Ecstas Online – Tome 3

Table des matières

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Prologue

Partie 1

Asagiri courait, tenant son épée pour sauver ses compagnons qui étaient tombés derrière elle.

Elle était courageuse, mais de mon point de vue, qui connaissait la vérité, je ne pouvais que dire que c’était imprudent. Asagiri n’avait pas remarqué que Satan avait détruit les données de cet homme. Mais même si elle l’avait su, Asagiri aurait fait de même. C’était le genre d’individu qu’est Asagiri.

Devant le champ de vision d’Asagiri se trouvait un monstre qui aurait dû devenir un monstre purgé du système nommé Satan.

Un monstre. Un mot utilisé facilement dans ce monde. Parce que tout, du bas niveau au haut niveau, était traité comme un monstre. Finalement, utiliser ce mot semblait insignifiant. Cela donnait l’impression d’être du menu fretin. Après tout, il s’agissait de ces existences qui donnaient de l’XP.

Mais celui-ci était différent.

Un kaibutsu.

Un bakemono.

À l’origine, c’était des mots pour nommer des êtres extraordinaires qui dépassaient la connaissance humaine et que la puissance humaine ne pouvait pas égaler.

L’être appelé Satan, qui était apparu soudainement, était digne d’être appelé comme ça.

Mais il y avait un mot plus approprié que ceux-là.

─ Un Roi-Démon.

Il possédait un corps géant d’environ deux fois la taille d’Hellshaft, un corps qui semblait contenir l’énergie de l’activité volcanique en lui. L’extérieur semblait être fait de lave durcie. Les cornes qui s’étendaient des côtés de son visage vers l’avant étaient faites pour intimider. Et des ailes géantes de chauve-souris se trouvaient sur son dos.

Son allure était vraiment celle du diable. Une présence sinistre, féroce, désespérée et écrasante qui donnait l’impression d’avoir façonné et rassemblé tous les cœurs méchants, les ambitions, les désirs, la colère, les péchés et la méchanceté des gens.

Un souverain éphémère qui régnait en tant que roi d’Infermia pendant un certain temps avant qu’Hellshaft ne soit nommé roi des démons. Le Roi-Démon Satan.

Asagiri frappa Satan.

Au pied de Satan, une lumière fumeuse s’éleva du cadavre d’un PNJ piétiné et mort. C’était comme si Satan émettait une aura.

Le cadavre du personnage avait disparu, se transformant en particules de lumière au bout d’un moment. Cependant, le phénomène qui se produisait sous mes yeux n’était pas seulement un effet normal de mort. Cette lumière était le résultat de la désintégration des données qui composaient le personnage. Les textures, le modèle et le code du programme s’effondraient, se désintégraient et disparaissaient pour devenir des particules. Les réutiliser comme données n’était plus possible, il s’agissait là d’une vraie mort.

La fumée rougeoyante qui enveloppait Satan était comme la haine des morts et comme l’encens sacrificiel qui célébrait la résurrection de l’ancien Roi-Démon Satan. Et Asagiri était sur le point d’en faire partie.

J’avais commencé à courir vers Asagiri et j’avais crié.

« Stooooop ! Asagiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !! »

Pourquoi le Roi-Démon Hellshaft s’inquiète-t-il pour Asagiri ? Pourquoi essayait-il désespérément de l’arrêter ? Si quelqu’un me demandait cela, il n’y a aucun doute qu’il aurait de tels soupçons. Mon jugement calme tentait de m’arrêter, mais ma voix avait échappé à mon contrôle.

Mais ma voix ne l’atteignait pas.

Un grand bruit avait grondé et avait noyé ma voix.

« Guuooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo ! !! »

C’était un son que je n’avais jamais entendu. Une voix qui ressemblait à un son destructeur qui frottait les rochers les uns contre les autres et continuait à les écraser.

Satan étira son cou et poussa un rugissement, ouvrant sa bouche déchirée jusqu’aux oreilles.

C’était une voix qui semblait automatiquement attiser la peur chez ses auditeurs. De nombreuses rangées de crocs acérés poussaient à l’intérieur de l’énorme bouche ouverte. Ma colonne vertébrale trembla, et des sueurs froides remontèrent à la surface de tout mon corps.

J’avais couru et j’avais tendu la main vers Asagiri.

Cependant, Asagiri endura le choc du rugissement et sauta proche de Satan. L’épée d’Asagiri était prête à frapper, et au moment où elle fut à porter, l’épée mortelle frappa avec un timing parfait.

« Foudre ! »

À ce moment-là, Satan avait agité son bras.

« — ! »

Ce n’était pas un mouvement qui essayait de tuer son adversaire. Ce mouvement léger était quelque chose que l’on faisait pour chasser un insecte. Cette frappe sans force propulsa loin le corps d’Asagiri.

« Asagiri ! »

L’épée brisée tourna dans l’air et le corps d’Asagiri vola vers moi à une vitesse incroyable.

« … ! »

J’avais quand même réussi à attraper son corps dans mes bras, mais à ce moment-là, mon corps fut lui aussi projeté vers l’arrière.

« Guuh ! »

Mes jambes fermement plantées glissèrent sur le sol, creusant la terre. Bien que je l’aie attrapée, les points de vie d’Asagiri avaient été grandement diminués par le choc violent.

« Euh… Hell… shaft ? »

Asagiri avait gémi de douleur.

« Est-ce que tu vas bien, Asa ─…, » commençai-je.

C’est quoi, ça ?

J’avais haleté devant la transformation de l’équipement d’Asagiri. Les vêtements et l’armure simple qu’Asagiri avait revêtus se désintégrèrent. Comme le PNJ piétiné par Satan, il se désintégrait dans les chaînes de caractères des ressources et des programmes qui les composaient.

C’est bien ça….

En perdant sa durabilité, cet équipement était « mort ».

À ce moment, tout mon corps avait frémi. J’avais attrapé Asagiri par le cou, et j’avais arraché ses vêtements.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaah ! »

J’entendis le cri d’Asagiri, mais je n’y prêtai pas attention. Si cette disparition ne s’étendait pas seulement à l’équipement, mais aussi à celui qui le portait ─, cela ne semblait pas être le cas, mais c’était possible.

Asagiri pourrait finir par disparaître comme ces PNJs et mourir réellement.

J’avais arraché la veste et la ceinture d’Asagiri.

« Que faites-vous ? Arrêtez ! Pervers ! »

Asagiri faisait rage dans mes bras. Sans m’en soucier, j’avais arraché sa jupe et je l’avais jetée. Il semblerait que ses sous-vêtements soient en sécurité. Alors que je me sentais soulagé, j’avais vu par hasard que les bretelles du soutien-gorge blanc avaient disparu.

Merde ! Pardonne-moi, Asagiri !

J’avais attrapé le devant du soutien-gorge d’Asagiri et l’avais arraché de toutes mes forces. La poitrine qui était maintenue avait bondi vers l’extérieur. Les seins blancs et magnifiques tremblaient beaucoup, et même la partie rose pâle à leur extrémité était exposée.

« Hyaaaaaah !? »

Asagiri avait tout de suite caché sa poitrine d’une main.

« V-Vous… »

Avec les yeux emplis de larmes, elle avait levé au-dessus de sa tête l’épée qui avait été séparée et soufflée par Satan. Cependant, l’épée était brisée et ne pouvait plus jouer son rôle. Infliger des dégâts, c’est… ?

L’épée avait progressivement commencé à se désintégrer à l’endroit où elle avait été brisée et la disparition était sur le point de toucher les mains d’Asagiri qui tenait la poignée.

« Enlève tes mains de l’épée ! Asagiri ! »

« Eh ─ ? »

Asagiri m’avait fixé avec des yeux emplis de surprise.

« Kuh ! »

J’avais frappé la main d’Asagiri sur un coup de tête et envoyé l’épée voler.

« Aïe ! A- Attends ─. »

Asagiri avait suivi du regard l’épée qui avait été envoyée voler. Elle étendit inconsciemment sa main, mais ne put atteindre l’épée qui était tombée au sol. Et la poignée de l’épée qui s’était désintégrée se refléta dans les yeux d’Asagiri.

« Qu… qu’est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle.

Pour Asagiri, cela devrait être un phénomène qu’elle n’avait jamais remarqué auparavant. Au fur et à mesure qu’elle déplaçait son regard, les bouts d’équipement d’Asagiri éparpillés sur le sol disparaissaient également, devenant des chaînes de caractères de ressources et de programmes.

« Que… qu’est-ce que vous avez fait ? Hellshaft ! » me demanda-t-elle en criant.

« Ce n’est pas moi. C’est lui. »

J’avais tourné la tête et Asagiri avait suivi mon regard. Ce qui se trouvait devant ses yeux était le diable en personne.

« L’ancien Roi-Démon, Satan. »

« L’ancien Roi-Démon… ? » répéta-t-elle.

À ce moment-là, j’avais entendu plusieurs bruits de pas venant de derrière.

« Hellshaft-sama ! Vas-tu bien ? »

Quand je m’étais retourné, j’avais vu une elfe noire qui me regardait avec des yeux apparemment inquiets.

« Satanachia… n’aie crainte. »

« Roi ! »

« Votre Majesté ! »

Immédiatement derrière elle, il y avait Adra et Grasha. Et enfin, Forneus, venue du ciel, se posa sur le sol.

« Ah ! Hellshaft, il porte encore une humaine dans ses bras ! Bon sang, Forneus veut aussi être portée dans tes bras ! »

Non, ce n’est pas possible maintenant !

Grasha s’était tourné vers Satan, et il avait dit, en crachant les mots. « Ah, c’est celui qu’on a vu au cimetière souterrain, non ? Pourquoi est-il vivant et bouge-t-il ? »

Adra avait dégainé son épée rouge faite de son propre sang tout en replaçant la position de ses lunettes.

« Dans tous les cas… il n’est pas différent d’une cible à éliminer. »

« Attendez ! » criai-je.

« Mon Roi ? »

Même ces types étaient identiques à l’équipement d’Asagiri. S’ils étaient tués par Satan, leurs données seraient détruites et ils disparaîtront. Je ne pourrai plus les voir. Je ne pourrai plus leur parler. Oui, ce sont des PNJs. Je le sais. Mais…

« … Ne vous impliquez pas. C’est ma proie. »

Adra avait plissé ses yeux comme si elle était confuse.

« Mais… je n’ai pas l’intention de remettre en question le pouvoir de mon Roi, mais on ne sait pas exactement quel genre de pouvoir il possède. Le frapper sans réfléchir est dangereux, n’est-ce pas ? »

Grasha avait souri et s’était léché les lèvres.

« C’est vrai. Pour commencer, ne serait-il pas mieux pour nous de tester le pouvoir de ce type ? »

En regardant de plus près, les poils de Grasha se hérissaient. Peut-être perçoit-il le pouvoir terrifiant de Satan. Et comme il s’agissait d’un ennemi puissant, son instinct de combat était fortement stimulé.

« C’est inutile. Éliminez les elfes qui sont entrés dans le château. Laissez-moi les humains et ce type. Est-ce clair ? » ordonnai-je.

« ─ je comprends. »

« Tch… Je n’ai pas le choix, hein. »

« Bonne chance. »

« Humph. »

En donnant leurs réponses, les Hellzekters se précipitèrent vers le château. Bien que je regardais leurs silhouettes avec un sentiment de soulagement, je pensais que les mots d’Adra et de Grasha n’étaient pas faux.

Certainement que moi, non, personne dans ce monde ne connaissait la vraie force de Satan. C’était trop dangereux de le défier dans un combat soudain. Il était correct que je veuille tester sa force.

En pensant ainsi, la situation parfaite était en train de naître.

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Partie 2

« Qu’est-ce que c’est que ce monstreeeeeee !? »

Un certain nombre de personnes était arrivé, puis ils avaient essayé d’entourer Satan avant de commencer un combat contre lui. Il s’agissait d’une race qui était plus petite que les humains. Ils avaient des épaules plus larges, une poitrine volumineuse et un cou épais. Leurs corps massifs étaient beaucoup plus robustes et physiquement plus forts que les humains.

Il s’agissait des nains amenés par les elfes en renfort de la classe 2 A. Utilisant de grandes haches et des épées qui seraient difficiles d’être maniées par un humain, ils encerclèrent l’énorme silhouette de Satan.

« Je ne comprends pas, mais j’ai l’impression qu’on peut collecter du minerai si on le vainc. »

« Oui, nous, les nains, on s’en occupe ! Ne le livrez pas aux elfes ou aux humains ! »

Les nains refermèrent lentement l’anneau entourant Satan. Sans se presser, Satan tourna la tête et regarda autour de lui. Mais il ne se méfiait pas des nains. Au contraire, il semblait avoir une vue d’ensemble du paysage.

Je n’avais pas pu lire l’expression sur son visage de démon, mais j’avais eu l’impression qu’il regardait le château d’Infermia avec un peu de nostalgie. Et son visage se figea à un moment donné. Au-delà de là se trouvait la tour du Roi-Démon, que l’on pouvait appeler le cœur d’Infermia. La tour où je vis.

À quoi pense-t-il ? Non, pour commencer, est-ce qu’il a une véritable routine de pensée ? Il avait été dit qu’il avait été rejeté et mis à la poubelle pendant le développement, mais je ne savais pas jusqu’où sa création avait été faite.

Alors que je regardais attentivement, retenant mon souffle, Asagiri, qui était dans mes bras, avait dit à voix basse. « Hé, je suis déjà fatiguée, alors allez-vous me faire descendre ? »

J’avais déplacé mon regard vers le bas, Asagiri regardait fixement Satan.

« … Tu as raison. »

C’était peut-être dangereux d’être seul et sans défense, mais c’était mieux que de rester ici. J’avais doucement amené Asagiri sur le sol.

« Rejoins rapidement tes compagnons et battez tous en retraite. C’est votre perte. »

Cependant, Asagiri ne bougea pas d’un iota. Elle cachait sa poitrine, essayait de croiser ses bras et fixait Satan.

« Qu’est-ce que c’est ? Selon les Hellzekters, il ne semble pas être votre compagnon. »

Ne pas s’enfuir signifie-t-il qu’elle n’a pas abandonné l’espoir de franchir la porte des enfers ? Elle pensait peut-être que l’arrivée de Satan était une discorde interne entre démons. Si c’est le cas, ce n’était pas étonnant qu’elle pense qu’il y avait encore une chance… mais c’était vraiment dangereux, j’avais envie de la supplier « Retraite, s’il te plaît ! ».

J’avais quitté Asagiri des yeux et j’avais regardé les nains qui essayaient de se battre avec Satan.

« Tu vas voir. Ces nains avides te le feront comprendre. Plus important encore, si tu étais restée là-bas, tu serais morte, » déclarai-je.

« Vous dites des choses bizarres comme si vous vous inquiétiez pour moi. »

Kuh… Tu es vive à des endroits que je n’aime pas !

Au moment où j’avais réfléchi à ce que je devais dire, les nains bougèrent.

« Uryaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Ils frappèrent avec les énormes haches et épées d’un seul coup comme un seul homme. C’était des frappes de toute leur force. Ils étaient pleins de lacunes, mais la puissance était parfaite, et parce qu’il était encerclé, Satan ne pouvait pas éviter toutes les attaques.

Cependant, juste avant que les nains n’abattent totalement leurs haches, Satan ouvrit sa bouche. Le fond de sa gorge rougeoyait à l’intérieur de sa bouche grande ouverte. C’était comme si l’énergie du magma dans son corps brûlait comme un haut fourneau. Ce qui s’écoula de sa bouche fut l’appel de l’enfer. Une voix terrifiante scanda le mot clé pour activer la magie.

« “Flamme de l’enfer” »

En un instant, une énorme colonne de feu avait jailli des pieds de Satan vers le ciel.

« Uoh !? »

Un vent chaud et féroce m’avait frappé. J’avais tourné mon corps sur le côté sur un coup de tête et j’avais protégé Asagiri du vent brûlant. Un rugissement massif avait secoué tout mon corps.

La colonne de feu avait atteint le ciel et avait transpercé les nuages dans les cieux. C’était comme si les flammes de l’enfer étaient sur le point de réduire à néant même les cieux.

Quelle était cette magie ridiculement puissante… ?

Sans avoir le temps de remarquer les cercles magiques qui se répandaient à leurs pieds, les nains furent brûlés par les flammes de l’enfer et disparurent. Ils n’avaient probablement même pas remarqué qu’ils étaient morts.

Vous ne pouvez pas revivre de ces flammes. Ça brûle l’âme, c’est littéralement une flamme de mort certaine.

Le pilier de flammes avait disparu, et un cercle de flammes était resté sur le sol.

De la sueur froide montait à la surface de mon armure.

Ce n’était pas parce que j’avais été témoin de la mort des nains. Satan, qui avait donné la mort aux nains, me regardait fixement. Satan avait ouvert sa bouche.

« Qui… »

Est-ce qu’il m’a parlé ?

« Qui es-tu ? »

À ce moment-là, un vent avait soufflé de tout le corps de Satan. Un vent à l’odeur désagréable, semblable à l’odeur putride d’un cadavre, passa, léchant tout mon corps. À cet instant, j’avais eu l’impression que les cellules de mon corps étaient effrayées.

Ne sois pas troublé ! N’aie pas peur ! Doumeguri Kakeru ! Maintenant, tu es le Roi-Démon Hellshaft. Tu n’as pas besoin de perdre ton sang-froid devant un personnage rejeté comme celui-ci.

« Je suis le Roi-Démon Hellshaft. Je te connais. Ancien Roi-Démon Satan. Mais tu étais le roi des démons dans un passé lointain. Tu es encore attaché à ce monde et en tant que tel, tu t’es égaré. Tu devrais bientôt retourner au cimetière souterrain. »

« Roi-Démon… Hellshaft ? »

Une lumière rouge s’était allumée dans les orbites des yeux percés dans le visage de Satan.

« Donc des gens qui visent mon trône sont apparus… fufu, ce monde n’a pas encore perdu sa valeur, » déclara Satan.

« Qu… »

La lumière dans les orbites des yeux brilla de mille feux, et la bouche aux crocs alignés s’ouvrit jusqu’aux oreilles. C’était vraiment un sourire terrifiant et brutal.

« L’ambition est une bonne chose. L’insouciance est bonne. La folie est une bonne chose. Je te loue, Hellshaft. Je suis revenu dans ce monde depuis les profondeurs de la terre, alors ça vaut le coup. »

Ce type ne connaît pas seulement sa situation. Une conversation avait également été établie ! Donc, un modèle de dialogue et une IA avaient également été implémentés !? De plus, ça venait même avec des changements dans son expression faciale !

Un rugissement d’enfer était sort de la bouche de Satan.

« Tuez et volez à votre guise !! C’est le destin de ceux qui vivent !! »

Sa voix fit frémir mon corps. Si j’étais un utilisateur timide, cette intimidation aurait arrêté les battements de mon cœur. Et coïncidant avec le rugissement, une rafale me frappa.

« Kyaaah ! »

La rafale avait rendu les cheveux d’Asagiri fous. La pression du vent était même douloureuse. Il n’avait pas utilisé de magie. C’était un esprit combatif féroce qui avait même causé un phénomène physique.

Je m’étais tenu devant Asagiri afin de la protéger.

Asagiri avait maintenant une défense presque nulle. Il serait fatal qu’elle soit submergée par ne serait-ce qu’un seul coup de l’ennemi. Ce ne serait pas un problème si c’était fait par un monstre normal. Mais si c’était une attaque de Satan…

Satan avait tendu sa main vers moi.

« “Hell Crimson” ! »

« — !! »

Des flammes avaient jailli de la paume de Satan. Non, ce n’était pas aussi simple que ça. À la place de flammes, c’était plus un faisceau rouge en vue de son effroyable chaleur et de sa vitesse. Cette brillance avançait vers moi très rapidement.

Pendant un instant, j’avais pensé à tenter de l’esquiver, mais je m’étais arrêté. C’était inutile, car je pourrais certainement l’éviter, mais Asagiri allait mourir dans ce cas.

« Kuh ! »

J’avais étendu ma cape, tourné le dos à Satan et j’avais couvert Asagiri.

Sous mon corps, Asagiri avait été surprise et avait ouvert en grand les yeux.

« Qu’est-ce que vous faites ? » s’écria Asagiri.

« Ne bouge pas ! » au moment où j’avais crié ça, un choc et une chaleur brûlante avaient frappé mon dos.

« Guwaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! » Ma bouche avait laissé sortir un cri de son propre chef.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Fais un effort sérieux, Hellshaft. Rassemble donc toutes tes forces. Si tu n’utilises pas ton âme comme une arme et si tu n’es pas prêt à mourir, tu ne pourras pas me blesser, pas même une fois ! »

Le rayon rouge continua à me brûler le dos. Même en le bloquant avec mon manteau de flammes, ce n’était pas bon du tout. Ça consommait impitoyablement mes points de vie. Le sol brûla sous l’effet de la chaleur extrême, créant une rafale. Le bruit des flammes enveloppait tout mon corps comme un rugissement de tonnerre. Mon dos était chaud comme s’il brûlait. En plus de cela, j’avais l’impression qu’une massue frappait mon dos sans cesse. Ma tête était dans le vague, mes jambes tremblaient.

« H-Hellshaft !? » Asagiri s’exprima comme si elle était confuse. L’anxiété se lisait sur son visage.

« Ne t’inquiète pas. Je ─, » commençai-je.

J’ai décidé de te protéger. Tu vas vivre et retourner dans le monde originel. Alors, moi,

« Je suis le Roi-Démon, Hellshaft, ce niveau de magie, n’est pas du tout un problème ! » répondis-je.

À ce moment, l’effet magique de Satan avait été coupé.

« Gu, un… »

J’étais tombé à genoux.

« Ah… Bon sang, Hell…, » Asagiri avait murmuré avec un regard troublé. Elle avait inconsciemment essayé de me tendre la main, mais elle avait changé d’avis et sa main s’était arrêtée à mi-chemin.

J’avais entendu la voix de Satan comme si elle résonnait dans mon oreille depuis le fond du sol.

« — … Le Roi-Démon est un titre que l’on ne reconnaît qu’à ceux qui sont qualifiés pour combattre Dieu. Même si tu vis des dizaines de milliers d’années ou que tu ressuscites des centaines de millions de fois, tu es dans une situation où tu ne peux pas du tout l’atteindre. Tu m’as déçu, Hellshaft. »

Je m’étais levé, les pieds tremblants. Mes genoux étaient sur le point de céder, mais j’essayais de surmonter ça.

« Tu étais un Roi-Démon il y a longtemps… maintenant, ce château, ce pays, Hellanders, tout appartient à moi, le Roi-Démon Hellshaft. Comprends maintenant que tu n’as déjà plus d’endroit qui t’appartient. »

« On dirait que c’est toi qui ne comprends pas. »

Satan leva les bras dans le ciel et ouvrit largement ses ailes à gauche et à droite. Une onde de choc noire s’échappa du corps de Satan. Elle se répandit comme une ondulation autour de Satan.

Qu’est-ce que c’était à l’instant ?

« Tu as dit que je n’avais pas d’endroit auquel j’appartiens, n’est-ce pas ? Le château, le pays, les soldats sont maintenant à toi. »

« … C’est vrai. Le cours du temps est cruel. Abandonne, Satan, » répondis-je.

Satan avait semblé légèrement sourire.

« Es-tu le Roi-Démon de l’illusion ou un clown, Hellshaft ? » me demanda Satan.

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Partie 3

Satan se pencha vers l’arrière, tendit le bras en avant et ordonna.

« Venez, mon armée d’Hellanders ! Rassemblez-vous devant votre roi ! »

C’était exactement l’attitude d’un roi. Une pensée disant « Pas possible » avait traversé mon esprit.

Satan me regarda d’en haut, plein de confiance et de suffisance.

Quoi ? Quelle est l’assurance de ce type ? La conviction plutôt que la confiance en soi. De plus, la construction de cet arc de caractère. Est-ce que ce type est vraiment un personnage qui est devenu un personnage rejeté dans les premiers stades de son développement ?

Non, pour commencer, pourquoi ce type a-t-il été ressuscité ? En termes de timing, cela me semble être l’effet du Santa-X. Mais pourquoi ?

Les questions tournèrent en rond dans ma tête. Mince, je suis confus et ma capacité de réflexion a baissé. Cependant, je pensais que si Santa-X était appliqué, le reste n’aurait pas d’importance. Je n’avais aucun plan pour la suite.

Alors que je me perdais dans le dédale de ces pensées, des bêtes démoniaques, des vampires, des elfes noirs et des soldats morts-vivants s’étaient rassemblés autour d’Infermia.

J’étais choqué.

Mes Hellanders sont…

« Quoi… le ? »

Ils s’alignèrent devant Satan et se tournèrent vers moi, comme pour protéger Satan.

« Qu… vous ! Qu’est-ce que vous faites ? C’est l’ennemi ! Attaquez Satan ! » ordonnai-je.

Mais les Hellanders n’avaient même pas fait le moindre mouvement. C’était vraiment comme un serviteur loyal qui attendait les ordres de son maître. Les elfes qui avaient survécu regardaient l’interaction entre Satan et moi, sans savoir ce qui se passait en ce moment.

« N’entendez-vous pas l’ordre d’Hellshaft ? »

Satan leva sa main vers l’avant.

« Je n’ai pas besoin de le faire moi-même. Tuez ce type, » ordonna-t-il.

Les Hellanders m’avaient attaqué en même temps. Un monstre démoniaque ressemblant à un tigre qui avait été le premier arrivé vers moi m’avait sauté dessus.

« Merde ! »

Inévitablement, j’avais coupé la bête démoniaque. Cependant, les Hellanders se rassemblaient les uns après les autres. Deux cents, trois cents, non, plus que ça. S’occuper de tout le monde allait prendre une éternité.

« Hellze —, » j’avais hésité à prononcer leurs noms. Les Hellzekters, mes subordonnés les plus fiables.

Pas possible, ces gars-là aussi ?

À ce moment-là, un froid avait glacé ma colonne vertébrale.

« Kyaaaaaaa ! »

Le cri d’Asagiri ramena ma conscience.

Un soldat d’os, un mort-vivant, était sur le point de toucher Asagiri. J’avais pris Asagiri dans mes bras et j’avais envoyé voler le mort-vivant. Mais d’autres morts-vivants s’accrochaient à mes pieds, s’accrochaient à mes bras et rampaient sur mon dos, essayant de bloquer mes mouvements.

« Aargh, vous êtes irritant ! »

J’avais étendu ma cape de flamme et m’étais libéré d’eux par la force pure. Les morts-vivants se brisèrent en fragments et roulèrent sur le sol.

Les morts-vivants ont-ils eu peur ? Ils gardèrent après ça une distance avec moi.

En me voyant défendre Asagiri, Satan semblait avoir froncé les sourcils.

« Espèce de salaud, tu la tiens dans tes bras depuis le début. »

Satan remarqua Asagiri dans mes bras. Le corps d’Asagiri était déjà sous tension, mais elle devint encore plus tendue.

« Cette humaine… tu es la femme qui s’est jetée sur moi quand j’ai été ressuscité. »

Je m’étais positionné en diagonale et j’avais caché Asagiri des yeux de Satan.

« … C’est juste une prisonnière de guerre. Ne fais pas attention à elle, » répliquai-je.

Satan afficha un sourire maléfique. « Non, un simple humain s’est élevé contre moi. Je dois la récompenser. »

Quand il étendit son bras droit, une obscurité noire comme de l’encre se forma dans sa paume. C’était une obscurité étrange et sinistre. J’avais senti une voix étrange résonner dans les ténèbres. Il s’agissait de cris de malédiction, de haine, de douleur et de lamentation des morts.

« Tu devrais recevoir avec joie ceci, l’alliance de ton mariage avec la mort, » déclara Satan.

L’obscurité noire dans la paume de la main semblait — c’était comme si elle avait disparu d’un coup. Une image rémanente était restée dans mes yeux. Cela avait laissé une traînée noire puis cela avait tracé un arc et avait sauté dans l’espace entre mes bras.

Pas possible !

« Asagiri ! »

« Qu’est-ce que… c’est ? »

Sur le beau doigt d’Asagiri, semblable à un poisson de glace, une bague noire était fixée à l’annulaire de la main gauche.

Qu’est-ce que c’est ?

« E... Enlève-le ! Enlève-le tout de suite ! » déclarai-je.

Asagiri avait tenu l’anneau entre les doigts de sa main droite et l’avait tiré de toutes ses forces.

« Ku… c’est inutile. Je ne peux pas l’enlever… ah ! » s’écria Asagiri.

Un motif rouge s’étendit de l’anneau sur la peau blanche d’Asagiri. La forme était belle, mais elle était en quelque sorte maléfique. Le motif rouge qui ressemblait à une peinture corporelle s’était arrêté sur le dos de sa main. Asagiri avait fixé sa main gauche avec des yeux effrayés.

« Quoi, quoi… c’est quoi ça ? » demanda-t-elle.

Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que tu as dit plus tôt ? Un mariage avec la mort ?

« Satan ! Cette bague, ne me dit pas…, » demandai-je.

« C’est une preuve de la mort et du mariage promis. La soi-disant alliance maudite, » répondit Satan.

Maudite, dis-tu ?

« L’alliance maudite va lentement absorber la vie de cette femme et dessiner un motif sur son corps. Et quand le motif se sera répandu sur tout son corps…, » continua Satan.

Mes dents arrière serrées avaient fait un bruit de grincement. Je sentais que je bouillonnais de colère.

« Si ça se propage… et si ça se propage dans tout son corps !? » demandai-je.

 

« Cette femme va mourir, » répondit Satan.

 

« — !! »

« C’est sa récompense. Tu peux aussi bien profiter pleinement de la mort rampante et de la peur, » continua Satan.

« Asagiri… »

Asagiri était abasourdie, fixant l’anneau noir présent sur son doigt. Cependant, elle releva immédiatement son visage et elle déclara avec résolution.

« Qu’est-ce que tu dis ? J’en ai fait l’expérience de nombreuses fois depuis que je suis arrivée dans ce monde. Si je meurs, je serai ressuscitée tout de suite et je te battrai ! »

Tu as tort. Tu as tort, Asagiri ! Tu ne dois pas mourir sous l’effet de cette bague !

« Ma flamme brûle même l’âme jusqu’au néant. Abandonne donc le désir que tu appelles vie après la mort, » Satan déclara ça sans ambages. « Maintenant, je vais faire face à une guerre contre Dieu ! Par conséquent, l’Armée du Roi-Démon recrute tous ceux qui vivent sur le continent de Balgaea ! Offrez votre corps et votre vie à la victoire ! Toutes les créatures seraient les pierres angulaires pour m’apporter la victoire ! Chaque être vivant doit trembler de joie à l’idée de devenir mon sacrifice ! »

Satan déplaça son bras droit en avant sans effort.

« Vous existez tous pour le bien de ma victoire ! »

Les Hellanders m’avaient attaqué à nouveau. Sans avoir le temps d’hésiter, j’avais tourné les talons et m’étais mis à courir. Je ne pouvais plus me soucier de cela. Il était impossible de combattre ce nombre d’individus tout en protégeant Asagiri. D’ailleurs —,

J’avais regardé par-dessus mon épaule.

Le combattre était encore plus impossible.

Ichinomiya et Shizukuishi, les survivants de la classe 2A, étaient à l’endroit où je courais. M’ont-ils remarqué ? Ils s’étaient levés et m’avaient fait face, me regardant avec surprise. Je leur avais crié dessus.

« Vous aussi, fuyez ! »

« Qu-Quoi ? »

Ichinomiya, qui tenait son épée à la hâte, avait laissé échapper une voix stupide. Shizukuishi était également confuse.

« S’enfuir… eeh !? »

J’avais couru à côté des deux individus qui devenaient de plus en plus confus.

« Si vous êtes tué par Satan, vous ne pourrez plus jamais revivre ! Si vous tenez à votre vie, fuyez immédiatement ! »

Même les elfes et les nains, qui continuaient à se battre dans le château, avaient commencé à s’échapper après avoir entendu mes paroles. Comme en ce moment ils étaient inférieurs en nombre, ils avaient peut-être décidé qu’il était impossible de se battre plus longtemps. Le nombre d’elfes et de nains qui battaient en retraite augmenta progressivement, s’écoulant vers la sortie du château comme le flux d’une rivière.

« Écartez-vous ! Vous êtes sur le chemin ! »

J’avais courbé ma cape afin qu’elle soit devant moi pour créer l’équivalent d’une attaque de bélier. Chaque fois, je faisais trembler le corps d’Asagiri dans mes bras.

« Kya ! »

« Mets-toi en boule autant que possible ! Tu ne dois pas recevoir de dommages ! »

J’avais couru dans le chaos avec les elfes et les nains qui s’enfuyaient, et les Hellanders qui me poursuivaient. Shizukuishi sauta hors du château par le trou dans le mur.

Dehors, la bataille entre les armées des elfes et des elfes noirs continuait. J’avais traversé ce combat confus. Certains elfes avaient été surpris de me voir, mais ils avaient été engloutis par le flux de l’évacuation.

Je m’étais éloigné du champ de bataille alors que je courrai dans la nature à toute vitesse.

Je n’avais pas de destination.

Je n’avais pas de plan.

J’avais perdu mon château et mon pays.

Il en était de même de mes subordonnés, les Hellanders

Et ces gars-là.

Même Adra, Grasha, Satanachia, Forneus.

Quand j’étais entré dans la forêt, j’avais perdu mon rythme. Même si je me retournais, il n’y avait pas d’ombre qui me suivait. Il n’y avait pas d’autre son que celui du vent qui secouait les arbres.

Mon rythme s’était progressivement ralenti et j’avais fini par m’arrêter.

La voix de Satan avait été ravivée dans mes oreilles.

La guerre avec Dieu. Toutes les créatures vivantes doivent donner leur corps et leur vie… c’est ça ? Que diable va-t-il faire ? Pas possible ! A-t-il l’intention de nous sacrifier ? Avant ça, est-ce que Dieu existe dans Exodia Exodus ?

C’est inutile. Je ne pouvais pas comprendre, même si j’y réfléchissais.

Mais pourquoi une telle chose a-t-elle fini par arriver ? Tout n’aurait-il pas dû être réglé dans la nuit du réveillon de Noël si le correctif Santa-X était appliqué ?

Pourquoi le personnage qui était censé être effacé avait-il été ressuscité ?

— Et cette fille que j’avais vue au moment où Santa-X avait été appliqué.

Qui diable est-elle ? Peut-être que les données ont simplement rencontré une erreur et que cela n’a pas pu se faire proprement.

Est-ce qu’Aikawa est en sécurité ? Aikawa est la seule personne sur laquelle je peux compter maintenant. Cependant,

Je ne peux plus retourner à Infermia.

« Hey. » Asagiri dans mes bras me regardait.

« Ah… »

Après l’application de Santa-X, j’avais beaucoup couru, mais à la fin, la seule chose que j’avais faite avait été de presque laisser Asagiri, que j’avais juré de protéger, se faire tuer.

Qu’est-ce que je fais ?

« Heeey. Réponds au moins. »

Asagiri avait froncé les sourcils comme si elle était irritée.

« Oh… qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Alors, que vas-tu faire de moi ? » me demanda-t-elle.

« … »

Que dois-je faire ?

Je ne pouvais pas penser à une méthode concrète.

Mais la seule chose que je pouvais être sûr, c’était…

Je vais te sauver, à tous les coups.

+++

Chapitre 1 : Vais-je vraiment m’enfuir avec cette fille ?

Partie 1

J’étais arrivé au bord d’un étang, à la recherche d’une proie. Comme je le pensais, il y avait un Katobrepas qui prenait un bain de soleil après être sorti de l’eau. Il s’agissait d’un monstre qui ressemblait à une vache, mais ses caractéristiques étaient sa grande tête et son long cou. Et plus que tout, leur viande est délicieuse.

Je m’étais approché nonchalamment du Katobrepas et j’avais levé mon épée au-dessus de sa tête. Sans lui donner l’occasion de contre-attaquer, j’avais donné trois coups d’épée et il était mort rapidement. Comme prévu avec l’armure du Roi-Démon. C’était un monde de différence quand je le faisais avec mon propre corps. J’avais reçu de la viande de Katobrepas. De plus, c’est de l’aloyau. J’ai de la chance ♪.

« Maintenant, dois-je y retourner et le manger… ? »

Après ça, j’avais quitté l’étang et j’étais entré dans la forêt. Sur le chemin de la forêt, j’avais pu ramasser des légumes et des noix indigènes, des fruits et des baies au sommet d’un buisson. J’avais marché pendant un moment jusqu’à atteindre une prairie. Ma destination était au sommet d’une petite colline à ma droite.

Il y avait un espace dégagé et plat sur la colline. C’était là que se trouvait mon emplacement de camping. Comme je ne pouvais pas retourner dans les villes, c’était un lieu de pause et d’hébergement et heureusement, aucun monstre ne pouvait arriver ici.

Un feu de joie brûlait au milieu du camp. Il y avait une silhouette assise devant le feu de joie, tenant ses genoux avec ses bras, un vieux tissu la recouvrait par le haut. J’avais mis devant elle la viande du Katobrepas que j’avais récupéré avant ça.

« J’ai obtenu de la nourriture. C’est bon. »

Même si je disais ça, il s’agissait de la viande crue. Des compétences culinaires étaient nécessaires pour la cuisiner. Quand j’étais un humain, Arisugawa cuisinait, et quand j’étais Hellshaft, mes chefs exclusifs cuisinaient. Par conséquent, mes compétences culinaires étaient nulles. Terrible.

Ririko Asagiri m’avait regardé, son visage dépassant du vieux drap.

« As-tu l’intention de me nourrir ? »

Elle était épineuse, mais c’était tout à fait naturel.

« Tu es ma prisonnière. Il y a beaucoup de choses que je peux obtenir de toi. Je ne te laisserai pas mourir de faim, » répondis-je.

Asagiri s’était alors comportée comme une enfant gâtée et avait détourné le visage. Elle était comme ça depuis que nous avions quitté Infermia. Cependant, je ne pouvais pas me permettre de laisser Asagiri seule. Elle n’avait pas de bon équipement, et la malédiction de Satan était sur elle. Je devais l’emmener dans un endroit sûr.

« Tu t’es retrouvée dans une situation difficile et c’est la même chose pour moi. Alors, sois patiente. Sinon, il n’y aura pas de lendemain, » déclarai-je.

Asagiri détourna le visage et répondit. « N’as-tu pas de fierté, alors même que tu es supposé être le Roi-Démon ? »

C’est vrai. Mais si c’est pour te sauver, je peux la jeter.

« Quelle est ta fierté ? Es-tu protégée par elle lorsque tu t’es battue contre moi ? » lui demandai-je.

« C’est… »

« Une fierté extrêmement insignifiante, » répondis-je.

Asagiri m’avait regardé fixement et s’était levée vigoureusement. Le vieux tissu s’était ouvert et un corps à moitié nu était apparu d’en bas. J’étais vraiment choqué.

Il n’y avait rien d’autre que des vêtements primitifs enroulés autour de sa taille et de ses seins. Asagiri avait cousu le tissu qu’elle avait ramassé avant de venir ici en utilisant ses talents de couturière. Il était impossible d’insister sur le fait qu’il s’agissait d’un « maillot de bain un peu sauvage ». C’est malheureux pour la personne en question, mais il y avait encore un long chemin pour atteindre la ville où les équipements étaient vendus, donc on ne pouvait rien y faire. Elle avait de la chance d’avoir pu ramasser ne serait-ce qu’un vieux tissu.

« Toi, tu le sais !? Tu sais ce que tu nous as fait !? » s’écria Asagiri.

« Bien sûr. Et j’aimerais te demander quelque chose, » répondis-je.

« Tu es terriblement effronté, » s’écria Asagiri.

« Si c’est pour vaincre ce Satan et reprendre ce que j’ai perdu, cela me va, » répondis-je.

Pendant un instant, Asagiri avait été à court de mots. J’avais répété ces mots comme si je la pressais pour une réponse.

« Ce que mon orgueil ne permet pas, c’est qu’on me retire encore mon trône. Tout le reste est insignifiant. S’en inquiéter ne fait que prouver ta propre intolérance, » déclarai-je.

Asagiri avait serré le poing, apparemment vexée. « Que veux-tu que je fasse ? »

« Prépare donc un repas, » répondis-je.

Asagiri avait froncé les sourcils. « Dis-tu vraiment ça ? »

« Je le fais. Et encore une chose. Laisse-moi vérifier la bague à ta main gauche, » répondis-je.

Asagiri avait fixé sa main gauche. Une bague noire était collée à son annulaire.

« Ça ? » demanda-t-elle.

« Ce n’est rien d’autre que l’anneau maudit de Satan. Je veux découvrir comment lever la malédiction. Mais pas pour toi. Mais en préparation de la prochaine bataille contre Satan, » déclarai-je.

Asagiri avait regardé longuement l’anneau.

Après avoir fait cela pendant un moment, Asagiri avait finalement ramassé la viande du Katobrepas et elle s’était dirigée silencieusement vers la cuisine. Ce camp possédait une simple cuisine faite de pierre. Asagiri y avait allumé le fourneau. Pour l’instant, elle semblait seulement cuisiner.

J’avais poussé un profond soupir dans mon esprit et je m’étais assis sur l’herbe comme si j’étais épuisé.

Je pouvais dire que pour l’instant ma persuasion sur Asagiri avait réussi. Elle n’avait pas baissé sa garde, bien sûr, mais Asagiri, qui s’était enflammée contre Hellshaft qui l’avait vaincue à ce point, avait reconnu qu’elle était avec moi. Il en va peut-être de même pour Asagiri, mais même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pensé que je voyagerais avec Asagiri en tant que Roi-Démon Hellshaft. Cette réalité allait trop au-delà de l’imagination.

Je fixais l’horizon alors que le soleil commençait à se coucher.

Nous allions aller à Caldart pour l’instant, mais j’avais choisi une route qui faisait un grand détour. Il ne faisait aucun doute que les poursuivants envoyés par Satan seront là. Je devrais choisir des routes discrètes plutôt que la route principale autant que possible.

J’avais regardé Asagiri qui m’avait tourné le dos devant la cuisine.

Rester avec Asagiri était dangereux pour moi. Si je m’entendais avec elle et que je perdais mon sentiment de tension, il n’y avait aucun moyen de savoir quelle erreur je ferai. Ce serait terrible si nous parlions de choses irréfléchies et qu’elle découvrait que j’étais Doumeguri Kakeru. La Sainte Tombe était toujours dans la liste des articles d’Asagiri.

Cependant, si Asagiri était jetée seule dans la nature, elle était sûre de mourir. En plus, la résurrection sera impossible. La cause sera ─,

« C’est fait. »

Asagiri était arrivée avec de la viande de Katobrepas posée sur une assiette. L’anneau noir se détachait ostensiblement sur le doigt blanc qui tenait l’assiette.

Cette maudite bague.

Le fait de trouver un moyen d’annuler cela était une priorité absolue.

« Uh hein ! Bon travail. »

Asagiri m’avait brusquement tendu une assiette et s’était assise un peu plus loin. Le plat comprenait un steak et des légumes frits. Rien que l’odeur était irrésistible.

« Merci pour la… ça, » déclarai-je.

« C’est ─, » commença-t-elle.

C’était juste. J’étais presque tenté de dire « Merci pour la nourriture ». Comme on pouvait s’y attendre, même le Roi-Démon Hellshaft ne l’aurait pas fait.

J’avais ouvert la garde de la bouche du casque et j’avais commencé à manger de la nourriture en silence.

D-Délicieux… c’est le meilleur steak d’aloyau ! Le bœuf de Kobe, le bœuf de Maesawa, le bœuf de Hayama et le bœuf de Matsusaka ne font pas le poids face à ça ! Pensais-je. En tout cas, je n’avais mangé que de la viande bon marché jusqu’à maintenant.

Alors que je me perdais dans mes pensées, mangeant cette viande rapidement, Asagiri avait laissé sortir quelques mots.

« Tu… as ouvert ce truc sur ta bouche. »

Puh !

Oh non, j’avais failli involontairement tout laisser sortir.

« Et tu parles beaucoup, » continua-t-elle.

Je ne peux pas m’en empêcher !

Asagiri, tu t’obstines, alors je te parle pour te persuader !

Si tu étais un peu plus soumise, je n’aurais pas à parler !

 

 

« Mais comme le dire…, tu manges vraiment. C’est inattendu, » continua-t-elle.

Wow ! Tu dis ça maintenant, après avoir servi de la nourriture !? Je m’étais légèrement raclé la gorge et j’avais fermé la garde de ma bouche.

« Hmm ? Es-tu fâché ? » me demanda-t-elle.

La voix d’Asagiri semblait un peu heureuse.

« … Je suis peut-être un monstre, mais je suis aussi une créature vivante. Puisque je suis un être vivant, il est naturel que j’aie besoin d’un apport d’énergie, » répondis-je.

Asagiri attrapa du steak préalablement coupé en petits morceaux avec une fourchette et le plaça dans sa bouche.

« Alors, ce Satan mange aussi, non ? » me demanda-t-elle.

Euh, maintenant nous parlons de Satan… ? J’étais réticent, mais il est certain qu’il était nécessaire de clarifier à l’avance la situation dans laquelle Asagiri avait été mise. Cependant, divulguer trop d’informations conduira à des questions inutiles. J’avais un bruit de gorge et j’avais commencé à parler prudemment.

« Je ne sais pas. Je ne sais rien de lui en détail, » répondis-je.

« Vous étiez alliés au début ? » me demanda-t-elle.

« Non. Il était le propriétaire d’Infermia dans le passé. Je ne sais pas pourquoi il a disparu. Mais après son départ, je suis devenu le propriétaire d’Infermia. C’est son seul lien avec moi, » répondis-je.

Asagiri grogna et tendit la fourchette vers la viande et les légumes sautés, perça la viande tranchée et arrêta sa main.

« Au cours de la bataille, les elfes et les nains qui ont été vaincus par Satan… et mon équipement avaient en quelque sorte une étrange façon de disparaître. Et tu as dit quelque chose d’étrange. Si Satan me tue, je ne reviendrai pas à la vie. C’est… »

« C’est vrai. C’est ce qui fait de Satan la plus grande menace. Maintenant, fais attention et écoute-moi, » répondis-je.

J’avais fini de manger en jetant le reste de la viande dans ma bouche et j’avais posé l’assiette. J’avais mâché la viande, mais je ne sentais plus le goût maintenant.

« Tu peux revivre même si tu meurs. Cependant, c’est différent quand ce Satan te vainc. Ce type efface l’existence elle-même. Cela signifie que ta conscience, ton cœur, ton âme, et ainsi de suite, disparaissent et meurent, » déclarai-je.

« Ils disparaissent… de ce monde ? » me demanda-t-elle.

« De tous les mondes, » répondis-je.

Asagiri avait gardé le silence. La lumière orange du bûcher illuminait la silhouette d’Asagiri, et le mouvement des flammes vacillantes dessinait une ombre comme si elle dansait. Avant de s’en rendre compte, le soleil avait disparu à l’horizon, et l’obscurité avait recouvert le monde.

« Si c’est le cas… que va-t-il se passer ? Ne pas revivre, c’est comme dormir continuellement ? » me demanda-t-elle.

« Je sais que vous cherchez tous à accéder aux portes de l’enfer. Alors, ne me demande pas comment y aller. Cependant, cela signifie que même cela ne se réalisera pas. Peu importe le monde dans lequel tu vas, ta conscience sera morte. Supposons que tu ailles dans un autre monde et que ta conscience et ton esprit aient disparu, alors ce qui a essayé d’y aller est un cadavre, non ? »

+++

Partie 2

Alors que le soleil se couchait à l’horizon, il avait fait nuit en un clin d’œil. Le paysage qui était si vaste et si beau était devenu noir, et plus rien n’était visible. Ce qui était certain maintenant, c’est seulement le petit espace éclairé par les flammes du feu de camp. C’était comme si le monde était soudainement devenu plus petit, et l’anxiété s’insinua dans mon corps.

Asagiri avait mis l’assiette de côté et avait tenu ses genoux.

« Bien que tu dises cela, tu ne comprends peut-être pas… mais nous ne sommes pas des résidents de ce monde. Mais si je te crois, alors nous ne pourrons pas retourner dans notre monde d’origine si nous sommes tués par Satan, n’est-ce pas ? »

« Hmm… certainement, vous êtes un peu différent des autres humains. Ce n’est pas une histoire invraisemblable, » répondis-je.

« … J’ai une autre question à poser, » déclara Asagiri.

« — ? Quoi ? » demandai-je en réponse.

« Pourquoi connais-tu mon nom ? » me demanda-t-elle.

Une légère tension avait parcouru mon corps.

« … J’ai fait des recherches sur vous tous. En particulier, j’ai obtenu de bonnes informations de ceux qui ont combattu avec toi. J’ai aussi saisi ton nom à cette occasion, » répondis-je.

J’avais déjà pensé qu’on me le demanderait bien sûr, alors j’avais préparé une réponse. Grâce à cela, j’avais pu la tromper sans problème… n’est-ce pas ?

« Vraiment… ? Je vois. On s’appelle toujours par nos noms pendant les quêtes, c’est pour ça. Tu as enquêté sur toutes sortes de choses à notre sujet, » déclara-t-elle.

Asagiri avait hoché la tête comme si elle était impressionnée. D’après sa voix et ses gestes, j’avais senti que sa méfiance à mon égard s’était progressivement dissipée. Le comportement habituel d’Asagiri était revenu, mais juste un peu. Si je répondais aux questions d’Asagiri en détail comme ça et que je réduisais son anxiété, elle pourrait peut-être retrouver sa gaieté habituelle.

Asagiri regarda la flamme du bûcher danser en tenant ses genoux pendant un moment. Soudain, je m’étais souvenu de la nuit d’orage où nous étions piégés par le sorcier Grim.

« Hé… » Une Asagiri silencieuse avait laissé échapper un mot.

« Les nains et les elfes qui ont été vaincus par Satan… cela semblait vraiment être douloureux, c’était déchirant. »

Certainement… ça l’était. Aussi bien quand on tue des monstres que quand les gars de la 2A meurent, à la fin, ils sont tués de manière inattendue et rapide. C’était ainsi, car cela avait été ajusté pour qu’ils ne ressentent pas plus qu’une certaine quantité de douleur. S’ils devaient ressentir la même douleur que dans la réalité, il serait impossible de continuer comme ça. Personne ne jouerait à un jeu dans lequel la douleur, comme être coupé par une épée ou brûlé par le feu, était la même que dans la vie réelle.

Mais l’attaque de Satan avait un niveau d’intensité complètement différent de la douleur ressentie dans les quêtes normales. La douleur est-elle réelle de la même manière que la mort est réelle ?

Asagiri fronça les sourcils comme pour reproduire sur son corps la souffrance des elfes dans sa mémoire puis mit sa force dans les doigts qui tenaient le haut de ses bras.

« Chaque fois qu’on meurt, ça ne fait pas si mal, j’ai l’impression de m’endormir d’un coup… mais là, c’était totalement différent… ça avait l’air si douloureux et triste, ce n’était pas les habituelles particules de lumière quand on disparaît, mais plus comme un puzzle qui s’éparpille… »

Asagiri fixait l’anneau maudit qui était à l’annulaire de sa main gauche. Le motif rouge qui s’étendait de là couvrait le dos de la main, on dirait qu’elle portait des gants en dentelle.

« Si ce motif recouvre tout mon corps, je meurs aussi, non ? » me demanda-t-elle.

Je devais répondre. J’avais serré les dents et j’avais dit comme si je devais m’exprimer.

« C’est vrai. »

C’était difficile de regarder dans la direction où se trouvait Asagiri. J’avais continué à parler, face aux flammes du feu de joie.

« Fais attention à tes points de vie et n’oublie pas de récupérer de l’énergie, » continuai-je.

« J’ai déjà essayé, mais c’est inutile, » répondit-elle.

« Quoi ? » demandai-je.

Je m’étais tourné vers Asagiri qui tenait ses genoux. Elle courbait le dos et fixait le feu de joie.

« Même lorsque j’utilisais de l’énergie, je ne pouvais pas me soigner au maximum de mes points de vie. J’ai essayé plusieurs autres médicaments de guérison, mais ils n’ont pas fonctionné. Peut-être qu’au fur et à mesure que ce schéma progresse, mes points de vie maximale vont diminuer régulièrement. »

Quoi ? Merde ! Si les médicaments curatifs ne fonctionnent pas, alors la situation ne fera qu’empirer avec le temps. Je dois trouver rapidement une solution.

« Il est trop tôt pour abandonner. Il y a peut-être d’autres possibilités de guérison même si les médicaments n’ont pas fonctionné, » répondis-je.

Les étoiles avaient commencé à clignoter dans le ciel sombre.

« Qu’est-ce que ça fait… de disparaître ? » me demanda-t-elle dans un murmure.

Pendant un moment, je n’avais pas su quoi dire. Je ne savais pas comment répondre. Je voulais utiliser des mots de consolation, des mots encourageants et tendres. Mais je n’étais pas moi aujourd’hui.

« Est-ce que cette imagination a un sens ? Quelle perte de temps ! Si tu as le temps d’avoir de telles illusions, pense plutôt à la façon dont tu peux aider, » répliquai-je.

Je m’étais levé et j’avais traversé le feu de joie pour me rendre de l’autre coté d’Asagiri et m’allonger dans un endroit herbeux.

« Dors maintenant. Nous partirons tôt demain, » répondis-je.

« Ouais… »

Asagiri se leva et emporta mon assiette à la cuisine. Elle revint, et s’allongea docilement à une certaine distance. La pelouse était comme une couverture avec de longs poils, et la terre était douce et confortable pour dormir.

« Hé, Hellshaft. »

« Oui ? »

« Pourquoi m’aides-tu ? » me demanda-t-elle.

« Je suis le Roi-Démon Hellshaft, un individu qui obtient tout dans ce monde. Mais maintenant, je suis dans l’obscurité. Même si je descends sur ces terres et passe un temps malheureux, mon destin finira par revenir. Tu es ma prisonnière. Tu es pour ainsi dire la seule possession que j’ai en ce moment. Je ne peux pas te perdre. »

« … Je ne me souviens pas avoir été ta propriété, » répliqua-t-elle.

« Tes intentions m’importent peu. Je ne te laisserai pas mourir de ton propre chef ou laisser quelqu’un d’autre que moi te donner la mort, » déclarai-je.

Asagiri soupira.

« Comme attendu de la part du Roi-sama. Quel égoïsme ! »

Et un rire.

« Tu as tout perdu et tu dors seul sur une pelouse sans toit… et pourtant, tu as la foi d’avoir le monde entre tes mains, » déclara-t-elle.

« Dors maintenant, » ordonnai-je.

« Je peux te couper la tête pendant que tu dors, » déclara Asagiri.

« Avec ta force, impossible, » répliquai-je.

« Et si je t’enlevais ce casque ? » me demanda-t-elle.

« C’est également impossible. Seule ma volonté peut enlever mon armure, » répondis-je.

J’avais entendu un soupir plus fort qu’avant, et elle était devenue silencieuse.

Je m’étais allongé sur le dos et j’avais regardé le ciel. Un ciel étoilé s’étendait dans mon champ de vision.

Je l’avais trouvé magnifique.

Mais ce n’est pas un vrai ciel étoilé.

Après tout, c’était faux, juste une imitation.

Encore,

Les belles choses sont toujours belles.

 

+++

Trois jours plus tard, nous nous étions approchés de Caldart.

J’avais l’impression d’être un mendiant lorsque je marchais à la recherche d’objets qui ne tombaient pas, mais j’avais essayé et, étonnamment, beaucoup d’objets tombaient, ce qui nous avait permis de voyager dans les limites de nos capacités. Pour une raison inconnue, j’avais l’impression que je pouvais vivre avec ça. C’était une zone qui n’était pas bonne pour les humains.

« Hellshaft ! »

La voix tendue d’Asagiri résonna. Dans la direction indiquée par Asagiri, il y avait un monstre épuisé bicolore, noir et blanc.

« Un panda… »

Un Panda Boxer. Bien que ce soit un monstre de niveau 4, il pouvait être un objet de peur pour Asagiri. De même, j’avais presque été tué par lui dans le passé. À cette époque, Asagiri s’était précipitée et m’avait sauvé.

J’avais transformé la cape en épée en m’approchant nonchalamment du panda et en faisant tournoyer mon épée. Sans même lui laisser la chance de contre-attaquer, j’avais envoyé le panda boxeur aux oubliettes d’un seul coup.

J’avais remis l’épée sous sa forme de cape et j’étais retourné jusqu’à Asagiri.

« Comment vas-tu ? » demandai-je.

« Je n’ai pas pris de dommages, donc je vais bien. La malédiction n’a pas progressé depuis la nuit dernière. »

En disant cela, Asagiri me montra son bras gauche sous le vieux tissu. Un motif rouge apparut sur la peau blanche. Il avait déjà dépassé le poignet et s’approchait du coude.

La condamnation à mort avançait jour après jour. À quel point la peur et l’impatience frappent-elles Asagiri ? Quand j’essayais de deviner ses sentiments intérieurs, ma poitrine me faisait mal.

Cependant, Asagiri était étonnamment peu intéressée. Elle ne semblait pas être irritée ou trembler de peur. C’était comme si elle ne pensait pas du tout à cette mort imminente.

« C’est bientôt Caldart. »

Nous avions traversé la colline et les remparts de Caldart et la ville à l’intérieur avait été visible.

« Cela m’a manquée. »

Asagiri avait haussé la voix, l’air heureux et elle avait essayé de marcher vers Caldart.

« Attends, Asagiri. »

« Pourquoi ? » me demanda-t-elle.

J’avais plissé mes yeux et j’avais regardé la porte principale de Caldart. Il y avait des silhouettes de personnes devant la porte. Ce n’était pas des gardiens de la porte. Et leurs silhouettes m’étaient familières.

« Les subordonnés de Satan sont déjà… ces types étaient mes subordonnés, mais ils surveillent l’entrée du Caldart, » lui expliquai-je.

« Vraiment ? On a fait un sacré détour… alors, qu’est-ce qu’on fait ? » me demanda-t-elle.

Si l’armée de Satan était déjà à l’intérieur, alors les gars de la classe 2A avaient dû s’échapper. Peu importe à quel point ils étaient désordonnés, si Ichinomiya, Asagiri, et Shizukuishi n’avaient pas pu être réanimés en si peu de temps, j’imagine qu’ils seraient retournés à Sandiano.

« Peut-être que tes compagnons se sont déjà échappés ? Sais-tu où ils sont allés ? » lui demandai-je.

Asagiri avait hésité à le dire. Il est certain qu’elle se sentirait mal à l’aise de révéler leur base au Roi-Démon Hellshaft.

« Caldart et Sandiano sont les seules bases que je connaisse. Il y en a peut-être d’autres, mais si tu ne dis rien, je t’emmène à Sandiano. Tu es d’accord, oui ? » lui demandai-je.

Asagiri avait hoché la tête, apparemment mécontente, mais soulagée dans une certaine mesure.

« Ouais… il n’y a pas d’autre choix, donc c’est bon, » répondit-elle.

« Il ne devrait pas être trouvé par eux. Allons-y tout de suite, » déclarai-je.

J’avais fait demi-tour et j’avais descendu la colline sur le côté opposé de Caldart. Asagiri avait incliné la tête et m’avait suivi.

« Pourquoi faire un si large détour ? » me demanda-t-elle.

« Et bien. Ne les sous-estime pas. Ce sont des adversaires formidables, » répondis-je.

Il s’agissait des quatre personnes en qui j’avais le plus confiance. Les Hellzekters, les quatre leaders d’Hellandia.

+++

Partie 3

Asagiri et moi, nous nous étions dépêchés de nous rendre à Sandiano. Après avoir traversé pendant un moment une région sauvage ondulante en raison des collines, la route s’était divisée en deux.

« Hmm ? N’est-ce pas le plus court ? » me demanda-t-elle.

J’avais choisi la route de gauche et Asagiri avait désigné l’autre route épaisse.

« Oui. Je vais faire une petite visite à Sigineza, » répondis-je.

« À Sigineza ? Veux-tu manger du yakitori ? » me demanda-t-elle.

Hein ?

« Pourquoi… du yakitori ? » lui demandai-je, surpris.

« Parce que c’est leur spécialité, non ? » me répondit-elle.

Je ne savais pas…

« Je n’y suis jamais allé en personne. Je m’assure juste qu’il n’y a pas d’objets liés à ta malédiction que je pourrais trouver là-bas, » répondis-je.

« Je pense que c’est inutile. J’y suis allée plusieurs fois, mais ils ne vendaient rien de spécial, » me répondit-elle.

« J’ai dit qu’on y allait, » répliquai-je.

Même si Asagiri ne pouvait pas les acheter, il y avait peut-être des choses que moi, qui avais le mode adulte activé, je pouvais acheter.

J’avais ainsi été accompagné par Asagiri qui affichait une aura de mécontentement et j’avais marché sur la route. Au fur et à mesure que nous marchions, les prairies et le vert des arbres augmentaient en nombre. Des arbres, comme s’ils avaient été plantés par des gens, s’alignaient des deux côtés de la route. Je pouvais voir le village au-delà.

Avant cela, je m’étais approché de l’ombre d’un arbre en dehors de la route.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » me demanda-t-elle.

« Bien que ce soit bien que tu sois entièrement recouverte de ce vieux tissu, ce n’est pas la même chose pour moi qui suis comme ça. Une rumeur disant “Le Roi-Démon Hellshaft est arrivé” pourrait se répandre, tu sais ? » répondis-je.

Asagiri avait un peu réfléchi, et elle avait tendu la main vers moi.

« Alors, prête-moi de l’argent, » déclara-t-elle.

Quoi ?

« Je vais faire quelque chose à ce sujet, » continua-t-elle.

N’est-ce pas le modèle de comportement dans lequel on donne beaucoup d’argent et on rompt juste après ?

« Ce n’est pas comme si j’allais m’enfuir, » insista-t-elle.

Asagiri l’avait dit avec désinvolture. Elle ne souriait pas et n’avait pas l’air dégoûté, je dirais même qu’elle n’est pas très intéressée ?

« … Est-ce que ça ira ? » lui demandai-je.

J’avais retiré 100 000 sols de l’argent présents dans ma liste d’articles et j’avais tendu à Asagiri le papier-monnaie qui était apparu dans ma main.

« Ça ne me dérange pas de tout utiliser. Si ce n’est pas assez, dis-le-moi, » déclarai-je.

« C’est trop, » répondit-elle.

Avec un sourire amer, Asagiri était entrée dans Sigineza.

Je ne savais pas ce qu’Asagiri prévoyait de faire. Va-t-elle informer l’armée de Satan à mon sujet, ou contacter la classe 2A d’une manière ou d’une autre et s’échapper par une autre sortie ?

Si cela se produisait, alors j’y penserais le moment venu. Si Asagiri voulait le faire, on ne pouvait rien y faire.

« Je t’ai fait attendre, » déclara-t-elle.

Asagiri était finalement revenue, tenant un grand paquet de tissu dans ses mains.

« C’est ? » demandai-je.

« Je les ai achetés dans un magasin de matériaux ici. Ah oui, la monnaie, » déclara-t-elle.

45 000 sols étaient revenus.

« — qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

« Je pense à faire une cape pour que tu puisses cacher ton corps. Cette cape brûlante est bien, mais elle est trop voyante et on sait tout de suite que tu es le Roi-Démon. »

Asagiri s’était assise à la base de l’arbre et avait commencé à couper le tissu avec les ciseaux de coupe qu’elle avait sortis de sa liste d’articles.

« J’allais acheter des vêtements beaucoup moins chers, mais tu as dit que je pouvais tout utiliser, alors j’ai choisi les plus chers. J’étais tendue, car je n’ai pas l’habitude d’acheter des produits chers. Après tout, en tant que Roi, il est absolument nécessaire de porter de telle chose, n’est-ce pas ? »

J’avais eu l’impression de voir une Asagiri bavarde pour la première fois depuis longtemps.

« Mais… était-ce un peu trop cher ? »

Semblant inquiète, elle demanda en levant les yeux au ciel.

« Non. Pour moi, c’est une somme dérisoire, » répondis-je.

Le Sol est la monnaie du jeu. Les objets payants ne sont pas quelque chose d’amusant, car ils sont complètement différents parce que j’accumulais une dette chaque fois que j’en prenais.

Asagiri enfila l’aiguille et commença à coudre le tissu. Un sourire apparut sur sa bouche et ses yeux semblaient indiquer qu’elle s’amusait un peu.

« Alice-chan cuisine… il y a une enfant appelée comme ça dans la Guilde 2A, bien que je ne sois pas de taille face à cette enfant, la couture est ma spécialité, » déclara Asagiri.

Oh ! Une information nouvellement acquise sur Asagiri. Assurément, Asagiri semblait prendre un peu de plaisir à coudre. Cette expression habituelle avait disparu ces derniers temps, on dirait que l’Asagiri originale était revenue après un long moment.

Je m’étais adossé à un arbre et j’avais regardé Asagiri coudre joyeusement. Les doux rayons du soleil passèrent par les interstices entre les feuilles et formèrent un motif autour d’Asagiri. Je ne pouvais pas me lasser de regarder la lumière du soleil filtrant à travers l’arbre changer la forme de la lumière et de l’ombre comme un kaléidoscope avec un son rafraîchissant chaque fois que le vent secouait dans les branches.

« C’est fait. »

Asagiri m’avait présenté la cape terminée.

Une cape faite à la main qu’Asagiri avait cousue pour moi… Mes mains qui la recevaient semblaient frémir involontairement. J’avais reçu la cape et je l’avais enfilée vigoureusement.

« Ce… »

Une cape noire qui pouvait couvrir complètement mon corps géant de 2 mètres et 30 centimètres. Comme on avait utilisé beaucoup de tissu, elle pouvait être déployée comme des ailes. Par-dessus tout, le col haut était cool. J’aimais aussi la couleur noire. Cependant, la doublure était rouge et elle reprenait l’image d’Hellshaft.

« Comment est-ce ? »

Asagiri avait levé les yeux vers moi, attendant mon impression.

« Oui, j’aime bien, » répondis-je.

« On dirait un tissu spécial, non ? Le gars du magasin a dit que c’était un type équilibré avec une excellente défense et une bonne puissance d’attaque, et qu’il peut être déplacé selon la volonté de celui qui le porte, » expliqua Asagiri.

Je vois. Certes, je pensais que c’était trop cher pour un simple tissu, mais il s’agissait d’un objet magique. De plus, c’était un objet très rare.

« Si oui, essaie de l’utiliser pendant un moment, » déclara-t-elle. « Et ça, c’est un masque. Il ne cache presque pas les cornes, mais c’est bon, non ? »

Il s’agissait d’un masque semblable à un omen qui ne couvrait que les yeux et la bouche. Si des individus de l’armée du Roi-Démon étaient ceux qui me regardaient, ils pouvaient être en mesure de dire qui je suis, mais si l’autre partie était un PNJ tel un villageois, un jugement subtil serait difficile à coup sûr.

« C’est bon. Allons-y. »

J’étais allé au village de Sigineza avec Asagiri.

 

+++

Sigineza est un village simple avec des maisons en bois alignées. De la fumée s’élevait des cheminées et des fenêtres des maisons d’apparence ancienne. Parmi elles, je m’arrêtais devant une boutique qui laissait sortir une fumée blanche particulièrement forte.

Elle possédait des cadres de fenêtres noirs comme du charbon qui semblaient avoir été fumés pendant de nombreuses années. La fumée qui avait cuit le yakitori et qui s’en était échappée avait facilement brisé ma volonté qui essayait de l’ignorer en disant « cette spécialité n’est pas délicieuse ».

J’avais écouté les mots d’Asagiri me disant. « Donc tu es après tout venu manger, » et je m’étais assis au comptoir.

Le célèbre yakitori était tout à fait délicieux, et je pouvais également goûter à des viandes rares telles que la cocarde et le diatryma. Les brochettes de poulet et d’oignons étaient particulièrement bonnes. Sigineza semblait être capable de récolter des légumes semblables aux oignons verts, qui étaient superbes.

La silhouette d’une femme entièrement recouverte d’une capuche et d’un géant recouvert d’une armure intégrale et d’un masque sur son casque mangeant des yakitoris côte à côte serait un spectacle étrange si on le voyait de l’extérieur. En particulier, je mâchais la nourriture en poussant la viande grillée sur la brochette dans ma bouche par le bas, sans enlever mon masque. C’était évidemment bizarre, même si c’était moi qui le disais. Cependant, l’effet du déguisement était remarquable, et personne n’avait remarqué que j’étais le Roi-Démon Hellshaft. Comme prévu par les PNJs. Grâce à cela, je pouvais profiter de la spécialité sans me presser.

« Vieil homme, une autre portion de l’assortiment de nourriture recommandé. »

« Oui ! La nourriture assortie arrive tout de suite ! »

D’une voix vive, le commerçant qui portait un bandeau répondit. Comment t’emporter ainsi inconsciemment et passer une commande supplémentaire ? Vas-tu encore manger ? Je subissais le regard critique d’Asagiri qui le pensait.

Le propriétaire de la boutique de yakitori avait aligné de nouvelles brochettes sur le gril. Peu de temps après, le jus de la viande de poulet grillée par le feu de charbon de bois s’était répandu, laissant planer dans l’air une odeur irrésistible.

« Je vous ai fait attendre ! »

Je tendis la main vers la brochette posée devant moi comme si j’étais à l’affût. La viande savoureuse possédait une surface légèrement grillée et une bonne saveur débordait de l’intérieur de l’oignon vert tendre et légèrement recouvert de sel. Ils se mélangeaient, alors qu’une combinaison exquise se trouvait dans ma bouche.

J’étais si heureux que je voulais manier les brochettes. Je pense que je peux me précipiter vers les cieux en battant les brochettes telles des ailes.

 

 

J’étais sur le point de commander une autre portion, mais je l’avais réfréné fermement. J’avais payé l’addition, j’avais quitté la boutique et je m’étais dirigé vers le magasin d’articles. Asagiri m’avait montré du doigt une maison avec un toit triangulaire dans un coin de la place.

« C’est le seul magasin d’objets à Sigineza. Je pense qu’il n’y a que des choses que les autres villes vendent aussi, » déclara-t-elle.

J’étais entré, la taille du magasin était d’environ 10 tatamis de large. Les produits alignés étaient certainement banals.

« Hmm ? »

J’avais ramassé une bouteille qui était simplement posée dans un coin de la boutique.

L’étiquette disait « Lotion de défense magique ». Asagiri avait regardé dans ma main et avait froncé les sourcils.

« Ce n’est pas à vendre, n’est-ce pas ? Le prix n’est pas écrit et il n’y a pas d’explication, » expliqua-t-elle.

En d’autres termes, il s’agissait d’un produit réservé aux adultes. L’accroche était « comprends un arôme doux et suave. Il protège aussi correctement les parties délicates du corps. » Le prix était de 3480 yens. Étonnamment bon marché.

Non, c’est peut-être que mon sens de l’argent est devenu étrange ces derniers temps. Pour 3480 yens, je peux acheter cinq ou six livres de poche de petit format. Cependant, si cela résout la malédiction d’Asagiri, alors c’est une bonne affaire.

J’avais payé le prix et j’avais quitté le magasin. Asagiri leva les yeux vers moi, stupéfaite.

« Hein ? Tu peux vraiment l’acheter ? Incroyable ! Comment ? » me demanda-t-elle.

Asagiri, qui essayait de regarder dans ma main, s’étira tout en marchant côte à côte, elle était si mignonne comme un chaton dont je voulais m’occuper d’une manière ou d’une autre.

« Certains articles ne sont pas disponibles pour les humains, » répondis-je.

« Heeee c’est pourquoi…, » me demanda-t-elle.

Elle laissa échapper un soupir d’admiration, comme si elle était impressionnée. J’avais l’impression d’être un peu supérieur à elle. J’étais plutôt heureux.

« Je veux essayer ce truc tout de suite…, » déclarai-je.

Les installations d’hébergement dans ce village étaient réduites. Nous avions le reste de la journée devant nous. Après ça, il serait préférable de se rendre à Gralstock, la ville située au pied des monts Rammel.

Asagiri avait accepté, et nous avions donc quitté Sigineza.

+++

Partie 4

Lorsque nous étions arrivés à Gralstock, le soleil s’était complètement couché.

Si nous faisions de notre mieux, nous pourrions peut-être atteindre Sandiano à minuit ou à l’aube. Nous n’avions pas eu de poursuivants jusqu’à présent, donc je n’avais pas besoin d’être aussi vigilant. Et je suppose qu’Asagiri voulait bientôt rejoindre la guilde 2 A. Le donjon des monts Rammel était maintenant inhabité et exempt de monstres, je pouvais donc escorter Asagiri en toute sécurité la nuit. J’avais, semble-t-il, réussi à éveiller l’intérêt d’Asagiri. Cependant ─,

« Sandiano est très proche, donc je pense que l’on peut rester ici ? » me demanda-t-elle.

Elle avait répondu si vite. C’était un peu inattendu. Elle ne voulait plus être avec le Roi-Démon Hellshaft, et surtout, les gars de la 2A et Ichinomiya étaient au-delà des montagnes.

« Oh, c’est l’hôtel où j’ai séjourné avant. »

Asagiri avait désigné l’hôtel dont je me souvenais aussi. Malgré les apparences, ce n’était pas un mauvais hôtel, mais bon, j’étais enfin avec Asagiri, donc cela devait être quelque chose d’un peu mieux. J’avais eu du mal avec Asagiri qui dormait dehors tout le temps. Alors, celui-là…,

« Non, un endroit plus calme fera l’affaire. »

J’avais choisi un hôtel tranquille parmi ceux de la rue principale. Si la guilde 2A séjournait dans un grand hôtel pour des voyages scolaires, celui-ci était comme un ryokan de grande classe limité à une journée.

La pièce était spacieuse, elle avait l’apparence d’un refuge de montagne. La bonne qualité des matériaux simples brillait, c’était une bonne chambre.

« Uwaa, génial ! Il y a une baignoire ! Et une douche ! Puis-je y aller ? » me demanda-t-elle.

« O-Oui. Bien sûr. Fait comme tu veux, » répondis-je.

Asagiri s’était précipitée dans la salle de bain en étant de bonne humeur. C’est vrai, elle avait l’habitude de se baigner dans une rivière ou une source jusqu’à maintenant. J’étais désolé pour le manque d’ingéniosité.

J’avais encore regardé dans la pièce. Les deux lits à deux places possédaient une présence étrange. Un sentiment de tension s’était soudainement élevé en moi.

Calme-toi ! Tu as dormi aux côtés d’Asagiri jusqu’à maintenant, n’est-ce pas ?

Même si je m’en persuadais, l’atmosphère entre dormir à l’extérieur et dans une chambre d’hôtel était différente. Comme pour m’agresser encore plus, j’entendais le bruit de la douche et les vêtements d’Asagiri. Même si cela me déplaisait, j’imaginais le visage rougi et extatique d’Asagiri et l’eau chaude qui coulait comme si elle léchait les membres d’Asagiri.

Le canapé de la chambre était trop petit pour moi, alors je m’étais assis sur l’un des lits. Il grinça un peu, mais je n’avais pas peur qu’il se casse… Cependant, de ce point de vue, cela signifie-t-il que j’ai… été emmené à l’hôtel par une fille ? Se pourrait-il qu’elle m’attende ? Non, non ! C’est stupide. C’est totalement faux ! L’autre personne, c’est moi ? Je veux dire, je suis Hellshaft maintenant ! La personne à qui Asagiri a dit « Je te battrai à coup sûr ! » comme si elle me jetait un sort, n’est-ce pas ?

C’est vrai, on voyage ensemble, et on reste dans la même auberge. Je nous avais juste mis dans la même chambre au cas où nous serions attaqués.

Non, mais si Asagiri en avait envie, alors je ferais en sorte qu’elle soit extrêmement déprimée, non ? Au contraire, ne serait-ce pas embarrassant ? Y a-t-il un moyen de connaître les sentiments d’Asagiri ? Devrais-je essayer de la presser légèrement ? Je suis stupide, c’est la même chose que de l’approcher !

« Qu’est-ce qui te fait gémir ? »

Uoah !?

Quand je m’étais retourné, j’avais vu qu’Asagiri était sortie de la baignoire sans que je m’en aperçoive. J’avais pressé ma poitrine pour essayer de calmer mon cœur qui sonnait comme une cloche d’alarme. Cependant, l’apparition d’Asagiri sans défense qui n’avait qu’une serviette de bain enroulée autour de son corps avait rendu mes palpitations plus intenses.

Hé ! Tu es trop sans défense, je veux dire, ta garde est inadéquate ! Es-tu bien dans un tel équipement ?

Je voulais demander ça, mais à la réflexion, depuis le temps qu’elle était avec moi, son corps avait été beaucoup exposé. Cependant, l’excitation restait forte.

« O-oh… c’était rapide. »

« Je me demandais si c’était mal d’être aussi détendue. »

Asagiri s’était assise sur le lit à côté du mien et avait commencé à essuyer ses cheveux avec une autre serviette. Nous étions séparés, mais nous avions l’impression d’être assis côte à côte.

« Vas-tu y aller ? C’est une grande baignoire, donc je pense que ça ira, » déclara-t-elle.

Le bain dans lequel Asagiri était entrée… *Gasp* ! Je ne dois pas, je ne dois pas.

« Plutôt que de parler de ça, Asagiri, essaie ceci, » déclarai-je.

J’avais sorti la lotion magique que je venais d’obtenir.

« Oh, c’est l’objet que tu as acheté à Sigineza. »

Asagiri avait pris la lotion magique dans ma main et avait essayé de l’ouvrir.

« Hein ? C’est assez serré, » s’exclama-t-elle.

Il semblerait qu’elle traversait une période difficile.

« Laisse-moi essayer, » déclarai-je.

Quand je l’avais essayé, je l’avais ouvert facilement.

« Waa, incroyable. Comme je le pensais, la force fait la différence, hein, » déclara Asagiri.

En disant cela, Asagiri avait retourné la bouteille et avait essayé de prendre la lotion dans ses mains. Mais rien ne sortait. C’était comme si elle était vide.

Peut-être… que c’est…

Lorsque j’avais reçu à nouveau la bouteille d’Asagiri et que je l’avais retournée, un liquide épais s’était échappé très facilement.

« Eeh, pourquoi ? » me demanda-t-elle.

« Il semblerait que tu ne puisses pas utiliser cet objet. Cependant, je peux le répandre sur toi…, » déclarai-je.

« Eh ? »

Asagiri s’était soudainement éloignée. Je comprends tes sentiments. Cependant, les chances sont faibles, mais peut-être que la malédiction peut être brisée ou on peut ralentir le processus. Même si tu n’aimes pas ça, je le répandrai de force.

« Or, il ne s’agit pas d’en attendre trop. Ne devrions-nous pas tout de suite essayer si la possibilité n’est pas nulle ? » demandai-je.

« Argh… »

Asagiri avait gémi pendant un moment, mais elle s’était tournée vers moi comme si elle abandonnait.

« D’accord. Mais ne fais rien de bizarre. »

Je ne le ferai pas ! Eh bien, si je dis que je ne veux pas, je mentirai.

« N’aie crainte. Je ne le ferai pas, » répondis-je.

Asagiri me fixait. Une faible intention meurtrière s’était révélée.

« Et pourtant, tu veux le faire, » déclara-t-elle avec force.

Effrayante !

J’avais le sentiment que sa méfiance et ses sentiments désagréables à l’égard d’Hellshaft avaient considérablement diminué, mais cette scène était totalement différente !

Asagiri avait rapidement tendu sa main gauche vers moi.

« Mais j’ai envie de l’essayer. »

« O-okay. »

J’avais retourné la bouteille, renversé la lotion sur la paume de ma main droite et l’avais mise sur le dos de la main d’Asagiri.

La main d’Asagiri bougea par à-coups.

« J’ai pensé que je sentirais un froid soudain encore plus fort… mais ça ne s’est pas produit, » déclara-t-elle.

Je soutenais la main d’Asagiri par le bas avec ma main gauche, et j’étalais la lotion uniformément, couvrant ainsi la main d’Asagiri.

Ooh ! J’ai touché la main d’Asagiri. Je veux dire, c’est incroyable, je la frotte. J’avais fait des choses plus incroyables avant, mais cela présentait un sentiment d’excitation différent, ou plus précisément, c’était complètement différent de l’écraser avec la magie ero.

Comment dire, mon cœur est proche d’Asagiri...

J’avais jeté un coup d’œil au visage d’Asagiri, elle baissait les yeux, comme si elle était couchée à plat ventre. Je ne savais pas si ses joues étaient légèrement rougies parce qu’elle venait de sortir du bain ou à cause de la gêne.

J’avais pris dans ma main une autre dose de la lotion contenue dans la bouteille et je l’avais à nouveau appliquée sur la main d’Asagiri. Je mélangeais la lotion soigneusement et uniformément, en saisissant ses doigts un par un. Parce que les mains d’Hellshaft étaient grandes, je réalisais maintenant que les doigts d’Asagiri étaient si fins et délicats.

J’ouvrais ses doigts et je frottais la crème dans ces espaces.

« Hmm… » Un soupir s’était alors échappé de la bouche d’Asagiri.

« Dis-moi si ça fait mal. »

« … Je vais bien. Et même si ça fait mal… c’est mieux que de mourir, » elle l’avait dit ainsi et avait souri tendrement.

J’avais étalé la lotion du poignet au coude et au bras. Le motif de la malédiction avait déjà atteint le haut du bras. Le mouvement de ma main s’arrêta un instant.

C’est déjà allé si loin… Bon sang, cet objet sera-t-il vraiment efficace ?

J’avais regardé Asagiri et elle était calme tout en souriant légèrement.

Sans toucher les parties qui n’étaient pas corrodées par le motif, j’avais glissé à nouveau ma main jusqu’au bout des doigts d’Asagiri.

« … Tu es vraiment formidable. Tout le monde ne peut pas être aussi calme en portant un tel destin sur son dos. Même les guerriers chez mes subordonnés ne sont pas aussi ─, » commençai-je.

« Je ne vais pas bien, » murmura-t-elle.

Les doigts d’Asagiri s’étaient pliés et ils avaient attrapé ma main.

« Asagiri… ? »

Asagiri regarda longuement le sol en diagonale avec des yeux vides.

« Depuis que je suis arrivée dans ce monde, je pensais qu’il était très facile de mourir. Mais quand je réalise que je ne peux pas revivre et que je ne peux pas retourner dans mon monde d’origine… alors je…, » balbutia-t-elle.

Des larmes avaient débordé des yeux d’Asagiri. Elle s’était brisée un instant et les larmes avaient coulé sans fin, déformant le beau visage d’Asagiri.

« … Je ne veux pas mourir. »

Ses épaules avaient frémi, et ses doigts s’étaient entrelacés avec ma main.

« Asagiri… »

Je voulais la réconforter. Je voulais la serrer doucement dans mes bras. Cependant, ce n’est pas ce que le Roi-Démon devrait faire.

, Mais,

peu importe ce qui se passera plus tard, je ne peux pas laisser Asagiri telle quelle.

J’avais doucement saisi la main d’Asagiri en réponse.

« ─ Hellshaft ? »

« J’aurais dû le dire. Personne d’autre que moi n’est autorisé à te donner la mort, » déclarai-je.

« Mais… que vas-tu faire ? » me demanda-t-elle.

« Ne t’inquiète pas. J’ai une idée, » répondis-je.

« okay… »

Asagiri essuya ses larmes. Puis elle leva les yeux vers moi avec des yeux humides, et demanda d’une voix tremblante. « Ce médicament… va peut-être marcher, non ? »

« Oui. Les chances sont faibles, mais ça peut toujours avoir un effet bénéfique pour le supprimer, » répondis-je.

« Si c’est le cas…, » Asagiri avait fait une courte pause et m’avait interpellé. « Répands-la… sur tout mon corps. S’il te plaît. »

Eeeeeh !?

Asagiri me regardait avec des yeux pleins de larmes. Ses joues rougissaient et ses lèvres brillantes étaient légèrement ouvertes. Un soupir érotique et chaud pouvait être entendu à travers ses lèvres.

Est-ce que c’est… possible ?

J’avais pris dans ma main le flacon de lotion posé sur le lit. J’avais relu attentivement les effets écrits sur l’étiquette.

Uwaaaaa ! C’est écrit ! D’une certaine manière, « aphrodisiaque » est écrit très petit ! Attends un peu, n’est-ce pas dangereux ? N’est-ce pas horrible de faire ceci et cela à une fille avec une drogue… !?

« — Je… Je ne veux pas mourir. Alors… s’il te plaît. »

Asagiri…

J’avais repris la lotion.

« Alors… c’est parti. »

Asagiri avait accepté d’un petit signe de tête. Tout en avalant ma salive, j’avais touché les épaules d’Asagiri avec mes mains huilées.

+++

Partie 5

« Hmm… »

Asagiri avait fait entendre une petite voix. J’avais étalé la lotion et je m’étais assuré de frotter doucement ses épaules. Je la caressais de haut en bas, du cou au menton et de la nuque aux oreilles. Son cou était fin. Si je le manipulais brutalement avec ma force, je la briserais facilement. Asagiri me confiait son corps comme si elle était complètement soulagée, mais j’avais peur. Je frottais doucement et prudemment sa gorge. Asagiri leva le menton, apparemment elle se sentait bien. Ce geste est mignon, comme un chat qui se caresse la gorge.

« Ah… en quelque sorte… ça fait du bien. »

Asagiri avait fermé les yeux avec une allure extatique et avait légèrement léché ses lèvres avec sa langue. Ce geste était sexy, ma poitrine tremblait intérieurement.

J’avais alors appliqué la lotion du cou vers le bas le long de la clavicule. Sa clavicule était également fine. Je faisais glisser doucement mes doigts de la dépression ferme vers les seins. Cependant, ceux-ci étaient protégés par la serviette. Ses gros seins en surplomb étaient cachés en dessous. J’appréciais fixement la forme de sa poitrine.

Eh bien, comme on peut s’y attendre, c’était le maximum que je puisse faire. J’avais déplacé mes mains de façon à pouvoir seulement apprécier la sensation où ses seins commençaient à gonfler au contact de la serviette.

À ce moment-là, et peut-être parce que le bout de mes doigts l’avait touché, la partie qui avait été repliée s’était détachée et la serviette s’était détachée.

« Ah ! » Sans réfléchir, j’avais haussé la voix d’une manière indigne d’Hellshaft.

La serviette se défaisait comme un pétale qui s’ouvrait, et en dessous, la silhouette d’Asagiri nue apparut.

De gros seins blancs. Un bourgeon de fleur de cerisier fleurissait à la pointe de ses seins. Ils bougeaient légèrement de haut en bas, suivant le souffle d’Asagiri. Sa taille et ses hanches bien formées et tonifiées s’étendaient largement à gauche et à droite. L’ombre faite par le ventre et les jambes fermées… son corps fraîchement lavé avait à la fois la beauté et la lascivité qui stimulaient grandement mes instincts.

Asagiri avait regardé son corps avec un visage vide. Peut-être à cause de la lotion qui possédait un effet aphrodisiaque ou à cause de sa capacité de réflexion considérablement réduite…

« … Tu les as vus, » Asagiri m’avait regardé d’un air hautain.

« Pervers. » Elle avait dit ce seul mot.

« Ih !? Non, je n’avais pas l’intention de l’enlever, mais c’était inévitable ! »

Asagiri avait alors adouci son expression, ses yeux toujours tournés vers le haut.

« C’est la deuxième fois que tu me vois comme ça. Oh, c’est la troisième fois si j’ajoute Infermia, » continua-t-elle.

« O-ouais… tu t’en souviens ? » lui demandai-je.

Asagiri inclina la tête et sourit. « Bien sûr. »

En disant cela, elle avait tordu son corps comme si elle était timide. Mais cela ne faisait que donner l’impression qu’elle prenait une pose encore plus incendiaire.

« Mais il ne faut pas prétendre que c’est une perte d’être vue comme ça, c’est… tu peux maintenant répandre correctement le médicament, n’est-ce pas ? »

Ça semblait avoir un effet similaire à celui de l’Ecstas, comme on peut s’y attendre pour un produit destiné aux adultes. Quand je pense qu’Asagiri a été si audacieuse ! Pour être honnête, je me sentais coupable… mais peut-être que cela pouvait aider Asagiri.

J’avais pris une nouvelle lotion et j’avais touché sa poitrine pour continuer d’où j’étais. Puis j’avais lentement attrapé les gros seins d’Asagiri avec les deux mains.

« Nn ! Aah ! »

En élevant une voix forte, le corps d’Asagiri avait sursauté en produisant un tressaillement.

« Vas-tu bien ? » lui demandai-je.

« Oui… Je vais bien. C-Continue, » répondit-elle.

J’avais massé doucement les seins d’Asagiri comme si j’étais poussé par sa voix.

« Ah, aanh… haaah. »

Asagiri rougissait et haletait avec un sourire qui disait clairement qu’elle se sentait bien. Je frottais soigneusement la lotion sur ses seins. Sa peau avait été doucement mouillée par la lotion, et un éclat qui reflétait la lumière était né de là. Le corps mouillé et brillant rendait Asagiri beaucoup plus sexy.

J’avais également appliqué de la lotion sur la pointe de ses seins en les roulant avec mes paumes.

« Fuaaaaaaaaaah. »

Le corps d’Asagiri se pencha et tomba sur le lit. Avec une respiration brutale, ses seins montèrent et descendirent de façon importante. Mes mains s’étaient détachées de ses seins et avaient frotté son ventre.

« Fuh… kuu… nnh ! »

Son ventre était particulièrement sensible et chatouilleux, il réagissait de manière sensible au bout des doigts. Sa réaction était si intéressante que j’avais fini par frotter son ventre à plusieurs reprises.

« Ah aah ! Nooooooooooon. »

Quand j’avais mis mon doigt sur le nombril, elle avait secoué son corps comme si elle essayait de s’échapper.

« Ne me taquine pas… c’est trop. »

J’avais entendu la voix frêle d’Asagiri. Alors que je tournais mon regard vers le visage d’Asagiri, je pouvais voir qu’elle était en extase. Elle ne semblait même pas remarquer la bave qui pendait au bord de ses lèvres.

« Il reste encore tes jambes et ton dos, alors, sois prête, » déclarai-je.

Après lui avoir dit ça, au lieu qu’Asagiri n’aime pas cela, son visage sembla éclatant comme si elle était pleinement épanouie.

« Aa… n. »

J’avais alors glissé mes mains sur les cuisses dodues d’Asagiri. Comme je le pensais, elle pourrait se fâcher si je disais qu’elles étaient beaucoup plus épaisses que celles de Shizukuishi, mais, comment dire, elles sont sexy.

La dernière fois, je n’avais pas eu le temps d’apprécier le corps d’Asagiri calmement comme ça. Ainsi, lorsque je regardais l’ensemble de son corps, je trouvais que c’était vraiment beau et excitant. Lorsque je regardais des peintures et des sculptures de nus, je pensais généralement qu’elles étaient érotiques, mais j’avais l’impression d’avoir compris qu’un artiste représentait des femmes pour exprimer leur beauté.

J’avais caressé la courbe de ses mollets et j’avais frotté la lotion sur chaque orteil à partir des chevilles.

« Ah… hi, a, a, kuuuu. »

Asagiri se tortillait et faisait plier son corps d’avant en arrière de manière lâche.

Ainsi, cette zone la fait se sentir aussi bien. Cette nouvelle découverte m’avait rendu heureux.

« Cette fois, allonge-toi face au lit, » déclarai-je.

Probablement parce qu’elle était déjà totalement épuisée, Asagiri, qui avait pris une inspiration comme si elle haletait, se coucha docilement au lieu de répondre.

Ses cheveux étaient séparés à gauche et à droite, et son dos blanc s’étendant à partir de la nuque était éblouissant. J’avais renversé de la lotion sur son dos directement de la bouteille.

« Ah… haaaaa… »

Cela semble être aussi agréable pour le corps déjà sensible d’Asagiri. Et mes mains doublèrent ce plaisir.

J’avais tracé la forme de l’omoplate et étalé la lotion sur l’ensemble de son dos. Puis, j’avais fait descendre le bout de mes doigts le long de la colonne vertébrale.

« Hyaaaaaaaaaaaaaa ! »

Le corps d’Asagiri s’était courbé en réponse.

« C-c’est… bon… »

J’avais ignoré ses paroles et j’avais fait bouger sa colonne vertébrale d’avant en arrière de nombreuses fois, le corps d’Asagiri commença progressivement à s’épuiser.

Et j’arrivais enfin au dernier endroit restant.

« Ah… non. Il y a… »

J’avais aspergé la lotion directement sur ses fesses.

« Aanh. »

Ensuite, j’avais ouvert la vallée dans ses fesses et je l’y avais versée directement dedans.

« — ! ? Nooooooooooh. »

J’avais posé la bouteille vide sur le lit et j’avais commencé à frotter les larges fesses d’Asagiri.

« C-C’est bonnnn ! Haaaah ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnh ! »

Elle commença à haleter d’une voix forte. Je dessinais de grands cercles avec mes bras en saisissant ses fesses et en mettant de la force dans mes doigts pour les détendre. Avec la sensation de pétrir une grosse galette de riz, je commençais à frotter soigneusement le cul d’Asagiri.

Asagiri avait enfoui son visage dans un oreiller et elle étouffa désespérément ses halètements.

« Fuh ─ fu, n… uh ! Fuuh, fuuh. »

 

 

Son corps tremblait par des mouvements courts et répétés et présentait des secousses répétées.

Et au moment où j’avais tiré et attrapé fortement ses fesses.

« — ! ! N... nn… haah ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. »

Les jambes d’Asagiri s’étaient tendues et son corps s’était raidi. Les secousses ressemblant à des sauts continuaient. Elle continuait à souffrir avec une respiration intense comme si elle avait terminé une course de fond.

La sueur perla sur son visage rouge vif et ses cheveux ébouriffés collèrent à son visage.

Asagiri n’avait pas bougé pendant quelques minutes tout en restant allongée. Puis, lorsque son souffle s’était progressivement calmé, elle avait attrapé une couverture et s’était mise dessous.

« … »

Ah… Je n’arrive pas à trouver les bons mots. Que dois-je faire dans des moments comme celui-ci ?

« … Hé, Hellshaft. »

« Qu… quoi ? »

Asagiri avait montré la moitié de son visage sous la couverture.

« Ce médicament… il y a quelque chose d’étrange dedans, non ? » me demanda-t-elle.

Argh !

 

 

Que dois-je dire pour la tromper ? Non, je n’avais pas l’impression que je dois la tromper ! Je devais être honnête ! Il n’y avait pas d’autre choix que de répondre avec sincérité !

« O... ouais, désolé. Il semblerait que ça ait eu un effet aphrodisiaque. »

« Ohh bon sang, tu es le pire ! »

Asagiri avait attrapé son oreiller et elle me l’avait jeté dessus. Il me frappa superbement, je ne voyais plus rien d’autre qu’un oreiller.

« Mais ce n’était pas volontaire. Je n’ai vraiment pas remarqué. C’est la vérité. »

Asagiri était retournée sous la couverture. Et s’y était enfoncée pendant cinq minutes. Elle remonta lentement à la surface, et la moitié de son visage rouge vif me regarda furtivement.

Je m’étais excusé honnêtement. « Je suis vraiment désolé. »

« C’est bon… oublie ça. Nous devions l’essayer de toute façon. Ça aurait pu être mieux que… quelqu’un du 2 A. »

« Vraiment ? Si tu le dis, alors je me sens aussi à l’aise. »

Les yeux d’Asagiri étaient devenus aiguisés.

« Mais tu frottes trop ! Et tu touches trop ! Tu n’as pas besoin d’aller si loin, n’est-ce pas !? » déclara Asagiri.

Par réflexe, j’avais incliné profondément la tête.

« Je suis désolé ! Je suis vraiment désolé ! Je m’excuse ! »

« Bon sang… »

À ce moment-là, une voix humaine avait été entendue au loin.

« Fuyez ! L’armée du Roi-Démon est arrivée ! »

Je m’étais levé comme si je sautais en l’air.

« Asagiri ! »

Asagiri avait sauté du lit et avait mis le vieux tissu auquel elle était habituée.

« Partons tout de suite ! Prépare-toi ! »

Bon sang, pourquoi sont-ils venus dans une zone rurale comme celle-ci ?

« C’est bon ! Allons-y ! »

Asagiri, qui s’était rapidement habillée, avait ouvert la porte et avait essayé de se diriger vers le couloir.

« Attends, ce chemin est plus rapide. »

J’avais ouvert la fenêtre et regardé le toit de la ville depuis le balcon. J’avais attrapé Asagiri qui accourait vers moi et j’avais sauté dans la ville de nuit.

« Kya… ! »

J’avais atterri sur le toit de l’immeuble d’en face et j’avais continué à courir. Et j’avais couru sur les toits des immeubles en sautant par-dessus les rues.

Puis je m’étais soudainement arrêté.

Oh merde. J’ai oublié quelque chose.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » m’avait demandé Asagiri, qui s’était arrêtée, avec une voix qui contenait de l’impatience.

« La cape que tu as faite pour moi est… »

Je ne l’avais pas transférée dans la liste d’articles, je l’avais juste accrochée dans le placard.

« Mais si nous retournons là-bas… »

Juste quand j’avais eu quelque chose fait par Asagiri. Ce n’est pas vrai !

« Hmm ? »

À ce moment-là, quelque chose avait volé depuis l’hôtel où nous étions. Cela ressemblait à une chauve-souris géante.

« C’est… »

Des ailes noires s’étaient envolées légèrement et s’étaient perchées sur mes épaules.

« La cape… a volé. »

La cape faite par Asagiri avait volé selon ma volonté. En parlant de ça, quand elle l’avait fabriqué, elle avait dit qu’elle bougerait, suivant la volonté de son propriétaire.

« Exactement comme annoncé, hein. » Asagiri avait souri, l’air amusé.

« Ouais. Dépêchons-nous ! »

J’avais recommencé à courir. J’étais plus léger que jamais. Quand j’avais à nouveau sauté du toit, le saut était beaucoup plus haut. C’était comme si je volais dans le ciel nocturne. Je glissais et chevauchais les vents comme ça et j’avais atterri sur la route qui menait aux montagnes en dehors de la ville.

+++

Partie 6

Les montagnes du Rammel se dressaient devant moi, l’autre côté était lumineux.

« Nous allons nous échapper vers le donjon. C’est déjà l’aube, alors on va y aller d’un seul coup comme ça ! »

« Oui ! »

Asagiri avait mis ses mains autour de mon cou pour que son corps soit collé au mien afin qu’il ne soit pas secoué. Je l’avais également porté tel un œuf fragile et m’étais précipité vers la route de montagne.

En avançant sur le chemin rocailleux, je pouvais voir l’entrée du donjon qui était autrefois une mine. C’était l’endroit où auparavant, j’avais effectué une opération pour diviser 2A.

J’avais sauté dans l’entrée, l’intérieur était enveloppé d’une lumière jaune-vert comme à l’époque. Cependant, les orcs qui étaient à ce moment-là avaient maintenant disparu. J’avais couru à travers la grotte sans obstacle à toute vitesse.

Je traversais une grande salle, la sortie était presque là.

J’étais entré dans une caverne qui menait à la sortie et j’avais tourné au coin du chemin, les environs devinrent soudainement lumineux.

« La sortie ! Asagiri ! »

En chemin, une entrée d’un blanc pur et éclatant, débordant de lumière, nous attendait.

La lumière était divine, comme la lumière du salut. Si j’y vais, nous pourrons échapper à la crise. J’avais couru vers la sortie blanche et pure en tenant Asagiri.

« ─ ! ? »

Des silhouettes noires se détachaient sur le fond blanc pur.

« Qu… »

Quatre ombres.

J’avais entendu une voix rauque sortir des lèvres tremblantes d’Asagiri. « Pas possible… »

Aucune expression ne se dégageait des ombres qui tournaient le dos au soleil. Mais les silhouettes seules avaient suffi à me dire qui ils étaient.

Les quatre personnes avaient commencé à marcher lentement.

« Nous vous avons enfin trouvé ! »

Une bête à forme humaine avait commencé à marcher, en bougeant les oreilles qui se trouvaient au sommet de sa tête.

« Vous vous cachez très bien… ou du moins je le pense. »

La silhouette dans un long smoking, élancée et bien proportionnée.

« Mais on a fini par vous attraper. »

Une figure étonnante avec des cheveux longs et une intonation caractéristique.

« Nous ne vous laisserons plus partir ♪. »

De grandes ailes et un anneau flottant à la taille.

« Vous… »

Les quatre plus forts d’Hellandia et les quatre commandants du 4e corps d’armée d’Hellander.

Et mes subordonnés les plus fiables.

Les Hellzekters.

Je plaçai toute ma force dans les bras qui tenait Asagiri. Mes pieds retombèrent progressivement.

Il était impossible de rivaliser directement avec ces quatre personnes. Sans parler de le faire en tenant Asagiri dans mes bras, c’est absurde.

C’est quoi ce bordel ?

C’est quoi cette blague ?

Comment les choses vont-elles finir de cette façon ?

Aaah ! Merddddde !

J’avais baissé les yeux sur Asagiri. Asagiri me regardait également d’un air inquiet.

Mon dieu.

Au moins,

Je vais faire partir Asagiri.

Je vais faire courir Asagiri jusqu’à l’entrée et la protéger jusqu’à ma mort.

Je ne sais pas combien de temps je peux gagner.

Mais si Asagiri s’en sort indemne, alors ça vaut le coup de le faire !

J’avais empêché mes pieds de reculer et j’avais ramené Asagiri au sol.

« … Hellshaft ? » Asagiri avait prononcé mon nom d’une voix fluette.

« Écoute, au moment où je me dirige vers eux, tu reprends le chemin par lequel nous sommes venus avec toutes tes forces. Et quand l’excitation de la bataille sera retombée, reviens ici et va jusqu’à Sandiano. Est-ce clair ?

« M-Mais qu’en est-il de toi ? »

« Ça va aller. »

« Mais… ! »

Asagiri avait touché ma poitrine comme si elle s’accrochait à moi. Je retirai doucement cette main.

« C’était un voyage court, mais amusant. »

« C’est… »

Je m’étais dirigé vers les Hellzekters qui bloquaient le passage.

C’est pas mal que vous soyez mes derniers adversaires.

Cela convient pour la fin du Roi-Démon Hellshaft.

J’avais ouvert ma main, et une flamme court apparut dans ma paume. J’avais attrapé cette flamme et la transformai en épée.

« C’est parti ! »

Les Hellzekters frappèrent le sol.

La distance avait été réduite en un instant.

Rapide !!

Quelle rapidité !

J’avais déplacé mon épée vers le bas en toute hâte.

Mais au moment où ce coup touchera ─,

Les quatre silhouettes avaient disparu pendant un instant.

… !?

Leurs corps se baissèrent et se dirigèrent vers moi dans une posture basse, près du sol.

Lisent-ils mes pensées !?

Mon épée avait tranché l’air.

Merde ! C’est inutile, je ne peux pas m’occuper d’eux !

Je ne peux pas les vaincre, comme prévu de mes Hellzekters.

J’avais regardé mes ennemis qui allaient prendre ma vie en éprouvant un étrange sentiment de satisfaction.

Les quatre individus s’étaient glissés sur le sol et avaient posé un genou à terre.

Puis ils posèrent une main sur le sol et ils baissèrent la tête.

 

« Mon Roi ! »

« Mon Seigneur ! »

« Hellshaft-sama.

« Hell-sama ! »

 

« « « « Vous êtes sain et sauf ! » » » »

 

« Qu… »

Je m’étais figé dans une pose stupide avec mon épée qui coupait l’air.

« « « « Nous nous excusons d’être en retard ! Les Hellzekters viennent d’arriver ! » » » »

 

 

Eh ?

J’avais inconsciemment échangé un regard avec Asagiri.

Eeh ?

Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !?

« N’êtes-vous… pas devenus les subordonnés… de Satan ? » leur demandai-je.

Grasha leva son visage, son expression semblait vouloir dire « impensable ».

« Pourquoi le ferais-je ? Maître, vous êtes le seul à qui j’ai prêté allégeance. »

Le visage de Satanachia s’était assombri.

« C’est juste que… c’est un fait que nous avons senti une étrange présence à Infermia. Cela a duré un moment, mais la pensée stupide que… Satan était mon maître… m’a traversé l’esprit. Mais qu’est-ce que c’était… ? »

Adra leva les yeux vers moi avec une expression sévère.

« Je crains qu’il soit probable que ce soit une magie utilisée par Satan. Les autres Hellanders ont dû subir un lavage de cerveau par Satan. Bien qu’il soit impossible de nous contrôler, nous, les Hellzekters. »

Forneus avait souri joyeusement. « Mais je suis contente de voir enfin Hell-sama ♪. »

Ouais.

Il n’y a aucun doute.

Mes Hellzekters.

Oh merde. Ma vision s’est troublée.

Une chose chaude déborde dans ma poitrine.

Merde.

Je ne peux pas retenir mes larmes.

« Hmm ? Quel est le problème, Votre Majesté ? »

J’avais caché mon visage avec mes mains.

« Ce n’est rien… ne t’inquiète pas. »

Adra chuchota à l’oreille de Grasha. « Il s’est mis en colère parce que nous sommes arrivés trop tard. »

Grasha avait pointé ses oreilles vers le bas, comme s’il était troublé.

« C’est pour ça. Ce n’est pas si grave quand ce sont des mercenaires, mais avoir le culot de m’interrompre et même d’interrompre le Corps des Bêtes magiques. Faire voyager ces idiots par les airs a pris plus de temps que je ne le pensais. »

« Nous sommes en retard parce que vous avez choisi de vous retourner et de vous battre avec des adversaires avec lesquels il n’était pas nécessaire de se battre. »

« Yup yup. Ça aurait été génial si vous les aviez tous fait sauter en beauté comme l’a fait Forneus. Forneus est fière de ce qu’elle peut faire. »

Adra était à bout de nerfs. « Forneus, parce que tu es trop voyante, nos mouvements auraient pu être divulgués. Réfléchis un peu à ça. »

Cependant, Forneus, qui semblait ne pas comprendre grand-chose, inclina la tête sur le côté tout en souriant.

J’avais essuyé mes larmes et j’avais regardé les quatre personnes agenouillées.

Leur allégeance est déterminée par la « LOYAUTÉ ». Le fait que ces gars ne soient pas sous le contrôle de Satan signifie que leur loyauté envers moi était plus élevée.

À propos des Hellanders, je n’avais pas directement augmenté leur « LOYAUTÉ ». Peut-être que c’est plus facile d’écraser leur propriété, et peut-être que leur IA n’était pas aussi avancée que celle des Hellzekters. Et donc, ils s’étaient facilement rendus à Satan.

« C’est bon. Levez-vous. »

Les quatre personnes se levèrent à mon ordre.

« J’ai perdu Infermia. J’ai perdu mon pays, mon peuple, ma terre, mon ciel, tout. »

Satanachia pencha la tête avec un regard douloureux. « Je suis désolée d’entendre ça… Hellshaft-sama. »

Adra avait également fermé les yeux. Grasha détourna le regard et fit claquer sa langue.

« C’est tellement triste… Hell-sama. »

Les ailes de Forneus s’étaient repliées comme si elle était déprimée.

« Mais je ne suis pas encore mort ! Tant que je serai là, l’Hellandia le sera aussi. Même s’il n’y a que moi, je suis un pays. Et je vais détruire le pays de Satan ! »

Un soupir d’excitation s’était échappé des quatre.

« Je vais le faire seul. Mais puisque vous êtes tous les quatre ici… il n’y a rien de plus rassurant. »

La lumière remplissait leurs yeux. C’était comme si je pouvais voir un feu brûler dans leur cœur.

« Je ne peux rien faire pour vous pour le moment. Mais voulez-vous bien venir avec moi ? » leur demandai-je.

Grasha poussa son poing en avant. « Naturellement ! Je vous suivrai même si on me dit de ne pas venir ! »

« Fufufu, Hellshaft-sama ne devrait pas me lâcher. »

« Oui, Forneus peut être avec Hell-sama ! »

Adra avait souri en soulevant le centre de ses lunettes. « Haha, si vous pouvez vous permettre de dire ça… vous feriez mieux à la place de penser à des moyens de vaincre Satan. »

Je m’étais tordu le corps et j’avais poussé mes cinq doigts vers le ciel.

 

« Le moment est venu de créer le ciel et la terre. Ma légende commence maintenant. Vous tous, prosternez-vous devant la légende qui naquit en ce jour. »

 

« — Nous, à partir de ce moment, sommes le nouveau royaume d’Hellandia. Seulement nous cinq. C’est notre royaume ! »

« « « « Oui, Sire ! » » » »

Les Hellzekters avaient versé des larmes et ils s’étaient agenouillés à nouveau devant moi.

Je peux le faire.

Je peux encore le faire.

Asagiri, cachée derrière moi, s’était alignée à côté de moi.

« Les Hellzekters, de ton point de vue, sont de bons subordonnés, » déclara-t-elle.

« Oui… c’est vrai. »

Les subordonnés dont je suis fier.

« Au fait, Hell-sama ? »

« Qu’est-ce qui ne va pas, Forneus ? » lui demandai-je.

Forneus était passée d’un visage souriant à un visage rempli d’intentions meurtrières en un instant.

« Cette femme… qui diable est-elle ? » me demanda Forneus.

« *Eek!* » Asagiri trembla violemment à cause de la pression terrifiante.

« Attends, Forneus. Cette fille est… oui, je l’ai amenée pour qu’elle s’occupe de mes besoins quotidiens. Ne la tue pas, » répondis-je.

« Muu, c’est suspect. Forneus va s’occuper de toi, alors cette personne n’a plus aucune utilité. Forneus pense qu’il est préférable de la tuer maintenant, » répondit Forneus.

« S’il te plaît, attends, Forneus. Réfléchi un peu, » déclara Satanachia.

« Hmm ? »

« Cette femme semble être l’esclave sexuelle de Hellshaft-sama. »

Le visage d’Asagiri était devenu rouge vif.

« Sexuel… !? »

Satanachia poursuit l’explication d’un air triomphant. « Comme le dit le proverbe : les grands hommes ont un grand penchant pour les plaisirs sensuels, oui ? Je ne peux pas imaginer qu’un héros comme Hellshaft-sama n’ait pas couru après les femmes pendant si longtemps. »

Forneus avait applaudi. « Oooh, comme prévu de Satanachia. »

« Et donc, en tant que dirigeants des Hellzekters, nous devons nous assurer que l’esclave sexuelle novice est bien éduquée. »

« Que faisons-nous si cela n’est pas fait de manière approfondie ? » demanda Forneus.

« On se débarrasse d’elle, » répondit Satanachia.

« Attendez un peuuu ! » m’écriai-je.

« Adra et Grasha, veuillez garder l’entrée. Bien alors, faisons-le, esclave sexuelle humaine. Il y a une pièce adaptée pour ça à l’arrière, » ordonna Satanachia.

« Attendez une minute ! Je, je ne suis pas… He-Hellshaft !! »

Asagiri avait tendu la main vers moi comme pour demander de l’aide.

C’est mauvais ! Il est hautement improbable qu’Asagiri puisse agir comme une esclave sexuelle ! En l’état actuel des choses, Asagiri sera tuée par Forneus et Satanachia.

« A -Attendez ! Ne touchez pas cette femme ! » m’écriai-je.

Asagiri afficha une expression soulagée.

« Bon sang de bonsoir… ? Que se passe-t-il ? Cette humaine est-elle plus importante que Forneus et les autres ? »

« C’est étrange, n’est-ce pas ? Pour Hellshaft-sama, de dire quelque chose comme ça. »

Grrr ! Merde, la loyauté de Forneus et de Satanachia diminue rapidement ! À ce rythme, l’unité qui s’est finalement consolidée n’aura plus lieu d’être !

« Prétendez-vous me laisser de côté ? Je vais l’examiner personnellement ! » déclarai-je.

« Hein !? » Asagiri avait poussé un cri de désarroi.

« Compris. Alors nous allons vous aider. Si elle n’est pas formée comme une esclave sexuelle, alors à ce moment-là, nous nous débarrasserons d’elle. D’accord ? Forneus. »

« Débarrassons-nous, débarrassons-nous d’elle ♪. Rien de moins. »

« Attendez un instant ! Je ne suis pas une esclave sexuelle, dis quelque chose, Hellshaft ! » supplia Asagiri.

Je suis désolé, Asagiri ! Je suis aussi dans une position très délicate !

« Cette esclave sexuelle est totalement inutile. »

« Elle n’est vraiment pas disciplinée… elle ne peut pas être entraînée. »

Kuuuu, il n’y a pas d’autre choix ! Pardonne-moi, Asagiri !

J’avais rapidement ouvert le menu et sélectionné la magie habituelle.

{Vérification de l’âge ─ Cette fonction est inappropriée pour les personnes de moins de 18 ans. Êtes-vous sûr de vouloir l’utiliser ?}

Bien sûr que je le veux ! Allons-y !

« “Ecstas” !! »

Un emblème en forme de cœur était apparu sur la poitrine d’Asagiri.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Pardonne-moi, Asagiri. Mais tu ne devrais pas me pardonner.

Mais c’est le seul moyen de te sauver !

Après cela, Forneus, Satanachia, Asagiri et moi, tous les quatre, nous avions joué une pièce qui ne pouvait pas être mise en mots. En conséquence,

« Malgré le fait qu’elle soit humaine, elle l’a très bien fait. »

« Oui… Je suis surprise. On peut sûrement dire qu’elle n’est qu’une femme née pour être une esclave sexuelle… mais, du point de vue d’une elfe noire comme moi, je pense que ce n’est pas si important… » Oui.

Elle avait reçu des mots d’appréciation de la part des deux juges.

Cependant, comme Asagiri serait en danger si elle restait ici plus longtemps, j’étais donc allé furtivement la laisser à Sandiano sans être vu par les Hellzekters.

Le cri d’Asagiri ne quitta pas mes oreilles depuis que nous étions retournés chez elle.

« Hellshaaaaaaaaaaft ! Je ne te pardonnerai jamaiiiiiiiiiiiiiis ! »

+++

Chapitre 2 : Un système diabolique

Partie 1

« J’ai des choses à faire à Sandiano. Vous attendrez au Gralstock. »

J’avais dit aux Hellzekters que je devais partir seul le jour après avoir laissé Asagiri à Sandiano. Et maintenant, j’avais enlevé l’armure du Roi-Démon et je marchais en ce moment dans la rue principale de Sandiano.

Ce que je devais faire ici, c’était manipuler les informations concernant la classe 2 A.

Après tout, la classe 2A savait que j’étais censé être emprisonné à Arzheim, le pays des elfes, en tant qu’otages. Cependant, en réalité, je m’étais échappé de la prison en tant que Hellshaft avec Satanachia qui était venue me chercher. Du point de vue des elfes, lorsque Hellshaft et Satanachia s’étaient faufilés et avaient fait du grabuge, Doumeguri Kakeru avait également disparu. Ils deviendront encore plus méfiants si je ne transmettais pas d’abord des informations cohérentes avant d’entendre les spéculations des elfes.

Et encore une chose. Il fallait leur faire comprendre que si Satan les tuait, ils ne pourront pas ressusciter. Je pense qu’Asagiri leur avait déjà dit, mais c’était juste pour être sûr.

Et il y avait l’histoire de la bague maudite mise au doigt d’Asagiri. Je voulais leur faire rassembler des informations sur les moyens de la dissiper. Puisque les Hellzekters et moi travaillons pour vaincre Satan, j’appellerais cela une opération bilatérale qui laissait la classe 2A pour annuler la malédiction. Ce n’était pas une mission dangereuse, et plus il y a de personnes, mieux c’est, donc je pense que c’était parfait pour eux.

J’avais pris une profonde inspiration devant l’hôtel où logeait la classe 2A et j’avais ouvert la porte d’entrée.

« Doumeguri !? »

Au moment où j’avais ouvert la porte, Ichinomiya s’était levé et avait crié mon nom. Et tous les membres de la classe 2A avaient tourné leurs regards vers moi en même temps.

Uoh !? Quoi ? Ne soyez pas surpris ! Merde, j’ai l’impression qu’ils ont été pris par surprise. J’ai envie de faire un virage à 180 degrés et de m’enfuir.

Il semblerait qu’ils tenaient une réunion dans le hall. 3 canapés de 4 personnes formaient un U, et deux canapés d’une personne étaient dans l’espace vide restant. Il s’agissait des sièges d’Ichinomiya et d’Asagiri. Il semblerait qu’ils soient tous réunis… la seule personne manquante était Shizukuishi.

Asagiri me regarda, l’air surpris. « Pourquoi es-tu ici... Doumeguri-kun ? »

« Le Roi-Démon Hellshaft a attaqué Arzheim, alors je me suis enfui et je suis venu ici, » répondis-je.

« Eeh !? Quand ? » s’exclama Asagiri.

Il n’était pas étonnant qu’Asagiri soit surprise. Après tout, elle était avec Hellshaft jusqu’à hier.

« Peu après que tout le monde ait quitté Arzheim. La porte de la cellule était tellement abîmée qu’elle s’est cassée lors de l’attaque. J’ai pensé que c’était dangereux de rester là, alors je me suis enfui. Au moment où je suis allé au port, un cargo était en train de partir, alors j’y suis monté furtivement et je me suis échappé. »

Voilà, je me suis expliqué. Selon mon explication, comme je m’étais retrouvé dans un port inconnu, j’ai mis beaucoup de temps pour revenir à Sandiano. Maintenant, c’est à mon tour de poser des questions.

« D’une certaine manière, j’ai honte d’avoir dû faire quelque chose telle une évasion de prison… Bref, que s’est-il passé à Infermia ? » leur demandai-je.

Une atmosphère lourde avait surgi, puis s’était installée dans la pièce.

Ougiya Takuya s’était gratté le dos en faisant un visage ennuyeux. « Hmm, je dirais que nous avons été en quelque sorte victorieux, mais que nous avons perdu le match, non ? Eh bien, tu n’étais pas là donc tu ne peux pas le comprendre, mais nous avons eu beaucoup de mal. »

Miyakoshi Ageha avait également souri avec ironie. « Après avoir passé une vie insouciante dans une prison* elfique, tu peux maintenant t’amuser à voyager seul. Doumeguri, tu as vraiment de la chance, je suis tellement jalouse ! » (* : Le kanji utilisé pour prison signifie également « maison/villa de vacances »)

Busujima Meg, qui était à côté d’elle, avait également ouvert la bouche pour faire de même. « Ahh… euhh. »

Mais elle avait fermé sa bouche sans rien dire. Qu’est-ce que qui se passe ?

Ichinomiya lâcha un éclat de rire avant que quelqu’un ne continue à faire des remarques sarcastiques. « Hahahahaha… pour être honnête, ça n’a pas marché. »

J’avais abaissé mes épaules, comme si j’avais l’air vexé et déçu.

Hinasawa Naru qui avait enfoui son petit corps dans le canapé avait affiché un sourire vers Ougiya comme pour se moquer de lui. « Tu as été instantanément tué. De plus, ta façon de mourir me faisait tellement penser à une fusée. »

Des sons *Pff* et des rires s’élevèrent de partout.

« Cela n’a pas de sens ! Tu te trompes totalement. J’ai fait un travail splendide avant ça ! De plus, Hellshaft et les Hellzekters ont combiné leurs forces, non ? C’était impossible pour moi. Je veux dire, c’est la preuve qu’ils me considéraient comme quelqu’un de dangereux ! Ne suis-je pas incroyable ? » répliqua Ougiya.

Hinasawa avait alors étreint les épaules de Yuuki qui était assise à côté d’elle.

« Celle qui était vraiment étonnante, c’était Uiko. Elle a eu une sérieuse bataille contre ce Grasha, vous savez ? Peux-tu vraiment te battre de front contre ce monstre ? » lui demanda Hinasawa.

« Na-Naru-chan. Arrête…, » Yuuki s’était plainte d’une voix qui semblait indiquer qu’elle était sur le point de pleurer.

Eh bien, j’avais certainement pensé que sa puissance massive était incroyable. Je dois me souvenir que lorsqu’elle pleure, elle devient plus forte. Si je me moque d’elle, je risque d’en payer les conséquences.

 

 

En entendant l’histoire, Yushima Leonhardt, qui était assis en face d’elle, avait levé le poing haut. « Yeaah ! Je voulais voir cette action ! C’est pathétique que j’aie fini par mourir avant ça ! »

Izumi Arisugawa, qui était à côté de lui, afficha un sourire impuissant. « Ahaha… moi aussi. Je n’ai probablement pas été très utile. »

« Je n’ai agi ni trop bien ni trop mal, » déclara Yamada sur un ton plat.

Yamada ? Hein ? Ce gars… qu’est-ce qu’il faisait encore ?

Une conversation sur la bataille avait ainsi fleuri pendant un moment. Mais j’étais le seul de la réunion à m’inquiéter pour Asagiri qui ne bougeait pas tout en souriant légèrement.

Au moment où le badinage s’était calmé, Ichinomiya avait commencé à parler d’une voix sérieuse.

« Allons, nous avons trop parlé. Continuons ce dont nous parlions avant. Doumeguri, écoute bien, toi aussi. »

Il avait désigné une place vide. Cet espace vide ? Je n’avais pas l’énergie afin de m’immiscer dans leur cercle, alors j’avais plutôt écouté debout.

« Ririko… Non, nous avons un sérieux problème. C’est si grave que nous devons le résoudre avec tout ce que nous avons, » annonça Ichinomiya.

Ichinomiya avait regardé Asagiri assise à côté de lui, et plus précisément la bague noire qu’elle portait à l’un de ses doigts.

Il parla ensuite de l’apparition d’un monstre hors norme appelé Satan. Au milieu de cela, Ichinomiya et Asagiri avaient raconté exactement les faits qu’ils connaissaient, y compris la propre histoire d’Asagiri.

La seule différence était à propos de quand Asagiri voyageait avec Hellshaft. Asagiri avait dit que la raison pour laquelle Hellshaft m’a kidnappée était qu’il était intéressé par l’anneau maudit de Satan. Et quand les Hellzekters sont venus le chercher, il a dit qu’il a perdu tout intérêt pour moi et m’a laissée dans le donjon des monts Rammel. À part cela, je n’ai eu aucun contact avec Hellshaft en particulier et j’ai parlé le moins possible avec lui.

Et Ougiya m’avait remplacé lorsqu’il s’agissait de questions inquiétantes, mais difficiles à poser.

« C’est impossible de voyager avec Hellshaft, n’est-ce pas ? Dans un sens, c’est une expérience terrible. Alors, hum, comment était-ce ? » demanda-t-il.

À ce moment-là, j’avais senti que la température de la pièce avait baissé d’environ 3 degrés.

« Comment… était-ce ? » redemanda Ougiya avec un sourire méchant qu’il avait fait d’une manière grandiloquente.

« Je veux dire, quel genre de gars est ce Hellshaft ? Parce que vous avez voyagé seuls pendant quelques jours, non ? Et beaucoup de choses se sont passées, n’est-ce pas ? » continua-t-il en insistant.

J’étais sur le point de laisser échapper une voix étrange sans le vouloir, mais j’avais pu l’éviter, du moins pour le moment.

Avec crainte, j’avais regardé Asagiri, et un sourire froid était clairement visible sur son visage. Cependant, ses yeux étaient très sérieux. Je devrais plutôt dire que c’était un rire de dérision absolu qui pouvait geler les auditeurs.

« Humph, ça t’intéresse. Si possible, je ne voudrais plus jamais me le remémorer, » déclara Asagiri avec froideur.

Ougiya avait agité ses mains de manière insensée tout en paniquant. « Hyeh !? Ah, non, tu vois, ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas impossible, c’est une question standard quand il s’agit de choses comme ça, alors, as-tu… dit ça par prévention pour nous ? »

Hé, arrête-toi là ! Espèce de faux Mohawk ! Meurs !

« Par prévention ? Je m’en moque, » répliqua Asagiri.

Uwaa, il n’y a aucun doute que l’âge de glace arrive dans cette station tropicale ! Un blizzard va dévaster le hall !

« Il ne s’est rien passé qui puisse satisfaire ton imagination vulgaire. Mais c’est vrai. Si je devais dire ce que je ressens pour Hellshaft, » déclara Asagiri.

Je ne pouvais pas regarder Asagiri en face, alors j’avais instinctivement détourné les yeux.

« C’est le pire individu au monnnnnnnndee, » cria Asagiri.

Une lame de glace perça à ce moment-là mon cœur. Asagiri parlait en montrant clairement de la haine.

« Je vous montrerai qu’Hellshaft sera vaincu de mes mains. Je le jure. »

Ougiya avait tremblé et s’était soudainement incliné. « Oui, mademoiselle ! Merci beaucoup ! »

Hinasawa s’était levée, s’était accrochée à Asagiri par le côté et avait tenu sa tête dans ses bras. « Oui, Ririko ! Ma pauvre, tu es vraiment passée par quelque chose de très douloureux. Quoi que ce soit, dis-moi tout ce que tu as à dire ! D’accord ? »

« Je ne dirai rien, » Asagiri n’avait pas perdu son regard froid en secouant la tête à gauche et à droite.

« Ne sois pas si froide, Ririko, » déclara Hinasawa.

Arrête d’insister, Hinasawa… enfin, parce que c’est son caractère, elle est pardonnée.

Ichinomiya était intervenu désespérément avec un visage troublé. « Bref, réfléchissons à la façon d’enlever l’anneau maudit. Avez-vous une idée en tête ? »

Arisugawa avait levé sa main avec humilité. Oh, tu es motivée, Alice.

« Et si on essayait plus ou moins tous les articles de désintoxication ? »

« Nein, nous avons déjà tout essayé. Si ça continue, Asagiri va être dans le pétrin ! » répliqua Léon.

« Léon-kun. Ta façon de parler est…, » Miyakoshi peignait ses cheveux vers le haut, langoureusement en répliquant ça.

« C’est vrai… peut-être qu’il faut une thérapie par le régime ? » Le visage d’Arisugawa s’illumina alors qu’elle disait ça.

« Si c’est ça, alors comptez sur moi ! »

Ichinomiya avait alors hoché la tête. « Certes, en ce qui concerne les repas, il existe des menus qui améliorent la force physique et augmentent le pouvoir magique. Ce n’est pas impossible, mais le problème est de savoir comment trouver ce plat. »

« Non ! Plutôt que voir ça ainsi, cela ne serait-il pas mieux de tout manger ? » demanda Ougiya.

+++

Partie 2

Ougiya avait peut-être l’intention de dire quelque chose de bien, mais c’était impossible d’un point de vue réaliste. Il y avait une limite à ce que l’on peut manger, et nous ne savions pas combien elle pouvait manger jusqu’à la limite du temps de la malédiction. Un menu qui semblait être efficace sur le papier ne signifiait pas qu’il le serait réellement.

Après ça, la situation était devenue aussi calme que la mort.

Eh ? Hé, c’est ça ?

Quelqu’un avait suggéré « allons chercher des informations sur les objets inconnus, les nouvelles recettes et les outils maudits ! »

Asagiri avait soudainement adouci son expression. « Comme je le pensais, la crise s’est aggravée. Tout le monde est même troublé par ça. »

Asagiri ?

Ichinomiya avait un visage qui disait « De quoi parles-tu ? »

« Ce n’est pas un problème. Nous devons faire quelque chose, » déclara-t-il.

« Eh bien, c’est pénible, mais ça ne veut pas dire que c’est douloureux et que je ne vais pas bien du tout. De plus, si Satan nous tue, nous ne pourrons pas revivre, n’est-ce pas ? Ce sera terrible si tout le monde est en danger à cause de ça, » déclara Asagiri.

Je me suis souvenu de la nuit que j’avais passée avec Asagiri.

« Je ne vais pas bien du tout »

En disant cela, elle avait frissonné en raison de la peur de la mort et avait versé des larmes.

« … Je ne veux pas mourir. »

Après tout, elle ne va pas bien du tout.

J’avais jeté un coup d’œil à tout le monde.

Tous fixaient Asagiri, apparemment inquiets. Une expression de sympathie se lisait dans leurs yeux. Des sentiments de compassion. Mais en même temps, on pouvait aussi voir du désespoir. Je ressentais une atmosphère de résignation.

Peut-être sont-ils arrivés à une conclusion en leur for intérieur ? Ils ne l’ont pas dit clairement. S’ils le faisaient, on les traiterait de gars sans cœur et cruels. C’est pourquoi ils avaient l’air positifs, mais ils avaient abandonné dans leur cœur. Ils attendaient calmement que la fin du match arrive naturellement. J’avais ressenti une telle présence. Face à cette évidence ─,

Asagiri s’était levée et avait claqué des mains.

« Ne devrions-nous pas nous arrêter pour aujourd’hui ? Tout le monde a beaucoup de choses à faire. Si vous avez une bonne idée, faites-le-moi savoir, » déclara-t-elle.

Après qu’Asagiri ait dit cela, une atmosphère de soulagement apparut chez tout le monde. C’était comme pour dire qu’ils étaient libérés.

Ce n’est pas comme si j’étais capable de jeter un coup d’œil dans leur cœur, mais c’était ce qu’on pourrait appeler mon impression. Mais ma capacité à lire les subtilités et l’atmosphère du cœur des gens est bonne. Un solitaire est sensible aux mouvements émotionnels des autres, hein.

Tout le monde se leva, en murmurant « y a-t-il une bonne méthode ? » à l’unanimité. Bien qu’ils ne l’aient pas précisé lors de la réunion, les discussions oiseuses de ce genre étaient courantes afin de pouvoir parler dans une certaine paix intérieure.

Mais, si c’est le cas, il y a un salut. Même ces types ne devraient pas être prêts à vouloir abandonner Asagiri. J’avais traversé la zone et je m’étais approché d’Asagiri. Hinasawa secouait toujours le corps d’Asagiri.

« Courage, Ririko ! Je vais chercher des médicaments sur tout le continent de Balgaea, » déclara Hinasawa.

« Allez, Naru-chan…, » répondit Asagiri.

J’avais immédiatement parlé sans manquer l’occasion. « C’est bien, non ? »

« Hein ? Doumeguri-kun ? »

Asagiri s’était tournée vers moi avec un visage empli de surprise. Hinasawa avait quant à elle l’air méfiante.

« Bien… ? C’est que j’ai dit, non ? » me demanda Hinasawa.

« Ouais. Peut-être que les informations que nous connaissons ne peuvent pas fonctionner sur l’anneau. J’ai donc pensé que l’idée d’Hinasawa est correcte en théorie, » répondis-je d’une voix forte.

Asagiri parla avec un regard troublé. « Mais c’est en fait impossible de faire le tour complet du continent de Balgaea. »

J’avais regardé Ichinomiya, comme pour lui demander son avis.

« Faire tout le continent semble impossible… mais si nous divisons le travail entre nous tous, alors nous pouvons chercher dans une certaine mesure, » déclara-t-il.

Comme prévu de la part du bel Ichinomiya. Cependant, une Asagiri renfrognée avait parlé comme si elle voulait une confirmation.

« Mais n’est-ce pas en vain ? De plus, c’est une malédiction du Roi-Démon Satan, la possibilité d’être guéri par des objets ou de la nourriture est faible. Et nous ne pouvons pas mettre tout le monde en danger. Je ne sais pas quel danger nous attend dans les terres inexplorées. »

Une réponse inattendue venant d’Asagiri.

Tout le monde avait une certaine estime de soi. Tout le monde semblait également détester s’exposer au danger pour le bien des autres.

En raison de ça, j’avais murmuré, afin de les pousser à agir. « Mais ce n’est pas seulement le problème d’Asagiri, n’est-ce pas ? »

Ichinomiya m’avait tapoté l’épaule, l’air content. « Exactement. C’est un problème concernant tout le monde. »

J’avais imaginé ce truc du « un pour tous et tous pour un », mais mon objectif était un peu différent.

« Parce que Satan a remplacé Hellshaft et est devenu le Roi-Démon, non ? » leur demandai-je d’une voix forte. « Ça veut dire qu’il fera la même chose qu’Hellshaft. Il va essayer de dominer ce monde. Il va nous attaquer comme quand Hellshaft a envahi Caldart. Mais cette fois, nous ne pourrons pas revivre. Peut-être qu’il mettra un anneau sur chacun d’entre nous et fera de la publicité concernant l’horreur que représente le Roi-Démon dans le monde entier. »

Le hall était devenu silencieux et le teint de chacun avait clairement changé.

Hinasawa affichait maintenant un sourire crispé. « N’importe qui ou n’importe qui d’entre nous peut être comme Ririko… Eh bien, ça pourrait l’être. »

« Eh… c-c’est… » Yuuki avait caché ses mains et avait tremblé. Elle avait déjà les larmes aux yeux.

J’avais déclaré décider d’enfoncer encore plus profondément le clou. « C’est pourquoi Ichinomiya a dit que c’était un problème pour tout le monde depuis le début, et à cause de ça, tout le monde y a pensé aussi sérieusement… n’est-ce pas ? »

Lorsque j’avais regardé Ichinomiya comme pour lui demander de l’aide, il avait l’air un peu réticent, mais il s’était immédiatement ressaisi et avait commencé à parler à tout le monde.

« C’est une bonne occasion d’explorer à nouveau le continent de Balgaea. Nous allons essentiellement visiter les villes sans nous enfoncer dans les zones dangereuses et nous concentrer sur la collecte d’informations sur les magasins et les quêtes. Nous n’avons pas beaucoup de temps, donc je vais d’abord faire un plan pour nous diviser en groupes et choisir l’attribution des zones à explorer. Nous nous retrouverons ici dans trois heures. »

Puis la réunion s’était vraiment terminée.

Voilà, la première partie est finie.

Maintenant, je dois juste convaincre Ichinomiya que je vais chercher seul. Cela peut être troublant et surprenant, mais ─,

« Doumeguri-kun. »

Asagiri ?

« Merci, de m’avoir prise en considération, » déclara Asagiri.

Est-ce mon imagination… ou son sourire habituel semblait un peu fragile ?

« C’est… plus important encore, est-ce que tu vas vraiment bien ? Es-tu malade ou as-tu des douleurs… ? » lui demandai-je en réponse.

« Non. Pas du tout. Mes points de vie max ont baissé, donc à part ça, je suis l’image même de la santé. Donc, ne t’inquiète pas. D’ailleurs… »

Asagiri avait froncé les sourcils comme si elle était troublée.

« Il y a ce truc à propos de Shizukuishi-san, » continua-t-elle.

Hein !

Le nom dont je ne veux pas être le plus proche ! De plus, c’est quoi cette habitude de compter sur moi ?

« Il semblerait qu’elle ait le moral bas depuis le dernier combat à Infermia. Hier, à mon retour, elle est venue me voir, et quand je lui ai parlé, elle… s’est mise de mauvaise humeur et s’est isolée dans sa chambre, » continua-t-elle.

Ah… d’une manière ou d’une autre, je peux l’imaginer.

« C’est pourquoi Doumeguri-kun, je ne peux compter que sur toi à propos de Shizukuishi-san, »

Compter sur moi ? Qu’est-ce que tu me demandes ? C’est trop vague !

Si je laisse ça comme ça, je vais recevoir sa demande de « s’occuper d’elle » !

« Pourquoi moi ? Si elle ne t’écoute pas, Asagiri, alors qu’est-ce que je peux…, » avais-je commencé à dire.

Encore une fois, Asagiri avait tapoté légèrement ma poitrine.

« S’il te plaît, » murmura-t-elle.

Asagiriiiiiiiiiiiiiii !

Ignorant le cri dans mon esprit, Asagiri était sortie du hall.

Encore un travail pénible, hein.

Cependant, parce qu’elle ressentait un sentiment d’infériorité à propos de ça, je voulais faire en sorte que le souhait d’Asagiri se réalise si possible. Pour l’instant, j’étais allé à la réception, j’avais récupéré ma clé de chambre et j’avais confirmé l’emplacement de la chambre de Shizukuishi. Il y a donc des chambres disponibles ? Chacun d’entre nous avait une chambre privée au lieu d’une grande chambre comme la dernière fois.

Tout au bout du deuxième étage… ? Hé, les chambres sont encore en face l’une de l’autre ?

Je m’étais dirigé vers les escaliers, pensant que c’était une mauvaise coïncidence. Puis, en bas de l’escalier, il y avait une personne appuyée contre le mur sans rien faire. Quand elle me remarqua, elle retira son corps du mur comme si elle était paniquée et elle marcha vers moi.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Busujima-san ? » demandai-je.

« Ce n’est rien. Je passais juste par là. »

Elle me regardait d’un air mécontent.

« Oh, je vois… »

Tu passais par là… ? Tu t’es tenue debout comme si tu avais du temps à perdre, non ? Alors pourquoi t’es-tu arrêtée devant moi ? Est-ce de l’extorsion ?

« Que faisais-tu avant de venir du pays des elfes ? » me demanda-t-elle subitement.

« Hmm… pardon ? »

Pourquoi demandes-tu cela ?

« Eh bien… comme tu l’as dit avant, tu es venu en montant sur un bateau au port. C’est comme si tu n’avais pas du tout été dérangé, ni sur le bateau ni au port, » continua-t-elle.

Hmm, elle avait dit cela en me fixant comme si elle m’observait intensément. Mon cœur s’était mis à battre de plus en plus vite.

Quoi ? Sais-tu quelque chose ? A-t-elle des soupçons sur moi ? De quoi ? Bon sang ! Je n’aurais pas dû me laisser surprendre par elle. C’est étrange. Que diable s’est-il passé ? Rappelle-toi. Trouve un moyen de t’occuper d’elle !

« Tu vois… »

Mon cœur avait sauté un battement.

Ça vient !? Merde ! Je ne sais pas du tout ce qui va arriver !

« Que s’est-il passé avec... Asagiri-san ? » me demanda-t-elle.

Hein ?

Busujima avait rapproché ses fins sourcils. On dirait qu’elle rougissait un peu.

« Ce que je veux dire, c’est : quelle est ta relation avec Asagiri-san ? Comment est-ce devenu ainsi ? »

Mon cœur avait battu avec encore plus de force.

Les jours que j’avais passés avec Asagiri en tant que Hellshaft avaient traversé mon esprit.

Calme-toi. C’est Hellshaft qui a fait ça. Il n’y a aucune relation entre Asagiri et moi, donc il devrait être inutile de tant penser à ce qu’elle dit.

« Eh bien… je ne sais pas bien, mais sur ce que tu as dit… il n’y a rien. C’est la première fois que nous nous voyons depuis que je me suis séparé de tout le monde à Arzheim, » répondis-je.

Busujima avait transformé sa bouche en une forme et avait montré une expression inquiète.

« Hmm… Je vois. OK. »

Oui, en tant que Doumeguri Kakeru, je n’ai eu aucune interaction avec Asagiri. Mais alors qu’est-ce que c’est ? Est-ce qu’elle me piège à propos de quelque chose ?

« Pourquoi demandes-tu une telle chose ? » lui avais-je demandé.

Busujima avait paniqué un instant, et avait immédiatement détourné les yeux.

« Ce n’est rien… c’est juste que, pour une raison ou une autre, tu semblais avoir une bonne relation avec Asagiri-san. D’une certaine manière, j’ai senti que c’était différent d’avant, » répondit-elle.

Soudain, j’avais eu l’impression que mon cœur était saisi.

Cela n’a pas de sens.

Certes, j’avais passé du temps avec Asagiri en tant que Hellshaft. À cause de ça, je devrais avoir augmenté dans mon esprit mon affinité avec Asagiri.

Mais c’était quelque chose que j’étais le seul à savoir. C’était une expérience entre Asagiri et Hellshaft. Et comme il était impossible qu’elle se sente beaucoup plus proche de moi, il était fondamentalement impossible que son attitude ait changé.

Même moi, je devrais avoir la même attitude.

Alors comment, peut-elle avoir vu ça ?

Ma poitrine était devenue soudainement froide.

« Je ne pense pas. Du moins, je n’en ai aucune idée…, » répondis-je.

« Je vois. Eh bien, ça semble être le cas… ouais. Alors tout va bien, » répondit-elle.

J’avais senti que l’expression du visage de Busujima s’était adoucie.

« Alors, c’est bien, » déclara-t-elle.

Busujima me tourna le dos et retourna vers les escaliers. Sa façon de marcher était si légère qu’elle semblait se déplacer en faisant de petits sauts.

+++

Partie 3

Merde… c’est quoi ce bordel. J’ai eu trop peur qu’elle ait vu à travers moi.

Quant à moi, je n’ai pas changé d’attitude, et mon intention est d’« agir de manière irréprochable ».

Est-elle vraiment une Esper… ?

Après avoir entendu le bruit de Busujima montant les escaliers et fermant la porte, j’avais recommencé à marcher.

Ma conversation avec Busujima avait été courte, mais j’étais excessivement fatigué. Cependant, et selon la façon dont je voyais les choses, il aurait été bon d’avoir un peu de calme avant de rencontrer Shizukuishi. Shizukuishi était probablement plus maline et plus intelligente que Busujima. C’était un adversaire bien plus dangereux.

Dans tous les cas, je devais plus que jamais concentrer mon esprit. La moindre bévue deviendra ma perte.

Je m’étais arrêté devant la chambre de Shizukuishi.

Je pouvais à peu près imaginer la raison qui l’avait poussée à rester à l’intérieur. Le Hellshaft qu’elle désirait et considérait comme sacré avait été vaincu par Satan et s’était enfui. Cependant, « considérer un Roi-Démon comme sacré » était un exemple étrange.

Eh bien, elle semblait avoir perdu ses illusions d’une certaine façon. De plus, après cela, il y avait eu un bonus : il s’était enfui avec Asagiri. Cela avait également causé sa mauvaise humeur.

Étant donné qu’il avait été fortement valorisé dès le départ, il était normal que l’action s’effondre fortement d’un seul coup lorsque les choses n’allaient pas bien pendant un moment.

Mais bon, c’est pratique pour moi. J’aurais beaucoup d’ennuis si j’étais suivi par quelqu’un comme elle. On ne sait jamais quand elle va me faire trébucher.

Quand je pense à ça, ça devient de plus en plus difficile de lui parler. N’est-il pas prudent de s’enfermer jusqu’à ce que nous nous échappions de ce monde ?

Finalement, j’avais hésité, mais j’étais arrivé à la conclusion que je ne devrais pas rompre ma promesse avec Asagiri. Je suis incroyable. Quel gentleman sincère je suis ! Ce n’est pas quelque chose qui peut être fait facilement. Comme prévu, je… suis… stupéfiant.

J’avais approché doucement mon poing de la porte de la chambre de Shizukuishi et l’avais frappée légèrement. C’était un toucher terrifiant de douceur qui se sentait anxieux à propos de Shizukuishi qui se trouvait à l’intérieur. Il n’y avait pas eu de réaction. Puis j’avais approché ma bouche de la porte et j’avais chuchoté comme si nous avions une conversation secrète.

« Hé, Shizukuishi. »

Encore aucune réaction. Hmmm, il n’y a pas de réaction malgré le fait qu’on l’appelle autant ? Les résultats idéaux d’Asagiri n’avaient pas été obtenus, mais la promesse avait été tenue. Je n’avais peut-être pas répondu à ses attentes, mais j’avais essayé. Il s’agissait là du meilleur résultat que je puisse obtenir. Je n’avais pas de regrets.

Je m’étais retourné, j’avais déverrouillé ma chambre et j’étais entré dans la pièce.

Aah, je suis tellement fatigué. Pour l’instant, je vais négocier avec Ichinomiya avant la fin de la journée et je vais retourner auprès des Hellzekters demain. Avant cela, cela fait un moment que je n’ai pas pris un bain avec mon vrai corps.

En tout cas, lors de mon voyage avec Asagiri, j’avais pris des bains en portant l’armure du Roi-Démon. L’eau de la rivière était froide, mais il y avait une poignée de sources chaudes, et c’était le paradis. Cependant, quand j’étais avec le corps d’Hellshaft, j’avais plus l’impression de laver une voiture que de prendre un bain. Ces situations étaient rares, mais elles n’avaient même pas une once d’élégance.

Hmm ?

À ce moment-là, j’avais remarqué un bruit étrange.

Est-ce que c’est… le bruit d’une douche ?

Quoi, ont-ils oublié de l’arrêter en nettoyant ?

J’avais ouvert la porte de la salle de bain.

« … !? »

Ouf.

J’avais franchement eu le souffle coupé en la voyant.

Lorsque j’avais ouvert la porte, Shizukuishi, qui était assise les jambes croisées en train de faire de la méditation zen, utilisait l’eau chaude de la douche pour méditer comme si elle se trouvait sous une cascade.

 

 

Je ne sais pas ce qu’elle dit, mais je ne comprends pas du tout. Que quelqu’un m’aide.

Est-ce un rêve ou une illusion ?

Shizukuishi était assise sur le sol de la salle de bain, les yeux fermés. Nue. Elle prenait une douche, l’eau chaude coulait le long de son visage, de son cou et de sa clavicule le long de sa poitrine. Des gouttes d’eau dégoulinaient de la pointe des seins qui dépassaient, et l’eau chaude qui avait été captée dans le décolleté était aspirée à partir du nombril dans l’espace où ses jambes étaient réunies.

Je devrais fermer la porte et faire comme si rien ne s’était passé pour l’instant. Je vais essayer de le faire. Quand j’avais pensé à faire ça, les paupières de Shizukuishi s’étaient ouvertes.

Il était impossible que les yeux de Shizukuishi soient plus écarquillés qu’en ce moment. Des yeux très blancs. L’image même des yeux emplis de surprise. Et quand elle ouvrit la bouche, elle marmonna d’une voix insonore, ouvrant et fermant sa bouche à plusieurs reprises.

Et alors que son visage devenait de plus en plus rouge, des larmes avaient commencé à couler dans ses yeux.

Et,

« Encore cette scènnnnnnneee !? » cria-t-elle.

 

+++

« Combien de fois… vas-tu… me regarder… prendre une douche jusqu’à ce que tu sois satisfait !? » s’écria Shizukuishi.

« Cette pratique ascétique… est-ce vraiment prendre un bain ? » avais-je argumenté.

« … !! … guh. » Shizukuishi serra les dents alors qu’elle devenait rouge vif en raison de son embarras.

C’était certainement des dizaines de fois plus embarrassant que d’être simplement regardé pendant le bain. Je faisais aussi ça quand j’étais enfant. Une imitation de la pratique ascétique.

Après nous être rencontrés en personne dans le bain, et avoir mangé la gifle de Shizukuishi faite de toutes ses forces, j’avais été interrogé dans la chambre. Shizukuishi portait le peignoir de ma chambre et elle s’était assise sur le lit avec les jambes croisées. Pendant ce temps, j’étais assis sur une chaise, face à Shizukuishi.

J’avais rapidement identifié la raison pour laquelle Shizukuishi prenait une douche dans ma chambre. Sans surprise, et naturellement, c’était encore un bogue. Apparemment, ma chambre et celle de Shizukuishi partageaient la même salle de bain.

Cet hôtel était une véritable mine de bogues. Ceux qui téléchargent sur des sites de partage de vidéos seraient heureux.

« Mais tu es plus enjouée que je ne le pensais, » déclarai-je.

« … Que veux-tu dire par là ? » me demanda-t-elle.

« J’ai entendu dire que tu es restée dans ta chambre tout ce temps depuis l’attaque d’Infermia. J’ai pensé que tu étais peut-être déprimée, » répondis-je.

Shizukuishi avait détourné son visage, l’air ennuyé.

« … N’est-ce pas évident ? Hellshaft a perdu, » me répondit-elle.

« … »

La colère brûlante de Shizukuishi s’était éteinte comme si de l’eau froide avait été versée sur elle.

« Oui… ce Hellshaft-sama a perdu. Non seulement ça, mais il a fui un ennemi plus puissant sans se soucier de sa réputation… »

Était-ce vraiment si honteux que ça ?

« Tout est déjà fini. Tout… même Hellshaft-sama a été vaincu, et le moment venu, il a fini par s’enfuir. Si c’est le cas, alors quelqu’un comme moi…, » murmura-t-elle.

« Shizukuishi… »

Shizukuishi avait tourné son visage vers le bas, en serrant fortement les poings.

Shizukuishi se languissait d’Hellshaft. Je ne sais pas grand-chose, mais Shizukuishi a des problèmes dans le monde réel. Il semble qu’elle ait idéalisé sa propre figure, capable de survivre aux problèmes et aux obstacles, en la plaçant au-dessus d’Hellshaft, qui possédait une force écrasante et un pouvoir qui dépassait tout. Ça donne l’impression que la défaite d’Hellshaft marque la fin de ses rêves et de ses espoirs.

« Cette attitude que l’on peut sûrement qualifier d’insolence. Une force de volonté téméraire et ferme qui pousse et piétine les autres pour son propre but. C’était mon idéal… oui, je voulais devenir ça, je voulais approcher cette existence, mais…, » murmura Shizukuishi avec une douleur dans sa voix.

Shizukuishi avait relevé le visage, et elle avait affiché un sourire ironique à l’air raide. « Mon idéal est mort. »

Bon sang, tu vas juste dire les choses que tu veux dire. Je n’aime pas m’enfuir. Dans ce cas, oui, on ne peut rien faire. Bon sang, tu ne te soucies pas des difficultés des gens.

J’avais regardé fixement le sourire de Shizukuishi, qui était sur le point de fondre en larmes à tout moment maintenant. Cette fille ne faisait qu’imposer ses idéaux aux autres et elle se plaignait quand ça n’allait pas dans son sens. Elle pensait avoir été trahie parce que d’autres personnes qu’elle ne connaissait pas étaient différentes de son imagination, sans plus.

, Mais,

pourquoi ma poitrine me fait-elle si mal ?

Pourquoi est-ce mortifiant ? J’ai brisé ses rêves et ses espoirs.

C’est juste une personne gênante et socialement incompatible qui affiche ostensiblement qu’elle est mon égale. De plus, c’est aussi un problème pour moi de me déplacer comme Hellshaft. Donc, être désillusionnée par Hellshaft et perdre tout intérêt pour lui a été plutôt une bénédiction. Même si ça devrait être.,

Shizukuishi avait de nouveau tourné le visage vers le bas, et avait secoué ses épaules, l’air frustré.

« En plus de ça… il s’est enfui avec Asagiri-san… pour tomber si bas, il a vraiment l’air d’un délinquant qui court aux abords d’un centre-ville accompagné de sa maîtresse, » déclara-t-elle.

Hé ! C’est quoi cette analogie qui ressemble à un vieux film japonais ? Qu’arrive-t-il à tes connaissances en hikidashi* ? N’y a-t-il pas quelque chose d’un peu plus approprié pour une lycéenne ? * : Le Hikidashi est la variété de connaissances et d’expériences utiles pour gérer les choses de manière impromptue

« Et pourtant… Asagiri-san en parle fièrement avec moi ! » continua-t-elle.

Les dents arrière de Shizukuishi avaient fait des bruits de grincement.

Non, je ne pense pas qu’elle en soit fière. Au contraire, qu’est-ce qu’elle gagne avec ça ?

« Alors, pour chasser tes désirs mondains, tu as médité sous la cascade la plus proche ? » lui demandai-je.

Le visage de Shizukuishi était devenu encore plus rouge.

« Tais-toi ! J’ai fini, sors d’ici ! »

J’avais roulé dans le couloir comme si j’avais été mis à la porte par cette voix. Et la porte de la chambre se referma en faisant un grand bruit.

Bon sang. Puisqu’il n’y a rien que je puisse faire, devrais-je confirmer à l’avance les plans de recherche qu’Ichinomiya a mis en place ?

J’étais allé à la réception pour confirmer l’emplacement de la chambre d’Ichinomiya.

En plus, Shizukuishi, c’est ma chambre.

+++

Partie 4

J’étais bien, car j’avais eu la permission d’Ichinomiya et d’Asagiri d’agir seul.

Si seulement il y avait une chance de partir en exploration avec un groupe de trois personnes, avec Asagiri ! Puisque Shizukuishi ne participait pas, une personne sera naturellement laissée seule, et la conversation se déroula étonnamment bien.

Et à minuit, lorsque je m’étais glissé hors de Sandiano, j’avais mis l’armure du Roi-Démon avant d’aller dans le donjon des monts Rammel et j’avais rejoint les Hellzekters qui attendaient à Gralstock. Puis nous avions commencé notre voyage pour vaincre Satan.

Nous nous étions dirigés vers les plaines à l’ouest avec les montagnes de Rammel sur notre gauche. Le fait de marcher dans ce paysage rural paisible avec les quatre Hellzekters était terriblement inconfortable. Mais c’était aussi facile. Même si je ne donnais aucune instruction, j’avais droit à ceci et à cela. Même lorsque nous tombions sur un monstre, ils le tuaient volontairement pour obtenir des ingrédients et des objets. J’avais des boissons lorsque j’avais soif et de la nourriture lorsque j’avais faim. De plus, ils me trouvaient des lieux de repos confortables, alors je leur laissais le soin de me guider. En tout cas, c’était plus que satisfaisant.

Pour être honnête, on se sentait beaucoup mieux et c’était beaucoup plus agréable que de voyager avec Asagiri.

Nous nous éloignions maintenant d’Infermia pour échapper à l’armée de Satan. Cependant, nous ne pouvions pas nous échapper indéfiniment. Le problème était de savoir comment se retourner et contre-attaquer.

Nous avions avancé sur une route pavée, mais avant que je m’en rende compte, elle était devenue une route simple avec du gravier étalé, et finalement, elle était devenue un chemin de terre. Alors que nous marchions ainsi, j’avais ainsi pu faire le constat qu’il y avait suffisamment d’endroits où je devrais améliorer les routes.

Ce n’est pas mal de regarder le pays de mes propres yeux.

Pendant que je faisais cela, le soleil se couchait, et pour cette raison, notre zone de repos d’aujourd’hui était en pleine nature, du camping. Je m’étais complètement habitué à une vie dans la nature.

« Je suis désolée, Maître Hellshaft, pour vous avoir causé des problèmes comme ça… »

Satanachia était venue me voir, l’air de vouloir s’excuser, alors que je me prélassais près du feu de camp.

« Quoi ? C’est pas mal de dormir à la belle étoile. C’est moi qui te cause des problèmes, » répondis-je.

« C’est… Je ne suis pas digne de ces mots. Nous allons bientôt manger, alors s’il vous plaît attendez un peu plus longtemps, » déclara Satanachia.

Je vois, donc ça va être de la cuisine elfique ? Non, la cuisine des elfes noirs ? Et si le menu semble être un peu énergique ? Que dois-je faire ? Quoi qu’il en soit, les trois étoiles Michelin sont à tous les coups décidés avant de manger la cuisine maison d’une si belle femme.

Satanachia s’était assise à côté de moi. Même sa façon de s’asseoir était lascive et érotique. J’avais inconsciemment tracé du regard les courbes de sa poitrine et de sa taille.

« — ? Puis-je vous aider en quoi que ce soit ? » me demanda-t-elle.

« N — non. Maintenant que j’y pense, tu es allée chasser avec Grasha tout à l’heure, non ? » lui demandai-je en réponse.

« Oui, nous avons du saumon-épée frais et de la viande de béhémoth. J’espère que ça vous plaira, » répondit-elle.

Tout monstre de haut niveau était simplement un ingrédient face à ces gars-là. En particulier, l’arc de Satanachia et les capacités de chasse de Grasha sont parfaits pour la survie.

Au fait, si je devais parler de ce que fait Forneus… elle dormait avec sa tête posée sur mes genoux. J’avais beau toucher ses cheveux ou lui pincer les joues, elle continuait à dormir. Un sommeil profond et complet.

« Funyu… toutes… ces pommes délicieuses sont pour… Forneus… ouais. »

Qu’est-ce qu’elle a… ? Elle est pourtant mignonne.

« Fuuuh, l’eau chaude était super. » Grasha s’était approché, avec une serviette autour de son cou.

« Eh bien, vous devriez aussi prendre un bain. Une belle source chaude est apparue dans la rivière à l’arrière. »

*Bruissement*, Satanachia s’était approchée de moi après que Grasha ait dit ça.

« Hellshaft-sama… Je vous laverai le dos plus tard, » me déclara-t-elle avec amour.

« O-okay… »

« Merci d’avoir attendu, mon Roi. Le dîner est prêt. » Adra, en tablier, était venu avec une assiette dans les deux mains.

Hein !?

Eeh !?

Tu cuisinais ? Ce n’était pas Satanachia ?

« J’espère que cela correspond à vos goûts, » déclara Adra.

« D-D’accord…, » répondis-je.

« Grasha, Satanachia, vos portions sont dans la cuisine, alors allez les chercher. Oh, il y a aussi la portion de Forneus, » déclara Adra.

Grasha avait couru en se léchant les lèvres. Forneus se leva aussi lentement.

« Funyaa… mon repas…, » murmura Forneus.

 

 

Satanachia l’arrêta précipitamment alors qu’elle s’apprêtait à plonger dans le feu de joie d’un pas chancelant. Forneus avait failli se faire rôtir.

Adra avait délicatement aligné les assiettes devant moi. Leur contenu avait l’air délicieux et c’était joliment disposé. On dirait même que ça brillait de mille feux.

« Et maintenant, je vais expliquer les plats, » annonça Adra.

Eh, ai-je besoin d’une explication pour les plats ? Ce n’est pas comme si c’était un produit électrique. Pas possible, si je mange dans le mauvais ordre, serais-je blessé ?

« À partir de là, voici le carpaccio et la poitrine grillée de saumon-épée, et la sauce crème meunière. Le saumon-épée est un article précieux surnommé rose rouge qui ne peut être pêchée qu’à cette saison. Comme il stocke les nutriments pour la ponte et remonte la rivière, il est très gras. À Infermia, il est difficile de le goûter lorsqu’il est pêché, on peut donc dire que c’est un goût unique aux endroits où l’on séjourne au cours d’un voyage. L’huile d’olive Carpaccio est une variété Amar de la région de Sandiano. Du poivre est saupoudré dessus, mais c’est à votre goût. La sauce à la crème est un Adra Original, qui est un mélange de quatre types à base de lait de Rimgoat du plateau de Grindel. Bon appétit, » expliqua-t-il.

« B... bien sûr… »

« Et maintenant, le plat de viande, » annonça Adra.

Vas-tu encore le faire ?

« C’est un steak rôti de Behemoth. Il a déjà été assaisonné, alors appréciez-le tel quel. À propos du ragoût… J’ai inventé quelque chose à l’image de ma rencontre entre le Roi et moi. J’ai sélectionné la partie la plus fine du Béhémoth pour le Roi, et bien qu’il se soit battu, ce n’était pas suffisant. Cependant, j’ai modelé l’oignon de sang, qui est le meilleur pour améliorer la viande, d’après moi. Et j’y ai rajouté la lueur du matin ainsi que le sang qui a coulé sur les tomates tueuses ce jour-là. Je l’ai appelée “L’aube de la loyauté”. »

Adra avait parlé avec des sentiments forts et un regard distant.

« Je… je vois. C’est vraiment un bon nom, » déclarai-je.

C’était bien d’avoir des explications, mais honnêtement, je ne sais pas ce qui est quoi ? Je veux dire, c’était quoi cette rencontre entre Hellshaft et Adra ? Je ne peux pas du tout l’imaginer à partir de ce ragoût.

Grasha et Satanachia revinrent avec des assiettes dans les mains.

« Oh franchement, Adra, tu n’es bon qu’à cuisiner ! » déclara Grasha.

« J’ai vraiment hâte d’y être. N’es-tu pas d’accord, Forneus ? »

« *Yaaawn*, nourriture. »

« Tu t’amuses juste avec le Roi. Remercie donc le Roi. »

C’est magnifique, mais… quel goût ça a ? Je veux dire, ce gars est un vampire, non ? Et si tout le contenu était cru et rempli avec du sang ?

« Alors je vais manger… »

« “‘‘Merci pour la nourriture’’” »

Hein !?

Pourquoi dites-vous « Merci pour la nourriture » ? N’êtes-vous pas des démons ? Soyez plus… ack !

« Comme je le pensais, il ne correspond pas à votre goût ? » demanda Adra avec un regard inquiet.

« Non… ce n’est rien, » répondis-je.

J’avais d’abord essayé le carpaccio de saumon-épée.

… !?

C’est bon ! C’est très bien ! Je veux te donner 100 000 gemmes comme récompense !

Le suivant était l’« Aube de la Loyauté ».

C’est quoi çaaaaaaaaaaaaaaaaa !? C’est magnifiquuuuuuuuuuuuuuueee !

Soudain, j’avais eu l’impression dans mon esprit de revoir la scène de la rencontre avec Adra, dont je ne devrais pas me souvenir. C’est dur à dire, mais comparé à ça, les plats d’Asagiri étaient des plats d’amateurs. Même Alice, la cuisinière élite de la classe 2A, n’avait aucun moyen de faire face à ça. Le niveau était déjà différent. La cuisson est la même, mais ça a une bonne saveur ! C’est superbe ! Ultime ! Suprême !

Il va sans dire que j’avais tout mangé.

Pendant que je m’allongeais, Adra m’avait apporté du café. J’étais vraiment plus que satisfait.

« Mon Roi, à propos de ce que nous allons faire… »

J’avais changé ma façon de penser, passant du mode pause au mode travail.

« Oui. Tout d’abord, je veux décider d’un plan d’action. As-tu une idée en tête ? » lui demandai-je.

« Je suis préoccupé par les mouvements actuels des forces de l’Hellandia et de Satan. Même si nous attaquons, j’aimerais avoir un peu plus d’informations sur leur force et leur déploiement actuels, » me répondit-il.

C’est certain. Il n’y a aucun mal à savoir comment le système de gouvernement de Satan a changé.

Pour être honnête, je veux entrer en contact avec Aikawa-san dès que possible. C’est le meilleur moyen d’obtenir des informations fiables sur Satan. Je peux utiliser la téléportation pour aller à Infermia, mais je serai tout de suite repéré. Ce type ne doit pas savoir que je peux me téléporter. Je ne veux pas perdre cet avantage, et ce serait mauvais si Aikawa-san tombait en danger à cause de mon mauvais comportement.

« Ça ne marchera pas. Ne serait-il pas mieux de rassembler rapidement des soldats et de commencer une guerre ? » demanda Grasha.

Grasha s’était gratté l’arrière de ses oreilles, l’air ennuyé. C’est rare que ces deux-là aient la même opinion…

« Satanachia, Forneus, qu’en pensez-vous ? » leur demandai-je.

Satanachia avait mis son doigt dans sa bouche et avait réfléchi.

« Voyons voir… en tout cas, je pense que nous devrions sécuriser un endroit sûr où nous cacher au cas où les choses se gâteraient, » déclara Satanachia.

« Je m’amuse en voyageant avec Hell-sama, alors je veux aller partout avec luiForneus est ravie ♪, » déclara Forneus.

Il y avait une opinion inutile, mais chacun marquait un point.

« Les mains de Satan devraient rapidement atteindre l’Hellandia et ses environs. Nous allons parcourir les zones hors de son influence, chercher des collaborateurs pour nous aider et former une nouvelle armée. Les informations provenant de l’intérieur du territoire d’Hellandia peuvent être obtenues indirectement auprès des collaborateurs, » déclarai-je.

Les quatre Hellzekters avaient répondu « compris ».

Je ne pouvais pas trop me détendre. Même pendant que nous faisons cela, la malédiction de Satan continuait de ronger le corps d’Asagiri. Cependant, lors de la dernière bataille, je savais au fond de moi que ma capacité de combat n’était pas à la hauteur de Satan. Pour une raison inconnue, à moins que je ne trouve un moyen efficace de vaincre Satan, j’allais certainement perdre même si nous avions une revanche.

Cependant, à ce moment, le motif maudit couvrirait tout le corps d’Asagiri ─,

pourtant, je n’avais pas d’autre choix que de me battre.

+++

Partie 5

Après cela, j’avais fait le tour de tous les endroits accessibles avec les Hellzekters, et après avoir vu que le moment était propice, j’étais retourné à Sandiano pour confirmer l’état d’Asagiri. Le motif de l’anneau maudit s’étendait maintenant du bras gauche d’Asagiri à son dos, atteignant même son bras droit.

Cependant, les informations obtenues n’étaient pas précieuses.

L’équipe de recherche de la classe 2A qui revenait régulièrement ramenait à chaque fois quelques éléments et informations, mais aucun n’était particulièrement efficace.

Et il était difficile de trouver un soldat ou un collaborateur qui se rangeait du côté d’Hellshaft. Ironiquement, en raison de l’échec de la capture d’Infermia par l’alliance entre les armées des humains et des elfes, les troupes de l’armée du Roi-Démon se propageaient sur tout le continent de Balgaea. Désormais, aucun individu n’était prêt à se rebeller contre l’armée du Roi-Démon, à savoir l’armée de Satan.

Les événements de Noël et du Nouvel An étaient terminés, et j’avais eu l’impression que le temps ne passait pas si vite.

« Alors c’est la ville d’Alexar… ? » demandai-je.

Je m’étais promené dans la ville désertique d’Alexar, portant le masque fabriqué par Asagiri. Il s’agissait d’une ville commerciale dans le désert d’Alek, au centre du continent de Balgaea. C’est une ville qui prospérait en tant que point de transport important qui reliait l’est et l’ouest, et de nombreuses personnes et informations s’y rassemblaient.

La structure de la ville ressemblait beaucoup à l’atmosphère des villes du Moyen-Orient et d’Égypte vues sur des photos et des vidéos.

Les étals et les gens se pressaient dans la ville faite de pierre beige. Si on enlevait le style européen à Caldart, j’avais l’impression que ça ressemblerait à Alexar.

« Est-ce que je pourrai trouver un collaborateur ici… ? » me demandai-je dans un murmure.

Les Hellzekters faisaient autre chose en ce moment. Ils étaient à la recherche de personnes qui pouvait combattre Satan. Il avait été décidé que je les rencontrerais au bar dans une heure.

J’étais actuellement seul, et j’allais de boutique en boutique, à la recherche d’un objet utile. Je cherchais surtout des objets en mode adulte qui ne pouvait être utilisé que par moi. J’étais sûr qu’il y aurait des objets utiles parmi eux. Je voulais tous les chercher, mais en réalité, je n’en trouvais aucun.

Donc cette ville est aussi inutile… ?

Alors que j’étais sur le point d’abandonner, un objet que je n’avais jamais vu m’avait sauté aux yeux.

Quoi, qu’est-ce que c’est ?

Il y avait une boîte carrée placée dans la devanture d’un magasin d’objets. Une boîte en verre avec un cadre en laiton.

Il avait une petite poignée à l’avant et une échelle semblable à un mètre. D’une certaine manière, il avait un design de type steampunk, et il semblait ne pas être à sa place dans le monde d’Exodia Exodus.

Ma curiosité grandissant, je m’en étais approché et j’avais regardé attentivement la boîte. Des capsules rondes étaient serrées dans la boîte en verre.

Pas possible… est-ce ça ?

Une plaque de métal était fixée sur le dessus de la poignée. Je m’étais penché en avant et j’avais lu les caractères qui y étaient gravés.

« 1 tentative, 300 yens »

C’est du gachaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Comment ! Comment peux-tu fournir une chose terrifiante, toi, Hell’s Domain !?

Il est peut-être naturel de le fournir dans un commerce, mais le rencontrer dans une situation comme celle-ci me brise le cœur ! La vie des gens est en jeu ici ! Juste au moment où j’essaie de survivre sérieusement… !

Attends.

Et s’il y a vraiment un objet incroyable et important caché ici ?

Hmm.

Est-ce que je l’essaie une fois ? Eh bien, c’est 300 yens.

J’avais saisi la poignée et je l’avais fait tourner une fois en faisant pivoter ma main. Lorsque je l’avais fait tourner, j’avais senti une réponse mécanique dans ma main. De plus, j’avais entendu un effet sonore et j’avais reçu un message indiquant que 300 yens avaient été facturés.

Je tournais la poignée à fond tout en ressentant étrangement un dur réalisme. Puis, une capsule ronde était sortie de là.

Eh bien, ce n’est pas si génial. Je suis vraiment déçu après ce genre d’attentes. Obtenir un objet rare est vraiment difficile et rare. La plupart d’entre eux sont des déchets et seuls les objets normaux sortent de ce genre de machine. Néanmoins, c’est le summum de la stupidité de s’attendre à un objet rare et d’être facturé au prix fort en continuant à faire tourner le gacha. C’est totalement ridicule. C’est une action que je ne peux pas comprendre.

Quand j’avais ouvert la capsule, elle contenait deux gemmes violettes.

Qu’est-ce que c’est ?

Lorsque j’avais ramassé les gemmes, un texte explicatif s’était affiché devant moi.

« Gemme de communication “Ultra rare” : Vous pouvez parler avec une personne éloignée. »

Fantasiqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqquuuuuuuuueee !

Hey hey ! C’est super utile ! Comme il n’y a pas de téléphones portables dans ce monde, je peux parler même si nous sommes loin ! Je pourrais avoir des salutations du matin et du soir avec Asagiri n’importe où ! Mais je ne sais pas si elle le fera !

Sérieusement, si je peux entrer en contact avec Aikawa-san, la capture d’Infermia sera beaucoup plus facile. Le problème est de savoir comment je vais donner ça à Aikawa-san…

J’avais regardé la machine gacha.

Je n’aurais jamais pensé qu’il y avait un article pour ça parmi eux. Non, au contraire, il peut y avoir des objets encore plus étonnants ! Et s’il existait un objet pour vaincre Satan ou plutôt, s’échapper de ce monde ? Ce truc permet d’économiser de l’argent ! Si pratique… fufufu.

J’avais tourné la poignée de la machine de gacha.

30 minutes plus tard.

J’étais tombé à genoux sur le sol comme si je n’avais plus de force.

Pourquoi...

Pourquoi rien de bien ne vient-il !?

Ce qui restait dans mes mains était plus d’une douzaine de potions de guérison. Seulement ça.

Après l’avoir tourné 3 fois, je n’étais pas inquiet que le rare apparaisse en premier.

Après l’avoir tourné 10 fois, j’avais été découragé lorsque j’avais obtenu un médicament. Cependant, si je considérais que j’avais obtenu des gemmes de communication, j’en avais eu pour mon argent. C’est ce que je pensais.

Après l’avoir tourné 30 fois, j’avais eu l’impression de perdre mon sang-froid. Je m’étais dit que j’allais en faire 10 de plus et m’arrêter.

Après l’avoir tourné 50 fois, je m’étais juré d’en faire 5 de plus et de m’arrêter définitivement.

Après l’avoir tourné 60 fois, j’avais pensé qu’il était trop tard pour reculer.

Après l’avoir tourné 100 fois, j’avais commencé à pleurer.

NONNNNNNNNNNNN ! Oh, rendez-moi mes 30 000 yens !

Ce n’est pas comme si j’avais invoqué des succubes !

C’est juste un gacha ! D’ailleurs, je n’ai rien obtenu de bon sauf le premier résultat, les gemmes de communication !

30 000 yens ont disparu en 30 minutttttttes !

J’avais titubé en me levant.

Pourtant, je tendais encore la main vers la machine de gacha alors que des larmes débordantes.

Si je m’arrête ici, j’aurai juste perdu de l’argent.

Je ne le ferai pas.

Je ne m’enfuirai pas.

Oui, j’ai lu une fois la technique secrète du gacha sur internet.

Sur la façon d’obtenir l’article que vous voulez sans faute.

C’est-à-dire,

Tourner jusqu’à ce qu’il sorte.

Uoooooooooooooooo ! C’est parti ! Gachaaaaaaa !

« Roi-Démon Hellshaft !? » À ce moment-là, une voix familière m’avait ramené à la raison.

« … Quoi ? »

J’avais regardé la personne qui avait parlé. Il y avait trois personnes présentes là. Hinasawa Naru, Arisugawa Izumi et Yuuki Uiko.

Geh ! Pourquoi sont-ils ici ? N’était-ce pas prévu qu’ils se détendent et se dégourdissent les jambes à ce point ?

Arisugawa avait positionné sa canne en s’agitant.

« P-Pourquoi Hellshaft est ici… ? »

Cependant, Hinasawa avait bombé sa poitrine, l’air triomphant.

« Quoi ? On avait envie de venir ici, non ? C’est la bonne réponse ♡. »

Ne change pas le plan en fonction de ton humeur ! J’ai du mal à ne pas me battre à cause de ça !

Cependant, Hinasawa était la seule impérieuse, Arisugawa s’était dégonflé et Yuuki était au bord des larmes.

« Il est effrayant… Naru-chan. Fuyons. »

Ignorant l’effrayante Yuuki, Hinasawa m’avait parlé avec une pose intimidante.

« Asagiri Ririko, notre amie et celle que vous avez emmenée dans de nombreux endroits, est sur le point de mourir. J’aimerais que vous me disiez comment briser la malédiction ou qui est Satan. Vous êtes le Roi-Démon, donc vous en savez vraiment beaucoup, non ? »

« … Malheureusement, je ne sais pas, » répondis-je.

« Je ne peux pas le croire, parce que vous avez expérimenté avec Ririko, n’est-ce pas ? » répliqua Hinasawa.

Hein ?

« Parce que vous êtes intéressé par la façon dont les gens meurent de la malédiction, vous avez emmené Ririko dans de nombreux endroits comme un animal de laboratoire, non ? Ririko ne parle pas en détail de ce qui s’est passé quand elle était avec vous, mais il est évident que vous avez fait quelque chose d’horrible. Après tout, Ririko a l’air d’avoir le cœur brisé, » continua-t-elle.

C’est…

« Malgré cela, elle travaille trop et se comporte de manière joyeuse. Ce n’est pas du tout anodin, elle prétend qu’elle va bien et que ça ne l’affecte pas… c’est tellement évident qu’elle ne peut s’empêcher d’avoir peur. Je ne veux pas voir une telle Ririko, » continua-t-elle.

Tu l’as remarqué ?

« Vous vous fichez peut-être des humains, mais Ririko est mon amie ! Nous ne pourrons peut-être pas vous vaincre, mais nous vous suivrons jusqu’à ce que vous nous le disiez ! » déclara-t-elle.

En le déclarant, Hinasawa avait redressé les épaules et m’avait regardé fixement.

Je vois. Hinasawa, tu es aussi… une bonne personne.

« Uiko, retourne tout de suite en arrière et dis-le à tout le monde ! »

Yuuki avait silencieusement acquiescé et avait commencé à courir aussi vite qu’elle le pouvait.

Le temps que Yuuki prenne contact avec eux, je ne serai plus là, donc il n’y a pas de problème. Cependant, être suivi par Hinasawa et Arisugawa serait gênant. Je devais me libérer d’eux ici.

Dois-je les vaincre ici ?

Non, ils seront envoyés directement à Caldart, ce qui interférera avec le calendrier de l’enquête. En outre, s’ils meurent, ils ne pourront pas monter en niveau pendant un certain temps. J’ai beaucoup apprécié cela dans le passé, mais maintenant cela peut être un facteur qui réduit le champ de recherche.

Si oui, je dois le faire ? Ça fait un moment ─ que je n’ai pas utilisé ça.

J’avais ouvert le menu et j’avais affiché la catégorie magie.

« Vous nous écoutez ? On est sérieux, vous savez ? La vie de notre amie est ─. »

Hinasawa, je comprends tes sentiments. Mais je suis aussi sérieux.

{Vérification de l’âge ─ Cette fonctionnalité est inappropriée pour les personnes de moins de 18 ans. Êtes-vous sûr de vouloir l’utiliser ?}

J’avais appuyé vigoureusement sur le bouton « confirmer ».

« “Enfer et Paradis” !! »

Soudain, le sens commun du monde avait complètement changé. Il y eut un bruit semblable à celui d’un engrenage géant qui tournait et le ciel se mit à tourner en rond.

« Qu-Quoi ? C’est quoi ça !? Hinasawa-san ! »

« Ne me le demande pas ! »

+++

Partie 6

Au départ, le ciel avait basculé en même temps qu’il donnait l’impression de tomber. Cela avait donné aux nuages des formes étranges, avant que cela ne prenne la forme du toit d’une tente. Après ça, des murs semblèrent sortir du sol, nous enfermant. Un théâtre avait tout de suite fait son apparition. Les murs étaient surchargés de décoration et des images de belles femmes nues les ornaient, c’était magnifique.

Un grand fauteuil inclinable émergea du sol, me faisant m’asseoir dessus, portant confortablement mon corps. Est-ce un siège spécial pour apprécier ce qui est sur le point de se produire ?

Au centre de l’amphithéâtre, Hinasawa et Arisugawa continuaient de se serrer l’un contre l’autre.

« Que va-t-il faire de nous… ? »

« Qui sait… mais j’ai un mauvais pressentiment. »

Les images de nus le long du mur avaient commencé à bouger, confirmant ce sentiment. Ces images s’étaient transformées en fées portant sur leur dos de fines ailes semblables à des ailes d’insectes.

« Uwaaaah, qu’est-ce que c’est !!? »

« Je ne sais pas ! On dirait que c’est de la magie ! »

« C’est vrai ! »

Au moment où Arisugawa avait tenté de lever sa baguette magique, elle avait disparu.

« Eh !? »

Et l’instant d’après, l’équipement d’Arisugawa qui ressemblait à Alice au pays des merveilles avait disparu ─,

« Hein… ? »

Il était devenu une fille lapin.

« Qua-qua-quoiaah !? »

Arisugawa était devenu rouge vif et il avait crié. Il essayait de cacher son corps, mais il ne savait pas quoi faire. Une tenue en émail bleu collait étroitement au corps svelte d’Arisugawa. Des collants en résille étaient sur ses jambes fines et minces. Et comme prévu, des talons hauts en émail étaient aussi présents. Je pouvais voir les contours du corps d’Arisugawa pour la première fois. Cela dit, c’est un homme, donc si on lui enlève ses vêtements, ce sera le corps d’un homme.

Mais pourquoi sa taille était-elle si fine ? Il n’a pas de hanches, mais comme sa taille est fine, il semble relativement large. De plus, j’ai vu la taille de ses fesses quand il s’est retourné. Associé à la queue de lapin et au costume de lapin bien coupé, on dirait le derrière d’une fille.

Alice au pays des merveilles est-elle devenue un lapin blanc, et non un lapin bleu ?

Hinasawa, également surprise, avait fixé Arisugawa.

« Alice, tu avais donc un hobby comme ça… »

« — !? Aïe, aïe, aïe, aïe, tu te trompes ! Même moi je ne comprends pas !! »

« Mais je pense que c’est un bon passe-temps. »

« J’ai dit que ce n’est pas le cas ! »

À ce moment, l’équipement de Hinasawa avait aussi complètement changé.

« — !? »

Cette fois, c’était une fille lapin rouge. Elle avait le même design qu’Arisugawa, mais dans une couleur différente.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Un costume de lapin rouge avait été mis sur son corps de loli non développée. Cela avait l’odeur du crime.

Les fées qui les entouraient tendirent leurs mains et elles touchèrent leurs corps avec douceur.

« Hé, ne me touchez pas. »

Quatre fées tenaient les mains et les bras d’Hinasawa qui se débattaient. Puis, les fées tenant ses bras avaient commencé à caresser la poitrine plate d’Hinazawa.

« Non, attendez… sérieusement, arrêtez… ♡. »

« U, uwa… waaaaa… »

Arisugawa essayait de cacher ses yeux avec ses mains, mais ses mains n’étaient pas libres, car elles étaient prises par des fées. Et comme avec Hinazawa, sa poitrine avait été doucement caressée.

« Hé, hya, non… »

Les fées avaient saisi la poitrine d’Arisugawa du bout de leurs doigts souples, et avaient baissé le costume de lapin afin d’exposer sa poitrine.

« N... ne, ah, mais… »

Il semblerait qu’Arisugawa lui-même ne comprenne pas s’il était nécessaire pour lui d’être timide ou non.

Et de la même manière, les doigts des fées allèrent vers le costume de lapin d’Hinasawa.

« Un peu plus que ça et… noo... oooo ! Nooooooooon ! »

Sans prêter l’oreille aux plaintes d’Hinasawa, les fées avaient exposé sans réserve la poitrine d’Hinasawa.

« Yaaaaaaann… arrêtez maintenant ! »

Deux zones de couleur rose pâle apparurent légèrement sur sa peau blanche. Ses seins étaient exactement ceux d’une jeune fille pure. Les fées avaient semblé me demander « pouvons-nous présenter notre travail à une foire ? » Elles m’avaient fixé avec un visage qui semblait vouloir demander cela. Quand j’avais silencieusement acquiescé, les fées avaient enlevé le costume de lapin d’Hinasawa.

« Nooooooooon ! C’est vraiment trop ! Je ne me suis encore montrée à personne ! »

Mais les fées n’avaient aucune pitié. Elles soulevèrent le corps petit et léger d’Hinazawa par la gauche et la droite. Les fées qui tenaient les jambes gauche et droite essayaient d’ouvrir les jambes d’Hinazawa.

« Vous ne devez absolument pas ! C’est trop ─ !? »

Une fée avait couvert les lèvres d’Hinasawa avec ses lèvres.

« Nnnnnh ! »

Je pouvais entendre la voix étouffée d’Hinasawa, mais comme sa gorge allait et venait, avalant quelque chose, elle était devenue plus docile.

Quand la fée avait séparé ses lèvres, de la bave s’était répandue entre elles.

« Hah… fa… un ♡. Même si… j’ai dit… tu ne dois pas. »

On dirait que c’était de l’alcool plutôt que l’effet de l’Ecstas qui l’avait rendue ivre. Les fées caressaient les très jeunes membres d’Hinazawa dans tous les sens, mais elle était maintenant libre.

« Hyaa, a, aaan, j’ai déjà dit que vous ne devez pas ♡. »

Alors qu’Hinazawa peignait les queues jumelles avec ses mains, elle courba son corps, essayant de montrer ses aisselles. Ses yeux humides diffusaient une lumière envoûtante qui ne convenait pas à l’âge qu’elle représentait.

« Ufuun ♡. Vous, les méchants adultes, vous faite faire quelque chose comme ça à une si petite fille… ufufu, vous ne pouvez pas, vous savez ♡. »

Sa voix, son regard et ses gestes invitaient clairement les fées, même si elle disait « vous ne pouvez pas ». Soit Hinasawa avait été intoxiquée par la salive des fées, soit elle était dans un état de confusion. Hinasawa les avait carrément tentées elle-même plutôt que d’accepter simplement les agissements des fées. Bien que son corps semblait jeune, elle semblait avoir un sens du plaisir approprié à son âge.

« Je suis sûre que c’est un rêve… donc… eh bien, aaanh, c’est bon ♡. »

La zone autour des joues et des yeux était teintée en rouge et son corps en sueur se courbait mollement d’avant en arrière. Son apparence était bien trop incendiaire, elle me faisait sentir un danger comme si je partageais un plaisir interdit.

Les fées avaient ouvert largement l’entrejambe d’Hinasawa et y avaient mis leurs doigts. Elles avaient pincé la partie la plus fine du costume de lapin et l’avaient fait glisser sur le côté.

« Haaa… an. »

Hinasawa avait poussé un profond soupir.

Elle rétrécissait ses yeux et me fixait d’un regard sexy.

Une grande fée avec une canne se tenait devant Hinasawa et Arisugawa. Elle avait l’air d’avoir la majesté d’une reine. La reine des fées leur sourit doucement.

« Maintenant, je vais vous faire passer un test à tous les deux. »

Arisugawa avait fixé la reine des fées d’un air surpris.

« Elle a parlé… »

La Reine déclara sans se soucier de lui.

« Attaquez cet enfant. »

« … Eh ? »

« Hein !? »

La réponse de Hinasawa était terne, mais Arisugawa avait laissé échapper un petit cri comme s’il était vraiment étonné.

« Si vous pouvez faire cela, alors vous seul serez sauvé. »

La gorge d’Arisugawa avait fait un bruit de déglutition. Il avait répondu d’une voix tremblante alors qu’il avait des sueurs froides.

« Je, je ne peux pas… faire ça. Ce genre de chose… Je ne peux pas le faire. »

Arisugawa avait tourné son visage qui était sur le point de pleurer vers Hinasawa.

Cependant, les yeux d’Hinasawa avaient accueilli cela avec une lumière dangereuse logée dedans.

« Hi-Hinasawa-san ? »

« Alice, tu es un garçon, non ? »

« O-Oui. »

« Si tu es un garçon, alors risque ta vie pour une fille. C’est ce qu’est un homme splendide, non ? Tu veux être comme ça, non ? »

Arisugawa avait vacillé comme s’il était troublé.

« Je suppose… que oui. »

Les yeux d’Hinasawa brillaient de mille feux. Et Hinasawa déclara à la reine des fées.

« Alors je vais attaquer Alice ! »

« Ouais… eh ? Eeeeeeeeeeeeeh !? » Arisugawa avait été surpris et il avait répondu involontairement.

Hinasawa s’était débarrassée des mains des fées et s’était tenue debout.

« Ne t’inquiète pas ! Je vais faire d’Alice une bonne fille ! » déclara-t-elle.

« C’est complètement différent de ce que tu viens de dire ! »

Hinasawa tendit la main vers la canne de la reine des fées, et celle-ci la lui tendit volontiers. Son bout était rond et lisse, et elle était un peu anguleuse ─ ah, attends, ne me dis rien.

« Attends ! Calme-toi, Hinasawa-san ! Je… Je suis un garçon, n’est-ce pas !? »

« Fufufu, tu ne tromperas pas mes yeux. »

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Mainnnnnntenant, enlève tes vêtements immédiatement sans te plaindre ! »

Hinasawa avait déchiré les collants d’Arisugawa.

« Hiih ! Aide-moi, Hinasawa-san ! »

Hinasawa avait montré un sourire sadique à Arisugawa, qui avait imploré son pardon les larmes aux yeux. Puis elle avait claqué des doigts et les fées s’étaient retournées derrière Arisugawa. Hinasawa, à quel moment tu as subjugué les fées !?

« Hmm. Tu cries, mais ton corps révèle ce que tu veux vraiment… »

« Ce que je veux vraiment ? Je ne comprends pas ! » répondit-il.

« Eh bien, il dit juste qu’il veut l’essayer une fois ♪. »

Hinasawa attrapa l’entrejambe du costume de lapin et l’arracha de toutes ses forces.

« Hyaaaaaaaaah !? »

Hinasawa ne devrait pas avoir une telle force. Comme prévu par l’enfer et le paradis. Une magie qui pouvait lire la situation.

Puis à nouveau, Hinasawa s’attaqua aux cuisses, l’air heureux. Puis, un gros cul blanc avec une belle peau était apparu de dessous le costume de lapin bleu d’Arisugawa. Arisugawa avait regardé Hinazawa avec un visage rouge et des yeux qui ne pouvaient pas le croire.

« S’il te plaît ! S’il te plaît ! Stooooop ! »

« C’est bon, ce n’est pas comme si c’était la fin du monde ! »

 

 

Les joues d’Hinasawa rougissaient et ses yeux étaient flous comme si elle était confuse. Je ne sais pas si elle est ivre ou excitée par cet acte.

« Non, non, non, non, non. »

J’avais apprécié leur échange depuis le siège spécial.

Hinasawa.

J’ai été touché par toi qui te soucies d’Asagiri.

Mais maintenant, tu es aussi ce que j’appelle : le pire.

« Noooooooooooooooooooooooooooooooon ! »

Avec les cris d’Alice, les effets d’Enfer et Paradis marquèrent la fin. Les murs et le plafond s’écroulèrent comme si le théâtre avait été démoli. Les silhouettes de Hinasawa et Arisugawa étaient cachées dans la tempête de gravats.

Les décombres du théâtre, qui étaient empilés comme une montagne, avaient disparu, devenant lumière. Et dans les ruines du théâtre, seuls Hinazawa et Arisugawa étaient restés.

Ils auront probablement une dispute au réveil, mais elle sera sûrement résolue en appelant ça un rêve.

Cependant, Arisugawa est-il vraiment devenu une fille ?

Seuls Arisugawa lui-même et Hinasawa le savent.

+++

Chapitre 3 : L’armure Pagan

Partie 1

Le plus haut clocher de la ville faisait presque 100 mètres de haut. Après avoir monté les escaliers se trouvant à l’intérieur de l’édifice, je pouvais regarder toute la ville en bas.

« Wôw… c’est incroyable… »

Asagiri, qui était montée après moi, avait lâché un soupir devant ce grand panorama.

Nous étions en ce moment à Laguna, la ville de l’eau.

Il s’agissait d’une ville découverte lors des activités d’exploration de la guilde 2A, une ville construite sur la mer. Elle ressemblait beaucoup à Venise que j’avais déjà vue à la télé dans une émission de voyage. Son concepteur l’avait peut-être utilisée comme référence.

Des toits de couleur brique étaient érigés comme s’ils encombraient des îles artificielles de différentes tailles. La terre qui ressemblait à s’y méprendre à une grande île était en vérité un rassemblement de petites îles. D’étroites voies d’eau divisaient la zone, et de petits ponts avaient été construits afin de relier les différentes îles. Ce qui divisait encore plus cette agglomération était un grand canal au centre. Des bateaux de toutes tailles allaient et venaient sur cette voie navigable.

Le paysage de la mer bleue scintillant et de la ville flottante à l’aspect délicat au-dessus d’elle était l’un des plus beaux paysages de tout Exodia Exodus.

« C’est vraiment magnifique ! Je suis contente qu’on ait réalisé qu’on pouvait aller dans un endroit comme ça, » déclara-t-elle.

« Nous avons eu de la chance. Nous l’avons juste repéré en traînant dans le coin. Je ne savais pas où était l’entrée, et je me demandais si tu le savais, Asagiri…, » lui demandai-je.

« Oui, nous avons de la chance. Mais je ne le savais pas que cela existait. Je ne l’avais pas du tout remarqué, » répondit-elle.

Asagiri souriait, l’air heureuse, regardant le beau paysage qui s’étendait devant ses yeux avec des yeux brillants à nouveau.

Je pouvais voir qu’Asagiri avait un sourire heureux après un long moment.

Bien sûr, elle riait lors de ses interactions régulières avec la classe 2 A. Cependant, ce sourire me donnait toujours l’impression que ce n’était qu’une ombre. Plutôt que de sourire comme si elle s’amusait et était heureuse, c’était un sourire qui prenait soin de ne pas inquiéter son entourage à son sujet.

« Alors, personne ne sait qu’on peut monter dans le clocher ? » me demanda-t-elle.

« Probablement… pas. Asagiri, si même toi, tu ne le savais pas, alors je doute que les autres le saches, » lui répondis-je.

« Est-ce ainsi ? Alors, pouvons-nous garder ça entre nous pour un moment ? » me demanda-t-elle timidement.

« Hein ? »

Asagiri avait malicieusement fermé l’un de ses yeux et elle m’avait souri.

« Un secret entre toi et moi, Doumeguri-kun, » continua-t-elle.

Kuh… flotter comme ça sur un nuage ne sert à rien !

Ah, Asagiri avait ajouté quelque chose comme si elle se souvenait d’un point important. « Mais on peut le dire à Nonnon si tu veux ? »

Non, parce que… oublie ça.

« C’est quoi ce bâtiment ? » me demanda-t-elle.

Asagiri avait désigné un bâtiment blanc en forme de dôme rond.

« Je ne sais pas, peut-être que c’est une église ou un palais ? Ne devrait-on pas essayer d’y aller ? » lui demandai-je en réponse.

Asagiri acquiesça avec un grand sourire. Asagiri descendit les escaliers en premier cette fois-ci. Je pensais « combien de temps serons-nous en sécurité dans cette ville ? » en regardant son dos.

L’armée de Satan étendait progressivement son territoire.

Le côté nord des monts Rammel était déjà sous leur contrôle, ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne s’approchent de Sandiano. Là, la guilde 2A s’était déplacée de Sandiano à Laguna à l’extrême ouest du continent.

J’aimais cette ville parce qu’elle était belle et agréable à vivre, et surtout parce qu’elle était loin d’Infermia. Elle était entourée par la mer. L’Armée de Satan ne possédait pas de marine. Même si la ville était attaquée, il serait difficile de l’attaquer en une seule fois.

Et il y avait autre chose. Bien que la cité flottait sur la mer, je pouvais utiliser la téléportation parce qu’elle avait été construite sur un plateau maritime près de la terre.

Mais la situation ne s’était pas améliorée pour autant, bien sûr.

En fin de compte, même Alexar n’avait pas la force militaire nécessaire pour combattre l’armée de Satan. En dernier recours, j’avais décidé de compter sur les relations des quatre Hellzekters, mais…

En conclusion, cela n’avait pas non plus fonctionné.

Forneus ne voulait pas la peine d’être considérée, car elle avait été en premier lieu exilée du paradis. J’avais donc rendu une autre visite à la reine elfe noire Zeragiel. Bien que nous ayons eu une rencontre intime comme d’habitude…,

« Je suis désolée, Maître Hellshaft. Je ne sais pas encore si l’invasion de Satan atteindra le continent de Logress… Pourquoi ne pas prendre un moment pour voir ce que Satan fait ? Vous êtes dans une position délicate à présent… »

Objectivement parlant, c’était la bonne décision à prendre pour elle, comme on l’attendait de la reine Zeragiel. Cependant, pour moi, c’était la chose la plus regrettable qui soit. En disant ceci et cela, je me demandais s’ils allaient finir par coopérer, mais ils n’étaient pas si faciles à persuader.

J’étais même allé au lieu de naissance d’Adra et à la maison de Grasha, mais j’avais eu de mauvais résultats là aussi.

Comme il n’y avait pas de méthode d’attaque efficace contre Satan, je n’avais pas d’autre choix que d’entrer en force. Il faudrait une force militaire considérable pour mettre en déroute l’armée de Satan jusqu’à ce que ce dernier soit seul puis le vaincre. Mais où se trouverait une telle force militaire dans ce monde ?

Nous étions complètement à court d’options.

Après avoir descendu les escaliers et être sortie du clocher, une place se trouvait là. C’était une vaste et belle place entourée sur trois côtés par des piliers, de fenêtres et de bâtiments alignés de façon ordonnée. Après avoir traversé la place avec Asagiri et passé l’arche percée sous un bâtiment, nous nous étions heurtés à un étroit cours d’eau. Nous avions alors suivi la voie d’eau et un bassin d’eau d’environ 25 mètres de large et de petits bateaux appelés gondoles s’étaient trouvés alignés là. Elles agissaient comme des taxis qui attendaient des clients devant une gare.

Le trafic maritime était important ici, et les petits bateaux étaient utilisés comme moyen de transport quotidien. Les gondoles attendaient les clients comme des taxis. Asagiri avait tourné son visage vers moi.

« Alors, est-ce qu’on s’approche de là en gondole ? » me demanda-t-elle.

J’acquiesçai et Asagiri indiqua la destination au batelier qui tenait une longue pagaie. Après que nous soyons tous deux montés à bord du long et étroit bateau noir, la gondole commença à bouger comme si elle glissait.

Elle passa par des canaux étroits avec des murs de pierre des deux côtés. Se déplacer d’un point de vue plus bas que le sol était un peu étrange.

« Hé, regarde ça ! » s’exclama Asagiri.

J’avais regardé dans la direction où Asagiri regardait tandis que la gondole oscillait de gauche à droite. Comme le bateau était fin, il réagissait fidèlement au léger mouvement du poids.

« Ah ! »

À ce moment-là, j’avais senti le poids d’Asagiri s’appuyant sur mon épaule. Couplée à cette douce sensation, la présence du corps d’Asagiri m’était transmise. Inconsciemment, j’avais été excité par cette situation.

Asagiri était tellement absorbée à regarder le paysage qu’elle ne semblait pas du tout le remarquer. Elle regardait les jolis murs colorés des bâtiments et criait « Uwaa ♪. » Les balcons étaient alignés sur les murs, chacun étant orné de fleurs et de plantes. De là, j’avais l’impression de pouvoir voir le quotidien et le mode de vie des habitants de cette ville sans être gêné. Asagiri avait chuchoté d’une voix un peu douce.

« C’est un peu mignon et sympa, tu ne trouves pas… ? »

« Oui. C’est vraiment comme une ville qui apparaît dans les contes de fées, » lui répondis-je.

C’est une ville qui me donne l’illusion de tomber amoureux de la fille à côté de moi. C’est peut-être la magie de cette ville.

Nous étions passés sous un petit pont au-dessus du canal. Puis, le batelier amena la gondole près de l’extrémité du canal. Il y avait là un escalier, nous informant que nous étions arrivés à destination.

Asagiri paya la facture avant que je n’essaie de la payer. J’étais descendu de la gondole en premier, je m’étais retourné et j’avais essayé de donner un coup de main à Asagiri. Mais il était trop tard, Asagiri avait déjà quitté la gondole d’un mouvement léger. Ma main droite tendue manqua Asagiri.

Calme-toi, bras droit ! Tu as voulu montrer une bonne chose et tu as été trop impertinent ! C’est quand même super gênant de ne pas être remarqué !

« Hmm ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » me demanda-t-elle. Asagiri s’était retournée vers moi avec un sourire éclatant.

« Non, ce n’est rien. Allons-y, » répondis-je.

J’avais fait semblant d’essuyer ma main sur ma veste et j’avais marché à côté d’Asagiri.

L’endroit où nous étions descendus était une petite place, mais sa largeur se rétrécissait dès que nous nous étions engagés sur la route. Des deux côtés, de grands bâtiments se dressaient comme s’ils s’imposaient sur la route, et nous avions l’impression de marcher au fond d’une vallée. Quand j’avais levé les yeux, j’avais pu voir la longue et étroite bande de ciel bleu entre les bâtiments.

Avant de nous en rendre compte, nous nous étions perdus en marchant sur la route pavée.

« Hein ? C’était dans cette direction, non ? » me demanda-t-elle.

« Pour être honnête, je ne sais pas où il est…, » répondis-je.

Il y avait des virages et des bifurcations partout, et les routes devenaient très compliquées. Il semblerait que nous nous serions perdus même en regardant une carte.

« Oh, nous sommes sortis dans un petit endroit dégagé, » déclara-t-elle.

Il y avait un canal en face de nous et un petit pont était construit au-dessus. Il avait la forme d’une arche, et le centre du pont était gonflé. Après l’avoir traversé, nous avions vu qu’il y avait une place compacte et un petit bâtiment avec un toit pointu qui ressemblait à une église.

« Ce n’est pas le même que celle que nous avons vue plus tôt, » déclarai-je.

« Oui, c’est évident…, » répondit-elle.

Le bâtiment en lui-même était normal, mais ce qui est étrange, c’était la couleur de ses murs. Ils avaient une couleur bleu vif. C’était une couleur bleue qui m’avait fait croire que je regardais le ciel bleu. Je veux dire, je pense que flotter au milieu de Laguna est même effrayant. Cependant, probablement parce qu’Asagiri était curieuse, elle avait saisi la poignée de l’entrée.

« On essaie d’entrer ? » me demanda-t-elle.

« Eh bien, ce n’est pas quelque chose que l’on voit tous les jours…, » répondis-je.

Asagiri avait ouvert la porte d’entrée en émettant un grincement.

« Quo… incroyable, » déclara-t-elle.

Il y avait des dessins sur le mur. Les fenêtres étaient composées des vitraux, ce qui créait des couleurs lumineuses vers le rouge et le bleu. Quand j’avais regardé le plafond, j’avais pu constater qu’une image y était dessinée.

« Ça semble être des peintures religieuses, » déclarai-je.

Asagiri regarda également le plafond. « Mais elles sont un peu effrayantes… »

Bien qu’il s’agissait de peintures aux couleurs douces et d’une magnifique couleur dorée, les contenus dessinés étaient assez sauvages. Les humains étaient brûlés par le feu ou transpercés par des épées, c’était comme si les démons punissaient les malfaiteurs en enfer. Mais dans les dessins de cet endroit, il s’agissait des anges et non des démons qui le faisaient.

+++

Partie 2

« Peut-être êtes-vous intéressé par notre église ? »

« Kyaa ! »

« Ah ! »

J’étais tellement surpris que j’avais même sursauté.

Quand je m’étais retourné, un homme se tenait là sans que je le remarque avant ça.

« Je m’excuse. Ce n’était pas mon intention de vous effrayer, » déclara l’homme.

Son corps tout entier était recouvert d’une robe bleue et son visage portait un masque inspiré d’un oiseau. Il s’agissait de quelque chose de semblable à un masque de peste, ceux que portaient les médecins qui traitaient la peste noire dans l’Europe médiévale.

Bien que la partie des yeux soit creusée, l’expression de ses yeux noirs était illisible. La suspicion créée par l’ensemble de son corps donnait l’illusion de se démarquer des décorations de l’église.

Asagiri avait mis sa main sur sa poitrine afin de réfréner les battements de son cœur.

« Désolée. Nous sommes venus et entrés de notre propre chef, » déclara-t-elle.

L’homme masqué secoua la tête et il répondit d’une voix douce. « Pas du tout. Nous, l’ordre d’Orzelia, ne rejetons pas ceux qui viennent. »

« Ordre… d’Orzelia ? » avais-je demandé.

J’avais incliné ma tête sur le côté. Il y avait même des religions à Exodia Exodus ?

« Oui. L’Orzelianisme est celui qui met ensemble la paix, le bonheur et l’éternité dans ce monde. Je suis aussi un prêtre de cette église. Je prie chaque jour pour sauver le monde, » déclara-t-il.

Oui, oui, juste prier ne va pas aider ou sauver le monde.

« Asagiri, si nous restons trop longtemps…, » déclarai-je.

« Ah, tu as raison. Si vous voulez bien nous excuser, » déclara Asagiri.

« Ne vous inquiétez pas, et revenez nous voir. Si vous en avez l’occasion, venez à notre messe, » déclara le prêtre.

J’avais quitté l’église en poussant un léger soupir. Cette installation religieuse avait quelque chose de bizarre, et j’avais du mal à respirer, ou plutôt, elle présentait un étrange sentiment d’intimidation.

« Quelle église singulière c’était, » déclarai-je.

« Ouais. En laissant ça de côté, trouvons notre destination initiale. »

Après avoir pris de nombreux mauvais virages, nous avions finalement atteint le bâtiment que nous cherchions. C’était un palais, mais c’était plus exactement comme un musée avec diverses œuvres d’art exposées à l’intérieur. Comparé à l’église d’Orzelia où nous nous étions arrêtés peu de temps auparavant, je me sentais étrangement soulagé. Après l’avoir inspecté pendant environ une heure, j’étais allé dans un café avec une terrasse à l’air libre à proximité et j’avais fait face à Asagiri.

« Doumeguri-kun. Merci pour cette journée, » me déclara-t-elle tout d’un coup.

« Hein ? Pourquoi me dis-tu ça ? » lui demandai-je en réponse, surpris par ses paroles.

« Tu as essayé de me remonter le moral, non ? » me demanda-t-elle avec un petit sourire.

C’est un fait, mais ce n’est pas cool de le confirmer.

« N-Non… pas nécessairement. »

J’avais répondu ainsi, mais le visage d’Asagiri affichait toujours un sourire amical.

« De combien de temps est-ce que je dispose ? » me demanda-t-elle tout d’un coup.

« Qu’est-ce que tu dis… ? » lui demandai-je.

Asagiri fixa sa main droite qui semblait porter un gant de dentelle. Avec sa main enveloppée d’un motif rouge, elle détacha le bouton de la veste.

« H-hey, qu’est-ce que tu fais ? » J’avais inconsciemment paniqué et crié.

Asagiri m’avait parlé, en ouvrant sa veste qui enserrait sa poitrine. « Elle est déjà allée si loin, tu sais ? »

« ─ » J’étais resté sans voix.

La malédiction se propageait même sur les gonflements de sa poitrine. On aurait dit qu’elle portait un autre sous-vêtement en dentelle rouge sous ses sous-vêtements.

« Je veux faire bon usage du temps qui me reste. J’aimerais avoir le moins de regrets possible. Alors, combien de temps me reste-t-il ? » me demanda-t-elle, insistant.

J’avais serré mon poing sous la table.

« … Même si je pouvais le prédire, ça n’a aucun sens. Cela ne prolongera pas le temps dont tu disposes et c’est une perte de temps. Si j’avais le temps de penser à ça, il vaudrait mieux penser à comment te sauver, Asagiri, » répondis-je.

Asagiri m’avait regardé avec perplexité pendant un moment puis elle avait ri, l’air amusé.

Eh ? Qu’est-ce qui était drôle ?

« Désolée, désolée. C’est juste que Doumeguri-kun, tu as dit quelque chose que Hellshaft aurait dit, » déclara-t-elle.

!?

Une sueur froide avait inondé mon cœur tout d’un coup.

J’avais désespérément fait un sourire en coin, et j’avais crié dans ma tête « Calme-toi ! »

« Vraiment ? Non pas que ce soit une opinion sans surprise…, » essayais-je de la persuader.

« Oui, c’est peut-être vrai. Sa façon de parler est plus prétentieuse, mais je suppose que le contenu et l’ordre d’explication étaient exactement les mêmes, non ? » déclara-t-elle.

« Je… est-ce donc… ? » balbutiai-je, incapable de répondre correctement.

Merde, ma voix tremble. Non, ne fais pas de contact visuel ! Tes yeux te trahissent, Doumeguri Kakeru !

« M-Mais Asagiri, as-tu eu une conversation agréable… avec Hellshaft ? De plus, il semblerait qu’il t’ait encouragée d’après ce que tu dis, non ? Cependant, tu avais dit que tu n’avais pas trop parlé avec lui avant ça. »

« Ah… ! »

Asagiri avait affiché une tête qui disait « oups ». Après avoir croisé les bras et gémi avec un « humm », elle s’était penchée en avant sur la table et avait placé ses lèvres près de mes oreilles. Les cheveux d’Asagiri sentaient bon.

Uwa ! Hé, Asagiri ! Tu es un peu trop imprudente ! Être franc, c’est bien, mais si tu ne durcis pas un peu plus ta garde, l’autre personne se fera de fausses idées !

Sans savoir ce qu’il y avait dans mon cœur, Asagiri avait envoyé une puissante attaque de chuchotement à une distance super proche.

« Je ne le dirai qu’à toi, Doumeguri-kun. Personne ne doit savoir, d’accord ? »

Nos visages étaient si proches que nous étions sur le point de nous toucher. J’avais acquiescé docilement tout en ressentant l’illusion de sentir la température corporelle d’Asagiri.

« La vérité est que… j’ai eu une conversation agréable avec Hellshaft. D’ailleurs, il m’a aidée de bien des façons et j’ai aussi coopéré avec lui. Quand je disais que j’étais une prisonnière de guerre, c’était peut-être vrai, mais j’ai aussi eu l’impression de voyager avec lui, » murmura-t-elle.

C’est vrai. Parce que l’affaire de l’anneau maudit est arrivée, c’est devenu un voyage difficile… mais pour moi, voyager avec Asagiri a été un moment irremplaçable.

J’avais regardé autour de moi, anormalement inquiet de mon environnement, et j’avais demandé à voix basse.

« Eh ? V-vraiment ? Avec cet Hellshaft ? »

Asagiri avait touché son menton et avait hoché la tête.

« Nous avions tous deux des problèmes, alors c’était comme si… on travaillait ensemble, » répondit-elle.

« Oh, je vois. »

« À l’époque, je me suis aussi demandé si Hellshaft n’était pas totalement diabolique et s’il avait une part d’humanité en lui. Mais… »

Asagiri avait éloigné son corps de moi, et en s’adossant à la chaise, elle avait pris une tasse avec du cappuccino dedans. Elle avait ensuite pris une gorgée et avait dit.

« Au final, c’était un type terrible. »

Je me sentais vaincu dans mon cœur.

« Asagiri, » déclarai-je.

« Oui ? »

Je fixais la bague maudite posée sur la main gauche d’Asagiri.

« La malédiction sera sans doute brisée. Alors, ne t’inquiète pas pour le temps dont tu disposes, » déclarai-je.

Asagiri m’avait regardé fixement. Elle avait fermé les yeux comme pour acquiescer, puis elle avait souri pour me rassurer.

« Oui… tu as raison. »

Ses yeux joyeux étaient légèrement humides. Ses joues étaient teintées d’écarlate. Le visage souriant d’Asagiri était aussi bien que la beauté de cette ville.

Il n’y a pas de temps à perdre.

Même si je dois utiliser quelques moyens excessifs, j’infiltrerai Infermia et entrerai en contact avec Aikawa-san. Et le mystère sur Satan et le Santa-X.. ,

« Qu’est-ce qu’il y a ? » me demanda-t-elle tout d’un coup.

« Hein ? »

Asagiri m’avait regardé en face, semblant s’inquiéter pour moi.

« Ah ! Non, j’étais un peu perdu dans mes pensées ! » m’excusai-je.

Quoi ?

« Si quelque chose te préoccupe, j’aimerais que tu me le dises, » déclara-t-elle.

Non, je ne peux pas le dire.

« E-euh…, ce secret sur Hellshaft… même pour Ichinomiya ? » lui demandai-je.

« Eh ? Ah… c’est vrai. Même pour Akira-kun, » me répondit-elle.

« Vraiment ? J’étais sûr que tu le dirais à Ichinomiya, » répondis-je.

Asagiri avait eu l’air un peu troublée. Ah oui. C’est trop difficile de parler de ça avec l’homme que tu aimes.

Désolé. J’ai été inconsidéré. S’il te plaît, oublie ce que j’ai dit. Ne t’inquiète pas, je ne le dirai à personne.

J’avais pris une posture de prière avec une main et m’étais légèrement incliné. Asagiri avait souri, l’air troublé.

« Ce n’est pas comme si je devais parler de tout et de rien avec Akira-kun, » déclara Asagiri.

« Oh, c’est comme ça… Je suis vraiment insensible…, » m’excusais-je.

« Je préférerais plutôt demander conseil à toi, Doumeguri-kun, » déclara-t-elle avec le sourire.

Hein !? Non non, tu dois juste me taquiner là.

« Pour être franche, Doumeguri-kun, tu donnais toujours l’impression qu’on faisait face à un mur avant… mais après que tu sois venu dans ce monde, nous avons réellement commencé à parler, j’ai été surprise de voir à quel point il était facile de parler avec toi. Et tu es un acteur caché. Tu soutiens secrètement Akira-kun, » déclara-t-elle.

J’étais troublé. Je n’avais pas l’habitude d’être félicité, alors je n’avais pas su comment réagir.

Asagiri goûta le cappuccino et posa la tasse sur la soucoupe. Puis Asagiri demanda comme un murmure, en regardant les bulles tourbillonnantes.

« Qu’est-il arrivé à Akira-kun récemment ? Il a changé d’une manière ou d’une autre… »

« Ichinomiya ? Hmm… Je suppose que oui ? » répondis-je.

Je ne comprenais pas l’intérêt de la question d’Asagiri. Récemment… ? J’ai l’impression qu’il n’a pas beaucoup changé… Ah.

« Alors il l’a fait ? » me demanda-t-elle.

« Ah… non. »

Bien que je le ressente un peu, je pense qu’Ichinomiya se soucie trop de Shizukuishi. Peut-être que c’est… ce qu’Asagiri peut percevoir.

Se pourrait-il qu’elle essaie de me brancher avec Shizukuishi ? Dans ce cas, si je dis que je suis en bons termes avec Shizukuishi, alors cette condition devrait la satisfaire.

« … Je vais discrètement le surveiller, » déclarai-je.

« OK. Mais ce n’est pas comme si tu devais faire quelque chose, compris ? Si tu remarques quelque chose…, » répondit-elle.

« Je ferai en sorte de ne pas être soupçonné, » répondis-je en souriant légèrement. « Même si la personne que tu aimes est un bel homme, cette même chose doit t’inquiéter à mort, non ? »

Asagiri avait souri légèrement et elle avait détourné le regard. Elle plaça ses mains sur ses joues et regarda le paysage urbain de Laguna vu de la terrasse sans toit.

Son visage vu de côté avec sa bouche cachée par sa main et son expression faciale était difficile à lire. Cependant, le regard qui fixait le paysage urbain était étrangement vif.

Parler d’amour et de ce genre de choses était quelque chose de risible. Cependant, j’avais trouvé que le regard d’Asagiri était un peu différent de l’humeur d’une jeune fille amoureuse qui pensait à l’homme dont elle est amoureuse.

+++

Partie 3

« Ah, Asagiri-san, Doumeguri-kun ! »

« Hein ? Alice-chan. »

Arisugawa, habillé comme d’habitude en Alice au pays des merveilles, s’était précipité vers nous. Lorsqu’il s’était approché de la table, il avait mis ses mains sur sa bouche et s’était incliné vers l’avant comme pour flirter.

« Vous étiez donc dans un endroit comme celui-ci. Tous ceux qui étaient partis enquêter sont revenus, alors on a parlé de dîner ensemble aujourd’hui, » déclara Arisugawa.

« C’est vrai. Alors on se réunit tous ? » demanda Asagiri.

Quand je m’étais levé, j’avais légèrement levé les mains. « Je vais devoir refuser. »

Asagiri avait eu l’air un peu mécontente, mais j’avais refusé de venir, disant qu’il y avait quelque chose que je devais faire sans faute. Nous devions dissiper la bague maudite dès que possible.

Cependant, nous étions maintenant dans une impasse. J’attendais avec impatience les informations d’Aikawa-san…

Je m’étais redressé devant le café et j’avais vu leurs silhouettes s’éloigner.

Maintenant que j’y pense… J’ai l’impression qu’Arisugawa est devenu plus féminin depuis la dernière utilisation d’Enfer et Paradis.

Au contraire, ne serait-il pas mieux pour lui de devenir complètement une femme ? Il y a la chirurgie esthétique à Sandiano. Oh, mais pour changer complètement de sexe, il faut passer en mode adulte ─,

J’étais parti, en regardant fixement la silhouette d’Alice qui s’éloignait.

Il doit y avoir un moyen, n’est-ce pas ? Une façon de s’introduire dans Infermia. Cependant ─.

« J’espère que ce n’est pas trop coûteux…, » murmurai-je.

De la sueur froide coulait sur mes joues, alors que je pensais à ça.

 

+++

Dans le couloir de style gothique aux hauts plafonds, les lumières des flammes vacillaient. Il s’agissait de l’antre du diable dans Exodia Exodus. Une pointe infernale semblait être présente au-dessus du sol. Il s’agissait du château du Roi-Démon Infermia.

Comme j’étais un aventurier moyen, j’étais entré dans le château, ce qui n’avait pas pris plus de trois minutes d’un bon pas.

L’Infermia, je la connais très bien. Quoi qu’il en soit, son apparence par rapport au paysage que je voyais toujours était différente. C’était probablement parce que la position de mon point de vue était plus basse qu’à l’accoutumée. Après tout, maintenant j’avais enlevé l’armure du Roi-Démon pour ne pas être découvert.

J’étais venu ici par téléportation et j’avais marché dans le couloir en feignant l’ignorance. Au début, j’avais eu peur d’être remarqué, mais j’étais passé devant plusieurs bêtes démoniaques et des elfes noirs, et quand j’avais pu confirmer qu’il n’y avait aucun problème, je m’étais senti rassuré.

Cependant, je devais rapidement trouver Aikawa-san.

Le problème était : où est-elle ? J’étais allé dès le départ dans la chambre d’esclave où Aikawa-san dormait toujours, mais elle était complètement vide. Ensuite, j’étais allé à la cuisine, où les chances de la rencontrer étaient élevées, mais elle n’y était pas non plus.

Si elle n’est pas dans la cuisine… alors elle est peut-être en train de nettoyer l’intérieur du château. Si c’est le cas, ça va être difficile de la chercher. En pensant cela, j’avais à peine pu entendre le rire d’une femme.

Cette voix… est-ce Aikawa-san ?

La voix venait de derrière une porte en fer. Elle n’était pas complètement fermée, ils avaient probablement oublié de le faire. Je m’étais approché de la porte et j’avais écouté attentivement. Mais je n’entendais plus la voix.

Est-ce mon imagination ?

C’est ce que je pensais, mais je me sentais mal à l’aise. Quand j’avais ouvert la porte et regardé à l’intérieur, un escalier étroit conduisait en bas. Un air froid et humide s’échappait d’en bas.

Comme je sentais une présence étrange, j’avais descendu lentement les escaliers. Après être descendu pendant un moment, j’entendis une voix. Une voix dure et épaisse, la voix d’une femme.

Cette voix… il n’y a aucun doute, c’est Aikawa-san !

Lorsque j’avais fini par descendre complètement l’escalier, j’avais vu qu’il y avait un couloir droit qui s’y raccordait et sur le côté droit, il y avait des portes avec des fenêtres à grilles de fer alignées.

En y réfléchissant, j’ai entendu dire qu’il y avait une salle de torture, mais… est-ce ici ?

Je m’étais approché de la porte d’où venait la voix et j’avais jeté un coup d’œil furtif à l’intérieur par la fenêtre.

« Fuhihihi, quelle belle femme ! »

« H-hey, je suis le prochain. »

Deux petits gobelins verts affichaient des sourires vulgaires. Une femme dont les bras étaient pendus haut se trouvait devant eux. C’était la silhouette de ma patronne et esclave et celle que je voyais pour la première fois depuis longtemps.

Aikawa-san ! Je suis heureux… que tu sois saine et sauve.

Ses cheveux noirs étaient ébouriffés et son visage et son corps étaient vraiment sales. Les vêtements qui étaient à l’origine déjà limités étaient sévèrement déchirés, et il ne restait presque rien de la veste qu’elle portait autour de la taille. La chemise sur la moitié supérieure de son corps avait disparu, seul le collier noir était resté. Ces seins blancs tremblaient à chaque fois qu’elle se débattait, alimentant les désirs sadiques des gobelins.

Ses pieds touchaient le sol, mais les chaînes qui s’étendaient du plafond retenaient ses bras, il lui était impossible de s’échapper par elle-même. Pourtant, elle tirait sur les menottes comme si elle essayait de s’enfuir désespérément, mais les chaînes reliées au plafond ne faisaient que du bruit.

« A-Arrêtez ça maintenant… Si vous allez plus loin, je vais devenir folle. »

La séduction courait sur le visage qui implorait et elle fronçait douloureusement les sourcils. Elle était plus belle que d’habitude, bien qu’elle soit couverte de suie et sale.

« Héhé… ça n’arrivera pas. Il se trouve que nous pouvons utiliser une esclave comme bon nous semble. Et c’est notre tour. »

« Grâce à cela, nous allons nous amuser. »

Les gobelins écartèrent leurs mains et firent se tortiller leurs doigts de manière dégoûtante.

« *Eek*… s-stop… s’il vous plaît… »

Aikawa-san se tordit le corps pour tenter de s’échapper. Cependant, ses bras étaient enchaînés, elle ne pouvait même pas cacher son corps.

Bon sang ! Qu’est-ce qu’ils vont faire ?

J’avais regardé le visage d’Aikawa-san, qui tremblait de peur. Quel genre de torture lui a-t-on fait subir jusqu’à présent ? Pas possible, ça ressemble à un doujin ero…

Un gobelin s’était approché du corps d’Aikawa-san comme pour confirmer mes attentes.

« Nooooooooooooooooooooon ! »

Il avait alors commencé à la chatouiller.

Quoi ?

« Kyahahahahahaha ! Non ! Ça chatouille ! Ahahahahahahahahahahahahi, hihi, je ne peux pas, je ne peux pas respirer ! Noooo hahaha ! »

Aikawa-san bougeait son corps avec fougue en riant et en versant des larmes.

Était-ce la première fois que j’entendais son rire… ?

« N — non ! Mes côtés sont ma faiblesse ! Pas ici. »

Les gobelins rougirent, fascinés par Aikawa-san qui suppliait alors que ses cheveux se balançaient dans tous les sens. Chaque fois qu’elle se débattait, ses seins dansaient de haut en bas, de gauche à droite avec de brusques secousses, et sa partie importante transparaissait à travers le vieux tissu enroulé autour de sa taille.

Quelle horrible torture ! Et vous, gobelins, vous êtes trop enthousiastes.

Mais à ce rythme, ne va-t-elle pas être en dyspnée ?

Alors que je pensais à ça, le gobelin retira sa main. Un timing exquis.

Aikawa-san s’accrocha à la chaîne et respira fortement encore et encore.

« … Arrêtez ça tout de suite… ou je vais aller dire ce que vous avez fait à votre patron ! » déclara-t-elle.

« Geh ? » Le gobelin avait reculé avec un visage effaré.

Aikawa-san avait souri avec un visage qui disait « Je t’ai eu ! »

« Si vous continuez à le faire, je ne serai pas simplement en colère. Mais si vous me libérez tout de suite, je ne dirai rien. Qu’allez-vous faire ? » leur demanda-t-elle.

Le gobelin s’était approché d’elle et il lui avait dit à voix basse. « Compris. »

Aikawa-san avait soupiré alors qu’elle semblait soulagée.

« Oui. Je suis heureuse que nous puissions nous comprendre. Alors, pouvez-vous me détacher ? » leur demanda-t-elle.

Cependant, après que le gobelin ait tourné le dos à Aikawa-san, il ramassa une épée rouillée appuyée contre le mur.

Hein ? Attends un peu…

« Je comprends que c’est la meilleure méthode, » annonça le gobelin.

Le gobelin s’approcha d’Aikawa-san, traînant l’épée sale.

« Tu devrais être morte, » annonça-t-il.

« C’est la meilleure solution, » annonça le deuxième gobelin.

Le teint d’Aikawa-san devient pâle.

« Non… ne faites rien de stupide… non, non ! » s’écria-t-elle.

Le gobelin avait pointé son épée sur Aikawa-san.

« Nooooooon ! Au secours ! Que quelqu’un m’aide ! »

Les gobelins, c’est trop soudain !

Puis-je le faire ?

Heureusement, les gobelins sont de bas niveau. Ils sont de niveau 3, donc ça va.

Cela dit, ma force est inférieure à la leur. Moi, qui ai enlevé l’armure du Roi-Démon, je suis niveau 1. Mais comme ce sont mes adversaires, je peux utiliser la même astuce que quand je rejoins la guilde 2 A.

J’avais ouvert la liste des articles dans le menu.

Objet facturé « Renforcement corporel »

Si j’utilise ce truc, ma puissance d’attaque augmentera de 1. Ma puissance d’attaque par défaut est de 20, mais la puissance d’attaque nécessaire pour combattre ces types est d’environ 30. J’avais appuyé sur le bouton à plusieurs reprises et j’avais consommé 10 charges de « Renforcement corporel ». L’une d’elles coûtait 500 yens, donc la facture totale montait à 5 000 yens.

Qu’est-ce que je peux acheter avec 5 000 yens ?

Cette pensée m’avait traversé l’esprit l’espace d’un instant, mais il était impossible de comparer ça avec la vie d’Aikawa-san.

Après avoir confirmé que ma puissance d’attaque avait bel et bien augmenté, j’avais ouvert la porte et j’avais bondi à l’intérieur de la pièce. J’avais effectué un coup dans le dos du gobelin à ma gauche avant que je ne sois remarqué.

« Gugyaaaaaaa ! »

L’attaque-surprise est la base des bases. J’avais percuté mon épée contre son dos plusieurs fois de suite. Il s’était retourné vers moi et je l’avais frappé une dernière fois à cet endroit. Le gobelin était tombé en poussant un dernier cri d’agonie. Le gobelin restant m’avait alors regardé avec des yeux emplis de surprise.

« Qu… quoi, tu… »

Le gobelin tourna son épée vers moi. Cependant, sa réaction était bien trop lente. J’avais pris l’initiative et le gobelin ne faisait que riposter. J’avais ainsi repoussé l’attaque du gobelin puis j’avais effectué le chemin inverse avec mon épée. Le gobelin vacilla, une occasion avait ainsi été créée. Je déplaçai après ça l’épée comme si je le pressais pour une réponse.

Le gobelin contre-attaqua à nouveau, mais ses points de vie avaient été diminués par moi depuis le début. Même si nous continuions ce concours d’attaque et de défense, la différence ne sera pas réduite. Finalement, le gobelin était tombé et avait arrêté de bouger après que nous ayons répété ça quatre ou cinq fois. J’avais alors poussé un profond soupir et rengainé mon épée.

Aikawa était stupéfaite, observant le déroulement des événements. Après avoir volé la clé au gobelin, j’avais tendu la main pour enlever les chaînes auxquelles Aikawa-san était suspendue. Aikawa-san murmura, en fixant mon visage vu de côté.

« Est-ce que… Doumeguri-kun ? »

Les chaînes enlevées, Aikawa-san, devenue une femme libre, avait levé les yeux vers moi.

C’est normal d’être perplexe. Je ne porte pas l’armure du Roi-Démon maintenant ─ mais je ne ressemblais pas non plus à Doumeguri Kakeru.

Pour parler au sens figuré, mes cheveux étaient de couleur argentée avec une longueur qui atteignait mes épaules. Mon œil droit était bleu et mon œil gauche était rouge. Je portais sur la tête un chef-d’œuvre fait sur mesure et il en était de même du reste de ma tenue. Le long manteau de cuir et l’épée portée sur mon dos étaient uniques dans ce monde. Il y avait une pièce d’armure en argent qui ressemblait à une prothèse sur mon bras gauche. Un motif et une belle pierre précieuse étaient placés sur le dos de ma main gauche.

+++

Partie 4

J’avais ouvert le menu et j’avais choisi de désactiver les éléments nouvellement ajoutés à mon apparence.

Un instant après l’avoir fait, mon apparence était redevenue celle de l’habituel Doumeguri Kakeru.

« Je suis désolé d’être en retard. Vas-tu bien ? » lui demandai-je.

« Doumeguri-kun… »

Aikawa-san m’avait regardé longuement avec stupéfaction.

« … Aikawa-san ? » lui demandai-je.

De longues larmes coulaient sur les joues d’Aikawa-san qui ne bougeaient pas comme si elle était figée.

Puis, Aikawa-san m’avait serré dans ses bras tout d’un coup.

Hein ─ !?

Et, elle m’avait donné un baiser sans prévenir.

Quoi !?

Que s’est-il passé ?

Les douces lèvres d’Aikawa-san.

Une chose gluante entre mes lèvres.

A- Aikawa-san !?

Les bras d’Aikawa-san étaient remplis de force comme s’ils ne voulaient plus me lâcher.

Elle s’était raidie, je n’avais pas pu la repousser ou éloigner mon corps.

Nos langues se touchaient et elles bougeaient comme si elles étaient enchevêtrées. Les parties les plus lisses des langues se léchaient l’une et l’autre comme si elles confirmaient la présence de l’autre. Un doux engourdissement parcourait mon corps de ma taille jusqu’à mon dos.

Combien de temps allons-nous faire ça ?

Alors que j’avais déjà oublié le temps, nos lèvres s’étaient séparées.

J’avais fixé la femme en face de moi, comme si j’étais dans les vapes.

Qui est cette femme ?

Elle est très belle et délicate.

Une femme beaucoup plus âgée que moi.

Embrasser… alors elle l’a fait comme ça.

C’était clairement un baiser qui donnait l’impression de transmettre une émotion.

La force dans ses bras qui s’étaient accrochés à moi dans l’extase était agréable.

Ses yeux humides me fixaient, vacillants.

Ils me faisaient même me demander si cette femme était bien celle que je connaissais.

 

 

« A-Aikawa-san… » J’avais prononcé son nom pour m’en assurer.

La femme ouvrit alors les yeux comme si elle avait repris ses esprits.

À ce moment précis, j’avais été giflé.

« Trop tard ! Tu es stupide ! Comment n’as-tu pas pu venir me sauver plus tôt !? » s’écria-t-elle.

Je m’étais excusé en me frottant la joue. « Je suis désolé. Il s’est passé toute sorte de choses… »

« Bon sang, tu es inutile ! Le travail doit être rapide, mais l’important c’est… »

Aikawa-san s’était alors couvert ses seins, croisant les bras comme si elle s’en était souvenue. Puis elle avait parlé, comme pour donner une excuse, sans me regarder dans les yeux. « Et, ce que je viens de faire à l’instant… c’était une impulsion, je l’ai fait sans réfléchir… alors, oublie ça, d’accord ? Compris ? »

« Fait à l’instant… Le bais…, » balbutiai-je.

Le visage d’Aikawa était devenu rouge comme s’il était en feu.

« Je t’ai dit que ce n’était rien ! Je l’ai dit, n’est-ce pas !? Espèce d’enfant rebelle ! Il n’y a rien, nada ! Est-ce clair ? » s’écria-t-elle.

« O-Oui, Madame…, » Accablé par son terrible regard menaçant, j’avais répondu en reculant. Oui, il n’y a aucun doute. Cette personne est l’Aikawa-san que je connais.

« On bouge pour l’instant ? Si nous nous emportons, les gobelins nous retrouveront, » déclara-t-elle.

Même si tu me dis ça… Même si nous retournons à la salle des esclaves, j’ai l’impression que je vais revivre la même chose. Y a-t-il un endroit un peu… sûr ?

« C’est un peu inconfortable, mais il y a probablement une pièce que Satan ne connaît pas, » répondis-je.

« C’est bien. Allons-y, » déclara-t-elle.

J’avais ouvert le menu et j’avais changé à nouveau d’apparence. Lorsque je quittai la salle de torture avec Aikawa-san, je fis semblant de traîner un esclave et je descendis dans les souterrains du château. L’endroit où j’étais descendu était, à première vue, un cul-de-sac. Cependant, lorsque j’appuyai sur une partie du mur, le mur du fond s’ouvrit horizontalement.

J’invitai Aikawa-san à entrer et j’appuyai à nouveau sur un bouton du mur. Puis le mur de pierre s’était à nouveau déplacé horizontalement et avait fermé l’entrée.

« Qu’est-ce que c’est ? » me demanda-t-elle.

« C’est une pièce nouvellement construite au sous-sol. C’est pourquoi je pense que même Satan ne la connaît pas. L’entrée est difficile à saisir, et elle peut être verrouillée de l’intérieur, » répondis-je.

C’était une pièce vide construite récemment, mais il y avait pour l’instant un bureau, une chaise et un lit.

« Je vois… c’est comme une pièce cachée. Pourquoi as-tu fait quelque chose comme ça ? » me demanda-t-elle.

Quand j’étais dans ma chambre de la tour du Roi-Démon, les Hellzekters venaient souvent et je n’arrivais pas à me calmer, alors j’avais fait ma propre chambre inaperçue de tous. Au fait, la figurine d’elfe et les autres que j’ai vues à Sandiano, je peux les acheter et décorer la chambre ─ non, oublie ça.

J’étais sorti un moment et j’avais apporté de la nourriture qui semblait durer longtemps et des vêtements pour les esclaves. Aikawa-san était redevenue l’esclave habituelle, et j’avais pris une profonde inspiration. Elle s’était plainte que je devais apporter des vêtements corrects si possible, mais c’était la seule chose que j’avais obtenue rapidement, alors, laisse-moi tranquille et n’en demande pas trop.

« Hmm ? »

Aikawa-san, qui était assise sur la chaise, avait fait passer ses yeux du sommet de ma tête au bout de mes orteils à plusieurs reprises.

« Qu… quoi ? » avais-je demandé.

« Il y a beaucoup de choses dont je veux parler… mais à part ça, je me demande depuis un moment… c’est quoi cette apparence ? » me demanda-t-elle.

« Oh, ça ? » répondis-je.

Aikawa-san regarda fixement cette apparence qui devrait être trop cool, même si je le disais moi-même, comme si elle fixait quelque chose de bizarre.

« Est-ce que ça pourrait être ce qu’ils appellent le cosplay ? » me demanda-t-elle.

« C’est faux ! Le cosplay ne peut pas tromper Satan et les Hellanders ! C’est vraiment une transformation, » répondis-je.

« Une transformation ? Quoi ? » me demanda-t-elle.

« Je suis un humain bien que surpassant les humains, je suis le grand héros qui a mis le pied en terre sainte. C’est mon apparence actuelle. Bien qu’étant une personne qui protège Dieu, afin de protéger le monde et la princesse (amoureuse), je suis le plus fort et l’invincible épéiste qui est délibérément tombé sur le chemin du mal et ─, » déclarai-je d’un ton majestueux.

« Désolée, mais ça suffit. »

Aikawa-san avait levé les mains comme pour dire « j’abandonne » et elle avait arrêté la mise en place de ce personnage qui tenait sur 3 feuilles A4.

« En bref, on peut dire que c’est le “moi idéal” qui était écrit dans les sombres cahiers d’histoire de Doumeguri-kun ? » déclara-t-elle.

« Tu as tort ! C’est lui ! Le personnage du jeu auquel je jouais en privé en dehors d’Exodia Exodus ! C’est mon avatar ! » répondis-je.

« C’est la même chose, » répliqua-t-elle.

« … Grrr. »

« Alors comment un avatar d’un jeu différent se retrouve-t-il dans Exodia Exodus ? » me demanda-t-elle.

« Eh bien… c’est vrai… il y avait un objet payant dans une boutique de Sandiano qui vous permet de personnaliser entièrement votre apparence. Quand je l’ai utilisé, il était possible de changer de race, alors je suis passé d’humain à démon. Grâce à cela, je peux me promener dans Infermia sans être suspecté par les Hellanders. Quant à l’apparence… J’ai toujours voulu…, » expliquai-je.

« “Le plus fort auquel je puisse penser” ? » me demanda-t-elle.

Mes joues brûlaient. Pourquoi ai-je choisi ce style ? Au début, je pensais faire un monstre puissant ou quelque chose comme ça, tu vois ? C’est la vérité, tu sais ? Mais le ticket de transformation est cher. Si c’est le cas, est-ce que j’aurai l’air cool ? C’était ce que j’avais pensé.

« Mais ton visage et ton corps n’ont pas tellement changé, » déclara-t-elle.

« J’ai pensé à : “Si Aikawa-san ne me reconnaît pas, je serai troublé et j’aurai le cœur brisé”, alors je les ai laissés tels quels, » répondis-je.

Le visage d’Aikawa-san qui me regardait comme ça était clairement désespéré.

« Alors, ta force de combat est-elle vraiment la plus forte ? » me demanda-t-elle.

« Non, je suis toujours comme un humain avec un niveau 1 comme d’habitude, » répondis-je.

Les épaules d’Aikawa-san s’étaient abaissées, perdant leur force.

« Mais bon, tu es venu me sauver. Je t’en suis reconnaissante, » répondit-elle.

Aikawa-san avait souri doucement en me remerciant. Son sourire n’était pas celui de ma patronne démoniaque, mais celui d’une tendre Onee-san.

« … Aikawa-san. Nous n’avons pas de temps à perdre, » déclarai-je.

« Oui. Échangeons d’abord des informations, » déclara-t-elle.

Le visage d’Aikawa-san avait complètement changé. J’avais expliqué ce qui s’était passé, depuis l’arrivée de Satan jusqu’à aujourd’hui, d’une manière simple et facile à comprendre.

« Et voilà tout ce qui m’est arrivé. Quant à toi, Aikawa-san… c’est finalement quoi le truc avec Santa-X ? » lui demandai-je.

Aikawa-san avait affiché une expression sérieuse et avait ouvert la bouche, apparemment mal à l’aise.

« Selon le contenu du courriel que j’ai reçu, Santa-X présente une difficulté conforme à leurs attentes, mais il y a quand même quelques insuffisances. Et apparemment, les corrections se déroulent favorablement. »

Quoi,

Que dit-elle ?

« Alors… es-tu en train de me dire que Satan n’a aucun lien avec Santa-X ? » lui demandai-je.

« Soit le renouveau de Satan est la bonne solution, soit c’est un obstacle quant à leurs attentes, » répondit-elle.

C’est tellement stupide.

« Pourquoi la renaissance d’un personnage Hors-Jeu serait-elle la bonne solution ? Et qu’en est-il de la fonction de communication avec le monde extérieur qui était censée être mise en place ? » lui demandai-je.

« Ils ont écrit ceci en complément. “Nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des événements qui ne peuvent pas être pris gérés par l’équipe de développement en ce qui concerne les phénomènes qui produisent des changements de manière dynamique, telle que les changements effectués par le jeu ou par des programmes autonomes. Nous ferons de notre mieux pour réparer ça, mais c’est le mieux que nous puissions faire”. »

Hein ?

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ils le disent d’une manière détournée, mais ils disent juste qu’ils ne sont pas responsables, mais qu’ils feront des efforts pour enquêter sur ça ! C’est…, » criai-je.

« Une simple excuse pour leur propre intérêt, » répondit-elle.

Aikawa-san avait affiché un sourire sarcastique. J’avais compris que ses yeux étaient chargés de force, et qu’elle retenait sa colère.

« En fait, de nouveaux problèmes surviennent souvent lorsque les bogues se succèdent en raison de la suppression partielle de données et de dysfonctionnements, et lorsque l’intégrité du code écrit par plusieurs programmeurs présente des faiblesses, de sorte que cette situation est trop difficile à gérer pour eux. Malgré la situation du développement et la perte de budget, ils ont fait l’impossible pour respecter le planning, » déclara-t-elle.

« Alors, ce Santa-X... qu’en est-il ? » lui demandai-je.

Aikawa-san avait croisé les bras et avait réfléchi pendant un petit moment.

« D’une manière positive, s’ils se sont efforcés de faire quelque chose à la hâte au milieu d’une situation difficile, et le résultat pourrait provoquer de nouveaux troubles. Ou bien, il y a des problèmes plus graves dont nous ne savons rien, et malgré qu’ils s’en soient occupés, un dysfonctionnement un peu plus important et nouveau s’est produit. D’une manière négative… ils veuillent juste feindre que les corrections des problèmes progressent. Par exemple, comme livrer une version alpha vide, » expliqua-t-elle.

Merde ! Non, calme-toi. C’est juste notre avis… c’est une crise. La vie des gens est en danger. Comme prévu, il est impossible de prendre des mesures appropriées comme ça.

Affichant un rire sec, Aikawa-san avait haussé les épaules.

« Peut-être qu’à l’extérieur, ils se rejettent mutuellement la responsabilité. J’ai l’impression que la rédaction de l’email est un peu différente de la précédente, » continua-t-elle.

+++

Partie 5

En prenant une profonde inspiration, je m’étais dit que je devrais me reprendre en main. Si j’étais imprudent, Aikawa-san allait déverser sa colère sur moi.

« Aikawa-san… que penses-tu que nous devrions faire ? » lui demandai-je.

« Voyons voir… par exemple, courir d’un endroit à l’autre sans faire de remous autant que possible, ne pas avoir d’ennuis avec Satan et attendre le prochain patch, » répondit-elle.

« Et si le correctif est à nouveau plein de bogues ? » lui demandai-je.

« Nous n’avons aucune idée des données attendues pour le prochain patch, » répondit-elle.

« C’est… certainement vrai, » déclarai-je.

« La seule chose que nous devons faire est de résoudre le problème urgent, » déclara-t-elle.

Oui. C’est la seule chose que nous pouvons faire maintenant.

Il nous faut défaire Satan et sauver Asagiri.

« Aikawa-san, je vais te donner ceci, » déclarai-je alors que je sortais la gemme de communication de la liste de mes objets et je la tendais à Aikawa-san.

« C’est… »

« C’est un objet qui permet de discuter même quand on est séparé. Il y a un gâcha dans la ville nouvellement développée, » répondis-je.

Ah, dit Aikawa-san, en réagissant en affichant un sourire subtil.

« Mais cela nous mettra dans une bonne position. Cela rendra la capture d’Infermia beaucoup plus facile, » continuai-je.

Après avoir testé les gemmes de communication, j’avais décidé de me promener à nouveau dans le château pour obtenir des informations sur Satan. J’étais inquiet à l’idée de laisser Aikawa-san seule, mais c’était inévitable. Si quelque chose arrivait, nous avions décidé qu’elle devait m’appeler via les gemmes de communication.

J’avais traversé l’Infermia, excessivement spacieux, en me demandant où aller.

Quand même, je me demande ce que Satan compte faire. Il a dit quelque chose à propos du fait qu’il voulait combattre Dieu et aussi sacrifier tous les êtres vivants afin d’obtenir la victoire…

Comme prévu, c’est trop risqué d’aller dans ma chambre. Alors, la salle du conseil, peut-être pendant une audience.

J’avais décidé de m’y rendre pendant une audience, qui semblait être le moins risquée.

J’avais traversé un long couloir, j’avais monté les escaliers, et j’étais finalement arrivé dans la salle d’audience.

Que se passe-t-il ? Il y a trop d’individus, je veux dire, de démons.

L’entrée du public était ouverte, un grand nombre d’Hellanders, de vampires et de bêtes magiques étaient rassemblés à l’intérieur. Au centre de la pièce entourée de Hellanders, il y avait une silhouette qui semblait appartenir à un visiteur. La silhouette portant une robe bleue avec une capuche sur la tête s’agenouillait, inclinant sa tête vers les escaliers. Le trône du Roi se trouvait au bout des escaliers qui montaient. Et quelque chose d’inoubliablement se trouvait là — .

─ Satan !

Je m’étais frayé un chemin à travers les Hellanders pour aller au centre. Cependant, lorsque j’avais atteint la première rangée du public, j’avais été arrêté par des chevaliers noirs peu familiers.

Plutôt que d’être arrêté, il est plus correct de dire que je ne pouvais pas avancer, car j’étais submergé par l’aura intimidant des chevaliers noirs. Les autres Hellanders étaient dans la même situation. Les armures des chevaliers noirs étaient pleines de bosses et rouillées comme si elles avaient été abandonnées pendant des décennies. Il s’agissait sûrement des cadavres en armure. J’avais ressenti un miasme semblable à un air fantomatique inquiétant et ma respiration était douloureuse quand je me trouvais à côté des chevaliers.

Peut-être que ces gars-là sont aussi des personnages Hors-Jeu. Et ils sont considérablement haut niveau.

Six chevaliers noirs entouraient le visiteur, formant un cercle. Le visage toujours tourné vers le bas, le visiteur parla comme s’il chantait.

« Grand Roi-Démon Satan. Nous, l’ordre d’Orzelia, sommes ravis du fond du cœur de votre retour. »

Orzelia ? Quelque part…,

En disant cela, le visiteur avait relevé son visage.

─ Ce type !!

Un visage portant un masque de peste était apparu sous la capuche de la robe bleue.

Ce type… est certainement celui qui était dans l’église que j’ai inspectée avec Asagiri à Laguna.

Satan répondit avec une voix qui résonna depuis les profondeurs de la terre. « L’Orzelia, hein ? … Un groupe hérétique qui hante les rues. Vous avez un peu de mon temps. Si c’est une affaire ennuyeuse, votre secte saura qu’aujourd’hui sera votre dernier jour. »

Le prêtre de l’Ordre d’Orzelia avait écarté ses mains de manière exagérée et avait élevé une voix ravie.

« Merveilleux ! Pour cette raison, nous offrons un cadeau approprié pour vous ! »

« Un cadeau ? » demanda Satan.

Lorsque le prêtre claqua des doigts, un chariot chargé d’une grande caisse fit son apparition par l’entrée.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Un grand tissu le recouvrait, et je ne savais pas ce qu’il y avait en dessous. Ceux qui étaient venus pousser le chariot étaient deux individus vêtus de la même robe que le prêtre. Contrairement au prêtre, ces deux hommes portaient des masques qui ressemblaient à des visages humains. Le prêtre attrapa le tissu posé sur la caisse alors qu’il semblait de bonne humeur.

« C’est un nouveau bouclier pour le maître du monde, Satan-sama ! »

« Nu !? C’est… » Satan avait gémi.

Ce qui était apparu de sous le tissu était une ─ armure. Une armure agressive avec une silhouette acérée.

Sa couleur était principalement celle de l’or foncé.

L’armure, qui présentait une étrange impression, dégageait un esprit combatif comme si elle était un monstre possédant une force redoutable.

Une armure pour se défendre, mais elle recelait une agressivité qui donnait l’impression qu’elle était sur le point de dévorer complètement un ennemi, en s’abattant sur lui à tout moment. Les Hellanders, réunis pour l’audience ─ avaient haleté devant cette existence au même moment.

Satan, lui aussi, se leva inconsciemment du trône.

« Cette armure n’est pas une armure ordinaire, » déclara Satan.

Le prêtre s’était incliné respectueusement. « Tout à fait. C’est un trésor et une relique sainte transmis à notre organisation religieuse. Le réceptacle du corps d’un Dieu, à savoir, c’est notre Dieu lui-même. »

« Est-ce votre Dieu ? »

Quand Satan s’était avancé, le sol avait tremblé. Avec un bruit de pas et des vibrations semblables à des tremblements, il s’approcha de l’armure. Le prêtre tourna ses mains vers l’armure pour l’encourager.

« S’il vous plaît, portez-la. »

« … »

L’instant d’après, les pièces de l’armure s’élevèrent devant Satan. Une agitation se propagea dans les rangs des Hellanders. Et l’armure se posa sur le corps de Satan comme si elle avait sa propre volonté. Comme si une main invisible avait posé l’armure sur Satan.

Des pièces d’armure en or étaient placées sur les jambes, les bras et le torse, et enfin le casque s’abattit pour couvrir le visage de Satan. L’apparence vivante de Satan avait complètement disparu, et un nouveau Roi-Démon avec son corps entier enveloppé d’une armure de métal était apparu.

Son apparence était similaire à celle du géant Hellshaft. Non, elle était bien plus diabolique que l’Armure du Roi-Démon d’Hellshaft. C’était une armure comme si elle avait la forme de l’atrocité cachée en elle. Elle était massive et tranchante. Et elle émettait un miasme et même une aura fantomatique bizarre.

Ce type…

Un frisson avait parcouru mon cœur.

C’était l’instinct et non la raison qui me le disait.

Il est dangereux.

Le personnage qui était le Roi-Démon avant Hellshaft, le Roi-Démon qui était devenu un personnage rejeté… cependant, il n’était plus un être dans cette dimension.

Je m’étais alors demandé s’il y avait une méthode de conquête efficace contre lui.

Même là, il était le remplaçant du Roi-Démon. Il était pratiquement l’égal d’Hellshaft.

Sa présence ou l’absence de magie était la différence entre les deux Rois-Démons.

J’avais pensé que si je pouvais le compenser, je pourrais y arriver.

Mais qu’en est-il de ce qui est en face de moi ?

Il s’agissait là d’une existence sans égal qui ignorait complètement l’équilibre du jeu.

De la sueur froide suinta de tout mon corps.

Une lumière bleue traversait en ce moment l’armure de Satan. C’était la même couleur que la robe de l’ordre d’Orzelia. Cette couleur traversait toute l’armure. Une ligne de lumière bleue brillait dans les espaces gravés dans l’armure d’or. Lorsqu’elle atteignait le casque, une lumière bleue s’illuminait au niveau des trous des yeux semblables aux ténèbres.

« Hmm… ça me va. » Satan avait fixé sa main et avait marmonné. « En me présentant cela, cela signifie-t-il que vous abandonnez votre dieu ? »

Le prêtre avait agité ses mains, l’air satisfait. « Non non, c’est impensable ! C’est plutôt le contraire. Nous avons obtenu un nouveau Dieu. »

« Un nouveau Dieu ? » demanda Satan.

« Jusqu’à présent, nous avons adoré un Dieu sans forme à travers des reliques sacrées. Cependant, il est ici maintenant ! » déclara le prêtre.

Le prêtre avait tourné ses mains vers Satan. « La descente en ce monde du grand et suprême être, Satan-sama ! »

Satan avait haussé la voix comme s’il gémissait. « C’est donc ça que vous voulez dire. Vous moquez-vous de moi ? »

Un vent chaud et puissant avait soufflé violemment du corps de Satan.

« Uwaaa ! Vous vous trompez. Ne connaissez-vous pas notre doctrine ? » En disant cela, le prêtre avait écarté les bras. « Il y a trop de vies inutiles dans ce monde. Notre mission est de soulager les âmes inutiles et de ne laisser que les âmes nécessaires dans ce monde. Et ce que Satan-sama est sur le point de faire maintenant est notre mission. C’est ce que notre Dieu est devenu. »

Quoi !?,

Qu’est-ce qu’il a lâché ? Ce type.

J’avais l’impression que Satan riait sous le casque. « Je vois. Alors vous me considérez comme votre Dieu ? »

« J’en suis convaincu. Pour le prouver, notre Dieu est exactement tel que Satan-sama, » déclara le prêtre.

« Fu… vous me complimentez, » déclara Satan.

« Lorsque vous défierez le Dieu des cieux dans un combat, cette armure sera utilisée afin d’amplifier votre pouvoir, Satan-sama. L’armure bloque toute sorte de magie. Et elle annule complètement la lumière divine, » déclara le prêtre.

De nouveau, l’agitation s’était élevée des Hellanders.

Lumière divine ? Cela ne veut-il pas dire que les pouvoirs sacrés de Forneus ne fonctionneront pas !?

« De plus, en ce qui concerne les attaques physiques, elle a pour effet d’augmenter la défense de Satan-sama proportionnellement à l’attaque reçue. Même si l’armure se brise, Satan-sama aura encore plus de défense ! » déclara le prêtre.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Avec un truc pareil, quoi que je fasse, je ne peux pas gagner !

« Fufu, ça devient de plus en plus intéressant. Allez-vous prier pour que je tue un autre Dieu ? » lui demanda Satan.

« S’il vous plaît, tuez-les tous ! Tous les dieux sauf Satan-sama ! Le seul Dieu et l’unique Roi-Démon dans ce monde. Seul le maître Satan portera le monde sur ses épaules ! »

« Fuhahahahaha ! Je suis content. Très bien. Je vais devenir votre Dieu. Roi-Démon et Dieu. Dieu et Roi-Démon. Je suis donc le Dieu Roi-Démon Satan ! »

Le prêtre s’était frotté le front sur le sol.

« Je vous suis terriblement reconnaissant ! En effet, notre Dieu Démon-Roi Satan ! »

« Mais êtes-vous d’accord avec ça ? À partir de maintenant, j’ai l’intention de détruire tous les humains du continent Balgaea. Tous les êtres humains seront sacrifiés pour le rituel magique et la préparation de la bataille contre Dieu. Si cela arrive, vous mourrerez bientôt. »

Qu’est-ce qu’il vient de dire ? Ce type… va sacrifier tous les humains… !?

Cependant, je pense que si cela dérangeait le prêtre, il devrait lui retirer l’armure.

Mais le prêtre afficha un sourire de plaisir sur ses lèvres et éleva une voix de grande joie.

« Merveilleux ! Magnifique ! Être un martyre est le plus grand plaisir pour nous, les croyants. Nous vivons selon notre doctrine et mourons selon notre doctrine. Nous ferons partie de l’Orzelianisme et deviendrons éternels avec Satan-sama ! »

Satan avait poussé un grand rire en entendant le cri de joie du prêtre.

« Fuhahahahaha ! J’aime cette folie ! J’aime ça, cet Orzelianisme. »

J’étais partiellement confus. Qui est ce type, bon sang ?

Je n’ai jamais vu un PNJ comme lui.

Les PNJs humains que j’avais vus jusqu’à présent étaient des êtres simples, mais avec quelques différences.

D’une certaine manière, ils sont bien plus que ça.

L’excellente IA d’Exodia Exodus m’avait même donné l’impression qu’il s’agissait de personnes vivantes, mais de personnes normales vivant dans les villes.

Mais ce type était différent.

Il était différent de ceux qu’on appelait les chefs religieux.

Et ses pensées et ses actions le rendaient également différent des autres PNJs.

Qui,

Qui est-ce ?

« Dieu Roi-Démon Satan-sama. Dans cette optique, j’ai quelque chose à vous demander, » déclara le prêtre.

« C’est quoi ? Dis-le-moi, » ordonna Satan.

« Puis-je profiter de cette occasion pour vous demander de reconnaître notre Ordre comme religion nationale ? » lui demanda-t-il.

Q-Quoi ?

« Fufu, très bien. Vous pouvez faire ce que vous voulez, » répondit Satan.

Le prêtre avait apposé un mince sourire sur la bouche du masque.

« Je suis incroyablement heureux. »

J’avais tourné les talons et j’avais quitté le public comme si je me frayais un chemin à travers les rangs des Hellanders.

Une religion d’État en Hellandia, dans ce monde ?

Des émotions incontrôlables comme l’anxiété, la colère et la frustration avaient surgi en moi.

─ L’Orzelianisme.

C’était certainement une religion nuisible.

Mais ce n’était pas seulement une sensation désagréable.

J’avais secoué la tête en marchant dans le hall.

Calme-toi, Doumeguri Kakeru. Ne te trompe pas dans tes priorités. Qu’est-ce qui est important maintenant ?

Tout ce qui venait d’arriver allait accélérer l’invasion de l’armée de Satan. Et ─,

Satan est devenu invincible. C’était ça les points importants.

+++

Chapitre 4 : Un nouveau corps d’armée

Partie 1

Lorsque je m’étais rendu à une demi-journée au sud de la ville désertique d’Alexar, j’étais arrivé dans une zone montagneuse relativement chaude couverte de beaucoup de verdure. Il y avait là une cabane construite pour que je puisse me cacher dans les montagnes. Entourée de forêts, la cabane était à moitié pourrie, et elle avait l’air terrible.

« Est-ce que c’est l’endroit… ? »

C’était autrefois un bar et une auberge, mais maintenant c’était tout naturellement devenu une maison inoccupée. L’atmosphère qui disait qu’elle était abandonnée depuis plus d’une douzaine d’années donnait une belle impression de ruines.

Satanachia s’était inclinée en s’excusant. « Oui. C’est la seule chose que j’ai trouvée qui peut être utilisée comme une cachette. »

Forneus sauta dans le ciel et se posa sur le toit. « Wôw, le toit est en lambeaux. »

Grasha se gratta l’arrière de ses oreilles en disant « De mieux en mieux. »

« N’y a-t-il vraiment rien d’autre que cela ? Je suis d’accord avec ça, mais ce n’est pas bon vu que Notre Majesté est là. »

J’avais levé les yeux vers la petite cabine abîmée.

« Ne vous inquiétez pas. Je n’ai pas besoin de vivre dans le luxe. Si je peux me cacher, cela fera l’affaire, » déclarai-je.

Forneus avait sauté du toit, et avait atterri avec légèreté devant moi.

« Alors c’est notre nouvelle maison, le nouvel Infermia, » annonça Forneus.

« Mais qu’est-ce que tu racontes ? Comment cette cabane délabrée et minable… va-t-elle devenir Infermia ? » dit Grasha comme s’il crachait ces mots.

Mais j’avais secoué la tête. « Non. C’est comme Forneus le dit. C’est notre château maintenant. Fufu… ça ne nous convient pas, maintenant que nous sommes comme ça. »

Satanachia avait baissé sa tête d’un air triste. « Hellshaft-sama… »

« Ne te méprends pas. J’ai dit qu’il nous convenait comme le château dont nous avons besoin maintenant. Nous allons l’utiliser comme point de départ pour reprendre Infermia dès que possible ! » répondis-je.

À ce moment-là, la porte s’était ouverte et Adra était sorti de là.

« J’ai brièvement vérifié l’intérieur. Pour l’instant, le nettoyage et les réparations simples semblent gérables. Satanachia, Forneus, ne soyez pas négligentes. Vous deux, vous nettoierez les deuxième et troisième étages. Je m’occuperai du premier étage. Grasha, tu vas à la ville voisine acheter des outils pour la réparation, des matériaux et des ingrédients pour le dîner. »

En disant cela, Adra avait passé à Grasha la liste des courses.

« Je te le dis clairement. Tu dois acheter les produits, mais ne les piller pas. Ne touche rien à la devanture du magasin de ton propre chef parce que ça a l’air délicieux. Fais semblant d’être un homme-chien discipliné. Et ne fais pas de scène, » déclara Adra.

« Tch, ok. »

Grasha, qui avait pris la liste comme s’il le lui arrachait, donna un coup de pied au sol et se mit à courir aussitôt. Sa silhouette disparut dans la forêt en un clin d’œil. Adra avait applaudi et il donna des instructions à Satanachia et Forneus.

« Maintenant, dépêchez-vous. Nous devons préparer une chambre où notre Roi pourra se détendre d’ici ce soir. »

Ainsi, tous les trois avaient commencé à nettoyer, et quand Grasha était enfin revenu, la réparation du toit avait commencé. Ce que je faisais pendant ce temps-là, c’était… m’asseoir dehors et attendre tout simplement. Je m’ennuyais à mourir. J’étais sur le point de mourir parce que j’avais trop de temps libre. Mais si j’essayais d’aider, leur « Loyauté » chuterait à tous les coups.

D’une manière inévitable, j’avais regardé mes subordonnés réparer et nettoyer le nouvel Infermia tout en réalisant que j’étais inutile.

─ Et aussi la nuit.

Je m’appuyais sur le canapé et me détendis confortablement. Je regardai autour de moi, la cheminée brûlait dans la pièce au design antique. Il y avait un comptoir dans un coin de la pièce, les vestiges du bar y étaient restés. Pour être honnête, cela ne semblait pas être la pièce en ruine qu’elle était il y a encore quelques heures.

« Merci pour votre travail acharné. Vous l’avez réparé à ce point en peu de temps. »

« Je vous en suis très reconnaissant, » Adra, qui portait un tablier, disposa les plats sur la table en répondant. « Je suis désolé, je ne peux faire que des choses simples. »

Les brochettes de viande et de légumes avaient été grillées à la flamme. Bien qu’elles ne soient certainement pas élaborées, elles semblaient assez savoureuses. Une vapeur blanche et chaude s’élevait de la viande et des légumes grillés et du jus débordant montait à la surface de la viande. L’odeur savoureuse qui s’en dégageait légèrement stimulait clairement mon appétit.

« Uoooooh ! J’ai faim ! Permettez-moi de manger ! »

« Merci pour le repas ! »

Lorsque Grasha et Forneus avaient saisi les brochettes comme s’ils les avaient volées, ils avaient plongé leurs dents dans la viande et les légumes.

« Vous avez tous les deux de mauvaises manières, » déclara Satanachia comme pour les réprimander tout en retirant la viande et les légumes des brochettes. Mais les deux personnes qui agissaient comme des bêtes affamées ne l’avaient certainement pas écoutée.

« C’est bon ! N’est-ce pas mieux que ton habituelle cuisine pénible ? »

« Malgré cette apparence, l’assaisonnement est bien fait. C’est la sauce spéciale Adra. Et le sel est fait à partir du sel gemme de Turguzarau, » répondit Adra.

Même si c’est simple, n’est-il pas pointilleux sur le style Adra ?

« Ouais, ouais. Tout d’abord, c’est bon, donc ça n’a pas d’importance. »

En disant cela, Grasha avait pris une deuxième, non une troisième brochette. Satanachia utilisa une fourchette pour porter les légumes coupés de petite taille dans sa bouche.

« Mais c’est certainement délicieux. Et c’est plutôt calme ici. » Satanachia regarda autour d’elle dans la pièce et elle afficha un sourire de soulagement.

« Après tout, c’est différent quand il y a un toit et des murs ♪. » Forneus avait répondu avec un grand sourire.

C’était certainement le cas. Nous dormions à la belle étoile depuis un certain temps déjà. Ainsi, alors que nous nous détendions chez nous, nous serions absolument calmes et nous nous sentirions bien plus à l’aise.

Puis, après avoir mangé tout ce qu’il y avait sur la table et alors qu’il ne restait plus que des assiettes vides, on avait posé un café fraîchement moulu devant moi. En buvant une gorgée de café, j’avais soupiré tout en ressentant un sentiment de soulagement.

« C’était délicieux, Adra, » déclarai-je.

« Je suis reconnaissant. »

Maintenant, nous pouvions nous détendre après le repas. Grasha et Forneus s’étaient déjà allongés et ils dormaient langoureusement sur le canapé. Ils sont fidèles à leurs instincts, n’est-ce pas ?

« Mon Roi, j’aimerais si possible vous demander quels sont les projets. » Adra s’était assis sur une chaise et avait demandé ça avec son habituel visage froid.

« D’accord. Selon les informations que j’ai obtenues, Satan semble avoir acquis une nouvelle armure. C’est un tribut des gars de la doctrine d’Orzelia, » expliquai-je.

J’avais raconté les détails sur cette armure. Satanachia avait ouvert la bouche en essayant de se souvenir de quelque chose.

« Cette armure… Je me souviens en avoir entendu parler par des rumeurs. Mais elle a donc réellement existé… et la doctrine d’Orzelia est certainement une religion hérétique. Je n’aurais jamais pensé qu’ils étaient ceux qui faisaient ce genre d’activités politiques. »

Tout en corrigeant la position de ses lunettes, Adra tourna son visage vers Satanachia.

« Quoi qu’il en soit, les obstacles au renversement de Satan se sont multipliés. Maintenant que nous en sommes arrivés là, nous devons envisager tous les moyens. Même si Zeragiel et Ulriel sont contre ─, » commença Adra.

Les oreilles de Grasha, qui dormait à ce moment-là, bougèrent nerveusement. L’instant suivant, il s’était soudainement levé d’un bond.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Grasha regarda autour de lui et il renifla. « Quelque chose arrive. C’est une odeur incroyablement dégoûtante. »

« Quoi ? » s’exclama Adra.

Adra se leva, s’approcha de la fenêtre et jeta un coup d’œil à l’extérieur. Satanachia se précipita sur Forneus, puis elle lui secoua l’épaule.

« Réveille-toi, Forneus. »

« Unyu ? »

« Je vais aller jeter un coup d’œil. » Grasha se dirigea vers la porte d’entrée.

Avant qu’il ne touche la poignée, la porte s’ouvrit.

Elle n’avait pas été ouverte toute seule.

Elle avait été ouverte de l’extérieur.

La silhouette de la personne qui avait ouvert la porte était là.

Il s’agissait d’un chevalier vêtu d’une armure noire. Son armure possédait une surface rugueuse comme si elle avait été utilisée pendant trop longtemps et qu’elle était désormais rouillée et corrodée. C’était sale et sinistre tout comme les vestiges sans âge d’une armure. Quatre individus de ce genre avaient alors envahi la salle.

J’avais crié en me levant. « Ces types sont les serviteurs de Satan ! Faites attention ! »

Adra dégaina immédiatement son épée et Satanachia attrapa son arc. Les quatre chevaliers noirs dégainèrent leurs épées et se dirigèrent lentement vers le centre de la pièce.

« Nuryaaaaaaaaa ! » Grasha donna un coup de poing au chevalier noir en tête. Mais avant qu’il puisse réussir à le faire, le chevalier noir frappa de son épée. « Guwa ! »

Le corps de Grasha fut emporté par le vent et il claqua contre le mur du fond. Adra donna un coup de pied au sol et enfonça son épée vers le chevalier noir comme s’il changeait de place avec Grasha. Il planta habilement l’épée dans la fente de l’armure. L’épée rouge faite du sang d’Adra perça ainsi l’estomac du chevalier noir. Cependant, du sable, et non du sang, s’écoula du corps.

« C’est… !? »

Évitant le corps du chevalier noir poignardé par l’épée, deux chevaliers noirs attaquèrent Adra par la gauche et la droite. Les épées rouillées et recouvertes de sang sec transpercèrent Adra des deux côtés. Un instant plus vite, le corps d’Adra avait disparu, se transformant en un brouillard noir. Le brouillard était revenu devant moi et il s’était rematérialisé.

« S’il vous plaît, soyez prudent, mon Roi. Ces types savent ce qu’ils font, » déclara Adra.

« Assurez-vous de les abattre. Ne ratez pas un seul d’entre eux, » ordonnai-je.

Adra avait répondu par l’affirmative et il avait immédiatement donné des instructions. « Forneus ! Ces types sont des morts-vivants. C’est ton tour. »

« J’ai compris ! » Une Forneus réveillée leva les bras. Puis l’anneau flottant à sa taille se mit à tourner et à briller.

Forneus accrocha les anneaux de lumière à ses poignets et écarta ses bras comme si elle les tirait. Puis les anneaux de lumière se séparèrent, tournant autour des poignets de Forneus.

« Blocage ! »

Forneus lança les anneaux brillants. Les anneaux brillants s’enroulèrent autour des corps des chevaliers noirs en un instant, rapprochant les quatre corps et les liants.

Elle peut faire ça !?

« Gyaaaaaaaaaaaaaa ! »

Cependant, lorsque les chevaliers noirs poussèrent un cri, des flammes avaient jailli des fissures de leur armure. Les flammes s’étaient répandues sur le sol en un instant, transformant l’intérieur de la pièce en une mer de feu.

« Ces abrutis ! »

+++

Partie 2

Grasha sauta hors des flammes et se jeta sur les chevaliers noirs. Bien qu’il se soit écrasé sur eux, les corps des quatre chevaliers noirs furent entraînés ensemble sans perdre leur élan. Sautant immédiatement à l’extérieur, Grasha jeta le corps des chevaliers noirs au loin. Nous étions également sorties de la pièce en feu après cela.

Lorsque les chevaliers noirs, qui roulaient au sol, se libèrent des anneaux de lumière, ils se relevèrent, repoussant les corps de leurs compagnons. Mais c’était déjà trop tard. Grasha avait frappé avec son bras puissant la tête d’un chevalier noir. La tête du chevalier noir tomba sur le sol et elle fut brisée en morceaux.

Un autre chevalier noir qui s’était levé tenta d’enfoncer son épée dans Grasha qui lui tournait le dos. Mais avant cela, une flèche de Satanachia se planta dans la poitrine du chevalier noir. C’était une flèche du tonnerre. Comme si un nuage de tonnerre se trouvait à l’intérieur de l’armure du chevalier noir, un éclair avait jailli du chevalier noir, répandant une lumière éblouissante. Un courant électrique ardent traversa l’intérieur du corps du chevalier noir, et ce courant rampa à travers l’armure. L’armure trembla comme si elle se contractait et éclatait.

Les deux autres chevaliers noirs nous avaient tourné le dos et ils s’étaient enfuis.

« Sacré ! »

La lumière sacrée de Forneus transperça l’un d’entre eux. L’instant d’après, l’armure s’effondra sur place comme si elle était vide.

L’autre semblait cependant avoir réussi à s’échapper, des chauves-souris noires se rassemblèrent sur son chemin.

« Pensiez-vous pouvoir vivre et revenir après avoir pointé votre épée sur Hellzekter ? »

Quand les chauves-souris noires se rassemblèrent, elles se transformèrent en Adra. L’instant suivant, son épée rouge avait jailli de là. L’armure du chevalier noir fut coupée en deux de la tête à l’entrejambe.

Les restes du chevalier noir se brisèrent en morceaux et disparurent en dégageant une fumée semblable à un miasme.

Après ça, Adra était revenu vers moi et s’était incliné poliment.

« Mon Roi. Nous les avons tous anéantis. »

« Je vois. Merci. »

Pour l’instant, nous n’avions pas à craindre que nos allées et venues soient signalées. Cependant…

Quand je m’étais retourné, la cabane en feu était là.

« Wôw… le nouvel Infermia est en feu… »

D’un air triste, Forneus avait regardé la cabine qui brûlait furieusement.

L’endroit qui avait été réparé au cours de la journée brûlait et disparaissait de façon décevante. Le château que mes Hellzekters avaient préparé pour moi… Notre maison s’écroulait.

Même si ce n’était qu’une cabine momentanée, pourquoi est-ce que c’est si douloureux comme ça ? Pour une raison inconnue, j’avais ressenti une forte colère.

« Hey, Votre Majesté. Qu’est-ce que c’était que ça ? » me demanda Adra.

« … Ce sont des fantômes qui ont été ramenés du cimetière tout comme Satan. Satan semble avoir libéré ces chevaliers noirs pour nous chasser. »

« Putain ! Ce satané Satan… » Comme s’il ne pouvait pas le supporter, Grasha avait montré ses crocs.

« Hellshaft-sama. Il n’y a pas d’autre endroit où nous pourrions aller, n’est-ce pas ? » demanda Satanachia, l’air anxieux. Une atmosphère lourde descendit tel le voile de l’obscurité.

« Maintenant que nous en sommes arrivés là, nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre ! N’est-ce pas !? »

Adra répondit calmement au grondement de Grasha, mais en cachant la chose qui brûlait en lui.

« … Oui. À ce stade, c’est la seule chose que nous pouvons faire. »

« Héhé, c’est inhabituel que nous ayons la même opinion, n’est-ce pas ? »

Grasha avait souri. Satanachia s’était mordu les lèvres et avait relevé son visage.

« C’est vrai… Je ne peux pas laisser ces pensées agacer davantage Hellshaft. Allons où se trouve Satan, » déclara Satanachia.

« Je ne peux pas lui pardonner d’avoir brûlé votre maison ! C’est pourquoi Forneus a décidé de se venger coûte que coûte ! »

Ces types…

J’avais eu les larmes aux yeux dans mon cœur. Et en même temps, je m’étais senti désolé.

Désolé, les gars. Parce que je ne vaux rien, je vous fais faire trop d’efforts.

Peu importe la force de Hellzekter, il sera impossible de faire face à l’armée entière des Hellanders. Nous ne savions pas combien d’unités de monstres Hors-Jeu, comme le chevalier noir, avaient été ramenées du cimetière. De plus, il y avait Satan qui possédait une force terrifiante. Dans ma tête, il y avait une image de Hellzekter attaquant Infermia et se faisant brutalement tuer.

N’est-ce pas comme mourir en vain ?

Pourquoi ces types doivent-ils mourir ?

Pour moi.

Trouve quelque chose.

Pour ne pas les laisser mourir.

N’y a-t-il pas un moyen ?

Forneus, dont la colère ne s’apaisait pas, se déchaîna et elle fit une scène.

« Forneus va vaincre Satan d’un seul coup ! »

Adra avait fixé Forneus d’un regard agacé.

« Quelle méthode as-tu pour cela ? » demanda Adra.

« Uh… Ah ! Une bonne idée m’est venue à l’esprit ♪, » répondit Forneus.

Quoi ? Les trois autres lui prêtèrent aussi une oreille attentive.

« Il y a cette chose appelée “Sainte Tombe” qui a été trouvée avant ! Même Hellshaft a eu un peu peur. Si nous l’avons, Forneus est fière de dire qu’elle peut vaincre Satan d’un seul coup. »

Ah ! C’est…

La réaction des trois autres personnes était également faible. Adra avait soupiré.

« Forneus. Ce n’est pas une arme à utiliser contre Satan, » déclara Adra.

« Fue ? » Forneus, qui affichait un regard perdu, pencha la tête sur le côté.

« La Sainte Tombe ne peut-elle pas tuer le Roi-Démon ? » demanda Forneus.

« Hé, Forneus, le Roi-Démon est Hellshaft-sama, non ? »

« Oui. Et c’est une arme humaine. Elle ne te sera pas utile. »

« Ack. »

Apparemment incapable d’accepter, Forneus gonfla ses joues et pinça ses lèvres en forme de .

Eh bien, ce n’est pas comme si les choses étaient correctes s’il était un Roi-Démon. Satan était un Roi-Démon dans le passé, et moi, Hellshaft, j’existais actuellement en tant que Roi-Démon dans Exodia Exodus. La Sainte Tombe était achevée lorsque l’identité d’Hellshaft, c’est-à-dire le nom Doumeguri Kakeru, y était gravée. Ce n’est qu’alors qu’elle deviendra une épée capable de tuer le Roi-Démon Hellshaft. Quant à l’identité du Roi-Démon, à l’origine, une autre réponse aurait dû être préparée. Cependant, au moment où j’étais devenu le Roi-Démon, la réponse avait changé pour « Doumeguri Kakeru ».

Maintenant, la Sainte Tombe était un objet pour vaincre exclusivement Hellshaft.

Attendez.

Pourquoi est-ce que je pense ainsi ?

C’est parce que Satan est l’ancien Roi-Démon, pas le Roi-Démon actuel.

La réponse de la Sainte Tombe a changé quand je suis devenu Hellshaft.

Alors, bien sûr, on pense qu’il ne peut pas être utilisé pour… Satan.

Hein ?

Satan était dans le jeu en tant que Roi-Démon.

Cependant, c’est un personnage retiré du jeu.

Il était le Roi-Démon, mais il a été mis au rebut.

Donc Satan n’existe pas dans Exodia Exodus.

Mais maintenant.

Il est revenu en tant que Roi-Démon.

Satan est le Roi-Démon selon le système.

Oui, un Roi-Démon.

Et il a dit. « Ça vaut la peine de revenir dans ce monde depuis le fond des entrailles de la terre. »

Il fut un temps où il régnait en tant que Roi-Démon. La Sainte Tombe est à l’origine un objet spécial pour l’événement préparé quand Exodia Exodus a fait une collaboration avec un sponsor.

Et il est redevenu ce qu’il était avant.

Le contenu n’est pas remplacé.

Si c’est le cas, il y a une possibilité.

Si,

S’il y avait une Sainte Tombe quand Satan était le Roi-Démon,

bien sûr, la réponse qui montre l’identité de Satan aurait dû être préparée.

Dans ce cas,

Il n’y a pas besoin d’une grande armée.

Comme prévu, nous ne sommes pas assez nombreux à cinq, mais si nous avons le minimum de soldats, cela suffira.

Jusqu’à présent, dans le but de vaincre l’invincible Satan par la force,

Nous cherchions une armée pour vaincre l’armée de Satan qui le protège.

Il nous faut donc un nombre décent.

Cependant, si nous pouvons utiliser la Sainte Tombe.

La façon de penser change complètement.

Si Satan est vaincu, l’actuelle armée de Satan retournera dans mon pays.

Et Asagiri sera libérée de la malédiction.

Adra avait continué à expliquer à Forneus qui n’était pas d’accord.

« De plus, l’endroit où se trouve la Sainte Tombe n’est pas clair. Elle avait été découverte dans une mine des monts Rammel, mais elle a disparu depuis. »

Je sais où elle est.

Asagiri.

Il semblerait que je doive la faire voyager avec moi une fois de plus.

« Forneus, viens ici. »

« Oui ? Hell-sama ? »

J’avais doucement caressé la tête de Forneus qui s’était approchée de moi en courant.

« Unyu ? Ehehehehe, je ne comprends pas la raison, mais je suis heureuse ♡. »

« … ? »

Soudain, les trois autres m’avaient regardé et avaient commencé à observer Forneus avec des yeux méfiants.

« Les mots innocents sont un éclair d’inspiration momentané. Viens à moi, Épée de la victoire. Mon ange déchue bien-aimée »

« Eeeh !? Tu as récité ça pour Forneus !? »

« Quoi ? »

« Kuh…

« Je, je suis tellement jalouse… »

Il n’y avait pas que la « Loyauté » de Forneus qui avait augmenté, celle des trois vexés aussi. Peut-être que le sentiment d’être complimenté par moi était lié à leur loyauté.

Aussi bien Asagiri que vous, vous n’allez pas mourir. Alors, s’il vous plaît, venez avec moi pendant un moment.

+++

Partie 3

J’avais enlevé l’armure du Roi-Démon et j’étais retourné à Laguna, la ville de l’eau. Je ne m’étais pas arrêté à l’hôtel où se trouve la guilde 2A, je m’étais caché dans une ruelle étroite et j’avais écouté attentivement le joyau de la communication.

« Oui. Cet élément devrait certainement exister depuis les premiers jours du développement. Satan était aussi dans la période du début du développement, donc je pense qu’il était caché à l’époque. »

Super !

J’avais pris une pose triomphante avec une main.

« Te souviens-tu du mot de passe à ce moment-là ? » lui demandai-je.

« Il n’y a aucun moyen de s’en souvenir, n’est-ce pas ? » répondit-elle.

« … Oui, tu as raison, » déclarai-je.

« C’était en cours de développement, donc peut-être qu’il avait mis un mot de passe basique, » déclara-t-elle.

« Oh… un mot de passe simple, peut-être ? Ou racine… ? » proposai-je.

« Ou le nom de quelqu’un, son anniversaire, son mot préféré…, » déclara-t-elle.

Si c’était un feuilleton télévisé, je le devinerais d’après la nature de la personne qui avait décidé du mot de passe et je verrais dans son esprit juste comme ça, mais la réalité était bien plus difficile. D’abord, je ne savais même pas qui avait décidé du mot de passe, alors c’était comme attraper un nuage.

« Cependant, il y a peut-être un moyen de le découvrir, » annonça-t-elle.

« Eh ! Vraiment !? » m’exclamai-je.

« À l’origine, il s’agissait d’un événement de collaboration avec le sponsor, donc le mot de passe aurait dû être inscrit sur l’objet que l’on pouvait obtenir lors de l’événement, » expliqua-t-elle.

« Quel genre d’article est-ce ? » demandai-je.

« C’est un livre. Le sponsor était un éditeur, » répondit-elle.

Je vois, il y a toutes sortes de livres de stratégie.

« Et ce livre semble avoir été à Caldart, » continua-t-elle.

Caldart ? Oh, cette librairie ? Je n’y avais pas prêté attention parce que j’étais guidé par Asagiri. Cela signifie-t-il que si j’avais cherché dans la librairie quand j’étais à Caldart, nous aurions eu la réponse !?

C’était une chose à laquelle je ne pouvais pas m’attendre à l’époque, mais c’était quand même un peu frustrant.

« Maintenant, l’armée de Satan l’occupe. Mais je peux aller la chercher, non ? » demandai-je.

« Oui, mais je me demande s’il y a un sens à y aller maintenant ? » répondit-elle.

« Hein !? Alors pourquoi viens-tu de dire ça ? » demandai-je en réponse.

« Tu as déjà attaqué Caldart, non ? À cette époque, les Hellanders pillaient tout ce qu’ils pouvaient, » répondit-elle.

« Ah… ! » m’exclamai-je.

Il y avait ça.

« Alors ça veut dire que c’est dans Infermia maintenant !? » demandai-je.

« N’est-ce pas probable ? Il devrait être quelque part dans l’entrepôt, » répondit-elle.

« Aikawa-san. Je suis désolé, mais ─, » commençai-je.

« Tu vas me dire de le chercher, n’est-ce pas ? Eh bien… Je vais essayer de le faire, » répondit-elle.

Mais, Aikawa-san avait ajouté. « Mais on ne sait toujours pas si la Sainte Tombe est efficace contre Satan. Ce sera un succès ou un échec. »

« Oui, je comprends. Mais ─, » répondis-je.

Asagiri était déjà à sa limite.

Quand j’étais retourné à Laguna et que j’avais vu le visage d’Asagiri… la malédiction avait atteint son cou. Elle recouvrait déjà son corps. Tout ce qui restait, c’était son visage. Asagiri allait mourir quand son visage sera rempli de ce motif.

« ─ c’est juste une possibilité, mais je suis reconnaissant, » en disant cela, j’avais retiré mon oreille de la gemme de communication.

Maintenant, il y avait beaucoup de choses à faire ici.

De plus, je me sentais réticent à les faire dès le départ.

« Quand je pense que je vais devoir compter sur elle…, » avais-je murmuré.

 

+++

Au moment où le fin croissant de lune se reflétait dans le Grand Canal de Laguna, je me tenais immobile, comme si je me fondais dans l’ombre des ruelles en forme de labyrinthe. Il y avait un cours d’eau devant moi, et des routes étroites des deux côtés. Il n’y avait personne autour, seulement le bruit de l’eau qui s’écoulait dans le canal.

Est-ce que celle-ci viendra ?

Dans la journée, quand je l’avais dit à cette personne, elle m’avait montré une réaction froide. Mais j’étais sûr qu’elle était intéressée. Elle ne peut pas laisser tomber son intérêt, sa curiosité et sa lueur d’espoir. Si c’était une blague, elle n’aurait qu’à m’étrangler à mort plus tard et venir ensuite s’expliquer.

Elle avait ce genre de personnalité.

« … !! »

Des bruits de pas s’étaient approchés de ma position.

Je regardai furtivement le chemin étroit depuis les ombres.

Elle était venue.

Shizukuishi Non.

Le sentiment de tension de Shizukuishi m’était transmis par sa façon de marcher. Une fois qu’elle avait atteint le côté du pont spécifié, Shizukuishi avait regardé autour d’elle.

« Il n’y a personne… Je m’en doutais, » déclara-t-elle avec force.

J’avais visité la chambre de Shizukuishi pendant la journée. « J’ai vu quelque chose d’incroyable la nuit dernière, » avais-je dit à Shizukuishi avec un visage de surprise et de peur.

Je lui avais dit que le Roi-Démon Hellshaft était apparu à Laguna.

Shizukuishi avait d’abord montré un regard étonné, puis elle était immédiatement revenue à un regard sombre et elle avait pris cela pour un mensonge de ma part. Mais j’avais continué, sans me soucier de cela. Je lui avais dit qu’il était apparu dans une ruelle où personne ne marchait et il m’avait dit :

« Je veux voir la sorcière aux cheveux noirs de la Guilde 2 A. »

Cette sorcière aux cheveux noirs avait souri de façon masochiste, et elle s’était murmurée à elle-même. « Fufu… Ce n’est pas vrai. C’est évident, non ? Et pourtant, je suis insouciante… Je suis vraiment tombée si bas. »

À ce moment-là, une flamme sans chaleur avait lentement rampé le long de la voie d’eau jusqu’aux pieds de Shizukuishi. Les yeux de Shizukuishi s’étaient ouvert en grand en raison de l’étonnement. Une flamme et une ombre noire illuminée par celle-ci avaient émergé devant ses yeux.

« Le récipient lunaire qui brille sur l’eau. Un voyage afin de mener une enquête dans la Cité de l’eau. L’indomptable Roi-Démon Hellshaft arrive. »

J’étais vêtu de flammes et j’avais surgi de l’obscurité de la ruelle afin d’arriver devant Shizukuishi.

Ne montrant ni une expression de peur ni de plaisir, Shizukuishi fit entendre une voix semblable à un sanglot. « Pas possible… tu es vraiment… »

En me regardant fixement, Shizukuishi était restée immobile. Je m’étais approché lentement de Shizukuishi en regardant son petit corps.

« Je t’ai fait venir ainsi qu’une autre personne, sorcière aux cheveux noirs. Il y a quelque chose que j’aimerais te demander. »

« Pour moi… ? » me demanda-t-elle.

Ses yeux avaient brillé un instant, mais elle avait immédiatement baissé la tête, l’air triste. Et elle avait sombré dans le silence.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

« Qu’est-ce que tu essaies de faire… à cette heure tardive ? » me demanda-t-elle en réponse.

« Que veux-tu dire par à cette heure tardive ? » demandai-je.

Shizukuishi se mordit les lèvres. « C’est déjà terminé. »

Et elle avait sombré dans le silence à nouveau. Le désespoir de Shizukuishi se transmettait à ma poitrine.

« Tu étais mon… aspiration, » murmura-t-elle.

J’avais dit sans relâcher mon attitude hautaine. « Impressionnant. C’est admirable. »

« Mais maintenant, c’est différent. Tu as perdu. Et tu as fait preuve d’un terrible comportement honteux, » continua-t-elle.

J’avais souri ironiquement dans mon esprit. Tu n’as pas besoin de me le dire, Shizukuishi.

« J’ai découvert que tu étais mes rêves et mes espoirs. Je voulais être forte comme ça. Je voulais avoir confiance en moi comme ça. Je voulais suivre le chemin de la croyance comme ça. Je voulais me comporter comme ça, comme je le voulais, » continua-t-elle.

Shizukuishi…

« Mais… dans mon monde, dans ce monde, à la fin, on perd contre les plus forts. On doit juste s’attirer les faveurs des plus forts et vivre selon leur volonté. Peu importe si c’est bien ou mal. C’est impossible de vivre sa vie comme on l’entend. Je l’ai enfin compris, » continua-t-elle.

Dans mon esprit, je me souvenais de la voix de Shizukuishi qui chantait sur le toit de la salle des guildes et de la silhouette des Shizukuishi à l’air heureuse qui chantaient sur la plage de sable de Sandiano.

« Sorcière aux cheveux noirs. Hésites-tu sur ton destin et ta mission ? » lui demandai-je.

Shizukuishi se pinça les lèvres et se renfrogna.

Elle se tenait immobile, mais son cœur tremblait violemment. Je l’avais senti.

J’avais attendu patiemment une réponse.

Finalement, sa bouche s’était ouverte avec lenteur et elle avait commencé à parler petit à petit, comme des gouttes d’eau qui tombaient. « Je… j’aime chanter… Je veux suivre la voie de la musique… J’ai pensé… »

Une fois qu’elle s’était envolée, les paroles de Shizukuishi devinrent progressivement fluides.

« Mais mes parents disent qu’ils ne le permettront jamais… Mon professeur d’école pense aussi que je peux viser une bonne université… “Ne dis pas quelque chose qui n’est qu’un rêve”, » déclara-t-elle.

Ces mots dits à l’époque avaient sûrement refait surface dans sa mémoire. Le visage de Shizukuishi se déforma, elle semblait vexée.

« Mes parents m’imposent leurs propres valeurs… ils détestent ce qu’ils ne peuvent pas comprendre et décident que ce qu’ils n’aiment pas n’a aucune valeur. Ils prennent mon bien-être en considération… et ainsi de suite, mais c’est un mensonge. Ils veulent juste que je sois la personne qu’ils veulent que je sois. Mes parents sont convaincus que ma vie est la leur. Comme s’ils essayaient de revivre leur vie. Ou alors ce sont des propriétaires d’animaux qui sont en colère parce que leur animal ne fait pas ce qu’ils veulent, » continua-t-elle.

J’imaginais une Shizukuishi apparemment cool se disputant avec ses parents à la maison. Non, plutôt qu’elle se rebellait dans son cœur en prenant une apparence défaitiste comme celle-ci.

« Mes professeurs veulent juste que j’améliore mes notes en vue d’entrer dans une grande université. Ils ne pensent qu’à m’utiliser dans leur propre intérêt. Comment m’utiliser pour maximiser leurs gains. Les parents, les professeurs, même tous les élèves de la classe. Quand ils disent “ami”, ils sélectionnent et évaluent leurs amis en fonction de leur utilité et de la façon dont ils les font se sentir bien. »

Quand Shizukuishi avait relevé le visage, elle avait souri comme si elle abandonnait.

« Mais je n’ai aucun moyen de me battre contre des gens aussi absurdes. Je voulais vraiment me battre et les vaincre. La force irrésistible de briser leurs arrière-pensées, je voulais le pouvoir de vivre sans dépendre de personne. Je ne veux pas être un outil utile appelé “ami”. »

Shizukuishi lève les yeux vers moi avec des larmes dans les yeux.

« Tu es mon courage. Quand je te regarde, j’ai l’impression que je peux tout faire. Mais quand le rêve prend fin, je ne suis plus qu’une existence risible. La magie a déjà été brisée, Hellshaft. »

+++

Partie 4

Ses yeux humides me disaient au revoir.

Oui, c’est ça.

Je peux dire que tes sentiments en disent long.

En fait, je ressens la même chose. En parlant de ça, tu m’as dit précédemment.

« D’une certaine façon, quand je me regarde, je veux mourir. »

Tu te sens vraiment en colère.

« Je ne connais rien à ton monde. »

Le corps de Shizukuishi avait violemment tremblé.

« Donc je ne sais pas à quel point tes problèmes sont profonds ou sérieux, » continuai-je avec force.

Puis elle détourna le regard comme si elle était déçue. « Fufu… c’est vrai. »

« Mais voir comment je suis maintenant et être déçu n’est dû à personne d’autre qu’à toi. Cependant, je ne te pardonnerai pas d’avoir délibérément décidé que j’ai perdu, » déclarai-je.

« … Mais tu as perdu, non ? » me demanda-t-elle.

« Je n’ai pas encore perdu. Je n’ai fait qu’un retrait stratégique. Tôt ou tard, je vaincrai Satan et récupérerai Infermia, » annonçai-je.

Shizukuishi déclara comme si elle riait de mon excuse enfantine. « Oui, oui, Hellshaft. Tu es encore en train de rêver, n’est-ce pas… ? »

Cependant, j’avais rapidement contre-attaqué. « C’est arrogant de penser que parce que c’est impossible pour toi, c’est impossible pour les autres. »

Shizukuishi fronça les sourcils comme si son point faible avait été poignardé. Malgré cela, elle répondit comme si elle devenait sérieuse.

« Mais, même si tu y réfléchis calmement, il t’est impossible de vaincre Satan et de t’épanouir à nouveau… les miracles n’existent pas. »

C’était certain, car Satan pouvait utiliser une magie puissante que je n’avais pas. Sa puissance d’attaque était probablement plus importante que la mienne. De plus, il possédait une capacité spéciale qui pouvait effacer des données.

Ainsi, le fait de gagner était très improbable.

La peur du combat précédent était gravée dans mon corps. Mon cœur s’affola et ma volonté perdit de sa force. Cependant ─,

« ─ Satan, il n’a pas les qualifications pour être le Roi-Démon de ce monde, » déclarai-je.

« … Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Shizukuishi avec un regard suspicieux.

« Le Roi-Démon devrait être un souverain. La domination s’obtient par la peur et l’esthétique. Mais Satan, il n’est rien de plus qu’un destructeur, » déclarai-je.

Shizukuishi avait attendu la suite de mes propos comme s’ils l’intéressaient.

« Il possède seulement un sentiment de rivalité avec Dieu. Pour ainsi dire, il est l’esclave de sa propre conscience. C’est vrai, il a un pouvoir énorme. Mais qu’est-ce que c’est ? Quelle que soit sa puissance, c’est du menu fretin. Il n’est pas la carrure d’un roi, » déclarai-je.

La teinte de pitié et de déception s’effaça des yeux de Shizukuishi qui me fixait.

« Sorcière aux cheveux noirs. Ce que tu as dit est correct, » continuai-je.

« Hein ? » s’exclama-t-elle.

« Les humains sont… stupides. Des créatures vraiment stupides, » déclarai-je.

« O-Oui, ils le sont. Ils sont vraiment… désespérément stupides, » répondit-elle.

« Mais tout en sachant cela, pourquoi te lamenter ? » lui demandai-je.

« Hein ? » Elle avait levé les yeux vers moi avec un air surpris.

« Tu es d’accord, non ? Les humains sont stupides. Qu’attends-tu donc des idiots ? » demandai-je.

Les yeux de Shizukuishi s’étaient mis à trembler.

« Tu es dominée par les autres. Tu te déplaces dans la confusion et ton cœur est perturbé par le comportement et l’évaluation des autres et des choses de ce genre. Quant aux discours et aux paroles des créatures stupides que tu mentionnes. Pourquoi ? » lui demandai-je.

« C’est… »

« Écoute-moi. Tout cela, c’est parce que tu as l’habitude d’être subordonnée à la volonté et aux paroles des autres, » annonçai-je.

« … !! »

« Mais ce n’est pas la faute de quelqu’un d’autre. Le plus gros problème est en toi. »

La gorge de Shizukuishi s’était soulevée et s’était abaissée goulûment.

« Ne sois pas esclave d’attachements insignifiants, sorcière aux cheveux noirs. Libère ta propre âme. Tu es identique à Satan. Tu es l’esclave d’une fixation insignifiante présente dans ton cœur. Tu es l’esclave de ton propre cœur. »

« — Je… Je… »

Ses cils fins frémirent de façon brève et répétée. La voix de Shizukuishi avait tremblé comme si elle révélait son cœur.

« Sorcière aux cheveux noirs. Aide-moi pour quelque chose. Si tu le fais, je te montrerai quelque chose de bien, » ordonnai-je.

« Quelque chose de bien… quoi ? » demanda-t-elle.

« ─ Un miracle, » répondis-je.

Shizukuishi s’était figée avec une expression de surprise.

« Tu as dit que vaincre Satan et régner à nouveau sur ce monde était un miracle. Alors je vais te montrer, à toi, la chose que tu appelles un miracle. »

Une lueur d’espoir brilla alors dans les yeux de Shizukuishi.

« J’ai compris que tu me prenais comme exemple de vie. Si c’est le cas, crois en moi. Adore-moi. En réponse à ta foi, je vaincrai Satan pour toi, » annonçai-je.

Le corps de Shizukuishi avait tremblé. J’avais senti que son cœur était fortement secoué.

« Pour… moi, » murmura-t-elle.

« Veux-tu voir un miracle ? » lui demandai-je.

Comme si elle avait de la fièvre, une tache rougeâtre était apparue sur les joues de Shizukuishi.

« … Je veux le voir, » me répondit-elle.

J’avais ouvert les bras bravement, comme pour invoquer une tempête dans la ville d’eau.

« Calmez-vous, bannis de ce monde qui êtes redescendus sur la scène. Vous ne pouvez pas nous toucher, nous qui saisissons le jour nouveau. Vous n’avez nullement de liberté ou de vie. Mon potentiel n’est pas mesurable. Écoutez-moi tous ! Ma muse aime mon opéra. »

Shizukuishi avait rougi et avait murmuré de façon extatique. « Ah… trop cool… »

Eh ? Vraiment ?

Je m’étais demandé si je n’avais pas un peu trop exagéré maintenant, même si c’était moi qui avais décidé de dire ça.

Mais Shizukuishi me regardait avec des yeux larmoyants. J’y ai pensé pendant un bon moment, mais tu es plutôt une chuunibyou ─.

« Alors, que veux-tu que je fasse… ? » me demanda-t-elle.

Oh. Droit au but.

« Je veux que tu parles aux membres de la guilde 2A, » répondis-je.

« Parler ? De quoi ? » me demanda-t-elle.

« Je veux que tu encourages la guilde 2A à rejoindre l’armée du Roi-Démon, » répondis-je.

« Quoi… !? » s’exclama-t-elle.

« Cela prendra la forme d’une lutte commune, mais vous serez tous sous mon commandement, surtout toi. Sinon, ce Satan ne sera pas vaincu. En substance, la guilde 2A sera l’armée du Roi-Démon, » expliquai-je.

Maintenant… que vas-tu faire ? Shizukuishi.

Sa bouche était pliée comme si elle s’était raidie.

« Comme je m’y attendais de la part de Hellshaft-sama… tu es bien au-delà de mon imagination, » répondit-elle finalement.

Shizukuishi avait perdu toute couleur sur son visage et elle me montra un sourire de défi.

« Intéressant. Nous ferons partie de l’armée du Roi-Démon qui doit être vaincue, nous… fufufu. S’il te plaît, laisse-le à la sorcière aux cheveux noirs. »

D’accord !

Avec ça, Shizukuishi accepta.

Maintenant, pour se rapprocher du noyau de 2A…

Et obtenir une armée et l’armement pour vaincre Satan…

La guilde 2A sera ma nouvelle armée.

 

+++

Le lendemain matin, j’avais été réveillé par Shizukuishi.

« Hellshaft-sama est vraiment venu me voir, tu sais ? Cette moi, la sorcière aux cheveux noirs ! Ce n’est pas tout. Il est venu pour avoir une discussion très importante avec moi, » me déclara-t-elle.

Sa respiration nasale était lourde, il était clair que Shizukuishi en parlait avec fierté.

« Une discussion qui affecte le destin du monde a eu lieu la nuit dernière… Entre le Roi-Démon Hellshaft et moi. Ufu, ufu, ufufufufufufufufufufu. »

Shizukuishi fixa le vide avec un visage fascinant.

« Oh… incroyable, n’est-ce pas ? Il me serait normalement impossible de parler avec Hellshaft en face à face. Il est effrayant, » déclara-t-elle.

Les yeux de Shizukuishi semblaient briller de mille feux et elle prit une pose douteuse. Euh, c’est la pose que j’ai prise hier.

« C’est parce que tu es l’esclave de ton propre cœur ! Ton âme est liée à tes propres chaînes de peur ! »

« O-Okay… »

Attends, tu as beau le dire, tu es bien trop influencée, sorcière aux cheveux noirs !

« Je vais faire attention autant que je peux… alors, de quoi parlait la discussion ? » demandai-je.

Elle était si bruyante alors qu’elle me taquina en disant. « Alors, tu veux entendre ? Tu veux entendre, hein ? », mais son attitude alors qu’elle parlait si fièrement tel Hellshaft était un peu mignonne.

« Cela dit, il veut que je parle à la Guilde 2A pour qu’on rejoigne les forces de l’armée du Roi-Démon. Alors réfléchi à un bon moyen pour cela, » déclara-t-elle.

Eh ? Tu me laisses tout ? Malgré la démonstration d’hier soir avec « S’il te plaît, laisse-le à la sorcière aux cheveux noirs ». Bon, j’ai l’habitude qu’on me délègue des choses en tant que sous-traitant, mais quand même…

« La première cible est Ichinomiya. Si tu arrives à le convaincre, cela reviendra à consolider l’opinion de classe 2A, » déclara-t-elle.

Je connais les plans d’Ichinomiya. Il est rentré de son expédition hier, il doit donc être à Laguna maintenant. Contrairement à Hinazawa, il est sérieux et méthodique. Il agit comme prévu.

+++

Partie 5

Et une heure plus tard, j’étais allé dans la chambre d’Ichinomiya.

« Doumeguri. C’est rare que tu viennes chez moi. »

Quand j’avais frappé à la porte de la chambre d’Ichinomiya, un sourire rafraîchissant était apparu derrière la porte.

« Oui, en fait, il y a quelque chose dont j’aimerais parler, » répondis-je.

Il m’avait demandé d’entrer, et j’étais donc entré dans la chambre d’Ichinomiya. Puis je m’étais assis sur une chaise comme cela m’avait été demandé.

« Alors, de quoi veux-tu discuter ? » me demanda-t-elle.

« Eh bien, pour être exact, ce n’est pas moi, mais Shizukuishi, » répondis-je.

Ichinomiya, qui était sur le point de préparer le thé, m’avait regardé, surpris.

« Shizukuishi-san ? » me demanda-t-il, afin de confirmer.

Puis il avait sorti une tasse de l’étagère et s’était remis à préparer du thé. Ses mouvements étaient terriblement agités.

Je le savais.

Ichinomiya est attiré par Shizukuishi. Je ne sais pas à quel point, mais je suis sûr qu’il l’aime bien. Je ne sais pas vraiment ce qu’il trouve en elle, mais je ne pourrais pas moins me soucier de la raison pour laquelle il l’aime.

Je suis plutôt préoccupé par sa relation avec Asagiri.

Vous vous êtes rencontrés sur la plage de sable de Sandiano ? J’ai obtenu une réponse ambiguë d’Asagiri lorsque je lui ai demandé. Même si nous parlions d’Ichinomiya dans un café il n’y a pas longtemps, elle avait parfois un regard étrangement froid qui ne durait qu’un instant. Elle veut savoir toutes sortes de choses sur Ichinomiya. Je pensais qu’elle était vigilante quant au fait que Shizukuishi prenne Ichinomiya, mais je sens que ce n’est pas ça.

Même si j’y pense, je ne comprends pas la relation entre eux. Cependant, il n’y a aucun doute qu’Ichinomiya a un fort penchant pour Shizukuishi. Maintenant, il faut s’en servir.

Tenant deux tasses de thé, Ichinomiya revient devant moi. Il demanda nerveusement en s’asseyant sur la chaise.

« De quoi Shizukuishi veut-elle parler avec moi ? De plus, Doumeguri, pourquoi cela passe-t-il par toi ? » me demanda-t-il.

Puis, je lui avais raconté l’essentiel, à savoir qu’elle avait été approchée pour former une alliance temporaire avec Hellshaft. Il avait d’abord été surpris, mais au fur et à mesure de mes explications, il avait commencé à m’écouter calmement.

« L’alliance a pour seul but de renverser Satan. La coopération s’arrête là, et l’alliance sera dissoute lorsque Satan sera vaincu… qu’en penses-tu ? Je ne pense pas que ce soit mauvais comme accord, » déclarai-je.

« Certes, je comprends les avantages pour nous, mais je ne peux pas lui faire confiance, » répondit-il.

« Mais nous n’avons pas le choix. Dans l’état actuel des choses, nous laisserons Asagiri mourir sans l’aider. Shizukuishi se soucie aussi de cela, » répondis-je.

« Vraiment… ? Shizukuishi-san, aussi, se soucie de Ririko…, » murmura-t-il.

« Tout à fait. Shizukuishi a le genre de personnalité qui est difficile de comprendre, mais elle est vraiment inquiète. Et j’ai peur que même elle connaisse le même sort. Alors quand elle m’a raconté l’histoire, elle a dit qu’elle voulait te demander conseil, Ichinomiya, » déclarai-je.

« Shizukuishi-san, me demander… »

J’y avais mis beaucoup de dramatisation, mais on n’y peut rien. Les intentions de l’orateur pouvaient être confrontées plus tard.

« C’est exact. Mais elle ne sait pas comment te parler, Ichinomiya, alors elle m’a parlé en premier, une personne dont elle ne se soucie pas vraiment, » déclarai-je.

« Je, je vois… oh, mais franchement, je pense que c’est impossible qu’elle ne se soucie pas de toi, » déclara-t-il.

Ichinomiya afficha un sourire timide. Il avait habituellement l’air plus beau et plus mûr que son âge, mais quand il souriait comme ça, il avait l’air étrangement enfantin. Ce genre de chose peut être irrésistible pour les filles.

Ichinomiya avait immédiatement remis son visage sérieux et croisé ses bras.

« Mais je pense que tout le monde sera contre une coopération avec Hellshaft. Ça pourrait être un piège. Qu’allons-nous faire après avoir vaincu Satan ? » me demanda-t-il.

« Nous ne coopérerons pas avec Hellshaft. Nous nous servirons de lui. Après tout, il sera l’adversaire de Satan. Nous devrions simplement aider Hellshaft jusqu’à ce qu’il atteigne Satan. Si nous devions être tués par Hellshaft une fois l’opération terminée, nous n’aurions qu’une pénalité de niveau. Ce n’est pas la même chose que d’être tué par Satan. Et, s’il y a une chance, Satan et Hellshaft pourraient tomber ensemble, » déclarai-je.

« … Mais Doumeguri, tu veux vraiment que cela se fasse, non ? »

J’avais haussé les épaules de force.

« Eh bien, je ne veux pas mourir. Et l’armée de Satan s’approche de Laguna, non ? Si nous ne prenons pas rapidement des mesures, nous n’aurons même pas un endroit où nous échapper, » répondis-je.

« Certes, il y a un rapport disant que l’armée de Satan est proche de la ville, sur la rive opposée. Cependant, comme elle est séparée par la mer, je ne pense pas qu’elle viendra sous peu…, » répondit-il.

Un coup de pouce supplémentaire, peut-être ?

« Mais c’est une question de temps, non ? De plus, je pense qu’il est rare que Shizukuishi dépende des autres, et je veux que cet espoir devienne réalité. Si tu es contre, Ichinomiya, il n’y a rien que nous puissions faire, mais…, » déclarai-je.

« Non, ce n’est pas ce que je veux dire. »

« Vraiment ? Puisque tu le dis, Ichinomiya, je suis sûr que Shizukuishi sera aussi contente, » déclarai-je.

Ichinomiya avait à nouveau montré une expression faciale timide.

« Me parler ne lui fera pas plaisir, n’est-ce pas ? Mais j’ai compris l’essentiel. Au moins, je pense que ça vaut la peine d’envisager une lutte commune avec l’armée du Roi-Démon. »

Cela s’était développé plus vite que prévu. Le pouvoir de Shizukuishi est impressionnant. Je n’aurais jamais pensé qu’il y avait cette façon de l’utiliser.

« J’aimerais que tu écoutes à nouveau la proposition de Shizukuishi. Je vais t’en dire plus sur le contenu, » déclarai-je.

« Bien sûr. Ce n’est pas vraiment la demande de Shizukuishi-san… Non, la demande d’Hellshaft, c’est ça ? »

« En fait, il y a encore une chose, » déclarai-je.

Ichinomiya, avec un regard légèrement vigilant, s’était crispé à mes mots.

« La Sainte Tombe, » déclarai-je.

« Je vois. »

« Bon, ce n’est pas comme si Hellshaft demandait à se protéger, mais il semble qu’il veut combattre Satan avec la Sainte Tombe. D’après ce que Shizukuishi a entendu de la part d’Hellshaft, cette épée peut également être utilisée contre Satan, » déclarai-je.

Ichinomiya est… surpris ? Je me le demande.

« Si c’est le cas, qu’en est-il de l’identité de Satan ? » me demanda-t-il.

« C’est Hellshaft qui la connaît, » déclarai-je.

« Je vois, mais la Sainte Tombe…, » Ichinomiya avait froncé les sourcils en parlant. « C’est un peu gênant. »

« … Je suppose que oui, » dis-je.

« Même si un front uni était mis en place, Ririko n’aurait sûrement pas l’intention de participer à la bataille, mais… comme prévu, qu’elle nous laisse ou non utiliser la Sainte Tombe…, » murmura-t-il.

 

+++

« Je… n’aime pas ça. On devrait refuser, » répondit Asagiri, maintenant une volonté de rejet douce, mais précise.

Dans le hall de l’hôtel, Ichinomiya, Shizukuishi et moi essayons de la persuader, mais elle ne voulait en aucun cas acquiescer. Asagiri avait obstinément refusé de collaborer avec Hellshaft ou de fournir la Sainte Tombe.

La discussion entre Shizukuishi et Ichinomiya avait été résolue en douceur, mais elle était une ennemie puissante, comme je le pensais.

« Collaborer avec Hellshaft est… non, c’est vraiment impossible. »

Ichinomiya regarda les visages troublés de Shizukuishi et le mien. Tu es fiable, alors s’il te plaît, leader. Ichinomiya, tu dois te ressaisir et attaquer hardiment.

« Mais, à moins que nous acceptions l’offre, Ririko. Ta vie sera…, » déclara Ichinomiya.

Le motif de la malédiction qui corrodait le corps d’Asagiri se trouvait maintenant sous ses yeux et ses joues tel un tatouage. Elle semblait avoir encore quelques jours devant elle. Cependant, Asagiri avait répondu avec confiance.

« Je vais bien, car je me suis préparée. »

Shizukuishi avait poussé un profond soupir et avait froncé les sourcils en affichant un air ennuyé sur son visage.

« Hé, Asagiri-san. Tu es bien trop préparée à ça. Tu dois lutter un peu plus contre le destin de la mort, »

« Je suis d’accord, Asagiri. Il est encore tôt pour abandonner. »

Je lui avais emboîté le pas et j’avais appuyé ses revendications, mais nous avions été facilement rejetés.

« Non, car cela mettrait tout le monde en danger. Comment pourrais-je laisser tout le monde avoir une bague identique à la mienne ? Si cela devait arriver, alors que devrais-je dire à tout le monde ? »

« C’est… »

En regardant un Ichinomiya effrayé, l’expression de Shizukuishi était furtivement devenue de l’irritation. C’était dangereux. Elle semblait sur le point de dire « n’est-il pas temps pour vous tous d’être sacrifiés à Hellshaft-sama ? »

Je m’étais empressé de couper la conversation.

« Et si c’est ce que tout le monde décide ? Si tout le monde est d’accord avec ça, alors Asagiri, le seras-tu aussi ? »

Cette fois, Asagiri avait été désemparée pendant un moment. Elle avait abaissé son regard et elle avait dit comme pour se plaindre. « Si c’était le cas, alors ce serait ça d’accord… malgré tout, je ne peux pas faire confiance à Hellshaft. Je suis sûre qu’il va soudainement nous trahir… même si on lui parle et qu’on pense pouvoir lui faire confiance, c’est quelqu’un qui peut facilement revenir sur sa décision. Il doit encore préparer quelque chose, j’en suis sûre. »

Mon comportement habituel était en cause ici, hein… cependant, c’était une situation imparable… Même si je le regrette, rien ne changera.

Asagiri avait pressé sa poitrine. « De plus, cette… Sainte Tombe est notre carte maîtresse pour retourner dans notre monde. Même si je meurs, avec cette épée, tous ceux qui restent peuvent vaincre Hellshaft et retourner dans notre monde. »

Sans pouvoir le supporter, j’avais parlé d’un ton fort. « Ne dis pas de choses stupides ! Asagiri, pourquoi dois-tu être sacrifiée ? De plus, ce n’est pas grave si nous obtenons cette Sainte Tombe à nouveau !? »

Cependant, Asagiri avait également répondu d’un ton fort. « Y a-t-il une garantie que nous puissions l’obtenir à nouveau ? »

À ce moment-là, la porte de l’hôtel s’était ouverte avec un grand bruit.

Quand je m’étais retourné pour voir ce qui se passait, Hinazawa, Yuuki et Arisugawa avaient fait irruption comme s’ils fuyaient quelque chose.

Hinazawa cria avant que je demande « Qu’est-ce qui se passe ? »

« C’est terrible ! L’armée du Roi-Démon traverse la mer ! »

Surpris, Ichinomiya s’était levé. « Quoi ? »

C’est ridicule ! Ils ne devraient pas avoir de marine. Alors comment ?

Sont-ils venus ici en courant ? Arisugawa fit son rapport tout en ayant la gorge bloquée. « Ils utilisent des bateaux pour le transport… comme des gondoles… alors ils n’arrivent pas tous en même temps, mais ils arrivent sous peu. »

C’est quoi ce bordel ? Dire qu’ils ont bougé si vite… alors qu’on a enfin pu parler.

De l’entrée ouverte, cette fois, Ougiya, Leonhardt et Yamada firent irruption. Et peu après, Busujima et Miyakoshi arrivèrent aussi.

« Mauvaises nouvelles ! L’armée du Roi-Démon arrive ! » Un Ougiya confus avait crié en crachant sa salive.

Busujima et Miyakoshi nous avaient également interpellés avec des expressions effrayées. « É-Évasion rapide ! Rapide ! »

Bon sang ! C’est inutile. Si nous nous enfuyons d’ici, Asagiri va vraiment mourir.

Une voix froide avait résonné dans le hall de l’hôtel en panique. « Calmez-vous. Vous perdez votre sang-froid, vous êtes si disgracieux. »

Shizukuishi.

« P-Parce que ! Elle est déjà en mouvement ! L’armée du Roi Démon ! »

« Ce n’est pas l’armée du Roi-Démon. C’est l’armée de Satan, » répliqua Shizukuishi.

« Je m’en fiche de tout ça ! » Ougiya hurla en montrant clairement qu’il était indigné.

« Tu dois t’y intéresser. L’armée du Roi-Démon est l’armée d’Hellshaft… L’armée avec laquelle nous allons nous battre. C’est une grande différence. »

Le groupe qui avait surgi dans le hall était devenu sans voix devant les mots de Shizukuishi. C’était à prévoir. Un coup de tonnerre, non, c’était au-delà de leur imagination.

Hinazawa posa la question sans le supporter. « Attends un peu ! Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« C’est la première fois que je l’entends et je ne comprends pas ce que tu dis ! »

« Ça peut attendre ! Allons-y vite ! »

« Oui, on ne comprend pas ! »

« Qu’est-ce qui se passe ? »

« Uwaaaaaaaa, je ne comprends rien ! »

Les autres gars avaient fait beaucoup d’histoires.

+++

Partie 6

« Je vous ai dit de vous calmer, n’est-ce pas !? D’accord ? Le seul choix que nous ayons est de joindre nos forces à celles d’Hellshaft. Nous n’avons ni le temps ni les moyens de nous battre. Alors ─, » déclara Shizukuishi.

Cependant, ceux qui étaient tombés dans la panique n’avaient pas eu le courage d’écouter les explications polies de Shizukuishi. Leurs cerveaux avaient fini par se fermer aux contenus qu’ils ne pouvaient pas comprendre.

« Ferme-la ! Shizukuishi ! »

« Tu fais toujours ce que tu veux, alors pourquoi nous donnes-tu des ordres ? »

De plus, Shizukuishi n’était pas populaire. Elle était désavantagée.

Ichinomiya avait étendu ses mains et les avait exhortés à se calmer. « Vous avez dit que l’armée de Satan arrivait ? Où et combien ? »

« Eh bien, nous ne connaissons ni l’endroit ni leur nombre ! »

« Mais ça vient quand même ! »

Sans informations précises, c’était la peur qui primait.

Asagiri s’était levée et avait poussé un cri aigu. « Tout le monde, préparez-vous pour le départ ! Que quelqu’un aille voir le navire ! Si le navire est capturé, nous ne pourrons pas nous échapper ! »

« C’est mauvais, vraiment mauvais ! Je vais aller chercher les bagages ! Et vérifier le bateau ! »

Oh merde, qu’est-ce que je dois faire ? Ici et maintenant ? Peut-être qu’en faisant quelque chose ici, j’influencerai ce qui se passera ensuite.

Que vas-tu faire ? Doumeguri Kakeru.

Recommencer à zéro est impossible.

Comme si elle dérangeait mes pensées désespérées, la voix en colère de Shizukuishi résonna. « Vous êtes des incompétents sans espoir ! Bon sang ! Vous devriez vraiment mourir volontairement pour Hellshaft-sama ─. »

Je regardais l’effritement de la guilde 2A qui bougeait à chaque pensée.

Alors que je regardais la confusion, ma tête fit le contraire, elle se calma.

Bien,

Si j’en ai envie, c’est facile de les regrouper.

Ce n’est pas une méthode spéciale. Mais une méthode extrêmement courante.

La même méthode est utilisée aussi bien dans les petits groupes que dans les grandes nations.

Un « modèle universel », comme ils l’appellent.

Seulement, je prendrai un risque énorme.

Mais,

C’est le seul moyen de s’en sortir.

C’est bon.

Dans tous les cas, je ne suis qu’un solitaire.

Je suis prêt à me sacrifier pour obtenir la coopération de la guilde 2A et la Sainte Tombe.

Et c’est en plus pour la vie d’Asagiri !

J’avais laissé échapper une voix du fond de mon estomac pour arrêter Ougiya qui était sur le point d’aller chercher les bagages à l’arrière.

« Bordel de merde ! Vous êtes des crétins ! Des incompétents ! Vous n’êtes rien d’autre que de la racaille ! Je n’ai plus rien à faire avec vous ! »

« ─ !? »

Un type qui n’avait pas l’habitude de parler fort avait crié, alors tout le monde m’avait regardé, surpris.

Asagiri avait ouvert en grand ses yeux et elle m’avait fixé. « Doumeguri-kun… ? »

J’avais continué à parler en regardant tout le monde. « C’était le seul moyen pour nous de survivre ! On fait croire à Hellshaft qu’on a formé une alliance avec lui, mais ensuite on l’écrase contre Satan, comme ça les Rois-Démons s’écrasent mutuellement ! »

Tout le monde était interloqué, on m’écoute. D’accord, j’ai capté leur attention.

« Si vous ne pouvez pas faire ça, alors je prendrai la liberté de partir ! Je rejoins le camp de Satan. Je vais devenir le subordonné de Satan et vous tuer tous ! »

« Quoi !? »

« Hein !? »

« Eeh !? »

La plupart d’entre eux s’étaient figés avec des visages stupides tout en ayant la bouche ouverte. Il fallait s’y attendre, n’est-ce pas ? Le type au bas de la caste scolaire s’était soudainement révolté et était devenu une menace pour leurs vies.

Ichinomiya avait crié, la colère l’enveloppant. « Hé, Doumeguri ! Arrête avec les blagues absurdes, ce n’est pas l’endroit pour ça ! »

« Je suis sérieux. Si je suis avec toi, je vais juste mourir. Si je coopère avec Satan, je deviendrai peut-être un commandant ! »

S’ils y réfléchissaient calmement, ils pouvaient voir que c’était ridicule et que je n’avais aucun fondement, mais ils n’étaient pas capables de juger cela en ce moment.

Ougiya m’avait attrapé par le col. « Espèce d’enculé ! Ne dis pas des choses aussi effrontées que ça ! »

« Au contraire, c’est impossible ! Tu es une ordure ! Va en enfer ! »

Après Miyakoshi, le reste de la bande me lança un flot d’insultes.

Busujima me regarda aussi comme s’il regardait une chose sale. « Je t’ai mal jugé… tu es le pire. »

Hinazawa, Yuuki, Arisugawa, Leonhardt et Yamada, qui avaient profité de l’occasion, m’avaient également regardé avec mépris.

Mais j’avais ri avec la pire tête que je pouvais faire. « Il n’y a pas d’autre moyen ! Hellshaft a besoin de la Sainte Tombe pour gagner ! Tant qu’il ne pourra pas être utilisé, nous n’aurons aucune chance de gagner contre Satan ! Alors le bon sens veut que l’on rejoigne le camp des vainqueurs ! Vous devriez fuir en vitesse, bande de crétins. Je vous chasserai plus tard ! »

« Espèce d’enculé ! »

Un choc me traversa le visage et ma joue s’engourdit. La pièce se pencha et le sol se rapprocha.

Oh, j’ai été frappé, n’est-ce pas ?

Je l’avais compris quand j’avais ressenti le choc de mon corps tombant sur le sol.

Cependant, je ne pouvais pas m’allonger confortablement.

« Hahahaha ! Je n’oublierai jamais le fait d’avoir été frappé ! Vous n’allez pas avoir une façon normale de mourir ! »

Ichinomiya avait attrapé ma poitrine. Il m’avait traîné et il m’avait tiré vers le haut. « Hé ! Ne dis pas de blagues comme ça ! Maintenant ─. »

« Je suis sérieux ! » criai-je.

─ Ça ne peut pas être vrai.

Je suis maintenant un hypothétique ennemi de la guilde 2 A.

Quel est le moyen le plus simple de rassembler un groupe qui se bat pour quelque chose ?

La réponse à cela est : créer un ennemi commun.

C’est une méthode qui est largement pratiquée, des petits cercles aux pays puissants.

Son efficacité vient du fait que l’ennemi et la menace de l’ennemi sont faciles à comprendre.

Je me sens irrité. Je vise leur vie. Comme vous pouvez le constater, cela répond aux exigences les plus élevées.

Et pour l’histoire, il faut un héros qui rendra plus belle la fin contre le méchant.

Akira Ichinomiya resserra mon coup et cria. « Même si tu fais ça, ça ne veut pas dire que tu peux survivre ! Satan pourrait tuer tous les humains ! »

Comme prévu, Ichinomiya avait bien lu en moi, hein. Une très bonne performance. Mais il est un peu trop sérieux. C’est difficile de respirer.

Je m’étais agité violemment et j’avais secoué la main d’Ichinomiya.

« Je suis d’accord avec ça ! Jusqu’à présent, vous m’avez traité comme un solitaire, et vous m’avez regardé de haut comme si j’étais un déchet ou une ordure, alors merci pour ça ! Si je dois mourir, je vous frapperai tous de mes propres mains avant que cela n’arrive ! » répliquai-je.

Le visage d’Ichinomiya s’était déformé par la colère et la tristesse. « Tu… »

Ichinomiya serra le poing.

Hmm ? Hein ?

Ichinomiya avait les larmes aux yeux et il secoua son poing fermé de toutes ses forces.

C’était un coup de toute sa force qui allait s’enfoncer dans mon corps ─ whoa, tiens le coup ! Ne me dis pas que tu ne l’as pas remarqué !? Si je mange ce coup alors je ─

À ce moment-là, le visage d’Ichinomiya s’était figé d’étonnement.

« … ! Shizukuishi-san… que ─, » s’exclama-t-il.

Le corps de Shizukuishi avait sauté devant moi avant que le coup de poing d’Ichinomiya ne me frappe. J’avais marmonné vers l’arrière de la fille aux cheveux noirs.

« Shizukuishi-san… »

À ce moment-là, le corps de Shizukuishi avait pivoté et un coup de poing avec une force centrifuge en lui s’était enfoncé dans ma joue.

Quoi !?

Mon corps tituba et tomba au sol en renversant une table.

Cette salope ! Pourquoi m’as-tu frappé de ton poing ? C’est plus féminin de me gifler au visage !

« La pire des ordures, » Shizukuishi m’avait regardé avec des yeux froids. « Hellshaft peut gagner ! Non, personne d’autre qu’Hellshaft ne peut vaincre Satan ! Le Roi-Démon équipé de la Sainte Tombe, nulle part ailleurs dans le monde on ne peut trouver une existence aussi forte ! Nous n’avons pas d’autre choix que de parier sur Hellshaft pour survivre ! »

Hinazawa cria, comme si elle avait soudainement réalisé. « Ririko ! La Sainte Tombe, tu l’as, n’est-ce pas !? »

Asagiri, qui était à moitié abasourdie et observait le cours des événements, reprit ses esprits et fixa Hinazawa.

« Eh… mais. »

« Allez, prête-la ! Se faire tuer par le solitaire, ça suffit ! » déclara Hinazawa.

Yuuki avait également fixé Asagiri avec des yeux larmoyants. « S’il te plaît… »

« Dépêche-toi ! Il a l’intention de tuer Ageha !? C’est trop dégoûtant d’être tué par une ordure pareille ! »

« Fais-le ! Nous n’aurons pas à nous battre ! Nous allons juste laisser les Rois-Démons se battre entre eux ! »

« Ouais ! Un monstre qui s’écrase sur un monstre ! Un festival de champions ! »

« Asagiri-san ! Si Satan est vaincu, tu seras sauvée ! Alors, s’il te plaît ! »

Tout le monde avait demandé de l’aide à Asagiri.

« Les gars… mais, » balbutia Asagiri.

Shizukuishi donna le coup final à une Asagiri désemparée.

« Asagiri-san. Ne dis plus rien d’égoïste. C’est le consensus de notre groupe. »

« … Consensus. » Asagiri avait lentement ouvert les yeux, comme si elle avait remarqué quelque chose.

C’est le bon moment.

Alors que tout le monde se ruait sur Asagiri, je m’étais levé d’un bond et je m’étais précipité dehors. J’avais couru à toute vitesse sans m’arrêter. Mon visage, qui avait été frappé, me faisait un mal de chien, mais je ne m’en étais pas soucié. C’était plutôt qu’ils avaient inopinément et gentiment laissé les choses comme ça.

Comme j’avais rapidement tourné à un coin de la rue et que j’avais pris quelques ruelles, ils ne devraient plus pouvoir me suivre. Lorsque je m’étais arrêté, j’avais vérifié la zone juste pour être sûr et j’avais tourné mon doigt pour afficher le menu.

C’était à partir de maintenant l’heure du Roi-Démon.

Mon corps avait ainsi été enveloppé dans l’armure du Roi-Démon, et je m’étais transformé de Doumeguri Kakeru en Roi-Démon Hellshaft.

Après ça, j’avais recommencé à marcher, j’avais descendu la ruelle et j’avais frappé à la porte d’une maison vacante. La porte s’ouvrit alors et Adra et Satanachia apparurent à l’intérieur.

« Nous vous attendions, mon Roi. »

Ils s’étaient profondément inclinés vers moi.

« Allons-y. Mais avant ça, Satanachia, » déclarai-je.

« Oui. »

« Brûle tous les navires dans le port, mais ne laisse pas les humains remarquer que c’est toi qui l’a fait, » ordonnai-je.

« Compris. »

Dès que je l’avais fini de dire, Satanachia s’était mise à courir comme le vent.

« On dirait que l’armée de Satan arrive, » déclarai-je.

« Oui. Ce ne sont pas les Chevaliers Noirs, mais les anciens Hellanders. Comme ils traversent en petits bateaux, ce n’est pas la peine de le mentionner, » déclara Adra.

« Notre vaisseau est-il prêt ? » lui demandai-je.

« Oui. Il a été protégé par Grasha et Forneus, alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter, » répondit-il.

Puis, Satanachia était revenue peu après. « Hellshaft-sama. J’ai tiré des flèches de feu sur tous les navires. Ils ne seront probablement plus jamais utiles. »

« Bien joué. Allons-y, » déclarai-je.

J’avais fait demi-tour et j’étais descendu par l’étroit chemin. Adra avait suivi mes pas.

« Où allons-nous ? »

« Au navire, » répondis-je.

Ensuite, et sans perdre un instant, Adra était passé à l’avant. « Je vous guiderai. »

Satanachia me suivait et se préparait à une attaque par-derrière.

J’avais parlé à Adra devant moi. « On dirait que les humains ont décidé de se joindre à nous. »

« Naturellement. Même si c’est temporaire, c’est un plaisir d’être un subordonné de mon Roi. Une récompense trop grande pour les humains. »

Après avoir tourné au coin de la ruelle, j’avais pu voir un large canal. Il y avait un magnifique voilier amarré là, qui semblait faire deux fois la taille du bateau de la 2A.

« Oh ! Vous êtes en retard ! Roi-sama ! »

« - H-e-l-l-s-a-m-a ♪ Je t’attends ! »

Grasha et Forneus agitaient leurs mains sur le pont du navire. Je donnai des instructions en traversant la rampe mise sur le navire.

« Commencez à naviguer. On va aller aider les humains qui pleurent et gémissent sur leurs bateaux en feu. »

Satanachia avait souri, l’air heureux. « Bon, alors je suis le metteur en scène. »

« Fufu… parce que nous devons faire comprendre aux humains qui a le dessus et qui est le roi, » déclara Adra.

Mon navire avait commencé à bouger lentement et il s’était dirigé vers le port qui teintait le ciel en rouge.

+++

Chapitre 5 : Seigneur-Démon vs Seigneur-Démon

Partie 1

En voyant comment leur navire avait brûlé, la guilde 2A savait maintenant qu’ils étaient coincés. Ils étaient en ce moment dans une ville insulaire artificielle flottant sur la mer. L’armée de Satan se rapprochait par-derrière. Dans une telle situation, il n’y avait pas d’autre choix. Comme promis, la guilde 2A et moi avions formé une alliance et nous nous étions dirigés vers la neutralisation définitive de Satan.

J’avais mis la gemme de communication dans mon oreille dans la cabine du capitaine et j’avais écouté attentivement la voix qui en provenait.

« Eh ? Tu viens déjà ici ? » me demanda Aikawa.

« Oui, certaines choses sont arrivées, l’armée de Satan avance et Asagiri est déjà à la limite…, » répondis-je.

Aikawa avait laissé échapper une voix troublée. « Je n’ai toujours pas trouvé le livre dont nous avons parlé. Il est probable qu’il soit ici. Je devrais pouvoir le trouver dans deux ou trois jours, vu le nombre d’entrepôts que je n’ai pas vérifiés. Ne peux-tu pas faire patienter tout le monde jusque-là ? »

Cela faisait une journée entière que nous avions quitté Laguna. Il fallait trois jours pour atteindre Infermia.

« Peut-être qu’au rythme où nous allons, nous arriverons à Infermia à peu près dans cette période. Je suis désolé, mais continues à chercher comme tu l’as fait jusqu’à ─, » répondis-je.

« Hell-sama ! » Forneus était arrivée d’un coup.

« Fo !? Forneus ! Je t’ai dit de ne pas entrer comme tu veux ! »

Je criais en cachant précipitamment la gemme de communication. Bon sang, le Roi-Démon ne peut-il pas avoir un peu d’intimité ?

« Plus important encore, est-ce vrai que nous nous battrons ensemble avec ces individus ? » me demanda-t-elle.

« C’est vrai. »

Ou peut-être devrais-je dire, l’as-tu remarqué qu’à cette heure tardive !? Elle n’a pas du tout fait attention ou quoi ?

« Même si nous n’utilisons pas d’humains, il n’y a pas à s’inquiéter, car vous avez Forneus ! Forneus vous demande de chasser les humains ! » déclara-t-elle.

« Forneus, ton pouvoir est certainement et absolument essentiel. Mais ils ont leur utilité. D’ailleurs, ils ont la Sainte Tombe que tu as évoquée, non ? » lui demandai-je.

« Je suppose que oui, » répondit-elle.

« Cette épée ne peut être utilisée que par des humains. Je ne peux pas m’empêcher de les utiliser. Aie un peu de patience, » déclarai-je.

J’avais réessayé, mais, comme prévu, je n’avais pas pu équiper la Sainte Tombe. Le groupe de la 2A ne pouvait pas dire qu’il n’aimait pas « Je vais tabasser Satan, et vous n’aurez plus qu’à l’achever. Pouvez-vous le faire ? » que j’avais dit en les trompant à moitié.

« Muu… Je n’ai pas le choix… » En repliant ses ailes, Forneus était sortie.

En ce qui concerne Forneus, elle avait pu avoir l’impression d’avoir été lésée. Mais serait-ce une bonne chose qu’elle se pousse trop, en essayant de montrer sa propre valeur ?

Après avoir fini mes appels réguliers avec Aikawa-san, je n’avais rien d’autre à faire pour l’instant. J’avais fait de grands progrès.

Devrais-je quitter la pièce de temps en temps pour changer d’humeur ?

Apparaître fréquemment devant le groupe 2A faisait perdre de la valeur au Roi-Démon, donc je m’abstenais de sortir autant que possible. Pour dire les choses crûment, c’était comme si j’étais un hikikomori. Et… eh bien, bien que ce soit dans le but de regrouper l’opinion de 2A au milieu de cette confusion. J’avais argumenté dans cette mesure. De plus, il y avait quelques personnes que je n’avais pas vraiment envie de voir.

J’avais ouvert la porte et étais allé sur le pont.

« Ah… »

Que le timing soit bon ou mauvais, Asagiri était là.

« … Asagiri, hein. Comment vas-tu ? » lui demandai-je.

Elle m’avait lancé un regard noir puis elle avait détourné son visage. Le motif de la malédiction gravé sur ses joues était douloureux à regarder.

« Ne me parle pas, » cracha-t-elle.

« Mais nous avons formé une alliance. L’échange d’informations est nécessaire pour mener à bien l’opération, jusqu’à ce que nous vainquions Satan, » déclarai-je.

« Tu appelles ça une alliance… ? Ne sommes-nous pas plutôt tes subordonnés ? En le disant sans honte, » Asagiri avait détourné le regard et avait répondu de manière désagréable. « Au final, il a été décidé que nous donnerions le coup de grâce à Satan. »

Puis, avec seulement ses yeux braqués sur moi, Asagiri me fixa d’un regard terrifiant. « Et… tu m’as fait ça, pas seulement deux fois, mais trois… »

Eh !? Trois fois ? Ce massage à la lotion est aussi inclus !?

« J’avais mes circonstances. On ne peut pas les raconter maintenant, » répondis-je.

« S’il y a des circonstances, alors ce genre de chose avec quatre personnes…, » balbutia Asagiri.

Probablement parce qu’elle se remémorait de cette chose à l’époque, les joues d’Asagiri devinrent rouges.

« Es-tu d’accord que cela sera toujours un secret pour la 2A ? » me demanda-t-elle.

« Je te le promets, » répondis-je.

Parce que j’avais accepté rapidement, Asagiri avait eu l’air déçue.

« Alors ! Quelle est l’identité de Satan ? Il est nécessaire de libérer le sceau de la Sainte Tombe, » déclara Asagiri.

« J’ai mes circonstances. On va défaire le sceau juste avant de combattre Satan, » répondis-je.

L’air étonné, Asagiri soupira.

« Si on annule le sceau à l’avance, ne serai-je pas tué par la Sainte Tombe ? » demandai-je.

Ça ne marchera pas contre moi si on l’annulait avec le mot de passe de Satan. Cependant, je ne voudrais pas essayer.

« … En dehors de ça, tu devrais donner la Sainte Tombe à une autre personne. Je pense que tu ne devrais pas participer à la bataille. Reste sur ce navire. M’as-tu entendu ? » déclarai-je.

Asagiri s’était mordu les lèvres et avait tourné vers moi des yeux agacés. « Je ne suivrai pas tes instructions. »

Elle avait tourné les talons et était retournée dans la cabine. Quand Asagiri avait disparu, je m’étais appuyé contre le bord du bateau et j’avais regardé l’océan.

Hellandia et Infermia sont en tête.

Et Satan.

Attends un peu plus. Asagiri.

Juste un peu plus et je te libère de cette malédiction.

 

+++

Nous étions entrés dans la mer intérieure en bateau et avions amené le bateau sur le rivage derrière Infermia.

À partir d’ici, il s’agissait d’une route terrestre. En laissant Asagiri sur le bateau, nous avions débarqué sur la rive herbeuse et nous nous étions dirigés directement vers Infermia. Il fallait moins d’une demi-journée pour y arriver d’ici en marchant. De plus, contrairement à l’époque de la prise de Caldart, nos troupes, moi y compris, n’étaient composés que de 15 personnes. Les contrôler était pourtant confortable.

Le problème était que je ne connaissais toujours pas le mot de passe pour la Sainte Tombe. Aikawa avait dit qu’elle était sur le point de finir de le chercher…

Au fur et à mesure que nous traversions la zone vallonnée où poussait du gazon vert, l’herbe se raréfiait progressivement et devenait un terrain vague sec.

Au-delà du terrain vague, je pouvais voir une petite colline avec de gros rochers. J’avais grimpé la colline et de là, j’avais vu un château noir avec des nuages noirs au-dessus. Un splendide château avec cinq tours.

Je suis revenu à Infermia.

Tous les Hellzekters avaient également pu voir la silhouette d’Infermia, apparemment émue. Grasha montra les crocs et gémit.

« Je ne supporte pas l’odeur pestilentielle de l’Armée de Satan. »

Le groupe de la 2A avait également gravi la colline plus tard. Ichinomiya avait vu Infermia et la situation autour de lui et avait repris son souffle.

« … Qu’allez-vous faire ? Hellshaft. On dirait que leurs préparatifs de bienvenue sont prêts, » déclara Ichinomiya.

Comme Ichinomiya l’avait souligné, les forces de l’armée de Satan attendaient devant le château. Leur nombre était d’environ 15 000. La grande majorité d’entre eux étaient des monstres retirés du jeu. De plus, le reste était composé des anciennes unités Hellanders du Roi-Démon, du corps des vampires, du corps des bêtes magiques, du corps des elfes noirs et du corps des morts-vivants.

Shizukuishi avait croisé les bras et avait affiché un sourire sans peur. « 15 000 contre 15… ce handicap est trop précis. »

« C’est impossible ! 1 contre 1000 ? On ne peut pas le faire ! » Ougiya répliqua d’une voix qui ressemblait vraiment à des pleurs.

« Comme on dit, un seul correspond à un millier, n’est-ce pas ? »

« C’est impossible. N’est-ce pas du gaspillage de le faire ? »

« O-Ouais… peu importe comment tu le dis, c’est juste nous… »

Ils avaient vraiment abandonné. Seul Leonhardt présentait une excitation étrangement élevée, les autres avaient fini par perdre leur esprit combatif à cause de la grande armée qui leur faisait face.

Mais à ce moment-là, j’avais entendu une voix joyeuse et lumineuse. « C’est bon. Il n’y a pas 15 personnes. »

Cette voix est celle de ─.

Quand je m’étais retourné, j’avais vu une silhouette grimper la colline. Après qu’elle ait grimpé au sommet de la colline d’un pas léger, elle avait affiché un large sourire.

« Il y a une personne de plus, donc ça fait 16 personnes, » déclara-t-elle.

Pourquoi ?

« Ririko !? »

« Asagiri ? »

« Asagiri-san ! »

Le groupe de la 2A la salua unanimement avec des voix emplies de surprise.

Pourquoi… pourquoi es-tu venue !? Asagiri ! J’avais crié amèrement dans mon cœur.

Hinazawa avait affiché un sourire en coin. « Franchement… même si on passe de 15 à 16 personnes, ça ne change pas grand-chose. »

Ichinomiya s’était tenu devant Asagiri qui avait répondu avec un sourire. « Ririko. Pourquoi ─ ? »

Elle lui répondit. « Après tout, j’ai décidé de me battre. Au moins moi, qui porte l’anneau maudit, je suis d’accord pour me battre contre Satan avec la Sainte Tombe. Je vais mourir à ce rythme, donc on peut appeler ça de l’efficacité, non ? Cela n’a pas de sens de risquer la vie de quelqu’un d’autre et de faire mourir deux personnes quand une seule peut le faire. »

En prenant un profond soupir, Ichinomiya avait secoué sa tête. « Je comprends tes sentiments… mais Ririko, tu n’es pas en état de te battre. »

Comme si elle ignorait ces propos, Asagiri avait tendu la main vers Ichinomiya. « Remets-moi la Sainte Tombe. »

D’un ton de voix qui ne disait pas oui ou non, Ichinomiya avait montré de la confusion. « … Je te le dis, ne sois pas trop ─. »

Mais la bouche d’Ichinomiya avait cessé de bouger avant d’avoir pu finir.

Le regard perçant d’Asagiri avait frappé Ichinomiya.

Il s’agissait là d’une force étrange.

Asagiri est sérieuse.

« S’il te plaît, Akira-kun. »

S’il refusait, alors elle s’en emparera par la force. Il semblerait qu’elle allait le faire.

La force de sa détermination tenace donna même l’illusion d’avoir la volonté de tuer.

Ichinomiya ouvrit le menu tout en ayant un visage sinistre. Et quand il en sortit la Sainte Tombe, il la tendit à Asagiri.

« Merci. Akira-kun, » déclara Asagiri.

« … Que vas-tu faire ? Tes points de vie sont extrêmement bas, » déclara Ichinomiya.

Hinazawa avait affiché un sourire crispé comme s’il était d’accord avec Ichinomiya. « Je, je sais, n’est-ce pas ? Naturellement, il y a la magie de défense et de récupération, mais les choses ont leurs limites… »

Asagiri avait répondu aux questions des deux. « Je devrais juste ne pas être touchée, non ? »

Tournant le dos aux deux individus abasourdis, Asagiri était venue droit vers moi. Et elle s’arrêta en face de moi. « Hellshaft. »

Asagiri leva son regard franc sur moi.

« Protège-moi, » me demanda-t-elle.

Asagiri.

« Et emmène-moi jusqu’à Satan, » continua-t-elle.

Le motif de la malédiction s’était répandu sur le visage d’Asagiri. C’est déjà presque la fin. Presque ─

« Je vais vaincre Satan, » continua-t-elle.

Vraiment ?

« Si c’est le cas, ne t’éloigne pas de moi. »

« Qu… »

Pas seulement Ichinomiya et Hinazawa, les autres gars de la guilde 2A et même les Hellzekters ne pouvaient pas cacher leur surprise.

+++

Partie 2

« Attendez une minute ! Cela va déranger Hell-sama, je ne peux pas le permettre ! »

J’avais parlé à Forneus qui s’était empressée de venir me voir. « Ce n’est pas un problème. De toute façon, je dois en emmener un du côté de Satan. L’effort à fournir est le même. »

« C… C’est… »

Les autres Hellzekters : Adra, Grasha et Satanachia semblent être convaincus par mon explication. Seule Forneus exprima son mécontentement, en grommelant.

J’avais écarté la cape de flamme et regardé tout le monde.

« Êtes-vous prêts ? Après la séance d’information, la stratégie restera inchangée, » déclarai-je,

Arisugawa avait tremblé en serrant son bâton dans ses bras. « A-Alors… comme prévu. »

J’avais dégainé mon épée de feu et je l’avais pointée sur Infermia.

« Tranchez ouvertement dans leurs forces ! »

La tension se lisait sur les visages des membres de la guilde 2 A.

« CHARGEZZZZZZZZZZZ ! »

En même temps que le cri de guerre, j’avais commencé à courir, prenant la tête. Asagiri avait également commencé à courir et elle s’était alignée à côté de moi. Elle descendit la colline en courant et égala ma vitesse. Même si ses points de vie avaient diminué, sa vitesse était toujours aussi importante.

Et les Hellzekters me suivirent également.

« Uooooooooooooooooooooooooooooooo ! » Grasha avait hurlé.

« Nous y allons aussi ! » Quand Ichinomiya avait crié, la guilde 2A avait aussi couru, en suivant les Hellzekters.

« Uoooowaaaaa ! »

« Nous n’avons pas d’autre choix que de le faire ! »

« *Eeeek* ! »

Le groupe de la 2A avait peur, mais il était venu avec nous.

Je leur avais clairement expliqué qu’ils n’allaient pas avoir une confrontation directe avec Satan. Même s’ils mouraient, ils pouvaient revivre comme d’habitude. Ce sentiment de sécurité leur permettait à peine de mettre les pieds sur le champ de bataille.

Cependant, si cette opération échouait, ils allaient vraiment mourir tôt ou tard.

« Ne prenez pas de retard ! Humains ! »

Je m’étais retourné et je les avais encouragés vivement d’une voix forte.

« Le but est la porte arrière à l’est ! Un seul point de passage ! Ne les laissez pas vous voir ! »

Grasha était passé à côté de moi alors que je criais. « Je serai le premier à y arriver ! »

Son visage empli de joie l’orientait vers le combat. Avec un sourire qui semblait indiquer qu’il s’amusait, il avait mis plus de force dans ses pieds qui frappaient le sol. Puis il s’était précipité, traînant ses énormes bras transformés en bêtes.

Cependant, il y avait des ailes blanches qui sautaient au-dessus de sa tête.

« La première à arriver sera Forneus ♡. »

« Ah !? Maudit sois-tu ! Forneus, tu es rusée ! »

Sans écouter la plainte de Grasha, Forneus accéléra, en battant fortement des ailes.

« Humph. Forneus sera celle qui aidera le plus Hell-sama ! »

L’anneau à sa taille s’était illuminé « Sacré ! »

Une lumière blanche coupa l’armée de Satan en ligne droite et s’avança vers la porte du château. Après un moment, plusieurs explosions soufflèrent l’armée de Satan. Plusieurs membres du corps des monstres s’élevèrent dans les airs comme des feuilles d’arbres.

J’avais pointé mon épée là où l’armée de Satan s’était effondrée.

« La formation de l’ennemi s’est effondrée ! Faites irruption ! »

« *Eeeeeeeeek* ! D-Doit-on vraiment le faire !? »

« Mais c’est un peu déraisonnable ! »

Ougiya et Busujima avaient crié comme s’ils s’étaient déjà rendus. Ichinomiya se retourna et les appela.

« Même si vous êtes tué, vous pouvez être réanimé, comme toujours ! Ne soyez pas anxieux et battez-vous comme avant ! »

Grasha donna un coup de pied au sol et sauta dans le vide créé par Forneus présente dans l’armée de Satan.

« Woooooooo ! J’y vaiiiiiiiis ! »

En courant, il avait renversé un ancien subordonné qui se tenait devant lui. Son bras puissant et terrifiant avait balayé près de dix démons d’un seul coup.

Piétinant le monstre tombé, Grasha se précipita sans s’arrêter.

« Uraaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Un brouillard noir en forme de chauve-souris était passé devant un Grasha déchaîné. Le brouillard se rassembla au milieu du corps des vampires et se cristallisa en une silhouette ressemblant à un majordome.

« L’échec des subordonnés est la responsabilité du commandant de corps. »

Entouré par le corps des vampires contrôlé par Satan, Adra dégaina une épée rougeoyante.

« Devenez des cendres. »

À ce moment-là, une éclaboussure de sang vola et l’épée et le sang dessinèrent une courbe rouge dans l’air. Adra déplaça son épée à une vitesse fulgurante, construisant des piles de cadavres les uns après les autres.

« Hellshaft-sama, je vais commencer. »

Satanachia tira des flèches en passant devant moi.

« Fais-le, Satanachia ! »

J’avais protégé Asagiri à côté de moi alors que j’étais guidé par Satanachia et que j’avais plongé dans les forces de Satan.

« Kyaaaaa ! »

Le cri d’Asagiri avait résonné. Le corps des elfes noirs en armure avait attaqué de la gauche et de la droite. J’avais légèrement balayé les épées qui s’abattaient sur Asagiri avec mon poing. Cependant, je ne pouvais pas continuer à la protéger comme ça.

« Asagiri ! Vas-y ! »

J’avais attrapé Asagiri avec mon bras gauche.

« … !! »

Asagiri s’était accrochée à mon cou.

« Ne tombe pas ! » déclarai-je.

« O-okay ! »

Les routes créées par Forneus et Grasha étaient de courte durée. L’armée de Satan tenta rapidement de combler le vide qui avait finalement été créé. Alors que les ennemis se rapprochaient, Satanachia ne put plus utiliser l’arc. Elle transforma l’arc en épée et se battit désespérément devant moi.

Même derrière moi, la bataille désespérée de la guilde 2A se déroulait.

« Les tanks ! Tenez bon ! »

En criant ainsi, Ichinomiya lui-même garda frénétiquement son bouclier devant lui. Les combattants Ougiya, Yamada et Yuuki tenaient de grands boucliers à deux mains et avançaient tout en protégeant les sorciers et les artistes divins. Les épées qui s’abattaient sur les boucliers faisaient beaucoup de bruit. À chaque fois, un choc se produisait dans les bras qui tenaient les boucliers, les tanks serraient les dents.

De plus, des squelettes en armure se précipitaient pour écraser la 2A depuis la gauche et la droite. Résonnants continuellement, les armures et les boucliers se heurtaient les uns aux autres, émettant des sons métalliques sourds. Les sons aigus des épées et des boucliers se frappant les uns les autres. Les épées et les lances passèrent soudainement à travers les interstices des boucliers et les blessèrent.

Une odeur de brûlé et une odeur de sang s’étaient répandues dans la zone.

Sans un espace qui puisse déjà être appelé une route, c’est comme si nous avancions dans un train à l’heure de pointe. Nous avions réussi à avancer tout en repoussant l’Armée de Satan.

« Oh non ! La sensation de mes mains a disparu ! »

En réponse au cri d’Ougiya, l’artiste divin Arisugawa lui appliqua une magie curative.

« “Soins” ! »

Hinazawa et Busujima appliquèrent également une magie d’aide qui restaurait la force physique d’Ichinomiya, de Yamada et de Yuuki, et augmentait encore leurs défenses.

« “Mega Destruction !” »

Une grande explosion se produisit derrière la guilde 2 A.

La magie de la sorcière Shizukuishi avait soufflé les vampires qui se précipitaient par-derrière.

« “Frappe de tonnerre” ! »

« “Tempête de flammes” ! »

Leonhardt ajouta de la magie d’attaque aux ennemis sur la droite et Miyakoshi sur la gauche, réduisant ainsi la charge sur les tanks.

L’armée de Satan couvrait son chemin, nous ne pouvions plus savoir quelle direction prendre.

Satanachia, qui répondait désespérément aux attaques devant moi, avait déjà subi pas mal de dégâts. Du sang coulait sur sa belle peau brune.

Mince ! Nous ne sommes même pas encore entrés dans le château !

Asagiri fixait avec des yeux emplis de douleur Satanachia qui se battait désespérément tout en subissant des blessures. Chaque fois que Satanachia, l’ennemie, était coupée, elle fronçait les sourcils comme si elle était coupée.

« Naru-chan ! » Asagiri s’était retournée et elle avait appelé Hinazawa.

« Quoi ? Je suis occupée en ce moment ! » répliqua Hinazawa.

« Lance de la magie curative sur Satanachia ! » ordonna Asagiri.

« Hein !? Qu-Qu’est-ce que tu dis… ? » demanda Hinazawa.

« S’il te plaît ! »

L’expression d’Hinazawa révéla un conflit dans son cœur. « Aaa bon sang ! “Guérison” !! »

Quand elle leva le bâton, une belle lumière brilla à son extrémité. Au même moment, une lumière scintillante s’enroula autour du corps de Satanachia, soignant ses blessures.

« C’est… »

Quand Satanachia s’était retournée, elle avait vu Hinazawa tenir son bâton au-dessus de sa tête. « Merci. »

« ─ Argh. » Hinazawa avait involontairement bloqué sa réponse.

Satanachia avait déplacé son épée comme pour faire un cercle, anéantissant les orcs proches puis elle leva les yeux vers moi.

« Hellshaft-sama, puis-je emprunter votre épaule ? »

« Bien sûr ! Utilise-la ! »

Satanachia avait transformé l’épée en arc et elle avait sauté sur mon épaule droite avant d’encocher une flèche. Elle dirigea la flèche vers Hinazawa.

Hinazawa et Asagiri lèvent toutes deux les yeux vers Satanachia avec des yeux étonnés.

« Eh, ho ─. »

La flèche avait quitté l’arc et s’était dirigée vers Hinazawa. La flèche tirée à bout portant avait volé en un instant vers la position d’Hinazawa.

Elle s’était transformée en un grand reptile.

« Wah ! C’est quoi ce truuuuuuuuucccc !? »

Le corps, qui mesurait environ quatre mètres de long, était soutenu par quatre solides pattes, il ressemblait à un dinosaure herbivore. Cependant, la grande mâchoire et les crocs acérés au bout du long cou appartenaient à un dinosaure carnivore. Le monstre couvert de pics et d’une épaisse armure de peau avait attaqué l’armée de Satan afin de protéger la guilde 2 A. Il souffla les bêtes magiques d’un coup de queue et broya les os des morts-vivants qu’il mordait.

Cette flèche était l’atout de Satanachia. Un « Sauros » qui se transformait en un monstre ressemblant à un dinosaure.

Sauros s’était déchaîné et avait continué à envoyer l’Armée de Satan dans les airs. Cependant, ses jambes s’étaient arrêtées. Je déplaçai également mon épée et entaillai un orc qui se précipitait sur moi depuis l’avant. Cependant, c’était une tâche quasi impossible de continuer. La cible, la porte arrière, était à environ 300 mètres.

J’avais crié vers le ciel.

« Forneus ! Défriche la terre ! »

« J’ai compris ! »

Lorsqu’une Forneus flottant dans le ciel fit un signe, une lumière sacrée avait jailli à nouveau d’en haut, traversant l’armée de Satan horizontalement de devant moi jusqu’à la porte du château. Avec de grandes explosions, les orcs et les gobelins avaient été soufflés. Le pouvoir Sacré de Forneus était, pour ainsi dire, une batterie principale. À vrai dire, j’aimerais qu’elle le tire en continu, mais cela consommait une grande quantité de mana. Il ne pouvait pas être tiré en continu aussi souvent.

« Courez ! »

Je l’avais crié et j’avais commencé à courir. La guilde 2A me suit à toute vitesse. Au bout de la route faite par Forneus, j’avais revu Grasha et Adra. Leurs vêtements et leurs cheveux étaient en désordre et du sang suintait de partout. En échange de leur travail, tous deux avaient dû être considérablement épuisés.

+++

Partie 3

Les voix d’Arisugawa et Busujima avaient été entendues par-derrière.

« “Guérison” ! »

Puis, des lumières curatives avaient enveloppé les corps de Grasha et d’Adra. Surpris, Grasha avait regardé attentivement son corps.

« Hé, ce… »

En corrigeant la position de ses lunettes, Adra avait également marmonné honteusement. « Inutile… »

Et au moment où il se retourna, il abattit un gobelin qui avait essayé de l’attaquer.

« Continuez à avancer, on y est presque. »

« Oui ! »

Une fois de plus, Grasha et Adra dégageaient le chemin, et nous courions à travers. Et après un dur labeur, nous étions enfin arrivés à la porte du château. Il s’agissait de la porte arrière, de l’autre côté de la porte principale, donc elle n’était pas très grande. Avec une hauteur d’environ trois mètres, il était difficile pour les trolls et leurs grands corps de la franchir.

« Fortifiez les environs ! Ne laissez pas l’armée de Satan s’approcher tant que nous n’aurons pas détruit la porte ! »

Comme la porte arrière était petite, elle était facile à détruire. Cependant, les portes et les murs étaient minutieusement dotés d’une défense magique. Un grand nombre de magiciens était nécessaire pour détruire les portes avec la magie, et cela prendrait un temps considérable. La destruction des murs d’Infermia par les forces alliées de 2A et des elfes était le résultat de la persistance des magiciens elfes et de Shizukuishi à annuler et attaquer ses défenses magiques.

« C’est bon ! C’est mon tour. »

Grasha se plaça devant la porte en faisant claquer ses poings. En fin de compte, passer physiquement par la porte était le moyen le plus rapide.

« Je m’en remets à toi, Grasha. »

En tapant sur l’épaule de Grasha, j’avais regardé l’armée de Satan qui approchait.

« Forneus ! »

Au moment où je l’avais crié, la lumière du Sacré avait brillé, balayant les côtés, effaçant l’armée de Satan.

« Satanachia ! »

« Hah ! »

Satanachia encocha une flèche sur son arc préféré, le Tireur au cœur noir. Le motif gravé sur l’arc brilla en vert. Le pouvoir magique de l’elfe noire et l’arc protégé par les dieux donnèrent de la puissance à la flèche remplie de magie.

La flèche mortelle de Satanachia était aussi puissante que le Sacré, mais elle prenait du temps à tirer. Il était difficile de l’utiliser dans un combat confus, mais si c’est maintenant ─.

Les doigts de Satanachia s’éloignèrent de la corde de l’arc et le flèche vola en entraînant l’air avec elle. Et cela finit par provoquer une tornade, devenant une foreuse géante, plongeant en avant. La foreuse, qui avait transformé l’air en une lame tranchante, fit un énorme trou dans l’armée de Satan qui était venue après l’explosion provoquée par le sort Sacré.

Elle continua, tirant la même flèche deux, trois fois. Cependant, l’armée de Satan s’était approchée entre les attaques de Satanachia.

Adra se plaça devant elle.

Un orc plongeant vers elle avait été coupé en deux en un instant en se croisant. Le cadavre de l’orc s’était écroulé et avait roulé, disparaissant sous forme de lumière.

Adra se battait comme un dieu démon, abattant les uns après les autres les membres de l’armée de Satan qui s’approchait. Cependant, ils évitaient Adra et s’en prennent aux personnes qui attaquaient la porte du château. Une horde de bêtes magiques enragées attaqua la guilde 2A, la dernière ligne de défense qui protégeait la porte.

Ichinomiya donna un ordre avec une voix pleine de tension. « Les voilà ! Sorciers ! »

« “Tempête de flammes” ! »

La magie offensive du groupe de sorciers frappa un groupe de bêtes magiques. Ils réduisirent leurs points de vie, mais ce n’était pas suffisant pour les abattre.

« Allez-y ! »

Ichinomiya avait tiré son épée et avait coupé les bêtes magiques arrivant ici.

« Très bien ! J’en ai assez de tenir le bouclier tout le temps ! Allons-y ! »

Ougiya avait frappé une bête magique affaiblie. Des gants d’acier étaient placés sur ses bras. Un équipement de mêlée exclusivement réservé aux combattants.

« E-eih ! »

Yuuki était venu rouler devant lui et avait nerveusement donné un coup de poing à un orc qui s’était déjà arrêté de bouger.

La vraie valeur de Yuuki ne peut être montrée qu’en pleurant, hein…

Derrière eux, un Artiste divin, qui n’avait plus de mana, buvait des Spiritas. Ça avait l’apparence d’un jus en boîte. Peu importe comment je regardais, c’était comme s’ils buvaient des boissons énergétiques. Hinazawa, qui avait posé sa main sur sa taille et avait englouti des Spiritas d’un seul coup, avait poussé un vif soupir.

« Puhaa ! Kikkuuuuuuu !! »

Arisugawa et Busujima avaient fini de boire et ils étaient retournés au front avec un air plus détendu qu’auparavant.

Parce qu’ils pouvaient se permettre de le faire, s’ils tournaient le dos à la porte du château, ils ne seraient au moins pas attaqués par-derrière. Cette combinaison nous permettait de gagner du temps.

« Comment est-ce !? Grasha ! »

Grasha avait poussé ses bras contre la porte du château et avait essayé de la déchirer de toutes ses forces. Même les bras épais et transformés en bêtes étaient devenus encore plus épais à cause de la surutilisation des muscles avec toute sa puissance.

« Cette chose est… étonnamment, elle… »

Une voix semblable à celle d’un serpent pouvait être entendue à travers les dents serrées. Ses bras et son dos tremblaient et ses jambes s’enfonçaient dans le sol.

Bon sang. Est-ce impossible !? Grasha !

Les yeux d’Asagiri qui le fixaient oscillaient pitoyablement. Les doigts d’Asagiri serrés contre ma poitrine étaient fermement serrés.

« H-Hellshaft, la magie de renforcement de la force va au moins ─, » déclara Asagiri.

« Je n’en ai pas besoin ! » Grasha avait crié avec du sang dans sa bouche « Si j’emprunte l’aide des humains, le nom de Grasha sera déshonoré ! Je peux le faire tout seul ! »

Ce type est si obstiné… J’aimerais donner la priorité à ses sentiments, mais nous n’avons pas le temps.

« Mais Grasha. Ton travail ne se termine pas ici. Tu dois continuer à travailler. Il est trop tôt pour utiliser toutes tes forces, » déclarai-je.

« Ku… »

« Ce n’est ni honteux ni déshonorant pour ta fierté. Les êtres humains sont demandeurs et veulent être ta force. Ne serait-ce pas mieux d’être un individu qui exauce leur souhait ? » lui demandai-je.

Les bras de Grasha avaient perdu leur force.

« … Je comprends. Si le Roi le dit, alors on ne peut rien y faire, » déclara Grasha.

Asagiri avait affiché un regard de soulagement et elle était descendue de mon bras.

« Alors, j’appellerai un Artiste divin, » déclara Asagiri.

« Umm… va appeler celui-là, » déclara Grasha.

Au-delà de l’endroit pointé par Grasha, Yuuki Uiko tremblait nerveusement comme un petit animal.

Asagiri était confuse, mais elle avait emmené Yuuki jusqu’ici.

Yuuki était sur le point de pleurer juste parce qu’on l’avait mise en face de Grasha. Elle frissonnait avec un visage d’une pâleur affreuse.

Comme s’il regardait Yuuki de haut, Grasha déclara. « Hé, Chibi. Donne-moi un coup de main. »

« … Eh. »

Sans attendre de réponse, Grasha avait de nouveau posé ses deux mains sur la porte. Mais cette fois sur le côté gauche de la porte qui s’ouvrait de gauche à droite. Le côté droit était vide.

« Dépêche-toi ! Veux-tu que je te mange ? » s’exclama Grasha.

« *Eeek* ! »

Yuuki s’était précipitée sur la porte. Mais elle avait juste posé ses mains dessus. N’étant pas emplie de force, probablement à cause de la peur, elle tremblait dans la même position.

« Hé ! Tu te moques de moi !? Mets-y toute ta force ! Si on ne l’ouvre pas rapidement, même tes amis seront anéantis ! » déclara Grasha.

« C… C’est, M-Même si vous me dites… »

Des larmes avaient coulé et étaient tombées des yeux de Yuuki.

« C’est impossible… J’ai peur… »

Même quand elle avait pleuré, était-ce impossible ? Comme je le pensais, si la pression émotionnelle ne dépassait pas les limites, la puissance originelle de Yuuki n’apparaîtrait pas. Mais quand elle devenait folle, elle montrait une force qui avait même dépassé Grasha. Si c’est le cas, je me sentais mal pour Yuuki, mais elle continua à subir la pression de Grasha.

Grasha avait crié comme s’il était à la hauteur de mes attentes. « Arrête de faire l’idiote ! Ne t’es-tu pas battu contre moi ? Comparée à ça, détruire une porte comme celle-ci n’est rien ! »

« C’est… »

« Je porte les attentes de Roi sur mon dos. Le pouvoir que je t’emprunte est un gros morceau, mais si nous ne brisons pas cette porte, je trahirai les attentes de mon Roi. Je ne peux pas faire ça. »

Apparemment curieuse, Yuuki s’était tournée vers Grasha.

« Ne fais pas de pause ! Pousse aussi fort que tu le peux ! »

En baissant la tête par réflexe, Yuuki avait demandé timidement à Grasha. « Umm… pourquoi, vous… m’avez appelée ? »

Grasha, qui y mettait une fois de plus toutes ses forces, avait répondu bruyamment. « Huuh !? Parce que tu avais l’air d’être la plus forte ! Toi, la chibi ! »

En disant cela comme s’il crachait le morceau, il poussa de nouveau la porte de toutes ses forces.

« Ne serait-ce pas génial si tu y allais sérieusement !? Allez, fais-le ! »

Les larmes de Yuuki s’étaient arrêtées.

La force avait surgi dans ses mains. La porte du côté droit grinça.

Oh ?

L’humeur de Yuuki avait changé. Certainement, la voix en colère de Grasha n’était pas une simple menace ou un appel pour simplement l’effrayer.

Est-ce que cela a résonné émotionnellement avec Yuuki ? Ce n’est pas ce que j’attendais… mais ça pourrait marcher.

Yuuki avait murmuré sous une expression douloureuse. « Je… Je ne suis pas un chibi. »

Grasha, qui y avait mis toute la force de son corps, avait demandé à travers l’espace entre les dents serré. « C’est vrai. Alors, quel est… ton, nom ? »

« C’est Yu, Yuuki… »

« Oh ? » Grasha avait dévoilé ses canines pointues et avait montré un visage souriant. « Courage, hein. Un joli nom. » Note : Yuuki. Bien que ce ne soit pas la façon dont son nom est écrit en Kanji, la façon dont Grasha « le dit » signifie courage, bravoure, valeur.

« Eh… ? » Yuuki avait relevé son visage et avait jeté un regard en coin à Grasha.

La porte avait tremblé, faisant un bruit de craquement.

« Alors, montre ton courage ! Et mets-le dans un cri de guerre ! Écrase-le ! Yuukiiii ! »

« Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Un cri avait jailli de la bouche de Yuuki. Une fissure dans le sol passa sous elle.

Les bras de Grasha frémirent. Son visage rougissait.

Une sueur semblable à une cascade coulait de leurs fronts. Ils avaient fait frémir tout leur corps et y avaient mis toute leur force. Pour ce qui était important l’un pour l’autre. Juste pour briser le portail.

« “Uoooooooooooooooooooooooooooooo !!” »

À l’intérieur de la porte, il y avait un bruit de quelque chose qui se brisait. Un certain nombre de bruits de casse continuaient à retentir.

Et la porte s’ouvrit vigoureusement comme si le support était soudainement mort. La barre centrale qui bloquait la porte avait été brisée, puis les portes avaient projeté violemment contre le mur, en faisant un grand bruit.

La résistance avait été perdue tout d’un coup et Grasha et Yuuki étaient tombés en avant comme s’ils sautaient dans le vide.

« Uiko-chan ! Vas-tu bien ? »

L’air inquiet, Asagiri avait couru vers elle en l’appelant par son nom. Cependant, Yuuki s’était levée toute seule et avait secoué sa tête de gauche à droite.

« Je vais bien… ce n’est rien. Je peux me lever toute seule. »

Asagiri avait hoché la tête avec un sourire comme une mère qui regardait son enfant qui travaillait dur.

J’avais ramassé à nouveau Asagiri dans mes bras et j’avais regardé Grasha. Grasha, qui avait maintenant la forme du « dai » , leva les yeux vers moi.

« Hehe… nous l’avons fait, mon Roi. »

« Bien joué, Grasha. Comme je pouvais l’attendre de toi. »

Grasha souriait joyeusement, mais il semblait n’avoir aucune force dans ses membres. Cependant, il avait réussi à se lever malgré sa titubation.

+++

Partie 4

Là, Forneus, les ailes déployées, était descendue du ciel.

« Humph. Compter sur quelque chose comme des humains est pathétique. »

Grasha avait montré ses crocs. « La ferme ! Tu n’as pas non plus pu détruire la porte. Ne sois pas si fière de toi ! »

Forneus avait les larmes aux yeux et plaçait sa bouche en forme de .

Dans des moments comme celui-ci, je ne voulais pas de discorde interne.

J’avais posé ma main sur la tête de Forneus.

« Comprends bien ceci. Si nous empruntons leur aide ─, » commençai-je.

Mais Forneus m’avait serré la main. « Hell-sama ne compte aussi que sur les humains ! Forneus est la plus utile à Hellshaft ! Je vaincrai même Satan seule, sans compter sur les humains ! »

Déployant ses ailes de manière importante, Forneus s’était élevée dans le ciel.

« Attends ! Forneus ! »

« Puisque nous avons franchi les portes, maintenant c’est à moi de jouer ! »

Après avoir dit cela, elle s’était envolée vers les hauteurs de la tour du Roi-Démon en un clin d’œil. Puis elle avait cassé une fenêtre et était entrée dans la tour.

Kuh !

J’avais crié sur tout le monde. « Entrez vite et fermez la porte ! »

Ils avaient tous couru vers le château comme s’ils étaient tirés.

Grasha et Yuuki s’étaient retournés, ils avaient soulevé une énorme poutre et ils l’avaient repositionnée sur la porte une fois fermée. Maintenant, les gens à l’extérieur ne pouvaient plus entrer. Ce n’est pas parfait, mais nous allions gagner du temps.

« Allons-y ! Notre objectif est la tour centrale, la tour du Roi-Démon ! »

Les Hellzekters, la guilde 2A et moi avions traversé des entrepôts, des casernes et d’autres installations. Il semblerait que les Hellanders soient pratiquement hors des murs du château, l’intérieur du château était plutôt vide.

Après avoir couru pendant un moment, nous avions atteint la place. La tour du Roi-Démon se dressait en son centre. C’était une énorme tour située entre ma chambre et la salle d’audience. Je m’étais arrêté dans ma course et j’avais levé les yeux vers la tour.

Satan est à son sommet.

Est-ce que Forneus va bien ? Si seulement elle n’était pas si pressée… De toute façon, je dois courir après elle rapidement.

Mais,

J’avais regardé les ennemis qui nous attendaient.

« On dirait qu’ils ne vont pas nous laisser entrer si facilement, » déclarai-je.

Il y avait des monstres retirés du jeu, les Chevaliers noirs ressuscités du cimetière sur la place. Leur nombre était d’environ vingt. Et devant l’entrée de la tour, il y avait un gardien gênant. Il était deux fois plus grand que les Chevaliers Noirs. Et il avait six bras comme la statue d’Asura. Une épée était tenue dans chacune de ses mains.

Il donnait clairement le sentiment d’être un boss moyen.

« Les voilà ! Attention ! »

Les Chevaliers Noirs avaient commencé à bouger tous en même temps. Ils étaient rapides, mais nous les avions attaqués avant qu’ils ne corrigent leur formation. En un clin d’œil, c’était devenu une bataille de mêlée.

Cependant, le type à six bras ne bougeait pas d’un pouce. C’était comme s’il disait « si vous voulez entrer dans la tour, essayez de me faire tomber ».

J’avais tenu mon épée avec ma main droite et j’avais visé le type aux six bras.

Mais Ichinomiya s’était mis entre nous.

« Je vais me débarrasser de lui. Hellshaft, allez voir Satan, vite, » déclara-t-il.

Ichinomiya avait levé les yeux vers le visage d’Asagiri.

« Ririko est déjà à la limite. »

En disant cela, Ichinomiya avait quitté des yeux le motif de la malédiction et m’avait regardé fixement.

« Je ne peux pas sauver Ririko. S’il vous plaît. Hellshaft. »

Laisse-moi faire, Ichinomiya.

« Adra. »

« Oui. »

En réponse à mon appel, Adra s’approcha.

« Donne-lui un coup de main. »

« Compris. »

Adra s’approcha du type à six bras sans hésiter. Ichinomiya l’avait suivi précipitamment. Qu’il remarque ou non l’approche des adversaires, le type aux six bras était complètement immobile.

Mais, ses bras avaient soudainement bougé alors qu’ils étaient à 5 mètres de lui. C’était un mouvement qui atteignait soudainement la vitesse maximale à partir d’un état d’immobilité. Des coups puissants frappèrent le corps d’Adra et d’Ichinomiya.

« — !? »

Les deux hommes brandirent tout de suite leurs épées et interceptèrent les coups des six bras avec leurs épées. Bien qu’ils les aient bloqués, leurs corps avaient tout de même été projetés en arrière. Ils se tenaient fermement sur leurs jambes et glissèrent côte à côte sur le sol. Lorsque les deux hommes étaient sortis de la zone d’alerte, le type aux six bras avait de nouveau arrêté de bouger.

Adra avait abaissé son épée et avait parlé à Ichinomiya tout en fixant le gars à six bras. « Hé, vous. »

« … Quoi ? »

« Gardez les trois bras à sa droite occupés. »

Ichinomiya avait fait un bruit avec sa gorge. Cependant, en souriant, il avait actionné le menu et avait remplacé l’équipement par un bouclier et une épée légère qui pouvait être manipulée d’une seule main.

« Un homme avare. Laisse-moi tout. »

Échangeant le regard acéré d’Adra avec un sourire intrépide, cette fois Ichinomiya passa en premier. Au moment où il s’était trouvé dans le champ d’action des six bras, un coup violent avait frappé Ichinomiya comme avant.

« Kuh ! »

Il bloqua ce coup avec le bouclier. Et puis deux, trois coups. Les épées, il les bloqua désespérément avec le bouclier. Il devait lutter contre la tentation de s’extraire de l’espace du gars à six bras. Cependant, et sans s’échapper, Ichinomiya avait enduré le quatrième coup. À ce moment, le bouclier s’était brisé.

« Oh n─. »

L’épée qui avait reçu le cinquième coup s’était brisée.

Et le sixième coup.

L’épée du gars à six bras avait attaqué un Ichinomiya complètement sans défense.

« Votre bouche est trop grande, mais au final, c’est tout ce que vous avez eu. »

Il avait entendu les paroles calmes d’Adra.

« ─ Mais votre rôle était suffisant pour faire un écart. »

Une des épées du gars à six bras glissa à côté d’Ichinomiya et transperça le sol.

« Qu… ? »

Un bras avait été coupé à partir de l’épaule.

Adra, qui se tenait sur l’épaule du type à six bras, planta l’épée dans la tête du type à six bras. Et les cinq bras restants tombèrent au sol. Le type à six bras sursauta, se secoua violemment et il tomba au sol, en tanguant en avant. Ichinomiya leva les yeux vers Adra qui piétinait sur son dos.

« Merci. Adra. »

« Ne vous méprenez pas. Je fais de la place pour mon Roi, je ne vous aide pas. Vous êtes un humain de toute façon. Une fois la bataille terminée, nous serons ennemis. »

Ichinomiya jeta l’épée brisée et sortit une nouvelle épée et un nouveau bouclier de la liste d’équipement.

« Je le sais aussi. Mais maintenant ─. »

Interrompant les paroles d’Ichinomiya, Adra s’était incliné devant moi.

« Désolé de vous avoir fait attendre, mon Roi. »

« Bien fait. Splendide. »

J’avais fait irruption dans l’entrée de la tour en tenant Asagiri. La cage d’escalier qui allait du hall du premier étage au dernier étage était la plus éloignée. Il y avait un escalier en spirale autour et je devais le gravir.

J’avais monté les escaliers comme si je courais sur un terrain plat.

Fixant mon visage vu de côté, Asagiri avait demandé d’une voix légèrement mal à l’aise.

« Hé, et pour la Sainte Tombe ? Je dois écrire la réponse avant la confrontation avec Satan…, » déclara Asagiri.

« Oui. À propos de ça ─, » commençai-je.

Alors que j’étais monté jusqu’au milieu de la tour, mes pieds s’étaient arrêtés.

Ce sont…

Des plumes blanches étaient éparpillées sur le sol. Et une flaque de sang rouge s’était répandue sur le sol.

Asagiri avait également eu le souffle coupé par cette scène.

« Ce n’est… pas possible. »

Forneus !

Il y avait une salle d’audience à cet étage. Si c’est vrai !

J’avais couru dans le couloir comme si j’avais été cassé et j’avais sauté dans la salle d’audience.

« — !! »

La situation m’avait fait comprendre qu’une bataille féroce avait eu lieu. Les belles sculptures sur les murs étaient brisées et les peintures au plafond avaient brûlé. Les murs s’étaient écroulés, le sol s’était effondré en plusieurs endroits et il était plein de fissures. Des ailes tachées de sang y étaient éparpillées. Je ne savais pas à quel point le combat avait été dévastateur. Mais il était clair que l’issue était décidée.

Le gagnant se tenait debout devant le trône.

Satan.

Satan portait une armure en or. Et la perdante était saisie dans sa main.

« Forneus ! »

Elle était suspendue sans force, les ailes de son dos saisies par Satan. Elle avait l’air épuisée, et du sang coulait de ses pieds.

« Alors tu es venu. Hellshaft. »

Satan avait secoué son bras et avait jeté Forneus sur moi.

« — ! »

Asagiri était soudainement descendue de mon bras. J’avais ouvert mes mains et attrapé Forneus dans mes bras.

« Forneus… »

Comme si elle était morte, j’avais caressé une Forneus épuisée avec des mains tremblantes. Asagiri avait également froncé les sourcils et fixé l’apparence complètement changée de Forneus.

« … C’est terrible. »

« Hé ! Forneus ! Réponds-moi ! »

Alors que je l’appelais désespérément, les paupières de Forneus s’étaient légèrement ouvertes.

« Ah… Hell, sama. »

Elle est en vie.

J’étais soulagé.

« C’est étrange, tout… ce que Forneus a fait n’a pas fonctionné… Forneus… ce n’était pas bon du tout… rien n’était efficace, pas même le Sacré, » déclara Forneus.

« Vraiment ? C’est bon, ne t’inquiète pas, » répondis-je.

Je lui avais caressé la joue et les larmes avaient débordé des yeux de Forneus, coulant sans fin.

« Mais… J’ai fait de mon mieux… peu importe si j’ai été piétinée… ou si mes plumes ont été déplumées plusieurs fois. C’est vrai, tu sais ? Hellshaft, Forneus a fait de son mieux… pour le bien de Hellshaft. »

Le corps du Forneus affaibli avait perdu de sa force.

« Forneus ! »

La main d’Asagiri m’avait arrêté alors que je secouais son corps désespérément.

« Calme-toi, Hellshaft ! Elle s’est juste évanouie ! Ne la secoue pas autant ! »

Certes, quand je l’avais regardée de près, son statut disait qu’elle n’était pas morte.

« … Désolé. »

J’avais déposé le corps de Forneus dans un coin de la salle d’audience.

« Asagiri, je te laisse Forneus, » déclarai-je.

« O-Oui… »

Asagiri m’avait regardé avec des yeux inquiets.

Je m’étais levé et j’avais lentement marché vers le centre de la pièce. Me regardant fixement, Satan demande calmement.

 

 

« Hellshaft. Quel est cet ange déchu ? »

« … »

« Est-elle une amuseuse ? Ou pensait-elle que le pouvoir de Dieu allait m’atteindre ? Si c’est le cas, elle est stupide. Parce que je porte la divinité d’Orzelia et que j’ai été réincarné en Dieu Roi-Démon Satan. Le pouvoir de Dieu et le pouvoir du Diable ne peuvent plus m’atteindre. J’ai déjà atteint un niveau qui dépasse de loin le pouvoir des gens comme toi. »

J’avais silencieusement écouté les mots de Satan.

« Hellshaft. À ce stade, tu n’es plus un sujet d’inquiétude. Je n’ai pas l’intention de gaspiller mon temps et mes mots sur des êtres aussi bas que toi. »

« … »

« Rentre chez toi. Hellshaft. »

Un ressentiment incontrôlable bouillonnait en moi.

Ça n’a plus d’importance maintenant. Ça n’a pas d’importance si j’ai une Sainte Tombe ou pas.

Je vais te battre à mort.

La cape de flammes avait jailli de mon dos. J’avais placé un bras en avant et j’avais pointé mon doigt vers Satan.

« Gouverneur temporaire, rêveur de moments. Êtes-vous prêt ? Allez en enfer… Retournez en enfer. Votre spectacle commence ici. Mon ennemi juré rouge vif est sur le point d’exploser. »

La cape de flammes tourbillonna et se transforma en épée. J’avais saisi l’épée et j’avais tout de suite chargé Satan.

« Uooooooooooooooooooooooooooo ! »

En un instant, j’avais sauté à portée d’attaque et j’avais déclenché un coup incluant tout mon poids et mon accélération sur l’armure de Satan.

« ─ !? »

Satan avait encaissé le coup sans bouger du tout. L’armure d’or terne avait produit des étincelles et un son métallique aigu. Mais c’est tout. Le coup qui contenait toute ma force avait été repoussé d’une manière décevante par l’armure d’Orzelia qui défendait Satan.

Et ─ une flamme tourbillonna sur la paume de Satan.

« Idiot. Penses-tu qu’une attaque comme celle-là fera quelque chose ? »

Satan avait poussé cette main vers mon abdomen. Une lumière éblouissante explosa entre la paume de Satan et l’armure de mon abdomen.

Guoaaaaaah !?

Un choc comme si mon estomac avait été soufflé par une bûche m’avait frappé. La douleur et le choc avaient été ressentis comme si mes organes internes avaient été déchirés en morceaux et qu’on avait essayé d’extraire ma conscience de mon corps.

« Gugahhhhh ! »

J’avais volé sur près de cent mètres, mon corps avait été violemment projeté contre le mur près de l’entrée. Le marbre du mur avait été écrasé, mon corps s’y était à moitié enfoncé.

« Hellshaft ! » Asagiri avait laissé échapper une voix qui ressemblait à un cri.

« Kuh... Je-je vais bien…, » répondis-je.

Quand j’étais sorti du mur, j’étais tombé à genoux.

+++

Partie 5

Ce type… n’est pas un adversaire qu’on peut simplement vaincre avec de l’esprit combatif et de la volonté. Cette magie surpuissante. Et cette armure imprenable. C’est impossible de gagner en se heurtant à lui honnêtement. Qu’est-ce que je devrais faire ?

À ce moment-là, l’indicateur de communication de la gemme de communication était apparu devant moi avec un son électronique peu familier.

Aikawa-san !!!

J’avais sélectionné la pierre de communication dans la liste des objets et j’avais mis la pierre qui était apparue dans ma main dans mon oreille.

« Je t’ai fait attendre ! J’ai obtenu le mot de passe ! »

« Je l’attendais avec impatience ! »

Je m’étais levé et j’avais couru vers Asagiri. J’avais crié brièvement à Asagiri qui m’avait regardé d’un air confus. « La Sainte Tombe ! »

Asagiri, qui avait deviné mes intentions, avait immédiatement actionné le menu et avait fait apparaître dans sa main une épée en porcelaine blanche.

« Le mot de passe était une chaîne de caractères sans signification ! Je vais dire chaque caractère en alphabet romain ! »

« Asagiri ! Entre le mot de passe ! »

Il y avait une partie aplatie au milieu de la lame, c’est là qu’on entrait les données. Asagiri acquiesça silencieusement et posa son doigt dessus.

Au loin, Satan laissa échapper un cri qui semblait résonner depuis le fond de la terre.

« Qu’est-ce que c’est ? Que faites-vous si secrètement ? »

Nous sommes en train de faire quelque chose d’important, alors ne nous dérange pas !

J’avais tourné le dos à Satan et j’étais devenu le bouclier d’Asagiri.

« Hellshaft… Est-ce que tu me tournes le dos ? Est-ce de la confiance ou de la soumission ? »

« C’est parti ! S — A — I »

« Réponds-moi ! Hellshaaaaaaft !! »

Un choc semblable à l’effritement d’un rocher s’était abattu sur mon dos. La magie de flamme de Satan continuait de brûler mon dos.

« Gyaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Il faisait si chaud que j’avais pensé : l’armure sur mon dos ne va-t-elle pas fondre ?

« Ku… hh ! »

J’avais serré les dents pendant un moment et l’avais supporté, puis, l’effet de la magie des flammes avait pris fin. Lorsque j’avais été libéré des flammes de l’enfer, tout mon corps avait perdu sa force, j’avais senti que j’étais sur le point de m’effondrer juste comme ça.

« He-Hellshaft !!? Vas-tu bien ? »

« Ku… C’est parti ! S — A — I. »

Par la force de ma volonté, j’avais transmis les paroles d’Aikawa-san à Asagiri. Asagiri s’était empressée d’écrire les caractères sur l’épée du bout du doigt.

« I — A — S — R — R »

« I — A — S — R — R »

« Hellshaft ! Pourquoi ne regardes-tu pas… par ici !? »

C’était le signe que Satan allait à nouveau utiliser la magie des flammes.

Merde ! Si je mange encore ça…

« N — A — I — I — T »

« N — A — I — I — T »

Un grondement et une chaleur se rapprochaient par-derrière.

Il arrive !

La sueur de la chaleur et la sueur froide de la peur coulèrent sur moi.

« “Tempête de flammes” !! »

Quoi !?

Depuis l’entrée de la salle d’audience, une tornade de flammes avait fait irruption tel un dragon. Les flammes étaient passées devant moi et s’étaient écrasées sur la magie de Satan qui approchait derrière moi. Flammes et flammes s’entrechoquèrent, émettant une lumière éblouissante tout en se neutralisant.

La silhouette qui tenait un grimoire dans une de ses mains et qui avait tiré les flammes est ─.

« Maintenant que vous en avez la possibilité ! Faites-le rapidement ! »

─ Shizukuishi Non !!!

« G — R — K — A — O, c’est tout ! »

« G — R — K — A — O, c’est tout ! »

Au moment où Asagiri avait fini d’écrire le dernier caractère, la Sainte Tombe avait brillé de mille feux. Asagiri avait émis une voix de surprise.

« C’est… »

« C’est un succès ! Asagiri ! »

L’éclat de l’épée se refléta dans les yeux d’Asagiri. Avec l’épée brillante dans sa main, Asagiri avait levé les yeux vers moi.

Asagiri ?

Asagiri me regarda fixement.

Je vois. « Avec cette épée sacrée, je peux tuer Hellshaft » ─ C’est à ça qu’elle pense ?

Malheureusement, le mot de passe de Satan n’a aucun effet… il ne devrait pas.

Cependant, du point de vue d’Asagiri, c’était une grande opportunité. Juste un essai, ça vaut le coup d’essayer. Ce n’est pas surprenant qu’elle pense ainsi. Mais qu’en est-il si elle est vraiment ─,

Asagiri avait positionné l’épée vers moi.

─ !?

Je ne peux pas lire les émotions dans les yeux d’Asagiri.

Si par hasard, l’effet de la Sainte Tombe est activé. Je ─,

« L’ennemi n’est pas Hellshaft-sama. C’est Satan. » Shizukuishi se tenait derrière Asagiri.

La magie des flammes était présente sur sa paume. Elle rassembla les flammes tourbillonnantes afin qu’elles puissent être tirées sur le dos d’Asagiri à tout moment. Elles avaient alors échangé des regards tranchants comme des lames d’or.

« Tu t’inquiètes trop, Nonnon… » Asagiri poussa encore l’épée préparée et la pointa sur moi.

« Déplace-toi de là, Hellshaft. »

Je m’étais écarté du chemin. Puis, Satan était juste là, là où la Sainte Tombe pointait.

« Allez ! Ririko ! »

Des flammes avaient été libérées à nouveau de la main de Shizukuishi. Au même moment, Asagiri se mit à courir. Les flammes de Shizukuishi frôlèrent la tête d’Asagiri et s’abattirent sur Satan. Les flammes telles le souffle d’un dragon frappa directement la poitrine de Satan.

« La magie n’a aucun effet sur cette armure. Espèces d’idiots. »

Cependant, Asagiri avait couru sous les flammes. Pour Satan, cette zone était devenue un angle mort.

« Naïf ! »

La main gauche de Satan avait secoué les flammes comme s’il le giflait. Puis, il balança son poing droit vers Asagiri qui courait sous lui.

« Nuh !? »

Mais Asagiri n’était plus là.

« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Asagiri avait frappé avec la Sainte Tombe sur le côté gauche sans défense de Satan.

Asagiri avait sauté sur la droite au moment où Satan avait éteint les flammes. C’était une cascade spécifique en raison de la vitesse d’Asagiri.

─ Super !!

Dans mon cœur, je dansais sauvagement et j’attendais la suite des événements. Que Satan s’effondre ou disparaisse, ou…

Mais Satan était toujours là.

Quoi,

Puis, il avait balancé son poing droit doré vers le bas en direction d’Asagiri.

« Esquive ! Asagiri ! »

« U ─ kuh !? »

Asagiri l’avait esquivé avec une différence mince comme du papier. Puis, en tordant son corps, elle avait sauté loin en arrière et s’était éloignée de Satan.

Satan brossa légèrement son côté et il déclara comme s’il nous regardait de haut.

« Cet objet magique… est-ce une sorte d’outil sacré ? »

Pas possible… cette armure le protège contre la Sainte Tombe !?

« Il n’y a aucune exception, cette armure bloque la magie, et le pouvoir de Dieu inclus. C’est pourquoi le pouvoir de l’ange déchu n’a eu aucun effet sur moi. »

J’avais jeté un coup d’œil à la figure pitoyable de Forneus allongée dans un coin de la pièce. En moi, le sentiment de désespoir ébranla fortement mon support émotionnel.

La carte maîtresse n’était pas utile.

N’y a-t-il rien que je puisse faire ?

Asagiri s’approcha de moi et poussa un cri perçant.

« Hellshaft ! La Sainte Tombe ne fonctionne pas ! »

Shizukuishi s’était plainte avec un visage en pleurs.

« Qu’est-ce qu’on fait ? Ne devrait-il pas… être capable de vaincre Satan !? »

Bon sang ! Même si tu me le dis, je ne le sais pas ! Putain ! Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire à cette armure !?

Une armure qui empêchait toute magie ou tout objet magique, même la puissance divine ─ Orzelia.

Comme s’il se moquait de mon désespoir, le Roi-Démon Satan, porteur de divinités, s’était avancé.

Il était venu vers moi en faisant résonner ses pas.

« Je suis déjà une existence qui surpasse Dieu et le Diable. Je suis le Dieu Roi-Démon Satan. »

Il possédait une protection parfaite et une magie redoutable que je n’avais pas.

« Hellshaft, si tu veux t’appeler le Roi-Démon, vas-y. Je suis déjà dans un royaume que tu ne peux pas atteindre. »

D’un autre côté, ceux que j’ai et ceux qu’il n’a pas ─.

La voix chagrinée d’Asagiri avait frappé le lobe de mon oreille.

« C’est assez ! Sauve-toi, Hellshaft ! Nonnon ! »

« Et puis merde… finalement, ça s’est passé comme ça…, » murmura Shizukuishi avec un visage complètement résigné.

Je leur avais répondu. « Il est trop tôt pour abandonner. »

Le visage de Shizukuishi s’illumina soudainement.

« C’est vrai ! Il y a encore un moyen ! »

J’avais hoché la tête et je leur avais dit que le seul moyen de vaincre Satan. « C’est-à-dire le frapper physiquement. »

« Hein… ? » Shizukuishi avait montré une expression faciale emplie de déception.

C’est normal, non ? Sans être capable d’accepter la réalité, le perdant pathétique qui ne peut plus analyser la situation actuelle se raccroche à des moyens impossibles avec des évasions et des suppositions. En apparence, il n’y a pas d’autre solution.

Mais j’ai une arme unique que Satan ne peut pas avoir.

J’avais avancé ma main droite, je l’avais tordue et j’avais affiché le menu.

« Toujours en difficulté, Hellshaft ? »

« Ouais. La capacité spéciale de cette armure est si grande que j’y pensais trop et avec difficulté. Mais maintenant que je me suis recueilli, ce n’est pas du tout ça. Le fait est que ─, » répondis-je.

J’avais bougé mon doigt et j’avais ouvert la catégorie souhaitée.

« Ce n’est pas grave si je le détruis ? » demandai-je.

« C’est impossible. Il n’y a aucune puissance capable de détruire ces vêtements de Dieu ! » répondit Satan.

Une icône qui n’était pas habituellement utilisée était affichée dans le menu.

« Ne te moque pas du Roi-Démon Hellshaft. »

J’avais choisi cette icône.

« Passage en Mode Adulte ! »

{Vérification de l’âge ─ cette fonction est inappropriée pour les personnes de moins de 18 ans. Êtes-vous sûr de vouloir l’utiliser ?}

J’avais immédiatement appuyé sur le bouton OK. Une autre fenêtre était alors apparue.

« Notice ─ ceci est un objet payant. 98 000 yens seront facturés. Vous êtes sûr ? »

« Venez ! Succubes ! »

Lorsque j’avais appuyé sans hésiter sur le bouton OK, un brouillard rose était apparu.

Puis, des sorcières séduisantes étaient apparues de l’intérieur du brouillard.

Des jeunes filles aux membres matures, leurs corps alignés étaient façonnés selon les désirs des hommes. Toutes portaient des vêtements incendiaires, elles étaient presque nues. De belles et mystérieuses beautés tournaient dans l’air avec élégance, faisant plier leurs corps de manière érotiques d’avant en arrière. Elles volaient joyeusement autour de moi, avec des visages heureux et taquins.

Satan m’avait regardé avec un visage horrible.

« As-tu perdu la tête ? Que peux-tu faire avec des Succubes comme ça ? » me demanda-t-il.

« Fufu… Succubes, divertissez Satan ! » ordonnai-je.

« … Quoi ? » s’exclama Satan.

Quand je l’avais ordonné, les Succubes s’étaient accrochées à Satan. Elles pressèrent leurs seins dodus et firent ramper leurs langues.

« Qu… soit maudit, Hellshaft ! Mais qu’est-ce que tu fais ? » s’écria Satan.

Il est évident que j’ai décidé de gagner du temps, espèce de crétin.

« Amuses-tu au moins. Tu peux avoir ta dose, Dieu Roi-Démon Satan, » lui répondis-je.

« Qu… Quoi, je me sens étrangement étourdi. La magie ne devrait pas fonctionner…, » s’exclama Satan.

Comme prévu en mode adulte. L’aphrodisiaque d’une succube fonctionne aussi avec Satan, hein.

Avec cette lacune, j’avais ouvert à nouveau le menu.

Certainement, l’armure d’Orzelia est une menace. Toute attaque magique sera réduite à néant.

Mais les attaques physiques sont une autre histoire. Les attaques par coup direct passent.

Devant les attaques physiques, les capacités spéciales de l’armure ne sont pas pertinentes. Elle est simplement résistante.

Toutefois,

J’ai les moyens d’écraser cette armure.

Un pouvoir destructeur qui est normalement impossible,

La puissance d’attaque pour briser la divinité d’Orzelia,

Le moyen de l’obtenir ! C’est-à-dire !

 

Objet payant « Renforcement ».

 

C’est ce que j’utilise habituellement pour tromper le groupe 2 A. 500 yens chacun. C’est un objet ordinaire qui augmente la puissance d’attaque de 1.

Mais c’est une chose terrifiante qu’il n’y ait pas de restrictions quant à son utilisation de masse.

J’avais affiché un sourire fou

Allons-y.

« Uoooooooooooooooooooooooooooooo !!! »

J’avais appuyé consécutivement sur le bouton d’achat avec un élan formidable.

La facture augmentait à chaque fois de 500 yens. C’était un barrage à grande vitesse qui me donnait des crampes aux doigts. Le montant de l’argent était réécrit si vite que c’était flou, on ne pouvait pas le voir.

De quelle puissance d’attaque ai-je besoin pour le vaincre ? 400 ? 500 ? Je n’en ai aucune idée.

Je vais aller au maximum de ce que je peux faire !

Pour moi, il n’y a pas de limite pour les articles payants !

Ma puissance d’attaque est passée à 330. La facture actuelle est de 65 000 yens.

L’adrénaline parcourait dans mon corps.

Les narcotiques intracérébraux débordaient de ma tête.

Sans m’en rendre compte, un rire était sorti de ma bouche.

Plus,

Plus.

Cet enfoiré,

Pour l’effacer de ce monde,

Je me fiche du montant de la dette, je l’assumerai !

J’en avais dépensé plus de 400 et le montant dépassait les 200 000 yens. Mon corps commençait à briller faiblement. Une faible lumière rouge. Comme si l’armure du Roi-Démon elle-même émettait de la chaleur.

Puis Satan avait remarqué cet étrange phénomène m’affectant.

« Hellshaft… qu’est-ce que tu fais ? »

Satan s’était libéré des Succubes qui s’accrochaient à lui.

+++

Partie 6

« Je te demande ce que tu fais ! »

Satan avait frappé les Succubes qui essayaient de le retenir et était venu à moi.

À ce moment-là,

Une explosion de lumière s’était produite.

Mon corps émettait une lumière éblouissante.

« Qu… qu’est-ce que c’est que ça !? »

Asagiri et Shizukuishi se couvrirent également les yeux et supportèrent l’éblouissement.

« He-Hellshaft ? »

Qu’est-ce que c’est ?

Mon corps est chaud.

C’est comme si du magma jaillissait de l’intérieur de mon corps.

Je sens la puissance qui déferle à l’infini.

J’avais vu le résultat de l’achat affiché sur le menu.

Le nombre d’achats de Renforcement était de 1024. Ma puissance d’attaque était de 1224. La somme d’argent dépensé était donc de 512 000 yens.

Le pouvoir de cette somme d’argent se déchaîna en moi.

La puissance féroce appela, souhaitant sortir.

Alors maintenant,

Quoi qu’il en soit, je peux le détruire.

Finalement, la lumière avait disparu et j’avais regardé mon corps.

« C’est. »

L’armure noire du Roi-Démon avait été teintée en rouge.

C’était une couleur cuivre rougeâtre comme si le métal brûlait d’un rouge vif.

La couleur qui semblait vous brûler si vous la touchez ─, c’était comme la couleur du sang.

Satan était resté immobile, stupéfait.

« Im… impossible. Est-ce que c’est... »

J’avais ouvert les deux mains vers Satan. « Adieu au Santa-X hors-saison. Vous avez fleuri hors saison, Roi Nu. Priez votre culte pour moi. Le Dieu de la Mort et le Roi du Purgatoire, le Roi-Démon Hellshaft ! »

« Tu dis… des bêtises ! »

Satan ouvrit sa main vers moi. Une lumière magique se rassembla sur la paume de sa main.

J’avais souri un peu dans mon cœur. « Quelle négligence, Satan ! »

« Quoi… guagah !? »

Mon poing avait traversé le visage de Satan.

Satan, qui n’était pas perturbé par l’épée de flamme, avait le visage penché en arrière et gémissait.

En tremblant violemment, son corps se pencha et ses jambes se plièrent en réponse.

La lumière magique qui était sur les mains de Satan se dispersa comme si elle se dissolvait.

Ça a marché.

« Satan. Tu penses avoir le temps de faire de la magie de feu… »

« Qu… tu penses qu’un simple coup sera efficace contre m─, » répondit-il.

Je l’avais encore frappé.

« Je suis le Roi-Démon Sata ─. »

Je l’avais encore frappé.

« Merde… »

Je l’avais frappé. Je l’avais frappé. Je l’avais frappé encore et encore.

« … ! Gaaaaaaaaaaaa !! »

Mon visage se détourna d’une manière qui me donna l’impression que ma mâchoire était cassée. Satan me frappait en réponse.

« Espèce d’être inférieur ! Quelqu’un comme toi pense vraiment qu’il peut battre le Roi Démon !? »

« Goûte-le bien, Satan ! La défaite et la disgrâce ! »

J’avais donné un coup de poing aussi rapide que la vitesse du son dans la poitrine de Satan.

« Gu… hah ! »

Un liquide bleu gicla à travers les fissures de l’armure de Satan. On aurait dit le sang de Satan. Satan envoya immédiatement son poing hérissé vers ma poitrine.

« Guoh ! »

Mon armure se fissura. J’étais sur le point de tomber à l’arrière, mais je tenais désespérément bon. Et j’avais frappé Satan en réponse.

Le visage de Satan se déforma, les cornes de son casque se brisèrent.

Un choc me traversa le visage et un craquement se fit entendre.

« Uooooooooooooooooooooooooooooooooo ! »

« Guaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Un grand combat de poings avait commencé.

 

 

Nous ne les évitons pas.

Nous ne nous protégions pas non plus.

Alors que nous étions en face à face, nous nous étions juste frappés avec nos poings.

C’était juste un combat de poings primitif, sans technique.

Les poings des uns et des autres se croisaient. Il n’y avait pas de discrimination, on écrasait juste notre adversaire. La haine, la colère et les instincts de combat s’entrechoquèrent.

Du sang bleu coulait et tombait des articulations de l’armure de Satan.

Du sang rouge frais débordait et s’envolait des articulations de mon armure.

« Retourne dans les ténèbres ! Ancien Roi-Démon ! »

« Péris ! Nouveau Roi-Démon ! »

Les armures hurlaient face aux poings puissants lancés violemment à une vitesse fulgurante. Les armures de l’un ou de l’autre se fissuraient et les fragments volaient dans tous les sens. Les cornes étaient brisées et des pièces d’armure se détachèrent.

Le sang coulait de mon casque, de mes yeux, de mon cou, de ma poitrine, de mes bras et de mes jambes.

Les poings lancés sans compter avaient atteint leur limite. Avec un bruit d’écrasement, mon poing avait été brisé et le sang avait giclé.

Une douleur comme si elle perçait le sommet de ma tête m’attaqua.

Je ne le sentais pas seulement dans mes bras, je le sentais dans tout mon corps.

Comme si mon cœur était brisé.

Si je m’effondrais comme ça, à quel point cela serait-il confortable ?

Une telle tentation m’attaqua de l’intérieur.

Un choc semblable à des étincelles éparpillées explosa devant moi. Le poing de Satan s’était enfoncé dans mon visage.

À ce moment-là,

Une Asagiri en pleurs et tremblante de peur m’avait traversé l’esprit.

Un coup qui semblait même me faire cracher les organes internes me transperça l’abdomen.

À ce moment-là,

Je m’étais souvenu des Hellzekters regardant la cabane en feu,

Et Forneus, qui était couchée dans une forme pitoyable.

« Uaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Comme si je ramassais le sol, j’avais donné un coup de poing dans l’estomac de Satan. Le poing, chargé d’une force centrifuge plus que suffisante et d’un poids assez important, avait écrasé l’armure de l’estomac de Satan.

« Gob… !? »

Du sang bleu avait jailli de la bouche de Satan.

« Satan ! Je ne peux simplement pas te pardonner ! »

J’avais déchaîné mes poings plusieurs fois plus vite qu’avant et j’avais continué à le frapper.

La limite avait déjà été franchie.

Mais je ne pouvais pas me permettre d’arrêter.

« Gu, gah… c’est ─. »

Sans pouvoir le supporter, Satan avait essayé d’utiliser la magie. La lumière magique se créa dans sa main.

Mais pendant ce temps, Satan est sans défense.

Des dizaines, des centaines de coups continuèrent de frapper Satan. Les fissures de son armure s’étendirent sur tout le corps, son armure se détacha, et le corps de Satan en dessous commença à être visible.

À ce moment, des flammes magiques s’étaient formées dans la main gauche de Satan.

« MOI, MOI ! À partir de maintenant, je vais vaincre Dieu, car je suis le Roi-Démon… le Dieu Roi-Démon Satan ! »

Satan tendit sa main gauche vers moi.

« C’est la fin ! Pour les gens comme toi ! Je ne me laisserai pas vaincre ! Être vaincu dans un endroit comme celui-ci est impensable ! Ce n’est pas vrai !? Hellshaaaaaaaaaaaaaaaaft !! »

Je tordis mon corps et je reculai mon poing droit.

J’avais tout mis dans ce coup.

Les pensées de chacun,

La vie de chacun,

J’avais fait mon meilleur coup.

« Uooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo !!! »

La lumière magique qui brilla sur la main gauche de Satan illumina mon visage de façon éclatante.

Mon poing s’avança vers cette main.

« ── !? »

Je pus entendre le cri rauque de Satan.

Le poing rapide effleura la paume de Satan avant que la magie ne soit déclenchée.

En brisant le petit doigt tendu de Satan, cette paume s’était tournée vers l’extérieur.

Les flammes de Satan, au détriment des défenses de l’armure, avaient brûlé mes épaules.

L’armure sur l’épaule droite avait été fondue et soufflée.

Mon poing s’étendit pour descendre le long du bras de Satan.

Mon poing avança en brisant l’armure du bras de Satan.

Mon poing,

Coupez le bras,

J’avais repoussé le bras de Satan,

Et lui avait foncé dessus.

Le casque de Satan s’était ouvert comme s’il avait explosé.

Mon poing s’était enfoncé dans le visage de Satan en dessous.

« Gyyyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! »

Un cri avait jailli de la bouche de Satan, et son corps s’envola. Il s’envola à l’horizontale. Volant sur des dizaines de mètres, le corps de Satan avait été frappé contre le mur.

« Gu… aah ? A, a, aaaaaaaaaaaaaaa !? »

Et Satan avait gémi comme s’il avait vu quelque chose d’incroyable.

Il s’était effondré.

L’armure d’Orzelia avait été détruite.

Le casque,

Armure de poitrine,

Les épaules,

Les jambes,

Ils se brisèrent en fragments et tombèrent sur le sol.

Et après cela, il ne restait plus que la silhouette du Satan originel, le Diable.

Je soutenais mon corps, qui était sur le point de s’effondrer, par la force de ma volonté.

« Qu’est-ce que c’est ? La sensation d’être nu ? C’est rafraîchissant, n’est-ce pas ? »

Satan avait montré une expression faciale abasourdie. Il avait grimacé puis il s’était mis à rire tout d’un coup.

« Fuhahahahahahahaha ! De penser, penser que l’armure d’Orzelia serait vraiment détruite ! Mais tu as mes remerciements. Hellshaft ! »

« Quoi ? »

« Les attaques que tu as faites sur moi jusqu’à présent sont en train de bouillir et de devenir une puissance brûlante en moi ! Oui, oui ! Ça fait du bien ! Hahahaha, c’est vraiment rafraîchissant ! Exaltant ! »

Satan se moqua de moi en levant son corps enfoncé dans le mur.

« Je vais te dire quelque chose de bien, Hellshaft. Toutes les attaques que tu m’as données ont été converties en ma propre défense et absorbées par mon corps ! En d’autres termes, tu n’as fait que d’avoir toi-même accumulé des attaques qui deviendraient un sacrifice pour mon bien jusqu’à présent ! »

« Vraiment ? Moi, pour ton bien, hein. »

J’avais écouté tranquillement l’explication de Satan.

« Hellshaft. Je ne sais pas quel genre de truc tu as utilisé pour augmenter ta puissance d’attaque. Mais son but est de me donner de la force. Oui… c’est bien ça ! Tout dans ce monde est pour moi ! Je dois utiliser cette force pour pouvoir vaincre Dieu ! Fuhahahahaha ! Parce que le Dieu Roi-Démon Satan régnera aussi sur les cieux ! Oui, pour cette raison. Je suis né pour ça ! Pour que je ne puisse pas être battu par des gens comme toi ! Une telle chose aurait dû être évidente, mais j’ai fini par perdre mon sang-froid pendant un instant ! Fuahahahaha ! »

« Fu, fufufufu…. »

Satan sourit, comme s’il me regardait de haut, et j’avais laissé échapper un rire étouffé.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Le désespoir t’a rendu fou ? Hellshaft. »

« Certes, ta défense est presque à la valeur maximale du système. Même si je te frappais durement, je ne ferais pas de dégâts. Mais ─. »

Je m’étais retourné.

Il y avait deux visages qui me regardaient. Toutes les deux avaient dû regarder la bataille entre moi et Satan pendant tout ce temps. Les yeux d’Asagiri étaient congestionnés par le sang et les larmes s’accumulaient et débordaient de ses yeux. Et Shizukuishi avait les joues rougies et versait déjà un flot de larmes.

« Regarde bien. Sorcière aux cheveux noirs. »

J’avais ouvert le menu, sorti un certain équipement et l’avais mis sur mes épaules.

Voyant cela, Asagiri s’exclama inconsciemment. « C’est… »

Noir à l’extérieur, rouge à l’intérieur. Il était fait d’un matériau spécial qui enveloppait mon corps.

C’était le manteau qu’Asagiri avait fait pour moi.

La preuve que nous avions voyagé.

Déployant cette preuve, j’avais ouvert mes bras comme pour inviter Asagiri à entrer.

« Allons-y, Asagiri, » déclarai-je.

« … »

Asagiri avait silencieusement sauté sur mon bras. J’avais tenu Asagiri puis j’avais regardé Satan.

« Tu ne dois penser qu’à tuer Satan. »

Asagiri avait également fixé Satan et avait hoché la tête.

« Hellshaft… pourquoi es-tu... » balbutia Asagiri.

J’avais plié les genoux et j’avais stocké la force dans mes jambes.

« Pourquoi m’aides-tu ? » demanda Asagiri.

« … Je suis sûr de l’avoir dit, » répondis-je.

Je ne te laisserai pas mourir.

J’avais frappé le sol.

J’avais ainsi traversé la pièce comme une balle.

Je visais Satan.

Une flamme rouge brûlait sur les bras de Satan.

« Mourir en tenant une femme dans ses bras, c’est excellent ! Hellshaft ! » déclara Satan.

Un feu d’enfer rouge vif avait surgi de ses bras.

J’avais enveloppé Asagiri dans le manteau.

La défense magique de la matière avait protégé Asagiri.

Je m’étais frayé un chemin à travers les flammes.

Mes pieds étaient sur le point de s’arrêter à cause de la terrible pression générée par Satan.

Mon armure qui avait déjà dépassé la limite hurlait.

En même temps que les cris, mon armure se détacha.

Cependant, mon cœur ne recula pas.

Ni moi ni l’armure du Roi-Démon,

Ni Asagiri dans mes bras.

Pour les lendemains que nous n’avions pas encore vus, pour l’avenir que nous croyons exister.

Tant que c’est possible,

Tant qu’il y a de la vie.

À ce moment-là, la flamme de Satan s’était éteinte.

« Asagiri ! »

J’avais lâché ma cape. À ce moment, Asagiri sauta vers Satan.

Elle tenait l’épée et elle allait en ligne droite.

Elle vola vers Satan comme si elle courait dans le ciel.

Cependant, le bras puissant de Satan la visa et tenta de la faire tomber.

« Tu ne vaux rien ! »

Son bras s’était déplacé vers le sol.

─ Mais il n’avait pas bougé.

Un tissu noir et rouge était enroulé autour du bras de Satan.

C’était le manteau qui bougeait avec ma volonté.

La preuve de nos souvenirs.

Notre carte maîtresse qui avait créé un vide momentané.

« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Asagiri avait enfoncé la Sainte Tombe dans la poitrine de Satan.

Cependant, un sourire condescendant s’était affiché sur le visage de Satan.

« Même si tu utilises cette petite astuce, ce genre de ─, » commença Satan.

La Sainte Tombe transperça le corps de Satan sans aucune résistance.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Satan grimaça comme s’il avait vu quelque chose d’invraisemblable.

La Sainte Tombe brilla alors d’un blanc éclatant et une lumière blanche parcourait le corps de Satan. Cela couvrait complètement le corps de Satan comme les vaisseaux capillaires qui parcouraient le corps d’une personne. Le sang bleu de Satan devint blanc.

« Im-impossible… qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui m’arrive, à moi ? »

Je m’étais approché de Satan et m’étais tenu à côté d’Asagiri.

— Hey, Herushafuto, c-c’est douloureux, Je, su, is Ipawo, 29 081, 2asjioo822w jga26mx1 01000010100 101… »

L’instant suivant, une lumière rayonnante suffisante pour teindre en blanc tout Infermia brilla.

Et le corps de Satan explosa.

Son rayonnement s’étendit haut dans le ciel, perçant les nuages et atteignant les cieux.

Finalement, un éclat blanc, brillant et semblable à de la neige était tombé du ciel. Cela avait traversé le bâtiment et s’était déversé du plafond.

Asagiri avait tendu sa main gauche pour recevoir cette lumière dans sa paume. La bague noire posée sur l’annulaire s’était effondrée et était tombée comme de la neige.

« Tu… m’as sauvée. »

Elle avait murmuré et avait levé les yeux vers moi. J’avais également regardé en réponse le doux sourire d’Asagiri.

Oui, en effet.

Satan a été vaincu.

Nous avons gagné. Contre le destin.

Je suis content. Asagiri.

Je le suis vraiment.

«  Hellshaft-sama… »

Bien que Shizukuishi ait souri, elle pleurait. Les larmes qui tombaient de ses yeux brillaient d’un éclat de lumière momentané.

J’avais alors étendu ma cape, et j’avais pris la pose. « Voici le témoin de l’histoire. Le monde veut. Les époques le cherchent. Et le destin en tombe amoureux. Voici l’avènement du Messie qui porte mon nom. »

Je m’étais tourné vers Shizukuishi et je lui avais dit. « Voici ton miracle. »

+++

Épilogue

« Ainsi, la question est réglée pour le moment. » En soupirant, Aikawa-san avait souri, le visage fatigué.

« C’est vrai. Aikawa-san, tu as aussi fait du bon travail, » répondis-je.

Après avoir vaincu Satan, les monstres rejetés avaient disparu et les Hellanders étaient revenus sous mon commandement. L’alliance avec la guilde 2A, qui se trouvait à l’intérieur du château, avait disparu sur le champ. Pour autant, nous ne les avions pas tués, mais nous les avions rapidement chassés d’Infermia.

Cela faisait un moment que j’étais retourné dans ma chambre et maintenant, je faisais la fête avec Aikawa-san. J’avais aussi enlevé l’armure du Roi-Démon et je me détendais dans ma silhouette humaine. Aujourd’hui, j’avais pu m’asseoir sur une chaise au lieu de m’asseoir sur le sol. J’ai de la chance.

À part ça,

Aikawa-san avait dit que l’affaire était réglée, mais le mystère demeurait.

« Finalement, qu’est-ce que c’était que ce Satan ? » demandai-je.

« Au moins, il n’a rien à voir avec Santa-X, » répondit-elle.

Le personnage avait été mis hors jeu, mais les données n’avaient pas été effacées. Même s’il y avait un bogue dans Santa-X, c’est-à-dire le patch, alors comment avait-il pu revivre dans le jeu… comment une telle chose avait-elle pu arriver ?

Mais cela s’était réellement produit. Certes, je me sentais soulagé, car un grand problème avait pu être réglé, mais il y avait quelque chose de décalé, comme si un brouillard planait dans ma tête.

« Donc, Doumeguri-kun, ne retourneras-tu pas à Caldart ? » me demanda-t-elle.

« Eh bien… à ce propos, la situation rend le retour un peu difficile…, » répondis-je.

Je lui avais expliqué en gros comment la guilde 2A avait coopéré avec l’armée du Roi-Démon.

« Ah… tu t’es encore porté volontaire pour être un petit méchant, hein, » déclara-t-elle.

« Dans cette situation, c’était la seule chose que je pouvais faire. Quand j’y repense maintenant que je suis calme, je me dis que si j’avais fait ceci, cela aurait été bien et que si j’avais fait cela, cela aurait été bien, quelque chose comme ça. »

« Bien que tu veuilles revenir, tu ne peux pas le faire. »

J’avais baissé ma tête comme pour exprimer un sentiment de lourdeur.

« Mais ne vont-ils pas te suspecter si tu ne reviens pas ? » me demanda-t-elle.

Ça m’inquiète aussi. Surtout cette fois-ci. En tant que Hellshaft, j’avais souvent été en contact avec Asagiri et Shizukuishi. Je serai troublé si je ne pouvais pas prendre des mesures lorsque certains soupçons apparaîtraient plus tard. En outre, quand on disait ceci ou cela, mais il était également bénéfique de savoir ce qu’ils faisaient.

« Alors j’y retournerai… Mais je dois les dégoûter, » déclarai-je.

Alors que je levais soudainement le visage, j’avais vu qu’Aikawa-san s’était placée devant moi.

« Aikawa… san ? » demandai-je.

« Eh bien, cette fois-ci, tu as vraiment fait de ton mieux, alors… humm… viens ici, je te le permets, » déclara-t-elle.

Aikawa-san, dont le visage était devenu rouge jusqu’aux oreilles, avait ouvert les deux bras comme pour dire « Dépêche-toi, saute dans mes seins ! »

Err, non non. Comment vais-je être trompé par ce tour ?

« Quel… genre de piège est-ce ? » demandai-je.

« Quoi ? M-Malgré le fait qu’une personne te traite enfin gentiment ! ? C’est quoi cette remarque !? » s’exclama-t-elle.

« Eh bien. C’est juste que… être traité gentiment tout d’un coup est, comment dire, effrayant, » répondis-je.

« Je te dis que c’est normal de se faire dorloter, honnêtement… Bon sang ! Viens maintenant ! » déclara-t-elle.

Aikawa-san avait soudainement étreint ma tête qui se présentait timidement. Mon visage était enfoui dans la poitrine douce et riche d’Aikawa-san.

Fooh !? Ils sont doux ! ? En plus, ils sentent bon ! ?

Je ne pensais pas qu’elle le ferait vraiment, ma tête se figea. Je fus pétrifié et je ne pus plus bouger.

« Je pense que tu t’es vraiment bien débrouillé cette fois. Tu es génial, Doumeguri-kun, » déclara-t-elle.

« … C’est rare… d’être félicité comme ça. »

De plus, avec un service aussi important.

« Tu as fait un très bon travail. Je le crois du plus profond de mon cœur. Personne ne peut le faire. C’est normal de se gonfler d’orgueil. Tu ne peux pas dissiper les malentendus de 2A maintenant, mais un jour, tout deviendra clair, j’en suis sûre, » déclara-t-elle.

« … S’il te plaît, arrête. J’ai envie de pleurer en entendant ça, » répondis-je. « Aikawa-san. On peut faire ça encore un peu ? »

« Oui, c’est bon… être détesté par tous ses amis… c’est vraiment douloureux, n’est-ce pas ? » déclara-t-elle.

J’avais murmuré, le visage enfoui dans les seins d’Aikawa. « … Pas tant que ça. De toute façon, j’ai toujours été un solitaire par nature. Comme je m’entendais bien avec eux récemment, j’ai pensé que je devais garder mes distances avec eux, alors c’est plutôt pratique. »

« Je vois. »

Hé, pourquoi me caresses-tu la tête comme si tu me réconfortais ? Je ne peux pas lever mon visage.

Mon travail n’est toujours pas terminé, n’est-ce pas ?

Jusqu’au jour où nous retournerons dans notre monde.

 

+++

Comme prévu, j’avais été accueilli par ceux de la classe 2A avec toutes sortes de noms et de regards comme s’ils voyaient un déchet. J’étais maintenant assis sur un mur de Caldart sans une place où je pourrais m’intégrer.

Alors que le soleil se couchait complètement, les maisons, les devantures des magasins et les lumières des rues s’illuminèrent, la ville montrait l’effervescence de la nuit. Les étoiles clignotaient dans le ciel outremer, et la vue nocturne de Caldart éclairait magnifiquement comme si ces étoiles devenaient floues.

« Doumeguri-kun. »

Quand mon nom avait tout à coup été appelé, j’avais été honnêtement surpris. Tu as vraiment un goût étrange pour venir me parler ─.

« Asagiri… ! » m’exclamai-je.

Avant que je ne le sache, Asagiri se tenait sur les remparts.

« En tant que représentante du groupe, je suis venue exprimer mes plaintes à Doumeguri-kun, » déclara-t-elle.

J’avais affiché un sourire amer.

« J’apprécie tes efforts. Dis-moi tout. Je t’écouterai, » déclarai-je.

Asagiri avait alors lu le papier qu’elle tenait dans sa main. Le contenu était vraiment varié, allant de quelque chose qui semblait raisonnable à quelque chose qui ne ressemblait qu’à un prétexte et quelque chose qui semblait juste contenir l’envie de me maudire.

Il semblerait y avoir environ trois feuilles de papier, mais Asagiri avait fermé sa bouche au milieu de la deuxième feuille.

« Asagiri ? » demandai-je.

« J’en ai assez de lire les plaintes de tout le monde. Je ne veux pas en voir plus que ça, » déclara Asagiri.

Asagiri avait déchiré en deux la liste des plaintes recueillies auprès de la 2A.

« H-hey. »

Des papiers encore plus finement déchirés volèrent dans le vent et dans la nature la nuit.

Tournant le dos aux papiers volants, Asagiri avait regardé la ville de Caldart.

« J’ai l’impression que je ne peux toujours pas accepter de coopérer avec Hellshaft. Mais… en conséquence, si Hellshaft et la guilde 2A n’avaient pas travaillé ensemble, nous n’aurions pas gagné et je n’aurais pas non plus pu être sauvée, » déclara Asagiri.

Asagiri m’avait regardé fixement.

« Alors, merci, » déclara-t-elle.

« Hein ? » m’exclamai-je, surpris.

« Tu as fait en sorte que tout le monde s’unisse pour coopérer avec l’armée du Roi-Démon, » continua Asagiri.

Une série de surprises. Asagiri… as-tu vu à travers mon comportement intentionnel ?

Cependant, Asagiri avait immédiatement froncé les sourcils.

« Mais n’y avait-il pas une meilleure façon de le dire ? » me demanda-t-elle.

« Pas vraiment… J’ai juste flippé et inconsciemment laissé échapper ce que je pense vraiment, » répondis-je.

Asagiri avait souri comme si elle avait vu clair dans mon jeu.

« Tu ne fais que mentir, » répliqua Asagiri.

« … Tu as remarqué ? » demandai-je.

« Ouais. Mais il semble que tout le monde ne l’ait pas remarqué, » répondit Asagiri.

C’est vrai. Ichinomiya l’a aussi pris au sérieux.

« Ah, mais Nonnon était différente, » continua Asagiri.

Quoi ?

« C’était une super combinaison. Avez-vous fait une répétition ? » me demanda-t-elle.

Asagiri, qu’est-ce que tu dis ?

« Non, nous n’avons rien fait de tel, » répondis-je.

Asagiri avait vraiment été étonnée. « Vous avez fait ça sans réunion préparatoire ? »

« Je veux dire, je n’ai pas parlé avec Shizukuishi. Elle s’est juste mise en colère comme elle le fait toujours, non ? » demandai-je en réponse.

Pour une raison inconnue, Asagiri m’avait regardé avec un visage choqué et la bouche encore ouverte.

« Je vois… c’est incroyable. C’est comme si tu faisais comprendre tes sentiments… comme de la télépathie, » déclara Asagiri.

Arrête, s’il te plaît. Je frissonne.

« Je suis un peu jalouse, » murmura Asagiri.

Hein ?

À l’instant suivant, la main d’Asagiri avait touché ma main, et elle entrelaça ses doigts avec les miens.

 

 

« A-Asagiri !? »

« La bague a disparu, non ? » me demanda-t-elle.

Elle avait élevé les mains connectées à la hauteur des yeux.

« O-Oui…, » répondis-je.

« Si j’étais morte, je n’aurais pas pu te tenir la main comme ça, » déclara-t-elle.

« … »

Que dois-je répondre ? Asagiri avait doucement retiré sa main pendant que je cherchais désespérément les mots pour répondre.

« … La nuit se refroidit, alors retourne vite dans ta chambre, d’accord ? » déclara-t-elle.

Asagiri s’était dirigée vers les escaliers.

« La seule chose décevante est que le mot de passe était l’identité de Satan et que cela n’a pas servi de référence pour l’identité d’Hellshaft, » déclara Asagiri.

« Vraiment ? » demandai-je.

« Ouaip. Je ne pouvais pas m’en souvenir parce que c’était une chaîne de caractères sans signification, » déclara-t-elle.

En me laissant juste quelques mots murmurés, Asagiri avait descendu les escaliers.

Eh bien, le mot de passe était complètement différent de ce que j’avais imaginé. Je veux dire, même si je connaissais le gars qui avait choisi le mot de passe, il était absolument impossible de le déduire.

J’étais à nouveau seul, regardant les lumières de la ville s’étendre en contrebas et écoutant le bourdonnement au loin.

À ce moment-là, j’avais à nouveau senti la présence d’une personne.

Hmm ? Asagiri ? Y a-t-il quelque chose que tu as oublié de dire ?

« Oh, Asagiri, tu es venue ─, » commençai-je.

Cependant, ce qui s’était présenté était un masque blanc ressemblant à un oiseau.

Il y avait un prêtre de l’ordre d’Orzelia habillé avec une robe bleue et un masque de peste.

« Pourquoi… pourquoi êtes-vous ici… ? » lui demandai-je.

« J’ai juste entendu parler de la situation, » le prêtre était venu me parler sur un ton extrêmement léger.

Qui est ce type ? Serait-ce l’événement à l’origine d’une quête ?

Ne remarquant pas mes tremblements, le prêtre avait continué à parler sans hésiter.

« Tu es le seul de la Guilde 2A à avoir essayé de te rallier à Satan ? »

Comment l’a-t-il su ?

Probablement parce que mon agitation était considérée comme une affirmation, le prêtre avait frappé dans ses mains et avait crié.

« Merveilleux ! »

Une chose qui n’est généralement pas typique d’un PNJ. Maintenant, j’ai un sérieux problème. Je n’ai pas de temps à passer avec toi.

« Est-ce que c’est peut-être une demande de quête ? Parles-en à ces gars-là. J’ai peur d’être ostracisé dans ma guilde, » répondis-je.

Mais le prêtre avait crié, l’air ravi, tout en joignant les mains comme pour prier.

« Magnifique ! C’est pourquoi j’ai quelque chose à te dire. Doumeguri Kakeru-kun, » déclara-t-il.

Quoi ?

Pourquoi ce type connaît-il mon nom ?

Le prêtre avait enlevé son masque de peste tout en dévoilant un sourire.

J’étais resté sans voix devant le visage qui apparaissait sous le masque.

Toutes sortes de questions tournaient dans ma tête, et la fonction logique de mon cerveau avait provoqué une erreur.

Il avait souri avec un visage amical.

« Ça fait longtemps, n’est-ce pas ? Eh bien, je t’ai déjà rencontré la dernière fois, » déclara-t-il.

Minami Myoujin, 2e année du Lycée, classe A, Akagami Souma.

L’un des 24 camarades de classe disparus.

+++

Chapitre Extra

Laguna, la ville d’eau, flottait dans l’obscurité d’une nuit noire.

Les lumières multicolores et brillantes de la ville ressemblaient à des chandeliers flottant sur la mer.

La ville insulaire artificielle, construite au sommet de pieux martelés dans la mer, ne touchait littéralement pas le sol. Sans doute à cause de cela, les habitants et la ville avaient l’impression d’être détachés du monde réel, profitant de l’air avec désinvolture.

Parmi eux, Shizukuishi Non était extraordinairement fêtarde ce soir.

Lorsqu’elle s’était présentée, acceptant une offre suspecte qui disait qu’elle était « convoquée par le Roi-Démon Hellshaft », elle n’avait jamais pensé que la rencontre avec le véritable individu l’attendait.

« Ufu ♡ ufufufufufufufufufufufuufu ♪ . »

Elle avait naturellement souri à cause de la joie qui remplissait son cœur et un rire s’était échappé par l’espace entre ses lèvres ouvertes.

En tout cas, elle retournait chez elle après avoir terminé une conversation avec le Roi-Démon Hellshaft. De plus, Hellshaft l’avait nommée par son nom, et lui avait proposé une rencontre. Le Roi-Démon, qui l’avait piétinée auparavant, était venu s’en remettre à elle.

Avec ça, l’estime de soi de Shizukuishi était soudainement montée en flèche. À cause de l’élan, il semblerait que même son corps flottait dans l’air.

L’excitation accrue avait aussi rendu son corps léger.

Elle avait l’impression maintenant de pouvoir voler dans le ciel.

Elle avait légèrement mis de la force dans ses pieds et avait sauté.

Même elle était étonnamment légère.

Elle avait immédiatement sauté et s’était avancée sur la route près du canal.

C’était quelque chose qui ne pouvait pas être montré à classe 2 A. Mais personne n’était venu dans cette ruelle apparemment solitaire. Shizukuishi avait même fredonné une chanson.

« Funfu n ♪ Lalalan ♪ La la laaaaan ♪. »

Elle avait pensé que ce serait bien de donner une récompense spéciale à Doumeguri qui avait apporté cette histoire.

Cet homme est parfois aussi utile.

Cependant, quand elle y pensait, il l’avait vue deux fois dans le bain et des scènes qu’elle ne voulait jamais voir avaient été réalisées plusieurs fois.

Elle avait alors changé d’avis, en se disant : comme prévu, il n’est pas nécessaire de lui donner une récompense,

surtout que je pense que cela ne remboursera en aucun cas ce qu’il m’a fait.

En raison de cette pensée, le souvenir d’avoir été vue sous la douche l’autre jour lui était clairement revenu. La gêne et la vexation parcoururent son corps et ses joues devinrent chaudes.

Aah, bon sang ! Pourquoi toi, Doumeguri ! Si c’était Hellshaft-sama, je m’en ficherais, peu importe combien de fois il me voit !

Le joyeux sautillement s’était arrêté.

L’ombre de la lune se reflétant sur la surface de l’eau ondulait. Une gondole était passée le long du canal. Les vagues créées par la gondole avaient déchiré la lumière de la lune ronde.

Mais que devons-nous faire à partir de maintenant ? Nous avons fini par faire une promesse sans réfléchir, mais je me demande comment je peux matérialiser cette alliance entre l’armée du Roi-Démon et la classe 2A…

Si ce n’était qu’une théorie, je pourrais logiquement expliquer à quel point cette proposition d’alliance est réaliste et comment elle bénéficiera à la 2A. Mais… pour le dire franchement, je suis nulle en communication, sans parler de faire quelque chose comme persuader les gens de la classe et les amener à être d’accord avec mon opinion. Ce sera difficile. Même si je devais le faire, je n’aurai pas la patience de faire face à leur degré de stupidité, donc il est évident que nous allons nous disputer.

Peu importe l’équité de l’argument, les humains n’auront pas envie d’accepter les mots qu’ils n’aiment pas de la part d’une autre personne. Faire ce que l’autre personne a dit, c’est comme perdre pour eux.

Je suis sûre qu’Ichinomiya et Asagiri s’en sortiraient habilement. Ils ont une bonne relation avec tout le monde et ont des personnalités qui sont aimées par tout le monde.

Je suis évidemment un type de personne différent.

Alors, que dois-je faire ? Oui, si cela arrive, serai-je heureuse ? Est-ce que je serai fière en tant qu’être humain ?

Je suis sûre que c’est le sens des valeurs de la société.

Mais,

C’est impossible pour moi, je ne veux pas être comme ça.

En disant cela, on pourrait croire que je me détourne de la réalité et que j’accepte mon caractère évasif. Mais ce n’est pas le cas.

L’être le plus proche de moi. Avec qui puis-je partager ce sentiment de désespoir ─ ?

« … »

Lorsque les vagues s’étaient calmées, la lune était réapparue à la surface de l’eau.

C’est vrai, je vais essayer de faire réfléchir cet homme.

J’ai hésité tout à l’heure, mais ce serait bien de lui donner un travail en récompense.

Shizukuishi avait recommencé à marcher.

Doumeguri est un solitaire et il se trouve au bas de l’échelle de la caste scolaire. Je ne pense pas que son apparence ou ses notes soient si mauvaises, mais… comment dire, il n’est pas populaire. Ce n’est pas une mauvaise personne, mais pour être franche, c’est une personne inintéressante avec une faible réputation sociale. Les soi-disant perdants. Je peux le voir vivre une vie médiocre dans le futur.

Évidemment,

Pour une raison inconnue, il y a des moments où il semble étrangement vif.

Du moins, c’est ce que je ressens.

Il semble éviter les relations sociales, mais ce n’est pas comme s’il ne pouvait pas du tout parler aux gens.

Comme on dit, un homme sage garde certains de ses talents en réserve, mais se pourrait-il que Doumeguri cache quelque chose ? En fait, ne pourrait-il pas faire exprès de se faire passer pour un solitaire au bas de l’échelle de la caste scolaire...

« … Une telle chose, ça ne peut pas être vrai. C’est ridicule. J’y pense trop. »

Mais,

J’ai le sentiment que cet homme… pourrait vraiment finir par faire quelque chose.

Je n’ai aucune base, et je ne peux imaginer aucun moyen, mais.

« Ah… »

Quand elle s’en était aperçue, elle était de retour à l’hôtel où logeait la 2 A.

Elle était allée dans le hall d’entrée et avait monté les escaliers.

« Hein ? Nonnon ? »

Asagiri Ririko était dans les escaliers. Il semblait qu’elle était sur le point de descendre.

« Asagiri-san… »

Le motif de sa malédiction était gravé sur son visage. C’était douloureux pour Shizukuishi de regarder le motif démoniaque dessiné sur le beau visage d’Asagiri.

Cependant, Asagiri avait parlé avec vigueur comme si elle avait oublié le motif. « Es-tu sortie quelque part ? »

Shizukuishi avait monté les escaliers et avait fait face à Asagiri.

« J’ai fait un peu de tourisme dans la ville de nuit, » répondit Shizukuishi.

« Ah, c’est donc ça ? »

Elle avait souri avec le visage portant le motif de la malédiction. Même violé par cette malédiction de mort, ce sourire sans nuages n’avait pas changé.

Pour une raison inconnue, en voyant ce sourire, elle avait eu une douleur dans la poitrine,

« … Eh bien alors…, » commença Shizukuishi.

« Ah, attends. »

Elle était passée devant Asagiri et elle s’était arrêtée.

« Quoi ? » demanda Shizukuishi.

« D’une certaine manière, tu sembles de bonne humeur, » déclara Asagiri.

Surprise, Shizukuishi avait fixé le visage d’Asagiri.

Je suis sûre d’avoir concentré mon esprit et durci mon expression faciale en entrant dans l’hôtel. Quand bien même, ai-je souri au point de ne pouvoir le cacher ?

Pas du tout, Asagiri-san. Tu sais quelque chose ─,

« Ah, se pourrait-il que tu sois allée à la tour de la place ? » demanda Asagiri.

« Hein… ? » demanda Shizukuishi.

Shizukuishi avait regardé Asagiri avec un visage suspicieux, se demandant ce qu’elle avait commencé à dire brusquement.

« La tour sur la place ? Pourquoi ? » demanda Shizukuishi.

Asagiri avait changé de teint et avait soudainement bafouillé ses mots. « Ah, bien, cet endroit… tu peux monter au sommet. »

« Je vois… c’est ce que tu veux dire. Mais qu’est-ce qu’il y a avec ça ? » demanda Shizukuishi.

« Eh bien…, » commença Asagiri.

Asagiri avait paniqué et avait fait errer ses yeux comme si elle cherchait quelque chose.

« Non. Ce n’est rien. Désolée de t’avoir demandé de t’arrêter, » déclara Asagiri.

« … ? À plus tard, » déclara Shizukuishi.

En laissant ces mots derrière elle, Shizukuishi s’était dirigée vers la chambre.

Elle avait fermé la porte à clé quand elle était entrée dans la pièce.

Quand même, qu’est-ce qui se passe avec Asagiri à l’instant ?

Elle ne comprenait pas, peu importe combien elle y pensait. Peut-être qu’une explication serait qu’elle voulait juste échanger des mots. Il n’y avait sûrement pas de sens profond dans ce qu’elle a dit, qui était : bonne humeur.

Quelques instants après, elle avait pris un bain ─ il va sans dire qu’elle l’avait fermement verrouillé pour que Doumeguri ne puisse pas entrer depuis sa pièce ─ elle s’était lavé le corps et s’était réchauffée tranquillement.

Elle s’était rafraîchie pendant une minute en buvant de l’eau gazeuse après avoir pris un bain. En fait, elle préférait être nue, mais cet hôtel comportait de nombreuses bestioles. Elle avait mis une serviette autour de son corps, au cas où, et s’était assise sur le lit.

Elle ouvrit le menu tout en séchant l’humidité sur sa peau et se changea en pyjama. Elle pouvait faire apparaître ses vêtements brièvement et se changer normalement, mais cela n’avait pas de sens alors qu’elle avait une serviette enroulée autour d’elle au cas où. Elle pouvait porter son pyjama en un instant en choisissant le port automatique.

Elle avait enroulé la fine couverture du lit et s’était glissée dans le lit magnifiquement fait.

Elle avait été fatiguée mentalement aujourd’hui. Elle avait essayé de se coucher tôt pour demain. Elle ferait sûrement un beau rêve.

Elle le pensait, mais…

Après s’être retournée plusieurs fois dans son sommeil, elle avait murmuré quelques mots dans la pièce sombre.

« … Je ne peux pas dormir. »

Quand elle avait dit ça à voix haute, elle avait eu l’impression que sa somnolence s’était éloignée.

Le clair de lune brillait à travers la fenêtre. La lumière éclairait vivement la pièce. La pièce qu’elle pensait être sombre lorsqu’elle s’était mise au lit semblait maintenant étrangement lumineuse. C’était comme si la lune l’incitait à « Ce n’est pas le moment de dormir. »

Elle était sûre de ne pas pouvoir dormir, car elle était excitée par ce qui s’était passé aujourd’hui.

La preuve en était ─,

Son corps était encore chaud.

Même s’il aurait dû être suffisamment refroidi. L’intérieur de son corps était déchaîné.

Ce n’était pas un facteur externe.

Je dois faire quelque chose à ce sujet… Je n’arrive pas à dormir.

Sous la couverture du lit, elle toucha doucement ses seins.

« Nn... ♡. »

Était-ce parce qu’elle se sentait encore excitée ? Son corps était étrangement sensible. Elle était sûre que son esprit avait mal compris la cause de l’excitation. C’est ce qu’elle s’était dit.

Elle remonta le bas du pyjama et laissa sa main se glisser à l’intérieur. Elle fit glisser ses doigts vers le haut de l’estomac et son corps tressaillit. Maintenant, elle touchait directement ses deux seins doux.

« Ah ! … !! »

Surprise par la voix fuyant soudainement, elle ferma ses lèvres hermétiquement.

Elle était plus sensible que d’habitude.

Elle ne savait pas pourquoi.

Est-ce parce que j’ai rencontre... Hellshaft-sama ?

Elle s’était soudainement souvenue de cette chose quand elle avait été humiliée auparavant.

Même si je ne voulais pas m’en souvenir au début,

Bien que ça devrait être comme ça

… Chaque fois qu’elle y repensait, son excitation était plus forte.

Le bout de ses seins qu’elle sentait au bout de ses doigts était devenu plus dur.

Comme je le pensais, avec seulement mes seins…

Elle fit glisser son autre main sous le pantalon de son pyjama. Quand elle caressa son abdomen, l’intérieur de son corps frissonna.

Elle ferma les yeux et imagina une figure majestueuse portant une armure.

Le bout de ses doigts avait clairement ressenti une sensation différente de celle de la peau. À ce moment-là, un splendide éclair avait traversé son corps.

Elle avait tout de suite enfoui son visage dans l’oreiller et sa voix coquette s’était transformée en un marmonnement.

Elle réfléchissait alors que sa tête qui perdait peu à peu la capacité de penser tandis que des halètements résonnaient.

La magie qu’elle avait reçue auparavant. Que lui arriverait-il maintenant si elle la recevait à nouveau ?

En pensant ça, sa colonne vertébrale avait frémi.

Une sensation qui n’était ni de la peur ni de l’attente.

Elle pouvait voir la falaise en face d’elle.

Elle bougea sa main droite comme pour dessiner des cercles et effectua un contact doux du bout des doigts pour délivrer du plaisir à son cerveau.

En secouant sa main gauche avec des mouvements courts et répétés, elle retira plus de plaisir de l’intérieur du ventre.

Ce plaisir l’avait stimulée jusqu’à la falaise.

Elle ne pouvait pas s’empêcher de voler, même si une chute l’attendait après ça.

Hellshaft-sama.

À l’époque, quand tu m’as piétinée, beaucoup de monstres convoitaient et bavaient sur mon corps.

Mais Hellshaft-sama n’a pas donné mon corps aux monstres.

Il n’a fait que m’exhiber,

Comme pour se vanter,

Même si j’avais honte devant les autres,

Comme pour dire « Je suis le seul à pouvoir toucher son corps » ─.

« ...!! … cela vient ♡♡♡ nnn ! ♡♡♡♡

À ce moment-là, elle vola au-dessus de la falaise.

Elle bloqua sa bouche avec l’oreiller. Elle masqua ainsi le cri en échange de la taie d’oreiller remplie de bave.

Sous la couverture légère du lit, son corps tressaillit.

La conscience qui avait volé au-dessus de la falaise était tombée dans les profondeurs de l’enfer.

Mais c’est bon…

Elle s’y ferait sûrement à l’idée.

Parce qu’elle ferait de son mieux demain.

Pour cette personne.

“Hell… shaft-sa…”

Shizukuishi Non était tombée au fond d’un sommeil paisible.

+++

Chapitre Extra SS

Orientation d’esclaves sexuelles menée par Forneus et Satanachia

Satanachia et Forneus, qui voulaient juger si Asagiri avait du potentiel en tant qu’esclave sexuelle, amenèrent Asagiri dans les profondeurs de la grotte. Hellshaft, qui les suivait, était très contrarié.

Si elle ne peut être reconnue par ces deux personnes, Asagiri sera à tous les coups tuée. Elle était maintenant sous la malédiction de Satan, ce qui voulait dire que c’était une vraie mort pour Asagiri. Au moment où ses points de vie s’épuiseront, ses données de conscience s’effondreront.

─ Le plus que je puisse faire est d’utiliser « Ecstas » pour faire tomber Asagiri dans un état d’excitation sexuelle. Cependant, Asagiri était à l’origine une personne très pure. Même avec l’aide de l’Ecstas, dans quelle mesure peut-elle le faire… ?

Dans cette grotte qui était autrefois une mine, il y avait encore des traces de vie des ouvriers. Satanachia les conduit dans une pièce. Bien que l’environnement ne soit pas idéal, il y avait quand même des lits, et il y avait des carreaux sur le sol et de la fourrure sur les carreaux.

« Ok, c’est ici. Sur ce lit… »

Asagiri avait inopinément poussé Satanachia vers le lit. Bien que Satanachia soit en effet complètement détendue, un Hellzekter ne sera pas facilement attaqué par des humains sans aucun équipement.

Les visages de Satanachia et de Forneus avaient changé. Le regard de Satanachia était aussi tranchant qu’un couteau reflétant la lumière froide.

« Toi ! Vite, hein, hein !? »

Les lèvres de Satanachia qui étaient sur le point de déverser des menaces avaient été bloquées par les lèvres d’Asagiri.

Hellshaft et Forneus avaient été surpris. Ils fixent tous deux Asagiri et Satanachia qui s’embrassaient passionnément.

On pouvait vaguement voir des langues entremêlées entre leurs lèvres. Cette action était plus intense que prévu. La gorge de Satanachia montait et descendait comme si elle avalait quelque chose.

« Haaah...♥.»

Quand elle avait finalement séparé sa bouche de celle d’Asagiri, les lèvres de Satanachia étaient déjà humides et ses yeux étaient comme figés. Asagiri avait regardé Satanachia avec un visage satisfait, puis elle avait montré un sourire charmant.

« C’est probablement comme ça qu’on ressent un baiser… comment était-ce ? »

Asagiri, qui émettait une aura épaisse, était manifestement différente de la normale.

« Même si je ne ferais pas ce genre de choses avec des filles en réalité, est-ce parce que Satanachia est aussi jolie qu’une poupée personnelle ? Je ne me sens pas du tout dégoûtée, je suis très excitée. »

Asagiri avait ensuite regardé Hellshaft avec des yeux chaleureux.

« A, Asa… giri ? »

Asagiri s’était assise avec désinvolture sur le lit, puis elle avait détaché le chiffon qui couvrait sa poitrine. Elle

avait étiré le tissu jusqu’à la limite avec ses deux mains, et avait balancé le tissu à l’extrémité de sa poitrine comme si elle choisissait quelque chose de mignon. Ce mouvement avait subtilement bloqué le sommet de la poitrine de la vue d’Hellshaft.

« Hé… tu me regardes souvent ? Par exemple, quand je marche, quand je dors… »

Sous l’armure de Hellshaft, Doumeguri avait sursauté et avait eu des sueurs froides.

« Qu… De quoi parles-tu ? »

Asagiri avait soudainement rétréci ses yeux.

« Héhé, ce n’est pas bien de mentir. Tu ne les as pas vus ? Mes seins, mes fesses, etc. »

« Non, non. Je te regardais, et non pas des parties spécifiques ! »

Asagiri avait fixé les yeux d’Hellshaft, tout en jetant les chiffons sur le sol. Les yeux d’Hellshaft

avaient suivi les chiffons, et quand il regarda de nouveau Asagiri, elle couvrit sa poitrine d’une main et afficha un sourire malicieux. Puis…

« Oh… ? Donc maintenant, ce que je fais n’a plus d’importance. »

Satanachia s’était redressée, regardant avec surprise une Asagiri qui lui tordait son corps

de façon charmante.

« Je ne m’attendais pas à ce que le changement soit si important… »

Il se pouvait qu’elle ait été impatiente de voir Hellshaft immobile, car elle s’était levée du lit,

puis elle s’était dirigée vers Hellshaft. Chacun de ses pas était tel un flirt, comme si elle séduisait Hellshaft, d’une manière directe.

« Oh, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu te retiens vraiment aujourd’hui. N’est-ce pas approprié pour toi ? »

Doumeguri était perplexe, luttant contre son propre destin, sa conscience et son courage.

Non, j’hésite juste. Si je ne le fais pas, Asagiri n’aura pas d’avenir. Bien qu’il soit surprenant qu’Asagiri ait un tel talent, mais en ce moment, il est difficile de retenir Satanachia et Forneus ! Comment puis-je rater cette occasion ?

Hellshaft avait étreint le corps doux d’Asagiri.

« Aahhhh, ne sois pas si anxieux ♥. »

Asagiri, qui était une amatrice complète en ce qui concerne le sexe, taquinait d’une manière très habile. Cependant, Doumeguri n’était qu’un adolescent dont le désir s’était instinctivement enflammé. Il n’y avait pas d’échappatoire.

Cependant, il y avait une personne qui empêchait physiquement Hellshaft d’aller plus loin. Forneus avait saisi le cou d’Hellshaft par-derrière et avait tiré désespérément avec une force qui ne pouvait être brisée.

« Forneus ne perdra pas. Probablement, cette esclave sexuelle ne parle que de ça. Elle n’est pas du tout une adversaire pour Forneus ! »

Satanachia avait également agi, serrant le corps d’Hellshaft de toute sa poitrine.

« Maintenant, moi aussi. J’ai juste été négligente. Si je le prends au sérieux, une femme humaine ne peut pas être mon…

adversaire. Après tout, je suis une elfe noire. »

Trois beautés de styles différents enlacèrent Hellshaft, leurs doigts grimpant l’armure. Puis, toutes les trois avaient commencé à se déchaîner, alors que le contenu de la scène était devenu de plus en plus radical. On ne pouvait plus dire qu’il s’agissait d’une orientation sexuelle d’esclave. Celui qui pouvait résister à des choses plus orientées vers l’action serait certainement le gagnant.

Finalement, Asagiri était devenue une existence que même 2 Hellzekters de l’armée du Roi-Démon étaient prêts à respecter.

 

 

 

Bonus Manga, Aikawa-san ce jour-là

« Dans trois minutes ! »

Après ce rugissement, j’avais raccroché.

Après avoir travaillé, j’avais découvert que les données n’avaient pas été téléchargées. À ce moment-là, j’étais un peu étourdie, mais après avoir grondé le travailleur à temps partiel Doumeguri-kun, j’étais un peu en colère.

Oui, il s’agissait d’un travail à temps partiel, mais selon le contrat, il s’agissait également d’un mandat commercial confié à des personnes morales. Si vous ne pouvez pas respecter le délai, il est naturel d’être critiqué par le client. Je n’exerce pas de pression.

« Hé Aikawa ! Et les informations pour la réunion d’aujourd’hui ? »

J’avais peur en vivant dans l’entreprise. Le leader avait crié après s’être levé de la table. J’avais paniqué et j’étais allée à la place du chef.

« Que… comme la réunion a lieu ce soir, j’ai l’intention de la soumettre à nouveau à 13 heures. »

« Imbécile ! J’ai autre chose à discuter dans l’après-midi, et je serai sorti à ce moment-là ! Alors je veux être au clairs à l’avance ! »

« Comment, comment cela peut-il arriver ? Sur le planning, il n’y a rien de tel comme réservation dans l’après-midi… »

« C’est quelque chose qui est arrivé tout d’un coup ! Les réserves du patron doivent être confirmées par moi ! Ton expérience professionnelle est encore trop superficielle ! Fais-le pour moi ! »

« Même si vous dites que tout d’un coup… que… oui… »

J’avais couru jusqu’à mon siège et avais commencé désespérément à faire les documents.

« Hé Aikawa ! Les documents utilisés par le département des ventes doivent être organisés et soumis dans la journée ! »

« Eh !? O-Oui. »

Ces documents ne seraient utilisés que lors de la réunion d’entreprise qui aura lieu dans quatre jours. Vais-je devoir faire d’interminables corrections pendant cette période ?

Aujourd’hui, j’avais l’impression que je devrais travailler sur mon siège en grignotant le pain que j’avais acheté à la supérette, sans une minute pour moi. La boisson nutritive tôt le matin me manquait. Il y avait de nombreuses boutiques à la mode proche du bureau, mais je n’y étais jamais entrée. J’avais soupiré et ouvert les données sur Hellshaft récemment envoyées, et j’avais commencé à faire une confirmation approximative.

Ah, c’est mauvais. Comment se passe la mise à jour de l’image de fond pour la zone des esclaves dans Infermia ? Je me souviens des instructions pour une modification massive… Je ne sais pas si ça a été changé…

J’avais regardé l’heure.

Il était neuf heures et demie.

Le matin, la société chargée du développement du logiciel éducatif semblait utiliser le système, et je me souvenais qu’il était interdit de se connecter. Mais… de toute façon, le concepteur responsable de cela se reposait pendant la matinée. Ainsi, afin de confirmer rapidement l’achèvement de ce point, il me semblait plus rapide de se connecter directement.

« Bon… d’accord. Je n’utiliserai pas les données de toute façon. S’il s’agit juste de se connecter, il ne devrait pas y avoir beaucoup de charges. »

Après m’être levée, je m’étais dirigée rapidement vers la salle de test.

─ À l’époque, je n’avais aucun moyen de savoir ce qui m’attendait après m’être connectée…

+++

Histoire supplémentaire – Chapitre de Grasha

Partie 1

Chapitre 1 : L’endroit le plus éloigné

Il y avait la vaste mer du nord devant lui.

Sous les nuages gris très épais, des vagues blanches déferlaient dans la mer monotone.

Portant l’armure du Roi-Démon, Doumeguri, c’est-à-dire le Roi-Démon Hellshaft, croisa les bras et fixa le paysage désolé.

Il s’agissait de la partie la plus septentrionale du continent de Balgaea. Doumeguri voyait également ce paysage pour la première fois.

Au bout de la prairie à perte de vue, la terre disparaissait comme si elle avait été soudainement coupée. À quelques dizaines de mètres sous la falaise, des vagues grises se précipitaient.

Satanachia se tenait au bord de la falaise, regardant l’horizon, ses cheveux argentés brillants étant balayés par la brise de la mer.

« Le continent de Balgaea a été traversé. »

Hmm…

Afin de lutter contre l’armée du Roi-Démon menée par Satan, Hellshaft et les Hellzekters voyageaient pour rassembler des troupes. Mais c’était complètement infructueux. Ils avaient cherché dans plusieurs villes, et pendant cette période d’échec continu, ils étaient arrivés à l’endroit où la terre ferme était traversée du sud au nord.

« On a toujours l’impression que ce paysage est si froid et solitaire. »

Au-dessus de la tête d’Hellshaft, Forneus avait étiré ses ailes blanches et avait scruté les environs.

« Vois-tu quelque chose ? Forneus. »

« Non. Je ne vois rien. »

Que dois-je faire ensuite… ?

Doumeguri se sentait agacé, tout en actionnant le menu pour ouvrir la carte.

Au-delà de cette mer, il y avait un continent triangulaire inversé qui semblait avoir été séparé du continent de Balgaea. La mer qui se trouvait devant eux était le sommet du triangle coupé. En d’autres termes, tant que l’on se déplaçait le long de la mer, on pouvait continuer à aller vers le nord, où il y a encore des terres inconnues. Hellshaft leva la tête et se retourna. C’était le chemin par lequel ils étaient venus.

Devrions-nous retourner au centre du continent par ce même chemin ?

Hellshaft baissa de nouveau les yeux sur la carte et fixa le continent qui devait se trouver en face de cette mer. Comparé au continent de Balgaea, il était vraiment petit, et aussi plus petit que le continent de Logress où se trouvait le pays des elfes.

Qu’y a-t-il exactement ? Quel genre de race existe sur cette terre ? Si je pouvais au moins savoir cela, je pourrais avoir un meilleur jugement…

« Adra, qu’en penses-tu ? » lui demanda-t-il.

Adra, qui se tenait à ses côtés, avait levé les yeux vers Hellshaft.

« Commençons par rassembler des informations. Il s’agit d’une terre où la puissance de l’Hellandia ne s’étend pas. Nous savons peu de choses sur cet endroit, et je ne connais pas non plus la situation géographique ici. Nous devrions décider si nous devons d’abord revenir en arrière, longer la côte… ou traverser la mer. Je pense que nous devrions partir à la recherche des villes voisines, recueillir des informations et ensuite prendre une décision. »

Certainement, ce serait la chose la plus pratique à faire.

Doumeguri avait accepté le conseil fiable d’Adra et avait hoché la tête.

Avant qu’il puisse répondre par un « ok », quelqu’un l’avait interrompu.

« Après une courte marche sur le côté gauche de cette falaise, nous devrions arriver à un village appelé Insel. »

Grasha ?

Grasha, qui fixait d’un air maussade l’autre côté de la mer depuis un moment, avait soudainement dit cela. Dès qu’ils s’étaient approchés de la mer, Grasha parla de moins en moins et il semblait être de mauvaise humeur.

Même si Satanachia et Adra lui avaient demandé ce qui n’allait pas, il avait insisté pour dire que ce n’était rien. Il avait l’air manifestement suspect.

Adra avait regardé Grasha avec surprise.

« Grasha, connais-tu cette région ? »

« Je ne sais rien. »

Grasha avait affiché une expression agacée et avait tourné le dos à Adra.

« Pourquoi n’y vas-tu pas ? Tu peux demander le chemin vers la prochaine ville. Cependant, il est préférable d’abandonner l’idée de traverser la mer, » déclara Grasha.

Adra avait saisi les épaules de Grasha sans cacher sa frustration. « Attends, qu’est-ce que tu caches ? »

Grasha avait frappé la main d’Adra, montrant ses crocs. « Tais-toi ! Je ne cache rien ! Veux-tu que je te tue ? »

Comme la réaction de Grasha était trop forte, tout le monde l’avait regardé avec surprise. Après avoir remarqué que tout le monde le regardait, Grasha s’était gratté les oreilles comme s’il était gêné.

« Quoi... Quoi ? Il se trouve que j’étais là avant… Oh ! Je me souviens enfin ! Je me suis retrouvé ici après avoir poursuivi une proie pendant la chasse ! C’est pour ça que je connais le village d’Insel ! » déclara Grasha.

C’est si suspect.

Tout le monde le pensait au fond de son cœur.

Une sueur froide coulait sur le visage souriant de Grasha. Sa queue bougeait sans cesse d’un côté à l’autre, comme pour représenter l’agitation de son cœur.

Satanachia avait soupiré et s’était adressée à Grasha. « Grasha, je sais qu’il y a quelque chose que tu ne peux pas nous dire. Je pense qu’il est difficile de parler de certaines choses, même à des camarades hellzekters. »

Même si elle était devenue une elfe noire, elle avait gardé le caractère sérieux d’une elfe. Cependant, Grasha avait répondu en transpirant froidement.

« Et bien, tu es comme moi. Il y a des secrets que tu ne peux pas nous dire ! » déclara Grasha.

« Moi ? » Satanachia afficha une expression de surprise et sembla reculer.

Cela signifie-t-il qu’il sait que j’étais à l’origine une elfe et non une véritable elfe noire ?

Satanachia avait senti son corps se refroidir. Après avoir vu une Satanachia paniquée, Grasha avait souri, comme s’il attendait cette réaction.

« Je le sais ! Afin de capturer notre Roi, tu fais toutes sortes d’exercices dans ta chambre chaque nuit ! » déclara Grasha.

« Quoi ! » s’exclama Satanachia.

En réponse à cette contre-attaque inattendue, le visage de Satanachia était soudainement devenu rouge.

« Je ne sais pas ce que tu fais, mais au milieu de la nuit, ta chambre sent comme une femelle en chaleur, c’est comme un cri qui appelle un homme, » continua Grasha.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!! » cria Satanachia.

Satanachia fit apparaître son arc et sa flèche en un instant, et libéra rapidement la flèche à une vitesse que l’œil nu ne pouvait pas suivre.

« Guah ! »

La flèche avait touché la tête de Grasha, et son corps était tombé en arrière.

Ce n’était pas une flèche pour tuer, mais une flèche pour assommer et neutraliser l’adversaire. La pointe de la flèche était comme une ventouse en caoutchouc, ressemblant à une flèche jouet.

Le visage de Satanachia était rouge, ses épaules se soulevaient et s’abaissaient tandis qu’elle haletait.

Satanachia pensait que pour l’instant, elle avait survécu à une crise, mais soudain, une bombe était tombée du ciel.

« Ah ! Forneus le sait ! Satanachia a commandé beaucoup de sous-vêtements coquins et a pris diverses poses en les portant. Elle a ensuite touché son propre corps —, » déclara Forneus.

« Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooo !! » cria Satanachia.

Les longues oreilles de Satanachia étaient toutes teintées d’un rouge vif, et elle continuait à tirer des flèches en l’air comme si elle était en transe.

« Hauu ! »

Les flèches continues avaient touché Forneus, qui avait perdu connaissance et était tombée. Satanachia étendit ses bras et étreignit Forneus qui tombait.

« Sa-Satanachia ? »

La voix d’Hellshaft présentait un ton nerveux, Satanachia lui avait alors souri.

« Franchement, de quoi parlent ces deux-là… pas vrai ? Hellshaft-sama, » déclara Satanachia.

« Ouais…, » répondit-il.

Hellshaft avait jeté un coup d’œil à Adra, comme s’il cherchait son aide, mais il ne semblait pas avoir l’intention de faire quoi que ce soit. Il observait l’évolution de la situation comme s’il n’était pas vraiment intéressé.

Grasha, qui avait repris connaissance, avait retiré la flèche attachée à son front, puis s’était redressé.

« Écoute bien, Grasha. Même si tu as des secrets inavouables ou si tu dois nous mentir, tu ne peux pas mentir à Hellshaft-sama ! » déclara Satanachia.

« Guh… »

Grasha avait regardé Satanachia et ensuite Hellshaft. Mais il avait rapidement détourné le regard. Comme pour refléter le conflit dans son cœur, ses oreilles papillonnaient.

Finalement, Grasha s’était levé et avait essuyé la saleté de son pantalon.

« Je le sais. Mais, ce n’est pas un gros problème, » déclara Grasha.

Grasha avait fixé l’autre côté de la mer grise.

« De l’autre côté de cet océan… Il y a un endroit appelé le Continent de Grand. Et bien, ce…, » continua Grasha.

Adra avait croisé les bras et tapoté ses doigts sur son bras supérieur avec anxiété. La vitesse avait augmenté comme s’il était pressé.

« Quoi, dis-le clairement. »

Grasha avait froncé les sourcils en colère et s’était gratté la tête.

« Alors… ! Ma ville natale est là-bas ! » déclara Grasha.

« … Quoi ? » Les doigts d’Adra s’étaient arrêtés.

Tout le monde avait regardé Grasha, qui était rougi de honte.

+++

Partie 2

Chapitre 2 : Vers un continent que je n’ai pas encore vu.

Cela faisait déjà plus de deux semaines que Satan, le Roi-Démon qui aurait dû être supprimé, avait été ressuscité.

Bien que la raison du réveil de Satan ne soit pas encore claire, cela doit avoir un rapport avec le programme de correction « Santa-X » mis en place à Noël, pensa Doumeguri.

Mais que signifiait ce correctif ? Ou est-ce un nouveau bogue ?

Il y avait trop de questions.

Mais personne ne pouvait répondre à ces questions.

Vous ne pouvez pas survivre si vous ne trouvez pas la réponse vous-même et ne résolvez pas le problème par vous-même.

Et la situation actuelle était vraiment mauvaise.

L’anneau maudit mis au doigt d’Asagiri érodait son corps chaque jour, répandant le motif de la malédiction sur la belle peau d’Asagiri. La dernière fois que Doumeguri avait vérifié, c’était jusqu’en haut du bras, mais maintenant, au lieu de seulement le bras gauche, il était fort possible que la malédiction ait progressé jusqu’au reste de son corps.

Quand cette malédiction finira par recouvrir tout son corps, Asagiri mourra.

Chaque fois que Doumeguri se disait cela dans son cœur, son anxiété intérieure augmentait progressivement.

Satan devait être vaincu dès que possible, et Asagiri devait être libérée de la malédiction de mort.

Cependant, le château du Roi-Démon Infermia et l’Armée démoniaque des Hellanders étaient maintenant sous le contrôle de Satan.

Son seul conseiller, Aikawa Shuuko, était à Infermia. Il voulait vérifier si Aikawa était en sécurité, mais il savait qu’au moment où il se téléporterait à Infermia, il serait encerclé par les Hellanders.

Même dans une telle situation de détresse, il y avait un salut.

Celui-ci étant les Hellzekters qui voyageaient avec lui.

Quatre subordonnés en qui on pouvait avoir confiance. L’existence de ces quatre personnes avait une grande influence sur l’esprit de Doumeguri et sur les actions réelles à entreprendre. Mais peu importe la force des Hellzekters, cinq personnes ne pourraient pas lutter contre l’ensemble de l’armée du Roi-Démon.

Armée du Roi-Démon ─ non, une nouvelle armée était nécessaire pour désormais combattre l’armée de Satan. Cependant, après avoir cherché sur tout le continent de Balgaea, il n’y avait toujours aucune perspective de former une nouvelle armée.

Dans cette situation, les paroles de Grasha avaient donné un nouvel espoir à Doumeguri.

Alors ! Ma ville natale est là !

Vraiment, il y a aussi une astuce qui s’appelle compter sur ses proches !

Les membres de la famille et les proches étaient les personnes sur lesquelles il faut compter en cas de problème. Demandez à votre famille de vous aider à résoudre vos problèmes, de vous occuper de votre recherche d’emploi, demandez aux membres de votre famille d’acheter des marchandises si le quota ne peut être atteint, etc. La personne à qui on le demandait serait certes troublée, mais c’était la nature humaine.

Doumeguri avait secrètement ricané sous l’armure du Roi-Démon.

« Oui. Si vous vous connectez avec les autres, vous allez sûrement porter des choses inutiles et devenir une victime. Mieux vaut essayer de vivre autant que possible sans se croiser avec d’autres personnes. »

Les victimes de ce genre étaient généralement allongées sur le canapé de la maison et se sentent très malheureuses.

« Franchement, pourquoi dois-je retourner dans ce genre de maison ? »

Guidé par Grasha, le groupe était arrivé au village d’Insel et avait cherché un navire à destination du Continent de Grand. Puis, juste à temps pour que le navire quitte le port, tout le monde s’était empressé de sauter sur le navire avec Grasha, extrêmement réticent.

« Ne sois pas comme ça, Grasha. »

Hellshaft, assis seul sur un canapé à deux places, apaisa Grasha.

« … Tch. »

Grasha avait tourné le dos à Hellshaft.

La cabine était réservée, donc aucun autre passager ne pouvait entrer. La taille était raisonnable, et même avec cinq personnes, on ne se sentait pas à l’étroit. Forneus flottait dans les airs, tandis qu’Adra et Satanachia étaient chacun assis sur un canapé monoplace.

« Grasha, maintenant j’accorde de l’importance au moindre destin. Je ne sais pas quel genre de lien sera la clé pour percer l’armée de Satan. Puisque c’est ton lieu de naissance, je peux le considérer comme un pays de bêtes démoniaques, non ? »

« … Ah. Ouais. »

« C’est bien. Je n’ai pas besoin d’en dire plus sur les capacités de combat des bêtes démoniaques. Puisque c’est là que tu es né et que tu as grandi, tu n’as pas seulement ta famille, mais aussi d’autres connaissances ? »

« Eh bien… Je pense que oui… »

Il y a peut-être quelqu’un qui est prêt à nous prêter sa force.

« Mon Roi, je suis désolé de vous décevoir. Mais laissez-moi être clair… personne dans ce pays ne nous aidera. »

« Quoi ? »

Doumeguri s’était senti un peu perplexe à cause des mots apparemment cachés de Grasha.

Les autres Hellzekters regardaient également Grasha d’un air perplexe.

Adra demanda en poussant le pont de ses lunettes. « Qu’as-tu fait ? Je peux au moins imaginer que cela a pu être quelque chose qui a provoqué le ressentiment des habitants de tout le pays. »

« Ce n’est pas du tout ça ! Ce n’est pas… »

Lorsque Satanachia s’était levée avec un regard inquiet, elle avait demandé à Grasha.

« À titre d’exemple, disons… oh ? Se pourrait-il que Grasha ait transformé une fraction du pays en une terre inhabitable… ? »

« Comment cela serait-il possible ? Ce n’est pas une histoire de ressentiment ou rien de ce genre ! Comment pourrais-je faire ce genre de choses ? Vous pensez que je suis un Dieu de la peste ! »

Satanachia tituba comme si elle était choquée et elle s’était assise. « Peste… Dieu de la peste… »

Satanachia avait serré ses genoux, s’était assise dans une position triangulaire et avait commencé à marmonner quelque chose.

« Ah ! Je sais ♪ » s’exclama Forneus.

Après avoir vu Forneus lever joyeusement la main, Grasha s’était levé avec surprise.

« Tu dois avoir mangé la nourriture de tout le monde. Parce que tu seras grondé par tout le monde, alors tu ne veux pas y retourner. Ça doit être comme ça. Le ressentiment pour la nourriture est terrible. »

Forneus avait gonflé sa poitrine triomphalement.

L’expression de Grasha donnait l’impression qu’il regardait un attardé mental, il s’était tu, comme s’il n’avait même pas la force de répondre.

« Grasha. »

Lorsque Hellshaft l’avait appelé, Grasha s’était tourné vers lui avec une expression maladroite.

« Je sais que tu as un secret. Donc, si tu ne le veux vraiment pas, tu n’as pas besoin d’aller sur le Continent de Grand. »

« Mon Roi… »

Grasha avait montré une expression jeune et innocente pendant un moment. Mais il était immédiatement revenu à son expression habituelle de défi, et s’était gratté l’arrière de l’oreille.

« À part ça, revenir en arrière, je ne peux rien faire d’autre. Je voulais juste vous dire à l’avance que je n’ai pas pu répondre à vos attentes. C’est tout. »

+++

Partie 3

Chapitre 3 : Réunion

Après l’arrivée du navire au port, Hellshaft et son équipe avaient immédiatement débarqué.

C’était vraiment un petit port.

Il n’y avait qu’une seule jetée, et l’espace pour le navire n’était pas très grand.

« C’est même le plus grand port. Après tout, ce pays restreint les transactions avec les autres pays. Sur cet étroit morceau de terre, tout le monde est plongé dans la bataille, » expliqua Grasha.

Adra avait écouté avec intérêt.

« Alors ? Cela signifie-t-il que le Continent de Grand n’est pas encore unifié ? » demanda Adra.

« Non. Le pays est unifié pour l’instant à Grand, où nous nous trouvons actuellement, mais je ne sais pas quand il se divisera, » répondit-il.

Adra avait croisé les bras, il avait dit quelque chose comme « je vois » et avait relevé la tête pour regarder Hellshaft.

« Mon Roi, il semble que nous pouvons offrir beaucoup de conditions d’échange. Nous leur prêtons notre pouvoir et leur vendons des faveurs… Ou, après avoir vaincu Satan, nous pouvons reconnaître ceux qui nous aident comme les dirigeants du Continent de Grand et leur accorder l’autonomie. Je pense que c’est une bonne idée. »

« Et bien, alors tu devrais rencontrer le représentant de ce pays… »

Hellshaft s’était tourné vers Grasha. « Grasha, comme tu retournes rarement dans ta ville natale, tu dois avoir beaucoup de choses à dire à ta famille et à tes vieux amis. Nous allons rassembler des informations et nous préparer à rencontrer le roi. Pendant ce temps, tu peux te déplacer librement. »

« Non… c’est… impossible, comment dire… »

Grasha avait détourné le regard avec un sourire crispé.

« Uwa ~ Hell-sama est tellement incroyable ♡ ! »

« Comme c’est gentil… de s’inquiéter autant pour nous, mon cœur ne le supporte pas ♥. »

Forneus et Satanachia fixèrent Hellshaft avec des yeux humides.

Cependant, Adra avait ricané sévèrement.

« Retour à la maison, hein ? C’est pas mal. »

Hein ?

Doumeguri avait senti que l’atmosphère autour d’Adra était différente de la normale. Ce n’était pas la même que lorsqu’il avait ridiculisé Grasha.

« Euh, on peut dire que j’ai été amené ici de force. Qui retournerait en fait volontairement dans sa ville natale ? »

Adra avait souri à Grasha, qui semblait de mauvaise humeur. « Vraiment ? Il me semblait que tu étais si heureux que ta queue est sur le point de se balancer. »

Grasha avait crié avec colère.

« Ne sois pas ridicule, toi, le merdeux à quatre yeux ! Qui est heureux ici ? »

« Pourquoi es-tu si timide ? Va retrouver tes parents et agis comme un petit bébé. »

« Je ne plaisante pas… Salaud… La prochaine fois, je le ferai… »

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Un cri assourdissant avait résonné.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Bien qu’Adra ait arrangé sa posture en un instant, le propriétaire de la voix était déjà passé.

« Ce n’est pas vrai ! » Adra avait haussé le ton d’une manière inhabituelle et avait eu des sueurs froides.

Est-ce quelqu’un qui vise la vie de mon Roi ?

Se pourrait-il que les subordonnés de Satan soient déjà là ?

Toutes sortes de pensées avaient traversé la tête d’Adra en un seul instant. Il voulait sortir son épée dès qu’il se serait retourné, alors il avait posé son ongle sur son poignet.

« … ? »

Cependant, il s’était arrêté à ce moment-là.

« Jeune maître ! Jeune maître ! C’est vraiment le jeune maître, nya ! Jeune maître… ! » Une fille avec des oreilles de chat et une queue poussait Grasha vers le sol.

La fille semblait avoir quinze ans. En regardant son apparence, il était clair qu’elle était une membre du clan des bêtes démoniaques. Mais elle était différente de Grasha qui est un loup, elle semblait être une bête féline.

La fille avait frotté son visage contre la poitrine de Grasha, et un ronronnement s’était échappé de sa gorge.

« Ah… cette odeur, cette sensation, c’est le vrai jeune maître, nya… »

« Ça fait mal… Qu’est-ce que tu fais tout d’un coup !? Lunia ! » s’écria Grasha.

Grasha repoussa la fille-chat appelée Lunia et se leva. Lunia avait touché le sol d’un mouvement léger.

Elle avait des cheveux bruns à longueur d’épaule. Ses yeux bleus avaient des pupilles allongées. Elle avait des oreilles pointues sur le dessus de la tête et une queue sur la taille.

La fille avait regardé Hellshaft et les Hellzekters.

« Vous êtes les amis du jeune maître, nya ? » demanda-t-elle.

« Jeune maître ? »

Tout le monde semblait très préoccupé par ce terme.

Satanachia s’était approchée de la jeune fille avec un sourire troublé.

« Eh bien, petite bête… je peux t’appeler Lunia ? Par jeune maître, tu veux dire Grasha ? » demanda Satanachia.

« Oui, nya ! Le jeune maître est…, » répondit Lunia.

« Attends une minute, Lunia ! » s’écria Grasha.

Sans tenir compte du fait que Grasha avait essayé de l’arrêter précipitamment, la fille-chat avait parlé avec joie. « Le jeune maître est le fils de Grand, le chef de Grand et celui qui gouverne le Continent de Grand. »

« Quoi — !? »

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Peut-être que tout le monde, sauf Grasha et Lunia, avait crié ça dans son cœur.

+++

Partie 4

Chapitre 4 : Le chef de Grand

Guidés par Lunia, Hellshaft et les Hellzekters étaient allés à Doran, la capitale de Grand. Bien qu’il s’agisse de la capitale, elle était de petite taille et ressemblait davantage à un grand village. Elle était entourée d’un mur en pierre. L’entrée avait une grande et solide porte.

En raison de toute cette vigilance, on pouvait voir que Doran se prémunissait contre les ennemis étrangers.

Après avoir franchi la porte, il y avait une place, et la route continuait dans trois directions différentes. En continuant tout droit sur la route de devant, on arrivait au manoir du chef, Grand, qui était la maison des parents de Grasha. On pouvait dire qu’il s’agissait d’une visite à domicile.

Le manoir était fait de pierres et de briques, il était entouré de murs de pierre qui étaient légèrement plus hauts que les gens. Cependant, il n’y avait aucune décoration, c’était un bâtiment simple et robuste qui se concentrait sur l’aspect pratique. En tout cas, cet endroit était trop simple pour le dirigeant d’un pays, ou du moins c’est ce que pensait Doumeguri.

Hellshaft et son groupe avaient été conduits à l’intérieur du manoir et avaient attendu dans le hall. La décoration intérieure était simple également, rien que du bois et du plâtre étaient utilisés. Cela donnait l’impression que c’était un endroit où les gens pouvaient souvent aller. Des flammes dansaient dans la cheminée, ce n’était pas mal du tout.

Les tables et les chaises étaient alignées comme s’il s’agissait d’une chambre d’amis. Une carte du Continent du Grand était gravée sur la table en bois. Les fines lignes dessinées à la peinture pourraient être les frontières du pays. D’après la carte, ce continent comptait cinq pays. Si vous regardez attentivement la carte, il y avait de petites rayures dessus, et il y avait aussi des endroits qui semblaient indiquer que les lignes avaient été redessinées. C’était peut-être là que s’étaient tenues les réunions militaires.

Il y avait une chaise spéciale où le père de Grasha devrait être assis normalement, et Hellshaft avait pris place en face de lui. Ensuite, Adra et Satanachia s’étaient assis sur la gauche, Forneus et Grasha sur la droite.

Il y avait une grande fenêtre sur le mur de gauche, d’où l’on pouvait voir le paysage verdoyant de la cour. Le temps était nuageux à l’extérieur, mais la pièce était plus lumineuse que prévu, probablement à cause de la grande fenêtre.

Il y avait un couloir sur le côté droit, de l’autre côté du mur. De ce couloir, des bruits de pas s’étaient approchés. Puis la porte s’était ouverte avec un bruit de claquement.

« Est-ce que c’est vrai que mon stupide fils est de retour… !? »

Énorme.

C’était la première impression qu’avait eu Doumeguri de…

— Ce vieil homme vraiment macho.

C’était le père de Grasha, le chef de Grand, Grand. Alors que Grasha mesurait un peu moins de cent quatre-vingts centimètres, Grand mesurait presque deux mètres de plus que Grasha. Ses épaules étaient larges, et son plastron était probablement aussi large que les épaules de Grasha. C’était un géant qui avait à peu près la même taille que Grasha lorsqu’il avait subi sa transformation en bête.

Mais son visage était quelque peu familier. C’était peut-être à ça qu’il ressemblerait si Grasha vieillissait et prenait une expression sérieuse. D’après la forme des oreilles sur sa tête, on pouvait supposer qu’il s’agissait d’un monstre-loup comme Grasha. La couleur de sa fourrure était probablement noire au début, mais elle semblait grise à cause de ses cheveux blancs.

Une chaise s’était renversée et Grasha s’était levé.

« Qui est stupide !? Tu es un vieil homme puant ! »

« Oh, tu es là. Tu es si petit que je ne t’ai pas vu du tout. »

Grand avait ri, comme pour provoquer délibérément Grasha.

« Ton corps est petit, mais ton petit esprit te fait paraître encore plus petit. Je pensais que tu avais grandi un peu après avoir vu le vaste monde… »

Il avait caressé sa barbe et avait regardé son propre fils, comme s’il l’évaluait.

« Je n’aime pas le toi actuel, tu es juste un mauvais chien. »

« Quoi ? »

Le visage de Grasha était rouge de colère et de honte. Adra, qui était assis en face de lui, retenait son rire avec des épaules tremblantes, ce qui s’ajoutait encore à la colère de Grasha.

« Toi, bâtard ! »

Grasha avait jeté un regard à son père, comme s’il se préparait à frapper Grand.

« He, hey ! Grasha ! »

Hellshaft s’était empressé de l’arrêter. À cause de sa hâte, il ressemblait plus à un Doumeguri normal qu’à Hellshaft.

Cependant, cette phrase ne pouvait pas être transmise aux oreilles de Grasha aujourd’hui. Grasha augmenta sa vitesse avec un court élan, puis frappa son père avec un coup de poing qui contenait son propre poids. Une voix lourde avait résonné dans la pièce.

« Hmmm… tu es parti d’ici avec une grande gueule, mais c’est tout, hein ? »

Grand n’avait ni esquivé ni ne s’était défendu, il avait directement encaissé le poing de Grasha avec sa poitrine. Bien que Grasha ne soit pas sous sa forme de bête, c’était quand même un coup de poing qui contenait toute sa force. Si c’était un PNJ humain, il serait déjà mort en un coup. Cependant, Grand, qui avait enduré un tel coup de poing, restait immobile, et comme si ce n’était qu’un insecte sur son corps, il avait fait rebondir le poing de Grasha.

« Mauvais garçon bruyant… est-ce qu’on peut manger maintenant ? »

Les crocs de Grasha avaient fait un bruit de grincement.

« Hehe ! C’est toujours la même chose que d’habitude, un père bon à rien qui est juste robuste. Mais ce ne sera pas comme ça la prochaine fois. Je vais te montrer à quel point j’ai grandi ! »

Les yeux de Grand s’étaient soudainement élargis. Il avait injecté de la force dans son poing, les muscles de son bras épais s’étaient progressivement gonflés.

« Tu es un gros idiot !! »

Son grand poing gauche avait frappé Grasha au visage.

Hellshaft et les Hellzekters avaient stupéfaits en voyant Grasha voler dans les airs, passer à travers la vitre et être abattu dans la cour.

« C’est pour ça que tu es si naïf ! Naïf ! Tu es trop doux, imbécile ! Tu agis toujours comme si tu ne te souciais pas des conséquences. La prochaine fois ? Tu te moques de moi ? Il n’y a pas de prochaines fois ! Si j’étais ton ennemi, tu serais déjà mort ! »

« Pfff, merde… »

Grasha s’était levé et avait fixé le sol.

« C’est une opportunité. Laisse ton vieux père rectifier ta naïveté. »

Grand était sorti dans la cour, les poings serrés.

« Juste comme je l’aime ! Vieil homme… !! »

Un violent combat à mains nues avait commencé.

Hellshaft et les autres Hellzekters avaient continué à regarder la querelle père-fils, hébétés.

+++

Partie 5

Chapitre 5 : Les deux rois

« Je suis vraiment, vraiment désolée que vous ayez dû voir quelque chose d’aussi embarrassant tout d’un coup…, » déclara Lunia.

« Non, pas besoin de s’excuser. »

Satanachia répondit avec un sourire crispé. Satanachia, Adra et Forneus furent conduits vers un bâtiment situé à une courte distance. Une fois à l’intérieur, ils trouvèrent la pièce lumineuse, propre et simple, mais agréable.

« Veuillez utiliser cette annexe. Bien qu’il y ait des chambres… mais il n’y en a que trois. Ce serait une grande aide si vous pouviez tous partager une chambre entre deux personnes nya. »

« Alors Forneus et moi serons dans la même pièce. Cela te convient-il ? Forneus. »

« Oui ! Nous allons beaucoup discuter ce soir ♪ Ehehehehe. »

Satanachia avait doucement caressé la tête de Forneus en la serrant dans ses bras.

Adra avait fini de vérifier la pièce et s’était ensuite adressé à Lunia.

« Lunia-san, où est Grasha ? »

« Ahaha... J’ai laissé la chambre du jeune maître dans son état d’origine, il y dormira, » répondit Lunia.

Le vainqueur de cette bagarre père-fils tape-à-l’œil était son père, et Grasha, malmené, avait été emporté alors qu’il était inconscient.

« Grand-dono et Grasha sont-ils toujours comme ça ? » demanda Adra.

Lunia avait ri avec une expression troublée. « Oui, eh bien… »

Satanachia s’était adressée à Adra avec un air légèrement inquiet.

« Est-ce que Hellshaft-sama va bien ? » demanda Satanachia.

« Eh bien, Grand-Dono préférerait certainement qu’ils soient seuls tous les deux, sans personne d’autre. Il n’y a aucune chance que le roi ne soit pas d’accord. Mais si Grand-dono tente de nuire à notre roi…, » déclara Adra.

Lunia déclara en se précipitant. « Non, non, non ! Il ne ferait pas ça à nos invités ! Seul le jeune maître ferait une chose pareille nya !

« Ce genre d’affirmation est un peu…, » Satanachia avait répondu avec un sourire amer.

 

+++

Le vent entrait par la fenêtre brisée, tourbillonnant violemment avec l’air chaud de la cheminée. Mais Grand ne semblait pas s’en soucier, et se servit un verre de liqueur et un autre à Hellshaft.

« C’est la spécialité de notre pays. Buvez-le sans réserve. »

Le verre était rempli d’un liquide de couleur ambrée qui contenait de nombreuses bulles, il semblait avoir été fabriqué selon une méthode ancienne.

En regardant le verre posé sur la table gravée de cartes, Hellshaft avait senti une sueur froide jaillir de son casque.

Ça ressemble à du whisky. Le goût et la teneur en alcool doivent être les mêmes. Je ne sais pas ce qui se passe quand on boit ce truc directement. Quand il s’agit de ça… !

Hellshaft avait déplacé ses doigts dans l’air et avait ouvert le menu.

Parmi les objets chargés dans le mode adulte, il y en avait un qui était utile pour des situations comme celle-ci. Son nom est « Ugon ». Si vous en buvez avant, vous ne serez pas trop ivre, car il augmentait la vitesse de décomposition de l’alcool, et avec le Ugon Max, vous ne serez pas ivre, quelle que soit la quantité de boisson.

Certaines personnes pourraient dire qu’il faut être ivre pour se sentir bien, mais peut-être que cet objet, dans le monde réel, permettrait même à ceux qui sont faibles avec l’alcool de se sentir comme un ivrogne.

Bien sûr, il n’était pas impossible d’utiliser la méthode consistant à ne laisser que les filles se soûler et à faire des choses avec elles.

Doumeguri avait choisi Ugon Max sans hésiter. Puis une petite bouteille était apparue dans sa paume. Pendant que Grand versait la liqueur dans son verre, il avait rapidement versé le contenu de la bouteille dans sa gorge. Il y eut un effet sonore qui ne pouvait être entendu que par Doumeguri, et quelque chose se répandit à l’intérieur de son estomac.

Hellshaft avait pris le verre et l’avait levé vers Grand.

« À la déesse de la stratégie, santé au Roi-Démon et au roi bête, deux rois, deux coupes, enivrons-nous du monde. Dans ce banquet, on peut appeler cela un miracle. »

Grand avait regardé Hellshaft avec admiration.

« Hoo... C’est un beau poème. »

Comme pour exprimer son admiration, Grand avait versé davantage de liqueur dans le verre d’Hellshaft.

« Comme on peut s’y attendre de la part de l’homme qui règne sur l’Extrême-Orient du continent de Balgaea. Gracieux et courageux. »

« Quoi ? Sérieusement ? »

C’était embarrassant d’être loué d’une manière aussi directe, mais Doumeguri pensait que ce n’était pas trop mal non plus.

« Mais nous ne sommes que des gens insouciants, nous n’avons pas ce genre d’éducation. Nous espérons être pardonnés si nous ne pouvons pas répondre à vos poèmes. »

Au lieu de ça, il avait englouti un verre d’alcool d’un seul trait.

« Impressionnant. Et vous n’avez pas besoin de vous inquiéter à ce sujet. C’est juste pour exprimer ma gratitude d’avoir eu la chance de m’asseoir et de parler avec vous. »

Grand avait montré ses crocs et avait gloussé. Ce sourire insouciant se superposait à celui de Grasha. Ils étaient après tout vraiment père et fils, Doumeguri s’était senti un peu détendu.

Cependant, cela signifiait seulement que les designs des personnages avaient un point commun, car il s’agissait d’un cadre parent-enfant. Si vous êtes négligent, vous risquez d’oublier ce fait.

« Et maintenant, Hellshaft-dono, qu’est-ce qui vous amène à Grand ? Si vous êtes venue ici à cause de l’égoïsme de cet idiot, je vais le réveiller et le châtier pour cela. »

« Non, non, ce n’est pas comme ça. En fait… »

Hellshaft expliqua alors ce qui s’était passé et qu’il rassemblait des troupes pour s’opposer à l’armée de Satan.

« Alors c’est pour ça. C’est vraiment un gros problème, mais… »

Grand s’était levé de sa chaise et était allé jusqu’à la table du milieu. Il avait ensuite montré du doigt la carte qui y était gravée.

« C’est mon pays, Grand. Puis les nations voisines de Sarla et Mirdo. Au nord de celui-ci se trouvent Ardza et Warim. Le Continent de Grand est composé de ces cinq pays. »

Hellshaft s’était également levé. Le plafond de la pièce était haut, probablement parce qu’il y avait beaucoup de grandes bêtes démoniaques. Même un Hellshaft de deux mètres et trente centimètres avait pas mal d’espace au-dessus de sa tête.

« Ça veut dire que Grand contrôle tous les autres pays ? » demanda-t-il.

Grand avait fait un petit signe de tête. « Mais nous ne pouvons pas être négligents. Bien qu’ils aient exprimé leur obéissance à Grand, ce n’était qu’un accord verbal. L’unification complète est encore loin. Grand est un continent de conflits. Il y a eu des conflits depuis les temps anciens, renversant les souverains des états vassaux. Il est impossible de savoir quand les quatre autres nations se révolteront. »

Grand avait posé le verre sur la carte, dans le pays voisin de Grand.

« La chose la plus importante à faire est de se méfier de Sarla, le pays voisin. Leur dirigeant, Grizla, est un homme de grande ambition. Il y a aussi des informations selon lesquelles il a récemment acheté beaucoup d’armes. Nous devons être prudents. »

« L’autre pays voisin, celui qui s’appelle Mirdo. Est-ce que celui-là est bien ? »

« Si quelque chose arrive, Mirdo pourrait toujours nous trahir à tout moment. Cependant, la force militaire de Mirdo ne vaut pas la peine d’être mentionnée comparée à celle de Grand. Bien qu’ils ne puissent pas être pris à la légère non plus, ils ne sont pas une menace pour le moment. »

« Je vois. »

Hellshaft avait de nouveau regardé les cinq pays gravés sur la table.

« C’est comme ça. Je suis désolé que mon stupide fils soit sous votre garde et cela rend ce vieil homme mal à l’aise, mais je ne peux pas me permettre de vous prêter une armée. La guerre sur ce continent est en cours, et nous ne pouvons pas nous permettre d’aller à Balgaea. »

« Je comprends. »

Qu’est-ce que je dois faire ? Devrais-je le presser davantage ? Cependant, je ne pense pas que cela changera quoi que ce soit. Si au moins la menace de Sarla pouvait être éliminée…

Doumeguri avait soupiré dans son cœur, prévoyant d’abandonner temporairement.

« Je comprends maintenant parfaitement la situation. Je suis désolé de vous avoir dérangé. »

Grand avait laissé échapper un léger soupir de soulagement et avait souri de nouveau avec audace.

« Mais cela ne change rien au fait que ce fut un plaisir de vous rencontrer, Hellshaft-dono. Organisons au moins un banquet. Restez ici un moment. »

« Merci. »

Hellshaft avait l’intention de se diriger vers la porte pour quitter la pièce.

« Attendez une minute, laissez-moi trouver quelqu’un pour vous guider… Silvania ! Est-ce que Silvania est là ? »

Grand avait crié, et immédiatement la porte s’était ouverte et une fille aux cheveux gris avait jeté un coup d’œil.

« Vous m’avez appelé ? Grand-sama. »

Un beau visage avec des yeux fendus, des oreilles pointues et une longue queue. C’était une fille qui rappelait à Doumeguri un renard argenté. Sa silhouette était également exceptionnelle, ses seins dodus et sa taille fine et nubile attiraient vraiment le regard.

« Je l’ai fait. Silvania, emmène Hellshaft-dono dans sa chambre, et ne sois pas impolie, » ordonna Grand.

« Oui, oui. Maintenant, s’il vous plaît, Hellshaft-sama, par ici. »

« Uhm, je serai sous votre responsabilité. »

Hellshaft suivit Silvania hors de la maison principale et traversa le jardin jusqu’à la maison indépendante.

« Je suis désolé de vous faire marcher si loin, monsieur. » Silvania s’était retournée en marchant et avait dit cela avec un air d’excuse sur son visage.

« Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. »

Et ce n’est pas si mal de se promener en regardant son beau dos.

Doumeguri ne pouvait pas le dire à voix haute.

« Hellshaft-sama, d’où venez-vous ? » demanda-t-elle.

« Je viens du pays d’Hellandia, sur le continent de Balgaea. Je suis le souverain de ce pays…, » répondit Hellshaft.

Il se demandait comment expliquer la situation actuelle quant à la perte de son pays au profit de Satan. Mais il s’était rappelé qu’il n’était pas nécessaire d’expliquer les détails aux serviteurs.

« Souverain. Le Roi-Démon Hellshaft. »

Les yeux de Silvania étaient grands ouverts. Même ses pupilles jaunes brillaient.

« C’est vrai… Le Roi-Démon… »

Elle affichait une expression timide et rentrait sa queue entre ses jambes. Ses pas s’accélèrent et on dirait qu’elle cherchait à s’éloigner d’Hellshaft.

Doumeguri avait intérieurement paniqué, se demandant s’il l’avait effrayée. Étant donné qu’elle était une belle femme avec une apparence merveilleuse, son apparence craintive était mignonne à sa façon, mais en même temps, il se sentait coupable.

Il devait dire quelque chose pour qu’elle se sente à l’aise.

« C’est vraiment dommage que l’annexe soit si proche, Silvania-san. »

« Hein ? »

« Je voulais continuer à regarder un peu plus ton beau dos. »

Silvania avait cligné des yeux à plusieurs reprises avec un air surpris sur le visage. Puis ses joues avaient rougi et ses yeux s’étaient rétrécis.

« Et bien, et bien… les gens de Balgaea savent vraiment comment faire un compliment. »

Avec un profond sourire, Silvania avait ouvert la porte d’entrée de l’annexe.

+++

Partie 6

Chapitre 6 : Silvania

Lorsque Hellshaft entra dans le salon avec Adra, Satanachia et Forneus, qui sortirent et le saluèrent, il y avait Lunia, la guide. En la voyant, Silvania avait fait un signe de tête.

« Ah ? Lunia-san, tu es toujours là ? »

« Nya ! Ce n’est pas que je me relâche, j’essaie juste de tout montrer à nos invités. »

Silvania avait gloussé en entendant les excuses précipitées de Lunia.

« C’est vrai ? Merci pour votre travail. »

Se sentant coupable, Lunia avait déplacé son regard dans une autre direction que le sourire de Silvania.

« Mon roi, comment s’est passée la réunion ? »

Adra avait apporté du café à Hellshaft, qui s’était assis dans son fauteuil, avec un timing parfait. Lunia avait paniqué puisqu’elle avait été privée de son travail, mais Satanachia était allée à ses côtés pour la réconforter.

« On m’a dit que c’était difficile. Les autres pays font preuve d’obéissance, mais une rébellion peut éclater à tout moment, » répondit-il.

« J’y ai pensé… puis… »

À ce moment-là, la porte du salon s’était ouverte brutalement.

« Ah ! Quel père avare, vraiment ! »

Grasha, fraîchement blessé, était entré dans la pièce en fronçant les sourcils.

« Jeune maître, est-ce normal que tu te lèves si vite, nya ? »

« C’est absurde ! Les coups de poing de papa ne font pas mal et ne démangent pas du tout ! » répliqua Grasha.

Grasha avait aboyé, comme s’il avait oublié qu’il avait perdu connaissance plus tôt.

« Le courage de ce bâtard est trop faible ! C’est pathétique d’avoir peur d’un simple pays comme Sarla. S’il est si mal à l’aise avec eux, il est préférable de vaincre ce pays rapidement. Il est le leader de ce pays, et pourtant, il montre une telle lâcheté ! »

Grasha avait juré comme pour évacuer sa colère.

« Non, non ! Grand-sama dit cela parce qu’il pense à nous, le peuple de ce pays. Dans une guerre, beaucoup de gens meurent. Pas seulement des soldats, mais aussi des gens ordinaires. Et les maisons, les champs et les forêts seraient réduits en cendres. Grand-sama s’assure que les habitants du territoire ne souffrent pas, donc il évite d’utiliser des moyens violents ! »

C’était Silvania qui avait rétorqué.

Grasha lui avait lancé un regard noir. « Qui êtes-vous, bordel ? »

L’aura meurtrière de Grasha avait fait dresser les poils de Silvania, son corps tremblait constamment. Lunia était intervenue dans la panique.

« Silvania est une fille qui a commencé à travailler ici récemment, nya ! Le jeune maître ne la connaît pas parce que c’était après ton départ, » déclara Lunia.

Tout en se cachant derrière Lunia, Silvania avait répondu patiemment. « Jeune maître, je sais que je ne suis pas en position de donner une opinion, mais s’il vous plaît ne dites pas de mal de Grand-sama. C’est un homme vraiment gentil qui était même prêt à prendre quelqu’un comme moi. »

Grasha avait plissé les sourcils et avait fixé Silvania.

« Jeune maître ! Il y a environ un an, Silvania a été trouvée blessée et évanouie sur la route nya. Grand-sama l’a laissée rester ici, car elle n’avait nulle part où aller. C’est une fille vraiment bonne et travailleuse nya ! » déclara Lunia.

« Lunia-san…. »

Des larmes avaient scintillé dans les yeux de Silvania.

« Guh, je ne peux plus rester ici. » Grasha s’était gratté derrière les oreilles et était sorti de la pièce. « Je suis venu ici parce que l’idée d’être sous le même toit que mon père me donnait envie de vomir. »

Après le bruit de la fermeture de la porte d’entrée, la présence de Grasha avait complètement disparu.

Une atmosphère gênante avait imprégné le salon.

« A, ahahaha, je suis désolée de vous montrer encore une fois une telle vue disgracieuse, nya. » Déclara Lunia.

Suivant le rire de Lunia, Silvania s’était inclinée profondément.

Adra avait croisé les bras et avait fixé la porte où Grasha était sorti.

« Ça ressemble à une relation terrible…, » déclara Adra.

Lunia avait haussé les épaules. « Oui, bon sang, ils se disputent dès qu’ils se rencontrent. Mais en réalité, ils s’inquiètent l’un pour l’autre nya. Les deux ont ce genre de personnalité… »

Lunia et Silvania s’étaient excusées une fois de plus et avaient quitté la pièce.

Dès que la porte s’était refermée, le silence avait envahi la pièce une fois de plus.

« Oh, c’est vrai. » Hellshaft avait dit ça comme s’il se souvenait de quelque chose. « Il semble qu’un banquet sera organisé pour nous accueillir. »

Forneus, qui avait observé l’évolution des choses jusqu’à présent, était soudainement devenue très active. « De la nourriture ? »

« Ah, ce ne serait pas bien si nous n’allions pas à ce banquet… Adra, » déclara Hellshaft.

« Oui. »

Adra avait redressé son dos devant Hellshaft.

« Je suis désolé, mais pourrais-tu me faire une faveur ? » demanda Hellshaft.

« Je suis à votre disposition. » La bouche d’Adra s’était relevée en un sourire.

+++

Partie 7

Chapitre 7 : Fête de bienvenue

Ce soir-là, comme Grand l’avait dit, un banquet avait été organisé pour accueillir Hellshaft et ses subordonnés.

Dans la pièce aussi grande qu’une salle de conférence, des dizaines de personnages importants de Grand étaient là. Satanachia et Forneus étaient déjà assises. Grasha était alors apparu et s’était assis à la dernière table avec un air ennuyeux sur son visage, montrant son mécontentement.

Assis aux côtés de Grand dans le siège supérieur, Hellshaft avait bénéficié d’un niveau d’hospitalité suprême.

« Ici, Hellshaft-san. »

Lunia avait versé du vin dans sa coupe et Silvania avait apporté la nourriture. Silvania, remarquant qu’il y avait une assiette supplémentaire de nourriture, demanda à Hellshaft.

« Uhm, on dirait qu’il manque une personne. »

« Ah, il avait quelque chose d’important à faire. C’est peut-être inapproprié de le dire, mais comme nouvelle alternative, pouvez-vous donner de la nourriture à cette personne ? »

Hellshaft avait pointé du doigt l’avant. Il y avait Forneus, qui avait commandé un autre plat et le mangeait avec plaisir.

« C’est délicieux miam ♡. C’est toute la nourriture que Forneus n’a jamais mangée avant, peu importe combien il y en a, Forneus peut tout manger ♪. »

Les assiettes qui s’empilaient devant Forneus étaient trois fois plus nombreuses que celles de tous les autres monstres, et elle continuait de manger sans arrêt. Une Satanachia inquiète lui conseilla alors de se retenir un peu, mais Forneus ne l’écouta pas. Cependant, les bêtes démoniaques qui les entouraient étaient clairement amusées par elle et encourageaient Forneus à manger davantage.

Grand regardait également la situation avec un sourire.

Mais Grasha était le seul qui avait encore une aura grincheuse à part entière.

« … Tch. »

Finalement, il avait quitté la table sans toucher à la nourriture. Comme pour remplacer Grasha qui venait de quitter le banquet, plusieurs chauves-souris avaient volé dans la pièce. Les chauves-souris s’étaient ensuite transformées en Adra après que la brume noire se soit dissipée. Les bêtes démoniaques environnantes firent un « Ooooh » et frappèrent dans leurs mains.

« C’était rapide, Adra. »

Adra avait salué respectueusement, puis avait approché sa bouche de l’oreille d’Hellshaft.

« Oui. Je suis allé à Sarla pour enquêter comme vous l’avez ordonné, j’ai trouvé quelque chose d’inquiétant sur mon chemin, alors je suis revenu pour faire mon rapport. »

« Quelque chose d’inquiétant ? »

« Au nord de cette ville, à environ trois kilomètres, dans les bois, il y avait une cabane. Il y avait deux bêtes démoniaques là-bas. »

« Ne sont-ils pas sous le commandement de Grand ? »

« Même si j’ai pensé que c’était pour protéger ce manoir… Mais la vue de cet endroit était trop belle. Et il semble qu’il ait été construit pour dissimuler son existence. Je me sentais suspicieux, alors j’ai jeté un coup d’œil à la situation, puis j’ai entendu par intermittence la conversation entre les deux monstres. “Quand est-ce que le Roi-Démon de Balgaea va repartir ?” “Le travail de préparation s’est déroulé sans problème”. »

Qu’est-ce que ça veut dire ? Nous sommes des invités non désirés ? Et cette soi-disant préparation ?

Doumeguri avait réfléchi.

Hellshaft fixait Grand, qui était assis à côté de lui. Son visage était rouge d’ivresse et il regardait joyeusement le vacarme que faisaient ses hommes. Cet air de gaieté ne pouvait pas être feint.

Grand avait souri quand il avait remarqué le regard d’Hellshaft.

« Quelque chose ne va pas, Hellshaft-dono ? »

« … Je voudrais vous demander quelque chose. Y a-t-il une sorte de centre de surveillance dans la forêt au nord, à environ trois kilomètres de cette ville ? »

Grand avait plissé les sourcils.

« Non, il n’y a pas de tel endroit. Nos centres de surveillance sont installés dans les rues, les villages et aussi aux frontières du pays. »

Dans ce cas, les gardes qu’Adra a vus ne sont pas de Grand. Cela dit, pourquoi sauraient-ils que nous sommes ici ?

« Merci d’avoir attendu patiemment, votre prochain plat est prêt. »

Silvania était entrée, ses beaux cheveux gris flottant et une grande assiette dans chaque main.

« Oh ! C’est là ! Hellshaft-dono, c’est un des plats traditionnels de la cuisine de notre pays. »

Cela ne semblait être rien de plus qu’un tas désordonné de viande grillée avec os. Cependant, la sauce versée dessus et l’arôme qui se dégageait de la viande stimulaient l’appétit à un degré irrésistible.

« Ça a l’air délicieux. »

« C’est la viande d’un animal appelé Kokelas, elle est tendre et a un goût riche. Elle est marinée avec un assaisonnement fixe qui a été transmis jusqu’à ce jour, puis rôtie avec des herbes. C’est délicieux, vous ne pourrez pas vous en passer. »

Pendant qu’il disait ça, Grand avait attrapé de la viande.

« Grand-sama aime particulièrement les saveurs épicées, n’est-ce pas ? J’ai quelque chose de spécialement épicé pour vous ici. »

En souriant, Silvania avait tendu une autre assiette. Sa couleur était distinctement différente des autres. Elle était rougeoyante et semblait épicée rien qu’en la regardant.

« Oh ! — Joli coup. Allez, Hellshaft-dono, mange aussi. »

« Eh bien, alors… »

Hellshaft avait choisi une assiette d’assaisonnement ordinaire et avait posé ses dents sur la viande, qui sentait bon quand il avait saisi les os.

Uwoh ! Doux. Aussi, étonnamment complexe. Combien de types d’herbes différentes utilisent-ils ? Et j’aime la sauce. On dirait de la sauce teriyaki…

En regardant de son côté, il avait vu Adra utiliser une fourchette et un couteau pour porter la viande à sa propre bouche.

« Hmm… Je vois. La simplicité de la sauce la rend vivante. Si vous êtes pressé de cuisiner, vous pouvez ajouter une variation de ma sauce spéciale et utiliser un sel avec une caractéristique spéciale… par exemple, le sel d’Ulgusal… »

« Il semble que son sang bouillonne en tant que cuisinier. » Hellshaft parla alors à Adra, se sentant mal d’interrompre un si petit moment de plaisir de son subordonné.

« Adra, j’ai plusieurs choses à discuter avec vous tous. Prends Satanachia et Forneus et retournez à l’annexe. Je vais chercher Grasha et j’y vais aussi. »

Adra avait soulevé le pont de ses lunettes du bout des doigts et avait pris une expression sérieuse.

« Oui, mon roi. »

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Partie 8

Chapitre 8 : Le rêve du jeune loup

Peu après avoir quitté la salle de banquet, Grasha était seul, regardant le ciel sombre. De la neige blanche tombait en voltigeant depuis le ciel noir. Alors que ses yeux suivaient vaguement le mouvement de la neige qui tombait, il avait été approché par-derrière.

« Te voilà, Grasha. »

Il s’était retourné et avait vu une énorme armure se tenant à proximité.

« Mon Roi… »

En voyant Hellshaft, Grasha avait fait un sourire d’autodérision.

« Étonnamment, je n’ai remarqué personne à proximité, je dois être vraiment dans les vapes. »

« Grasha… »

Hellshaft se tenait à côté de Grasha et regardait la cour, qui devenait blanche.

« Grasha. Pourquoi as-tu fui ta maison ? »

« Ceci, c’est parce que… »

Grasha avait lutté pour savoir comment répondre.

« Pourquoi ? »

C’était un peu comme démêler une corde emmêlée. Il ne savait pas quoi dire pour expliquer ses actes, même s’ils étaient censés être naturels et sans hésitation.

Hellshaft posa une autre question à Grasha, qui ne savait pas encore comment répondre.

« Détestes-tu ton père ? »

« Aah, je le déteste. »

Cette fois, il avait répondu immédiatement.

« Détestes-tu ta position de leader de deuxième génération ? » demanda-t-il.

« C’est vrai. Je n’aime pas ça. »

Il y avait eu quelques hésitations.

« Tu n’aimes pas Grand ? Détestes-tu ce continent ? » demanda Hellshaft.

« … Je ne sais pas. »

Il ne pouvait pas répondre correctement. Mais il semblait que Grasha s’ouvrait un peu.

« Détestes-tu Lunia et tes autres compagnons de ce pays ? »

« Ce n’est pas ça… ce n’est pas ça. »

Hellshaft avait poussé un profond soupir et il avait dit à Grasha.

« Si cela te rappelle des souvenirs douloureux, je n’emprunterai pas de force des troupes, et je ne toucherai pas à ton passé, » déclara Hellshaft.

« … »

« Mais tu es mon subordonné important. Mes mains et mes pieds, pour ainsi dire. »

Grasha avait levé les yeux vers Hellshaft.

« Roi… »

« Si les membres ne bougent pas comme ils le devraient, je m’inquiète. S’il s’agit de fatigue, je veux le laisser se reposer, et s’il s’agit d’une blessure, je veux la soigner. Si je peux, je veux trouver ce qui se passe et les faire bouger autant que possible. »

Ils étaient restés silencieux pendant un moment, mais finalement Grasha avait ouvert la bouche et avait parlé lourdement.

« Peut-être que je veux juste battre mon père. »

Grasha avait levé les yeux au ciel.

C’était étrange de voir la neige blanche tomber du ciel noir de jais.

« Il m’a toujours donné involontairement des ordres, ça a toujours été vexant. C’est un père fort, très fort, apprécié. Dans l’armée, lui et moi étions le patron et son subordonné. Ce n’est donc pas étonnant. Je suis conscient de cela, mais je n’aime pas l’idée qu’il me dicte tout. »

« … »

Doumeguri avait été surpris par le monologue de Grasha.

« Je sais ce que pense mon père. Il veut unifier tout Grand tant qu’il est encore en vie. Et je prendrai sa place. Je devrai vivre ma vie uniquement pour m’occuper du petit monde qu’il a créé. Tout ce que j’ai à faire, c’est d’en prendre soin et de le transmettre à mes enfants qui le transmettront ensuite à mes petits-enfants. À quoi bon être un simple protégé ? C’est pour cela que j’ai quitté la maison. Je voulais aller dans le monde et voir jusqu’où je pouvais aller. »

L’histoire de la vie personnelle de Grasha était vaste et difficile à imaginer dans la réalité. Mais au cœur de ses problèmes, il était comme un être humain, comme l’histoire de nombreux jeunes partout dans le monde.

Grasha, tu…

Hellshaft avait fixé le profil de Grasha.

« Mon Roi, vous m’avez donné un endroit et un travail pour essayer de voir ce que je peux faire exactement. L’armée de bêtes démoniaques que je dirige peut être plus forte que l’armée de Grand. Je me sens très heureux quand je pense à cela. Si je suis l’un des quatre Hellzekters de la nation qui contrôle tout le continent de Balgaea, j’aurais surpassé mon père. Si c’est le cas… »

Grasha avait levé les yeux vers Hellshaft.

Leurs yeux s’étaient rencontrés.

Les yeux de Grasha brûlaient avec les rêves et les espoirs d’une bête démoniaque. Doumeguri avait senti la chaleur se répandre sur son cœur.

Grasha avait alors détourné le regard et avait murmuré timidement.

« Je pense que ce serait bien de revenir ici… À ce moment-là, papa devrait être déjà assez vieux. »

Hellshaft avait hoché vigoureusement la tête.

« … Je te promets. Je ferai en sorte de donner un travail qui te correspond. »

« Aah ! S’il vous plaît, faites, mon roi. »

Puis le bruit de pas bruyants s’était approché.

« Jeune, Jeune maître ! Pas bon ! » Lunia était arrivée en courant avec un changement dans son expression.

« Qu’est-ce que c’est ? C’est si ennuyeux, qu’est-ce qui se passe ? » demanda Grasha.

« Grand-sama ! Grand-sama est tombé nya ! » répondit Lunia.

« … !? »

+++

Partie 9

Chapitre 9 : Séparation

Grand était allongé sur un grand lit qui correspondait à son corps. Son front était couvert de sueur et sa respiration était laborieuse.

« Papa… »

Grasha se tenait au chevet du lit et avait serré les poings.

Un grand nombre de serviteurs s’étaient rassemblés dans la chambre de Grand, et même le couloir était rempli de gens. En plaçant une serviette humide sur la tête de Grand, Lunia avait montré une expression triste.

« Il s’est soudainement effondré au milieu du banquet, nya…, » expliqua Lunia.

« Donc, quelle est la cause ? » demanda Grasha.

« C’est… Je ne sais pas encore, nya, » répondit Lunia.

« Quoi ? Comment ça, tu ne sais pas !? » s’écria Grasha.

L’air agité, Grasha s’était approché de Lunia.

« Ha, c’est pour ça que je dis que je ne sais pas, nya ! Jusque-là, il était très énergique ! Mais maintenant, le médicament ne fonctionne pas non plus…, » répondit Lunia.

Un des serviteurs avait murmuré. « Ne me dites pas… qu’il a été empoisonné ? »

« Comment est-ce possible ? Toutes les personnes dans ce manoir sont dignes de confiance. »

« Et si le problème se situe au niveau de la nourriture et des boissons du banquet, les autres présenteraient certainement les mêmes symptômes. »

« Peut-être qu’il cachait juste que son corps n’était pas bien… »

Lorsque tout le monde avait commencé à spéculer sur la raison de l’état de Grand, Hellshaft les avait interrompus.

« Je suis désolé, mais…, » commença Hellshaft.

« Mon roi ? » Grasha avait regardé Hellshaft avec méfiance.

« Malgré les circonstances, nous aimerions prendre congé, » déclara Hellshaft.

« Eh ! Attendez, mon roi ! Dans un tel moment !? » s’écria Grasha.

Hellshaft avait répondu calmement à Grasha, qui criait comme s’il était en panique. « Bien entendu en vue de la situation. Il serait problématique d’avoir des invités qui demandent tant d’efforts à s’occuper alors que le chef est en difficulté. »

« Ma… mais… »

Lunia s’était accrochée à un Grasha confus avec un visage en pleurs.

« Jeune maître… tu pars, nya ? » demanda-t-elle.

« Lunia… ouais, je suis…, » répondit Grasha.

« Non ! C’est trop cruel, nya ! Quand Grand-sama est comme ça ! C’est la volonté des Dieux que le jeune maître nous revienne par hasard, nya ! S’il te plaît, reste ici, Nya ! » supplia Grasha.

« Même si tu dis ça ! Après tout ce temps, pourquoi resterais-je pour papa…, » répondit Grasha.

Entraînant Lunia avec lui, il avait essayé de se diriger vers la sortie. Un grand groupe de personnes se tenait sur son chemin.

« S’il vous plaît, attendez, jeune maître ! Restez au moins jusqu’à ce que Grand-sama se sente mieux ! »

« Oui ! Grand-sama est maintenant au lit, donc notre seul chef maintenant est le jeune maître ! »

« Vous, les gars… »

L’expression de Grasha se tordit entre deux sentiments, la joie et la douleur. Il avait tourné son visage vers Hellshaft.

« Grasha. Fais ce qu’ils te demandent. C’est juste jusqu’à ce que Grand-dono se sente mieux. Ne t’inquiète pas, nous pouvons gérer sans toi pendant un certain temps, » répondit Hellshaft.

« Mais… ! Qui sait quand il sera guéri ! Si ça finit par prendre beaucoup de temps, alors peut-être…, » déclara Grasha.

Grasha avait avalé ses mots et avait serré les dents. Les crocs pointus avaient fait un bruit de grincement.

Quand il s’était détourné de Hellshaft et des Hellzekters, il avait vu les visages priants de ses compagnons autrefois familiers.

« Jeune maître ! »

« S’il vous plaît, jeune maître ! »

« Kuh ! »

Hellshaft déclara en poussant le dos de Grasha. « Ne t’inquiète pas pour nous. Lorsque Grand-dono ira mieux, tu pourras nous rattraper. Jusque-là, je laisserai vacant le siège du commandant de la légion des bêtes démoniaques. »

« J’ai compris. »

Les épaules de Grasha s’étaient affaissées comme s’il était abattu. En revanche, les autres personnes qui l’entouraient semblaient soulagées.

« Nous devrions pouvoir prendre le navire de nuit régulier maintenant. Allons au port. »

Hellshaft avait agité sa cape et avait quitté la pièce. Adra et les autres lui avaient emboîté le pas, en appelant Grasha.

« Tu peux rester ici même pendant dix ans, si tu veux. »

« Les vieux amis sont à chérir. »

« Bye bye. »

Grasha s’était senti seul alors que Hellshaft et les autres disparaissaient si facilement.

Pourquoi… merde.

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Partie 10

Chapitre 10 : Nuit de trahison

Il y avait une bête démoniaque solitaire qui courait dans la forêt sombre.

Son corps féminin, fin et souple, se faufilait à travers les arbres. De temps en temps, elle s’arrêtait pour écouter et prendre connaissance de son environnement. Elle suivait la route sans chemin, en prenant soin de ne se faire repérer par personne. Finalement, une cabane apparut devant elle, cachée par les branches et les feuilles.

La bête démoniaque femelle avait arrêté de courir et s’était approchée de la hutte d’une démarche lente. Puis la porte s’était soudainement ouverte.

« Qui est là ? »

Deux bêtes démoniaques étaient apparues de l’intérieur. Elles avaient des visages sévères et de grands corps. Leur apparence et leur posture indiquaient clairement qu’il s’agissait de bêtes démoniaques ourses, même si elles n’étaient pas sous leur forme de bête.

« C’est moi… Ne parlez pas si fort. Que ferions-nous si nous étions découverts ? »

« Quoi, alors il n’y avait que toi. Eh bien, ne t’inquiète pas, personne ne viendra dans cette forêt loin de la route. »

« Oui. On se parle tout le temps, mais on ne nous a jamais retrouvés. »

Après avoir parlé, les deux monstres s’étaient mis à rire bruyamment.

« Ce n’est pas important maintenant, c’est un rapport urgent. J’ai empoisonné Grand. »

« Quoi !? »

L’expression des deux monstres avait grandement changé.

« Hey ! — Qu’est-ce que tu fais en agissant selon tes propres termes! — Ça a été reporté jusqu’à ce que le Roi-Démon parte… »

« C’était la meilleure occasion. De plus, le Roi-Démon semble être venu ici pour emprunter des troupes. Puisque sa demande a été rejetée, il ne restera pas trop longtemps à Grand. Même si Grand tombe, ce gars-là va certainement s’enfuir aussi vite que possible pour ne pas être pris dans la pagaille. Et… »

La femme avait affiché un sourire froid.

« Comme je m’y attendais, le Roi-Démon Hellshaft n’est plus là. C’est le bon moment pour commencer. Vite, contactez Grizla-sama. »

L’un des deux monstres avait immédiatement commencé à emballer leurs affaires.

« Grizla-sama a amené ses subordonnés à la base de la ligne de front. Si nous nous dépêchons, nous serons en mesure de lancer une attaque-surprise demain soir. »

« D’accord. Alors j’ouvrirai les portes de la ville demain soir. Avez-vous une carte de la ville et du manoir ? »

« Je les ai déjà données à Grizla-sama. Nous allons donc partir. Toi aussi, ne les laisse pas te voir. »

« Je ne veux pas entendre ça de vous les gars. »

La femelle bête démoniaque était retournée sur le chemin d’où elle venait. Après avoir traversé la forêt pendant un moment, les lumières de la ville pouvaient être vues à travers les arbres. Elle s’était arrêtée et s’était faufilée dans les hautes herbes, et avait trouvé un grand trou en dessous. La femme glissa son corps dans le trou.

Après quelques instants dans le trou sombre, une faible lumière venant d’en haut était apparue, la conduisant dans une salle. C’était une sortie. La femme tourna à moitié la tête et, après s’être assurée qu’il n’y avait personne aux alentours, elle se glissa aussitôt hors du trou.

C’était un entrepôt inutilisé maintenant.

Brossant la poussière sur son corps, elle avait placé la planche de bois qui était posée sur le dessus du trou et l’avait refermé. Elle avait attrapé le sac de condiments sur la vieille étagère et avait tranquillement quitté l’entrepôt.

Lorsqu’elle était retournée au manoir, elle avait salué le gardien du manoir et était entrée. Bien qu’il semblait un peu tard pour aller faire du shopping, on ne pouvait pas lui en vouloir, tout le monde savait qu’elle aimait voir les étoiles en banlieue.

« Cette dernière année a été une source constante de tension. Mais cette vie incommode est presque terminée. Cela valait la peine de passer de longues heures à se préparer. » De bonne humeur, elle se mit à fredonner un air, ouvrit la porte de sa chambre et entra. Elle referma la porte, avec l’intention d’attraper la lampe qui était mise de côté, mais ne trouva rien.

« Hein ? »

C’est alors que la pièce avait été remplie de lumière.

« Tu es en retard, Silvania. »

« … !? De — . »

Le Roi-Démon Hellshaft était assis sur son lit.

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Partie 11

Chapitre 11 : Discipline

Le Roi-Démon Hellshaft était là et autour de lui se trouvaient Adra, Satanachia et Forneus.

« Quoi… pourquoi… N’êtes-vous pas déjà parti… ? » La voix de Silvania avait tremblé et ses yeux avaient oscillé.

« Où étais-tu passé si tard ? »

La voix d’Hellshaft, qui demandait cela platement, était terrifiante. Silvania tenta désespérément de retrouver son sang-froid, mais son corps frissonnait et ne cessait de trembler.

« Ah… Je… suis allée en ville pour acheter des condiments, » répondit-elle.

« Il t’a fallu beaucoup de temps pour faire ça, » déclara Hellshaft.

« Je… Je… me suis arrêtée pour admirer les étoiles, » répondit-elle.

Adra avait sorti une montre à gousset de l’intérieur de son smoking et l’avait regardée.

« Aller et revenir de la cabane que j’ai trouvée prendrait presque exactement autant de temps, » déclara Adra.

« Oh, vraiment. »

« … !!? »

De la sueur froide coulait sur le front de Silvania.

Pourquoi ? Comment le savent-ils ? De telles questions tournaient dans son esprit.

« La cabane dans les bois était dans un endroit où il n’y avait rien à regarder. Il semble que la vue soit mauvaise, donc son seul objectif est de se cacher. Si c’est le cas, ça pourrait être une sorte de relais. J’ai pensé que ça pouvait être une station pour recevoir des informations des espions qui se sont glissés dans Grand, » déclara Hellshaft.

Silvania n’avait pas pu s’empêcher de reculer rapidement.

« Après avoir quitté le manoir, on surveillait qui allait s’éclipser après notre départ. Parce que, selon les gars dans cette cabane, nous étions sur le chemin. Peut-être que quelqu’un se précipiterait pour signaler l’empoisonnement de Grand-dono ainsi que ce succès. C’est ce que je pensais, et tu as été la première à partir. Bien sûr, tu as fait quelques achats, mais ensuite tu as juste disparu. »

« J’admire la sagesse de mon roi. »

« C’est vraiment merveilleux Hellshaft-sama. »

« Hell-sama est incroyable ♪ » 

Les Hellzekters, sans aucune tension, avaient fait l’éloge de Hellshaft.

« Hahaha. C’est bon, ce n’était pas grand-chose. »

Hellshaft saluait tranquillement ses subordonnés. En ce moment, personne ne prêtait attention à Silvania.

Silvania avait attrapé la poignée de la porte dans son dos.

Si je laisse passer cette ouverture, il n’y a plus aucun moyen de me sauver.

Dès qu’elle s’était baissée, elle avait ouvert la porte et avait essayé de sauter dehors.

Les pieds, qui étaient sur le point de frapper le sol et de sauter hors de la pièce, s’étaient arrêtés.

Deux lames, une rouge et une argentée, étaient pointées sur son visage.

« Eh… »

Adra et Satanachia, qui étaient censés regarder ailleurs et discuter entre eux, se tenaient de part et d’autre de Silvania avant qu’elle ne le sache. De plus, lorsqu’ils s’étaient placés là, ils avaient tendu leurs épées devant Silvania.

Si je m’étais précipitée dehors à l’instant…

Silvania déglutit.

L’elfe noire qui tenait son épée devant elle murmura d’une voix douce. « Hellshaft parle encore, où crois-tu aller ? »

Silvania déclara à contrecœur avec une langue emmêlée. « Ah… sa, sauve-moi… »

Les lunettes du vampire clignotèrent froidement. « C’est à vous de décider. Vous rapporterez au Roi chaque petite chose que vous savez. »

« O, oui… Je vais certainement… »

Silvania avait réfléchi désespérément à des contre-mesures. Trouver un moyen de leur donner de fausses informations et de créer une situation favorable aux troupes de Grizla et Sarla. Devenir un prisonnier de guerre et attendre d’être secouru. Que pouvait-elle faire pour aider ses compagnons à vaincre ces types ?

« Je… Je suis une espionne du pays de Mirdo, » déclara Silvania.

Adra plissa les sourcils. « Quoi ? N’est-ce pas de Sarla ? »

« N-Non… J’avançais juste du côté de la frontière de Sarla…, » répondit-elle.

« Attends une minute. » Hellshaft avait interrompu Silvania. « Vous restez dehors. Je vais m’occuper de ça moi-même. »

Tous les trois avaient quitté la pièce en toute simplicité. Lorsqu’ils furent seuls, Hellshaft balança le bout de ses doigts dans l’air.

« Silvania, tu as la présence d’esprit et la force d’âme de t’introduire toute seule en territoire ennemi. Je ne pense pas que tu serais capable de dire la vérité si facilement. Je vais donc utiliser ma magie pour te donner envie de dire la vérité. »

« Qu’est-ce… qu’est-ce que vous allez faire ? » lui demanda-t-elle.

Une lumière rose irradia des mains d’Hellshaft.

« Ecstas !! » annonça Hellshaft.

Sa paume s’était pressée contre le bas-ventre de Silvania.

« Kyyyyyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Le corps mince de Silvania s’était fortement incliné en réponse.

« Non… qu’est-ce… que c’est... »

Les joues de Silvania étaient teintées de rouge et son corps se tordait. Un soupçon de sueur apparaissait sur sa peau nue et sa langue rose frétillait, tout comme son souffle chaud et haletant.

« Mon corps est si chaud, je ne peux même pas… ahn ♥…. quoi…. juste ce… c’est… ? »

Les yeux d’Hellshaft brillaient dangereusement.

« C’est une magie interdite que je suis le seul à pouvoir utiliser, Ecstas » annonça Hellshaft.

« E, ecs… cette magie… q, qu’est-ce que vous… allez l’utiliser…. pour ♥, » balbutia-t-elle.

« Un fait que je connais. Il faudra du temps pour t’interroger et te faire avouer la vérité. Donc je vais demander directement à ton corps, » déclara Hellshaft.

Hellshaft avait ramassé le corps léger de Silvania et l’avait lancé.

« Kyah !? »

Le corps de Silvania avait rebondi plusieurs fois après être tombé sur le lit. Hellshaft s’était approché du lit comme pour la couvrir. Hellshaft avait alors attrapé la poitrine de Silvania avec l’une de ses énormes mains.

« Hyan !! ♥ ♥ ♥ ♥ ♥. »

Le corps de Silvania avait eu un léger spasme, sa langue dépassant d’une manière érotique de sa bouche ouverte.

« An… ♥ aahn… ♥ ♥…. pas moyen… avec, juste ça… ♥ ♥ ♥. »

Continuant sur sa lancée, Hellshaft avait saisi Silvania par le cou et il déchira ses vêtements en un seul mouvement.

« !? Non… aahn ♥ ♥ ♥ ♥. »

Silvania ne pouvait même pas crier. Même le fait de se faire arracher ses vêtements était agréable. Le fait que sa peau soit entièrement exposée à l’air froid attisait sa convoitise.

Mais alors que les pupilles de Silvania devenaient progressivement obscènes, les mains d’Hellshaft ralentissaient.

« Hein… »

Finalement, Hellshaft avait lâché le corps de Silvania.

« Pourquoi ? » demanda Silvania.

« Si tu veux la suite du programme, tu devras te soumettre à moi, » annonça Hellshaft.

Silvania s’était mordu la lèvre avec un air de regret sur le visage.

« Je… ce n’est pas comme si… je devais vous demander de…, » balbutia-t-elle.

Avec ses propres mains, Silvania avait essayé de réconforter son corps endolori. Mais son visage rougi était tordu de honte et d’humiliation. Comme si elle touchait quelque chose qui ne devait pas l’être, le bout de ses doigts culpabilisés se dirigea vers la zone sensible dégoulinante de miel.

Hellshaft avait saisi son fin poignet.

« Ah ! »

Hellshaft, qui avait saisi d’une main les deux poignets de Silvania, l’avait tirée hors du lit.

« Tu n’as pas le droit de te toucher. »

Les mains de Silvania semblaient être suspendues, et elle était obligée de se tenir debout sur le sol. Il n’y avait rien pour cacher son beau corps. La force d’Hellshaft était si importante qu’elle était complètement incapable de bouger ses bras.

« Uhhhhhhhhhhhhhhh ♥ » 

Le corps de Silvania tremblait. La peur et la luxure se battaient l’une contre l’autre. Un haut désir qui ne pouvait plus être contrôlé par sa propre raison tourbillonnait sous son ventre. Bien qu’elle se frottait désespérément les cuisses, elle ne pouvait être satisfaite après tout. Sa queue vacillait, comme si elle cherchait le salut.

Des larmes avaient débordé des yeux jaunes de Silvania.

« S’il vous plaît… Je n’en peux plus… Je vais devenir folle si je ne fais pas quelque chose à ce sujet… Oh, mon Dieu, faites quelque chose, s’il vous plaît ! »

La pointe de ses seins était douloureusement pointue, et une flaque d’eau se formait sur le sol à cause du miel qui s’écoulait d’entre ses jambes.

« Alors, tu vas m’obéir ? »

« … Je, je le ferai. »

Hellshaft avait lâché les bras de Silvania.

« Alors, laisse-moi voir les preuves. »

Silvania plia les genoux et s’assit droite sur le sol, en poussant ses mains nues et en baissant profondément la tête.

« À… À partir de maintenant, je suis… maintenant entièrement à Hellshaft-sama ♥ donc… »

Elle avait relevé son visage rouge et avait regardé son nouveau maître avec des yeux humides.

« S’il vous plaît ! »

« Très bien. »

Silvania avait étreint le corps d’Hellshaft avec joie. Il étreignit également son corps érotique et fit glisser ses doigts le long de son dos.

« Ah-ah, ah ♥ .. ah ♥. »

Silvania avait levé le menton et étiré son cou, émettant un son agréable.

« Pour qui travailles-tu ? » demanda Hellshaft.

« Non… maintenant bien sûr c’est pour Hellshaft-sama ♥, Mais… avant c’était pour Grizla de Sarla, » répondit-elle.

Doumeguri avait souri sous son casque.

Je le savais.

« Alors, Silvania. Maintenant, dis-moi toutes les informations que tu as sur les plans de Grizla, pour autant que tu le saches, » ordonna-t-il.

Silvania avait levé les yeux vers Hellshaft et lui avait adressé un sourire ensorceleur.

« Oui… avec plaisir ♥. »

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Partie 12

Chapitre 12 : Choix

Une réunion se tenait dans le manoir de Grand. Plus d’une douzaine de ministres et quelques-uns de ses serviteurs étaient réunis dans la pièce où Hellshaft avait rencontré Grand. Mais Grand n’était pas là. À la place, Grasha était assis dans le fauteuil où Grand s’était toujours assis.

Grasha avait fixé avec réticence la carte gravée sur la table.

« Alors, qu’est-ce que c’est ? Es-tu en train de me dire que Mirdo rassemble des soldats à la frontière ? » demanda Grasha.

« Il semblerait que oui. Des rapports arrivent d’un village près de la frontière Nya, » répondit Lunia.

Lunia avait déplié le papier dans sa main avec un visage sérieux. Il s’agissait du document que le messager avait livré il y a quelques heures à peine. Les ministres de Grand, qui étaient alignés, croisèrent les bras et rugirent.

« Que pensez-vous, jeune maître ? Je pense que nous devrions envoyer des troupes, mais… »

« C’est vrai. Qu’ils nous attaquent ou non, nous devons quand même faire face à ça. »

« Nya. Mais il est plus probable que Sarla saisisse cette opportunité et se mette en travers du chemin, non ? » demanda Lunia.

« Mais si Mirdo est sérieux, les trois villages près de la frontière seront détruits ! Il n’y a aucune chance que je permette que cela arrive ! »

L’atmosphère de la réunion était devenue soudainement plus chaude. Cependant, il y avait un nombre écrasant de voix qui disaient qu’ils devraient envoyer un nombre raisonnable de troupes à Mirdo. Une fois le débat terminé, tout le monde s’était tourné vers Grasha.

« Jeune maître ! Quelle est votre opinion ? »

« Nous nous en tiendrons à votre décision, jeune maître ! »

« Vous devez prendre une décision ! »

Un sentiment d’anxiété était né chez Grasha. Ses crocs serrés firent un bruit de grincement.

Papa.

Grasha s’était levé de sa chaise et avait regardé tout le monde.

« Je comprends les pensées de chacun. Vous avez tous fait votre choix. »

Avec un violent fracas, la porte s’était ouverte.

Pendant la réunion, la salle était interdite à tous, sauf aux personnes présentes. Tout le monde se demandait qui c’était et comptait se plaindre, mais toutes les personnes présentes étaient abasourdies et avaient la bouche ouverte.

« Désolé d’interrompre la réunion. »

Une armure noire, deux mètres et trente centimètres de haut. Et il y avait trois subordonnés debout derrière lui.

Grasha avait marmonné comme s’il voyait quelque chose d’incroyable.

« Mon Roi, les gars… pourquoi ? »

« Je viens d’obtenir des informations précieuses. Je suis venu avec empressement pour en parler au chef de Grand, » déclara Hellshaft.

Déglutissant et se raclant la gorge, Grasha avait dit. « Je suis le chef maintenant, alors vous devriez me le dire. »

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Partie 13

Chapitre 13 : Embuscade

L’armée de Sarla avançait dans l’obscurité. Le nombre de soldats qui pataugeaient tranquillement dans la forêt pour ne pas faire de bruit était d’environ cent cinquante. La plupart d’entre eux étaient des bêtes démoniaques en forme d’ours. Ils marchaient solennellement avec des mouvements légers qui ne correspondaient pas à leurs corps massifs.

Au milieu des rangs, il y avait une silhouette singulièrement grande. C’était un homme d’une cinquantaine d’années avec plusieurs grandes cicatrices sur tout le corps. Bien que son visage soit celui d’un être humain, les oreilles sur sa tête, son physique et ses membres énormes et poilus appartenaient à un monstre ours. L’homme avait parlé à un petit soldat à côté de lui.

« Hey Blum. Je suppose que les troupes de Grand sont en route pour Mirdo, non ? »

Blum était le chef des troupes de Sarla. Il était le seul dans les rangs à porter une armure et même un casque. Les autres soldats, peut-être confiants dans leur propre corps, portaient tous des vêtements légers.

Blum avait levé les yeux. Il regardait son maître avec un visage nu, puisque le casque était du type qui ne couvrait pas le devant.

« Oui, Grizla-sama. Nous avons confirmé que la moitié des troupes ont quitté Doran et sont en route pour Mirdo. »

« Kukuku, quelle bande d’idiots ! »

Un espion infiltré avait empoisonné Grand. Alors que les échelons supérieurs de Grand paniquaient, ils avaient informé que Mirdo prévoyait d’attaquer la ville. Grizla s’était secrètement entendu avec Mirdo et avait demandé une diversion. Mirdo ne serait chargé que d’attirer les troupes de Grand vers la ville.

« Cependant, il va être difficile de tuer Grand avec du poison. Mais tant qu’il reste à terre pendant quelques jours, c’est suffisant. Pendant ce temps, Grizla-sama va emmener Grand loin de lui. »

« Fufufu, j’ai hâte d’y être. Je parie qu’ils n’ont même pas encore décidé d’un nouveau leader. Ils doivent être en pleine frénésie maintenant. »

« Les forces de Doran sont d’environ quatre cents soldats. Maintenant qu’il n’en reste plus que la moitié, ils sont deux cents. Tant que Grand lui-même n’est pas là, il n’y a rien à craindre, nous pouvons facilement les écraser. »

« Et nous avons encore des renforts qui arrivent. Deux cents soldats sont déjà partis et arriveront bientôt. »

Grizla demanda comme s’il se souvenait. « Ne devrait-on pas ouvrir les portes de la ville ? »

« L’espionne que nous avons envoyée devrait l’ouvrir pour nous. »

« Ah, je me souviens, c’était une femelle renarde… »

« Oui, monsieur. L’infiltration d’un an donne enfin des résultats. »

« C’est un sacré boulot qu’elle a fait. Je suis surpris qu’elle ait été capable d’empoisonner Grand. »

« Il semble qu’elle l’ait mélangé avec son plat préféré. Peut-être que c’était si épicé qu’il n’a pas pu différencier le goût. »

Grizla avait éclaté de rire. « Ahahahahahahahahaha ! Ce stupide chien ! Cette femme est géniale ! Mais… »

Grizla avait froncé les sourcils.

« Elle en sait trop. »

Blum montra ses crocs et eut un sourire cruel.

« Quand cette bataille sera terminée, nous nous occuperons de cette femme. Et je veux m’assurer que cette bataille restera dans l’histoire comme une victoire avec une percée frontale, utilisant la force pour détruire l’ennemi. »

Grizla avait souri de manière sournoise.

À ce moment-là, un soldat était arrivé en courant et avait fait son rapport. « Les soldats du premier rang ont traversé la forêt. La porte de la ville est maintenant ouverte. »

« Bien ! Allons-y ! »

À la suite de l’ordre de Grizla, l’armée de Sarla se mit à courir en criant. Cent cinquante bêtes démoniaques sortirent de la forêt en même temps et coururent vers la ville de Doran.

La ville était entourée d’un haut mur en pierre. Mais les portes d’entrée et de sortie étaient grandes ouvertes. De cette façon, les murs solides étaient pratiquement inutiles.

Cent cinquante bêtes démoniaques avaient sauté par la porte sans faire la queue. Elles s’étaient ensuite précipitées dans la ville. Une fois à l’intérieur, ils avaient vu une place, avec une route s’étendant droit devant.

Les soldats s’étaient temporairement arrêtés au centre de la place. Grizla leur avait donné des instructions à voix haute.

« Nous allons prendre la route du milieu ! La cible est le manoir de Grand ! »

« Uooooooooooooooh !! »

Les bêtes en forme d’ours avaient poussé un cri de guerre.

Mais la ville était restée calme.

Il était en effet tard dans la nuit.

Mais il n’y avait pas une seule âme en vue, et les lumières de la ville avaient disparu.

Après tous ces cris, pas une seule personne n’avait montré son visage.

Une angoisse indescriptible montait dans la poitrine de Blum.

« Grizla-sama, c’est étrange ! »

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Grizla avec un rugissement.

« Tout est trop silencieux… c’est… »

« Je suppose que cela signifie que l’attaque furtive a été un succès ! Alors, qu’est-ce que tu… »

Puis il y avait eu un grand bruit derrière lui.

« Quoi — ! »

Lorsque Grizla et Blum s’étaient retournés, les portes de la ville étaient fermées. Même les soldats de Sarla avaient l’air déconcertés et fixaient les portes fermées.

« Hey… Ne sommes-nous pas tous piégés ici ? »

« Attendez un peu… qu’est-ce qui se passe ici ? »

L’anticipation et l’exaltation du carnage qu’ils étaient sur le point de commettre avaient été remplacées par un sentiment de tension et de peur.

Blum avait crié et avait eu des sueurs froides.

« Ne paniquez pas ! Je suis sûr que c’est juste l’espion que nous avons envoyé qui a fermé la porte ! D’une manière ou d’une autre, nous allons tuer tout le monde dans cette ville ! N’est-ce pas pratique ? »

Juste à ce moment-là, une silhouette était apparue sur la porte.

« Vous êtes ceux qui vont être tués ! Bâtards d’ours de Sarla ! »

« Qu… »

La silhouette regardait l’armée de Sarla avec la lumière de la lune dans son dos.

Grizla avait laissé échapper un cri rugissant.

« Qui est là ? »

Le loup-garou avait gloussé, sa fourrure flottant dans la nuit éclairée par la lune.

« Je suis Grasha ! Le fils de Grand ! Et l’actuel leader de Grand ! »

+++

Partie 14

Chapitre 14. Combat féroce

« … !? »

La bouche de Grizla s’était ouverte en signe de surprise. Mais aussitôt, son visage se tordit de colère et il hurla à ses hommes.

« Vous, les gars ! N’ayez pas peur ! L’adversaire n’est qu’un chien ! Il n’y a aucune chance que nous perdions ! »

L’armée de Sarla avait cessé de trembler.

« Les renforts sont en route ! De cette façon, nous avons l’avantage du nombre ! »

L’esprit meurtrier était revenu aux bêtes démoniaques-ours. En regardant la scène, Grasha avait souri sans crainte.

« Comme on peut s’y attendre de la part d’un chef… »

Grasha avait sauté du haut de la porte et avait atterri sur le sol pavé.

Grizla avait rugi d’une voix forte. « Tuez ce bâtard maintenant… !!! »

Grasha avait observé l’ennemi qui se précipitait vers lui, puis avait souri avec férocité.

« Je vais là-bas aussi ! Allons les garrrrrrrrsssssssss ! »

« Uooooooooooooooooooooooooooooooooh… !!! »

Avec ce hurlement qui résonna, les soldats de l’armée de Grand bondirent hors des maisons qui étaient jusqu’à présent aussi silencieuses que des pierres tombales.

« Quoi !? »

Les soldats de Sarla, qui se dirigeaient vers Grasha, s’étaient arrêtés et avaient regardé en arrière.

« Derrière ! Celui de la porte n’est qu’un leurre ! »

Blum avait donné des instructions à tous les soldats.

« Nous avons l’avantage en un contre un ! Ne les laissez pas se battre dans un combat de groupe ! »

L’armée de Sarla, qui était sur le point de se diriger vers Grasha, s’était retournée, montrant les crocs aux deux cents loups qui s’approchaient d’eux.

« Hey, hey, hey. Ne m’ignore pas, d’accord ? »

L’un des soldats de Sarla avait tourné la tête au son de la voix.

« Hein ? »

Il n’y avait personne ─ c’est ce que le soldat avait pensé pendant un instant. Mais quand il baissa le regard, il vit le visage de Grasha près de sa poitrine.

« Salaud… quand l’avez-vous fait ! »

Le soldat de Sarla avait levé son bras puissant aux griffes acérées.

« Vous avez l’avantage en un contre un ? Êtes-vous en train de dormir ? »

Le bras de Grasha avait soudainement disparu — on aurait dit qu’il avait disparu dans l’air. Avec un étrange bruit de coups, le corps du soldat de Sarla avait été soulevé dans les airs. Une rafale, comme si quelque chose avait explosé, s’était engouffrée dans la place.

Le coup de poing de Grasha, sans aucun mouvement, créait une force destructrice semblable à une bombe.

Le soldat de Sarla volant avait renversé les autres soldats qui lui tournaient le dos, et il avait roulé comme une boule de bowling rebondissant sur une quille.

En voyant le coup, les soldats de Sarla ne purent cacher leur surprise. En termes de simple force et de puissance, ils étaient meilleurs que lui. Ils le croyaient. Mais qu’était cet homme ?

« C’est comme… La force de Grand… »

« Ne vient-il pas de dire qu’il était le fils de Grand ? »

Un frisson avait parcouru les soldats de Sarla.

Grasha avait senti son sang bouillir avec la joie de la bataille. Avec un sourire carnassier, il avait crié à l’armée de Sarla.

« C’est parti ! »

En voyant Grasha se précipiter vers les troupes de Sarla et faire irruption dans la formation de l’ennemi, l’excitation de l’armée de Grand avait atteint son paroxysme.

« Tout le monde ! Suivez le jeune maître nyaaaaaaaaaaaaa ! »

Avec un rugissement, ils avaient sprinté vers l’armée de Sarla. Leur vitesse dépassait de loin celle de l’armée de Sarla. Ils avaient essaimé et avalé les troupes de Sarla comme une rivière.

Puis, en un clin d’œil, ça s’était transformé en un combat de mêlée chaotique.

Les troupes de Sarla, qui étaient supérieures en puissance, et les troupes de Grand, qui étaient supérieures en vitesse. Parmi eux, il y avait une personne avec une vitesse exceptionnelle et des mouvements légers.

« Unyanyanyanya ! »

Bien que le cri semblait mignon, l’avant de ses bras bestiaux possédait des griffes aussi aiguisées que des couteaux. Avec des mouvements rapides, elle avait esquivé les grandes attaques des soldats de Sarla et avait régulièrement tranché leurs corps.

« Guh ! Sale garce ! N’es-tu pas une femme bête de type loup !? »

Lunia avait ri en fronçant les yeux. « Lunia est un chat nya. Grand-sama est une personne ouverte d’esprit qui ne se soucie pas de savoir quelle espèce tu es. »

Lunia avait encore sauté. Elle se tenait sur les épaules d’un soldat de Sarla, puis elle appuya ses griffes acérées sur le cou de l’ennemi.

« Uwooo ! »

Il avait tendu l’épaule pour attraper Lunia et avait perdu son élan, brisant sa position.

Lunia avait sauté en l’air et avait crié.

« Maintenant, nya ! »

« … !? »

Les trois soldats de Grands qui entouraient le soldat de Sarla avaient tapé du poing dans l’air à l’unisson.

« Guha ! »

Le soldat de Sarla avait craché du sang et s’était effondré sur place. Puis il avait disparu sous forme de particules de lumière.

Plusieurs soldats de Grand avaient travaillé ensemble pour s’assurer qu’ils pouvaient éliminer les soldats de Sarla un par un. Cependant, la puissance d’attaque des soldats de Sarla éliminait beaucoup de points de vie des soldats de Grand en un seul coup. C’était une bataille difficile pour les deux camps. Les effectifs des deux côtés diminuaient lentement et les deux armées commençaient à être fatiguées.

« Uooooooooooooooooooh ! »

Parmi la foule, Grasha était le seul à avoir encore de l’énergie. Il renversait un par un les soldats de Sarla qui grouillaient autour de lui.

Non, il y en avait un autre.

« Oooooooooooooooooooh ! »

Grizla était également en train de terrasser plusieurs soldats de l’armée de Grand, un par un.

Soudain, leurs regards s’étaient croisés.

Grasha avait fait un sourire vicieux.

« Et bien, faisons une épreuve de force. »

« Comme vous voulez ! Chien de Grand ! »

Grasha transforma ses deux bras en ceux d’une bête et percuta violemment Grizla. Il y eut un son abrupt, et les deux hommes se serrèrent les mains.

« Gufufufu, comparons nos forces alors, c’est le bon moment pour ça. »

« Hehe... . Ne sous-estimez pas ce Grasha-sama. »

Les deux avaient exercé toute leur force.

Les muscles de leurs bras s’étaient gonflés, et on pouvait voir les vaisseaux sanguins.

« Pas mauvais… pas mauvais du tout… tout à fait capable pour un chien. »

« Même ici, tu es plutôt bon… pour un vieil homme. »

« Mais… ça se termine ici. »

Grizla avait regardé derrière Grasha et avait fait un sourire sinistre.

« Quoi ? »

Grasha avait regardé par-dessus son épaule et avait vu deux soldats de Sarla s’approcher de lui avec des sourires sadiques sur leurs visages.

« Toi… trou du cul. »

« Fuhihi. Meurs, petite merde. Toi et tes semblables pouvez souffrir d’une mort lente ! »

Au moment où le soldat derrière lui était sur le point de planter ses griffes dans le dos de Grasha —

La tête du soldat Sarla avait été percée par une flèche.

« Gaah !? »

C’était comme si une corne avait soudainement poussé de nulle part. Les flèches qui volaient de nulle part avaient percé la tête des soldats de Sarla.

Lorsque les deux soldats de Sarla étaient tombés sur place, ils s’étaient brisés en éclats de lumière et avaient disparu.

Grasha avait ouvert les yeux et avait regardé dans la direction d’où les flèches semblaient provenir. Au-delà de l’endroit où même les yeux d’une bête démoniaque ne pouvaient atteindre, au sommet du plus haut clocher de la ville, une elfe noire aux cheveux argentés voltigeant tenait un arc. Ses yeux rouges avaient vu un autre soldat de Sarla se rapprocher de Grasha.

« C’est assez gênant. »

Satanachia avait de nouveau tiré avec son arc. La flèche avait quitté ses doigts et avait volé directement vers le corps du soldat de Sarla.

« … !! »

Cette fois, cependant, elle n’avait pas pu vaincre le soldat. Ce soldat portait un casque et une armure solides. La flèche de Satanachia ricocha sur son casque.

Merde !

Satanachia avait rapidement attrapé la flèche suivante. Cependant, si ce n’était pas une flèche utilisant la magie, elle ne serait pas capable de percer cette armure. Mais alors, il y avait une chance pour qu’elle transperce aussi Grasha.

Blum, le soldat Sarla en armure, avait souri de manière approbatrice.

« Fufufu, même si certains disent que je suis un lâche pour utiliser une armure, mais… ça ne fait pas de mal d’être prudent, non ? Grizla-sama. »

« Hmph, hmph… c’est ça. »

La force des bras de Grizla et Grasha approchait de ses limites l’un pour l’autre. Ils transpiraient telle une cascade et les muscles de leurs bras se contractaient.

Blum avait enfoncé ses longues griffes aiguisées comme des épées dans les bras de Grasha.

« Tout d’abord, il faut couper ce bras. »

Avec un sourire brutal, Blum avait agité les bras.

« Hein ? »

Le bras de Blum était tombé au sol.

Il fixait son bras droit manquant avec un regard d’incrédulité stupéfaite, incapable de comprendre ce qui s’était passé.

« Cette armure, les espaces entre les coutures sont trop larges. C’est inutile. »

Un homme ressemblant à un majordome avec une épée rouge se tenait à côté de Blum. Un regard froid brillait derrière ses lunettes alors qu’il fixait Blum.

L’épée dans sa main avait été placée contre le cou de Blum. Le casque bloquait les flèches de Satanachia, mais de face, son visage et son cou étaient nus.

« Le cou est un endroit assez facile à découper. »

« Non… ne… »

Ce furent les derniers mots de Blum.

Avec un magnifique coup d’épée qui avait fait voler le sang, Adra s’était tourné vers Grasha.

« Tue-le rapidement. Si tu mets trop de temps, Grand-dono sera déçu. »

« Je n’ai pas besoin que tu me dises ça… et ça n’a rien à voir avec papa ! »

« Trésor de ton clan. »

Grasha n’avait pas été capable d’entendre clairement les mots murmurés par Adra.

Adra ?

« Hé, qu’est-ce que tu viens de… »

« Ça n’a pas d’importance. Finis-en avec ça. »

Une voix irritée avait été suivie par le bruit de pas qui s’éloignaient.

« O-Ok ! »

Grasha y avait mis toute sa force. Après avoir vu la personne en qui il avait le plus confiance se faire tuer sous ses yeux, la colère de Grizla avait atteint son paroxysme.

« Vous tous… ne pouvez pas être pardonnés ! Je ne vous pardonnerai jamais ! »

« Uooooooooooooooooooooooh ! »

Alors que Grasha rugissait bruyamment, le corps de Grizla avait été soulevé du sol.

« Comment ? »

Grasha avait directement jeté Grizla en l’air.

« I-impossible ! »

Grasha avait sauté haut, visant Grizla qu’il venait de lancer vers le ciel. Il avait attrapé Grizla en plein vol.

« C’est parti ! »

Grasha frappa Grizla avec ses poings, qui étaient devenus ceux d’une bête et bien plus épais. Droite, gauche, coup de pied. Dans les airs, un combo continu était exécuté comme si la gravité avait disparu. C’était une attaque qui défiait les lois de la physique dans la réalité.

« Guooooooooh ! »

Puis, lors de la dernière frappe, le corps de Grizla était tombé et s’était écrasé contre les portes de la ville.

« Gaha ! »

Grizla avait craché du sang et gémi de douleur.

« M-M-Merde… »

Quand il avait essayé de se lever, il n’y avait soudainement plus de support derrière lui.

« La porte est… ! »

Lorsque la porte avait commencé à s’ouvrir, une lumière de joie avait brillé dans les yeux de Grizla.

« Les renforts sont arrivés ! Super ! C’est notre victoire. »

« Celui qui attendait arrive alors que le roi est à bout de nerfs. Ô roi rusé et stupide. Lamente-toi ! Pour ta malchance d’avoir affronté le grand Roi-Démon nommé Moi ! »

Grizla avait levé les yeux vers l’énorme corps en armure noire tout en transpirant.

« Vous êtes… »

Le vent tourbillonnait autour de lui alors qu’il écartait les bras. Sa cape se transforma en flammes qui couraient sur le sol.

Les yeux à l’intérieur du casque étaient rouges.

« Le champion de Balgaea et le seigneur d’Infermia ! Le Roi-Démon Hellshaft ! »

« Ku… merde… pourquoi... »

Grizla s’était levé sur des jambes branlantes.

« Les troupes qui sont parties en premier étaient dirigées par moi. Et nous ne nous sommes pas dirigés vers Mirdo. »

« Cela ne peut pas être… »

Grizla avait dégluti.

« Juste comme tu pourrais le penser. Je reviens tout juste de l’éradication de tes renforts, » déclara Hellshaft.

Grizla n’avait pas pu s’empêcher de trébucher en réponse.

Les soldats des deux armées avaient également cessé de se battre et avaient écouté leur conversation.

« Tu as perdu, Grizla. Rends-toi. »

Les dents de Grizla avaient fait un bruit de grincement.

« Ne… me raconte pas de conneries… »

Il s’était tourné vers la place et avait crié à ses soldats.

« C’est une opportunité pour nous maintenant que Grand est parti ! C’est maintenant ou jamais ! Le nombre de soldats du côté de Grand a été considérablement réduit ! Notre puissance de combat est encore de la moitié de ce qu’elle était ! Il est temps pour nous de persévérer… »

Il y avait une grande ombre qui avançait droit entre les deux armées confuses.

« Qui a dit que j’étais parti ? »

« Qu… » Grizla n’avait pas pu s’empêcher d’être stupéfait.

Grasha avait également ouvert les yeux, surpris.

« … Papa. »

C’était un loup géant, une bête démoniaque. C’était la silhouette du leader de Grand, Grand. Il semblait rafraîchi et avait un sourire sans peur sur la bouche.

En soufflant, Grasha s’était exclamé. « Pourquoi as-tu l’air si bien maintenant ? Tu avais l’air d’être sur le point de mourir la nuit dernière ! »

Une fille avec une expression d’excuse avait émergé de derrière Grand.

« C’est grâce à Silvania qui m’a donné l’antidote. Comme vous pouvez le voir maintenant, je suis complètement rétabli. »

« Gu… ku… Sil… vania. »

Grizla avait serré les dents, du sang s’écoulait de ses gencives.

Grand demanda d’un ton nonchalant et détendu, comme s’il invitait quelqu’un à boire. « Alors, on arrête là, Grizla ? Nous pouvons continuer jusqu’à ce que l’un de nous soit mort. »

« … »

Avec un regard plein de ressentiment, Grizla fixait Grand. Mais Grand le fixa en retour avec un regard doux.

« Le gagnant est déjà décidé. Ne laisse pas tes soldats mourir en vain. Fais au moins ton dernier devoir de roi. »

Grizla s’était effondré sur le sol comme s’il s’écroulait.

La bataille était terminée.

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Partie 15

Chapitre 15 : Épilogue

Le lendemain matin, Hellshaft et son groupe étaient arrivés au port pour retourner sur le continent de Balgaea. Un grand nombre de personnes, dont Grand et beaucoup d’autres, s’étaient également rassemblées dans le port pour les voir partir.

Grand et Hellshaft s’étaient serré la main.

« C’était vraiment un plaisir de vous avoir ici, Hellshaft-dono. J’aimerais vous prêter mes troupes pour vous remercier de votre aide, mais je dois encore combattre les restes des forces de Sarla, désolé. Leur collusion avec Mirdo est également assez délicate. Donc, on ne peut rien y faire… »

Grand avait baissé la tête en signe de regret.

« Vous pourriez penser que ce vieil homme est un traître, un ingrat qui n’a aucun sens des obligations, mais…, » continua Grand.

Hellshaft déclara, interrompant les paroles de Grand. « C’est étrange. Si c’est à propos de vos troupes, j’ai déjà emprunté un de vos soldats. »

« Quoi ? Je ne me souviens pas… »

Grand s’était senti déconcerté.

Hellshaft avait jeté un coup d’œil aux quatre silhouettes qui attendaient au loin. Il s’agissait de ses plus fidèles subordonnés, les Hellzekters.

« Votre fils. »

« … ! »

Les yeux de Grand s’écarquillent de surprise, comme s’il avait été pris au dépourvu.

Grasha les regardait avec méfiance. Grand, lui aussi, fixait son fils.

Hellshaft avait gardé son regard sur Grasha et il avait dit à Grand. « Ce type peut égaler des dizaines de milliers de soldats. »

« … Quoi »

Grand avait tourné son regard vers Hellshaft, surpris.

« Il est la seule personne en qui je peux avoir confiance pour diriger la légion des bêtes démoniaques d’Hellandia. Je suis désolé de vous dire cela, Grand-dono, mais je ne peux pas vous rendre votre fils. Helllandia et moi aurons besoin de Grasha. »

Après avoir été stupéfait pendant un moment, Grand avait gloussé.

« C’est un peu exagéré. Je tiens à vous assurer à l’avance qu’il ne sera pas en mesure de répondre aux… attentes d’un travail aussi énorme… »

Mais ses yeux étaient humides de larmes. Comme pour cacher ces yeux, Grand avait baissé la tête.

« Même si c’est un gars difficile, s’il vous plaît, prenez soin de lui. »

Hellshaft s’était retourné et avait marché vers les Hellzekters qui attendaient devant le navire.

« Désolé de vous avoir fait attendre. »

Forneus avait sauté devant Hellshaft comme pour protester.

« Hmm, cette fois-ci Forneus s’est ennuyée, Forneus est en colère d’être exclue de l’amusement ! »

Forneus avait gonflé ses joues blanches et potelées, ressemblant à un hamster. Comme pour calmer Forneus, Satanachia lui caressa doucement la tête.

« Il n’y avait rien à faire, n’est-ce pas ? Le Sacré de Forneus détruirait alliés et ennemis. »

« Hmm… »

« Mais nous avons eu beaucoup de nourriture à Grand, non ? »

« Oui… la nourriture était délicieuse… »

« Forneus a mangé plus que tous les autres. Incroyable. »

« … Hey. »

Satanachia faisait de son mieux pour réconforter Forneus.

« Mon Roi… »

« Qu’est-ce qu’il y a ? Grasha. »

Grasha l’avait regardé d’un air maussade et inquiet.

« De quoi parliez-vous avec mon père ? »

« Il s’agissait de prêter et d’emprunter des soldats. »

« Vous mentez ! Est-ce que vous avez parlé de moi !? Quoi ? De quoi parliez-vous tous les deux !? »

« Il est temps de partir. Allons-y. »

Hellshaft s’était glissé devant Grasha et avait posé son pied sur la passerelle du navire.

« Hey ! Mon Roi ! »

Hellshaft s’était retourné pour faire face à Grasha.

« Je disais à ton père que vous vous ressemblez tous les deux. »

« Quoi ? » 

Adra, Satanachia et Forneus passèrent devant Grasha, qui était figé, la bouche ouverte, et montèrent à bord du navire.

« Hey, attendez une minute ! Mon Roi ! Comment se fait-il que je ressemble à ce trou du cul de père !? »

Satanachia s’était retournée vers Grasha alors qu’elle était sur le point d’entrer dans la cabine.

« Dépêche-toi et monte, ou nous te laisserons là. Ou peut-être que ta ville natale te manque tant que ça ? »

« Ah ! »

Grasha était devenu rouge vif et avait sauté par-dessus la passerelle pour entrer dans le navire.

« Pas moyen que je rate cet endroit ! Va te faire voir, Satanachia ! »

« Ne fais pas de bruit dans la cabine ! Sale chien ! »

La réprimande d’Adra avait résonné, et comme si c’était lié, le navire avait commencé à se déplacer lentement.

Hellshaft s’était assis sur le canapé, regardant la mer grise par la fenêtre.

Au final, bien qu’ils aient consacré beaucoup de temps et d’efforts, ils n’avaient pas réussi à rassembler des troupes.

Cependant, il y avait un étrange sentiment de satisfaction dans la poitrine de Hellshaft, non, dans celle de Doumeguri.

Peut-être que la prochaine fois, nous devrions aller dans le pays où Adra a grandi ?

Doumeguri avait fixé la direction où se trouvait le continent de Balgaea et avait murmuré cela dans son esprit.

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Illustrations

Fin du tome.

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