Ecstas Online – Tome 2
Table des matières
- Prologue : Partie 1
- Prologue : Partie 2
- Chapitre 1 : La Sainte Tombe : Partie 1
- Chapitre 1 : La Sainte Tombe : Partie 2
- Chapitre 1 : La Sainte Tombe : Partie 3
- Chapitre 1 : La Sainte Tombe : Partie 4
- Chapitre 1 : La Sainte Tombe : Partie 5
- Chapitre 2 : Nous passons par le donjon et il y avait... : Partie 1
- Chapitre 2 : Nous passons par le donjon et il y avait... : Partie 2
- Chapitre 2 : Nous passons par le donjon et il y avait... : Partie 3
- Chapitre 2 : Nous passons par le donjon et il y avait... : Partie 4
- Chapitre 3 : Des vacances à Sandiano : Partie 1
- Chapitre 3 : Des vacances à Sandiano : Partie 2
- Chapitre 3 : Des vacances à Sandiano : Partie 3
- Chapitre 3 : Des vacances à Sandiano : Partie 4
- Chapitre 3 : Des vacances à Sandiano : Partie 5
- Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut : Partie 1
- Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut : Partie 2
- Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut : Partie 3
- Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut : Partie 4
- Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut : Partie 5
- Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut : Partie 6
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 1
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 2
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 3
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 4
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 5
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 6
- Chapitre 5 : Commencer un voyage : Partie 7
- Chapitre 6 : Le cadeau de Noël : Partie 1
- Chapitre 6 : Le cadeau de Noël : Partie 2
- Chapitre 6 : Le cadeau de Noël : Partie 3
- Chapitre 6 : Le cadeau de Noël : Partie 4
- Chapitre 6 : Le cadeau de Noël : Partie 5
- Chapitre 6 : Le cadeau de Noël : Partie 6
- Discussion entre filles, pays elfique〜 Source chaude d'Arzheim〜
- Illustrations
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Prologue
Partie 1
« Que veux-tu entendre, une bonne ou une mauvaise nouvelle ? »
C’était une expression cliché que l’on entendait souvent.
Pourtant, je ne me souvenais pas l’avoir entendue autant dans la vie réelle. Celui qui l’utilisait était sans doute une personne excessivement timide qui aimait dire les choses de façon théâtrale et qui semblait vouloir se montrer qu’elle était supérieure aux autres.
J’avais magistralement déclaré ça à Aikawa Shuuko, l’esclave qui était mon patron et je l’avais interrogée, d’une voix teintée de raideur.
« Je veux juste entendre de bonnes nouvelles. »
Quelle belle et parfaite réponse, ne trouves-tu pas ?
Mais Aikawa-san me regardait littéralement de haut, le menton levé et les yeux méprisants. De plus, elle avait aussi fait claquer sa langue en disant « Tsk ». Au fait, je m’étais contracté dans l’armure du Roi Démon et j’avais fait un seiza sur le sol.
C’était la chambre du Roi-Démon. En d’autres termes, ma chambre à Infermia, le Château du Roi-Démon. J’avais convoqué Aikawa-san sous prétexte que je m’amuserais et que je tourmenterais un esclave, mais bien sûr, mon intention réelle était autre.
Quel était le meilleur moyen de s’échapper et de survivre en toute sécurité dans le monde de ce VRMMORPG de nouvelle génération « Exodia Exodus » ? Mon objectif était d’organiser une réunion préparatoire à ce sujet. En tout cas, les problèmes s’étaient accumulés. Le lycée public Minami Myoujin, classe A, 36 personnes au total, dont moi-même, avaient été capturées alors qu’elles étaient connectées à Exodia Exodus. De plus, personne d’autre que moi était devenu le chef des ennemis appelé le Roi-Démon Hellshaft. Si les autres me battaient, ils pouvaient achever le jeu et retourner dans le monde original, du moins c’est ce qu’ils croyaient. Eh bien, c’est vrai. En finissant le jeu, ils se déconnecteront certainement.
Mais la réalité n’est pas si douce. Un grave problème de système s’était produit et le lien avec nos corps réels avait disparu. S’ils se déconnectaient maintenant, les données de conscience qui avaient perdu leur destination disparaîtront, et ils mourront vraiment. C’est quand même mieux que ma situation. Aikawa-san et moi étions devenus des personnages ennemis, donc si nous mourions dans le jeu, nous ne pouvions pas revivre. Alors que la classe 2A pouvait être ranimée peu importe le nombre de fois qu’il mourait, nous savions que la mort dans le jeu = la mort dans la réalité.
Malgré une situation aussi difficile, je devais me tenir devant eux en tant que dernier boss, le Roi-Démon Hellshaft afin de protéger la vie du groupe de la 2A.
Cependant, Hellshaft, qui était censé être le personnage le plus fort qui combinait une magie puissante et de fortes attaques physiques, avait fini par être dans un état où il ne pouvait utiliser une magie décente.
Cependant, j’étais toujours un Roi-Démon. Je devais profiter de ma position de Roi-Démon et je devais diriger l’Armée du Roi-Démon, Hellander, y compris les quatre chefs Hellzekter et exterminer la « Guilde 2A » qui avait été formée par la classe A de 2e année. Bien qu’ils aient été anéantis dans la bataille de capture de Caldart, ils retourneront bientôt à l’offensive.
Afin de tromper à la fois les humains et les démons et de ramener tous ceux qui étaient connectés au monde originel en toute sécurité, je menais une réunion préparatoire avec Aikawa-san pour faire bouger le monde dans le bon sens réel en agissant de manière correcte.
― C’est ainsi que cela aurait dû être.
Alors pourquoi une esclave me fait-elle faire un seiza, à moi, le Roi-Démon Hellshaft?
Ce monde était empli d’absurdité.
« Tu as réussi à anéantir la guilde 2A dans la bataille de capture de Caldart, mais qu’as-tu fait ces deux dernières semaines ? Tu n’as pas obtenu de bons résultats depuis lors ! Où et qu’as-tu fait pendant ce temps ? » demanda-t-elle.
J’avais levé les yeux vers Aikawa-san comme pour demander grâce et j’avais répondu d’une voix basse et discrète. « Eh bien, non, je ne jouais pas à cache-cache ou quelque chose comme ça… J’aide à la reconstruction de Caldart avec la 2A… principalement en réparant le hall de la guilde… »
Aikawa-san était restée sans voix pendant un moment et avait immédiatement respiré en rougissant. Et elle m’avait crié dessus avec une vigueur qui ressemblait au feu qui sortait de sa bouche. « N’es-tu pas stupide ? »
… C’était deux semaines après la bataille de la capture de Caldart. C’était vrai que je n’avais pas pu utiliser mon temps de façon très efficace, j’avais été négligent. Coopérons avec tout le monde pour reconstruire ! Je n’aimais pas l’enthousiasme normal, mais j’avais fini par être emporté par l’élan de la 2A. J’avais été particulièrement impressionné par le sourire et la voix d’Asagiri, qui avait dit « Faisons de notre mieux aujourd’hui aussi, Doumeguri-kun ❤. » Au fait, le symbole de cœur était ma propre idée.
« Mais pourquoi est-ce que je ne peux même pas prendre quelques jours de congé ? » demandai-je.
J’en avais eu assez de faire un gros travail appelé la Bataille de Capture de Caldart… hé, ne suis-je pas comme un employé d’entreprise avec des vacances payées ? C’est tellement enviable. Même les étudiants n’ont pas de congés payés, tu sais ?
À ce moment, l’air s’était figé. La peur me traversa le dos, mon instinct me signalait le danger. J’avais regardé Aikawa-san avec crainte et son visage ressemblait à celui d’un demi-dieu.
« Il n’y a aucune raison pour que tu prennes des vacances payées, n’est-ce pas ? Comment peux-tu dire que tu utilises des congés payés alors que je travaille les jours de repos, et même le week-end ! Les congés payés sont de mystérieux numéros placés sur une fiche de paie ! » s’écria-t-elle.
Mon corps tremblait à cause de l’explosion de colère et du jaillissement d’insatisfaction qui me donnait l’impression que le Vésuve avait fait irruption. Apparemment, j’avais touché l’écaille du dragon que je n’aurais pas dû toucher.
« Ca-calme-toi, euh… c’est vrai, les vacances d’été, comme prévu, les vacances du Nouvel An sont —, » déclarai-je.
« Hein !? J’ai entendu la cloche sonner 108 fois l’année dernière au bureau, et alors ? Et les vacances d’été ? Penses-tu qu’il y a quarante jours comme quand tu étais étudiant ? J’ai trois jours, trois jours ! Et puis, on me dit de les prendre une fois le projet en cours terminé ? Une fois le projet terminé ? Combien d’années cela va-t-il prendre !? » s’écria-t-elle.
Il semblerait que j’avais marché sur une mine sur laquelle je n’aurais pas dû marcher et que j’avais attiré la colère de mon supérieur.
Enfin, Aikawa-san s’était essuyé le front en sueur, et avait déplacé ses longs cheveux, l’air contrarié. Ce faisant, ses gros seins qui ne portaient pas de sous-vêtements rebondirent.
La sangle en cuir de sa chemise d’affaires en lambeaux n’était creusée que sur le pourtour de la poitrine, ce qui mettait en valeur ses seins. Les deux renflements ronds qui transperçaient le lien serré montraient une présence comme si on démontrait juste cette partie de son corps. En plus, les masses de graisse qui dépassaient des trous préparés sur les côtés gauche et droit tremblèrent légèrement. Ces secousses exprimaient leur poids et leur douceur d’une manière vraiment naturelle, sans me faire prendre conscience que j’étais dans un monde de jeu, et dans un sens, il était possible de dire que cela dépassait la réalité.
Par exemple, les seins d’Aikawa-san faisaient face à la gravité. Ces gros seins conservaient une forme de fusée étonnante sans s’affaisser malgré l’absence de sous-vêtements. C’était déjà assez difficile de garder leur forme, et pourtant, ils étaient si doux qu’on avait l’impression de toucher les joues d’un ange. Une insurrection à la réalité, pour ainsi dire. Pour admirer la résistance à cette grande puissance, je regardais, non, fixais leurs silhouettes divines.
J’étais si heureux d’avoir le casque du Roi-Démon dans des moments comme celui-ci. Après tout, mes yeux étaient invisibles, et pas seulement mes globes oculaires. En d’autres termes, les autres ne savaient pas exactement où je regardai. Comme on s’y attend de la part du Roi-Démon. Peu importe la partie du corps que je regarde, ils n’ont rien contre moi !
« … Je comprends tes sentiments, mais ne me regarde pas avec insistance. J’ai l’impression que le nombre de polygones diminue d’une certaine façon, » déclara-t-elle.
Quoi ? Ai-je été découvert !?
« Ah, Aikawa-hyan, de quoi pourrais-tu bien parler ? Je suis désolé, mais je n’en ai aucune idée, » déclarai-je.
Aikawa-san avait raidi son visage comme si elle était stupéfaite et avait commencé à parler sans se soucier de moi qui essayais de trouver une excuse.
« Laisse tomber… bon sang ! J’ai enfin eu une grande nouvelle aujourd’hui, tu sais ? Si Doumeguri-kun, tu n’avais rien dit d’inutile, alors la conversation aurait été bonne, » déclara-t-elle.
Grande nouvelle?
« Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.
« Alors, tu veux entendre une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Je te l’ai demandé, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.
Après m’avoir menacé — un regard de mépris comme celui quand on regardait un déchet —, Aikawa-san s’était réjouie avec fierté, l’air triomphant.
« Ensuite, les bonnes nouvelles d’abord. Dans un mois environ, à Noël exactement…, » déclara-t-elle.
Aikawa-san, qui s’était donné un air d’importance, avait dit cela avec un regard de triomphe inégalé. « Ils ont décidé d’appliquer un patch ! »
« … Un patch ? » demandai-je.
C’était souvent le cas pour corriger des bogues dans les jeux et les systèmes d’exploitation après leur sortie. Pour y remédier, des correctifs étaient distribués. Il existait différentes façons d’appeler les correctifs et de mettre à jour les fichiers. Ils étaient indispensables pour eroge, on se sentirait seul sans eux.
Il était de bon ton de se rendre sur le site web du fabricant avant de les installer pour voir si un correctif était disponible. Vous n’êtes pas mineur, n’est-ce pas ? Ces répliques grossières sont indignes d’un gentleman, alors arrêtez-vous. Quoi qu’il en soit —,
« Est-ce que c’est un correctif pour Exodia Exodus fait par les développeurs depuis l’extérieur pour que nous puissions revenir à la réalité ? Est-ce que c’est… ? » demandai-je.
Aikawa sourit en s’excusant et haussa les épaules. « Il est impossible de faire autant de progrès en peu de temps. Mais notre situation complexe actuelle sera résolue. Ils pourront contacter tous ceux qui se sont connectés et je pourrai envoyer des courriels. »
Cela signifie… qu’elle pourrait dire la vérité sur la situation du groupe 2A. Et pas seulement cela. Les personnes de la classe A de 2e année étaient de 12 personnes, moi y compris. On ne savait pas encore où se trouvent les 24 autres personnes. Dans le pire des cas, lorsque le problème de système s’était produit, les données de conscience avaient été brisées et la possibilité qu’elles soient déjà mortes ne pouvait être niée, mais si elles étaient en vie, nous pouvions savoir où elles se trouvaient.
« Eh bien, c’est quand même incroyable ! Avec ça, ils vont accepter la vérité et être convaincus de ne pas me tuer ! » déclarai-je.
Inconsciemment, je m’étais levé et j’avais haussé la voix, tout excité.
« Tu as raison. C’est ce que je souhaite, » déclara-t-elle.
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Partie 2
Aikawa avait également légèrement souri, semblant vouloir dire qu’elle se sentait soulagée de son fardeau. Et elle avait pris une profonde inspiration avec ses lèvres à peine ouvertes. Et puis — elle avait juste ajouté quelques mots de plus.
« Ils ne peuvent pas redémarrer le système, donc il sera mis à jour alors que le jeu est en cours d’exécution, ce qui me fait penser que c’est une action soignée et délicate. Je pense que c’est la raison pourquoi cela a pris tant de temps. Oh, le nom du patch est “Santa-X”, » déclara-t-elle.
« En gros… un cadeau de Noël pour nous, hein, » déclarai-je.
« Oui. De ton côté, Doumeguri-kun, tu t’es connecté il y a environ un mois, mais moi, je suis esclave depuis sept mois. Je me demande si je peux enfin être sauvée de cet enfer et revenir d’un bétail à une humaine… ça me donne envie de pleurer, » déclara-t-elle.
Eh bien, même si Aikawa-san revenait à la réalité, elle ne changerait pas fondamentalement, car elle reviendrait du royaume de démons à une société d’exploitation infernale et d’esclave à esclave de société… J’ai l’impression que je ne peux pas empêcher de penser ça de cette scène émouvante.
« Quoi qu’il en soit, juste un peu plus jusqu’à ce que nous échappions à cette terrible situation actuelle, » déclara-t-elle.
« Je suis d’accord. Même si c’est une mauvaise nouvelle pour eux, passons au travers en unissant nos forces, » déclarai-je.
Oh, c’est vrai. Je me sentais si optimiste que je les ai oubliés. Je suppose que c’est plutôt bien de les oublier.
« Cette rumeur est un sujet brûlant dans le château. Une rumeur qui est arrivée dans la salle des esclaves, » déclara-t-elle.
« Que veux-tu dire ? » demandai-je.
« C’est ―, » quand Aikawa-san avait ouvert la bouche, la porte de la pièce avait été frappée un peu plus fort.
« Hell-sama! Heelll-saamaaa! »
*Gasp!*, N’est-ce pas le Forneus à la cervelle d’oiseau !?
J’avais chuchoté à l’oreille d’Aikawa-san. « C’est mauvais ! J’ai convoqué Aikawa-san sous prétexte de te taquiner, mais elle se méfiera de moi parce qu’il semble que je n’ai rien fait de tel ! Sa “LOYAUTÉ” va encore s’effondrer ! »
Les Hellzekters, qui dirigent les quatre corps d’armée du Roi-Démon, étaient des subordonnés très fiables, mais si je n’agissais pas comme le Roi-Démon, leur loyauté diminuait. C’était tout à fait un problème. Si je n’y faisais pas attention, ils voudraient commencer à me renverser et à me tuer, un système de jeu vraiment brutal.
Si je faisais attention à la « LOYAUTÉ », ce serait des subordonnés vraiment loyaux, compétents et mignons, mais qui surveillaient beaucoup de choses, écoutaient tout ce que je disais, évaluaient mon travail. J’avais aussi besoin de montrer de bonnes choses de temps en temps.
C’était comme être le salarié à temps partiel d’une société d’exploitation qui était une sorte de gestionnaire. Et Aikawa-san, qui me dirigeait, regarda avec impuissance dans la pièce, cherchant un endroit où se cacher.
« Même si tu me dis cela, que dois-je faire ? » demanda-t-elle.
Cette fois, j’avais entendu un léger cliquetis.
« Hellshaft-sama, y a-t-il un problème ? Si vous êtes malade, voulez-vous me masser les seins ? » Satanachia avait fait une déclaration érotique déformée avec une voix sérieuse. Bon sang, même si Forneus seule est une douleur, pourquoi se sont-elles réunies ?
« Aikawa-san, pour être honnête… il y a quelque chose chez toi qui me donnes l’impression que je peux te reprocher d’être érotique, alors il serait extrêmement utile que tu puisses le réaliser sur le lit, » murmurai-je.
Puis Aikawa-san avait rougi, et même ses oreilles avaient rougi et elle avait serré son corps contre elle pour le protéger.
« Q-Qu’est-ce que tu veux faire à ton patron, espèce d’inadapté ! Pervers ! » s’écria Aikawa-san.
À ce moment, il y avait eu un violent cliquetis.
« Est-ce la voix de l’esclave ? Hé, mon Roi ! Répondez-moi si vous m’entendez ! » s’écria Grasha.
Grasha, même toi, tu es là ! ? Dans ce cas, je ne sais pas quand il brisera la porte par pure force. Je dois trouver un moyen de les tromper rapidement !
Comme pour confirmer mon anxiété, le bruit des coups à la porte devint progressivement plus fort et plus rapide, indiquant la frustration de Grasha.
« Se pourrait-il que cela ne fonctionne pas ? Je perds patience, je vais casser la porte ! » s’écria Grasha.
Je sais çaaaaa !
« Attends, espèce de chien sans valeur! » Un ton de voix indiscutable avait arrêté les mouvements de Grasha qui semblait avoir levé le poing au-dessus de sa tête. Sa belle voix froide et sévère résonna, chargée d’on ne sait quel dédain.
« C’est la chambre du roi. Détruire la porte n’est pas quelque chose qui peut être fait, c’est bien au-delà des limites. »
Il s’agissait de la voix d’Adra. Comme on attend de son bon jugement. 100 points pour toi.
« Je suis correctement équipé avec un double de la clé, » déclara Adra.
Bon sang ! Tu es bien trop préparé, Adra !
« Aikawa-san! Pardonne-moi, » déclarai-je.
Je m’étais excusé, j’avais ouvert la fenêtre du menu et j’avais ouvert la liste de magie.
« Hein ? Pourquoi t’excuses-tu ? Arrête ! » s’écria Aikawa-san.
Le teint d’Aikawa-san devint bleu à la suite d’un mauvais pressentiment. Mais malheureusement, son pressentiment était juste. C’est notre seul choix maintenant, sois prête !
« Ecstas! » déclarai-je.
Il s’agissait de l’une des deux seules magies que je pouvais utiliser. Une magie spéciale en mode adulte qui n’était autorisée que pour moi.
Dans ce VRMMORPG de nouvelle génération « Exodia Exodus », un système d’adhésion ultra-premium « Mode Adulte » avait été préparé en plus du système normal. Toutefois, j’étais le seul utilisateur actuellement connecté avec ce mode et ma version du monde présentait le mode adulte. C’est pourquoi je pouvais utiliser des actes érotiques, de la magie érotique, et même des éléments de facturation que le groupe de la 2A ne pouvait pas utiliser.
Après le bruit métallique du déverrouillage, on entendit le bruit solennel d’une lourde porte qui s’ouvrait.
« Excusez-moi, Roi! » déclara Adra.
« Qu’est-ce qui ne va pas, Adra ? Je suis en plein milieu de quelque chose, » déclarai-je.
Je m’étais assis en tailleur sur le lit et j’avais fait asseoir Aikawa-san sur mes genoux. Je l’avais serrée dans mes bras par-derrière, je lui avais frotté les seins d’une main, et de l’autre j’avais écarté ses jambes, en tenant l’un de ses genoux.
Même si j’avais fait en sorte qu’Aikawa-san soit dans une posture si immodeste et qu’elle se soit plainte, l’expression de son visage était emplie d’extase.
C’est ma magie, « Ecstas », en exclusivité pour le Mode Adulte.
C’était une magie qui donnait un effet aphrodisiaque à ma partenaire, lui volant le fil normal de ses pensées et la rendant captive du plaisir.
« Aaan… noon, n-ne regardez pas…, » gémit Aikawa-san.
Aikawa-san me regardait avec les larmes aux yeux. Cependant, bien qu’elle dise non, son corps tremblait de joie. La honte rendait le plaisir plus intense, et le corps se tortilla à plusieurs reprises.
En nous regardant, moi et Aikawa-san, dans cet état, Forneus avait fait la moue.
« Vous jouez encore avec cet esclave ? Forneus va se déchaîner avec les flammes de la jalousie, » déclara Forneus.
Sa voix et ses gestes étaient mignons, mais ses yeux ne riaient pas. Aikawa-san trembla violemment devant ces yeux aiguisés.
« Eh bien, plus important encore. Qu’est-ce que vous me voulez ? » demandai-je.
J’avais pensé qu’il ne serait pas bon de changer de conversation, mais étonnamment, il y avait des tensions entre les Hellzekters. Forneus et Satanachia, qui avaient déjà frappé légèrement auparavant, avaient également fermé la bouche et Grasha s’était gratté la tête, semblant hésiter à dire quelque chose.
… ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
À la fin, Adra m’avait regardé avec un regard sérieux et avait avoué. « La “Sainte Tombe” a été exhumée. »
« … ― !? » Après avoir enduré pendant un instant, j’avais crié. « Qu… qu… qu’est-ce qui se passe — ! !? »
– V-Votre Majesté. Calmez-vous ―, »
J’avais répondu par réflexe à Adra qui essaie de me calmer.
« Mais non ! Comment pourrai-je me calmer ! C’est un équipement anti-Roi-Démon, n’est-ce pas ? Plutôt que de faire beaucoup de dégâts en un seul coup, ça peut me tuer en un instant ! » criai-je.
« Hell … sama! »
J’entendis la voix de Forneus qui résonna mal, mais j’avais paniqué. C’est l’objet qui me faisait le plus peur, n’est-ce pas ?
La Sainte Tombe était une épée avec, sur sa lame, un nom gravé dessus. L’identité du Roi-Démon était gravée sur cette partie, et si elle était la véritable épée, la Sainte Tombe deviendrait une épée qui pouvait tuer le Roi-Démon.
Ma véritable identité n’avait pas été révélée, alors mes pensées étaient trop hâtives. Avec une telle épée dans les mains, les membres de la 2A étaient peut-être capables de découvrir la véritable identité du Roi-Démon.
« C’est mauvais, très mauvais… qu’est-ce que je…, » murmurai-je.
Soudain, j’avais remarqué que l’atmosphère changeait. Contrairement à moi qui paniquais, tout le monde me regardait avec des yeux comme si je regardais quelque chose d’insignifiant avec des yeux froids.
« Qu’est-ce qui ne va pas gu — !? » demandai-je.
Lorsque j’avais concentré mes sens, une fenêtre s’ouvrit à côté des visages de chacun. Ce qui s’y affichait, c’était la valeur de leur « LOYAUTÉ », qui diminuait à un rythme effréné.
Leur loyauté envers moi s’était grandement effondrée.
Merdddddeee ! J’ai failli paniquer et j’ai fini par crier ce que je ne devais pas dire !
Au fur et à mesure que les chiffres diminuaient, tout le monde changea d’expression, passant des expressions froides à celles qui impliquent une intention de tuer. Bon sang !
Plutôt que d’être tué par la Sainte Tombe, j’étais sur le point d’être tué par mes subordonnés en ce moment même ! Je devais montrer une apparence de Roi-Démon et restaurer leur « LOYAUTÉ » !
J’avais couvert mon visage protégé par un casque avec une main recouverte d’acier.
« Fu, fufufufufu… »
« … ? Hellshaft… sama? » Satanachia fronça les sourcils avec un visage suspect.
J’avais retiré mon manteau de flammes. Le manteau rampa sur le sol comme une créature et les flammes recouvrirent entièrement la pièce en un instant comme si elles la consumaient. Mais la pièce n’était pas vraiment brûlée. Je pouvais régler la chaleur avec une seule de mes pensées.
Avec les flammes brûlantes derrière moi, je m’étais penché en arrière et je déclarai magnifiquement. « Protégé par un quadruple bouclier, par cette Garde Parfaite, que peut faire la Sainte Tombe ? Pas de problème. Je ne connais toujours pas la signification du mot “crise”. »
Les quatre Hellzekter étaient restés immobiles, abasourdis par mes paroles. Puis, une teinte de rouge apparut sur leurs joues. Au même moment, leur « LOYAUTÉ » cessa de descendre et Grasha fit un bruit avec sa gorge.
« H-hey, Roi. C’est quoi ce… bouclier quadruple ? » demanda Grasha.
J’avais laissé échapper un sourire et j’avais tourné le dos aux Hellzekters.
« Le Roi-Démon Hellshaft est invincible. Mais personne ne peut se tenir devant moi. Pourquoi, me demandez-vous ? » demandai-je.
Et je les avais regardés par-dessus mon épaule.
« J’ai quatre subordonnés qui sont incroyablement forts et fiables. Pourquoi cette menace s’approche-t-elle de moi ? » demandai-je.
Les larmes débordèrent immédiatement des yeux de Grasha.
« R... Roi! » s’exclama Grasha.
« Hell-samaa… » Forneus avait rassemblé ses doigts. Ses yeux étaient humides alors qu’elle faisait un visage envoûté.
Et Satanachia avait pressé ses lèvres ensemble et avait penché sa tête. « Hellshaft-sama… même si vous me remplacez… »
« Ces mots… Je suis indigne d’eux. » Adra enleva ses lunettes et s’essuya les yeux avec un mouchoir qu’il avait sorti de sa poitrine.
Et les quatre Hellzekters s’étaient agenouillés d’un seul coup.
« Nous quatre. Nous mettrons nos vies en danger et nous vous montrerons que nous vous protégerons jusqu’au bout. »
J’avais hoché la tête en silence. Je soupirais de soulagement dans mon esprit alors que la « LOYAUTÉ » des quatre individus, qui ne se reflétait que dans mes yeux, augmentait jusqu’à la zone de sécurité.
Mais il est trop tôt pour être soulagé. Aucun problème n’a été résolu.
Cette Sainte Tombe… Je n’ai pas d’autre choix que de faire quelque chose par moi-même.
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Chapitre 1 : La Sainte Tombe
Partie 1
Quand j’avais ouvert les yeux, j’étais dans un temple à l’extérieur de la ville de Caldart. Cet endroit était également un lieu de culte shintai, j’y apparais toujours si je me déplaçais à Caldart par téléportation. Il y avait un léger brouillard dans la pièce ce qui lui donnait une allure sacrée. J’avais regardé autour de moi dans la pièce où un air frais dérivait. Il n’y avait pas de silhouettes de créatures vivantes dans cet espace complètement silencieux et sacré. À proprement parler, de nombreux joueurs feraient l’aller-retour dans la ville, mais heureusement, la fonction de téléportation n’était pas mise en œuvre pour les joueurs ordinaires. En effet, elle était réservée à moi seul.
Je m’étais plaqué contre la porte de la sortie. On n’était jamais trop prudent. J’avais à peine ouvert la porte et j’avais regardé dehors. On dirait qu’il n’y avait pas grand-chose ici, mais je devais faire attention. Quand j’avais sorti mon corps par la fente de la porte, je m’étais enfoncé dans le flot de gens avec un visage désinvolte. Et je me fondis ainsi rapidement dans le paysage urbain.
Je regardai le paysage qui passait à côté de moi en marchant et je constatai que la reconstruction progressait considérablement. Deux semaines s’étaient écoulées depuis la bataille de capture de Caldart. Pendant ce temps, les habitants de la ville avaient vigoureusement progressé dans la reconstruction de la ville, et le paysage urbain exotique et magnifique, caractéristique de Caldart qui combinait l’Europe et le Proche et Moyen-Orient, était de retour. Les bâtiments entourés d’échafaudages devenaient de plus en plus grands, et les pavés de pierre de couleur beige et les bâtiments en pierre devenus beaux se multipliaient. Le nombre d’ouvriers NPC impliqués dans les travaux de réparation avait augmenté, tout comme le nombre de stands qui avaient échangé avec leurs collègues. Grâce à cela, la vivacité des gens revenait dans la ville comme elle était avant.
Le fait de voir cette ville que moi, Hellander, j’avais détruite, être restauré de cette façon m’avait fait ressentir des sentiments de culpabilité, bien que je me sois senti soulagé à certains égards… ce n’était pas l’endroit pour être plongé dans de tels sentiments. Le but de mon retour dans la ville était de ne pas laisser le groupe 2A accepter une certaine quête. Je me souvenais du contenu du rapport écrit qu’Adra m’avait montré.
Une quête de niveau 23. C’était un type de quête dans laquelle on gagnait des récompenses en vainquant un donjon. En vainquant le golem d’adamite, le boss monstrueux se trouvant au fond du donjon, la quête était terminée. On disait que la tombe sainte pouvait y être obtenue. Le monstre qui protégeait le donjon avait déjà été déterminé, et il était impossible de m’y introduire, moi ou Hellzekter, maintenant.
Nous avions envisagé de transporter la « Sainte Tombe » à Infermia, mais elle pourrait être perdue en route et les risques d’être volée par le groupe 2A augmenteraient. En gardant cela à l’esprit, il était impossible de les arrêter ou de l’enfermer là-bas. Une unité de récupération aurait déjà dû quitter Infermia, mais le donjon se trouvait au sud de Caldart, à mi-chemin de la chaîne de montagnes de Rummel qui s’étendait comme si elle était entourée par la mer. Depuis Caldart, il faudrait normalement un jour ou deux pour s’y rendre, mais depuis Infermia, il faudrait au moins quatre ou cinq jours.
Maintenant qu’il en était ainsi, la première chose à laquelle je devais m’efforcer était de ne pas laisser le groupe 2A accepter cette quête. Parce que c’était la chose la plus facile pour obtenir ce que je voulais. Au cas où je ne serais pas capable de mener l’opinion du groupe 2A, à ce moment-là, je n’aurai pas d’autre choix que de me joindre à la quête en tant que Doumeguri Kakeru et d’être une nuisance pour pousser la quête vers l’échec. Ce sera une tâche plus dangereuse et plus fatigante. Je tournai dans la rue principale et après avoir marché un peu, je vis alors le hall de la guilde, le fief de la guilde 2A. C’était un bâtiment de six étages. Il s’agissait d’un bâtiment assez grand, surtout à Caldart. À un moment donné, il avait été partiellement détruit, mais maintenant son apparence était presque comme avant. Nous avions joué un rôle central dans ce bâtiment, pas les PNJs. J’avais pratiquement consacré ces deux semaines à ce sujet. J’avais levé les yeux avec une profonde émotion, je ne pouvais pas croire que nous l’avions restauré à ce point.
Eh bien, celui qui l’avait partiellement détruit n’était pas l’Hellzekter, mais le Shizukuishi. J’avais monté les escaliers menant à la porte d’entrée, je l’avais ouverte et j’étais rentré. Le problème était de savoir comment les persuader. J’avais quatre plans de persuasion, plus ou moins. Chacun des quatre avec des possibilités qui s’écartaient selon le flux de la conversation. La clé était de savoir si je pouvais ou non faire participer Asagiri avec succès. À proprement parler, je pensais à influencer Ichinomiya. S’il était influencé, le groupe 2A serait influencé. Mais ce n’est pas comme ça que ça se passait maintenant.
Ichinomiya avait été mal compris par les autres membres après avoir été attaqué par les succubes lors de la dernière bataille. Pendant la bataille, il avait cédé à la tentation des monstres érotiques et à cause de cela, il avait abandonné le combat. Finalement, Ichinomiya était tombé du trône du roi de la 2 A. Il n’avait toujours pas réussi à combler le vide avec tout le monde.
J’avais caché la nervosité dans ma poitrine et je m’étais approché du canapé où la guilde 2A traînait toujours.
« … Hmm? » murmurai-je.
Il n’y avait personne.
Même quand je regardai dans le hall, il n’y avait que des PNJs provenant d’autres guildes. J’avais jeté un rapide coup d’œil aux étages supérieurs au cas où, mais ils avaient disparu sans laisser de traces.
Impossible…, pensai-je.
Je m’étais précipité au premier étage et j’avais couru jusqu’au comptoir qui acceptait les quêtes. De petites et grandes annonces de recrutement de quêtes étaient affichées sur tout le mur. J’avais montré l’une d’entre elles et j’avais demandé à la dame de la réception qui était toujours assise.
« E-Excusez-moi. Le recrutement pour cette quête est-il toujours possible ? » demandai-je.
Avec un regard sérieux, la jeune femme en costume avec un degré d’exposition incroyablement élevé avait souri. « Oui, la Guilde 2A s’en charge déjà. »
Merdddddddeeeeeee ! Je suis arrivé trop tard ! pensai-je.
Mais franchement, ne m’ont-ils pas complètement abandonné ? Loin d’ignorer mes intentions, ils ignorent même mon existence ! J’ai aidé à la restauration ces deux dernières semaines, j’ai eu l’impression que nous étions des compagnons, je me suis causé beaucoup de problèmes, même si ce n’est pas mon intention ! Je me déteste de penser cela !
« Ah, on m’a confié une lettre adressée à Doumeguri-san, » déclara la préposée.
« Eh? » m’exclamai-je.
J’avais accepté l’enveloppe extraordinairement mignonne qu’elle m’avait tendue et je l’avais ouverte avec précaution.
Eh bien, on dirait qu’il n’y a pas de rasoir dedans… mais il était trop tôt pour être soulagé. En l’ouvrant, malgré l’utilisation d’une enveloppe et d’une papeterie si belle et si féminine, j’avais probablement cru que : « Beurk, as-tu cru que c’était une lettre d’amour ? Wahaha LOL, dis-moi, comment te sens-tu maintenant ? » était écrit dessus !
Je m’étais préparé mentalement et j’avais ouvert la lettre.
Pour Doumeguri-kun
Salut, c’est Asagiri. Je suis désolée d’être parti la première et d’avoir laissé Doumeguri-kun derrière. Tu as été surpris, n’est-ce pas ? J’ai consulté tout le monde, mais la quête a une limite de temps, alors nous avons décidé d’y aller rapidement…
Ah bien entendu, il y a le contenu de la quête cruciale, mais la quête te donne un objet pour vaincre le Roi Démon dont nous avons discuté avant de nous lancer ! Nous ne pouvons pas nous permettre de rater cette opportunité !
Je suis désolée d’avoir décidé cela sans te consulter, Doumeguri-kun. Mais tu n’es pas contre, n’est-ce pas ? En plus, c’est une arme avec laquelle nous pouvons vaincre le Roi Démon d’un seul coup !
(Nous ne pouvons pas l’utiliser sans connaître sa véritable identité ! Mais quelle est sa véritable identité ?)
Mais c’est aussi de ta faute, Doumeguri-kun, tu sais ? Tu disparais toujours tout d’un coup et je ne sais pas non plus où tu es allé. Alors, vas-tu me dire correctement où tu vas à partir de maintenant ? Si tu lis cette lettre, tu peux nous suivre si tu as le temps de nous rattraper ou attendre à Caldart si cela semble impossible. Nous ferons en sorte que ce soit un succès !
Ririko Asagiri
Asagiri… Tu es un vrai ange. Il semble que mon cœur, devenu irritable, se soit transformé en une substance soyeuse et lisse.
Je m’étais retourné vers la jeune femme de la réception qui m’avait souri.
« Alors, quand la guilde 2A est-elle partie ? » demandai-je.
« Hmm, laissez-moi voir… si je me souviens bien, cela s’est passé il y a environ cinq ou six heures ? Quelque chose comme ça ♪ , » répondit la préposée.
Bien qu’elle soit un personnage et l’interface du système, qu’en est-il de cette réponse heureuse ?
De toute façon, comme ils avaient 5 ou 6 heures d’avance sur moi, il serait impossible de leur courir après normalement. Je n’étais jamais allé au donjon avant, donc je ne pouvais pas utiliser la téléportation et en premier lieu, ce n’était pas non plus une ville, donc il serait suspect que je puisse l’utiliser comme cible de téléportation.
Quand il s’agit de cela, oui, j’avais l’armure du Roi-Démon.
Quand je porte cela, je pouvais augmenter mon endurance et mes capacités physiques deviennent surhumaines. Je pourrais être capable de rattraper la guilde 2A et d’arriver au donjon en premier. Malgré tout, il se pouvait que je doive continuer à courir pendant plus d’une demi-journée sans sommeil ni repos, mais je devais le faire.
J’avais levé la tête et m’étais dirigé vers la sortie de la salle de guilde.
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Partie 2
Je courais en ce moment dans la nature sauvage. J’avais ainsi traversé des prairies, j’avais grimpé des montagnes, j’avais traversé des rivières et je m’étais frayé un chemin à travers les sommets des monts qui s’élevaient devant moi. Il y avait beaucoup de pluie et de vent, l’altitude augmentait, la température baissait et la neige tombait tout autour de moi. Même si j’avais fait plusieurs pauses sur le chemin, j’avais continué à courir dans des environnements difficiles qui avaient changé de façon frénétique pendant une demi-journée. J’étais finalement arrivé dans le donjon des montagnes de Rummel où la « Sainte tombe » avait été découverte.
Je suppose que j’étais en fait l’un des meilleurs coureurs à pied au Japon. Cependant, mes chaussures et mes vêtements se limitaient à l’armure du Roi-Démon.
« Êtes-vous…, le Roi-Démon, Hellshaft-sama !? »
Les orcs qui gardaient l’entrée du donjon me regardèrent avec émerveillement. Une agitation était présente à l’intérieur et à l’extérieur du donjon comme si une ruche était retournée.
« Le Roi-Démon est venu personnellement, allez appeler le chef du site ! Dépêchez-vous ! »
Les orcs confus disparurent rapidement dans le donjon. Au bout d’un certain temps, un orc arriva avec un équipement plus petit, mais mieux équipé que les autres. C’était probablement le chef de la zone. Quand il m’avait vu, son visage s’était raidi et des sueurs froides avaient commencé à jaillir.
« Nous devrions avoir quelques jours avant l’arrivée de l’unité de récupération… pas possible, vous êtes venus seuls, sans compagnons…, » déclara-t-il.
Avant que je ne m’en rende compte, le contremaître s’était agenouillé comme s’il s’effondrait et avait crié sur les autres orcs.
« Imbéciles ! Pourquoi restez-vous là à ne rien faire ? Vous voulez être battus à mort !? » cria-t-il.
Les orcs dans les environs s’agenouillèrent en panique et se prosternèrent devant moi, en faisant bien attention à bien écraser leur tête contre le sol. Le chef de la zone me fit un rapport d’une voix tremblante de peur.
« Pour être venu dans un endroit aussi inesthétique, je suis vraiment désolé… avons-nous fait quelque chose de mal ? »
Pour être honnête, j’avais du mal à respirer, mais ce n’était donc pas le problème. J’avais mis mes mains sur mes genoux et j’avais réussi à répondre à l’orc en reprenant mon souffle.
« O-oui… p-pour une certaine raison, je suis venu seul d’abord pour inspecter… a-alors guide-moi, » ordonnai-je.
Et ainsi, j’étais entré dans le donjon, guidé par l’orc qui se sentait obligé envers moi. L’entrée était large, mais se rétrécissait à mesure que j’y pénétrais. Il n’y avait pas de lumière, mais les rochers sur les murs rayonnaient d’une couleur jaune-vert pâle et tout le donjon était enveloppé d’une lumière vert pâle.
« Dans cette mine, on extrait des roches incandescentes. Le minerai brut est enfoui dans les murs et le sol du donjon, ce qui permet de travailler sans lumière, » en disant cela, le chef de la zone avait montré un sourire étrange sur son visage, l’air heureux.
Le passage avait fini par devenir plus étroit que le couloir de l’école, et des virages et des branches apparurent. Ils n’étaient pas naturels, quelqu’un les avait faits, en creusant des trous dans la montagne. Après avoir traversé l’entrée étroite, une pièce assez grande était apparue devant moi. Le chef s’était arrêté et avait tourné son visage vers moi.
« Et donc, quand nous avons extrait ces minerais, nous avons découvert ce donjon. Nous avons été surpris. Bien qu’il semble avoir été fabriqué par quelqu’un avant, les mécanismes des pièges fonctionnent toujours d’une manière ou d’une autre, » déclara-t-il.
« Pièges ? » demandai-je.
« Oui, à cet étage, lorsque vous marchez sur un carrelage noir, une cage se ferme, verrouillant la sortie, » expliqua-t-il.
J’avais alors regardé la sortie de l’autre côté de l’entrée où je venais d’arriver. Certainement, au plafond, je pouvais voir une partie des barres de fer qui permettait l’emprisonnement. Est-ce que cela descend, nous emprisonnant dans cette pièce ?
« Mais il semble qu’il n’y ait pas de barre de fer à l’entrée, » déclarai-je.
« Oui. Il y a plusieurs pièces cachées sur le chemin, je suppose que celles-là permettent de cacher les soldats. Et puis les torturer lentement à mort dans cette pièce, » expliqua-t-il.
« Hmm… Je vois. S’ils ne sont pas pris au piège, alors que se passe-t-il ? » demandai-je.
« Le plus fort a été placé comme gardien du trésor dans cette pièce, » répondit-il.
J’avais franchi la sortie et une pièce plus grande était apparue devant moi. Un énorme golem était assis au centre de la pièce. Je vois, est-ce le boss de ce donjon ? Tout son corps était fait de roches jaunâtres avec de petites pupilles qui brillent dans des yeux enfoncés. Sa bouche atteignait ses oreilles, et des dizaines de crocs pointus, semblables à des bijoux, étaient alignés. Il semblait grand même en position assise, mais on pouvait penser qu’il faisait près de 5 mètres en position debout. Il me regarda. Il avait l’air mignon quand il baissa la tête, mais si je le rencontrais en tant qu’ennemi, il serait une vraie menace. La guilde 2A n’était peut-être pas à la hauteur.
« C’est l’individu que nous avons utilisé pour la construction, nous l’appelons Golem d’Adamite, mais c’est le plus fort ici, donc je le laisse surveiller ici pour le moment, » déclara le chef.
En effet, c’était le premier qui avait été remplacé par de l’équipement lourd, et maintenant il montait la garde.
Je l’avais regardé et le Golem d’Adamite s’était gratté le dos comme s’il était gêné. Je n’arrivais pas à me débarrasser du sentiment que le golem est un homme d’âge moyen d’un chantier de construction qui essayait de se battre, de se maintenir, bien que dans ce cas, je ne pouvais pas en demander trop, n’est-ce pas ?
« De plus, nous avons engagé quelques mercenaires qui sont fiers de leurs compétences et qui errent près d’ici, » déclara le chef.
C’est ainsi que j’avais fait la connaissance de monstres qui ressemblaient à des roses de sable, de mante religieuse géante et d’épouvantables araignées d’un mètre de long. Quelle que soit leur apparence, ils semblent tous être des monstres de niveau 20 ou plus.
« … Je vois. Et la Sainte Tombe ? » demandai-je.
« Oui, c’est par ici…, » répondit-il.
Je regardais le mur du fond, et il y avait une boîte en bois posée sur le sol. Alors que je la regardais et que je m’en approchais, le chef de chantier ouvrit le couvercle et me la montra.
« C’est…, » murmurai-je.
C’était une belle épée blanche. Alors que le fourreau était également blanc, la lame était blanche comme de la porcelaine blanche. Une partie plate était disposée sur la lame de l’épée pour écrire un nom.
Si mon nom y est écrit, il deviendra une arme capable de me tuer d’un seul coup, n’est-ce pas ?
« Ah ! Toucher avec vos mains peut être dangereux, Roi-Démon ! » déclara le chef de chantier.
L’orc avait élevé une voix hâtive vers moi alors que j’essayais d’atteindre l’épée. Mais dans cet état, je n’avais pas à m’inquiéter de faire des dégâts. Je devais m’en assurer. De cette façon, je finirais par récupérer la Sainte Tombe. Si je pouvais faire cela, je n’avais pas à faire des choses troublantes comme être un obstacle pour la Guilde 2A et les faire échouer lors de la quête.
« … Hmm? »
J’avais touché l’épée et sélectionné la commande « Collecter l’objet », mais elle n’était pas apparue dans ma liste d’objets. Je pense que je ne suis pas éligible pour posséder cet objet.
Donc, au final, les choses ne vont pas être aussi faciles, hein ?
À ce moment-là, l’un des orcs avait fait un bond dans la pièce, suivie d’un mouvement de roulade.
« M-Mauvaise nouvelle ! Un groupe d’humains arrive dans la ville au pied de la montagne ! » cria l’orc.
Ils sont déjà arrivés !? Bon sang, il fallait que je les rencontre aussi vite.
J’avais alors parlé aux orcs qui avaient l’air inquiets. « Il fait presque nuit. Les humains vont sûrement se remettre de la fatigue de leur voyage. L’attaque aura lieu demain matin. Défendez cette épée quoiqu’il en coûte ! Compris ? »
« Oui, Sire !! »
Les orcs, les mercenaires et le golem s’étaient agenouillés et s’étaient inclinés profondément.
« Encore une chose, il faut être prudent. Un type parmi eux a dessiné les symboles ☆ sur son armure et son bouclier. Il est inutile de se mêler de ses affaires, » déclarai-je.
« Hein ? Qu’est-ce que ça fait… ? » demanda le chef du chantier.
« Hmm. Cette personne peut être un peu utile. Essayez de le laisser faire ce qu’il veut pendant un certain temps, c’est tout. Ne vous inquiétez pas pour lui, » ordonnai-je.
J’avais continué à donner des ordres aux orcs qui penchaient leur tête avec perplexité.
« Une dernière chose, creusez un trou dans le mur de cette pièce et préparez une pièce cachée. Il n’est pas nécessaire d’y cacher des soldats. Au contraire, personne ne doit s’en approcher, » ordonnai-je.
J’avais jeté un coup d’œil aux orcs qui s’étaient à nouveau inclinés profondément puis je m’étais dirigé rapidement vers la sortie. Puis, je sortis du donjon et je courus vers le bas, en m’assurant de ne pas être vu. J’avais fait un détour, ne suivant pas le chemin de montagne et je m’étais dirigé vers la ville au pied de la montagne, en faisant semblant de courir après la Guilde 2A.
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Partie 3
La ville au pied de la montagne s’appelait Gralstock. Le paysage urbain possédait un style allemand et suisse, avec des toits rouges discrets et des murs de couleur crème avec des cadres en bois exposés. Des PNJs de différentes races marchaient sur la route de pierres fabriquées en assemblant toutes sortes de pierres.
Non seulement les humains, mais aussi les hommes bêtes comme Grasha et les nains courts et en bonne santé se distinguaient. Comme on pouvait s’y attendre dans une ville de montagne, non ? Il existait de nombreuses races de chasseurs, de bûcherons et de mineurs. Des hommes-animaux que je n’avais jamais vus auparavant, semblables aux chats et aux belettes, couraient en semblant assez menaçants.
Il n’y a pas beaucoup de possibilités d’hébergement dans la ville. J’avais l’impression que si je les cherchais dans l’ordre, je les trouverais immédiatement, alors j’avais jeté un coup d’œil à tous les hôtels et auberges qui étaient alignés dans la rue principale. Dès que j’étais entré dans le quatrième hôtel, j’avais été accueilli par une voix familière et claire.
« Doumeguri-kun! Je suis contente que tu aies pu venir ! »
Quand Asagiri, qui s’occupait des formalités dans le hall, m’avait découvert, elle m’avait montré le plus beau sourire. Oui, avec ce sourire et ces mots de bienvenue, ma course à pied avait payé, j’avais eu ma récompense. Asagiri avait couru vers moi, en évitant les canapés alignés dans le hall.
« Asagiri, la lettre que tu m’as laissée a été d’une grande aide. Euh, merci, » inconsciemment, j’avais détourné les yeux quand je l’avais dit.
Grâce à cela, les paroles d’Asagiri qui avait dit « De rien » m’avaient soutenu. Je me serais lamenté si je n’avais pas remarqué son sourire tendre et charmant. Une voix déplaisante était venue d’en haut, jetant de l’eau froide sur un moment aussi heureux.
« Mais qu’est-ce que… est-il vraiment venu ? »
Celle qui descendait des escaliers en ce moment était Busujima Meg. Cela ne ressemble pas du tout à un salut. Et elle affichait un visage qui indiquait qu’elle était très dégoûtée.
« Vous moquez-vous de moi ? Monsieur la furtivité est-il vraiment venue ? » Miyakoshi Ageha était arrivée juste derrière Busujima tout en disant ça.
Elle faisait partie du duo de filles avec Busujima. Cependant, de mon point de vue, Miyakoshi était plus une hôtesse qu’une fille. Il va sans dire que je n’étais jamais allé dans un bar à hôtesses. Si je me souviens bien, une personne célèbre avait dit que l’on n’y va pas avec son argent, mais avec celui de sa compagnie.
Bien qu’elle ne soit pas vraiment une hôtesse, Miyakoshi riait joyeusement, contrairement à Busujima qui montrait ouvertement un visage dégoûté. Parce qu’elle cachait ses émotions, Miyakoshi était bien pire que Busujima.
« Mais Monsieur le furtif, on ne sait jamais où tu es et ce que tu fais. Où étais-tu ? » demanda Miyakoshi.
Franchement, cela ne fait-il pas presque deux semaines que je ne fais que réparer le hall de la guilde ? J’aimerais plutôt me plaindre que pendant cette période, vous deux, vous n’avez fait qu’un travail facile.
« Eh bien, j’ai juste… cartographié… j’ai augmenté de niveau et j’ai récupéré des objets tout seul. Quand il s’agit de RPG, le jeu en solo a toujours été quelque chose de normal pour moi, » répondis-je.
Puis Miyakoshi avait révélé un rire étouffé. « Comme je le pensais, tu aimes vraiment le jeu en solo, Monsieur le furtif. »
« Eh bien, réconforter ta solitude te convient bien, » déclara Busujima.
Comment traduisez-vous les parties en solo ? Ne vous fâchez pas, ou elles le diront à notre professeur.
« Et alors ? As-tu trouvé de bons articles ? Ou un endroit où tu as beaucoup progressé ? Ou une incroyable destination ? » Busujima m’interpella comme si elle me critiquait.
« Non, rien de bien génial…, » balbutiai-je.
Puis Busujima avait poussé un soupir exagéré. « Ce type est vraiment inutile. Ne peux-tu pas y retourner ? Tu es si faible que tu es inutile au combat, on ne peut même pas compter sur toi comme soutien, tu es vraiment un gâchis. Tu es comme notre parasite. »
Je soupirai dans mon esprit. Ce n’était pas comme si Busujima voulait vraiment mon manque de capacités. Elle aimait simplement se sentir importante, la sensation de dire du mal des autres et le sentiment de supériorité. Mais quand je pensais que je ne devais pas me battre avec la 2A, être ridiculisé était exactement ce dont j’avais besoin. J’avais montré un sourire forcé adéquat et j’avais essayé d’aller devant pour prendre ma chambre.
« D’accord, alors je vais —, » commençai-je.
« Allons, Busujima-san, peu importe comment tu le dis, ne vas-tu pas trop loin ? » Asagiri s’était placée devant moi.
« Hein ? Qu’est-ce qui t’arrive, Asagiri ? Te ranges-tu du côté de ce type solitaire ? » demanda Busujima avec mépris.
« Cela n’a rien à voir avec le fait d’être de son côté, Doumeguri-kun est aussi notre camarade de classe. Nous ne pourrons pas nous échapper de ce monde sans unir nos forces et aider tout le monde. Nous devons vaincre le Roi-Démon Hellshaft, » déclara Asagiri.
J’avais eu mal à la poitrine en entendant ça. Même si Asagiri le disait, en ce moment même, je continuais à la trahir.
Busujima rougit et trembla en raison de la contre-attaque inattendue.
« C’est exact ! Je veux sortir de ce monde absurde tout de suite ! Je veux rentrer chez moi ! Je ! Et même si Akira était le seul… sur lequel je pouvais compter, et pourtant…, » cria Busujima.
Les larmes avaient débordé des yeux de Busujima… ah, tu te moques de moi !? Tu pleures à cause de ça !?
« Il a fait des trucs ecchi avec un monstre et a feint l’ignorance même quand j’ai été tuée… il n’y a plus personne sur qui je peux compter, personne en qui croire, » cria Busujima.
Miyakoshi avait serré les épaules de Busujima et Busujima avait appuyé son visage sur l’épaule de Miyakoshi.
« Calme-toi, Meg. En plus, ne crois-tu même pas en moi ? C’est assez choquant, » déclara Miyakoshi.
« Tu vois… Ageha, tu es différente, » déclara Miyakoshi.
Miyakoshi, qui affichait un sourire amer, monta les escaliers, tenant Busujima dans ses bras.
Quand j’avais regardé Asagiri, elle semblait avoir de la peine.
« Ah, euh… merci, Asagiri. Mais puisque je me sens mal d’avoir fait empirer ta relation avec tout le monde, tu n’as pas à me protéger ou quoi que ce soit d’autre, d’accord ? » déclarai-je.
Au contraire, cela m’aurait aidé davantage si l’on avait ignoré quelque chose de ce degré.
Cependant, Asagiri avait secoué la tête.
« Je ne peux pas faire cela. » Elle l’avait dit en souriant faiblement. « J’espérais qu’Akira-kun reprendrait le leadership. Mais sa relation avec tout le monde n’est plus très bonne depuis la dernière bataille, tu comprends ? Une fois que le temps passera, je pense que tout le monde se calmera et réalisera que c’était un accident. Donc, en attendant, j’ai pensé que je pourrais le remplacer… mais ça ne s’est pas bien passé comme je l’espérais, haha. »
Ichinomiya avait perdu la confiance des autres membres parce que j’avais utilisé l’Ecstas et l’article facturé Succube. C’était inattendu pour moi, mais tout s’était finalement bien passé. Ou plutôt, je dirais que c’était plus que ce à quoi je m’attendais. Cependant, tout cela avait fini par affliger Asagiri.
« Eh bien… Je pense que tu agis correctement, Asagiri. Pas comme Ichinomiya, mais quand même —, » déclarai-je.
« Non. Je suis un échec total. Eh bien, c’est la quête tant attendue pour obtenir la Sainte Tombe, mais nous pouvons échouer…, » répondit-elle.
Je te ferai sûrement échouer, et par conséquent, si Asagiri perd sa confiance et ne peut pas agir en tant que chef, alors à ce moment-là, la guilde 2A deviendra une foule désordonnée. C’est exactement le résultat que je veux. Même si je devrais être heureux, pour une raison quelconque, des sentiments négatifs dans ma poitrine augmentaient.
« … Je ne pense pas que nous puissions vaincre le Roi Démon si nous l’affrontons directement, donc —, » commençai-je.
C’est pourquoi, ne le combattons pas tout de suite. Quand j’avais essayé de dire cela, j’avais constaté que les yeux d’Asagiri étaient très étroits et brillaient comme des couteaux. Ma colonne vertébrale en avait eu la chair de poule à cause de la pression qui avait donné l’impression d’être des intentions meurtrières.
« Asagiri… san? » demandai-je.
« Nous allons gagner. Absolument. Même si nous n’obtenons pas la Sainte Tombe, nous gagnerons certainement d’une manière ou d’une autre, » déclara Asagiri.
« O-Oui… c’est vrai. Mais tu es terriblement motivée. Hahaha, » répondis-je.
Contrairement à d’habitude, Asagiri l’avait dit avec le visage d’un guerrier qui avait traversé de nombreuses situations de vie et de mort.
« Hellshaft joue avec le cœur des humains. Je ne connais pas les détails, mais je suis sûre qu’Akira-kun a été complètement manipulé par les ruses du Roi-Démon. Moi aussi —, » déclara-t-elle.
Asagiri, qui s’était arrêtée de parler, s’était mordu les lèvres.
Impossible, Asagiri… tu t’en souviens vraiment ? Elle avait reçu de ma part le sort d’Ecsta et elle avait subi des attaques érotiques.
« Je ne pourrai jamais pardonner à quelqu’un qui piétine et traite les gens comme des jouets. Je ne sais pas quelle est la véritable identité du Roi-Démon ou de quoi il s’agit, mais si c’est une chose qui n’est pas un PNJ, alors je…, » déclara Asagiri.
Mon dos et mes aisselles transpiraient comme des fous. Mon cœur avait sonné comme une cloche d’alarme. Merde, calme-toi, mon cœur. Calme-toi, moi. Alors Asagiri se souvient-elle vraiment ? Elle ne pouvait en parler à personne, alors elle avait fait semblant de ne pas s’en souvenir.
Comme je l’ai déjà ressenti, l’intention meurtrière d’Asagiri envers Hellshaft est étrange. Mais si elle se souvient de l’affaire de l’Ecstas, alors cela me convainc.
C’était une grosse erreur, de penser que je pourrais facilement briser le cœur d’Asagiri.
J’avais peut-être créé le pire ennemi problématique en agissant ainsi.
Quoi qu’il en soit,
Tant qu’Asagiri ne s’en rendait pas compte…
Si elle devait le remarquer, alors à ce moment-là —
La main d’Asagiri avait été déplacée devant moi.
— !?
Un éclat d’argent se détacha devant moi.
« Uaah! » J’avais fait un grand bond vers l’arrière. Je m’étais cogné dans le canapé derrière moi et j’avais provoqué un grand bruit.
« Q-Qu’est-ce qui ne va pas ? » Asagiri me regarda avec un visage empli de surprise quand elle me demanda ça.
« Eh… ah. »
La main d’Asagiri tenait une clé avec une étiquette de numéro de chambre. Je m’étais rapidement redressé, m’étais gratté la tête et m’étais excusé. « Désolé… J’étais plongé dans mes propres pensées… J’ai sursauté. »
Asagiri avait ri comme si de rien n’était et m’avait remis la clé.
« Peut-être que tu nous as courus après, en t’épuisant ? Ce qui veut dire que tu es fatigué, n’est-ce pas ? Prends un peu de repos. Ta chambre est au fond du troisième étage, » déclara Asagiri.
« Je… Je comprends… merci beaucoup, » déclarai-je.
J’avais pris la clé dans ma main et j’avais monté les escaliers comme si je m’échappais de là.
Merde, je suis nerveux. Je sens que mes nerfs se sont usés ainsi que mon endurance. Je veux rester dans la chambre rapidement et me reposer seul.
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Partie 4
J’étais monté au troisième étage et j’avais marché dans le couloir. Le numéro gravé sur l’étiquette était le 301. J’étais allé jusqu’au bout du couloir, et ma chambre était là. Alors que la clé était enfoncée dans le trou de la serrure, en faisant des bruits de claquement, la porte devant ma chambre s’était ouverte.
« Hmm, qui avons-nous là ? Si ce n’est pas le chien errant disparu, » déclara une voix féminine connue.
Je pouvais le dire sans me retourner.
— Shizukuishi Non. Dans un sens, c’était la personne de la guilde 2A face à qui je devais être le plus prudent. C’était vraiment comme passé du mauvais au pire. Maintenant que mes nerfs étaient fatigués, je n’avais plus aucune confiance pour discuter avec cette personne.
« Excuse-moi, Shizukuishi-san ? Pourrais-tu au moins me traiter de loup solitaire ? » demandai-je.
Alors que je me retournais, une femme avec un regard terrible dans les yeux se tenait là.
« Montre-moi tes crocs si tu veux qu’on te traite de loup. Chien, » répliqua-t-elle.
Sale garce, tu m’as vraiment traité de chien à l’instant ?
« Ah, laisse tomber. Je vais le corriger… bâtard ? » déclara-t-elle.
Aaah putain ! J’ai l’impression de comprendre le sentiment de Grasha quand il est ridiculisé par Adra !
« Cesse de parler de chien. Je suis fatigué. Je vais me reposer, » déclara-t-elle.
« Ah, attends. Reste, » ordonna-t-elle.
« Ne t’a-t-on pas dit de ne pas t’approcher des chiens, n’est-ce pas ? » répliquai-je.
« Je te donnerai une récompense. Je te laisserai avoir une conversation spéciale avec moi. Viens ici, » ordonna-t-elle.
N’est-il pas trop tôt pour dire « pour avoir une conversation » ? Pourquoi est-elle si ennuyeuse ? Cependant, même si c’est plus ou moins une blague, je suis un homme, n’est-ce pas ? Inviter un homme dans sa chambre le soir… de quoi veut-elle bien parler ?
La peur et une lueur d’espoir venaient et repartaient dans mon cœur.
Non ! C’est impossible. Une telle fantaisie est impossible. Je devrais plutôt me réprimander et abandonner tout espoir une fois que j’aurai franchi cette porte.
J’étais entré dans la chambre de Shizukuishi avec la plus grande détermination et j’avais fermé la porte derrière moi. Shizukuishi s’était assise sur le lit, elle ne m’offrit même pas une place.
J’avais directement confirmé en gros l’intérieur de la pièce. Elle faisait environ huit tapis de tatami de large et comportait un lit, une table et deux chaises. Je n’avais pas encore vu ma chambre, donc je ne pouvais pas les comparer, mais elle avait probablement la même disposition.
C’est une chambre d’hôtel que nous venions de prendre aujourd’hui, donc ce n’était pas les chambres où nous vivions en temps normal. Cependant, bien qu’elle ne soit pas plus que la chambre attribuée à Shizukuishi, pourquoi avait-elle l’air différente de la chambre d’un homme ? Avait-elle prévu de me donner un avertissement ? Quand je pensai qu’il n’y a que nous deux dans une chambre d’hôtel, mon cœur s’emballa contrairement à la raison. Shizukuishi semblait être un peu agitée, et elle avait laissé le bout de ses doigts traîner sur le lit.
« Dans cette quête, nous allons obtenir un objet très important, » déclara Shizukuishi.
« Oui, je le sais, » répondis-je.
« … Penses-tu que Hellshaft-sama va venir ? » me demanda-t-elle directement.
Sama?
Shizukuishi l’avait demandé d’un air agité. C’était ce que j’avais retenu de son regard.
« … Souhaites-tu le voir ? Ce Hellshaft, » lui demandai-je.
Les joues un peu rougies, Shizukuishi avait fait un visage mécontent. « C’est exact. Je veux le voir. »
Mais qu’est-ce que…
« Pourquoi ne peux-tu pas le voir ? N’as-tu pas envie de le voir ? » demandai-je.
« C’est impossible, » déclara-t-elle.
« Eh? P-Pourquoi ? » demandai-je.
Shizukuishi avait plié les bras comme pour dire « Je ne sais pas. »
« Tu vois, Hellshaft-sama n’est pas assez bon marché pour apparaître juste parce que je veux le voir. S’il te plaît, ne le regarde pas de haut, » déclara-t-elle.
Oh… alors que dois-je faire ?
« Réfléchis bien. L’objet que nous aurons cette fois-ci est la Sainte Tombe. Naturellement, elle est assortie de conditions, et pourtant, c’est une arme qui a le potentiel de le tuer d’un seul coup, non ? Va-t-il laisser passer ça sous ses yeux ? » déclara Shizukuishi.
Je ne peux pas répondre que cela ne me manquera pas, n’est-ce pas ?
« Qui sait ? Mais il n’est pas nécessaire qu’il vienne ici tout seul. N’est-il pas normal qu’il ait affaire à nous en utilisant ses sous-fifres, les Hellzekter, et en faisant appel à des monstres locaux ? » demandai-je.
Sans connaître la réponse que voulait Shizukuishi, j’avais répondu négligemment sans réfléchir. Shizukuishi avait creusé des rides sur son front, mais avait montré un sourire le long de sa bouche.
« Vraiment ? Tu parles comme si tu le savais, » déclara-t-elle.
Hein ? Est-elle ravie ? Quoi qu’il en soit, terminons rapidement la conversation. Des conversations continues sur Hellshaft augmentaient mes chances d’être découvert.
Contrairement à mes sentiments, Shizukuishi se pencha en avant comme pour ne pas me laisser partir et demanda sans s’arrêter.
« Hé, si tu étais Hellshaft-sama, que ferais-tu si nous avions la Sainte Tombe ? » demanda Shizukuishi.
« Quoi ? Même si tu me dis ça… Je ne suis pas Hellshaft, » répliquai-je.
« Bien sûr que non. Ne dis pas une chose aussi dégoûtante, » déclara Shizukuishi.
Merde… cette femme. Dois-je révéler mon identité et écraser ses illusions ? Je ne peux pas, je ne peux pas, si je le faisais, ce serait la fin. À bien des égards, je pouvais dire que c’était un sujet qui était loin d’être une situation excitante et palpitante dans laquelle un homme et une femme étaient seuls dans un hôtel la nuit. N’est-ce pas comme une réunion hors ligne de personnes liées à Hellshaft d’une manière ou d’une autre ?
« Oui… tu as raison. OK alors, je vais maintenant…, » commençai-je.
Shizukuishi se leva rapidement et s’approcha de la table et des chaises près du mur. Puis il avait traîné une simple chaise en bois jusqu’au centre de la pièce.
Puis elle était retournée là où elle était avant et s’était assise sur le lit.
… Hein ? Est-ce pour que je puisse m’asseoir… ?
J’avais observé Shizukuishi avec un regard comme si je lui posais cette question, et elle avait pointé la chaise avec son menton, affichant un regard qui m’indiquait que cela la dérangeait.
C-Cette fille…
Je m’étais assis sur la chaise à contrecœur. Une fille m’avait permis d’entrer dans sa chambre, de m’asseoir et de réduire notre distance, mais il n’y avait pas du tout cette atmosphère. J’avais plutôt l’impression qu’on me traite de tierce inutile, parce qu’elle m’interrogeait vraiment.
« E-Eh bien… La Sainte Tombe, c’est ça… ? Il essaierait certainement de la reprendre… si nous essayons de chercher quelle est sa “véritable identité”, il essaiera de nous arrêter, non ? »
Je l’avais dit en marmonnant comme si je me parlais à moi-même tout en étant vague. Puis elle se pencha en avant. Peut-être était-elle irritée parce qu’elle avait du mal à saisir mes paroles. Euh, la distance est étonnamment courte.
« Ou bien a-t-il déjà pris des mesures ? En fait, il y a un objet qui le protège contre la Sainte Tombe. Il a peut-être pensé à des moyens de ne pas entrer en contact physique avec elle, » déclara Shizukuishi.
« J-Je vois…, » répondis-je.
« S’il s’agissait d’une menace réelle, il est impossible qu’une personne comme Hellshaft-sama la laisse telle quelle. Il doit probablement avoir une sorte de plan. Quelque chose qui rendrait l’épée insignifiante…, » déclara Shizukuishi.
Certes, maintenant qu’elle le mentionnait, je n’avais pas cherché un objet qui pourrait être utilisé comme contre-mesure. Je ferai des recherches à ce sujet une fois de retour au château. Et « rendra l’épée insignifiante » hein…
« Par exemple, faire circuler de fausses informations sur son identité…, » déclarai-je.
Avec ses yeux brillants, Shizukuishi m’avait soudain pointé du doigt.
« Plus ou moins juste. La guerre de l’information est une chose à laquelle je n’avais pas pensé jusqu’à présent… Hellshaft-sama exécuterait sûrement un tel stratagème sans sourciller. Dès que nous aurons trouvé quelque chose sur quelqu’un, nous danserons dans la paume de Hellshaft-sama. Mais alors nous nous approcherons de Hellshaft-sama avec les quelques indices que nous avons…, » déclara Shizukuishi.
Avant que je ne le sache, j’avais constaté que les pupilles de Shizukuishi étaient inhabituelles, et son regard se transformait en une fille rêvant de son prince. Les battements de mon cœur s’étaient énormément accélérés face à ces pupilles brillantes et scintillantes. Les yeux envoûtés et humides pointaient droit sur moi. Mais ses yeux fixaient l’Hellshaft qui n’était pas là et qui, depuis quelques jours, n’avait pas été là. Je n’étais même pas reflété dans les yeux de Shizukuishi. C’était une fille vraiment mignonne et belle quand le regard dur avait été enlevé de son visage.
Pourquoi est-elle si enthousiasmée par Hellshaft… ?
Je m’étais levé tranquillement pour ne pas faire de bruit, et j’avais tourné le dos à Shizukuishi.
« Je vais essayer d’y réfléchir un instant. Shizukuishi aussi, dis-moi si tu as remarqué quelque chose sur Hellshaft, » déclarai-je.
« Hein ? Ah, attends, notre conversation n’est pas terminée —, » déclara Shizukuishi.
J’avais tourné la poignée de la porte et j’étais sorti dans le couloir pour couvrir la voix de Shizukuishi qui avait essayé de m’arrêter. Puis j’avais inséré la clé dans le trou de la serrure de la pièce en face de la sienne. Cette fois, je l’avais ouverte facilement. J’entrai dans la pièce, je fermai la porte et je la verrouillai immédiatement. Je me sentais enfin soulagé.
« *Expiration*… souffle, souffle. »
La disposition de la pièce était la même que celle de Shizukuishi face à la mienne, comme prévu. Je m’étais couché en marchant de façon décalée et je m’étais effondré tout de suite. Je vais faire une sieste pour l’instant. Juste au moment où je le pensais, on frappa à la porte de ma chambre.
Hein ? Dire que tu me cours après ! Oublie-moi pour la soirée d’après !
Je m’étais levé brusquement comme pour montrer mon irritation et je m’étais approché de la porte en faisant des bruits de pas. J’avais parlé en ouvrant la porte.
« Hé, Shizukuishi, excuse-moi pour aujourd’hui. Je vais y réfléchir pour — eh… ? »
« … Désolé, je ne suis pas Shizukuishi-san. »
Celui qui se tenait derrière la porte était le héros déchu. Il s’agissait d’Ichinomiya Akari, l’ancien chef de la guilde 2A qui régnait au sommet de la caste de l’école.
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Partie 5
« Quel genre de… relation entretiens-tu… avec Shizukuishi-san ? Tu m’as dit de te pardonner pour aujourd’hui… et que tu allais réfléchir a quelque chose correctement ? » demanda Ichinomiya en regardant la nourriture apportée.
« Il n’y a rien… il n’y a rien entre nous. Elle se moque juste de moi avec insistance. Et le truc “y réfléchir”… c’est à propos des quêtes de demain et de la soumission du Roi-Démon, » répondis-je.
Ce type pensait-il aussi que j’étais en bons termes avec Shizukuishi ? Même si la façon dont il l’avait demandé était un peu réservée… Je veux dire, ce type posait des questions en regardant droit dans les yeux.
« Je vois… Shizukuishi-san pense sérieusement à s’échapper de ce monde, » Ichinomiya avait fait un signe de tête comme s’il était convaincu.
« Alors… quelle est cette “conversation” ? Un normie comme toi qui invite quelqu’un comme moi, » demandai-je.
« J’aimerais connaître ton avis, » déclara-t-il.
Ichinomiya avait poignardé la saucisse enfoncée dans la soupe avec une fourchette et l’avait coupée en deux sur une assiette. Puis le jus avait débordé de l’intérieur, faisant monter de la vapeur. Les vapeurs blanches devinrent un délicieux parfum et stimulèrent notre appétit.
« Je pense que le mot “normie” n’a pas beaucoup de sens pour moi… maintenant que je suis trop éloigné de tout le monde. Je veux dire… que devrais-je dire après tout ? » demanda-t-il.
J’avais également coupé le steak épais servi devant moi. La plaque de fer dégageait toujours une forte chaleur, repoussant continuellement la graisse qui débordait de la viande avec la chaleur. Tout semblait être la viande d’un monstre appelé du Cochon Rummel qui vivait dans un champ pas loin, mais pour parler clairement, c’était délicieux. C’était vraiment délicieux.
« Ichinomiya, toi, un solitaire novice, viens-tu chercher la connaissance d’un solitaire expérimenté ? » demandai-je.
La blague minable faite d’un mélange de sarcasme et de masochisme se mariait bien avec la nourriture délicieuse. Ichinomiya avait aussi réagi involontairement… hein ? Vraiment ?
Plutôt que d’être mécontent de mes sarcasmes, il avait ri, l’air amusé.
« C’est comme ça. Tu es malin, Doumeguri. Tu es bon pour lire la situation, pour la deviner, je veux dire, tu as ce genre de capacité, » déclara-t-il.
De plus, j’avais été loué.
« En plus de cela, tu es également doué pour raconter des blagues, » continua-t-il.
J’avais l’impression d’avoir pu augmenter ma tolérance quant à tout ça. Au contraire, je n’étais pas si intéressé par tout ça.
« … Ce serait formidable si je pouvais faire ça. Mais probablement que je ne peux pas, » répondis-je.
« Voici une deuxième tournée de boissons ♪ ! »
Une serveuse avec des oreilles et une queue, vêtue d’une tenue similaire au costume national allemand, était venue avec des chopes de bière à la main. Ils n’avaient pas d’alcool, mais ils avaient une couche de mousse blanche, une mousse qui s’élevait au-dessus du liquide de couleur ambre. Peu importe comment on le regardait, c’était de la bière.
Nous étions dans une taverne qui se trouvait à environ 5 minutes de l’hôtel où se trouvait ma chambre. Bien que ce soit une maison en bois, elle était étonnamment grande à l’intérieur et le plafond était haut. Les tables alignées, qui étaient plus d’une trentaine, étaient occupées 80 % du temps, les hommes bêtes et les nains s’amusaient tout en riant bruyamment, probablement pour se remettre de la journée de travail.
C’était difficile de lui parler à l’hôtel où tout le monde se trouvait, alors je suppose qu’il m’avait emmené dans cette échoppe pas si loin de là.
En tout cas, j’étais surpris qu’Ichinomiya lui-même me demande conseil.
« Alors, le style Ichinomiya, comment cela s’est-il passé en réalité ? Le jeu en solo a-t-il été si mauvais ? Jusqu’à présent, tu n’as jamais été sans tes amis, n’est-ce pas ? N’est-ce pas rafraîchissant ? »
Ichinomiya soupira et marmonna, tendant à l’autodévalorisation.
« En prenant mes distances avec tout le monde, j’ai réalisé pour la première fois que la solitude était le résultat. J’admire ta force mentale parce que tu es si calme, Doumeguri, » déclara-t-il.
Vraiment ? Au contraire, je pense que c’est confortable.
« Je n’ai jamais fait cela, alors je me suis consacré à gagner de l’expérience seul pour faire oublier la douleur. Grâce à cela, j’ai pu monter de niveau en peu de temps, » continua-t-il.
Quoi ? Je suis plutôt inquiet à ce sujet.
« Jusqu’à combien as-tu augmenté ? Quel est ton niveau ? » demandai-je.
« Je suis niveau 22, » répondit-il.
Vingt… vingt-deux !? Tu avais 18 ou 19 il n’y a pas longtemps, n’est-ce pas ? Oh merde, tu n’as pas seulement surmonté la peine de mort, mais tu as aussi fortement augmenté en niveau ? Cette quête a un niveau recommandé de 23. Ce type est une mauvaise nouvelle.
« C’est… incroyable. Mais ne devrait-il pas être préférable d’avoir plus de liberté d’esprit ? Ce serait très mauvais si tu y réfléchissais et que tu devenais malade mentalement. Ce serait peut-être plus fatigant que de guérir ton corps, » déclarai-je.
Ichinomiya, qui avait soudainement laissé échapper un sourire, avait tourné un sourire sans méfiance envers moi.
« Je veux regagner la confiance des autres, » déclara-t-il.
Ses yeux me regardaient fixement, il ne devrait rien y avoir dedans, mais cela m’avait donné l’impression d’attirer mon attention sur quelque chose, comme « c’est ta responsabilité », alors j’avais déplacé mon regard sur la viande à portée de main comme si je voulais me réfugier.
« Le jeu en solo n’est pas pour moi. D’ailleurs, je suis content de ma situation, de mon quotidien antérieur. Je n’en étais pas si conscient, mais je n’en ai pris conscience qu’après l’avoir perdue, » déclara-t-il.
« … J’en ai plus ou moins entendu parler auparavant. Avant de retourner au hall de la guilde, j’ai été tué par un monstre envahisseur… hé, puis-je te demander comment c’est arrivé ? » demandai-je.
Ichinomiya avait pris une gorgée de la boisson ressemblant à de la bière contenue dans la chope.
« Je ne le comprends pas, même si j’y pense. Je ne sais pas du tout ce que j’ai fini par faire quand j’ai été attaqué par les succubes. J’avais la tête vide, je ne pouvais penser qu’aux femmes devant moi. Comme si j’étais manipulée par quelqu’un, » déclara-t-il.
Ichinomiya avait de nouveau essayé la chope de bière, ajoutant que cela pourrait être le pouvoir de la succube licencieuse.
Certes, il semblait plus facile pour Ichinomiya de monter de niveaux lorsqu’il était seul. Cependant, les limites du jeu en solo devraient être là quelque part. Et, quel que soit son niveau, il n’était pas l’ennemi d’un seul Hellzekter. J’avais rassemblé mes pensées en peu de temps et je l’avais dit à Ichinomiya.
« Dans cette quête, tu vas de nouveau montrer ton pouvoir à tout le monde. Tu n’as pas besoin d’instruire tout le monde ou d’agir comme un chef. Tu dois seulement prendre l’initiative et tuer tes ennemis. En d’autres termes, ton pouvoir leur tordra les bras. Tu leur feras croire qu’Ichinomiya Akira est bien celui qu’ils s’attendaient à ce que tu sois et leurs souvenirs de ton échec passé seront soigneusement écrasés, » déclarai-je.
Cependant, Ichinomiya n’était pas d’accord et marmonnait, l’air inquiet. « Mais puis-je regagner la confiance de tous en le faisant ? Cela ne semble-t-il pas trop simple ? Ne vont-ils pas penser que je suis comme un gars bon à se battre et me redouter à cause de cela ? C’est différent de la confiance humaine. »
J’avais avalé la viande que j’avais mise dans ma bouche et j’avais ricané.
« Non, nous sommes simples. Quand je suis devenu lycéen, les bases sont restées les mêmes que lorsque j’étais au collège. On reconnaît ceux qui ont une puissance extraordinaire, que ce soit le fait d’être rapide, d’avoir beaucoup de jouets, ou d’avoir une grande connaissance des voitures et des mangas. Maintenant, Ichinomiya, tu as beaucoup d’armes. Quelle est la plus puissante de ce monde ? » demandai-je.
Ichinomiya avait marmonné face à la question soudaine. « Esprit de coopération, compétences en communication… Je ne veux pas trop en parler, mais ma famille est riche, donc la force économique… non, en fait je n’ai pas d’argent, donc ce n’est pas ça ? »
J’avais agité le couteau dans ma main à gauche et à droite.
« C’est la violence. La violence est ta plus grande arme surtout dans ce monde, » déclarai-je.
Ichinomiya m’avait regardé comme s’il était surpris.
« En effet, dans notre monde d’origine, la force combinée à la force économique, au statut de tes parents, à ton visage, à ta carrure, à tes capacités sportives et à tes notes signifie tout. Mais cela crée généralement aussi de la jalousie et des préjugés. En particulier, avoir une belle apparence et de l’argent. Mais notre monde d’origine possède l’ordre. Tout le monde se prosterne devant la hauteur de son statut. Mais ici, c’est, en quelque sorte, un monde différent. Il n’a pas de système fondé sur l’État de droit et il n’y a pas non plus de police. Tu peux être un tueur de joueurs, ce que tu ne peux pas être dans le monde originel. Tu peux battre à mort une personne que tu n’aimes pas si tu en as l’occasion. Ce n’est pas complètement contre nature de le penser, » déclarai-je.
« Ce n’est pas vrai. Je ne pense pas que tout le monde dans la classe fera quelque chose comme ça. Je n’ai jamais vécu une telle chose, » déclara-t-il.
Je suppose que oui, vu que j’ai failli être tué par Shizukuishi.
« Tu disposes de la violence, l’arme ultime. Personne n’est à la hauteur de tes capacités de combat. Dans ce monde, si quelqu’un se plaint à toi, il ne sert à rien de se disputer à ce sujet, car on peut être abattu, il ne sert à rien de résister, » déclarai-je.
« Je ne vais pas faire ça ! » s’écria-t-il.
Ichinomiya avait claqué la chope de bière, en faisant un bruit fort.
« Je sais cela. Parce que ta force va toujours vers l’extérieur. Tu t’en sors bien. Mais les autres pensent du fond du cœur. “Que se passera-t-il si cette force était tournée vers nous ?” C’est pourquoi, et avec cela à l’esprit, ils suivent ton exemple, » déclarai-je.
« Je ne veux pas… penser comme ça, » Ichinomiya s’était penché en arrière et avaient plié les bras.
« Doumeguri, tu penses essentiellement que le reste des gens sont de mauvaises personnes, non ? » demanda Ichinomiya.
« Je n’ai pas du tout dit que tu devais être d’accord avec moi. Tu es toi-même. Mais le reste de ton groupe… n’est pas aussi bon que toi, » déclarai-je.
Le visage d’Ichinomiya s’était subtilement déformé. « Je ne suis pas comme ça… non plus. »
« Mais tu as fait une erreur. Et tu as perdu. Ce n’est pas une bonne chose. Cela ne se limite pas à toi, mais si quelqu’un que tu crois fort perd, ceux qui l’entourent deviennent égoïstes, et bien qu’ils n’aient pas particulièrement surpassé leur vraie force, ils commencent à regarder de haut la personne qui pensait être forte et dont ils avaient peur, » déclarai-je.
Les doigts d’Ichinomiya qui saisissent la fourchette s’étaient remplis de force.
« Ce n’est pas comme si je te disais d’intimider le reste de notre groupe ou d’être oppressif. Juste de frimer, de tuer les ennemis. Ne te soucie pas de la coopération, ce n’est pas un problème si tu es impertinent. Si tu le fais, ils devraient automatiquement avoir une meilleure opinion de toi, » continuai-je.
Ichinomiya ne s’y opposait plus. Il fixait les bulles qui s’élevaient dans la chope de bière.
« Je vais m’y préparer, » Ichinomiya avait levé son visage en lâchant ces mots.
« … Désolé. »
« Ne t’en fais pas pour ça, » répondis-je.
Ichinomiya se leva lentement et se dirigea vers le comptoir avec l’étiquette du numéro de table posée sur la table.
Je regardai son dos et je riais de moi-même.
Ichinomiya, tu es vraiment un type formidable. Je ne peux pas te battre dans quoi que ce soit, que ce soit dans l’apparence, les études ou le sport. Néanmoins, tu as la tolérance nécessaire pour prêter l’oreille à mes paroles, une personnalité honnête et un bon cœur.
Cette proportion est facile à gérer.
Ne te sens pas mal, Ichinomiya. Je ne t’ai pas menti. Cependant, pour réduire la puissance de 2A, il est nécessaire de disperser et de détruire son travail d’équipe. C’est dans le but de nous sauver tous.
Encore un mois avant l’application du Santa — X. En attendant, il faut être patient. Tant que cela durera, tout sera réglé. Si cela arrive, alors après cela…
― Ne m’en veux pas et réglons les choses pacifiquement.
+++
Chapitre 2 : Nous passons par le donjon et il y avait…
Partie 1
Lorsque le ciel était devenu illuminé, la lumière du soleil avait afflué des sommets des montagnes. Une lumière chaude s’était levée, chassant l’air brumeux et froid.
Enfin, l’attaque du donjon commençait. Les 12 membres de la guilde 2A étaient en train de vérifier leur équipement et leurs objets devant l’entrée.
J’avais également ouvert le menu et j’avais fait des préparations secrètes pour les batailles proches. En tout cas, j’avais enlevé l’armure du Roi-Démon, et ma force était à peu près celle d’une personne de niveau 1. J’avais besoin de moyens pour me rattraper.
Et ce que j’avais trouvé pour ça, c’était d’utiliser des éléments facturés avec du vrai argent.
J’avais ainsi sélectionné une potion se trouvant dans la liste des articles. Mystérieusement, si j’utilisais ce remède magique appelé Renforcement, ma puissance d’attaque augmenterait d’un point. Il existait des objets réguliers qui vous permettaient d’augmenter votre puissance d’attaque, mais ils ne vous permettaient pas de cumuler leurs effets. Cependant, si vous utilisez la potion Renforcement, votre puissance d’attaque augmentera au fur et à mesure que vous en utiliseriez. Cet objet avait été conçu pour les adultes qui avaient de l’argent, mais peu de temps, et il était censé être utilisé lorsque vous vouliez vaincre rapidement les ennemis issus de la quête principale.
Je suis un type qui met ridiculement longtemps à monter de niveau. C’est ce que je me disais, mais je n’avais pas du tout progressé, et je trouvais que c’était bizarre. Bien que je tergiversais, cela faisait un mois que je m’étais connecté, alors j’aimerais donc avoir atteint le niveau 3 ou 4.
En supposant que je sois de niveau 3, ma puissance d’attaque serait d’environ 30. Comme ma puissance d’attaque initiale était de 20, il me fallait utiliser 10 fois Renforcement.
Le Renforcement ─ cela coûtait 500 yens à chaque application. En d’autres termes, le prix de ce renforcement était de 5 000 yens.
Hein ? Vous savez que je n’ai pas envie de me mobiliser avec la guilde 2A, n’est-ce pas ?
Et plus le niveau serait élevé, plus j’aurais besoin de Renforcement. J’avais l’impression de me faire avoir par un homme d’affaires corrompu dans le domaine du crédit à la consommation.
Selon la politique de la compagnie, les accidents étaient des accidents, mais chaque objet facturé utilisé ici sera facturé séparément. Il pourrait également servir d’outil de négociation en cas de problèmes de rémunération. C’était une information que je ne voulais pas entendre de la part d’Aikawa-san.
Maintenant que j’y pense, il n’y a pas d’autre moyen. Je me sentais juste déprimé dans cette situation.
Après avoir fini d’augmenter ma puissance d’attaque, j’avais choisi un autre objet. Puis, quelque chose de semblable à une bombe aérosol était apparu dans mes mains. Cela ressemblait à une bombe aérosol ordinaire, mais son contenu était un peu différent. On pourrait peindre l’équipement avec ce soi-disant objet pour s’amuser à le rendre élégant et à le personnaliser. J’avais secoué légèrement le spray de haut en bas et j’avais dessiné une forme ☆ sur mon armure. Il s’agissait de ma ligne de vie. Je n’avais pas encore trouvé d’objet augmentant la défense dans les objets achetables. C’était donc la seule façon de dire à tous les orcs que je n’étais pas la cible d’un massacre.
« Ah, Kakeru ! Que fais-tu ? » Yushima Leonhardt (Allemagne) s’était adressé à moi dans sa bonne humeur habituelle.
« Eh bien, ce n’est rien, » répondis-je.
« Oh ! Dessines-tu une illustration ? Cette armure fait mal ! Ça fait mal ! Dessines-tu quelque chose de pervers ? » demanda-t-il.
« Je ne le fais certainement pas ! » répondis-je.
Si ce type ne disait rien, il serait un bel homme tout comme Ichinomiya… mais c’était malheureux qu’il ne puisse pas fermer sa bouche.
Comme Yushima était devenu bruyant, Arisugawa (Alice) et Yamada (le Général Heibon) avaient fini par venir vers nous.
« Heee, Doumeguri-kun. Est-ce ta propre personnalisation ? » demanda Arisugawa.
« Eh bien… ce serait trop d’appeler ça de la personnalisation. Je suis plutôt superstitieux, » répondis-je.
D’ailleurs, Arisugawa utilisait toujours des équipements pour les femmes, même au combat. Sa classe de combat appelée « Artiste divin » était principalement responsable des soins, et il était habillé en ce moment comme Alice au pays des merveilles avec le blanc et le bleu comme thème de base. Il était petit et ses jambes fines et élancées s’étendaient de ce qui semblait être une mini-jupe. Ce qui m’inquiétait, c’était de savoir si les sous-vêtements qu’il portait en dessous étaient pour hommes ou pour femmes.
Actuellement, seuls lui-même et Hinazawa connaissent ce secret. Cependant, si l’on aperçoit brièvement ses sous-vêtements pendant la bataille, alors la vérité sera connue. J’avais hâte que le jour du X Ray arrive… non, c’est bien. Ce qu’Arisugawa a, c’est un bâton. Ce n’était pas si long, si je devais le dire, je dirais plutôt que c’est comme une baguette. En raison de cela, il était indéniable qu’une atmosphère de magic-girl s’élevait autour de lui.
Au fait, l’équipement de base des Artistes divins était la baguette, mais les sorciers utilisaient également la magie comme arme, et les grimoires étaient un équipement plus basique que les baguettes.
Yamada avait posé sa main sur son menton, avait montré un regard un peu sérieux. « Une étoile ? »
Il avait murmuré ces deux mots. Il ne semblait pas avoir de pensées particulières ou de réflexions profondes à ce sujet.
« C’est comme un porte-bonheur. Cela fonctionne comme un charme contre les mauvais esprits… ne t’en fait pas trop. Ma force de combat n’est pas aussi grande que celle des autres donc ─, » déclarai-je.
Arisugawa avait applaudi. « Vraiment ? À ce sujet, certains sanctuaires shintoïstes de Kyoto utilisaient également des symboles stellaires comme talismans. Si je me souviens bien, c’était lié à l’exorciste Abe no Seimei ? »
« Whooooooooaaaaah ! L’exorciste ! Abe no Seimei ! Fantassssstique ! Je vais aussi le faire, degozaru ! » cria Leonhardt.
Quoi !?
« Quoi? Non, tu ne peux pas ! C’est…, » m’écriai-je.
Je lui avais tourné le dos, protégeant le spray des mains maléfiques de Leonhardt contre ma poitrine.
« Pourquoi ? C’est injuste ! Je veux aussi quelque chose comme un onmyou ! » cria Leonhardt.
Leonhardt essaya de voler le spray de mes mains, en s’accrochant à moi. Si bruyant ! Même si tu fais cela, l’article ne sera pas transféré !
« Je veux aussi une peinture cool ! » déclara Leonhardt.
Merde ! Pourquoi ce type ne fait-il que des choses inutiles ? S’il y a beaucoup de gens, qui a ☆, mon plan sera ruiné !
« Tu as tort ! Ce n’est qu’un sort pour protéger les Japonais ! Si un étranger comme toi l’utilise, tu vas mourir ! » déclara Arisugawa.
Les mains de Leonhardt s’arrêtèrent soudainement. Puis j’avais entendu de sa bouche un Japonais qui parlait couramment.
« Hein ? Est-ce bien le cas ? » demanda Leonhardt.
« Hein ? »
« Hein ? »
« … »
« Oh ! Tu t’es arrêté comme prévu ! La magie japonaise fait peur ! » déclara Arisugawa.
« Hé vous, taisez-vous ! Que ferons-nous si les monstres se rassemblent à cause de vous ? »
Quel que soit le point de vue, Hinazawa Naru (la loli recommandée pour le MEXT) nous avait regardés les bras croisés. Yuuki Uiko, qui essayait de se cacher derrière sa petite silhouette de loli, avait hoché la tête en silence.
« Ce n’est pas ma ─, » commençai-je.
Faute, alors que j’avais essayé de le dire, Busujima et Miyakoshi, le duo de filles, étaient arrivées.
« Je dirais que c’est une excuse, et une excuse super terrible, » déclara Busujima.
« Non, le dire revient à se sentir mal pour lui. C’est difficile pour Furtif-kun après tout. N’en fais pas trop, alors pourquoi ne retournes-tu pas à l’auberge ? » déclara Miyakoshi.
Merde, Busujima conteste et ignore toute l’histoire et Miyakoshi impose ses propres exigences sur un ton de mépris évident.
À ce moment-là, Asagiri avait interrompu la conversation. « Ne soyez pas trop dur. Plus important encore, euh, eh bien… »
Asagiri avait frappé dans ses mains. « Oui, de l’ordre ! Devons-nous décider de l’ordre de la formation qui ira plus loin dans le donjon ? »
À ce moment, mes yeux avaient rencontré ceux d’Ichinomiya. Nous nous étions tous deux fait un signe de tête en ne regardant que des yeux. Ichinomiya se leva et se rendit à l’entrée du donjon.
« Akira-kun ? » demanda Asagiri.
« Je vais commencer. Tout le monde viendra après moi, » déclara Ichinomiya.
« Ah ! Attends, Akira-kun ! » cria Asagiri.
Ichinomiya avait sauté dans le donjon sans entendre l’appel d’Asagiri. Alors que son dos disparaissait dans l’obscurité de la grotte, Asagiri se retournait et criait à tout le monde.
« Allons-y aussi ! »
Ougiya, surpris, fit entendre sa voix. « Attendez un instant. Quelle est notre formation ? »
« Un modèle de base pour la conquête de donjons, c’est bien ! » Asagiri répondit en courant et disparut dans l’entrée du donjon.
« Bon sang, on ne peut pas faire autrement ! Ichinomiya est trop égoïste ! » déclara Ougiya.
Ougiya s’était laissé emporter. Mais avant ça, il l’appelait Akira-kun.
Ougiya la suivit tout en se plaignant, et tout le monde se dirigea vers le donjon, l’air insatisfait. Shizukuishi, qui avait l’air de s’ennuyer, était la dernière… comme je le pensais, la fille Busujima était restée là. Vas-tu venir ou non ? Elle était paniquée comme si elle perdait ses repères.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Tout le monde est déjà parti, non ? Busujima-san, tu dois y aller, car tu es une guérisseuse, » déclarai-je.
« C’est si bruyant ! Tu es dégoûtant, alors ne me parle pas ! » répliqua Busujima en me criant dessus, avant de suivre Shizukuishi. Je m’étais aussi déplacé après.
Le donjon était éclairé par une lumière jaune-vert légèrement chaude. Quoi qu’il en soit, j’étudiai avec curiosité les minerais qui brillaient d’une couleur jaune-vert et le donjon qu’ils illuminaient pour la première fois.
« … C’est joli, » c’était d’une telle beauté que même une Yuuki silencieuse l’avait dit spontanément.
Elle s’était accroupie sans réfléchir et avait frotté les pierres scintillantes.
Busujima fronça les sourcils sur Yuuki, s’énervant. « Tu es sur le chemin. Ne t’accroupis pas dans un endroit comme celui-ci ! Nous sommes dans un donjon, nous ne savons pas quand et où les ennemis vont apparaître. »
« Je suis désolée, » répondit Yuuki.
Busujima avait fait claquer sa langue en réponse à ce que disait Yuuki. Yuuki était directement revenue en formation en courant alors que Busujima avait arpenté la zone de ses yeux, apparemment inquiète. Elle avait avancé, sentant que son dos se recroquevillait, et essayant de tenir la baguette.
« He, Meg. Vas-tu bien ? » Miyakoshi s’inquiétait pour Busujima. Son visage était pâle, comme si elle était anxieuse.
« C’est peut-être trop pour moi… cela ressemble à une maison ─ hantée, » déclara Busujima.
Nos yeux s’étaient croisés. Busujima avait rougi, alors que son visage semblait dire « oh merde ! ».
« Qu’est-ce que tu regardes ? C’est dégoûtant ! » s’écria Busujima.
J’avais détourné mon visage sans rien dire face à ça.
J’avais l’impression qu’elle agissait de manière suspecte depuis un certain temps, n’est-ce pas ? Quand j’y avais réfléchi, je l’avais vue se battre sur le terrain, mais je ne l’avais jamais vue dans un donjon. Dans les batailles de tous les jours, elle s’accrochait à Ichinomiya pour être protégée par lui… Je vois, les effets de la chute d’Ichinomiya sont apparus de cette manière.
À ce moment, le cri d’un orc résonna des profondeurs du donjon.
« *Eeek ! » La colonne vertébrale de Busujima se redressa.
Le bruit du métal qui frappait le métal avait continué à résonner. Ichinomiya et Asagiri devaient se battre face à quelque chose qui leur était tombé dessus.
« N’est-ce pas dangereux ? Que fais-tu ? » Hinazawa l’avait dit comme pour réprimander Ougiya.
« Il faut se dépêcher, il y a quelque chose ! » répondit Ougiya.
+++
Partie 2
Tout le monde prépara ses armes et s’enfonça dans la grotte, à la recherche d’Ichinomiya et d’Asagiri, alors qu’ils étaient partis tous les deux les premiers. Puis, une paroi rocheuse s’était approchée, alors que le passage s’était ramifié en deux.
Busujima haussa la voix en étant moitié paniquée. « Hé, attendez ! Quel chemin devons-nous prendre ? On va se perdre ! Que faire si nous ne pouvons pas partir ? »
L’avant-garde Ougiya avait gémi, les bras croisés.
Que faites-vous, vous deux ?
J’avais marmonné comme si je me parlais à moi-même. « Nous devons les faire réagir en criant. »
Puis, Busujima et Ougiya, qui avaient entendu le murmure, avaient haussé la voix sans attendre.
« Oh, Akira ─ ! Où es-tu ─ !? »
La voix d’Ichinomiya avait immédiatement fait écho. « Par ici ! »
« H-hey, on l’a entendu de la droite à l’instant ? » demanda Busujima.
« Hum… peut-être, » répondit Miyakoshi.
Miyakoshi répondit avec peu de confiance à la question de Busujima. Lorsque nous avions essayé de les réécouter attentivement, un autre son s’était fait entendre. Des sons métalliques s’étaient produits à maintes reprises par-derrière. Beaucoup en vérité.
« Hé hé hé ! On dirait que quelque chose approche !? » Ougiya avait crié d’une voix comme s’il était sur le point d’éclater en pleurs.
« Noooooooooooonnnn ! Parce que Busujima a crié, d’autres monstres arrivent ! » cria Miyakoshi.
« Hein !? Est-ce de ma faute ? » demanda Busujima.
« Eh bien, quand on fait du bruit, c’est normal d’attirer l’attention des monstres ! Normal ! » répondit Yamada.
Yamada, qui était normalement impatient, avait laissé sortir le mot-clé normal en succession rapide. On pourrait dire que ce type avait un certain pouvoir de persuasion, hein. Cependant, pour Busujima, qui s’était autoproclamée ultra-rare, être poussé par un Yamada de rang normal était intolérable. Comme je le pensais, Busujima avait rougi de colère. De plus, elle me regardait avec un mouvement qui semblait indiquer sa rage.
« Parce que tu as dit des choses inutiles…, » me déclara Busujima avec rage.
Essayait-elle de montrer qu’elle n’avait pas peur du donjon ? Elle m’avait fusillé du regard pour essayer de montrer qu’elle allait bien. Mais qu’est-ce que ressent Busujima maintenant ? Mes condoléances.
J’aimerais lui dire que « ce n’est pas comme s’ils ne savaient pas déjà que nous viendrions, donc faire des bruits ou quelque chose de ce genre n’a aucun rapport, », mais il semblerait que cela ne marcherait pas.
Hinazawa avait haussé une voix très forte qui ne convenait pas à son petit corps. « Laissons cela pour plus tard ! Dépêchons-nous ! »
Nous avions couru dans le donjon à toute vitesse comme si nous avions été précipités par Hinazawa et avions échappé aux orcs qui nous poursuivaient.
« Ririko ! Ichinomiya ! »
Hinazawa les avait appelés. Ils se trouvaient dans une pièce très longue et étroite, au fond de la grotte. Tous deux manient leur épée contre plus de vingt orcs. Cependant, et grâce à l’étroitesse de la pièce, les orcs ne pouvaient pas les attaquer tous en même temps. Grâce à cela, ils semblaient pouvoir résister.
« Akira-kun ! »
« Asagiri-san ! »
« Est-ce que ça va ? »
Asagiri ne pouvait répondre qu’avec sa voix, car elle ne pouvait pas se permettre de se retourner vers l’appel envoyé par tout le monde et leur faire un signe.
« S’il vous plaît, des soins ! » demanda Asagiri.
« — ! Laissez-nous faire ! »
Hinazawa et Arisugawa déplacèrent leurs baguettes et jetèrent un sort. Puis, de la lumière blanche indiquant un sort de guérison s’enroula autour d’Asagiri et d’Ichinomiya. Des lumières colorées entourèrent les corps des deux individus.
« Préparez votre défense et attaquez ! »
Arisugawa ferma un peu un œil et fit un signe de V. D’une certaine manière, il ressemblait à une idole de tous les jours, non, c’était plus comme une idole mignonne de tous les jours.
« Maintenant, c’est à vous ! Uiko, le garçon frivole et le personnage du fond ! »
Hinazawa lança des sorts pour augmenter la puissance d’attaque et la précision de Yuuki, Ougiya et Yamada. C’était des combattants spécialisés dans le combat spécialisé appelé Guerrier, et c’était pour cette raison qu’elle les avait assistés. Au fait, en qualifiant Yamada de personnage du fond, tu es considérablement grossier, tu sais ?
C’est exact.
De plus, Arisugawa jeta la magie défensive sur tout le monde. L’équipe d’attaque physique à l’avant-garde avait vaincu les orcs les uns après les autres. À ce moment-là, nous avions pu entendre les chants utilisés pour de la magie offensive qui chantaient un long sort dans la longue et étroite salle.
« “Tempête de Flammes”. »
La tempête de feu de Leonhardt et Miyakoshi avait réduit les points de vie des orcs. La quantité de flammes était supérieure à la somme de leurs flammes, et une magie vigoureuse et incroyablement rapide frappa les orcs.
« “Tempête de Flammes” ! »
La magie offensive de Shizukuishi était d’un rang différent de celle des deux autres. Le niveau actuel devrait être de 19 pour Miyakoshi et Leonhardt et de 20 pour Shizukuishi. Mais en réalité, la différence était bien plus importante que cela. C’était la différence entre le caractère et le talent. Ichinomiya faisait preuve d’une puissance qui dépassait son niveau grâce à la force de sa volonté et à sa nature.
De plus, comme ils étaient dans un groupe, la coopération les rendait encore plus fort.
Les mercenaires ainsi que le golem d’adamite étaient rassemblés dans la dernière pièce, mais s’ils étaient attaqués par tous ces types, il serait impossible de conserver l’objet. Il était nécessaire de les diviser à tout prix et de faire en sorte qu’Ichinomiya soit seul si possible.
La Guilde 2A, qui avait vaincu les orcs qui se trouvaient sur son chemin et avait rejoint Ichinomiya et Asagiri, avait traversé un étroit couloir et était entrée dans la pièce suivante. Il s’agissait de la pièce avec le piège. La plupart des tuiles noires avaient été retirées pour me permettre de les utiliser plus facilement. Il n’en reste plus qu’une dans le coin de la pièce.
La voix hystérique d’Ougiya résonna dans la salle. « Hé hé hé ! Ils nous attaquent de derrière ! C’est vraiment terrible ! »
La force principale d’orcs avait suivi le chemin que nous avions pris.
« Ichinomiya-kun…, » Asagiri avait levé les yeux vers Ichinomiya.
« Ku... »
Ichinomiya avait dû décider qu’il était dangereux d’avancer et avait hésité à plonger dans la pièce suivante. Allez, fonce plus vite là-dedans ! Je m’étais tenu près de la tuile noire le long du mur et j’avais attendu le bon moment.
« Voilà, ils arriventtttttt ! »
La force principale des orcs, qui nous avait poursuivis, s’était finalement précipitée dans la salle.
« Merde ! » cria Ichinomiya.
Ichinomiya avait levé son épée et avait tenté de plonger dans l’essaim d’orcs.
Ce crétin !
Je m’étais éloigné de la tuile noire où je prenais position et j’avais sauté devant Ichinomiya. J’avais arrêté la ruée d’Ichinomiya comme si je me jetais sur lui.
« Qu’est-ce qu’il y a, Doumeguri !? » s’écria Ichinomiya.
Le coup d’un orc avait frappé dans mon dos.
« Guaah. »
Le nombre 30 avait flotté en l’air. Mais heureusement, il n’y avait pas de seconde attaque. Le panneau ☆ dessiné sur mon dos semblait fonctionner. L’orc semblait perplexe, sans savoir quoi faire.
« Haaaaaaaaaaaaaaaah ! »
Le coup violent d’Asagiri avait alors fauché l’orc. Dans cet intervalle, je m’étais rapproché de l’oreille d’Ichinomiya.
« Pars ! À en juger par les apparences, la pièce suivante est celle où se trouve le dernier boss. Si tu bats le boss, je te promets que tu ne seras plus un “individu lambda” ! » déclarai-je.
« Mais nous serons pris en sandwich par les ennemis ! » répondit Ichinomiya.
« J’ai une idée. Vas-y ! » déclarai-je.
Ichinomiya s’était mordu les lèvres et s’était retourné. Asagiri avait été surprise de son action et regarda vers lui en réponse.
« Hein ? Akira-kun !? Où vas-tu ? » demanda Asagiri.
« Attends, Ichinomiya ! Est-ce que tu nous abandonnes à nouveau ? » cria Ougiya.
Je poussai sur le dos d’Ichinomiya et l’envoyai dans la pièce suivante comme si je l’envoyais voler. Très bien ! Maintenant, la dalle noire ─ !?
J’avais trébuché avec quelque chose et j’étais tombé en avant. Il restait une distance d’environ 50 cm par rapport au carreau noir.
Qu’est-ce que c’est que ça ?
J’avais vu quelque chose me saisir les pieds, et la peur s’était propagée en moi.
« Même si tu essaies juste de t’échapper, je ne te laisserai pas faire ! » Busujima s’était accrochée à mes pieds en me disant ça. « Tout est parti en vrille depuis ton arrivée ! Même Akira est en colère ! Espèce de parasite ! »
« C’est mauvais ! Nous allons essayer d’y aller en premier ! »
« Hé ! C’est un repli stratégique, n’est-ce pas !? »
C’est terrible ! À ce rythme, mon plan sera ruiné !
J’avais traîné Busujima, en direction de la tuile noire en rampant.
« Merde ! »
Ma main avait touché la dalle noire juste avant que la guilde 2A et les orcs ne se battent entre eux, essayant d’entrer dans la pièce. À ce moment, les barres de fer étaient tombées avec un élan formidable. Le chemin vers la chambre du dernier boss avait été bloqué, ce qui avait provoqué un fort bruit souterrain.
« Wôw !? Qu’est-ce que c’est que ça ? » cria Arisugawa.
« Des barreaux de fer ? » Yamada répondit au cri d’Arisugawa s’il avait tout compris.
Arisugawa avait laissé échapper une voix en pleurs, en saisissant les barres de fer qui lui barraient la route.
« Que devrions-nous faire ? Sommes-nous enfermés ? » demanda Arisugawa.
« Eeeeeh !? » Asagiri, qui retenait les orcs à l’entrée, avait laissé sortir une voix troublée.
« Les gars ? » Ichinomiya, également surpris, se retourna.
Mais derrière Ichinomiya, un golem d’adamite de cinq mètres de haut s’était approché de lui, faisant des bruits comme si des pierres se frottaient les unes contre les autres. Ses bras énormes s’étendaient pour attraper Ichinomiya.
« Kuh ! » Ichinomiya roula immédiatement sur le côté, échappant aux mains du golem d’adamite.
« Bon sang ! Les gars, allez-vous bien ? » Ichinomiya regarda calmement dans la pièce tout en nous criant dessus.
En plus du golem d’adamite, il y a un monstre de type mante appelé « Mante d’argile ». Un monstre végétal « Rose de Sable » s’approchait lentement. Chacun d’entre eux était un monstre de niveau 20.
Et encore une chose. Il y avait un trou, une sortie au fond de la pièce.
« … Merde ! »
Ichinomiya avait eu des sueurs froides, alors qu’il comparait la sortie avec ses yeux, les monstres et nous à travers les barres de fer.
Il ne gagnera pas s’il se battait tout seul. Ce serait la même chose si la quête échouait. Il valait mieux survivre seul que d’être anéanti. Ichinomiya devrait être capable de prendre une décision aussi logique. Mais ceux qu’on laissait mourir sans aider les autres ne penseraient pas de cette façon.
S’il s’échappait d’ici, il ne serait plus jamais le chef. Mais il ne pouvait pas gagner s’il combattait les monstres en faisant preuve d’imprudence. S’il continuait à faire ce qu’il voulait jusqu’au bout, la quête échouerait et nous serions anéantis.
Et ainsi, il n’y aurait pas de réintégration d’Ichinomiya.
« Merde ! Pourquoi sommes-nous piégés dans un endroit comme çaaaaa ! »
« Doumeguri ! C’est ta faute, n’est-ce pas ? » cria Busujima.
─ Quoi !?
Busujima m’avait lâché les pieds et s’était levée. Puis elle m’avait regardé d’un air renfrogné comme si elle cherchait à se venger.
« Je l’ai vu ! Au moment où tu as touché cette pierre noire, la grille de la prison s’est fermée ! » cria Busujima.
J’avais fait une grimace vexante et j’avais secoué la tête. « De quoi parles-tu, Busujima-san ? Je n’ai pas ─ »
« Pousse-toi ! » cria Busujima.
Me repoussant de force, Busujima avait touché le carreau noir du sol. Lorsqu’elle appuya dessus, en faisant un effort, elle entendit un clic, alors que cela s’enfonçait d’environ deux centimètres.
« … Je le savais ! » cria Busujima.
Busujima avait affiché une expression haineuse et frappa cette tuile à plusieurs reprises. Cependant, la barrière ne bougea pas.
« Aaaaaaaaah ! Allez ! Pourquoi ne s’ouvre-t-elle pas ? Doumeguri ! Ouvre la grille dès maintenant ! » ordonna Busujima.
Mais j’étais juste troublé.
« E-Euh, même si tu dis cela, je n’avais pas réalisé qu’il y avait un tel piège ! » déclarai-je.
Ougiya plaça sa main sur son front et cria une lamentation. « Kaaaaaaaaaa ! Doumeguri n’est-il pas un fardeau ? »
Mais Ichinomiya avait répondu à cette voix. « Doumeguri… ? »
Puis, il nous regarda en pointant son épée vers les monstres. Pendant un instant, nos regards s’étaient croisés. À ce moment-là, les yeux d’Ichinomiya,
─ j’ai compris.
Il semblait l’avoir dit.
+++
Partie 3
Asagiri avait crié tout en tailladant un orc. « Tout le monde ! Puisque les barres de fer ne s’ouvrent pas, aidez-moi vite ! Je ne peux pas les retenir seule ! »
Asagiri, Shizukuishi, Hinazawa, Yuki et Miyakoshi avaient forcé les orcs à repasser par l’entrée. Cependant, les renforts étaient apparus les uns après les autres, et ils atteignirent rapidement leurs limites.
« C’est plutôt mauvais ! Je vais vous aider à faire un blitzkrieg ! Yahoooo ! » cria Leonhardt.
« Allons-y tout de suite ! »
Avec Leonhardt qui était parti le premier, Arisugawa et Yamada, qui s’accrochaient aux barres de fer, ils avaient couru pour les soutenir.
Je m’étais levé et j’avais essayé de les suivre.
« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »
Mais à ce moment-là, la ligne de défense s’était effondrée. Les orcs se précipitèrent à nouveau dans la salle. Asagiri, qui avait couru après les orcs qui avaient essayé de passer par l’arrière de la Guilde 2A, leur avait fait des coups perforants avec son épée.
Les orcs qui étaient entrés dans la pièce se déplaçaient tous en ordre dispersé, de sorte qu’ils ne pouvaient pas être vaincus d’un seul coup par la magie de Shizukuishi.
« Kyaaaaaaaaaaaah. »
Yuuki, un guerrier, s’était enfui loin des orcs attaquants avec des yeux larmoyants. Les quelques combattants n’avaient cependant pas d’autre choix que d’y faire face. Pour Yuuki, qui était une personne extrêmement timide et qui avait peur des étrangers, les orcs n’étaient rien d’autre que la représentation de la peur.
La bataille entre les deux camps enchevêtrés n’était plus une bataille de groupe. C’était le chaos, il n’y avait pas de coordination, et chacun d’entre eux luttait désespérément. Il n’était plus possible de les forcer à revenir.
─ Maintenant, la guilde 2A sera à nouveau anéantie avec cette menace.
J’avais fait semblant de dégainer mon épée et j’étais lentement revenu vers le mur. Certains orcs essayèrent de m’attaquer, mais ils regardèrent le symbole ☆ et firent semblant de ne pas me voir.
C’était évidemment contre nature, mais personne ne s’en rendrait pas compte au milieu de ce chaos. Est-ce que je devais faire semblant d’être attaqué et me réfugier dans la pièce ─ cachée,
Mais à ce moment-là, un choc m’avait frappé au genou.
« Guah ! »
Et le chiffre 20 s’était placé au premier plan.
Pendant un moment, je m’étais demandé si un orc n’avait pas suivi l’ordre et qu’il m’avait attaqué, mais il n’y avait pas d’orc près de moi. Au lieu de cela, Busujima avait placé sa baguette magique vers moi.
« Que… Busujima-san ? » demandai-je.
L’extrémité de la courte baguette d’environ 50 cm de long brillait en bleu.
« Gaah !? » criai-je.
Un vent s’était levé et avait pénétré mon corps. C’était une magie offensive qui manipulait le vent utilisé par les artistes divins.
« C’est ta faute… rien de bon n’est arrivé depuis que tu es arrivé. Ton plan est de me séparer d’Akira, n’est-ce pas ? » Busujima se plaignit en pleurant.
Pendant ce temps, un orc s’était glissé derrière Busujima.
« H-hey ! Busujima ! Derrière toi ! » criai-je.
Mais elle n’entendait pas ce que je disais. La hache de guerre de l’orc s’était abattue sur le dos de Busujima. Cependant, pendant ce temps, Busujima s’avançait vers moi comme si elle était possédée par quelque chose. Même si ses points de vie diminuaient régulièrement, le concept de récupération ne semblait pas être en elle.
« Tout est de ta faute ! Je n’ai pas été mauvaise ! Et pourtant, Akira ne me regarde pas ! Je ne suis plus comme avant ! Je suis devenue jolie et personne ne s’est moqué de moi ! Tout allait bien jusqu’à présent, mais tout est devenu étrange depuis ton arrivée ! » cria Busujima.
Elle m’avait poussé en criant des choses qui n’avaient aucun sens et nous avions basculé.
« Guooh. »
Nos positions changèrent de place et l’attaque de l’orc me frappa dans le dos. Le chiffre 30 était apparu.
C’est mauvais ! Si le prochain me frappe, je risque de mourir !
J’avais pressé de toutes mes forces le corps de Busujima contre le mur. Le mur se déplaça alors comme une porte, et nous étions tombés, comme si nous essayions de nous emmêler l’un à l’autre de l’autre côté du mur.
Voici la pièce cachée. La porte cachée se replaça immédiatement comme elle était avant grâce à la force des ressorts. Les orcs connaissaient naturellement cette pièce, mais ils ne nous poursuivirent pas. Ils suivaient les ordres du Roi-Démon.
Mais une crise plus immédiate était sous mes yeux.
Alors qu’on s’était emmêlé et qu’on était tombé, j’étais là, chevauché par Busujima. Busujima, qui me bloquait. Elle m’avait regardé avec un visage comme si elle cherchait à se venger et elle avait tourné la pointe de la baguette devant moi.
« Doumeguri ! Pourquoi fais-tu ─ !? » me demanda-t-elle en criant.
Le bout de la baguette de Busujima brillait déjà d’une lumière bleue.
Un message s’était affiché lorsque mon doigt avait ouvert rapidement le menu.
« Authentification de l’âge ─ ceci n’est pas adapté aux moins de 18 ans. Êtes-vous sûr de vouloir l’utiliser ? »
J’avais appuyé sur le bouton d’accord sans un instant de retard, et un peu plus vite que la lumière émise par la pointe de la baguette ─,
Un symbole en forme de cœur avait émergé sur la poitrine de Busujima.
─ Ecstas.
La magie exclusive du mode adulte qui faisait que l’ennemi était dans un état obscène et augmentait ses désirs, lui faisant perdre son jugement normal. C’était l’une des deux seules magies que le Roi-Démon Hellshaft pouvait utiliser. Busujima avait immédiatement eu un regard langoureux, alors que ses joues rougissaient et que sa bouche restait ouverte. Elle n’avait pas bougé comme si elle s’était évanouie avec les yeux encore ouverts.
« Hé, Busujima… tu m’entends ? » demandai-je.
« … Meg. »
« Hein ? » m’exclamai-je.
Busujima marmonna d’une voix vraiment faible, puis elle étira le bout de ses doigts et se déplaça pour faire fonctionner le menu.
« Euh !? » demandai-je.
L’équipement de Busujima avait disparu en un instant. Lorsqu’elle avait enlevé ses vêtements d’artiste divin, ce qui apparaissait en dessous était un soutien-gorge et une culotte rose étonnamment mignons.
« Je déteste mon nom de famille Busujima… alors… J’aimerais que tu m’appelles Meg, » déclara-t-elle.
J’étais de plus en plus effrayé par la situation, alors j’avais tenté de m’éloigner de Busujima qui avait marmonné tout en semblant timide.
« Euh, est-ce que c’est si… ? Alors, Meg ? Peux-tu un peu te calmer ? Nous sommes en plein milieu d’une quête, » déclarai-je.
« — ? »
Busujima avait incliné la tête. Oh merde, même sa capacité normale de penser lui a été enlevée ? Je ne pouvais pas m’empêcher de me demander ce qui se passait dehors. En fait, j’allais m’enfermer ici tout seul et une fois qu’ils auraient été anéantis, j’irais dehors en tant que Hellshaft… mais mon plan avait complètement échoué.
« Hé, Doumeguri-kun, suis-je belle ? » me demanda Busujima tout en courbant sa taille de façon langoureuse d’avant en arrière. La douce sensation du bas du corps de Busujima était pressée contre mon abdomen. Je ressentais une nouvelle excitation.
« Eh bien, je pense… que tu es très belle, » déclarai-je.
En plus, une bretelle de son soutien-gorge n’était pas reliée et sa poitrine était plus ou moins visible.
« Je suis heureuse…, » Busujima avait souri comme si elle l’avait fait du fond du cœur. « Je veux être belle. Parce que mon nom de famille est Busujima… les élèves de l’école primaire se sont moqués de moi… »
As-tu été victime d’intimidation dans le passé ? Je n’arrivais pas du tout à l’imaginer.
« À ce moment-là, les mannequins amateurs qui apparaissaient dans les magazines de mode étaient très belles, dignes et amusantes. Alors je me suis demandée “si j’étais comme elles, ils ne se moqueraient pas de moi, n’est-ce pas ?”, » avoua Busujima.
Busujima avait posé ses mains sur ses seins pour les cacher et m’avait regardé comme si elle me faisait des reproches. « Tu les as regardés tout ce temps… »
« Eh ! Non, désolé. Ce n’était pas mon intention…, » m’excusai-je.
« C’est… très embarrassant, » déclara Busujima.
« Hmm ? Embarrassant ? » demandai-je.
… L’Ecstas, ça a-t-il marché, n’est-ce pas ?
J’avais regardé à nouveau Busujima. Ses yeux étaient teints en rose et ses pupilles étaient remplies de larmes. De la sueur était légèrement présente sur sa peau, et sa respiration était rude. Le bas de son corps se frottait légèrement contre le mien, essayant de le secouer. Il n’y avait aucun doute. C’était l’effet de l’Ecstas.
Pourtant, le fait que l’effet aphrodisiaque soit faible signifiait-il que cette jeune fille avait une conduite inappropriée inattendue ?
« C’est la première fois que je fais ce genre de choses avec un garçon…, » déclara Busujima.
Tu mens ! Dis-tu ça même si tu as manifestement un caractère facile !?
La lumière du désir brûlait dans les yeux de Busujima. Pourtant, elle jetait des coups d’œil vers moi en détournant ses yeux en étant apparemment très gênée.
« Ne pense pas que… ce que je fais est un jeu. Peux-tu y réfléchir sérieusement ? » demanda Busujima.
─ Eh !?
Je ne peux pas le croire. Je ne m’attendais pas à ce qu’une personne qui a reçu l’Ecstas me demande quelque chose comme ça ! Non, ce qu’elle dit doit être vrai ! Mais Busujima, l’as-tu vraiment dit ?
Elle m’avait regardé d’un air sérieux, peut-être avait-elle peur que je ne lui réponde pas.
« Tu vois… Je veux donner ma première fois à la personne que j’aime vraiment… et j’espère… penser au mariage…, » déclara Busujima.
Ma-ma-mariage !? C’est trop ! Comment se fait-il que toi, qui as décidé de me pousser à faire un choix aussi lourd, soit une telle garce alors que tu as pourtant un cœur pur comme ça ? Sois honnête pour une fois !
« Si tu penses sérieusement à moi… alors c’est bien, » déclara Busujima.
Elle avait enlevé ses mains. Le soutien-gorge qui avait déjà un peu glissé s’était encore plus desserré et les courbes rondes et marron foncé ainsi que les anneaux rose pâle qui n’avaient jamais été touchés étaient devenus visibles.
Ma gorge résonna involontairement.
Les seins de ma camarade de classe Busujima, arrogante et irritante, tremblèrent devant moi. Je les regardais fixement sans réfléchir, mais d’une certaine manière, je les avais quittés des yeux. Puis, le sourire à 100 % pur de Busujima qui me souriait joyeusement s’était retrouvé devant moi.
C’est mauvais ! C’est totalement mauvais ! En tout cas, je ne suis plus Hellshaft maintenant. Je suis l’authentique Doumeguri Kakeru. Je serai attaqué si l’effet de l’Ecstas est brisé. Je dois récupérer mes points de vie tant que je peux le faire !
J’ouvris le menu et je sélectionnai un médicament dans la liste des articles. D’accord, je sélectionne ça… et le bout du doigt que j’avais appuyé s’était enfoncé dans un objet mou.
« Oh ♡ un… vilain garçon! » déclara Busujima.
Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
Busujima tenait ses seins alors qu’elle pliait son corps librement d’avant en arrière.
Non, non, non ! J’ai touché les seins de Meg-san. C’est un accident, un simple accident ! Ce n’est pas du tout mon intention ! Bon sang. Bien que je me sois senti mieux avec les médicaments, beaucoup d’endroits finiront par se sentir encore mieux, n’est-ce pas ?
Busujima tenait ses seins et tordait son corps comme pour me faire attendre.
« Non 〜 tu ne peux pas. Je ne te laisserai pas les toucher tant que je n’aurai pas entendu ta réponse ♡, » déclara Busujima.
Merde. Bien que je n’en avais pas l’intention, il semblerait qu’elle se soit entichée de moi. J’avais l’impression d’avoir été vaincu d’une manière ou d’une autre.
« Qu’en penses-tu ? Toi… ne m’aimes-tu pas ? Es-tu dégoûté ─ par ça ? » me demanda-t-elle.
Busujima avait eu une sensation quelque peu inconfortable et avait appuyé sa taille, ou plus précisément son entrejambe, contre mon abdomen.
« Quelque chose est tout dur là… qu’est-ce que cela peut-il être ─ ? » demanda Busujima.
Elle avait remarqué ça, puis la couleur rose qui avait teint ses joues avait fini par teindre tout son visage en rouge.
« C’est… celui d’un garçon… e, eeeeeh !? » s’exclama-t-elle.
Puis elle s’agita et regarda autour d’elle.
« Non, non. Que dois-je faire ? Pourquoi est-ce si dur ? Est-ce devenu comme ça… à cause de moi ? » demanda-t-elle.
Elle s’était lentement mise à tourner la taille avec des yeux remplis de désirs.
« Nnn… ah. »
Peut-être qu’elle bougeait inconsciemment. Busujima elle-même ne se rendait pas compte qu’elle se pressait la taille.
+++
Partie 4
« Hé… si possible… Je veux entendre correctement… ce que tu penses de moi…, » me demanda-t-elle.
Un côté du soutien-gorge avait complètement glissé de la poitrine de Busujima, et l’un des seins était de nouveau visible. La couleur rose apparemment éclatant qui m’avait donné un aperçu du décolleté avait clairement fait son apparition. Le point central n’était-il pas aussi net que je l’avais prévu, car il semblait présenter une sensation d’effondrement ?
Oh, en tout cas, et contrairement aux Hellanders, à quel point la nudité de mes camarades de classe était-elle réaliste graphiquement ? De plus, les seins d’une personne qui n’était généralement pas consciente étaient un peu plus surprenants, et bien que ce soit naturel d’enlever ses vêtements, je ressentais toujours une étrange surprise. Et je me sentais coupable. Est-ce là ce qu’on appelle un érotisme lugubre ?
Même si tout le monde était tourmenté à mort par des monstres à l’extérieur, faire cela dans un moment comme celui-ci semblait immoral… hmm ?
J’avais entendu des voix vives venant de l’extérieur.
Ce n’était pas des cris d’agonie. Était-ce plutôt ─ des cris de joie ?
« Désolé, Meg… peux-tu me permettre de me lever ? » demandai-je.
« Hmm… ? D’accord ? » déclara-t-elle.
Elle n’avait pas compris et avait montré un sourire lubrique avec un visage distrait, puis elle m’avait lâché et s’était allongée sur le sol. Je m’étais levé, j’avais ouvert un peu la porte dissimulée en mur et j’avais regardé par l’ouverture.
─ N’y a-t-il plus personne ?
J’avais ouvert la porte et j’étais sorti. Je ne voyais pas les orcs, tout le monde avait été tué.
Êtes-vous sérieux ?
Les barres de fer à l’entrée avaient été ouvertes avant que je ne m’en rende compte. Des sueurs froides coulèrent sur mes joues. J’étais passé sous les barres de fer et étais entré dans la pièce où se trouvait le golem d’adamite.
Il n’y avait pas de monstres là-bas. Au lieu de cela, il y avait une montagne de minerai qui émettait une lumière jaune-vert. Et la silhouette d’Ichinomiya se tenait devant cela.
─ Que se passe-t-il. ?
Pas question… toi, Ichinomiya.
« N’es-tu pas étonnant, Ichinomiya ? Tu as vaincu tous les monstres tout seul, maintenant je te vois sous un jour plus positif. Ne penses-tu pas la même chose, Uiko ? »
« Euh, oui… il est incroyable. »
« Incroyable ! C’est comme un samouraï ! »
Ichinomiyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Salaud! Et mon plan !
Incapable de le croire, je fixais Ichinomiya, qui était entouré et loué par tout le monde.
« — Eh bien, nous avons été vraiment surpris ! Ichi… quand Akira-kun a vaincu le boss, les orcs se sont enfuis en un instant. Tu es vraiment incroyable. Se pourrait-il qu’Akira-kun soit un dieu ? » demanda Ougiya.
Ichinomiya répondit avec un sourire amer à Ougiya qui revenait de l’appeler « Akira-kun » comme toujours.
« Il n’y a aucune chance que ce soit vrai, n’est-ce pas ? Je viens de le vaincre. D’ailleurs, c’est grâce à tous ceux qui ont freiné les orcs, » déclara Ichinomiya.
Je vois ! Maudit sois-tu, Ichinomiya ! As-tu découvert que le golem d’adamite était le patron ?
Cela avait été une courte bataille décisive au cours de laquelle il s’était concentré sur le golem adamite sans vaincre les autres monstres. La quête était un succès si le golem d’adamite était vaincu. Les autres petits avortons s’étaient échappés. Si l’employeur disparaissait, les mercenaires s’enfuiraient aussi.
Pourtant, je ne pensais pas qu’une victoire rapide comme celle-ci serait possible. La cause de la victoire était probablement le fait qu’Ichinomiya avait monté de niveau lorsqu’il était seul. Moi, plus que quiconque, j’étais trop optimiste.
« Hé… où es-tu allé ♡ ? »
J’avais alors entendu la voix sensuelle de Busujima par-derrière.
Oh non ! J’avais ouvert le menu en vitesse et j’avais annulé l’effet de l’Ecstas. Puis, il y avait eu des « kyaa », des « hyaaa » et des bruits de rage derrière moi. C’était pour cette raison que tout le monde m’avait remarqué.
« Uooh !? Si ce n’est pas l’entrée du criminel de guerre de classe A !? » Ougiya m’avait montré du doigt et avait fait une grimace.
« Hein ? Étais-tu en sécurité, Doumeguri-kun ? Je suis sûr que je ne pouvais pas te voir… »
« Oh ! C’est ça ! Le ninjutsu, n’est-ce pas ? Ongyou no Jitsu ! »
Ougiya avait fait un signe de la main à gauche et à droite à Arisugawa et Leonhardt.
« Oh non non, il se cachait pour se sauver. Même si nous avons été piégés par sa propre bévue, pourquoi es-tu si égoïste ? » demanda Ougiya.
Ougiya, qui l’avait dit en ayant l’air dégoûté, et le reste du groupe m’avaient regardé avec des yeux comme s’ils regardaient des ordures. Même Yuuki me faisait des reproches. Miyakoshi avait froncé les sourcils et était venue me demander.
« Heeey, étais-tu peut-être avec Meg ? Je ne l’ai pas vue —, » déclara Miyakoshi.
Busujima s’était présentée derrière moi, l’air mal à l’aise.
« Meg ! Je le savais ! » cria Miyakoshi.
Me repoussant, Miyakoshi avait enlacé Busujima.
« Hé, où t’étais-tu cachée ? J’étais très inquiète, tu sais ? » déclara Miyakoshi.
« Ouais… désolée, » répondit Busujima.
Busujima avait un comportement ouvertement suspect. Ses yeux n’arrivaient pas à se fixer sur quelque chose, son visage était rouge et ses mains bougeaient sans cesse. Parce qu’elle était soupçonnée d’agir de manière étrange, elle s’était rapidement calmée.
« Eh bien, quand je me suis appuyée sur le mur… Je suis tombée de l’autre côté. C’était comme une pièce cachée. Il m’a fallu un certain temps pour sortir… Je suis désolée, » déclara Busujima.
« Vraiment ? C’est donc ce qui s’est passé. Alors, tu étais avec Doumeguri ? » demanda Miyakoshi.
Miyakoshi m’avait jeté un regard noir.
« Eh bien… ce fut une bataille féroce. Je veux dire, au moment même où nous avons subi l’attaque des orcs, » déclarai-je.
« Hmmm. Vous étiez donc seuls tous les deux… Meg, a-t-il fait quelque chose de bizarre ? » demanda Miyakoshi.
Busujima avait soudain éclaté de rire. Puis, elle avait agité les paumes devant son visage rouge vif à gauche et à droite à grande vitesse. « Non, non, non, non, non, non, non, non, non ! Absolument pas ! Cet homme solitaire, pas très cool et qui ressemble à de la racaille n’a aucune valeur pour moi ─. »
Miyakoshi avait été effrayée pendant un moment, mais elle avait rapidement calmé Busujima.
« Je sais, je sais. Désolée de t’avoir taquinée, » déclara Miyakoshi.
Je m’étais dirigé vers le fond de la salle, vers la boîte contenant la Sainte Tombe. Asagiri se tenait là, le regard fixé sur la boîte. En passant à côté d’Ichinomiya, Ougiya s’était montré quelque peu enjoué.
« Bon sang, à cause de Doumeguri, nous étions à nouveau au bord de l’anéantissement. Tu dois remercier Akira-kun et t’excuser auprès de nous, d’accord ? » déclara Ougiya.
Je m’étais arrêté de marcher et j’y avais un peu réfléchi. C’est certainement comme ça. C’est naturel maintenant que mon plan a échoué. Je m’étais tourné vers tout le monde et j’avais baissé la tête.
« Je suis désolé, tous le ─, » déclarai-je.
Avant que je ne puisse finir de le dire, Ichinomiya avait couvert mes paroles avec les siennes. « Attendez, il s’agit d’un malentendu. Celui qui m’a le plus aidé cette fois-ci c’est ─. »
Merde ! Ne vas-tu pas arrêter de me saboter à un moment donné ?
Je m’étais immédiatement tourné vers Ichinomiya et j’avais attrapé son bras.
« ─ ? Doumeguri, » demanda Ichinomiya.
« Ne dis rien, » j’avais murmuré ces mots.
Le visage d’Ichinomiya s’était un peu assombri. Était-ce par pitié ou par culpabilité ? Mais garde donc ces choses, ton autosatisfaction, ton romantisme et tout cela dans ton cœur.
Je m’étais de nouveau incliné.
« Désolé, tout le monde. Mais… c’est génial, n’est-ce pas ? Je me demande à quel point cela va se vendre, » déclarai-je.
J’avais montré les restes du golem d’adamite.
« Ç-Ça !? Qu’en est-il ? On sera incroyablement riche, n’est-ce pas ? »
« C’est vrai, l’adamite se vend bien, n’est-ce pas ? Avec ce montant, je suis sûr que ce sera un chiffre insensé. Ichinomiya sera la personne la plus riche du monde. »
Ougiya et Hinazawa firent sortir des voix excitées, et ils s’accrochèrent à cette histoire pour voir si le reste du groupe était inquiet. L’or était le meilleur moyen de changer de sujet rapidement.
« Non, ce n’est pas ma force seule qui a fait cela, » Ichinomiya m’avait regardé et avait parlé. « J’ai remporté la victoire avec tout le monde, c’est le résultat. Partageons-le équitablement entre nous. »
« Yahoooooooo ! Akira-kun est étonnant ! »
« Tu es incroyablement génial ! »
« C’est tellement cool ! J’aime les hommes généreux ! »
Des voix de joie s’étaient rapidement fait entendre dans le donjon. Tout le monde était très excité autour d’Ichinomiya. Eh bien, Shizukuishi affichait des yeux emplis de froideur et était loin de nous.
Et il y avait aussi une autre personne différente.
Debout devant le coffre au trésor, elle tournait le dos à tout le monde.
Je l’avais abordée comme si j’étais attiré par son apparence de dos.
« … Asagiri ? »
Mais Asagiri était envoûtée par l’épée de porcelaine blanche qu’elle tenait dans ses mains, comme si elle ne pouvait pas m’entendre.
« Si j’ai ça, je peux vaincre le Roi-Démon… fu, fufufufufu. »
D’une certaine manière, ses yeux tournaient en rond, ils n’avaient pas de reflets, en parlant franchement, elle avait des yeux dangereux.
Ah, reviens à la raison, Asagiri ! Reviens à la raison !
« Ha ! Qu’est-ce que tu dis ? » m’écriai-je.
Mon cri sincère lui est-il parvenu ? Asagiri avait repris ses esprits et avait rougi, l’air embarrassé.
« Oh, c’est donc la Sainte Tombe… » Avant que nous le sachions, Shizukuishi était arrivée vers nous et avait regardé dans les mains d’Asagiri avec un rire méprisant. « Mais si vous ne connaissez pas l’identité du Roi-Démon, ce n’est qu’une épée émoussée. »
« Oui… à partir de maintenant, il faudra réfléchir à son nom, » déclara Asagiri.
Ichinomiya était venu, accompagné de tout le monde.
« La véritable identité du Roi-Démon, qu’est-ce que cela signifie ? Si c’est un monde de jeu, alors le Roi-Démon est aussi un programme, n’est-ce pas ? » demanda Ichinomiya.
Yamada avait levé le visage comme s’il avait été frappé par une bonne idée. « Donc, si nous écrivons un programme… »
Au moins, tu connais la langue du programme… mais ce n’est pas le cas.
Hinazawa avait gémi, les bras croisés. « Plus conceptuel, peut-être la peur ? Le chaos ? »
« Hé ! Il y a peut-être une personne à l’intérieur ! Le nom de celui qui le contrôle ! » demanda Leonhardt.
La remarque de Leonhardt avait naturellement été ignorée. Les opinions les plus diverses avaient continué à se croiser. C’est alors que la voix d’Asagiri, avec un sens différent, s’était frayé un chemin comme pour insérer un couteau dans la discussion.
« Hé, tout le monde. Puis-je garder... La Sainte Tombe ? » demanda-t-elle.
Cependant, je ressentais quelque chose comme une pression dont je ne pouvais pas dire si elle existait ou non dans l’air dont Asagiri était revêtue.
Asagiri !? Non, non, au moins quelqu’un d’autre ─.
« Pourquoi pas ? Ce sera un soulagement si c’est toi qui l’as, » Ichinomiya répondit avec un sourire rafraîchissant, et personne ne s’y opposa.
Bon sang… ce n’est pas ce que je voulais, mais je ne vois aucune raison de ne pas être d’accord. Et ce n’est pas une bonne idée d’en faire tout un plat maintenant.
Au moment où je m’étais dit que c’était mieux que de la confier à Shizukuishi. La voix d’Arisugawa s’était fait écho.
« Hé ! Les gars, venez ici ! »
La voix d’Arisugawa venait de l’entrée arrière du donjon. La tension traversa le corps de chacun des individus ici.
Des ennemis sont-ils encore à l’affût ?
Ichinomiya lança un appel à tous. « Allons-y, tout le monde ! »
Avec Ichinomiya agissait comme l’avant-garde, nous avions commencé à courir pour voir si quelque chose était arrivé à Arisugawa. Asagiri commença à courir alors qu’elle rajouta la Sainte Tombe dans son inventaire.
Nous avions couru dans la grotte. Assez rapidement, la fin de la grotte devenait progressivement plus lumineuse. En tournant au coin de la rue, nous avions été soudainement enveloppés d’une lumière éblouissante. Le flot de lumière était douloureux pour nous qui nous étions habitués au sombre donjon.
C’est quoi ça ─ ?
Au fur et à mesure que mes yeux s’y habituaient, je voyais à peine quelque chose dans mon champ de vision rempli d’une brume blanche.
Il n’était pas étonnant que ce soit éblouissant.
J’étais sur une falaise à l’extérieur du donjon où le soleil frappait brillamment et sans cesse sur elle. Et ce que je pouvais voir en bas, c’était la mer bleue où le soleil correspondait vraiment bien avec.
Des voiliers blancs flottaient dans la mer. Un port était devant nous, et il était entouré de plages de sable et de bateaux. De là, le terrain devenait une pente, avec des maisons aux murs blancs qui reflétaient la lumière du soleil, alignées sur des pentes raides. Leurs toits étaient orange, donnant une ambiance de station balnéaire du sud de la France ou de l’Italie.
Ce qui s’étendait devant mes yeux était la mer que je voyais pour la première fois depuis mon arrivée à Exodia Exodus.
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Chapitre 3 : Des vacances à Sandiano
Partie 1
« Bon, c’est parti ! »
À la suite de la voix animée, le ballon de plage s’élança dans le ciel. Hinazawa, qui avait lancé la balle avec un service sournois, étendit de toutes ses forces ses très jeunes membres qui ne semblaient pas appartenir à une jeune fille de 17 ans et exprima le bonheur avec tout son corps. Je pensais qu’elle porterait un maillot de bain de l’école, mais non, elle portait un bikini. Et l’exposition de sa peau était assez élevée. Le bikini qui cachait cette poitrine presque plate n’allait-il pas finir par glisser ? Je me sentais nerveux rien qu’en la regardant. Cependant, le regard des autres autres était cloué sur le ballon de plage plutôt que sur le corps immature de Hinazawa.
Non, il y avait eu une exception. Le regard de Leonhardt suivait Hinazawa depuis un certain temps. Mais pas au point de la regarder d’un air pensif. Il la regardait fixement. Au contraire, il s’était allongé sur la plage de sable il y a quelques instants pour avoir la meilleure vue d’un angle très bas. Sans surprise, il avait été réprimandé par Asagiri, et maintenant il était assis bien droit, à la regarder. Finalement, il continua à la regarder d’une manière lubrique, et il était clair qu’il n’avait pas hésité.
Il connaît le goût du fruit interdit appelé loli légal bien qu’il soit allemand. Comme on peut s’y attendre de la part d’un certain Akihabara l’Allemagne.
Hinazawa frappa à nouveau le ballon de plage, recevant le regard de l’Allemagne et le mien. Oh, je le dis, mais je regarde tout le monde à tour de rôle, vous voyez ? Cela ne voulait pas dire que j’aime Hinazawa. Pas du tout, je veux juste m’en assurer.
La balle qui avait semblé flottée doucement tomba sur le côté de son adversaire, avec derrière lui le ciel bleu et les nuages blancs.
« Très bien ! Laissez-moi faire ! »
Ougiya, qui éclaboussait du sable et portait un maillot de bain trop grand pour lui, avait poursuivi le ballon. Lorsqu’il l’avait repoussée avec ses poings, le ballon avait de nouveau tournoyé dans les airs. Le prochain point de chute se situait juste entre Asagiri et Yuuki.
« Je te laisse faire, Uiko-chan ! » Se retenant, ne touchant pas la balle et s’inquiétant pour Yuuki, Asagiri la lui avait laissée.
« Eh !? O-oui ! » Yuuki la relança magnifiquement toute faisant sortir une voix troublée.
Oui, maintenant que je la vois, cette Yuuki Uiko, elle possède d’excellents réflexes. Comme prévu pour une classe de combat au corps à corps. Son maillot de bain était une robe, la seule parmi les filles. Sa défense semblait être élevée. Et comme s’il visait cela, Asagiri avait dû faire un splendide saut avec un style de déesse. Son corps était blanc et souple. Ses membres étaient longs et sa taille fine. Ses riches seins, qui n’étaient pas adaptés à son corps élancé, montraient les résultats des calculs physiques qui étaient en harmonie avec les mouvements liés au saut. Ses seins recouverts d’un bikini blanc avaient émergé comme s’ils étaient libérés de la gravité.
« Ha. » Cria-t-elle.
L’énergie stockée dans le dos replié s’était immédiatement libérée, et son bras souple relança la balle.
« Comme si je vous laissais faire ! » cria Ichinomiya.
Ichinomiya sauta et il effectua un mur pour intercepter la puissante relance. Le ballon, qui avait été repoussé par le blocage d’Ichinomiya, avait dévié sur le côté, avait fait un bruit fort et était tombé devant moi, assis dans un transat.
« Désolée, Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.
Asagiri s’était précipitée vers moi dans une démarche sautant. Chaque fois qu’elle le faisait, ma conscience était amenée aux seins qui montaient et descendaient. Quel redoutable leurre !
J’avais ramassé le ballon, en me penchant vers l’avant. Puis j’avais présenté le ballon à Asagiri qui était arrivée devant moi.
« Merci, Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.
Le maillot de bain d’Asagiri était littéralement éblouissant. Ce n’était pas seulement à cause du ciel bleu sur son dos. La peau et le maillot de bain blanc d’Asagiri brillaient en raison de la sueur. Son beau corps et son sourire éclatant, aussi fort que le soleil tropical, étaient trop éblouissants pour que je continue à tromper tout le monde.
Voici la ville de Sandiano que nous avions vu depuis la sortie du donjon. C’était comme une ville faite pour la pêche et le tourisme. Elle était située sur le côté opposé de Caldart, de l’autre côté des montagnes de Rummel.
Comme il s’agissait d’une zone non découverte, toutes sortes d’informations et d’objets spéciaux pouvaient être obtenus. Nous avions décidé de nous installer ici pour un temps et de rassembler des informations.
« Hé, Doumeguri-kun, ne veux-tu pas jouer avec nous ? » demanda Asagiri.
J’avais jeté un coup d’œil sur les personnes qui s’amusaient avec le beach-volley.
Six femmes et trois hommes. Hein ? Il n’y a que deux hommes… oh, Yamada était là aussi ? Avec un sourire vivifiant, Ichinomiya m’avait remarqué.
« Merci d’avoir aidé Akira-kun, » déclara Asagiri.
Puis Asagiri regarda Ichinomiya puis elle me regarda et sourit de tout son visage.
« Non… Je n’ai rien fait de tel, » répondis-je.
« Tu mens, » déclara-t-elle.
Alors qu’elle sourit joyeusement, Asagiri se pencha en avant, s’approchant de mon visage.
« H-hey. Ne rapproche pas ton visage du mien aussi proche. Ichinomiya est juste là ─ non, ce n’est pas bon même s’il n’était pas là, » murmurai-je.
« — ? Pourquoi ? » demanda Asagiri.
Ne me demande pas pourquoi. Tu me demandes même avec des yeux perplexes.
« Parce qu’Asagiri, tu es avec Ichinomiya… Je n’en sais pas trop, mais vous sortez ensemble, n’est-ce pas ? » demandai-je.
Gah, putain ! Quand je le dis comme ça, ça fait mal, tu sais ?
Asagiri me fixa un instant. Elle ferma les yeux puis elle exprima sur sa bouche un sourire différent de celui de tout à l’heure.
« Je vois. Donc ça ressemble à ça… comme je le pensais, » déclara Asagiri.
─ ?
Attends, cela signifie-t-il que vous ne sortez pas ensemble ?
« Hehehe, c’est gênant, » Asagiri avait souri comme si elle était un peu gênée.
─ Guwah ! N’est-ce pas un dérapage ? Ce n’est pas ce à quoi tu t’attendais, idiot ? Alors qu’elle se levait, Asagiri regarda à nouveau Ichinomiya.
« Mais… Akira-kun est ─ , » murmura Asagiri.
Hmm ? Ta façon de le dire possède une sorte de sens caché. Après tout, ils sont ─,
« As-tu une minute ? »
Une voix inattendue s’était immiscée dans la conversation. Je m’étais retourné et Busujima, en bikini floral tape-à-l’œil, me regardait de haut.
Asagiri avait souri comme si elle était troublée.
« Qu’y a-t-il, Busujima-san ? » lui demanda-t-elle.
Elle avait regardé Asagiri et lui avait dit comme si elle crachait. « Je n’ai pas d’affaires avec toi, Asagiri-san, mais avec ça. »
Ça… ? On me montre du doigt, mais est-ce qu’elle parle de moi ?
« Oh, je vois. À plus tard, Doumeguri-kun. Si tu changes d’avis, viens nous voir, » déclara Asagiri.
Asagiri m’avait fait un sourire en guise de cadeau d’adieu et était retournée au groupe de volley-ball de plage. Tout bien considéré, Asagiri ne sort pas avec Ichinomiya, n’est-ce pas ? Pour une raison inconnue, un arrière-goût complexe est resté… bon sang, la suite de l’histoire me dérange, mais faire semblant d’être une nuisance est…
« — … Alors, que puis-je faire pour t’aider ? » demandai-je.
J’avais regardé en même temps vers Busujima, il y avait deux parapluies alignés pas si séparés l’un de l’autre. Sous l’un d’eux, il y avait la silhouette de Miyakoshi se reposant gracieusement sur le lit de plage. Jusqu’à présent, Busujima dormait à côté d’elle, mais que veut-elle de moi ? Qu’est-ce qu’elle est venue me dire ?
Serait-ce cela ? Lorsque j’étais entré dans son champ de vision, sa bonne humeur s’était affaiblie. Tu es venue pour dire cela. Alors pourquoi ne vas-tu pas ailleurs ? Alors, je peux te comprendre.
« Doumeguri, de quoi parlais-tu avec Asagiri-san ? » me demanda Busujima.
« Hmm… rien vraiment. “Ne veux-tu pas jouer avec nous ?”, a-t-elle dit, » répondis-je.
Busujima avait montré un sourire plein de sarcasme. « Tu n’as pas ce qu’il faut pour jouer au beach-volley, n’est-ce pas ? »
C’est vrai, mais il n’y a pas de raison que d’autres le disent.
Je pensais que la vitupération allait continuer, mais contrairement à mes attentes, et pour une raison ou une autre, Busujima n’avait rien dit. Elle était restée silencieuse pendant un moment, mais elle avait plié les bras et ouvert la bouche comme pour se décider. « Tu vois… »
Mais là encore, elle hésitait à le dire. Mais je pouvais imaginer ce qu’elle voulait dire. Peut-être est-elle venue m’interdire de parler de la chose qui se trouvait dans le donjon lorsque je lui ai administré l’Ecstas.
Je n’avais vraiment rien fait parce que j’étais convaincu que Busujima ne répandrait pas de rumeurs en raison de son caractère et son mode de pensée. Et, étant donné sa position actuelle dans la classe, c’était plutôt un fait qu’elle voulait garder le secret.
« N’as-tu pas l’air un peu bizarre ? Busujima-san, » demandai-je.
Busujima avait rougi soudainement et s’agita comme si elle paniquait. « H-hey ! Ne te méprends pas ! Je n’en connais pas la raison ! Honnêtement, c’était dégoûtant, comme un cauchemar ! Pour moi, c’est quelque chose qui n’existe pas ! C’est totalement incompréhensible comme ─ . »
« Comme si c’était du poison ou autre chose ? » demandai-je en le lui proposant.
« — … Hein ? » s’exclama-t-elle.
« Peut-être que l’épée utilisée par l’orc était une sorte d’objet spécial ou qu’il y avait un piège à poison dans cette pièce… à ce stade, je ne comprends plus, » répondis-je.
Busujima jouait avec ses cheveux comme pour les rafistoler. « Je vois. C’est vrai… il n’y a aucune chance que j’ai pu faire quelque chose comme ça avec toi… »
Je m’étais levé de ma chaise longue. J’avais mis mes mains dans les poches de mon sweat à capuche et j’avais placé les sandales sur mes pieds nus qui sortaient du short.
« Busujima-san, puis-je te demander de garder le secret ? » demandai-je.
« Hein ? » Comme si elle avait été prise par surprise, Busujima s’était figée avec la bouche encore ouverte.
« Busujima-san, s’il s’avère que j’ai te fait une telle chose à toi, qui es au sommet de la caste de l’école, ma vie sera finie, » déclarai-je.
« C’est vrai, tu as raison, » répliqua-t-elle.
Busujima avait ri avec un visage partiellement agité. Elle l’avait dit d’une manière étrange, alors qu’elle secouait son corps avec ses doigts liés.
« On ne peut rien y faire. Je ne peux qu’être silencieuse. Je suis une victime. Si cela devait être connu, tu serais certainement vu comme un criminel. Ahahahahahaha, » déclara-t-elle.
J’avais montré un sourire peu sincère et j’avais tourné le dos à Busujima.
« Ah… »
J’avais cru avoir entendu sa voix dire quelque chose, mais je n’avais pas l’obligation de m’associer avec elle plus que cela. Busujima devrait être soulagée pour le moment.
J’étais allé ailleurs pour être seul. Je pense que c’était mieux ainsi et donc, j’étais parti me promener sur la plage. La brise marine était agréable et le bruit des vagues était doux à mes oreilles.
─ Cela m’avait certainement guéri.
Dois-je penser à mon prochain mouvement pendant que je suis dans cette ville ? Je devrais retourner à Infermia ce soir et faire mon rapport à Aikawa-san. Ah ! On me criera dessus pour avoir encore échoué ! Rien qu’en l’imaginant, mon cœur qui avait guéri à l’instant même était sur le point de mourir de stress.
J’avais marché sur la plage de sable, alors que de gros rochers se trouvaient devant moi.
+++
Partie 2
Une paroi rocheuse était apparue à partir d’ici. D’après la vue qui s’offrait à la sortie du donjon, il devrait y avoir un port au-delà de cette paroi rocheuse. Dois-je essayer de rassembler des informations par moi-même ?
Quand j’avais pensé à ça, j’avais quitté l’estran et j’avais marché vers le remblai, puis j’avais entendu un son agréable et beau.
─ Hmm ? Une voix humaine… une voix qui chante ?
J’avais entendu une voix venant de la mer.
Un événement déclencheur est-il caché dans cet endroit ?
J’étais allé dans la mer avec mes sandales. La sensation de mes pieds qui se frayaient un chemin à travers les vagues et la sensation de fraîcheur m’avait fait tellement plaisir. Il semblerait que ce soit la mer avec dessous, une large plage peu profonde. La plage avec de l’eau au-dessus de mes genoux avait continué pendant un moment. Je regardai mes pieds cachés dans les sandales, ils étaient clairement visibles. C’était vraiment une mer très transparente et très belle.
Je réalisai soudain que j’entends la voix chantante derrière moi.
Est-ce qu’il s’agissait de monstres qui chantent dans l’océan ? Est-ce une sirène ou quelque chose comme ça ?
Une vision choquante m’avait sauté aux yeux alors que je me retournais par inadvertance.
Parce que le propriétaire de la chanson était là.
Ce n’était pas une sirène, mais ce n’est pas non plus différent d’un monstre.
Dans un sens, ce n’était rien d’autre qu’une menace pour moi.
Comment décrire cette situation et ce que je ressens actuellement ?
La peur.
Il n’y a que ça, car ─.
Shizukuishi Non, qui chantait et dansait en bikini noir, était juste devant mes yeux.
C’était dans un endroit secret entouré de parois rocheuses et visible uniquement depuis la mer. Une plage privée d’environ 5 mètres de diamètre, comme si on avait oublié d’y placer des rochers.
Là, Shizukuishi Non chantait seule, apparemment heureuse.
C’est une chanson différente de celle que j’avais entendue sur le toit de la salle de la guilde. La dernière fois, sa chanson était encore calme, mais elle ne faisait aucun geste. J’avais été surpris par le chant, et pourtant, cela correspondait à l’image de Shizukuishi.
Cependant, c’est mauvais.
C’était cette fois une mélodie pop et lumineuse comme celle d’une Idole. Elle avait dû être affectée par l’ambiance de la station tropicale et elle avait fini par s’exciter, non ? Une danse agile comme si quelque chose s’était ouvert en Shizukuishi avait été faite en même temps. Entourée de parois rocheuses sur trois côtés, elle ne craignait pas que quelqu’un puisse la voir. Un tel sentiment de sécurité avait peut-être rendu Shizukuishi plus audacieuse.
Shizukuishi exécuta des pas de danse sur la scène, la plage de sable qui était imprégnée et légèrement durcie par l’eau de mer. Comme elle ne portait qu’un bikini, ses modestes seins tremblaient plus que ceux d’Asagiri, et leur présence était séduisante. Lorsqu’elle se retournait, elle secoua sa taille fine comme pour faire tourner ses fesses. La façon dont elle bougeait sa taille était étrangement mignonne et sexy.
Soudain, Shizukuishi m’avait vu.
Et elle avait retenu son souffle.
Les yeux de Shizukuishi et les miens s’étaient alors heurtés.
Ses yeux clairs fixaient mes yeux.
En un instant, des sueurs froides avaient jailli de tout mon corps.
Shi… Shizuku, Ishi ?
Et Shizukuishi afficha un large sourire.
Elle ne portait pas de lunettes.
─ Elle ne me voit pas !?
La fatigue m’avait soudainement frappé au moment où j’avais perdu mes forces. J’avais laissé échapper un soupir de soulagement et j’avais fixé à nouveau son sourire.
Pour une raison inconnue, j’avais à nouveau arrêté de respirer.
Je ressentais le sentiment que quelqu’un saisissait fermement l’intérieur de ma poitrine.
Mon train de pensée avait suspendu toute opération.
C’était comme si l’intérieur de ma tête et de ma poitrine était complètement aspiré par ce sourire et se vidait.
Qui est-ce ?
C’était Shizukuishi, mais ce n’était pas la Shizukuishi que je connaissais.
Une voix claire et belle. Et la chanson était incroyablement belle.
Et son plus grand sourire du fond du cœur était magnifique.
Elle exprimait avec son corps, ses gestes et sa voix que chanter était un bonheur.
Je l’avais regardée avec étonnement, comme si j’étais envoûté. Cependant, au fur et à mesure que la situation s’était imposée dans ma tête, mon jugement froid avait pu s’exprimer tardivement.
─ Mais ma vie est en danger.
Elle ne portait plus de lunettes maintenant. C’est pour cela qu’elle ne me voit pas. Mais que se passera-t-il si elle se rendait compte que je la regardais ? Cette situation était embarrassante, et elle ne devait pas être comparée à la fois sur le toit de la salle de la guilde. Je vais mourir. Je vais mourir de honte. Mais Shizukuishi va me tuer, n’est-ce pas ?
Lentement, lentement… Même si sa vue est mauvaise, elle peut remarquer que quelque chose bouge.
À ce moment-là, Shizukuishi m’avait soudain fixé du regard.
─ !!
Je m’étais figé dans une pose incomplète alors que j’essayais d’avancer.
Bon sang ! Détourne-toi maintenant ! J’étais debout sur une jambe, la puissance des vagues me semble excessivement forte ! Je ne pourrai pas les supporter à ce rythme !
Face à moi, Shizukuishi avait fait un beau sourire en agitant ses mains. Peut-être qu’elle agitait la main devant un public qui n’était pas là. Ce service au fan est assez bon, alors fais demi-tour rapidement ! Pour moi, au contraire, il semblerait qu’elle se moquait de moi. Allez ! Elle était si mignonne que je ne pouvais pas m’agitait, mais c’est tellement absurde que je m’agitais, et c’était comme si j’étais tombé dans un cercle infernal !
Je m’étais dit de calmer mon cœur qui sonnait comme une sonnette d’alarme.
Calme-toi, ta chance sera au moment où elle aura fait demi-tour. Dès que Shizukuishi détournera le regard de moi, je me retirerai de cette situation en me précipitant. Certains bruits de l’eau devraient être noyés par le bruit des vagues. Il était plutôt dangereux de maintenir une telle situation de « feu rouge feu vert » pour toujours. Shizukuishi avait terminé alors que j’hésitais, puis elle avait porté ses lunettes et c’était la fin de la route. Ma vie s’était effondrée.
Shizukuishi m’avait tourné le dos comme si elle répondait à mes attentes.
Très bien ! Maintenant ! Maintenant, je vais graver la victoire dans l’horizon de l’aube !
J’avais commencé à courir, en soulevant des éclaboussures d’eau.
Shizukuishi, dont je pensais qu’elle m’avait tourné le dos, s’était tout de suite tournée, m’avait pointé du doigt et avait fait un clin d’œil et une action comme si elle tirait avec un fusil. Maudit sois-tu ! Qu’est-ce que c’est que cette feinte !? Tu débordes d’intentions meurtrières !
J’avais arrêté de bouger.
Mon cœur sonna comme une cloche. J’avais eu l’impression d’entendre un bruit dans mon cœur. Comment pouvait-elle entendre le son de mes palpitations ? Je le pensais parce que l’environnement devenait plus calme. La chanson de Shizukuishi s’était arrêtée. Je regardais avec crainte vers Shizukuishi alors que tout mon corps était couvert de sueur froide.
Shizukuishi s’arrêta de chanter, fronça les sourcils et ferma les yeux en partie vers moi. Ensuite, elle avait laissé le bout de ses doigts flâner dans l’air.
J’avais senti un mystérieux compte à rebours derrière Shizukuishi. C’est un compte à rebours vers la mort. Alors que Shizukuishi arrêta le bout de ses doigts, ses lunettes étaient posées sur son visage. À ce moment, le chiffre derrière elle était devenu zéro. Ces chiffres avaient la même signification qu’une condamnation à mort.
— … !? … !!!??
Shizukuishi avait ouvert les yeux au maximum de ses possibilités et s’était solidifiée comme une pierre.
« — Q... Quelle… coïncidence, tu ne trouves pas ? » demandai-je.
Je l’avais salué d’une voix tremblante, mais Shizukuishi laissa ses lèvres s’agiter, sa bouche encore ouverte. Son visage était instantanément couvert de sang et la sueur commença à couler comme une cascade.
« Je te le dis, mais je n’ai rien vu ! Ah, non ! L-La mer ! J’ai observé la mer pendant tout ce temps. Non ─ je ne t’ai pas du tout remarquée… hé, Shizukuishi-san ? Que fais-tu ? » demandai-je.
Ayant les larmes aux yeux, Shizukuishi avait fait fonctionner le menu, en faisant bouger le bout des doigts à une vitesse incroyable.
« Excuse-moi ! Pourquoi sors-tu ton manteau et ton grimoire ? Le livre va être mouillé, alors mieux vaut le fermer ! C’est ma pensée logiqqqqqqqqqqqqque ! » déclarai-je.
Le grimoire de Shizukuishi s’était ouvert et une lumière rouge avait commencé à briller.
« “Mégadestruction !!” » cria Shizukuishi.
L’instant d’après, une onde de choc avait emporté mon corps. La magie offensive explosive de Shizukuishi qui avait utilisé toute sa puissance avait créé une colonne d’eau de 10 mètres de haut, l’onde de choc s’était répandue sur la mer en formant des cercles.
« Je croyais être mort…, » murmurai-je.
« Donc tu n’es pas mort…, » Shizukuishi s’était assise sur le sable, avait saisi ses genoux et avait murmuré en se retournant.
Comme Shizukuishi était au bout du rouleau, son objectif avait échoué, ce qui m’avait sauvé. J’avais été soufflé sur des dizaines de mètres, et mes points de vie avaient presque complètement disparu.
Cet endroit était la scène de Shizukuishi il y a quelques instants, mais maintenant nous étions assis sur la plage de sable.
« Pas une, mais deux fois… le fais-tu exprès ? … Est-ce vraiment exprès ? Es-tu un harceleur ? » me demanda-t-elle.
J’avais remarqué que sa colère s’était calmée, soit parce qu’elle s’était calmée en tirant la magie explosive, soit parce qu’elle avait été attaquée par la haine de soi. Cette fois-ci, il n’y avait aucun signe de rage remontant à la surface, elle avait continué à se sentir déprimée. Elle s’était mise à genoux et avait enterré son visage dans ses bras, et avait récité avec grogne des mots de profond ressentiment. D’une certaine manière, j’avais l’impression d’être maudit par la vraie magie, alors, pourquoi ne pas arrêter s’il te plaît ?
« Ah, euh… c’est juste une coïncidence. Je voulais juste être éloigné de tout le monde pendant un certain temps, alors j’ai pensé à être seul… nous avons pensé la même chose et nous avons fini par venir au même endroit, n’est-ce pas ? Haha…, » déclarai-je.
« — … »
Kuh, quelle est cette pression silencieuse que je ressens sur le côté ?
« La mer est belle, n’est-ce pas ? Je suis un peu agité par ça, vois-tu, oui, » déclarai-je.
Elle me surveillait depuis l’espace entre ses bras. « Pas vraiment. Je dirais que je n’aime pas ça. »
Tu mens. Tu as été extrêmement joyeuse, n’est-ce pas ?
« Est-ce que c’est si… mais j’ai vu que tu étais de bonne humeur, » répondis-je.
« — ! Il n’y a aucune raison à cela. Je ne suis pas stupide alors je ne vais pas agir comme tout le monde alors qu’il n’y a pas de bruit ici. »
Eh bien ─, je pense que tu as dépassé le bruit de dix personnes.
« As-tu quelque chose à dire ? » me demanda-t-elle.
« Non ! Eh bien oui, arrête de mettre la main sur ton grimoire ! Et franchement, range-le vite ! » demandai-je.
Shizukuishi bougeait à contrecœur ses doigts en l’air. Puis la cape et le livre sur le côté disparurent comme s’ils s’étaient effacés.
« Je sais ce que tu vas dire. Je suis aussi en pleine jeunesse, mais le sentiment de passer chaque jour à s’amuser au maximum n’est pas à mon goût, » déclara Shizukuishi.
Elle avait légèrement levé le visage et m’avait regardé à nouveau.
« Je ne le pense pas. Je pense certainement que tu as déjà passé la prochaine étape, » déclarai-je.
Quelle mauvaise plaisanterie ! Ce n’est pas le cas, tant s’en faut.
« Qu’est-ce qu’il y a, Shizukuishi ? Ton plan est probablement d’être dans un gang autonome, mais tu penses que ces gars, nos compagnons de la 2A, sont un peu cool et mystérieux, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Arrête, » déclara-t-elle.
Ah, c’est un visage vraiment désagréable.
+++
Partie 3
Cependant, elle avait soudainement souri comme si elle avait trouvé quelque chose. Voilà ! C’est le mauvais sourire de Shizukuishi.
« — … Si c’était Hellzekter, j’aimerais m’y joindre, » déclara Shizukuishi.
Ne plaisante pas ! Ils te refuseront fermement ! Le rejet de ta demande est réglé !
« Attends, ne me dis pas que tu penses à changer de camp pour aller du côté du Roi-Démon ? » lui demandai-je.
« Fufufu. Peut-être, » l’avait-elle dit, alors qu’elle souriait d’une manière diabolique.
J’étais vraiment même impressionné par la différence de son sourire quand elle chantait il n’y a pas si longtemps. Dois-je… essayer de lui demander son souhait ou sa raison au cas où ?
« Cela va sans dire, mais ne le dit pas au reste du groupe, même pas pour plaisanter, d’accord ? Et il semble que tu aies pris goût au Roi-Démon Hellshaft depuis un certain temps déjà. Y a-t-il une raison à cela ? » demandai-je.
« Comment se fait-il que tu n’aies pas ce sentiment même après l’avoir confronté directement une fois ? » demanda-t-elle.
Après m’avoir regardé comme si je voyais des ordures, Shizukuishi s’était mise à m’ouvrir son cœur. « Dans notre monde… J’ai eu beaucoup de problèmes dans ma vie privée. »
Shizukuishi ?
« Oh, ce n’est pas comme si je parlais de choses aussi sérieuses, tu sais ? C’est une histoire idiote même si je le dis moi-même. Mais ce problème insignifiant ne disparaît pas de ma tête, je suis constamment inquiète…, » déclara Shizukuishi.
Hé, es-tu sérieuse ? Dans un sens, c’est plus surprenant que l’idole sur scène. Je n’avais jamais pensé, dans mes rêves les plus fous, que Shizukuishi me dirait quelque chose d’aussi personnel.
« Je ne peux même pas décider de ma propre vie sans le consentement des autres… Je ressens tellement de colère envers une société aussi déraisonnable. Est-ce ma vie ? Et pourtant, pourquoi n’ai-je pas le droit de décider de ce qu’il faut faire sans que les autres y consentent ? Je suis en colère contre les autres et la société, mais ce que je ne peux pas pardonner le plus… c’est que je ne peux pas moi-même inverser cette situation, » continua-t-elle.
Le bout des doigts de Shizukuishi s’enfonça dans la douceur de ses bras.
« Je ne fais que des bavardages, après tout, je n’ai pas la débrouillardise ni la capacité de gagner ma vie et de subsister par moi-même. Je ne peux pas prendre de décisions ni agir. Plus j’y pense, plus j’en ai marre de ce sentiment d’impuissance que j’ai. Je dis souvent que je serai diplômée d’une université et que je ferai ce que j’aime quand je serai grande ! Mais je ne sais pas s’il n’est pas trop tard ! » continua-t-elle.
Sans pouvoir intervenir, j’avais écouté attentivement les paroles de Shizukuishi en silence.
« — … Mais le Roi-Démon Hellshaft est différent, » continua Shizukuishi.
Elle avait levé le visage et avait marmonné comme si elle rêvait d’une manière ou d’une autre.
« Il agit comme il lui plaît, en fauchant le bon sens, la raison, la morale, les liens d’obligation, tout. Et fais complètement ce qu’il veut. Il a une présence écrasante et une vraie force. Je veux être une telle existence transcendantale, » déclara Shizukuishi.
« — … Vraiment ? » demandai-je.
Le Roi-Démon Hellshaft se reflète-t-il dans les yeux de Shizukuishi ?
« Mais ce n’est pas comme si tu devrais devenir l’associée du Roi-Démon, n’est-ce pas ? Cette croissance mentale peut se faire même avec la Guilde 2A, non ? » lui demandai-je.
Mais Shizukuishi m’avait jeté un regard comme si elle me regardait de haut.
« C’est l’environnement qui élève les humains. En fonction du type de personne avec laquelle vous vous associez, cette personne vous changera. Quand on traîne avec des gars sans espoir, on tombe naturellement à ce niveau, » lorsqu’elle l’avait dit et s’était levée, Shizukuishi avait essuyé le sable collé sur ses fesses.
« C’est pourquoi je ne dois plus te parler. Mon niveau d’humain baisse, » déclara méchamment Shizukuishi.
Mais qu’est-ce que c’est que ce statut ? C’est ma première fois ou j’en entends parler !
En marchant sur la paroi rocheuse qui entourait la zone, Shizukuishi monta le rocher en forme d’escalier. Elle était montée au sommet avec des mouvements très légers et quand elle était sur le point de sauter de l’autre côté.
« Hé, Shizukuishi, » déclarai-je.
Shizukuishi n’avait pas répondu, mais pendant un instant, elle s’était arrêtée et avait fait demi-tour.
« Même si ton compagnon est de bas niveau, si tu parles franchement de tes soucis, cela ne te permettra-t-il pas de régler tes problèmes en toi ? » lui demandai-je.
Shizukuishi répondit, en approfondissant encore les rides entre les sourcils. « Lorsque tu es en contact avec d’autres personnes, elles te volent ta capacité de réflexion. J’ai les mains pleines pour régler mes propres problèmes et je ne peux donc pas me permettre de partager la puissance de traitement de mon cerveau pour le bien des autres. »
Soudain, me tournant le dos, Shizukuishi murmura d’une petite voix. « Tu fais aussi cela, n’est-ce pas ? »
─ C’est
Certainement vrai. Je détestais communiquer avec les autres à cause du coût élevé. Mais c’était parce que j’ai ── tu as les spécifications et les qualifications que d’autres aiment… tu sais ?
Shizukuishi tourna ses fesses dans ma direction et se pencha vers l’avant pour essayer de descendre de l’autre côté de la paroi rocheuse.
« — … Shizukuishi. Le problème que tu as est-il dans ton futur parcours ou quelque chose comme ça ? Serait-il possible que tu veuilles t’orienter vers la musique ou les chansons ? » demandai-je.
« Qu… ! » s’écria Shizukuishi.
Son visage s’était retourné comme s’il avait été brisé et était devenu instantanément rouge vif.
« Es-tu stupide ? Sur quoi te bases-tu pour dire de telles absurd ─ kyaaah ! » s’écria Shizukuishi.
Soudain, Shizukuishi avait disparu. Elle semble avoir perdu pied et être tombée de l’autre côté.
Même les singes tombent des arbres. Cette expression ne va pas si bien ici, hein… Est-ce le cas d’y penser avec tant d’insouciance ─ je serai tué la prochaine fois !
J’avais sauté sur le rocher du côté opposé et j’avais commencé à courir à toute vitesse vers la ville, en suivant la paroi rocheuse.
+++
Partie 4
« Je pense que je suis en sécurité après m’être enfui aussi loin…, » murmurai-je.
J’étais arrivé dans une rue où beaucoup de gens allaient et venaient et où les magasins et les marchés s’alignaient. On dirait que c’est la rue principale de Sandiano.
Malgré cela, j’avais été surpris par la consultation de Shizukuishi sur ses problèmes. Et pourtant, elle avait osé confier ses problèmes à quelqu’un comme moi. Elle avait dit toutes ces choses à haute voix, mais elle voulait que quelqu’un l’entende. De toute façon, je pense qu’il serait préférable de consulter Ichinomiya ou Asagiri.
Ou est-ce à cause de cela ? Est-ce parce que je suis distant qu’il est pratique pour elle de cracher ses soucis tout de suite ? Il n’y avait pas de danger de le dire par rapport aux autres.
Si c’est cela, alors je comprends. Cependant ─ .
S’ils laissaient Shizukuishi tranquille, elle ne saurait pas quoi faire. Et c’est surtout son attachement à Hellshaft, qui n’est pas courant. En y réfléchissant, elle deviendra une menace pour moi. En ce sens, elle devait s’adapter à la guilde 2A et devenir « compagnon » avec les autres.
Sans savoir pourquoi, j’avais regardé les enseignes des magasins alignés dans le quartier commerçant. Je vis immédiatement les magasins qui vendaient des produits tels que des denrées alimentaires, des vêtements, des armes et des armures. Cependant, il y avait de nombreux magasins dont j’ignorais la nature.
Est-ce que j’essaie de rassembler les informations comme je l’avais prévu au départ ?
Alors que j’y pensais, j’avais trouvé des visages familiers.
C’était Arisugawa… et Leonhardt ? N’était-il pas sur la plage ?
« Oh, Doumeguri-kun. »
J’avais essayé de partir pour ne pas être repéré ─, mais au moment même où je le pensais, j’avais été découvert.
« O-oui…, » répondis-je.
Arisugawa agita la main avec un sourire amical. C’était une belle fille, peu importe comment vous le regardez… est-ce mon imagination, ou ai-je l’impression de m’être habitué à son travestissement depuis que je l’avais vu pour la première fois dans ce monde ? Est-ce également le résultat de la montée de niveau de ses statistiques ?
En tout cas, il n’était pas naturel de l’ignorer. J’avais marché à contrecœur vers eux. Je n’étais pas du tout attiré par le sourire d’Arisugawa.
« Quel est le problème, Arisugawa ? Y avait-il quelque chose d’intéressant ? » demandai-je.
« Eh bien. J’ai accidentellement vu Léon s’accrocher à…, » déclara Arisugawa.
En disant cela, Arisugawa avait regardé Leonhardt qui était coincé contre la vitrine comme un gecko.
« Qu’y a-t-il, Leonhardt ? Tu ne t’amusais pas avec les poussins… avec tout le monde sur la plage ? » demandai-je.
« Eh bien… parce que j’admirais son corps de loli, j’ai été chassé…, » déclara Leonhardt.
Je vois. Eh bien, c’est naturel, donc je suppose que c’est justifié, non ?
« Alors, qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? » demandai-je.
« Yo… cette elfe… est tellement sexy. Dufufufufufu, » répondit-il.
Qu’est-ce qui ne va pas avec ce Leonhardt révoltant ? L’impression que j’avais de Leonhardt qui m’habitait était à l’origine de la Grande Dépression. Ce que Leonhardt voyait, c’est la silhouette d’une elfe dans la vitrine. Il s’agissait probablement d’un magasin d’art ou d’antiquités. Il y avait plusieurs personnages de toutes tailles alignés, dont certains étaient à moitié nus et dans des poses lascives. À ce stade, mon opinion était partagée entre l’érotisme et l’art, mais je pensais personnellement que les deux étaient des facteurs différents, donc il n’y avait pas que de l’érotisme, ou que de l’art, mais plutôt de l’érotisme et de l’art, quelque chose comme ça.
« C’est une figure de ce monde, n’est-ce pas… ? Ils ont un sacré talent, hein. C’est précieux, car il y a peu d’objets otaku dans ce monde. Je reconnais que ces deux sont des trésors nationaux, » déclara-t-il.
« Alors, ne devrais-tu pas les acheter ? » demandai-je.
Leonhardt s’était tourné vers moi comme si c’était la fin du monde.
« Je ne peux pas faire ça ! Ils ne les vendent pas ! C’est terrible ! Ils discriminent les étrangers ! La culture otaku ne s’exporte pas en Allemagne, c’est ce que je veux dire ! Très bien, c’est la guerre ! Je vais les tuer et les piller ! » cria Leonhardt.
Hé, arrête la blague radicale. Les plaintes viennent de toutes parts.
J’ouvris le menu en regardant les éléments dans la fenêtre d’affichage. Une liste d’articles de cette boutique émerge… mais il semblerait que je puisse les acheter normalement. Ils semblaient tous avoisiner les 10 000 yens… hmm ? Yen ?
« Franchement ? Il y a un article que je veux, mais même quand j’ai ouvert le menu, je ne peux pas le sélectionner, et même si j’en parle au commerçant, ils ne le vendent pas… »
« Qu’est-ce que tu veux, Arisugawa ? » demandai-je.
Quand j’avais demandé, Arisugawa avait dit « Eh ? », il ne savait plus quoi dire. Il rougit un peu et pointa timidement du doigt la boutique suivante. Ou peut-être devrais-je dire « arrête de faire cette réaction mignonne ». C’est comme si je ne pouvais plus dire son sexe.
Le magasin d’à côté avait un aspect lumineux et soigné, avec une atmosphère de salon de beauté ou d’esthétique. J’étais entré, en suivant Arisugawa, les perruques et les cosmétiques étaient alignés. Au fond, il y avait un coin qui ressemblait à la réception d’un hôtel de luxe. Quand elle nous avait remarqués, la belle femme assise au bureau avait levé le visage.
« Bienvenue. Que puis-je faire pour vous aider ? » demanda-t-elle.
Eh bien, même si vous avez dit ce que vous pouvez nous aider. Il n’y a rien de spécial.
« Ce que vous m’avez dit il y a peu de temps… pourriez-vous nous en reparler ? » demanda-t-il.
Arisugawa s’était excusé et la belle vendeuse avait souri gentiment.
« Avec plaisir. Il s’agit d’un magasin où vous pouvez nous consulter sur les préoccupations liées à votre apparence physique. La couleur, la forme et le maquillage de vos cheveux modifient considérablement votre image. Si vous vous en remettez à notre équipe de coiffure et de maquillage, vous serez certainement satisfait, quel que soit votre sexe, » déclara-t-elle.
En d’autres termes, c’est un salon de beauté dans ce monde. Il est certain que lorsqu’il s’agit de jeux de rôle, il y a des moments où vous en avez assez de jouer et où vous voulez changer un peu l’apparence de votre personnage.
Je regardai Arisugawa et j’avais vu ses yeux briller d’un « Uwaa ♪ ».
« En outre, vous pouvez modifier la forme de votre corps en suivant un parcours esthétique. Pour les femmes, elles peuvent changer leur tour de taille à leur guise, et pour les hommes, ils peuvent se transformer en un type de macho musclé sans avoir besoin d’efforts ni de temps. Vous pouvez changer immédiatement sans prendre votre temps. Si cela ne vous satisfait toujours pas, nous avons le cours de beauté ultime, » déclara la vendeuse.
Lorsque la vendeuse agite les doigts, l’explication de la procédure affichée devant Arisugawa et moi.
« — Ce système vous donnera une nouvelle vie. Il vous offrira un autre moi et vous aidera à vivre une autre vie. »
C’est une histoire douteuse, mais cela ne m’intéresse pas. Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
« Contrairement aux opérations de coiffure et de maquillage, le cours de beauté ultime n’a aucune restriction. Vous pouvez vous transformer en votre idéal. »
« Cela signifie… Je peux changer mon apparence… comme je le souhaite ? » demandai-je.
La vendeuse incline la tête et sourit gentiment.
« Oui, même la race et le sexe, » répondit-elle.
La gorge d’Arisugawa avait fait un bruit.
Certainement… même moi, je peux être un bel homme si j’utilise cette offre. Certains disent que les humains ne se soucient pas des apparences, mais c’est un idéal. La plupart des gens jugent d’abord une personne par son apparence. Il peut y avoir des gens merveilleux qui n’ont pas de tels préjugés ou idées préconçues.
Je dis la même chose, il y a une énorme différence dans la persuasion et la façon dont elle est reçue quand elle est dite par un homme peu séduisant ou un bel homme.
En outre, si vous êtes sûr de votre apparence, votre discours et votre conduite seront naturellement pleins de confiance en vous. Dans ce sens, il est tout à fait naturel de se soucier de l’apparence.
Si j’étais un beau garçon comme Ichinomiya, j’aurais peut-être vécu une vie complètement différente. Et je sortirais sûrement avec Asagiri ─.
Il y avait quelque chose dans ma poitrine qui avait brusquement pris feu.
« E-Excusez-moi. Combien cela coûte-t-il ? » demandai-je.
Quoi ? N’est-ce pas en argent de ce monde ?
« L’information sur le prix se trouve dans l’explication ici, » déclara la vendeuse.
J’avais appuyé sur le bouton « prix » dans l’explication du cours. Ensuite, la liste des prix apparaît en glissement.
La beauté ultime ─ 500 000 yens.
Je m’étais senti involontairement étourdi.
Bon sang ! Ces types de cette société ! Est-ce que ces gars sont des monnayeurs ? Ils osent profiter des faiblesses des gens ! Démons !
Arisugawa avait la bouche ouverte en forme de へ comme s’il était troublé.
« Excusez-moi ? Le prix n’est pas affiché et je ne peux pas le sélectionner, » déclara Arisugawa.
Quoi ?
J’avais une fois de plus contemplé l’étalage de 500 000 yens qui brillait de mille feux.
Je vois. Le mode adulte, dans lequel je suis le seul, peut être facturé ? Pour Arisugawa qui est en mode général, il n’y a pas de ligne à sélectionner en premier lieu. C’est sûrement la même chose pour la figure d’elfe que Leonhardt voulait.
Cette option de changement d’apparence a certainement un prix scandaleux, mais elle peut sembler raisonnable compte tenu du réalisme d’Exodia Exodus. C’est comme faire de la chirurgie plastique ou de la chirurgie du changement de sexe, pour ainsi dire. Et cela vous rapproche complètement de votre idéal, ce qui est impossible dans le monde réel. Non, je suis sûr qu’il peut s’emparer de l’idéal lui-même.
Je n’avais pas envie de payer une somme aussi importante si le jeu était ennuyeux, mais le réalisme d’Exodia Exodus n’était pas différent de la réalité. La phrase d’accroche « Se prendre en main et vivre une autre vie » n’était pas nécessairement une expression exagérée.
Arisugawa avait laissé échapper quelques mots, apparemment déçus.
« Haa… quel dommage…, » murmura-t-il.
« Quel est le “moi” que tu voulais être, Arisugawa ? » demandai-je.
« Fueeh !? Je-je, eh bien… ahahaha. Mais je ne peux pas choisir, donc c’est inutile, » déclara-t-il.
« Si, pour une raison quelconque, tu devais remplir les conditions requises, tu pourrais faire un choix, mais pour l’instant, il n’y a vraiment rien à faire. Devons-nous sortir ? » demandai-je.
« Oui… faisons-le, » répondit-il.
+++
Partie 5
Exprimant un sourire apparemment triste, Arisugawa avait remercié la vendeuse et avait quitté la boutique. Et Leonhardt était là, toujours collé à la vitrine.
Au fait, je suppose qu’il est temps de revenir à l’action individuelle… alors je le pensais, Arisugawa l’avait dit comme pour se le rappeler.
« En y repensant, j’ai demandé à une personne il y a quelque temps, il semble qu’il y ait un endroit où les bateaux sont vendus. Essayons d’y aller, » déclara-t-il.
Des navires ? Ne me dis pas qu’il est possible de se déplacer par mer à partir d’ici ?
C’était inattendu. Bien que je ne connaisse pas encore toute la géographie du continent Balgaea, je pourrais peut-être aller plus loin, sur d’autres îles et continents ?
Mais c’est le monde d’Exodia Exodus. C’est un mystère de savoir quelles sont les limites. Ou plus précisément, on ignore dans quelle mesure elle a été mise en œuvre.
« Ce type… il n’est vraiment pas inquiet, hein, » déclarai-je.
« Yo ! Allons-y ! Il peut y avoir des filles en forme de cuirassé, » déclara Leonhardt.
Il n’y en a pas ! J’étais allé au port sans avoir la volonté de répliquer.
Le port était plus éloigné de l’endroit où j’avais rencontré Shizukuishi il y a quelque temps. De nombreux bateaux étaient amarrés, des petits bateaux aux énormes voiliers de plusieurs dizaines de mètres de long. Il y avait de jolis bateaux ressemblant à des bateaux de plaisance et beaucoup de bateaux de pêche mélangés.
Il y avait de nombreux restaurants, des tavernes et plusieurs bâtiments le long du port. Les gens qui déchargent de gros navires travaillaient apparemment très dur. Comme il y avait beaucoup de travail physique au port, il y avait beaucoup de PNJs avec des corps solides. Certaines femmes étaient également grandes et musclées.
De l’autre côté du port, il y avait un marché où s’échangent les colis transportés et où résonnaient de partout des voix enthousiastes.
« C’est vivant ici, c’est incroyable, » Arisugawa avait laissé sortir une voix d’excitation, regardant autour de lui comme s’il s’intéressait à tout ce qui attire son regard.
« Menteur ! Il y en avait un ! Une fille en forme de cuirassé ! » s’écria Leonhardt.
Cela ne peut pas être vrai ! ─ J’avais tourner mon visage vers l’endroit que Leonhardt montrait du doigt avec un regard d’étonnement. Et c’était certain qu’une belle fille qui ne semblait pas de ce monde se tenait là.
« Uwaaaaa… elle est très belle…, »
Même Arisugawa avait eu le souffle coupé. Elle était si belle.
Elle avait une petite tête avec des membres longs, minces et bien proportionnés. Au premier coup d’œil, sa tête était haute et ses jambes étaient longues. Elle portait une armure fine qui s’adaptait à son corps élancé et possédait à la taille une épée fine et élégante qui correspondait à son propriétaire. Les lèvres roses brillantes de sa bouche délicate étaient vaguement ouvertes comme si elle était troublée et ses grands yeux bleus fixaient la foule en délire comme si elle cherchait quelque chose.
Cherche-t-elle quelqu’un ? Des oreilles pointues dépassaient de ses cheveux d’or comme pour saisir les paroles de la personne qu’elle attendait dans le grand bruit.
« Attends, n’est-ce pas une elfe ? » demanda Arisugawa.
« Oui, c’est bien une elfe…, » répondis-je.
« Ouah ! Une elfe vivante ! Comme une silhouette grandeur nature ! » s’écria Leonhardt.
L’elfe nous avait remarqués alors que nous avions fait beaucoup de bruit et ses yeux s’étaient soudainement arrêtés de bouger.
« Hein ? Est-ce qu’elle vient ici ? » demandai-je.
L’elfe nous avait regardés et avait marché tout droit.
« Êtes-vous un commerçant qui vend des navires ? » Elle l’avait demandé d’une voix claire, belle et charmante.
« Hein ? Non, nous sommes… des voyageurs, » répondit Arisugawa.
En réponse à Arisugawa, l’elfe avait posé sa main sur son mince menton.
« Vraiment ? J’ai entendu dire qu’un jeune et riche marchand gérait un chantier naval, sa femme et leur serviteur allaient me rencontrer…, » déclara l’elfe.
Laissons de côté quant à qui remplirait ce casting.
« Euh… nous sommes venus de l’autre côté des montagnes de Rummel. Et vous ? » demanda Arisugawa.
Arisugawa lui avait parlé nerveusement, et l’elfe avait pointé vers la mer.
« Je viens du continent Logress, de l’autre côté de la mer. Je suis un chevalier du pays des elfes “Arzheim”, » répondit-elle.
Le pays au-delà de la mer… le pays où vivent les elfes.
Ce type veut lui soutirer toutes sortes d’informations, hein ? Mais après avoir ouvert la bouche, c’était à son tour de poser une question.
« De l’autre côté des montagnes Rummel ? Est-ce le pays des hommes ? Je voudrais alors poser une question, » déclara l’elfe.
Serrant les poings, Arisugawa se pencha un peu en avant. « Qu-Quoi ? Si c’est quelque chose à laquelle nous pouvons répondre, c’est d’accord. »
Elle avait regardé Arisugawa avec une attitude qui dit « je veux être utile » et avait souri faiblement.
« Est-il vrai que sur le continent Balgaea, l’Hellandia, le pays gouverné par le Roi-Démon Hellshaft, accroît son influence ? » demanda-t-elle.
Leonhardt avait fait bouger ses mains de manière imprudente et s’était mis en colère comme s’il s’était souvenu de quelque chose. « Yo ! C’est exact. Caldart a également été très endommagé ! »
L’elfe ouvrit les yeux en raison de la surprise. « Même Caldart ? L’Hellandia a étendu son territoire à un tel point ? »
Arisugawa avait corrigé à la hâte. « Non, la ville a été attaquée… mais il a battu en retraite après ça. »
« C’est étrange. Pourquoi le Roi-Démon attaque… ? » demanda l’elfe.
Arisugawa et Leonhardt baissèrent la tête, perplexes, en saisissant ce que venait de dire l’elfe au visage emplie de doutes.
Tsk, avoir ces questions étranges est gênant…
« Je ne le comprends pas bien et cela dépasse mon imagination… mais n’ai-je pas l’impression qu’il est venu parce que le pouvoir des humains est devenu plus fort et qu’il a essayé de nous frapper en premier ? Il s’est retiré parce qu’il n’avait pas l’intention de l’occuper dès le départ, son but était simplement d’infliger des dommages » déclara l’elfe.
Arisugawa et Leonhardt avaient haussé la voix comme s’ils étaient d’accord.
« Je comprends, c’est certainement loin du territoire de l’Hellandia. Gouverner la ville aurait probablement rencontré toutes sortes de difficultés, » déclara Arisugawa.
L’elfe avait hoché la tête et avait montré un regard sérieux. « Je vois… mais il est vrai que la menace de l’Hellandia augmente. J’ai entendu dire que le Roi-Démon Hellshaft est également ami avec les elfes noirs… cela semble devoir être examiné également. »
Les elfes noirs. Parle-t-elle de Satanachie ?
« Yo ! Une elfe noire est une leader de la Hellandia ! » déclara Leonhardt.
« Oui. Ses sous-fifres sont aussi des troupes d’elfes noirs…, » déclara Arisugawa.
L’elfe marmonnait avec un visage sinistre, comme prévu. « Je vous remercie. Alors, je vais préparer un bateau et je me rendrai près de l’Hellandia. »
Paniqué, j’avais appelé l’elfe qui était sur le point de prendre congé.
« Attendez un instant. Ce Roi-Démon et les elfes noirs semblaient être en bons termes. Alors pourquoi cela vous inquiète-t-il ? »
L’elfe me regarda et fit un signe de tête grave.
« Eh bien. Notre Arzheim et le pays des elfes noirs Rowalrinna sont tous deux voisins sur le continent Logress. Si les elfes noirs et Hellshaft unissent leurs forces, alors ils constituent la plus grande menace pour nous, les elfes, » déclara-t-elle.
Vraiment ?
J’avais eu l’idée d’emprunter la force des autres races, mais je n’avais pas pensé à une alliance entre pays.
Je veux dire, est-ce que je peux faire ça ?
Exodia Exodus.
« Alors c’était comme ça… ? Alors on peut dire que la relation entre vous, les elfes, et les elfes noirs n’est pas très bonne… n’est-ce pas ? » demandai-je.
L’elfe avait levé les yeux comme pour dire qu’est-ce que vous avez ?
« Bien sûr. Nous, les elfes et les elfes noirs, ne pouvons pas vivre ensemble. Le conflit de longue date entre les deux races ne peut plus être restauré. En tout cas, il n’y a pas d’autre moyen que de détruire l’une des deux races. Non, ce sont les méchants elfes noirs qui vont s’éteindre, » déclara l’elfe.
« Oh… pourquoi ne pas vous calmer… ? » demandai-je.
Les yeux de l’elfe emplis d’intentions meurtrières faisaient frissonner notre colonne vertébrale.
« C’est pourquoi nous devons enquêter sur le Roi-Démon Hellshaft. En outre, ─, » déclara-t-elle.
Elle avait un regard désagréable et nous l’avait raconté comme si elle crachait.
« Nous avons des informations que certains de nos elfes sont soumises au Roi-Démon Hellshaft. Des êtres honteux, la honte de nous autres elfes. Je ne leur pardonnerai jamais, » déclara-t-elle.
Quoi ? J’avais de tels subordonnés ?
Il y avait un elfe qui chantait pendant la bataille de la capture de Caldart, mais plus tard j’avais confirmé que ce n’était pas un vrai elfe, mais un groupe de mode ou quelque chose comme ça. Le soi-disant « style lourd en maquillage et en coiffures élaborées » ?
Peut-être que je ne les connais pas, c’était probablement des sous-fifres de Satanachia. J’essaierai de le lui demander à mon retour plus tard.
« Je vais aller en Hellandia pour voir si c’est vrai ou non, et voir qui sont ces traîtres…, » déclara-t-elle.
L’expression de l’elfe était passée de la colère à une expression douloureuse avec un peu de tristesse.
« Si je ne confirme pas ce fait, je…, » balbutia-t-elle.
D’une manière ou d’une autre, on aurait dit qu’elle allait pleurer à tout moment.
Il y avait la figure d’une personne venant de l’autre côté de la route et agitant sa main. Il ressemblait au marchand que l’elfe recherchait. Je vois, c’était vraiment un jeune homme et une jeune femme riches et leur serviteur. Mais leur serviteur est un grand-père.
Soudain, l’expression du visage de l’elfe se changea en un visage courageux, comme si l’expression triste était un mensonge.
« Je m’appelle Ernes. S’il vous arrive de traverser l’océan, rendez-vous une fois à Arzheim. Il y a peut-être des moyens pour nous de lutter ensemble avec les humains, » déclara-t-elle.
En nous laissant avec ces mots, l’elfe nommée Ernes était partie.
+++
Chapitre 4 : Le Roi-Démon mis au rebut
Partie 1
Au moment où il fit nuit, j’étais revenu à Infermia en évitant d’être vu. La téléportation, c’est tellement bien. On n’a pas du tout l’impression de voyager.
On pouvait me reprocher d’avoir disparu de nouveau de mon plein gré à Sandiano, mais je n’avais pas le choix. Si je négligeais ces types, leur « LOYAUTÉ » diminuera et cela deviendra un problème.
C’est pourquoi j’allais d’abord faire un rapport à Aikawa-san. Ensuite, j’aurai une réunion avec les Hellzekter.
Alors que je descendais le couloir d’un pas rapide, j’avais remarqué qu’Aikawa-san nettoyait le sol en pierre. Hmm, elle travaille sérieusement, hein. Je suis vraiment impressionné. Aikawa-san m’avait remarqué et elle avait levé son visage.
« Ah, Doumeguri-ku ─ Seigneur-Démon, » déclara-t-elle.
Je regardai rapidement autour de moi, m’approchai d’Aikawa-san et lui chuchotai à l’oreille. « J’ai quelque chose à te dire. »
« Quoi ? Fais vite. Je veux finir ce couloir rapidement, » répondit-elle.
Tu travailles vraiment sérieusement. Les drones d’entreprise formés par Hell’s Domain ne font pas les choses juste pour le spectacle.
Ce n’était pas bien de l’empêcher de travailler très dur, alors je lui avais dit de venir dans ma chambre une fois qu’elle aurait atteint un point où elle pourrait se reposer. Nous nous étions séparés pour une courte période. La tour du Roi-Démon se trouvait au centre d’Infermia. La chambre du Roi-Démon se trouvait aux étages supérieurs.
J’avais ainsi ouvert la porte massive et je m’étais retrouvé à l’intérieur sinistre et frais de la pièce. Oui, ce design similaire à l’intérieur d’un corps étranger est devenu plus confortable. C’est incroyable que cela me calme.
J’avais annulé l’armure du Roi-Démon et j’avais changé mes vêtements pour une chemise et un short, style station balnéaire, que j’avais eu à Sandiano. Et je m’étais plongé dans le lit qui était plus grand qu’un lit à deux places classique.
Oui, je me sens à l’aise… alors que j’étais resté inactif, Aikawa-san était apparue en moins de 30 minutes.
« Qu’est-ce que c’est que cette allure ? » Elle me l’avait dit avec un visage contrarié.
« Eh bien, c’est juste… J’ai des choses à signaler, y compris ceci aussi, » répondis-je.
Et ainsi, j’étais seul avec Aikawa-san dans ma chambre. J’avais parlé brièvement des événements de ces derniers jours.
« Je vois… c’est vrai que se faire voler la Sainte Tombe est une plaie, mais si on les retient pendant environ trois semaines, jusqu’à l’application du Santa X… eh bien, c’est dans des limites acceptables, » déclara-t-elle.
Oh ! Le calendrier du patch donne du sang-froid à Aikawa-san ! Je pensais qu’elle allait se mettre en colère. Je suis content ~.
« D’autre part, seras-tu plus prudent qu’auparavant ? D’après ce que j’ai entendu, j’ai l’impression que ta méfiance envers tes camarades de classe s’est estompée ces derniers temps, » déclara-t-elle.
« Eh? Vraiment ? » demandai-je.
« Bien sûr, je l’imagine parce que je ne l’ai pas vu de mes propres yeux… mais je peux le voir d’une certaine manière, » répondit-elle.
C’est absurde. Surtout pour moi, c’est impossible.
« Ce n’est pas drôle. Même si je le vois comme ça, ce n’est rien d’autre qu’une façon de manipuler ces gars. J’ai besoin de me rapprocher d’eux pour les contrôler, » répondis-je.
« Vraiment ? Alors, je suppose que c’est bon, » déclara-t-elle.
Aikawa-san n’avait pas répliqué plus que cela et avait changé de sujet en douceur. « Plus important encore, tu as dit que tu irais probablement sur un autre continent ? »
« … Oui. Je ne sais pas encore, mais c’est une possibilité, » répondis-je.
J’avais vérifié le prix des navires, mais ils étaient assez chers. Ce n’est pas si mal quand il s’agit de bateaux, mais si c’était un bateau qui pouvait emmener tout le monde sur un autre continent, il ne coûtera pas moins de 300K sol.
« Fais attention, car tu ne peux pas revenir par téléportation, » déclara-t-elle.
« Eh!? Vraiment !? » demandai-je.
« Oui. La téléportation n’est possible que lorsque les deux zones sont sur la même terre, » déclara-t-elle.
Oh non ! La téléportation me permet de faire des allers-retours entre la Guilde 2A et Hellander, ces deux communautés.
« C’est pourquoi tu dois être plus prudent ─ , » commença-t-elle.
À ce moment-là, on frappa à la porte de la chambre.
« Hellshaft-sama. J’ai entendu dire que tu étais revenu… puis-je venir ? »
Je m’étais penché en arrière et j’avais redressé mon dos comme un ressort en réponse à sa voix froide.
C’était la voix de Satanachia. J’avais parlé à Aikawa-san comme si elle voulait crier.
« Aikawa-san, nous devons la tromper rapidement ! » murmurai-je.
« Bon sang ! Encore ? Hé, plus d’Ecstas ! » répondit-elle en murmurant.
Aikawa-san s’était d’elle-même allongée sur le lit et elle avait ouvert les vêtements sous les sangles. De mon côté, j’avais d’abord mis le casque du Roi-Démon. Comme je l’avais appris auparavant lorsque Forneus avait fait irruption dans la chambre, si je ne porte que mon casque au lieu de changer de vêtements, je pouvais encore les tromper.
Quoi qu’il en soit, cela ne signifiait pas qu’elle allait entrer de son plein gré, mais c’était quand même une assurance. De cette façon, je pouvais remplacer l’équipement en un clin d’œil. Ensuite, j’allais enlevé la chemise et le short ─,
« Excuse-moi, je vais entrer, » déclara Satanachia.
Une belle femme aux cheveux blancs brillants et à la peau brune avait ouvert la porte sans aucune hésitation.
Uwaa ! Maudit sois-tu ! Tu es vraiment un grossier personnage.
« Sa-Satanachia !? Je ne t’ai pas encore dit d’entrer ! » m’écriai-je.
« Je m’excuse. J’étais inquiète parce que je n’ai pas eu de réponse ─ Roi-démon-sama, pourquoi tu ressembles à ça ? » demanda-t-elle.
Satanachia m’avait regardé, moi qui était en chemise, en short et qui portait le casque du Roi-Démon.
« Wôw! C’est ce ─ , » Satanachia avait tapé dans ses mains avant que je ne trouve une excuse.
« Oui, c’est effectivement l’allure dont parlait Forneus tout à l’heure et avec laquelle tu t’amuses bien avec l’esclave ? » demanda-t-elle.
« Eh? O-Oui… c’est bien ça. Tu sembles bien informée, huh, » déclarai-je.
En y repensant, j’avais fait une telle excuse quand j’avais été vu par Forneus.
« Forneus a fait courir la rumeur qu’elle avait vu quelque chose d’intéressant aujourd’hui, » déclara Satanachia.
Cette stupide ange déchue…
« Alors, Satanachia… pourquoi es-tu ici ? » lui demandai-je.
Satanachia fixait Aikawa-san sur le lit, comme si ma question n’avait pas été entendue.
« Hellshaft-sama, est-ce que cette esclave te plaît tant que ça ? » demanda Satanachia.
Argh ! On avait l’impression que des flammes bleues s’élevaient derrière Satanachia ! Aikawa-san ressentait aussi une terrible intention meurtrière, comme une grenouille observée par un serpent, ou plutôt, elle se recroquevillait et tremblait comme un petit animal effrayé par des carnivores.
« Tu te méfies trop de mes motivations. Même si elle me plaît, elle n’est pas comparable à vous, les Hellzekter, » répondis-je.
Satanachia semblait légèrement satisfaite, puis elle prit une grande respiration et détourna les yeux d’Aikawa-san.
« Tu as été absent pendant un certain temps, où es-tu allé ? Adra se plaignait d’un document sur lequel il veut que tu prennes une décision, » déclara-t-elle.
C’est mauvais, il semble qu’une absence prolongée ait une influence sur eux comme prévu.
« En outre, nous ne vous voyons pas souvent… où et que fait Hellshaft-sama ? » continua-t-elle.
Hmm, il semble que je doive dissiper ses doutes ici. Sinon, mes activités futures seront de plus en plus limitées.
« En fait, j’effectue mes propres recherches sur l’Hellandia et les pays voisins, » répondis-je.
« Hellshaft-sama lui-même… si c’est quelque chose comme ça, tu peux nous le laisser, à nous les Hellzekter, » répondit-elle.
« Je ne doute pas du tout de vous. Mais il y a des informations que je peux obtenir en regardant directement mon pays, et ceux qui seront les miens, » répondis-je.
« Si tel est le cas, laissez-nous au moins vous accompagner, » déclara-t-elle.
« Je ne peux pas faire cela. Je deviendrais trop visible si j’ai des gens avec moi. Ce ne sera pas une inspection secrète. Mais, comme tu peux le voir, j’ai la capacité d’imiter les humains. C’est pourquoi il est préférable d’y aller seul, » répondis-je.
Mais Satanachia n’était pas encore convaincue. « Mais si quelque chose devait arriver à Hellshaft-sama… »
« Fufufu, qui penses-tu que je sois ? Je suis Hellshaft, le Roi-Démon le plus fort de tous les temps. Si par hasard j’étais en danger ─ , » déclarai-je.
J’avais posé ma main sur l’épaule de Satanachia.
« À ce moment-là, ce sera ton tour. Je compte sur toi, Satanachia, » continuai-je.
« … Oui ❤, » répondit-elle.
Les yeux de Satanachia étaient moites.
C’est exact. À ce propos, je disais que je m’inquiétais pour l’elfe nommé Ernes que j’ai rencontré à Sandiano.
« Satanachie. Il y a une question que j’aimerais te poser… as-tu des subordonnés elfes ? » demandai-je.
« … ? Je suis responsable du corps des elfes noirs, c’est un fait, » répondit-elle.
Satanachia avait brossé ses cheveux d’une blonde platine.
« Ce n’est pas ce que je veux dire. Des elfes, pas des elfes noirs, » répondis-je.
La main de Satanachia s’était arrêtée brusquement.
« … Non, je n’en ai pas, » répondit-elle.
« Vraiment ? C’est bon alors…, » déclarai-je.
Ai-je mal compris quelque chose ? Ou ses mots étaient complètement faux, c’est la seule chose à laquelle je pense.
Satanachia avait levé le visage comme si elle se souvenait de quelque chose et elle me l’avait dit clairement. « Hellshaft-sama. C’est abrupt, mais faisons des choses obscènes maintenant. »
C’est trop abrupt ! Je veux dire, tu t’es souvenu des elfes dont on parlait avant !?
Satanachia avait enlevé ses épaulettes, qui étaient intégrées à la cape, puis elle avait retiré les protège-bras qui la protégeaient du poignet au coude. En outre, elle avait enlevé sans hésiter ses chaussures, ses bas et l’armure de ses genoux.
« Sa-Satanachia!? Q-Qu’est-ce que tu fais ? » demandai-je.
« Tout ceci n’est rien. C’est un comportement naturel pour une elfe noire, » répondit-elle.
Lorsque Satanachia en bikini était venue dans le lit, Aikawa-san se retourna sur le lit et s’échappa jusqu’au bout comme si on l’avait poussée dehors.
« Umm, je suis discourtoise envers vous, alors si vous voulez bien m’excuser, je ─, » déclara Aikawa-san.
« Attends. » Satanachia avait attrapé le bras d’Aikawa-san qui avait tenté de s’échapper.
« *Eek*! »
« Reste ici. Vois de tes propres yeux combien mon corps peut faire plaisir à Hellshaft-sama. Toi et moi, nous verrons quel corps est le plus approprié pour le Roi-démon-sama, » déclara Satanachia.
« *Eeeeeeeeeeeeeeeek*!? » Avec un visage d’un bleu profond, Aikawa-san cria.
« C-C’est… Pour un humble esclave comme moi, être comparé à Satanachia-sama, c’est tellement discourtois ! Je ne suis pas de taille face à vous ! Pardonnez-moi, je vous en prie ! » balbutia Aikawa-san.
« Cela n’a pas d’importance. C’est pour te faire comprendre que tu n’es pas de taille face à Hellshaft-sama. Tu as ma permission, » déclara Satanachia.
Aikawa-san avait les larmes aux yeux avec un visage qui disait « ce n’est pas ça ! »
Il s’agissait également d’une situation inévitable. Sois prête, lui dis-je avec mes yeux. Bien que je le dise, elle ne pouvait pas voir mes yeux parce que le casque les recouvrait.
Cependant, Aikawa-san devrait pouvoir nous observer, donc elle devrait se sentir à l’aise… Ce n’est pas comme si j’allais frimer dans cette situation, au premier rang d’une telle arène, je veux dire, sur la scène.
« Maintenant, Hellshaft-sama. N’est-il pas absurde de faire preuve de favoritisme envers une esclave tout en m’ignorant, moi, un Hellzekter ? S’il te plaît, profite de mon corps ce soir, » déclara Satanachia.
En le disant, elle avait tordu son corps et changé de pose. Puis elle avait fait face vers le haut et avait réarrangé ses longues jambes. Elle écarta légèrement les jambes et sa partie secrète, son entrejambe, devint complètement visible, car elle s’était assise avec un genou en l’air. Elle portait un bikini. Cependant, le tissu fin s’était enfoncé dans le décolleté de Satanachia comme si elle était aspirée.
J’avais fait un bruit avec ma gorge involontairement.
« Maintenant, Hellshaft-sama… »
+++
Partie 2
Comme pour se montrer, elle ouvrit ses mains et attendit que je vienne à elle. Ignorer cela aurait en effet été pathétique. Ou plutôt, sa « LOYAUTÉ » serait en danger. Je m’étais résolu et j’étais allé me coucher à côté d’elle.
« E… err. »
Aikawa-san était déconcertée. Son sentiment de « que devrais-je faire maintenant ? » m’avait bien été transmis. Cependant, Satanachia, qui était à côté de moi, avait envoyé un coup d’œil compétitif et franc à Aikawa-san.
Satanachia plaça ses mains sur sa poitrine et pressa les deux grosses masses de chaque côté.
« Savoure ton repas, » d’une voix légèrement tremblante, Satanachia me supplia.
La personne en question m’avait dit de manger, alors c’est bon, non ? Je veux dire, qui ne mangerait pas un repas fixé au préalable ? C’est vrai, mettre la fille et sa subordonnée dans l’embarras est une chose à ne pas faire.
Je m’étais appuyé sur Satanachia, empêchant désespérément mes mains tremblantes alors que je m’approchais de ses énormes seins. Il n’y avait pas de bretelles ou de zone avant reliant les bonnets gauche et droit. Il y avait juste la pièce d’armure prise en sandwich à gauche et à droite qui protégeait ses seins. La zone défendue était cependant trop petite pour être appelée protégée.
Pour briser cette petite défense, j’avais laissé mes doigts se glisser dans l’espace entre l’armure et les seins souples.
« Hnn... » Satanachia poussa un soupir indistinct alors que le bout de mes doigts atteignait la partie sensible de ses seins. J’essayais de lui faire sortir doucement les seins de l’armure, mais ses seins étaient trop gros et trop serrés. Avec un petit effort, les seins d’une énorme élasticité avaient été fortement pliés et l’armure s’était détachée comme si elle avait éclaté. Avec cet élan, les seins bruns sautèrent comme s’ils étaient enragés.
« Aaan ❤ . »
Uowaaah !? P-Peu importe combien de fois je les vois, ils sont incroyables…
Les seins rebondissants avaient tremblé pendant un moment comme s’ils rebondissaient pour absorber les vibrations. J’avais inconsciemment bloqué mon souffle en raison de leur sex-appeal et de leur beauté.
Les seins étirés brillaient de mille feux, reflétant la lumière de l’éclairage qui faisait ressortir leur rondeur. Les seins qui gardaient une forme ronde sans s’étendre beaucoup à gauche et à droite étaient selon moi un miracle. La zone inférieure des seins projetait une ombre claire vers l’ouest. De là jusqu’au nombril, la lumière et l’obscurité de l’ombre représentaient les inégalités de son corps tonique. Les parties gonflées et la peau brillante comme un miroir étaient très lubriques.
Seuls un tissu noir et une pièce d’armure cachaient son entrejambe. Ses cheveux blancs brillants s’étendaient sur le drap blanc. Son corps de femme de couleur marron avec ses mains écartées me faisait penser qu’elle nageait. Il semblerait que j’allais perdre la tête rien qu’en la regardant.
« C-Comme on s’y attend de ta volupté… même une succube sera éclipsée devant toi, » déclarai-je.
Je suis honnête, le simple fait de maintenir le caractère du Roi-Démon me pousse à bout. J’ai l’impression de subir une épreuve qui épuise mes nerfs.
« Je te remercie. Je suis une elfe noire, donc quelque chose comme ça… est naturel, » répondit-elle.
J’avais eu l’impression que ma timidité était vue par la froideur de Satanachia. Son expression légèrement rougissante et son faible froncement de sourcils me tentaient une fois de plus.
Ses seins, qui tremblent chaque fois qu’on les bougeait légèrement, étaient comme des desserts mous qui semblaient attendre que je les mange. De gros puddings au chocolat. La belle couleur rose différente de la peau était surmontée sur le bout des seins. En elle, l’attente qu’un acte allait désormais commencer à l’excité et sa peau sombre s’étirait comme si elle était remplie pour éclater à tout moment.
Quand je regardais ses seins, mon raisonnement finirait aussi par s’envoler ailleurs. Même si Aikawa-san regardait juste à côté de moi, cela ne me dérangeait pas du tout.
Ce corps lubrique me poussait à aller plus vite. Face à une telle tentation, un homme qui peut la refuser n’est pas un être vivant ! Impossible ! Comme l’invitation m’avait bien été envoyée, j’avais enfoncé mon visage dans le décolleté.
« Haaaanh ❤ . »
En inspirant de toutes mes forces, le parfum de Satanachia s’était répandu dans ma poitrine, la remplissant. Un très beau parfum s’élevait du corps de Satanachia. Celui de Forneus sentait bon les sucreries, mais celle de la peau de Satanachia était aussi rafraîchissante que les prairies, aussi fascinante que le bois odorant, et aussi apaisante que la forêt.
Sans le supporter, je m’étais collé à la peau ronde et brun foncé.
« N, fuh! »
Je léchais partout ses seins tendus qui semblaient vouloir éclater, comme si je les goûtais avec ma langue.
« Ah, haaa! Nuh! »
Chaque fois que Satanachia pliait son corps, sa voix s’échappait de ses lèvres. Elle s’allongea soudainement face contre le lit pour cacher ses seins. Son dos tremblait et elle respirait fortement. La nuque brune qui transperçait de ses cheveux blancs, et la nuance délimitée de l’omoplate et de la colonne vertébrale étaient très belles. Elle avait peut-être ressenti trop intensément mes actes, mais même si mes mains ne la touchaient plus, les secousses de son dos ne s’arrêtèrent pas.
Cependant, et probablement parce qu’elle avait caché ses seins, ses parties volumineuses avaient été exposées encore plus à la place. La manière dont elle cachait ses fesses était une mauvaise excuse ─ non, je ne peux pas dire qu’elle les cache. Le bas du bikini noir était en gros une ficelle, la rondeur des fesses n’était pas du tout cachée.
Elle avait un gros cul. La pensée ridicule qui dit « et si je suis écrasé à mort par ça ? » m’avait traversé l’esprit. Cependant, je voulais que cela me monte dans la tête pendant un moment. De telles pensées contradictoires tournaient dans ma tête. Je posai doucement mes mains sur ces fesses.
« Naah! »
Satanachia releva sa tête. Puis elle bougea ses fesses vers la gauche et la droite pour essayer de s’échapper de mes mains. Mais elle ne pouvait pas s’échapper.
Le mouvement semblait plutôt m’inviter à les frotter davantage. Ses grosses fesses faisaient plier sa taille lascive d’avant en arrière. J’appliquai ma force dans mes doigts et je commençai à frotter cette partie du corps qui ressemblait à une masse d’élasticité.
« Aah! He-Hellshaft-sama… u-un tel endroit est aaaaaaaah! » Satanachia, qui regardait par-dessus son épaule, fronçait ses sourcils et me regardait avec ses yeux légèrement larmoyants.
Oh, ça t’a fait plaisir ! J’avais conclu ainsi et je l’avais frottée avec plus d’audace et de profondeur.
« Hyaaa, aah! Ah ah aaaannn haaa yaaaaaaannnh. » Satanachia s’allongea face contre le lit et maîtrisa désespérément ses halètements.
Cependant, le tremblement de ses épaules et de son dos m’avait mis mal à l’aise.
« ─ ? »
Est-ce par plaisir ? Tout son corps tremblait brièvement et de façon répétée… J’avais ressenti quelque chose de semblable au froid et à la peur pour une raison inconnue.
« Qu’est-ce qui ne va pas, Satanachia ? As-tu froid ? » lui demandai-je.
« Non… ce n’est pas du tout le cas. Par pitié, continue comme ça, » Satanachia avait répondu avec sa voix froide habituelle, et avec son visage toujours tourné vers le bas. Cependant, le ton de voix qui résonnait à mes oreilles était légèrement rauque.
J’avais arrêté de toucher Satanachia.
« Je vois… mais ne te force pas. Si tu n’es pas en bonne santé —, » déclarai-je.
Satanachia s’était redressée d’un coup et elle s’était accrochée à moi.
« S’il te plaît, Hellshaft-sama. Aie pitié. Je, je suis une elfe noire. Je suis une race qui aime ce genre de choses. Par conséquent, perdre contre une esclave au lit est une chose qui ne devrait pas arriver… »
« Satanachia? » demandai-je.
Satanachia n’était-elle pas un peu différente de ce qu’elle était d’habitude… ?
Elle regarda Aikawa-san, sa rivale actuelle, plaça ses mains sur son entrejambe et s’assis avec les jambes repliées sur le côté. Aikawa-san avait regardé l’interaction entre Satanachia et moi avec des yeux humides.
Satanachia avait remarqué mon regard et elle l’avait dit à Aikawa-san avec une voix provocante, mais avec un regard comme si elle souhaitait de l’aide.
« … Je t’autorise à le servir avec moi. Viens ici, » ordonna Satanachia.
« He… eeeeh!? »
Son visage incertain se raidit soudainement. En regardant Aikawa-san, cela ressemblait à une catastrophe qui s’était abattue soudainement sur le lieu, sur la tribune qu’elle tenait pour acquise.
« Euh… Je comprends, » déclara Aikawa-san.
Elle s’était agenouillée et s’était mise à côté d’elle avec des yeux larmoyants.
« Maintenant, expose ton corps rapidement, » ordonna Satanachia.
Aikawa-san avait silencieusement posé sa main sur la chemise et l’avait lentement remontée tout en endurant la honte. Ensuite, ses seins blancs avaient fortement oscillé dans l’espace entre les sangles.
Elle tira la chemise jusqu’au cou sans s’arrêter et la déplaça avec dextérité à travers l’espace entre les sangles. Les sangles noires faisaient dériver une aura immorale sur sa peau blanche. Les gestes de rougissement embarrassé et de détournement du regard semblaient n’être qu’une mise en scène qui souligna l’obscénité d’Aikawa-san.
Satanachia remarqua aussi que je la regardai fixement et conserva les apparences comme si elle n’était pas affolée.
« Hmmm… elle ressemble vraiment à l’esclave sexuelle de Hellshaft-sama, » déclara Satanachia.
« Se! Esclave sexuelle!? » s’exclama Aikawa-san.
« Maintenant, allonge-toi ici, » ordonna Satanachia.
Satanachia s’allongea sur le lit et pointa du doigt à côté d’elle. Aikawa-san s’allongea à contrecœur à côté d’elle.
Les deux corps côte à côte étaient étonnants, illustrant le contraste entre le noir et le blanc. Il y avait une Satanachia aux cheveux gris et à la peau marron foncé et une Aikawa-san aux cheveux noirs et à la peau blanche. Ces deux corps étonnants étaient présentés devant moi.
« Maintenant, Hellshaft-sama… Veille à savourer ces deux corps. Et vérifiez lequel est le plus délicieux, » déclara Satanachia.
Leurs yeux remplis d’attentes et d’anxiété se déversaient sur moi. Soudain, j’avais ressenti une pression.
C’est mauvais. Puis-je les satisfaire correctement ?
Ce n’est pas tout.
Dans ce match, Satanachia devait gagner quoiqu’il en coûte. Si Aikawa-san devait gagner, je ne savais pas ce que Satanachia fera alors à Aikawa-san.
« … Très bien. Dans ce cas, je vais te donner, Satanachia, un plaisir tout particulier et des plus raffinés, » déclarai-je.
Je n’avais pas d’autre choix que de jouer mon atout ici.
J’avais ouvert le menu et j’avais choisi la magie qui ne pouvait être utilisée que par moi.
« Ecstas!! » déclarai-je.
« Hyaauhh!? »
Un blason en forme de cœur était apparu dans le décolleté de Satanachia. Son visage s’était transformé en un visage envoûté.
En voyant son état, Aikawa-san, qui avait bondi, s’était approchée de mon oreille. « Tu m’as sauvée. Utilises-tu l’Ecstas pour lui faire perdre sa lucidité ? »
« Pas du tout, il est impossible de lui faire oublier que nous faisons des choses, c’est trop… “quand on compare vos corps, c’est Satanachia qui a le meilleur”. Tu seras tuée si ce n’est pas ce qui est décidé, tu sais ? Mais je craignais qu’elle s’aperçoive que c’était un jeu truqué flagrant, alors j’ai dû lui faire perdre la raison avec l’Ecstas, » répondis-je.
« … Au final, je dois le faire aussi… Je me souviendrai de ça…, » déclara Aikawa-san.
Aikawa-san m’avait maudit puis elle s’était couchée à côté de Satanachia avec moi entre les deux filles.
J’avais d’abord pris soin de m’appuyer sur le corps de Satanachia et j’avais approché mon visage d’elle. Oh, elle est encore plus belle maintenant que je la regarde de plus près.
« An… Hellshaft-samaa… »
Elle embrassa le casque du Roi-Démon. Lorsque la langue de Satanachia avait essayé de percer la fente, la protection inférieure s’était ouverte et sa langue était entrée en contact avec ma langue vivante.
« N... ❤ . »
La sensation de ses lèvres douces et lisses. La sensation était agréable d’être caressée dans ma bouche par une créature douce et gluante. La douce salive de Satanachia se mélangea dans ma bouche. Cette sensation incroyablement bonne et sensuelle me donna l’impression de flotter dans un autre monde.
Est-ce la même chose pour Satanachia ? Elle caressait mon corps avec nos lèvres encore collées en extase. Elle était si bonne et si chatouilleuse que je retirais inconsciemment mon corps.
« Nna, Hellshaft, sama… »
Même si nos lèvres ne se touchaient pas, elle ne voulait pas que nos langues cessent de se toucher. On dirait qu’elle voulait me l’annoncer, alors Satanachia tendit sa langue et caressait ma langue du bout de sa langue. Cet acte était extrêmement adorable, et j’étais devenu empli d’émotion. Nos lèvres s’étaient retrouvées, mais j’avais un peu étouffé et je m’étais à nouveau séparé.
« An… »
+++
Partie 3
Les lèvres de Satanachia, qui semblaient réticentes à se séparer, avaient été liées avec moi par un fil. Les lèvres d’Aikawa-san qui fixait ce genre de choses étaient ouvertes comme si elle m’embrassait.
Alors que je regardais ses lèvres roses envoûtantes, je voulais juste m’y coller. Cependant, je ne pensais pas pouvoir voler les lèvres d’Aikawa-san en toute sécurité. J’avais détourné les yeux d’Aikawa-san.
« Fufun ♪ . »
A-t-elle mal compris ? Satanachia avait souri à Aikawa-san avec un visage comme pour dire « Tu l’as vu, oui ? » En d’autres termes, un regard triomphant avec un sentiment de supériorité, car elle était la seule à m’avoir embrassé.
Eh bien, si Satanachia était satisfaite et que les lèvres d’Aikawa-san étaient protégées, alors toutes deux seraient heureuses, ce qui aboutira à une relation GAGNANT — GAGNANT.
Mais pourquoi avais-je l’impression qu’Aikawa-san me regardait avec des yeux amers, ou était-ce mon imagination ?
Satanachia avait rapproché ses seins avec ses mains et les avait soulevés.
« Hellshaft-sama. Peux-tu comparer ce que nous ressentons maintenant ? Je me sens triste pour l’esclave, alors s’il te plaît, tu dois aussi frotter ses siens cette fois-ci, » déclara Satanachia.
La prochaine est Aikawa-san ? Comment peux-tu dire quelque chose d’aussi inutile !? Je l’avais dit dans mon cœur.
« C — … ce n’est pas nécessaire…, » commençai-je.
Aikawa-san avait soulevé ses seins avec ses mains tout en faisant grincer ses dents.
Satanachia fit ressortir sa poitrine, soulignant encore plus ses gros seins.
« O-okay… bon alors. »
J’avais étendu mes deux mains à gauche et à droite et j’avais attrapé leurs seins.
« Haaaan ❤ . »
« Hyaah! A… nnnh! »
Satanachia, dont les sensations sexuelles avaient été amplifiées par l’effet de l’Ecstas, était susceptible d’être attaquée par un fort plaisir rien qu’en se frottant les seins. D’autre part, Aikawa-san avait maudit son propre malheur et elle me regarda avec un élan qui m’envoyait une malédiction. Hé, arrête ça. C’est effrayant.
« N... tu frottes, un peu… trop, aanh ! »
Je frottais avec ferveur la poitrine d’Aikawa-san alors que dans ma tête, je me préparais pour exorciser un fantôme vengeur. Contrairement à mon souhait qu’elle se calme, les battements de cœur d’Aikawa-san étaient si intenses alors même qu’une certaine partie de son corps augmentait de fermeté dans ma paume.
« Nn ♡ Ya, aanh… nn… n-noo ♡. »
Aikawa fronça les sourcils et elle fit tordre son corps avec un visage apparemment sous le coup de fortes émotions.
Après tout, si l’autre partie est contente, alors je suis content. J’allais leur frotter les seins avec des frottements forts, faibles et exquis pour que les deux filles puissent avoir plus de plaisir ─ ce n’est pas bon ! Je dois me concentrer sur Satanachia ! Oh, tu vois ? Satanachia jette un regard sur Aikawa-san qui semble se sentir bien comme si elle était envieuse !
« Comme on l’attend de toi, Satanachia. Tu as une taille et une élasticité impressionnantes. L’esclave n’est pas de taille face à toi, » déclarai-je.
Avec mes compliments directs et les effets de l’Ecstas, cela avait mis à nu son plaisir sans se poser de questions.
« Haaah, He-Hellshaft-sama. Je suis heureuse, je suis tellement heureuse ! Ah, si tu fais ça, mes, mes seins vont fondrrrrrrre ❤ . »
« Ku… c’est beaucoup, nnh… quelle remarque ? À la fin, tu m’as frotté… tout ce que tu voulais. » Tout en rougissant, Aikawa-san m’avait dit cela avec un ressentiment profond. J’étais sincèrement heureux d’avoir mis l’Ecstas sur Satanachia.
« R-Roi-Démon-sama, je perds peut-être en termes de taille, mais aan ! Et leur texture ? »
« E-Eh bien. T-Tous les deux ont leurs qualités, et ils sont très bien, » déclarai-je.
Leurs seins et les poitrines de chacune étaient différents, donc tout le monde est content. Ce slogan semblait être adopté dans les écoles de tout le pays ─ ah, contre quoi êtes-vous en compétition !?
Satanachia regarda Aikawa-san tout en déformant son visage en raison du plaisir. Pour la distraire, j’avais pincé les bourgeons durs roses au bout de leurs seins.
« ❤ nnn ❤ n! »
« Kuh... aaah ♡♡! »
Le plaisir créé par les protubérances était extraordinaire, et leurs mouvements devenaient plus intenses. J’avais l’impression de m’être habitué à la dure élasticité que je sentais au bout de mes doigts. Quand je les écrasais ou les tirais doucement, la façon dont elles haletaient changeait, et c’était quelque chose que j’avais trouvé si mignon chez elles.
« He-Hellshaft-sama ❤ ! Quels sont tes seins préférés ? » demanda Satanachia.
Eh bien, tout le monde est différent.
« En fait, Satanachia… chacun a son propre charme, » répondis-je.
Lorsque j’avais reçu leurs regards et que j’avais répondu en paniquant dans mon esprit, et elles avaient toutes les deux affiché des visages insatisfaits.
« … Si c’est le cas, » murmura Satanachia.
Satanachia se recroquevilla en regardant toujours vers le haut et elle posa ses mains sur le bas de son bikini qui cachait à peine sa région inférieure. Elle avait ensuite retiré le tissu noir du bas de ses longues jambes en douceur, l’avait enroulé et l’avait mis sur son poignet comme un chouchou.
« Cette fois, il convient de vérifier… ici, » déclara Satanachia.
Avec l’effet de l’Ecstas, la confusion qui apparaissait et disparaissait jusqu’à présent avait totalement disparu. Aikawa-san avait été étonnée par l’audace de Satanachia. Mais elle détourna immédiatement son visage rougi.
« Je, je… n’ai pas besoin de l’enlever, » murmura Aikawa-san.
Aikawa-san s’était mise à genoux en regardant au loin. Aikawa-san, qui avait le droit que d’enrouler sa veste autour de sa taille n’était pas autorisée à porter de sous-vêtements. Elle était déjà dans la bonne situation pour ce que nous faisions.
« De toute façon… tu l’as vu de nombreuses fois maintenant… oui, trop de fois. »
Aikawa-san s’était murmurée à elle-même, grognonne. Je ne savais pratiquement plus ce qu’Aikawa-san pensait. Peut-être que l’Ecstas est contagieux ?
J’avais tendu la main vers leur vallée secrète, comme une abeille attirée par le doux miel.
« Kyaaaaaaaah!! »
« Hyaaaaaaaah!? »
Au moment où j’avais touché la chose chaude et visqueuse, elles s’étaient penchées en arrière comme si elles bondissaient.
« He-Hellshaft… sama… ❤ . »
Satanachia haleta d’une voix extatique, comme si elle avait déjà presque atteint son extase.
« Nnn ♡ Doume... Roi-Démon-sama! Dire qu’il est possible d’aller aussi loin… aaah! » Bien qu’elle l’ait dit, le corps d’Aikawa-san poussait sa taille vers moi comme pour implorer encore plus de plaisir.
Elle s’était probablement déplacée inconsciemment, mais c’était une attitude dans un tel désordre que je ne pouvais pas imaginer d’après sa silhouette de tous les jours.
Je voulais répondre aux sentiments des deux filles qui semblaient satisfaites. La chaleur et les phéromones des deux femmes m’avaient affecté, et je les avais caressées pour envoyer encore plus de stimulation avec mes paumes.
« Kyaan ! Aah, ça, ça fait tellement de bien ! Haaaa ! »
Satanachia se tordait sous moi en raison du plaisir qui la frappait dans son abdomen. Ses gros seins se déchaînaient chaque fois. Aikawa-san ébouriffa ses cheveux et regarda en l’air avec des yeux sans focus.
« Hah, aa… aa, R-Roi-Démon… sama… ♡, » Aikawa-san avait gémi.
Avec ses cheveux noirs collés à son visage en sueur et ses longues et douces respirations, Aikawa-san n’avait pas une once d’intelligence, elle semblait n’être qu’une esclave sexuelle noyée dans le plaisir.
« Aah… cela arrive… Hellshaft-sama ! » s’écria Satanachia.
En s’approchant du point culminant, Satanachia avait pris mon bras en sandwich entre ses cuisses.
« Moi, moi aussi… aaaaaaaaaah!? » Aikawa-san avait également pris mon bras en sandwich entre ses cuisses souples.
« Haah, a, non, quelque chose, quelque chose, arrive, a, a, arriveeeeeee ─, »
L’instant d’après, Satanachia et Aikawa-san s’étaient penchées en même temps, se tordant.
« Hi, ya, aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ❤ ❤ ❤ . »
« Ya, aaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnhhhhhhhhhhhh ♡♡♡. »
Elles serrèrent les cuisses de toutes leurs forces alors que leur dos était arqué. Une douleur intense et une sensation de chaleur parcouraient mes bras en sandwich.
« … ! Ha, a… kuuuhh! Nnh! »
Faisant frémir leur corps, les deux filles s’amusèrent du plaisir qui s’attaquait à leur corps tout entier. Finalement, leur corps avait perdu sa force et elles s’étaient effondrées, devenant flasques.
Aikawa-san semblait s’être évanouie. Elle dormait les yeux fermés.
« Hellshaft-sama…, » cependant, Satanachia avait tourné ses yeux humides vers moi.
Oui, je dois déclarer sa victoire ici.
« Oui… comme on l’attend de toi, Satanachia ! Incroyable. Tu as gagné ! Les humains n’ont aucun moyen de rivaliser avec les elfes noirs. Eh bien, n’es-tu pas toi-même merveilleuse… ? »
Satanachia avait fermé les yeux comme si elle était soulagée, l’air heureux, alors qu’elle parla. « Maintenant… Je peux aussi devenir une splendide elfe noire… »
… ? Que veux-tu dire ?
Je tendis la main et peignis les cheveux blancs éclatants de Satanachia, les cheveux blond platine caractéristiques des elfes noirs.
« Que tu sois une elfe noire ou non, tu es sans aucun doute un Hellzekter. Peu importe ce que disent les autres, tu es ma subordonnée. Je ne te lâcherai jamais, » déclarai-je.
Satanachia avait souri, l’air heureuse, puis elle avait sorti sa langue et s’était mise à me lécher la poitrine.
Ouah ! C-C’est chatouilleux, mais ça fait du bien !
J’avais à ce moment-là joué avec ses oreilles qui avaient beaucoup bougé pour lui rendre la pareille
« Yaan ❤ . » Elle avait laissé sortir une jolie voix alors qu’elle s’était tordue. Comme je le pensais, les oreilles étaient la faiblesse des elfes.
À ce moment, la pièce avait légèrement tremblé.
« Un tremblement de terre ? » avais-je demandé.
Je veux dire, y a-t-il une fonction tremblement de terre ?
« Il y a quelque chose… de très bruyant, » Satanachia s’était levée et elle avait fait bouger ses oreilles.
Elle avait tendu ses oreilles et elle entendit des cris au loin ainsi que ce qui semblait être des sons de quelque chose de grand qui tombait, roulait et se déplaçait. Et cette perturbation était arrivée dans le couloir devant ma chambre. J’entendais les tremblements de terre aller et venir comme si un énorme monstre courait dans le couloir, et finalement la porte avait commencé à émettre des sons forts, comme si quelque chose enfonçait la porte.
« Hmm… quel est ce son ? » Aikawa-san avait repris connaissance à cause des bruits et des tremblements.
« Quoi, bon sang ? » avais-je demandé.
J’étais sorti du lit, j’avais tapé du pied, mécontent, et j’avais ouvert la porte.
Quoi!?
Il y avait un géant avec une tête de taureau.
Son corps était proche de celui d’un humain, mais sa masse musculaire effrayante était très différente de celle des humains. Je pensais que c’était un membre du corps des bêtes magique de Grasha, mais je n’avais jamais vu un gars comme ça.
« Hé, salaud. Que fais-tu devant la chambre du Roi-Démon ? »
Mais ma voix n’avait pas été entendue, et le monstre-taureau présentait des yeux sans pupille. Son iris sombre devint sanguinolent alors qu’il projetait un souffle féroce et chaud de son nez et de sa bouche.
Ce type est bizarre.
Sans répondre à ma question, il se contenta de montrer ses dents, en bavant à grosses gouttes. Il leva la hache géante qu’il tenait à la main au-dessus de sa tête et il poussa un rugissement bruyant.
Une hache qui pouvait couper une personne en deux en un seul coup, il la balança vers moi.
!?
Je vais me faire tuer.
Je l’avais instantanément pensé, mais mon corps ne bougeait pas. Je ne pouvais que fixer la hache qu’on me lançait, abasourdi.
Je vais mourir.
J’avais alors fermé les yeux,
À ce moment-là, ─, quelque chose de chaud m’était tombé sur le visage.
« … Eh? »
J’avais ouvert les yeux, il y avait un trou dans la poitrine du monstre-taureau. Du sang chaud s’écoulait sur mon corps.
+++
Partie 4
La hache se brisa et les morceaux brisés tombèrent sur le sol.
Le monstre était ainsi tombé à la renverse en poussant un dernier cri.
« Es-tu blessé ? » Quand je m’étais retourné, Satanachia avait fait un salut sur le dessus du lit.
« Oh… »
Satanachia sauta du lit d’un mouvement rapide, comme si la bête que j’avais vue il y a peu était un mensonge et elle examina le couloir depuis la porte. Puis, de l’autre côté du couloir, plusieurs monstres-taureaux similaires étaient arrivés en courant.
Satanachia sauta dans le couloir et commença à tirer des flèches les unes après les autres dans une apparence peu digne d’une dame. Seuls un étui pour tenir les flèches et une ceinture étaient enroulés autour de sa taille.
« Hellshaft-sama, tes vêtements, vite, » déclara Satanachia.
« C… c’est vrai ! » déclarai-je.
Merde ! Qu’est-ce qui se passe ? C’est Infermia, n’est-ce pas !? Pourquoi les monstres lancent-ils une attaque sur la chambre du Roi-Démon !? Est-ce qu’ils essaient de me tuer !?
J’avais ouvert le menu et j’avais équipé l’armure du Roi-Démon. Le corps de lycéen se transforma immédiatement en un corps géant d’environ 2,3 mètres de haut.
« Aikawa-san! » je m’étais tenu proche du lit après avoir couru vers Aikawa-san, étourdie. « Aikawa-san, peux-tu te lever ? »
« Ce… monstre tout à l’heure… euh, pas prévu…, » Aikawa-san marmonna avec un visage comme si elle avait vu quelque chose d’incroyable.
« De quoi s’agit-il ? » demandai-je.
« Doumeguri-kun, ceci… est peut-être une erreur de jugement…, » déclara Aikawa-san.
« Qu’est-ce que c’est ? Dis-le clairement…, » déclarai-je.
Aikawa-san avait ouvert en grand ses yeux et elle avait crié. « Kyaaaaaaaaaah! »
Quand je m’étais retourné, un monstre-taureau se tenait de l’autre côté du lit. A-t-il franchi la ligne de défense de Satanachia ? En m’approchant avec désinvolture, j’avais regardé le taureau monstrueux. C’était un énorme adversaire tout à l’heure, j’avais dû le regarder vers le haut, mais maintenant son visage était sous mes yeux.
Le monstre-taureau avait poussé un cri menaçant et avait tenu la hache en l’air. Ses muscles, qui étaient plusieurs fois ceux des humains, avaient transformé la simple hache en une terrifiante arme destructrice.
Mais cela n’a aucun sens.
« Fuh! »
Je déplaçai mon bras sans effort. Le coup de poing du bras balancé avec légèreté s’enfonça dans la face du taureau. L’impact déforma le visage du taureau et fit tourner son corps comme une toupie. Lorsque la toupie s’était arrêtée, le taureau s’était effondré là où il était comme une marionnette avec ses fils coupés.
Hmm, il a eu le culot de me faire perdre mon sang-froid il y a un instant.
« Aikawa-san. Quel est ce monstre… ? » demandai-je.
Quand je me retournai, Aikawa-san mettait habilement ses vêtements, faisant glisser la chemise à travers l’ouverture des attaches. Pendant ce temps, elle fronçait les sourcils et gardait une expression sérieuse.
« Doumeguri-kun… c’est un monstre qui ne devrait pas être là, » répondit-elle.
Hein ? Qu’est-ce que tu dis ?
« Les Minotaures… sont des monstres qui devaient souvent être utilisés dans les donjons, enfin, l’étaient, » déclara Aikawa-san.
Étaient… ? La passée est utilisée ?
« Ils ne devraient pas être ici… ? Mais ne sont-ils pas devant nous maintenant ? Que veux-tu dire ? » demandai-je.
« C’est étrange pour eux d’être ici ! Parce que c’est un monstre PB ! »
PB (Pas Bon) ?
« Est-ce que cela signifie… que c’est un personnage qui a été rejeté ? » demandai-je.
« C’est exact ! Des données ont été créées, mais cela a été remplacé par un autre personnage et les données ont été supprimées. Eh bien, elles auraient dû être supprimées, » déclara-t-elle.
J’avais regardé le Minotaure qui avait disparu, devenu de la lumière.
Cette chose, ce monstre ne devrait pas être ici ? Mais il est là. Les données qui auraient dû être supprimées. Ont-elles été restaurées ? C’est inutile. Même si je pense à ce qui se passe, je ne comprends pas.
« Excuse-moi, Aikawa-san, » déclarai-je.
Sans attendre de réponse, j’avais tenu Aikawa-san dans mes bras.
« A-Attends. Doumeguri-kun !? » s’exclama Aikawa-san.
« Je ne comprends pas très bien, mais je suis sûr qu’il y a des ennemis à l’intérieur d’Infermia. Il est dangereux d’être seul, alors reste avec moi. Tu seras en sécurité à mes côtés, » déclarai-je.
Je tenais Aikawa-san, la laissant s’asseoir sur mon bras gauche.
« O-Oui…, » rougissant un peu, Aikawa-san s’était accrochée à mon cou.
J’avais tapé mon pied sur le sol et je m’étais précipité dans le couloir. Là, Satanachia était seule face à une horde de Minotaures. Satanachia les abattait en une succession rapide, mais le nombre et l’élan des Minotaures ne s’arrêtaient pas. Peu à peu, l’avant-garde des Minotaures s’approchait de Satanachia.
« Satanachia! Replis-toi ! » ordonnai-je.
En réponse à ma voix, Satanachia avait fait un grand bond en arrière. Elle tourna plusieurs fois dans les airs et atterrit splendidement. Ses gros seins tremblèrent d’un côté à l’autre avec un retard, sans pouvoir suivre le mouvement.
Plus d’une douzaine de Minotaures se précipitèrent vers nous, rugissant violemment.
« Saloperie de taureaux…, » déclarai-je.
Je transformai le manteau de flammes en une épée et je l’attrapai de la main droite.
« Vous feriez mieux de laisser tomber de la bonne viande ! » déclarai-je.
Je frappai alors avec mon épée et je fis pivoter l’épée. L’épée coupa l’air et une onde de choc parcourra le long de sa trajectoire. L’onde de choc coupa le torse des Minotaures tout en mettant en pièces les murs du couloir.
Au moment où la lame de l’onde de choc avait percé l’extrémité du mur, la moitié supérieure du corps des Minotaures était tombée d’un seul coup. Dans le couloir, seuls les corps inférieurs, qui avaient perdu leur propriétaire, se tenaient près l’un de l’autre.
« Satanachia, toi aussi, habille-toi vite, » ordonnai-je.
« Oui, » répondit-elle.
Satanachia s’était déshabillée avant ça, mais elle avait aussitôt équipé son armure comme je l’avais ordonné. Sa façon de se battre avec les seins entièrement exposés était également magnifique, mais il ne semblerait pas que je puisse dire une chose aussi négligente dans cette situation. J’avais inspiré et je les avais convoqués d’une voix forte.
« Venez ! Hellzekter !! »
Mon cri résonna dans Infermia. Alors que l’écho disparaissait, la fenêtre au bout du couloir s’était ouverte.
« Hell-samaaaaaaa! » L’ange déchue Forneus était venue en volant, déployant ses ailes blanches.
« M’avez-vous appelllllezzzzz !!? Roiii-Démonnnnn-samaaaaaaa!? » Le sol s’était ouvert comme s’il avait explosé. Des morceaux de bois et de pierre volèrent, et Grasha sauta dans le couloir.
Et un brouillard noir était apparu de nulle part, tourbillonnant devant moi.
« Je suis venu, suite à votre appel. » Adra s’était agenouillé respectueusement lorsqu’il s’était matérialisé.
Et Satanachia, qui s’était habillée, était sortie de la pièce.
Les quatre Hellzekter étaient alignés devant moi.
« Eh bien. Quelqu’un peut-il nous expliquer ce qui se passe actuellement à Infermia ? » ordonnai-je.
Grasha avait froncé les sourcils tout en grattant la partie située derrière ses oreilles. « Je n’en ai aucune idée. Je n’ai jamais vu ces types qui sont partout, tout en ayant le culot de se battre sans discernement. Ça ne sert à rien de leur parler. »
« Parles-tu des monstres-taureaux ? » demandai-je.
« Des taureaux ? Oui, il y en avait aussi, mais il y a différentes espèces, vous voyez ? Il y a des choses comme des poulpes humaines et aussi des combinaisons de chevaux et de lézards, » répondit Grasha.
« … “Homme Poulpe” et “Cheval-Lézard”. Comme je le pensais, ce sont des personnages rejetés, » Aikawa-san me murmura cela furtivement à l’oreille.
Cela signifie-t-il qu’il existe de nombreux types de monstres rejetés ?
Adra poussa le centre de ses lunettes vers le haut avec un doigt. « Mon Roi. Je n’en connais pas la cause, mais j’ai un rapport de situation. »
« Très bien, » répondis-je.
« Actuellement, plusieurs races de monstres errent, agressent et détruisent Infermia. Aucun d’entre eux n’appartient à l’Hellander, leur lieu de naissance et leur race ne sont pas non plus clairs. Mais nous avons identifié leur origine, » déclara Adra.
« … !? Et cela vient d’où ? » avais-je demandé.
« Ils apparaissent depuis le cimetière souterrain d’Infermia, » répondit Adra.
Le cimetière souterrain… dis-tu ?
Nos regards s’étaient rassemblés à Forneus d’un seul coup. Le cimetière était sous la juridiction de Forneus.
« Fue? » Forneus vacilla, comme si elle était agitée.
« Hé, est-ce que c’est de votre faute ? Forneus, » demanda Grasha.
« Nous ne nous mettrons pas en colère, dis-le nous avec honnêteté, » déclara Satanachia.
Forneus était encore plus troublée, étant talonnée par Grasha et Satanachia.
« V-Vous avez tort ! Forneus ne sait rien ! » répondit Forneus.
Il semble que nous devrons aller au cimetière souterrain.
« Très bien. Alors vous tous, Hellzekter, ainsi que moi, nous irons au cimetière souterrain ! Nous allons découvrir d’où viennent les intrus ! Et donner des ordres à vos corps d’armée. Exécuter chaque envahisseur qui sévit dans l’Infermia ! N’en manquez pas un seul ! Nous allons leur faire payer par la mort cette tentative d’invasion d’Infermia ! » déclarai-je.
« « « « Oui ! » » » »
Forneus, Grasha et Satanachia se dispersèrent pour diriger leur corps d’armée. Adra, qui était resté ici, avait levé les yeux vers Aikawa-san que je tenais dans mes bras.
« Mais mon roi, cette esclave vous accompagnera-t-elle ? » demanda Adra.
Aikawa-san avait mis encore plus de force dans ses bras qui tenaient mon cou.
« Oui. Elle est comme un accessoire trivial. Ne t’inquiète pas, » déclarai-je.
« Compris. Alors je vais attendre à l’extérieur de la tour, » déclara Adra.
En réponse, la silhouette d’Adra avait disparu, devenant du brouillard. Le brouillard noir s’envola par la fenêtre, devenant un nuage de chauves-souris.
« Alors, Aikawa-san. Nous y allons aussi, » déclarai-je.
« O-oui… sois doux, d’accord ? » me murmura-t-elle.
Quand j’avais répondu « OK » à Aikawa-san qui avait un visage anxieux, j’avais agité la cape et m’étais dirigé vers les escaliers.
Dans la cage d’escalier qui traversait le centre de la tour, un escalier en colimaçon descendait tout le long des murs. J’avais jeté un coup d’œil d’en haut et j’avais vu les combats entre les monstres PB et les membres de l’Hellander à chaque étage. Et en bas. Au premier étage, qui était une grande salle, les monstres PB étaient entassés. Le sol pouvait être vu comme un train bondé pendant l’heure de pointe.
Une étrange colère bouillonnait en moi.
Ces gars…, à mon château !
« Alors, nous y voilà, » déclarai-je.
« Eh, attends, pas possible ─, » s’exclama Aikawa-san.
J’avais légèrement sauté par-dessus l’escalier en colimaçon et j’étais tombé dans la cage d’escalier.
« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah! » Le cri d’Aikawa-san traversa la cage d’escalier. Puis, l’étage où les monstres PB étaient entassés s’approcha rapidement.
Un choc violent et un fracas sonore se réverbérèrent.
Le monstre PB piétiné était meurt sans avoir le temps de crier.
J’avais ainsi atterri au premier étage. L’impact créa une onde de choc semblable à celle d’une bombe. L’onde de choc avait instantanément soufflé les monstres PB. Les monstres PB furent projetés au loin, culbutant et tombant sur les monstres au sol, couchés les uns sur les autres. L’onde de choc qui m’avait enveloppé avait créé un espace autour de moi qui était complètement vide.
Les monstres PB se lèvent en gémissant des choses qui n’étaient pas des mots.
« Ces types…, » murmurai-je.
C’était des monstres effrayants semblables aux orcs. Peau violette et bouches déchirées jusqu’aux oreilles. Des crocs étroitement alignés poussaient dans leur bouche.
« Do-Doumeguri-kin. Ce sont des “goules”, » déclara Aikawa-san.
Quand les goules avaient repéré Aikawa-san dans mes bras, elles avaient bavé toutes en même temps.
« Des goules, hein… Je suppose qu’Aikawa ressemble certainement à un festin, » déclarai-je.
« *Eeeek*… A-Allez ! Ne dis pas ça ! » s’écria-t-elle.
Mais les goules se méfiaient de moi, elles nous regardaient à distance fixe. J’avais baissé mon épée et j’avais commencé à marcher sans faire attention.
Aikawa-san lança un cri. « Derrière toi ! »
J’avais brandi mon épée en me retournant. Après le passage de la lumière vive, le corps de la goule coupée en deux était resté là. Le corps avait rapidement disparu, devenant des fragments de lumière lorsqu’elle s’écrasa au sol.
En commençant par cela, et en poussant un cri offensif à mes oreilles, les goules étaient arrivées sur moi d’un seul coup.
« Haaaaaaaaaaaaaaaaah! »
Comme elles s’étaient toutes jetées sur moi en même temps, je ne pouvais pas me défendre contre elles tout seul. Mais c’était une situation normale. J’avais brandi l’épée de feu avec un calme absolue.
+++
Partie 5
Les goules qui m’attaquaient étaient au nombre de 12 et elles venaient de toutes les directions.
J’avais tourné mon corps là où j’étais en faisant parcourir à mon épée un cercle autour de moi. Et j’en avais touché quatre qui attaquaient d’en haut d’un vent puissant. Il y avait des traces de lumière plutôt que des traces d’épée.
Et avant que la seconde suivante ne soit atteinte, j’avais abattu les goules qui s’étaient précipitées sur moi. Le groupe de goules proches qui m’entourait disparut, s’ouvrant comme si elles explosaient simultanément.
Le reste du groupe de goules avait eu peur, elles devaient penser à s’échapper d’un seul coup.
« Vous ne le saviez ? Quand on parle de moi, on dit que je suis le plus fort, » déclarai-je d’une voix forte.
J’avais posé l’épée de feu sur mon épaule puis j’avais tourné un regard aiguisé sur chaque goule.
« Le nombre, c’est le pouvoir ? Le nombre, c’est la justice ? Vous me faites rire, » déclarai-je.
Des gens ordinaires en difficulté… c’est un bon sens absurde. Ce qui est vraiment désespéré, c’est moi.
Les goules reculèrent lentement tout en devenant nerveuses.
« Je suis votre Requiem. Le Roi-Démon Hellshaft vous rend visite ! » criai-je.
Les goules avaient fui d’un seul coup, en poussant des cris.
C’est plus ou moins ce qui s’était passé. Heureux, je m’étais rendu compte qu’Aikawa-san, qui était portée par moi, me regardait fixement.
« Qu’est-ce qu’il y a? » avais-je demandé.
En étant juste à côté de mon visage, Aikawa-san avait montré un sourire subtil sur son visage. « Ce que tu viens de dire… quand j’ai entendu que tu faisais de la poésie… »
Hein ? Quoi ? Est-ce que c’était mieux maintenant ?
« J’ai tout de suite vu que c’était boiteux, » acheva-t-elle.
La ferme ! C’est ta décision en premier lieu !
« Comment peux-tu sortir quelque chose comme ça si facilement ? Je suis impressionnée, » continua-t-elle.
« … Je suppose que c’est une autre de mes capacités, » répondis-je.
Je m’étais ressaisi et j’avais regardé les goules qui battaient en retraite.
Les goules se précipitaient vers la sortie, sautant à l’extérieur tout en se gênant mutuellement, s’efforçant d’être les premières. Puis les cris et les bruits des êtres vivants écrasés, les bruits de la chair coupée et des os brisés avaient retenti dehors.
Une fois qu’il n’y avait plus de goules dans le hall, j’étais sorti avec une allure calme.
« Nous vous avons attendu, mon Roi. »
L’extérieur était un grand jardin, les quatre Hellzekter étaient réunis au centre de celui-ci. Des tas de cadavres les entouraient tout autour. Les cadavres des goules étaient dispersés, comme si elles couvraient complètement le jardin.
« Ces horreurs ont été complètement traitées ! »
« Je vois. Bon travail, » déclarai-je.
« Comme l’Infermia est divisée en quatre parties, chacun de nos corps d’armée les a nettoyées. »
« Voilà la raison ! C’est pour ça ! Forneus et les autres y vont aussi ! Cela fait longtemps que je n’ai pas joué avec Hell-sama et notre groupe, Forneus est excitée ♪ ! » Malgré le massacre qui allait se produire à partir de maintenant, Forneus souriait comme si elle allait faire un pique-nique.
« Bon, allons au cimetière souterrain. Forneus, tu ouvres le chemin, » ordonnai-je.
« Compris ♪. »
Faisant un salut mignon, Forneus avait flotté dans les airs, déployant ses ailes. Nous l’avions suivie, marchant calmement.
Nous étions pressés, mais je ne devais pas courir. Moi, le chef, je ne devais pas courir sans arrêt, car une impression de petit avorton se dégagera à la longue. Cela dépendait de la situation et du temps.
Je suivais la route faite d’arbustes de jardin depuis la cour. Puis, une immense zone d’entraînement apparut. J’oserais dire que cette zone équivaut à 4 terrains de football. Chaque corps d’armée s’entraînait normalement ici. Mais il n’était pas utilisé par l’Hellander en ce moment.
Il y avait assez de monstres rejetés pour remplir la zone d’entraînement.
Les goules, les octroopers, les chevaux-lézards et autres personnages inconnus rejetés continuaient à perte de vue. Combien d’entre eux sont ici ? Des centaines… Non, des milliers. Cela peut poser problème si nous sommes attaqués par eux tous à la fois.
Aikawa-san murmura d’une voix effrayée. « Hé, que vas-tu faire ? Ne vas-tu pas… t’enfuir immédiatement ? »
Aikawa-san possédait une faible puissance et une faible défense, donc même si elle avait été frappée par pure chance, elle finira par mourir brutalement. Il est naturel qu’elle soit nerveuse.
« Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi les Hellander ne font-ils pas le ménage ? » demandai-je.
« Oui, mes excuses. Comme l’extermination à l’intérieur du château est notre priorité absolue, nous n’avons pas pu aller aussi loin. Je vais régler cela immédiatement, alors, veuillez attendre un moment, »
Adra enfonça un croc dans la main et tira légèrement dessus. Du sang frais en jaillit immédiatement. Le sang se durcit et il se transforma en épée.
« Mais quand il s’agit d’un nombre aussi important… est-ce 400, non, 500 par personne ? » se demanda-t-il à voix haute. Il affichait un sourire sur son visage raide habituel.
« Mais bon sang, à la fin, tu veux juste jouer, n’est-ce pas ? »
Quand Grasha lui déclara cela pour plaisanter avec lui, Forneus et Satanachia laissèrent échapper un rire étouffé. Adra fixa les trois individus avec un visage renfrogné.
« Ne vous méprenez pas. Je suis simplement ravi d’être utile à mon Roi, » déclara Adra.
« Après tout, Satanachia. Forneus est tout sourire. »
« Laissons cela comme ça, Forneus. À vrai dire, il est impardonnable de faire souffrir les gens. »
C’est une remarque terriblement sérieuse, n’est-ce pas ? Je veux dire, est-ce si instigateur ? Les veines gonflèrent sur les tempes d’Adra.
Puis l’une des goules avait rugi très fort. Des gémissements qui leur donneraient envie de se mettre sur la défensive remplirent l’espace.
« Il semblerait que nous ayons été remarqués. »
Satanachia les avait informés sans se soucier de la situation, sans être inquiétée. Mais est-ce que je vais vraiment bien à l’intérieur ? J’avais été inondé par un sentiment d’anxiété. Il semblait en être de même pour Aikawa-san sur mon bras, elle s’accrochait fermement à moi.
« Alors j’irai en premier, » Adra l’avait dit comme s’il se parlait à lui-même et il avait disparu sous la forme d’un brouillard. Il était ensuite apparu au milieu de la foule formée par les monstres.
« Hah! »
Il tournait sur lui-même comme pour danser, et le sang avait giclé autour de lui. Dans cette effusion de sang, Adra avait souri avec une joie totale.
« C’est certain… il ne peut pas résister à la joie du sang. »
Il chargeait l’ennemi comme s’il glissait sur le sol et il faisait pivoter l’épée à une vitesse invisible à l’œil nu, en battant les monstres les uns après les autres. Comme pour ouvrir une sortie, c’était devenu une route après le passage d’Adra. Un chemin fait de cadavres et de sang de goules, de cheval-lézards, etc.
Mais les monstres rejetés gémissaient d’excitation et inondaient Adra encore plus de leur nombre.
Comme on pouvait s’y attendre, Adra était en infériorité numérique, il allait être écrasé par eux. Au moment où je le pensais — .
Les yeux d’Adra devinrent rouges et ses crocs sortirent de sa bouche souriante.
« Croix de sang, » à l’instant même où il l’avait marmonné, il avait percé les corps des monstres qu’il avait vaincus et une lance avait poussé. Il s’agissait d’une belle arme pointue en forme de croix rouge.
Une croix faite de sang?
La croix rouge, pointue et en verre, transperçait les monstres tout proches, leur ôtant la vie. Et ces monstres avaient également été emportés comme si leur corps s’était ouvert, la croix rouge se dressant haut parmi eux. Elle les avait enchaînés comme une maladie contagieuse, corrodant les monstres. Ce qui restait après cela, c’était une croix rouge faite du sang qui avait coulé de leur corps avant.
De nouvelles pierres tombales étaient apparues les unes après les autres dans le cimetière souterrain.
« C’est tellement beau. Forneus est en extase ♪ . »
« Il le fait très bien. Comme on peut s’y attendre de la part du chef du corps des vampires, n’est-ce pas ? La technique et l’élégance s’expriment aussi. »
Grasha cracha face à l’évaluation de Satanachia.
À ce rythme, l’élan d’Adra finira par anéantir les monstres, non ? Mais la corrosion de la croix de sang s’était arrêtée à un certain endroit.
« … Hein? Des montres en armures, » avais-je murmuré.
Sans le moindre délai, Aikawa-san avait ajouté une explication. « Si je me souviens bien, ce sont… des chevaliers animés. Ils ne sont faits que d’armures et n’ont pas de sang qui circule. »
Aikawa-san, que je tenais dans ma main gauche, tremblait simplement parce qu’ils ne donnaient pas de sensation de vie. Chaque fois qu’un son fort résonnait, elle mettait de la force dans le bras qui était autour de mon cou.
Si c’est le cas,
Grasha était à côté d’Adra qui tenait son épée.
« Ces gars sont à moi! » cria Grasha.
« Quoi ? Ce sont mes proies ! Comme si j’allais te laisser les voler, espèce de chien sans valeur ! » Adra avait haussé la voix, mais à ce moment, Grasha avait déjà envoyé les chevaliers animés voler.
Il agissait certainement sans discernement. Il frappait tous ceux qui rencontraient ses yeux et les envoyait voler. Il n’y avait pas de technique ni de stratégie. Il laissait juste sortir l’énergie débordante sur son corps solide et les frappait. C’était une série d’attaques physiques pures et simples.
Simple, mais efficace. Leurs armures se cabossaient, se fissuraient et se brisaient. Les armures battues s’étaient envolées dans les airs et les morceaux d’armure brisée avaient été projetés comme s’ils avaient explosé autour de Grasha.
« Je vais finir ça ! Fenrir ! » cria Grasha.
Après qu’il ait crié, les bras de Grasha avaient subi une transformation. Ses bras étaient à l’origine épais et musclés, mais en ce moment, ce n’était clairement pas des bras humains. Ils étaient plus de deux fois plus longs et plus épais que son torse. Ses bras étaient couverts de poils roux foncé. C’était de fins poils en métal. De terrifiantes griffes en forme de crochet poussaient au bout des bras revêtus de cette armure.
Cette capacité de transformation était le pouvoir de Grasha. Tout comme la bête mythique.
Ses bras puissants avaient dispersé plus d’une douzaine de chevaliers animés d’un seul coup. Lorsqu’il les frappait, leurs armures se brisaient d’un seul coup. Lorsque les griffes se déplaçaient, les corps métalliques étaient coupés en deux, comme si elles avaient été mises en pièces par un énorme nata.
Cependant, peu importe le nombre de monstres qui avaient été vaincus, ils ne cessaient d’apparaître.
« C’est intéressant ! Je vais vous montrer mon spécial, Fenrir Parfait ! » cria Grasha.
La transformation de Grasha en bête magique, qui n’était appliqué en ce moment que sur ses bras, s’était étendue à tout son corps. Son corps était devenu énorme et les poils le recouvrèrent complètement. Et il passa d’un visage humain à un visage de loup. Accomplissant la transformation qui ressemble au morphing d’un film fantastique, Grasha se transforma en un loup géant aux poils roux qui dépassait les deux mètres de hauteur. Son visage était celui d’un loup, mais sa silhouette était pratiquement humaine. Bien qu’il soit beaucoup plus grand et penché en avant que sa forme originale, il était très différent d’un loup marchant sur quatre pattes.
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Partie 6
Grasha hurla et chargea vers le groupe de chevaliers animés. Tout ce qui se trouvait devant Grasha avait été pulvérisé.
C’était comme un bulldozer avec des freins cassés. Excité par la joie du massacre, Grasha ne pouvait plus être arrêté. Les ennemis qui avaient croisé son regard avaient été minutieusement et sauvagement tués.
« Oh, mon Dieu, oh mon Dieu. Il semble qu’il aurait été préférable de lui mettre le collier, » après qu’elle l’ait dit, Satanachia avait pris un petit objet à sa taille. C’était un accessoire en forme d’arc miniature.
« Allons-y, chasseur au cœur noir. »
En réponse à l’appel de Satanachia, l’accessoire en forme d’arc s’illumina et changea de forme. Il s’agissait de l’arc bien-aimé que Satanachia avait toujours utilisé.
Des motifs magiques étaient gravés sur l’arc noir lustré. S’agit-il d’un porte-bonheur des elfes noirs ou simplement de caractères ? Le motif vert luisant semblait donner à l’arc des pouvoirs magiques et la protection des elfes noirs. La corde de l’arc brillait du même vert. Les flèches qui en étaient tirées étaient d’une grande précision et d’une puissance étonnante.
Les flèches étaient rangées dans l’étui qui se trouvait à la taille de Satanachia. Physiquement parlant, elles étaient un peu courtes, elles ne ressemblaient pas à des flèches. Mais ainsi, Satanachia pouvait prendre beaucoup de flèches lors qu’elle combattait l’ennemi. En fait, Satanachia avait pris une flèche bleue rayée avec un mouvement fluide, l’avait placé sur la corde et l’avait tirée.
« Spirale. »
Quand elle marmonna cela, la flèche tirée s’illumina. La flèche se mit à tourner, avalant l’air ambiant et créant un vortex. Et cette foreuse d’air avait aspiré la foule des Octroopers. Ils étaient éjectés du sol et tournaient dans les airs comme s’ils étaient engloutis par une tornade s’étendant horizontalement. L’air acéré s’était transformé en couteau et avait coupé les tentacules sans pitié. Les cris des démons dans leurs derniers instants s’étaient fait entendre et la foule des Octroopers n’exista plus.
Satanachia avait placé sur la corde une flèche peinte en jaune et noir.
« Éclair. »
Une décharge électrique s’était produite à la pointe de la flèche. La flèche tirée avait libéré la foudre. Elle frappa les monstres à la destination de la flèche et les transforma instantanément en charbon de bois brûlé.
Aikawa-san regardait leur façon de se battre et elle ouvrit la bouche pour parler. « Les Hellzekter… sont vraiment forts… »
« Un groupe très fiable… mais c’est ce qui les rend effrayants, » répliquai-je en un murmure.
Oui, si leur « Loyauté » passait à zéro, cette force serait tournée vers moi. Je sentis un frisson me parcourir la colonne vertébrale en pensant ainsi.
*Étirement*, Forneus redressa son dos.
Je m’attendais à ce que Forneus soit motivée, mais elle s’était contentée d’observer. Les monstres étaient vraiment nombreux, mais maintenant que j’y prête attention, leur nombre avait déjà été réduit de moitié environ.
« Ehehehe, mais il est temps de montrer à Hell-sama quelque chose de bien, » annonça Forneus.
Forneus déploya ses ailes, les battant élégamment et s’élevant légèrement dans les airs.
« D’accord, j’y vais. Je ne ferai pas attention aux autres, alors faites attentions, » cria Forneus.
L’anneau de lumière sur sa taille commença à tourner à grande vitesse, ce qui augmenta sa luminosité.
« Frappe sainte !! »
L’anneau de lumière brilla. À ce moment, des lumières semblables à des lasers émises par l’anneau de lumière s’étaient mises à frapper le sol. Les lumières traversèrent la foule des monstres rejetés comme si elles les fauchaient de droite à gauche. Au moment où je le pensais, de terribles explosions s’étaient produites.
La lumière divine avait brûlé le sol. Les lumières avaient anéanti les monstres rejetés et avaient créé des fumées d’explosions partout sur le sol brûlé.
« … !? »
« Owaah! Fais attention ! »
Adra et Grasha, qui étaient au milieu d’un combat de mêlée, s’étaient plaints alors qu’ils étaient entraînés dans les explosions.
Quand la fumée des explosions s’était dissipée, il n’y avait plus de monstres rejetés présents. Les lumières sacrées avaient coupé tous les démons et leur avaient ôté la vie.
Les monstres rejetés, que l’on pensait être des milliers, avaient disparu, devenant des particules de lumière.
« Fantastique…, » Aikawa-san me chuchota à l’oreille.
J’étais tout à fait d’accord avec elle. Forneus, on pouvait dire qu’elle était leur ennemie naturelle, et ses pouvoirs d’ange étaient la chose la plus efficace qui existait contre les êtres démoniaques.
« Est-ce que c’est tout? »
J’avais lentement avancé vers les lumières qui volaient haut.
« Oui. C’était amusant ♪, » répondit-elle.
« Mais je suis un peu insatisfait! »
Grasha, qui était revenu à sa forme initiale, revient vers nous.
« Je ne sentais rien dans mes mains, j’avais envie d’aller un peu plus loin ! J’aurais dû nettoyer le terrain du château avant ça ── hmm ? » continua-t-il.
À ce moment, une chauve-souris était arrivée de quelque part. La chauve-souris s’était placée devant Adra et s’était transformée en fille. Ses vêtements de bonne étaient de style gothique. Elle était la subordonnée d’Adra.
« Au rapport, Adra-sama ! Tous les ennemis à l’intérieur du château ont été éliminés ! » annonça-t-elle.
« Je vois, c’est du bon travail, » répondit Adra.
Après qu’Adra ait répondu, la fille s’était inclinée devant Adra et moi et s’était envolée, se transformant à nouveau en chauve-souris.
« Quel dommage, Grasha ! » déclara Adra.
Grasha répondit d’un claquement de langue à Adra qui avait montré un sourire malicieux sur son visage.
J’avançai vers le cimetière souterrain, en tenant Aikawa-san. Immédiatement après avoir traversé la zone d’entraînement, il y avait un espace avec des pierres bien organisées empilées.
Est-ce le cimetière souterrain ?
À première vue, je ne voyais qu’une place avec des pierres blanches éparpillées un peu partout. Il y avait une petite pyramide au centre, qui ressemblait à une entrée.
« Il semblerait que ces monstres soient venus de ce lieu souterrain pour nous envahir. »
Le secret des monstres qui ne devraient pas exister se trouvait dans les profondeurs de ces lieux.
« Très bien. Allons enquêter, » annonçai-je.
J’avais pris les devants et j’étais entré dans la pyramide. À côté de mon visage, Aikawa-san murmura, l’air inquiète. « C’est vraiment sombre… »
Il n’y avait pas de lumière ici, rien d’autre que l’obscurité totale. Mais ce n’était pas un problème. J’avais étendu la partie inférieure de mon manteau de flammes, en répandant des flammes sur le sol pavé de pierre. En un instant, l’intérieur de la pyramide avait été illuminé par la lumière des flammes. Au centre, il y avait un escalier qui semblait descendre sous terre.
L’escalier était étonnamment profond et descendait sur plus d’une douzaine de mètres jusqu’à ce qu’il atteigne le cimetière.
Le plafond était si haut que je ne pouvais pas penser que c’était sous terre, et il était si grand que je ne pouvais pas en voir la fin. Les pierres tombales étaient alignées dans cet espace excessivement large.
« Hell-sama, c’est le cimetière souterrain. »
« Il semble qu’il n’y ait pas d’ennemis… que faisons-nous maintenant, Hellshaft-sama ? »
Ce cimetière souterrain était si grand que même mon manteau de flammes ne pouvait pas en éclairer le fond.
« Continuons, » en disant cela, je m’étais avancé plus profondément dedans.
Seules les pierres tombales et l’obscurité continuaient. Au moment où j’avais perdu tout intérêt pour cette scène, quelque chose d’étrange était apparu.
Qu’est-ce que c’est?
Il y avait une pierre tombale de forme étrange. C’était une statue plutôt qu’une pierre tombale. Et en plus, cela représentait un monstre.
Est-ce une goule ?
Je m’étais avancé de la même façon et des statues de chevaliers animés, d’Octroopers et d’autres monstres rejetés étaient alignées là.
Aikawa-san fronça les sourcils. « C’est peut-être un cimetière de données. Il est vraiment absolument nécessaire de l’effacer complètement, mais cela a-t-il été reporté ou simplement oublié… ? »
Merde, la cause de ces perturbations est la négligence ou l’erreur des développeurs. Quelle que soit la raison, il ne faisait aucun doute que si nous avions eu des ennuis, c’était la faute des programmeurs de Hell’s Domain. J’allais les poursuivre en justice.
Aikawa-san s’était aussi mordu les lèvres, elle avait l’air ennuyée. « Même si l’on s’attend à ce que les données inutiles soient correctement supprimées… pourquoi ces idiots ont-ils transformé un endroit comme celui-ci en un foyer de bugues ──. »
« Mon Roi… Quelles sont ces représentations ? » demanda Adra.
Devenant confuse, Aikawa-san avait fermé sa bouche.
« Qui sait ? Mais j’ai compris que cet endroit doit être scellé, » répondis-je.
J’avais regardé fixement les statues des monstres rejetés.
Puis, ma colonne vertébrale s’était glacée. Une sensation désagréable comme si quelque chose rampait était apparue. Adra s’était approché et il m’avait dit, en chuchotant.
« Mon Roi, il y a quelque chose à l’arrière. »
J’avais ainsi attentivement regardé dans l’obscurité au fond. Certes, une grande ombre était légèrement visible. Au fond de la grotte, il y avait une atmosphère comme si quelque chose de géant se cachait et disparaissait dans l’obscurité.
Est-ce le responsable qui a envoyé les monstres rejetés ?
« Qui est là ? Sors de là ! » criai-je.
Cependant, il n’y avait aucun mouvement et aucune réponse.
Bon sang, qui est là ? Est-ce une sorte de monstre ou… ?
J’avais étendu mon manteau tout en me sentant nerveux. Une flamme rouge brûlante avait parcouru le sol de la grotte et traversa l’obscurité comme si elle cherchait sa cible.
Les flammes avaient illuminé la figure cachée dans l’obscurité.
« Quoi… !? » J’avais inconsciemment laissé échapper une voix surprise.
La silhouette qui se tenait dans les flammes était certainement un démon.
Un corps géant qui faisait plus du double de la taille de Hellshaft. Et ce corps robuste m’avait fait sentir qu’il avait beaucoup plus de masse et de pression. Le corps était enveloppé d’une peau durcie par la lave.
« Qui diable est-ce donc ? »
Grasha avait montré ses dents et révélé sa méfiance en demandant ça. Les autres Hellzekter tenaient leurs armes et ils adoptèrent une position de combat.
Cependant, il ne bougea pas.
« … Quelque chose ne va pas, » murmurai-je.
C’était certain. Bien qu’il ait la présence d’un objet, il ne donnait aucun signe de vie.
J’avais renforcé les flammes du manteau et je m’étais approché de cette silhouette géante.
Sa silhouette était celle d’un être vivant, c’était l’image du diable que les gens imagineraient. Il avait de nombreuses cornes qui poussaient sur sa tête et des cornes épaisses et dures, semblables à celles d’un mouton, poussaient dans la région temporale, dépassant vers l’avant et se courbant de façon importante. Des yeux enfoncés, sans lumière, étaient présents sur son grand visage. Des crocs alignés dans la bouche semblaient arriver jusqu’aux oreilles. Un cou épais soutenait la grande tête et cela se raccordait aux épaules, et une poitrine massive faite d’une montagne de muscles robustes était présente.
Il était dans une posture penchée vers l’avant comme une bête. La moitié inférieure du corps était un peu plus petite que la moitié supérieure ou que les longs bras qui la soutienaient. Une queue épaisse et forte s’étendait depuis son dos. De l’arrière, des ailes géantes en forme de chauve-souris sortaient.
En la regardant, Aikawa-san avait murmuré d’une voix tremblante. « Le Roi-Démon… Satan. »
Hein ?
Le Roi-Démon… ? Pas moi, Hellshaft?
« C’était le premier personnage pour le Roi-Démon d’Exodia Exodus… avant la création de Hellshaft, » continua-t-elle.
Le premier Roi-Démon ?
J’avais à nouveau regardé sa silhouette. Il avait une apparence majestueuse vraiment digne du nom de Roi-Démon, bien que je m’interroge sur le fait de l’appeler « Satan ». C’était certainement le nom d’un Roi-Démon avec une origine ancienne et honorable, et son apparence était exactement comme je l’avais imaginé, mais c’était un tel cliché.
Mais la statue présentait une aura sinistre et étrange, quelque chose qui mettait les gens mal à l’aise. Si je la laissais comme elle est, quelque chose de mauvais allait absolument se produire. Un tel pressentiment sans fondement se répandait en moi.
« Adra. Détruis toutes ces représentations. Et scelle cet endroit avec force, » ordonnai-je.
« Compris, » répondit-il.
J’avais tourné les talons tout en tenant Aikawa-san. J’avais posé une question à Aikawa-san, en lui chuchotant. « … Cela va-t-il suffire? »
« Je l’espère… ce serait génial, » elle l’avait dit d’une voix suppliante.
« Parce que le patch tant attendu sera appliqué dans trois semaines… n’est-ce pas ? »
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Chapitre 5 : Commencer un voyage
Partie 1
L’auberge de Sandiano était un petit hôtel en bord de mer. Son aspect extérieur et sa décoration intérieure étaient élégants et confortables, mais les chambres étaient petites et il n’y en avait pas beaucoup. Le mieux qu’ils peuvent faire était de préparer une grande chambre par sexe. C’était un peu comme un voyage scolaire.
Busujima et Miyakoshi voulaient séjourner dans un hôtel plus somptueux, mais cela avait été rejeté par Asagiri et Hinazawa parce qu’ils ne savaient pas à combien s’élèveraient les dépenses à partir de maintenant.
Eh bien, je comprends plus ou moins Hinazawa, mais Asagiri est étonnamment intelligente pour ce genre de choses, elle est fiable, hein. Est-elle vraiment une riche Ojou-sama ? C’est ce que je pensais.
Cet hôtel était une honte pour le duo de filles, mais il semblerait que le bain en plein air fasse leur bonheur. De plus, la vue sur l’océan était une caractéristique très semblable à celle d’un hôtel de luxe.
Cela expliquait pourquoi je me déshabillais seul dans le vestiaire du grand bain public. Quand j’étais revenu, il n’y avait personne dans la chambre. J’avais demandé au PNJ à la réception de l’hôtel et il semblerait qu’ils soient allés en ville. En pensant qu’ils m’avaient encore laissé derrière eux, j’aurais pu me sentir déprimé, mais ce n’était pas le cas. Ainsi je n’avais pas besoin de me déplacer ailleurs, je pouvais me limiter à guérir tranquillement mon corps fatigué. Et si je devais prendre un bain, le faire seul était bien mieux. Je n’étais pas doué pour prendre un bain avec d’autres personnes lors des voyages scolaires. Je veux dire, est-ce que tout le monde ne déteste pas ça ? Pourquoi dois-tu prendre un bain avec d’autres personnes ? Il n’y a rien de plus désagréable que ça. Et maintenant que j’y pense calmement, n’est-ce pas dégoûtant d’être nu avec d’autres hommes et plonger dans la même eau chaude ? Des gens qui ne sont pas très proches les uns des autres sont nus et à une distance très proche. Prendre un bain ensemble comme ça, c’est sûrement gay, non ? Un bain dans un jeu gay, non ?
J’avais laissé tomber la serviette et j’avais ouvert la porte de la salle de bain.
Ouais, je ne veux pas prendre un bain avec ces salauds. Mais si c’est avec une belle fille, c’est une autre histoire.
« … »
Oui, une belle fille comme ça…
Le bain public spacieux était empli d’un sentiment de libération. Il y avait une baignoire en forme de bassin au-delà de la zone de lavage oblongue. Et au-delà, il n’y avait pas de murs, la mer et le ciel bleu étaient visibles dans cette direction. Cela donnait l’impression que l’eau chaude du bassin continuait jusqu’à la mer.
Dans le bassin où la vapeur montait légèrement, il y avait une silhouette qui regardait la mer, debout. Elle tourna la tête au bruit de la porte ouverte par moi.
Cette pose était certainement celle d’une belle femme qui se tournait pour regarder derrière elle. Des gouttes d’eau brillaient sur les lunettes posées sur son visage. Ses cheveux noirs tombants étaient sexy. Les cheveux noirs se collaient à sa peau blanche, ce qui rendait cette scène plus obscène. Les gouttes d’eau qui glissaient sur sa peau coulaient du dos vers la vallée des fesses, comme si elles étaient absorbées par elles. La peau légèrement teintée en rose par l’eau chaude était mignonne et lascive. Le haut du corps était retourné, et ses seins modestes, mais beaux montraient une vue latérale.
C’est la troisième fois que je vénère ce corps mince et délicat, n’est-ce pas ?
Mais deux de ces cas ne sont pas de ma faute.
« Qu-Qu-Quoi!? » Shizukuishi Non fit frémir sa bouche et son corps. Et elle s’était ensuite accroupie dans la baignoire comme si elle tombait.
« Ce perveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerrrreeeeee !! » cria-t-elle.
« A-attends, qu’est-ce que je fais maintenant !? Shizukuishi, pourquoi es-tu ici !? » avais-je demandé, choqué moi aussi.
« Comment peux-tu venir effrontément dans la salle de bain des femmes et dire ça !? » me demanda-t-elle.
« Non ! C’est plutôt toi, tu es sans honte dans la salle de bain des hommes ! Es-tu une femme prédatrice ? Est-ce une attaque !? » m’écriai-je.
Le visage de Shizukuishi devient rouge vif de honte et de colère. « Dépêche-toi et pars ! » m’ordonna-t-elle.
J’avais réussi à m’enfuir précipitamment vers le vestiaire.
« Quoi ? »
La loge avait l’air différente de celle d’avant. L’emplacement du lavabo et du miroir était inversé, et il y avait toutes sortes de produits cosmétiques sur le lavabo. Ils n’étaient pas là avant.
« Putain, qu’est-ce qui se passe ? » me demandai-je à voix haute.
Il semblerait que ce soit vraiment la salle de bain des femmes. Ai-je vu une illusion ?
J’avais enroulé une serviette autour de ma taille et j’étais sorti dans le couloir, couvrant à peine mon entrejambe et mes fesses. Puis je m’étais précipité vers le bain des hommes, vers la porte qui se trouvait à côté et par laquelle j’étais entré il y a quelques instants. Contrairement au vestiaire des femmes, la disposition était inversée et aucun produit cosmétique n’y était placé. C’était bien la vue que j’avais eue avant d’entrer dans le bain.
« Qu’est-ce que c’était que ça… ? » j’avais ouvert la porte du bain public en me plaignant.
Là, Shizukuishi Non se tenait dans la salle de bain, complètement nue, en train de s’essuyer ses cheveux.
« Q-Q-Quoi… oi !? » s’écria-t-elle.
« Qu… Qu… ? »
Shizukuishi me regardait avec un visage qui indiquait qu’elle était sur le point de pleurer avec sa bouche encore ouverte.
Et son visage avait fortement rougi.
« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »
Attends ! N’as-tu pas accepté de te montrer totalement nue devant moi il y a quelque temps ? De plus, dans une apparence grandiose et embarrassante appelée cape nue !? Je voulais dire ça, mais je ne pouvais pas le faire !
Shizukuishi avait tordu son corps et avait caché sa poitrine avec une main et son entrejambe avec l’autre.
« Tu es ce genre de personne ! Avance ça, dans la mer ! As-tu une dent contre moi ? » me demanda-t-elle.
Tu as une montagne de rancunes envers moi ! Mais je ne peux pas dire ça !
« Attends, écoute-moi ! Certes, quand je suis sorti, c’était dans le vestiaire du bain des femmes ! Mais je suis sorti du couloir un instant et je suis entré dans le bain des hommes ! J’en suis sûr, crois-moi ! »
« Si tu veux que je te croie, regarde ailleurs ! » me demanda-t-elle.
Oups ! J’avais les yeux fixés sur elle.
J’avais tourné le dos à Shizukuishi avec des yeux larmoyants, comme si je tournais là où j’étais.
« — … Alors, qu’as-tu à déclarer dans ton testament ? » me demanda-t-elle.
« Attends une minute ! Ne m’as-tu pas cru ? » lui demandai-je.
« J’ai juste dit que je ne pouvais pas faire confiance aux excuses d’une personne qui fixe délibérément une personne nue, je n’ai pas dit que je te ferais confiance si tu détournais le regard, » me répondit-elle.
Certainement, c’est comme tu le dis ! À ce moment-là, la porte s’était ouverte devant moi.
« Nonnon, y a-t-il une raison pour laquelle tu viens juste de crier… !? »
C’était Asagiri.
Parmi toutes les personnes possibles, j’avais été vu ainsi par Asagiri.
Asagiri s’était figée alors que son sourire s’était bloqué. Et elle avait rougi en un clin d’œil.
« Ah… Je suis ! Je suis désolée ! » s’exclama Asagiri.
« Tu te trompes ! Ce n’est pas ce que tu penses, Asagiri ! » m’écriai-je.
Faisant tourner ses yeux en rond alors que son visage était rouge vif, Asagiri parlait en criant, en se couvrant les yeux avec ses paumes.
« Vous êtes déjà à ce point, je ferais mieux d’y aller ! »
« T-tu, tu as tort, Ririko. Calme-toi et penses-y calmement. Réfléchi de façon réaliste, tu penses vraiment que je vais prendre un bain avec la pire des ordures comme Doumeguri-kun ? » déclara Shizukuishi.
« E-Eh bien ! Il est en face de toi ! » répliqua Asagiri.
Guwaaaaaaaaaaaaaaaa ! Shizukuishiiiii, ne peux-tu pas trouver une meilleure excuse !?
« Je suis vraiment désolée ! »
Asagiri s’était échappée à grande vitesse en paniquant. Elle était immédiatement retournée et elle avait dit. « Allez-y doucement » et elle avait doucement fermé la porte.
Et on entendit après ça le bruit de ses pas qui s’éloignaient.
A, Asagiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Je m’étais lamenté dans mon esprit.
+++
Partie 2
Après cela, j’avais expliqué désespérément la situation à Asagiri et nous avions mené ensemble une expérience de démonstration pour confirmer que ce phénomène mystérieux s’était bien produit.
« J’ai sauté sur une mauvaise conclusion, n’est-ce pas ? Désolée. » Elle avait répondu en rougissant et en baissant la tête. « C’était la première fois… que je voyais ce genre de chose. J’en tremblais. »
Mais Asagiri-san. Il n’y avait rien de tel.
Alors que je pensais que ça n’allait pas devenir quelque chose de sérieux, j’avais été enlevé par la troupe d’hommes dirigée par Ichinomiya après ça.
« Peux-tu nous expliquer ce que c’était que tout ça ? » On me l’avait demandé avec un visage incroyablement sérieux.
Ensuite, j’avais été obligé de faire une deuxième démonstration du phénomène. Au fait, Arisugawa avait joué le rôle d’une femme. Bref, pourquoi y a-t-il un bug comme ça ? C’est en cours de développement donc on ne peut rien y faire, mais c’est effrayant parce que… il y a probablement d’autres choses comme ça.
Il semblerait que cela ne se soit pas produit la nuit dernière, mais pour l’instant, le bain sera utilisé à tour de rôle, et avec tout cela, c’était déjà le soir. Les filles étaient venues dans la grande salle des hommes et une réunion avait eu lieu.
Tout le monde comprenait naturellement qu’Ichinomiya et Asagiri, assis près de la fenêtre, occupaient les sièges de présidents. Nous nous étions assis, nous dispersant sur le plancher en bois avec ces deux-là comme centre.
J’étais un peu à l’écart du cercle et je m’étais assis à une certaine distance, loin de tout le monde. Mais il y avait une personne plus éloignée que moi. Seule Shizukuishi était debout, appuyée contre le mur. Asagiri lui lança un cri, mais elle n’avait pas bougé, c’était sans espoir.
Chaque personne discutait, mais quand Ichinomiya avait commencé le débat, tout le monde avait arrêté de parler et avait écouté ce qu’Ichinomiya avait à dire.
« Je voudrais parler de la question soulevée lors de la discussion d’hier soir. J’aimerais confirmer la volonté de chacun d’acheter un navire. »
Après tout, c’était le sujet dont ils parlaient. Quel autre sujet cela pourrait-il être ?
« J’ai décidé d’en acheter un ! C’est l’ère de l’exploration ! Prenons exemple sur les Vikings, mes ancêtres, et partons à l’assaut des sept mers ! »
Il avait tort sur tant de points, mais je ne me souciais plus de ce qu’il disait.
« Pourquoi pas ? Je suis d’accord. Une croisière sur un bateau est vraiment agréable. »
« C’est vrai. Ageha est également d’accord. Et les activités maritimes ? »
Je voulais de mon côté acheter un bateau de pêche et briser leurs rêves, mais je voulais si possible les faire renoncer à l’achat d’un bateau. Je ne pouvais plus me permettre de donner des équipements ou des objets plus puissants à la classe 2A, et les paroles de l’elfe Ernes m’inquiétaient.
« Je m’appelle Ernes. Si vous traversez l’océan, allez à Arzheim. Il y a peut-être des moyens pour nous de combattre ensemble avec les humains. »
Si je suppose que la classe 2A et les elfes pouvaient vraiment former une alliance, les choses allaient redevenir difficiles. La résolution de ça sera dans trois semaines. Je ne voulais pas que ces problèmes se réveillent. Et surtout, il serait difficile d’aller et venir à Infermia. D’après Aikawa-san, la téléportation était limitée au même continent. En d’autres termes, il sera difficile pour moi d’utiliser Doumeguri Kakeru et Hellshaft correctement et librement. En ce sens, je voulais empêcher l’élargissement de leur champ d’action.
« En effet, je suis également d’accord. Après tout, si nous n’élargissons pas nos actions, nous n’aurons pas d’avenir. » Yuuki murmura comme s’il suivait Hinazawa.
« Moi aussi… »
« Eh bien, je suppose que je suis aussi d’accord ? »
Eh bien, comme beaucoup d’entre eux avaient approuvé, alors Yamada semblait aussi être d’accord avec ça.
« Oh ! Je n’ai pas d’autre choix que d’y aller. Je suis un homme de la mer ! »
Depuis quand es-tu devenu un homme de la mer, Ougiya ? N’es-tu pas de Saitama ?
« J’ai vraiment envie de partir en croisière, mais… j’ai un peu peur. Elfe-onee-san dit qu’il y a des conflits entre les races sur l’autre continent. »
Oui, bien joué, Arisugawa.
Asagiri avait un peu réfléchi puis elle avait légèrement hoché la tête.
« Oui. Je suis d’accord avec vous… mais les bateaux sont chers, n’est-ce pas ? »
Quand il s’agit de budget, tout le monde gémit comme s’il était troublé. Cependant, Ichinomiya avait déclaré négligemment.
« C’est exact. Cependant, si nous vendons les matériaux laissés par le Golem d’adamite que nous avons vaincu auparavant, nous pourrons en acheter un. C’est pourquoi tout le monde doit être d’accord. »
Néanmoins, et en parlant de matériaux, Ichinomiya avait distribué à tout le monde les récompenses pour l’avoir vaincu. Et bien, nous ne pouvions pas retourner à la réalité en les gardant ou en les convertissant en argent. J’ose dire que si Ichinomiya veut en acheter un, personne ne dira non.
« Qu’en penses-tu, Shizukuishi-san ? »
Ichinomiya parla à Shizukuishi debout près du mur. Cependant, Shizukuishi continua de regarder vers l’avant et en diagonale avec un visage sinistre.
« Partir sur un continent sans Hellshaft-sama… ! Les chances de le rencontrer seront réduites, non ? »
Elle marmonna des choses dangereuses. Personne ne lui demandera sérieusement autre chose, alors pourquoi m’en ferais-je pour ça ?
Asagiri avait fait un rire sec vers Shizukuishi qui n’avait pas répondu, et cela, peu importe combien de temps elle avait attendu.
Ichinomiya avait également croisé ses bras avec un sourire amer.
« Eh bien, beaucoup d’entre vous sont d’accord… et qu’en est-il de toi, Doumeguri ? » me demanda-t-il.
« Hein ? »
« Eh, n’est-ce pas évident ? Dis-nous ton opinion, Doumeguri. »
Eh bien, j’avais été surpris qu’ils me demandent mon avis. D’ailleurs, tout le monde me regardait. Arrêtez, j’ai l’impression que vous me prenez ma vie ! J’ai l’impression que ma vie se raccourcit lorsqu’elle est vue par les autres.
« Oh… Je vois. »
Mais qu’est-ce que c’est ? Ils abordaient naturellement le sujet avec moi et attendaient ma réponse. C’était comme si j’étais un membre normal de la classe, vous ne trouvez pas ? Jusqu’à présent, ce n’était pas le cas. Ma présence était comme l’air, la norme de la classe 2A était d’agir comme si je n’étais pas là, sans intention de me prendre en compte.
Pourquoi est-ce que c’est comme ça maintenant !? Je suis troublé ! Si je n’arrive pas à les faire penser de la même manière même si je ne suis pas là, ça va devenir difficile, il sera difficile de bouger.
Mais maintenant, je n’avais pas d’autre choix que d’exprimer mon opinion.
« … Certes, puisqu’il s’agit d’un RPG, il est temps d’aller plus loin, sur un autre continent. »
Mais les navires sont une mauvaise idée.
Il y avait d’autres raisons que l’alliance avec les elfes et la téléportation qui était inutilisable. Infermia était entourée d’un immense lac tout autour. Mais, en fait, il s’agissait d’une mer intérieure reliée à la mer.
Si nous allions dans la mer intérieure, il était très probable que nous serions facilement autorisés à débarquer près d’Infermia. Si ces types obtenaient un navire, c’était comme me mettre un couteau sous la gorge.
J’avais jeté un regard à tout le monde, apparemment inquiet.
« L’ouverture de nouvelles frontières est certes attrayante, mais elle s’accompagne de dangers. Il y a probablement des choses que nous ne savons pas et des monstres que nous n’avons pas vus, » déclarai-je.
« Je vois, Doumeguri est du genre prudent, hein. » Ichinomiya avait hoché la tête, l’air recueilli.
« Mais n’était-ce pas la même chose depuis tout ce temps ? Y a-t-il une raison d’être à nouveau sur ses gardes ? »
Plutôt que d’argumenter, Ichinomiya avait eu envie de poser une question calmement.
« Jusqu’à présent, c’était comme être jeté de force sur le terrain. Mais nous pouvons choisir de traverser ou non la mer. Nous ne savons pas ce qui va se passer sur la mer, et nous ne savons pas bien ce qu’il y a sur l’autre continent. »
Miyakoshi, qui était assise à l’aise dans une pause sexy, les jambes allongées sur le côté, elle l’admirait comme s’il était en pâmoison.
« C’était comme ça jusqu’à présent, donc ce n’est pas si différent ? »
« Cela signifie qu’il y a trop de choses inconnues par rapport à avant. Par exemple, nous avons voyagé à l’intérieur du pays jusqu’à présent, et maintenant nous allons à l’étranger. Bien que nous puissions appeler cela la “région de départ”, y a-t-il un sentiment de sécurité lorsque l’on voyage dans un même pays ? Même si vous dites que la culture est différente ou que les coutumes sont différentes, cela n’a pas d’importance. Mais ce n’est pas le cas à l’étranger. »
« Un voyage à l’étranger ? C’est génial, non ? »
La simplette Busujima s’y était accrochée avec des yeux brillants. Miyakoshi s’excitait aussi. Mince, l’exemple était-il si mauvais ?
« Yo ! C’est bien ! Mais je ne peux pas, je vais être renvoyé en Allemagne ! »
Emballez-le et renvoyez-le.
« Quelle joie !? De plus, les croisières sont les meilleures, n’est-ce pas !? Un voyage vers l’île du sud ! »
Le stupide Ougiya cria d’excitation. J’avais parlé à tout le monde pour changer le cours de la conversation d’une manière ou d’une autre.
« Mais nous devons être prudents. C’est dangereux de continuer à parler et de s’emporter. La mer n’est pas forcément sûre. Quel genre de monstres a…, » avais-je commencé.
« C’est quoi ce bordel ? Maintenant, est-ce mauvais pour nous de partir à l’aventure ? »
« Eh ? Non, ce n’est pas ce que je…, » avais-je tenté de dire.
Hinazawa, qui était allongée sur le sol, avait levé le visage.
« De toute façon, nous ne parviendrons pas à la fin sans continuer l’histoire, n’est-ce pas ? » demanda Hinazawa.
Mince, elle avait soudainement eu le culot d’en parler avec une explication propice à un jeu. Yuuki, qui était assise à côté d’elle, n’avait pas l’air impressionnée.
Avant que je ne réponde, Asagiri, qui était assise sur le sol, en s’agrippant à ses genoux, me posa une multitude de questions.
« C’est exact. Le fait que le bateau et l’elfe soient apparus ici signifie que nous pouvons aller au pays des elfes en bateau. N’est-ce pas, Doumeguri-kun ? »
Kuh… On me soupçonne d’aller trop à l’encontre de l’idée. N’est-ce pas mauvais ? J’avais fixé les yeux purs d’Asagiri. Ils sont aussi beaux qu’un lac clair. Mais au fond du lac, il y a un sentiment qui s’est installé comme de la boue. Le retour au monde originel et son obsession pour le Roi-Démon Hellshaft doivent tourbillonner dans la partie la plus profonde où la lumière n’arrive pas.
L’épée qui me tue d’un seul coup était cachée dans la liste d’objets d’Asagiri.
« N’es-tu pas en fait un sous-fifre du Roi-Démon ? » demanda Ougiya, en souriant.
« — !? »
Miyakoshi l’avait rejoint d’un ton léger. « Ah ! C’est possible. Tu disparais souvent, ce qui signifie que tu travailles sûrement comme subordonné du Roi-Démon ? Ou peut-être que tu es le Roi-Démon ? »
Mon cœur avait bondi d’un coup.
C’est mauvais, calme-toi.
Même si je pensais ça, ils pouvaient voir que mon expression était raide.
Bien sûr, Ougiya et Miyakoshi n’en parlaient pas sérieusement.
+++
Partie 3
Arisugawa plaça son doigt d’une manière jolie sur sa joue et essaya de se rappeler quelque chose. « Maintenant que j’y pense… Doumeguri-kun est venu juste après le siège du château d’Infermia, n’est-ce pas ? »
« Peut-être que c’était à peu près ça ? » répondis-je.
Yamada fit une interjection « Je m’en fous. Ta déclaration est presque inutile, alors tais-toi. »
« Maintenant que tu le dis, nous avons vu le Roi-Démon pour la première fois pendant le siège du château. »
Hinazawa avait marmonné avec un certain air qui disait « pour une raison ou une autre ».
Ichinomiya avait écouté les échanges de chacun avec un sourire étonné. Ses véritables sentiments semblent dire « Yare yare, s’exciter avec une blague comme ça… Je ne veux pas poursuivre le sujet de discussion, mais comme tout le monde a l’air de s’amuser alors on ne peut rien y faire ».
Non ! Tu dois prendre le contrôle dans des moments comme celui-ci, bon sang !
Asagiri interrompit la conversation, en faisant la moue. « Bon sang, tout le monde s’emporte. C’est impossible que ce soit vrai. »
« Ouais, Doumeguri n’a pas ce qu’il faut pour être le Roi-Démon. »
« Oui, je dirais que c’est au mieux un orc subalterne, non ? »
« Ahaha, j’ai compris ♪ , mais ouais, il donne cette vibration. »
Busujima et Miyakoshi avaient ri ensemble.
« Est-ce qu’on essaie… d’utiliser la Tombe Sacrée ? »
« Eh ? »
« Hein ? »
L’intérieur de la grande salle était devenu complètement silencieux.
C’était une façon paresseuse de parler, mais elle avait atteint les oreilles de tout le monde. Mais personne ne savait quoi dire au début.
Yuuki, Uiko ?
C’est inattendu. Je n’aurais jamais pensé que cette fille ferait une déclaration si radicale.
Lorsque je tournai vers elle un regard de surprise, Yuuki détourna le regard comme si elle avait peur. Le visage que j’avais vu pendant un instant était indubitablement un visage tremblant de peur.
Yuuki murmura d’une voix rauque, les yeux toujours détournés.
« Si nous écrivons le nom de Doumeguri-kun sur cette épée et que nous le frappons avec… Alors Doumeguri-kun pourra prouver qu’il n’est pas le Roi-Démon… n’est-ce pas ? »
« Quoi ? »
De plus, elle avait le culot de s’en assurer doublement !
Certes, Yuuki était timide et lâche, mais contrairement à Busujima, elle ne semblait pas avoir si peur que ça dans le donjon des Monts Rummel. Peut-être que ce qu’elle craint le plus, ce sont les humains. Elle avait sûrement peur de moi maintenant.
Et à cause de sa lâcheté, son instinct de défense était extrêmement fort. Pour se débarrasser de sa peur, elle était prête à torturer les autres dans un procès en sorcellerie.
Hinazawa, une amie relativement proche d’elle, avait également affiché un sourire légèrement crispé.
« Hé, Uiko. Dire ça de façon inattendue, c’est… »
« C’est… pour en être certain. »
Asagiri avait aussi dit qu’elle était confuse. « Tu ne peux pas douter d’un camarade de classe comme ça. »
Cependant, Yuuki persista. « C-c’est bon… juste un petit coup sur le bout du doigt… »
Ce n’est pas bien du tout ! Mais qu’est-ce qui ne va pas avec cette femme !? C’est seulement dans des moments comme celui-ci que son audace et sa persistance deviennent terriblement fortes. Si ça continue, ils vont vraiment me faire faire le test. Je dois faire quelque chose —
« Arrêtez ces bêtises. » Une voix froide résonna.
« Shizukuishi !? »
Shizukuishi, qui était appuyée contre le mur, vint vers nous en se balançant. Son regard sévère était comme d’habitude, mais ce n’était pas seulement cela, elle libérait une intention meurtrière de tout son corps.
Elle se plaça devant Yuuki et la regarda avec des yeux figés.
« *Eek*.. »
C’était suffisant pour que Yuuki ait les larmes aux yeux.
« Je ne sais pas de quoi vous avez peur, mais réfléchissez calmement. Le Roi-Démon Hellshaft est un PNJ, peu importe comment vous le voyez. Il est difficile de penser que quelqu’un se trouve à l’intérieur. Sans parler de Doumeguri-kun, n’est-ce pas ? C’est impossible, » déclara-t-elle.
« E-excuse-moi… »
Shizukuishi continua à attaquer impitoyablement Yuuki qui tremblait.
« Tu me dis qu’une personne comme Doumeguri-kun qui ne peut pas s’imaginer se tenir au-dessus des autres et qui est une personne distante et insociable sans une once de popularité ou d’attrait est le Roi-Démon ? Ne me fais pas rire. »
Des rires sortirent de partout. Hé, les gars. Est-ce que c’est quelque chose dont on peut rire ?
« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d’utiliser un objet de valeur comme la sainte tombe pour une chose aussi insignifiante. C’est un objet pour lequel tout le monde s’est battu pour l’avoir, non ? Alors juste pour réduire ton anxiété sans fondement, c’est… »
Hinazawa était intervenue avec un sourire en coin. « On a compris, on a bien compris, Shizukuishi-san. N’est-ce pas, Uiko ? »
Yuuki était complètement dépassée par Shizukuishi et ne pouvait plus marmonner, elle avait juste secoué sa tête à gauche et à droite.
Shizukuishi avait violemment détourné son visage et était retournée au mur contre lequel elle était appuyée.
« Comme on peut l’attendre de Nonnon. » Asagiri l’avait déclaré dans son dos.
« Hein ? » Regardant par-dessus son épaule, Shizukuishi tourna la tête avec un regard intense dans les yeux.
« Parce que Nonnon… Shizukuishi-san, tu es vraiment inquiète pour Doumeguri-kun. » Asagiri avait souri comme une déesse alors qu’elle annonçait ça.
« … Qu’est-ce que tu racontes ? » s’écria Shizukuishi.
Shizukuishi, qui avait amplifié son regard déjà mauvais, avait répondu à ça comme si elle crachait ses mots. « Pourquoi devrais-je m’inquiéter des restes de nourriture ? »
« La nourriture… hein ? » Asagiri avait cligné des yeux sans en comprendre le sens.
« Pour faire simple, je suis dégoûté que quelqu’un comme Doumeguri-kun soit traité comme Hellshaft-sa… comme le Roi-Démon. Arrête de te méprendre sur ça. »
Shizukuishi avait immédiatement quitté la pièce, lâchant un « Je laisse la décision à chacun » vers nous.
À cause de cela, une ambiance délicate était restée dans la pièce. C’était une sorte de talent que de partir en laissant une si mauvaise impression derrière soi.
Cependant, cela m’avait sauvé. Je ne pouvais plus les empêcher d’acheter un navire. Au moins, le post-traitement devra être fait avec succès. Je m’étais raclé la gorge et j’avais légèrement incliné la tête.
« … Je suis désolé. Ce n’est pas comme si je voulais me plaindre ou embêter tout le monde. À partir de maintenant, même si vous ne me demandez pas mon avis —, » commençai-je.
« De quoi parles-tu, Doumeguri ? » Ichinomiya avait affiché un large sourire. « C’est tellement bien que Doumeguri ait ce rôle. Je ferais bien la même chose, mais tout le monde s’emporte facilement, non ? Donc c’est bien d’avoir quelqu’un qui donne des avis objectifs comme toi, Doumeguri. »
« … Ichinomiya. »
Tous les membres de la classe 2A se retournèrent et me regardèrent. Qu’est-ce qui se reflète dans leurs yeux ? Est-ce la surprise, l’envie ou la jalousie ? Que pensent-ils du fait que le Roi donne un certificat de valeur à un solitaire qui n’a aucune valeur pour la société ?
Asagiri me tourna un sourire plein de compassion et d’affection parentale.
S’il te plaît non, pas ce visage.
Les attentes, l’affection profonde et l’amitié de ceux qui m’entourent et toutes les relations étaient un lourd fardeau. Elles pouvaient être valables, mais elles étaient trop lourdes pour que je les porte sur mon dos.
Je ne pouvais pas répondre aux attentes des autres.
Tout le monde sera absolument déçu.
Si je m’entends bien avec eux à la surface, mais qu’ils savent ce qu’il y a au fond, ils penseront « c’est tout ce qu’il a mérité, hein. »
Je serai un être dont il ne faut pas se soucier, et tout le monde s’éloignera de moi.
Même si je travaille frénétiquement pour que cela n’arrive pas, pour quoi faire ?
Pourquoi dois-je être lié à ça ?
Je veux être insouciant.
Je veux être libre de tout.
Dans cet esprit, la réunion s’était poursuivie et avait abouti à une conclusion.
Ils avaient décidé d’acheter un bateau demain.
+++
Partie 4
Une semaine plus tard, j’étais au milieu de l’océan.
L’interminable et admirablement belle mer bleue. Le temps était agréable, et je n’avais eu aucune inquiétude quant au voyage jusqu’à présent. La lumière du soleil tombait sur nous sans cesse et brillamment, et pour tout dire, il faisait chaud. Les rayons du soleil étaient forts dans la mer près de l’équateur. Cependant, la brise de la mer était si agréable qu’il était étonnamment facile de passer le temps en se mettant à l’ombre.
D’autres le faisaient en parlant et en jouant à des jeux dans la cabine. J’étais le seul sur le pont. C’était bien, cette sensation qui m’était réservée. Jusqu’à récemment, je jouais dans l’eau quand le bateau s’arrêtait, sinon, j’étais dans la cabine.
Comme je l’avais pensé, il n’y avait pas de monstres dans la mer. Non, il y en avait peut-être, mais nous n’avions pas encore été attaqués.
Nous étions immédiatement partis acheter un navire le lendemain de la réunion. Le budget obtenu en vendant les objets laissés par le golem d’adamite était de 300 000 pièces. Soit 30 millions de yens. C’était vraiment dommage que nous ne puissions pas le convertir en argent.
Nous étions tous allés au port et avions trouvé l’homme du chantier naval qui avait discuté avec Ernes, et nous étions commencé les négociations. 300 000 pièces étaient une très grosse somme d’argent, mais le budget était étonnamment difficile à boucler pour un bateau qui pouvait transporter 12 personnes et naviguer longtemps.
Cependant, il faut penser que des personnes compétentes joueraient un rôle actif ici.
« On achète avec des espèces sonnantes et trébuchantes, non ? N’est-ce pas cher ? Un autre magasin l’aurait moins cher. Oh, ne pas avoir cette option est un peu troublant. »
« Ageha est troublée. Hé, s’il te plaît, fais quelque chose, juste un peu plus. »
Jusque-là, la personne s’était entêtée à maintenir le prix tel quel, mais une fois que Busujima et Miyakoshi avaient commencé les négociations, elle s’était rapidement affaiblie. Et elles avaient réussi à se procurer le navire en respectant le budget.
Dire que ce duo de filles avait des compétences commerciales. Je pensais qu’elles étaient inutiles, mais elles étaient utiles dans une situation comme celle-ci.
… Je veux dire, elles le sont. Leur capacité est une compétence qui combine à la fois l’impudeur et l’impudence, et qui fait pression avec persistance sur les magasins pour obtenir des réductions de prix. Appelons ça la compétence Oba-chan.
Ainsi, le navire que nous avions obtenu était un grand yacht d’une longueur totale de plus de 20 mètres. Il serait vraiment difficile de piloter un vrai navire, mais ces opérations étaient simples comme dans un jeu. Il avait tout de même fallu trois jours pour que nous soyons capables de faire une croisière en bateau. Nous nous étions entraînés pendant un moment près de Sandiano, et nous avions finalement mis les voiles.
En m’appuyant sur la main courante du navire, j’avais regardé la magnifique mer qui s’étendait sur mon chemin.
Je fis courir mes doigts dans l’air et ouvris le menu. Rien ne se produisait lorsque je sélectionnais téléportation et que je choisissais une destination. Il n’était pas surprenant que les paroles d’Aikawa-san soient correctes.
Maintenant que nous en étions arrivés là, tout ce que je pouvais faire, c’était de gagner du temps. J’allais passer les deux prochaines semaines sur le continent de Logress et attendre que le patch pour le Père Noël soit appliqué.
J’avais dirigé mes yeux sur la poupe du navire. Je ne pouvais plus voir Sandiano, qui était censé être au-delà de ce point. Nous longeons et approchions l’équateur, parallèle à l’ouest, sous le continent Balgaea. Nous devions ensuite passer sous la pointe la plus occidentale du continent Balgaea et le continent Logress serait juste là. Le but était Arzheim sur le continent Logress, le pays où vivent les elfes.
« Tu étais là, Doumeguri. » La porte du pont s’était ouverte, et Ichinomiya était sorti de là.
Pour une raison inconnue, j’avais l’impression qu’il était venu me parler souvent ces derniers temps. Je n’aimais pas trop cette tendance.
« Peux-tu regarder ça un instant ? » me demanda-t-elle.
Il s’était assis sur le canapé de la terrasse et avait étalé une feuille de papier sur la table. D’un simple coup d’œil au papier qui flottait dans le vent, j’avais su ce que c’était.
« Une carte, hein ? »
Je m’étais assis en face de lui.
« Oui. Je l’ai obtenue à Sandiano. Ça semble être une carte de ce monde, » répondit-il.
C’est exact. C’était dans les données de développement et dans Infermia.
« Qu’est-ce que tu penses quand tu vois ça, Doumeguri ? » demanda-t-il.
J’avais réfléchi à la façon dont je devais répondre.
« Il existe de nombreux continents et îles inconnus. Même Balgaea est pleine de territoires inexplorés, » déclarai-je.
« C’est vrai. Ce monde est beaucoup plus grand que nous le pensions. Mais y a-t-il autre chose à craindre ? » Ichinomiya semblait essayer ma réaction. Je soupirai dans mon esprit.
« À l’exception de la route terrestre, je pense qu’il est possible de se rendre à Infermia, » répondis-je.
Ichinomiya s’était penché en avant comme s’il était un peu excité. « Le penses-tu aussi ? »
Ichinomiya indiqua la zone autour d’Infermia, à l’est du continent Balgaea indiqué sur la carte.
« Nous avons marché de Caldart vers Infermia, donc nous ne l’avons pas du tout remarqué. Mais en fait, Infermia est un terrain entouré d’un immense lac. Et ce lac est relié à la mer, » déclara-t-il.
« La mer intérieure, hein. Si nous débarquions là-bas, nous pourrions établir un camp très près d’Infermia, et selon la situation, il y aura aussi la possibilité d’y entrer directement par bateau. Nous pouvons être plus malins que les Hellander et nous pouvons utiliser toutes sortes de moyens, même des méthodes d’attaque, » répondis-je.
« Le problème est de savoir quand la prochaine quête de siège de château aura lieu. Il est trop tard pour commencer les préparatifs après le déclenchement de la quête, et nous ne pouvons pas utiliser les forces PNJ à moins que nous ne soyons dans une quête de siège de château, » répondit-il.
J’avais réfléchi avec mes bras croisés.
Que faire ?
Je pense qu’il est bon de se détendre dans le pays des elfes ou de regarder les autres continents et îles, mais le caractère d’Ichinomiya est difficile. Il serait plutôt profitable de dire quelque chose qui sonne bien et de lui faire faire un combat impossible.
Alors que je pensais à ça, Ichinomiya avait commencé à parler. « Je pense former une alliance avec les elfes. »
Pendant un instant, j’avais eu l’impression d’être attaqué par un ennemi par surprise. Je devais sûrement avoir un visage stupide.
« … Alliance ? elfes ? »
« C’est vrai. D’après Arisugawa et Léon, les elfes semblent être amicaux envers les humains. En tout cas, c’est pour ça que nous allons au pays des elfes. Nous allons tenter le coup, car nous n’avons rien à perdre. Nous allons proposer une alliance avec les humains et coopérer pour lutter contre l’Hellandia. »
Alliance, amicale… Je vois. Maintenant que j’y pense, ça semble vraiment être le plan auquel ce type a pensé.
Au moment où je me disais ça, Ichinomiya croisa les bras en affichant un visage perplexe.
« Mais… est-ce que ce genre de chose est vraiment possible ? Je n’ai pas confiance en moi. C’est pourquoi je voulais entendre ton opinion, Doumeguri, » déclara-t-il.
J’avais déposé mon dos sur le canapé et j’avais souri dans une posture comme si je bombais ma poitrine.
« Eh bien, je suis une personne distante, donc ce genre de relations personnelles est… mais comme ce sont des elfes, je ne sais pas comment sera ma relation avec eux. Ichinomiya, si tu dis que tu n’as pas confiance en toi, alors je ne peux que dire que c’est impossible pour moi, » répondis-je.
Ichinomiya avait dit, « C’est vrai » et s’était mordu les lèvres.
« … Mais l’elfe que j’ai rencontré à Sandiano avait peur que leurs voisins, les elfes noirs, ne forment une alliance avec l’Hellandia. En d’autres termes, il semble que former une alliance avec un autre pays ou une autre race soit une option possible pour eux. Et si le danger augmente, les elfes devraient vouloir un partenaire avec qui agir. Si nous attirons leur attention sur la crise en Hellandia et montrons que nous avons des moyens concrets de gagner… Alors une alliance pourra être formée. »
L’expression d’Ichinomiya était devenue abrupte en écoutant mon histoire.
« Mais comment présenter un moyen concret de gagner… ? » me demanda-t-il.
« Qu’est-ce que tu dis ? Tu viens de le dire, n’est-ce pas ? » demandai-je.
Ichinomiya avait ouvert les yeux comme s’il réalisait soudainement.
« Une attaque-surprise par bateau, c’est ça ? » demanda-t-il.
Ichinomiya avait fermé ses yeux. La brise salée de la mer ondulait comme si elle jouait avec les cheveux lisses et secs d’Ichinomiya. Après un court moment, il avait ouvert les yeux et avait dit.
« C’est parti. »
Ichinomiya avait pris la carte et il s’était levé.
« Je vais l’expliquer à tout le monde. On en reparle plus tard. »
J’avais répondu à Ichinomiya qui était retourné dans la cabine en levant la main de manière appropriée.
Cependant, je n’ai certainement pas l’intention de vous laisser former une alliance si facilement. Je vais vous déranger tous autant que je le peux.
Je fixais la poupe du navire. Les vagues blanches suivaient dans la mer qui avait été franchie comme des traces de pas. Ceux-ci suivent-ils les traces de manière satisfaisante ?
+++
Partie 5
Le navire de la Classe 2A traversait une mer enveloppée de brouillard.
« Je ne vois rien. »
Shizukuishi avait méprisé Asagiri qui murmurait ainsi, semblant anxieuse.
« Je dirais que c’est très sombre. »
« Bon sang… ne dis pas de choses bizarres. »
Nous devrions être dans la zone où le continent de Logress devrait être visible. Cependant, le brouillard qui dérivait de la mer comme de la vapeur nous avait privés de visibilité et nous ne pouvions rien voir, même à 100 mètres de distance.
« Mais il y a vraiment le danger d’être bloqué… allons-y aussi lentement que possible. »
Quand Ichinomiya donna ces instructions, Ougiya, Leonhardt, et Yamada abaissèrent les voiles.
« Hmm ? Hein ? Je ne peux rien voir. »
Lorsque Busujima tourna ses yeux dans la direction de notre mouvement, Miyakoshi fit de même.
« Oh, c’est vrai. Il y a une sorte d’ombre… ueeh !? »
D’énormes silhouettes émergèrent de l’épais brouillard.
« C’est… »
Le paysage où l’on ne voyait rien jusqu’à présent commença soudainement à changer de couleur. Les énormes silhouettes étaient les ombres des montagnes. Des montagnes pointues avec de nombreux pics. Et en dessous d’elles, il y avait une forêt profonde couverte de grands arbres.
Il y avait un voile blanc qui recouvrait la forêt.
Et une lumière orange chaude brillait faiblement à l’intérieur de cette forêt. La lumière qui brillait à travers les interstices des arbres était clairement une brillance artificielle. Et beaucoup de lumières semblaient avoir échoué sur le rivage devant nous. « Ceci » était une vague de lumière brillante comme si elle dessinait une côte. L’estran brillait d’une faible lueur verte.
Je regardai les lumières de la belle forêt voilée par le brouillard et la mer s’entremêler, et finalement le port fut visible. Il y avait des gens debout en rang au bord.
C’était de beaux chevaliers aux longs cheveux dorés et aux oreilles pointues.
Il semblerait que ce soit Arzheim, le pays des elfes.
« D’où venez-vous ? » demanda l’un des elfes, un jeune homme à la belle apparence. Ichinomiya se pencha en avant et répondit.
« Nous sommes des humains de Caldart, Balgaea ! J’aimerais parler avec un représentant des elfes ! »
Le jeune elfe murmura quelque chose à un autre elfe. Demande-t-il un conseil ?
La discussion s’était terminée et le jeune elfe releva le visage, se tourna vers nous et cria. « Une audience avec la Reine sera envisagée ! Amarrez le vaisseau pour l’instant et suivez-nous ! »
« Merci ! »
Nous avions pris la corde d’amarrage lancée par l’elfe et avions amené le navire à l’embarcadère. Et après avoir accosté en toute sécurité, nous avions marché, en suivant le jeune homme. Nous étions escortés… plutôt, nous avions avancé, étant observés dans toutes les directions par des chevaliers elfes. J’avais l’impression d’être un criminel escorté.
La ville des elfes se poursuivait le long de la mer depuis le port. Cette vue animée était certainement celle d’une ville portuaire, mais il n’y avait pas d’enseignes fantaisistes ni de types qui attirent de leur voix les gens vers des événements de divertissement.
C’était très calme et élégant. C’est ma première impression.
Les habitants étaient principalement des jeunes hommes et des femmes. Il y avait des enfants, mais ils n’étaient pas bruyants et ne couraient pas. Leurs manières étaient très élégantes et raffinées. Il pouvait y avoir des différences de statut et de richesse, mais tout le monde avait l’air élégant et riche. Les chevaliers qui nous escortaient étaient nobles dans une certaine mesure.
La ville elle-même présentait une atmosphère calme et était pleine de grâce, comme si elle correspondait aux gens. Les bâtiments étaient tous blancs, avec des toits pointus et des piliers étroits. Les sculptures ajoutées sur les bâtiments et les motifs façonnés sur les murs étaient tous délicats et beaux, je ne m’en lassais vraiment pas.
Le jeune homme qui marchait à la tête s’était retourné et il avait déclaré. « Ne soyez pas offensé. Il est extrêmement rare que des humains viennent à Arzheim. Les navires ordinaires ne peuvent traverser le brouillard elfe et ils continuent à errer. »
Ce bel homme avait le culot de dire quelque chose d’aussi effrayant sans hésiter.
« Mais à en juger par les apparences… »
Le jeune homme avait jeté un coup d’œil à Ichinomiya et Asagiri, ainsi qu’à Leonhardt et Shizukuishi qui étaient un peu plus loin.
« Vous, cette femme et les deux personnes au dernier rang êtes humains… mais je vois que vous êtes plus proches des elfes pour une raison inconnue. Est-ce à cause de ça ? »
Et puis il me regarda. « Pourtant, les humains ont des formes très diverses. »
Attends un peu. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
Après une courte promenade dans la ville, celle-ci s’était transformée en forêt. Cependant, il n’y avait pas de démarcation nette, l’impression que j’avais était que la ville se fondait progressivement dans la forêt. Le tronc des arbres s’épaississait progressivement et le nombre d’arbres géants aux hauteurs étonnantes augmentait. Après une longue marche à travers les bois géants, un immense bâtiment aux murs blancs émergea de l’espace entre les arbres.
« Wôw ! Incroyable… »
Ougiya laissa échapper une voix de surprise. Mais la plupart d’entre nous avaient juste eu le souffle coupé.
C’était un château fin et élégant avec de nombreuses pointes. Il avait une apparence qui semblait belle et magnifique, appropriée à la forêt elfique pure et sacrée. Il était composé d’une combinaison de pierre blanche et de pierre transparente semblable à du cristal. Bien qu’il s’agisse d’un grand château comme celui-ci, la légèreté de ces matériaux était sans aucun doute l’une des raisons qui donnaient une impression similaire à l’envol.
« Uwaaa… c’est magnifique. » Asagiri murmura ça mélangé avec un soupir.
Le jeune elfe déclara fièrement. « C’est le château des elfes. Le château où vit la reine Arzheim. Le château de Weisskrone. »
De nombreux arbres se dressaient autour du château et des escaliers en spirale avaient été construits autour de leurs troncs. Ces escaliers menaient à des cabanes construites sur des branches tendues.
Je vois, ce sont des hôtels.
« Attendez ici pour le moment. Vous devez attendre au moins un jour pour rencontrer la reine. »
« Hein ? Ne peut-on pas la voir tout de suite ? »
Ichinomiya réprimanda Ougiya qui s’était plaint.
« Nous arrivons tout à coup sans être invités, en faisant en sorte que la première personnalité de ce pays nous rencontre. C’est évident, non ? »
J’avais déjà prévu ce temps d’attente.
Quand il avait été décidé que nous irions à Arzheim, j’étais retourné à Infermia et j’avais posé des questions aux Hellzekters.
« Savez-vous qui est le représentant d’Arzheim ? »
Les Hellzekter, à qui l’on avait soudainement demandé cela, avaient été déconcertés pendant un moment, mais Adra avait immédiatement répondu.
« La reine des elfes… si je me souviens bien, elle s’appelait Ulriel ? »
Le bruit d’une tasse posée sur une assiette avait résonné avec un cliquetis.
« … Je suis désolée. »
Il semblerait que Satanachia, qui buvait du thé, ait posé la tasse sur l’assiette avec un élan inattendu.
« Satanachia. Est-ce qu’Ulriel me concédera une rencontre immédiatement ? » lui avais-je alors demandé.
« À propos de cela… Il est difficile de s’en assurer au sujet du pays des elfes. »
« Mais, ne les connais-tu pas mieux que nous ? »
« Hmm, c’est exact. Les elfes noirs et les elfes sont des ennemis communs. Il est naturel d’enquêter en détail sur l’ennemi. As-tu des informations ? »
Interrogée comme si elle était pressée par Grasha et Adra, Satanachia avait ouvert la bouche à contrecœur.
« Je ne sais pas… mais je pense qu’elle va probablement vous rencontrer. Normalement, il faut attendre entre un jour et une semaine… mais si nous parlons de Hellshaft-sama, elle vous rencontrera sans avoir à attendre. »
— C’est ce qu’elle a dit. Elle avait été très détaillée.
Comme le délai d’attente était d’au moins un jour, je devais agir immédiatement.
« Whoa, ça ressemble à une station balnéaire d’Asie du Sud-Est. » Asagiri avait levé les yeux vers l’immense hôtel des arbres et avait souri comme un enfant.
« Yo ! Montons vite ! »
« Yup. Oh, il y a aussi des chambres à la base. Est-ce pour les gens qui ont le vertige… ? »
J’avais tourné le dos à la Classe 2A qui s’ébattait et j’avais essayé de partir sans faire de bruit.
« Ah, Doumeguri-kun. Où vas-tu ? » Asagiri m’avait facilement repéré et elle m’avait demandé d’arrêter.
« Eh bien… Je vais juste regarder la zone autour d’ici, » avais-je répondu.
Asagiri avait réfléchi un moment, et avait couru vers moi.
« Alors pourquoi n’y va-t-on pas ensemble ? » me demanda-t-elle.
Quoi ? Asagiri-san !? Qu-Qu’est-ce que tu racontes !? pensai-je.
« Je suis également curieuse et ça semble amusant d’être bien informé avant tout le monde, » me répondit-elle, alors qu’elle me fit un sourire espiègle.
Merde ! Mais qu’est-ce que c’est que ce timiiiiiing !? Aaargh, c’est tellement vexant ! Quel gâchis ! Au contraire, même si je veux donner la priorité à l’exploration de la ville des elfes avec Asagiri, c’est un rendez-vous ! Un rendez-vous, n’est-ce pas !?
— Ce n’est pas un rendez-vous. Je le sais bien…
Mais mon esprit n’était pas assez résistant pour vaincre cette tentation.
Quand j’en avais pris conscience, Asagiri et moi nous promenions dans la ville des elfes.
Si vous voulez m’appeler un faible, alors appelez-moi comme tel. Vous pouvez me maudire en disant que j’ai une volonté faible. Ce choix en vaut la peine. En me disant cela, mon cœur s’était prosterné en direction d’Infermia.
« Wôw, c’est Noël ! Hé, regarde, regarde, Doumeguri-kun ! » s’écria-t-elle.
La ville située dans la forêt à l’écart de la ville portuaire était complètement « à l’image de Noël ». Un grand sapin de Noël était placé là et des décorations et lumières colorées brillaient au centre de la petite place où le soleil se couchait. Des décorations rouges et vertes et des illuminations décoratives faisaient scintiller les boutiques présentes autour de la place. Il n’y avait pas autant de bruit que dans les autres villes, mais étant donné que c’était une ville d’elfes, un sentiment de frivolité planait dans l’air.
« C’est tellement beau… wôw, les lumières ne ressemblent pas à des ampoules, mais à des lucioles ! » s’écria Asagiri.
Asagiri était très excitée par la surprise qu’était l’événement de Noël. Non, grâce à cela, j’avais été sauvé. Il m’était impossible de divertir Asagiri avec mes techniques de conversation. Bien qu’il soit en cours de développement, je remercie tous ceux qui, à Hell’s Domain, avaient préparé les données pour l’événement de Noël.
« As-tu soif ? Je me demande s’il y a un endroit où nous pouvons parler calmement. »
« Euh… Que devons-nous faire ? Hahaha. »
Une élégante demeure se trouvait en surplomb de la place. Elle ressemblait à un café, des elfes en tenue de serveuse se tenaient à la devanture.
« Hé… est-ce que ça… a l’air bien ? »
Je n’avais aucune raison de refuser. Nous étions entrés dans le café et nous nous étions assis sur la terrasse. On était en décembre, mais le climat était vraiment clément. Nous pouvions nous détendre et regarder les lumières de Noël sans avoir froid.
Je veux dire, je ne peux pas me détendre. Mon cœur avait été nerveux pendant tout ce temps. Mais pourquoi Asagiri m’a-t-elle invité ? Elle a dit des choses subtiles qui laissaient penser qu’elle ne sortait pas avec Ichinomiya. Peut-être qu’elle va le faire, avec moi… ?
« Doumeguri-kun. Il y a quelque chose que je veux te demander… »
Me demander ? T-tu es sérieuse ? Non, me regarder avec les yeux tournés vers le haut et baisser les yeux est une technique qui tue, tu sais ? Puisqu’elle use ça, ça veut dire qu’elle s’intéresse à moi…
« Pour être honnête, c’est à propos d’Akira-kun. »
— Hein ?
« Je ne connais pas la raison pour laquelle Akira-kun veut retourner dans notre monde, alors je me demande si tu n’avais rien entendu à propos de ça. »
« … Pourquoi ? »
Asagiri avait rougi et elle avait gigoté, l’air embarrassé.
« Par exemple… s’il y a quelqu’un dans notre monde, ou une personne qu’il veut retrouver… ou une personne proche. »
Oh, je vois…
« Récemment, Doumeguri-kun, tu t’es bien entendu avec Akira-kun. Donc probablement que ce genre de conversation aurait pu sortir, ce qui serait génial. Je te dis ça, mais je ne veux pas que tu obtiennes cette information de force, d’accord ? »
Je m’étais dit qu’elle n’allait probablement pas sortir avec Ichinomiya sur la plage de sable de Sandiano, mais ça ne voulait pas dire que j’avais une chance. La merveilleuse fille en face de moi ne pensait rien de moi. C’était comme ça. Asagiri était gentille avec tout le monde.
Je suis le seul homme qui peut fournir des informations sur l’homme dont elle est amoureuse, c’est tout.
Mais c’est bien.
Je peux laisser Asagiri à Ichinomiya.
Selon la situation, je pouvais finir par faire à nouveau des choses terribles à Asagiri en mode adulte. Je n’avais pas les qualifications pour recevoir la gentillesse d’Asagiri.
Je m’étais levé de ma chaise.
« Désolé. Je vais continuer un peu plus… Je suis vraiment désolé. »
Asagiri avait agité ses mains. « Pas du tout, c’est moi qui devrais le dire ! Je suis désolée d’avoir demandé quelque chose d’étrange à l’improviste. »
« Non, Asagiri, tu n’es pas en faute. Eh bien… pour ta dernière question, je n’ai jamais entendu Ichinomiya dire qu’il y a une fille dans notre monde original qu’il veut voir. »
« Eh !? Ce n’est pas comme si je ne parlais que des filles — . » Asagiri avait rougi et avait paniqué, en agitant ses mains horizontalement.
« À plus tard, » avais-je dit.
Je m’étais séparé d’Asagiri qui m’avait fait signe de la main avec un sourire et j’avais quitté le magasin.
— Oui, mon but n’est pas d’augmenter ma popularité auprès d’Asagiri.
Mais de sauver la vie d’Asagiri.
Et de rendre Asagiri heureuse.
Asagiri sera-t-elle heureuse en sortant avec moi et en étant ma petite amie ?
La réponse est NON.
Tout d’abord, je n’avais pas de telles capacités.
Moi, qui trahis tout le monde, je n’étais pas qualifié pour traiter Asagiri avec gentillesse.
De plus, lorsque nous retournerons à la réalité, mes actes seront naturellement découverts. Quand cela arrivera, Asagiri sera désabusée et dédaigneuse envers moi.
Non, c’est bien, vraiment, mais en me basant sur la personnalité d’Asagiri, je pense qu’Asagiri elle-même sera choquée et blessée plutôt que de me détester.
C’est pourquoi je ne devrais pas m’approcher trop près d’Asagiri.
Je m’étais assuré qu’elle retourne sur le chemin par lequel nous étions venus, puis je m’étais enfoncé dans la forêt. Après m’être caché derrière un grand arbre, j’avais regardé autour de moi.
D’accord… il n’y a personne ici.
J’avais mis mes doigts en forme de L et j’avais tordu mon poignet pour ouvrir le menu.
Maintenant, c’est l’heure du Roi-Démon.
+++
Partie 6
« Donc vous êtes le Roi-Démon Hellshaft, celui que j’ai entendu dans les rumeurs ? »
J’avais rencontré la Reine des elfes lors d’une audience au château des elfes, le château de Weisskrone.
La reine Ulriel était une très belle reine. Tous les elfes paraissent jeunes, et la reine, comme les autres, semblait avoir une vingtaine d’années. Elle était assise sur le splendide trône au-dessus d’un escalier et me regardait fixement, les yeux mi-clos, sans ciller. Il y avait une couronne brillante en argent sur sa tête. Ses cheveux étaient ridiculement longs, et ses cheveux dorés et brillants s’étendaient même sur le sol.
« La beauté endormie de la forêt se réveille. Le messager du salut, le Roi-Démon Hellshaft, arrive ! Reine des elfes, Ulriel. C’est un honneur de pouvoir te rencontrer. »
C’était facile de la rencontrer. J’étais entré de manière imposante par l’avant et je leur avais dit que je venais voir la reine. J’avais également fait tomber quelques chevaliers qui me gênaient. Le jeune homme elfe qui guidait la classe 2A avait également été mis au sol, mais c’était aussi inévitable en raison de la procédure. La Reine ne m’aurait pas reçu si je n’avais pas fait ça.
« Allons droit au but. Joins tes forces aux miennes, Ulriel. »
Les hauts dignitaires et les gardes elfes faisant la queue dans la salle d’audience avaient bloqué leur respiration.
« Qu… qu’est-ce que cette blague absurde dite à la Reine — . »
Un proche collaborateur non identifié était intervenu. Mais la Reine avait levé une main et l’avait arrêté.
« Roi-Démon, pourquoi voulez-vous une alliance avec Arzheim ? » me demanda-t-elle.
« Bien sûr, pour la paix de ce monde, » répondis-je.
« La paix ? »
Du tumulte avait eu lieu dans la salle d’audience. L’agitation rôdait parmi les proches collaborateurs.
Mais le visage de la reine Ulriel ne changea pas, comme s’il était figé.
« C’est risible. Est-ce une blague à Hellandia ? »
Elle l’avait dit avec un visage qui semblait indiqué qu’elle n’était pas du tout intéressée.
« Le Roi-Démon, qui apporte la destruction et le chaos dans ce monde et tente de tout avoir entre ses mains, parle de paix ? »
« Ce monde ne sera pas pacifique si personne ne le dirige. Seule une personne puissante peut soumettre et arrêter des disputes sans valeur. Qu’en penses-tu, Ulriel ? Si tu te joins à moi maintenant, je garantis les droits d’Arzheim sur ce continent. »
Les yeux de la Reine étaient devenus plus fins.
« Et à cause de ça, vous communiquez avec les elfes noirs de Rowalrinna ? Comme c’est stupide. Je me fiche de ce que vous avez à dire. Tout ce que vous dites n’est que pure apparence. Pas plus que des faux-semblants vernis de mensonges. »
— !?
Mon cœur avait fait un bond.
Calmes-tu, pourquoi serais-je agité ? Ce ne sont que des mots. Juste un discours créé par l’IA basé sur le scénario original.
J’avais levé les yeux vers la reine des elfes.
Ses yeux qui m’avaient fait sentir leur dignité et leur force m’avaient transpercé.
Pour une raison inconnue, ses yeux semblaient pouvoir voir jusqu’au fond de mon cœur.
– Qu’est-ce que ce sentiment de « perdre face à un personnage » ? Que faire quand les humains ont peur de l’IA ?
Je m’étais remonté le moral, mais je ne pouvais pas empêcher mon corps de se refroidir…
« Vous pouvez partir, Roi Démon Hellshaft. Ne remettez plus jamais les pieds sur cette terre, » déclara Ulriel, ne laissant aucune place à de belles négociations.
Reprends-toi, Doumeguri Kakeru. Les chances de succès étaient presque nulles dès le départ, n’est-ce pas ? Tout se passe comme prévu.
J’avais agité ma cape de flamme et j’avais tourné le dos à la Reine.
« Très bien. Mais Reine des elfes. Laisse-moi te donner un conseil, » déclarai-je,
« Hein, quoi ? »
« Les humains devraient sous peu venir dans ce pays. Sois prudent avec eux comme tu l’es avec moi. Ces bâtards vont proposer une alliance, mais ils ne pensent qu’à utiliser les elfes. Essaie de demander pourquoi ils veulent former une alliance. Tu comprendras qu’ils ne pensent à toi que comme à des pièces pour leurs propres plans. »
« … Je vais suivre ce conseil. »
J’avais fait un pas en avant puis j’étais resté immobile comme si je me souvenais de quelque chose.
« Et encore une chose. Il y a deux épéistes masculins parmi les humains. Il vaut mieux faire attention à celui qui est petit, » déclarai-je.
« Pourquoi ça ? » demanda-t-elle
« Parce qu’il fait des plans dans l’ombre avec les humains. Il est le plus malin des humains. Les humains ont une faible volonté et ont tendance à changer. Si tu regardes cet homme, tu comprendras que les humains sont encore moins dignes de confiance que moi, » déclarai-je.
J’avais agité ma cape et j’avais commencé à marcher.
« Si tu fais confiance aux êtres humains, tu devrais faire emprisonner cet homme. »
J’avais laissé cette remarque acerbe en quittant le château des elfes.
+++
Deux jours plus tard, j’avais rencontré à nouveau la reine elfe Ulriel, en face à face, mais cette fois, en tant qu’humain, en tant que Doumeguri Kakeru. Les 12 autres étudiants étaient alignés sur 2 rangs pendant l’audience. Ichinomiya et Asagiri étaient au centre de la première rangée. J’étais au bout de la rangée arrière.
« Humains, pourquoi voulez-vous former une alliance avec Arzheim ? »
C’était la même question qu’avant.
« Nous ne sommes pas des humains de ce monde. Nous ne pouvons pas retourner dans notre monde d’origine sans vaincre le Roi-Démon Hellshaft et traverser la Porte de l’Enfer dans le château du Roi-Démon Infermia. Mais Hellshaft est puissant… il est difficile de remporter la victoire par nous-mêmes. Mais si nous pouvons emprunter la force du pays des elfes — . »
« Je vois… ça y ressemble. » La Reine déclara ça avec des yeux froids. « Nous ne pouvons pas former d’alliance. Retournez donc à Balgaea. »
« Eh ? S’il vous plaît, attendez ! Je n’ai pas dit e — . »
Ichinomiya, surpris, avait refusé de reculer, mais la reine avait fait la sourde oreille.
« Vous pensez que nous, les elfes, sommes comme des outils. »
« Vous avez tort ! Vous, les elfes, avez des relations tendues avec les elfes noirs, le pays voisin, non ? Il y a aussi un corps d’elfes noirs sous les ordres d’un des subordonnés d’Hellshaft ! Donc, il ne fait aucun doute qu’Hellshaft finira par montrer ses crocs à ce pays ! C’est pourquoi, et pendant que nous avons encore le temps — . »
« Si c’est le cas, nous ne devons agir que lorsque le danger aura augmenté. Les forces alliées ne se limitent pas à vous seuls. Il y a d’autres races comme les nains, et les mercenaires et cela ne sera pas un problème de les appeler. Mais actuellement, Arzheim n’est pas tombé dans une crise au point que nous devions nous battre. »
« Ku... »
J’avais gloussé dans mon cœur en prenant un air vexé. Leur raison aurait pu être comprise si elle avait été entendue normalement, mais comme les informations que j’avais soufflées à l’avance leur avaient fait obstacle, elle se sentait excessivement méfiante à notre égard.
L’IA d’Exodia Exodus était excellente. En particulier, la reine elfe Ulriel, elle était aussi vive qu’un humain. Alors, sûrement…
« Veuillez patienter ! »
Asagiri s’était avancée. Immédiatement, un garde s’était précipité vers elle et avait pointé sa lance dans sa direction.
« Nous voulons retourner dans notre pays. C’est notre principale raison. Mais ! Il n’y a pas que ça. Je ne peux pas pardonner au Roi-Démon Hellshaft ! »
La Reine fixa Asagiri. S’intéressait-elle à elle ?
« Le Roi-Démon utilise les Hellandres pour semer la destruction et le chaos sur le continent Balgaea. Mais il ne comprend pas les grandes choses comme la justice ou le bien du monde. Mais il a détruit la ville de Caldart et tué des innocents sans raison ! Je ne peux pas pardonner cela ! »
Des larmes avaient coulé des yeux d’Asagiri.
« Et le Roi-Démon utilise des moyens méprisables, dédaignant tout le monde. Il joue avec le cœur des gens, et s’amuse à tourmenter les autres… Je ne pourrai jamais pardonner à un tel être ! »
Les yeux d’Asagiri se brouillèrent sous l’effet des larmes. Une ligne de larmes coulait sur les joues sous les yeux qui brillaient fortement.
La reine avait semblé soupirer légèrement. Certes, l’histoire d’Asagiri touchait le cœur. Elle me fendait le cœur. Mais cela ne s’appliquait pas à la Reine —,
« Votre cœur ne semble pas mentir. »
— Quoi ?
« Il est certain que la menace du Roi-Démon grandit de jour en jour. C’est ce que je ressens. Cependant, et à cause de cela… Il est trop tôt pour qu’Arzheim agisse pour vaincre le Roi-Démon. Je veille sur la vie de tous les elfes de ce pays. Je ne peux pas me permettre de prendre des mesures imprudentes. »
Arisugawa s’était penchée en avant avec un visage qui semblait réfléchir trop fort.
« Mais… Ernes-san, que nous avons rencontré à Sandiano, a dit ! Si c’est nous, alors… nous pourrions nous battre ensemble. »
Les pupilles de la Reine avaient semblé osciller légèrement.
« Ernes ? Cette fille… ? »
Mais la Reine avait rapidement remis son visage de masque de fer en place.
« Un tel mensonge ne vous aidera pas. »
« Ce n’est pas un mensonge, votre majesté. » Une voix claire, belle, douce et froide qui me semblait familière se fit entendre.
Sa cape et ses cheveux blonds ondulaient dans la salle d’audience, où elle entra vaillamment. C’était Ernes que j’avais rencontrée à Sandiano.
« Ernes… vous avez fait la reconnaissance d’Hellandia. »
« Une enquête générale a été réglée. Et je suis inquiète pour ces gens. »
En disant cela, elle avait souri, en regardant Arisugawa, Leonhardt et moi.
« S’il vous plaît, laissez-moi faire. Je ne dis pas quelque chose comme mobiliser l’armée entière. Peu importe que je sois aux commandes d’un seul soldat. S’il vous plaît, permettez la subjugation du Roi-Démon Hellshaft ! »
Ernes s’agenouilla devant la Reine et s’inclina profondément.
En fait, je pouvais dire que seulement deux minutes s’étaient écoulées, mais j’avais l’impression que bien plus de temps s’était écoulé, comme si je me sentais accablé. Et la Reine se leva brusquement du trône.
« Nous, les elfes, formons une alliance avec les humains ici. »
« Oh ! »
La classe 2A et même les dignitaires elfiques avait haussé la voix.
« Merci beaucoup ! »
Le groupe de la 2A s’était précipité sur Asagiri qui avait remercié en larmes la reine.
Le beau jeune homme elfe tendit la main vers Ichinomiya.
« Nous sommes des camarades à partir de maintenant. Je compte sur vous. Je m’appelle Glion. »
Ichinomiya afficha un sourire très heureux alors qu’il saisissait la main tendue. « De même ! Je suis Ichinomiya Akira. Enchanté de vous rencontrer. »
Les ordres calmes de la Reine avaient eu un effet sur les deux armées excitées.
« Puis-je parler maintenant ? Les deux armées vont maintenant travailler ensemble pour exterminer Hellander et prendre Infermia. Nous allons détruire le pays appelé Hellandia, et… »
Les yeux à demi ouverts de la Reine s’étaient ouverts en grand.
« Nous vaincrons le Roi-Démon Hellshaft ! »
« Oooooooooooooooooooooooh ! » Un cri de guerre avait surgi.
— Merde. C’était vraiment proche… un peu plus, et cela aurait été la rupture. Mais Asagiri a fait vaciller le cœur de la Reine. L’apparition d’Ernes est devenue un facteur décisif pour secouer la Reine.
J’avais jeté un regard furieux à Ernes.
C’était en dehors de mes calculs qu’elle apparaisse à ce moment-là.
« Vous, là-bas. » La voix froide de la Reine traversa la salle d’audience pleine d’acclamations.
« Hein ? »
La Reine me montrait du doigt. Je vois, il semble qu’elle ait entendu le conseil que je lui ai donné. C’était bien, sinon je serais dans une mauvaise situation. Si elle ne le faisait pas, la prochaine mesure ne pourrait pas être préparée.
« Vous… hmm ? »
La Reine m’avait regardé avec insistance. Hé, qu’est-ce qui ne va pas ? Dis juste que je dois rester ici, d’accord ? Que s’est-il passé ?
Mais la Reine continuait à me fixer, comme si ses yeux pouvaient voir à travers mon cœur.
Hey, ne me dis pas qu’elle peut vraiment lire dans mon cœur ?
En outre, les battements de mon cœur s’accélérèrent à nouveau et je devins nerveux.
« Vous êtes… peu importe. » La reine avait mis fin à ses paroles, comme si elle réfléchissait à quelque chose. « Vous allez rester ici un moment. Il y a quelque chose que je veux confirmer. »
La classe 2A avait été surprise par cette déclaration.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? »
« Pourquoi Doumeguri-kun ? »
La reine avait répondu froidement aux questions d’Ichinomiya et d’Asagiri.
« Des garanties sont nécessaires dans les alliances. Nous nous occupons de cette personne afin que vous ne nous trahissiez pas ou ne commettiez pas d’erreur. »
+++
Partie 7
Après cela, Ichinomiya et Asagiri avaient tout fait pour me libérer, mais en vain. Ernes les avait convaincus en disant. « Rester ici est plutôt sûr. » Mais le reste de la 2A affichaient des yeux comme s’ils disaient « cette personne ose faire quelque chose de si intelligent par elle-même ». Cependant, Arisugawa était un peu inquiet.
Ce qui m’inquiétait, c’était que Shizukuishi me fixait avec un regard qui me donnait l’impression qu’elle pouvait voir à l’intérieur du corps d’une personne. Cette personne. Peut-être qu’elle me suspectait de quelque chose.
Pour cette raison, j’étais maintenant dans une cellule d’isolement.
Hein ? N’étais-je pas dans un élégant hôtel jusqu’à hier ? N’est-ce pas cruel ? Eh bien, même si je dis cellule d’isolement, il s’agissait d’une chambre élégante faite de pierre. Le lit était aussi confortable.
En jetant un coup d’œil à l’extérieur par la fenêtre aux barreaux de fer, je pouvais voir le port. Le bateau de la classe 2A qui y était ancré avait déjà disparu.
Le nombre de navires elfiques naviguant avec lui permettait également d’estimer le nombre approximatif de soldats. Ils avaient mes remerciements pour m’avoir emprisonné dans une belle pièce. Cependant, ces navires naviguaient afin de mener une invasion d’Infermia, donc je ne pouvais pas me détendre.
Lorsque j’ouvris le menu, je sélectionnai l’armure du Roi-Démon dans la section équipement. En un clin d’œil, mon corps, qui était celui d’un lycéen de sexe masculin moyen, se transforma en un corps énorme de 2,3 mètres.
Puis, j’avais posé mes mains sur la porte de ma cellule et j’y avais mis toute ma force.
« Hm ! »
Dans un bruit de pierres qui s’effritaient, toute la porte en fer avait été arrachée du mur de pierre. J’avais doucement appuyé la porte de fer contre le mur, j’avais couru dans le couloir et j’avais descendu les escaliers.
« Hmm ? Où devrais-je aller ? »
J’avais été amené directement depuis la salle d’audience, donc je ne pouvais pas connaître la route. La structure à l’intérieur du château était complexe et ressemblait à un puzzle.
« C’est difficile… de sortir de ce truc. Je devrais plutôt le détruire pour aller dehors ? »
« Veuillez vous abstenir de le faire. »
… ? Uwaaaaaaaaaaaa ! Tu m’as surpris !
« O-oh… Satanachia ? N’es-tu pas en retard ? » demandai-je.
Satanachia, une elfe noire aux cheveux blancs et à la peau brune, était apparue au coin de l’intersection.
Satanachia avait reçu l’ordre de venir, en suivant la classe 2 A.
« On m’a ordonné de les suivre… mais je n’aurais jamais pensé qu’ils viendraient dans un endroit comme celui-ci. »
Il était inhabituel pour Satanachia d’afficher un tel visage dégoûté.
« Les humains et les elfes avaient prévu de travailler ensemble, je devais donc confirmer les résultats. Comme prévu, ces gars ont conspiré ensemble. Nous devons également prendre des contre-mesures immédiatement. »
« Tout d’abord, nous devons sortir d’ici… Où est la sortie ? »
« Par ici. »
Satanachia s’était mise devant moi et avait commencé à marcher.
Elle connaît bien ce chemin en forme de labyrinthe.
Je l’avais suivie bien qu’impressionné, et bien sûr, la sortie était là. Il s’agissait d’une entrée étroite à l’arrière où une seule personne pouvait sortir à la fois. Heureusement, il n’y avait pas de gardes.
« Le navire est caché dans une zone rocheuse plus loin dans la forêt. »
« J’ai compris. Allons-y. »
Nous avions quitté le château en courant.
— !!
Un éclair de lumière avait jailli devant nous.
« Kuh ! »
Une épée tranchante avait touché ma poitrine et des étincelles avaient jailli.
« Fais attention, Satanachia ! »
J’avais donné un coup de pied au sol, j’avais fait tourner mon corps géant dans les airs et j’avais atterri. Satanachia tenait déjà un arc et pointait une flèche vers l’adversaire qui était venu nous attaquer. Il n’y avait qu’un seul ennemi. Elle tenait fermement son épée et la regardait fixement.
Qu’est-ce qui se passe ?
Satanachia n’avait pas essayé d’envoyer la flèche encochée dans son arc. L’adversaire qui m’avait attaqué s’approcha.
« Satanachia… comment oses-tu revenir ? »
« … Ernes. »
Se connaissent-elles ?
Ernes avait examiné Satanachia de nombreuses fois, s’assurant de bien la voir de la tête aux pieds.
« Vas-tu encore polluer la terre et l’air d’Arzheim… avec ton apparence répugnante ? »
« … »
Le regard de Satanachia était devenu sinistre.
« Comme c’est méprisable. En devenant le sous-fifre du Roi-Démon, tu es maintenant impliquée dans des choses perfides ! »
« Ernes… Je — . »
« Ne dis pas mon nom ! » Ernes avait crié comme si elle crachait sa douleur. « Ne prononce pas mon nom avec le même visage et la même voix que Satanachia ! »
Ernes grimaça de haine et prépara son épée pour sa prochaine attaque.
« Satanachia est morte. Tu es un démon caché dans la peau de Satanachia ! »
Ernes donna un coup de pied au sol.
« Péris ! Démon ! » Elle s’approcha de Satanachia à une vitesse incroyable.
« … Kuh ! »
Satanachia avait déplacé son arc bien-aimé, Tireur au Cœur Noir. Puis l’arc se transforma en épée en un instant. En même temps qu’elle se transformait, elle bloqua l’épée d’Ernes.
« Satanachiaaaa ! »
Elle fit tourner son épée et rejeta l’épée de Satanachia. Puis elle tenta de la frapper tout de suite dans l’autre sens. Satanachia se pencha en arrière, esquivant l’épée tranchante à quelques millimètres seulement d’être touchée.
Kuh… cette elfe Ernes est forte. Probablement aussi forte que Satanachia. Si la bataille s’éternise, toutes sortes de choses gênantes vont…
« Là-bas ! »
« Ils se sont échappés ! »
Au moment où j’avais pensé à cette possibilité, j’avais entendu des voix fortes et tendues au loin. C’était devenu problématique.
« Satanachia ! Ignore cette personne ! On s’échappe ! »
Quand elle avait entendu ma voix, Satanachia avait baissé son épée. Voyant cela, Ernes déforma sa bouche.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? Es-tu prête à te faire tuer ? »
Mais Satanachia fixait Ernes avec ses yeux froids habituels.
« Ernes, c’est comme tu le dis. »
« Humph… et maintenant ? »
« La Satanachia que tu connaissais est morte. Celle qui est ici est l’elfe noire Satanachia. La commandante du corps des elfes noirs d’Hellandia, l’Hellzekter Satanachia. »
Ernes avait ouvert de grands yeux de surprise.
« La prochaine fois, viens me tuer sérieusement, Ernes. Sinon… tu mourras. »
Satanachia avait laissé ces mots, elle s’était tournée et elle avait couru. Elle avait couru, passant instantanément juste à côté de moi.
Ernes l’avait regardée avec une expression démoniaque dans les yeux. « Satanachiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! »
J’avais couru à toute vitesse en écoutant le cri d’Ernes dans mon dos, ce qui me donnait l’impression de cracher du sang.
J’avais suivi Satanachia à travers la forêt et j’avais sauté en bas d’une falaise. Comme Satanachia l’avait dit, le bateau qui était en bas de la falaise abrupte était là.
Lorsque nous avions débarqué sur le pont du navire, celui-ci s’était fortement incliné. Satanachia était déjà en train de lever les voiles et se préparait à prendre le large. Le navire commença à avancer lentement, quittant le rivage.
« C’est un sujet sérieux, n’est-ce pas ? Satanachia. »
« Oui… mais il n’y a pas de problème. »
Tenant la corde, Satanachia fixa l’avant du navire. Je ne savais pas quoi dire ni quelle était la meilleure chose à dire en réponse.
Satanachia… que s’est-il passé dans ton passé ?
Est-ce que je me retrouve étrangement dans le passé de Satanachia maintenant ? Je n’avais pas pensé à ça avant maintenant.
+++
Chapitre 6 : Le cadeau de Noël
Partie 1
Rowarlinna, le pays des elfes noirs, était situé au nord d’Arzheim.
J’avais remonté la rivière en bateau et après avoir continué pendant un moment, j’avais pu voir un château suspect dans une forêt dense. Il s’agissait d’un château de couleur sombre qui n’était ni gris ni marron clair. Il s’agissait bien du « Chateau Schwarzkrone » des elfes noirs.
J’avais eu une audience avec Zeragiel, la reine des elfes noirs.
« Fufufu, donc tu es Hellshaft… tu es bien plus merveilleux que je ne l’imaginais, ♡, » déclara la reine.
Hum, cette différence avec la reine des elfes est étonnante. En premier lieu, notre rencontre ne se déroulait-elle pas dans la chambre de Zeragiel ?
Mais quelle est cette réunion, dans laquelle la reine, dans un déshabillé rouge transparent, était allongée sur son lit ?
Est-ce la soi-disant histoire faite la nuit ? Oui, elle se souvient du Roi-Démon.
Mais ce n’était pas pour tous les joueurs. Bien sûr, c’était probablement une spécification limitée au mode adulte. Les concepteurs de ce jeu sont franchement des pervers. Je vous accorde mon admiration.
La Reine, dans une posture très érotique, s’était levée. Elle tordit son corps rond et souple avant de s’appuyer avec coquetterie contre moi qui étais assis au bord du lit.
Ses énormes seins, surpassant même ceux de Satanachia, étaient implacablement pressés contre mon corps. Quels incroyables airbags ! Peu importe l’accident qu’elle peut avoir, l’impact sera certainement absorbé.
« Je veux continuer à être en bons termes avec Hellandia à partir de maintenant. Alors, pourquoi ne pas commencer par bien s’entendre ♡?» me demanda-t-elle d’une voix suave.
Son geste alors qu’elle se peignait les cheveux vers le haut m’avait terrifié. Même si les succubes, qui lui ressemblaient beaucoup, formaient un groupe, elles n’arrivèrent pas à la cheville de sa volupté. Sa silhouette, de la nuque brune aux épaules en passant par les seins surplombants, était sans aucun doute le joyau ultime. Pour être honnête, l’excitation qui me taraudait depuis un moment n’avait pas cessé de s’amplifier.
Lorsqu’elle remarqua mon regard, elle secoua volontairement ses seins en se séparant légèrement de moi. Derrière le déshabillé rouge à peine transparent, les seins marron foncé semblaient se balancer lourdement.
Malgré leur taille, il m’était impossible de dire que je les voyais s’affaisser.
« Dis-moi, Satanachia et les troupes que j’ai confiées à tes soins, comment vont-ils ? Sont-ils utiles ? » me demanda-t-elle.
« Hmm, bien sûr. Elle fait partie de l’Hellzekter. Elle est une existence indispensable, » répondis-je.
« Je vois. C’est agréable d’entendre cela, » répondit-elle.
Elle semblait s’être sentie un peu mal à l’aise.
« Que faisait Satanachia ici ? Elle a des capacités. Elle était une guerrière bien connue dans ce pays, n’est-ce pas ? » lui demandai-je.
« Oui. C’est une fille très forte. Une fille sur laquelle on peut beaucoup compter, » me répondit la reine.
Je voulais vraiment demander plus que ça.
« Je ne sais pas si c’est vrai… mais Satanachia… était-elle une elfe ? » demandai-je.
Zeragiel inclina la tête sur le côté avec un joli geste qui ne correspondait pas à sa figure mature et elle répondit simplement. « Oui. Oh, se pourrait-il que tu n’aies pas entendu parler de ça ? »
… Comme je le pensais, elle était donc une elfe, hein. C’est pourquoi je pouvais comprendre la réaction d’Ernes. Et son discours et sa conduite avaient une certaine implication sur Satanachia.
« Mais pourquoi est-elle devenue une elfe noire ? En premier lieu, une telle chose ne devrait pas être — nnh !? »
Zeragiel avait mis une main autour de mon cou et m’avait rapidement poussé vers le bas.
« Ufufufufu. Maintenant, amusons-nous! » elle s’était mise à cheval sur moi en disant cela et elle avait commencé à secouer ses hanches lascivement.
Elle embrassa mon casque, faisant glisser sa langue par l’ouverture. Elle cherchait ma langue et elle la fit circuler dans ma bouche comme pour enlacer nos langues ensemble. Sa sensation de douceur était complètement différente de celle que j’avais eue avec Satanachia. Chaque fois qu’elle l’enfonçait dans ma bouche, j’avais l’impression que ma conscience était fauchée. Abasourdi, je ne pouvais que penser au corps de Zeragiel.
Elle se déchaîna dans ma bouche à fond, puis la langue de Zeragiel se retira, laissant un fil entre nous.
« Et… à ce sujet, veille à le demander directement à Satanachia, » déclara-t-elle.
« Quoi ? Que veux-tu dire ? » lui demandai-je.
Comme pour ne pas permettre d’autres questions, Zeragiel avait bloqué ma bouche en posant ses énormes seins sur mon visage.
+++
« Tu étais ici, Satanachia. »
Après avoir terminé un échange intime, une « audience » avec la reine Zeragiel, je me promenais dans les bois, à la recherche de Satanachia.
Satanachia se tenait sur une colline, regardant la ville des elfes noirs qui s’étendait en contrebas. Une rivière traversait la ville et les bâtiments étaient alignés le long des courbes douces dessinées par le flux de l’eau. Les bâtiments en briques beiges ressemblaient à une variation de la ville elfique.
La ville où le soleil s’était couché était illuminée et les étoiles et la lune brillaient dans le ciel.
« Hellshaft-sama… »
Elle s’était retournée, son visage m’avait indiqué qu’elle pensait à quelque chose. Mais quand elle s’était approchée de moi, Satanachia était redevenue comme avant.
« J’ai fait le tour de la ville, saluant les visages familiers et rassemblant les soldats. Il semble que beaucoup de gens vont nous aider. Ce que nous devrions avoir, ce sont des compagnons elfes noirs. »
Des visages familiers… des compagnons. Le passé de Satanachia… et ses amis.
« Satanachia est morte. Tu es un démon portant la peau de Satanachia ! »
Je me souvenais des paroles d’Ernes, la femme chevalier elfe.
Satanachia me regarda fixement. La lumière de la lune et des étoiles faisait briller ses cheveux blancs et sa peau brune. Je ne pus m’empêcher de m’inquiéter de ce qui s’était passé entre elle et Ernes.
« Satanachia. Que s’est-il passé entre Ernes et toi ? » avais-je demandé.
Ses épaules lisses et brillantes avaient sursauté.
« Tu as été évasive sur ton passé. Que s’est-il passé à l’époque ? » demandai-je.
« C’est-à-dire…, » Satanachia avait baissé sa tête, ses longs cils pointant vers le bas.
J’avais essayé d’attendre un moment, mais elle n’avait pas bougé, comme si elle tentait de renforcer sa détermination.
Zeragiel m’avait dit de le demander directement à Satanachia, mais je sentais que je n’avais pas progressé. Dois-je la faire parler contre son gré ?
J’ouvris alors le menu et je tendis les doigts vers le mot « Ecstas » de la section magie.
— Non,
J’avais retiré mon doigt tendu et j’avais fermé le menu.
« Satanachia, tu es une de mes subordonnées importantes. Sans toi, mon armée ne serait pas complète. C’est pourquoi je veux savoir… ce qui t’inquiète et ce qui te fait souffrir. Si je ne le sais pas, alors je ne saurai pas quelle est la meilleure chose à faire pour toi, » déclarai-je.
« … » Les doigts fins et délicats de Satanachia étaient serrés en forme de poing.
« S’il te plaît, Satanachia. Ce serait formidable si je pouvais compatir avec ton cœur, mais je ne sais pas ce qu’il y a au plus profond de ton cœur. Je suis désolé d’être un maître sans valeur, mais…, » déclarai-je.
« Non, Hellshaft-sama est magnifique. Il est digne de ma servitude, » elle avait répondu d’une voix sans hésitation.
J’avais posé mes mains sur ses fines épaules. Puis Satanachia avait appuyé son corps contre ma poitrine.
« Je suis désolée… d’avoir agi ainsi… moi qui suis votre subordonné. »
— Hein ?
Sa façon de parler ne semblait pas appartenir à la même personne qui avait habituellement une approche agressive. Ce sérieux, cette réflexion éthique et cette hétérogénéité de la personnalité que je ressentais toujours.
« Satanachia. Mon adorable serviteur, qui est responsable d’un des grands corps d’armée d’Hellander. Tu étais une elfe avant, non ? » avais-je demandé.
Satanachia avait éloigné son corps de moi. Sous le choc, elle avait ouvert en grand ses yeux. Ses pupilles avaient tremblé d’agitation, puis elle avait détourné le regard et avait baissé sa tête. Elle avait baissé le visage pendant un moment, mais à la fin, elle avait marmonné comme si elle se résolvait.
« … Oui. »
Satanachia détourna le regard et commença à parler petit à petit.
« Dans le passé, j’étais un chevalier qui prêta allégeance à Ulriel… J’ai combattu pour protéger Arzheim avec mon amie Ernes. »
Comme prévu, elle avait une telle relation avec Ernes, hein.
« Mais… à un moment donné, le pire s’est produit. »
Satanachia me regarda fixement. Sans bouger. Dans ses yeux, la présence de la peur que je ne pouvais pas imaginer de son attitude transcendantale habituelle était remontée à la surface.
« Une catastrophe a frappé le pays des elfes : le Marcheur de la Nuit.
« Le Marcheur de la Nuit ? Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.
« Je ne sais pas ce qui est vraiment. L’obscurité s’est installée comme la nuit. Toutes les créatures moururent et les arbres et l’herbe se desséchèrent complètement là où les ténèbres apparurent. Cette obscurité a rongé la forêt elfique et a mis Arzheim en danger, » répondit-elle.
Qu’est-ce que… c’est que ça ? C’est un monstre ?
Ou quelque chose venant du système ?
Je ne peux pas imaginer son identité.
Pendant que j’y réfléchissais, Satanachia avait continué à parler.
« Le seul moyen d’arrêter cette calamité… était le Ragna Bringer, le trésor caché des elfes, » continua-t-elle.
Un autre mot-clé que je ne connais pas. Y avait-il un tel article… ?
« Mais c’est un trésor caché qui est considéré comme un tabou. Une épée à double tranchant qui demande une grande compensation. Mais j’ai fini par… l’utiliser. En conséquence, le Marcheur de la Nuit a disparu, » déclara-t-elle.
« Veux-tu dire que tu as pu le vaincre ? » lui demandai-je.
« Je ne sais pas. Mais je suis certaine qu’il a disparu d’Arzheim. Mais le sacrifice pour ce résultat n’a pas été mince… un quart d’Arzheim est devenu une terre stérile dont personne ne pouvait s’approcher, et des maisons et des terres où vivaient de nombreuses personnes ont été perdues, » déclara-t-elle.
Satanachia m’avait tourné le dos et avait regardé au-delà de la cité des elfes noirs. Dans cette direction se trouvait Arzheim.
« Mais c’est ce que tu as fait pour protéger la nation elfique. Personne ne peut te blâmer. Si tu ne l’avais pas fait, d’autres l’auraient fait, ou tout Arzheim aurait été détruit, n’est-ce pas ? » lui avais-je demandé.
Satanachia avait légèrement détendu sa bouche. « Mais personne ne le pensait. Comme la catastrophe s’était calmée, il ne restait plus que les dégâts. Ils ont alors cherché quelqu’un pour assumer la responsabilité de ces dégâts. »
Certainement… c’est ce que les gens font souvent.
Satanachia s’était retournée et avait ouvert ses mains pour que je puisse mieux voir son corps.
« Cette silhouette, qui était teinte en noir comme une elfe noire… ce corps sale était reconnu comme un symbole du péché. Le péché que j’ai commis s’est matérialisé dans ce corps, » déclara-t-elle.
La brise de la nuit fit voltiger ses cheveux blancs. Ses cheveux brillaient d’une couleur argentée, baignés par la lumière de la lune. La lumière du ciel commençait à illuminer sa peau marron foncé, comme si elle ajoutait une bordure à son corps, le faisant flotter dans l’obscurité.
— Comme c’est beau.
Quel est ce « corps sale » dont ils parlent ?
« Ces cheveux et cette couleur de peau… sont-ils les effets de l’utilisation du trésor caché Ragna Bringer ? » lui avais-je demandé.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un trésor caché ?
— Non, ça n’a pas d’importance maintenant. Connaître sa forme et son effet n’a aucun rapport avec le problème actuel. Il serait bon de le vérifier plus tard. Plutôt que cela… Je veux faire quelque chose pour Satanachia, pour ma pauvre subordonnée.
« J’ai utilisé le trésor caché Ragna Bringer sans permission. C’est pourquoi j’ai été punie. Et s’il y avait une autre et meilleure façon de faire… peut-être que le Marcheur de la Nuit, si on le laissait tranquille, aurait disparu sans exterminer Arzheim ? C’est ce que quelqu’un a dit. »
« C’est absurde… »
C’est certainement le cas. Il s’agit là d’une personne qui parle de ses propres délires et conjectures infondées comme si cela s’était réellement produit.
« Ulriel a dit que lorsque mes péchés seraient pardonnés, mes cheveux et ma peau redeviendraient normaux. Mais il n’y a aucun moyen de revenir… à ce que j’étais. J’ai essayé toutes les méthodes, mais aucune n’a fonctionné, » déclara-t-elle.
Foutue reine. Tu es méchante.
« J’ai quitté Arzheim. Et puis, depuis que j’étais devenue une elfe noire, je me suis sentie bien dans ce pays, » déclara-t-elle.
Satanachia avait regardé la ville en bas.
« Tout le monde a été gentil avec moi. Les elfes noirs n’étaient pas aussi maléfiques que ce que j’avais entendu dire… mais, mais je n’ai toujours pas réussi à m’habituer aux traits des elfes noirs… »
Oh, il y a ça aussi. J’avais enfin compris pourquoi ses remarques érotiques habituelles et soudaines semblaient quelque peu contre nature. A-t-elle déraisonnablement utilisé des phrases et des gestes qui ne lui étaient pas familiers pour essayer de se comporter comme une elfe noire ?
« Donc, quand tu es retournée à Arzheim l’autre jour, c’était la première fois depuis ? » demandai-je.
« Oui… Je suis rentrée chez moi après une longue période. » Elle l’avait dit et avait affiché un sourire solitaire.
« Je vois… même si je ne le savais pas, je t’ai fait avoir des pensées douloureuses, non ? »
Mais Satanachia avait secoué la tête. « Non. Je pensais ne plus jamais remettre les pieds sur les terres d’Arzheim… mais je dirais plutôt que je ne regrette rien. »
« Quoi ? »
« Maintenant, même si je deviens un vrai démon… Je n’ai pas de regrets, » répondit-elle.
C’était un sourire pur et beau.
Si tu n’as pas de regrets, alors pourquoi souris-tu en ayant l’air si triste ?
Satanachia… Je.
Quelque chose frappa dans ma poitrine.
Certainement, si je le demandais à Satanachia, elle obtiendrait une armée pour s’opposer à l’armée elfique. Si nous ajoutions l’armée régulière de Rowarlinna en plus de l’actuel corps des elfes noirs dirigé par Satanachia, Arzheim ne sera pas à craindre. Mais…
J’avais agité ma cape.
« Retournons à Sandiano, » annonçai-je.
« Eh… ou-oui. »
Je me dirigeais vers le port à grands pas. Satanachia me suivit en trottant pour égaler ma vitesse de marche.
Elle avait encore des doutes. Mais peu importe à quel point elle est inquiète, au final, les choix qu’elle avait faits ne changeront pas. En fin de compte, le moment dont elle devrait s’inquiéter est la raison qu’elle va donner pour me convaincre, elle n’avait rien d’autre que du temps pour réfléchir à la raison.
+++
Partie 2
Une semaine plus tard, Satanachia et moi étions retournés à Sandiano par bateau.
Je me sentais très nostalgique lorsque je marchais dans la ville de Sandiano, même si cela ne faisait qu’une semaine. Je n’étais pas venu dans cette ville depuis longtemps, mais j’avais mémorisé les rues et les magasins, et c’était devenu une ville très familière. Une affinité comme si j’étais retourné dans le quartier de ma maison s’était créée, pas tellement comme avec Caldart, mais quelque chose comme ça.
Cependant, mon apparence de Roi-Démon m’avait gêné. Satanachia et moi nous étions entièrement couverts de vêtements pour éviter toute agitation inutile. De plus, nous serions troublés si nous rencontrions la Guilde 2A ou les elfes.
Cependant, c’était une peur absurde. J’avais demandé aux gars du port et ils m’avaient dit qu’ils avaient pris le large hier. Heureusement, on ne s’était pas croisés, mais ce n’était pas bon de prendre du retard parce qu’ils se dirigeaient vers la capture d’Infermia.
« Hellshaft-sama, avez-vous quelque chose à faire dans cette ville ? » me demanda-t-elle.
En pensant normalement, nous devions retourner au château le plus vite possible. La question de Satanachia était naturelle. Mais il y a quelque chose que je devais d’abord faire.
« Bienvenue. »
J’étais donc entré dans un magasin et j’avais fait quelques courses rapides.
« Prends ça, Satanachia. »
J’avais remis l’article directement à Satanachia, pas via le menu.
« Est-ce que c’est… ? » me demanda-t-elle.
Il s’agissait d’un papier beau et de bon goût avec un filigrane.
« Quel genre de billet est-ce ? » me demanda-t-elle.
« C’est un ticket magique qui te retransforme en une elfe, » répondis-je.
Il semblerait que Satanachia n’ait pas compris ce qui lui avait été dit. Cependant, la surprise se propagea progressivement sur son visage froid.
« Dans ce magasin, tu peux utiliser ce ticket pour te transformer en quelque chose qui te plaît. Tu peux restaurer tes cheveux et ton teint de peau pour retrouver tes cheveux blonds et ta peau blanche d’origine, » lui expliquai-je.
Il s’agissait de l’objet qu’Arisugawa voulait. Seulement 500 000 yens.
Merde ! Je n’ai pas les moyens d’acheter ça. Est-ce parce que l’article n’existe pas dans la vraie vie ? Les PNJs qui fonctionnaient avec l’IA sont des personnages de jeu, non ? Ou alors la fille n’existe pas et est un individu imaginaire fait de données numériques !? Je me l’étais répliqué tant de fois. Mais c’était inutile.
Je voulais sauver Satanachia. Je voulais la libérer de la souffrance. Je voulais qu’elle soit libérée de la tristesse. Même si cela signifie laisser partir Satanachia.
Satanachia avait répondu simplement parce qu’elle était confuse. « Qu’est-ce que vous racontez ? Avec ça, je vais cesser d’être une elfe noire. Je suis responsable du Corps des elfes noirs. Ce genre de… »
« Tu n’as pas à te débarrasser du passé. Tu as encore des attaches avec les habitants du pays des elfes, » répondis-je.
« Je suis fidèle à Hellshaft-sama —, » répliqua-t-elle.
« Alors pourquoi m’as-tu arrêté quand j’étais sur le point de démolir le château de Weisskrone ? Pourquoi as-tu l’air si triste quand tu parles d’Arzheim ? » lui demandai-je.
Satanachia ne savait plus quoi dire.
« Tu ne peux pas te résoudre à me laisser détruire ce que tu protèges en risquant ta vie, non ? Et tu ne pouvais pas tirer une flèche sur Ernes, » continuai-je.
« JE-JE… »
J’avais mis ma main sur la tête de Satanachia. Et j’avais caressé cette tête magnifiquement bien formée.
« Tu es une fille douce. Tu n’es pas faite pour le chemin du carnage que je vais emprunter à partir de maintenant, » lui répondis-je.
Satanachia avait vigoureusement levé le visage comme si elle était choquée.
« Ne suis-je pas… digne d’être un Hellzekter… ? » me demanda-t-elle.
« C’est vrai. »
Le visage de Satanachia devint bleu.
« C’est… trop. Hellshaft-sama, n’avez-vous pas besoin de moi ? N’avez-vous pas reconnu en moi une Hellzekter même si je ne suis pas une elfe noire ? » me demanda-t-elle.
Des larmes étaient sur le point de déborder et de tomber des yeux de Satanachia qui en appelait désespérément à la raison.
— C’est inutile. Je ne peux plus voir Satanachia.
« Tu es banni, Satanachia. Ne t’approche plus jamais de l’Hellandia ! Et…, » déclarai-je.
Je lui tournai le dos et me dirigeais vers la sortie.
« Retourne donc à Arzheim, et récupère la vie que tu as perdue, » déclarai-je.
« … Hellshaft… sama. »
Quand j’avais quitté le magasin, je ne m’étais retourné qu’un instant. À l’intérieur du magasin, il y avait une fille elfe noire qui versait des larmes et tenait un ticket dans sa poitrine.
— La fille qui était ma subordonnée.
+ + +
Lorsque j’étais retourné à Infermia par téléportation, il neigeait.
Sandiano était une terre méridionale et Arzheim n’était pas si froide. On y organisait un événement de Noël, mais on n’avait pas l’impression d’être en hiver. Cependant, lorsque j’avais vu la neige tomber du ciel, j’avais réalisé de nouveau que nous étions en décembre.
« Étonnamment, les saisons et le climat sont exprimés en détail… »
J’avais marmonné en regardant la neige qui tombait à travers la fenêtre du couloir. À ce moment-là, Aikawa-san, qui transportait du bois pour le chauffage, avait attiré mon attention.
J’avais fait attention à mon environnement et j’avais demandé à Aikawa-san de s’arrêter. Aikawa-san s’arrêta, laissant tomber le bois de chauffage qu’elle portait dans ses deux mains.
« Doumeguri-kun !? Tu as… été absent pendant un long moment, n’est-ce pas ? Est-ce que quelque chose est arrivé ? » me demanda-t-elle.
« En fait, beaucoup de choses…, » répondis-je.
Je lui avais fait un résumé. Mais le plus important, l’alliance entre la classe 2A et les elfes qui se profilais, je ne l’avais pas abrégé.
« Nous sommes le 22 décembre, le patch du Santa-X sera donc appliqué dans deux jours… si tu étais parti pour Sandiano un jour avant, tu l’aurais à peine fait. »
« Si le Santa-X est mis en place avant l’arrivée du groupe de la 2A, alors nous gagnerons, » déclarai-je.
« Oui, le Santa-X sera mis en place à minuit le 24. Ce sera gênant si nous sommes attaqués avant ça, » répondit-elle.
« Les forces elfiques sont-elles fortes ? » demandai-je.
« Bien sûr. Une force dont je ne connais pas les limites, elle excelle aux arcs et aux épées, peut utiliser la magie, ils sont forts à la fois seuls et organisés, » répondit-elle.
— Guh. Comme je le pensais…
« Quand ils arriveront, nos efforts seront vains. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prier. Alors, faisons ce que nous pouvons, » déclara-t-elle.
Exactement. L’ennemi venait de la mer. Il ne s’agit pas seulement d’être prudent en intervenant sur la route de Caldart comme avant. Je devais penser à la défense dans toutes les directions.
Ce sera une bataille difficile…
J’étais monté dans la salle du conseil comme si j’entraînais avec moi mon humeur lourde et j’avais invoqué les Hellzekters. Puis tout le monde se rassembla en quelques minutes. Cependant, il manquait une personne.
« Hein ? Satanachia n’est pas encore arrivée ? C’est étrange pour Satanachia qui est si rapide, » Forneus pencha la tête sur le côté en signe de confusion.
Le siège de Satanachia restait vide. Je me sentais étrangement anxieux d’avoir une seule personne manquante dans une scène où quatre personnes étaient toujours assises.
« Je vous ai appelé en premier. Satanachia a été renvoyée des Hellzekters, » déclarai-je.
« Quoi ? »
« Comme ça ? »
Grasha et Forneus avaient laissé jaillir leur voix. Forneus flottait littéralement dans l’air, faisant battre ses ailes.
« Attendez une seconde, votre Majesté. Même si on nous le dit tout d’un coup, pourquoi… » me demanda-t-elle.
Adra avait tenu le pont de ses lunettes avec ses doigts et l’avait replacé. « Mon Roi. Avons-nous besoin de connaître la raison de cela ? »
Je m’étais assis profondément sur la chaise et j’avais répondu. « Je vous le dirai un jour, sans faute. Mais maintenant, il y a d’autres affaires urgentes. »
Grasha et Forneus étaient un peu mécontents, mais devant mon regard inhabituel sombre, ils avaient fermé la bouche et attendu tranquillement mes mots.
« Demain ou après-demain, des forces humano-elfes viendront, visant Infermia, » annonçai-je.
« Quoi ? »
« Quoiiiiiiiiiiii !? »
« Commmme çaaaaaa !? »
« De plus, ils utilisent des navires. Infermia est un terrain entouré d’une mer intérieure. C’est beaucoup plus flexible que de venir par voie terrestre depuis Caldart, » continuai-je.
Adra, qui avait froncé les sourcils, avait réfléchi. « De quelle direction vont-ils attaquer, étant donné qu’il s’agit de quelques kilomètres de mer intérieure… ? Il est difficile d’installer un camp à l’extérieur du château. »
« Exactement. Si nous ne regardons pas les mouvements de l’ennemi, il sera difficile de prendre des contre-mesures. Envoyez les éclaireurs tout de suite, » ordonnai-je.
Grasha s’était levé, ses oreilles se dressant. « Compris ! Laissez-le à mon unité ! »
« Et… quelqu’un peut-il prendre le commandement du corps des elfes noirs ? » demandai-je.
Adra avait répondu à ma question avec un visage amer. « Je m’excuse. Le corps des elfes noirs ne peut être mobilisé sans Satanachia. »
Ku… Est-ce une limitation du système ?
Le facteur disponibilité aurait peut-être baissé après ça, mais alors que je pensais que l’on pouvait faire appel à un certain nombre de personnes quand même, cela avait été contraire à mes attentes.
Les effets de l’absence de Satanachia étaient déjà révélés.
De sombres nuages avaient enveloppé mon cœur.
+++
Partie 3
23 décembre, 22 h.
La neige qui tombait légèrement appliquait un léger maquillage blanc sur les murs. Le château noir semblait avoir progressivement fini de se teindre en blanc.
« Deux heures de plus… »
Je m’étais tenu sur les murs du château d’Infermia et j’avais examiné les environs. De larges passages se trouvaient au-dessus des murs du château, d’où l’on pouvait repousser l’ennemi lorsqu’il arriverait. Le passage recouvert de neige blanche devenait brumeux à mesure que j’avançais.
« C’est inhabituel que le brouillard apparaisse quand il neige… non, c’est plus étrange que ça… »
J’avais alors regardé le ciel. À cette heure, le ciel nocturne aurait dû s’étendre, mais pour une raison inconnue, le soleil ne se couchait pas. C’était comme une nuit blanche. D’épais nuages qui envoyaient de la neige couvraient le ciel, mais il était légèrement lumineux au-dessus d’eux comme si le soleil était là.
« Pourquoi n’y a-t-il pas de coucher de soleil ? »
J’avais murmuré cela comme si je me parlais à moi-même.
« C’est certainement étrange… peut-être est-ce l’effet de l’application de Santa-X ? » Aikawa-san, qui était debout à côté de moi, avait répondu.
« Dis-tu qu’ils font déjà quelque chose au système ? » lui demandai-je.
« … Même moi, je ne le sais pas. C’est juste une supposition, » répondit-elle.
Il était impossible que toutes les étapes du processus aient été connues. Je sentais que tout ça provoquait en moi de l’anxiété, mais c’était probablement l’une des étapes nécessaires.
« Mais encore deux heures, hein. »
« Oui, deux heures. »
Oui, tout sera réglé.
Et à ce moment-là, que va-t-il m’arriver ?
Après cela, je serais devenu un solitaire complet et parfait. Non, c’est bon. Si cela se passe mal, je serai lynché et battu à mort. Et à combien s’élèveront mes dettes quant aux objets achetés jusqu’à maintenant… ?
Arrêtons d’y penser. Si je continue à penser à ça, je vais sûrement tomber dans une dépression soudaine.
« La classe 2A et les elfes n’agissent-ils pas ? » demanda-t-elle.
« Je suis sûre que je serais contacté s’ils passaient le détroit et envahissaient la mer intérieure… donc il n’y a rien encore, » répondis-je.
« Nous sommes d’accord… »
Aikawa-san poussa un profond soupir et laissa tomber ses bras comme pour évacuer la tension de ses épaules.
« Doumeguri-kun, tu as travaillé dur. Je ne pense pas que ce soit suffisant pour obtenir une note élevée, mais tu obtiens une note de passage, » me déclara-t-elle.
« Hey. Merci, » répondis-je.
Est-ce ainsi ? Aikawa-san avait ri, en ajoutant quelques mots.
« Je suis très inquiète au sujet de ta relation avec tes camarades de classe… mais quand nous retournerons dans notre monde, je ferai tout ce que je peux. »
« … Merci. »
Cependant, Aikawa-san était une employée d’une compagnie. En vérité, ce qu’elle pouvait faire était limité, mais j’étais quand même heureux de sa considération.
« Oh… J’ai presque oublié, » je lui avais parlé de ce dont je m’étais soudainement souvenu. « Aikawa-san, si je me connecte à nouveau à Exodia Exodus, est-ce que je pourrai voir les Hellzekters ? »
Aikawa-san répondit avec un visage suspicieux. « Je ne pense pas que cela pose problème. »
« Vraiment ? » répondis-je.
Pourquoi diable m’as-tu dit tout ça ? Maintenant, je suis troublé. J’avais juste souhaité pouvoir revoir ces gars-là… Je pensais à ça sans savoir pourquoi.
« Cependant, comme un tel problème est survenu, je pense que toutes les données seront au moins remises à zéro. Mais je pense que les personnages des Hellzekters seront là, » répondit-elle.
Eh ? Remise à zéro ?
« Que signifie “remise à zéro” ? » demandai-je.
« Tu le sais très bien, n’est-ce pas ? Tous les souvenirs et les données apprises seront effacés. Ils redémarreront en tant que nouveaux personnages, » répondit-elle.
C-C’est… bien, je veux dire,
— Ce ne sera pas mes Hellzekters.
« … Je me demande si le programme peut être mis à jour… un peu plus tard, » déclarai-je.
Aikawa-san m’avait regardé avec des yeux inquisiteurs.
« Qu’est-ce qui t’arrive ? Qu’est-ce que… » commença-t-elle.
« Hell-samaaa. »
Hmm ? Est-ce que j’ai entendu la voix de Forneus de quelque part ?
J’avais regardé autour de moi. Cependant, sa silhouette était introuvable.
— Je dois dire que je ne peux pas voir à travers ce brouillard environnant.
« Le brouillard est plus épais qu’avant, » déclarai-je.
« O-ouais… Je ne l’avais pas remarqué avant, mais je le constate maintenant que tu dis ça, » répondit-elle.
Je n’en étais pas conscient parce que je parlais à Aikawa-san tout près, mais l’extrémité du mur du château était brumeuse, on ne pouvait pas la voir.
« Heell-saamaaa !? »
« Que s’est-il passé ? Forneus, » avais-je demandé.
Une ombre noire s’approcha de l’intérieur du brouillard. Elle avait probablement compris ma position avec ma voix.
« Je t’ai trouvé ! Forneus est… ah ! Tu es encore avec cette esclave ! Forneus est indignée ! » déclara Forneus.
Elle gonfla joliment ses joues et me tourna le dos, avec un visage soudainement de mauvaise humeur.
« Alors, es-tu venue pour rien ? » lui demandai-je.
Je l’avais juste un peu taquinée. Eh bien, c’est une vraie idiote. Mais mignonne !
« Je n’arrive pas à joindre les troupes envoyées en éclaireur. Quand le brouillard s’est épaissi il y a deux heures, ils m’ont dit que le détroit ne pouvait plus être surveillé, » déclara Forneus.
Quoi ?
J’avais à nouveau regardé le brouillard qui dérivait autour de nous.
Il s’agissait d’un brouillard qui semblait s’accrocher à nous.
— Pas question !
Une explosion qui fit trembler l’air se produisit alors. Le mur du château trembla et de l’air chaud s’éleva d’en bas.
« Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.
J’avais alors couru jusqu’au bord du mur du château et j’avais regardé vers l’extérieur, en essayant de mieux voir la situation. Un trou avait été fait dans le brouillard enveloppant à cause de la chaleur et de l’onde de choc des flammes qui avaient éclaté. Derrière le tunnel se trouvait une silhouette familière.
Shizukuishi !!
Ichinomiya et la classe 2A apparurent alors derrière elle.
« Très bien ! Chargez ! »
Suivant la voix d’Ichinomiya, un cri de guerre « Uooooooooo » avait surgi depuis l’intérieur du brouillard.
Merde ! Ce brouillard est une magie elfique !?
Ce n’est que dans la région d’Infermia que le brouillard se dissipait sous mes yeux.
Ils avaient contrôlé le brouillard pour rendre le combat plus facile !? Ils pouvaient nous voir de là, mais nous ne pouvions voir que les ennemis proches d’ici. Je n’avais aucune idée de ce que l’ennemi faisait au-delà du brouillard.
« Merde ! Forneus, retourne au poste de commandement ! Préviens-les de l’attaque ennemie et dis à Adra de s’en occuper ! » ordonnai-je.
« Compris ! »
Forneus m’avait salué et elle s’était envolée après ça.
« Nous irons aussi ! » déclarai-je.
« Eh ? Kyaah !? »
J’avais tenu Aikawa-san sous mon aisselle et j’avais commencé à courir sur les remparts. Une flèche qui avait volé devant moi m’avait frôlé. J’avais alors déployé la cape de flamme et j’avais couru en l’utilisant comme bouclier. Puis je m’étais précipité dans la tour et j’avais lâché Aikawa-san assez violemment.
« S’il te plaît, sois prudente ! OK !? » j’avais dit cela et je m’étais précipité au poste de commandement sans recevoir de réponse.
Le poste de commandement était situé au centre d’Infermia, au milieu de la tour. C’était comme un pont d’observation d’où je pouvais voir les environs d’Infermia dans toutes les directions. Cependant, ce brouillard rendait cette excellente vue inutile.
« Avez-vous compris la situation ? »
J’avais crié en entrant dans le poste de commandement. Adra, Grasha et Forneus arrivèrent devant moi, se frayant un chemin parmi les subordonnés qui marchaient à la hâte.
« Mon Roi. L’ennemi est venu lancer des attaques du nord et du sud en utilisant habilement ce brouillard. Nous pouvons voir l’ennemi à une centaine de mètres des murs du château, mais c’est tout ce que nous pouvons confirmer visuellement, » déclara Adra.
— Leur choix est soit le nord soit le sud… hein.
À ce moment-là, les subordonnés de Grasha, qui avaient des oreilles sur la tête, s’étaient précipités.
« Une grande armée est apparue par le sud ! Notre armée est désavantagée ! »
Je m’étais approché de la fenêtre du sud d’un pas rapide et j’avais regardé dehors. L’armée elfique en armure avançait de derrière la neige et le brouillard. La formation, qui s’étendait sur une centaine de mètres à l’horizontale, attaquait en plusieurs couches.
« Hyaan, leur nombre est terrifiant. Forneus est stupéfaite. »
Le sud était donc leur choix — je ne pouvais pas imaginer qu’il y ait une autre force du même nombre que celle-ci.
« Très bien ! Rassemblez les soldats sur le côté sud ! »
Les troupes placées autour d’Infermia s’étaient rassemblées au sud. L’est et l’ouest manqueront de bras, mais on ne pouvait rien y faire. L’absence du corps des elfes noirs avait créé des endroits où le nombre de soldats était insuffisant.
« Oraaaaaaaaaaaaa ! Reprenez-vous, les gars ! Ne laissez pas les elfes s’approcher du château ! Foncezzzz ! »
Grasha hurla depuis le poste de commandement et ses subordonnés, debout sur le mur, envoyèrent des instructions aux soldats de la ligne de front.
La force principale du sud était le corps des bêtes démoniaques. La grande armée de bêtes démoniaques attaqua les elfes. Des monstres ressemblant à des grizzlis avaient sauté dans la formation elfique, traversant les cadavres de leurs camarades tués par les flèches des elfes.
Les bras puissants aux griffes argentées coupèrent les elfes avec leur armure et tout le reste. Des masses de muscles protégées par une fourrure métallique renversèrent les elfes les uns après les autres.
« Kuh ! Nous allons tenir ici ! Ne reculez pas ! Restaurez la formation de combat ! »
Le jeune elfe Grion cria à ses compagnons. Les elfes jetèrent leurs arcs comme pour répondre à ces paroles encourageantes et brandirent leurs épées. Les deux camps s’affrontèrent.
« Merde ! Le Corps des Bêtes démoniaques ne peut pas le faire seul ! »
Adra et Forneus réagirent immédiatement à la voix troublée de Grasha.
« Envoyez mon unité de vampires au sud ! Ne vous laissez pas distancer par les bêtes humaines ! »
« Le Corps des morts-vivants aussi ! »
Le Corps des Vampires gardait le nord-est d’Infermia et le Corps des Morts-Vivants gardait le nord-ouest. Les deux troupes s’étendaient faiblement vers le sud.
L’armée du Roi-Démon, qui s’était renforcée grâce aux renforts, commença progressivement à pousser la ligne de front des elfes.
« C’est bon ! Gardez-les comme ça. »
J’avais vérifié l’heure. Il restait une heure avant minuit le 24 décembre. Nous pouvons gagner.
Quand j’avais pensé ça, un messager ressemblant à un majordome était entré en trombe.
« Au rapport ! L’ennemi attaque les murs du château sur le côté nord du château. »
Adra fronça les sourcils et tourna son visage. « Combien ? »
« Environ 10 personnes. »
Le côté nord est l’endroit où Shizukuishi et le Groupe 2A étaient, hein. Attends, elle a tiré de la magie offensive sur les murs pendant tout ce temps ?
« Qu’est-ce que c’est ? Juste dix ? Ignorez-les ! » Grasha avait agité sa main comme s’il s’en fichait.
Mais… quelque chose sent le pourri.
« Attendez. Juste pour être sûr, le côté nord est notre côté le plus faible… »
À ce moment-là, un squelette portant une armure était arrivé. Je ne saisissais pas l’expression de son visage, mais d’après ses mouvements, je pouvais dire qu’il était pressé.
« Quoi ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Forneus va entendre ton rapport. »
Le soldat mort-vivant avait fait un mouvement du menton et avait rapporté quelque chose à Forneus.
« Quoi ? C’est mauvais, Hellshaft ! Une autre grande armée arrive de l’ouest !! » déclara Forneus.
« Quoi ? »
— C’est impossible. Il ne peut pas y avoir plus de troupes elfes.
Le teint d’Adra avait changé de couleur.
« “Ouest”, et ils sont venus par la route terrestre… ces satanés elfes. Venir en bateau n’était pas… »
« Non, ce ne sont pas des elfes ! Mais des nains ! »
— Quoi ? C’est impossible !?
Je m’étais accroché à la fenêtre du côté ouest et j’avais regardé dehors. Une foule d’ombres noires descendait de la colline assombrie par le brouillard. Des corps courts et trapus. Ils couvraient leurs corps d’armure rustiques et couraient avec des haches ou des marteaux dans les mains.
+++
Partie 4
Est-ce des nains ?
En parlant de ça, la reine Ulriel d’Arzheim avait déclaré précédemment.
« Si c’est le cas, nous ne devons agir que lorsque le danger aura augmenté. Les forces alliées ne se limitent pas à vous seuls. Il y a d’autres races comme les nains, et les mercenaires, et il n’y a aucun problème avec eux. »
Alors ils sont venus, tirés par la connexion des elfes !?
Merde !
Et ils sont nombreux. Le même nombre, non, ils sont plus nombreux que l’armée elfique au sud.
« Corps des morts-vivants et Corps des vampires, allez vers l’ouest ! C’est là que vous vous tiendrez ! »
Je l’avais ordonné et Adra et Forneus avaient donné des instructions à leurs subordonnés.
Nous avions fait tout ce chemin et des choses au-delà de mes espérances s’étaient produites. Bon sang, juste un peu plus ! Tout sera réglé dans moins d’une heure.
Puis, une explosion avait retenti au loin. Une légère vibration et le bruit de rochers qui s’effritaient nous avaient été transmis.
— Ce son est.
L’intérieur de ma poitrine devint rapidement froid.
Je m’étais approché de la fenêtre au nord et j’avais aperçu de la fumée qui s’élevait des remparts. Au même moment, une fille portant une tenue de soubrette gothique sauta, fronçant les sourcils.
« Adra-sama ! Le mur nord du château a été détruit ! » criai-je.
« Je peux le voir ! Pourquoi a-t-il été détruit ? »
Adra avait crié et la fille vampire avait répondu d’une voix tremblante. « Les magiciens humains ont attaqué à plusieurs reprises à un seul endroit… »
J’avais regardé le mur détruit. Un dense nuage de poussière s’élevait du mur du château effondré. De l’intérieur, une fille en cape noire était apparue. La fille montrait un sourire significatif et satisfaisant.
Shizukuishi… salope !
Et derrière la fille, les membres de la classe 2A et les chevaliers elfes se précipitèrent les uns après les autres. Des empreintes de pas avaient rapidement été faites dans le jardin blanc couvert de neige.
« Tout le monde ! Dirigez-vous vers la Porte de l’Enfer ! »
— C’est mauvais !
« Balayez les ennemis qui ont envahi le château ! C’est votre priorité ! »
J’avais donné des instructions en une succession rapide.
« Et déplacez une partie de la garnison du château pour protéger la Porte de l’Enfer ! Oubliez les elfes, les humains ne doivent pas s’en approcher ! »
Je fixais à nouveau le mur détruit. Les membres de la classe 2A et les elfes qui avaient envahi de là avaient couru par la route du château et avaient essayé de passer par les terrains d’entraînement.
Leur permettre d’envahir Infermia si facilement comme ça… comme je le pensais, le fait que le Corps des elfes noirs ne puisse pas être utilisé avait eu un grand impact sur nous !
Calme-toi, Doumeguri Kakeru.
J’avais vérifié l’horloge.
– 23 : 30. j’y avais jeté un coup d’œil, nous devons seulement tenir l’attaque pendant 30 minutes.
J’avais agité ma cape et j’avais dit aux Hellzekters qui donnaient des instructions à chaque corps.
« Hellzekters, apparaissons sur le champ de bataille ! »
Pendant un instant, les trois individus avaient affiché des expressions faciales vides. Cependant, leur instinct de combat s’était immédiatement intensifié, et l’attente de la bataille s’était transformée en sourire.
« Hehe ! C’est une bonne idée, Votre Majesté ! »
« Ufufu ~ Forneus va aussi tuer beaucoup aujourd’hui. »
« Fufu… C’est le plus grand plaisir d’être sur le même champ de bataille que mon Roi. Peu importe le nombre de fois où je le vis, cette exaltation me donne l’impression d’être un enfant. »
J’avais quitté le poste de commandement, accompagné des Hellzekters.
« Ne visez que le cou des humains. Ne faites pas attention aux elfes ! »
« « « Oui ! » » »
C’est exact. En bref, battez la classe 2 A. C’est difficile parce que je veux gagner la guerre avec toute mon armée. Mais si je pense qu’en battant la classe 2A dans cet endroit —
« Nous allons gagner cette bataille ! »
Nous étions sortis du premier étage de la tour. La zone d’entraînement enneigée où se déroulait un combat acharné était devant nous. J’avais transformé la cape de flamme en épée.
« C’est parti ! »
Les Hellzekters et moi avions coupé à travers la neige tombante et avions sauté dans la tempête de la bataille.
« Hmm ? Eh, c’est le Roi-Démon !? »
Ougiya remarqua que je me précipitais vers eux, mais il était trop tard. J’avais asséné un coup violent sur le torse d’Ougiya en le traversant.
« Bugyaaaaaaaaah ! »
Adra, qui passa devant Ougiya qui s’effondrait en faisant un saut périlleux, en profita pour lui asséner un coup tranchant de son épée et Grasha le fait voler. Ougiya s’envola dans les airs comme un ballon de foot et disparut, devenant des particules de lumière dans l’air.
« Les humains périssent, le soleil se couche, c’est le Sanctuaire de l’élu. »
« Tout le monde, faites attention ! Ce sont le Roi-Démon et les Hellzekters ! »
Comme d’habitude, Arisugawa habillé d’un costume d’Alice au pays des merveilles avait crié d’une voix mignonne. J’avais pointé mon épée vers Arisugawa.
« Soyez étouffé par les larmes ! Votre apogée sera de mourir par ces mains qui sont les miennes. »
« J’arrive ! »
Ichinomiya s’était approché de moi avec un regard furieux. J’avais fait un geste de défi, en me tournant vers Ichinomiya.
« L’arme ultime L’ultime Roi-Démon Hellshaft arrive ! »
L’épée d’Ichinomiya brilla en jaune.
« Prends ça ! Sunshine Blaze ! »
Des particules de lumière m’attaquèrent comme un fouet flexible. Cependant, une lumière rouge qui s’était interposée entre nous avait bloqué l’épée. Le beau jeune homme à l’allure de majordome lança un regard furieux à Ichinomiya.
« Tu es… Adra ! »
« Un bâtard comme toi est mille ans trop jeune pour croiser le fer avec mon Roi. »
Des étincelles s’étaient dispersées entre les deux armes, laissant une distance pour leur permettre de reculer sans risque. Et Adra tenait une épée rouge semblable à du sang. Elle interceptait l’épée d’argent d’Ichinomiya.
« Si c’est le cas, je vais commencer par te tuer ! Vampire ! »
« Hmm, c’est un léger échauffement… bien, je vais te tuer. Humain. »
Ils frappèrent le sol et s’affrontèrent en même temps. Des éclats de lumière et des étincelles se dispersèrent alors qu’ils verrouillèrent leurs épées. Et à une distance d’environ un mètre, des traces brillantes s’entrecroisaient de manière hectique entre eux.
« Croix de Sang ! »
Adra avait coupé la paume de sa main avec sa propre épée. Le sang qui en était tombé forma une croix pointue et cela attaqua Ichinomiya.
« Guu ! »
L’épée de sang blessa Ichinomiya et cela affecta directement le corps d’Ichinomiya.
« Guuaaaaaaaa ! »
Une épine rouge en forme de croix dépassait du bras gauche d’Ichinomiya. C’est la coagulation du propre sang d’Ichinomiya. Le sang d’une personne devenait une arme mortelle et s’attaquait à elle-même. La Croix de Sang d’Adra est géniale.
« Je ne vais pas me laisser aller ! »
Cependant, Ichinomiya déplaça son épée avec son bras droit. Adra se défendit contre lui avec l’épée qu’il avait fabriquée avec son propre sang. Cependant, et bien qu’elle soit faite d’une seule main, la puissance destructrice d’Ichinomiya écrasa l’épée faite du sang d’Adra.
« Quoi ? »
Le coup d’Ichinomiya avait grandement repoussé le corps d’Adra. L’épée rouge sang se fissura.
Impossible ! Il se bat à égalité avec Adra !?
Même s’il avait acquis de l’expérience en venant ici, son niveau était probablement de 24 ou 25. Je ne connaissais pas le niveau d’Adra, mais il se situait probablement entre 30 et 40 d’après ce que j’avais vu jusqu’à présent.
Maudit Ichinomiya. Et dire que tu continues à combler la différence avec la force émotionnelle !?
« Tonnerre ! »
Quand la voix de Leonhardt résonna, un courant électrique traversa mon corps. C’était bien approprié pour la magie du blitz allemand.
Tsk, alors tu viens me divertir, hein.
Je m’étais retourné et j’avais trouvé devant moi Leonhardt et Arisugawa. La Classe 2A avait formé des groupes de trois.
Ougiya est mort, donc les deux autres m’attaquent.
« Vous êtes sur le chemin ! »
J’avais transformé la cape en une dague avec une chaîne. La dague vola et attacha rapidement leurs corps.
« Woooooow ! L-le… Le Roi-Démon est trop fort, et mon équilibre est trop faible ! »
Vraiment ? Je le signalerai lors du débogage.
« Yaaaaanh ! S’il vous plaît, non, c’est… aah. »
Retenue par les chaînes, Arisugawa laissa échapper une voix malaisée. Pendant ce temps, des chiffres rouges émergèrent du corps recouvert d’une robe-tablier.
« Maintenant, le coup de grâce ! »
J’avais imaginé le mouvement qui consistait à tirer la chaîne de flammes avec force.
« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
La chaîne se déplaça selon l’image, et les points de vie d’Arisugawa atteignirent 0. Son corps éclata, devenant de la lumière avant de disparaître…
« Scheiße ! Uoaaaaaaaah! »
Puis le corps de Leonhardt avait été écrasé.
Regardez. Chacun d’entre eux est faible. Si je les frappe un par un, ils ne sont pas à craindre !
J’avais regardé autour de moi la mêlée sur le terrain d’entraînement.
Sur le côté gauche, Hinazawa, Yuuki et Miyakoshi se battaient contre Grasha. Des chevaliers elfes étaient venus les couvrir, et Grasha était seul à affronter plus d’une dizaine de personnes.
Miyakoshi fixait Grasha, qui se balançait avec ses cheveux ébouriffés et tenait fermement le grimoire dans ses mains.
« Oh non… C’est tellement mon type… »
Hinazawa déforma son visage et hurla de colère.
« Est-ce l’endroit pour dire quelque chose comme ça !? Attaque-le ! »
« Eh ? Hmm. Mais nous sommes supérieurs, c’est déjà notre victoire même si Ageha ne fait pas de son mieux, n’est-ce pas ? »
« Une telle négligence… »
Quand elle l’avait soudainement réalisé, il était trop tard. Grasha était derrière Ageha.
« Oh… bah. »
Les bras de Grasha étaient plusieurs fois plus grands et plus épais que d’habitude. C’était la capacité de transformation triomphante de Grasha « Fenrir ». Grâce à cette puissance, Grasha libéra son potentiel et frappa Miyakoshi d’une puissante attaque.
« … !? »
Miyakoshi ne comprenait pas ce qui s’était passé. Quand elle s’en était aperçue, elle volait dans le ciel et le ciel tournait en rond. J’étais sûr que ça devait faire cet effet. Et puis, à l’endroit où elle était tombée, le coup de poing droit de Grasha déclencha le combo. Le corps de Miyakoshi fut projeté directement à l’horizontale et s’écrasa sur les remparts. Son corps qui était tombé sans force devint rapidement de la lumière avant de disparaître.
« Aah, bon sang ! Je confie le rôle d’attaque à Uiko ! Je vais me concentrer sur les soins ! »
« Eh… m-mais. »
Mais la figure terrifiante de Grasha se tenait debout devant Yuuki.
« Hey morveux. Es-tu le prochain ? »
Yuuki était une personne timide et lâche. Elle sera vaincue par Grasha sans lever la main ou le pied. La preuve en était que son corps tremblait et que son visage était tout bleu.
« Ah… non, n-non non, nooooooooo ! »
Les larmes s’accumulèrent dans les yeux en regardant Grasha.
« As-tu peur ? Si oui, voici un service spécial pour toi. “Fenrir parfait !”, » déclara-t-il.
Des poils poussèrent sur tout le corps de Grasha, le transformant en un loup-garou géant.
+++
Partie 5
À ce moment-là, la peur de Yuuki avait dépassé les limites.
Elle ouvrit la bouche en grand et cria de toute ses forces.
« Wahahahahahaha, quel beau cri ! Ta voix est celle d’un adulte ! »
« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, ueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeenh ! »
Les larmes s’étaient mises à couler de ses yeux comme une cascade.
« Uah ! Ueh, eh, eg... aahaaaaaaaaanh! » Son visage devint rouge et elle pleura comme un enfant.
« OK, maintenant tu deviens vraiment bruyante. Il est temps de te tuer. »
Grasha serra les poings et leva ses énormes bras au-dessus de sa tête.
Yuuki serra les poings et leva ses petits bras.
« Humm ? »
Au moment où Grasha montra un visage dubitatif, le poing de Yuuki s’enfonça dans l’abdomen de Grasha.
« Guhoh !? Qu’est-ce que… c’est que ça !? » s’écria Grasha.
Yuuki continua à le frapper encore plus alors que son visage était tout détrempé de larmes et de morve.
« Uawaaaaah ! Aaaaaaaah ! Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannh ! »
Les bruits de coups plus lourds que prévu avaient résonné sur le corps de Grasha.
« Tch ! Cette gamine ! »
Grasha s’était alors éloigné d’elle, sautant en arrière.
Comme prévu, Grasha semblait également être surpris par cette résistance inattendue. Je veux dire, je suis surpris, étonné. Hinazawa regarda également la transformation de Yuuki avec une expression abasourdie.
« Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! » Yuuki cria et elle fonça sur lui.
« Ne te laisse pas emporter ! »
Le poing puissant de Grasha s’avança pour frapper. Yuuki pencha le haut de son corps en avant et l’évita. Puis elle se déplaça en dansant à droite et à gauche tout en pleurant, et elle libéra un certain nombre de coups. Cela enleva successivement des PVs à Grasha.
« Tch, cette gamine ! »
Grasha tourna sur lui-même. Le coup de revers qui contenait de la force centrifuge avait frappé. Il enleva une grande quantité de points de vie à Yuuki qui se défendait en croisant ses bras. Le corps de Yuuki avait flotté puis avait été facilement envoyé voler de quelques mètres.
Yuuki, qui avait atterri, avait été envoyé voler sur le côté d’Hinazawa qui avait perdu pied.
« Hein !? U, Uiko. Je vais te guérir ! »
Hinazawa avait repris ses esprits et elle lança une magie curative. Cela avait permis à Yuuki de récupérer des PVs et de pouvoir se mettre dans une pose de combat, face à Grasha.
« Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnh ! » Mais elle pleurait toujours.
Ah oui, il y a ça. Quand un enfant brutalisé était ému aux larmes et qu’il se lâchait, on disait qu’il devenait étrangement fort. Cependant, ce qui était terrible, c’est qu’elle utilisait les arts martiaux au lieu de frapper n’importe comment. Sa maîtrise avait toujours été bonne, mais comme elle était timide, elle n’avait pas pu en faire le meilleur usage. Mais je n’aurais jamais pensé qu’elle allait franchir la zone rouge et libérer sa force scellée.
« Hehehe ! Maintenant, tu reviens donc, pleurnicheuse ! »
« Uh, uguh, ueh aaaannn ! »
Leurs poings se heurtèrent. C’était un échange de poings comme si un courant électrique circulait entre eux.
Les coups intenses de Grasha repoussèrent Yuuki.
Hinazawa fronça les sourcils en regardant Yuuki, l’air de vouloir s’excuser.
« Je suis désolée, Uiko… Je n’ai plus de mana. »
« Ueeeeeeeeeeeeeeennnnn ! »
Mais Yuuki n’avait pas de place dans sa tête pour penser à sa vie. En s’approchant de lui en courant, elle avait chargé sur Grasha en sanglotant. Elle donna un coup de pied au sol et sauta en l’air. C’était un coup désespéré dans lequel elle avait mis toute sa force. Grasha avait encaissé le coup sans se défendre. Le poing intense s’était enfoncé dans son estomac. Grasha avait ri de manière significative au coup qu’il avait reçu.
« Héhé… joli coup. C’est si bon que je veux que mes subordonnés suivent ton exemple, » déclara-t-il.
Et le bras de Grasha maintenu en l’air était énorme.
L’instant d’après, le corps de Yuuki s’était envolé dans les airs. Puis elle avait roulé sur le sol comme si elle avait été renversée par une voiture. Et son corps s’était effondré alors qu’elle roulait.
« Haaa… c’est la fin, hein. »
Hinazawa avait lâché son bâton comme si elle avait abandonné. Et Hinazawa avait également disparu devant le poing de Grasha.
Les autres groupes comprenaient celui d’Ichinomiya, d’Asagiri et de Busujima et le groupe avec Shizukuishi et Yamada.
Un peu plus — mais une bataille en mêlée sur le terrain d’entraînement était mauvaise pour la situation de l’armée du Roi-Démon dans son ensemble. Ce qui n’était pas surprenant, puisque les elfes continuaient d’envahir par le trou dans le mur du château. Mince, la situation à l’extérieur n’est pas non plus très bonne.
Je devais me débarrasser de classe 2A avant que la situation n’empire.
J’avais suivi la classe 2A des yeux. Adra se battait contre Ichinomiya et Asagiri. Il esquivait leurs épées qui se déchaînaient en une succession rapide avec des mouvements de danse. Et dans les intervalles, il contre-attaquait. Cependant, il était difficile d’infliger une blessure mortelle parce qu’il évitait leurs attaques coordonnées. Il entailla légèrement les bras qui venaient avec les épées et les pieds qui avaient fait un pas en avant. De plus, les dommages pouvaient être immédiatement annulés par Busujima.
« … Comme je le pensais, c’était toi. »
Adra regarda Busujima qui se tenait un peu à l’écart d’eux. Asagiri ne manqua pas cette occasion.
« Haaaaaaaaah ! »
Son épée tranchante avait coupé le corps d’Adra en deux.
« Eh !? »
Le corps d’Adra, qu’elle pensait avoir découpé, avait disparu, devenant un brouillard noir. Le brouillard noir se transforma en un certain nombre de chauves-souris qui volèrent vers Busujima.
« Ne fais pas ça ! Busujima-san ! »
Quand Asagiri avait crié, le brouillard noir était redevenu Adra et il avait étreint le corps de Busujima.
« Hyaah… u-umm, je… »
Les yeux d’Adra qui la fixaient suffisaient pour qu’elle ait une expression faciale vide.
« … Ah ♡. »
Les lèvres d’Adra touchèrent l’arrière du cou de Busujima et ses crocs aspirèrent son sang.
« A ♡ aah, aaaaaaaaaaaannnn ♡. »
Est-ce qu’elle ressent un plaisir sexuel à se faire sucer le sang ? Busujima laissa échapper des halètements ravis. Elle se serra contre Adra et se frotta contre son corps alors que des chiffres rouges s’élevaient les uns après les autres.
« Busujima-san ! »
Au moment où Asagiri était arrivée en courant, le corps de Busujima s’était effondré, devenant des fragments de lumière.
« Merde ! Ce type… »
Asagiri déplaça son épée, mais Adra s’était détendu face à la situation.
« Hmm, le guérisseur a disparu. Je pourrais enfin vous coincer. »
Comme prévu pour Adra. Il utilisait un style de combat sûr.
Ces deux-là seront-ils bons si je laisse Adra s’en occuper ? Le problème est Shizukuishi… où est-elle ?
Une explosion s’était produite au loin.
— Quoi ?
Des gerbes de flammes se répandirent dans l’air. Les explosions qui se succédèrent s’approchèrent d’ici, comme des fleurs qui s’ouvraient dans le ciel.
« Argh ! Ce sorcier est si persistant ! »
Une série d’éclats de flammes suivirent la trajectoire de Forneus dans le ciel. Shizukuishi, qui se tenait au sol, avait les mains écartées vers le ciel avec un grimoire dans l’une d’elles.
Shizukuishi lança rapidement des attaques magiques pour abattre Forneus.
« Bon sang ! Comme c’est irritant ! » s’écria Forneus.
Forneus rassembla la lumière dans ses deux mains et la tira sur Shizukuishi. La lumière brillait en blanc, puis elle se détacha comme s’il était aspiré par le sol et s’envola vers sa cible. Un flash de lumière suffisant pour laisser une personne désorientée se fit, puis une explosion se produisit.
« Gyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »
Le corps de Yamada s’était envolé et avait disparu dans la lumière juste comme ça. Oh, Yamada ? J’étais concentré sur Shizukuishi et je n’ai pas réalisé que tu étais là.
L’importante Shizukuishi était toujours vivante et bien portante. Un cercle magique défensif s’étendait sous ses pieds. Elle utilisait probablement un objet magique.
En tout cas, Shizukuishi osait se battre contre Forneus. Mais elle avait déjà détruit le mur du château, alors n’avait-elle pas utilisé trop de mana ?
« Bien que tu sois une sorcière humaine, tu es effrontée ! »
« De même ! Je ne peux pas pardonner à des gens aussi humbles qu’un ange déchu de se tenir aux côtés de Maître Hellshaft ! »
Pourquoi vous vous battez toutes les deux ?
L’anneau de taille de Forneus avait tourné et s’était mis à briller d’une couleur dorée.
« Je ne peux plus te pardonner ! Forneus va gagner ici et maintenant ! »
Un niveau différent de brillance avait enveloppé Forneus.
C’était certainement l’éclat divin. Le pouvoir de Forneus, un ancien ange.
« Sacré ! »
Alors que Forneus criait ainsi, un faisceau de lumière s’était précipité sur Shizukuishi depuis l’anneau de taille. Je n’avais aucune information sur la puissance de cette attaque. Mais je l’avais instinctivement compris. Il y avait assez de puissance pour que les points de vie de Shizukuishi atteignent le zéro en un seul coup.
Et la lumière dorée avait été repoussée juste avant d’atteindre Shizukuishi.
— Ichinomiya !?
Ichinomiya se tenait devant Shizukuishi, utilisant un bouclier-miroir qui excellait dans la défense magique.
« Uooooooooooh ! »
Shizukuishi, surprise, avait levé les yeux vers Ichinomiya qui s’était soudainement mis entre elle et la lumière et l’avait protégée.
« I… Ichinomiya-kun ? »
Même avec le bouclier, les points de vie d’Ichinomiya diminuaient impitoyablement. Comme prévu par la technique de destruction de Forneus.
Mais l’effet avait progressivement disparu. Quand la lumière avait disparu, le bouclier-miroir d’Ichinomiya s’était brisé.
Il avait épuisé sa défense et il avait fini par le casser.
« Vas-tu bien ? Shizukuishi-san. »
« Eh… ? Je vais bien, mais… »
Cependant, le fait qu’Ichinomiya ait aidé Shizukuishi signifie qu’Asagiri était restée seule.
« Kyaaaah ! »
L’épée d’Adra avait retiré l’épée d’Asagiri de sa main. La chère épée d’Asagiri qui tournait et volait s’était plantée dans le sol au loin.
« Femelle épéiste. Tes compagnons n’iront pas plus loin. »
Adra avait levé son épée rouge au-dessus de sa tête.
Et alors qu’il était sur le point d’abattre son épée, une flèche lui transperça le bras.
« … Qui est-ce ? »
Adra avait cherché l’adversaire qui lui avait transpercé le bras.
« Ririko ! Descends vite ! »
Une voix était venue d’au-dessus du mur du château.
« Ernes ! »
Asagiri appela son nom d’une voix vive. C’était Ernes, une femme chevalier elfe.
Il n’y avait pas seulement Ernes sur les murs du château. Avant que je ne le sache, des centaines d’archers elfes alignés étaient là.
« Tirezzzzz ! »
Les elfes avaient tiré des flèches en même temps.
Les flèches pleuvaient sans cesse sur l’armée du Roi-Démon, comme une pluie, comme une cascade.
« Nuooooooooooooooooooooooh ! »
J’avais étendu ma cape de flammes et j’avais couvert mon corps à la place d’un bouclier.
Ce n’était pas des flèches ordinaires. Chaque flèche possédait un pouvoir destructeur similaire à celui d’un missile, tout comme celles utilisées par Satanachia. Des centaines, des milliers d’entre elles tombaient.
Les explosions féroces duraient indéfiniment, comme si on encaissait un tapis de bombes sans discernement. La fumée, les ondes de choc et la magie imprégnée sur les flèches rasaient encore plus mes points de vie, propageant les effets de la paralysie et du poison. La zone entourant Infermia s’était littéralement transformée en enfer. Des centaines de démons présents sur le terrain d’entraînement avaient vu leur corps tourmenté et transpercé, ce qui les avait fait frémir.
Le choc qui semblait durer éternellement cessa.
« Vous… vous êtes des salauds. »
Moi qui avais tant enduré, j’avais été consterné quand j’avais regardé autour de moi.
+++
Partie 6
Il y avait des tas de cadavres tout autour de nous. Les cadavres des êtres démoniaques s’étendaient à perte de vue sur le vaste terrain d’entraînement.
« L... Les gars ! Quelqu’un ! Il n’y a plus personne en vie !? »
« O... oui. »
« O-outch, ça fait mal… putain. »
« Uu… ça fait mal. »
Seuls mes Hellzekters avaient répondu. Alors les autres… sont-ils morts ?
Il n’y avait plus d’elfes qui sortaient du trou dans les murs du château, mais plutôt des nains courts qui marchaient vers l’intérieur.
« Nous sommes venus, en suivant la suggestion des elfes… mais je suis content que nous l’ayons fait ! »
« Ouais ! L’armée du Roi-Démon est ainsi presque terminée ! Il ne reste plus qu’à prendre les trésors ! »
Les nains barbus envahissaient les uns après les autres en riant effrontément.
— Ont-ils pris le contrôle total de… l’extérieur ?
J’avais vérifié l’horloge. Il restait 10 minutes.
Et des voix résonnèrent derrière moi.
« La porte du château est complètement ouverte ! Faites entrer toute l’armée ! »
Des feux avaient commencé à sortir des flèches qui s’élevaient dans Infermia.
C’est mauvais.
Infermia était dans une très mauvaise situation,
Infermia était tombée.
« La porte des enfers est par là ! »
« Détruisez la porte ! »
Je pouvais entendre ces voix de loin.
« Préparez-vous pour le deuxième tir ! Les cibles sont Hellshaft et les Hellzekters !! »
Ernes leva la main et les archers alignés sur les murs du château encochèrent une flèche en même temps.
Peu importe que ce soit l’armure du Roi-Démon, j’allais mourir si je continuais à être arrosé par cette pluie de flèches.
« Mon Roi… »
Adra, Grasha et Forneus s’étaient levés en titubant. Ils m’avaient entouré et avaient étendu leurs mains.
« Hé… les gars. Qu’est-ce que vous faites ? » demandai-je.
Adra avait souri de manière significative tout en titubant.
« Nous sommes les boucliers de notre Roi. »
« … C’est ça. Nous allons utiliser chaque petit fragment de notre vie. »
« Forneus protégera… Hell-sama jusqu’à la fin. »
« Les gars… »
Parce que vous êtes une simple IA…
Des larmes avaient débordé de mes yeux.
Même si je ne faisais que vous utiliser… des larmes coulaient du trou dans mon casque sans s’arrêter.
Je,
Que dois-je...
« Deuxième tir, Fe — . »
À ce moment, alors qu’Ernes était sur le point d’abaisser son bras, j’avais remarqué que quelque chose tombait du ciel.
« … ? … Ceux-là sont… »
Des flèches.
Les elfes n’avaient pas encore tiré leurs flèches. Mais les flèches avaient volé, traçant une grande parabole.
Et les flèches,
elles avaient transpercé avec précision les elfes sur les murs du château.
« Quoi… !! »
Des milliers de flèches se plantèrent en même temps dans les elfes sur les remparts. Les elfes n’avaient nulle part où s’échapper et ils étaient victimes des flèches les uns après les autres. Ernes avait également reçu une flèche et était tombée des murs du château.
« Kyaaaaaa ! »
Cependant, bien que ce soit un coup direct, il semblerait que les points de vie d’Ernest n’aient pas encore atteint zéro. Avec un gémissement douloureux, elle avait retiré la flèche plantée dans son corps et elle avait serré les dents.
« Guh… Qu’est-ce qui s’est passé !? »
« Comment se fait-il que tu ne le saches pas ? Ernes. »
Une silhouette se tenait sur le mur à la place des elfes tombés.
Je croyais que c’était une survivante des elfes.
Mais elle ne l’était pas.
Des cheveux blond platine brillants qui volaient au vent. Une belle et envoûtante peau brune foncée. Et une armure très exposée qui ressemblait à une armure de bikini. Des traits magnifiques et des proportions lascives.
Une voix claire, digne et familière résonna. « Membre de l’armée du Roi-Démon Hellander. Satanachia, chef du corps des elfes noirs, arrive ! »
Je ne pouvais pas croire cette vue.
« Sa… Satanachia. »
Ernes avait regardé Satanachia avec des yeux remplis de haine. « Alors que je ne t’avais pas vue… c’était donc une embuscade, hein !? Quelle lâcheté ! »
« Je viens d’arriver avec des renforts. C’est ta défaite, Ernes, » répliqua Satanachia.
Satanachia avait fait claquer ses doigts. Juste après, des elfes noirs étaient apparus de toute la zone autour du château. Où se cachaient-ils ? Ils apparaissent les uns après les autres depuis les bâtiments et les tours autour du château.
Est-ce… le Corps des elfes noirs ? Je vois ! Maintenant que Satanachia est de retour, le corps des elfes noirs est disponible.
« Une embuscade autour du château… des renforts à l’extérieur… kuh ! »
Ernes s’était levée avec un regard douloureux. « Cependant… il y a toujours les forces des elfes et des nains dehors ! »
Satanachia secoua la tête comme s’il disait « Mon Dieu ! » Elle sauta le long du mur du château et atterrit avec légèreté près d’Ernes.
« Zeragiel, la reine de Rowalrinna, a décidé d’envoyer l’armée régulière des elfes noirs. L’armée entière, » annonça Satanachia.
« Qu… !? » Ernes était tellement surprise que son visage s’était raidi. « Est-elle stupide ? Si elle fait ça… Arzheim saisira sa chance et détruira complètement Rowalrinna. »
Mais Satanachia avait répondu calmement. « Si cela se produit, alors en guise de représailles, Hellandia, menée par le Roi-Démon Hellshaft, vaincra Arzheim de toutes ses forces, et cela même si tout le continent de Logres sera ainsi transformé en terre brûlée. »
« … ! » Ernes avait été submergée par Satanachia qui avait déclaré avec détachement une chose terrible.
« Satanachia… Jusqu’à quel point vas-tu te ridiculiser pour être satisfaite ? »
Satanachia arborait un doux sourire et elle répondit à la voix d’Ernes, qui avait l’air de la réprimander.
« Le monde doit être gouverné avec une grande puissance. Si nous ne le faisons pas, un grand nombre de tragédies ne pourront être arrêtées. La calamité du Marcheur de la Nuit aurait pu être résolue un peu différemment si nous avions uni nos forces à celles des elfes noirs à cette époque. »
Ernes avait crié sur Satanachia avec un visage sur le point de fondre en larmes. « C’est impossible ! Il n’y a aucun moyen de faire ça avec des êtres répugnants comme les elfes noirs ! C’est impossible que vous vous joigniez à nous ! »
« Bien que nous soyons au bord d’une telle crise, nous nous sommes isolés dans notre petit monde. Et même maintenant, vous ne pensez qu’à comment prendre de l’avance sur les autres nations et races. Cela n’apportera jamais la paix éternelle. »
« Veux-tu dire… que les démons et les sauvages ont besoin de la paix !? »
Satanachia avait hoché la tête en silence.
Se mordant les lèvres, Ernes fixa le visage de son ancienne amie intime comme si elle était son ennemie jurée.
« Même si vous finissez par tuer vos anciens compagnons !? »
« C’est ce que j’ai décidé de faire, » répondit Satanachia.
Les larmes avaient commencé à déborder des yeux d’Ernes.
« Tu es… vraiment devenue… un démon. »
Ernes s’était effondrée en pleurant. Elle n’avait plus la force de manier l’épée.
Satanachia avait regardé Ernes avec pitié, s’était retournée comme pour se libérer d’elle et s’était dirigée vers moi.
« Hey hey ! Satanachia ! Qu’est-ce que tu as fait ? » Grasha hurla, en levant le poing au-dessus de sa tête.
« Je suis passée au travers de leur détection, en suivant les ordres de Hellshaft-sama, » répondit Satanachia.
« Quoi ? Notre Roi nous a dit que tu avais été renvoyée des Hellzekters, mais… »
Satanachia répondit calmement à Adra qui avait affiché un visage empli de surprise.
« Pour tromper l’ennemi, il faut d’abord tromper ses alliés, c’est ce que j’ai entendu dire ? C’est l’idée de Maître Hellshaft, » répondit Satanachia.
« Saataanaachiaaa. J’étais très inquiète, tu sais ? »
Forneus s’était accrochée à Satanachia en pleurant. Avec un doux sourire, Satanachia avait tapoté les cheveux blonds de Forneus.
« Désolée, Forneus. »
Puis elle s’était doucement éloignée de Forneus et avait levé les yeux vers moi.
« Hellshaft-sama. Je m’excuse d’être en retard. »
« Ah… hey, Satanachia ? »
« J’ai compris ton intention d’utiliser ce billet magique pour espionner le pays des elfes, mais j’ai honnêtement pensé que ce n’était tout simplement pas possible et je suis venue en courant, » déclara Satanachia.
« Ou peut-être devrais-je dire… Je suis sûr de t’avoir dit que tu as été banni, non ? » demandai-je.
Ara ? Pourquoi feins-tu l’ignorance ?
Satanachia inclina la tête sur le côté en signe de perplexité.
— Eh ?
« Tu m’as promis, n’est-ce pas ? Que tu ne me lâcheras jamais, » déclara Satanachia.
Eh bien, je l’ai dit, mais…
« Les elfes tiennent leurs promesses. Ne le savais-tu pas ? »
Satanachia avait brisé son regard froid et elle m’avait souri tendrement.
« Certes, c’était une pensée désespérée au début… mais maintenant c’est différent. »
Satanachia avait dégainé son épée et avait ordonné au corps des elfes noirs.
« Allons-y, tout le monde ! Protégez Infermia ! »
Les elfes noirs rassemblés avaient haussé la voix en criant « Uoooooooooo ». Grâce à leur préservation jusqu’à présent, ils possédaient beaucoup de volonté et d’endurance.
La classe 2A et les armées adverses elfes et naines étaient supérieures en nombre, mais épuisées.
« On a fait tout ce chemin jusqu’ici ! Encore un pas et on pourra prendre Infermia ! Allons-y, tout le monde ! » Ichinomiya cria, et un cri de guerre s’éleva pour répondre à cela.
Mais je n’étais plus inquiet.
L’application du patch Santa-X était exactement à minuit le 24.
J’avais ouvert le menu et j’avais vérifié l’horloge.
23 décembre 23 h 59 min 49 s
« Joyeux Noël ! Les enfants, prosternez-vous devant moi. »
« Gravez ce cadeau dans votre esprit. »
Le compte à rebours commença.
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
J’avais regardé le ciel et j’avais attendu.
Le Père Noël viendra, avec des cadeaux.
Bien que je ne connaisse pas la forme qu’il allait prendre. Peut-être, et sans le savoir, il avait été appliqué avant que je le sache, ou quelque chose de visible viendra.
À ce moment-là, le ciel avait changé.
— Il est venu.
D’épais nuages avaient commencé à briller de mille feux.
Comme prévu, cette nuit blanche était-elle l’effet du patch ? Alors que je pensais à cela, les nuages avaient été déchirés.
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Le ciel est… »
Tous ceux qui étaient ici avaient arrêté de se battre et avaient regardé le ciel.
Une boule de feu flottait dans le ciel.
C’était comme une énorme météorite.
Cela venait par ici en soulevant des flammes et de la fumée et en brillant de façon éblouissante.
« Hé ! Ça va tomber ici ! »
Des voix agitées s’élevèrent de partout.
C’était compréhensible. De même, j’avais progressivement ressenti de la terreur en prenant conscience de l’énormité de la météorite.
La météorite faisait s’évaporer les nuages et il faisait un trou énorme dans le ciel.
Je paniquais à l’intérieur de moi.
Je me disais, c’est un patch, ne t’inquiète pas.
Pourtant, qu’est-ce que c’est, ce mauvais pressentiment ? Quelque chose se déchaînait dans ma poitrine.
« Mon Roi ! S’il te plaît, échappe-toi. »
« O-Oui… »
La météorite tombait droit comme si elle visait Infermia.
« Repliez-vous ! Fuyez, vite ! »
Ichinomiya cria et Asagiri et Shizukuishi tentèrent de s’échapper à l’extérieur d’Infermia avec les elfes.
Mais sa vitesse de chute était étrangement rapide.
Sans avoir le temps de s’enfuir, la météorite était tombée.
Le lieu de la chute avait été en plein dans Infermia.
La pyramide du cimetière souterrain avait éclaté comme si elle subissait une explosion.
Une explosion violente.
Lumière.
Crash.
Je n’avais rien compris.
Blanc.
Blanc pur.
Le bruit s’était propagé.
Quelque chose traversa mon corps, une distorsion de l’image semblable à une image brisée recouvrit mes yeux.
Une fille…
était au-delà de la distorsion.
Une fille que je n’avais jamais vue.
Une beauté que je n’avais jamais vue auparavant.
Pourquoi...
Est-ce que ma poitrine était si serrée
Pourquoi avais-je envie de pleurer ?
Qui est-ce ?
Au-delà du terrain d’entraînement, avec le mur se trouvant là brisé, je pouvais voir la zone où se trouvait le cimetière souterrain. Cependant, la pyramide qui était là n’avait laissé aucune trace, et des flammes et de la fumée noire s’élevaient du sol qui était maintenance enfoncée sous la forme d’un cratère.
J’avais regardé autour de moi. Humains, elfes, bêtes démoniaques, elfes noirs et ainsi de suite, il n’y avait aucune distinction, ils tombaient comme s’ils étaient mélangés.
— Hm ? Hein ?
Qu’est-ce que c’était à l’instant ?
Non,
Il y avait quelque chose à l’instant… J’avais l’impression d’avoir vu quelque chose.
« Mon Roi ! Vas-tu bien ? »
Grasha s’était levé, pas très loin de moi.
« Que s’est-il passé ? »
« Aie aie aie… Forneus, funyu ? »
« U… pas possible, les elfes ont-ils fait ça ? »
Il semblerait que les Hellzekters soient en sécurité.
Ah, non ! C’est le Santa-X, non ? C’est naturel, vu le timing.
J’avais immédiatement ouvert le menu.
… Mais rien n’avait changé. Ce n’est pas que les menus avaient été augmentés, ou que des messages étaient arrivés.
Peut-être que je ne l’avais pas reçu, mais, est-ce que le groupe 2A avait-il reçu un email du monde extérieur ?
J’avais regardé autour de moi, me demandant si quelqu’un de la 2A avait survécu. Si leurs points de vie avaient été réduits par l’impact de tout à l’heure, alors tout le monde irait à Caldart…
Quand j’avais pensé ça, une figure familière s’était levée.
« Était-ce une météorite ? Que s’est-il passé ? »
Asagiri.
La première personne qui avait découvert la vérité est Asagiri ? Les obstacles sont difficiles à franchir dès le début, hein.
J’avais essayé d’aller vers Asagiri, mais j’avais arrêté de marcher.
— Qu’est-ce que c’est ?
Une ombre géante avait émergé de la fumée noire qui s’élevait du cimetière souterrain.
Quelque chose rampait vers le haut en laissant sortir une voix à basse fréquence. Une masse de magma brûlant semblait s’élever progressivement.
On aurait dit une chose vivante.
Et c’est alors que c’était apparu de l’intérieur de la fumée noire, en s’assurant de tomber vers l’avant.
— C’est ça ?
Un pied rougeoyant était sorti du cratère.
— Est-ce le patch Santa-X ?
Sa silhouette, semblable à une masse de lave, ressemblait au diable.
L’extérieur se refroidissait et se solidifiait sous la forme d’une roche noire.
— Aikawa-san. Est-ce vraiment ça ?
Quant à sa forme, le visage m’était familier. Et cet endroit…
— Mais, cette chose,
J’avais découvert ce type l’autre jour.
Mais à l’époque, ce n’était qu’une statue.
Et j’étais sûr que j’avais ordonné qu’il soit détruit et scellé.
De la bouche où brûlait de la lave, on entendait une voix comme si elle résonnait depuis le fond du sol.
« Je suis redescendu. »
— Satan !?
Hum, c’était le Roi-Démon qui était devenu un modèle rejeté.
Le Roi-Démon, le Seigneur d’Infermia avant ma naissance.
Est-ce Satan, le précédent Roi-Démon ? Quelle puissance terrifiante, quel mauvais présage dévastateur et quelle présence écrasante !
Son existence était le désespoir même pour tous les êtres vivants.
Satan s’était lentement avancé. Un elfe avait été écrasé à mort sous ses pieds.
« Qu… !? »
L’elfe écrasé avait disparu.
C’était comme d’habitude, mais il y avait eu une différence.
Quand il avait disparu, il était devenu des nombres et des symboles et s’était effondré en se dispersant.
Est-ce que c’est un effacement des données ?
Les données de l’elfe étaient-ils détruits ?
Avait-il été détruit ?
Les données du personnage avaient été détruites en tant que données ?
Ma colonne vertébrale s’était gelée.
De plus, quand un ennemi était tué, il n’avait jamais été détruit de cette façon.
Si tous les membres de 2A avaient été vaincus par Satan aujourd’hui… qu’allaient-ils devenir ?
Quand j’avais imaginé cela avec classe 2A, je m’étais alors dit que les données de leur conscience seraient probablement détruites.
À savoir, leur conscience serait détruite.
Ainsi, lorsque le système sera restauré et que le corps réel sera prêt à accepter les données de conscience, celle-ci finira par être détruite.
En d’autres termes, l’esprit sera détruit.
En bref, ils vont soit devenir fous,
Devenir végétatif,
Ou mourir ?
Juste avant que Satan n’avance, j’avais vu Asagiri.
— C’est mauvais !
Face à moi, Asagiri était abasourdie par le monstre qu’elle n’avait jamais vu auparavant.
« … !! »
Mais elle avait repris ses esprits, avait dégainé son épée et l’avait placé prête, face au monstre.
« Tu ne dois pas ! Fuis, Asagiri ! » J’avais crié, sans me soucier que ma véritable identité soit révélée.
Ichinomiya et Shizukuishi s’étaient effondrés derrière Asagiri.
— Asagiri ! Pour le bien de leur protection !?
J’avais tout de suite commencé à courir.
« Mon Roi !? »
Les Hellzekters avaient essayé de m’arrêter, mais je m’en fichais.
J’avais couru vers Asagiri.
Mais avant que je puisse l’atteindre,
Asagiri, qui faisait face à Satan, l’avait attaqué.
« Stoooop ! Asagiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! »
+++
Discussion entre filles, pays elfique〜 Source chaude d’Arzheim〜
Alors que la guilde 2A attendait d’avoir une rencontre avec la Reine d’Arzheim, dans le pays elfique dans lequel ils étaient arrivés, un elfe accompagnateur était venu voir la classe 2A qui louait une auberge près du château de Weisskrone. Il leur avait été recommandé de se purifier avant de rencontrer la Reine.
« Uwaaa ♪ . Voici donc les salles de bain du pays elfique, » Asagiri avait laissé sortir une voix qui semblait indiquer qu’elle était heureuse.
Elle tenait une serviette à la main et regardait l’immense salle de bain. Asagiri, qui était complètement nue, était de bonne humeur, telle une enfant.
« C’est très beau comparé à la salle de bain du Hall de Guilde. »
Shizukuishi, qui avait couvert ses parties intimes avec une serviette, était arrivée derrière Asagiri.
« Nous n’avons pu utiliser que la salle de douche du bateau pendant un moment. Les salles de bain larges me rendent heureuse. »
C’était une salle de bain spacieuse et splendide qui leur donnait l’impression d’être un lieu sacré. Le sol, les murs et la baignoire étaient tous faits d’une pierre blanche semblable à du marbre. Il y avait une sculpture bien dessinée d’où s’échappait de l’eau chaude. Il n’y avait pas de plafond, et lorsqu’elles levaient les yeux, elles pouvaient voir un ciel parfait.
« Il y a beaucoup de baignoires, tu ne crois pas… ? Ah, il y a un jacuzzi. On se retrouve plus tard ? »
« … Bien sûr. »
Asagiri avait mis ses pieds dans le bain, choisissant la plus grande baignoire parmi les nombreux bains qui s’y trouvaient.
« Aah, ça fait du bien… »
Elle s’était assise comme elle le faisait toujours et s’était immergée dans l’eau chaude jusqu’aux épaules.
« Haa ~ c’est le paradis, le paradis en effet ♡. »
« Qu’est-ce que c’est que ça ? On aurait dit une vieille dame. »
Elle se sentait si bien qu’elle ne se soucia pas de la réplique de Shizukuishi. Asagiri avait souri avec gentillesse et elle avait fait signe à Shizukuishi.
« Allez, dépêche-toi, Nonnon. »
« Arrête de m’appeler comme ça. »
« Hein ? Mais c’est mignon. »
Shizukuishi avait enjambé le bord de la baignoire tout en cachant ses parties intimes avec une serviette.
« … Shizukuishi-san, tu entres dans le bain chaud avec une serviette enroulée autour d’elle ? »
Shizukuishi trembla comme si un point sensible avait été touché par la remarque d’Asagiri.
« Quand je suis devant ton corps explosif, Asagiri-san, j’ai honte, peu importe comment je le regarde. »
« Ex-Explosif… ? Ce n’est pas vrai du tout ? »
« Tu dis ça si impudemment avec des seins et des fesses si dodues et riches. »
« Eeeh ? Cette façon de le dire, c’est comme si je devenais un peu grosse… ? Ah, pas du tout, c’est ce que ça veut dire !? »
Shizukuishi en avait assez d’Asagiri qui lui pinçait le ventre.
« Bien, bon sang. »
Shizukuishi avait laissé tomber la serviette qui cachait sa poitrine comme si elle avait renoncé. En dessous, bien que cela ne soit pas au même degré qu’Asagiri, des seins splendidement mûrs et une taille fine comme si elle était étroitement serrée étaient là. Un corps délicat et mince émergeait, avec des jambes fines s’étendant à partir des petites fesses. Seul l’entrejambe était à peine recouvert d’une serviette.
« Uwaa… tu es belle, Nonnon. Tu es incroyablement svelte… c’est bien, » déclara Asagiri, mêlée à un soupir et avec un visage à l’air enchanté.
Cependant, en revanche, Shizukuishi avait marmonné, apparemment ennuyé. « Qu’est-ce que c’est ? Le sang-froid d’une personne qui a des seins. Est-ce que tout se résume à ça ? »
« Eh bien. Je le pense vraiment. Tu es si mince, tu ressembles à un mannequin. »
Shizukuishi avait inconsciemment vacillé devant les paroles franches d’Asagiri.
« Je suis trop petite, donc c’est impossible pour moi d’être mannequin, » répondit Shizukuishi.
« Mais ta peau est magnifique. Elle est aussi blanche que la neige. La forme de tes seins est bonne, et je pense que ces dimensions sont les meilleures, » répondit Asagiri.
Ne pouvant supporter la façon dont les parties de son corps avaient été estimées une par une, Shizukuishi avait caché son corps dans la baignoire comme si elle tombait à pic.
Et elle avait froncé les sourcils, fixant Asagiri.
« Qu-Quoi ? Ne me fixe pas autant ! »
Immergée dans l’eau chaude, elle avait avancé et avait amené son visage juste en face d’Asagiri.
« Shi... Shizukuishi-san ? »
Le visage de Shizukuishi était positionné à 30 centimètres devant elle. Mais alors que la chose mystérieuse s’approchait, les rides de ses sourcils avaient disparu.
« Asagiri-san, lève-toi un peu. »
« Eh ? D’accord. »
En se levant, faisant ruisseler l’eau chaude, le corps d’Asagiri était apparu comme s’il était né dans la baignoire. L’eau chaude coulait sur sa peau sans taches. Il ne restait que des gouttes sur sa peau immaculée et jeune, comme si l’on faisait couler de l’eau chaude.
« Eh, attends, No-Nonnon ? »
Après que Shizukuishi se soit levée, elle avait regardé le corps d’Asagiri pour le tracer et l’inspecter tout en maintenant une distance très proche. Elle avait suivi la clavicule, qui dessinait une belle dépression, puis ses yeux étaient allés plus bas. Elle avait involontairement dégluti devant les grandes masses de graisse qui se trouvaient en dessous.
« … Tellement énorme. »
« Bon sang, c’est assez, c’est embarrassant. »
Sans pouvoir le supporter, Asagiri avait caché ses seins avec ses bras. Cependant, Shizukuishi avait continué à la regarder comme elle le faisait avant. En contraste avec les gros seins, la taille était fine et tonique. Même le creux du nombril sculpté là était beau.
« Même le trou du nombril est beau, que diable… ? »
« Je ne comprends pas ce que tu fais, Nonnon ! »
En descendant de la taille fine, un bas du dos et des fesses énormes et surplombants l’attendaient.
« Le type pour les accouchements faciles, hein. »
« Pourquoi t’intéresses-tu à mon gros cul ? »
« Avec ces beaux seins et cette taille, tu peux donner naissance à des enfants à tout moment. »
« Ce sont… les mots d’un futur encore très, très lointain. »
« Peut-être. »
Satisfaite, Shizukuishi s’était immédiatement immergée dans l’eau chaude jusqu’aux épaules et avait rapidement pris de la distance avec Asagiri.
« Avec ce corps, il n’est pas étonnant que les garçons de notre classe et les hommes de passage te regardent avec des yeux emplis de désir sexuel. Au contraire, je ne peux m’empêcher de ressentir de la sympathie pour ceux qui sont en ébullition, réprimant désespérément leur désir charnel. »
Après qu’Asagiri se soit immergée dans l’eau chaude, elle avait froncé un peu les sourcils.
« Ne dis pas de choses bizarres. N’est-ce pas impoli pour tout le monde ? »
*Haa*, Shizukuishi avait soupiré.
« De plus, même ton caractère est sympathique et populaire. »
Sur ce, elles avaient arrêté de parler et elles avaient apprécié la détente de leurs corps dans l’eau chaude. Et elles avaient levé les yeux au ciel, se régalant du magnifique ciel étoilé.
« … Maintenant que j’y pense, Asagiri-san. Tu es sortie avec Doumeguri-kun il n’y a pas longtemps, n’est-ce pas ? »
« Hmm ? Oui. Je voulais qu’il me donne un conseil sur quelque chose. »
« Asagiri-san, recevant des conseils de la part de Doumeguri-kun, le plus bas placé dans la hiérarchie ? Pourquoi ? »
Avec un sourire amer, Asagiri avait secoué la tête.
« Ce n’est pas comme si le haut et le bas avaient quelque chose à voir avec ça. Mais je… »
Puis elle avait fait une grimace comme si elle avait soudainement remarqué quelque chose et avait hésité.
« … Est-ce donc ainsi ? Eh bien, ne t’inquiète pas, Nonnon. »
Shizukuishi avait plissé les sourcils avec un visage apparemment suspicieux.
« Hein ? »
« Je ne vais pas me mettre en travers de ton chemin, Nonnon. »
L’expression du visage de Shizukuishi était devenue de plus en plus désagréable.
« Je ne sais pas ce que tu imagines, je ne veux pas le savoir, mais tu as tort. »
Asagiri avait incliné sa tête sur le côté.
« Mais tu es inquiète, non ? Parce que tu me demandes quelque chose comme ça. »
« Il y a quelque chose chez ce type… qui me dérange un peu. »
« Hé, tu vois ? »
Asagiri avait souri, l’air heureux. C’était un sourire comme si elle se réjouissait du bonheur des autres, un sourire clair et pur.
En regardant son visage, Shizukuishi n’avait plus eu envie de parler du sujet plus longuement que ça.
« Rassure-toi. Je suis ton alliée, Nonnon ! »
« … Et toi, Asagiri-san ? »
« Hein ? »
Asagiri avait eu ses yeux qui se comportaient de manière étrange en raison de la tournure soudainement venue.
« Ne sors-tu pas avec Ichinomiya-kun ? Jusqu’où es-tu allé maintenant ? Je serais heureuse si tu me laissais entendre cela afin que je puisse l’utiliser comme référence. »
« Eh bien… Je me pose la question. »
Une légère ombre avait été projetée sur le sourire d’Asagiri.
« Ce n’est pas comme si l’un de nous avait avoué. »
« Hein ? Alors, mais… oh bien. C’est comme un mariage de facto, tu sais ? »
« Eeeh ? Qu’est-ce que c’est que ça ? »
Asagiri avait ri, apparemment amusée par l’analogie de Shizukuishi. Mais lorsque les rires cessèrent, Asagiri, qui souriait, l’air un peu triste regarda l’eau chaude devant elle.
« … Je veux dire. En fait, où pointe le cœur d’Akira-kun ? Je ne sais vraiment pas. »
Shizukuishi s’était inquiétée un moment en cherchant ses mots.
« … Un homme étonnant, hein. Il se moque d’une bonne femme comme toi, Asagiri-san. Si j’en ai l’occasion, je le tuerai par-derrière pendant une quête. »
Asagiri avait lâché un rire et elle avait fixé Shizukuishi. Ce regard était quelque peu triste et gentil.
« Mais puisque c’est un malentendu, Asagiri-san aussi ─ a-attends !? »
Asagiri s’était approchée de Shizukuishi, touchant l’épaule de l’autre et enserrant ses deux bras autour de son cou. Les gros seins d’Asagiri étaient pressés contre ceux de Shizukuishi, et les seins de l’une et l’autre changeaient de forme comme si elles cherchaient un endroit où aller.
« Asagiri-san ? C- Ce passe-temps est ─. »
« Nonnon est une bonne fille, n’est-ce pas… ? »
« Asagiri-san… »
Elle ne pouvait pas voir le visage d’Asagiri. Mais les bras autour de son cou donnaient l’impression qu’ils cherchaient à l’aider plutôt qu’à la féliciter. Elle avait le sentiment que si elle se libérait de ces bras, elle finirait par briser quelque chose de très important.
« … Asagiri-san. Ne me dis pas que tu as l’intention de dire qu’Ichinomiya-kun et Doumeguri-kun sont “suspects” ? » demanda-t-elle.
Comme cela avait été annoncé si soudainement, Asagiri avait relevé son visage de surprise.
« Qu’est-ce que tu sors, Nonnon ? Ha, ahhahahahahahahaha, s-stop, c’est trop drôle ! Hahahahahahaha. »
« C’est vrai. Mais qui est le dominant et qui est le soumis ? »
Les rires heureux des deux femmes s’étaient mêlés dans la vapeur et ils avaient été aspirés dans le ciel nocturne.
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Illustrations
Fin du tome.
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