien ça qui s’était déroulé.

« Vas-y, » déclara Althea.

On m’avait dit ça avec un ton autoritaire. Et pour une raison inconnue, je me sentais comme si cela venait d’un professeur principal alors que j’étais à l’école.

C’était vrai que rien ne se passerait juste en restant ici.

J’avais donc quitté la pièce. Althea, Nana et Miyu s’étaient mises à me suivre.

Au moment où j’arrivais dans le hall d’accueil, quatre hommes d’âge moyen qui avaient l’air autoritaires et des hommes qui ressemblaient à leurs subordonnés se tenaient tous debout.

Même si c’était un hall très large, il était très étroit à cause de toutes ces personnes, et c’était devenu quelque chose d’un peu étouffant.

C’était comme une maison qui était pleine avant le début de la représentation.

« Kakeru Yuuki-dono, n’est-ce pas ? » Un des hommes d’âge moyen m’avait dit ça.

« C’est exact, » dis-je.

« Je suis venu ici par ordre du Roi du Royaume d’Aegina, Sa Majesté Ion Héraclès Aegina, » dit-il.

« Ha..., » dis-je. Un nom en quelque sorte très exagéré venait d’être prononcé.

« Au nom du Roi d’Aegina, Kakeru Yuuki-dono, un titre de Baron vous est offert. Veuillez l’accepter, » dit-il.

Après que l’homme d’âge moyen eut dit ça, ses subordonnés étaient venus depuis derrière lui.

Ils tenaient un plateau, et une courte épée avec des décorations se trouvait dessus.

Il y avait un emblème au milieu que je n’avais jamais vu auparavant.

Tout comme l'éventail d’Hélèna que j’avais placé à ma taille, c’était probablement l’emblème d’Aegina.

Hum... Je deviendrai un baron en recevant ça ? Est-ce que cela signifie ça ? Alors..., pensai-je.

{N’es-tu pas déjà quelque chose vis-à-vis du titre de Baron dans le Royaume de Siracuza ?} Éléanore avait dit ça.

Après avoir pensé à ça, c’était exact.

Quand j’avais entendu cela d’Althea, c’était juste « j’ai pris le titre de baron du Royaume de Siracuza ».

Alors, pourquoi était-ce maintenant Aegina ? En premier lieu..., pensai-je.

« S’il vous plaît, arrêtez, » déclara un autre homme d’âge moyen. « Au nom de Sa Majesté, la Reine , Rica Calamba, Yuuki-dono reçoit le titre de baron de troisième classe du Royaume de Calamba. »

« Un royaume qui a seulement une vieille histoire peut-il se remettre à sa place ? » déclara un troisième homme. « Le Royaume de Comotoria a préparé le titre de baron et une terre pour Yuuki-sama. Eh bien ! Maintenant, Yuuki-sama, s’il vous plaît, prenez ceci. »

Tous les hommes qui avaient parlé se tenaient l’un à côté de l’autre. Et ils avaient chacun sorti une sorte d’objet différent afin de me le remettre.

Et ce qu’ils disaient et faisaient était tous pareil.

Venant sur ordre de leur roi, me donnant le titre de baron, et que l’autre pays devait se retirer.

Tout le monde était comme ça, et ils avaient même commencé à se regarder les uns les autres avec des regards haineux.

J’avais alors demandé à Althea. « Est-ce votre œuvre ? »

« C’est le cas, » dit-elle.

« Donc ce n’est pas seulement de Siracuza ? » demandai-je.

« Siracuza est le plus proche, et j’ai seulement eu la réponse plus rapidement, » dit-elle. « J’ai pris tous les titres nobles que je peux prendre pour le moment. »

« C’est pourquoi vous l’avez dit comme si c’était un goûter, » dis-je.

J’avais laissé échapper un soupir.

Miyu derrière moi était en train de paniquer.

« M-Maître. Prenez-vous tout cela ? » Demanda Miyu.

« Heu !? Althea, puis-je les prendre ? » demandai-je à Althea.

« Prends-les tous, » dit-elle sur un ton d’une enseignante.

Mais bon, je vais tous les prendre si je peux le faire, pensai-je.

« Awawawawa! Je-je n’avais jamais entendu parler de quelqu’un qui devient en même temps un Baron dans différents royaumes, » Miyu était de plus en plus excitée.

En y pensant, c’était vrai. Ils se regardaient ainsi en se tenant en face de moi. Mais il y avait probablement des royaumes qui étaient leurs ennemis.

Probablement, si je les reçois en même temps, n’était-ce pas quelque chose comme obtenir une position importante de l’Amérique et de la Russie en même temps ?

Est-ce que c’est correct de faire ça ? pensai-je.

Et comme si elle avait vu à travers ça, Althea s’avança.

« Excusez-moi !? » déclara-t-elle.

« Qui êtes-vous ? » L’un des hommes avait demandé ça avec une voix rude. Les autres hommes avaient également dévisagé Althea.

Althea se nomme très calmement. « Althea. »

Et puis, les visages de toutes ces personnes avaient alors changé. Ils étaient conscients de ça, car tout le monde avait commencé à baisser les épaules.

« Oh, c’est donc, Madame Althea ! »

« Nous sommes vraiment navrés ! »

« Tout le monde, bravo ! Vous pouvez retourner chez votre Maître et signaler que vous avez terminé votre tâche ici, » dit-elle.

« Est-ce que cela veut dire que tous seront acceptés ? » demanda l’un des messagers.

« Tout à fait, » dit-elle.

« C’est inouï. Pour qu’une personne ait des titres de noblesse de quatre des cinq grands royaumes. »

« Vous, vous êtes bien de Calamba ? » demanda-t-elle.

« Oui. Je suis Duka, baron de second rang, » dit-il.

C’était une personne assez bien placée, mais Althea le faisait simplement « attendre ».

« Vous pouvez tous repartir et revenir ici si vous avez des plaintes, » dit-elle.

« C’est..., » Le Baron Duka avait fait un visage très troublé.

Je suis sûr qu’il y a une raison pour laquelle il ne peut pas revenir comme ça, pensai-je. Je veux dire, cette raison est probablement Althea.

Le Baron Duka avait été troublé tout comme les autres messagers.

Et pendant que nous étions là, un autre groupe de personnes était venu.

Mais cette fois, il s’agissait de visages familiers. Les deux sœurs, Hélèna et Iris, vêtues de robes de princesse. Elles étaient venues avec leurs subalternes qui les suivaient.

« Mon nom est Hélèna Theresia Mercury, » déclara Hélèna.

« Je suis Iris Theresia Mercury, » déclara Iris.

Les deux filles s’étaient présentées avec un ton formel.

Et puis, les messagers avaient commencé à murmurer.

« Hélèna et Iris ? »

« N’est-ce pas les fleurs jumelles de Theresia ? »

« Les deux personnalités internes et externes sont venues ? »

« Ne me dites pas que c’est également le cas de Mercury  ? »

Ignorant ceux qui étaient surpris, Hélèna avait alors dit. « Kakeru-sama »

« Oui ? » dis-je.

« Pour la suppression de Kiril, ainsi que pour vos actions lors de la Guerre de Kano, pour avoir neutralisé le Dragon Rouge Olivia, et pour nous avoir personnellement suggéré l’établissement d’une nouvelle valeur monétaire... Louer pour toutes réalisations, nous envisageons de conférer à Kakeru-sama le titre de Marquis. Voulez-vous l’accepter ? »

« Ahh, je vais bien sûr l’accepter, » j’avais répondu rapidement.

Je ne connais pas les personnes des autres pays, et c’est des personnes dont je ne me souvenais pas après ça. Mais Hélèna et Iris, je les connaissais. Et avant tout, Hélèna était ma femme.

Il n’y avait aucune raison de ne pas accepter.

« Marquis... » murmura l’un des messagers.

« Elles sont venues avec ça, » murmura un autre messager.

« Comment osez-vous, Mercury ? »

Il y avait des murmures derrière moi, mais c’était gênant, alors je les avais tout simplement ignorés.

« Ehhhhh? Êtes-vous devenu baron dans cinq royaumes ? » déclara Io.

Le lendemain, quand j’avais dit à Io qui m’accompagnait pour le travail ce qui s’était déroulé hier, elle avait été très surprise.

« Concrètement, un marquis et quatre barons. Le Royaume de Mercury, le pays d’Hélèna m’a donné un rang plus élevé de noblesse, » dis-je.

« Avez-vous tous ces titres ? » demanda-t-elle.

« Exact, » dis-je.

« Je ne peux pas le croire... Je n’ai jamais entendu parler de quelque chose comme ça, » dit-elle.

Io avait été grandement surprise. Et bien ! C’était normal d’être ainsi.

Après cela, hier j’avais demandé certaines informations aux personnes qui étaient venues des « Cinq Royaumes Majeurs », et j’avais appris que les relations de leur royaume n’étaient pas exactement très bonnes.

Et pas seulement ça, car on dirait que Calamba et Comotoria étaient actuellement en guerre.

« Eh bien, c’est vrai que quelqu’un a dit que c’était inouï, » dis-je.

« C’est vrai, quelque chose comme ça est impossible... c’est incroyable, » déclara Io.

« J’ai compris que c’est incroyable, mais est-ce également impossible  ? » demandai-je.

« Oui ! Après tout, il n’y a pas une personne dans l’histoire qui a réussi cela ! » répondit Io.

« Je vois, » dis-je.

Personne dans l’histoire n’avait fait ça. J’étais le premier.

Je ne me sentais pas mal entendre ça.

J’avais réfléchi pendant un moment et j’avais demandé. « Hé ! Io, quel est le plus élevé des rangs de noblesse ? »

« Heu, n’est-ce pas le rang de Duc ? » répondit-elle.

« Duc, hehe ! » dis-je.

« Pourquoi demandez-vous ça ? » demanda Io.

« Hé bien ! Je pensais juste que ça pourrait être bon de devenir un Duc pour tous les royaumes, » dis-je simplement.

Après avoir dit ça, Io fut encore plus surprise qu’avant, mais elle était revenue à son attitude immédiatement après ça.

« Je pense que vous seul pouvez le faire ! » dit-elle.

Elle me regardait avec des yeux pleins d’attente et d’admiration.

Voir ça était vraiment agréable.

Un titre de Marquis, et quatre de Barons. Mais je vais tout transformer au rang de Duc.

Ça pourrait être une bonne chose.

Si c’est le cas, par où commencer ? pensai-je.

Je m’étais alors souvenu de la conversation d’hier, et je m’étais souvenu de l’un des noms. La « Reine Rica Calamba ».

Je vais donc commencer par cette reine, hehe, pensai-je.

***

Chapitre 50 : Relâcher l’Oiseau en Cage

Nous nous trouvions à l’intérieur d’une carriole qui allait vers la capitale du Royaume de Calamba, Météora.

J’étais assis face à Althea, et Hikari était en train de serrer Dragon Chibi alors qu’elle se trouvait sur ses genoux.

Puisqu’Althea me l’avait demandé, je lui avais expliqué beaucoup de choses.

Concernant mon prêt de multiplication de mes capacités, ma capacité à me téléporter, et ma Maisonnette Magique.

J’avais expliqué la plupart des articles et compétences que j’avais reçus dans la loterie.

« Vraiment ? » demanda-t-elle.

« Hum ! Cette réaction est légère, » dis-je. « Je pensais que vous seriez plus surprise. Surtout concernant ma téléportation, car les autres personnes ont été vraiment surprises. »

Tous ceux qui avaient entendu parler de ça avaient dit que c’était la première fois qu’ils entendaient ça, car il n’y avait pas d’objet ou de magie qui puisse permettre la téléportation.

« Peut-être qu’il y a d’autres moyens de se téléporter ? » demandai-je.

« Hm, je ne pense pas, » dit-elle.

« Alors, pourquoi n’êtes vous pas plus surprise ? » demandai-je.

« Mais je suis très surprise, » dit-elle avec désinvolture. Elle ne semblait pas du tout surprise.

Quelque chose comme... Hmm... n’y aurait-il pas quelque chose qui pourrait vraiment la surprendre ? pensai-je.

Je réfléchissais à ça, regardant un peu partout dans le chariot avant de voir Hikari.

« Hikari, peux-tu devenir une épée ? » demandai-je.

« D’accord, » Hikari avait rapidement répondu. Elle reprit alors sa forme d’Épée Démoniaque.

Éléanore et Hikari, j’avais présenté les deux Épées Démoniaques à Althea.

« Comme je peux le voir là, Hikari est également une Épée Démoniaque, » dit-elle.

« Exact, » dis-je. « Elle est aussi ma fille que j’ai eue avec Éléanore. »

« Hé..., » dit-elle.

« ... vous n’avez pas l’air surprise, » dis-je.

« Je suis surprise. Et même très surprise, » dit-elle.

« ... ça ne ressemble pas du tout à ça, » constatai-je.

Althea ne semblait pas surprise même face à ma carte maîtresse. J’étais un peu frustré.

Après ça, je lui avais montré l’utilisation des boules magiques, mais elle ne s’étonnait pas du tout, alors j’avais abandonné.

« Myu〜 » le Dragon Chibi avait pleuré, et avait frotté son corps contre le corps d’Hikari qui était encore sous forme d’épée.

Elle faisait un visage très triste et douloureux.

Elle regardait Hikari sous sa forme d’Épée Démoniaque puis me regardait.

C’était un visage qui disait : « Est-ce que Hikari est allée quelque part ? »

Elle était un dragon, mais ses yeux étaient comme ceux d’un chiot abandonné.

Je me sentais mal pour elle, alors j’avais dit à Hikari. « Hikari, tu peux revenir sous forme humaine. »

{D’accord !}

Hikari était revenue sous sa forme humaine. Le Dragon Chibi avait immédiatement sauté sur Hikari.

« Hahaha ! Oh-chan, tu me chatouilles, » dit Hikari.

Hikari et le Dragon Chibi se serraient l’une contre l’autre.

Tout en regardant chaleureusement tout cela, le chariot se déplaça vers sa destination.

La Capitale du Pays, Météora.

Après être descendu du chariot, j’étais entré dans le château se trouvant en face de moi.

Je devais d’abord avoir une audience avec la Reine. Et pour cela, j’avais été guidé dans une autre pièce.

Après un moment, une demoiselle d’honneur était venue, elle avait dit que les préparatifs étaient terminés, et donc, je l’ai suivie.

J’avais accroché mes deux Épées Démoniaques à ma taille et j’avais marché avec Althea à mes côtés. Ma guide m’avait dit beaucoup de choses à propos de l’étiquette et des précautions à prendre pour cette audience.

J’avais fait semblant de l’écouter avec insouciance. J’avais surtout souhaité savoir quel genre de personne était la reine que j’allais rencontrer dans peu de temps.

Le plafond était très haut et le couloir était très long et avait un tapis très moelleux.

Après avoir marché pendant un certain temps, nous étions arrivés devant une énorme porte.

Il y avait deux gardes debout devant la porte.

« Derrière cette porte, il s’agit de la salle d’audience, » déclara le premier garde.

« Les armes seront conservées ici, » déclara le deuxième garde.

En disant cela, les deux gardes avaient tendu la main.

C’était une contre-mesure naturelle pour faire face aux assassins.

« ... il s’agit là de l’Épée Démoniaque Éléanore, êtes-vous toujours sûr de vous ? » demandai-je.

« Cela n’a pas d’importance, » l’un des gardes avait dit ça, puis avait fait un sourire froid pour une raison inconnue.

« Il n’y a aucune chance pour que la vraie Épée Démoniaque Éléanore soit brandie par un tel homme, » déclara-t-il.

« On dirait que récemment, c’est une mode devenue populaire, » déclara le deuxième alors qu’il me regardait avec dédain.

J’avais alors donné Éléanore sans rien dire. Je devais les laisser avoir ce qu’ils méritaient.

Le garde avait pris Éléanore... Il regardait Éléanore comme s’il voulait voir sa valeur en souriant, mais il fut progressivement enveloppé par la sombre aura que dégageait la lame d’Éléanore. Son visage se contracta et ses yeux furent injectés de sang...

« GU-GUGAGAGAGA!!!! » cria le garde possédé,

« Que... que se passe-t-il ? » demanda l’autre garde.

« GU-GUGAGAGAGA!!!! » continua-t-il.

Ce garde avait perdu sa santé mentale et avait alors commencé à frapper partout autour de lui avec Éléanore.

Face à ce soudain changement, l’autre garde avait commencé à paniquer.

« Mon dieu, que se passe-t-il ? » demanda-t-il.

« Je vous avais prévenu, c’est Éléanore, » dis-je simplement.

« Hein !? » s’exclama-t-il.

J’avais alors dit ça au garde tout en le regardant avec des yeux froids. « L’Épée Démoniaque Éléanore, celui qui la manie perd la raison, n’est-ce pas ? »

Le garde m’avait regardé puis son collègue, et cela en alternance. Son visage était clairement envahi par la peur.

« C-C’est donc la vraie !! » dit-il.

« Je vous l’avais dit, » dis-je.

L’autre garde avait commencé à se déchaîner tout en tenant Éléanore. Des personnes s’étaient rassemblées en entendant l’agitation.

Face à l’apparition d’un homme qui se déchaînait alors que l’Épée Démoniaque l’enveloppait de sa sombre aura, les résidents du palais étaient effrayés et craintifs.

Quelques gardes avaient tenté de s’en prendre au garde déchaîné, mais à la place, ils avaient été coupés par Éléanore, et donc, le nombre de blessés augmenta rapidement.

L’agitation s’agrandissait et la peur se propageait alors que le nom d’Éléanore était prononcé dans la peur.

« Vous devriez l’arrêter maintenant. L’audience pourrait être annulée si cela continue ainsi, » Althea avait dit avec son ton d’enseignante.

« Oui, je suppose que c’est possible, » dis-je tout en hochant la tête.

J’avais marché vers le garde possédé. J’avais bloqué Éléanore avec Hikari, puis j’avais frappé dans l’estomac du garde.

J’avais mis le garde KO en un coup, avant de ramasser Éléanore.

J’avais placé Éléanore et Hikari, mes deux Épées Démoniaques, à ma taille pour que la foule puisse clairement les voir.

Alors que des murmures purent être entendus, le garde qui avait été rendu inconscient avait été transporté ailleurs.

{Salaud ! M’utiliser aussi facilement que ça} déclara Éléanore.

« Je ne pouvais pas utiliser Hikari, n’est-ce pas ? » dis-je.

{Toutefois...}

« Je n’ai pas du tout aimé que tu sois traité comme une imitation, » dis-je. « Tu es l’Épée Démoniaque, Éléanore. Tu es également la mère d’Hikari, ainsi que la vraie Éléanore. Je ne peux pas pardonner à ceux qui te traitent d’imitation. »

{ ...} elle était sans voix.

« Je pourrais tout à fait, refaire quelque chose comme ça dans le futur. Alors je m’en excuse dès maintenant, » dis-je.

{H-Hmph. Fais ce qui te plaît.}

Parce que le garde s’était déchaîné, j’étais entré dans la salle d’audience alors que les personnes dans les environs avaient encore très peur de moi.

La pièce était très large, et très décorée.

Il y avait quelque chose comme un escalier avec un tapis rouge, et le trône se trouvait au bout de cet escalier. Il y avait une fille assise sur ce trône.

On dirait qu’elle était sur son adolescence. Il s’agissait d’une fille qui était très calme et silencieuse.

Elle portait une robe magnifique alors qu’elle était assise sur son trône. Elle était à coup sûr la Reine Rica Calamba.

Il y avait trois hommes près d’elle... Mais je me désintéressais totalement de ce détail.

Pendant que je regardais la reine, j’avais respecté l’étiquette qu’on m’avait enseignée juste avant.

« Baron de troisième classe, Yuuki Kakeru, il s’agit d’un grand honneur de vous rencontrer, » dis-je.

« ... »

La reine n’avait rien dit, à la place, les hommes près d’elle avaient commencé à parler.

« C’est très bien que vous soyez venu, Baron Yuuki, ainsi que la Grande Sage Althea, » déclara le premier.

« Sa Majesté, la Reine, est ravie de vous rencontrer, » déclara le deuxième.

« Mais, Baron Yuuki, vous êtes plus jeune que ce que nous avions entendu, » déclara le troisième.

La reine me regardait distraitement, mais il n’y avait aucun signe qu’elle allait parler.

À la place, les hommes disaient tout ce qu’ils voulaient.

« Il ne fait aucun doute qu’il est celui qui a été nommé par la Grande Sage Althea, » déclara le premier.

« Mais il est également vrai qu’il n’y a toujours pas de réalisations dans notre royaume, » déclara le deuxième.

« Nous attendons de vous voir réaliser de tels actes à partir de maintenant, » déclara le troisième.

Après cela, les hommes m’avaient encore dit quelque chose, mais l’audience s’était terminée sans que je puisse entendre la voix de la Reine.

« Il s’agit d’Oros, de Sukinaris et de Rarouka. Ces trois eunuques détiennent tous les pouvoirs réels. » Althea m’avait dit alors ça qu’elle porte toujours son capuchon.

Nous nous trouvions à l’intérieur du chariot alors que nous allions vers l’auberge.

« Pouvoirs ? » demandai-je.

« Après la mort du précédent roi, ce sont ces trois-là qui ont fait que Rica passe d’une princesse à une reine, » expliqua-t-elle. « Le prince héritier qui avait la réputation d’être sage devint tellement acculé qu’il mourut suite à un suicide lors d’un conflit politique, et Rica devint ainsi la reine. Dès lors, ces trois-là détiennent réellement les rênes de ce royaume. Mais, leurs rangs de noblesse ne sont pas si élevés, et même votre rang leur est supérieur. »

{Eh bien ! Si vous comparez un eunuque avec un baron...}

Je m’étais alors souvenu de la reine que j’avais vue plus tôt.

Ses expressions étaient faibles, et elle était comme une marionnette.

J’ai pensé : « Pourquoi ça ? N’était-elle quand même la Reine ? », mais c’était comme ça, n’est-ce pas ?

Une reine décorative qui avait perdu ses vrais pouvoirs.

Son visage était coincé dans mon esprit.

« Wôw ! » m’exclamai-je.

J’avais été grandement surpris quand je m’étais téléporté dans la salle d’audience.

La Reine était assise sur le trône juste comme quand je l’avais rencontrée plus tôt, et était distraite. Il n’y avait personne à part nous deux dans la pièce.

La Reine me regarda. Et comparée à moi qui étais très surpris, son expression n’avait pas beaucoup changé.

« Baron Yuuki ? » La Reine avait alors parlé.

Il s’agissait d’une voix que j’avais entendue pour la première fois et c’était selon moi une très belle voix.

C’était dommage qu’il n’y eût pas d’émotions avec ça.

« Êtes-vous seule ? » demandai-je.

Contrairement à l’audience, j’avais parlé avec mon ton habituel.

La Reine hocha silencieusement la tête.

« Ce n’est pas encore le moment de me déplacer, » dit-elle.

« Le moment de vous déplacer ? » demandai-je.

« Toutes mes actions sont organisées à l’avance. Je dois rester ici jusqu’au soir. Et je retourne dans ma chambre quand le soleil se couche. Cela a été organisé ainsi, » dit-elle.

« Organisé ? » demandai-je.

Un mot étrange était sorti pour une raison inconnue.

« Je veux dire, êtes-vous toujours là ? Vous n’allez jamais faire ce que vous souhaitez ? » demandai-je.

« Les procédures doivent être suivies, » dit-elle. « Si ceci n’est pas fait ainsi, alors Oros ainsi que les autres se fâcheront après moi plus tard. Ils me diront également. “Nous sommes troublés que vous fassiez quelque chose de si égoïste”. »

« ... »

Qu’est ce que c’est que ce truc ? Me demandai-je.

Le terme Reine Marionnette m’était venu à l’esprit quand j’avais entendu l’histoire grâce à Althea, mais là, n’était-ce pas pire qu’une marionnette ?

N’était-ce pas comme un prisonnier ?

« Allons quelque part, » dis-je.

La reine secoua négativement la tête. « Impossible, si je faisais même un pas vers un lieu imprévu, les eunuques et la servante d’honneurs me suivraient immédiatement. »

« Quelque chose comme ça ne sera pas un obstacle pour moi, » dis-je.

« ... est-ce parce que vous avez l’Épée Démoniaque ? » demanda-t-elle.

« C’est vrai, cela peut également se résoudre avec l’Épée Démoniaque, » dis-je.

C’était une façon d’ouvrir un chemin sanglant en frappant avec Éléanore et Hikari, mais je n’avais même pas besoin de faire quelque chose comme ça.

« Je vais vous le demander à nouveau. Allons ailleurs, » dis-je.

« ... peut-on le faire ? » demanda-t-elle.

Je hochai positivement la tête.

La reine avait alors réfléchi. Elle y avait beaucoup pensé.

Puis, après y avoir réfléchi, elle acquiesça silencieusement.

« Bon, allons-y dans ce cas, » dis-je.

Je m’étais approché de la Reine, avant de me téléporter avec elle.

Depuis sa salle d’audience, nous nous étions téléportés en un instant à l’extérieur du château.

L’endroit était où ma carriole s’était arrêtée, dans un cul-de-sac d’une rue.

Il y avait une quantité décente de passants dans le coin, mais il s’agissait d’un endroit difficile à voir.

J’avais alors dit « je suis de retour » à Althea qui m’attendait.

« Vous l’avez donc emmenée, » dit-elle.

« Exact... mais vous saviez déjà que je ferais ça, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Tout à fait, » Althea acquiesça alors qu’elle me répondait ça.

Face à cet acte si soudain (téléportation), la reine avait regardé autour d’elle avec un visage surpris.

« Où... est-ce ? » demanda-t-elle.

« La ville du château de Météora... voilà où nous sommes, » répondis-je.

Je l’avais confirmé avec Althea, et elle acquiesça avec douceur.

« La ville du château... » murmura la Reine.

« Regardez, voici le palais, » dis-je en le lui montrant.

« Pas possible... à cet instant, en ce moment ? » demanda-t-elle.

« Les eunuques ou les demoiselles d’honneur, ils n’étaient pas un obstacle, n’est-ce pas ? » dis-je.

La reine me fixa intensément, et après un moment, *KokuKoku*, elle hocha la tête.

Et, elle avait regardé autour d’elle après ça.

« Depuis combien d’années ne suis-je plus sortie du palais... ? », murmura-t-elle.

« N’est-ce pas depuis que vous êtes devenue une Reine ? » demandai-je.

« Oui. Dans le passé, si je demandais à ma Mère, elle me laissait aller dans la ville du château. Cependant, il y a des gardes du corps, » dit-elle.

« Hum !? » Quelque chose me vient à l’esprit.

« Vous avez dit que vous aviez pu aller dans la ville du château, » dis-je. « Dans ce cas, vous n’avez jamais été en dehors de Météora ? »

« Exact, » dit-elle.

« Pas même une seule fois ? » demandai-je.

« Pas même une seule fois, » me répondit-elle.

« ... dans ce cas, allons-y, » dis-je.

« Hein !? » s’exclama la Reine.

« Allons comme je l’ai dit avant, en dehors de Météora, » dis-je.

La Reine avait écarquillé ses yeux à cause de la surprise.

Elle avait encore plus hésité qu’avant. Elle y avait pensé avec un visage très sérieux.

Elle avait déjà connu l’expérience de sortir du palais, mais elle n’avait jamais quitté la ville.

Voilà pourquoi elle hésitait tant. Elle avait même l’air effrayée.

Après un moment, la Reine avait secoué sa tête.

« Hum, c’est d’acco..., » murmura-t-elle.

« Allons-y, » dis-je.

Sans même la laisser finir ce qu’elle disait, je m’étais téléporté avec la Reine.

L’endroit où nous étions arrivés était la prairie où vivaient les vaches des montagnes.

C’était un endroit se trouvant face à la ville, et c’était un endroit que je connaissais très bien.

« C-C’est ? » demanda-t-elle.

« Une prairie, » dis-je.

« C’est donc ça une prairie..., » dit-elle.

C’était comme si elle le savait dans ses connaissances, mais que c’était la première fois qu’elle voyait la vraie chose.

« Incroyable..., » La Reine laissa échapper un soupir d’étonnement.

À la différence de son visage de poupée qu’elle avait eu lorsque nous nous étions rencontrés pour la première fois, ses yeux étaient maintenant pétillants et pleins de vie.

***

Chapitre 51 : La Venue de Kakeru

« Est-ce que c’est pris en charge par quelqu’un ? » En regardant la prairie qui s’étendait à perte de vue, la Reine Rica m’avait demandé ça.

« Prise en charge ? » demandai-je.

« Avec autant de plantes, n’est-ce pas impossible sans avoir beaucoup de jardiniers ? » demanda Rica.

« ... ça, ça grandit sans que vous ayez besoin de vous en occuper, » dis-je.

« Hein !? » s’écria-t-elle.

Rica regardait alternativement dans ma direction puis celle de la prairie.

Elle avait le visage qui montrait qu’elle ne pouvait pas le croire.

« Il n’y a pas de jardiniers ? » demanda-t-elle afin de le confirmer.

« La prairie se développe d’elle-même, » dis-je.

« Impossible..., » déclara Rica.

« ... Heu, puis-je vous demander quelque chose ? » demandai-je. « Par exemple. Quand quelqu’un a faim, à quoi pensez-vous si vous entendez qu’il est sur le point de mourir de faim parce qu’il n’y a pas de pain ? »

« Hein !? Ne devraient-ils pas manger de la viande ? » répondit-elle.

«...»

J’avais quelque peu pitié de Rica.

Si je lui avais parlé sans rien savoir, j’aurais peut-être fait remarquer qu’elle était « Une marionnette ! »

Mais, après avoir su que ça faisait des années qu’elle n’avait pas quitté le palais, et que c’était la première fois qu’elle quittait la capitale, je ne pouvais pas lui reprocher la moindre chose.

À la place, je plaignais Rica qui avait été forcée de vivre dans un tel environnement, et du fait qu’elle ne pouvait que penser ça.

J’avais ressenti quelque chose d’étrange visible dans sa réaction, mais elle avait immédiatement recommencé à demander ce qui se trouvait autour d’elle.

« Mais, qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda-t-elle.

« Hm !? Ha ça ? C’est ce que nous appelons une vache des montagnes, » dis-je.

« Une vache des montagnes !? » s’exclama-t-elle. « Les vaches des montagnes sont des blocs de viande... ce n’est pas ça, hein !? C’est vrai... il y a aussi l’apparence originale de la viande. »

Alors qu’elle était sur le point de le dire, Rica remarqua que sa croyance était fausse.

J’étais sûr qu’elle avait seulement pu voir la viande après qu’elle soit transformée, et peut-être même qu’elle ne l’avait vue qu’après qu’elle soit cuite.

Remarquant qu’elle avait commis une erreur, elle était maintenant embarrassée.

Son visage rougissant était vraiment très mignon. J’étais content de pouvoir la voir aussi mignonne, mais en plus, elle portait une magnifique robe.

« Vous avez vu pour la première fois une vache des montagnes, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui, c’est bien la première fois. Ils ont en plus un visage mignon, hihi, » dit-elle.

« C’est mignon ? Cela ressemble seulement à une bête féroce, » dis-je.

« Ah ! Elle s’est enfuie, » dit-elle.

« Les vaches des montagnes qui se trouvent ici ont peur de moi. Je les ai un peu trop chassées..., » dis-je.

« Vous dites que vous avez beaucoup chassé. Est-ce bien ça que vous avez fait ? » demanda-t-elle.

« Exact, » dis-je.

« Même si c’est si énorme ? » demanda-t-elle.

« Attendez une minute ! » dis-je.

J’avais dégainé Éléanore et Hikari avant de courir après la vache des montagnes, et de la vaincre d’un seul coup.

La vache de montagne s’était effondrée avec du sang qui jaillissait de sa blessure. Je l’avais quittée et j’étais retourné à l’endroit où Rica était une fois, mais Rica couvrait ses yeux.

« Qu’est-il arrivé ? » demandai-je.

« L-Le sang..., » dit-elle.

« Ahh ! C’est que vous voyez pour la première fois du sang, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Eh bien, cela devrait être le cas. Elle aurait pu le voir à cause de petites blessures, mais il était naturel qu’elle n’ait pas vu de scène de chasse puisqu’elle n’avait pas quitté la ville.

Au contraire, c’était incroyable qu’elle n’ait pas perdu conscience quand elle avait vu ça.

« N’est-ce pas incroyable... une bête comme celle-là ? » demandai-je.

« Et bien, c’est vrai, » dit-elle.

« J’ai également combattu un dragon et Orycuto. Mais ils étaient beaucoup plus difficiles, » dis-je.

« Dragon ? Orycuto ? » Rica avait incliné la tête.

J’y avais un peu réfléchi.

Rica ressemblait à une marionnette.

Rica qui avait immédiatement changé sa croyance concernant les morceaux de viande.

Rica qui avait des yeux pétillants en regardant la prairie et la vache des montagnes.

Pour elle qui était ainsi, je voulais lui montrer beaucoup de choses.

« Voulez-vous voir d’autres choses autour de vous ? » demandai-je.

« ... Oui ! » répondit-elle.

En utilisant ma téléportation, je l’avais emmenée un peu partout.

Je l’avais emmenée dans les endroits que j’avais déjà visités avant aujourd’hui.

Rica avait à chaque fois des yeux pétillants, et était très excitée.

Elle ressemblait à Hikari.

Elle était très semblable à Hikari qui était une enfant qui venait de naître et qui ne savait rien, et elle gambadait partout, car tout était nouveau pour elle.

Puisqu’elle avait été franchement surprise et heureuse à chaque fois, je voulais lui montrer encore plus de choses.

Se baladant comme une enfant innocente, elle se calma peu à peu au coucher du soleil.

Au moment où le soleil s’était complètement couché, Rica était revenue avec son visage de reine qu’elle avait eu quand nous nous étions rencontrés.

Elle était revenue à son visage avec de mauvaises émotions. On avait l’impression que la magie de Cendrillon avait disparu.

« Il est temps de revenir chez vous, n’est-ce pas ? » demandai-je. « Hé, quel est votre emploi du temps de demain ? » demandai-je.

« Hein ? » se demanda-t-elle.

« Si vous avez le temps de faire ce que vous avez fait aujourd’hui, alors je viendrais vous chercher demain afin de vous montrer plein d’autres choses, » dis-je.

« Vraiment !? » s’écria-t-elle.

Les yeux de Rica brillèrent à nouveau.

La magie avait été réappliquée.

☆☆☆

Le lendemain, j’étais assise sur le trône et j’avais entendu le rapport d’Oros.

C’était le rapport habituel.

Le royaume était en paix, et il n’y avait pas de problèmes dans le monde.

« C’est la preuve que le pouvoir de Sa Majesté est bien maintenu, » Oros avait fini avec ça.

Avec exactement le même rapport qu’hier.

Soudain, je m’étais souvenue de quelque chose.

Il s’agissait de la question que Kakeru m’avait posée hier.

« Oros, » dis-je.

« Ha ! Qu’est-ce qu’il y a, Votre Majesté ? », demanda-t-il.

« Affamée, il y a une personne qui va mourir de faim parce qu’il n’y a pas de pain à manger, que pensez-vous que cette personne devrait faire ? » demandai-je.

« Il s’agit là d’une question stupide, Votre Majesté, » Oros avait rapidement répondu. Il avait fait un très large sourire. « Il devrait juste manger de la viande. Ou même un gâteau serait suffisant. Car après tout, les choses qui peuvent être mangées ne sont pas seulement du pain. »

C’est vrai, vous devriez juste manger de la viande s’il n’y a pas de pain, pensai-je.

Mais, Kakeru avait fait un visage très étrange quand il avait demandé ça hier.

Et avant ça, il souriait de plaisir quand il avait entendu ce que j’avais dit sur la vache des montagnes.

Dans le premier cas, j’avais l’impression de l’avoir déçu, mais dans le cas de la vache, j’avais l’impression qu’il m’avait complimentée.

Pourquoi ? Pourquoi était-il déçu de cette réponse ? pensai-je. S’il n’y a plus de pain à manger, est-ce mal de manger de la viande ?

En y pensant, j’avais alors remarqué quelque chose

« Oros ? » demandai-je.

« Oui, Votre Majesté ? » répondit-il.

« Entre le pain et viande, lequel est le plus cher ? » demandai-je.

« ... Votre Majesté..., » répondit-il.

L’expression d’Oros avait changé. Son sourire avait disparu et me fixait d’un air effrayant.

« Votre Majesté est la reine du Royaume de Calamba, » dit-il. « Plutôt que de penser à des choses triviales comme ce qui est plus cher entre le pain et la viande, nous serions troublés si vous ne regardiez pas les affaires importantes plus en détail. »

« La viande est donc la plus chère, hehe, » dis-je.

Oros s'était mis à trembler. J’avais eu ma réponse avec seulement ça.

J’avais compris lequel était le plus cher entre le pain et la viande, ainsi que ce que Kakeru avait voulu me demander.

« Votre Majesté, » dit-il.

Oros me regardait de plus en plus. « Je suis en train de dire que vous ne devriez pas vous préoccuper de choses insignifiantes comme celle-là. »

« Mais..., » dis-je.

« Votre Majesté !! » dit-il.

« Hii ! » criai-je.

Oros avait fait un pas en avant.

Je connaissais ce visage. C’est le même visage qu’il avait fait en allant chez mon frère, le précédent prince héritier Kyuros, mon frère aîné.

Cette expression, cet effroi...

Je ne pouvais pas m’empêcher de laisser sortir un cri.

« Je ne sais pas qui vous a dit de telles choses, mais un Roi ne devrait pas s’inquiéter de ces choses insignifiantes, » dit-il. « Il est vrai que le pain est moins cher que la viande. Mais, cela n’a pas d’importance. »

« Mais..., » dis-je.

« Votre Majesté !! » dit-il.

« ... !! »

Il était bien trop intimidant, et donc, j’étais incapable de parler.

Oros était trop effrayant, je ne pouvais donc rien répliquer.

« Avez-vous bien compris ? » demanda-t-il.

« O-Oui..., » murmurai-je.

« C’est bien, » dit-il.

Oros avait souri en regardant, j’étais donc soulagée.

« Comme attendu de Votre Majesté, c’est très bien que vous le compreniez très rapidement, » dit-il. « Eh bien ! Grâce à cette sagesse, notre Royaume de Calamba pourra continuer à prospérer. »

« C’est vrai..., » murmurai-je.

« Continuez à être comme ça, » dit-il. « S’il vous plaît, tenez-vous indubitablement sur ce trône et dirigez notre royaume. Si c’est ainsi, alors Votre Majesté sera surnommée comme étant une sage par les futures générations. »

J’étais soulagée, et j’avais alors pensé que cela pourrait être vrai.

Mais... c’est..., pensai-je. Est-ce vraiment correct ainsi ? Non, c’est faux.

Il ne faut pas dire que la viande doit être mangée s’il n’y a pas de pain.

Les vaches de montagne ne naissent pas en tant que morceau de viande.

Moi aussi... je ne peux pas laisser ça ainsi.

« Oro..., » murmura-je.

« Je vous le répète une dernière fois. S’il vous plaît, soyez imperturbable, » dit-il.

« ... d’accord, » murmurai-je.

Je ne pouvais pas aller contre lui. Oros était si effrayant, je ne pouvais pas aller contre lui.

Ce n’est pas bon... mais, que dois-je faire ? pensai-je.

Que dois-je faire ?

Que dois-je faire... que dois-je faire ?

... Kakeru.

« Des louanges après avoir subit une intimidation, c’est vraiment un lavage de cerveau, n’est-ce pas ? »

J’avais entendu une voix. C’était une voix médusée.

« Kakeru !! » criai-je.

Kakeru qui se tenait dans l’entrée de la salle d’audience n’avait été aperçu par personne.

Il ressemblait vraiment à mon sauveur.

***

Chapitre 52 : Le Retour de la Reine

« Baron Yuuki... comme vous êtes insolent ! D’où venez-vous ? » Oros grimaça un instant, mais se reprit aussitôt avant de me crier dessus.

Mais je n’avais pas besoin de répondre.

Je l’avais ignoré, je m’étais approché de Rica avant d’aller me placer devant le trône.

« Kakeru..., » murmura-t-elle.

« Je l’ai entendu. Qu’alliez-vous dire ? » demandai-je.

« Hein !? » s’exclama Rica.

« Ce que vous avez arrêté de dire à cause de lui, » dis-je. « Qu’est-ce que vous étiez sur le point de dire. Quelle était la chose que vous essayiez de dire ? »

« C’est..., » commença-t-elle.

Rica regarda derrière moi afin de pouvoir observer Oros.

Après avoir fait ça afin de vérifier quelque chose, ses yeux affichaient clairement qu’elle avait peur.

J’avais alors tendu la main sur le côté et j’avais bloqué sa ligne de vue. Je l’avais fait afin qu’elle ne puisse plus regarder droit dans les yeux d’Oros.

« Ne vous inquiétez pas pour ça. Qu’essayiez-vous de dire avant ça ? » demandai-je.

« Je..., » Rica retint son souffle, se mit à réfléchir avant de me déclarer. « Je veux voir plus du monde extérieur. »

Rica avait fait en même temps une expression montrant sa résolution.

« Je veux voir plus de choses dehors, et apprendre encore plus de choses, » déclara-t-elle.

« Je vois, » dis-je.

« Votre Majesté, cela ne peut pas être fait, » déclara Oros. « Baron Yuuki, que planifiez-vous de faire? Vous ne serez pas pardonné si vous faites ça. » Oros m’avait menacé.

C’était une menace insignifiante.

J’avais alors regardé Oros avec des yeux glacials. Je lui avais alors déclaré. « Hé, toi, qu’est-ce que tu es ? »

« Qu’est-ce que vous me demandez là ? » demanda-t-il.

« Toi, n’es-tu pas juste un eunuque ? Alors comment peux-tu oser imposer ton opinion à la Reine ? » demandai-je.

« Je n’ai pas imposé mon opinion. Votre Majesté, je suis juste..., » commença-t-il.

« En premier lieu, n’est-ce pas étrange que tu veuilles restreindre les actions de la Reine ? » demandai-je.

« C’est pour le bien de Sa Majesté..., » commença-t-il.

« Et à ce propos, pourquoi diable existe-t-il un eunuque dans le palais de la Reine ? » demandai-je.

« Hein !? » Rica avait été surprise par ma demande.

« La chose appelée eunuque... il s’agit d’un homme dont on a coupé son organe reproducteur afin de pouvoir protéger le palais intérieur du roi, son harem, n’est-ce pas ? » demandai-je. « La raison derrière le fait de lui enlèver ça est pour l’empêcher de mettre la main sur le harem du Roi. Est-ce nécessaire dans le cas d’une Reine ? »

« Mais ! » cria Oros.

« Vraiment ? » demanda Rica.

J’avais répondu avec un hochement à la demande de Rica.

C’était aussi quelque chose que je m’en étais rendu compte après avoir parlé avec Althea. Et bien sûr, Althea me l’avait dit avec son ton de professeur, donc cette information devrait être correcte.

La réaction grinçante d’Oros prouvait également ce fait. « ... C’est n’importe quoi ! Est-ce que quelqu’un est là !? » Après qu’Oros ait fait grincer ses dents, il avait crié.

Peu de temps après ça, des soldats étaient entrés dans la pièce et un certain nombre de soldats s’étaient accumulés dans la pièce.

« Il s’agit là d’une canaille qui fait du mal à Sa Majesté, la Reine. Attrapez-là ! » cria-t-il.

Après qu’Oros eut ordonné ça, les soldats étaient immédiatement devenus hostiles.

« Attendez, Kakeru... Le Baron Yuuki ne m’a pas fait de mal..., » tenta de parler la Reine.

« Allez-y ! » rugit Oros.

Les paroles de Rica ne les atteignirent pas, et donc, les soldats suivirent uniquement les ordres d’Oros.

J’avais parlé aux soldats qui me chargeaient. « Vous n’écoutez pas les ordres de la Reine, hum ! »

« ... un ordre, après tout, c’est quelque chose qui nécessite d’avoir à la fois la force et le pouvoir pour le faire respecter, » déclara Rica avec une certaine frustration dans sa voix. C’était rempli de ses véritables sentiments.

À cet instant, elle avait vraiment compris ses véritables sentiments vis-à-vis du fait qu’elle avait été capturée, elle constatait qu’elle n’avait pas la force et le pouvoir.

« Cependant, seule la force est nécessaire, hehe ! » dis-je.

« Hein ? » s’exclama Rica.

« Éléanore ! Hikari ! » déclarai-je.

J’avais dégainé les deux Épées Démoniques qui se trouvaient avant ça à ma taille.

Puis j’avais découpé les soldats qui chargeaient aux ordres d’Oros, l’un après l’autre.

« Est-ce que c’est assez de force ? » demandai-je.

« C’est..., » murmura-t-elle.

« Eh bien ! Je vais trancher tous ceux qui iront à l’encontre de vos ordres, et je ne laisserais personne aller contre ça, hehe ! » dis-je.

Je ne savais pas ce que disait Rica à propos de ses pouvoirs et de sa force, mais j’allais lui montrer ma force.

Rica... le pouvoir de la Reine, quant à moi, j’allais lui montrer le pouvoir d’un Baron.

« Venez ! Venez !!! » Après que j’eus mis à terre le plus gros des troupes présentes, Oros se mit à nouveau à crier. Sa voix montrait qu’il était désespéré.

Les soldats s’étaient à nouveau rassemblés.

« Capturez-le ! » Après qu’il eut déclaré ça, Oros se mit à s’enfuir.

J’avais essayé de le poursuivre en utilisant ma téléportation. Mais à ce moment-là, je devins inquiet pour Rica, et donc, je m’arrêtai. Et ainsi, il put courir dans une direction où je n’étais jamais allé avant aujourd’hui.

Je ne pouvais donc que le poursuivre à pied.

« Rica, pour l’instant, je vais vous transporter dans mon manoir, » dis-je.

« ... non, je veux rester avec vous, » Rica déclara cela avec des yeux empli de résolution.

« Avec moi ? » demandai-je.

« Oui, avec vous, » répondit-elle.

« ... d’accord, » dis-je.

Rica hocha la tête devant ma réponse.

Après l’avoir attentivement regardée, je vis que ses mains tremblaient et qu’elle serrait les dents.

C’est la même réaction qu’elle avait eue quand elle faisait face à la vache des montagnes, quand elle semblait avoir peur de regarder le sang.

Mais son visage était tourné afin de me regarder dans les yeux.

Et il s’agissait des yeux de quelqu’un qui était résolu.

« D’accord. Mais dans ce cas , Rica, vous devrez marcher devant moi, » dis-je.

« Devant vous ? » demanda-t-elle.

« C’est également bon si c’est un peu en diagonale, mais vous devrez faire un pas de plus que moi en tout temps, » dis-je. « Vous êtes ici de votre propre volonté, et vous courrez après Oros, n’est-ce pas ? »

« Oui, » répondit-elle.

{N’est-ce pas dangereux ?} Éléanore avait déclaré cela dans ma tête.

C’était exact. C’était dangereux de laisser Rica être devant moi.

En y réfléchissant normalement, il valait mieux que je me place devant elle et que j’ouvre littéralement la voie.

Mais...

« Ne vous inquiétiez pas, » dis-je en tenant fermement Éléanore et Hikari. Puis je lui fis un sourire sans crainte.

Les soldats avaient alors hésité.

« J’ai seulement besoin de trancher quiconque se mettra au travers de votre chemin, » dis-je.

C’était vrai. J’avais juste besoin de découper tout le monde.

Rica qui s’était résolue à aller de l’avant. Le chemin que Rica avait atteint par elle-même. J’avais seulement besoin de trancher tous ceux qui lui barraient la route.

Rica avait alors marché jusqu’à se retrouver à un pas devant moi.

« Vous avez seulement besoin de marcher tout à fait normalement. Il n’y a pas besoin de vous arrêter de marcher, » dis-je.

« D’accord, » déclara Rica en hochant la tête avec vigueur. Il n’y avait pas d’hésitation dans son visage, je pouvais voir qu’elle me fait confiance.

Rica avait alors commencé à marcher. Je l’avais simplement suivie.

Je frappais de toutes parts avec mes deux Épées Démoniques, ouvrant le chemin.

J’avais simplement tranché les soldats qui s’étaient approchés en utilisant les attaques les plus rapides.

Rica avait continué à avancer. Elle avait continué à avancer sans s’arrêter une seconde.

La forte résistance présente au début s’était progressivement atténuée.

« Votre Majesté..., »

C’était aussi parce que Rica se trouvait devant moi.

La Reine qui avançait de sa propre volonté, et l’Épée (moi) qui suivait.

Je pouvais parfaitement comprendre pourquoi ils hésiteraient à attaquer.

La résistance diminua, et finalement, il n’y avait presque aucun soldat qui revint à porter de mes lames ensanglantées.

Rica, gracieusement, avait quitté le palais.

Mais là-bas, il y avait beaucoup de soldats qui attendaient notre venue.

Il y avait une perturbation au sein de la masse de soldats.

« Allez-y !! » Oros cria cela, mais les soldats ne bougèrent pas. Il était clair qu’ils étaient confus.

J’avais alors fait un pas en avant.

Tout en tenant les deux Épées Démoniques, j’avais revêtu tout mon corps d’une aura sombre afin de les intimider.

« Votre Majesté. Dois-je aussi trancher tout le monde présent ici ? » J’avais souligné le mot « aussi ».

Rica était intelligente, elle devrait à coup sûr avoir compris mon intention.

« Oui, tranchez tous ceux qui refuseront de se rendre, » ordonna-t-elle.

À cet instant, les soldats s’étaient tous rendus les uns après les autres.

La différence entre nos forces était claire, et celle qui détenait la plus importante force était la Reine de ce royaume.

Se rendre était donc dans la logique des choses.

« J’ai aussi attrapé Sukinaris et Rarouka, » dis-je. « Ce mec, Rarouka, quand je suis arrivé à son manoir, il a essayé de s’enfuir en envoyant contre moi sa famille et ses serviteurs. Mais je l’ai simplement poursuivi avant de le capturer. »

Je me trouvais dans la salle d’audience.

Rica était assise sur le trône. Quant à moi, je lui faisais mon rapport.

À la différence des autres fois, il y avait des gardes qui se tenaient dans la pièce.

« Que devrais-je faire après ça ? » demandai-je.

« Je ne le sais pas vraiment. J’ai besoin d’étudier plus avant de pouvoir prendre une décision, » répondit-elle.

« Dans ce cas, vous devriez venir dans mon manoir si vous voulez étudier, » dis-je. « Althea réside là-bas et donc, vous devriez la laisser vous transmettre son savoir. »

« La Grande Sage Althea... si c’est vraiment possible... » déclara-t-elle.

Les yeux de Rica brillaient.

« Je lui en parlerais plus tard, » dis-je.

Si c’était en échange de ma force vitale, c’était très probable qu’elle accepte. Je ne pouvais pas le faire avec Althea si elle en absorbait trop, mais d’après ce que j’avais compris d’elle, Althea était troublée si elle ne recevait pas ma force vitale.

Probablement que c’était similaire au fait de ne pas pouvoir manger de la nourriture délicieuse et qu’elle ne pouvait combler sa faim qu’avec de la nourriture de mauvaise qualité. Dans ce cas, cela devrait aller.

« Vraiment... vraiment, comment dois-je montrer ma gratitude envers vous, Kakeru ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? » demanda-t-elle.

« Il y a une chose, » dis-je.

« Qu’est-ce que c’est ? Dites-moi tout ce que vous voulez, » dit-elle.

Les yeux de Rica brillaient alors qu’elle me regardait

J’avais alors regardé les soldats présents dans la salle.

Rica, toujours aussi intelligente, avait comprise ce que je voulais. Elle avait alors ordonné. « Veuillez quitter cette pièce. »

Après avoir ordonné ça, contrairement à la dernière fois, les soldats avaient suivi scrupuleusement les ordres de la Reine.

Nous étions ainsi seules dans la pièce quand elle déclara. « Est-ce que c’est correct ainsi ? », un peu d’inquiétude était présente dans sa voix.

Elle, si intelligente, avait déjà compris la suite.

Je parle du fait que je voulais que les soldats partent, et la raison pour laquelle je voulais ça.

Et par-dessus tout, ses yeux étaient pleins d’attente.

Une telle femme, je la voulais de plus en plus.

Voilà pourquoi, j’avais alors déclaré. « Je te veux, toi ! »

***

Chapitre 53 : La Tendance de la Chance

Sur le dessus du lit , Rica était épuisée et trempée de sueur.

Comme c’était sa première fois, je pensais que je ne devrais pas être trop téméraire, mais quand nous avions commencé à le faire, je ne pouvais pas m’empêcher de le faire encore et encore.

Et même avec ça, j’étais encore très excité. Alors, j’avais pris Éléanore (j’avais laissé Hikari) et j’avais essayé d’aller quelque part afin de me vider l’esprit.

« Kakeru... merci beaucoup, » déclara Rica.

J’avais regardé Rica, nos yeux s’étaient rencontrés.

Même si elle était si épuisée qu’elle ne pouvait pas lever un doigt, elle me regarda droit dans les yeux et me déclarait sa gratitude.

« Oui, sois reconnaissante, » dis-je en plaisantant. « À partir de maintenant, je te sauverais quand quelque chose t’arrivera, alors à chaque fois, sois reconnaissante. »

« Tout à fait. Merci beaucoup..., Kakeru. Est-ce que tu... aimes les femmes ? » demanda-t-elle.

« Pourquoi cette question ? » demandai-je.

Je n’étais nullement homophobe.

« Hmm... Je suis désolée si mes connaissances sont inexactes, » dit-elle. « Mais j’avais entendu dire que les grands hommes aimaient beaucoup les plaisirs charnels. »

« ... HAA, tu voulais le dire dans ce sens. Si c’est avec ce sens, alors oui, j’aime les femmes, » dis-je.

« Aimerais-tu qu’il y en ait beaucoup ? » demanda-t-elle.

« Laisse-moi y réfléchir, » j’avais réfléchi pendant un moment à la réponse la plus appropriée avant de déclarer. « Si c’est une gentille femme comme toi, autant qu’il est possible d’en avoir. Mais je n’ai pas besoin de femmes désagréables. »

« Alors, si je les rassemble pour toi, serais-tu heureux de ça, Kakeru ? » demanda-t-elle.

« Rassemble ? » demandai-je.

« Juste avant ça, je me suis souvenue de ce que tu avais dit à propos des eunuques, » dit-elle.

Rica avait lentement levé son corps.

Ses yeux étaient fixes, se dirigeant droit sur moi.

« Je n’ai pas besoin d’un palais intérieur, mais si c’est pour rassembler des femmes pour toi, alors je pensais que les eunuques pourraient vraiment être nécessaires, » dit-elle.

« Tu pensais à ça ? » demandai-je.

« Tu n’aimes pas cette idée ? » demanda-t-elle.

« ... non, » je regardai Rica, puis je fis un doux sourire. « Je serais très content si tu rassembles de gentilles filles. »

« D’accord, » Rica avait elle aussi fait un beau sourire alors qu’elle était heureuse.

En ce moment, je veux la laisser faire ce qu’elle souhaite, voilà ce que je pensais. Oui, j’ai vraiment pensé à ça.

☆☆☆

Après la fin de l’affaire dans le Royaume de Calamba, j’étais revenu à l’endroit où il y avait la loterie après une absence un peu plus longue.

« Maman ! *Gyu* » cria Hikari.

Au moment où nous étions arrivés là, Hikari s’était précipitée sur Éléanore et l’avait prise dans ses bras.

Comme si elle l’attendait. Eh bien ! c’était le seul endroit où Éléanore pourrait se transformer en forme humaine, alors je comprenais parfaitement ce que ressentait Hikari.

Hikari qui l’étreignait était très excitée, et Éléanore affichait un visage troublé, mais on n’avait pas l’impression qu’elle n’aimait pas ça.

Mais même ainsi, c’était vraiment amusant de regarder les deux filles qui se ressemblaient tellement qui agissaient de cette manière.

Un visiteur se trouvait déjà dans la place de la loterie.

C’était l’homme avec le pouvoir de tentacules qui s’était fait transférer dans un autre monde juste avant moi.

« Ohh ! On s’est encore rencontré... hé, ça a augmenté depuis la dernière fois, » déclara-t-il en pointant du doigt Éléanore et Hikari.

Si c’était quelqu’un qui ne savait pas ce qui s’était passé, il penserait probablement qu’Éléanore avait « augmenté ».

« Beaucoup de choses se sont déroulées depuis, » répondis-je. Il serait très déroutant de l’expliquer, alors je lui avais dit ça sans grand enthousiasme.

« Vraiment ? Eh bien ! Beaucoup de choses arriveraient très certainement, hehe, » déclara l’homme tentacule. Il avait affiché un sourire après ça.

Probablement que beaucoup de choses lui étaient également arrivées.

« À ce propos, je vais jouer avec la machine avant vous aujourd’hui encore, » déclara-t-il.

« Tout à fait, » répondis-je.

« Alors, je vais commencer, » dit-il.

« Alors, vous avez dix essais qui se sont accumulés, » déclara la femme de la loterie.

« SUPERRRR !! » cria-t-il avant de faire tourner la machine à loterie.

Les boules étaient alors très rapidement sorties hors de la machine, et il avait ainsi obtenu deux couleurs différentes à part celle indiquant un essai manqué.

La cloche avait retenti lors de ses essais.

« Félicitations !! Il s’agit donc d’une extension pour une pièce et un ensemble pour cuisine, » annonça-t-elle.

Oh ! Un ensemble de cuisine. Je ne pensais pas qu’il y avait ce genre de chose. Je voudrais aussi en obtenir un, pensai-je.

J’en avais vraiment envie pour ma part... mais l’homme avait fait un visage complexe alors qu’il entendait ça.

« Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Je n’ai toujours pas pu obtenir la Maisonnette Magique ! » répondit-il.

« ... Ha !! Je comprends. Hehe ! Cela n’a pas de sens d’avoir que l’aménagement intérieur sans la maison, » dis-je.

« C’est tout à fait exact, » répondit la femme du personnel.

Alors que je la regardai, je vis qu’elle affichait un sourire ironique tout en me regardant.

En y réfléchissant bien, c’était totalement vrai. Hikari avait pu la gagner lorsqu’elle avait joué la première fois. Mais cela n’avait aucun sens si la partie principale appelée la Maisonnette Magique n’était en premier lieu pas en votre possession.

L’homme s’était découragé... mais il s’était immédiatement rétabli.

« Ça ne fait rien, il y a toujours ceux-là ! » déclara-t-il alors qu’il sortait une pile de tickets de loterie.

Il les donna à la femme qui se mit alors à les compter. « Il y en a cinquante. »

C’était fantastique. Déjà la dernière fois, c’était fantastique, mais là, c’était encore plus incroyable.

Comment arrivait-il à en accumuler autant ?

Comme je l’avais déjà pensé, cette fois-ci, je devrais le lui demander.

L’homme se mit alors à jouer.

Encore une fois, le *GaraGaraGara* put être entendu.

La plus grande partie de ce qu’il put obtenir fut des boules magiques noires ainsi que celle de base.

Et après environ trente essais... une balle inconnue était finalement apparue devant nous.

« Félicitations ! Il s’agit du troisième prix. L’Entrepôt dans une Dimension Différente ! » déclara la femme du personnel.

« Hooooo! » cria-t-il.

La femme lui donna alors une clef avec des plumes accrochées au bout.

« Ceci est un objet qui se connecte à un entrepôt se trouvant dans une dimension différente, » déclara-t-elle. « Vous pouvez l’utiliser n’importe où et à tout moment. Sa superficie est d’environ six pièces de tatami. »

« C’est super. C’est vraiment super ! Je vais pouvoir l’utiliser pour une tonne de choses ! » L’homme était devenu très excité. Je comprenais parfaitement son sentiment.

Je pense que je me sentirais ainsi si je gagnais moi aussi, pensai-je.

« Bon. Je vais continuer à jouer. J’ai l’impression que je vais avoir le gros lot aujourd’hui, » dit-il.

Avec de grands espoirs, il continua à jouer.

Je connaissais ce sentiment de « je pense que je peux l’obtenir », mais cela n’arrivera pas, n’est-ce pas ?

Dans la plupart de ces moments-là, vous le sentiez seulement, mais...

*GaranGaran*.

« J’ai eu un prix, » cria-t-il.

« Impossible ! » dis-je.

La cloche avait à nouveau retenti. J’avais été très surpris en entendant ça.

Mais...

« Hé ! N’est-ce pas la même chose que la dernière fois ? » demanda-t-il à la femme du personnel avec un visage aigre.

La femme regarda cela, et avait elle aussi fait un visage étrange. « Tout à fait. Il s’agit aussi du troisième prix. »

Il l’avait obtenu deux fois. Y avait-il quelque chose qui avait fait qu’il l’avait eu deux fois ?

... probablement qu’il pourrait l’utiliser deux fois.

« Bien sûr, cela veut dire que je peux en utiliser deux pièces, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« Je suis désolée, » déclara la femme. « Mais l’entrepôt est dépendant de l’utilisateur et il est limité à un pour chaque personne. »

« ... alors, cela n’a aucun sens, Hmm ! », répliqua-t-il.

« Je suis désolée, » s’excusa la femme.

« Bon sang ! » l’homme était frustré.

C’était triste de tomber sur ça en sachant que cela n’avait aucun intérêt.

En pensant à cela, même si c’était un échec, il était préférable d’obtenir de simples boules magiques.

L’homme avait continué à jouer pour les quelques essais qu’il lui restait, mais il n’y avait eu que des boules magiques qui étaient sorties.

« Bon sang ! Alors que je pensais jouer dans un jour positif, » murmura-t-il avant de quitter la pièce.

J’avais aussi ce sentiment, mais il n’y avait pas de tel jour. Mais comme j’avais également la même sensation, je le comprenais vraiment.

« Papa, est-ce que je peux jouer ? » Tout en étreignant Éléanore, Hikari était venue jusqu’à moi en tirant la mère qu’elle aimait vraiment, et elle m’avait demandé ça.

« Tout à fait. Pendant que vous y êtes, ne voudrais-tu pas jouer avec ta maman ? » demandai-je.

« Toutes les deux ? » demanda-t-elle.

« Exact. Hikari, tu te places ici. Et Éléanore, tu te places ici. » J’avais dit ça en pointant du doigt les deux machines de loteries.

« D’accord, » Hikari hocha la tête avec un très large sourire.

Éléanore sera avec celle avec les billets de loterie, et Hikari avec celle avec les tirages qui s’accumulaient tous les jours.

Ensemble, elles avaient placé leur main sur le levier.

« Onze fois pour Éléanore ! Et je souhaite te prêter ma chance, » dis-je.

[Prêt de la Chance à l’Épée Démoniaque Éléanore, le temps restant est de 29 secondes].

« Alors ! Allons-y, prêt..., commencez !! » dis-je.

J’avais baissé ma main verticalement, et Hikari avait tiré le levier en étant très excitée tandis qu’Éléanore avait joué en affichant un visage compliqué.

« Félicitations, vous avez gagné quelque chose. Il s’agit de l’ensemble de cuisine ! » déclara la femme de la loterie.

« Super ! » déclara Hikari qui avait obtenu l’ensemble de cuisine.

Et...

« Félicitations, voici le troisième prix, l’Entrepôt dans une Dimension Différente, » déclara la femme.

Après qu’Éléanore ait consécutivement tiré dix boules noires, elle avait remporté le troisième prix.

... n’était-ce pas que les probabilités d’aujourd’hui étaient vraiment biaisées ?

« Papa, était-ce mauvais ? » Alors que je faisais un visage interrogateur, Hikari se mit à me parler afin de savoir la situation.

« Non, il n’y a pas de problème, c’est même plutôt une bonne situation, » dis-je.

« Vraiment !? » demanda-t-elle.

« Oui, Hikari et Éléanore, super boulot. Comme prévu de vous deux, » dis-je.

« Super ! » cria-t-elle.

« H-Hé » dit Éléanore.

Hikari avait à nouveau étreint Éléanore, et même si Éléanore se sentait troublée, elle affichait un visage qui indiquait qu’elle ne détestait pas ça.

Ce n’était donc pas un problème.

J’avais pu obtenir l’entrepôt dans une autre dimension, ainsi que l’ensemble de cuisine.

Et pour ça aussi, il n’y avait aucun problème.

***

Chapitre 54 : Des Cadeaux Dorées et Brillants

« Je ne pouvais pas encore le faire..., » dis-je.

À l’intérieur du manoir, j’étais avec ma femme Miyu à *MofuMofu* -er afin de guérir mon cœur blessé.

À proximité, Althea qui avait retiré son capuchon se détendait dans son mode de beauté incomparable.

C’était vrai, je l’avais défiée en pensant que je pouvais le faire aujourd’hui, mais finalement, toute ma vigueur avait été enlevée et ma chose ne réagissait plus du tout.

« Pauvre Papa ! » Hikari était venue à mes côtés, et elle me caressait la tête tout en me disant ça.

La petite main de ma fille était en ce moment très réconfortante.

« Ça aurait été bien si j’étais capable d’aider, » Miyu venait de me dire qu’elle se sentait mal vis-à-vis de la situation.

« Tu n’as pas besoin de t’en soucier. Il suffit que tu me laisses faire * MofuMofu * avec toi, » dis-je.

« D’accord, » dit-elle.

« Mofu, » je laissai échapper une voix plate, et continuai à * MofuMofu *.

« Monsieur Kakeru, un visiteur vient d’arriver, » la femme de ménage fantôme Tania était apparue depuis le plafond, et elle m’avait annoncé ça.

Récemment, elle était revenue dans le manoir et elle avait possédé (s’installer) le manoir.

Mais contrairement à avant, il semblerait qu’elle était désormais capable de se déplacer librement dans toute la maison et non pas seulement à proximité de sa chambre de bonne.

Et elle gardait le manoir, ou aidait Miyu.

En raison de la façon dont elles s’étaient rencontrées, Miyu avait au début eu peur, mais il semble qu’elles aient récemment brisé la glace.

« Un visiteur ? Qui est-ce ? » demandai-je.

« Hmmm, c’est une personne qui s’est présentée sous le nom de Samaras, » déclara-t-elle.

« Monsieur Samaras, hehe ! » dis-je.

« Hum ! Maître, je vais le faire patienter un peu, » déclara Miyu.

Miyu avait essayé d’aller faire son travail de femme de ménage, mais je l’avais arrêtée.

« Non, Miyu doit * MofuMofu * comme ça, » dis-je.

« Hé ! M-Mais le visiteur !? » s’exclama Miyu.

« Tania, Nana et Io sont bien dans le manoir, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui. Mademoiselle Nana s’entraîne à l’épée, et Mademoiselle Io est en train de lire des Grimoires, » répondit Tania.

Les deux filles avaient commencé à vivre en tout temps dans le manoir. Et il semblerait que les deux filles soient présentes aujourd’hui.

« Laisser l’une d’elles s’occuper de lui. Et demandez-lui la raison de sa venue, » dis-je.

« J’ai compris, » répondit Tania.

« Attendez, » Althea avait arrêté Tania.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Tania.

« Io est la magicienne, n’est-ce pas ? Laisser cette fille s’occuper de ça. Dites-lui que Monsieur ne se sent pas très bien, » déclara Althea.

« Haa..., » Tania m’avait alors regardé.

Pour l’instant, j’avais hoché la tête.

C’était vrai que je ne me sentais pas bien. Quelque chose comme ne pas être capable de le faire après avoir perdu ma vigueur était un énorme dommage autant physiquement que mentalement.

Après que Tania ait disparu du plafond, j’avais alors demandé à Althea. « Pourquoi lui avez-vous donné un tel ordre ? »

« C’est parce qu’il est temps que les rumeurs concernant le Royaume Calamba se répandent un peu partout, » déclara Althea

« Calamba ? Pourquoi donc ? » demandai-je.

« Vous le saurez bien assez bientôt, » répondit-elle.

Et après ça, il était sûr qu’Althea ne dirait plus rien.

Elle était simplement revenue à sa posture de détente qu’elle avait eue avant. Je l’avais regardée.

Bon sang... elle est vraiment une gentille femme, pensai-je.

Elle était jolie et elle était très sexy.

Je voulais le faire~.

Mais je ne pouvais pas le faire à l’heure actuelle. J’avais ce sentiment, mais mon corps n’arrivait pas à suivre.

Mais si je ne faisais pas ça, et que je ne lui donnais pas ma vigueur, elle serait ridée et c’était hors de question que je la laisse ainsi.

... c’était trop triste.

« Maître..., » déclara Miyu.

C’était pourquoi, je faisais *MofuMofu * avec Miyu.

Lentement, et profondément, je *MofuMofu* avec elle.

Après un moment, Io entra dans la pièce.

« Monsieur Kakeru, Monsieur Samaras vient de partir, » dit-elle.

« Je vois ! Et quelle est la raison de sa venue ? » demandai-je.

« Il était venu pour rien en particulier, » dit-elle.

Althea l’avait alors interrompue. « Eh bien, cela devrait être vrai ! »

« Ce n’est pas possible. Venir jusqu’ici sans..., » dis-je.

« Him, c’est ce qu’il m’a dit, » déclara Io.

« Hein !? », surpris, je regardai Io. « Est-ce que Samaras t’a dit ça ? »

« Exacte. Et aussi, pour une raison inconnue, il a apporté une grande quantité de présent pour vous, Monsieur Kakeru. Ils ont été posés dans la salle de réception, » déclara Io.

« Des présents ? » demandai-je.

« Oui, et j’ai reçu cela de lui, » dit-elle en nous montrant un bijou qu’elle avait dans sa main.

« Un présent pour toi, Io ? » demandai-je.

« Oui, il a dit “Avec toute mon estime, pour le Goshaku-sama [1]”, » déclara Io.

« Goshaku-sama ? » demandai-je.

« Ceci pourrait être une bonne chose si vous le rencontrez la prochaine fois, » déclara Io.

« Eh bien ! La prochaine fois, je le rencontrerai en personne, » dis-je.

Qu’est-ce que c’est que tout cela ? Alors que je pensais à ça, Tania apparut à nouveau depuis l’étage du dessus.

« Monsieur Kakeru. Cette fois, une personne appelée Andrew vient d’arriver, » déclara Tania.

« Andrew, dis-tu ? » demandai-je.

« Exacte, » répondit-elle.

J’avais regardé Althea. Elle avait souri avec douceur et avait pointé du doigt Io.

« Faites la même chose, » voilà ce qu’elle devait penser.

Io quitta la pièce et revint au bout d’un moment.

Elle faisait un visage un peu troublé.

« Monsieur Kakeru..., » dit-elle, en tendant la main.

Cette fois, c’était un bâton. Il s’agissait d’un bâton magique qui avait une gemme au bout.

« As-tu également reçu ça ? » demandai-je.

« Oui. Et il est vraiment très cher. Que devrais-je faire avec ? », demanda Io.

« Des présents également ? » demandai-je.

« Il en a aussi laissé ici. Ils sont dans une salle différents des autres, » dit-elle.

J’avais alors regardé Althea.

« Vous a-t-on déjà dit “Avec toute mon estime envers Goshaku-sama” ? » demanda Althea.

« Oui, on me l’a dit, » répondit Io.

« C’est donc bien le cas, » déclara Althea.

« Que se passe-t-il actuellement ? » demandai-je.

« Kakeru, vous, qui posséder cinq titres de noblesse, êtes profondément impliqué dans la reconquête du règne du Royaume de Calamba, » déclara Althea. « Et donc, avec seulement ces deux personnes, il devrait y avoir beaucoup de personnes qui vont vouloir faire votre connaissance. Bref, ils étaient venus vous flatter. »

« Ha ! » dis-je.

Est-ce que c’est quelque chose comme ça ? pensai-je.

Cela signifiait que j’allais recevoir beaucoup de babioles dorées.

« Et aussi, si cette femme venait..., » déclara Althea.

« Quelle femme ? » demandai-je.

Je pensais que c’était étrange ce qu’elle disait et j’avais donc regardé Althea. Je me demandais de qui elle parlait.

Et pendant que nous étions là, Tania était revenue à nouveau.

« Monsieur Kakeru, cette fois-ci, c’est Mademoiselle Delphina qui vient d’arriver, » déclara Tania.

« Delphina ? » demandai-je.

« Oui, elle attend devant le manoir, » répondit-elle.

« Elle attend à l’extérieur du manoir ? » demandai-je.

Cela n’était pas vraiment approprié pour Delphina. Plutôt, devrais-je dire que ce n’était nullement nécessaire qu’elle fasse ça ?

J’avais promis que je viendrais la chercher. Et quand elle venait ici, elle pouvait entrer dans le manoir sans avoir besoin de demander la permission.

Soudain, je m’étais souvenu de « Cette femme » qu’avait dit Althea.

« Parliez-vous de Delphina avant ça ? » demandai-je.

« Exacte. Et en plus, elle vous aime vraiment beaucoup, hehe, » dit-elle.

« Que voulez-vous dire ? » demandai-je.

« Elle essaie de créer une rumeur que même la riche marchande Delphina est avec Goshaku-sama, » répondit Althea. « Afin de vous soutenir. La raison pour laquelle elle attend dehors est de laisser les personnes la voir chez vous. Sinon, elle n’aurait pas besoin d’attendre dehors, n’est-ce pas ? »

« ... Je comprends, » dis-je.

« Eh bien ! pour couronner le tout, quelle est la manière la plus appropriée d’agir ? » Althea avait dit ça avec le ton d’une enseignante.

Je m’étais mis à réfléchir.

« Tania, cette fois-ci, laissons Nana y aller, » dis-je. « Vous devriez la guider seulement jusqu’à l’entrée. Et prenez votre temps afin que le maximum de personnes puisse vous voir. »

« Compris, » répondit Tania avant de disparaître.

J’avais alors regardé Althea. Elle faisait un visage du genre « Bien joué ».

« Après ça, vous allez longuement chérir, Delphina..., » déclara Althea.

« Vous n’aviez pas besoin de dire ça ainsi, » j’avais dit ça avec un ton ferme.

Récemment, Althea m’avait appris beaucoup de choses, mais ce qu’elle venait de dire n’était nullement nécessaire.

Je le savais déjà et j’avais déjà prévu de le faire avec elle.

Althea avait été un peu étonnée, et alors qu’elle rougissait un peu, elle avait rajouter : « Vraiment ? »

Et après cela, pendant un certain temps, beaucoup de personnes n’arrêtèrent pas de venir me voir dans mon manoir.

Notes

  • 1 Signifie l’homme aux cinq titres de noblesse.

***

Chapitre 55 : L’Assomption de la Sainte

À l’extérieur.

J’avais attaqué les monstres ennemis avec mes deux Épées Démoniques, Éléanore et Hikari.

Devant moi, il y avait beaucoup de monstres nommés « Troll ».

Ils étaient plusieurs fois plus grands que les humains, et avaient un pagne placé sur leur corps vert, ils avaient dans leurs mains de très grosses massues.

Ils avaient assez de force pour faire trembler le sol quand ils le touchaient avec leurs armes.

Comme son nom l’indiquait, c’était vraiment un monstre de type troll, mais quand je les avais observer plus attentivement, l’impression meurtrière qui s’en dégageait n’était pas normale.

Un humain normal s’enfuirait probablement avant même de vouloir se battre.

Tout en protégeant Mélissa, je les avais tous vaincus.

« Devions-nous encore avancer plus loin ? Mélissa ! » dis-je.

« Oui ! Leur repaire est un peu plus loin, et il semblerait que les filles kidnappées soient là-bas, » répondit-elle.

« Allons-y ! » dis-je.

« Kakeru ! Il y a des trolls sur les deux côtés ! » déclara Mélissa.

« Hmm ! » dis-je.

La voix de Mélissa était emplie de désespoir.

Après avoir abattu celui qui se trouvait devant moi, j’avais alors vu deux groupes de trolls qui chargeaient depuis les côtés.

« Hein !? Une nouvelle attaque en tenaille ! » dis-je.

« Kakeru, est-ce que cela va aller ? Leur nombre n’a nullement diminué depuis le début, » dit-elle.

« Ce n’est nullement un problème, » j’avais rapidement répondu à sa question.

Chacun d’entre eux était très certainement fort, et en plus de cela, leur nombre était proche de la centaine, mais ce n’était rien pour moi.

Un Dragon Rouge était des milliers de fois plus puissants qu’eux.

« Haaa ! » J’entendis alors le cri de Mélissa.

L’un des trolls avait attrapé le bras de Mélissa. Il essayait de l’enlever devant mes yeux.

J’avais alors coupé le bras de ce troll avec Éléanore et l’avait poignardé en plein dans la tête avec Hikari.

« Allez-vous bien ? » demandai-je.

« Oui, je vais bien, » répondit-elle.

« Il a essayé de vous kidnapper, Hmm, » dis-je.

« Oui. Mais il n’y avait pas de problème s’ils me frappaient avec leurs massues..., » dit-elle. Mélissa semblait sérieusement troublée par la situation.

Sa particularité de « dure à tuer » était la raison pourquoi il n’y a aucun problème à être touché par le troll, mais elle ne pouvait rien faire si on l’enlevait.

Eh bien ! Tant qu’elle était à mes côtés, je ne vais pas laisser cela se produire si facilement.

Après avoir fait venir Mélissa plus près de moi, j’avais liquidé les trolls, avant de sauver ceux qui avaient été capturés.

Il s’agissait de plusieurs villageois qui vivaient dans un pauvre village dans les environs et qui ne pouvaient pas donner d’importantes récompenses.

C’était vraiment dans le genre de Mélissa que de sauver des personnes en tant que bonne action.

***

Nous avions envoyé ceux qui avaient été kidnappés dans leur village, puis nous avions reçu leurs paroles de gratitude, et après cela, j’étais retourné au manoir en emmenant Mélissa. J’avais bien entendu utilisé ma téléportation.

« Hmm ! Aujourd’hui a aussi été une rude journée, » dis-je.

J’étais fort, mais malgré ça, c’était dur.

Chacun des trolls avait environ la moitié de la puissance de Nana, et environ dix fois la force de soldats communs.

Ainsi, après avoir combattu autant de trolls, j’étais épuisé.

« Merci beaucoup, Kakeru, » déclara Mélissa.

« Pas de problème. Mais en passant, ne prendriez-vous pas des missions de plus en plus difficiles ? Cette fois, si je n’avais pas été là, qu’auriez-vous fait ? » demandai-je.

« ... » Mélissa ne répondit rien à ce que je venais de dire.

Peu importe ce qu’on pouvait en penser, je ne pouvais pas imaginer que Mélissa et ses subalternes qu’elle avait avant avec elle lors de notre première rencontre seraient capables de faire quelque chose face à des trolls comme ceux que j’avais affrontés aujourd’hui.

Ce serait déjà génial s’ils étaient en mesure de vaincre un seul troll.

« Eh bien, peu importe, » dis-je après quelques secondes de silence.

Cette fois-ci, j’étais là. Pensai-je. J’avais également dit à Mélissa de me dire si quelque chose de grave se produisait, et elle semblait maintenant le faire, donc il n’y avait pas vraiment de problèmes.

« Uhm...Kakeru ? » demanda-t-elle.

« Quoi !? » demandai-je.

« Voulez-vous à nouveau m’aider ? » demanda-t-elle.

« C’est correct. Mais il ne faudrait pas non plus oublier de vous reposer. Chaque cas est très difficile, et la fréquence de ces missions est bien trop grande, » dis-je.

« Oui. Mais j’ai encore besoin de faire bien plus de choses, » déclara-t-elle. Mélissa était têtue. Et, elle semblait être triste.

Elle avait dit. « J’ai encore besoin de faire bien plus de choses » avec un visage triste. Je me demandais la raison derrière tout ça.

« Avez-vous quelque chose qui vous inquiète en ce moment ? » demandai-je.

« Hein !? Pourquoi me demander ça !? » demanda-t-elle.

« Pourquoi ? Eh bien, il est facile de le comprendre en regardant votre visage, » dis-je.

« Visage..., » Mélissa se toucha le visage alors qu’elle déclarait ça.

Elle ne semblait pas être consciente de ça.

« Si vous avez quelque chose qui vous inquiète, alors dites-le-moi. Je vais tout résoudre, » dis-je.

« Résoudre ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait, » répondis-je.

« ..., » le visage de Mélissa devint encore plus triste.

Après ça, elle avait même commencé à couvrir son visage avec ses deux mains avant de se mettre à pleurer.

« Attendez ! Que se passe-t-il ? » demandai-je, en pleine panique.

*PuruPuru* Mélissa secoua la tête et elle ne voulut pas répondre alors qu’elle pleurait.

Qu’est-il arrivé ? Et que dois-je faire ? pensai-je.

Alors que je paniquais comme ça, Hikari était revenue à sa forme humaine, et avait pris la main de Mélissa.

« Grande sœur, ne pleure pas, » déclara Hikari.

« Oh ! » m’exclamai-je avant de réfléchir.

C’est le tour de mon joker d’intervenir, pensai-je. Cela peut faire penser à un parent un peu trop collant, mais Hikari avait ce genre d’étrange charme qu’on ne peut pas rejeter. Comment puis-je dire ça, elle est capable de soigner le cœur des gens. Elle possède ce genre de talent. Et aussi, tout comme moi, elle possède une personnalité qui fait qu’on ne peut pas abandonner une femme qui est troublée.

Après qu’Hikari était sortie, je m’attendais à ce que Mélissa s’arrête de pleurer.

Cependant...

« Ouinnnnnnnnn ! » Au contraire, elle avait pleuré avec une intensité décuplée.

Face à ça, Hikari avait fait un visage étonné, puis elle m’avait regardé.

J’avais tapoté la tête de Hikari sans rien dire.

Puis, j’avais parlé avec Mélissa. « Que s’est-il vraiment produit ? » Je l’avais demandé avec une voix un peu plus forte que normalement.

« Cette fille... cette fille, c’est l’enfant de Kakeru, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

« Exact, » répondis-je.

« Elle est l’enfant de Kakeru..., » répéta-t-elle avant de se remettre à pleurer.

Je ne pouvais pas comprendre ce qui posait problème vis-à-vis de ce fait.

C’était donc parce qu’elle était mon enfant. Mais pourquoi est-ce que cela posait problème ?

J’avais observé Mélissa pendant un moment.

Après environ cinq minutes, elle avait finalement commencé à se calmer.

Et, elle avait commencé à parler. « J’ai entendu parler de ce qui s’est produit dans le Royaume de Calamba. Je parle du fait que vous avez aidé la dirigeante à regagner son pouvoir, et en retour, la reine est devenue votre... »

« C’est exact, » dis-je en hochant la tête. « Et donc, cela pose-t-il un problème ? »

« J’ai entendu que vos autres femmes que vous avez vous ont également laissé faire quelque chose pour elles, et qu’elles sont devenues l’une de vos femmes, » déclara-t-elle.

« Ce n’est pas comme si tout le monde était dans une telle situation, mais... eh bien, c’est à peu près ainsi, » dis-je.

Je m’étais remémoré des choses que j’avais faites après être venu dans ce monde.

La plupart des femmes avec qui j’avais une relation pourraient être liées à tout ça.

« Ce n’est pas seulement des femmes humaines, mais l’Épée Démoniaque était aussi dans une telle situation, » déclara-t-elle.

Ahh, c’est pourquoi c’est devenu ainsi avec Hikari, pensai-je. Non, ce n’est pas comme si je l’avais fait avec Éléanore.

« Cependant... cependant... Moi, je vous ai demandé beaucoup de choses..., mais pourquoi ne me demandez-vous rien en retour ? » demanda Mélissa.

« Hein !? Donnez-moi une minute ! » dis-je. J’avais arrêté Mélissa avec ma main.

J’avais commencé à réfléchir à ce qu’elle venait de me dire. Puis je remarquai quelque chose.

« Alors peut-être que c’est la raison pour laquelle les choses que vous me demandiez de faire ont récemment augmenté en nombre et en difficulté ? » demandai-je.

« ... Oui, » murmura Mélissa. Elle hocha la tête, et encore une fois, elle fit un visage qui indiquait qu’elle allait pleurer.

J’avais eu raison... et je m’étais senti un peu désolé de ne pas l’avoir compris plus tôt.

Honnêtement, il n’y avait pas de raison particulière derrière ça. La raison pour laquelle jusqu’à présent je n’avais rien fait avec Mélissa, était parce que les horaires étaient mauvais.

J’avais été beaucoup occupé avec Rica, et le reste du temps Althea me suçait mon énergie, alors je ne pouvais rien faire.

Je voulais le faire très souvent et à de nombreuses reprises, et même maintenant je pensais à le faire.

« D’accord, alors, faisons-le, » dis-je.

« Hein !? » s’exclama-t-elle.

« Voulez-vous le faire ? » demandai-je.

« O-Oui ! » répondit-elle en hochant la tête. « Je le veux. Je veux appartenir à Kakeru. »

« D’accord ! » dis-je avant de soulever Mélissa et de rentrer dans le manoir.

En cours de route, nous avions rencontré Nana et Io. Alors qu’elles nous regardaient agir ainsi, elles avaient compris en un instant la situation.

« Mon Seigneur, dois-je vous aider ? » demanda Nana.

« Car après tout, c’est dur de le faire avec Kakeru, » déclara Io.

Ce serait logique... car cela ne serait pas suffisant même si elles étaient les trois présentes.

« K-Kakeru ? » demanda Mélissa.

« Quoi ? » dis-je.

« Est-ce que ça ne va pas si c’est seulement avec moi ? » demanda-t-elle.

« Juste avec vous ? » demandai-je.

« Je veux vous accueillir avec seulement mon corps. J-Je suis confiante quant à mon endurance, » dit-elle.

« ... Je vois, » dis-je.

Ma poitrine s’était réchauffée en entendant ces paroles. Mélissa qui avait dit quelque chose comme ça était très, très mignonne.

« Elle l’a dit, » j’avais dit ça à Nana et Io. Elles avaient toutes deux hoché la tête.

« Compris. Juste au cas où, je suis déjà prête, » déclara Nana.

« D’accord, on va faire ainsi, » déclara Io.

Après qu’elles aient parlé, j’avais apporté Mélissa jusqu’à ma chambre.

En conclusion, Mélissa était vraiment incroyable.

Il aura fallu toute une journée... (oui, ce n’était nullement une blague), il aura fallu toute une journée pour rendre l’Immortelle Sainte épuisée et dégoulinante de sueur.

Mais même après que Mélissa soit devenue ainsi, je ne l’avais toujours pas assez fait.

« Merci beaucoup... Kakeru, » murmura-t-elle.

Ce n’était pas suffisant pour moi, mais en regardant Mélissa qui avait dit cela pendant son sommeil, mon cœur était heureux et chaud.

***

Chapitre 56 : La Première Course

En début d’après-midi, je me détendais tranquillement, en mangeant des gâteaux et en buvant du thé.

Nana et Hikari étaient à côté de moi, et Nana enseignait la lecture à Hikari.

« S-ont~, mais c’est différent de ce que grande sœur Nana a écrit, mais pourquoi ? » demanda Hikari.

« Ceci, celui-ci est à l’envers, » déclara Nana.

« Ah ! Je vois, tu le mets sur la droite, pas à gauche, » déclara Hikari.

Je ne l’avais pas regardé, mais je pouvais en quelque sorte imaginer ce qu’elle avait fait de faux.

Se méprendre « あ [a] » avec « お [0] », ou se tromper « さ[sa] » avec « ち[chi] », ou se tromper « ね [ne] » avec « れ [re] ».

Elle avait confondu le sens dans ce genre d’erreurs fréquentes chez les enfants.

Nana, elle lui enseignait ça avec patience.

{Elle est surprenante, elle aime les enfants hein,}

« Parles-tu de Nana ? » demandai-je.

{Oui. Je pensais qu’elle n’était bonne que pour des choses brutales, mais je suis surprise qu’elle la traite ainsi.}

J’avais également pensé ça.

C’était quelqu’un avec qui j’avais croisé le fer, et maintenant, elle m’appelait « Monseigneur ». On parlait de Nana qui me parlait toujours très formellement, alors cette scène était quelque peu surprenante.

C’était pourquoi c’était amusant à regarder, et cela faisait plaisir.

« Maître ! » Miyu, la femme de chambre, entra dans la pièce avant de m’appeler. Elle faisait en quelque sorte un visage empli d’excuses.

« Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Maître, je suis désolée. J’ai oublié d’acheter un certain nombre de choses, puis-je aller les acheter maintenant ? » demanda-t-elle.

On dirait qu’elle avait demandé la permission puisqu’elle devait aller en dehors de la maison. Comme je l’avais déjà pensé, je devrais bientôt ajouter une femme de ménage à mon personnel.

Il y avait beaucoup de choses qu’elle ne pouvait pas gérer en étant toute seule.

« C’est d’accord, ça ne me dérange pas, alors, vas-y, » dis-je.

« Merci beaucoup, » répondit Miyu.

« Grande Sœur Miyu, vas-tu faire des courses ? » demanda Hikari.

« Oui, c’est exact, » répondit Miyu.

« Ces courses, Hikari veut y aller, » déclara Hikari.

« Hein !? » s’exclama Miyu.

« Hikari veut y aller, » Hikari avait répété la même phrase. C’était très mignon.

Dans la ville, Nana et moi suivions de loin Hikari.

Hikari marchait, tenant la liste qu’elle avait elle-même écrite en utilisant les mots que Nana lui avait appris et le panier qu’elle avait reçu de la part de Miyu.

Elle le balançait en avant et arrière sa main tout en marchant, s’arrêtait parfois afin de parler à un étranger. Elle avait également trouvé un chat assis dans un coin de la rue et elle le regardait fixement.

C’était vraiment comme une première course.

« T-Tout va bien ? » Nana avait demandé ça tout en faisant un signe qu’il fallait éviter de répondre à haute voix.

Car c’était tout nouveau pour moi comme situation (père) et que je n’avais pas encore saisi tout ce que cela impliquait, j’avais donc pus rester calme.

« Calme-toi et regarde. Des choses comme celles-là, il faut les surveiller, y compris s’il s’agit d’un échec, » répondis-je.

« Est-ce que c’est quelque chose comme ça ? » demanda Nana.

« Ahh, sa première course. Veillez-y chaleureusement que cela soit une réussite ou pas, et dès qu’elle revient, louez-la, et cela sera suffisant, » dis-je.

« Comme attendu de Monseigneur, je suis profondément impressionnée, » déclara Nana.

{Toi, tu le dis comme si tu le savais vraiment, ne me dis pas que tu as déjà de l’expérience ?} La voix d’Éléanore que j’avais entendue dans ma tête semblait être mélangée avec de la jalousie.

Il n’y avait aucune chance pour que cela soit le cas, idiote, pensai-je.

« J’ai compris. Je vais la surveiller, » déclara Nana.

« Ahh ! » m’exclamai-je.

Nous avions continué à suivre Hikari et à veiller sur elle.

Hikari marchait normalement jusqu’à ce qu’elle trébuche et tombe sur le sol. Elle était tombée à plat ventre sur le sol. Après ça, elle semblait ne plus vouloir se lever, et même de loin, on pouvait dire qu’elle avait l’air de sangloter.

Hikari..., pensai-je.

« Mon Seigneur ! » déclara Nana.

J’avais attrapé Nana afin de l’empêcher de courir vers elle.

« Qu’est-ce que vous faites !? » demanda Nana.

« Nous ne devons pas y aller. Nous devons juste veiller sur elle, » dis-je.

« Mais, Hikari a trébuché. Hikari a trébuché, » répéta-t-elle.

« Je ressens le même sentiment, mais nous devrions veiller sur elle depuis ici, » dis-je.

« Mais ! » dit Nana.

J’avais attrapé la main de Nana avec plus de force afin de l’empêcher de partir.

Je sais ce qu’elle veut dire, je sais, mais..., pensai-je.

Et pendant que nous étions là, Hikari se leva.

Elle avait frotté ses yeux avec le dos de sa main... avait-elle pleuré ?

Elle avait l’air de sangloter, mais elle continuait quand même à marcher. C’était tellement merveilleux.

De toute façon, parce qu’Hikari avait recommencé à marcher, j’avais été capable de me calmer et j’avais continué à la suivre.

Et après cela, elle avait acheté les choses que Miyu avait demandé sans rencontrer le moindre problème, et avait commencé à retourner au manoir.

Tout en pensant qu’il n’y aurait pas d’échec après cela, j’étais très soulagé.

« Monseigneur, n’est-ce pas mieux si nous retournions au manoir avant elle ? Est-ce que ce n’est pas mieux pour Monseigneur de l’accueillir ? » demanda Nana.

« Hmm ! Oui, c’est vrai, mais..., » mais même ainsi, il pourrait quand même lui arriver quelque chose, alors je voulais la surveiller jusqu’à la fin. « Je vais utiliser la téléportation, alors je pourrais ainsi la surveiller jusqu’au dernier moment, » répondis-je.

« Compris ! » répondit Nana.

{Mon Dieu, cet étrange monde ose traiter quelque chose comme ça comme un héros !}

Tu es trop bruyante, tais-toi. C’est après tout également ton enfant, pensai-je.

J’avais suivi Hikari en restant toujours derrière elle.

Le manoir était à la périphérie de la ville, donc il avait progressivement beaucoup moins de personnes dans les rues.

« ... Monseigneur, » Nana m’avait alors appelé, il s’agissait d’une voix tendue.

« Que se passe-t-il ? » alors que je lui demandai cela, je vis que la situation venait d’évoluer.

D’un coup, des dizaines d’hommes étaient sortis des environs. Ces hommes avaient très rapidement entouré Hikari avant de se saisir d’elle.

« Hikari ! » criai-je.

« Hoo ! Ne bouge pas, toi le porteur de l’Épée Maudit. Si tu fais le moindre pas, la tête de ta fille tombera au sol ! » L’un des hommes avait placé la lame de son épée devant le cou de Hikari.

« Papa ! » cria Hikari. Elle avait peur.

« Toi, qui diable es-tu ? » demandai-je.

« Il n’est pas nécessaire de te le dire tout de suite, car tu le sauras bientôt. Vous, les gars, prenez cette fille avec vous et partez d’ici pour aller dans un endroit où le Porteur de l’Épée Démoniaque ne pourra pas la voir, » déclara l’homme.

« D’accord ! » L’homme qui avait attrapé Hikari avait répondu, et avait essayé de partir avec elle.

« Je ne te laisserai pas faire, » dis-je.

J’avais dégainé Éléanore et j’avais fait apparaître la sombre aura.

Il y a des dizaines d’adversaires, mais je devrais être capable de sauver Hikari en utilisant la téléportation avant de les tuer.

Mais...

« Prends ça ! » cria leur chef.

Un Cercle Magique était apparu sous mes pieds. Et puis, ce fut comme si mon corps était saisi par quelque chose, je n’étais plus capable de me mouvoir.

« Monseigneur ! » cria Nana.

J’avais déplacé mes yeux et avais regardé le côté. On dirait que Nana elle aussi n’était plus capable de se déplacer.

« C’est quoi ce truc ? » demandai-je.

« C’est une arme pour faire face aux créatures de très grande puissance, » déclara l’homme. « Porteur de l’Épée Démoniaque, nous l’avons préparée pour toi, bâtard. Même toi, bâtard, tu ne serais pas capable de bouger. »

« Ku! »

« Ne t’inquiète pas, rien n’arrivera à ta fille si tu écoutes ce qu’on te dit. Mais, si tu résistes à... Hoo » après que l’homme ait dit cela, l’homme qui avait attrapé Hikari, coupa quelques mèches de cheveux de Hikari avec sa lame. Il me les avait montrés afin que je puisse les voir. « Ce serait comme ça. Cette fois-ci, c’était les cheveux, mais la prochaine fois, cela pourrait être un doigt. »

Il m’avait ainsi menacé.

« Papa ! » Hikari était sur le point de pleurer.

« Salauds..., » criai-je.

*Puchin*.

J’avais entendu quelque chose craquer à côté de moi. Après ça, ma vue avait été teinte de rouge, ma tête était devenue bouillante.

J’avais saisi avec force... Éléanore.

{Tue-les tous, Hmmm} La voix dans ma tête était très calme. Non, elle était glaciale.

« Bien sûr ! » dis-je.

J’avais fait resurgir toute la force présente dans mon corps afin de résister au pouvoir invisible qui me capturait.

*GuGuGuGuGu ーーParin*.

J’avais entendu quelque chose craquer.

Le Cercle Magique se brisa, puis il devint des particules de lumières avant de disparaître totalement.

« Impossible, il s’agit d’un Cercle Magique qui peut même arrêter un Dragon Rouge, » déclara l’homme.

« Plutôt que dire ça, sa fille..., » commença à parler l’homme qui tenait ma fille.

« Trop lent ! » criai-je.

Je m’étais téléporté et dans le même mouvement, j’avais coupé la tête de l’homme qui avait attrapé Hikari.

« Papa ! » cria Hikari avant de me sauter dans les bras. J’avais alors commencé à caresser sa tête.

« Hikari, veux-tu rentrer à la maison avec Nana ? Où tu veux être avec ton papa ? » demandai-je.

« Avec papa ! » Hikari avait dit ça avant de prendre sa forme d’Épée Démoniaque.

Avec Éléanore et Hikari dans mes mains, j’avais pris ma position habituellement quand j’avais mes deux Épées Démoniaques.

Les hommes avaient alors commencé à s’enfuir. Ils s’étaient enfuis tels des bébés-araignées après avoir constaté que leur plan avait échoué.

Bien sûr, je n’allais pas les laisser partir, je les avais donc poursuivis avant de les oblitérer de la surface de ce monde.

Sans laisser la moindre trace, je les ai tous anéantis.

Cependant, après cela, Althea m’avait grondé quand j’étais revenu. « Si vous ne laissez même pas un cadavre, nous ne serions pas en mesure de saisir la racine de ce problème. »

Je m’étais vraiment énervé, mais j’y penserai la prochaine fois.

***

Chapitre 57 : Les Devoirs d’une Reine

**Point de vue de Rica**

Dans la cellule de prison sombre et humide.

Un homme était apparu devant l’un des eunuques qui contrôlaient dans le passé le Royaume de Calamba, Oros.

Il portait des vêtements noirs qui lui avaient permis de passer outre les gardes. Il se faufila à l’intérieur de la cellule.

« J’ai attendu tellement longtemps. Maintenant, dépêche-toi et laisse-moi sortir d’ici, » cria Oros.

« ... » l’homme ne répondit rien.

« Quoi ? Es-tu bien venu afin de me sauver ? Alors, dépêche-toi..., » cria Oros.

« Voici un message. Tu en as fini avec ça, » déclara l’homme.

« Quoi !? » s’exclama Oros. Il était très surpris.

Celui qu’il pensait venu afin de le sauver était en vérité un assassin.

« Attends, le plan... la promesse était différente ! » cria Oros.

« Ne t’inquiète pas pour ça, » déclara-t-il dans un murmure avec une voix qui semblait froide, il venait de déclarer la suite sans montrer la moindre pitié. « Rarouka et Sukinaris, je les ai déjà envoyés dans l’autre monde. »

« Quoi !? Attends ! Réfléchi bien à la situation, » cria Oros.

« ... » l’assassin ne répondit rien.

Oros suppliait pour sa vie, mais le cœur de l’assassin n’était nullement affecté par ces paroles.

Les trois eunuques qui avaient été punis d’une peine d’emprisonnement à vie avaient subi une « Mystérieuse Mort » dans la même journée.

Dans la capitale Météora, à l’intérieur du palais. 

Moi , Rica Calamba, je discutais avec les ministres que j’avais rassemblés.

« À propos de la situation de Saria, » l’un des ministres, Acheron qui était le plus ancien avait dit ça. « Nous avons des rapports concernant la situation militaire de notre pays et ils sont très bons. Le général Oshif va sûrement pouvoir reprendre notre Saria volée dans quelques jours. »

« Est-ce que la guerre contre Comotoria se terminera après ça ? » demandai-je. 

« Laissez-moi réfléchir. Si cela arrive, cela serait une bonne chose de proposer pour un cessez-le-feu. Saria est à l’origine une terre de notre pays, et qui a été volée lors d’une attaque-surprise effectuée lors du déclenchement de la guerre, » déclara Acheron.

« Si j’ai raison, il s’agit d’un point stratégique proche des frontières... d’après ce que j’ai entendu, » j’avais laissé sortir les connaissances que j’avais désespérément acquises récemment.

Saria. Il s’agissait à l’origine d’un territoire de Calamba, et il s’agissait d’un endroit facile à défendre, mais difficile à prendre d’assaut.

La première tâche que j’avais décidé de faire après avoir récupéré l’autorité des eunuques était de mettre un terme à la guerre avec Comotoria.

« Oui, même si nous nous voyons pour faire un armistice, cela devrait être fait après que nous l’aurions reprise. Si nous faisons un armistice alors que Comotoria en a toujours le contrôle, cela serait comme si nous avions un couteau collé contre notre gorge, » déclara Acheron, j’avais hoché la tête sans dire un mot.

C’était comme il l’avait dit, Saria était une terre très importante pour nous. J’avais fait des recherches sur ce sujet en voulant savoir l’importance de cette région après avoir entendu qu’elle était une terre vitale, et c’était quelque chose qui était souvent apparu dans l’histoire du royaume.

Je ne savais pas encore grand-chose sur les affaires militaires, mais l’histoire disait que cet endroit était important en vue du nombre de conflits qui avaient été réalisés pour son contrôle.

« C’est pourquoi il est nécessaire qu’elle soit recapturée, » dis-je en indiquant ce que je pensais.

« Si la situation militaire évolue comme prévu, alors ça devrait aller, » déclara Acheron.

« Je souhaiterais parler, » au lieu d’Acheron, cette fois-ci, il s’agissait de Statis qui ouvrit la bouche.

Il s’agissait d’un homme d’âge moyen qui était familier avec les affaires intérieures, et son visage était très tendu en ce moment.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« À propos des dépenses militaires... Le trésor national devient vraiment très bas, alors cela serait bien si l’on arrivait à une conclusion dans quelques jours, car il y a un risque de banqueroute si la guerre s’éternisait plus longtemps, » déclara Statis.

« Est-ce si terrible ? Lors du déclenchement de la guerre, Oros et les autres m’ont dit que nous pouvions nous battre pendant 5 ans, voire 10 ans ! » déclarai-je.

Déjà là, je ne croyais pas à ce qu’ils me disaient, mais même dans ce cas, l’écart était bien trop important.

« À propos de ça, il y a deux choses que je dois vous signaler. Tout d’abord, pour ce qui concerne l’argent, il y a des traces d’argent qui a été blanchi à travers Oros et les deux autres. Il est très probable qu’ils remplissaient leurs poches sous prétexte de la guerre, » déclara-t-il.

« Et quelle est l’autre chose ? » demandai-je alors que je contrôlais ma colère.

« Oros, Rarouka, Sukinaris. Ils sont tous morts la nuit dernière, » déclara-t-il.

« Mort ? Hier ? Et les trois ? » demandai-je.

« Oui, » répondit-il tout en hochant la tête.

« Que s’est-il passé ? » demandai-je.

« Nous sommes en train d’enquêter sur ça, mais..., » commença-t-il.

« Ce n’est certainement pas une coïncidence, Hmmm, » dis-je.

Même moi étais capable de comprendre ça. Je savais que ce n’était pas normal que ces trois hommes qui avaient été capturés puis mis en prison soient morts le même jour.

« Concernant l’argent... ne peut-on rien faire à ce niveau-là ? » demandai-je.

« Si la guerre ne finit pas dans quelques jours, alors..., » déclara-t-il.

« Réfléchissez à des méthodes de pouvoir prolonger ça, » déclarai-je.

« Comme vous le souhaitez, » répondit Statis tout en s’inclinant devant moi. « Même si cela est dit, les choses que nous pourrions faire sont limitées. On pourrait soit prendre l’argent aux nobles, aux marchands ou encore à la populace. Il faut choisir l’un d’entre eux. »

« Lequel est le meilleur selon vous ? » demandai-je comme je ne le savais pas.

« Prendre l’argent au peuple, » répondit-il.

« Au peuple ? Pourquoi ça ? Même si le fait d’exploiter ainsi les roturiers serait un acte qui pourrait entraîner la destruction de la nation ? » demandai-je.

C’était une histoire typique qui était arrivée à de nombreuses reprises dans l’histoire. J’avais récemment commencé à l’étudier.

Il était très habituel pour les pays qui étaient une tyrannie qui exploitait son peuple de s’effondrer.

Voilà pourquoi, à partir des trois choix que Statis avait donnés, j’avais pensé que le plus mauvais serait celui-là.

« Si nous le prenions aux nobles ou aux marchands, alors ce qui se passerait serait qu’ils iraient le reprendre en le prenant eux-mêmes aux roturiers. Ils n’accepteraient jamais de se trouver dans une situation avec une perte d’argent, » déclara-t-il.

« Ah !? ... » m’exclamai-je.

« Et quand cela arrivera, ils le feront comme si s’agissait de frais supplémentaires. Et ils le récupéreront au peuple comme si c’était tout à fait naturel. Les nobles lèveront des impôts supplémentaires, et les marchands augmenteront les prix de leurs produits. S’ils donnent cent pièces d’or au pays, ils sont le genre de personnes, qui pense que ce serait une perte s’ils ne prenaient pas au moins cent vingt pièces d’or à la population. »

« ... si finalement, ils prennent vingt pièces de plus... dites-vous qu’il vaudrait donc mieux que le pays demande directement à la population même si cela fait qu’elle nous en voudra pour ça ? » demandai-je.

D’une certaine manière, j’avais compris ce que Statis essayait de dire.

Face à moi, il hochait silencieusement la tête tout en me regardant. Ses yeux semblaient indiquer « Eh bien, que ferez-vous ? »

J’étais devenue troublée, hésitante.

J’avais été troublé par ça, mais c’était vraiment comme si je n’avais pas d’autre choix.

« Prenez-leur directement l’or, » dis-je.

Ainsi, le résultat sera que la population devra supporter un plus faible fardeau.

Et le résultat de cet acte sera qu’ils auront certainement une rancune vers la Maison Royale... c’était une décision vraiment amère.

« Comme vous le souhaitez, » déclara-t-il.

« Comme prévu de Sa Majesté, je suis émue face à ce sage jugement, » déclara Acheron.

« Assez avec cette flatterie ! Et à la place, faites que la guerre se termine le plus vite possible, » dis-je.

« Bien sûr. Cependant, le général Oshif est après tout un guerrier aguerri, alors de bonnes nouvelles viendront sûrement..., » commença Acheron.

Au milieu de la phrase d’Acheron, la porte s’ouvrit avec violence.

Un homme entra rapidement dans la pièce. Il courut vers Acheron avec un visage pâle, puis il se mit à lui parler en chuchotant.

Le teint d’Acheron avait alors changé, en un instant, il était devenu bleu.

« Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« ... » il ne répondit pas.

« Acheron !? » demandai-je à nouveau avec une voix plus forte.

« Le général Oshif... est mort au combat, » annonça-t-il finalement.

« ... Hein !? » m’écriai-je.

« Quand il a constaté que le commandant en chef ennemi essayait de fuir hors de Saria, et l’a poursuivi avec des soldats, et une embuscade..., » expliqua Acheron.

« Une telle chose..., » dis-je.

« Depuis, les lignes de front sont tombées en pleine confusion, et apparemment, la situation est désastreuse, » dit-il.

« Franchement, en perdant de vue l’objectif... il aurait dû laisser partir le général ennemi, cette guerre n’était là que pour reprendre Saria, » déclara Statis.

« ... des hauts faits d’armes, il voulait probablement plus de hauts faits d’armes, » déclara Acheron tout en se tenant la tête.

Je voulais aussi faire ça.

J’avais même eu la résolution d’être détesté par la population, mais avec ce qui se passait...

Que devrais-je faire, que dois-je faire ? pensai-je.

« Votre Majesté !? » déclara Acheron. « Nous sommes dans une situation où nous ne pouvons plus penser pouvoir recapturer Saria. Nous devrions immédiatement envoyer un messager à Comotoria, et leur proposer un cessez-le-feu. »

« Un cessez-le-feu, en ce moment ? » demandai-je.

« Il faudrait faire une offre de compensation raisonnable et leur céder du territoire, » dit-il.

Je voulais maintenant pleurer.

Le « raisonnable » qu’il avait dit, cela ne serait absolument pas raisonnable.

Quelque chose qui était donné par le perdant, il n’y avait aucune chance que « raisonnable » soit suffisant.

J’avais regardé les deux hommes se trouvant devant moi.

Tous les deux avaient des yeux qui me pressaient de prendre une décision. « C’est le seul choix possible, et si c’est fait maintenant, la blessure sera moindre », voilà quel était le genre d’yeux qu’ils me faisaient.

Compensation et cession de territoire.

Je...

« Quoi, tu es donc ici, Hmm. »

Il était entré par la porte qui avait été laissée ouverte.

Il semblait détendu et parfaitement à l’aise. Il était entré dans la salle avec ses deux Épées Démoniaques à sa ceinture.

« Kakeru ! » criai-je immédiatement.

Si c’est Kakeru... Je suis sûre que si c’est Kakeru..., pensai-je.

***

Chapitre 58 : Affronter des milliers

J’étais allé là où se trouvait Rica.

Quand j’étais entré dans la pièce, elle était en réunion avec des hommes qui semblaient autoritaires, alors je m’étais dit que je reviendrais plus tard, mais à ce moment-là, je vis l’expression de Rica. Elle semblait être sur le point de pleurer.

Et ainsi, en voyant ça, j’étais allé à l’endroit à côté de Rica.

« Baron Yuuki ? Nous avons un important..., » commença l’un des hommes d’âge mûr qui essayait de me faire partir...

Mais un homme plus jeune l’arrêta. « C’est correct. »

Je les avais tous deux ignorés et j’avais approché de Rica avant de lui demander ceci. « Eh bien, que se passe-t-il ? »

« Kakeru... sauve-moi, » déclara Rica.

« Que puis-je faire pour toi ? » demandai-je en retour.

J’entendis alors toute l’histoire de la bouche même de Rica.

« Ce qui veut dire que la ligne de front à Saria s’est rompue, et que tu veux que je fasse quelque chose afin de régler le problème. Est-ce bien ça ? » demandai-je.

« Tout à fait, » répondit-elle.

« J’ai compris. Si le front s’est effondré, alors il sera nécessaire d’avoir des soldats. Tu devrais les faire se préparer et moi de mon côté je vais me charger du problème, » dis-je.

« Compris. Acheron, faites rassembler le plus de soldats que vous le pouvez, » déclara Rica.

« Votre Majesté, êtes-vous sérieuse ? N’est-ce pas mieux d’offrir la paix et de nous renforcer après ça, plutôt que de riposter, » déclara Acheron.

« Cela, c’était seulement quand Kakeru n’était pas là, » répondit Rica avec fermeté. « Si c’est Kakeru qui s’en occupe, il fera tout ce qui est nécessaire afin de régler notre problème. »

« Tout à fait. Je vais m’en occuper. Car après tout, j’ai juste besoin de repousser l’armée ennemie, et de récupérer l’endroit que vous appelez Saria, » déclarai-je simplement.

« Dire ça si nonchalamment..., » murmura Acheron.

« Acheron, c’est un ordre, » déclara Rica d’une voix plus forte. Il s’agissait de son ton de commandement.

« ... D’accord, c’est compris, » répondit finalement Acheron.

Après ça, le jeune homme ouvrit la bouche. « Il n’y a qu’un seul problème. »

« Statis ? » demanda Rica.

« La position du Baron Yuuki, » déclara Statis. « Vous êtes le Porteur de l’Épée Démoniaque, ainsi que Goshaku-sama. Si je ne me trompe pas, vous avez reçu un titre de Baron en Comotoria. Si vous allez en première ligne, cela ne va-t-il pas vous poser des problèmes ? »

« Je m’en fous royalement, » répondis-je. « Quel est le problème dans le fait de sauver ma propre femme ? Et s’ils veulent me retirer ma baronnie à cause de ça, alors qu’ils le fassent. »

« Kakeru..., » murmura Rica. Je vis que ses yeux étaient emplis de larmes.

On dirait qu’elle avait été émue par ce que je venais de dire. Elle avait des larmes de joie, mais c’était bien mieux que son visage qui était sur le point de pleurer qu’elle avait eu plus tôt.

« Ce qui veut dire que c’est ainsi que j’agirais. Y a-t-il d’autres problèmes ? » demandai-je en regardant du côté d’Acheron et de Statis.

Ils me regardèrent, mais ne dirent plus rien.

☆☆☆

Après ça, je m’étais téléporté afin de retourner au manoir. Là bas, j’avais récupéré Nana et Io afin qu’elles soient à mes côtés.

Je les avais prises avec moi, car il s’agissait des deux personnes qui me seraient le plus utiles sur un champ de bataille.

J’étais ensuite retourné auprès de Rica, et ainsi accompagner de mes trois femmes, j’étais allé voir les soldats se rassembler.

Saria était un endroit où j’irais pour la première fois, alors je m’étais dépêché d’y aller en cheval.

Après avoir galopé pendant toute une journée avec presque aucune pause, j’avais atteint une forteresse qui était encerclée par l’ennemi.

« Quel est cet endroit ? » demandai-je à Nana qui se trouvait à côté de moi en ce moment.

« Je pense que c’est la forteresse nommée Debai. Et d’après les drapeaux, les troupes du Royaume de Calamba sont assiégées, entourées par les troupes du Royaume de Comotoria. »

En regardant attentivement la situation après avoir eu l’explication de Nana, je vis que cela ressemblait bien à ça.

En plus de ça, la forteresse était attaquée en ce moment même, et elle semblait être sur le point de perdre.

{S’il arrive à la capturer, ils avanceront probablement jusqu’à la prochaine défense.}

Eh bien, cela doit être vrai, pensai-je.

« Allons-y. Pour commencer, entrons dans cette forteresse, » dis-je.

« Voulez-vous entrer ? » demanda Io, surprise.

« Nous allons charger sur leur arrière, et nous rentrerons d’un coup dans la forteresse. Nana, tu peux combattre comme tu aimes le faire, » dis-je.

« Compris, » répondit Nana.

« Io, toi aussi. Je te prête ma magie des éclairs, » dis-je.

[La puissance de la Magie des Éclairs a été prêtée à Io Akos. Temps restants : 59 minutes et 59 secondes.]

« Je vais le faire, » déclara Io.

« Bon, allons-y, » dis-je en dégainant Éléanore et Hikari.

Après ça, nous avions tous chargé avec Nana et Io en tête, et les soldats que nous avions emmenés derrière.

L’armée de Comotoria nous repéra et elle tenta de nous intercepter.

Il y avait des milliers de soldats ennemis qui entouraient la forteresse, mais cela n’avait pas d’importance.

Les centaines de soldats que j’avais eus de Rica avaient pu traverser cette armée et ils avaient atteint la forteresse.

« Je viens sur les ordres de Sa Majesté, la Reine. Ouvrez dès maintenant les portes, » criai-je à pleins poumon en direction de la forteresse.

Contrairement aux sons en provenance du champ de bataille, des bruits d’hésitation purent être entendus en provenance de la forteresse.

Les portes ne s’ouvraient pas, on dirait qu’ils hésitaient.

Pfff, quelle bande d’incompétents, pensai-je.

Et pendant que cela se produisait, les soldats ennemis refermaient leurs emprises sur nous.

Les soldats qui étaient venus avec moi tombaient les uns après les autres.

« Pfff ! » je m’étais retourné et j’avais commencé à découper les soldats ennemis présents devant moi. « Nana ! Prends le commandement des soldats et vas-y. Tu dois les persuader d’ouvrir les portes. »

« Qu’allez-vous faire, Monseigneur ? » demanda Nana.

« Je vais entrer en dernier, » dis-je.

« Compris, » déclara-t-elle.

« Io, envoie ta magie autant que tu le peux. Si tu veux, cela ne me dérange pas si tu les frappes afin de m’aider, » dis-je.

« Je comprends, » répondit Io.

J’avais ainsi arrêté l’avancée des soldats ennemis avec Io.

Et pendant ce temps, Nana avait persuadé les soldats de Calamba se trouvant dans la forteresse et elle avait fait entrer les soldats que nous avions emmenés.

Puis, tout en me défendant contre les soldats ennemis, j’étais rentré à la toute fin.

☆☆☆

« Je suis la commandante en second de l’Armée de Conquête de Comotoria, Eria Irio, » après être entré dans la forteresse, une femme nous avait accueillis.

Une femme qui semblait assez froide et qui manquait de souplesse.

« Je m’appelle Yuuki Kakeru, un baron. Je suis venu à la demande de Rica... autant pour moi ! Mais n’avez-vous pas entendu mon ordre ? » demandai-je.

« Rica... ? » Les sourcils d’Eria s’étaient plissés.

« Plutôt que de penser à ça, la situation..., » commençai-je.

« Monseigneur. On dirait que l’ennemi a poursuivi ses attaques, » déclara Nana.

« Pfff ! Ils n’arrêteront donc pas, » dis-je.

« Nous allons les intercepter, » déclara Eria.

« Attendez, laissez-moi me charger de ça, » dis-je.

« Vous laissez ça ? Que voulez-vous dire par là ? » demanda Eria.

« Il n’y a pas de fin dans une telle situation défensive, n’est-ce pas ? Je veux aller leur parler tranquillement. Je vais aller les faire se taire pour un petit moment, » dis-je.

« Qu’avez-vous prévu de faire ? » demanda Eria.

« Ouvrez simplement les portes. Et n’attaquez pas tant que je ne le dirais pas, » ordonnai-je.

« Mais..., » déclara Eria.

Je l’avais ignorée et j’étais allé devant la porte.

Le soldat était surpris. Mais j’avais dit cela d’un ton ferme, et il ouvrit donc les portes.

J’étais allé seul à l’extérieur de la forteresse.

« Refermez les portes, » dis-je.

« D-D’accord, » répondit le soldat.

Je me tenais devant les portes, et fusillais du regard les soldats ennemis.

Éléanore, et Hikari.

Je les tenais toutes deux fermement, puis je fis apparaître sur mon corps leurs deux sombres auras.

L’armée ennemie qui essayait de reprendre le contrôle du château s’arrêta.

« Je m’appelle Yuuki Kakeru ! » criai-je.

Après que je me fus nommé, ils se mirent à se déplacer sur eux-mêmes.

« Ceux qui veulent mourir... venez me voir ! » criai-je tel un rugissement.

À ce moment-là, ils se figèrent tous sur place.

{Wôw ! Papa est si cool !!}

{Hmpp, c’est tout à fait naturel de sa part !}

Tout en tenant dans mes mains la mère et la fille qui parlaient dans ma tête, j’avais regardé l’armée ennemie qui était devenue totalement silencieuse.

Après avoir attendu pendant un moment, les soldats ennemis avaient commencé à charger.

Ceux qui arrivèrent en premier furent la cavalerie, au nombre de dix.

J’avais immédiatement arrêté leur charge en les découpant, eux et leur cheval, à l’aide de mes deux armes.

Une nouvelle charge de dix cavaliers arriva juste après eux, et eux aussi finirent de la même manière, coupé en deux.

Après ça, ce fut au tour d’une pluie de flèches. Je les avais donc tout simplement neutralisés à l’aide de mes Épées Démoniaques.

Et après ça...

« Mon nom est Manos, je vous mets au défi lors d’un combat à un contre un, » déclara un homme qui voulait se battre contre moi. Il était plein de confiance en lui, confiance qui fut coupée en deux ainsi que son corps par une simple attaque de l’une de mes épées.

J’avais ainsi vaincu tous les ennemis qui étaient venus m’attaquer, les uns après les autres et sans aide extérieur.

Et après avoir fait tout cela, je sentais une peur se propager de leur côté telle une traînée de poudre.

Après un moment, les soldats de Royaume de Comotoria se retirèrent, puis ils finirent par encercler la forteresse de Debai depuis une plus longue distance avant de cesser de faire le moindre mouvement.

Après avoir confirmé la situation, j’étais simplement retourné à l’intérieur de la forteresse ayant finalement pu obtenir le silence.

***

Chapitre 59 : Bonne Fille

Au moment où j’étais entré dans la forteresse, les soldats étaient sortis pour m’accueillir avec des acclamations.

Quand nous étions arrivés plus tôt, l’atmosphère était comme un hiver sec et froid, mais maintenant, c’était en pleine ébullition.

C’était comme s’ils accueillaient un héros.

« La plupart » des soldats étaient comme ça.

Entouré de ces acclamations, je me tenais devant Eria.

« Parlons maintenant, » dis-je.

« J’ai compris. S’il vous plaît, venez ici, » déclara Eria.

« Io, viens également avec moi. Nana, pourrais-tu t’occuper des soldats qui sont venus avec nous, » dis-je.

« D’accord, » répondit Io.

« Compris, » répondit Nana.

Après ça, j’avais suivi Eria.

Les soldats avaient naturellement ouvert la voie.

Après avoir un peu marché, nous étions arrivés à la plus grande tente qui était celle de la commandante.

Après être allé à l’intérieur, j’avais immédiatement dit à Eria. « Il n’y a qu’une seule chose que Rica m’a dit de faire, c’est reconquérir Saria. »

« D’accord, » répondit Eria en hochant la tête, mais ses sourcils se plissèrent.

« Les mêmes ordres, nous l’avions reçu de Sa Majesté la Reine. Mais..., » déclara Eria.

« Non, je ne parle pas de ça, » j’avais stoppé les paroles d’Eria.

Eria était abasourdie.

« Les vôtres sont avant que vous partiez en guerre ? » demandai-je. « Si oui, alors c’est tout à fait normal. Mais mes ordres m’ont été donnés quand elle a reçu le rapport que vous perdiez. Voyez-vous une différence là-dedans ? »

« ... » elle ne répondit rien.

« Même dans cette situation, cela signifie que je dois “y aller et gagner”, » dis-je.

Plus précisément , Rica n’avait pas dit « y aller et gagner », j’avais dit « Je vais gagner », donc c’était plus juste, mais je faisais ce que voulait Rica.

« Vous voulez retourner cette situation ? » demanda-t-elle.

« Je suis venu pour ça, » dis-je.

« Pensez-vous que ce soit possible de le faire ? » demanda-t-elle.

« Je ne comprends pas ces choses difficiles, » dis-je.

* Kacha *, j’avais fait un son avec l’Épée Démoniaque.

« J’ai seulement besoin de trancher les ennemis se trouvant en face de moi jusqu’à ce que le but soit atteint, » dis-je.

« ... »

« Et alors, qu’allez-vous faire ? » demandai-je.

J’avais dit ça tout en regardant Eria, et j’avais posé ma main sur la poignée d’Éléanore.

Implicitement, il s’agissait d’une menace que j’allais la découper puis prendre le commandement de ses soldats si elle s’opposait à moi.

Pour Rica, je devais reprendre Saria, peu importe ce qui se passerait. Pour cela, il me fallait commander les soldats se trouvant à l’intérieur de cette forteresse.

Dans ce sens, cette Eria qui était la commandante de cet endroit serait au pire un obstacle.

Si Eria insistait sur le fait que « nous devrions battre en retraite quoiqu’il arrive », ce serait très gênant.

Il s’agissait d’une femme, donc je ne voulais vraiment pas faire des choses comme ça, mais dans le pire des cas...

Eria me regardait droit dans les yeux.

Un regard franc, qui entrait dans les plus hauts rangs des femmes que j’avais rencontrées jusqu’à maintenant. Nous nous étions regardés pendant un certain temps.

« Baron, cela vous mettrait en danger, » dit-elle.

« Hein !? Que voulez-vous dire par là ? » demandai-je.

« J’ai un plan, mais pour cela, Baron..., » commença-t-elle.

« À propos de ça... Haha, » j’avais ri et j’avais interrompu les paroles d’Eria. « Faites ce que vous voulez. »

Après ça, j’avais ri. J’avais ri joyeusement.

Je réfléchissais pour savoir si elle accepterait ou non, et si je la tuerais ou non en fonction de son choix, mais Eria pensait déjà à l’avance.

Elle pensait déjà à recapturer Saria. C’est une bonne fille, voilà ce que je pense.

Cette nuit, Nana, Io, moi et Hikari qui était revenue à sa forme humaine, nous nous tenions tous les quatre à l’intérieur de la Maisonnette Magique.

Il y avait une pièce connectée, et nous disposions d’une cuisine.

Il s’agissait d’une pièce triste avec seulement cela, mais elle pouvait être posée n’importe où, et c’était plus confortable qu’une tente.

Et à l’intérieur, j’avais expliqué la stratégie à Nana et Io. Il s’agissait de la stratégie que j’avais eue d’Eria.

« Les troupes principales menées par Eria se retireront comme par ici, » dis-je. « Et quand elles auront pu quitter là zone, après cela, notre petite armée sera dirigée ailleurs et fera une attaque-surprise sur Saria qui sera en sous-effectif. »

« C’est donc ça. Mais s’ils se retirent maintenant, il y aura à coup sûr une poursuite, » déclara Nana.

« C’est vrai ! Après tout, ils avaient entouré cette zone pour ça, » déclara Io.

« Mais plus ils poursuivront, et plus ils pourront empiéter sur le territoire de la Calamba, » déclarai-je.

« Compris, même avec mes faibles capacités, je serais avec Monseigneur..., » déclara Nana.

« Non, je vais te faire combattre dans un endroit différent. Un lieu différent de moi, » déclarai-je.

Pour un instant, Nana était abasourdie.

« C’est... comme quoi ? » demanda-t-elle.

« À l’arrière-garde des troupes principales. Il s’agit d’une retraite pour attirer l’ennemi, mais c’est aussi une véritable retraite. Pour diminuer les pertes et ne pas les laisser découvrir le plan, il faut une arrière-garde appropriée, » déclarai-je.

« Je vois ! Comme attendu de Kakeru, » Io me regardait avec des yeux emplis d’admiration.

{La plupart de ces choses ne sont que ce qui a été dit par la fille nommée Eria} Éléanore avait souligné ça dans ma tête.

« Ah ! Mais n’est-ce pas très dangereux ? Je ne le sais pas vraiment, mais j’ai entendu dire que l’arrière garde est très dangereux, » s’exclama Io.

C’était comme elle le disait.

Pendant que toute l’armée reculait, seuls ceux qui étaient assignés à cette armée et qui ne pouvaient pas battre en retraite étaient les troupes qui devaient rester sur leurs positions.

De plus, ils allaient devoir se défendre contre l’armée ennemie qui gagnait, donc le danger était bien plus élevé que dans une bataille régulière.

C’était pourquoi...

« Monseigneur, je vous suis reconnaissante, » déclara Nana.

« Hein !? » m’exclamai-je.

« Pour quelqu’un comme moi, c’est ma fierté d’être digne de confiance, » déclara Nana.

Elle l’avait dit avant moi.

Les choses nécessaires pour une arrière-garde étaient la force et le courage.

La force de se défendre contre l’ennemi, et le courage de continuer à se tenir debout.

Les deux étaient nécessaires.

Je pensais que Nana était très appropriée pour cela.

Nana qui était autrefois appelée la déesse de la victoire était la plus apte pour ça.

Je voulais lui dire ça, mais elle le savait déjà, et l’avait dit avant moi.

Je serais normalement frustré par ça, mais j’étais heureux.

« Tu es une bonne fille, » dis-je.

« Ridicule, » répondit-elle.

« Non, tu es une bonne fille, » dis-je.

Je regardais Nana avec un visage sérieux.

« Je compte sur toi, » lui avais-je répété.

« Compris, » déclara Nana.

« Monsieur Kakeru ! S’il vous plaît, laissez-moi aussi rejoindre l’arrière-garde ! » déclara Io.

Alors qu’elle serrait le poing, elle faisait une expression emplie d’une ferme résolution.

« S’il vous plaît, laissez-moi également le faire. Pour ainsi vous être utile ! » continua-t-elle.

« ... tu sais, c’est très dangereux, » dis-je.

« S’il vous plaît ! » insista Io.

« Hehe. Toi aussi, tu es une bonne fille, » dis-je.

Après que j’eus dit ça, l’expression de Io devint lumineuse. Et elle regarda Nana qui la regarda, et elles se saluèrent toutes deux.

Elles s’étaient encouragées pour ce qui allait se passer demain.

Vraiment, ces deux-là sont de dignes femmes, pensai-je.

***

Chapitre 60 : Capture de la Forteresse Ennemie

« Eh bien ! Dans ce cas, allons-y, » déclara Nana.

« O-On y va maintenant, » déclara Io.

Nous nous trouvions justes avant que Nana et Io ne partent.

Nana n’avait pas changé d’expression, mais Io était clairement nerveuse.

J’avais alors prêté des capacités à Io.

[La Puissance Magique de la foudre a été prêtée à Io Akos. Temps restant : 59 minutes 59 secondes.]

Je venais d’utiliser le premier prix de la loterie limitée. Et ainsi, je la lui avais prêtée avec la plus longue durée à disposition.

Et, je lui avais également donné les boules magiques que j’avais aussi reçues de la loterie.

« Prends-les avec toi, tu sais déjà comment les utiliser correctement, » dis-je.

« Oui, j’ai juste besoin de les jeter, n’est-ce pas ? » demanda Io.

« C’est vrai, les noires sont faites pour une attaque magique, les blanches renferment de la magie curative, » déclarai-je.

« Compris, » dit-elle.

Nana et Io étaient alors allées là où Eria les attendait avec les soldats.

Tout en commandant la quasi-totalité de l’armée, ils quittèrent la forteresse, avant de commencer à battre en retraite.

Je restais là, avec quelques soldats que j’avais pris avec moi depuis Météora.

Des voix hurlantes pouvaient être entendues de loin.

« Hmm... Faisons notre part, » dis-je.

{Jusqu’où ?} demanda Éléanore.

« Mais ainsi, l’armée de Comotoria nous attaquerait, n’est-ce pas ? Si nous ne leur montrons pas une “retraite complète”, ils pourraient ne pas poursuivre comme ils veulent le faire, » dis-je.

{Hmm, cependant, même si nous n’avons que quelques personnes avec nous, n’attaqueraient-ils pas si vous vous déplacez ailleurs ? Si tel est le cas, n’est-il pas préférable de se cacher à l’intérieur de cette forteresse ?}

« J’ai juste besoin de faire ça, » dis-je.

J’avais utilisé la Plume de Téléportation, et je m’étais téléporté avec les soldats.

J’avais pris la centaine de soldats avec moi, et nous étions allés dans les prairies aux vaches des montagnes.

« Je vais attendre ici un moment. Nous retournerons à la forteresse après ça. Puis nous ferons avancer l’armée jusqu’à destination, » dis-je.

{Je vois.} Éléanore semblait être désormais convaincue.

D’autre part, les soldats qui avaient été soudainement téléportés étaient en train de se plaindre.

« Silence, » dis-je.

J’avais dit ça avec un ton assez faible, mais j’avais utilisé Éléanore et Hikari pour me revêtir d’une sombre aura.

Leurs clameurs avaient alors disparu. À la place de paroles, on dirait que l’aura sombre énigmatique avait plus de persuasion.

Je fermai les yeux et attendais.

Le temps s’écoula.

Petit à petit, petit à petit, le temps avança.

N’est-ce pas le bon moment ?

J’avais pensé à ça, mais j’avais enduré l’attente.

Si je retournais là-bas trop tôt, les effets de l’attaque-surprise seraient réduits.

Je devais donc attendre encore un peu plus. Le temps passait.

Est-ce l’heure ? Non, encore un peu

Est-ce l’heure ? Non, il me faut encore attendre.

Il était très probable qu’en ce moment, Nana et Io se battaient désespérément. Elles défendaient désespérément la retraite des troupes principales en utilisant toutes leurs forces... elles devraient se battre pour contrôler la situation.

{Papa !} dit Hikari.

« Oui ? » répondis-je.

{Est-ce que mes grandes sœurs vont-elles bien ?} La voix inquiète de Hikari résonna dans ma tête.

{Toi, idiot} Éléanore m’avait alors grondé.

{N’est-ce pas la stratégie que tu as faite ? Si oui, soutiens-les. Si tu crois en tes femmes, crois en elle jusqu’à la fin}.

« ... Ahh, » murmurai-je.

J’avais hoché la tête.

C’était vrai, je devrais croire ces deux filles.

Je leur avais fait confiance, et j’avais attendu.

Mais le sentiment d’impatience n’avait pas disparu après ça.

Nana et Io, si c’était elles...

Mes sentiments s’étaient silencieusement calmés. Le temps avait passé bien trop lentement.

[Le prêt des pouvoirs magiques de la foudre est terminé]

J’avais entendu une voix.

C’était la voix que j’attendais.

J’avais alors ouvert les yeux, j’avais vérifié l’état de mes soldats, puis je m’étais téléporté.

Je m’étais téléporté dans la forteresse. J’étais exactement au même endroit où j’étais avant ça.

Les soldats avaient commencé à provoquer une certaine clameur, mais c’était faible comparativement à ce qui s’était passé plus tôt.

« Nous allons maintenant attaquer Saria. Que tout le monde me suive ! » criai-je.

« HOURAAA ! » Les cris des soldats se pressèrent sur mon dos.

Tout en tenant mes deux Épées Demoniaques, j’avais avancé dans la direction de Saria.

***

En un simple coup d’œil, on pouvait voir que Saria pouvait être considérée comme une forteresse imprenable.

Elle avait de hautes tours, et elle était entourée par de profondes douves.

Il n’y avait qu’un seul chemin qui reliait les portes du château avec le reste du monde, et il s’agissait d’une pente.

La seule façon de l’attaquer était de courir là-bas, mais une averse d’attaques concentrées viendrait certainement si quelqu’un faisait ça

Mais, il n’y avait aucune chance que je puisse me replier. Et en premier lieu, je n’avais pas beaucoup de temps pour le faire.

J’avais donc couru vers le haut de la pente.

{Papa, c’est dangereux}

Beaucoup de flèches étaient alors venues du château.

C’était vraiment comme la pluie. Des flèches obscurcissant totalement les cieux volaient vers moi.

Mais après tout, il n’y avait que des flèches.

J’avais frappé à l’aide de mes deux Épées Démoniaques et j’avais bloqué les flèches, puis j’avais continué à remonter la pente.

Je ne serais certainement pas arrêté avec quelque chose comme ça.

« Monsieur le Baron ! Regardez là-bas, » l’un des soldats avait crié.

Il pointait du doigt les portes du château. Les portes s’ouvraient en ce moment, puis d’énormes rochers tombaient de là.

Les rochers étaient peu nombreux, mais ils étaient largement plus gros que la taille d’un homme. Ils avaient alors dévalé la pente, augmentant progressivement leurs vitesses.

« Uwaaaa!! »

« C-Courrez !! »

Des cris avaient été faits par mes soldats.

Les rochers descendaient l’unique chemin. Il était donc naturel d’avoir peur et de s’enfuir.

Mais après tout, ce n’était que des rochers.

« Éléanore, Hikari. Nous allons le faire, » dis-je.

{Vas-tu les couper ?} demanda Éléanore.

« Je vais le casser, » dis-je.

{Laisse-les-moi, Papa !} déclara Hikari.

J’avais augmenté ma vitesse à l’inverse des soldats et j’avais chargé vers les rochers.

Sous les cris et les acclamations que je pouvais entendre derrière moi, j’avais d’abord frappé l’un des rochers avec Éléanore.

J’avais eu alors une impression de lourdeur. J’avais l’impression que je serais repoussé si je ne me concentrais pas assez.

« Quelque chose comme... ça !! »

Je l’avais alors arrêté avec Éléanore et je l’avais coupé avec Hikari.

*Clac*, le rocher avait été coupé en deux, et je l’avais ensuite brisé en morceaux.

Les rochers qui étaient maintenant de la taille d’un humain avaient été envoyés sur les flancs de la pente.

Puis, sans arrêter de déplacer mes pieds, j’avais continué à courir.

Les flèches volaient, la magie volait, les rochers roulaient.

Mais tout cela, je les avais nettoyés en étant à l’avant.

Finalement, j’avais pu parcourir tout le chemin d’un coup. J’avais chargé vers Saria avec les soldats.

Le point-clé de la frontière, Saria, il n’aura même pas fallu une heure pour le faire tomber.

***

Après avoir laissé les soldats dans la forteresse de Saria, je m’étais téléporté dans la forteresse du point de relais, puis j’étais allé dans la direction prise par les troupes principales.

Je m’étais déplacé seul. J’avais traversé l’arrière de l’armée de Comotoria jusqu’à atteindre l’endroit où les deux filles étaient présentes à l’arrière-garde.

« Nana ! Io ! » criai-je.

Le nombre de soldats que les deux filles commandaient avait diminué par rapport au début vu qu’il s’agissait des troupes de l’arrière-garde.

Mais, les deux filles ne semblaient pas avoir de blessures.

Nana était en tête des troupes, et Io la soutenait en lançant des boules magiques depuis derrière elle. Il s’agissait de leur position respective.

« Monseigneur !! » cria Nana.

« Monsieur Kakeru, » cria Io.

« Désolé de vous avoir fait attendre, » dis-je.

« Et qu’en est-il de Saria ? » demanda Nana.

« Ahh, je l’ai capturée, » répondis-je.

Les expressions des deux filles s’étaient égayées. Et Io avait l’air très soulagée.

Je m’étais retourné et j’avais frappé avec Éléanore sur le sol.

L’aura sombre avait alors explosé, créant un petit cratère.

Avec ce seul impact, j’avais temporairement arrêté la bataille.

J’avais crié vers l’armée de Comotoria qui faisait des grimaces vis-à-vis de ce qui était arrivé. « Écoutez-moi ! La Forteresse de Saria est déjà tombée ! »

« Quelle chose ridicule !! » Au sein des soldats ennemis, l’homme qui portait les meilleurs vêtements se moquait de ce que je venais de dire.

Puis, l’un des soldats qui avaient un télescope avait alors dit en toute hâte. « Général ! Saria, le drapeau de Calamba est présent sur la forteresse de Saria ! »

« Que dites-vous là !? » déclara le général avant de prendre le télescope et de regarder dans la direction de la forteresse.

Il ne faisait aucun doute que le drapeau de Calamba était présent sur la forteresse de Saria. Et après qu’il avait pu confirmer ça, il commença à trembler.

« R-Ridicule, quelque chose comme ça. Pour que Saria tombe dans ce court laps de temps... avions-nous un traître ? » déclara-t-il.

Je vois, vous pouvez penser à ça, hehe, pensai-je.

« Je ne sais pas, » déclara l’un des gardes.

« Merde ! » cria le général.

« Eh bien, décidez-vous. Rendez-vous maintenant, ou vous allez mourir sous le coup d’une attaque en tenaille, » déclarai-je.

Je montrai très clairement Éléanore, pressant mes demandes.

Et après avoir hésité un moment, ils s’étaient finalement rendus.

***

« Quelle personne étonnamment puissante, c’était comme si vous étiez allée dans la guerre en étant seul ! »

Nous nous trouvions dans la forteresse de Saria.

À l’intérieur du bâtiment de commandement, Eria avait dit ça avec un visage compliqué.

« Peu importe s’il y a de bons résultats. Et aussi, je n’étais pas seul cette fois-ci, » dis-je.

C’était parce que Nana et Io faisaient de leur mieux.

La raison pour laquelle la résistance de Saria était mince était parce que les deux filles gardaient l’arrière occupé en utilisant toutes leurs forces.

Et comme elles avaient fait que leur départ ressemble à une véritable retraite, elles avaient été capables d’attirer les soldats ennemis.

Donc, cela n’était pas seulement de mon fait.

« Mais maintenant, puis-je vous laisser tout le reste ? Des choses comme défendre cet endroit, ou rapporter cette information à Météora, » dis-je.

« Il n’y aurait pas de problème pour ça... que ferez-vous de votre côté ? » demanda Eria.

« J’ai une chose importante à faire, » dis-je. Après lui avait dit au revoir, j’étais parti.

J’étais allé dans une autre pièce ou m’attendaient Nana et Io.

Les deux filles étaient assises à mon arrivée, mais elles essayèrent de se lever au moment où elles m’avaient vu.

Io ne pouvait pas se lever correctement, et les mouvements de Nana étaient ternes.

Il était facile de dire que le combat qu’elles avaient effectué en tant qu’arrière-garde avait été intense.

« Monsieur Kakeru, tenez, » déclara Io en tendant la main. Il y avait les boules magiques qui étaient là. Il s’agissait bien entendu des objets que je lui avais donnés avant ça. Leur nombre avait beaucoup diminué.

Mais c’était surtout les boules blanches qui avaient considérablement diminué.

« As-tu utilisé beaucoup de boules blanches ? » demandai-je.

« Oui, la plupart, je..., » commença Io.

« Est-ce la plus grosse partie ? Les as-tu utilisées sur Nana ? » demandai-je.

« Je n’ai aucune excuse, » Nana inclina la tête en s’excusant.

« C’est correct. Mais maintenant, nous devrions retourner au manoir dès maintenant, » dis-je.

« Hein !? Retournons-nous à la maison ? Ne devrions-nous pas plutôt aller faire un rapport en premier à la Reine ? » déclara Io.

« C’est le manoir en premier. Car après un tel combat, il y a des choses que je dois faire, n’est-ce pas ? » déclarai-je.

Io avait alors vu son visage devenir complètement rouge, et Nana avait fait un « Ah ! », puis elle avait commencé à avoir un léger malaise.

Après un combat. Ma libido avait augmenté proportionnellement à l’échelle de la bataille.

« Je pense être un peu fatiguée après ce combat, mais ce n’est pas grave ! » déclara Nana

« Non !! S’il vous plaît, faisons-le, Monsieur Kakeru ! » déclara Io.

« Si tu insistes, alors je vais vous récompenser, » déclarai-je.

Les réactions des deux filles m’avaient rendu encore plus excité.

Après cela, j’avais fait l’amour avec elles jusqu’à ce qu’elles soient dégoulinantes de sueur et sans force, mais heureuses.

***

Chapitre 60. 5 Extra : Histoire Bonus : Les Fleurs Jumelles de Theresia

Ceci faisait un moment que j’étais avec ma grande sœur.

À l’intérieur du carrosse qui était enduit de magie afin de ne pas ressentir les vibrations de la route, j’étais assise face à ma grande sœur.

Hélèna Theresia Mercury.

Ma sœur qui m’était chère, elle était très gracieuse, noble et si belle que même moi, qui étais du même sexe et sa sœur, j’étais hypnotisée par elle.

« Iris ! Qu’est-ce qui est arrivé pour que tu me regardes comme ça ? » demanda Hélèna.

« R-Rien. C’est juste que je te trouve si belle dans cette robe, » répondis-je.

« Merci beaucoup. Mais tu sais, Iris, toi aussi tu es très jolie, » répondit Hélèna.

J’avais été félicitée par ma grande sœur. J’étais très contente, mais c’était également embarrassant.

Afin de pouvoir faire disparaître mon embarras, j’avais appelé l’homme qui était dehors. « Fortist ! »

« Ha ! » La voix qui me répondit était la voix sérieuse d’un militaire.

Il s’agissait du fidèle chevalier de ma grande sœur, Fortist.

Je lui avais alors demandé. « Combien de temps nous reste-t-il avant d’arriver à Reiusu ? »

« Environ quatre heures et demie, » répondit-il.

« Nous sommes un peu en retard. Faites accélérer le rythme, » la bouche de ma grande sœur s’était ouverte afin d’annoncer son ordre. Ses beaux sourcils s’étaient plissés.

Cela contrastait avec la manière dont elle était assise avec son dos bien droit, et ses expressions qui semblaient très sérieux.

« Ha ! Si nous allons plus vite que maintenant, cela dépassera les limites de la magie, » déclara Fortist.

« Ceci ne me dérange pas, » répondit Hélèna. « À la place de penser à de tel détail, assurez-vous que nous puissions arriver avant que les messagers des quatre pays ne quittent les lieux. »

« D’accord ! » répondit Fortist. Après ça, le carrosse se mit à vibrer un peu.

Le tremblement avait dépassé les limites de la magie, donc le carrosse devrait avancer à une vitesse plus importante qu’avant.

En ce moment, nous nous dirigeons vers le manoir de Kakeru Yuuki qui se trouvait à Reiusu.

Nous étions sur le point de lui donner un titre de noblesse, afin de répondre à la demande du Grand Sage Althea

Et pour faire ça, ma grande sœur avait fait vraiment vite.

Honnêtement, je ne pensais pas qu’il soit nécessaire d’en faire autant.

Alors que je pensais à ça, mes yeux rencontrèrent ceux de ma grande sœur qui regardaient dans ma direction.

« Iris, » déclara Hélèna.

C’était comme si elle avait lu dans ma tête, et alors mon cœur cogna dans ma poitrine.

« Q-Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Ta robe est en désordre, » déclara Hélèna

« R-robe, ça ? » déclarai-je.

Je m’étais dépêchée, alors j’avais maintenant vérifié quelle était mon apparence.

En ce moment, je n’étais pas dans ma tenue habituelle avec mon armure. Il s’agissait de la même somptueuse robe emplie de décoration que ma grande sœur portait.

J’avais donc demandé à ma demoiselle d’honneur de m’aider à la mettre. Alors, je n’avais pas vraiment vu comment j’avais été arrangée.

« Ne bouge pas, » déclara Hélèna.

Ma grande sœur avait tendu la main, elle avait fixé mon ourlet. On dirait que la façon dont les plis s’étaient chevauchés était vraiment mauvaise.

« C’est bien mieux comme ça, » déclara Hélèna, satisfaite d’elle.

« Merci beaucoup, » lui répondis-je.

Après que je lui avais dit merci, ma grande sœur avait fait un doux et agréable sourire, et elle avait replacé ses mains.

Même ce genre de gestes était élégant, gracieux et raffiné.

J’avais encore une fois été hypnotisée par elle.

Même si nous portions le même type de robe, je pensais que ça lui allait bien mieux qu’à moi.

Et, tout en portant cette tenue, elle m’avait intensément regardée.

« Grande sœur, qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Iris, comme je l’avais pensée, cette tenue te convient bien mieux. Bien plus que ta tenue habituelle, » déclara Hélèna.

« C’est..., » commençai-je.

« Tu devrais porter ce genre de vêtement en temps normal. Iris, tu ne vas pas si souvent sur les champs de bataille, » déclara Hélèna.

Je ne pouvais rien dire face à ça.

C’était vrai. Comme l’avait dit ma grande sœur, je n’allais généralement pas dans les champs de bataille.

Je n’étais même jamais allée une seule fois là-bas. Je n’avais fait que préparer mon apparence et mon mental afin que je puisse aller à n’importe quel moment, mais pour le meilleur ou pour le pire, je n’avais jamais rencontré une telle occasion.

Les fleurs jumelles de Theresia.

Les deux princesses qui participaient aux affaires de l’État de Mercury. Voilà le surnom que ma grande sœur et moi avions.

Ma grande sœur était entraînée pour s’occuper des affaires militaires. Si elle touchait son éventail noir qui pouvait être appelé comme sa marque de fabrique, on disait que la situation de la guerre changeait radicalement. Elle pourrait tout à fait être appelée comme une déesse de la guerre en raison de la façon dont je le regardais.

J’avais toujours admiré ma grande sœur qui portait toujours sa tenue combinée à une armure quand il s’agissait des affaires de l’État.

J’avais remonté mes cheveux, je m’étais dès lors vêtue d’une armure et d’une cape tout comme elle.

Le fait d’imiter la manière d’agir de ma grande sœur était une indication de ma volonté de vouloir aider ma grande sœur sur le champ de bataille le jour où cela serait nécessaire.

Bien sûr, je n’en avais jamais parlé à ma grande sœur.

J’avais calmement répondu.

« Tu dis cela, mais les affaires de l’État sont un pandémonium qui n’est nullement inférieur à un champ de bataille. C’est un endroit où les mauvais esprits qui sont aiguisés par leur vieillesse errent. Une petite fille comme moi ne serait pas capable de leur résister si je ne portais pas au moins de tels atours, » dis-je.

« Vraiment ? » demanda-t-elle.

« Oui, c’est le cas, » dis-je.

« Je vois..., » répondit-elle.

Ma grande sœur acquiesça tout en restant silencieuse après ça, on dirait qu’elle en était convaincue.

L’excuse à laquelle j’avais pensé pendant des années ne représentait qu’environ 30 % de mes véritables sentiments.

Je serais très troublée si elle n’avait pas été convaincue.

C’était vrai que ma grande sœur en a été convaincue.

Mais...

« Bon dans ce cas, à partir de maintenant, je vais continuer à te créer des opportunités, et je vais t’emmener chez Monsieur Kakeru, d’accord ? » déclara-t-elle.

« Hein !? » m’exclamai-je.

Pourquoi est-ce que ça devient comme ça ? pensai-je. J’étais abasourdie.

« Il y a beaucoup de belles femmes se trouvant autour de Monsieur Kakeru. Donc, Iris, tu devras également faire de ton mieux pour ne pas perdre face à elles, » déclara Hélèna.

« Euh... M-Mais je ne pense pas que de telles choses me correspondent bien, » répondis-je.

« Ce n’est pas vrai du tout, » déclara Hélèna. « Iris, tu as hérité du sang de notre mère. Si tu te présentes avec la bonne toilette, tu serais une magnifique personne qui ne laissera personne indifférent. »

J’étais devenue très gênée.

Ma grande sœur m’avait toujours complimentée comme ça. Elle pensait à moi.

Elle pensait à moi qui suis trop dure en ce qui me concernait.

J’avais ainsi été observée par ma grande sœur avec un regard sérieux et gentil.

« P-Pour ce moment-là, grande sœur, vas-tu choisir une robe pour moi ? » demandai-je.

« Bien sûr. Si tu veux être habillé d’une manière magnifique, alors quoi qu’il en soit, je coopérerais avec toi, » déclara Hélèna.

« Merci beaucoup, » déclarai-je.

Ma grande sœur avait alors souri avec bonté et douceur.

Notre conversation fut après ça arrêtée là.

L’aura dégagée par ma grande sœur avait changé.

Ma grande sœur agissait comme d’habitude, se redressant pour être bien droite, et regardait droit devant elle.

Mais elle avait des yeux excités et forts, comme s’ils perçaient la paroi du chariot.

Il s’agissait d’yeux indiquant qu’elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre.

Il avait changé pour un visage qui indiquait qu’elle voulait même maintenant, immédiatement se précipiter chez cet homme, Kakeru Yuuki.

Il y avait une épine dans ma poitrine.

Comme pour repousser cette aura inconnue qui s’était répandue à l’intérieur de la voiture, j’avais ouvert ma bouche. « Il y a une chose que je voudrais te demander ? »

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Hélèna.

« Cet homme, est-il vraiment si bien ? » demandai-je.

« Demandes-tu à propos de Monsieur Kakeru ? » demanda Hélèna.

« Oui, » répondis-je.

Après avoir hoché la tête, l’expression de ma grande sœur avait clairement changé.

Elle était passée de l’Impressionnante Sœur Jumelle de Theresia, à celle d’une citadine amoureuse.

« Il est la personne la plus grande pour tous les types d’orientations. Voilà comment est Monsieur Kakeru, » répondit-elle.

« Tous les types..., » murmurai-je.

Cela n’était pas une réponse du tout, car elle était trop aveugle.

« Il est fort, galant, mais également gentil. Et quand il pense à moi, il est toujours sérieux, » déclara-t-elle.

Il s’agissait des raisons que j’avais probablement entendues quelque part avant ça.

« Ah ! Ce n’est pas tout. Écoute-moi bien, Iris. Monsieur Kakeru, en ce moment, il porte mon éventail. Et après ça, » déclara-t-elle.

Elle se vantait de ses aventures amoureuses.

Elle se vantait totalement de son amour.

Je connaissais ce visage. Il s’agissait du même visage de mon autre sœur aînée qui était née d’une autre mère, il s’agissait du visage de Kali Ricoris Mercury.

C’était le même visage de cette sœur aînée qui interagissait avec les hommes comme s’il s’agissait d’affaires d’État. Autrement dit, un visage que je ne pouvais pas imaginer voir sur ma grande sœur jusqu’à maintenant.

J’avais de la gratitude pour Kakeru Yuuki, je m’étais sentie très reconnaissante pour l’idée qui était utilisée pour le symbole royal.

Toutefois ! Je ne pouvais pas oublier qu’il avait fait que ma grande sœur ait ce genre de visage.

Ainsi... n’était-elle pas juste une femme obsédée par l’amour.

J’avais besoin de faire quelque chose...

Alors que je pensais à ça, les vibrations du carrosse s’étaient arrêtées.

« Votre Altesse, nous avons atteint le manoir, » j’avais entendu la voix de Fortist provenant de l’extérieur.

À cet instant.

« Allons-y, » déclara Hélèna.

L’expression de ma grande sœur avait changé.

C’était comme... si elle s’était Transformée.

Elle avait redressé son dos, et elle avait un visage impressionnant qui regardait droit devant elle.

Son expression d’amour obsessionnelle avait disparu. Elle était devenue très belle.

Sa grâce était soulignée, et cela laissait apparaître une aura pleine d’élégance.

J'avais l'impression que je ne l'ai jamais vu aussi belle.

Qu’est-ce que c’était que ça... c’est... ? pensai-je.

Ma grande sœur m’avait regardé et elle m’avait dit. « Pour effectuer notre travail. Il n’est pas nécessaire d’embarrasser Monsieur Kakeru, n’est-ce pas ? »

Ma grande sœur était là pour Kakeru Yuuki.

Hélèna Theresia Mercury.

L’autre moitié des Fleurs Jumelles qui était appelée la Déesse des champs de bataille.

Je ne voulais pas penser à ça, mais... je me sentais comme si ma grande sœur m’était arrachée.

Par rapport à avant, elle brillait beaucoup plus.

Celui qui avait fait cela était... Kakeru Yuuki.

Je m’étais alors intéressée à lui. J’avais gagné un plus grand intérêt pour lui. Je pensais que je voulais en savoir plus sur lui.

Mais avant ça.

« Allons-y, » déclara ma grande sœur tout en me regardant.

J’avais fermé mes yeux puis j’avais pris une profonde respiration.

Comme je n’étais pas habituée à porter une robe, je m’étais dit que le mieux serait d’imiter les mouvements de ma grande sœur.

Je ne devais surtout pas embarrasser ma grande sœur.

Après être descendue du carrosse, j’étais entrée dans le manoir avec nos subordonnés.

« Mon nom est Hélèna Theresia Mercury. »

« Je m’appelle Iris Theresia Mercury. »

Les messagers des quatre pays se mirent à murmurer entre eux pendant que ma grande sœur ouvrait la bouche.

Je le regardais, Kakeru Yuuki, essayant d’en savoir plus sur lui.

***

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