Ecstas Online – Tome 1

Table des matières

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Prologue

Partie 1

« Hé, si... si c’est avec toi que je le fais, Doumeguri-kun... alors cela ne me dérange pas, d’accord ? » Asagiri Ririko, alors qu’elle rougissait et baissait la tête vers le sol, me demanda ça pendant qu’elle leva légèrement les yeux vers moi, en étant toute timide.

Elle était la double gagnante de la compétition de Miss Lycée de Minamimyoujin et également la fille numéro un dans mon classement personnel avec qui j’aimerais être son petit ami. J’étais actuellement seul avec Asagiri dans ma chambre,

L’expression adorable et mignonne d’Asagiri était uniquement dirigée vers moi, Doumeguri Kakeru.

Asagiri, semblant s’être résolue à aller de l’avant, avait légèrement fermé sa bouche. Puis, elle avait commencé à défaire le premier bouton du blazer de son uniforme.

« A-Asagiri ? » lui demandai-je.

Cependant, Asagiri continuait à clairement démontrer qu’elle était embarrassée alors qu’elle agissait avec courage pendant qu’elle enlevait son blazer. Après l’avoir soigneusement plié, elle le posa sur le dessus de ma commode. Après ça, elle s’attaqua à défaire le col de sa chemise. Une fois défaite, elle plaça ses deux mains en bas de sa chemise.

« ... »

Peut-être était parce qu’elle avait senti mon regard passionné posé sur elle, mais quand Asagiri avait fini par devenir rouge jusqu’à ses oreilles, elle s’était retournée et m’avait tourné le dos. Ses cheveux, qui se déplaçaient légèrement, captaient la lumière du soleil qui pénétrait par la fenêtre. Ils semblaient rayonner d’un brun clair. Ses cheveux n’avaient en aucun cas été teints. En tant que demoiselle d’une bonne famille, Asagiri ne ferait absolument jamais quelque chose comme teindre ses cheveux.

« N-Ne me regarde pas trop... d’accord ? » demanda-t-elle timidement.

Elle avait alors défait un par un les boutons de sa chemise. Puis, elle avait lentement retiré ses épaules de sa chemise. Une couleur de peau resplendissante était apparue venant d’en dessous. Les ficelles de son soutien-gorge parcouraient son corps. Il s’agissait d’une ligne d’un blanc pur qui traversait sa peau blanche alors qu’elle semblait être la ligne qui exprimait que le corps d’Asagiri était hors limite et que les autres personnes ne pouvaient s’approcher d’elle. Cependant, cela soutenait également des masses molles qui surgissaient de la face avant d’Asagiri. Quand j’avais pensé à cela, ma gorge s’était asséchée et j’avais été forcé de déglutir.

Les mains d’Asagiri ne savaient pas vraiment où s’arrêter. Après ça, elles s’étaient déplacées avant de défaire le crochet présent sur le côté de sa jupe. Et puis, après un petit moment d’hésitation, sa jupe d’uniforme était tombée par terre.

À ce moment-là, ce qui masquait ses fesses était apparu, il s’agissait de ses sous-vêtements d’un blanc pur. Mais sa culotte, plutôt que de protéger les fesses d’Asagiri, l’avait plutôt mis en évidence de façon obscène.

Alors qu’elle avait l’air embarrassée, Asagiri m’avait regardé par-dessus son épaule.

Et quand ses yeux avaient rencontré les miens, elle s’était mordu la lèvre inférieure comme si elle voulait me dire quelque chose. Après quoi, ses yeux se fermèrent, puis, comme si elle y plaçait toutes ses forces, elle avait pivoté vers moi en produisant un petit bruit mignon.

Ses cheveux naturellement bruns étaient tombés doucement de ses épaules et étaient allés se placer sur sa poitrine. Sa poitrine, qui était enserrée dans des sous-vêtements blancs et purs, dessinait des courbes captivantes. Son soutien-gorge présentait de jolies broderies florales et il faisait partie d’un ensemble assorti avec sa culotte. La culotte qui protégeait la majeure partie de sa zone inférieure couvrait peu de surface au point qu’elle semblait vraiment isolée, et les rides qui se formaient entre ses cuisses m’avaient pleinement fait imaginer la forme de ce qui se trouvait sous elle même si je ne le voulais pas le faire.

Comme c’est joli, oui, comme c’est joli et comme c’est indécent. La façon dont elle n’arrivait pas à se calmer alors que son regard se déplaçait partout était aussi très charmante. Merde, je pourrais continuer à la regarder comme ça pendant des heures sans jamais m’en lasser.

Alors qu’elle avait remarqué mon regard qui devait lui donner l’impression que j’essayais d’ouvrir un trou dans son corps, Asagiri avait mis ses deux mains ensemble et avait tordu son corps.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Est-ce qu’un endroit sur mon corps... est bizarre ? » me demanda-t-elle.

Et puis, elle m’avait regardé avec les yeux tournés vers le haut afin de me regarder dans les yeux.

« Euh ! Ce-Ce n’est pas du tout le cas, » lui répondis-je.

Merde, j’ai tâtonné dans mes mots. Bon sang, pourquoi est-ce que je deviens nerveux à cause de quelque chose comme ça ? Bien que je puisse penser ça, il n’est pas exagéré de dire que d’être dans une telle relation avec Asagiri Ririko était le rêve de tous les élèves de sexe masculin. Et ce rêve, je le réalisais en ce moment même. L’extase et l’anxiété d’être l’élu étaient en moi.

« Alors, enlève ton soutien-gorge, » déclarai-je avec douceur.

Bon sang, même s’il n’y a personne d’autre, il s’agissait du terme numéro un sur l’échelle des choses embarrassante à dire à voix haute, son soutien-gorge.

Asagiri avait légèrement écarquillé ses yeux alors que je lui disais ça. Son visage était devenu encore plus rouge, puis elle s’était serrée dans ses bras comme pour protéger sa poitrine.

« E-Euh... Ne te méprends pas, d’accord ? »

Hein ? Quoi ? Est-ce que faire cela n’est pas une bonne chose ? Si elle dit qu’elle n’a pas l’intention de faire l’amour avec moi après être venue si loin, alors mon âme va vraiment être détruite après ça, pensai-je.

« C’est la première fois que je me déshabille devant un garçon. C’est embarrassant, mais... comme je le fais devant la personne que j’aime, alors cela me convient, » déclara-t-elle.

« Oh..., » murmurai-je.

Merde, ces paroles se sont enfoncées profondément dans mon cœur, pensai-je.

Asagiri avait alors placé ses bras dans son dos, puis elle avait attrapé avec ses mains le crochet de son soutien-gorge. Avec un léger son, les bretelles de son soutien-gorge s’étaient mises à se desserrer. Afin de ne pas laisser tomber son soutien-gorge, Asagiri l’avait immédiatement attrapé avec ses mains.

« Doumeguri-kun..., » en croisant ses bras devant sa poitrine, Asagiri avait soutenu son soutien-gorge alors qu’elle m’avait parlé.

« Asagiri... puis-je les voir ? » lui demandai-je doucement.

Alors que ses joues rougissaient, tout en étant très timide, Asagiri abaissa lentement ses mains.

Ses seins blancs et mous donnaient l’impression d’avoir été levée vers le haut. En voyant leurs mouvements de balancier vers le haut et vers le bas, cela m’avait donné envie de crier « les lois de la physique sont vraiment merveilleuses ». Et puis, même les protubérances en leur centre avaient été exposées juste devant moi sans être cachées par le moindre obstacle.

J’avais observé tout cela alors que j’avais été forcé de déglutir. Je n’aurais jamais pensé qu’un corps si sexy puisse se cacher sous l’uniforme que j’avais pris l’habitude de voir... afin de pouvoir toucher cette poitrine, j’avais dû tendre avec résolution mes mains vers ses monticules. Au moment où j’avais touché sa douce poitrine, mes doigts avaient été enveloppés par une grande pression.

« Nn ♡ ! » Asagiri avait immédiatement gémi.

De plus, elle avait tordu son corps d’une manière qui indiquait qu’elle se sentait bien. Sa poitrine qui avait été repoussée par mes doigts avait tremblé à gauche et à droite. Afin de me presser encore plus à sa poitrine, j’avais écarté les doigts de mes deux mains.

« HAaAHN ! »

En écartant les doigts, j’avais saisi avec plus de vigueur sa poitrine. La sensation de bonheur s’était étendue à l’ensemble de mes paumes et de tous mes doigts. Et puis, j’avais commencé à les masser. La force présente en raison de cette résistance dans mes doigts était une sensation exquise.

« Asagiri..., » murmurai-je.

« Do-Doumeguri-kun... Moi, mon cœur bat la chamade. J’ai l’impression que je vais devenir folle si tu continues ainsi..., » murmura-t-elle en me regardant.

Les joues rouges et les yeux mouillés d’Asagiri étaient vraiment érotiques. Il s’agissait d’une expression si sexy que je n’aurais même jamais pu imaginer voir venant d’Asagiri que j’avais souvent vu dans la salle de classe alors qu’elle semblait également tellement emplie de joie.

Pendant que je caressais la poitrine d’Asagiri avec mes deux mains, j’avais rapproché mon visage du sien.

« Nn ! Haa... nn... kuh... »

Je n’avais jamais vu le visage d’Asagiri de si près. Il s’agissait d’une distance où son souffle rentrait au contact de mon cou. Même ses amies n’auraient jamais dû la voir de si près.

« Est-ce que cela te fait du bien ? » lui demandai-je.

En entendant ma question, Asagiri hocha la tête à plusieurs reprises.

« Alors, quelle partie... se sent-elle bien ? » lui demandai-je encore.

Après qu’Asagiri ait baissé ses yeux en ayant l’air encore plus embarrassée, elle s’était tournée sur le côté.

« ... veux-tu dire que... ? » commençai-je.

Uooh, si mignonne ! pensai-je.

« Si-Si tu ne le dis pas, je-je ne le s-saurai pas, » déclarai-je difficilement.

Au contraire, pourquoi diable suis-je en train de bégayer sur chaque petite chose ? Est-ce parce que je suis nerveux ? Mais dans un tel cas, j’avais besoin de parler d’une manière plus cool et plus intelligente ou alors je serais considéré comme quelque chose de dégoûtant. Allez, toi ! Fais de ton mieux !

« Ma poitrine, et... la zone sous mon estomac..., » murmura-t-elle.

« Sous l’estomac !? » Merde, j’avais inconsciemment crié cela !

*Gokuri*. J’avais dégluti bruyamment, et après m’être calmé, j’avais rassemblé tout mon courage. J’avais alors fait glisser ma main tremblante de la poitrine d’Asagiri jusqu’à son estomac.

« Alors... me voilà, » lui murmurai-je.

« Ah... Ahh, »

Alors que mes mains parcouraient lentement le chemin vers son nombril, avant de descendre en dessous, jusqu’à arriver finalement dans la zone proche du jardin secret de la jeune fille qui était encore actuellement caché dans un tissu blanc.

Mes doigts avaient glissé dans l’espace entre le bas de son corps et ses sous-vêtements blancs.

Quel genre de sensation et de réaction aura-t-elle si je fais ça ? Me demandai-je.

Il s’agissait d’une sensation inconnue qu’Asagiri devait ressentir en ce moment. Quant à savoir la raison pourquoi pensais-je ça... ? Eh bien, c’était sûrement parce que personne ne l’avait jamais touchée là jusqu’à maintenant. Mais en ce moment, cette interdiction venait d’être brisée par ma main.

Et face à cette Asagiri que tous les élèves de sexe masculin tout au long de l’année scolaire voulaient, j’avais ─,

Rempli de nervosité et d’anticipation, j’avais placé avec résolution ma main à l’intérieur de ses sous-vêtements.

À cet instant, le bout de mes doigts était entré en collision avec un mur solide qui ressemblait à un obstacle en pierre.

Puis, produisant un son *gukiri*, une douleur aiguë avait traversé les articulations de mes doigts.

« !?×▲○×※★〒●×●×▽ !! »

« GUGYAAAAAEEEEEEEEEEE!! » criai-je.

Je m’étais alors presque évanoui alors qu’une agonie causée par une douleur perçante s’était propagée de ma main jusqu’à ma tête.

« Gah ! ... Gguh... u... kuuu ! »

Un doigt coincé ! J’ai coincé mon doigt ! pensai-je alors.

J’avais crié cela dans mon esprit, mais mon corps avait tout simplement obligé à serrer des dents face à cette incroyable douleur, et j’en étais même arrivé à arrêter de respirer.

« Kuh... ! »

Tout en endurant la douleur, j’avais fait en sorte que mon doigt prenne la forme d’un L alors que je me tordais le poignet. Après avoir fait cela, un écran de menu s’était ouvert juste devant mes yeux. Après m’être concentrée pour choisir le bouton de déconnexion, ma vue s’était assombrie et le logo de « HELLZ DOMAIN » était apparut.

En retirant le Visiocasque (ou AMT pour Affichage Monté sur la Tête) d’une seule main, j’avais lancé les contrôleurs RV de type gant. Et puis, alors que j’avais les larmes aux yeux, j’avais regardé l’écran du PC auquel les contrôleurs étaient connectés. Une fenêtre d’erreur rouge clignotait en ce moment. Il semblerait que la fonction de rétroaction tactile des contrôleurs RV avait mal fonctionné, et que le réglage numérique avait fait grandement osciller leur valeur MAX. En ayant ce genre de dérèglement, ce n’était pas différent que de faire face à un mur d’acier et d’y enfoncer mes doigts avec force.

« Bon sang... Même si j’arrivais au meilleur moment..., » déclarai-je.

À ce moment-là, j’avais entendu la sonnerie de mon téléphone cellulaire.

Ah... Bon sang, qu’est-ce qu’ils veulent en cette heure si critique ? Dès que j’avais vu le nom de l’appelant qui était affiché sur l’écran LCD, mon sang s’était figé dans mes veines. J’avais involontairement oublié la douleur dans mes doigts et j’avais saisi mon téléphone cellulaire.

« Al ─, »

Interrompant mes paroles, une voix forte qui pouvait déchirer mes tympans s’était fait entendre à ce moment-là.

« Hé ! Les données du Seigneur-Démon Hellshaft n’ont pas été transférées ! Qu’est-ce que tu fous là ? » cria une personne au téléphone.

Merde ! Même s’il s’agissait des données sur lesquelles je m’étais donné la peine de travailler jusqu’au matin afin de les créer, je ne les avais pas envoyées... !

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Partie 2

Celle au téléphone était Aikawa Shuuko. Une esclave de l’entreprise, non, une employée de l’entreprise de jeux vidéo dans laquelle je travaillais à temps partiel, le « HELLZ DOMAIN ». Et ce qu’elle voulait dire par Seigneur-Démon Hellshaft, c’était un personnage qui apparaît dans le jeu en cours de développement qui recevait actuellement de grands éloges, « Exodia Exodus ».

« Aikawa-san, je suis tellement désolé ! Les données sont déjà terminées, donc je vous les envoie tout de suite ! » déclarai-je.

« Franchement, c’est incroyable de ne pas mettre le client en premier et ne pas livrer la marchandise ! N’ayant pas ces données, j’ai perdu ce matin cinq bonnes minutes de mon temps de travail si précieux, n’est-ce pas horrible !? Je prendrai le coût de ces minutes de votre salaire à temps partiel ! » déclara-t-elle.

« Attendez un peu, s’il vous plaît ! De mon côté, ce sont des données sur lesquelles j’ai travaillé toute la nuit. Les données vocales ainsi que les données pour chaque mouvement du Seigneur-Démon Hellshaft regroupent plus de 150 sections. Vous rendez-vous bien compte de la masse de données ? En recevant cette commande qu’hier soir tard, j’ai due passé un moment terrible jusqu’à ce matin pour pouvoir les finir il y a quelques instants ! Vous rendez-vous compte de ça ? » déclarai-je.

« Haaa ? Avec un statut social où vous recevez de l’argent, de quoi vous plaignez-vous ? Pour un solitaire souffrant du syndrome “chuunibyou” [1] aggravé comme vous, il n’y a aucune chance pour vous de contribuer à la société, sauf pour des emplois comme celui-ci, » répliqua-t-elle froidement.

Je ne peux pas être totalement d’accord avec elle. Je vais plus ou moins au lycée et je ne nierai pas que je suis un solitaire et que j’ai un état d’esprit proche du chuunibyou, pensai-je.

« Euh... Aikawa-san ? Même si vous parlez d’argent, la commande d’hier n’était qu’une correction, n’est-ce pas ? Puisqu’il s’agissait d’un contrat où j’ai reçu le paiement complet que pour le travail à la pièce, quelque chose comme les corrections pour mise à jour est identique au fait de travailler gratuitement ! » déclarai-je.

« C’est parce que le précédent travail était de mauvaise qualité qu’il a fallu le corriger ! Le nombre de contrôles qui doivent être effectués avec succès a augmenté, donc c’est une nuisance aussi pour nous ici ! » déclara-t-elle.

Non, peu importe ce que vous en pensez, la commande d’hier n’était pas une correction, mais un changement dans les spécifications. Le contenu de la commande avait clairement changé. Je suis sûr que le directeur a changé d’orientation en fonction de ses envies. J’avais abandonné et j’avais poussé un grand soupir forcé.

« Haa... Dans un instant, je vous enverrai les données. Vous les aurez dans cinq minutes, » déclarai-je.

« Dans les trois minutes ! » avec cette voix en colère, elle déclara ça puis elle raccrocha le téléphone.

Aikawa-san était encore jeune, étant au début de la moitié de la vingtaine. Pour être franc, elle était belle et vraiment mignonne. Elle avait les cheveux longs de couleur brun clair. Son apparence lorsqu’elle portait un costume élégant et soigné donnait certainement le sentiment qu’elle était une femme de carrière capable. Quand je l’avais rencontrée pour la première fois, avec son visage et sa silhouette, j’avais pensé qu’elle devait être très troublée d’être courtisée par tous les hommes de l’entreprise. Mais ce n’était pas une humaine. Elle était une démone (Oni) sous forme humaine. Les corrections des travaux et les changements de spécification qui m’avaient fait perdre connaissance étaient des instructions que j’avais reçues de cette personne.

Mais quand même, Aikawa-san était obligée d’aller travailler si tôt le matin. Elle avait peut-être ses propres problèmes dans l’entreprise... mais vous savez, il n’y avait pas de loi qui disait que c’était une très bonne chose de décharger toute son amertume sur mon dos.

Après avoir saisi la souris sur mon PC, j’avais envoyé les données qui m’avaient pris toute la nuit à faire sur leur serveur FTP. Quand j’avais finalement regardé l’horloge sur le bureau, il était déjà temps pour moi d’aller à l’école.

Sans un instant de retard, j’avais saisi mon sac d’école et j’avais quitté ma chambre. Quand j’avais crié « Je m’en vais ! » dans le salon, la réponse peu enthousiaste de ma mère m’avait été retournée. Il semblerait que mon père était déjà parti travailler. Quel que soit le monde, les employés de bureau avaient la vie dure. De mon côté, je voulais vivre aussi confortablement que possible. En poussant les choses inutiles sur d’autres personnes, en agissant avec habileté et en obtenant les meilleurs résultats avec la plus petite quantité d’efforts, je pourrais vivre confortablement.

Si je considère le temps d’étude comme faisant partie de tout ça, ainsi que l’emploi à temps partiel, alors je pourrais même endurer une fréquentation quotidienne qui n’aurait servi à rien d’autre qu’à obtenir la preuve que j’avais terminé le lycée.

Après être sorti de l’appartement qu’occupait ma famille, et même après avoir pris l’air frais du matin, je ne pouvais pas m’arrêter de bâiller. Tout en pressant sur mes yeux emplis de sommeil, j’avais marché jusqu’à la gare la plus proche.

Je n’aurais jamais dû faire quelque chose comme une mise à jour des données du modèle d’Asagiri dans la Réalité Virtuelle après être sous l’effet de ma bonne humeur d’avoir terminé le travail après une nuit blanche. J’avais pensé après coup qu’il aurait été préférable d’avoir une heure de sommeil, et maintenant, je le regrettais amèrement. C’était une simple erreur de jeunesse que j’avais faite cette nuit.

Pourtant, mon Asagiri personnelle était assez bien réalisée. Elle n’était pas inférieure à la personne réelle. Et après tout, j’avais fait tout cela parce que je ne pouvais pas faire ce genre de choses avec la vraie personne. Et je pensais même que sur bien des côtés, mon Asagiri pourrait être meilleure que la véritable fille.

Bien sûr, si je pouvais parler en étant en bons termes avec la vraie et traîner comme je le voulais avec elle, je n’aurais pas besoin d’un personnage d’Asagiri dans cette Réalité Virtuelle. Mais pour que l’idole de l’école soit avec moi qui étais tout en bas de l’échelle scolaire..., ce genre de chose n’arriverait jamais. C’était quelque chose qui serait vraiment digne pour être incorporé dans de la science-fiction pure et simple.

Mais, ce n’était pas inutile pour moi d’avoir mis en place les données d’Asagiri. Le fait de réaliser des travaux graphiques de conception de modèle 3D dans le futur n’avait pas l’air d’être une mauvaise idée.

... Cela dit, le corps des données d’Asagiri avait été choisi parmi plusieurs modèles de base d’Exodia Exodus, et je l’avais utilisé comme base. La seule chose qui avait été remplacée avait été le visage. Mais même cette partie avait été faite par moi en utilisant une image de son visage et en la changeant raisonnablement avec un logiciel approprié.

Mais il n’y avait aucune raison de se sentir coupable d’avoir fait ça. C’était une technique traditionnelle transmise depuis l’antiquité appelée « Photoshop ». On pourrait même dire qu’il s’agissait d’un art traditionnel en vue du nombre de personnes qui l’avait utilisé pour un oui ou un non. J’avais simplement hérité de cette tradition et j’avais juste besoin de la transmettre à la prochaine génération.

Et si l’on y pense, je n’avais jamais vu le corps dénudé d’Asagiri et il n’y avait aucun moyen pour moi d’obtenir ses mesures. Donc il était clairement impossible de tout faire à partir de zéro en ayant un résultat potable.

Alors que je pensais à ce genre de choses, j’étais monté dans le train puis j’étais arrivé à mon alma mater [2], le lycée public de Minamimyoujin. Alors que j’étais arrivé dans la classe de deuxième année 2-A, j’avais eu l’illusion d’avoir erré dans une partie de la Réalité Virtuelle.

« Ah, bon matin. Doumeguri-kun. »

Quant à savoir pourquoi je ressentais ça, c’était parce qu’Asagiri était là. De façon inattendue, j’avais immédiatement rencontré Asagiri qui était déjà là, après que j’eus ouvert la porte. Contrairement à moi, qui m’étais figé, Asagiri avait immédiatement souri et m’avait envoyé un salut.

« Oh-oh... »

La vraie Asagiri..., c’était certainement la vraie qui se trouvait devant moi. Elle était différente de celle que j’avais réalisée et modifiée avec Photoshop puis rendue irréel. Son existence réelle semblait lumineuse. De plus, elle avait même salué quelqu’un comme moi. Étant au sommet d’échelle scolaire, elle était l’Asagiri-san qui vivait dans le monde céleste alors que j’étais dans les profondeurs.

Asagiri était une demoiselle d’une bonne famille. Cependant, elle était amicale, et elle n’agissait pas de manière hautaine. De plus, si personne ne me l’avait dit, on n’aurait même pas pu dire qu’elle était une fille d’une famille riche. Cependant, avec son apparence et son comportement, on pouvait ressentir qu’il y avait une sorte de différence de statut. Il serait probablement normal qu’elle aille dans une école privée pour filles, mais pour une raison inconnue, elle allait dans une école publique mixte.

Ha, oh non. Je viens d’effectuer une réponse vague ! Un bonjour, j’ai besoin de faire un salut correct. Par chance, je pourrais avoir une conversation avec Asagiri ! pensai-je.

« E-Euh... Hmm..., » essayais-je.

« Ah, Akira-kun. Bon matin..., » en regardant derrière moi, Asagiri avait fait un salut.

« Salut, Ririko. »

Après m’être retourné, j’avais vu qu’il y avait le joli visage d’un garçon dans un endroit ou je devais légèrement lever la tête pour le voir.

C’était un homme chez qui je pouvais sentir la différence de statut entre nous. Ichinomiya Akira avait fait son apparition dans la classe.

Je n’en suis pas sûr, mais il semblerait que la famille de ce type soit aussi riche. Avec des cheveux bruns clairs, il avait un joli visage de garçon qui lui donnait l’air d’être une célébrité. Il était grand, mesurant près de 180 cm. Depuis qu’il était dans le club de basket-ball, j’entendais souvent de sa part qu’il regrettait d’être petit, mais j’étais près de 10 cm plus petits que lui.

Ce n’était pas comme s’il était nul en ce qui concerne le sport. Je devrais plutôt dire qu’il était même bon aux jeux. En plus, il semblerait qu’il avait participé à un tournoi mondial d’eSports de F1 Racing.

Cet Ichinomiya souriait en ce moment avec un air un peu troublé.

« Ah... désolé. »

Je vois. Comme je m’étais arrêté à l’entrée, il ne pouvait pas entrer dans la salle de classe. Étant au bas de la hiérarchie de classe, j’étais vraiment désolé d’entraver le chemin du roi.

Après que j’eus quitté cet endroit comme si je m’enfuyais, j’avais entendu les voix d’Asagiri et d’Ichinomiya qui s’amusaient derrière moi. Alors que je décidais d’ignorer ces voix, je m’étais dirigé vers mon siège.

En chemin, mes yeux s’étaient arrêtés sur la fille qui était assise à côté de moi.

Cette fille avait un livre ouvert posé sur son bureau, et son regard était fixé sur les pages de cet ouvrage. Ses longs cheveux noirs étaient magnifiques, et elle avait un visage bien taillé qui semblait avoir été fabriqué artificiellement. Si Asagiri était le soleil, alors cette fille était la lune.

Shizukuishi Non.

Il y avait un autre humain que moi en deuxième année de classe A qui ne s’était pas fait d’amis et ne s’était pas rapproché des autres. Mais même si nous faisions la même chose, je ne pouvais pas accepter que, bien que je sois vu comme un solitaire à ignorer, Shizukuishi fût considérée comme une existence mystérieuse et distante.

Sentant mon regard, Shizukuishi avait levé la tête.

Au moment où elle l’avait fait, il y avait un pli gravé sur le front de Shizukuishi, et elle m’avait regardé avec une expression qui ressemblait à de la colère.

J’avais alors versé une sueur froide dans mon esprit, mais en faisant semblant de ne pas l’avoir remarqué, j’étais passé devant Shizukuishi puis je m’étais assis à mon propre siège.

Shizukuishi avait toujours un pli sur son joli visage et faisait une expression sévère alors qu’elle fit retourner son regard sur son livre.

Pourrait-elle toujours penser à des problèmes compliqués ? Des choses comme les vérités de ce monde, comme les systèmes du monde caché, ou encore des romans dont les suites n’étaient pas encore sorties.

 

 

À ce moment, un homme bruyant s’était précipité dans la salle de classe.

« Oh Oh Oh, tout le monde... ! Qu’est-ce que... vous faites en agissant avec tant de désinvolture !? Ce n’est pas le moment pour ce genre de choses, vous savez... ? »

« C’est quoi ce bordel, Ougiya ? Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Le roi Ichinomiya avait dit cela pour calmer celui qui criait, Ougiya Takuya.

« Évidemment, il s’agit de la visite éducative. L’as-tu oublié, Akira-kun ? » demanda Ougiya.

Ichinomiya, comme pour dire « Bon sang ! », avait fait un sourire ironique.

« Je ne l’ai pas oublié. N’est-ce pas dans la salle audiovisuelle ? Devons-nous déjà quitter la salle de classe ? » lui demanda Ichinomiya.

« Tout à fait ! Sensei est venu nous appeler, » répondit Takuya.

Dans ce cas, tu aurais pu le dire plus tôt, j’étais sûr que tout le monde dans la classe le pensait.

Alors que nous nous étions séparées en petits groupes, tous les étudiants de la classe avaient quitté la salle de classe en masse. La mise à l’essai d’un système d’enseignement en utilisant une Réalité Virtuelle de nouvelle génération, qui avait été annoncée il y a plus d’un mois, allait commencer aujourd’hui. Il s’agirait d’abord d’une visite éducative, où nous ferions le tour du monde en une heure pour observer les cultures du monde entier.

En parlant du système RV de la prochaine génération, il semblerait que le jeu que j’avais réalisé dans mon emploi à temps partiel, « Exodia Exodus », utilisait aussi le système RV de la prochaine génération. Pour la fabrication des données par un larbin comme moi, on ne nous donnait que l’équipement normal, mais la version commerciale semblait être quelque chose de vraiment incroyable. Selon Aikawa-san, on ne pouvait pas du tout faire la différence entre la réalité et le monde virtuel avec ceux-là.

Tout en pensant à ce genre de choses, j’avais suivi en regardant les dos d’Asagiri et d’Ichinomiya qui marchaient côte à côte.

« Hé, Akira-kun, dans quel pays comptes-tu aller ? » lui demanda Asagiri.

« Hmm ? Je pense que j’aimerais voir le Colisée de Rome. Et toi, Ririko ? » lui demanda Ichinomiya.

« Je pensais que le Mont-Saint-Michel en France serait bien, mais je me demande ce que je devrais faire..., » répondit Asagiri.

« Alors, veux-tu qu’on se balade ensemble ? » lui demanda Ichinomiya.

Asagiri hocha la tête avec un visage ravi. Ce visage souriant me faisait mal à la poitrine. Quand j’avais détourné mon regard, la personne nommée Ougiya qui était survoltée sans raison apparente était entrée dans mon champ de vision.

« Homme... Je suis super... excité... N’est-ce pas comme un voyage à l’étranger ? » demanda Ougiya à une personne à côté de lui.

« Ouais. J’ai hâte d’y être. Mais comme c’est la première fois que ce système de RV est utilisé, c’est une sorte de test grandeur nature, » un étudiant du nom d’Arisugawa avait répondu Ougiya. Ce type avait étrangement des traits féminins. Il semblerait qu’on l’ait pris pour une fille en ville et qu’il avait été dragué après ça.

« Puisqu’il s’agit du premier test, c’est vraiment une première fois. »

À côté d’Arisugawa, il y avait un type beaucoup trop normal, Yamada Yoshimune. Il était surnommé « Shogun classique ». Il allait toujours à fond dans les sujets dont il parlait, mais sa taille et son poids étaient normaux. Même ses notes étaient toujours à la moyenne. C’était un pro de la banalité.

Même ce type ordinaire marchait tout en parlant joyeusement avec nos camarades de classe. J’étais le seul à marcher isolé et en silence. Même Shizukuishi marchait avec d’autres étudiants. Mais encore une fois, quand on lui parlait, et elle traitait la discussion comme si elle trouvait ça ennuyeux.

Cependant, personne ne m’avait parlé. Mais en ce qui concerne ce fait, je ne me sentais pas seul, et je n’avais pas de sentiment d’infériorité. Au contraire, je me sentais même bien quant à tout cela.

Et ce n’était pas comme si je disais ça avec un sens négatif. Je détestais communiquer avec les autres. On pourrait même dire que je l’évitais de toutes mes forces.

Ce qu’on appelle la communication était extraordinairement coûteux de mon point de vue. Que cela soit financièrement, mentalement et physiquement. Quand je communiquais avec quelqu’un, ce n’était pas pour mon propre bien, mais pour le bien de l’autre personne. Le temps était selon moi précieux. Par exemple, le temps pourrait être remplacé par de l’argent. Et avec ce temps, il était possible de travailler à temps partiel, d’étudier dans le but de s’investir dans l’avenir, et même d’accroître ses connaissances, alors c’était bien de l’utiliser pour ça. Le fait que ces occasions seraient perdues en communiquant signifiait qu’il s’agissait d’une perte extraordinairement importante en termes de coûts par rapport aux bénéfices.

Quand on parlait de la chose que j’avais obtenue en oubliant ce coût, ce serait seulement l’autosatisfaction que je ne sois pas un humain solitaire ni un humain ennuyeux.

C’est pourquoi je n’avais pas pris de dispositions particulières pour une place d’arrivée après m’être connecté comme avaient fait toutes les autres personnes. Au contraire, j’avais prévu de rendre le lieu d’arrivée aléatoire. Je ne saurais pas non plus où j’irais. J’attendais avec impatience de découvrir l’endroit où je me rendrais.

Et ainsi, même les solitaires avaient des moyens de s’amuser.

Et puis, j’étais arrivé à destination et j’avais franchi la porte de la salle audiovisuelle.

Il s’agissait là de la porte d’un nouveau monde, où une autre vie allait désormais commencer.

Notes

  • 1 : Chuunibyou : Trouble mental où l’adolescent pense posséder des super-pouvoirs tout en vivant dans un monde fantastique où ils ont un rôle important à jouer.

  • 2 : Alma mater : Alma mater est une expression d’origine latine, traduisible par « mère nourricière ». En Belgique, en Suisse et au Canada, il désigne l’université où une personne a fait ses études. Pour les pays anglophones, cela couvre aussi le lycée et collège et non pas uniquement l’université.

+++

Chapitre 1 : Connexion

Partie 1

Dans les profondeurs de mon sommeil, j’avais entendu un son électronique qui resonna agréablement à mes oreilles.

... Attends, hein ? Quand est-ce que je me suis endormi ?

Ma conscience devint de plus en plus claire, mais tout ce qui se trouvait devant mes yeux restait sombre. Même si j’avais l’intention d’ouvrir les yeux, que s’était-il passé ? Les données sur des cultures mondiales n’ont-elles pas encore été déployées correctement ?

À l’instant d’après, l’obscurité s’était transformée en un tunnel qui brillait dans une couleur bleue. Cette lumière traçait des motifs complexes devant moi, et j’avais l’impression d’avancer à l’intérieur des cellules nerveuses ou d’un circuit intégré. Alors que j’étais captivé par la belle lumière qui dansait frénétiquement et bruyamment devant mes yeux, j’avais été capable de voir une lumière plus vive, voire éblouissante, qui se trouvait tout au bout du tunnel. Ahh, donc je me réveillerai si je saute dedans, c’était ce que je pensais pour une raison inconnue lorsque je remarquais la fin.

Mais qu’est-ce que c’est que tout ça ? Est-ce un processus de connexion étrangement dramatique ? Est-ce qu’ils ont mis en place quelque chose comme une scène issue d’un film de science-fiction ? Se pourrait-il que lorsque je me réveillerai, je sois à bord d’un vaisseau spatial qui est passé dans l’hyper espace ou alors est-ce que j’aurais été enfermé à l’intérieur de l’esprit de quelqu’un, ou bien est-ce que cela sera dans un retour dans le passé ? Ou encore, un voyage vers un autre monde ?

Je suis certain que dans l’autre monde vers lequel je voyage, j’aurai à un moment donné, des occasions de faire des choses perverses avec une belle fille une fois toutes les trois pages. Je serais également faussement accusé par une fille aux cheveux blonds ou roses, mais elle sera en mode « dere » après trois minutes. Je voudrais vraiment demander pour obtenir ce genre de développement facile. En pensant à ce genre de choses stupides, cette fois, j’avais vraiment ouvert les yeux.

─ Devant mes yeux, l’étincelle d’une épée se heurtant avec une autre épée s’était dispersée.

« Hein ? » m’exclamai-je.

Un épéiste portant un casque et une armure faisait face à un orc répugnant qui ressemblait à un mélange d’un humain et d’un cochon. Ils se tailladaient l’un et l’autre avec des épées à la main.

... Quoi !?

L’épée de l’orc s’enfonça en plein dans la tête de l’épéiste, et le corps de l’épéiste tomba alors au sol comme une marionnette dont les cordes avaient été coupées. L’armure d’argent du guerrier avait été maculée de sang et de boue alors que lui-même s’était effondré. Sûr de sa victoire, l’orc leva haut son épée alors qu’il émettait un son étrange en provenance de sa gueule grotesque. Ses lèvres écartées se tordaient encore plus alors qu’il semblait bavé. Il aurait pu avoir l’intention de faire un sourire, mais c’était excessivement inquiétant et effrayant de mon point de vue.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que c’est ? Quelle est cette culture dans le monde ? me demandai-je.

À l’instant d’après, une flèche tirée en cloche perça l’orc, et le sourire sinistre de la créature disparut. Après s’être effondré au sol avec un flop, il avait convulsé à plusieurs reprises, et peu de temps après ça, il s’était arrêté de bouger.

Un gigantesque troll qui avait une hauteur de plus de cinq mètres avait passé au travers les flèches qui retombant comme la pluie, alors qu’il faisait trembler la terre à chaque pas. Il n’avait pas de poils sur son corps, et avec une silhouette massive et solide, ses bras étaient bizarrement trop longs. Ignorant les flèches qui avaient percé son corps, il avait balancé l’énorme massue qu’il tenait dans ses mains. Un humain avait été soufflé dans les airs à la suite de cette attaque. Le soldat qui portait une armure lourde avait voltigé d’une manière comique dans les airs avant de s’écraser sur le sol à quelques mètres de là.

J’avais été stupéfait du spectacle qui possédait si peu de sens d’être dans la réalité.

Cet endroit était véritablement un champ de bataille.

Le nombre de soldats humains qui parcourait la zone des collines en pente douce se situant à côté de moi était d’environ plusieurs milliers de personnes. Le nombre de monstres qui marchaient de l’autre côté dépassait ce nombre.

Ni la belle nature ni le précieux patrimoine culturel n’avaient pu être trouvés dans un tel lieu. Il y avait des flammes vives et un tourbillon de rugissements furieux tout autour de moi. Il n’y avait que du sang qui volait, et des cadavres maculés de boue qui se répandaient ici et là.

Les humains portaient des casques et des armures, et se battaient contre les monstres avec un bouclier dans une main et une épée dans l’autre. À l’arrière, il y avait des troupes avec des arcs prêts qui étaient alignées alors que des flèches étaient tirées simultanément selon une certaine cadence. En plus d’eux, il y en avait qui avaient des lances prêtes à charger leur adversaire, d’autres qui frappaient autour d’eux avec des haches, et il y en avait même qui ressemblaient à des magiciens qui portaient des robes et qui balançaient des jets de lumière du bout de leurs mains.

Du côté des monstres, les créatures avec des formes vraiment variées avaient été mélangées comme un mélange infernal. Des orcs qui portaient des casques et des armures rudimentaires étaient présents en grand nombre. À côté d’eux, il y avait des animaux carnivores et féroces ainsi que des reptiles gigantesques qui avaient un air de famille avec les dragons. Dans le ciel, des utilisateurs de magie montés sur des dragons ailés volaient ici et là.

Les cris de guerre ainsi que les cris des humains et des monstres se faisaient entendre en ces lieux. Les échos des lames et le son des flèches projetées dans les airs se faisaient également entendre à mes oreilles. Cet intense bruit ne permettait nullement à ma conscience d’être calme dans un tel lieu.

Sur une grande colline, des palissades en bois et les ruines d’une forteresse présentaient des incendies ici et là. Les flammes épaisses et la fumée portaient l’arôme de la chair brûlée à mes narines.

Attends un peu ! Qu’est-ce que c’est que ce bordel !? C’est une guerre totale là ! Franchement, c’est beaucoup trop réel que cela me fait peur ! Je suis sûr que quelque chose comme ça fera pleurer les enfants qui verront ça ! J’ai même plutôt l’impression que je vais commencer à pleurer si cela continue ! pensai-je.

J’avais parfaitement compris que ce n’était pas la réalité qui se trouvait là, mais quelque chose envoyé dans ma tête par le système virtuel, et je m’étais persuadé avec force de cette vérité. Cependant, la scène se reflétait dans mes yeux, les sons que j’entendais arrivaient dans mes oreilles, les vibrations et le vent que je ressentais sur mon corps, et même les odeurs, tout cela m’avait indiqué sans faute qu’il s’agissait de la réalité.

Il n’y a aucune chance que ce genre de monde puisse exister dans le passé ou le futur. Quelle est la culture de ce lieu ? Où dans le monde est-ce que je me trouve ? Me demandai-je.

Comme ce n’était pas un endroit qui serait utilisé pour une visite éducative, il n’y avait aucune chance qu’il s’agisse d’une culture trouvable dans le monde.

Il était vrai que je m’étais connecté au système sans désigner un emplacement, donc j’avais pensé que j’aurais un emplacement gagnant, logique, non ? Mais ─.

J’avais examiné le tourbillon des rugissements de colère et le champ de bataille sanglant qui se trouvait devant moi.

Ce genre de chose n’était pas du tout un coup gagnant de mon point de vue !

Après m’être retourné sur moi-même, j’avais vu qu’il y avait un château de mauvais augure avec une atmosphère surnaturelle qui se trouvait là. Il s’agissait d’un château noir, protégé par de solides remparts. La lumière rouge qui s’échappait des joints et des fenêtres me rappelait les veines et les yeux qui brillaient d’un éclat flamboyant et cela donnait l’impression que le château était une créature vivante. En y regardant de près, il était vraiment magnifique, mais il ressemblait aussi à un gigantesque démon qui s’accroupissait. Cette présence écrasante me donnait l’impression de trembler en raison d’une peur instinctive.

Un château comme cela n’était apparu nulle part sur Terre. Si je devais dire où je pourrais en trouver, alors cela serait tout au plus dans un film ou un jeu.

J’étais convaincu de ça. C’était donc un accident. Cependant, je ne connaissais pas la méthode de déconnexion d’urgence du système.

Ainsi, je m’étais tourné vers le ciel et j’avais crié d’une voix aussi forte que possible. « OOhhhhhhhh ! Est-ce que le superviseur m’entend ? Renvoyez-moi dans le monde normalllllllllll ! »

Juste après l’avoir fait, comme s’ils avaient été frappés par ce cri, tout le champ de bataille s’était figé au même moment.

Hein ?

Après ça, les humains et les monstres me regardaient comme s’ils retenaient leur souffle.

HIIIIII. Ne regardez pas par là ! Vous allez me faire mouiller mon pantalon, pensai-je.

À ce moment, les portes du château s’ouvrirent en grand. Et puis, avec ce qui semblait être un tremblement de terre, une grande armée toute fraîche avait fait son apparition. Il y avait des individus de grandes tailles qui ressemblaient à des ours, et il y avait des individus qui ressemblaient à des chats très minces. Mais ce qu’ils avaient en commun, c’était le fait que leurs yeux possédaient tous une lumière ardente et qu’ils étaient en train de gronder et de grogner en avançant. Il s’agissait des animaux sous forme humaine, pour le dire simplement, une meute de bêtes magiques.

J’avais ressenti à ce moment-là un frisson dans toute ma colonne vertébrale.

Ces types sont dangereux, pensai-je.

Il s’agissait de ce que mon instinct m’avait informé.

En particulier, je ressentais ça vis-à-vis de la personne qui se tenait à leur tête.

Il possédait de cheveux longs brun-rougeâtre et il avait des oreilles en forme de chien sur la tête, ainsi que des crocs sortant de sa bouche audacieuse et souriante. Son apparence ressemblait à un mélange entre un loup et un homme, donc, pour le dire simplement, un véritable loup-garou. Il était à un niveau différent des bêtes magiques qui se trouvaient derrière lui, et il dégageait une aura de danger tout autour de lui.

Ce corps robuste possédant un physique bien entraîné s’était précipité sur le champ de bataille avec une vitesse qui transcendait clairement les limites humaines. Derrière lui, la meute de bêtes magiques se dirigeait également vers l’armée des humains.

« Ne prenez pas de retard, les garsssssssss ! » cria ce loup-garou.

« UooOOOOOOOOOOOOOOH! » Ils avaient répondu à la voix du loup-garou par des hurlements.

M-Merde ! Que ce soit un jeu ou toute autre chose, je trouve qu’il s’agit là de choses effrayantes qui font vraiment peur ! J’ai l’impression que ma vie est vraiment en danger ! pensai-je.

Après avoir fait demi-tour vers ma droite, je m’étais dirigé à l’opposé du château et j’avais commencé à courir.

Bon sang, pourquoi les choses se sont-elles passées comme ça !? C’est un bogue informatique ? Une erreur du serveur ? Et où sont allés les autres gars de la classe ? Tout le monde dans ma classe devrait avoir ouvert une session ! Pourquoi suis-je le seul à avoir fini comme ça ? Est-ce que c’est ça ? Était-ce une mauvaise chose de ma part d’avoir choisi l’option aléatoire !? Merde, j’aurais aussi dû prendre rendez-vous avec quelqu’un ! Mais je n’ai personne avec qui faire ça ! pensai-je.

Quand j’avais tourné mon regard par-dessus mon épaule tout en tremblant de peur, l’armée, étrangement motivée, s’était approchée de moi.

« Suivez le Roiiiiiiiiiiii ! » cria l’une des personnes derrière moi.

Et toutes les autres avaient alors répliqué en criant des choses comme « Ne vous laissez pas distancer ! » alors qu’ils arrivaient en courant vers moi.

Se pourrait-il que le loup-garou massif se trouvant en tête soit leur roi ? me demandai-je.

J’avais alors regardé une fois de plus la silhouette de ce loup-garou. Au moment où je l’avais fait, peut-être parce qu’il avait remarqué que je le regardais, le loup-garou avait plissé les coins de ses lèvres en un sourire.

Oh, oh ! Cela ne veut-il pas dire qu’il veut absolument me manger ? Le fait d’être mangé jusqu’à en mourir est assez haut dans ma liste des manières dont je ne veux certainement pas mourir ! J’ai déjà entendu dire qu’il y a des gars qui sautaient dans un enclos à ours afin de se suicider, mais je ne peux pas du tout sympathiser avec eux ! pensai-je.

Alors même pendant que je tremblais, il y avait quelque chose que j’avais soudainement remarqué.

Ce loup-garou, ne l’ai-je pas déjà vu quelque part ? pensai-je.

Même si j’étais sur le point de m’en souvenir, cette information était restée coincée dans ma gorge et cela n’avait pas voulu sortir. Mais cette suspicion s’était immédiatement envolée quelque part alors que le prochain événement surgissait devant moi.

« C’est !? » m’exclamai-je.

Je pouvais voir la silhouette d’une personne se trouvant devant moi.

+++

Partie 2

Le campement humain était de l’autre côté de la colline. Il y avait des barricades en formes de « # » en bois, et il y avait un grand nombre d’humains qui étaient équipés d’armes. Parmi ces humains, il y avait un visage que j’avais immédiatement reconnu. C’était différent des monstres qui me pourchassaient. Il s’agissait d’une belle fille que je ne pourrais pas oublier même si j’essayais.

« Asagiri... C’est Asagiri, n’est-ce pas ! » murmurai-je.

Même si nous étions ensemble jusqu’à il y a peu de temps, c’était étrangement nostalgique de la revoir. Mais, son allure en ce moment était quelque chose que je ne connaissais pas. Elle n’était pas dans sa tenue du lycée, car actuellement elle était enveloppée par un casque et une armure légère, et elle affichait en ce moment une expression de vaillance.

Cette allure... On dirait qu’elle s’était habituée à ce monde, mais... à ce stade, cela n’avait pas d’importance ! Ce qui était important en ce moment, c’était que nous avions pu nous rencontrer à nouveau au milieu de cette bataille !

Quand Asagiri avait dégainé l’épée à sa taille, la lame en argent de son épée avait semblé scintiller. Ses cheveux brillants et colorés flottaient, alors que ses grands yeux et la pointe de son épée se tournaient vers moi.

« Tout le monde, n’ayez pas peur ! C’est l’occasion rêvée ! » cria-t-elle.

Cette voix claire et belle était sans aucun doute la voix de l’Asagiri que je connaissais bien. Réagissant à cette voix, les soldats environnants avaient lâché un *UOOOOOOOO* et avaient poussé des cris de guerre. La grande majorité d’eux étaient des visages que je n’avais jamais vus auparavant. Il s’agissait de visages qui n’avaient aucune individualité et qui semblaient être des visages de poupées produites en série quelque part. Mais parmi eux, il y avait plusieurs visages que j’avais reconnus.

Est-ce que c’est Ougiya et Arisugawa ? me demandai-je.

Quelques-uns de mes camarades de classe portaient des casques et des armures et levaient des armes au-dessus de leur tête. À côté d’Asagiri, il y avait même la silhouette d’Ichinomiya.

Alors que ces deux-là se tenaient l’un à côté de l’autre, je trouvais que c’était étrangement pittoresque. Un peu comme le protagoniste et l’héroïne d’un JDR fantastique, et cela m’énervait rien qu’à y penser.

« Nous allons arrêter le mouvement des troupes fraîches qui sortent du château ! Unité de lance, en avant ! » déclara Ichinomiya.

Ichinomiya avait lâché des ordres dans un style qui semblait indiquer qu’il était le commandant d’une armée. Je ne savais pas comment cet ordre leur avait été transmis, mais l’unité de lance qui combattait individuellement sur le champ de bataille avant ça, s’était rassemblée et s’était placée entre moi et les bêtes magiques qui s’approchaient depuis derrière moi. Ces individus-là étaient les mêmes que le grand nombre d’humains présent sur ce champ de bataille, à la différence des différentes personnes de deuxième année de classe A. Il s’agissait de chevaliers qui portaient des expressions sans aucune once d’individualité. Et puis, une fois leur formation de combat en ordre, ils avaient tourné la pointe de leur lance vers les bêtes magiques.

Bon sang ! Ichinomiya m’énerve, mais je vais devoir le remercier puisqu’il semble m’avoir sauvé ! pensai-je.

À ce moment-là, même Asagiri avait levé son épée avant de crier avec bravoure. « C’est incroyable que le Seigneur-Démon puisse aller sur la ligne de front comme ça et même sortir seul ! On ne peut pas rater cette chance ! Alors, tout le monde, allez-y ! »

Asagiri avait préparé son épée pour attaquer avant de se mettre à courir. Les lignes de soldats se succédaient derrière elle, et ainsi, les différentes personnes qui attendaient derrière eux la suivirent immédiatement. Mélangés à la foule de soldats qui n’avaient pas d’individualité, mes camarades de classe étaient venus en courant tout en portant des expressions qui indiquaient qu’ils étaient préparés à la mort.

Tout le monde semble ainsi. Cela veut donc dire qu’ils étaient tous inquiets pour moi et qu’ils sont même prêts à risquer leur vie afin de me sauver, pensai-je.

À en juger par le déroulement de l’histoire, il semblerait que l’individu qui ressemblait au chef des bêtes qui me poursuivait était le Seigneur-Démon. Les personnes qui normalement ne me parleraient même pas risquaient en ce moment leur vie pour essayer de me sauver face au terrifiant Seigneur-Démon. Était-ce qu’ils appellent les liens entre camarades de classe ? Il semblerait qu’avoir des amis pourrait étonnamment ne pas être une si mauvaise chose...

Bon sang, sans que je m’en rende compte, des larmes commencèrent à me venir aux yeux.

« Oo ─ i! »

J’avais agité les mains et j’avais couru vers mes camarades.

Asagiri, comme si elle me répondait, avait préparé son épée et ─,

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Elle m’avait frappé tout en criant.

« Qu... !? » m’exclamai-je.

Par pur réflexe, j’avais levé les bras pour me défendre contre elle.

Quoi !? Pourquoi !? pensai-je.

Ces sentiments s’étaient momentanément mis à tournoyer dans ma tête. Mais, j’étais incapable de faire quoi que ce soit, alors j’avais simplement fermé les yeux et j’avais craint la douleur inimaginable qui ne pouvait qu’arriver.

Le bruit d’une collision entre deux objets en métal avait résonné, et j’avais l’impression que quelque chose avait touché mes bras.

─ Eh ?

Quand j’avais ouvert les yeux, mes bras étaient toujours là.

Cependant, il s’agissait de bras qui étaient protégés par une armure encombrante. De plus, cette armure semblait étrangement solide. Quant à mes bras, ils étaient assez grands pour ne pas ressembler à mes propres bras.

Et en provenance de mon bras, des chiffres de couleur rouge étaient soudainement apparus devant mes yeux.

─ 20.

... ? C’est quoi ce chiffre ? pensai-je.

« Kuh ! Comme prévu, il est coriace ! » cria Asagiri alors qu’elle préparait une fois de plus son épée pour frapper. « Mais, cela le blesse. Il s’agit donc d’un adversaire que même nos attaques peuvent blesser ! »

J’avais baissé mes yeux et j’avais regardé mon propre corps.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Me demandai-je.

Tout comme mes bras, mon corps était recouvert d’une armure noire et résistante. De plus, il y avait encore une autre chose étrange dans tout ça.

Le corps d’Asagiri était étrangement petit. Sa tête se trouvait en ce moment au niveau de mon abdomen. Bien sûr, elle était plus petite que moi, mais ce n’était pas tant que ça. Alors, depuis quand est-elle devenue si petite !?

Le corps de cette mini Asagiri brillait en bleu. C’était comme si le pouvoir dont son corps était rempli à ras bord s’était transformé en lumière et devenait visible. Et puis, l’épée d’argent qu’elle tenait dans ses mains s’était aussi mise à briller en bleu.

« Woahh... Att-attends, attends un peu ! » criai-je.

Avec un cri aigu, Asagiri frappa avec son épée. « Foudre ! »

Traçant un bel arc de cercle, la lumière ainsi que son épée avaient frappé en plein dans mon torse. Une lumière intense et des étincelles avaient éclaté à ce moment-là. Les chiffres rouges étaient revenus une fois de plus. Cette fois, c’était un 60.

Cela... est-ce que ça pourrait être... les dommages que j’ai reçus ? me demandai-je.

Serait-ce vraiment un JDR ? Il s’agit à la base d’une visite éducative. Comment les écoles auraient-elles pu approuver l’idée de créer des trucs comme des jeux en ligne alors qu’ils proclament partout qu’on pourrait en devenir sérieusement dépendants !? Attends, ce n’est pas le moment de penser à quelque chose comme ça ! Même si c’était le cas, pourquoi devrais-je me faire frapper par Asagiri ? Son adversaire doit être différent, n’est-ce pas ! Celui qu’elle devrait vaincre est le Seigneur-Démon qui s’approche de derrière moi !

Je m’étais retourné et j’avais pointé du doigt le loup-garou qui se démarquait de la masse. Le loup-garou s’était précipité vers moi en frappant l’unité de lance qui se tenait sur son chemin.

J’avais alors parlé à Asagiri d’une voix très réduite. « E-Eh bien... Ce truc, n’est-ce pas que tu vois là-bas ? L’ennemi est là-bas... »

« Waoo ! J’ai été pointé du doigt ! Hehehehe, allons nous déchaîner ensemble, mon Roi ! » Le loup-garou qui était arrivé en train de courir vers moi avait laissé entendre une voix enchantée qui semblait comme s’il hurlait.

...

Toi, n’es-tu pas le Seigneur Démon ? Me demandai-je.

« Serrez les rangs ! Les réserves, en avant ! » quand Ichinomiya avait fait entendre une voix aiguë, les chevaliers tenant de grands boucliers s’alignèrent les uns derrière les autres.

Les boucliers que ces chevaliers possédaient, avait créé un mur de boucliers d’argent qui étaient polis au point qu’ils étaient tels des miroirs.

S’agit-il de Bouclier Miroir ?

Maintenant que j’y pense, il y avait aussi ce genre d’objets dans Exodia Exodus. Si je me souviens bien, ils excellaient en défense magique. Comme je n’ai pas lu sérieusement les documents de spécification, je ne connais pas vraiment tout ça ─.

Et dans les Boucliers Miroirs, mon apparence était réfléchie.

« Quoi... quoi ? » m’exclamai-je.

Dedans, un géant en armure noire était visible. Il possédait un casque et une armure avec des pointes clairement apparentes. La largeur des épaules et la poitrine étaient vraiment volumineuses. Ces bras étaient plus épais que des jambes humaines. Il possédait une taille serrée et ses jambes étaient plus épaisses que le torse d’une personne et elles étaient vraiment très longues. La lumière rouge était visible à travers les crevasses de l’armure et tout cela tourbillonnait comme du magma. Le manteau qu’il portait sur son dos scintillait comme s’il était fait de flammes. Et puis, la zone oculaire du casque ne présentait aucune lumière, et cela ressemblait en vérité à une sombre grotte. Au moment où j’avais écarquillé les yeux en raison de la surprise, des yeux rouges s’illuminèrent à l’intérieur des ténèbres sans fond du casque.

Est-ce que c’est... moi ?

Je...,

Je connais cette silhouette.

En plus de le connaître, il y avait même un rapport avec moi.

« Ne t’arrête pas de bouger ! Shizukuishi-san ! »

Au moment où Ichinomiya avait crié cela, la zone autour de mon corps avait été enveloppée dans un brouillard sombre. Et alors, un grand nombre de chiffres rouges étaient sortis de mon corps. Une sorte d’icônes était apparue et s’affichait devant mes yeux, indiquant que j’étais atteint des états anormaux de poison et de paralysie.

Dans les rangs des humains, une jeune fille qui tenait un grand livre volumineux se trouvait.

Shizukuishi ! Alors tu es aussi là !

Comme d’habitude, il y avait une ride sur son joli visage, et elle affichait une expression sévère. Elle possédait des vêtements dont le ton de base était le noir. Son vêtement principal était une longue robe. Le grand livre volumineux qu’elle tenait dans sa main était sans aucun doute un grimoire. Elle avait à l’origine l’image d’une sorcière glaciale, mais sa silhouette actuelle était vraiment celle d’une sorcière.

Donc, les dommages que je reçois en ce moment sont le résultat de la magie de Shizukuishi ! Comme cela cause continuellement des dommages, c’est vraiment gênant.

« C’est le moment ! Que tout le monde attaque en même temps ! Commencez les attaques en vous tenant proche des défenseurs ! » cria Ichinomiya.

La ligne des Boucliers Miroirs s’était approchée jusqu’à ce que ces soldats soient juste devant moi. Et puis, avec Ichinomiya se présentant de mon côté gauche, et Asagiri qui s’approchait de mon côté droit, ils avaient tous deux frappé avec leurs épées directement vers moi. En émettant des sons problématiques, des chiffres rouges étaient apparus.

Les autres personnes m’avaient également encerclé et certains s’étaient retrouvés derrière moi, et avec des lances et des épées, ils avaient frappé mon armure. Et puis, d’en haut, la magie d’attaque avait également fait pleuvoir des flammes. Chacun d’eux avait provoqué des dégâts modestes, mais le fait d’être attaqué par un groupe comme celui-ci, était comme prévu, mauvais. Le paramètre cylindrique qui apparaissait au bord de mon champ de vision avait rapidement diminué. La valeur MAX était de 1000, mais elle avait déjà été réduite à 500.

Est-ce que c’est une jauge de Vie ? Alors ça veut dire que quand ce sera fini, je mourrai ?

À cet instant, quelque chose comme un frisson m’avait remonté le dos.

Non, Hahahaha, c’est impossible. Ce n’est après tout qu’un jeu..., pensai-je.

Les chiffres qui s’élevaient l’un après l’autre devant mes yeux avaient disparu et la jauge avait fini par devenir en dessous de 300.

Non, même si c’est un jeu, où est la garantie que je serais encore en vie même si je meurs dans ce monde ? Et si le fait de mourir ici me fait mourir dans le monde réel ? me demandai-je.

J’avais soudain regardé les expressions de mes camarades de classe qui m’entouraient en ce moment.

« Nous retournerons absolument à notre monde d’origine ! C’est certain ! » cria Asagiri.

Avec un visage qui donnait l’impression qu’elle allait pleurer, Asagiri avait frappé avec désespoir avec son épée en plein sur moi.

Et puis, Ichinomiya avait aussi crié d’une voix forte. « Que tout le monde reste fort ! On peut tuer ce type si l’on résiste encore un peu ! Nous le tuerons, et ainsi, nous retournerons dans notre monde d’origine ! »

En me tuant, ils retourneront dans leur monde d’origine... Qu’est-ce que ça veut dire ?

Tout le monde affichait des expressions désespérées. Voyant leur obsession qui était proche d’une haine profonde, je n’avais même pas été capable de poser des questions. Mes camarades de classe, comme s’ils luttaient contre le destin d’une mort imminente, balançaient désespérément leurs épées sur moi.

La peur bouillait en ce moment dans mon cœur face à la pression de ces émotions qui avaient atteint un niveau d’anomalie jamais connu. Comme si elle réagissait à ma peur, mon manteau de flamme s’enflamma encore plus.

« Arr... »

Les flammes de mon manteau s’étaient alors mises à tourbillonner avant de se transformer en une longue ligne.

« Arrêtez... ! »

J’avais attrapé ce qui se trouvait maintenant devant moi. Au moment où je l’avais fait, le manteau de flamme s’était transformé en une épée.

« S’il vous plaît, arrêtez çaaaaaaaa ! » Puis j’avais frappé avec cette épée sans aucune compétence en ça.

Je n’avais pas essayé de les frapper avec sérieux, et encore moins de les tuer. Mais je voulais qu’ils s’éloignent de moi. C’était plus comme si j’essayais d’éloigner les insectes qui volaient autour de moi, alors j’avais fait un léger geste de ma lame.

« ! ? KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Une onde de choc explosive s’était précipitée autour de moi.

L’épée rouge que je tenais dans ma main avait alors émis un profond rayonnement cramoisi, et une ligne de lumière avait instantanément traversé le champ de bataille. Un vent intense avait soulevé de la poussière, alors qu’un mur d’air avait frappé tout le champ de bataille avec moi en son centre. Les soldats humains et les monstres avaient été également renversés par l’onde de choc.

À l’intérieur de cette explosion, le corps d’Asagiri était là, impuissant. Elle était totalement sans force et volait dans les airs comme si elle était une poupée dont on avait coupé les cordes. Après avoir tourné plusieurs fois dans les airs, elle s’était simplement écrasée sur le sol. Et sur le corps d’Asagiri, une blessure d’épée était gravée dessus, et cela semblait vouloir diviser son corps en deux parties. La ligne rouge qui avait été émise avait coupé en deux la taille élancée d’Asagiri.

C’était, sans aucun doute, une blessure causée par mon épée.

Mon arc de cercle effectué au hasard avait traversé le corps d’Asagiri, et l’onde de choc avait traversé le champ de bataille.

Impossible...

L’épée avait été relâchée de mes doigts tremblants. Au moment où je l’avais fait, l’épée s’était de nouveau transformée en flammes et était revenue naturellement dans mon manteau. Mais ce genre de chose n’avait aucune importance. Lorsque je m’étais agenouillé à côté d’Asagiri et alors que j’avais essayé de soulever son corps, mes mains s’étaient arrêtées.

Asagiri avait levé les yeux. Cependant, il n’y avait pas de lumière dans ses yeux. Ses yeux ronds et étincelants étaient devenus comme des boules de verre nuageux qui ne reflétaient rien. Je n’avais pas pu toucher ce corps qui n’avait fait qu’un léger mouvement.

Était-elle en train de mourir ?

Asagiri avait-elle subi ça ?

Elle avait été tuée.

Je l’avais fait.

« Non, c’est mal... Je ne voulais pas faire ça, » murmurai-je.

« Il s’est arrêté de bouger ! Ne gaspillez pas le sacrifice de Ririko ! » cria Ichinomiya.

Bien qu’il soit couvert de terre, Ichinomiya, qui s’était relevé, avait préparé son épée. Son épée brillait.

« Frappe Flamboyante ! »

L’épée d’Ichinomiya avait fait surgir des flammes et tout fut envoyé vers moi. Un impact intense avait percé mon corps.

« GUAaaAH ! »

Le haut de mon corps s’était incliné et le paysage avait violemment tremblé. Le chiffre 100 s’était élevé dans mon champ de vision.

« Faites-le maintenant ! Frappez-le avec toutes vos attaques ! » cria Ichinomiya.

Mes autres camarades de classe m’avaient attaqué sans pitié alors que mon corps avait posé un genou à terre. De face, de dos, au-dessus de ma tête, j’avais continué à recevoir leurs attaques.

Une fois de plus, ma jauge de PV avait diminué. J’avais regardé mes PV en baisse continue comme si c’était le problème de quelqu’un d’autre.

Qu’est-ce qui ne va pas ? Asagiri. Ça devrait être un jeu. Dépêche-toi d’ouvrir les yeux. Il y a des trucs comme de la magie de résurrection, non ?

Ahh, bon sang ! Peu importe qui, que quelqu’un sauve Asagiri ! Fais quelque chose, mon Dieu !

Je regardais instinctivement vers le ciel.

─ C’est... ?

À ce moment, les nuages s’étaient séparés, et une lumière divine s’était déversée de l’au-delà du ciel.

Les ailes blanches avaient volé vers le bas depuis le centre de cette radiance. C’était une femme d’une beauté incomparable qui possédait des ailes d’un blanc pur. Elle avait la peau blanche et des cheveux dorés qui voltigeaient doucement. Elle était d’une beauté hors du monde. Il s’agissait vraiment d’une messagère divine que les cieux avaient envoyée. Et ainsi, un ange avait fait son apparition en descendant doucement des cieux.

« ... Un ange, » murmurai-je.

Un sourire rempli d’amour et de compassion était présent sur ses lèvres. Les lèvres roses avaient honoré ce visage délicat et beau. Ces lèvres s’étaient ouvertes, et une voix qui ressemblait à une clochette était sortie de là.

« À tout le monde présent, veuillez tous mourir ♪ ! » annonça-t-elle.

Et alors, toute la zone avait été enveloppée par un rayonnement divin.

« Qu... !? »

Tout mon environnement avait tremblé comme sous l’effet d’un coup de tonnerre et un tremblement de terre s’était réverbéré. Des fissures parcouraient le sol, et il y avait assez de puissance destructrice pour soulever le sol. Les boucliers des épéistes et mes camarades de classe avaient tous été emportés par le vent.

Et alors, le corps d’Asagiri, qui était au sol devant moi, s’était transformé en particules de lumière puis il avait disparu. Instinctivement, j’avais étendu ma main, et j’avais essayé de poursuivre ces petits éclats de lumière.

Cependant, ce qui m’avait pris la main tendue avait été l’ange qui possédait des ailes si brillantes.

« Hellshaft-samaaaaaa ♡ ! » La jeune fille qui était assez charmante pour donner l’impression qu’elle n’était pas quelque chose de ce monde m’avait serré dans ses bras alors qu’elle me disait ça d’une manière sensuelle.

Fuah !?

« E-Euh... Et tu es ? » demandai-je en balbutiant.

« Vous ne pouvez pas dire ça. Vous devez m’appeler correctement avec mon nom, Forneus, c’est ainsi que moi, Forneus vous fait une demande ferme pour l’amour d’Hell-sama, » déclara-t-elle.

En disant cela, elle avait mis son visage contre mon armure comme une enfant gâtée.

« Pour... Forneus ? » demandai-je.

« Mon chéri, ♡, » répondit-elle.

Des cheveux blonds, des yeux bleus et une peau blanche. Le tout couplé avec un arôme doux et léger ainsi que des courbes fluides qui était sucré comme des bonbons. Cependant, ce qu’elle portait sur son corps n’était pas des vêtements pur et décent comme ceux d’un ange, mais d’un noir qui pouvait vous faire ressentir l’obscurité. Et une atmosphère quelque peu inquiétante s’enroulait autour d’elle. L’auréole qui devait normalement briller sur sa tête avait comme glissé vers le bas de sa tête, et elle se trouvait à sa taille. Peut-être parce que sa taille pouvait être changée à volonté, il s’étendait jusqu’à un mètre de diamètre, et c’était un anneau qui ressemblait un peu à un anneau de natation ou à un de ces jouets avec lesquels on joue en le faisant tourner avec la taille.

C’est exact... Je me souviens.

Cette fille est l’Ange Déchue Forneus. Il existait des croquis d’elle dans les données dans les spécifications que j’avais reçues de mon emploi à temps partiel. Comme son design était plutôt mignon, je m’intéressais à elle, n’était-ce pas normal ?

« Maintenant que moi, Forneus, est arrivée, vous pouvez vous sentir à l’aise, Hell-sama, c’est ainsi que votre Forneus démontrera son utilité, chéri — ! »

─ Hell-sama.

Forneus m’appelle Hellshaft-sama.

La raison derrière le fait que ces choses s’étaient déroulées de cette façon était impossible à comprendre pour le moment. Mais c’était presque comme tout le reste, disons. Cependant, j’étais maintenant convaincu de l’endroit où se trouvait ce lieu.

+++

Partie 3

À ce moment-là, Ougiya était sortie de terre en rampant.

« Ne te fous pas de moi ! Forneus des Hellsector est bien trop forte ! Comment pourrions-nous faire le ─, » commença Ougiya.

À ce moment-là, une rafale avait soufflé à côté de moi.

Ce que je croyais être du vent était une masse de muscles solides. Avec de longs cheveux qui voltigeaient, un sourire diabolique et des crocs étaient dénudés vers ce qui se trouvait devant lui.

C’est donc ce chef des bêtes magiques !

Son bras droit n’était clairement pas quelque chose qu’un homme aurait eu, car il s’agissait d’un bras énorme qui était recouvert d’une fourrure d’acier qui semblait quand même souple. Un bras long et épais qui serait déséquilibré sur un corps humain. Ses griffes étaient tranchantes comme de l’acier, et elles semblaient être de gigantesques lames.

Ce bras avait frappé Ougiya à une vitesse que je ne pouvais même pas capter avec mes yeux.

« GUGAaAAAH ! »

Le son des os brisés lors d’un choc avait résonné, et Ougiya avait tournoyé dans les airs. La puissance intense que le bras d’acier de la bête magique avait libérée avait fait prendre au corps d’Ougiya une pose étrange alors qu’il l’avait fait tournoyer vers le haut.

Après avoir été lancée haut dans le ciel, Ougiya s’était dispersée en une lumière tel un feu d’artifice envoyé en l’air.

« N’êtes-vous pas blessé, mon Roi ? » déclara le loup-garou.

Comme si je voyais un effet spécial fait par ordinateur, le bras gigantesque était redevenu celui d’un humain. Et puis, pointant son pouce vers lui-même, tandis que les oreilles qui poussaient sur sa tête se tortillaient, il avait fait un sourire qui montrait ses dents.

« Hehehe ! Avec moi, Gracia, à vos côtés, même s’ils ont une armée de plusieurs dizaines de milliers de soldats, ils ne valent même pas la peine d’être mentionnés. Alors, soyez à l’aise et regardez-moi d’ici ! » déclara l’homme bête.

« O... ou. »

Le chef des bêtes magiques qui était sorti en courant des portes du château... Son nom semblait être Gracia, mais après avoir donné des coups de pied sur les soldats équipés de lance qu’Ichinomiya avait envoyés, il avait vraiment affiché un air triomphant. Il montrait un regard extrêmement satisfait de lui-même.

« Nn ? Qu’est-ce qui ne va pas, mon roi ? Vous agissez bizarrement, » déclara Gracia.

Comme je m’y attendais, étant à cet endroit, il n’y avait aucune chance pour moi de dire « À qui parlez-vous en disant mon Roi ? »

Comme prévu, je le savais déjà.

Je savais déjà qui j’étais.

« Ah..., bon sang... c’est vraiment horrible ! » Alors qu’elle brossait le sable qui se trouvait dans ses cheveux, une femme qui ressemblait à une gyaru s’est levée. « Merde ! C’est totalement incroyable que je doive passer par quelque chose comme ça ! »

Elle s’appelait Busujima Megu. Une gyaru qui appartenait dans les rangs supérieurs de l’échelle sociale de la classe A de la deuxième année. Elle avait les cheveux dorés et la peau bronzée. Elle avait arrangé une tenue qui était tape-à-l’œil et qui avait l’air d’indiquer qu’elle était garce au point de m’étonner qu’elle soit ici avec ce genre d’équipement.

« Être un Seigneur Démon, c’est tellement nul ! C’est entièrement de votre faute. Dépêchez-vous de mourir... Hein ? » cria Busujima.

Un brouillard noir était soudain sorti de nulle part.

« Wah, attendez ! Qu’est-ce que c’est ! » cria Busujima.

Tout cela s’était transformé petit à petit en des ombres qui ressemblaient à des chauves-souris. Pendant qu’ils battaient des ailes, la nuée de chauves-souris dans une brume s’était rassemblée comme si elles essayaient d’enfermer le corps de Busujima. Plusieurs centaines de chauves-souris s’étaient rassemblées, alors que la densité de la brume avait augmenté, puis elle avait pris la forme d’une personne.

« Eh... pas possible, un super... beau mec ♡, » déclara Busujima.

Venant de la brume noire, un homme grand et élancé était apparu. Il avait les cheveux noirs et une tenue dans le style d’un smoking noir. Couplé avec l’atmosphère dans laquelle il était vêtu, peu importe comment je le regardais, je ne pouvais pas le voir comme autre chose qu’un majordome. Cet homme, après avoir remonté le centre de ses lunettes avec son doigt, avait jeté un regard froid sur Busujima, qui avait perdu la tête devant la belle silhouette qui était soudainement apparue.

« Ah, euh, je... Eh, ehhhhh !? » s’exclama Busujima.

Cet homme n’avait rien dit et avait embrassé la nuque de Busujima. Oh, oh, oh ! Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire dans un endroit comme celui-ci ! C’est beaucoup trop de changement par rapport à ce qui se passait jusqu’à présent, n’est-ce pas ?

« Hii ! Ki, kyaaaaaaaaaaaaaa ! » Un cri s’éleva de la bouche de Busujima.

Les numéros rouges sortaient l’un après l’autre de la nuque de Busujima, et alors que cela se produisait, le corps de Busujima était également devenu hagard.

Est-ce... un vampire ?

Peut-être parce que ses PV avaient été aspirés, le corps de Busujima avait perdu sa force et elle s’était effondrée au sol.

« Pour qu’un clochard humain parle si grossièrement au Roi... Ce péché mérite une mort certaine, » après avoir dit cela comme s’il la rejetait froidement, le corps de Busujima s’était transformé en lumière et avait disparu. Le regard froid du Vampire se tourna ensuite vers Gracia.

« Gracia. Si tu avais fait les choses correctement, les lames de ces humbles humains n’auraient même pas touché le corps du Roi. Comme je le pensais, les individus comme toi n’ont aucune qualification pour servir aux côtés du Roi, » déclara le vampire.

Gracia, avec des yeux qui présentaient un mélange de maladresse et de colère, avait fusillé du regard le beau gosse aux cheveux noirs.

« Tu es si ennuyeuse, Adra ! Pour toi aussi, la stratégie est complètement différente de celle prévue, non ? Je n’ai pas entendu dire que le Roi irait directement sur le champ de bataille ! » déclara Gracia.

Le vampire ayant les manières d’un majordome appelé Adra bougea ses sourcils vers le haut puis vers le bas, avant de laisser sortir une voix encore plus froide. « Je suis sûr qu’il était exaspéré par ta façon décevante de te battre. Franchement, tu es aveugle à ton propre manque de capacité, mais tu te permets de te plaindre de mes stratégies, celles du conseiller. Espèce d’imbécile. »

« Qu’est-ce que c’était que ça !? » s’écria Gracia.

Adra et Gracia se regardaient fixement l’un et l’autre à bout portant.

« Adra, j’ai toujours pensé que j’aurais besoin de régler les choses avec toi, » déclara Gracia.

« Comme c’est intéressant. J’ai aussi pensé qu’un chien avait besoin d’être discipliné, » déclara Adra.

Adra avait dégainé une épée, depuis un endroit vraiment inconnu qui semblait se trouver à l’arrière de son smoking. Une lumière rouge brillait de mauvais augure sur la lame noire de son épée. C’était une épée manifestement sinistre.

D’autre part, Gracia avait préparé ses poings alors qu’il avait fait saillir les muscles de ses bras. Au moment où il l’avait fait, ses bras étaient redevenus puissants et gigantesques.

Ho, attendez. Qu’est-ce qui se passe ici ? Une si soudaine situation qui tourne mal ? pensai-je.

« Allons-y, petit malin ! » cria Gracia.

« Viens ici, clébard ! » cria Adra.

Au moment où Adra et Gracia étaient sur le point de se lancer l’un contre l’autre, une explosion s’était produite entre les deux.

« Mais !? »

« Quoi !? »

Entre les deux qui avaient immédiatement sauté en arrière, un pilier de flammes s’était élevé dans les airs. Une énorme onde de choc s’était également propagée de là et avait emporté les deux corps.

Qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que c’est cette fois !? Me demandai-je.

En regardant autour de moi, j’avais cherché celui qui avait effectué cette attaque. Quand je m’étais tourné, à un endroit qui se trouvait à une centaine de mètres de distance, il y avait une femme avec un arc à la main qui semblait être celle qui avait fait ça.

Se pourrait-il que ce qui s’est passé il y a quelque temps fût une flèche ? Non, non, franchement, n’était-ce pas un peu comme un missile ? me demandai-je.

Après que Gracia et Adra aient tournoyé en l’air, ils avaient tous deux atterri sur le sol en toute sécurité.

« Espèce de salope ! Satanachia ! Qu’est-ce que ça veut dire, garce ? » cria Gracia.

La femme appelée Satanachia avait tiré une flèche sur Gracia qui lui montrait ses dents. Pendant que cette flèche volait, elle s’était transformée en dragon ailé.

Je pensais que cela devait être une illusion d’optique.

« UOOORYAAAAAAAAAAA ! »

Le poing de Gracia avait frappé à une vitesse qu’on ne pouvait pas capter avec les yeux. Il avait écrasé de front le dragon ailé projeté sur lui.

« Espèce de salope ! Je vais vraiment te tuer ! » cria Gracia.

« Les hommes sont vraiment des créatures folles, » déclara une voix féminine.

Wôw ! Quand a-t-elle fait ça !? Me demandai-je.

La femme qui tenait avant ça un arc s’était trouvée à une distance d’une centaine de mètres, mais au moment où elle avait dit ça, elle s’était soudainement retrouvée à mes côtés.

« Ah, c’est inutile de le dire, mais Hellshaft-sama, vous êtes différent. Je vous aime. Je vous aime à la folie, » déclara l’archère.

Après avoir confessé son amour avec froideur et nonchalance, cette jeune femme super sexy s’était tournée élégamment sur le côté. Ses cheveux blancs scintillants flottaient comme une queue de cheval, et sa poitrine brun foncé se balançait à gauche et à droite lors de son mouvement.

Un contraste surprenant et vibrant se trouvait présent entre sa peau brune foncée et ses cheveux blancs. Des oreilles pointues dépassaient de ses longs cheveux. Et surtout, sur ce corps sexy aux courbes extrêmement généreuses se trouvait une tenue de style bikini qui possédait un très haut degré d’exposition. D’après son apparence, je pouvais immédiatement dire qu’elle était une elfe noire. De plus, je me souviens plutôt d’elle. C’est parce qu’elle a attiré mon attention avec son design sexy lorsque j’épluchais les données fournies.

Quand Satanachia s’approcha d’Adra et de Gracia, elle leur parla avec indifférence. « Quand vous vous disputez dans un endroit comme celui-ci, cela fait simplement qu’Hellshaft-sama sera dégoûté de vous. »

Adra et Gracia abaissèrent à contrecœur leur épée et leurs poings. Cependant, il semblait qu’ils étaient en colère à l’égard des critiques de Satanachia.

« Hmph... Je ne me souviens pas t’avoir donné d’instructions, Satanachia, » déclara Adra.

« C’est vrai, c’est vrai ! Tu n’as rien fait avant ça ! » s’écria Gracia.

Satanachia avait croisé les bras. Au moment où elle l’avait fait, son ample poitrine s’était déformée comme si elle ne pouvait pas les contenir dans ses bras croisés et qu’elle essayait de s’échapper.

« C’est vrai... Eh bien ! Puisque c’est une bonne occasion, décidons qui parmi nous d’Hellsector est le meilleur. La victoire est décidée par celui qui tue le plus d’humains, qu’en pensez-vous ? » demanda Satanachia.

Les yeux de Gracia brillaient alors qu’il entendait ça « Intéressant ! Je suis d’accord avec cette idée, Satanachia ! »

Adra aussi, après avoir relevé ses lunettes, il avait fait un ricanement. « Je n’ai pas l’intention de concourir au même niveau que Gracia, mais... c’est aussi un fait que les imbéciles qui ont essayé de menacer notre château royal d’Infermia doivent être remboursés par l’annihilation. »

« Ça a l’air amusant ! Je vais aussi le faire... ! Je vais massacrer ces Humains pour mon chéri ! » en battant avec délicatesse ses belles ailes, Forneus avait également levé la main.

─ Il s’agissait d’Hellsector. Les quatre chefs qui étaient les plus proches collaborateurs du Seigneur Démon.

J’avais regardé les silhouettes des redoutables et beaux subordonnés qui étaient chacun de puissants guerriers.

Le loup-garou Gracia, le vampire Adra, l’ange déchu Forneus et l’elfe noir Satanachia.

Avec des sourires sans peur, ces quatre individus avaient regardé l’armée de plusieurs milliers d’humains qui s’approchaient de nous.

« Bonnnnn ! Faisons cela ! » Après que Gracia ait frappé le sol avec son pied, il avait sauté dans l’armée des humains.

Au même moment, la silhouette d’Adra s’était déjà transformée en brouillard noir et avait disparu. Et puis, avant que je m’en rende compte, il était apparu dans les unités qui avaient pris une formation de combat, et il avait frappé avec son épée. Voyant le massacre que ces deux-là effectuaient, les yeux de Forneus scintillaient. Ses ailes blanches bougeaient sans pouvoir se calmer, alors que l’anneau de lumière sur sa taille commençait aussi à tournoyer.

« Allons-y aussi ! À nous de jouer, Satanachia ! » déclara Forneus.

« Oui. Après tout, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre contre ces hommes. Montrons nos points forts, et attrapons le cœur de Hellshaft-sama, » déclara Satanachia.

Forneus et Satanachia s’étaient tournées vers l’armée des humains.

À partir de là, il s’agissait simplement d’un massacre pur et simple qui s’était présenté devant moi. L’armée des humains s’était déjà effondrée et n’arrivait même plus à ressembler à une armée. Cependant, parmi les soldats qui se déplaçaient dans la confusion, il n’y en avait qu’une seule, une jeune fille qui regardait le déroulement de la bataille avec un regard calme. Il s’agissait du mage Shizukuishi Non. Des rides se rassemblaient sur son front, et elle regardait les soldats qui étaient vaincus et qui disparaissaient l’un après l’autre.

« Pour avoir été tant agité par l’apparition de Hellshaft et avoir ainsi mordu à l’hameçon..., nous n’avons vraiment plus aucune chance... hein ? » déclara Shizukuishi.

Sans même tendre la main à Ichinomiya qui essayait de se lever alors que ses jambes étaient titubantes, Shizukuishi avait fait apparaître une profonde ride entre ses sourcils et elle m’avait regardé d’un regard glacial.

« Je n’aurais jamais pensé que le Seigneur Démon lui-même deviendrait l’appât..., » déclara Shizukuishi.

Des sueurs froides étaient apparues face à l’expression sévère de Shizukuishi. Debout, Ichinomiya la regarda depuis le côté.

« Shizukuishi ─, » déclara-t-il.

« Ça ne sert à rien. Nous n’irons pas plus loin cette fois. Abandonnons dès maintenant, » répondit Shizukuishi.

En entendant la réponse brusque de Shizukuishi, Ichinomiya grinça les dents.

« Pfff... Même si une Quête de Siège était enfin apparue, nous devons partir ! Si nous ne conquérons pas Infermia et n’atteignons pas la Porte de l’Enfer, alors nous... !! » s’écria Ichinomiya.

Cependant, après avoir soudainement levé la tête comme pour se débarrasser de cette pensée, il tourna le dos à ses quelques compagnons restants et les appela. « À toutes les forces, retirez-vous ! Le point de rendez-vous est Gilnac ! Si vous n’arrivez pas à temps, nous nous retrouverons à Caldart ! Les batailles dès maintenant doivent être évitées au mieux de vos capacités. N’oubliez pas d’utiliser la magie curative ! »

En prenant la tête de nos camarades de classe, Ichinomiya avait commencé à s’enfuir. De même, les soldats aux visages sans individualité qui se battaient ici et là sur le champ de bataille étaient également partis comme des bébés-araignées se dispersaient, puis ils avaient disparu comme s’il était de la brume.

Comme je le pensais, tous les autres que les gars de ma classe étaient des PNJs. Auraient-ils pu être des figurants créés pour cette quête de siège ?

Les corps des humains et des monstres étaient éparpillés sur le champ de bataille. Il y avait vraiment des tas de cadavres tout autour de moi. Mais même ces cadavres s’étaient transformés en fragments de lumière les uns après les autres avant de disparaître.

« Le roi des enfers. Notre roi, Hellshaft-sama ! »

Quand je m’étais retourné vers cette voix, plusieurs milliers de monstres s’agenouillaient et me regardaient en ce moment. C’était vraiment une scène magnifique. Des monstres de différentes races avaient été mélangés à l’ensemble de la masse. Et puis, juste devant moi, les quatre membres de Hellsector, Gracia, Adra, Forneus et Satanachia étaient alignés.

Les quatre membres de Hellsector avaient levé les poings serrés vers le ciel.

Et alors, Adra avait fait une annonce avec une voix sonore comme s’il chantait. « À notre magnifique Roi, le Démon tout-puissant Seigneur Hellshaft-sama qui règne sur toutes les terres de ce monde. Faisons l’éloge de sa victoire ici ! »

Les quelques milliers de monstres qui attendaient derrière eux avaient levé leurs poings vers le ciel.

Et puis, ils avaient tous crié à l’unisson.

« Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! »

Les voix de plusieurs milliers de monstres se chevauchaient. Elles généraient une forte réverbération comme si elles essayaient de secouer le ciel et la terre.

« Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! »

En écoutant ces voix qui faisaient vibrer mon corps, j’avais murmuré le nom de ce monde dans mon esprit.

Cet endroit est « Exodia Exodus ».

Un MMORPG innovant qui utilisait la toute nouvelle interface de Réalité Virtuelle de nouvelle génération.

Le développeur était HELLZ DOMAIN.

Je faisais un travail à temps partiel en créant des données de personnages qui avaient été utilisées dans ce jeu. Et puis, le personnage dont j’avais pris le rôle,

J’avais regardé le château noir et gigantesque qui dominait au loin.

Le Château Infermia du Seigneur-Démon, et celui qui protégeait la Porte de l’Enfer où se trouvait le dernier Boss de la Quête Principale.

J’avais baissé les yeux et regardé mon propre corps.

─ C’était le Seigneur-Démon Hellshaft.

+++

Chapitre 2 : Exodia Exodus

Partie 1

Alors que je devenais pour le moment un peu plus calme, j’avais essayé une fois de plus de réfléchir à la situation et aux différentes informations que j’avais acquises.

Le système d’éducation qui utilisait une réalité virtuelle de la prochaine génération avait été apporté à l’école par le vendeur même du système. Il s’agissait d’un système destiné à l’apprentissage par l’expérience en direct. Cependant, le résultat de la connexion avait été ce qui était arrivé maintenant.

« Wahahahahahahaha ! C’est une fête de victoire ! Les gars, buvez et chantez ! » Gracia était ivre, et faisait rage sur la table devant moi.

Cet endroit se trouvait à l’intérieur de ce sinistre château noir, le Château du Seigneur-Démon, Infermia. Nous étions actuellement dans une salle qui pouvait accueillir plusieurs centaines de personnes, et nous étions en pleine célébration d’une fête pour notre victoire obtenue aujourd’hui. Des monstres nonhumains s’étaient rassemblés ici, et il y avait actuellement un énorme tumulte avec toutes ces réjouissances. Alors même que je suis déjà incapable de prendre des repas avec tout le monde de présent, qu’est-ce que c’est que ce sabbat ?

Les soirées de clôtures pour les festivals, sportifs et autres événements utilisaient souvent les grandes salles des restaurants familiaux et des karaokés, mais j’étais quelqu’un qui ne pouvait pas supporter ce genre de chose. Bien que je n’avais jamais été invité à l’une de ses soirées... eh bien, c’était clairement en dehors du sujet. Même si je ne suis pas doué pour les fêtes avec d’autres humains, que suis-je censé faire dans un banquet avec des monstres ?

« Hell-samaaaa, qu’est-ce qui ne va pas ? Êtes-vous de mauvaise humeur ? Mais, cette fête sympathique est vraiment fan... tas... tique, comment est-ce quand Forneus réconforte Hell-sama — Hmm, » déclara Forneus.

L’Ange déchu Forneus se tenait à mes côtés pendant que j’étais assis sur ma chaise et elle enlaçait mon bras droit.

Ce que je ressentais en ce moment sur mon bras, c’était la présence d’un corps incroyablement doux ! Cette sensation indescriptible avait remplacé en un instant les priorités que j’avais à l’esprit. Mes questions triviales n’avaient désormais plus aucune importance ! Au lieu de réfléchir à toutes ces autres choses inutiles, les seins devant mes yeux étaient les choses qui étaient les plus importantes ! Et alors même que tout cela se faisait dans un système de réalité virtuelle, il s’agissait de quelque chose qui était à des années-lumière de ce que j’avais eu avec mon Asagiri fait-maison. En fin de compte, ce que j’avais fait indiquait clairement que c’était une réalité virtuelle, alors que les seins qui étaient juste devant mes yeux en ce moment étaient de mon point de vue impossible à différencier de la réalité.

Alors que je tremblais en raison d’une sensation intense et d’un trop-plein d’émotions, le double de ces sensations me fut appliqué à ce moment-là. De l’autre côté de mon corps, l’elfe noire Satanachia avait pressé ses seins assez énormes, non..., ses véritablement énormes seins contre moi.

« Fufufu, Hellshaft-sama. Comment est la sensation produite par ma poitrine ? Mes seins perdent peut-être face à Forneus en termes de douceur, mais ils ne perdent pas en matière de taille, n’est-ce pas ? » demanda Satanachia.

Uoooh !? Ceux-ci sont aussi incroyables ! Contrairement à la sensation duveteuse de Forneus, la sensation d’élasticité de ceux-ci était vraiment énorme ! Dire que je peux toucher la poitrine d’une fille deux fois en une journée, et cela même de deux filles différentes ! Je n’avais plus d’autre choix que de reconnaître aujourd’hui comme étant la Journée Nationale des Seins ! Franchement... j’avais vraiment l’impression qu’un saignement de nez allait sortir sous peu. Et en plus, je ne savais même pas vraiment si j’avais un nez sous ce casque !

Comme je n’avais pas encore enlevé une seule fois cette armure depuis mon arrivée, je n’avais aucune idée de ce qui se trouvait en dessous. Néanmoins, cette armure était tout bonnement mystérieuse. Même s’il s’agissait d’une armure en métal bien rigide, j’avais l’impression de toucher le corps des filles directement sur ma peau comme si je n’avais pas cette armure intégrale sur mon corps.

Mais maintenant que j’y pense, ce serait simplement une question liée au système de détection de collision tactile configurée quelque part dans le système de réalité virtuelle. Ce serait un mystère total si j’y pensais du point de vue du monde réel, mais si j’y pensais avec le contexte de ce monde virtuel, alors cela n’était pas une chose si mystérieuse.

Après tout, je me trouvais dans la prochaine génération de MMORPG qui était actuellement encore en développement ─ Exodia Exodus.

Ce jeu avait adopté la toute dernière interface de réalité virtuelle de nouvelle génération, et cela aurait dû devenir un jeu du nouvel âge qui allait bouleverser toutes les connaissances communes qui avaient été construites jusqu’à présent. Plutôt que de l’appeler un jeu, il s’agissait de la création d’un monde complètement nouveau, avec une expérience ressentie dans ce monde qui n’avait pas encore été connu par l’espèce humaine ─ voilà la façon dont il avait été loué sur les instructions du manuel.

En termes simples, il prenait la conscience trouvée dans le cerveau humain, la transformait en données et la copie dans le serveur. En d’autres termes, il s’agissait de quelque chose comme si vous plongiez vous-même au sein de ce réseau informatique. Qu’il s’agisse d’un pays étranger, d’un monde imaginaire ou d’un monde de science-fiction, tant que les données de cette vision du monde étaient conçues, alors il était possible d’aller dans ce monde pseudo-fictif. Il s’agissait vraiment d’une sensation proche de la transmigration vers un autre monde.

Et puis, au moment de la déconnexion, ces données de conscience étaient recopiées dans le corps. Quand cela se produisait, l’expérience se trouvant à l’intérieur du réseau était mémorisée dans le corps réel comme s’il l’avait lui-même vécue.

Cela dit, il s’agissait de la première fois que j’en faisais l’expérience. En fin de compte, je n’étais rien de plus qu’un travailleur à temps partiel. Ce que j’avais fait jusqu’à maintenant, c’était la création de phrases pour des personnages, l’ajout de mouvements et l’édition et la synchronisation de la voix de ces personnages. Cela pouvait simplement être fait même à la maison, car il fallait simplement un PC, un micro, et la caméra de capture de mouvement présente sur une console de jeu.

Le personnage qui m’avait été confié était le Seigneur-Démon Hellshaft. Il s’agissait d’un personnage extraordinairement important. Par conséquent, il était prévu que les scénaristes écrivent ses dialogues, mais ils avaient finalement pris du retard. Après tout, ce jeu avait beaucoup de dialogues et d’histoires dans l’ensemble du monde. Et pour accentuer le problème, il y avait également une pénurie d’écrivains, alors j’avais dû réfléchir à l’ébauche de proposition pour certains dialogues pour ce personnage.

Devant une caméra et un micro, j’avais joué ces phrases que je pensais tout en les mimant les actions. C’était embarrassant au début, mais au fur et à mesure que j’avançais dans mon travail, c’était devenu de plus en plus amusant. Au fur et à mesure que je le faisais, j’avais commencé à exagérer sur certaines choses, et les lignes où j’étais en état d’excitations et d’exubération augmentaient.

Si j’avais été vu par d’autres, ça aurait sûrement été le spectacle le plus glauque à voir.

Mais en vérité, c’était après tout du travail et je ne faisais pas ça pour m’amuser.

Comme c’était du travail, j’y avais simplement travaillé avec sérieux afin de faire quelque chose d’approprié au personnage.

En tout état de cause, en fin de compte, ces lignes de dialogues avaient été traitées comme des données d’échantillonnages pour le personnage. En utilisant ces lignes comme référence, sa personnalité avait été définie dans ses paramètres sur sa fiche de personnages. Et avec cela, il semblait qu’une IA serait capable de créer des répliques appropriées en temps réel.

En d’autres termes, même s’il y a des détails qui n’avaient pas été directement programmés en dur, il serait capable de parler avec les joueurs d’une manière appropriée. Et à ce niveau-là, même sa voix ne serait pas la mienne dans le jeu définitif, mais elle utiliserait un échantillon de la voix d’un acteur professionnel, et cela créerait de la même façon les répliques en temps réel.

Quand j’avais vu ces documents, la question qui m’était venue à l’esprit était : « n’est-ce pas déjà la même chose qu’un humain vivant ? »

En regardant les diablesses sexy qui pressaient leurs corps sur moi des deux côtés, mes estimations à ce moment-là n’étaient pas fausses et je pouvais ressentir une sensation bel et bien réelle. Non, c’était vraiment une sensation corporelle que je ressentais et non pas quelque chose de simulé ! Et à ce propos, ce jeu ne serait-il pas classé en R-18 à sa sortie ? Voilà la réplique que je voudrais leur faire à ces développeurs. En ce moment, je pouvais parfaitement y répondre d’une manière appropriée, preuve à l’appui.

Maintenant que j’y pense, dans les documents pour la création de personnages qui m’avaient été remis comme matériaux de travail, il y avait vraiment beaucoup d’objets et d’informations étranges qui y étaient inclus. Il y avait des statistiques incluses dedans comme le niveau d’érotisme ou l’effet aphrodisiaque du coefficient de phéromone, et toutes ces données qui, étrangement, avaient une allure appropriée pour tard dans la nuit et non pas pour un jeu pour tous.

Si l’on examinait maintenant la situation se déroulant actuellement devant moi, il se pouvait que ces statistiques aient été des caractéristiques qu’il était prévu de mettre en œuvre. Le concepteur du jeu était vraiment trop pervers.

« Hehehehe, Hell-samaaaa ♡ ! Pourquoi ne pas quitter les lieux et aller dans une chambre tous les deux ? Est-ce la meilleure des manières pour mon Hell-sama soit séduire sexuellement par votre Forneus d’amour ? » déclara Forneus.

Même si j’entendais de tels mots murmurés à mon oreille, franchement, je n’avais aucune idée de ce que je devrais faire pour y faire face. Ahh, merde, si seulement je pouvais au moins sauver et charger ! J’avais tellement peur qu’on me déteste que je ne savais pas comment répondre à cela. Pourquoi n’y a-t-il pas d’options de sauvegarde et de chargement dans les MMORPG ? Cela ne le rendrait-il pas différent du jeu merdique connu sous le nom de réalité ?

« Hmm. À ce propos, je me demande ce que je devrais faire ? Non, s’il y avait au moins des choix prédéterminés, je pourrais y réfléchir. Ce n’est pas comme si je ne voulais pas, tu sais ? C’est juste que je (ore), non, je (boku) suis simplement, pas habitué à ce genre de chose, » murmurai-je.

J’étais sûr que mon visage était devenu rouge vif en ce moment. Mais je n’y peux rien y faire si cela m’arrive ! C’est tout simplement parce qu’être approché par une belle fille est une expérience fantastique, et que cela n’arriverait jamais dans le monde réel ! Ahh, ce casque qui cache complètement mon visage est vraiment fiable en ce moment. Ce casque faisait partie de mon visage.

J’avais eu un temps de retard quant à la façon de réagir, car je me sentais gêné, mais quand j’avais soudain levé le visage vers elles, Forneus et Satanachia me regardaient toutes les deux avec des visages perplexes.

« Êtes-vousss... vraiment Hell-sama ? » demanda Forneus.

« En effet... Votre attitude est très différente de la normale, » déclara Satanachia.

Hein ?

« Euh, quant à savoir si je suis le vrai... bien que je sois l’acteur vocal, je ne suis pas le personnage en lui-même, » répondis-je.

Forneus écarta rapidement sa poitrine de moi qu’elle pressait avant ça sur mon bras. Même Satanachia, qui était de l’autre côté, avait également séparé son corps de moi. Leurs expressions étaient complètement différentes de ce qu’elles avaient précédemment. Leurs yeux qui semblaient avoir des symboles de cœur qui flottaient en eux tout à l’heure avaient maintenant un éclat froid.

Alors que je les regardais, des fenêtres s’étaient ouvertes à côté d’elles. Et puis, une statistique nommée « Loyauté » avait été affichée dans ces fenêtres, et leurs valeurs numériques étaient passées de 80 à 30.

Qu’est-ce que c’est que cet affichage ? En plus, l’ambiance n’a-t-elle pas changé tout à coup ? Se pourrait-il que j’aie choisi la mauvaise réponse ? Eh bien ! Si possible, les choix ne pourraient-ils pas être affichés dans des fenêtres pour qu’ils soient faciles à comprendre, un peu comme dans un jeu vidéo érotique ?

« Mon Roi, » déclara une voix d’homme.

Un homme qui ressemblait à un majordome inclina respectueusement la tête. Il s’agissait de l’un des leaders, Adra.

« E, euh, qu’est-ce qu’il y a ? » J’étais devenu humble par simple réflexe alors que je lui avais répondu.

Après avoir entendu ma réponse, Adra avait également froncé les sourcils.

Il m’avait alors reparlé. « ... s’il vous plaît, pourriez-vous dire quelques choses à toutes les personnes présentes tout comme vous le faites habituellement ? »

Hein ? Parle-t-il d’un discours ? Non, je ne peux pas. Je deviens nerveux quand je me retrouve devant des personnes. Franchement, je suis vraiment horrible quand il s’agit de faire ce genre de choses. Je peux même rajouter que même dans la salle de classe, je gèle quand je me tiens devant le tableau noir. Franchement, comment est-ce que toutes les autres personnes peuvent supporter ce genre de pression ? Je pense vraiment que cela doit raccourcir ma durée de vie chaque fois que je dois le faire. Afin de préserver ma vie pour qu’elle soit aussi longue que possible, je dois refuser résolument de faire ce genre de demande, pensai-je.

« Hmm, et si je faisais ça une autre fois..., » déclarai-je.

Hein ? C’était peut-être mon imagination, mais j’avais l’impression que les yeux d’Adra étaient devenus froids. Avant même que je puisse m’en rend compte, même Forneus et Satanachia s’étaient placées dans un endroit loin de moi.

Et puisqu’il y avait une atmosphère quelque peu désagréable qui planait maintenant dans la pièce, j’avais levé à contrecœur mon corps massif hors du trône. Au moment où je l’avais fait, j’avais pu voir qu’une tension et une agitation se répandaient parmi les monstres qui remplissaient la salle.

Je m’étais avancé, et quand j’étais arrivé au bord de l’estrade, la salle devint complètement silencieuse, alors que les monstres observaient chacune de mes actions.

Franchement, ça me rend excessivement nerveux ! Ne pouvez-vous pas continuer vos discussions comme si de rien n’était ? Même si je savais que toutes ces personnes étaient des personnages issus du jeu, le fait d’être regardé me rendait nerveux.

Comme il n’y avait rien qui ressemblait à un micro devant moi, j’avais à contrecœur fait entendre ma voix et j’avais commencé à parler.

« E, euh... euh, Hmm, bon travail là-bas. Ou plutôt, je ne comprends pas vraiment la situation. Mais, le fait de parler ainsi comme le personnage que j’ai moi-même créé, c’est un peu étrange et ─, » commençai-je à dire.

Une épée qui avait un lustre à l’aspect moite avait été projetée devant mes yeux.

« Uowah! » m’écriai-je.

J’avais aussitôt sauté en arrière, mais comme si cette épée était collée à moi, elle était restée devant mon visage.

A, Adra !?

Cette épée appartenait à Adra. Alors qu’Adra me pourchassait avec ses mouvements rapides, il m’avait poussé son épée très près de ma gorge.

Et puis, il avait parlé d’une voix froide. « Espèce de salaud, qui es-tu ? »

Les yeux pénétrants d’Adra brillaient derrière ses lunettes. J’avais l’impression que j’allais être tué avec simplement la force présente dans ses yeux.

« Quoi ? Tu me demandes qui je suis, je, je, je suis, après tout, c’est moi..., » balbutiai-je.

Quand ma conscience s’était concentrée sur Adra, des nombres étaient apparus à côté d’Adra. Le nombre qui était autrefois à 50 était soudainement tombé à zéro. Il s’agissait exactement comme ce qui était s’était produit pour Forneus et Satanachia tout à l’heure.

Quand j’avais regardé de plus près à côté de ses chiffres, le mot « Loyauté » était inscrit de la même façon.

 

 

Loyauté de quoi ? La loyauté... qu’est-ce que cela veut dire ? Et le fait que ce soit à zéro... est-ce qu’en d’autres termes, la loyauté d’Adra à mon égard est nulle ? S’il n’y a aucun respect pour moi, alors il n’y a aucune affection pour moi. Donc, cela veut aussi dire qu’il ne me voit pas comme son roi, n’est-ce pas ? Des sueurs froides avaient couvert mon corps alors que tout cela traversait mon esprit.

Serait-ce... une situation dangereuse ? Me demandai-je.

+++

Partie 2

Afin de chercher de l’aide, j’avais cherché les silhouettes de Forneus et de Satanachia. Cependant, toutes les deux me regardaient aussi avec des yeux d’une froideur effrayante. Il n’était même pas nécessaire de revérifier leur « Loyauté » pour comprendre la situation. Quant à savoir pourquoi, c’était parce que je sentais que lorsqu’elles me regardaient, leurs yeux m’indiquaient qu’elles regardaient un déchet. Je connaissais très bien ce sentiment, car il s’agissait des yeux que les filles avaient quand elles me regardaient dans la classe.

Et puis, Gracia était... Oh, pourquoi souris-tu si méchamment et fais-tu craquer tes articulations ? Attends, ne t’approche pas de moi !

Même parmi les autres monstres, une agitation se répandait.

« Ils disent que ce n’est pas le Seigneur Démon, non ? » « Est-ce un faux ? » « Où est passé le vrai ? » « Comme si je le savais ! On devrait le tuer, non, le torturer et lui faire cracher le morceau. »

Et puis, les monstres avaient commencé à se rapprocher lentement de moi.

Oh merde !

C’est mauvais !

Est-ce que je vais me faire tuer par ces types ?

Franchement, le fait de voir le dernier boss qui subit la coercition de tous ses sous-fifres avant de se faire tuer, c’est quoi ce genre de développement ! Il faut déboguer un peu tout ça, développeurs de merde !

J’étais pris au piège par Adra et Gracia, et Satanachia et Forneus accumulaient de la lumière dans leurs mains alors qu’elles se préparaient sans doute à utiliser la magie contre moi.

M-Mais comme c’est un jeu, ça n’a pas vraiment d’importance si je meurs, n’est-ce pas ? Je reviendrai probablement dans mon monde d’origine, non ?

... Non, attends un instant !

N’est-ce pas déjà arrivé assez loin dans le passé ? Je parle des jeux mortels où quand vous mourez dans le jeu alors vous mourez vraiment ?

...

Dans ma tête, je m’étais remémoré de la silhouette d’Asagiri alors qu’elle se transformait en fragments de lumière et disparaissait.

Se pourrait-il... qu’elle ne soit pas vraiment morte, non ?

Et alors même pendant que j’y réfléchissais, les monstres avaient rétréci le cercle qui m’entourait.

Adra avait enlevé son épée de ma gorge. Cependant, ce n’était pas qu’il avait arrêté d’essayer de me tuer, mais simplement qu’il avait pris position pour effectuer une vraie attaque.

Qu’est-ce que je dois faire ?

Qu’est-ce que je peux faire ?

Qu’est-ce que je devrais faire ?

Peu importe ce que les gens disent...

Je, je...

Attends un peu...

« ... s’il vous plaît, pourriez-vous dire quelques choses à toutes les personnes présentes tout comme vous le faites habituellement ? »

Adra l’a déclaré tout à l’heure.

Je dois agir comme d’habitude.

Cependant, je ne dois pas agir en tant que l’être humain nommé Doumeguri Kakeru, mais en tant que le Seigneur-Démon qui se tient habituellement devant eux...

Mais franchement, c’est impossible que je puisse faire quelque chose comme ça !

Attends un peu.

Je le sais très bien.

Je le sais, n’est-ce pas ?

Après tout, il n’y a aucune chance que je ne sache pas le faire.

Car disons-le franchement, Hellshaft est...

Celui pour lequel j’ai fait tant de choses comme ses dialogues...

« Pour avoir osé usurper l’identité du Roi... Je te tuerai après t’avoir infligé autant d’agonie que je peux l’imaginer, » déclara Adra.

Je lui fais sa voix, pensai-je.

« Gracia-sama va te tuer. »

J’ai aussi rajouté tous ses mouvements, pensai-je.

« Maissss, où est le vrai Hell-samaaaa ? » demanda Forneus.

Je le suis !

« Ça ira si on le torture et qu’on lui fait cracher le morceau, » déclara Gracia.

─ Le Seigneur-Démon Hellshaft !!

J’avais étendu vigoureusement mes deux bras.

Avec seulement ces mouvements, j’avais créé une onde de choc intense de vent.

« Qu..., Quoi !? »

L’onde de choc foudroyante avait traversé le hall et avait emporté les monstres. Le menu fretin qui m’entourait avait volé dans les airs avant de s’écraser dans les piliers et les murs.

« Quelle est cette force... ! Comment est-ce possible ! » Alors même qu’ils étaient submergés, Adra, qui était à peu près capable de supporter l’onde de choc, avait fait entendre une voix emplie de confusion.

Même Satanachia s’était agrippée à un pilier et elle avait écarquillé les yeux en raison de sa surprise.

« Cette force est, c’est sûrement ─, » déclara Satanachia.

J’avais tordu mon corps massif avec une main devant moi et alors que l’autre avait été placé devant mon visage.

 

« Celui que Dieu envie, celui que le Diable adore, le Seigneur Démon qui surpasse même les barrières dimensionnelles, et qui possède mon nom miraculeux. »

 

Ce qui sortait en ce moment de ma bouche était quelque chose semblable à un chant concernant des louanges, comme si le cri d’une âme sauvage se faisait entendre en un rugissement.

Tout en prenant une pose étrange que même moi je n’avais pas vraiment comprise, j’avais déclaré ça.

Mais, c’était sans aucun doute le personnage du Seigneur Démon qui aurait agi ainsi. Cette pose elle-même n’avait absolument aucun sens, mais c’était ce qui avait été décidé pour lui.

Mais même si cela pouvait sembler étrange, c’était mon Hellshaft et nul autre.

Du moins, j’avais envoyé ses données de mouvement avec ce genre de sentiment en eux. Après tout, il s’agissait des actions que j’avais dû complètement refaire à cause d’un employé de la société Hellz Domain et de la personne qui s’occupait de moi au sein de la société, Aikawa Shuuko.

Et puis, en ce qui concernait la voix.

Les données vocales de Hellshaft étaient ─,

 

« La fournaise de l’enfer née des ténèbres de l’abîme ! »

 

Il s’agissait d’un hurlement d’enfer qui retentissait en ce moment.

L’atmosphère dans le hall vibrait, alors que les fenêtres se brisaient et des fissures apparaissaient dans les murs.

Alors que ce hurlement qui pouvait secouer même l’âme s’était fait entendre, tous les monstres qui se trouvaient dans la pièce se mirent à trembler.

Et du côté du groupe d’Adra, ils avaient tous écarquillé leurs yeux en raison de la surprise.

« Qu... C’est ce que c’est ! » s’exclama Adra.

Ce jeu était encore en cours de développement, alors même la voix aurait dû utiliser la voix temporaire.

Dans ce cas, cela voulait dire que sa voix était encore la mienne en ce moment !

 

« Le roi des enfers, Hellshaft !! »

 

Cette voix résonnait dans toutes les pièces du château et submergeait tous les monstres qui s’y trouvaient.

L’épée d’Adra s’était arrêtée net.

« ... Mon Roi ? Hellshaft... -sama ? » balbutia Adra.

Les cheveux noirs d’Adra, normalement bien coiffés, étaient maintenant décoiffés, et ils retombaient en ce moment sur son visage galbé. Un sentiment clair de malaise apparaît dans son expression.

J’avais fait un pas de plus vers Adra en le faisant comme si je tapais du pied. Il s’agissait d’un pas rempli avec assez de force pour provoquer un tremblement de terre, et le corps d’Adra avait tremblé en un bond vers l’avant. Les fissures qui s’étendaient dans le sol s’étendaient jusqu’à la zone sous les pieds d’Adra comme s’il s’agissait d’une toile d’araignée.

« Bande d’idiots ! Je vous avais tous testés... J’ai agi ainsi afin de vérifier si vous seriez tous épris par la victoire et si vous alliez baisser votre garde, » déclarai-je.

Chaque fois que je faisais un pas, un bruit sourd retentissait. Et à chaque pas que je faisais pour me rapprocher d’Adra, les sueurs froides présentes bien en évidence sur son visage augmentaient. On pouvait clairement voir que son expression indiquait qu’il était troublé.

« Dans ce cas, ces actes venant d’un lâche balbutiant de tout à l’heure étaient..., » commença Adra.

« ... Guh, je vais te féliciter pour l’avoir remarqué. Cependant... ! » déclarai-je.

Alors qu’il subissait mon accès de colère, Adra s’était mis en position afin de se tenir debout au garde-à-vous devant moi. La sueur coulait de son visage, et son regard errait dans les airs.

« Pathétique ! Votre façon de vous battre, c’était bien trop légèrrrrrrrrrrreee ! » déclarai-je.

Mon ombre qui était projetée sur le sol avait enveloppé Adra. Adra me regardait avec des yeux montrant son effroi. Son corps tremblait au point qu’on pouvait vraiment le constater.

« C’est pourquoi je n’ai pas eu d’autre choix que d’aller moi-même en première ligne ! Lors de ce combat, vous devriez avoir honte de votre manque de force ! Bande d’idiots ! » criai-je.

En ce moment, les piliers grinçaient, et tout le hall tremblait. Mon cri avait créé une nouvelle onde de choc, et avait à nouveau projeté tous les monstres au sol. Même Adra était tombé alors que cela ne correspondait pas à son attitude cool.

Après ça, la salle était devenue complètement silencieuse. Il n’y avait pas de bruit, à l’exception du grincement du plafond.

Devant les monstres tremblants, j’avais fait pivoter ma taille latéralement, et j’avais vigoureusement étendu mes deux bras. En prenant cette pose qui semblait douloureuse en un coup d’œil, j’avais inutilement fait un cri empli de puissance.

« Mon serviteur Adra ! Quelle est la race qui règne sur ce monde ? » demandai-je.

« C’est nous, les fiers Mazokus, » répondit Adra.

« Et qui est le roi des Mazoku qui est le souverain suprême du monde ? » demandai-je.

Comme s’il venait soudainement de se réveiller, Adra corrigea sa posture et s’agenouilla.

« Il s’agit du roi des enfers, le souverain absolu qui règne au sommet de toutes les créatures vivantes, Hellshaft-sama ! » déclara Adra.

« Je te permets l’honneur de prononcer mon nom ! Exalte-le ! » déclarai-je.

Adra avait tendu les deux mains vers moi, alors que les larmes lui montaient aux yeux.

« Celui à qui tous les Mazokus ont offert leur vie ! Le règne que nous adorons et aimons ! Le roi des enfers, Hellshaft-sama ! » déclara Adra.

« Révère-moi ! »

« Le magnifique Hellshaft-sama ! Hell! Hell! Hell! » cria Adra.

Après Adra, Gracia, Satanachia, puis tous les monstres dans la salle avaient levé les bras au-dessus de leur tête. Un peu en retard, Forneus leva timidement les mains. Et puis, peu après ça, les voix unies s’étaient peu à peu fait entendre avec une force comme pour faire sauter le château.

« Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! »

J’avais scruté avec satisfaction les milliers de monstres rassemblés dans la salle.

Dans mes pensées, j’avais poussé un soupir de soulagement. Pendant que je faisais ça, Adra était venu devant moi et s’était mis à ramper. Et puis, alors qu’il était à quatre pattes, il m’avait regardé.

« Je suis terriblement désolé ! Notre roi, notre magnifique souverain, Hellshaft-sama ! » déclara Adra.

J’avais encore une fois concentré mon attention sur Adra. Au moment où je l’avais fait, les statistiques d’Adra s’étaient affichées dans mes yeux.

Quand j’avais constaté que sa Loyauté était remontée à 70 sur 100, j’avais tapoté ma poitrine bien bombée.

« ... C’est très bien. Pour cette fois, je vais te pardo─, » commençai-je.

« J’ai commis le péchée d’avoir douté de mon maître, et d’avoir pointé mon épée vers lui. Le prix à payer est une mort certaine. Je m’excuserai avec ma vie, » déclara Adra.

Adra avait pris l’épée avec laquelle il avait essayé de me tuer, et cette fois, il l’avait mise dans son propre cou.

« Hm ? A-Attends... un peu, » déclarai-je.

Se pourrait-il qu’il ait sérieusement l’intention de mourir ? Non, ce n’est pas possible, Hahaha...

« Pour notre Roi ! Gloire à Hellshaft-sama ! » cria Adra.

L’épée avait vraiment commencé à pénétrer dans le cou d’Adra, et le sang avait jailli de là.

UWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !?

Je m’étais précipité sur lui et j’avais attrapé le bras d’Adra.

« ARRÊTE-ÇAAAAA !! » criai-je.

« Qu-Qu-Qu’est-ce que je dois faire ? Quant à continuer à vivre dans le déshonneur après que cela..., » commença Adra.

« Espèce d’imbécile ! Ne comprends-tu toujours pas ? Espèce d’idiot pathétique ! » m’écriai-je.

« ... Hein ? »

Il m’avait regardé avec un visage abasourdi. En peu de temps, son visage était devenu complètement hagard. Ahh, bon sang. Ce type est mauvais pour mon cœur !

« Ta vie m’appartient ! Je ne permettrai pas que tu fasses quelque chose comme de la jeter à ta convenance sans avoir eu ma permission ! Je ne le permettrai absolument jamais ! Le seul moment où tu as le droit de mourir, c’est quand je t’ordonnerai de mourir ! » criai-je.

« Mon Roi..., » déclara Adra.

Les larmes débordaient des yeux d’Adra comme si une digue s’était brisée. Ses épaules tremblaient, et des gouttes d’eau tombaient sans fin sur le sol. À cet instant même, l’une des statistiques d’Adra avait soudainement changé.

Incroyable ! La « loyauté » d’Adra a atteint la limite supérieure, et a été augmentée jusqu’à 100 !

En voyant la silhouette de l’un des commandants trembler d’émotion, il semblerait que les monstres dans la salle avaient été également impressionnés. Tout le monde était dans un état d’obéissance et observait l’estrade.

Même si vous me regardez tous avec des yeux pleins d’espoir, je n’ai pas plus de choses à dire dans ma tête. Si je dis des choses avec insouciance, alors mes défauts réapparaîtront. Quand j’avais pensé cela, mes jambes s’étaient soudainement mises à trembler. Argh, c’est le bon moment. On se tire d’ici.

« Vous... Vous tous, vous feriez mieux de garder cette dévotion dans votre cœur ! Je retourne dans ma chambre. Appréciez tous le reste de la fête depuis ici présente, » déclarai-je.

Après avoir lâché ces mots, j’avais agité mon manteau qui scintillait comme des flammes, et j’avais quitté la salle en toute hâte, mais avec grandeur.

Et puis, au moment où les portes s’étaient fermées, je m’étais affaissé alors que la force quittait mes genoux. J’étais tombé en m’effondrant juste là. Mais une fois, le moment de l’excitation passé, la peur s’était soudainement précipité à l’intérieur de mon cerveau.

« Dieu merci... Je suis toujours en vie. Franchement, je te dis merci, mon Dieu, » déclarai-je.

Puis, en courbant mon grand corps en une petite boule, je m’étais recroquevillé. J’avais appuyé sur mon corps qui claquait et tremblait et je m’étais serré dans mes bras, mais le tremblement ne s’était pas arrêté complètement. Mes émotions s’étaient transformées en larmes et avaient inondé mon corps. Les larmes étaient sorties de mes yeux avaient de s’écouler par les trous présents dans mon casque. Mon expression ne se voyait pas du tout, mais il semblerait que ce genre d’acte me soit possible.

« C’était effrayant... C’était si effrayant..., argh, *sniff*, » murmurai-je.

J’avais l’intention d’agir comme je venais de le faire à partir de maintenant. Mais je ne savais pas si je pouvais les convaincre ainsi. Et en vérité, je ne savais pas comment la programmation s’était déroulée, et selon les circonstances, il y avait aussi la possibilité que les données que j’avais envoyées n’aient pas été utilisées. Cependant, il semblerait que mes données temporaires aient été correctement utilisées. C’était clair d’après la réponse de ces monstres.

Ah, ce n’est pas bon.

Si quelqu’un me voyait comme ça, le jeu d’acteur exceptionnel que j’avais réalisé pour la première fois dans ma vie et pour lequel j’avais tant souffert serait gaspillé.

Après avoir essuyé mes larmes et m’être levé, j’avais tourné mon regard partout pour voir si quelqu’un m’avait vu faire ça. Il semblait qu’il n’y a personne. Après avoir poussé un soupir de soulagement, j’avais commencé à marcher. Le couloir qui s’étendait devant moi était très large, et le plafond était haut. Et puis, cela semblait continué sans fin.

+++

Partie 3

Voyons voir... D’abord, je veux enlever cette armure. Je veux aussi vérifier ce qui se passe sous cette armure. Au pire, je ne pourrai peut-être ne pas pouvoir l’enlever, pensai-je.

La première chose que je dois faire, c’est de trouver un endroit où je peux me calmer... comme ma chambre, la chambre du Seigneur-Démon Hellshaft. En tant que Seigneur Démon, je devrais avoir une chambre ou deux pour mon usage exclusif. Cependant, il y a un énorme problème avec cela, pensai-je.

Je ne sais pas où est ma chambre.

Pour commencer, je n’arrive pas du tout à comprendre la structure de ce château. Je suis sûr que la carte m’a été envoyée comme document. Mais, comme je pensais que ce n’était pas pertinent pour moi, je ne l’ai même pas regardé, n’est-ce pas... Putain de merde ! Il faudrait que j’agisse d’une manière un peu plus sérieuse envers mon travail, pensai-je.

Mais tout cela aussi dû à la cruauté de la personne de HELLZ DOMAIN qui s’était occupé de moi, Aikawa-san, qui était la cruauté incarnée. Elle n’était pas une personne, c’était un Oni ayant l’apparence d’une femme. Les reprises et les changements de spécifications donnaient l’impression que ça continuerait à l’infini. Tout cela m’avait sérieusement fait perdre toute motivation.

Ce jeu possédait une grande quantité de personnages définis, donc la charge de travail était vraiment énorme. Le jour où une demande de scénarios pour tous les personnages avait été faite aux scénaristes, le nombre de scénarios et les horaires étaient devenus clairement irréalistes. Même avec les mouvements réalistes à capturer, le jour où les acteurs appropriés avaient été utilisés et avaient réalisé ça dans un studio de capture de mouvement, il semblerait que les coûts n’étaient pas du tout rentables compte tenu des retours envisagés.

S’il s’agissait d’un jeu du passé, alors personne ne s’opposerait à ce que les modèles et les mouvements soient réutilisés, et le fait que les nombres de polygones et la résolution de l’image soient tous deux faibles était tout à fait naturel. Et avant ça, s’il s’agissait de l’ère des jeux avec des graphismes 2D, alors il n’y aurait pas eu de problème avec les dialogues vocaux. Cependant, les machines à réalité virtuelle à très haute résolution et à la fine pointe de la technologie ne permettraient pas aux choses de se dérouler aussi facilement. Au fur et à mesure que la technologie évoluait et que les performances du matériel de jeu augmentaient, les coûts de développement et le temps requis pour la réalisation d’un logiciel finale augmentaient tout autant.

Et ce qui avait été le premier à être réduit, c’était le coût de la main-d’œuvre. C’est pourquoi ils avaient adopté la méthode consistant à utiliser des travailleurs à temps partiel bon marché et à augmenter la quantité de données traitée par chaque personne avec un minimum d’équipement. C’est pourquoi un personnage important comme le dernier boss du jeu, le Seigneur-Démon Hellshaft, avait été remis à un lycéen comme moi.

Ce dont je m’étais souvenu tout à l’heure, c’est que sur la feuille définissant les personnages, afin de pouvoir décider des caractéristiques spéciales de Hellshaft, j’avais attribué plus de la moitié des valeurs numériques par pure rage et je les avais envoyées... mais comme il y avait tant de reprises et que tout cela m’énervait, je m’étais inconsciemment retrouvé dans une colère noire. Je ne le regrettais pas. Étant donné qu’Aikawa-san ne m’avait pas adressé de plaintes à ce propos, elle avait probablement pensé que les données d’origine étaient des déchets et les avait éliminées sans regarder les nouvelles données.

Après tout, si elle avait vérifié le contenu, je l’aurais sûrement regretté. Le résultat aurait été de jeter de l’huile sur le feu qu’était la colère qui définissait l’existence d’Aikawa-san. Franchement, même si je n’étais pas dans un état d’esprit normal, c’était vraiment dangereux. Comme on dit, on ne sait pas ce que feraient les humains lorsqu’ils se retrouveraient acculés dans un coin ! La cause de tout ça, c’était moi.

Mais maintenant, revenons au sujet principal. Donc, à cause de tout ce qui s’était passé avant ça, j’étais ici dans l’Hellshaft, le seigneur du château, mais je ne connaissais pas du tout l’agencement intérieur des lieux.

C’est donc ça, je devrais pouvoir afficher la carte à partir de l’écran du menu, m’étais-je dit après m’être rendu compte que j’étais dans un jeu.

J’avais tendu mon index et mon pouce en forme de L, puis j’avais tourné mon poignet avec l’idée de tourner une poignée de porte. Au moment où je l’avais fait, une fenêtre s’était ouverte devant mes yeux.

J’avais immédiatement remarqué qu’il y avait un bouton Déconnexion dans les éléments du système.

« Ça aurait été bien de se déconnecter... C’est un peu tard pour le dire maintenant, » murmurai-je.

Mais tout cela voulait simplement dire que j’avais été si agité que je n’avais même pas remarqué quelque chose de si basique. Pour aller encore plus loin, ce jeu présentait une sensation de participation au jeu, ou plutôt une sensation de réalité, ce qui m’avait fait oublier que je me trouvais actuellement à l’intérieur d’un jeu. J’avais appuyé sur le bouton Déconnexion du bout du doigt.

« Euh ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Le bouton Déconnexion n’est pas actif, » murmurai-je.

Mes espoirs avaient été brisés en un instant. Mais depuis le départ, c’était ainsi que la vie était et rien ne ferait changer cette réalité gravée dans le marbre. Plus l’espoir était grand, et plus le désespoir après lui devient important. C’est pourquoi il valait mieux ne pas avoir d’espoir. C’est pourquoi un événement tel que le fait de ne pas pouvoir me déconnecter était quelque chose qui ferait que je sois frustré ─,

« Attends un peu !? N’est-ce pas très grave de ne pas pouvoir se déconnecter ? Que dois-je faire pour retourner dans le monde réel ? Attends ! N’y avait-il pas des mesures d’urgence ou quelque chose comme ça dans les spécificités du jeu !? Il faudrait faire quelque chose comme envoyer un email à l’administrateur ! » déclarai-je.

J’avais parcouru l’écran du menu en toute hâte. Cependant, je n’avais pas pu trouver un tel mot dans la liste.

Après avoir fait baisser mes épaules en raison de la déception, cette fois j’avais essayé de vérifier mes propres statistiques.

Je m’appelle Hellshaft. Ma race est celle du Seigneur-Démon. Mon niveau n’est pas affiché. Mon niveau n’est-il pas affiché parce que je suis le dernier boss du jeu ?

Passons à ce qui concernait la magie. Hellshaft était un sorcier qui possédait également de puissantes attaques physiques, un soi-disant Épéiste Magique. J’étais sûr que je devrais être capable d’utiliser la magie d’attaque qui me convenait le mieux. Cependant, après avoir vérifié mes magies disponibles, j’avais été franchement étonné.

Quoi, quoi, quoi ? Est-ce tout ce que je peux utiliser comme sort ? me demandai-je.

Il n’y en avait que deux dans ma liste. L’un d’eux était une magie appelée « Ecstas ». Le nom me donnait seulement un sentiment déplaisant. Et puis, l’autre était nommé « L’enfer et le paradis »... Quoi qu’il en soit, je n’avais qu’un sentiment de malaise en voyant ces deux sorts.

En plus de cela, même si ce n’était pas vu comme quelque chose de magique, il y avait une commande système appelée « Téléportation ». Elle me permettait probablement de me déplacer instantanément vers un endroit sur la carte.

Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Même si je suis un Seigneur Démon, je ne peux pas du tout utiliser de magie. J’ai aussi vu mes statistiques comme l’endurance et la puissance d’attaque, mais comme je n’ai rien avec quoi comparer, je n’ai aucune idée à quel point ces chiffres sont hauts, pensai-je.

Bien que la carte très grande montrait un croquis approximatif du château, elle ne m’indiquait pas où se trouvait ma propre chambre. Et peut-être parce que la Téléportation ne me laissait aller nulle part ailleurs que là où j’étais déjà allé une fois, rien ne s’était passé quand je l’avais choisie.

En plus, si j’errais sans but pendant trop longtemps, on me soupçonnerait à nouveau. À ce stade, serait-il préférable de demander à quelqu’un comment m’y rendre ?

Non, je ne peux pas faire ça. Si on me demandait pourquoi je ne connaissais pas le chemin de ma chambre, je n’aurais aucun moyen d’y répondre d’une manière appropriée. Après tout, faire semblant d’être amnésique ne servirait à rien, n’est-ce pas ? Ouais, ce n’est pas bon du tout.

Dans ce cas, je n’avais pas d’autre choix que de faire pour le moment semblant de faire une inspection des lieux. Heureusement, mes subordonnés étaient au milieu de la fête de la victoire, donc je ne voyais pas beaucoup de silhouettes de monstres.

L’intérieur du château, inutilement spacieux, était calme là où je marchais. En ce moment, ne pourrais-je pas enlever mon armure même au milieu du couloir ? Alors que je pensais ça, j’avais entendu des sons couplés avec un arôme agréable venant d’un peu plus loin. Il s’agissait du son de quelque chose qui était frappé d’une manière rythmique, et le son de quelque chose qui était en train d’être cuit sur une plaque de fer.

Est-ce que cet endroit... est une cuisine ? Me demandai-je.

Après avoir été attiré par l’odeur et avoir jeté un coup d’œil, j’avais constaté qu’un grand nombre de cuisiniers travaillaient activement dans la cuisine. Toutes étaient de jeunes femmes, mais elles avaient des oreilles de lapin qui sortaient au niveau de leur tête et elles avaient aussi des queues de lapin. Elles étaient probablement toutes des femmes bêtes ou des démons. De plus, comme leur allure avec le tablier était étonnamment mignonne, cela aurait certainement été un spectacle irrésistible pour les personnes qui avaient un goût prononcé pour ce genre de chose. Eh bien, comme je n’étais pas un fétichiste des femmes-animaux, je n’avais aucune envie particulière vis-à-vis d’elles. C’est vrai, je ne suis pas excité à propos des oreilles et des queues, donc à moins qu’elles aient de beaux seins ou de belles fesses, je ne les aime pas particulièrement.

« Hé ! Toi, l’esclave là-bas, qu’est-ce que tu fais ? Dépêche-toi de faire la vaisselle ! »

« Oui ! Je suis désolée ! »

Dans le lot se présentant devant moi, cette personne qui s’était fait désigner comme étant une esclave était belle. Même si sa poitrine était grande, son corps souple et élancé était vraiment magnifique. Elle portait un tissu en loques qui était probablement à l’origine une chemise, et en plus de cela, elle avait des attaches en cuir dans le genre SM attachées sur son corps. Aussi, le tissu qui était enroulé autour de sa taille était tout ce qui cachait son corps. Est-ce que c’était à l’origine un manteau ? Comme je ne vois pas le tissu issu d’une possible culotte, elle était clairement sans sous-vêtement, non ? Sa poitrine se détachait aussi un peu. Bien qu’elle ne soit pas autorisée à porter de sous-vêtements et qu’elle se retrouvait dans une telle position, je ne pouvais pas réfréner mon excitation.

Et puis, elle avait des accessoires classiques pour les esclaves tels qu’un collier, des menottes et des entraves aux pieds. Ces objets mettaient l’accent sur sa position en tant que personnage féminin. Les chaînes avaient été enlevées pour qu’elle puisse faire son travail plus facilement, mais elles étaient probablement attachées à elle normalement. Je ne pouvais pas me lasser de son regard dédaigneux, car elle avait été faite pour porter un costume si indécent, et cela même si elle avait l’impression d’avoir beaucoup de fierté en elle. Ce ne serait pas drôle si s’agissait d’une esclave dans la réalité, mais ce n’était après tout qu’un jeu. Cela devrait également être un PNJ destiné à animer la vision du monde.

« Esclave ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu vas travailler 24 heures d’affilée, » ordonna la chef des lieux.

« Oui ! Je suis terriblement désolée ! Je travaillerai 24 heures d’affilée ! » déclara l’esclave.

Ahh, elle a la vie dure. Mais son malheur l’avait plutôt rendue mignonne. Pourtant, on dirait qu’il y avait des esclaves d’entreprise, même dans un monde de jeu comme celui-ci.

« Il n’y a pas assez d’ingrédients ! Dépêche-toi d’aller chercher des ingrédients et de l’alcool dans l’entrepôt souterrain ! » ordonna la chef des lieux.

« Hein ? Mais... mais l’entrepôt souterrain est... est-ce l’endroit avec des créatures bizarres ? Cet endroit a des tentacules gluants et dégoûtants qui se tortillent sur votre corps. Et, même si ce n’était pas si mal la dernière fois, j’ai subi des choses terribles que je ne peux pas dire aux hommes d’affaires qui m’ont fait..., » l’esclave répondit à sa responsable.

Dans tous les cas, il s’agissait d’une voix que j’avais déjà entendue de quelque part... Est-ce que l’échantillonnage de sa voix pourrait être fait par quelqu’un que je connais ?

« Ce genre de choses ne me concerne pas ! Fais simplement un effort, » déclara la responsable de la cuisine.

« Hiiiiiiiiiii ! »

La propriétaire de cette voix était sortie en courant par la porte. Alors qu’elle était arrivée en courant dans le couloir sans regarder devant elle, cette personne avait fait une collision frontale avec mon corps avec cet élan acquis.

« Kyah!? »

En poussant un petit cri, la femme esclave était tombée. Puis, après être tombée sur ses fesses, elle avait grimacé en raison de la douleur occasionnée.

 

 

« Ah ! Euh, aie, aie... Bon sang, qu’est-ce que vous faites là au milieu du couloir... ? » commença l’esclave.

Cette esclave avait levé les yeux vers ma silhouette et elle avait cligné des yeux.

Eh bien, cela me dérangeait depuis un certain temps, mais... cette personne n’est pas un PNJ. Ou pour le dire plus simplement, je connaissais cette personne. Mais pour l’instant, le fait qu’il n’y avait rien sous son pantalon ou sa robe en loque, comme je l’avais prédit, était vraiment important. Je ne pouvais pas séparer mes yeux de cette zone. Eh bien, bien sûr que cela serait impossible. Après tout, une magie démoniaque était jetée sur l’entrejambe d’une femme. C’était une magie qui empêcherait quiconque de détacher son regard si la personne affectée était un homme. C’est pourquoi ce n’est pas ma faute.

Cette femme esclave était devenue pâle alors que ses lèvres tremblèrent de terreur.

« S-Seigneur-Démon... -sama !? » s’exclama-t-elle.

Tout en transpirant des sueurs froides, ses yeux bougeaient partout frénétiquement.

Après que l’esclave femelle ait grimacé et se soit relevé d’un coup, elle s’était placée dans une position de seiza à vive allure. Elle s’était même plaqué la tête contre le sol. Euh, est-ce un dogeza sautant !?

« Je suis terriblement désolée ! J’ai, moi, une humble esclave, fait quelque chose pour causer le mécontentement du Seigneur-Démon, » déclara l’esclave.

« Non, non, non ! Vous pouvez oublier le dogeza ! Et plus important encore, pourquoi êtes-vous dans ce genre d’endroit, à faire quelque chose comme ça !? » lui demandai-je.

Quand la femme esclave avait levé la tête, elle avait plissé ses sourcils en ayant l’air perplexe.

« Hmm ? ... Est-ce que le Seigneur-Démon... avait ce genre d’algorithme...? » demanda-t-elle.

« Euh, vous êtes Aikawa-san... non ? » demandai-je.

« ... Eh ? »

« Euh... C’est moi, Doumeguri. Doumeguri Kakeru, » déclarai-je.

« Doumeguri... -kun ? »

Les yeux d’Aikawa s’écarquillèrent encore plus qu’avant, puis elle devint rouge jusqu’aux oreilles.

+++

Partie 4

Dix minutes plus tard. J’avais été guidé par Aikawa-san et j’étais arrivé dans ma chambre en toute sécurité. Ma chambre était fantastique. C’était la première fois que j’entre.

La pièce présentait une allure inquiétante, très évocatrice d’un Roi-Démon. Comme si elle avait été conçue par HR Giger, les murs, le plafond, la table et le canapé étaient assortis. Le tout était vivant, et certaines parties étaient mécaniques. C’était comme être à l’intérieur d’un extraterrestre. Cela dit, son aspect visuel surpassait l’étrangeté et le dégoût. Cela donnait même une atmosphère de grand-église en raison des fenêtres à l’allure grandiose permettant à la lumière de rentrer.

Eh bien, à part cela, l’espace était si large que même ce corps géant de 2,5 mètres de haut pouvait se détendre confortablement, alors j’appréciais cela. Si j’étais chez moi, je finirais par toucher le plafond si je me tenais sur la pointe des pieds. 

Dans cette pièce, Aikawa-san s’était assise sur le canapé qui utilisait le squelette d’un monstre comme cadre et m’avait regardé d’un air féroce. Au fait, je m’étais placé en seiza sur le sol.

Hein ? N’est-ce pas étrange ? Je suis la personne la plus forte et la plus distinguée au monde, n’est-ce pas ? Pourquoi une esclave m’a-t-elle fait me mettre en seiza sur le sol ?

« Pourquoi, Aikawa-san… es-tu une esclave ? Et en ressemblant à ça ? » demandai-je.

« Silence ! Je ne ressemble pas à ça parce que j’en ai envie ! » s’écria Aikawa-san.

« Tu as raison ! Je suis désolé ! » répondis-je.

J’avais fini par me recroqueviller inconsciemment. Je contractais les épaules pour rendre mon corps géant plus petit.

Je n’avais jamais été dans les petits papiers d’Aikawa Shuuko depuis que je l’avais rencontrée. Sa pression était forte et effrayante. Elle se fâchait assez souvent. Et parce qu’elle remarquait les moindres détails, elle me signalait souvent des erreurs dans les données que j’avais soumises.

Sa façon de parler était trop dure, même quand je faisais régulièrement des rapports.

D’abord, c’était moi qui perds mon soutien émotionnel. Elle tourmentait mon esprit dans un état de sac de sable et poussait les demandes jusqu’à ce que je ne puisse plus m’y opposer.

Comme je le pensais, il m’était impossible d’être employé par une entreprise. Je devais trouver un emploi qui me permette de travailler à la maison sans contact avec les autres. Les concurrents les plus probables étaient de gagner sa vie avec les gains de brevet en achetant des brevets et d’écrire un light novel à grand succès, puis de faire écrire une œuvre dérivée et de faire de l’argent avec des redevances sur ces livres.

Aikawa-san avait essayé de croiser les jambes, mais elle s’était soudainement abstenue de le faire et avait serré les jambes. Son visage était devenu rouge vif et avait commencé à m’interroger.

« … L’as-tu vu ? » demanda-t-elle.

« Fueeh!? Je n’ai pas… Qu’est-ce que tu demandes !? » demandai-je.

C’était très proche. J’avais failli me faire prendre par la question principale.

Aikawa-san grinça des dents et cracha, semblant ennuyée. « Si on ne s’occupe pas de ça rapidement… »

« Attends ! Je n’ai rien vu maintenant, j’ai été tellement attiré que je n’ai rien compris, mais je ne parlerai à personne du secret important d’Aikawa-san ! Je l’emporterai dans la tombe, alors ne t’inquiète pas ! » déclarai-je.

« La façon dont tu dis me donne l’impression que je n’aurai pas de relation avec les hommes avant la mort de Doumeguri-kun ! Ne me maudis pas comme ça ! » déclara-t-elle.

Aikawa-san posa une main sur son front et déposa son corps sur le dos du canapé.

« … Tu ne vas le dire à personne, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

« Bien sûr que oui. Je veux dire, je n’ai personne à qui parler, » répondis-je.

Aikawa-san m’avait fait un visage plein de tendresse en entendant ça, et elle en était satisfaite pour une raison quelconque.

« Oui. Et répandre des rumeurs sur Internet est inacceptable, » déclara-t-elle.

« Oui. Ce n’est pas quelque chose que je ferais, car je n’ai pas envie de même devenir un criminel. Mais Aikawa-san, si tu me faisais des choses terribles au point que je me vengerais même si je devais devenir un criminel, ce serait différent, non ? »

« Ne me menace pas de façon désinvolte… tu sais quoi ? À ce moment-là, je t’effacerai socialement avec toute ma puissance, » déclara-t-elle.

« C’est, même si tu me dis quelque chose comme la guerre…, » déclarai-je.

Comme si ce sujet était déjà terminé, Aikawa-san avait couvert mes paroles et m’avait dit. « Mais si Hellshaft était Doumeguri-kun, ça ne veut-il pas dire que tu le savais depuis tout ce temps ? Ça veut dire que tu as vu mon rôle plusieurs fois, n’est-ce pas ? »

Qu’est-ce qu’elle raconte ?

« Excuse-moi, mais ne vient-on pas de se rencontrer qu’il y a quelques instants, n’est-ce pas ? Dans ce monde, je veux dire, » déclarai-je.

« Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Ça ne fait-il pas six mois qu’on est venus ici ? Je te demande pourquoi tu m’as ignorée tout ce temps, » déclara-t-elle.

« Six mois !? » J’avais crié involontairement de façon hystérique. Et j’avais expliqué à Aikawa-san que je venais de me réveiller.

« Hmmmm… Je me demande si une erreur ou quelque chose s’est produit. Cela expliquerait pourquoi tu t’es connecté si tard… Je pense que c’est un miracle que tu puisses te connecter à ce moment-là. Normalement, les données de conscience se cassent et c’est tout. En d’autres termes, tu serais mort, » déclara-t-elle.

Allez, peux-tu ne pas dire une chose aussi effrayante ?

« Doumeguri-kun, que sais-tu de la situation actuelle ? » demanda-t-elle.

« Eh bien, alors, par rapport aux choses qui se sont passées…, » déclarai-je.

Aikawa-san soupira profondément. « Tu es vraiment un idiot, n’est-ce pas ? Je me demande si tu n’as pas un pouvoir d’analyse, de compréhension ou d’imagination. »

J’imagine, mais je n’ai aucun argument. Si j’étais au courant, je lui aurais juste demandé de me le dire honnêtement. Et d’accord, je me souviendrai du rôle important d’Aikawa-san.

« Une erreur système grave s’est produite. Les données cérébrales de tous les étudiants qui se sont connectés pour apprendre, et ceux de l’administrateur ont été détruites. Nous sommes presque dans un état d’animation suspendu, » expliqua-t-elle.

C’était plus grave que je ne l’imaginais.

« Attends une seconde ! Il n’y a pas de quoi rire ! » m’écriai-je.

« Évidemment. C’est pourquoi, ceux qui se trouvent à l’extérieur font face désespérément à cette situation sans arrêt pour je pense, tenter de restaurer le système, » répondit-elle.

« Tu peux entrer en contact avec le monde extérieur, hein… J’étais inquiet, car mon menu système n’avait pas de fonction pour contacter l’administrateur. C’est donc un soulagement, » déclarai-je.

« Mon système est spécial pour le développement. Je suis la seule à pouvoir entrer en contact avec le monde extérieur. Mais je ne peux pas envoyer d’e-mails, je peux juste les recevoir, » répondit-elle.

« Hein ? Donc ils ne savent pas qu’on est dans ce monde de jeu ? » demandai-je.

« C’est bien le cas. Mais il semble qu’ils aient compris que notre conscience, qui avait été transformée en données, reste dans le système. Nos corps sont reliés aux équipements médicaux les plus récents et maintenus en vie dans un état d’animation suspendue. Cependant, il n’y a aucune garantie quant à notre durée de vie, » déclara-t-elle.

J’étais nerveux. L’armure maniable présentait des gouttes de sueur qui apparaissaient à sa surface.

« Les données de conscience sont dans le serveur… ce qui signifie que nous pouvons être ravivés si nous pouvons retourner dans notre corps. Toutefois, il faudra du temps pour mettre au point la technologie nécessaire à cette fin. Cela prendra au moins un an, » expliqua-t-elle.

En fin de compte, nos vies dépendent-elles des efforts de ceux qui les développent ? J’avais réfréné mon envie de pleurer.

« Mais pourquoi sommes-nous à Exodia Exodus ? Je suis dans une classe d’école, » demandai-je.

« Je sais. Et c’est là le problème, » répondit-elle.

Après avoir soupiré comme si elle était fatiguée, Aikawa-san avait commencé à expliquer en détail. Selon elle, la RV de nouvelle génération utilisée à l’origine par Exodia Exodus avait été développée par « NNT (stands for Neuro Network Technology) Systems », le développeur du système éducatif.

« Domaine Infernal », la société de développement d’Exodia Exodus, et NNT Systems avait la même société mère, ils partagèrent donc la nouvelle génération d’interface VR qui était coûteuse à développer, réduisant les coûts. Il semblait que ce plan tentait de récupérer d’énormes coûts de développement en développant des produits dans différents secteurs d’activité. Il semblerait que le serveur et le réseau étaient également partagés, mais cela avait eu l’effet inverse. Les données de conscience avaient été mélangées aux données d’Exodia Exodus dans le même intranet. Nous avions fini par nous connecter en tant que joueurs dans le jeu.

Il semble qu’Aikawa-san, qui s’était connectée à partir de la société par hasard, s’y soit mêlée. Quand Aikawa-san avait fini de parler, elle m’avait regardé et avait incliné la tête.

« Tu es plus calme que je ne le pensais. Je pensais que tu pleurerais, crierais et t’écrirais honteusement, » déclara-t-elle.

« Pour être honnête, je me sentais comme ça au début, mais… une fois que j’y ai pensé calmement, je ne peux plus rien faire maintenant. Je ne peux rien faire d’autre qu’attendre que les plus intelligents du monde extérieur fassent quelque chose. Eh bien, la seule chose qui me fait peur, c’est une panne de système, mais je suis sûr que des ingénieurs intelligents se rassembleront et s’en occuperont. Au contraire, je me sens bien, pensant que je devrais vivre et profiter d’un jeu à la pointe de la technologie de tout mon cœur ? Si je m’en fais, alors je deviendrai accro aux jeux en ligne et je ne pourrai pas me réhabiliter dans la société après mon retour dans le monde réel…, » répondis-je.

Aikawa-san grimaça avec colère. « Ce n’est pas si simple, tu sais !? Pourquoi es-tu si stupide !? »

« Hiee!? D-Désolé ! » j’avais redressé ma posture une fois de plus et je m’étais recroquevillée en essayant de rendre mon corps géant plus petit.

« Mais Doumeguri-kun alias Hellshaft est peut-être notre salut, » annonça-t-elle.

Qu’est-ce que ça veut dire ? Oh, est-ce parce que je peux la libérer de son statut d’une esclave avec les pouvoirs du Roi-Démon ?

« Parce que ta priorité maintenant devrait être d’empêcher tes camarades de classe de se défaire du jeu avant toute chose, » déclara-t-elle.

Je vois, mais je ne comprends pas.

« Normalement, dans un cas comme celui-ci, on peut revenir dans le monde original après avoir fini le jeu, non ? » demandai-je.

Asagiri et Ichinomiya l’avaient dit.

« Nous retournerons à tous les coups dans notre monde ! Absolument ! »

« Continuez, tout le monde ! On est sur le point de le tuer ! On le tuera et on retournera dans notre monde ! »

« Normalement… ? Cette situation n’est pas quelque chose qui se produit normalement, n’est-ce pas ? » me demanda-t-elle avec ironie.

Elle n’a pas tort. N’est-ce pas normal pour ce genre de situation fictive, non ? Je veux dire, le personnage principal qui peut faire des progrès dans le jeu plus favorablement que d’autres comme moi, obtient le cœur de l’héroïne sans pareil.

« Eh bien, à propos du retour dans notre monde d’origine, c’est exact. C’est ce que dit le tutoriel au début du jeu. C’est pourquoi tes camarades de classe en sont convaincus, » déclara-t-elle.

« Alors ils ont tort ? » demandai-je.

« Non, pas du tout. Mais, c’est comme ça dans un scénario normal. Mais là, c’est une urgence, » répondit-elle.

Aikawa-san avait levé un doigt près de sa bouche et avait montré une expression faciale sérieuse.

+++

Partie 5

« Quand la quête principale sera terminée et que le jeu aura atteint la fin… en d’autres termes, quand Doumeguri-kun sera vaincu, et que les joueurs passeront par la “Porte de l’Enfer”, la porte de l’autre monde qui est au fond du Château Infermia, les joueurs atteindront la fin. Après cela, ils seront obligés de se déconnecter un moment. Normalement, les données de conscience sont écrasées sur le corps à l’extérieur. Mais maintenant ? » demanda-t-elle pour voir si je comprenais la situation.

Un truc froid avait éclaté dans ma poitrine. J’étais à court de mots, et quand j’avais saisi la situation, Aikawa-san avait continué à parler avec une expression sérieuse.

« Lorsque les préparatifs de réception du corps ne sont pas prêts, alors les données sont simplement éjectées. Les données de conscience sans destination disparaissent. Habituellement, seuls les événements en jeu sont perdus et le corps extérieur se réveille normalement. Cependant…, » expliqua-t-elle.

« Mais maintenant que les données de conscience sont seulement dans le jeu… alors quand cela arrive, nous allons…, » répondis-je.

« … Mourir, » répondit-elle.

« Attends un peu ! Alors qu’est-ce qu’on fait !? » m’écriai-je.

« Il y a un moyen de prévenir cette tragédie, » annonça-t-elle.

Je regardais fixement les yeux d’Aikawa-san.

« C’est de ne permettre à personne de compléter le jeu. Tu protégeras la Porte de l’Enfer en tant que dernier boss et tueras tous les joueurs qui viendront te défier ! » déclara-t-elle.

« Tuer ! » répétais-je.

La sensation quand j’avais tué Asagiri m’était revenue dans la paume de la main.

« Mais… mais… si je les tue… vont-ils ressusciter ? » demandai-je.

« Oui. N’est-ce pas évident ? Je n’ai jamais vu un RPG où quand tu meurs, c’est fini, » répondit-elle.

Hmmm, si elle le dit, alors c’est sûrement le cas. Je me sentais soulagé et j’avais soupiré. Asagiri avait donc été ressuscitée quelque part.

« Mais le jeu se termine quand c’est fini. À ce moment-là, les joueurs mourront. Et pas une mort dans le jeu. Une vraie mort, » annonça-t-elle.

J’avais ingurgité profondément et bruyamment. Mais, si c’était dans ce monde, c’était une bonne nouvelle que nous pouvions mourir et revivre. Si c’était le cas, alors je ne me sentirais sûrement pas si nerveux. Cette personne était vraiment alarmiste.

« Eh bien, le truc c’est qu’il y a 2 personnes qui ne peuvent pas ressusciter dans le jeu, » Aikawa-san lâcha une bombe.

« Hein ? » m’exclamai-je.

« C’est à dire, toi et moi. Doumeguri-kun. Jusqu’à ce que le boss ennemi soit abattu, cela sera ainsi. Si on meurt dans ce jeu, on meurt pour de vrai, » annonça-t-elle.

« Quoi !? » m’écriai-je.

Qu’est-ce que… ?

« Donc, c’est une bataille dans laquelle tu ne devras jamais être vaincu. Si Hellshaft est vaincu, Doumeguri-kun meurt et tous tes camarades de classe qui passent les portes… vont mourir, » déclara-t-elle.

C’est quoi ce bordel ?

La vie de toute la classe dépend-elle de moi ?

Whoa whoa whoa, même si une chose aussi lourde m’est donnée, je ne peux pas la porter sur mon dos.

« A-Attends un moment. N’allons pas nous battre. Y a-t-il un moyen de régler tout ça en évitant de se battre d’une façon ou d’une autre ? » demandai-je.

« N’est-ce pas impossible ? Dans ce vidéo de démonstration au début, il y a une explication disant que les exigences claires sont de vaincre le Roi-Démon et de passer par la Porte de l’Enfer. Même toi, qui n’as pas eu d’explication, tu serais complètement convaincu que tu pourrais retourner dans ton monde si tu achevais le jeu, n’est-ce pas ? » me répondit-elle.

Guh, c-c’est vrai… Bon sang ! Ils ont dû ajouter une scène de démo inutile ! Si c’est le cas, que dois-je faire ?

« Fuh…, » j’avais déformé ma bouche. Bien que je le dise, elle ne pouvait rien voir parce que je portais un casque. Avec ce sentiment, j’avais parlé. « Fuh, hahahahahahahahaha, c’est ridicule. Il y a un moyen plus simple ! »

Je m’étais levé et j’avais regardé Aikawa-san de très haut. Aikawa-san m’avait regardé avec un visage soupçonneux.

« On doit juste leur dire qui je suis ! Ça peut être moi ou cela peut être toi qui le fais. Si nous leur disons la vérité, alors ça réglera le problème ! » déclarai-je.

Aikawa-san m’avait dévisagé sans bouger parce qu’elle ne comprenait pas l’expression du visage dans le casque.

« Je ne le recommande pas, » annonça-t-elle.

« Eh, pourquoi ? » demandai-je.

C’est étrange. Ça ne devrait-il pas être une suggestion parfaite ?

« Il existe dans le jeu un objet capable de vaincre le Roi-Démon en voyant à travers “l’identité du Roi-Démon”. Si le Roi-Démon s’avère être “Doumeguri Kakeru”, alors ils utiliseront cet objet pour vaincre le Roi-Démon. En d’autres termes, Doumeguri-kun, tu vas mourir et tout le monde finit par achever le jeu, » déclara-t-elle.

« Quoi… !? » m’écriai-je.

Attends, pourquoi une règle aussi injuste devient-elle claire maintenant ?

« Si tout le monde fait entièrement confiance à ce que tu dis, Doumeguri-kun, cela pourrait fonctionner, » répondit-elle. « Mais, si une seule personne a des soupçons… “N’est-ce pas le plan de Hellshaft ? Doumeguri Kakeru ne dit-il pas un mensonge pour piéger tout le monde dans une situation difficile ? N’essaie-t-il pas de satisfaire ses propres désirs ?” Si tu es soupçonné comme ça… alors à ce moment-là, tu vas perdre la vie. »

J’étais resté sans voix.

Sans aucun doute, c’était l’exigence la plus difficile pour moi.

« Oh, je suis désolée. Je ne connais rien de ta vie scolaire, Doumeguri-kun, et cela ne m’intéressent pas, alors j’ai peut-être parlé selon mon impression personnelle. Si tu es très populaire, digne de confiance et aimé dans ta classe, ou —, » commença-t-elle.

« Je suis navré. C’est impossible, » répondis-je.

J’avais plié mon corps sur 90 degrés et je m’étais excusé. J’avais arrêté ce qu’elle disait. Je n’étais ni populaire ni digne de confiance. Je n’avais même pas d’interactions ou de conversations décentes. Je ne pense pas que ces types feraient confiance à ce que je dirais.

« Une explication venant de ma bouche serait impossible, » déclara-t-elle. « Je ne peux pas sortir de ce château toute seule, et même si je devais en sortir, j’ai le même statut qu’un monstre, alors ils ne feraient confiance à rien de ce que je dis. »

Je vois. De plus, Aikawa-san ne renaîtrait pas si elle mourait. Je l’avais compris à toute vitesse quand je m’étais retrouvé devant ces types. Les capacités de Point de Vie et de défense d’Aikawa-san étaient étonnamment faibles. Elle n’avait vraiment ni cela ni la force de pouvoir marcher seule sur le terrain, et si elle était frappée par un camarade de classe effrayé, elle serait morte.

« La condition “claire” quant à voir à travers l’identité du Roi-Démon… Est-ce que ces gars le savent ? » demandai-je.

« Peut-être. Il y a des sous-quêtes où vous pouvez obtenir cet objet, » répondit-elle.

C’était bien plus grave que d’être tué dans un combat direct. Une fois qu’ils auront découvert mon identité, ils n’hésiteront pas à me tuer.

Je faisais partie de la même classe, mais cela ne voulait rien dire. Tu comprendrais si je t’expliquais. Le fait est que je ne suis pas si pur pour dire que ma tête est un champ de fleurs alpines.

Dans de telles circonstances, il n’était pas possible d’avoir un point de vue calme et logique sur les choses. Sur le champ de bataille, il n’y a pas si longtemps, quand j’avais vu l’état désespéré d’Asagiri, je l’avais compris même si je ne le voulais pas. Ils pourraient peut-être rentrer chez eux, et si cette possibilité existait, ils s’accrocheraient même à une paille. Les gens croyaient ce qu’ils voulaient croire.

Honnêtement, je ne pouvais pas m’occuper des autres. Tout le monde devait se servir. Je ferai de mon mieux pour me protéger. Pour commencer, ces types ne s’attendaient pas à ce qu’un individu comme moi aide les autres. Même les membres de ma classe ne devraient pas penser à m’aider. Ils devraient même être désespérés de se sauver eux-mêmes. Je devais donc penser à ma propre sécurité.

Sans perdre, je devais battre tous les membres de ma classe à leur propre jeu.

Et je devais m’assurer qu’ils ne découvrent pas mon identité.

Mais si j’étais la seule personne de ma classe dont on ne savait pas où elle se trouvait, il y aurait peut-être quelqu’un qui soupçonnerait que le Roi-Démon était moi à ce moment-là. Je devais faire quelque chose rapidement.

Aikawa-san m’avait alors parlé alors qu’elle interrompait mes pensées méditatives. « Hé, ça fait un moment que je pense à ça. Peux-tu enlever cette armure ? »

J’ai oublié.

Oh c’est vrai. Je me demande si Doumeguri Kakeru est sous cette armure ou non. Si je suis caché en tant qu’humain, je pourrais aller en éclaireur où sont mes camarades de classe.

J’avais affiché le menu système et vérifié mon état actuel. Bien sûr, j’étais équipé de l’armure du Roi-Démon. Alors celle-ci pouvait être enlevée. J’avais choisi la commande pour aller à l’équipement et sélectionner tout, du casque à l’équipement pour les pieds.

L’instant d’après, ma silhouette était redevenue humaine.

« Wôw ! C’est moi ! Moi ! » J’avais poussé un cri de joie inconsciemment.

« Hé… Hé »

Cependant, Aikawa-san avait ouvert la bouche et avait été très agitée. Et elle m’avait montré ma région du dessous avec les doigts tremblants. J’avais suivi ces doigts et j’avais regardé en bas.

Je n’avais pas de vêtements en bas.

« Pervers ― !! » Le cri d’Aikawa-san avait résonné. J’avais caché mon entrejambe en toute hâte. Je savais qu’il était trop tard, mais l’exposer serait pire.

« Je ne suis pas un pervers ! Je veux dire, ne regarde pas ! N’es-tu pas la perverse ici !? » répliquai-je.

« Es-tu sérieux !? C’est moi la victime, on m’a montré une chose si dégoûtante ! Espèce d’agresseur ! » s’écria Aikawa-san.

« Dans ce cas, Aikawa-san, tu m’as montré la même chose quand on s’est rencontrés il n’y a pas si longtemps ! » répliquai-je.

« Es-tu en train de dire que même mon endroit est sale !? » demanda Aikawa-san en criant presque.

« Désolé ! C’est magnifique ! Je suis honoré de pouvoir le voir ! » répondis-je.

« Perv — ers !! » cria Aikawa-san.

À ce moment-là, le bruit de la porte frappée résonnait dans la pièce.

« Hell-sama ! » La voix de Forneus se fit entendre peu après.

J’avais échangé des regards avec Aikawa-san.

C’est terrible ! Qu’est-ce qu’on fait !?

« Puis-je vous aider, Hell-sama ? C’est très animé ici, » déclara Forneus.

« Ah… e-err… désolé. Je suis au milieu de quelque chose en ce moment — ah ! » m’exclamai-je.

Aikawa m’avait donné un coup de pied dans le bas de la jambe tout à coup. Cela m’avait fait mal sans mon armure, comme on pouvait s’y attendre. Aikawa-san m’avait fait face avec les larmes aux yeux et avait baissé le volume de sa voix pour ne pas être entendue et avait évacué sa colère,

« Tu es le Roi-Démon Hellshaft maintenant ! Agis avec ton attitude stupide habituelle ! Es-tu un idiot ? Veux-tu mourir ? »

Stupide, c’était bien, mais je voulais qu’elle ne me maudisse pas avec « idiot ». J’avais chuchoté près de l’oreille d’Aikawa-san. « Ne va-t-elle pas plutôt découvrir si elle nous voit ? N’est-ce pas mieux si elle ne nous voit pas ? »

« Même si tu refuses de la voir, ta façon de parler te trahira. Et elle se méfiera complètement de toi, n’est-ce pas ? Si on sait que tu es un humain, non, s’ils concluent que tu n’es pas le Hellshaft qu’ils connaissent, et tu seras tué par tes subordonnés, non ? » chuchota-t-elle.

J’avais failli me faire tuer par Adra il y a quelques instants…

« Ils ont prêté allégeance à Hellshaft. Mais s’ils pensent que tu n’es pas le Roi-Démon, leur statut de loyauté diminuera. Alors plus personne n’écoutera tes ordres, au contraire, ils essaieront de te tuer, » déclara-t-elle.

Ce truc de jauge « LOYAUTÉ », hein ? Si ça descendait à fond, ils perdront leur loyauté envers moi et comploteront une mutinerie, non ? Bon sang, ce système a beaucoup de choses compliquées.

« Oh non ! Mais que se passera-t-il si cette tension est maintenue tout le temps ? Cela m’affectera mentalement et physiquement. Après ça, je me sentirai déprimé de temps en temps ! Je ne mens pas ! » répondis-je.

« Mais tu ne peux pas sauver tes camarades de classe sans les utiliser comme partenaires, n’est-ce pas ? De plus, tu seras attaqué par des monstres et des humains, » répondit-elle.

Merde. C’est un jeu imbattable.

« Hell-sama ? Puis-je entrer ? » me demanda Forneus.

C’est mauvais ! Qu’est-ce que je fais !?

« Allez, porte ton armure dès que possible ! Tu ne pourras pas t’excuser dans cette situation ! » déclara Aikawa-san.

Oh c’est vrai ! J’avais mis mes doigts en forme de L et je m’étais tordu le poignet. J’avais ouvert l’écran du menu avec impatience et j’avais affiché ma liste d’équipements.

+++

Partie 6

L’instant d’après, Forneus, qui avait ouvert la porte, sauta dans la pièce. « Heeell-saaa... »

Je n’avais pas réussi.

Forneus s’arrêta brusquement et se raidit.

Ma silhouette reflétée dans ses beaux yeux était — la silhouette d’un maigre être humain avec le casque de Hellshaft sur la tête.

Putain ! Qu’est-ce que je fais ? Je veux dire, qu’est-ce que je fais parce que je ne peux pas trouver d’excuses maintenant ! Je n’ai pas d’autre choix que de forcer le passage !

« Qu’y a-t-il, Forneus !? Pourquoi me déranges-tu pendant mon temps libre ? » demandai-je.

Le cri de Forneu retentit. « Perve — rt !! »

« Tu te trompes ! Tu te trompes, Forneus, » répondis-je.

« Nooon ! C’est quoi cette créature ? C’est dégoûtant ! » cria Forneus.

 

 

Hé, ça m’a un peu blessé !

« Heey ! Tu ne m’écoutes passss !? » criai-je.

La pièce trembla, faisant un bruit frémissant.

Comme on pouvait s’y attendre, Forneus s’était calmée grâce à l’impact.

« Tu te trompes. C’est une apparence pour taquiner les esclaves humaines, » répondis-je.

Forneus cligna des yeux et inclina la tête sur le côté. « Hein… Hell-sama ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Forneus veut que vous révéliez ce qu’il y a dans votre esprit. »

J’avais croisé les bras en ayant l’air important, je m’étais penché vers l’avant, j’avais regardé Forneus de haut non pas parce que je le voulais, mais, car j’étais plus grand. J’avais pris une posture imposante. La lumière rouge de mes yeux brillait à travers l’espace de mon armure.

Mais j’étais nu.

« Sous ma forme originelle, les faibles corps d’êtres humains finissent par se briser rapidement. Mais si je transforme mon corps en quelque chose de semblable à eux, je peux passer plus de temps à les tourmenter et à les humilier, » lui expliquai-je.

Forneus avait applaudi comme si elle était d’accord avec moi. « Je vois ! Comme on s’y attendait de Hell-sama. Vous avez réussi à faire quelque chose qui ne m’a jamais traversé l’esprit sans sourciller. Forneus, qui était fascinée par vous et désire ardemment vous voir, est impressionnée. »

Hé, qui est celui qui a fait ces données de dialogue ? Humains, arrête tout de suite.

« Mais, Hell-sama ? N’est-ce pas injuste que vous m’ayez négligée et que vous ayez appelé une esclave pour vous amuser ? Laissez-moi au moins m’amuser avec vous, » répliqua Forneus, alors qu’elle fit la moue.

« Eh, non, *toux*, *toux* ! Mon essai avec toi aura lieu à un autre moment, » répondis-je.

Sans écouter les autres, Forneus s’allongea sur le canapé trois places.

« Eh bien… Je vous regarderai d’ici, » déclara Forneus. « Je vais devoir surveiller cette esclave pour qu’elle ne traite pas Hell-sama avec négligence. Et si vous avez un ordre pour moi, vous pouvez m’appeler à tout moment, Forneus fera appel et voudra être traitée avec tendresse. »

Je ne saurais la tromper. Qu’est-ce que je fais ? J’avais essayé d’établir un contact visuel avec Aikawa-san. Elle m’envoie un regard rempli d’intentions meurtrières.

C’est ce que ça voulait dire. C’était une scène qui nous tuerait si on ne faisait pas des trucs ecchi. Dans ce cas, il était inévitable de choisir ce qui était avantageux pour nous, même si c’était réduit. J’avais saisi le menton d’Aikawa-san et je l’avais forcée à se tourner vers moi.

« Cette esclave ! Tu devrais être obséquieux avec moi. Si je te caresse, ce sera comme donner de l’amour à ton humble corps, » déclarai-je.

Aikawa-san se tut fortement. Elle plia lentement les genoux, posa les deux mains sur le sol et inclina la tête en silence. Puis elle supplia, se frottant la tête contre le sol.

« … S’il vous plaît, donnez à cette humble esclave l’affection que je ne mérite pas de… Roi-Démon, » déclara Aikawa-san.

J’entendais le grincement de ses dents. Son visage était pointé vers le bas parce qu’elle était incapable de jouer correctement ou son but, était-il de ne pas me faire réaliser que son expression brûlait de colère ?

C’était certainement différent quand l’autre personne était le PNJ du Roi-Démon, mais elle s’était agenouillée sur le sol, face à un sous-traitant qu’elle avait traité comme un déchet. De plus, elle l’avait supplié de faire des choses érotiques. Cette humiliation me faisait peur rien qu’en l’imaginant. Dès que je reviendrai à la réalité, je devrai disparaître en comptant sur la sagesse, et je devrais acheter un nouveau registre de famille afin de pouvoir vivre en me faisant passer pour un autre.

Mais ce n’est pas de ma faute ! Aikawa-san elle-même a dit que nos vies seraient en danger si je n’agis pas comme le Roi-Démon ! C’est la seule chose que je peux… n-non, ça ne veut-il pas dire qu’on va le faire ?

« Hmmmm ? Qu’est-ce qu’il y a, Hell-sama ? Vos joues sont rouge vif, vous savez ? » déclara Forneus.

Quoi ? Vraiment !?

J’avais regardé le miroir sur le mur après m’être retourné. Wôw, c’est vrai. La partie des joues du casque vraiment noir était devenue rouge. Cette armure était trop riche en toutes sortes d’expressions faciales.

« M-Maintenant, monte… sur le lit, » ordonnai-je.

Les épaules d’Aikawa-san s’étaient relevées d’un coup. Elle s’était levée avec une attitude décontractée et s’était dirigée vers le lit. Sur un grand lit qui semblait plus grand qu’un lit king-size. Aikawa-san, qui portait des vêtements d’esclave, s’était assise dessus, afin de me soumettre son corps.

Je m’étais mis sur le lit et j’avais fait face à Aikawa-san. Qu’est-ce que je dois faire maintenant ?

Aikawa-san chuchota près de mon oreille comme si elle s’impatientait. « Allez… fais quelque chose rapidement. Frotte tout simplement ce que tu veux, même mes seins et mes fesses. »

« E-Es-tu vraiment sûre !? » demandai-je dans un murmure.

« Bien sûr que non ! Mais il n’y a pas d’autre moyen de tromper Forneus. Peu importe ce qu’un sale gosse comme toi me fait, ça ne compte pas, alors, rassure-toi. Plus important encore, sauver la vie de tout le monde est crucial, n’est-ce pas ? » murmura Aikawa-san.

Aikawa-san me lâcha de mauvais mots, mais elle était aussi désespérée. Quand j’avais vu son corps tremblant, j’avais très bien compris qu’elle endurerait ça. Je dois répondre à ses sentiments.

Je m’étais résolu à le faire.

Je regardai à nouveau la silhouette d’Aikawa-san. Le collier au cou et les morceaux de tissus qu’elle portait pour attacher son corps donnaient l’impression qu’Aikawa-san était sans conteste l’esclave ici. Aikawa-san, qui était la personne la plus forte dans le monde réel, était ma propriété dans celui-ci. Il y avait là une vision immorale et obscène.

Les seins faisaient saillie comme s’ils étaient complètement écrasés par les contentions, ce qui soulignait encore plus leur taille.

Très bien, rassemble ton courage ! Ici et maintenant ! Va les toucher !

Exactement exact ! Ce n’est pas la réalité. C’est une chance rare. C’est juste de la pratique quand je reviendrais à la réalité et que je pousserais jusqu’au bout !

J’avais appelé le courage, probablement le plus grand de ma vie, et j’avais tendu la main vers les seins lascifs de la personne qui était ma patronne et qui était plus âgée que moi.

« Aah... n. » Un soupir s’échappa de la bouche d’Aikawa-san qui garda les yeux serrés.

C-C’est si doux !

J’avais frotté un vrai sein avec ma main pour la première fois de ma vie !

Eh bien, à proprement parler, ce ne sont pas des vrais !

C’est doux et tendre, mais sa résistance qui était apparue en retour, son poids, et la sensation de non-uniformité en le touchant semblaient si bien et dans un autre niveau par rapport aux seins que je ressentais avec mes données VR d’Asagiri. Je croyais que c’était des vrais, mais ils n’avaient pas de comparaison. Ils étaient totalement différents.

Comparé à cela, le contrôleur VR de type gant que j’avais utilisé n’était qu’une gaminerie.

Quel événement émouvant ! Ce n’est plus un incident. Ce jour deviendra un jour férié de mon empire et il sera transmis pour l’éternité comme le jour des seins. En toute sincérité. Les seins avaient été pressés sur moi par Forneus et Satanachia il n’y a pas si longtemps, mais j’avais cette fois-ci frotté un sein tout seul, et c’était une chose importante. Je n’aurais jamais imaginé qu’il y aurait un jour où je pourrais frotter les seins d’Aikawa-san.

« Fuh… ah, aanh, aanh, non, vous le caressez trop…, »

Sa voix n’était pas la voix habituellement terrible, elle s’était transformée en une voix légère et belle. Je pense vraiment que les femmes sont des monstres. Elles ont tellement de visages. Elle ne ressemble pas à la même personne qui me réprimande et me traite comme un insecte.

J’avais continué à frotter sa poitrine sans soutien-gorge par dessus de ses vêtements. Est-ce mon imagination, ou bien je ressens vraiment une sensation durcie à travers le tissu léger ? Je veux le voir et le toucher directement. Je n’avais pas pu contenir un tel désir.

Je m’excuse. J’avais essayé d’arracher le tissu de sa poitrine qui la cachait jusqu’à un certain point, puis de glisser mes doigts dans l’espace entre le tissu et ses seins.

« N -non… s’il vous plaît. »

Aikawa-san secoua la tête sur le côté avec les yeux en larmes. Elle n’aimait pas ça, et même les sentiments de culpabilité bouillonnaient en elle. Cependant, l’intention réelle d’Aikawa-san n’était pas de s’arrêter là, du moins c’est ce qu’il me semblait.

J’avais jeté un coup d’œil au visage de Forneus.

« Hmm ? »

Forneus nous regardait tout en restant allongée sur le canapé. Cependant, son visage n’avait pas une particule de sourire. Elle me regardait fixement, avec des yeux comme si elle avait des yeux posés sur une proie.

Forneus remarqua que je la regardais et sourit avec un visage insatisfait. « Hell-sama ? Pourquoi est-ce Hell-sama qui fait du bien à l’autre comme s’il était l’esclave ? Si l’esclave ne fait pas que Hell-sama se sente bien, alors ce n’est pas bon du tout, Forneus trouve ça bizarre. »

Quoi !? Ai-je eu tort tout ce temps !?

« E-Eh bien. C’est juste un caprice. Ne t’inquiète pas, » répondis-je.

J’avais répondu en désespoir de cause, et Forneus avait répondu sans intérêt par un « D’accord ». Cependant, ses yeux étaient un peu froids.

Donc doute-t-elle toujours de moi ? En y repensant, Adra, Grasha et Satanachia semblaient m’adorer après mon discours, mais seule Forneus avait agi différemment. J’avais l’impression qu’elle agitait les mains à contrecœur pour s’adapter à son environnement tout en doutant de moi.

Aussi, peut-être que sa méfiance s’était renforcée en voyant ce que je faisais maintenant. Quoi qu’il en soit, moi — et peut-être aussi Aikawa-san, je n’avais aucune expérience dans ce genre de chose ecchi. Il n’y avait eu aucune réponse quant à savoir si la situation était acceptable ou non. Oh, dans ces moments-là, il y avait un Light Novel célèbre pour ses trucs érotiques. J’aurais dû lire cette œuvre populaire, le protagoniste avait une compétence eros !

Inutile de pleurer sur le lait renversé. Pour être honnête, je me demandais si je ne pouvais pas cacher ce qui se tenait debout depuis un bon moment, mais il n’y avait rien de bon pour ça. Je l’avais caché autant que possible avec ma main d’une manière ou d’une autre pour obstruer nonchalamment la ligne de vue d’Aikawa-san.

Je fis l’innocent et j’avais fait une demande à Aikawa-san. « Ne me cause pas d’ennuis. Expose tes seins par toi-même. Et dis “s’il vous plaît, regardez-moi”. »

« Eh… M-Mais —, » balbutia Aikawa-san.

Le visage d’Aikawa-san devint rapidement pâle. Elle avait l’air d’y être préparée, mais lorsqu’il s’agissait de se déshabiller, elle s’était rétractée. Elle s’était mordu les lèvres et avait fait trembler ses épaules.

Finalement, Aikawa-san avait cédé comme si elle désespérait et avait posé lentement les mains sur le tissu qui cachait sa poitrine. Puis elle l’enleva lentement. Le tissu tiré atteignit sa limite et ses seins en gelée devinrent visibles.

Ils étaient gros comme prévu. Leur forme était magnifique, ils étaient vraiment obscènes et mignons. Dire qu’elle cachait des choses si obscènes sous son habit formel.

De plus, ils n’avaient jamais été touchés par un individu… ce n’était pas étonnant en raison de sa personnalité, hein ?

Cependant, son apparence charmante semblait indiquer qu’elle détestait ça et cela m’avait encore plus excité.

+++

Partie 7

Sans pouvoir y résister, j’avais directement touché sa poitrine. Mon premier sein nu. La sensation forte était très différente en comparaison de quand il y avait un morceau de tissu. Contrairement à moi qui tremblais d’excitation, Aikawa-san avait amassé beaucoup de larmes dans ses yeux avec un visage qui semblait indiquer que c’était la fin du monde.

« Uguuh… C’est… si injuste… aaan, je déteste çaaaaa, » murmura-t-elle.

Elle était tellement contre, mais elle n’y pouvait rien. Cependant, une voix séductrice se mêla peu à peu à la voix larmoyante. « Kuh... n-nonnn... oooh! »

Son corps réagissait avec sensibilité et une voix érotique sortit de la bouche d’Aikawa-san.

Le fait qu’elle finisse par le ressentir contre sa volonté créa une haine de soi, une action qu’il fallait éviter, et une excitation chez Aikawa-san elle-même. Elle leva le menton et déglutit. Des soupirs chauds commencent graduellement à déborder de ses lèvres roses écartées.

« A, aaaa... han... nuuh ! Non, pas si fort… aaaaaann. » 

« E-Eh maintenant, pathétique esclave sexuelle. Sers-moi, » ordonnai-je.

Aikawa-san, qui avait une respiration haletante, avait répondu après avoir fait une pause. « C’est… Que dois-je faire ? Je ne… sais pas. »

Hmm. Je ne sais pas non plus. Cette situation m’avait rappelé les mots qu’Aikawa-san m’avait balancés dessus à plusieurs reprises comme une malédiction avant aujourd’hui. « Si vous ne respectez pas les délais, léchez-moi les pieds et demandez pardon. Si vous ne pouvez pas faire ça, je vous le ferai faire de toutes mes forces. »

« Dans ce cas, lèche-moi les pieds, » ordonnai-je.

« … !? »

Qu’est-ce qu’il dit ? Aikawa-san me regardait avec un visage qui le disait. Cependant, lorsqu’elle s’était rendu compte qu’elle ne pouvait s’empêcher de le faire, son visage était devenu rouge de colère.

« Je m’en souviendrai… Je m’en souviendrai certainement…, » Aikawa-san marmonna ainsi et se mit à genoux devant moi. Puis elle ouvrit la bouche en essayant de frotter son visage sur le lit. Une langue rose était apparue de l’espace entre ses petites dents.

Une sensation de chaleur et d’étalement s’était répandue sur le dessus de mon pied. Ce truc frissonnant était passé depuis mon coccyx jusqu’à ma colonne vertébrale.

Wôw, c’est quoi cette sensation !?

C’est si chatouilleux, mais ça fait du bien ! Quand j’avais regardé vers le bas, Aikawa-san, qui s’était agenouillée sur les mains et les genoux comme si elle se prosternait, avait étiré la langue et léché mes pieds. C’était à un niveau qui me donnerait envie de le dominer pleinement. C’était un état d’esprit de faire des choses qui n’était pas permis en tant que personne.

La bouche qui m’avait très souvent maudit me léchait le pied en ce moment. La langue qui avait ordonné des reprises et des changements de spécifications avait travaillé très dur pour me faire sentir bien.

Pour parler franchement, je ne pouvais pas l’endurer.

« Monte… juste comme ça, » ordonnai-je.

Aikawa-san leva les mains sur ma jambe et me lécha le bas de la jambe. Du mollet à la cuisse, et… Aikawa-san s’était pétrifiée. « … !? »

Aikawa-san regarda longuement et fixement l’espace entre mes jambes. Son visage devint peu à peu rouge et des sueurs froides coulaient comme une chute d’eau de tout son corps.

Je comprends ses sentiments. Pour dire la vérité, j’étais horriblement embarrassé, d’autant plus si elle me regardait comme ça. Aikawa-san avait évité de rencontrer mon regard et avait mis sa langue sur ma poitrine comme s’il n’y avait rien, au point d’accélérer le processus.

Elle m’avait soigneusement léché de la poitrine jusqu’à la clavicule. De l’épaule à mon bras, continuant vers le dos de la main et me regardant d’un regard comme si je posais une question.

J’avais hoché la tête en silence et Aikawa-san avait commencé à sucer mes doigts, un par un.

Elle avait mis mes doigts en avant et en arrière de son visage, les laissant pleins de salive.

J’avais été enchanté par cette sensation de chatouillement. J’avais ressenti une tranquillité et un réconfort comme si j’avais reçu une expression d’amour d’un animal de compagnie qui me chérissait.

Quand j’avais regardé le visage d’Aikawa-san qui présentait un sentiment envoûtant, alors que ses cheveux collés sur ses joues rougissaient de honte et de timidité, je trouvais que cela créait un étrange érotisme contraire aux intentions de la personne en question. Cette expression semblait sûrement être le visage d’une esclave sexuelle.

J’avais jeté un coup d’œil à Forneus. Son expression semblait dire qu’elle appréciait et qu’elle aimait ce qu’elle voyait. Mais dès que j’avais arrêté de regarder Forneus, le regard que j’avais sur le dos m’avait semblé être une lame terriblement froide qui me fonçait dessus.

A-t-elle besoin d’un autre coup de pouce, n’est-ce pas… ?

« Esclave. Guéris mon corps avec cette masse de graisse que tu as dans ta poitrine, » ordonnai-je.

« Kuh… comme vous le voulez… R-Roi-Démon, » répondit Aikawa-san.

Aikawa-san souleva sa poitrine blanche tout en serrant les dents. Elle grimaça de honte et pressa mon bras comme si elle présentait sa poitrine avec des mains tremblantes.

Incroyable ! Mon bras était tenu entre les seins d’Aikawa-san. C’était comme être guéri par une sensation de douceur. Les gonflements de ses seins montaient et descendaient pour me frotter de haut en bas. La peau lisse d’Aikawa-san frottait ma peau. Ce frottement faible était agréable.

Quand Aikawa-san s’était agenouillée, elle avait tourné le bout de ses seins vers mon visage.

« — V-Vraiment !? »

J’avais regardé le visage d’Aikawa-san et j’avais vu que la zone autour de ses yeux était rouge et les larmes qui s’étaient simplement accumulées dans ses pupilles débordaient maintenant. J’avais regardé en bas et ses seins s’étaient étendus dans mon champ de vision.

Quel spectacle ! Je ne les ai jamais vus de si près. Ouais, quand je les vois près de moi, les seins d’une femme ont de tels détails. Je ne le savais pas… !?

Un corps mou s’était pressé fermement sur mon visage.

Quoi !?? C’est ça !?

Une douce sensation s’enroula autour de mon visage ! Y a-t-il un sens du toucher dans le casque !?

Les deux objets mous d’Aikawa-san prirent la forme parfaite pour englober mon casque, et sa peau chaude colla étroitement à mon visage. Tout mon visage était massé par une douceur incomparable. Un doux arôme envahissait mes fosses nasales, et j’avais l’impression que ma tête allait se briser.

Est-ce la chose provenant des rumeurs que j’avais entendue, la légendaire puff, puff !?

« Hmm… Je ne peux plus devenir une épouse…, » murmura-t-elle.

Des choses chaudes étaient tombées goutte à goutte sur ma tête. Eh bien, elle est à un bon âge pour ça, je veux dire, il y a des gens qui disent de tels mots avec sérieux de nos jours. Je n’arrive pas à croire qu’elle aura un beau corps avant de se marier, eh bien, c’est merveilleux quand même. Mais c’est aussi l’idéal de l’homme, même si beaucoup d’entre eux sont dans la vingtaine… ?

« Ma première fois… aurait dû… être plus romantique… *sniff*, *pleure*, *pleure*, »

C’est mauvais, ça.

De forts sentiments de culpabilité s’accumulèrent en moi.

** Bâillement ** cependant, l’ange déchue s’ennuyait. Elle bâilla beaucoup et se frotta les yeux avec ses doigts.

« Hmm… maintenant je vois. C’est comme ça que vous la taquinez lentement, mais Forneus est insatisfaite, » déclara Forneus.

Les critiques étaient arrivées. Eh bien, on n’y peut rien. C’est la première fois pour nous deux. N’est-ce pas une chose innocente ? Plutôt, comment ça se fait qu’elle ne se soit pas excitée ?

« Maintenant, c’est presque mon tour, n’est-ce pas ? Forneus demandera l’amour d’Hell-sama, » déclara Forneus.

Forneus se leva du canapé et vint au lit. « Esclave. Peux-tu aller là-bas ? »

Son ton de voix était doux, mais ses yeux étaient d’une gravité mortelle. Aikawa-san avait également senti son regard dur et s’était précipitée hors du lit comme si elle s’échappait et s’était accroupie dans un coin de la pièce.

« Je ne vais pas perdre. Alors, amusez-vous bien avec mon corps ce soir, d’accord ? » déclara Forneus.

Forneus tourna les mains vers son dos et détacha la fermeture éclair. Elle arracha le tissu fin de ses épaules, qui ne convenait pas à une ange. Puis, tout à coup, ses seins s’étaient énormément balancés.

Ces deux-là ! F-Fantastique !

J’imaginais qu’elle ne portait pas de soutien-gorge parce que l’inégalité de son corps se manifestait clairement dans ses vêtements. Cependant, ce qui m’était apparu d’en bas avait largement dépassé mes attentes. Les seins d’Aikawa-san m’excitaient, mais Forneus la surpassait de loin. Leur taille était grande, et leur forme était aussi splendide. Leur partie supérieure était lisse et leur partie inférieure gonflait. La pointe saillante et rebondissante des seins couplée avec les formes dodues et gonflées présentait une forme qui les rendait lascifs et beaux en même temps. C’était vraiment des seins fascinants.

J’étais très excité par la vision même des seins pratiquement devant moi. Eh bien, ce n’était pas la réalité, mais probablement la mise en œuvre du monde d’Exodia Exodus. Le meilleur jeu du monde. Un jeu super merveilleux.

Pendant que j’y pensais, Forneus glissa ses vêtements rapidement et sans délai. Puis elle était là, son corps parfaitement et complètement nu. Une beauté qui surpassait de loin les humains. C’était éblouissant et divin. La cristallisation d’une beauté merveilleuse, sans faire honte à son nom d’ange.

Exodia Exodus était-il un R-18 parce qu’il allait plus loin que ce que nous avions fait jusqu’ici !? Comme prévu pour les personnages qui avaient pour rien des mises en scène érotique. Je ne savais pas que c’était un match si fantastique. Maintenant, j’aurai 18 ans en un rien de temps !

« Venez maintenant, Hell-sama, » Forneus s’appuya avec coquetterie contre moi. «  — je veux que vous caressiez Forneus rapidement ♡. ».

« D-D’accord. Je vais te caresser. Laisse-moi m’en occuper, » déclarai-je.

Quand je lui avais tapoté la tête, Forneus me regarda fixement avec les yeux à moitié fermés.

« Hein ? Ai-je fait quelque chose de mal ? »

Après m’avoir regardé fixement pendant un moment, Forneus sourit joyeusement.

« Ufufufu. Oui, j’ai ressenti l’amour de Hell-sama, mais Forneus veut plus de plaisir, » déclara Forneus.

Forneus m’avait serré dans ses bras et était tombée avec moi sur le lit. À ce moment-là, j’avais senti que j’avais vu quelque chose briller dans les mains de Forneus.

Hmm ? Qu’est-ce que c’est… ?

Mais j’avais vite oublié ça. Quoi qu’il en soit, c’est hors de question. Pourquoi ? Parce que je m’allongeais en enlaçant une fille nue !? La plupart des incidents étaient insignifiants et pouvaient être réglés. De l’excitation, du chaos et beaucoup de plaisir ! Oui, je monte l’escalier de l’âge adulte aujourd’hui. Ce dimanche, mes camarades de classe, qui parlaient si fièrement de sortir jouer avec leurs copines, étaient tellement derrière moi. C’était plutôt comme s’ils étaient à quelques tours derrière moi, non ? Fu fu fu fu, à partir de ce moment, mon événement programmé une fois dans une vie allait commencer. Je ne pouvais pas retenir mon excitation.

Forneus me regarda de haut, immobile, alors qu’elle me chevauchait. Cependant, les ailes blanches de son dos bougeaient vivement.

Hmm ? Qu’est-ce qu’il y a ? Naturellement, était-ce à cause des différentes choses que nous ferions à partir de maintenant… ?

« E-Eh bien, q-qu’est-ce qu’on devrait faire ? » demandai-je.

Les yeux de Forneus devinrent soudain plus minces. « Que me dites-vous ? Pourquoi ne pas faire quelque chose de différent ? »

Hein ? Attends ! Va-t-on vraiment le faire ? Je veux dire, bien sûr que je suis excité, mais c’est trop rapide. J’ai l’impression qu’on s’y précipite, tu ne trouves pas ?

« A-Alors… C’est à mon tour de toucher, » déclarai-je.

J’étendis ma main vers ses gros seins qui ressemblaient à de l’art. Mais avant que ma main ne touche sa poitrine, on m’avait placé un poignard sous le nez.

… Err.

Forneus-san ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Une blague ?

« Hmm, c’est différent de ne rien faire, n’est-ce pas ? Je vais tuer l’insolent qui se fait passer pour Hell-sama, » déclara Forneus.

― !?

« Tu pourrais tromper Adra et les autres, mais mes yeux ne peuvent être trompés, » déclara Forneus, alors qu’elle me parlait sans aucun respect.

Forneus avait fait pivoter son épée dans la main et l’avait tenue par une poignée dans l’autre sens.

« Hehehe, cette dague s’appelle “La dague d’Uriel”. C’est un objet rare, appelé “Poignard Tueur du Roi-Démon”. C’est un objet incroyable. Il a un pouvoir d’attaque élevé et perce la défense magique. Bien que je l’ai déjà dit… Je te condamne à mort. Mais dans cette situation, je peux te tuer si facilement avec un couteau ordinaire, » déclara-t-elle.

C-C’est vraiment mauvais ! Je dois faire quelque chose rapidement !

Je tournai tout de suite mon poignet et je plaçai mes doigts en forme de L. Le système de menu était affiché avant moi.

« Hmm ? Qu’est-ce que tu fais ? Quelle étrange façon d’utiliser tes mains ! Vas-tu peut-être utiliser la magie ? Même si je t’ai dit que la défense magique ne marche pas ? Ne te moque pas de moi ♪ , » déclara-t-elle.

C’est terrible, il doit y avoir quelque chose, il doit y avoir quelque chose !

Quelque chose pour que je puisse m’en occuper tout de suite !

Armure !

Non, la liste des équipements est trop longue et il y a un délai jusqu’à ce qu’elle soit appliquée !

« D’accord, je vais d’abord couper ce bras ennuyeux, ça me tape sur les nerfs, » déclara-t-elle.

« Kuh ! »

J’avais touché l’icône tout en haut du menu que j’avais ouvert en désespoir de cause. Puis une nouvelle fenêtre était apparue instantanément devant moi.

{Vérification de l’âge — Cette fonction est inappropriée pour les personnes de moins de 18 ans. Voulez-vous toujours l’utiliser ?}

Qu-Quoi ? Est-ce le moment d’hésiter ?

Dès que j’avais appuyé sur le bouton d’acceptation, un cercle magique était apparu devant mes yeux.

« Hyeee !? Qu’est-ce que c’est que ça ? » Forneus fit entendre une voix de surprise.

+++

Partie 8

La lumière du cercle magique était projetée sur les seins de Forneus.

« Attends ! Est-ce que c’est de la magie défensive… ? Ce n’est pas ça !? » s’écria Forneus.

Une lumière rose émergea comme un sceau sculpté sur sa poitrine d’un blanc pur.

C’était un symbole en forme de cœur.

Ce que j’avais choisi sur le vif était l’une des deux magies existant dans le menu.

― « Ecstas ».

Mais… quel effet cela a-t-il ? Forneus était plus ou moins surprise, mais elle n’avait pas l’impression d’avoir été blessée, ni endormie, ni immobilisée. J’avais regardé Forneus qui retenait son souffle.

Mais il ne s’était rien passé.

La magie n’avait-elle aucun sens dans cette situation ? Putain de merde ! Est-ce la fin !?

Mais Forneus n’avait pas abaissé sur moi la dague « Poignard d’Uriel ».

« Hmm ? »

En parlant des changements chez Forneus, alors il y en avait. Était-ce mon imagination, ou sa respiration était devenue plus lourde ? Ses joues rougissaient, ses yeux étaient humides et son expression se transformait en une expression enivrante.

« Nn… haaan ♡. »

Puis elle laissa échapper un soupir douloureux et mélancolique. Sa taille avait commencé à trembler légèrement alors qu’elle chevauchait mon abdomen.

« Qu’est-ce que… qu’est-ce que tu fais ? » demandai-je.

« Ce sont mes mots… nn, qu’est-ce que cette magie, faire à, aaaaan ! Moiii ? » s’écria-t-elle.

De l’ecstas, c’est ça ? Attends, est-ce une magie aphrodisiaque !? Non, je n’ai jamais entendu parler de ce genre de magie !

J’avais paniqué, mais dans un sens différent du mot.

Exodia Exodus ne ment pas, hein !? C’est incroyable ! Je veux dire, à quoi je pense !? Le gars qui a développé ça est un génie ! Je veux dire, un individu stupide !

Forneus avait oublié de me tuer et m’avait frotté l’entrejambe. Chaque fois qu’elle faisait cela, elle levait le visage et laissait sortir une respiration lourde et douloureuse.

Mais, c’était une chance unique dans une vie !

J’avais l’impression que tout ce que je ferais maintenant sera pardonné. Que si je touchais ce corps érotique irréaliste, elle ne se fâcherait pas et ne me détesterait pas ! Sois courageux ! Et vas-y ! Avoir la chance de pouvoir faire ce que je veux à ce corps lascif, pour être honnête, ne se reproduira pas, peu importe combien de fois je me réincarnerai ! Oui, le démon dans mon cœur murmurait. C’était plutôt des cris. Cela m’incitait à le faire.

Non, pour sauver la vie de tout le monde ! Si je meurs ici, je ne pourrai sauver ni Aikawa-san ni mes camarades de classe ! C’est pour aider les autres !

Je me l’expliquais à moi-même et j’avais tendu la main droite. Ma main droite brilla furieusement ! Son cri rugissant me disait de saisir ses seins !

J’avais saisi le sein gauche de Forneus comme si je le soulevais par en dessous.

« Hii ! Kyaaaaaaaaaaaaaah! » Forneus avait poussé un cri sexy. Tout son corps tremblait, elle m’avait regardé de haut avec des yeux effrayés. « Qu’est-ce que c’est que ça… ? J’ai été à peine touchée, et pourtant… Je crois que j’ai joui… tout de suite. »

Elle avait rougi et me l’avait dit d’une voix tremblante, on dirait que je vais bien maintenant. Après tout, cette sensation dans la paume de ma main était incroyable. Il s’agissait d’une douceur que je n’avais jamais ressentie. Je me sentais si bien que j’avais été enchanté par le simple fait de le toucher, et la dure sensation que j’avais ressentie au milieu de ma paume était, comment dire, chatouilleuse et adorable.

« Quelle merveilleuse technique… haaaaunh, j’en veux… plus, plus, plus, » supplia Forneus.

Il semble que le jugement de Forneus ait décliné en raison de cette incroyable bonne humeur. Je n’avais aucune technique, c’était probablement l’effet de l’Ecstas. Mais, même si elle m’avait dit, « tu es bon avec ça ♡, » alors que c’était un mensonge, je serais content.

J’étais devenu surexcité et j’avais commencé à frotter les seins de Forneus des deux mains. Quand je les soulevais d’en bas comme ça, je pouvais bien saisir le poids de ses seins. Je ne savais pas qu’ils étaient si lourds. Je salue, messieurs, les ligaments de Cooper et monsieur, le soutien-gorge, qui les soutiennent toujours admirablement.

Je m’étais assuré de les soulever d’en bas et de les laisser tomber à nouveau. Il était intéressant de voir comment ils se balançaient vers le haut et vers le bas comme s’ils rebondissaient après leur chute en raison du poids des seins. Je ne pouvais pas me lasser de voir leur mouvement, leur tassement et leur balancement. J’avais l’impression de finir par penser sérieusement à la physique d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas ma faute, les lois de la physique sont érotiques donc c’est leur faute, Kakeru-kun essaie d’accuser faussement la physique.

« Fuh, ah, a, a, aaaaaaaaaaaaaaan ! » Forneus laissa filtrer une voix charmante et séduisante et elle se pencha en arrière de toutes ses forces. C’était comme si elle essayait d’étaler les ailes sur son dos et de relâcher un peu la sensation agréable. L’explosion de plaisir n’arrivait pas à s’en tenir dans ce petit corps et se déchaînait dans tout son être. Sa gorge blanche qui se penchait vers l’arrière montait et descendait plusieurs fois et son ventre qui dessinait de beaux arcs se tortillait encore et encore.

Lorsque les contractions se calmèrent, Forneus tomba légèrement en arrière.

D’accord ! Maintenant, c’est à mon tour de la monter. Je vais devenir le roi des combattants de mêlée sur le lit !

J’avais tenu Forneus fermement contre le lit. Elle était dans une posture, alors c’était naturel de mettre mon corps entre ses jambes ouvertes, mais n’était-ce pas problématique ? Aurons-nous un accident ? Vais-je finir par causer une collision ? Une collision frontale ?

J’avais regardé le visage de la fille allongée sur le lit. Ses cheveux dorés étalés sur le drap étaient magnifiques. Les ailes de plumes qui se déployaient comme si elles sortaient du lit semblaient briller. La zone autour de ses yeux était teinte en rose et des larmes coulaient de ses yeux bleus à cause du plaisir excessif. La fille qui avait reçu ce plaisir avait utilisé son corps propre et pur pour la luxure. Bien qu’elle ait l’air d’une fille innocente, elle contenait en elle une telle obscénité — exactement comme une ange déchue.

J’avais aussi ressenti une sensation d’immoralité comme si une sainte femme pure commettait un tabou. Quand je m’étais regardé dans le miroir à côté du lit, j’avais vu un homme nu qui mettait un heaume exagéré sur son corps mince et la silhouette d’un ange pressé par lui, mais j’avais décidé d’oublier ça. Le manga éro était sur le point de devenir un manga gag.

« Maintenant, Forneus. Tu me soupçonnais et tu as essayé de tuer ton propriétaire et le chef de la Porte de l’Enfer ! As-tu très bien réalisé ton péché avec ton corps ? » demandai-je.

Le teint de Forneus devint soudain pâle. Et elle secoua la tête vers la gauche et la droite.

« C’est juste que vous étiez bizarre ! Vous n’étiez pas du tout Hell-sama… vous ne sembliez pas non plus du tout au courant de la disposition du château…, » déclara Forneus.

Donc elle me suivait ? Je n’aurais pas dû être négligent.

« Fufun. Je vais te dire une bonne chose… Je ! Je ne me souviens pas de chaque petite chose ! » déclarai-je.

J’avais fait une mauvaise déclaration seulement appropriée pour un humain. Mais quand je l’avais dit avec tant de fierté et d’assurance, j’avais eu l’impression d’avoir dit quelque chose de formidable ! Mais ce n’était pas grave.

Forneus présentait un visage comme si elle était très impressionnée. Peut-être que les paramètres intellectuels de cette fille n’étaient pas si élevés.

« C’est toi qui devrais savoir les petites choses ! Forneus ! Ton rôle est de m’aider avec ça, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« C’est évident… mais —, » répondit Forneus.

« Si c’est le cas, alors tu devrais t’en souvenir. Si tu le fais, j’aurai besoin de toi et j’espère que tu seras toujours de mon côté. Des objections ? » demandai-je.

« N-Non ! Permettez-moi d’être toujours de votre côté ! » déclara Forneus.

J’avais à nouveau touché sa poitrine abondante et glissai rapidement ma main sur son ventre. Puis, un soupir de plaisir s’échappa des lèvres roses de Forneus. « Fua ♡ aaa... n. »

« Qu’en penses-tu maintenant ? Doutes-tu encore de moi et penses-tu que je sois un imposteur ? » demandai-je.

Les pupilles des yeux de Forneus sont rétrécies comme si elles étaient envoûtées. Un parfum indécent flottait sur son expression faciale. « Non. Seul Hell-sama… me ferait me sentir aussi bien ♡. En plus, je veux me sentir bien, s’il vous plaît. »

J’avais levé la taille et j’avais touché son ouïe, faisant appel à son désir.

« Je suis désoooooolée, Hell-samaa. Je vous ai dit que vous étiez un imposteur. Mais, je m’en fiche maintenant. Peu importe qui vous êtes, tant que je me sens bien. Forneus ne peut penser qu’aux choses ecccccccchi ! Alors s’il vous plaît, faites tout ce que vous voulez à mon corps ! » cria Forneus.

Je me sentais inconsciemment nerveux comme si je me transformais. Hey, ne sois pas agité ! C’est la chute du plaisir dans un manga ero !

Cependant, quand je regardais Forneus qui me craignait, devenait effrayée, docile et implorait le pardon, un sentiment étrange se fit jour. Forneus me semblait étrangement mignonne et délicieuse. Et chaque fois qu’elle me suppliait désespérément pour le plaisir, l’impulsion qui voulait que je souille cette belle fille bouillonnait à l’intérieur de moi.

J’avais finalement commencé à faire quelque chose alors qu’elle mendiait pour ça et j’avais touché ses parties saillantes avec mes doigts.

« Hyaaaaannnn ! Haaaa ! C’est incroyable, je n’en peux plus ! » cria-t-elle.

J’avais écarté cette partie en la tripotant. Je m’étais souvenu de la partie importante d’Aikawa-san que j’avais déjà vue.

« C’est ma première fois, aaaaan ! Je n’arrive pas à y croire qu’il y avait une sensation comme ça ! » cria Forneus.

Je me sens obligé d’être d’accord ! J’ai exactement la même opinion !

J’étais devenu prisonnier des plaisirs inconnus que je ressentais au bout de mes doigts. Ce sentiment était complètement différent d’un mur d’acier, comme les données VR d’Asagiri. Ni mes parents ni l’école ne voulaient m’enseigner que le corps humain possédait une partie qui me faisait avoir un tel sentiment.

Forneus était également maltraitée par les fonctions sexuelles avec lesquelles elle avait été mise en œuvre, elle éleva une voix coquette et immodérée et se tortillait de plaisir.

Je bougeais les doigts comme si je délirais en raison de la fièvre. Forneus secoua son corps et souleva chaque fois son corps en poussant de fortes respirations érotiques. Quand j’avais pensé que je faisais sortir la voix d’une fille comme ça, ma tête devient de plus en plus chaude. J’avais le vertige, je disais des choses que je ne dirais jamais et je faisais des choses que je ne pourrais pas faire d’habitude. La sensation avait grandi comme si j’étais enivré, j’avais l’impression d’être devenu le Roi-Démon.

« Qu’en penses-tu, Forneus ? Veux-tu toujours me tuer ? » demandai-je.

« Noooooon ! Je ne vais pas vous tuer ! » répondit-elle.

Forneus ferma ses ailes comme si elle m’enlaçait avec elles. Ses plumes duveteuses et confortables m’avaient doucement repoussé et j’avais été amené près du visage de Forneus.

Dans ces ailes, c’était un monde rien que pour nous deux.

« Si… aaan, s’il y a une personne qui essaie de tuer mon Hell-sama qui me fait me sentir bien comme ça, je vais tuer cette personne ! » déclara Forneus.

Forneus avait essayé d’appuyer ses lèvres sur le casque. À ce moment-là, la garde de ma bouche s’ouvrit. Et, une incroyable sensation de douceur se répandit sur mes lèvres nues.

Un b-baiser !?

J’avais baissé ma tête. Forneus versa tout son amour et sa douce salive à travers ses lèvres.

Peu importe si c’était un PNJ ou juste des données. Cette ange mignonne dans mes bras était ma subordonnée. Elle était à moi. J’avais écrasé la pointe de son sein durci et pointu et je l’avais frotté à fond comme si j’avais plié la forme du gros sein.

« Nnh, n, nhaa ! Haaah, noooooon ! » Puis le corps de Forneus trembla, et ses orteils tendus fléchirent. « Hell-samaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! »

Forneus, qui avait fait frémir tout son corps en versant des larmes, s’était évanouie.

Ai-je réussi à m’en sortir, non ?

J’avais regardé vers Aikawa-san qui s’était assise durement sur le sol, haletante. Aikawa-san regardait le lit avec les joues teintes. Peut-être qu’elle était affectée par l’ambiance. Sa main droite touchait ses seins comme pour retenue les palpitations de sa poitrine, et sa main gauche était sur l’entrejambe comme si on l’avait mise là. Quand elle remarqua mon regard, elle s’était assise droit dans l’urgence.

« D’une façon ou d’une autre, tu t’es frayé un chemin à travers… n’est-ce pas !? Tu as agi comme si on te soupçonnait à tort, je m’excuse, » déclara-t-elle.

Aikawa-san s’agenouilla de nouveau sur le sol.

Quel sera le montant des intérêts de ce prêt ? Quand j’avais réfléchi, la fatigue avait attaqué tout mon corps alors que je pensais je vais devoir essayer de trouver un moyen d’éviter de payer cela à partir de maintenant.

+++

Chapitre 3 : La hiérarchie de la réalité ne peut pas être changée même dans le jeu

Partie 1

Je me promenais seul dans les prairies.

Trois jours s’étaient déjà écoulés depuis que j’avais quitté Infermia, le château du Roi-Démon. J’avais marché sur des terres désolées, traversé une forêt, franchi une montagne, traversé une rivière et traversé à nouveau une montagne. Bien que je dise trois jours et trois nuits, c’est un jeu en ligne après tout. Pour moi, le temps s’était écoulé comme si un jour s’était au mieux écoulé en une heure.

Un jour possédait vraiment 24 heures.

Quant à la carte que je ne pouvais pas voir même après avoir marché pendant trois jours. C’est large. Beaucoup trop large. Je comprenais bien que le but était le réalisme, mais ce réalisme est-il vraiment nécessaire ? J’avais l’impression de devenir fou. Si je pouvais me téléporter, les choses seraient plus faciles, mais il semblerait que je ne puisse pas me téléporter dans des endroits où je n’étais pas allé. Je n’avais donc pas d’autre choix que de voyager à pied, tout simplement.

Cependant, le paysage jusqu’à présent avait été très beau. J’avais pu voir des paysages vraiment variés et riches. Grâce à cela, j’avais en quelque sorte été capable de marcher, tout en gardant ma santé mentale.

Cela allait d’un terrain vague semblable à une scène de film western à une forêt de ténèbres en passant par une zone montagneuse présentant un volcan. Je traversai cette montagne et entrai dans de nombreuses terres vertes. Des forêts qui semblent sombres à cause du brouillard. Les endroits qui avaient changé d’apparence avec une telle fréquence donnaient certainement l’impression d’être dans un jeu. De plus, ils présentaient tous une vue magnifique qui n’existait pas dans la réalité. D’énormes arbres étaient présents, comme s’ils poignardaient le ciel. D’énormes rochers brillants enterrés étaient visibles dans les montagnes. Il y avait aussi un lac qui reflétait le paysage comme un miroir.

Leur beauté écrasante, qui allait de pair avec le sentiment de réalité qu’ils existaient réellement, m’avait enveloppé. Si elles étaient actuellement en vente, les voyages dans un autre monde deviendraient extrêmement populaires. Les vrais voyages deviendraient probablement ridicules en comparaison.

J’avais marché toute une journée en profitant de telles vues, avant que je remarque que des choses comme des maisons étaient enfin en vue, une ville fantôme. Le nom du village était Gilnak.

« Le lieu de rendez-vous est Gilnak ! Si vous arrivez trop tard, rencontrons-nous à Caldart ! »

Ichinomiya l’avait crié la dernière fois. Gilnak semblait servir de base avancée lors de l’attaque du château. Il n’y avait presque aucune preuve de l’existence d’un campement ici.

Je suis sûr que je vais voir leur base qui est dans la ville appelée Caldart.

J’avançais maintenant, en direction de Caldart.

Parce que… « Tu dois enquêter sur les mouvements de tes camarades de classe. »

Aikawa-san l’avait dit en s’allongeant sur mon lit. Au fait, je faisais une crise d’épilepsie sur le sol. Qui diable était le Roi-Démon ?

« Si tu connais l’ennemi et que tu te connais toi-même, tu gagneras cent batailles sans perte, n’est-ce pas ? Si tu sais ce que ces enfants pensent et comment ils vont essayer de t’attaquer, alors il sera facile de s’occuper d’eux, » déclara Aikawa-san.

C’était peut-être vrai, mais j’étais nul pour les choses sociales.

« Tu vois, je veux tellement faire ça, mais je n’ai pas la moindre idée d’où sont ces gars. Mais si tu peux me le dire, j’irais tout de suite, » lui avais-je déclaré.

Puis Aikawa-san avait fait un visage ironique avec une expression clairement irritée.

« Ne peux-tu rien faire à moins que les autres ne te l’indiquent ? Y a-t-il un cerveau dans ta tête ? Réfléchis-y et fais-le toi-même. Ne me déçois pas, » déclara Aikawa-san.

« Oui ! Je suis désolé ! Je suis parti ! » répondis-je.

Eh bien, j’avais besoin d’acquérir des connaissances sur ce monde, et c’était le moment idéal parce que je devais m’assurer de ce que mes capacités pouvaient faire en tant que Hellshaft.

C’était la seule raison pour laquelle j’étais sorti du château, et pourquoi je n’avais pas été grondé par Aikawa-san. C’est important. Ne vous méprenez pas.

— Donc, j’avais essayé et le résultat est que j’avais découvert que ma force se situait autour du niveau 1. La vraie valeur par défaut quand le jeu commençait.

Mes Points de Vie (PV) étaient d’environ 100. Ma Puissance d’Attaque et ma Défense étaient d’environ 20 chacune.

Cependant, quand je revêtais l’armure de Hellshaft, ces valeurs montaient en flèche. Mes PVs étaient alors de 1 000 et la Puissance d’Attaque et la Défense montaient au-delà de 1 000.

Et ma cape de flamme changeait de forme à volonté et devenait une arme pour effectuer des attaques physiques. Pas seulement des épées, mais aussi une grande variété de marteaux et de haches.

À savoir, toute ma force était due à l’armure du Roi-Démon. Si j’enlevais mon armure pendant un court instant, je devenais alors un débutant impuissant.

J’avais ouvert l’écran du menu. Si seulement je pouvais au moins utiliser la magie… J’en étais conscient, mais j’avais vérifié la liste des magies encore une fois. Les caractères de « Ecstas » y brillaient de mille feux. Cette magie que j’avais à peine utilisée, quel genre de magie aphrodisiaque était-ce ? Et qu’en était-il du personnage de Boss du MMORPG de la prochaine génération ?

D’après Aikawa-san. « Ce n’est pas particulièrement étrange. Quand un système de RV complet sera terminé, on dit que les jeux pour adultes seront les premiers à être commercialisés. C’est comme ça même si vous regardez le passé. Que ce soit une vidéo ou autre chose, la possibilité de diffuser des trucs pour adultes était là… Ce système coûte de l’argent, alors il faut absolument aller prendre ce qu’on peut prendre. C’est pourquoi Exodia Exodus a mis en place des membres Premium exclusivement réservés aux adultes. Par conséquent, des objets pour adultes, des caractéristiques de harem et des caractéristiques sexuelles qui ne peuvent pas être utilisées dans les cours généraux ont été mis en place. Bien qu’il soit prévu de fixer le tarif mensuel stupidement cher. »

Mais même si elle le disait, elle voulait pendre à mort celui qui avait mis en place le mode adulte.

Eh bien, je comprends ça.

« Oui, bien sûr, il y a un système de facturation. Des sommes d’argent exorbitantes sont fixées pour l’équipement et les objets érotiques spéciaux, » avait-elle déclaré.

Franchement, ils avaient le culot de regarder les plus viles des instincts humains…

— Cependant, j’avais quand même des questions.

À l’origine, la principale méthode d’attaque de Hellshaft devrait être la magie offensive. Un Roi-Démon qui ne pouvait pas utiliser la magie était comme un épéiste qui ne peut pas utiliser d’épées, n’est-ce pas ?

J’étais déçu, mais je regardai à nouveau le menu. Il y avait une autre magie mystérieuse.

« Enfer & Paradis » : Celle-ci est encore plus mystérieuse. Ce que je savais d’Aikawa-san, c’est que l’effet était aléatoire. Elle ne savait pas ce qui allait se passer si je l’utilisais. Cependant, je ressentais fortement une aura que je ne devrais pas l’utiliser à cause de l’impression donnée par les caractères écrits.

Alors que je réfléchissais à beaucoup de choses, je m’étais soudain rendu compte de quelque chose.

Je ne pouvais pas supporter l’exploitation du travail, alors la fiche de création de personnages de Hellshaft que j’avais envoyée parce que j’étais harcelé… Je l’avais remplie avec des valeurs appropriées et je l’avais envoyée, mais en y repensant, j’avais l’impression que les valeurs avaient toutes été jetées dans la catégorie « odeur de la nuit » que je ne comprenais pas bien.

« Pas moyen… cette feuille de création superbement bien écrite n’est-elle pas appliquée ? » murmurai-je pour moi-même.

Un sentiment de malaise intense m’était venu devant cette réalisation.

Comme si cela ne suffisait pas, j’étais le personnage ennemi, donc je ne pouvais pas gagner d’expérience même si je tuais des monstres. En d’autres termes, peu importe le nombre de fois où je me battais, je resterai comme je suis maintenant.

« D’une certaine façon, c’est en effet un jeu impossible, hein…, » murmurai-je.

Alors que j’avançais lentement sur la route parmi les montagnes, le toit d’un bâtiment géant, de l’autre côté de la colline, était apparu dans mon champ de vision. J’avais alors escaladé la pente et j’avais regardé sa forme en entier.

Il s’agissait de « Caldart », la ville entourée de gigantesques remparts. C’était la ville principale du continent Balgaea.

Les remparts étaient faits de pierres beiges avec une forme géométrique de 500 à 600 mètres. L’intérieur de la ville était entièrement en pierre. Un design qui combinait des images de l’Europe et du Moyen-Orient et qui incluait une saveur de fantaisie. C’était l’impression que cela me donnait. Je ne le voyais pas très bien d’ici, mais j’étais sûr qu’il doit y avoir un grand nombre de PNJs. Ah, c’est mauvais. Je dois enlever l’armure du Roi-Démon.

J’avais choisi l’équipement pour les humains dans la liste des équipements. Cette armure personnelle était dans l’entrepôt de la Porte de l’Enfer, elle est minable, comme celles que vous aviez en début de partie. Il y avait un bien meilleur équipement, et comme j’apporte de l’argent du coffre au trésor de la Porte de l’Enfer, je pouvais acheter un meilleur équipement. Cependant, il n’était pas naturel qu’une personne qui venait de commencer le jeu aujourd’hui porte un si bel équipement.

Ma prudence est profonde, n’est-ce pas ? Comme on pouvait s’y attendre ! C’est normal de me féliciter davantage, vous savez ?

J’avais alors enlevé l’armure du Roi-Démon et j’avais retrouvé ma forme humaine d’origine. Des vêtements en tissu et un poignard vraiment boiteux étaient ce que je possédais en ce moment. Eh bien, c’est comme ça.

Maintenant, je devais rapidement entrer dans Caldart. Comme j’étais près de la grande ville, seuls les monstres de bas niveau devraient y être, donc je pensais être en sécurité. J’avais alors entendu un bruissement derrière moi quand j’avais commencé à marcher.

« Hey. Stop. »

Épargnez-moi le développement typique dans les mangas où un monstre de haut niveau attaque dès que je porte un équipement humain.

Je m’étais retourné en panique.

« Quoi… !? » m’exclamai-je.

J’avais reçu un choc en raison de la silhouette qui était là.

C’est… êtes-vous sérieux ?

Une couleur bicolore, un truc en noir et blanc. Cette forme courte, robuste, duveteuse et aérobique.

C’est… un panda !

D’un coup d’œil, c’est mignon, mais il a l’air faible. Fuh fuh, je suis réticent à tuer cette idole du zoo de mes propres mains, mais c’est la loi de la nature. C’est inévitable dans le monde de la survie du plus fort. Ne pensez pas du mal de moi.

J’avais dégainé ma dague et je m’étais approché lentement du panda. Puis, au moment où j’avais essayé de frapper son corps rond.

« Guhaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Mon corps avait fait une culbute et était tombé. Que… s’est-il passé ?

J’avais levé les yeux et j’avais vu la silhouette du panda qui levait sa patte avant. Kuh… ai-je été frappé par… le coup de poing du panda ? J’avais alors vérifié la valeur de mes PVs affichée sur un bord de mon champ de vision.

+++

Partie 2

Le nombre de points de vie maximum du Roi-Démon Hellshaft était de 1000, donc je n’allais pas mourir si facilement. Mais dans cet état, dans lequel je n’avais pas l’armure équipée, j’en avais à peine 100. Et ma défense était si faible qu’elle est pathétique. Mes points de vie avaient été réduits de 30 par le coup du panda. Kuh, cet animal utilisé pour le plaisir. Je te laisse y aller pour aujourd’hui — buhaaaaaaah !

Le panda avait solidement endurci sa garde et m’avait fait face dans une pose de combat. Et pendant que le haut de mon corps tremblait, un coup de poing fort et lourd comme un boxeur avait encore plus diminué mes points de vie.

C’est mauvais ! À ce rythme, je vais mourir ! Je vais vraiment mourir !

J’avais fait volte-face et je m’étais enfui à toute vitesse. 

Si j’y pense bien, c’est un ours ! J’ai été trompé par son apparence mignonne. J’avais tourné mon visage vers l’arrière, heureusement, il n’y avait aucun signe qu’il me poursuivait.

Une nouvelle menace était apparue devant moi qui avais échappé au danger. Il me regardait comme s’il avait été surpris au milieu de la route. 

Une fourrure blanche et duveteuse. Un corps dodu. Et sans surprise, une queue ronde. Ses oreilles avaient sauté avec un boing.

C’était un lapin de haut en bas, de gauche à droite.

Eeehh ? Tu plaisantes ! C’est tellement mignon ♡ . Hmm ? Cette mignonne créature. Mon visage s’était spontanément relâché. Je me demande si on peut le prendre comme compagnon. Je m’étais arrêté, puis je m’étais accroupi et j’avais tendu la main vers le lapin. L’instant d’après, les yeux du lapin brillèrent d’un éclat meurtrier.

« Guhooh !? »

Le lapin avait frappé mon corps avec sa puissance de saut. Mon corps avait été emporté par l’attaque qui était plus puissante que prévu.

Qu… Qu’est-ce… ? Ce lapin… Je m’étais dépêché de vérifier le statut du lapin.

« Lapin scintillant » de niveau 3.

Niveau 3 ! Cette chose possédait un niveau plus haut que moi dans la pyramide de la chaîne alimentaire !? J’avais pris de la distance avec impatience et je m’étais enfui.

C’est mauvais ! Ce champ est dangereux si je dois marcher seul là. Cependant, il pourrait être tué pendant que je porte l’armure du Roi-Démon, mais comme la ville est proche, je ne pouvais pas équiper l’armure maintenant.

Quand j’avais regardé par-dessus mon épaule en courant, le lapin me poursuit d’une façon mignonne et sautillante. Bon sang, ce démon blanc ! Je vais te montrer que je sais m’enfuir !

On dirait qu’il était réglé pour que je puisse m’échapper à ma seule vitesse de course, la distance avec le lapin scintillant augmenta progressivement.

Merde, juste un peu plus jusqu’à la porte de Caldart. Attends un peu… !

Une petite boule de fourrure était tombée au milieu de la route menant à Caldart. La boule de fourrure avait sauté sur moi qui avais essayé de passer sans m’en soucier.

« Gugyaaaah ! »

La boule de poils me frappa proprement au menton. Le paysage s’inclina et mon corps tomba au sol.

Quoi ? Qu’est-ce que c’était que ça ?

J’avais regardé la boule de poils de 5 cm de long qui bloquait le chemin juste devant mes yeux et qui était tombée.

U-Un hamster !?

Un rongeur aux yeux ronds et mignons et qui faisait frémir son nez et ses moustaches était là.

Ai-je… été attaqué par cette chose ? Je l’avais regardée fixement et la fenêtre d’information du hamster s’était ouverte.

« Hamster Gobelin » de niveau 2.

Je suis inférieur à ce typeeeeee !?

J’avais eu inconsciemment envie de pleurer, mais j’avais réfréné les larmes et j’avais sorti le poignard. Cependant, j’étais submergé par l’esprit combatif de hamster qui se tenait devant moi. Bon sang, ne te moque pas de moi, espèce de rongeur ! On peut généralement vaincre un monstre qui est un ou deux niveaux plus hauts !

En même temps que je me levais, j’avais ramassé la dague sur le sol, en profitant pour frapper avec.

RATÉ.

Qu-Quoi ! « RATÉ » ? Bon sang ! Je risque ma vie, tu sais ? Je l’ai fait avec tout ce que j’ai !

Je m’étais énervé et j’avais remis à nouveau en position ma dague. 

Merde ! Pourquoi ne connais-je pas les faiblesses de ce truc ou une méthode d’attaque efficace ? Si j’avais su que cela allait arriver, j’aurais lu attentivement les documents de spécifications et le manuel ! Mais je ne lis pas les manuels des jeux que j’ai achetés, je ne lis en fait que le manuel des jeux que je ne peux pas apprécier, quel genre de jeu batsu [1] est-ce !

J’y pense, qui peut blâmer le passé moi qui ne l’ai pas lu ? Eh bien, il y en a un. Le moi présent.

« Guwaaaah ! » Le Hamster Gobelin me frappa encore une fois en s’enfonçant contre moi.

« Aïe, ça fait mal ! » criai-je.

Je m’enflammai encore plus.

Mes points de vie, alors que je n’étais pas protégé par l’armure du Roi-Démon, descendaient très vite.

Oh non non non ! Je vais mourir ! Je vais vraiment mourir ! Est-ce que je vais vraiment être tué par un si petit et mignon petit animal ? Je ne peux pas mourir et laisser les choses ainsi. Je veux dire, comment vais-je vraiment mourir !?

« Haaaaaaaaaaaaaah ! » Une épéiste s’était jetée dans la mêlée avec un digne esprit de combat.

« Eh !? » m’exclamai-je.

Cette fille avait fait clignoter l’épée et avait coupé le hamster. Le corps du hamster était devenu des fragments de lumière et avait disparu.

« Doumeguri-kun ! Est-ce que ça va ? » me demanda-t-elle.

Des cheveux bruns mi-longs, un beau visage de profil et une voix claire et vaillante. Ce que j’avais vu devant moi, c’était des yeux embués et un visage sans vie, qui maintenant apparaissait avec une figure énergique et vaillante, agitant vigoureusement son épée avec des mouvements débordants de force.

Asagiri !?

La fille que j’avais tuée avec ces mains il y a quelques jours m’avait aidé. Je savais que même si tu mourais dans ce monde, tu pouvais revivre. Mais je n’avais pu me sentir soulagé du fond de mon cœur que lorsque j’avais vu sa silhouette vivante et en mouvement.

« Asagiri… Ririko. Je suis content…, » déclarai-je par réflexe.

« Hein ? M’appelles-tu par mon nom complet ? » Asagiri m’avait montré un sourire ironique alors qu’elle me demandait ça.

« Ah, je suis désolé !! » m’exclamai-je.

« Ne t’inquiète pas, c’est bon. Mais c’est difficile à le dire, n’est-ce pas ? Mon nom complet, » déclara-t-elle.

Asagiri Ririko… oui, pour être honnête, je l’ai toujours pensé.

À ce moment-là, le lapin scintillant nous avait rattrapés. Il fut plus prudent, car le nombre d’ennemis avait augmenté. Il avait pris de la distance et avait mis ses crocs à nu.

« Je vais prendre l’aggro du monstre, alors tu dois courir tant que tu peux ! » déclara Asagiri.

« D-D’accord ! » déclarai-je.

Je m’étais dépêché de partir de là. Je m’éloignai jusqu’à ce que je semble être dans une zone de sécurité temporelle et je tournai mon visage vers la direction d’Asagiri.

Asagiri avait bloqué la charge du lapin avec son bouclier. Les chiffres rouges remontent à la surface, mais contrairement à moi, les dégâts étaient insignifiants.

« Ahhhh ! » cria Asagiri.

L’épée d’Asagiri clignota en produisant un cri strident. Des traces de frappes étaient gravées sur le corps du lapin scintillant, qui devint de la lumière avant de disparaître.

Comme on s’y attendait de la part d’Asagiri. Elle avait peut-être pu s’entraîner sans interruption pendant six mois. Sa vraie force est — hmm ?

Asagiri m’avait regardé et son teint avait changé d’un coup. « Cours vittttte !!! »

Hein ?

Je m’étais retourné et j’avais vu un monstre en noir et blanc, qui se tenait là.

L-le pandaaaaaaa ! Putain ! Pourquoi ne me lâches-tu pas !?

Le panda avait levé son puissant bras et l’avait balancé vers moi.

C’est vraiment mauvais.

Il n’y avait rien que je puisse faire. Je suis mort.

Je n’aurais jamais pensé qu’une chose aussi stupide me tuerait.

Mais la réalité était peut-être comme ça.

La patte du panda qui s’approchait semblait mystérieusement au ralenti.

Je me préparais à la mort, alors que je pensais que ce serait le dernier objet que je verrais. Je le regardais fixement.

Néanmoins, la patte du panda, la dernière chose que j’aurais vue dans ma vie, était-ce la chance ou le malheur — hein ?

« Qu-Quoi ? » m’écriai-je.

C’est lent ! Le coup de poing du panda se déplaçait très lentement !? Est-ce que c’est… de la magie ?

« Fuis tant que tu le peux ! » cria Asagiri.

J’avais repris mes esprits avec le cri d’Asagiri et j’avais commencé à courir alors que j’étais presque incapable de me tenir debout à cause de la peur.

« Tempête de Flammes ! »

À l’instant d’après, une explosion avait eu lieu derrière moi.

Que se passe-t-il !?

Un pilier de flammes s’éleva autour du panda. L’onde de choc avait fait voler mon corps. J’avais fait un saut périlleux sur l’herbe et j’avais roulé. Un souffle chaud fit balancer mes cheveux et mes vêtements.

Je ne savais pas ce qui s’était passé, mais les particules de lumière bleue qui dansaient avec les étincelles me disaient que le panda avait disparu.

« Nonnon ! » Asagiri avait crié en se mettant à bouger après avoir tourné son visage vers l’arrière.

Il y avait une fille là-bas. Des cheveux noirs et une cape noire. Une peau blanche se détachant dans des vêtements noirs était visible. Elle ferma le livre épais qu’elle tenait dans sa main et tourna soudain vers Asagiri des yeux froids et brillants présentant une expression sévère.

« Arrête de m’appeler comme ça, » répondit la nouvelle venue.

« Ah, désolée. Mais, merci. Non… Shizukuishi-san, » déclara Asagiri.

Humph¸ Shizukuishi, qui semblait vouloir dire quelque chose, avait détourné son visage.

Pour le moment… Je devrais aussi la remercier. Dans mon cas, c’était vraiment la personne qui m’avait sauvé la vie.

« Euh, Shizukuishi… san… m-merci…, » déclarai-je difficilement.

Shizukuishi s’en alla à Caldart comme si elle n’avait pas du tout entendu ma voix. Hein ? Et mon opinion ? D’ailleurs, j’étais impliqué dans tout ça. Asagiri affichait un sourire troublé.

« Hahaha, ne t’inquiète pas pour ça. Nonnon est ce genre de personne. Ce n’est pas une mauvaise enfant, tu sais ? Après tout, elle t’a aidé, Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.

Eh bien, comment vais-je faire pour ne pas m’inquiéter ? J’étais incapable de supprimer le sentiment qu’elle ne m’écoutait pas du tout, qu’on me traitait comme si je n’existais pas, ou était-ce juste mon imagination ?

Shizukuishi déclara sans se retourner. « Je suis juste passée par hasard. Quant à moi, je ne veux pas me mêler des autres, mais il serait gênant d’être appelée comme quelqu’un qui a laissé quelqu’un mourir sans l’aider. Après tout, toi seul peux te sauver. »

Oh. Ma philosophie dans la vie et ce qu’elle dit sont les mêmes, n’est-ce pas ? En laissant ça de côté, peut-être qu’elle m’ignore vraiment ? Pourtant, j’étais un peu blessé en ce moment.

« D’accord, allons-y. Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.

Asagiri fit disparaître une telle mauvaise humeur en un instant. Le visage souriant d’Asagiri changea à la vitesse de vent.

« Je dirais que la vitesse du vent est de 20 m/s, » murmurai-je comme une mauvaise blague.

« Hmm ? La vitesse du vent ? De quoi parles-tu ? » me demanda-t-elle.

Je fis donc un signe de la main et dis « Ce n’est rien », puis je me dirigeai vers la porte de Caldart aux côtés d’Asagiri.

1 Batsu : Le jeu Batsu est un jeu joué comme une forme de punition par le perdant d’un concours.

+++

Partie 3

« Wôw, c’est incroyable… ! » m’exclamai-je.

Des murs de plusieurs dizaines de mètres de haut de pierres empilées étaient présents. Un énorme portail était ouvert à cet endroit. J’étais ainsi entré par là et un marché très fréquenté se trouvait à l’intérieur.

« Voici Caldart ♪ ! » Asagiri étendit les mains et se retourna en me disant ça.

C’était comme si elle me présentait sa fierté, sa ville natale. Mais c’était certainement une belle ville. Même quand j’étais entré dans ses murs, elle donnait la même impression vue de l’extérieur, l’impression qui était comme un mélange de marchés et de rues d’Europe et d’Égypte. Elle débordait d’une ambiance exotique et une atmosphère agréable et fantaisiste s’en dégageait.

Il y avait beaucoup de magasins standards comme les magasins d’armes, d’armures et d’outils et bien sûr des magasins qui vendaient des vêtements, des pierres précieuses, des ingrédients et autres, ils débordaient de vivacité.

Au début, je n’avais pas remarqué qu’il s’agissait de magasins médiévaux, mais quand je vis les enseignes, il semblerait qu’il y ait des librairies, des cinémas et des salles de jeux. Peut-être que le contenu d’une entreprise partenaire était prévu pour être disponible. C’était en cours de conception en ce moment, mais je ne savais pas si les données des livres et des films étaient vraiment mises en œuvre ou non.

Il y avait beaucoup d’établissements pour manger. Des restaurants, des cafés, des bars et des tavernes. Et il y avait des plats et des boissons faites d’ingrédients mystérieux typiques d’un monde fantastique.

Mais les employés qui les géraient et les clients semblaient être tous des PNJs. Cependant, certaines personnes souriaient et d’autres se disputaient en faisant des gestes normaux. Ils agissaient vraiment comme des personnes vivantes.

Il était écrit dans le manuel de planification que le monde présentait une apparence détaillée. Certainement, cela semblait être une chose complètement différente d’un système qui ne fonctionnait qu’en suivant un programme.

« Hé ! Ririko-chan. Ne veux-tu pas faire une petite visite aujourd’hui ? » Un vieil homme d’une échoppe qui vendait des articles l’avait accueillie.

Il y avait une jovialité qui semblait appropriée dans ce quartier commerçant. Face à cela, Asagiri y avait répondu en faisant un sourire timide.

« Je suis désolée, monsieur. Je suis un peu pressée, » elle répondit ainsi et fit un signe de la main.

C’est un PNJ, n’est-ce pas ?

Asagiri, qui avait lu mon expression faciale perplexe, avait ajouté une explication. « Les gens ici sont des PNJs, mais ils semblent se souvenir des noms et retenir les comportements et les conversations. C’est pourquoi il s’est souvenu de mon nom, et se souvient de mes derniers achats et de ce dont nous avons parlé. »

Comme prévu de la prochaine génération d’IA dont le concepteur était si fier. Une révolte pourrait avoir lieu un jour.

« Oh, regarde. C’est une boutique de parfum, tu sais ? J’achète ici de temps en temps, » déclara Asagiri.

La chose surprenante de ce jeu était qu’il prenait en compte les cinq sens humains. Donc l’odorat devenait aussi un facteur important. Vous pouviez être élégant avec des parfums ou vous pouviez sentir un ennemi qui est près de vous par son odeur. L’odeur émise par les monstres sur le terrain augmentait le réalisme des combats d’un grand bond.

En parlant de cela, Asagiri sentait une douce odeur comme celui d’une fleur. D’une certaine façon, j’avais l’impression d’être séduit, comme si elle me disait « s’il te plaît, mange-moi », mais c’était sûrement mon imagination. Je savais bien cela.

Après avoir passé un moment derrière Asagiri, nous étions sortis de la rue commerçante et avions atteint un paysage urbain qui était un peu plus calme. Un imposant bâtiment en pierre se trouvait devant un certain étang avec une fontaine remplie d’eau.

Mon humeur s’était améliorée quand j’avais regardé la rue commerçante, mais quand j’étais arrivé dans la rue tranquille, je perdis ma motivation à cause de ce qui m’attendait après cela.

J’avais essayé de ne pas entrer en contact avec mes camarades de classe dans mon monde d’origine, et pourtant, je n’avais pas d’autre choix que de me mettre moi-même au milieu d’eux et de recueillir des informations. De quoi devrais-je parler, et avec quel visage ? Je ne pouvais pas leur demander directement « dites-moi vos spécifications », alors comment devrais-je parler de cela ? Je n’en avais pas la moindre idée.

En général, les gars de ma classe n’en avaient pas souvent marre, surtout quand ils parlaient de choses sans but. Au contraire, j’admirais la capacité de continuer à parler sans but précis. Ils étaient capables d’avoir une conversation avec une personne qui n’était pas si proche de vous pendant des heures. Je ne pouvais pas faire ça correctement.

Eh bien, c’est inutile pour moi. Communiquer avec les autres est un gaspillage. Asagiri monta dans l’escalier et se rendit à l’entrée sans hésitation et elle toucha la poignée de la porte terriblement massive.

Ensuite, la porte s’ouvrit automatiquement.

C’est vrai… il devrait y avoir un moyen d’obtenir les informations de tout le monde sans communication forcée. Comme je le pensais, devrais-je y réfléchir un peu plus ?

« H-hey, Asagiri… ! » dis-je.

« C’est la salle de la guilde. C’est un salon où les aventuriers se rassemblent. Il peut être utilisé librement. Comme nous sommes de la classe A de 2e année… c’est le lieu de rencontre de la “Guilde 2A”, » m’expliqua Asagiri.

L’intérieur présentait une atmosphère comme celle d’un salon d’hôtel décent. Les canapés étaient alignés sur un étage circulaire, les comptoirs d’une auberge et les comptoirs de quête étaient alignés comme s’ils les entouraient.

« Ce serait vraiment bien d’acheter une maison, mais elles sont chères, » déclara Asagiri.

« Ah, Asagiri, euh, je… comment dire, j’ai l’impression que venir en ce lieu est en effet étrange, donc je —, » balbutiai-je.

Asagiri inclina la tête légèrement et afficha un visage indiquant qu’elle trouvait ça étrange. « De quoi parles-tu ? N’es-tu pas aussi au 2A… ? Ah, Doumeguri-kun est arrivé ! »

Il était trop tard maintenant, car la voix d’Asagiri avait résonné dans le hall.

Il était déjà trop tard pour faire autre chose. J’avais décidé au fond de moi afin de finir cela avec, si possible, comme d’habitude un minimum de communication. Les informations qui pouvaient être obtenues naturellement ne devraient pas poser de problème. De toute façon, je devais m’assurer de ne pas faire exploser mes secrets.

Les personnes qui étaient là et qui avaient réagi à la voix d’Asagiri se tournèrent vers moi et Asagiri. Les PNJs se tournèrent fidèlement vers nous aussi. Hein ? Ce type est-il aussi dans ma classe ? J’étais vraiment inquiet. Ce Mohican aux cheveux blonds peints en blanc, est-ce Ougiya ?

« Quoi ? Es-tu sérieuse ? Est-ce vraiment Doumeguri ? »

Depuis une direction complètement différente, j’entendis la voix provenant d’un singe aux cheveux teints en couleur dorée, non, c’était la voix d’Ougiya (Flashy) Takuya. Le Mohican perdit immédiatement tout intérêt et détourna les yeux de moi. Tsk, je ne m’attendais pas à ça. J’avais fait une erreur en pensant que je m’étais adapté à l’environnement alors que je ne demandais qu’un petit peu. C’est une question délicate, n’est-ce pas ?

« Hé, hé, Doumeguri-kun est ici, alors ce n’est pas bon d’ignorer les gens. Ce n’est vraiment pas bon. »

Ougiya était allongé sur le canapé, l’air important. Je te pardonne ton attitude prétentieuse, mais ne montre pas les gens du doigt. Et l’homme qui était assis sur le canapé en face de celui-ci se leva.

« Tu es vraiment Doumeguri-kun, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu as fait tout ce temps ? »

L’acteur principal entra, le héros de la classe 2A — Ichinomiya Akira. Beau mec, excellentes notes, réflexes exceptionnels, populaires auprès des femmes, le modèle d’une personne qui était satisfaite de sa vie réelle. Je me demande si ce type est frustré par sa vie…

« Eh bien, vois-tu… ? Je viens de me connecter…, » balbutiai-je.

« Juste maintenant ? » demanda Ichinomiya.

Ichinomiya avait un visage empli de doutes. Eh bien, c’est normal. Même moi, je ne comprends pas. Tu es venu ici il y a six mois, et je viens de me connecter, donc je sais que c’est étrange. Je dois m’assurer de ne pas confondre l’essentiel et je dois montrer de la surprise.

« Eh bien… peu importe, » déclara Ichinomiya.

Hé, ne fais pas semblant.

« Nous parlons à l’aise quand tout le monde sera là. Tout le monde à bien monté de niveaux aujourd’hui, alors passons une bonne nuit. Sens-toi à l’aise ici en attendant. Si tu viens vraiment de te connecter, est-ce que tu te sens mentalement fatigué tout d’un coup ? » demanda Ichinomiya.

« O-Oui…, » répondis-je.

Ichinomiya me tapota légèrement l’épaule avec un visage souriant et apparemment inquiet. Asagiri, qui avait vu cela, sourit joyeusement et se dirigea vers l’entrée.

« OK ! Alors, je vais faire une réservation au “Restaurant de la Licorne Dansante”, » déclara Asagiri.

Ichinomiya sourit vivement et dit « Merci, Ririko » à Asagiri qui avait fait un geste intelligent. Hmm, ça me pèse depuis longtemps, mais pourquoi l’appelles-tu par son prénom ?

D’ici jusqu’à la nuit, j’avais réfléchi profondément à la différence entre moi, qui appelait Asagiri par son nom complet et Ichinomiya qui l’appelaient amicalement par son prénom.

+++

Partie 4

« Donc, afin de célébrer les retrouvailles avec notre camarade de classe que nous avons rencontré par chance après une demi-année ! » déclara Ichinomiya.

« « « À la vôtre ! » » »

Les membres de la Guilde 2A occupaient deux tables pour six personnes. J’étais assis à une extrémité de celles-ci et Ichinomiya, qui régnait au sommet de la caste de l’école, était à côté de moi.

Et penser que moi, de la classe inférieure, je serais à côté de lui, je trouvais que c’était tellement discourtois… non, j’étais vraiment irrité. Mais c’est étrange, car maintenant qu’il était en face de moi, je devenais inconsciemment son subalterne. J’avais cogné nerveusement le verre qu’Ichinomiya tenait avec le mien. Les verres firent un tintement.

« Hey, Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.

J’avais cogné le verre qu’Asagiri tenait avec le mien tout en sentant que j’avais l’honneur d’avoir une audience avec la Reine. C’était juste ça, mais d’une certaine façon, j’avais eu l’impression de faire un baiser indirect.

J’avais regardé autour de moi, mais personne d’autre n’avait tendu son verre vers moi. Eh bien, c’est comme ça. Asagiri parlait déjà à d’autres gars et chacun d’eux s’excitait en parlant avec les autres comme si tout le monde avait oublié mon existence.

« Aujourd’hui, j’ai chassé des monstres et je suis allé au col de Brestwick. »

« Oh, j’y suis déjà allé. C’est merveilleux, n’est-ce pas ? »

« Oui, j’ai passé un bon moment là-bas, »

À ce moment-là, Ririko m’avait appelé. « Eeh? Attends, ne te souviens-tu pas de quelque chose d’étrange ? »

Je ne comprenais pas du tout le contenu de la conversation. C’était tout comme quand j’étais en classe dans le monde réel. Au contraire, l’expérience de l’aventure ensemble depuis six mois avait rendu cette bande de personnes plus intime. En d’autres termes, il était difficile de rejoindre le cercle d’amis qui avait dépassé celui du monde réel.

« Wahahaha ! Eh bien, vous voyez, il s’est connecté six mois plus tard ! Il est bien trop en retard, ce Doumeguriii, » déclara Ougiya.

Ce frivole Ougiya ! Tu ne me parles pas, et pourtant, tu oses parler de moi. De plus, tu bois de l’alcool. Oui, nous sommes dans un jeu. Pas étonnant que les lois ne s’appliquent pas… ah, est-il vraiment bourré !?

« Hahaha, surpris ? Tu peux vraiment manger et boire ici. Il y a de l’alcool et tu peux te saouler comme si c’était la vraie chose, » Asagiri, qui était assise en face de moi, me l’avait expliqué.

Est-ce que cela signifie que l’action de boire de l’alcool est une information transmise comme « être ivre » dans les données de votre conscience et que son effet est reconnu ?

Tous les plats alignés en ligne avaient l’air délicieux. Une bonne odeur et de la vapeur s’élevaient, stimulant mon appétit. J’avais essayé le ragoût avec audace.

… !? Quoi ? C’est quoi ça !? Je n’ai jamais mangé un ragoût aussi délicieux !

Je m’étais lâché et j’avais essayé le plat de ragoût. Délicieux. C’était certainement délicieux, mais je ne savais pas quels sont les ingrédients. Il y a de la viande et des légumes que je n’avais jamais vus, mais j’avais décidé de ne pas trop y penser, car ils étaient délicieux quand je les mangeais.

« Les ingrédients de la nourriture peuvent être pris sur des monstres vaincus. N’est-ce pas, Alice-chan ? » déclara Asagiri.

Asagiri avait abordé le sujet avec une fille qui transportait la nourriture. La fille m’avait paru un peu surprise, mais elle avait rapidement affiché un doux sourire.

« Oui. Affiner ce talent est payant, » déclara-t-elle.

Est-ce que je me souviens de cette fille ? Elle était extrêmement mignonne. Elle avait un gros ruban sur la tête et portait une robe bleue, une jupe légèrement étirée et une robe-tablier blanche. Elle ressemblait à Alice au pays des merveilles. Ah, ne regarde pas dans la fascination. Ne la regarde surtout pas avec fascination !

La fille, qui avait remarqué mon regard perplexe, avait souri avec ironie et s’était gratté la tête.

« Haha… Je vais te le dire tout de suite. C’est grossier, alors arrêté. Je préfère laisser tomber, c’est plutôt douloureux…, » déclara-t-elle.

Elle ne plaisantait pas, mais je ne me souvenais vraiment pas d’elle. Était-elle vraiment un PNJ, ou bien avais-je raté quelque chose ?

Asagiri avait deviné mon état et avait ri. « Hahaha, Doumeguri-kun. Tu ne sais vraiment pas qui c’est, n’est-ce pas ? Cette fille est l’arme secrète de la Guilde 2A, Arisugawa Izumi-kun. »

Arisugawa… Je le connais. C’est un garçon avec un corps petit et mince… hein ?

« Eeeeee — h ? » Ce mignon jeune homme s’était recroquevillé et avait caché la moitié de son visage avec le plateau qu’il avait. « T-Tu es trop surpris. »

Eh bien, c’est parce que je suis surpris.

― Arisugawa Izumi alias « Alice ».

Eh bien, il était certainement efféminé dès le début, et ses traits étaient aussi enfantins, alors il avait une allure mignonne. Il était souvent traité comme une fille et les garçons et les filles jouaient avec lui… cela signifie-t-il qu’il est un des soi-disant nekama [1] ? Est-il d’accord avec ça ? Cependant, dans ce cas, il donnait juste un sentiment d’okama. C’était comme proposer un mariage dans un jeu en ligne avant de s’imaginer que la personne à l’intérieur de l’autre est un homme, mais ensuite tu les rencontres et c’est en fait une fille mignonne ! Face à cette pensée, je me sentirais mal. C’était un piège. Un nidan ochi. Selon la personne, cela pouvait plutôt avoir une fin heureuse. Eh bien, suis-je différent ?

« Alors, pourquoi… t’habilles-tu de façon inverse ? » demandai-je.

« Parce qu’on dirait que mon statut est plus élevé quand j’utilise un équipement pour les filles… et j’ai été forcé par tout le monde…, » répondit Arisugawa.

Y a-t-il donc une différence individuelle dans les modifications du statut… ? C’était une toute nouvelle information pour moi.

« E-Est-ce vrai ? Arisugawa, tu as aussi des difficultés, hein, » déclarai-je.

On dirait que oui. Il me fit un petit signe de tête puis attrapa dans ses bras le plateau et retourna à la cuisine. La mini-jupe se balançait alors qu’il faisait ça. Si je me penche un peu, je pourrais certainement voir sa culotte. C’est dangereux, mais mignon. On dirait que quelque chose de nouveau était né en moi. Non, attends, calme-toi. Maintiens ta santé mentale. Il y a une ligne qu’il ne faut pas franchir ! Je veux franchir la frontière entre la vie et la mort, mais c’est impossible !

« Alice-chan possède une grande aptitude pour la cuisine, c’est pourquoi il s’occupe plus de la cuisine que du combat. Tous ces plats ont été préparés par Alice-chan, tu sais ? » déclara Asagiri.

Je vois. Cependant, si ceux-ci sont vraiment transformés en un produit, des gars qui ne pourront pas revenir à la réalité apparaîtraient les uns après les autres, non ? Pouvoir manger des plats de grande classe et des plats délicieux autant qu’on veut alors qu’ils ne puissent pas être mangés dans la réalité… hmm ? Talent ?

« C-C’est quoi ce talent… ? » demandai-je.

Ichinomiya, qui était à côté de moi, répondit à la question que j’avais posée à Asagiri.

« Chaque personne possède des aptitudes différentes. Il y a des gars qui sont bons pour étudier dans la réalité et d’autres qui sont bons pour faire de l’exercice, n’est-ce pas ? C’est la même chose ici, » déclara Ichinomiya.

« V-Vraiment… ? » demandai-je.

Donc, si vous deviez tuer le même monstre, alors la façon de progresser serait différente. Certaines statistiques augmenteraient ainsi plus vite ou plus lentement… ce qui voulait dire que les gens avaient des compétences différentes au même niveau.

En plus de prendre des précautions, c’était gênant, car il fallait prendre en compte les différences individuelles.

Yamada Yoshimune, qui était à la table d’à côté, parla à Asagiri. Il avait un visage incroyablement normal, alors j’avais pensé qu’un PNJ était mêlé à nous. « En termes de capacité de combat, Ichinomiya est de loin le meilleur. Puis vient Asagiri. Une formation inébranlable avec deux attaquants en première ligne. »

« Je ne suis pas comme ça. Bien que je ne nie pas qu’Ichinomiya-kun soit le meilleur, » déclara Asagiri.

Asagiri jette un coup d’œil à Ichinomiya, et Ichinomiya avait l’air timide comme s’il était gêné.

« Être le meilleur n’a pas de sens, car la situation et la façon de combattre changent, » déclara Ichinomiya.

Hmmm.

Y a-t-il de la place pour les gens forts ?

J’avais demandé à Yamada qui était soudainement inquiet de quelque chose. « Au fait… Yamada ? »

« Moi ? Je… Je suis dans la moyenne, » répondit Yamada.

Merci, c’est la réponse que j’espérais. Ni plus ni moins que ce que j’avais imaginé. C’était une réponse ordinaire.

Je mangeai le ragoût et je regardai les plats apportés par Arisugawa en grignotant du pain fraîchement cuit. Un crustacé qui ressemblait à un croisement entre le crabe et les crevettes flottait dans la soupe rouge. Elle était garnie de pommes de terre et de légumes ressemblant à des brocolis, la couleur et le parfum étaient immensément attrayants.

Comment est-ce que je mange ça ? On me présenta un liquide semblable à la bière trouble dans une chope à bière.

« Guten abend (Bonsoir), Doumeguri ! Cela fait longtemps. »

— Yushima Leonhardt, alias « Akihabara de l’Allemagne ».

Il semblait être à moitié allemand, et son apparence était celle d’un étranger. Je crois qu’il était venu d’Allemagne au Japon, mais son but était la culture otaku, comme les animes japonais.

Ce type parlait à tout le monde comme ça parce qu’il ne pouvait pas différencier les Japonais. Je ne faisais pas une exception. C’était l’une des rares personnes qui me parlait. Cependant, si c’était possible, je ne voulais pas qu’il me parle.

« Boire de la bière, c’est bien. J’ai grandi avec la bière, » déclara Yushima.

Non, non, peu importe à quel point tu es allemand, les enfants ne devraient pas la boire, n’est-ce pas ?

« Au fait, en Allemagne, on utilise de la bière pour le premier bain d’un bébé ! » déclara Yushima.

Ne me dis pas de mensonges.

« Ah, et bien… Je vais…, je passe pour aujourd’hui, » déclarai-je.

Euh, aujourd’hui, d’une certaine façon, la façon dont je l’avais dit m’avait donné l’impression de prendre des airs. Cependant, j’étais au milieu d’une mission importante. Je ne pouvais pas me permettre de me saouler et de sortir quelque chose comme « Je suis Hellshaft. »

« D’accord, je te comprends ! La fonction avant l’esthétique ! L’érotisme avant la boisson, c’est ça ? Les Hentais sont les meilleurs ! » cria Yushima.

Argh, je ne sais pas quoi faire avec cet individu étranger ! Reviens ! Rends-moi l’image du bon allemand qui est en moi !

« Mais malheureusement, il n’y a pas de mangas ou de jeux érotiques dans ce monde. Décidons du classement des monstres féminins les plus mignons pour l’instant ! » déclara Yushima.

Tu es au-delà du niveau d’un ivrogne, tu es intoxiqué. Sans répondre et sans rien dire d’autre, l’Allemagne est allée chercher une autre perle dans la bonne humeur. [2]

Je soupirai, et la fille qui était assise à côté d’Asagiri me parla. « Hmm… Doumeguri, est-ce bien ça ? »

Oh, elle ne connaissait pas mon nom. Se pourrait-il que ce soit la première fois qu’elle remarque mon existence ?

— Hinazawa Naru, alias « Loli recommandée pour le MEXT [3] ».

Il semblerait qu’on l’appelait la belle petite fille, mais c’est une belle fille. Son corps décevant déclarait ouvertement qu’elle avait cessé de grandir quand elle était à l’école primaire, mais il y avait une demande pour cela. Au contraire, elle avait une valeur rare en tant que loli légale. De plus, c’était une élève d’honneur avec d’excellentes notes et elle était populaire auprès des enseignants. La seule chose qui me rendait malade, c’est qu’elle était narcissique, qu’elle était consciente d’être mignonne et qu’elle s’en servait efficacement. Eh bien, si tu l’admires de loin, tu peux la lécher.

Les épaules et le nombril étaient révélés, alors que ses vêtements montraient énormément sa peau. Le tissu blanc et doux se collait à son corps, exprimant son corps fascinant et peu développé sans rien épargner. Des jambes fines et naturelles s’étendaient de la jupe courte et des accessoires en or avec des gemmes décoraient ses jambes.

 

Notes

  • 1 Nekama : Nekama est un homme qui prétend être une femme en ligne (jeux, réseaux sociaux). Okama est un homme efféminé/travesti masculin. Nidan ochi signifie blague en deux parties. C’est la deuxième partie d’une blague en trois parties appelée Sanban ochi.
  • 2 L’auteur utilise l’Allemagne et non l’allemand pour faire référence à Leonhardt.
  • 3 MEXT signifie Ministère de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie.

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Partie 5

D’après cette apparence, je pouvais imaginer que sa classe de combat était une Artiste Divine chargée de la magie curative. Elle présentait une grande exposition de peau, avec un sex-appeal immature interdit… une loli légale… *déglutissent*… ha ! Non, ne pense à rien !

« Alors, que faisais-tu pendant les six derniers mois ? » me demanda-t-elle.

« Eh bien, moi-même, je ne le comprends pas bien…, » répondis-je.

« Hmm, » après m’avoir demandé ça, la loli s’était détournée comme si elle avait rempli son devoir.

Hein ? J’avais en quelque sorte préparé des questions et des réponses anticipées, mais… ils pouvaient m’imposer beaucoup de choses autant qu’ils le voulaient… alors n’était-ce pas bon ? Je pense que oui.

Je n’avais pas le choix, alors j’avais jeté un coup d’œil à l’état des autres membres. Soudain, la femme la plus grossière qui était assise de l’autre côté d’Ichinomiya me regarda dans les yeux.

― Busujima Meg, alias « Gal ». Elle est une gal [1].

Peau bronzée et cheveux teints en dorés. Cela, combiné avec des vêtements exotiques de fantaisie, lui donna une aura un peu comme celle de Shibuya. Une coiffure bouclée avec du volume inutile, un caraco blanc, une jupe rose et des accessoires noirs et dorés. Je ne pouvais pas m’empêcher d’admirer qu’une telle apparence de fille n’eût pas été faite dans Exodia Exodus. Je pense qu’elle était fière d’être placée au sommet de la division des filles de la caste scolaire ? Et ignorons le fait qu’elle n’était pas quelqu’un qui parlerait à quelqu’un comme moi. Certainement, son apparence donnait l’impression qu’elle était une femme magnifique qui était populaire auprès des garçons. Cependant, la personne en question n’était pas intéressée par les garçons de sa classe qui étaient des êtres de bas statut. Les confessions semblaient toutes avoir été à tous les coups refusées.

Ce que je voulais aussi dire, c’est que même elle n’était qu’une lycéenne, elle ne voulait pas me parler. De plus, nous n’avions jamais eu de sujets communs, alors je ne pense pas que nous parlions la même langue donc une occasion de parler ne viendra absolument jamais.

« Hé, Akira. J’ai demandé aux gens de la ville, mais il y a une montagne au sud où on trouve de l’or et des gemmes. N’est-ce pas quelque chose d’incroyable ? » demanda-t-elle.

« C’est la première fois que j’entends ça. Mais si tu n’augmentes pas nos compétences minières, ne sera-t-il pas inutile d’y aller ? » demanda Ichinomiya.

« C’est pourquoi tu devrais laisser quelqu’un aller enquêter là-bas. Si personne n’y va, alors pourquoi n’y va-t-on pas tous les deux ? » demanda Busujima.

Pour la fille, Ichinomiya semblait être l’exception. Ichinomiya montra un sourire ironique comme s’il était visiblement troublé, et il jeta un coup d’œil à Asagiri. Puis Asagiri détourna lentement son visage en signe d’irritation.

Bon sang, ne faites pas votre comédie romantique dans un endroit comme celui-ci, parce que tout le monde en veut à Ichinomiya.

« Mais Doumeguri est aussi venu, alors il y a beaucoup de choses à faire pour qu’il s’habitue à notre monde. Alors, faisons ça une autre fois, » déclara Ichinomiya.

Toi ! Tu oses te servir de moi comme excuse ! ? Pourquoi tu me fais ça ! ? La sale fille est en colère ! Elle me regarde intensément !

« Eeh. N’es-tu pas d’accord avec ça ? Ce n’est pas un enfant, alors si on le laissait seul ? Même Doumeguri aime être seul. N’est-ce pas ? Doumeguri ? » demanda Busujima.

Son visage semblait avoir les caractères « Tu comprends, n’est-ce pas ? » écrits dessus. Je ne pouvais pas répondre, alors la fille m’avait demandé une réponse.

« Oh, oui. C’est un problème que tu arrives maintenant avec un niveau 1. Tu es inutile, tu ne seras qu’un fardeau. Peut-être que tu viendras quand tu pourras te débrouiller seul ? As-tu compris ? » demanda Busujima.

Aïe, cela avait toujours été une personne ultra-centrée sur elle-même. Elle parlait de choses qui lui convenaient comme si c’était des arguments valables. Comme si elle donnait la bonne raison, alors même que la raison ne s’appliquait pas à ce genre de personnes. Elle agissait ainsi parce que c’était une créature vivante qui vivait 100 % selon ses émotions.

Il y avait une voix qui avait interrompu tout ça, alors que d’autres attaques allaient être lancées par la fille. « Busujima-san, tu vas trop loin, c’est trop ce que tu fais. »

Asagiri, qui souriait comme si elle était un peu troublée, était de l’autre côté de la table. Elle jeta un regard comme pour implorer la fille.

Cependant, le regard de la fille méchante était devenu encore plus dangereux. J’étais selon elle une pierre au bord de sa route, mais Asagiri était autant une ennemie naturelle pour elle.

« Quoi ? Ce n’est pas ton problème, Asagiri-san. Akira et moi sortons seuls, » déclara Busujima.

« Non, ce n’est pas vrai, » répondit Asagiri.

Asagiri avait souri avec ironie et s’arrêta un moment. « Doumeguri-kun est aussi membre de la classe A de 2e année, donc ce n’est pas correct d’utiliser une façon de parler aussi terrible. Dans la situation actuelle, n’est-il pas naturel de s’entraider ? »

La Gal débordait d’une intention violente envers Asagiri qui tentait de porter les choses à l’amiable.

« Tu dis effrontément si souvent, mais ça ne représente pas ce que tu penses. Même si nous sommes en 2e année de classe A, nous avons juste été forcés de nous mettre ensemble, non ? N’est-ce pas impudent d’être un groupe parce qu’on est dans la même classe ? » demanda Busujima.

« C’est…, » commença Asagiri. Elle avait affiché une expression apparemment triste sur son visage, tout comme le mien. Busujima se détourna, l’air mécontent, puis elle prit une assiette et posa ses mains sur l’assiette.

« Euh, hmm… Je, je ―, » j’avais essayé de dire quelque chose, mais Asagiri avait secoué la tête en silence.

Cette conversation était déjà terminée. C’est ce que ses yeux avaient dit.

Merde, d’une certaine façon, j’ai fini par mettre Asagiri mal à l’aise, n’est-ce pas ? C’est à cause de Busujima, c’est sa faute.

J’avais regardé le visage de Busujima et j’avais décidé qu’un jour, je lui ferais réaliser son erreur.

Je m’étais ressaisi et j’avais regardé vers la table voisine. Je regardai attentivement une fille à l’air calme, assise à côté de Yamada.

― Yuuki Uiko, alias « Hakoiri » [2].

Sa maison semble être une famille assez ordinaire malgré le fait qu’elle l’appelle Hakoiri. Cependant, c’était une fille timide et introvertie qui aimait les choses mignonnes. Elle semblait en effet être une fille vraiment mignonne. Les résultats de l’observation, qui disent que des rayons étaient constamment libérés de tout son corps sans la frapper durement, étaient en augmentation. Bien sûr, l’observateur, c’était moi. À ce moment-là, nos yeux s’étaient accidentellement croisés.

« … Hiih!? » Yuuki ferma les yeux et regarda rapidement en bas.

Hé, hé, c’est le « J’ai établi un contact visuel avec le garçon que j’aime, que dois-je faire 〜 ? » ? Ah, je suis incapable de distinguer tes actions, alors peux-tu arrêter ?

« Attends Doumeguri, veux-tu bien arrêter de regarder Uiko sans permission ? » La fille assise à côté de Yuuki avait montré un sourire narquois alors qu’elle disait ça.

― Miyakoshi Ageha, alias l’« Imp ».

Yuuki tourna son visage rouge vif et elle ouvrit et ferma sa bouche à plusieurs reprises à la suite des mots de Miyakoshi. Donc, devant Hakoiri, une salope comme toi ne peut pas faire un effort sérieux, hein !? C’est toi qui es beaucoup plus cruelle.

Elle avait des cheveux bruns et une peau blanche. La présence de faux cils sur les yeux tombants pouvait être perçue. Donc elle est amie avec d’autres femmes tape-à-l’œil ? Elle traînait souvent avec Busujima. Cependant, de mon point de vue, Miyakoshi était parmi les plus jolies, bien que j’avais l’impression de mettre un pied dans le domaine de l’hôtesse qui va au-delà des filles.

Miyakoshi avait incliné son visage et m’avait regardé avec des yeux sexy.

« Si je dis qu’Ageha te laissera faire des choses obscènes avec elle… que feras-tu ? » demanda-t-elle.

Quoi !?

C-Cette fille. Je sais qu’elle n’est pas du tout sérieuse. Je le sais, mais si je perds la chance en répondant négligemment, ce serait du gâchis ! Cette pensée stupide ! Je savais que c’était impossible, mais j’étais bloqué par la réponse !

L’Imp, en le faisant, montra un sourire méchant sur son visage. Puis elle serra son corps avec ses deux bras comme si elle le protégeait et détourna le regard.

« UwaaaDégoûtant. Tu es tombé dans le panneau . Ne me regarde pas, » déclara-t-elle.

Un éclat de rire avait surgi et un grondement de rire m’enveloppa.

Merde ! Qui est tombé dans le panneau ? Vous ne le savez pas, bande de salauds, mais j’ai frotté des seins encore plus magnifiques ! Les seins de mauvaise qualité de Miyakoshi ne servent à rien !

Oui, la sensualité d’Aikawa-san et les seins miraculeux de Forneus me manquent tellement.

— Eh bien, j’ai l’impression qu’ils se sont pratiquement tous moqués de moi, alors ma participation à la conversation s’arrête là. Après ça, et pendant que tout le monde bavardait encore et encore, je passai mon temps à boire du jus et à manger seul.

C’était la même chose que dans le monde original.

Cela ne voulait pas dire que j’étais particulièrement malmené. Ça ne voulait pas dire que quelqu’un avait fait une division de catégorie et avait fait un mur. Pourtant, et certainement, il y avait des murs. Il y avait un mur invisible et intouchable entre moi et mes camarades de classe qui était beaucoup plus fort qu’un mur physique.

… Parce que j’étais venu dans un autre monde, cela ne voulait pas dire que les relations personnelles allaient changer.

J’allais ainsi mettre fin à la mission rapidement puis je retournerai au château. Si je restais ici longtemps, mon esprit s’épuiserait. J’avais pris une vue d’ensemble des individus de la classe A de 2e année qui occupaient encore deux tables.

Les garçons pour commencer ―,

Ichinomiya Akira (Héros) Épéiste

Ougiya Takuya (Flashy) Guerrier

Yushima Leonhardt (Akihabara l’Allemagne) Sorcier

Yamada Yoshimune (General Heibon) Guerrier

Arisugawa Izumi (Alice) Artiste Divin

Pour un total de cinq personnes.

 

Et maintenant les filles ―,

Asagiri Ririko (Héroine) Épéiste

Hinasawa Naru (Loli recommandée par le MEXT) Artiste Divine

Busujima Meg (Gal) Artiste Divine

Yuuki Uiko (Hakoiri) Guerrier

Miyakoshi Ageha (Imp) Sorcière

Enfin, celle qui n’est pas là,

Shizukuishi Non (Tsundora) Sorcière

Pour un total de six personnes

Les garçons étaient au nombre de 6 en me comptant, pour un total de 12 personnes.

Cependant, la classe A de 2e année devrait compter 36 personnes au total. Il n’y a qu’un tiers ici.

Dix personnes ici étaient absorbées par la conversation, elles m’avaient déjà oublié.

Je demandai alors à Ichinomiya, qui était à côté de moi, au moment même où il avait essayé de boire un verre. « Hé, Ichinomiya. Je crois que la dernière ici est Shizukuishi, mais… où sont tous les autres ? »

Puis Ichinomiya fronça les sourcils et fit une grimace. « Je ne sais pas. Seulement 11 personnes se sont réveillées à Caldart. Je pensais que les autres étaient quelque part et qu’on les trouverait bientôt, mais… »

Je vois. Donc il y avait d’autres personnes en plus de moi qui ne pouvais pas confirmer la connexion ? Bon sang ! Étais-je trop pressé de rejoindre ces gars ?

J’avais écouté les mots d’Ichinomiya avec un visage doux sans révéler ce que j’avais en tête,

« Nous sommes peut-être les seuls à être venus en ce monde. Je le croyais. Mais ensuite Doumeguri, tu es apparu. Tu pourrais être un indice pour trouver le reste, » déclara-t-il.

Eh bien, je soupçonnais la même chose. Mais s’ils me demandaient trop de choses, ma couverture serait grillée. Au contraire, poser des questions ira dans ce sens… Je m’inquiétais de la précision avec laquelle ces gars avaient saisi la situation actuelle.

« Ce n’est pas devenu si clair pour moi… mais quel est ce monde ? C’est comme un jeu, mais est-ce qu’on s’est connecté dans un apprentissage pratique du patrimoine mondial ? » demandai-je.

« À ce sujet, nous en avons discuté en profondeur. Nous avons conclu que c’est ce qu’on appelle un jeu MMORPG. Ce n’est qu’une preuve circonstancielle, mais… c’est la seule chose à laquelle nous pouvions penser, » répondit-il.

J’avais donné l’impression que mon expression faciale était à moitié convaincue et j’avais agit comme si j’avais la tête dans les nuages.

« Je vois… malgré tout, c’est une conversation étrange, » déclarai-je.

Quand je répondis ainsi, Ichinomiya regarda le plafond.

« — … Peut-être que c’est comme le dit Shizukuishi-san, » déclara-t-il.

Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Asagiri, qui écoutait la conversation, compléta. « Non… Je veux dire, Shizukuishi-san pense que c’est un problème de réseau. Je ne comprends pas bien, mais “d’une certaine manière il y a 2 données au même endroit, et tout s’est transformé en chaos” dit-elle. »

Incroyable. C’est la bonne réponse.

“Et le reste des personnes disparues se sont connectées avec un autre endroit comme point d’attache, ou elles sont perdues dans un autre… qu’est-ce que c’était ? Oh, oui, un autre monde ? Un jeu ? » continua-t-elle.

Hinasawa interjeta en jouant avec une cuillère. « Eh bien, je pense sûrement qu’il y a une possibilité comme ça, mais nous n’avons pas essayé d’enquêter. Nous le saurons, oui, mais ça ne fera pas beaucoup de différence. »

Ichinomiya avait montré un sourire amer. « C’est pourquoi Shizukuishi-san est comme ça. Elle irrite les nerfs de tout le monde, et même si elle finit par dire une bonne chose, elle ne va pas s’entendre avec tout le monde. »

Je vois. Shizukuishi était la même dans l’Exodia Exodus. Je comprends pourquoi elle n’est pas là. À proprement parler, je ne veux pas non plus participer à une telle fête. C’est bien, elle se renferme sur elle-même.

J’avais l’impression que Shizukuishi était étrangement vive, je veux dire, elle était intelligente. Elle n’était pas là, au contraire, j’avais beaucoup de chance. Je m’étais approché négligemment et j’avais été regardé d’une façon absurde que je ne supporte pas. La pensée de : Je dois m’assurer de ne pas approcher cette Tsundora [3], avait été approuvée maintenant après une réflexion intracérébrale.

Ichinomiya continua à parler avec un regard raidi et posé. « Mais nous connaissons le moyen de nous échapper de ce monde. Peut-être l’as-tu aussi vu, la vision que tu as eue quand tu as été jeté dans ce monde. »

Je ne l’avais pas vu. J’avais l’impression d’avoir perdu un peu de temps. J’avais l’impression d’avoir appuyé négligemment sur le bouton à plusieurs reprises et d’avoir sauté la scène de la démo ?

« Le Château du Roi-Démon Infermia est à l’extrémité est de ce continent. Si nous passons par la Porte de l’Enfer qui se trouve là, nous pouvons retourner dans notre monde. Mais le château est gardé par le Roi-Démon et ses subordonnés. Si nous ne les vainquons pas, nous ne pourrons pas atteindre la Porte de l’Enfer, » déclara-t-il.

Je vois. Leur explication est comme je m’y attendais.

« Cependant, la quête de la toute récente bataille de siège du château a surgi, nous avons sauté dessus, mais… nous n’avons rien pu faire, » continua-t-il.

Ougiya s’était penché en avant tout en balançant une fourchette. « Je l’ai dit, n’est-ce pas ? C’est impossible. C’est impossible à moins que nous n’augmentions un peu plus nos niveaux. Comment ne comprenez-vous pas ça ? »

Arisugawa, qui apportait les plats, avait dit comme s’il était étonné en posant les assiettes sur la table. « Mais combien de temps devons-nous utiliser pour monter de niveau avant de pouvoir capturer le château ? Personne ne le sait. Même toi, Ougiya, tu as dit “Je vais faire la quête de la bataille du château de siège” à ce moment-là, non ? »

« T-Tu as tort ! J’ai juste dit que je voulais rentrer chez moi rapidement, et j’ai dit qu’on pouvait gagner, » déclara Ougiya.

« Alors ! Quitter ce monde est impossible ! »

« Hein ? Ne te moque pas de moi ! » La Gal avait crié devant la déclaration irréfléchie de l’Allemagne.

« Comment puis-je continuer à vivre dans un endroit aussi étrange ? Ça pue le jeu et l’otaku. Si nous ne revenons pas bientôt, tout sera gâché. »

« C’est vrai, je veux rentrer chez moi rapidement. Il n’y a pas d’hommes décents pour moi ici, » déclara Miyakoshi.

Tous les garçons avaient pleuré face à la déclaration de Miyakoshi.

« Je, je veux aussi… rentrer à la maison, » Yuuki, qui avait les larmes aux yeux, marmonnait d’une voix très réduite. Oui, je vous comprends tous. Inversement, si vous vous mettiez à dire « Eeh 〜 »… Je ne veux toujours pas rentrer chez moi ☆" je serais surpris.

Arisugawa avait également marmonné, l’air désespéré. « “C’est un jeu”, si nous le visitions, je le comprendrais. Mais j’ai peur parce qu’on ne sait pas ce que c’est. De toute façon, je veux aussi rentrer à la maison bientôt… »

Hinasawa était tout à fait d’accord avec cette opinion. « Je suis d’accord. C’est étrange que l’aide ne soit pas venue… et si elle ne vient pas, nous n’avons pas d’autre choix que de nous échapper par nos propres forces. »

Il y avait quelques exceptions, mais il semblerait que l’opinion de la grande majorité d’entre eux veuille rentrer chez eux. Cependant, la capture du château n’aura pas lieu de sitôt. Si c’est le cas, alors je n’ai pas à m’inquiéter de la capture d’Infermia pour le moment, n’est-ce pas ?

Ichinomiya me regarda avec un sourire ironique. « Même si tu nous le demandes, il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas encore. Mais nous devons comprendre les choses de ce monde rapidement pour retourner à notre monde d’origine. »

« Eh bien… tu as raison, » déclarai-je.

« À cause de ça, à propos de cette discussion… Doumeguri, tu es un cas très rare. Tu peux être un indice pour connaître ce monde ou un indice pour la capture de la Porte de l’Enfer. De plus, quelque chose de spécial pourrait t’arriver dans le futur, Doumeguri, » déclara-t-il.

Attends ! Tu dis que quelque chose d’encore plus spécial va arriver ?

« Donc, pour l’instant, je pense que nous devons te soutenir, Doumeguri. Il vaut mieux que tu n’agisses pas seul avant d’être habitué à ce monde. Cet endroit est plus dangereux que nous le pensions, » déclara-t-il.

Le héros était si gentil avec un petit « distancier » comme moi. Bien que je ne m’attendais pas à ça, je m’étais senti un peu heureux.

Mais je ne pouvais pas le reconnaître. Le fait est qu’ils vont me surveiller, n’est-ce pas ?

« … Je vais en tenir compte. Désolé, mais je suis un peu fatigué. Est-ce que je pourrais passer du bon temps avec tout le monde à l’avenir ? » demandai-je.

Je l’avais dit, puis j’avais quitté mon siège et tout le monde m’avait fait des adieux appropriés tels que « Merci d’être venu » et « Bonne nuit ».

Le but original de cette fête n’était pas une fête de bienvenue pour moi. En bref, tout le monde voulait une excuse pour être de bonne humeur. Asagiri avait une expression faciale vexée, je suppose que c’était parce que j’avais rejeté leur suggestion. Je suis désolé, mais je ne pourrai pas atteindre mon but le jour où on me surveillera. Ce n’est pas moi, mais vous qui devriez être surveillé.

Notes

  • 2 Hakoiri signifie « une fille qui a été mise à l’abri du monde ».
  • 3 Tsundora est à un niveau supérieur à tsundere. Tsundora est formée par le tsuntsun et le dorai. Tsuntsun signifie distant et dorai signifie sans émotion.

+++

Partie 6

J’avais quitté le Restaurant de la Licorne Dansante et m’étais dirigé vers la salle de la guilde. L’extérieur était déjà très sombre et les étoiles scintillaient dans le ciel nocturne. Je ne connais pas très bien les constellations, donc je ne savais pas si c’était un vrai ciel étoilé ou une constellation propre à ce monde. Comme il avait été construit dans cette mesure, la probabilité d’être cette dernière était élevée. Si vous l’omettez, c’est-à-dire si vous collez simplement la texture d’un ciel étoilé aléatoire, vous le désactivez et le déboguerez imprudemment lorsque vous serez revenu à la réalité.

Lorsque j’étais entré dans la salle de la guilde, de nombreux aventuriers et marchands étaient présents à cette heure. Tous étaient des PNJs. Contrairement aux êtres humains vivants, ils pouvaient travailler 24 heures sur 24, c’est incroyable. Ils ne se plaignaient pas d’être un esclave de l’entreprise. 

J’étais allé jusqu’au comptoir. Si j’achevais l’enregistrement, je pourrais dormir dans les chambres à l’intérieur de cet endroit. Je l’avais alors demandé à la fille de la réception puis j’étais entré dans la chambre d’amis par la porte adjacente. Il n’y avait pas de clé sous la forme d’objet, mais comme un droit d’accès avait été accordé, la porte s’ouvrit automatiquement. Je montai les escaliers et au moment où j’étais en train de chercher mon numéro de chambre, j’entendis un bruit tout d’un coup.

Est-ce que c’est… une voix qui chante ?

La porte qui était en face de moi était ma chambre. Cependant, j’étais retourné à l’escalier et j’avais continué à monter les marches comme si j’étais invité par cette voix qui chantait.

Qu’est-ce que c’est ? Serait-ce le début d’une quête ou quelque chose comme ça ? C’est le centre-ville, donc je suppose qu’une bataille ne commencera pas tout d’un coup ? Je m’étais mis sur mes gardes et j’avais monté les escaliers comme si j’étais attiré par la voix qui chantait. Il n’y avait qu’une seule porte au bout de l’escalier que j’avais monté.

Donc vais-je finir par venir sur le toit ? J’étais venu jusqu’ici, alors je n’allais pas faire demi-tour.

J’ouvris doucement la porte. Puis, le vent nocturne rafraîchissant avait soufflé par l’ouverture et avait fait onduler mes cheveux. Je sortis de là sans faire de bruit. Comme je l’imaginais, c’était le toit de la salle de la guilde.

À ce moment, j’avais été captivé par la vue nocturne de Caldart qui s’étendait devant moi. La lumière du marché illuminait les bâtiments exotiques mixtes de l’Est et de l’Ouest comme s’ils les illuminaient indirectement. Les lumières des activités des gens et des magasins étaient connectées comme si le plan de la ville émergeait.

Et la fille qui reçoit cette lumière sur sa peau blanche et qui chantait une chanson alors que ses cheveux noirs étaient ballottés par le vent.

— Shizukuishi Non.

Elle se tenait sur le bord du toit, son visage vu de côté regardait l’horizon. Ses yeux donnaient l’impression qu’elle essayait de regarder plus loin au-delà de la fin du monde. Elle avait une très belle voix et une très belle apparence.

Ses cheveux noirs dansaient dans le vent, donnant l’impression qu’ils dansaient pour correspondre à la chanson. Sa voix claire et son visage de profil un peu gai étaient tous magnifiques. Ceci, associé à son costume de magicien qui correspondait au monde de la fantasy et au fond des lumières de la ville qui s’élevaient à la surface dans la nuit, ressemblait à un tableau, dans la mesure où je voulais capturer ceci maintenant comme un poster d’Exodia Exodus. Par-dessus tout, Shizukuishi, qui chantait comme si elle était heureuse et comme si elle en profitait, était belle et charmante. Elle ne ressemblait en aucun cas à Shizukuishi. Je m’étais approché de la sorcière qui chantait comme si elle flottait dans la ville de la nuit, comme si elle m’attirait.

« … !? » Elle avait arrêté de chanter brusquement.

Shizukuishi remarqua ma présence et se tourna vers moi. Son visage avait quelque chose de présent que la Shizukuishi habituelle n’avait pas.

Des lunettes.

Et derrière les verres, le regard dur habituel de ses yeux n’était pas là. Des yeux purs, clairs et grands ouverts étaient là. Les fameuses rides du front n’étaient pas là non plus. Elle avait l’apparence d’une belle fille très pure, propre, gracieuse et de style japonais.

« Doumeguri… kun ? Pourquoi es-tu ici ? » me demanda-t-elle.

 

Elle me regardait avec des yeux perplexes. Son expression faciale était si mignonne que j’étais gêné de la regarder dans les yeux. Est-elle vraiment Shizukuishi ? Je ne voulais pas douter. Ce n’est pas un PNJ qui lui ressemble vraiment, n’est-ce pas ?

« Ah, tu vois… J’ai entendu ta chanson, » déclarai-je.

Le visage de Shizukuishi était soudainement devenu rouge. Puis elle ouvrit grand les yeux et sa bouche trembla.

Hein ? A-t-elle aussi été troublée comme ça ? Elle était toujours brusque, exprimer ses émotions était quelque chose qu’elle ne faisait jamais, donc c’était extraordinairement rafraîchissant.

« Pas possible, de penser que j’ai été entendue… J’ai été négligente, entre toutes les personnes, » murmura-t-elle.

Shizukuishi plaça ses mains sur ses joues pour les refroidir et le bout de ses doigts toucha.

À ce moment, Shizukuishi s’était endurcie. Et son teint rouge était devenu bleu cette fois.

« Ah… ! » s’exclama-t-elle.

Elle tordit ses doigts en forme de L avec une force énorme et bougea ses mains violemment.

Je ne peux pas le voir, mais…, mais on dirait qu’elle utilise le menu.

La prochaine chose que je savais, c’est que les lunettes avaient disparu du visage de Shizukuishi. Et son expression sévère habituelle était là. Elle fronça les sourcils, sculpta des rides sur le milieu de son front et me regarda avec des yeux à moitié fermés.

Hein ? La belle fille qui était ici il y a quelques secondes, où est-elle allée ? Une atmosphère incroyable était devant moi, je sentais même qu’une romance allait commencer, mais pourquoi l’avaient-ils changée avec une fille au regard terrible ? Change-la, change-la.

Cette fille au regard terriblement louche déclara froidement. « Qu’est-ce que tu veux ? Si ce n’est rien, pars. Tu m’interromps. »

Hé, pourquoi dis-tu ça ? Normalement, « Qu’est-ce que tu veux ? » ne sert pas à mettre fin à quelque chose. Je ne comprends pas le sens de cette conversation. Est-ce un senryu ou quelque chose comme ça ?

« Eh bien, je ne veux pas me mettre en travers de ton chemin… mais j’ai entendu une chanson et je me suis demandé ce que c’était, » déclarai-je.

Shizukuishi referma ses lèvres fermement. Je pense que c’était une scène qu’elle ne voulait pas être entendue ou vue. Elle plissa encore plus ses yeux et m’envoya un regard perçant.

« Oui. Tu connais maintenant l’origine, donc tu es satisfait, non ? Je n’ai aucun intérêt pour toi et ta proximité me dérange. Et si tu repartais rapidement à la fête de bienvenue ? » me demanda-t-elle.

« Eh bien, je viens de m’en sortir…, » répondis-je.

Shizukuishi avait légèrement desserré la bouche. Elle n’avait pas du tout un certain sourire amical, mais un sourire méprisant. Juste pour être sûr.

« Hmm… Je vois. Doumeguri-kun, tu as maintenant deux alias : distant et harceleur. C’est vrai. Même si tu étais le personnage principal, tu n'aurais pas d’endroit auquel appartenir, parce que c’est quelque chose que les humains normaux ne peuvent pas faire. Tu es en dessous de la moyenne. De penser que même si tu viens au monde, ton personnage ne peut rien faire, je suis tellement gênée, » déclara-t-elle.

Sois maudit, rends-moi exactement les mêmes mots qui t’ont évalué il y a quelques secondes du fond de mon cœur ! Ouais, pourquoi ai-je fini par approcher cette personne ? J’avais juste décidé dans ma tête que je ferais en sorte de ne pas me rapprocher de Shizukuishi, n’est-ce pas, imbécile !? Et harceleur est quelque chose que j’entends pour la première fois !

« … C’est un honneur de recevoir tes éloges, » déclarai-je.

J’avais bluffé du mieux que j’avais pu. C’était la fin de mon tour. Je veux dire, je veux déjà me rendre. Elle m’a dit de partir il y a quelques instants, donc c’est bon si je le fais ?

« Alors, que faisais-tu ces six derniers mois ? As-tu inspecté chaque personne pour avoir un angle pour voir les culottes des PNJs ? » me demanda-t-elle avec mépris.

« Toi ! Tu crois que j’ai renversé les personnages, fait pivoter la caméra de haut en bas, de gauche à droite jusqu’à ce que j’aie le mal des transports en 3D ? Je ne suis pas ce genre de personne ! » répondis-je.

« … Tu es le pire, » répliqua-t-elle.

Tu as tort ! Ce que j’ai dit n’est qu’un exemple, ce n’est pas moi ! J’ai entendu ça d’un ami !

« Mais sortir au milieu de tout ça en valait la peine. Je pouvais te voir porter des lunettes, Shizukuishi, » déclarai-je.

« … Kuh ! »

Fufufu, elle est vexée, elle le regrette. On dirait qu’elle ne voulait pas être vue avec des lunettes. Elle semblait subir des crampes comme si elle continuait à souffrir de dommages, je dois lui rendre la pareille. En faisant cela, maintenant nous sommes égaux. Je veux dire, j’ai saisi la faiblesse de Shizukuishi, non ? Ça ne veut-il pas dire que c’est mon grand avantage ?

J’avais laissé cette remarque d’adieu tranchante avec une attitude calme à Shizukuishi qui penchait la tête et me regardait d’un air renfrogné.

« En laissant de côté les blagues, je suis venu au monde aujourd’hui. Je suis surpris qu’il y ait eu un écart de six mois, » déclarai-je.

« Hee… est-ce que c’est vrai ? » demanda-t-elle.

Hmm ? D’une certaine façon, l’aura de Shizukuishi avait encore changé. J’essayai de partir, mais j’arrêtai mes pieds et je regardai Shizukuishi. Shizukuishi me regarda fixement, comme si elle me léchait de la tête aux pieds.

Euh… s’il te plaît, ne me regarde pas trop ? J’ai l’impression que mon tissu corporel a été arraché.

« Quel était ton point d’attache ? » demanda-t-elle.

« Hmm ? Je ne sais pas bien ce qu’est un “point d’attache”. Mais, quand je suis revenu à moi, j’étais au milieu d’un champ, » répondis-je.

« Je vois…, » répondit-elle.

Sa voix ne semblait pas intéressée. Cela signifie que la conversation est enfin terminée. Je suis sauvé !

C’est assez étrange. Je ne sais pas à quoi elle pense, et je devrais essayer de ne jamais l’approcher.

« D’accord, je…, » commençai-je.

« C’est très intéressant, » déclara-t-elle.

Hein ?

Shizukuishi rassembla ses paumes et les porta à sa bouche. Pour une raison quelconque, elle avait l’air d’adopter la posture de la prière.

« Nous avons étudié la zone autour de Caldart à deux jours de marche. Mais dans cette zone, seuls Caldart, Lavagear et Sigineser vendent le matériel que tu portes, » déclara-t-elle.

Mon cœur avait bondi. La sueur froide était remontée à la surface en un instant.

« Il faut une journée entière pour se rendre chez Lavagear et Sigineser. Mais Doumeguri-kun, tu as dit que tu étais venu au monde aujourd’hui. Ces vêtements ne sont pas l’équipement initial. Alors, où les as-tu eues ? » demanda-t-elle.

Où les ai-je eues ? C’est… du stock d’Infermia…,

Mon corps était froid. Malgré cela, la sueur ne s’arrêtait pas. Je pensais que ce matériel minable était obtenu partout, mais je me trompais, non ? Attends un peu. C’est mauvais, elle…

Puis Shizukuishi avait continué à parler d’un coup. « La direction d’où tu venais, Doumeguri-kun, est une zone où vivent les monstres autour du niveau 5. Tu viens de te connecter, tu n’as pas d’armure décente ou de connaissances et tu es seul. Alors comment es-tu arrivé à cet endroit en toute sécurité ? »

Cette femme, Shizukuishi Non, est…

Shizukuishi avait rejeté ses cheveux en arrière et avait marché vers moi. Puis marmonne en me passant devant. « Je corrige les mots que j’ai dits avant. »

Corriger ? Quoi ?

Shizukuishi, qui s’était tournée vers moi quand je m’étais retourné, avait souri. Son front encore plissé et son expression souriante étaient extrêmement stimulants.

« Il en résulte que maintenant je suis intéressée par toi. Eh bien, alors, passe une bonne nuit, » elle l’avait dit et avait disparu derrière la porte.

Moi, qui étais seul sur le toit, je regardais la porte que Shizukuishi avait franchie.

« Shizukuishi Non. Elle est dangereuse, » murmurai-je.

Peut-être que j’avais fini par faire quelque chose dont je ne pouvais pas me remettre.

+++

Chapitre 4 : Deux personnes seules dans la nuit

Partie 1

« C’est certain que cette fille a besoin d’une attention particulière, » Aikawa-san grommela, en croisant les bras.

Hmm, tu ne veux pas t’asseoir sur mon canapé comme si c’était naturel ? Je veux dire, j’ai décidé de profiter de la chaleur des fesses d’Aikawa-san qui s’assoit sur le canapé après son retour dans la salle des esclaves, d’accord ? Oh, c’est pas mal. Ouais, tu peux t’asseoir là.

« Excuse-moi, mais puis-je aussi m’asseoir sur le canapé comme d’habitude ? Le sol n’est pas si mal, mais j’aimerais m’asseoir en tailleur et au moins, ne pas devoir me placer en seiza, » déclara-t-ili.

« Hein ? Qu’est-ce que tu dis si fièrement ? »

Euh… cependant, ce n’est rien de ce genre. C’est après tout ma chambre ou peut-être devrais-je dire, c’est mon pays.

« Doumeguri-kun, parce que tu as merdé, maintenant tu es suspecté par cette fille, n’est-ce pas ? Agis plus correctement ! » s’écria-t-elle.

« Même si tu me dis cela, je ne savais pas quel matériel était vendu dans quelle ville, alors je ne pouvais rien faire ! » répondis-je.

Cependant, Aikawa-san poussa un grand soupir de désespoir, presque contre nature.

« Pourquoi dis-tu ça ? Si tu avais fait ça, que serait-il arrivé ? Si tu avais procédé ainsi, qu’est-ce qui se serait passé ? Si tu ne l’imagines pas, ne penses pas et n’agis pas à l’avance pour ce genre de choses. Tu dois penser à ce dont tu as besoin pour atteindre tes objectifs, car sinon peu importe le temps qui passe, tu ne seras pas capable de remplir ton travail, » déclara-t-elle.

Pour être honnête, je me sens offensé… mais, je comprends ce qu’elle essaie de dire. Cela montrait à quel point c’est important ce que j’essaie de faire en ce moment. Même une petite erreur pourrait décider de la mort de toute la classe.

« Sois très prudent et agis avec précaution. Si c’était un travail normal, je me mettrais en colère et je t’obligerais à tout recommencer, mais il y a beaucoup de situations comme celle-ci qui ne peuvent pas être défaites. N’oublie pas que nos actions affectent la vie de nombreuses personnes, » déclara-t-elle.

« … Je comprends, » déclarai-je.

Je m’étais levé, en me mettant à genoux.

« J’ai presque oublié, Aikawa-san. Me guideras-tu à travers le château avant que je retourne à Caldart ? » demandai-je.

« Le château ? Pourquoi ? » me demanda-t-elle.

« En fait, je ne connais pas encore du tout la géographie du château… et tu vois, je serai troublé si je demande à mes subordonnés de me faire visiter et que leur loyauté baisse encore, » déclarai-je.

« Je vois, il y a ça aussi. » Aikawa-san hocha la tête et se leva du canapé.

« Compris. J’ai été utilisé comme esclave pendant six mois, donc je connais les lieux principaux. Je vais te guider vers les endroits qui sont considérés comme importants en premier, » déclara-t-elle.

Aikawa-san, qui souriait fièrement, ressemblait en quelque sorte à une Onee-san fiable.

 

***

 

C’est ainsi que j’avais décidé de demander à Aikawa-san de me guider à l’intérieur d’Infermia, le Château du Roi-Démon. C’était comme une visite mystérieuse du Château du Roi-Démon pour le moment. Le début d’une attraction divertissante.

« … Doumeguri-kun, » déclara Aikawa-san.

« Chut ! Ne m’appelle pas comme ça. Tu dois m’appeler correctement “Roi-démon”, » déclarai-je.

En disant cela, j’avais doucement tiré sur la chaîne se trouvant dans ma main.

« Guh, ne-ne le tire pas ! » s’écria-t-elle.

« Dans tous les cas, les yeux du peuple, je veux dire, les yeux des démons nous observeront. S’il te plaît, fais attention, » déclarai-je.

J’avais demandé à Aikawa-san de me guider à l’intérieur du château, et pour ne pas créer de la méfiance, j’avais marché, en mettant une chaîne sur le collier d’Aikawa-san.

Cependant, Aikawa-san ne semblait pas être satisfaite de ça.

« Alors c’est ta revanche parce que tu as été grondé, hein…, » déclara-t-elle.

« Franchement. Pour la sécurité de chacun — tais-toi ! » déclarai-je.

J’avais alors repéré une silhouette venant du bout du couloir et mon corps s’était raidi à cause de la tension.

« Oh, si ce n’est pas le Roi. Qu’est-ce que vous faites ? »

Le légendaire chef des bêtes, le loup-garou Grasha, était arrivé en faisant tressaillir les oreilles qui poussaient au-dessus de sa tête.

« Grasha, hein. Comme tu peux le voir. Je suis en train de faire promener mon esclave de compagnie, » déclarai-je.

De compagnie !? Les yeux injectés de sang d’Aikawa-san l’avaient demandé.

« Hee, ça a l’air cool. Mais ne la laissez pas trop pisser dans le couloir, d’accord ? » En disant cela, Grasha avait ri.

« Je sais. Je prévois de la former adéquatement, mais je serai attentif, » déclarai-je.

Aikawa-san accumula des larmes dans les yeux et grinça des dents, faisant des bruits de grincement. Nous n’avons pas le choix, alors sois patiente pour l’instant. Ah, j’aurai la trouille plus tard.

Grasha fit un signe de la main avec un sourire éclatant et passa devant moi.

D’une façon ou d’une autre, ça… s’était passé comme ça.

Il devrait être un monstre, mais il s’était incroyablement adouci. Bien sûr, il y avait le sentiment qui me disait que je serais tué si sa « LOYAUTÉ » diminuait. Pourtant, c’était au moins mieux que de parler à mes camarades de classe à Caldart.

Je suppose que c’était normal venant des personnages de jeu qui n’existaient pas contrairement aux personnes qui existent réellement, non ?

J’avais soudainement réalisé qu’Aikawa-san me regardait avec un visage discret.

« Qu’est-ce qui se passe ? Il est passé devant nous sans problème, alors allons-y, » déclarai-je.

« … Tu as raison, » déclara Aikawa-san.

J’avais fait un signe de tête et Aikawa-san avait commencé à marcher comme si elle me guidait.

Je pouvais voir l’extérieur à travers les fenêtres quand je marchais dans le couloir ayant un haut plafond.

Les murs du château, les jardins et les bâtiments à l’intérieur ainsi que les tours des deux côtés étaient visibles sous mes yeux.

« C’est le territoire de l’Extrême-Orient du continent de Balgaea. Le royaume des êtres démoniaques est appelé “Hellandia”. C’est le Roi-Démon Hellshaft qui règne sur Hellandia et son château Infermia. As-tu compris ? » déclara-t-elle.

C’est une information de base. J’avais bien sûr lu les spécifications. Mais dans une certaine mesure, j’avais un peu oublié les noms et la géographie.

« L’Infermia, à vue d’oiseau, est pratiquement un pentagone. La partie extérieure est entourée de murs hauts et solides qui ne permettent pas l’invasion d’ennemis. Une porte en forme de visage de démon est à l’avant. À l’intérieur des murs, il y a une grande cour et diverses installations. Il y a toutes sortes d’installations sportives, de grands bains publics… des théâtres et des lieux d’exécution, » expliqua-t-elle.

Bien qu’il soit l’ennemi, les avantages pour l’employé sont substantiels… hein ? Des lieux d’exécution ?

« Les zones à l’intérieur du château sont divisées en une zone commune et une zone contrôlée par Hellander, les forces militaires du Roi-Démon. Hellander était divisé en 4 grands corps d’armée, et les quatre armées sont contrôlées par les proches collaborateurs du Roi-Démon. Par quatre chefs, je parle des Hellzecter, » déclara-t-elle.

En bref, ces quatre-là sont Grasha, Adra, Forneus et Satanachia.

« Nous sommes maintenant dans la Tour du Roi-Démon au centre d’Infermia. Aux étages supérieurs, il y a des endroits comme la salle de l’Hellshaft et la salle de conférence qui est en même temps le bureau où les Hellzecter se réunissent et où se déroulent les affaires du gouvernement. Aux étages inférieurs, il y a une salle pour parler à l’Hellander, l’armée du Roi-Démon. Et diverses installations telles que la salle à manger et la cuisine. »

Par salle à manger, tu veux dire celle-là ? Celle où j’allais être tué par Adra et les autres ? Cet endroit est devenu quelque chose comme un petit traumatisme pour moi. Comme je le pense, je passe devant, mais je n’y ai pas jeté un coup d’œil. Puis je descendis plus bas, vers le souterrain.

« Il y a un entrepôt souterrain. Une armurerie et une chambre au trésor, et même plus bas. La chose la plus importante est encore plus profondement, » déclara-t-elle.

Je descendais des escaliers interminables et me rendais à l’étage -30 où se trouvait un temple géant.

« Qu’est-ce que c’est, ça… ? » demandai-je.

Un énorme creux avait été fait sous terre. Le plafond était haut, mais sa taille n’était pas à ce degré. Quoi qu’il en soit, ses côtés étaient d’environ 100 mètres chacun, assez larges pour un espace souterrain. Et d’une certaine manière, c’était un espace qui faisait ressentir une atmosphère sacrée.

Un couloir avait été aménagé pour contourner les murs. Quand je regardai tout ça, cela avait l’air d’une bâtisse à cinq étages. Le sol avait été transformé en jardin, de la verdure et des fleurs y avaient été plantées.

Et un bâtiment ressemblant à une église gothique était à l’arrière.

« C’est l’endroit le plus important de l’Infermia, le Château du Roi-Démon. C’est le temple de la Porte de l’Enfer, » déclara-t-elle.

J’avais fait un bruit avec ma gorge. « Cet… endroit ? »

Aikawa-san et moi avions marché dans le vaste jardin souterrain. Et, nous avions mis les pieds dans le temple soutenu par d’épais piliers. Au bout du chemin droit, il y avait une grande porte sur le mur à l’arrière du temple. J’étais allé à l’avant de celle-ci et j’avais regardé son aspect majestueux.

« C’est… La Porte de l’Enfer, » murmurai-je.

C’était une porte terrifiante et belle avec des gravures de démons et d’anges sur toute sa surface. La lueur bleue était divine et la porte elle-même semblait comme provenant d’une divinité.

C’est la seule façon de revenir à la réalité… exactement comme la porte d’un autre monde.

« Seule cette porte doit être défendue, quoi qu’il arrive. Il n’est pas permis à une personne normale de la franchir, » déclara-t-elle.

J’avais été bouleversé par la présence de cette porte. Je pouvais comprendre sans avoir besoin d’entre des raisons qu’Infermia et moi, Hellshaft, existions pour protéger cette porte.

« Tu m’écoutes ? Doumeguri-kun, » demanda-t-elle.

J’avais comme ressenti la présence des silhouettes d’Asagiri et du reste de mes camarades de classe, qui ne devraient pas être là, dans mes yeux. Ils me laissaient derrière eux, et tout le monde passait par la Porte de l’Enfer avec des visages heureux.

Et au-delà de la Porte de l’Enfer — les corps de chacun devenaient de la lumière, se brisaient en morceaux et disparaissaient définitivement.

Je répondis alors sans détourner mes yeux de la Porte de l’Enfer. « … Je vais la protéger. Parce que je suis Hellshaft. »

En me regardant, Aikawa-san parla d’une petite voix douce. « Si c’est le cas, retourne immédiatement à Caldart. Et ne fais pas de bêtises, d’accord ? »

Hein ?

« Eh bien, j’ai pensé à me détendre un peu ici à Infermia…, » répondis-je.

Les yeux d’Aikawa-san s’agitèrent vers le haut. « Ne sois pas paresseux ! Va là-bas tout de suite et enquête sur leurs mouvements ! Ou bien veux-tu être suspecté plus que ça !? »

« O-Oui ! » m’écriai-je.

Je m’étais enfui de là et j’étais revenu à Caldart par téléportation.

+++

Partie 2

Un après-midi calme. Les 12 membres de la Guilde 2A s’étaient réunis dans les prairies où les arbres poussaient de façon clairsemée.

« Très bien, tout le monde est-il prêt ? Faites vos propres groupes et allez sur le terrain. En gros, vous êtes libres de faire ce que vous voulez, mais le but est d’obtenir 100 Sols par personne. Vous pouvez essayer de défier des monstres de haut niveau, mais n’allez pas mourir encore et encore. »

Après tout, n’est-ce pas bien de mourir même si vous renaissez ? C’était ce que je pensais, mais quand j’en entendis parler en détail, il semblerait qu’il y ait une pénalité.

Bien que le niveau d’une personne ne baisse pas, l’expérience était remise à 0. En bref, vous ne pouvez pas progresser à moins de retourner à votre expérience d’origine. Naturellement, le niveau allait être conservé tel quel, donc c’était beaucoup plus facile que de commencer au niveau 1.

Au fait, cette pénalité, quand j’avais demandé plus d’informations à Aikawa-san, elle avait dit que c’était un simple bogue.

Le plan d’aujourd’hui était de tuer correctement les monstres sur le terrain et d’obtenir des objets. C’était une tâche dans laquelle vous vendiez des objets en ville et gagniez de l’argent pour les frais de subsistance.

Et en même temps, c’était fait dans le but d’acquérir de l’expérience. Si des points d’expérience étaient suffisamment accumulés, alors chaque compétence s’élèverait et votre niveau augmenterait. Des combats répétés avec des monstres augmenteront la puissance d’attaque, la défense et l’agilité de chacun.

Cependant, n’est-il pas cruel de faire arbitrairement des groupes avec ceux qui s’entendent comme ça ? Cela se produisait fréquemment à l’école, alors que j’avais toujours été laissé pour compte. Et finalement, les enseignants allaient invoquer leurs pouvoirs coercitifs afin de corriger ça. Moi, celui qui avait été mis à l’écart, j’étais assigné de force à un petit groupe.

Mais je me souvenais encore des visages agacés de tous les membres des groupes que j’avais ainsi rejoints de force. Ce que je pensais à ce moment-là, c’était des choses du genre : eh bien, ça ne veut pas dire que je veux rejoindre votre groupe. Je suis bien tout seul et nous sommes sur un pied d’égalité à cet égard, alors je vais supporter ça. Ma plus grande sympathie me dit de ne pas me mettre en travers de leur chemin tout en n’étant pas trop à l’écart de tout le monde.

Mais c’était une situation dans le monde réel.

C’est un jeu ! En d’autres termes, un monde différent ! Je suis né à nouveau, comme une autre personne !

Hmm ?

D’une certaine façon, j’avais l’impression que les groupes s’étaient déjà décidés, et qu’ils étaient complets.

Trois personnes, quatre personnes et quatre personnes formèrent naturellement des groupes, pour un total de 11 personnes. Même cette Shizukuishi insociable était parmi eux comme si c’était naturel.

Hein ? Personne n’est encore venu me dire quelque chose… ?

Cependant, tout le monde commença à marcher en se parlant, demandant : « Où allons-nous aujourd’hui ? ».

Eh bien, c’est bon… ou plutôt, c’est ce que je veux. Après tout, même si je tue des monstres, je ne me développerai pas. Ceux qui étaient humains s’excitaient sans savoir quand ils allaient mourir. C’était un fait que se déplacer seul était d’une manière ou d’une autre plus pratique.

Il valait donc mieux retourner à Caldart et comprendre la géographie de la ville ou retourner un instant à Infermia et augmenter la « LOYAUTE » avec les membres de l’Hellzecter.

« Ah, attendez, tout le monde ! Doumeguri-kun a été laissé pour compte ! » Ichinomiya s’était gratté la tête comme s’il se souvenait de mon existence.

« Oh, tu as raison. Et bien, peux-tu rejoindre le groupe d’Ougiya ? Son groupe ne compte que trois personnes. »

Cependant, Ougiya semblait extrêmement peu disposé sur ce point.

« Hein ? Attends un peu. Nous avons prévu de chasser dans la forêt noire aujourd’hui. Je ne dis pas qu’il est un fardeau, d’accord ? » déclara Ougiya.

Oh, tu ne dis pas ça !

« Alors, et mon groupe ? Akira-kun. » Asagiri avait tourné un visage rayonnant vers Ichinomiya.

La gal Busujima s’était plainte qu’elle faisait obstacle aux déclarations d’Ichinomiya. « Eeh, mais aujourd’hui Akira a dit que nous allions exterminer un paquet de Bearlizards. Je veux dire, tu ne vas pas nous diviser de ton propre chef, n’est-ce pas, Asagiri-san ? »

Et le reste du groupe avait détourné les yeux, l’air gêné. Asagiri avait mis les mains sur sa taille et avait montré un regard déçu sur son visage.

« Bien, j’en ai assez. Je vais m’occuper personnellement de Doumeguri-kun afin que tout le monde puisse aller à la chasse, » déclara Asagiri.

« Eh ? Mais… Asagiri, » déclarai-je.

« Ne t’inquiète pas, Doumeguri-kun. C’est réglé, non ? Busujima-san et Akira-kun ? » déclara Asagiri.

Ichinomiya avait dit « Désolé » tandis que Busujima avait plutôt fait un accueil chaleureux face à cela. Elle était souriante. Hé ! N’est-ce pas une mauvaise chose que d’être divisé ?

Cela dit, le moment de ma leçon privée avec Asagiri était arrivé à l’improviste.

« D’accord, on y va aussi, » déclara Asagiri.

En veillant sur moi, Asagiri avait montré un sourire éclatant.

Je répondis à peine à ce sourire éblouissant. « O-Oui. »

Nous avions commencé à marcher vers le périmètre alors que les autres groupes avaient déjà disparu.

« Où est-ce qu’on va ? » demandai-je.

« Hmm. Il y a une quête de type tutoriel parfaite pour toi. Cette quête n’a plus d’utilité pour nous, mais je pense qu’elle est bien pour toi, Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.

Une rivière s’écoulait au milieu de la vaste prairie. Nous avions vu une forêt un peu plus loin sur le tracé de cette rivière.

« Cette région est agréable… »

Asagiri avait ouvert le menu et avait passé un doigt dans l’espace vide. L’écran du menu n’était visible que par la personne elle-même, alors on aurait dit qu’elle écrivait quelques caractères en l’air.

« D’accord. C’est bon. J’ai accepté une quête pour les débutants, » déclara Asagiri.

« Quel est… son contenu ? » demandai-je.

« Oh, c’est vrai. Je n’ai pas dit les choses importantes, n’est-ce pas ? » déclara Asagiri.

Asagiri avait sorti sa langue avec un *Tee-hee* et avait souri. Ses expressions qui changent constamment étaient si mignonnes.

« “Battez cinq monstres ressemblant à des moutons appelés Moutons Barrett dans cette région”. Ces monstres laissent tomber de la laine comme un objet, donc si nous les vendons aux magasins de matériaux de Caldart, la quête sera terminée, » expliqua-t-elle.

Je vois… Je sens que c’est certainement une quête destinée aux « Débutants ».

« Regarde, il y en a un qui est apparu assez vite. Fais de ton mieux ! » déclara Asagiri.

« O... okay, » répondis-je.

Une boule de poils blanche était en train de manger de l’herbe dans les prairies. C’était un mouton Barrett. Ses cornes étaient grandes et pointues et son visage était plus diabolique que celui d’un mouton normal. Ses yeux plissés, en colère, étaient bizarrement relevés.

Je m’étais approché lentement mais sûrement par-derrière pour que le mouton Barrett ne me remarque pas. J’avais tenu l’épée fermement dans ma main, je m’étais accroupi et j’avais observé son allure.

« Bien, bien. C’est la façon de procéder ♪ , » murmura Asagiri.

Bien que je sois prudent, Asagiri avait croisé les doigts sur son dos et m’avait accompagné, tout en marchant lentement. Mais je ressentais une pression rien qu’en étant observé par elle.

Avec détermination, j’avais déplacé mon épée vers le bas en plein sur le Mouton Barrett. Mon épée fut repoussée par la laine duveteuse et la peau et la chair épaisse en dessous. Pourtant, le nombre « 10" de couleur rouge était apparu.

Le Mouton Barrett avait crié et il s’était retourné. Il m’avait reconnu comme un ennemi et s’était jeté sur moi. Comme son nom l’indiquait, son attaque était comme une balle. Mon corps avait été emporté par le vent.

« Guwaaaah ! »

Le nombre « 40 » avait émergé de mon corps alors que je roulais sur le sol. Hé ! Si j’en mange deux autres coups, je m’avancerais au bord de la mort, n’est-ce pas ? Je mourrai même si c’est une mauvaise attaque ou une attaque critique !? Qu’est-ce que je dois faire ? C’est..,

Le Mouton Barrett avait encore chargé sans se soucier de mon état.

« U... waaaah! » J’avais crié par réflexe et je m’étais contracté sur moi-même.

Asagiri s’était placée de force entre nous, devant moi.

« Asagiri !? » m’exclamai-je.

Elle avait arrêté la charge du Mouton Barrett avec le bouclier métallique qu’elle a équipé Dieu sait quand. Et sans un instant de retard, elle avait ajouté un léger coup d’épée. Puis, le nombre « 100 » émergea du corps du Mouton Barrett.

« Maintenant, lève-toi. Essaie encore ! » déclara Asagiri.

« … D’accord ! » répondis-je.

Je m’étais levé et j’avais frappé de toutes mes forces le Mouton Barrett qui avait vacillé. Le nombre « 20" s’était affiché depuis la laine blanche et le Mouton Barrett était tombé, tremblant violemment.

« Félicitations, Doumeguri-kun ! Tu as vaincu le Mouton Barrett ! C’est ta première mise à mort, » déclara-t-elle.

Elle sourit joyeusement comme si elle avait elle-même obtenu la victoire pour la première fois.

« Eh bien… c’était cependant presque entièrement… grâce à, toi, Asagiri, » par ces seules actions, j’avais fini par être essoufflé, alors j’avais répondu par à-coups.

Le corps du Mouton Barrett, qui était tombé et avait eu des convulsions, était devenu de la lumière puis il avait disparu. Au même moment, une icône de notification était apparue dans le coin de mon champ de vision ainsi qu’un faible son électronique. J’avais touché cette icône et la fenêtre d’objet s’ouvrit. Elle me montrait la laine nouvellement obtenue.

J’avais alors soupiré comme si j’avais terminé la tâche.

« Alors, faisons les quatre autres de la même façon, d’accord ? » demanda Asagiri.

Asagiri était étonnamment spartiate.

« Hmm ? … Qu’est-ce qui se passe ? »

Soudain, un air froid était arrivé de quelque part. Au même moment, le sol à mes pieds était devenu brumeux.

« Est-ce du brouillard ? » demandai-je.

« C’est à ça que ça ressemble. Mais c’est inattendu et inhabituel dans ce pays plat…, » répondit Asagiri.

Le brouillard devint de plus en plus sombre au moment où nous parlions. Quelque chose ne va pas. Au moment où je l’avais pensé, une fenêtre était apparue devant moi.

Une Quête d’Épidémie.

« Asagiri, que diable est-ce… ? » demandai-je.

« C’est une quête forcée soudaine ! Nous avons été entraînés là-dedans, » répondit Asagiri.

Le teint d’Asagiri changea.

Le niveau cible de la quête était de 17. C’était très risqué, car le niveau de chacun était autour de 15. Il n’est pas surprenant que le teint d’Asagiri ait changé.

« Fuyons ! » cria Asagiri.

J’avais couru, en suivant Asagiri qui s’était mise à courir.

Cependant, au bout d’un moment, mon corps était rapidement devenu plus lourd.

« Qu… qu’est-ce que c’est ? » m’écriai-je.

Mon corps ne bougeait pas vers l’avant, comme si j’étais freiné par une main invisible.

Asagiri était elle aussi devenue confuse et répondit en secouant la tête. J’avais ouvert le menu à nouveau et confirmé le contenu de la Quête d’Épidémie.

« Voyons voir… Trouvez le Magicien Grim de niveau 17 et soumettez-le. Il y a une barrière générée dans la zone avec un pouvoir magique, donc nous ne pouvons pas partir avant sa défaite. Le temps dans la barrière change facilement et il est probable que ça empire… il semblerait, » avais-je lu.

Asagiri, tête en bas, posa sa main sur son front.

« Je suis désolée, Doumeguri-kun. C’est devenu comme ça…, » déclara Asagiri.

« Non, c’est bon. Ce n’est pas de ta faute, Asagiri, » répondis-je.

« C’est vrai. Nous allions faire le tutoriel pour débutants, mais je n’aurais jamais pensé qu’une Quête d’Épidémie surgirait dans un endroit comme celui-ci. Je suis vraiment si…, » déclara Asagiri.

Une goutte de pluie avait touché le bout de son nez. L’odeur de la pluie nous avait immédiatement enveloppés.

« Uwaa, c’est devenu tellement pire dès qu’il pleut ! » m’écriai-je.

La pluie qui tombait sur l’herbe faisait monter une odeur de verdure.

« L’explication dit que le temps change facilement, mais… c’est certainement ce à quoi ça ressemble, » déclarai-je.

Durant ce temps, l’averse passagère arriva, devenant de plus en plus forte.

« Allons, ce…, » déclarai-je.

« On ne peut pas rester ici. Mettons-nous à l’abri de la pluie ! Suis-moi ! » déclara Asagiri.

Avec cela comme but, Asagiri avait commencé à courir. Je l’avais suivie, en surveillant le dos d’Asagiri dans cette pluie battante. C’était vraiment une pluie terrible. L’expression « il pleut des cordes dehors » convenait parfaitement. Cependant, était-il nécessaire de faire des changements de temps de ce niveau dans le jeu ? C’est trop intense ! Peut-être que cela n’avait pas encore été ajusté. Mais si cela continuait comme ça, une plainte allait certainement leur parvenir. L’eau accumulée dans mes bottes était désagréable, et même mon pantalon sera absolument trempé sous peu.

« Continuons ! Juste un peu plus ! » déclara Asagiri.

« D-D’accord ! » répondis-je.

Elle cria pour ne pas perdre face au bruit de la pluie. Après avoir couru un moment, une grande ombre apparaît au milieu de la pluie et du brouillard.

« On peut se mettre à l’abri de la pluie là-bas ! » déclara Asagiri.

C’était une maison de style européen. Il s’agissait d’un bâtiment en bois de deux étages avec une grande cheminée installée sur le toit triangulaire. Était-ce une maison où vivaient des PNJs ? Cependant, Asagiri avait bondi dans l’entrée sans frapper.

« On sera en sécurité ici. Les monstres n’entreront pas dans la maison, » déclara Asagiri.

« Oh… Je suis crevé, » déclarai-je.

Tout mon corps était mouillé. C’était comme si nous avions tous les deux sauté dans une piscine.

« Mais, qu’est-ce qui se passe avec cette maison ? » demandai-je.

La maison n’avait ni lumière ni meubles, elle était vide. La seule décoration était une cheminée placée contre le mur. La grande cheminée sur le toit semblait être liée à cette cheminée.

Il n’y avait pas de meubles, mais il y avait un long tapis poilu étalé sur le sol. Avec ça, et même si on s’allongeait par terre, je pense qu’on allait bien pouvoir se reposer.

Asagiri avait essoré ses cheveux dégoulinants avec les deux mains.

« Je faisais une pause ici quand je venais avant, mais d’une certaine façon, ça ressemble à une maison inoccupée. On peut faire une pause, plus ou moins, et en plus, quand on le fait, notre argent n’est pas diminué, » déclara-t-elle.

Il semblerait que des personnages PNJs allaient être déployés, mais n’avaient pas encore été faits. Ou alors seules les données de la maison avaient été placées de manière adéquate.

« Serait-ce ainsi… ? En tout cas, on a échappé au danger, » déclarai-je.

« Oui, donc… *atchoum* ! » Asagiri éternua.

Uwaa, quel éternuement mignon !

Cependant, le visage d’Asagiri était devenu rouge et elle avait couvert sa bouche.

« Il semblerait que j’ai pris froid… d’abord, nous allons devoir allumer un feu dans la cheminée et nous changer, » déclara Asagiri.

Heureusement, le bois de chauffage était empilé sur le côté de la cheminée et Asagiri avait un article allume-feu prêt à l’emploi pour pouvoir immédiatement allumer le feu dans la cheminée.

+++

Partie 3

Il pleuvait toujours abondamment dehors, il faisait aussi sombre que la nuit.

Comme il n’y avait pas de lumière dans la maison, le feu de la cheminée était la seule lumière.

Le feu de la cheminée était chaud alors que je tenais mes mains vers elle. Avec ça, nos corps n’allaient pas geler.

« La prochaine étape est de changer de vêtements, hein…, » déclarai-je avant de me figer.

« Tu ne vas pas te changer… Doumeguri-kun ? » demanda Asagiri.

Je n’avais pas apporté de vêtements de rechange alors j’étais devenu troublé. Je me demandais en ce moment quoi faire. À part ce que je portais en ce moment, l’autre chose que j’avais était l’armure du Roi-Démon. Mais il n’y a aucune chance que je porte ça, n’est-ce pas ?

« Ce n’est pas bien de rester mouillé comme… ah *atchoum* ! » déclara Asagiri.

Oh non, elle a vraiment pris froid.

« Tu ne peux pas. Tu tombes aussi malade dans ce monde, tu sais ? Nonnon… Je veux dire, Shizukuishi est restée au lit pendant trois jours avec un rhume, » expliqua Asagiri.

Hein ? Vraiment ? Si c’est le cas, je me demande si ce réalisme presque identique est vraiment nécessaire.

« Mais je n’ai pas d’autre équipement…, » déclarai-je.

Y a-t-il une sorte de vêtements que je peux utiliser une fois que j’ai enlevé mes vêtements… ?

Soudain, le rideau de la fenêtre avait attiré mon attention.

Dois-je emprunter ça ?

J’étais immédiatement allé retirer le rideau. Oh, c’est étonnamment doux. C’est comme une serviette douce, idéale pour s’essuyer le corps. J’avais mis le rideau comme une cape et je l’avais enroulé autour de mon corps.

« Je me sens vraiment mal pour toi d’être comme ça, Asagiri… mais puisque tu sembles avoir très froid, ne sera-t-il pas bien d’enlever ton équipement ? » demandai-je.

Asagiri rougit et regarda en diagonale vers le bas. Elle semblait être troublée par quelque chose tout en gémissant légèrement.

« Asagiri ? » demandai-je.

« C-Ce n’est rien. C’est juste que…, » répondit Asagiri.

« Vraiment ? Non, je me sens vraiment mal. Oh, je sais. Essayons de rester le plus près possible. Je suis sûr que tu es totalement préparée et que tu as beaucoup d’équipement, Asagiri, » déclarai-je.

Soudain, Asagiri avait relevé ses épaules.

« Un rideau… pour moi, s’il te plaît, » déclara Asagiri.

Hein ?

En voyant mon visage abasourdi, une Asagiri apparemment brûlante avait continué à parler. « P-Parce que ! C’est inévitable ! J’avais beaucoup trop d’objets et j’ai pensé à les trier quoiqu’il arrive… »

Oh… je comprends maintenant.

J’avais enlevé l’autre rideau sans rien dire et l’avais offert à Asagiri.

« Comment le dire… quel mauvais timing, hein, » déclara Asagiri.

Asagiri, dont les oreilles étaient devenues rouges, avait accepté le rideau.

Asagiri avait complètement enroulé le rideau autour de son corps et avait soigneusement confirmé que son corps ne serait pas vu depuis une ouverture. Puis elle soupira et laissa sa main droite sortir d’un coup par une ouverture. Je fus inconsciemment surpris par la blancheur de sa peau. Asagiri manipula le menu comme si elle avait pris une décision capitale.

Au-delà du rideau, la silhouette de l’équipement mis sur le corps d’Asagiri avait été mise en évidence.

Puis leurs formes avaient disparu tout d’un coup.

Le rideau s’était enroulé directement autour de son corps et les contours du corps d’Asagiri avaient émergé.

Malgré un taux d’exposition nulle, j’avais clairement saisi la forme de son corps svelte et souple.

Inconsciemment, j’avais fini par chercher les points de différence avec le modèle VR d’Asagiri que je faisais. Le modèle VR d’Asagiri, pour parler franchement, avait des seins énormes et un corps érotique. Malgré cela, quelle était cette sexualité inhabituelle ? Bien que la taille de sa poitrine et l’inflexion de son corps aient eu tendance à être supprimées, la séduction que dégageaient ses hanches souples en forme de saule stimulait mes instincts.

— Ah, je ne peux pas. Qu’est-ce que je fais, à la regarder fixement comme ça ? Je suis un gentleman. Je dois me comporter comme un gentleman. Je ne deviendrai jamais un gentleman pervers. J’avais aussi enlevé mon équipement. Ça m’a fait du bien d’enlever mes vêtements, mais ça.

Bien sûr, je me cache, mais qu’est-ce que c’est ? J’avais l’impression d’être nu devant Asagiri. Quand je le pensais ainsi, ma partie essentielle semblait incapable de se contrôler. C’est mauvais ! Ce sera terrible si je ne le contrôle pas tout de suite !

J’avais pris de la distance et m’étais assis plus loin, donnant à Asagiri la place devant la cheminée. Asagiri s’était assise en diagonale devant la cheminée et m’avait jeté un coup d’œil.

« N’auras-tu pas froid en étant si distant ? Tu peux te rapprocher un peu plus, tu sais ? » déclara Asagiri.

P-pourquoi est-ce que ça finit par être un peu excitant ? Mon cœur est devenu corrompu, peut-être ?

« A-Alors… Je vais accepter ton aimable proposition, » déclarai-je.

J’avais lentement rampé et j’avais essayé de m’approcher de la cheminée. Lorsque je regardai Asagiri avec désinvolture, je vis que ses pieds blancs s’étendaient du bas du rideau dont elle était enveloppée. Elle était assise sur le sol, s’agrippant les genoux. Une ombre sombre s’était créée en dessous. Dans cette obscurité, ses cuisses lâches et arrondies étaient à peine visibles. Si j’appuyais plus bas, je risquais de voir ce qu’il y avait là-dedans, j’avais inconsciemment retenu mon souffle. Nous étions à environ 1,5 mètre l’un de l’autre. S’approcher plus que cela serait considéré comme dangereux.

J’avais détourné mon visage vers la cheminée tout en étant assis de la même manière qu’Asagiri.

Cependant, qu’est-ce que c’est que cette situation alors que j’essaie de me recueillir ? J’étais seul avec Asagiri. De plus, c’était dans une telle situation de cercle fermé, où un simple morceau de tissu était enroulé autour de nos corps.

D’une certaine façon, j’avais l’impression que c’était comme une chance, mais comme je n’avais pas eu de chance depuis le début, alors je me disais que ce n’était qu’une illusion.

En fait, et pendant un court moment, nous nous étions assis devant le foyer, mais il n’y a pas eu de développement qui devrait être signalé.

Asagiri aborda un sujet stupide, mais je ne pouvais pas bien répondre à cause de la tension et de mon inexpérience. Je répondis pratiquement question par question. J’aimerais dire quelque chose d’intelligent, mais ce n’était que dans des moments comme celui-ci que je ne trouvais pas les mots. Ce serait assez grave si je disais quelque chose de stupide et si elle trouvait cela désagréable et me détestait pour cela.

 

 

Finalement, Asagiri s’était calmée et nous nous étions mis à genoux tous les deux en regardant le feu dans la cheminée.

« *Bâillement*… »

J’entendis alors qu’Asagiri était en train de bâiller. Elle avait beaucoup chassé et couru sous la pluie, alors ce n’était pas étonnant qu’elle soit fatiguée. Je pensai alors que c’était une preuve qu’elle s’ennuyait d’être avec moi, et qu’elle essayait intentionnellement de fermer les yeux. Néanmoins, il était intéressant de noter que le sommeil était nécessaire même dans Exodia Exodus. Nous n’avions pas notre vrai corps, et pour ainsi dire, nous étions juste faits de nos données de conscience. Malgré cela, on s’endormait quand même. Il n’y avait pas que la fatigue physique, mais aussi la fatigue émotionnelle…

« Ah, tu m’as entendu… n’est-ce pas ? » me demanda-t-elle.

Asagiri avait baissé la tête, l’air gêné.

« Oui… mais, tu es fatiguée et il est assez tard, » répondis-je.

Quelques heures s’étaient déjà écoulées depuis que nous nous étions mis à l’abri de la pluie.

L’heure affichée sur la fenêtre du système était postérieure à 22 heures. Je ne pense pas qu’il soit si tard, mais Asagiri semble être une lève-tôt.

« Je suis déjà à ma limite, » déclara-t-elle alors qu’elle s’était étendue. « Désolée. Je vais un peu dormir. »

« Oh, d’accord. La pluie ne s’arrête pas et c’est dangereux de sortir la nuit. De toute façon, nous sommes coincés ici jusqu’au matin… Je suppose que c’est mieux de dormir quand on peut dormir, » déclarai-je.

Oh, c’était une belle réplique, n’est-ce pas ?

« Tu as raison. Et Doumeguri-kun, tu devrais aussi dormir. Si la pluie s’arrête, nous bougerons dès l’aube demain, » déclara Asagiri.

Certainement, ne pas dormir à partir de ce moment jusqu’au lever du soleil serait une mauvaise idée.

« Alors, moi aussi…, » répondis-je.

Je m’étais allongé avec une certaine nervosité en moi. Ah, le tapis est étonnamment bon.

Je regardais en ce moment le plafond, et le balancement des flammes de la cheminée qui s’y reflétait. J’entendis le bruit d’Asagiri qui se retourna et le bruissement des vêtements se mélangea au bruit du bois de chauffage. Ce son était étrangement fort et résonnait dans mes oreilles de façon séduisante.

J’avais même entendu sa respiration indistincte pendant son sommeil. Ouais, d’une certaine façon, mon cœur s’emballait. Ce que je veux dire par là, c’est que je ne peux pas du tout dormir. Une Asagiri absolument sans défense dormait à côté de moi. De penser que je dormirais avec elle, juste nous deux dans un endroit comme celui-ci, j’étais si nerveux que je ne me sentais pas capable de dormir. Avec l’idée constante que je devais dormir, l’incapacité de dormir augmenta.

Si j’abandonnais plutôt cette chose, que je devais dormir, ce serait mieux pour ma santé mentale. Je veux dire, c’est une chance rare, n’est-ce pas ? Je peux vénérer le visage endormi d’Asagiri autant que je veux, non ?

— D’accord, je vais le voir.

J’avais bougé et m’étais tourné vers Asagiri.

« Hey. Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.

« Hy-hyaaa! » m’écriai-je.

Asagiri détourna le regard, elle regarda par ici. Euh oh, a-t-elle découvert que j’essayais de regarder furtivement son visage endormi ?

En gloussant un peu, Asagiri m’avait parlé. « Je suis contente d’avoir pu te rencontrer, Doumeguri-kun. »

Ma poitrine avait bondi, étant effrayée.

« Hein !? P-Pourquoi ? » demandai-je.

« Je m’inquiétais de ce qui était arrivé aux autres. Peut-être… qu’ils sont morts, j’ai pensé à toutes sortes de choses. Mais je suis un peu soulagée, sachant que venir tard est aussi une alternative, » déclara Asagiri.

Oh, je vois. C’est ce qu’elle voulait dire par là.

« Mais les deux tiers de la classe sont manquants…, » déclarai-je.

C’est certain, où diable les autres sont-ils allés ? Quant à Aikawa-san, elle ne semblait pas avoir reçu de communication même si des gens sont morts, donc je ne peux que le deviner : où sont-ils… ?

« Oui. C’est pourquoi quand tu es arrivé, Doumeguri-kun, il y a des choses que nous ne savons pas et beaucoup de possibilités aussi. Je sais qu’il n’y a pas de relation directe, mais je suis sûre qu’il est possible de retourner dans le monde originel, » déclara Asagiri.

En disant cela, le visage vu du côté d’Asagiri était un peu fugace.

« Asagiri, penses-tu qu’on ne peut pas se libérer de ce monde ? » demandai-je.

Affichant un faible sourire, Asagiri se tourna vers moi.

« Je dirais, en partie. J’ai vécu ici ces six derniers mois, croyant que j’allais rentrer chez moi… mais, honnêtement, je suis un peu fatiguée. C’est pourquoi, je suis heureuse que tu sois venu, Doumeguri-kun, » déclara Asagiri.

Mon cœur battait tellement fort que ça faisait mal.

Quand j’y pense, c’était la première fois que je parlais avec une camarade de classe comme ça. Et en plus, il s’agissait d’Asagiri Ririko. En tout cas, c’était une femme mignonne et belle que j’aimais bien, et dont je me languis, mais elle était aussi une résidente absolument inaccessible d’un autre monde malgré qu’elle soit dans la même classe que moi. C’est miraculeux de pouvoir discuter avec elle, même si elle est heureuse que je sois venu, n’est-ce pas ?

« Tu peux avoir une différence de niveau avec tout le monde… mais si tu t’habitues à te battre, alors tu pourras former des groupes avec tout le monde et il sera plus rapide pour toi de monter de niveaux de cette façon, » déclara Asagiri.

« Eh bien, personne ne voudrait s’associer à quelqu’un comme moi. En premier lieu, les invitations étaient…, » commençai-je.

Ce n’est pas ça. Ce n’est pas ça, n’est-ce pas ? J’ai ma propre opinion bien établie me concernant. Je ne serai jamais un impotent distant. J’ai choisi d’être distant.

« … Je pense que communiquer avec les autres est une perte de temps et d’opportunités. Je pense que c’est le cas dans la mesure où le faire c’est comme des pertes mentales, physiques et financières. C’est pourquoi j’agis seul. Donc… il n’y a pas besoin de s’en faire avec ça, » déclarai-je.

Asagiri avait fait un signe de tête et avait dit. « Est-ce ainsi ? » avec un doux sourire.

Son sourire semblait regarder droit dans mon cœur, alors je ne pouvais plus regarder Asagiri. Je regardai le plafond et murmurai sans réfléchir.

« Eh bien, je suis une personne barbante. Pour être honnête, je ne suis ni une personne intéressante ni quelqu’un avec qui tu pourrais être heureux. »

Je parlai, face au plafond, avec un sentiment d’autodévalorisation.

« Je ne pense pas que ce soit vrai. Doumeguri-kun, tu es une bonne personne et tu es aussi sérieux, » déclara Asagiri.

Une bonne personne ? J’ai entendu dire que « bonne personne » est l’abréviation de « personne sans valeur », non ?

« Tu ne viens jamais en retard et tu n’es jamais absent. Ton comportement en classe est sérieux et tes notes ne sont pas mauvaises, » continua Asagiri.

Eh bien, c’est normal…

« Même s’il y a des gens qui sautent leur tour pour faire le ménage à cause des activités du club, je trouve que toi, qui les fait tout seul est admirable, » déclara Asagiri.

Eh bien, sachant que je suis le seul à ne pas être impliqué dans les activités du club, ces gars m’ont juste poussé à le faire, en disant « On s’en fout, Doumeguri le fera de toute façon ».

« Au moment de la fête de l’école, la porte de l’école était cassée, n’est-ce pas ? Mais le jour suivant, elle a été réparée d’une manière ou d’une autre. Celui qui l’a réparé, c’était toi, Doumeguri-kun, n’est-ce pas ? » demanda Asagiri.

C-Comment le sait-elle ?

Cette Ougiya facile à vivre était de bonne humeur et avait eu le culot de la détruire. J’avais décidé d’essayer de tout faire sans la porte, mais j’avais confectionné la porte, alors j’avais pensé à la réparer à tout prix tout en étant en colère.

« Au bout d’un certain temps, j’ai entendu une conversation dans laquelle ils disaient t’avoir vu la réparer ce jour-là, tard dans la nuit, c’est comme ça que j’ai su, » déclara Asagiri.

« V-Vraiment… ? » demandai-je.

« Ce n’est pas la seule chose. Le jour où la fille du club de jardinage a eu son premier rendez-vous avec son petit ami, tu l’as remplacée pour le désherbage du club de jardinage. J’étais très heureuse que tu sois la personne avec qui elle avait trouvé pour changer de place, » déclara Asagiri.

Eh bien, j’ai juste été piégé, tu vois… elle a dit « Senpai, pourquoi ne pas faire le désherbage ensemble ce dimanche ? ». Mais quand j’y suis allé, la fille n’était pas là, j’étais son suppléant.

Mais je connaissais les circonstances.

C’était un mensonge flagrant, mais mes yeux pétillaient de tant d’espoir que j’avais pensé que cela n’avait pas d’importance si je me faisais avoir.

« Ce serait génial si je pouvais en faire étalage plus souvent. »

J’avais entendu la douce voix d’Asagiri.

« Je sais que même si personne ne sait que tu es là, tu es une personne qui travaille dur pour tout le monde dans le secret. Donc, c’est normal d’avoir plus confiance en soi, tu sais ? » déclara Asagiri.

Je ne pouvais pas bouger tout en regardant le plafond.

Je pensais que personne ne s’intéressait à moi.

Que personne ne m’avait vu, qu’on me faisait la sourde oreille, qu’on ne me remarquait pas.

Je ne pouvais pas croire qu’Asagiri me surveillait.

Elle en savait autant sur moi.

Je me consolais en achetant des modèles en plastique de choses que j’admirais ou que je voulais et que je n’aurai absolument jamais comme les voitures et les avions. Avec ce sentiment, j’avais fait un modèle VR d’Asagiri.

Cependant, la vraie Asagiri n’était pas quelque chose qui pouvait être reproduit avec un modèle VR.

Pas du tout.

Elle est un ange.

Mais je n’avais pas les qualifications pour être loué de cette façon par Asagiri.

Je le sais bien.

Je savais qui se passait dans ce monde et à quel point les situations étaient dangereuses pour elle.

Je suis venu à Caldart pour avoir l’opportunité de tous vous tuer.

Si je suis vaincu, vous passerez par la Porte de l’Enfer et vous mourrez.

Donc je dois vous vaincre.

Mais pour être honnête, ce n’est pas le principal.

Le plus important, c’est que je vous sauve.

Je ne veux pas mourir, alors je vais vous vaincre.

En conséquence, j’ai seulement décidé de vous tenir éloigné de la Porte de l’Enfer.

― Mais,

Si c’est Asagiri.

Si c’est Asagiri, alors je peux lui dire la vérité.

Parce que,

Asagiri me comprend.

Et surtout, je veux aider Asagiri.

Sans tenir compte des autres camarades de classe.

Je dois le faire,

Je dois la sauver,

Il faut que je sauve Asagiri.

Cette personne en vaut la peine.

Ce n’est pas grave si elle ne m’aime pas.

C’est bon si elle a décidé de sortir avec Ichinomiya.

Néanmoins, moi, pour Asagiri —

« E-Euh, actuellement ―, » commençai-je.

« Je veux absolument rentrer à la maison. Et pour cela, » déclara Asagiri.

Inconsciemment, j’avais bloqué mes mots qui allaient sortir de ma bouche quand j’avais entendu le ton fort présent dans la voix d’Asagiri.

« Je vais certainement vaincre le Roi-Démon Hellshaft, » déclara Asagiri.

« ― ! »

J’avais ouvert les yeux en grand et je m’étais raidi.

« Il y a des gens dans notre monde d’origine qui m’attendent. C’est pourquoi, peu importe la méthode que j’utilise, je dois… vaincre ce Roi-Démon, » continua Asagiri.

J’avais souri de toutes mes forces. Cependant, ce n’était rien d’autre qu’un sourire raidi. J’avais tourné le dos à Asagiri pour cacher mon visage.

« V-Vraiment ? Mais… il est fort, n’est-ce pas ? Le Roi-Démon, » demandai-je.

« Mais il doit y avoir un moyen de le vaincre de façon certaine. De plus, si la véritable identité du Roi-Démon est révélée, la quête de Clarté du Jeu devrait apparaître à nouveau, » déclara Asagiri.

Je pensais que mon cœur s’était arrêté.

« Nous ne le savions pas à l’époque… mais au cas où cette quête serait à nouveau générée, cela signifierait que “la véritable identité du Roi-Démon” était connue, non ? Je n’arrête pas d’y penser, » déclara Asagiri.

J’étais complètement à court de mots.

Et, pendant un moment, j’avais regardé la lumière des flammes vacillantes sur le mur sombre.

Soudain, je regardai vers les flammes de la cheminée.

Dans ces flammes, j’avais senti que j’avais aperçu le manteau du Roi-Démon Hellshaft.

Les reproches qui brûlent dans la cheminée se reflétaient dans mes yeux.

« Asagiri… veux-tu tant retourner dans le monde originel ? » demandai-je.

« Oui, » répondit Asagiri.

J’avais tranquillement fixé mes yeux sur Asagiri. Asagiri regardait droit vers un point du plafond.

« Je veux rentrer à la maison. Je veux vraiment rentrer chez moi, » déclara Asagiri.

Son visage vu de côté et sa voix étaient emplis d’une volonté forte.

De façon inattendue, et comme si elle se réveillait d’un rêve, Asagiri se tourna vers moi comme si elle le réalisa soudainement.

« Désolée ! J’ai été tellement absorbée par ma propre histoire ! Qu’allais-tu dire à l’instant ? » demanda Asagiri.

J’avais relâché mes lèvres et m’étais tourné vers le plafond.

« Rien… J’ai juste un peu sommeil. »

« Ah, je suis désolée ! Alors, bonne nuit ! » En disant cela comme si elle paniquait, Asagiri avait détourné ses yeux et s’était retournée.

Je n’arrêtais pas de réfléchir en regardant le plafond.

En écoutant le bruissement du tissu et la respiration d’Asagiri pendant son sommeil.

Je ne pouvais pas dormir même s’il n’y avait pas de lumière à l’extérieur de la fenêtre.

+++

Partie 4

« Quel soulagement ! Il semble que ce soit complètement arrêté, » déclara Asagiri.

En quittant la maison vide, Asagiri et moi regardions le ciel. C’était encore nuageux, mais le ciel était vraiment lumineux et l’herbe brillait avec la rosée du matin.

« Les vêtements semblent également être totalement secs, » déclarai-je.

L’équipement semblait sécher automatiquement après un certain temps.

Nous, qui avions revêtu notre équipement pour le combat, avions quitté la maison inoccupée et avions marché sur les champs couverts de la brume matinale.

« Si on ne bat pas le magicien qui a fait la barrière, alors on ne sortira pas d’ici, hein…, » déclara Asagiri.

C’était très vrai. Un Magicien Sinistre de niveau 17. C’était un ennemi assez puissant.

« Hmm ? Asagiri, n’est-ce pas étrange ? » demandai-je.

« Hein ? Quoi ? » demanda-t-elle.

Des falaises abruptes s’étendaient à gauche et à droite. Et une partie des falaises semblait être surélevée.

Les graphiques de l’arrière-plan étaient légèrement décalés. Est-ce un bogue ? Ou…

Asagiri retraça le chemin de la vallée. Et, elle s’arrêta un peu avant l’endroit suspect.

« C’est certain, il y a quelque chose…, » déclara Asagiri.

Asagiri avait ouvert le menu et avait fait fonctionner quelque chose. Puis, un avis était apparu dans lequel un élément avait été ajouté à mon champ de vision.

« C’est… la brume du matin, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui. C’est de l’énergie. [1] Je n’en ai que deux avec moi. Alors, utilise-les quand ça devient dangereux, » déclara-t-elle.

« Compris. Alors, je vais attirer son attention, » déclarai-je.

Cependant, Asagiri secoua la tête.

« Doumeguri-kun, ton niveau est trop bas pour ça. Je suis sûre que celui qui se cache est un Magicien Sinistre. Si des sorts offensifs à large portée sont utilisés, Doumeguri-kun, tu te retrouveras… ce sera dangereux, alors, hmm, utilise-le toujours avant que ça ne devienne dangereux, » déclara-t-elle.

C’était un ennemi avec lequel même Asagiri aurait du mal, et pourtant, on me donne toute l’énergie ?

« … J’ai compris. Mais, je vais aussi me battre. Je vais réduire un peu ses Points de Vie, » déclarai-je.

Asagiri sembla un peu surprise, mais elle sourit gentiment. « D’accord. Faisons de notre mieux ! Mais ne te force pas. »

Je m’étais approché lentement de la texture de la falaise qui se détachait du reste. Quand je la regardai de près, elle apparaissait comme un humanoïde avec des effets minimes. De toute évidence, c’est un signe que quelque chose se cachait. Asagiri dégaina son épée et poussa un cri.

« Éclair !! »

Elle relâcha un coup de toute sa force. Une bande de lumière avait clignoté depuis la position d’Asagiri. Lorsque cela frappa une partie de la falaise, les caractères « 70 » de couleur rouge apparurent. De plus, l’onde de choc de la foudre avait révélé ce qui était caché sous la texture de la falaise.

Ce qui en était sorti, c’était un sorcier portant une cagoule noire sur la tête et un masque étrange. Un côté du masque était un visage taché de larmes et l’autre montrait de la colère. Il avait un grimoire épais dans sa main. Lorsqu’il fait courir ses doigts à l’air sec sur le grimoire, un cercle magique brilla aux pieds du grimoire, élargissant son diamètre.

« Fais attention ! » Asagiri, qui continuait à balancer son épée sur le Sinistre, éleva une voix impatiente.

J’avais immédiatement sauté en arrière. Puis une explosion se produisit dans le cercle magique et un éclat de flammes se répandit dans la zone.

« Asagiri !? » criai-je.

Bizarrement, l’explosion n’avait aucun effet en dehors du cercle magique. Il n’y avait ni feu, ni explosion, ni onde de choc, rien du tout. Cependant, Asagiri y resta, et elle continua d’attaquer le Sinistre.

Je m’étais alors approché avec détermination du Sinistre et j’abaissai mon épée sur mon adversaire. Mais les dommages causés furent de 5 puis de 8, c’était insignifiant. Mais cela aidait Asagiri, même si c’était faible.

Au moment où j’avais levé mon épée au-dessus de sa tête, un second cercle magique s’était déployé à ses pieds.

« Guwwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Ce qui était devant moi fut alors enveloppé par des flammes. Une douleur comme si mon corps était brûlé s’était jointe à l’impact qui avait secoué mon corps. En un seul coup, mes points de vie avaient été réduits à 20.

« Kuh! »

J’avais donc utilisé en toute hâte l’énergie que j’avais reçue d’Asagiri. Puis, mon endurance avait remonté à 80. À ce rythme, ce serait dangereux si j’en encaissais encore.

Alors que je pensais à ça, un cercle magique s’étendit à nouveau.

— Merde !

Je m’étais enfui loin du cercle magique, en m’assurant de me retourner, et une explosion identique s’était produite derrière moi.

Je l’avais esquivé cette fois, mais Asagiri était restée là, brandissant son épée désespérément.

Asagiri… est-ce que ses points de vie sont toujours corrects ?

J’étais couvert de sueur froide alors que je la voyais réduit les Points de Vie de Sinistre avec une expression faciale comme si elle était prête à mourir.

Est-ce qu’elle… va vraiment bien ?

À ce moment, un troisième cercle magique s’étendit à ses pieds.

« Asagiri ! » m’écriai-je.

Asagiri avait répondu à mon appel. « Doumeguri-kun ! »

Elle retira une main de son épée et elle étendit sa paume vers moi.

En voyant ça, je l’avais véritablement ressenti. J’avais alors donné un coup de pied au sol et j’avais sauté dans le cercle magique sans hésitation. En le faisant, j’avais ouvert la fenêtre pour mon inventaire et j’avais sélectionné l’énergie.

Et celui sur qui je l’avais utilisé — ce n’était pas moi, bien sûr.

Le corps d’Asagiri fut enveloppé par une lumière verte. C’était une preuve qu’une partie de ses points de vie avait été restaurée.

Mais dans l’instant d’après, une onde de choc et une explosion de flammes avaient fait irruption dans le cercle magique.

« Uwaaaaaaaaaah! »

« Kyaaaah! »

Les flammes et l’onde de choc frappèrent, tourmentant sans pitié tout mon corps.

Mais, j’étais toujours en vie.

Asagiri dégaina une autre épée. La paire d’épées était tenue respectivement dans la main gauche et la main droite. Elle avait levé les deux épées haut dans le ciel. Et, elle avait frappé le Sinistre, mettant le maximum de force dans chacune de ses frappes.

« Double Éclair !! » cria Asagiri.

La technique de mise à mort d’Asagiri l’avait décidé. Les épées extrêmement rapides, tenues fermement dans les deux mains, avaient taillé le Sinistre en un instant. Le Sinistre poussa un cri comme si un engrenage qui manquait d’huile grinçait. Le Sinistre tomba au sol, un certain nombre de lumières rouges s’étaient dessinées sur son corps. Il devient des particules de lumière et disparu, étant dispersé par le vent.

Asagiri lâcha les épées et soupira de toutes ses forces comme si elle avait craché tout l’air de ses poumons.

« On l’a fait… d’une façon ou d’une autre, » déclara Asagiri.

« Ouais. Bien joué, » répondis-je.

Asagiri avait fait un large sourire sur son visage. « Mais tu as parfaitement compris ce que je voulais à ce moment-là. »

J’avais aussi souri.

« Oui, j’ai compris ça. D’une certaine façon, » répondis-je.

« Vraiment ? Alors, je pense que nous travaillons considérablement bien ensemble, » demanda Asagiri.

« Tu… tu le penses vraiment ? » demandai-je.

Hein ? C’est une belle atmosphère, n’est-ce pas ?

« Oh, la barrière semble avoir été enlevée, » déclara Asagiri.

Juste quand je pensais que c’était une bonne ambiance, quelle déception ? J’observais le bruit numérique se répandre devant moi avec un sentiment à moitié haineux. Mais ce n’était pas grave. Puisque la barrière était partie, on pouvait reparler.

Tout l’environnement était couvert de bruits, et après quelques secondes, les bruits avaient disparu d’un seul coup.

« ― !? »

Une ombre énorme se trouvait sur le chemin.

Ces yeux brillants nous regardaient de loin. Et on entendait de sa bouche un rugissement semblable à celui des pierres qui roulaient, avec les crocs alignés.

Un monstre géant et imposant.

Il faisait plus de deux mètres de haut. C’était un monstre avec un visage de lézard et un grand corps d’ours.

« Un Bearlizard…, » Asagiri avait appelé son nom, laissant le désespoir se révéler.

C’était encore une fois un monstre de niveau 17. Et cette fois, ce n’était pas seul. Il y avait quatre Bearlizards qui nous entouraient à l’arrière et à l’avant, comme pour nous attaquer en tenaille. Asagiri et moi ne pouvions pas les vaincre seuls, c’était impossible. Le chemin était complètement bloqué alors nous ne pouvions pas tenter de nous échapper.

Bon sang ! Avec mes points de vie actuels, je serai éliminé d’un coup !

Asagiri peut renaître, mais je… je vais mourir.

Les Béarlizards vinrent vers nous en faisant trembler le sol.

Si je m’équipais de l’armure du Roi-Démon, ces petits avortons —,

non, ça ne sert à rien !

Ma véritable identité sera découverte par Asagiri !

Mais si je ne l’utilise pas, je serai à tous les coups…

« Rayon de Soleil ! » En même temps que ce cri strident se fit entendre, le corps d’un Bearlizard avait été coupé en deux.

Une personne était tombée du ciel. La hauteur des falaises des deux côtés était d’environ 20 mètres. Si on devait sauter de ces falaises, cela ne serait pas sans dommage.

Mais sans se troubler pour des dommages aussi insignifiants, un homme était apparu.

« Akira-kun !! » Asagiri avait poussé un cri de joie.

« Tempête de Flammes ! »

Une masse de flammes était descendue du ciel et les trois Béarlizards avaient été engloutis par les flammes.

Shizukuishi !

Quand j’avais levé les yeux, la silhouette de Shizukuishi et de son manteau flottant sur la falaise apparut dans mon champ de vision.

« D’acccccccccord ! Allons-y, tout le monde ! »

En commençant par Ougiya, les membres de la Guilde 2A descendirent en courant du haut de la falaise.

« Les gars ! » Asagiri avait ouvert la bouche, l’air content.

Le niveau de chacun se situait autour de 15, ce qui était inférieur à celui des Bearlizards. Cependant, il était beaucoup plus efficace de faire tomber un animal avec un groupe. Ils avaient ainsi vaincu des ennemis de niveau bien plus élevé qu’eux les uns après les autres.

Et, après quelques minutes, les Bearlizards avaient tous disparu.

« Vas-tu bien ? Ririko. »

Quand Ichinomiya parla à Asagiri, elle courut vers lui et hocha la tête avec un visage presque en pleurs. Ougiya fit beaucoup d’histoires en élevant une voix forte sur le côté.

« Oh la vache, c’est vraiment devenu dangereux. Je veux dire, si on n’était pas revenu, qu’est-ce que tu aurais fait ? » demanda Ougiya.

Quand les autres membres avaient entouré Asagiri, tous indiquaient qu’ils étaient contents qu’elle aille bien.

« Oui. Je suis désolée, tout le monde. Je vous ai fait vous inquiéter, » déclara Asagiri.

La Guilde 2A était un groupe solide. Tout le monde s’était précipité, inquiet pour Asagiri. Comme je le pensais, c’est sa personnalité, n’est-ce pas ? Peut-être que tout le monde l’aimait en raison de ça.

J’avais ainsi regardé depuis l’extérieur ce genre de cercle de personnes.

C’était comme s’il y avait des murs invisibles entre eux et moi.

Asagiri était au centre, regardant Ichinomiya. Ses yeux étincelaient. Ils étaient très différents du moment où ils étaient pointés sur moi.

« Akira-kun. Merci, d’être venu me sauver. »

En souriant, Ichinomiya avait reçu les mots d’appréciation d’Asagiri.

« C’est moi qui devrais m’excuser d’être en retard. Mais je te protégerai, Ririko, » déclara Ichinomiya.

Oui, c’est ça.

Ichinomiya, tu protèges Asagiri.

L’héroïne a besoin d’un héros. Protège et soutiens Asagiri.

S’il te plaît, sois un héros. Sauve le cœur d’Asagiri.

Et moi,

Je sauverai la vie d’Asagiri.

Je vais faire ce que moi seul peux faire.

Je suis le Roi-Démon Hellshaft. Mon rôle est de tous vous tuer.

Et, Asagiri, je te renverrai,

 

— À notre monde d’origine.

 

Notes

  • 1 C’est indiqué sous forme d’un médicament, une sorte de potion vitale.

+++

Chapitre 5 : Enfer & Paradis

Partie 1

J’étais retourné à Infermia et j’avais immédiatement tenu une réunion, en appelant tous les Hellzecter.

La salle du conseil, qui se trouvait à l’étage supérieur de la tour qui s’élevait au centre d’Infermia, était interdite à tous sauf à Hellshaft et au Hellzecter. C’était une très grande salle de conseil pour un espace utilisé pour seulement 5 personnes. Environ 20 à 30 mètres de largeur. Sa longueur semblait facilement dépasser les 100 mètres, il s’agissait d’une salle très longue et étroite. Le plafond était haut, il semblerait qu’elle fasse au moins 10 étages.

L’un des murs était entièrement une fenêtre pour que les domaines puissent être vus. C’était vraiment une nuit charmante, la lune rouge brillait dans le ciel étoilé.

Le design intérieur était bizarre, il ressemblait à celui de la chambre de Hellshaft. Cependant, elle avait une atmosphère un peu sacrée, l’impression d’« église du diable » que j’avais eu là. Une table longue et étroite avait été installée pour correspondre à la longue et étroite pièce. Je m’étais assis à la tête de cette table. Et les quatre Hellzecter étaient également assis sur chacun de leurs sièges.

« Quel est le problème, notre Roi, pour nous convoquant tout ainsi ? »

« Est-ce la façon de parler au Roi ? Retiens-toi un peu, espèce de chien sans valeur. »

Sans tarder, Grasha et Adra avaient eu une discussion animée.

« Hell-samaaaa, vous ne vous êtes pas du tout amusé avec moi, j’étais terriblement seule, vous savez ? Je veux dire, Forneus va tirer des rayons “faites attention à moi”. »

Forneus avait gonflé ses joues d’une manière mignonne. Certainement, j’avais l’impression qu’elle me demandait de faire attention à elle, ou alors des faisceaux sortiraient.

D’autre part, Satanachia me regardait fixement avec une expression faciale calme. « Hell-sama, allez-vous rester à Infermia aujourd’hui ? »

« — ? Je vais le faire, » répondis-je.

« Alors, j’aimerais avoir le privilège de vous assister pour aujourd’hui. C’est ma journée risquée, » répondit-elle.

« … Eh ? » demandai-je.

« C’est ma journée risquée » elle l’avait dit deux fois avec un air décontracté.

Quel que soit le niveau de ce cours pour adultes, un artisanat de ce niveau ne devrait pas exister. En y pensant, quelle était cette peur ? Tout mon corps tremblait, je sentais des sueurs froides se répandre sur mon corps.

« Ce n’est pas le moment de parler de ça maintenant ! » déclarai-je.

Je m’étais levé, j’avais étendu mes mains et les avais poussées vers le Hellzecter.

« La raison pour laquelle je vous ai tous convoqués est ! Pour exterminer les êtres humains ! » annonçai-je.

« Ouah ! Vous avez enfin pu penser de cette façon, mon Roi ! » cria Adra, tremblante de joie.

« Vous n’avez pas montré de signes ces derniers temps et vous avez été absent pendant longtemps, alors je craignais que vous n’ayez perdu tout intérêt pour notre Empire Hellandia. »

« Juste quand j’étais sur le point de me mettre en rage ! Ordonnez ce que vous voulez, Roi ! »

« Si Hell-sama me l’ordonne, j’enverrai les humains en enfer autant que vous le souhaitez. »

Satanachia avait également montré un sourire aux lèvres. Elle avait brossé ses cheveux blancs et m’avait envoyé un regard de flirt.

« Nous vous montrerons que nous exécutons avec succès tout type d’ordre. »

D’une certaine façon, ces gars étaient des êtres fiables. Mais les contrarier serait effrayant.

Adra avait ouvert un dossier placé sur le bureau et avait sorti un morceau de papier. « Dans ce cas, que pensez-vous de ce genre d’opération ? »

Le papier présenté était vierge, mais au moment où je l’avais pris en main, les caractères et les images étaient apparus comme s’ils défilaient.

« Il y a une colonie d’Orcs appelée Clan de Deog près de Caldart. C’est une tribu de sauvages errants, mais ils ont une grande force de combat et surtout, c’est une race qui aime se battre. Ils accepteront probablement le travail pour une petite récompense. »

« Un instant, nous ne devrions vraiment pas compter sur ces gars, nous sommes là, n’est-ce pas ? Avec la force d’élite de Hellander, les humains vont —, »

« Comme si des êtres humains pouvaient nous mobiliser, l’armée régulière de Hellzecter. Les mercenaires suffisent. »

Certainement, puisqu’ils sont près de Caldart, il sera facile de leur demander de s’en occuper. Cependant, cela indique que c’est une Quête de Niveau 18… qu’est-ce que cela signifie ?

J’avais essayé d’y penser pendant une seconde, et j’avais soudain compris. Les plans et les actions des monstres comme Adra et les autres Hellzecter étaient signalés aux joueurs sous forme de Quêtes. Comme des quêtes pour entraver les plans des monstres.

Si c’est le cas, cette quête était parfaite. Le niveau de tous ceux qui étaient en 2A devrait être autour de 15. Si le niveau était trop élevé, alors ils ne pourraient probablement pas commencer.

« Très bien ! Confions le travail à la tribu sauvage tout de suite. »

Satanachia s’était levée. « Je connais bien cette tribu de sauvages. Et il se trouve que je connais des gars qui peuvent aussi être utilisés. »

« Hmm, très bien. Je te laisse faire, Satanachia, » déclarai-je.

« Et aussi, puis-je être autorisée à participer à ce combat ? Oui, nous parlons d’êtres humains, mais dans le cas peu probable d’un échec, non seulement nous, Hellandia, aurons notre réputation entachée, mais aussi le nom de Hellshaft-sama sera terni, » déclara Satanachia.

Hmm ? Que faire… ? Sûrement, si c’était une quête faite normalement, elle pourrait finir par être surmontée. Cependant, je vais rejoindre la guilde 2 A. Si Satanachia devait participer, je pense que je serais aussi tué.

« Non. Ce n’est pas nécessaire. Tu dois juste la planifier, » répondis-je.

Satanachia s’inclina très profondément. Ses beaux cheveux s’envolèrent avec élégance. Et ses énormes seins brun foncé qui s’étendaient en dessous étaient tirés par la gravité. Ils rebondissaient de haut en bas comme une boule.

« À la place, il faut augmenter le nombre de mercenaires. Et accorde des objets rares et de qualité supérieure comme récompense, » déclarai-je.

En me basant uniquement sur ce que j’ai vu dans le document de stratégie donné par Adra, la récompense donnée à la tribu sauvage semblait pratiquement être des récompenses de quête. Dans ce cas, cela les attirerait.

« Bien reçu. J’aimerais demander encore une chose, » demanda Satanachia.

« Quoi ? Dis ce que c’est, » demandai-je.

Satanachia avait fixé ses yeux sur moi avec un regard tendu.

« En cas de succès, je voudrais être honoré avec le sperme d’Hellsama dans mon utérus, » déclara Satanachia.

« Vas-y maintenannnnnnnt ! » m’écriai-je.

Avant la fin de mon cri, Satanachia avait déjà disparu de la salle du conseil.

***

« Ah ? Une nouvelle quête a été annoncée. » En ouvrant le menu, Hinasawa haussa la voix et regarda la liste des quêtes.

« Oh, vraiment ? Laquelle est-ce ? »

Ougiya s’était tordu le poignet et avait mis ses doigts en forme de L avec un visage plein d’attentes. Les autres gars avaient fait de même, ils avaient manipulé et ouvert le menu.

Quête Niveau 18 « Subjuguer le clan Deog ! »

J’avais ouvert le menu de la même manière et j’avais fait semblant de vérifier le contenu de la nouvelle quête.

Une fois que le plan qu’Adra avait fait avait été adopté, il avait été rapporté comme une quête du côté humain.

« Notre niveau est de 15, donc c’est un peu difficile. »

À la suite à l’impression ordinaire exprimée par le Général Heibon, l’Allemagne avait crié avec la même excitation que toujours.

« Yo ! C’est bon ! Prenons le risque, bande de bâtards ! Allons saluer les monstres. Et tuons-les ! » cria-t-il.

Arisugawa, qui avait un gros ruban sur la tête et une jupe à jabot étalée, était assise sur le canapé.

« Les tuer, tu dis ? Ce n’est pas ce que j’aime, mais… j’imagine que c’est bon ? Ah, mais je vous soutiendrai par derrière, » déclara-t-il.

Hinasawa, assise à côté de lui, s’était cogné la cuisse. « Hé ! Ne t’assieds pas en écartant les jambes ! Combien de fois dois-je le dire avant que tu comprennes ? C’est honteux ! »

« Je… je suis désolé ! » s’exclama Arisugawa.

Quoi !? Hinasawa était-elle le coach de mariage d’Arisugawa maintenant ? Mais pourquoi ? Alice (homme) était effrayée alors qu’il avait des larmes dans les yeux et la MEXT avait levé la main, montrant un sourire sadique sur son visage. Pourtant, pourquoi est-ce insupportable pour le sage ?

Busujima et Miyakoshi murmurèrent « comme c’est gênant », l’air désintéressé, ils n’avaient manifestement aucune intention de le faire. Yuuki pencha sa tête en murmurant « Je ne suis pas vraiment… »

« Qu’est-ce qu’on fait ? Akira-kun. » Asagiri regarda Ichinomiya comme si elle cherchait une décision sans appel.

Umm, mon opinion est… ah, vous n’en avez pas besoin ? Désolé.

« Eh bien… »

« Nous devrions l’accepter. »

Quelqu’un interrompit Ichinomiya qui réfléchissait soigneusement. Cette personne venait de sortir de sa chambre. Sa cape noire s’agitant, elle était venue vers nous, fronçant les sourcils comme d’habitude.

« Une grande expérience peut être obtenue et les objets de récompense “Poing Grenade”, “Porteur de flammes”, “Bouclier de mithril” et “Necronomicon” ne sont pas mal du tout, » continua-t-elle.

« Shizukuishi-san… »

Ichinomiya était surpris. Pas seulement lui, car le reste du groupe avait aussi l’air surpris. Il semble qu’il soit extrêmement inhabituel pour Shizukuishi de parler lors de réunions.

Et quand Ichinomiya ouvrit la bouche, il fit apparaître un sourire sur son visage. Je me sentais un peu mal à l’aise avec ce visage souriant. J’avais l’impression que ce n’était pas… juste un accueil chaleureux à la camarade de classe peu sociable qui venait résolument rejoindre le cercle des compagnons.

« — Tu as raison. OK, tout le monde, nous allons faire cette quête ! » déclara-t-il.

Tout le monde lance un cri de guerre, un « Oui ! » à la suite de l’ordre d’Ichinomiya.

Moi, dans un coin, j’avais légèrement levé la main.

Ce côté était d’ACCORD. J’étais sur le point de rire, mais je contrôlai désespérément mon visage. Je m’étais glissé hors de la salle de guilde dans un silence qui ne faisait même pas une légère fluctuation à l’atmosphère de cet endroit.

Ensuite, il fallait confirmer le déroulement des événements du côté des démons. Satanachia les poursuit-elle avec diligence ?

J’avais ainsi quitté furtivement Caldart et mis l’armure du Roi-Démon à l’ombre d’un rocher pour ne pas être vu.

Très bien, maintenant pour se téléporter à… ah. En y repensant, je ne suis jamais allé dans la colonie du Clan de Deog.

Pour l’amour du ciel ! Comme c’est gênant !

J’avais commencé à courir en portant l’armure. Le Roi-Démon Hellshaft courait à travers le champ à sa vitesse maximale. L’apparence du majestueux Roi-Démon sprintant en faisant des sons métalliques était à coup sûr surréaliste. Je ne devais jamais être vu par les Hellzecter. Leur [LOYAUTÉ] s’effondrera rapidement s’ils me voyaient.

Bon sang ! Pourquoi n’ai-je pas pensé à un moyen de transport ?

Comme l’avait dit Aikawa-san, je devrais réfléchir avant d’agir.

+++

Partie 2

Le Clan Deog avait délibérément utilisé des ruines historiques qui étaient une ville auparavant pour s’établir. Le paysage de la zone ressemblait à un site archéologique de la Rome antique s’étendant sur plus de 300 mètres. Cependant, il n’y avait rien là, il ne restait que des murs effondrés, des plafonds tombés et des bâtiments et piliers effondrés. Dans le sol pavé de galets, de l’herbe était apparue à travers les interstices.

Il y avait environ 40 membres du Clan Deog dans les ruines. Parmi eux, il y avait une femme dont la beauté était plus évidente que les autres.

« C’est Hellshaft-sama. De penser qu’il viendrait expressément inspecter, moi, Satanachia, je suis profondément émue, » déclara-t-elle.

« B-Bien sûr… C-Ce n’est pas un problème. C-Comment… les choses se passent ici ? » demandai-je.

C’est vraiment extrêmement dur ! Quand je portais l’armure du Roi-Démon, ma vitesse de course était excessivement rapide, ce qui m’avait fait m’emporter par inadvertance ! Sérieusement, c’est dur.

« Oui. Nous en avons déjà parlé, » répondit-elle.

Satanachia s’était retournée et avait donné un signal à l’endroit où environ 10 orcs étaient rassemblés. « Patriarche, viens ici ! »

En réponse à la voix de Satanachia, trois orcs vinrent. Leur taille était à peu près la même que celle des humains. Bien qu’ils aient des différences individuelles, ils mesuraient environ 1,7 mètre. Cependant, les muscles sur tout leur corps étaient développés et avaient un corps semblable à une roche. Leurs visages qui avaient un mélange d’humains et de porc donnaient un fort impact. Leur nez était aplati et il pointait vers le haut, et leurs crocs se faufilaient hors de la bouche alors qu’ils avaient une mâchoire saillante. Leurs oreilles étaient pointues et leurs yeux enfoncés étaient petits et sombres.

Celui qui semblait être le plus âgé des trois était venu devant nous.

Est-ce le patriarche ?

« C-C’est impressionnant de pouvoir rencontrer le Roi-Démon. D-De penser que le jour où vous nous contacterez, le Clan Deog, viendra…, » ne sachant plus quoi dire, le patriarche sanglota et essuya ses larmes.

Eh, pourquoi est-il si ému ?

Les deux orcs qui se tenaient derrière lui s’étaient penchés en avant comme s’ils ne pouvaient pas le supporter.

« Roi-Démon Hellshaft ! Nous voulons faire partie de l’Hellander ! » L’un d’eux continua à parler et l’autre attira mon attention comme s’il criait.

« Nous voulons faire partie de l’armée du Roi-Démon ! Nous sommes fatigués de vivre dans les plaines ! Ah, nous avons confiance en nos compétences, nous serons certainement utiles ! S’il vous plaît — . »

« Imbéciles ! Degu ! Oga ! Ne soyez pas grossier ! » Lorsque le patriarche leur cria dessus, et les orcs appelés Degu et Oga baissèrent la tête. « Je suis profondément désolé, Roi-Démon, d’avoir été très impoli. S’il vous plaît, oubliez ces jeunes hommes au sang chaud… »

Même s’ils avaient été réprimandés, les jeunes hommes ne s’étaient pas calmés et avaient refusé de reculer.

« M-Mais nous sommes sérieux. Si nous arrivons à accomplir quelque chose, y penserez-vous ? » s’écria le premier.

« Je vous en prie ! S’il vous plaît ! » s’exclama le deuxième.

Les deux s’étaient agenouillés par terre.

Que dois-je en faire ? Je regardais Satanachia comme si je cherchais le salut.

Satanachia fit un signe de tête et prit l’arc qu’elle portait sur son dos, le balançant légèrement. Ensuite, et avec un effet de lumière, l’arc se transforma en épée. Elle leva l’épée au-dessus de sa tête et essaya de la déplacer vers les jeunes prostrés du Clan de Deog.

« Eh !? Attends, Satanachia ! » m’exclamai-je.

Toi ! Ne te méprends pas ! Pourquoi vas-tu si loin tout de suite ?

« Je comprends très bien votre volonté. Si vous montrez une bonne performance dans ce travail, alors j’y penserai, » déclarai-je.

« Vraiment !? »

« Merci ! Merci beaucoup ! »

Degu et Oga avaient frappé leur tête au sol plusieurs fois.

Cependant, c’était comme si le monde réel rigoureux était projeté même aux orcs dans le jeu. J’avais eu l’impression que, pour une raison ou une autre, je pouvais comprendre leurs sentiments de vouloir rejoindre une organisation admirée et les rêves et espoirs qu’ils avaient.

À vrai dire, les PNJs du jeu étaient aussi des personnages ennemis… Cependant, quand je les avais vus me supplier, faire briller leurs yeux ténébreux, j’avais eu l’impression de ne rien pouvoir dire.

Je leur avais tourné le dos et j’avais commencé à marcher comme pour m’enfuir.

Au fond, si j’étais de leur côté, et que je n’avais d’autre choix que de me prosterner, je ne saurais pas du tout comment me comporter, et au contraire, je serais nerveux. D’ailleurs, est-ce que le vrai moi avait déjà été aussi désespéré qu’eux à propos de mon avenir ? J’avais fait semblant d’inspecter, puis je m’étais enfui de là et j’avais regardé les ruines historiques. À ce moment-là, une odeur douce et forte était venue de quelque part.

« Hein ? Qui sont… — elle ? » murmurai-je.

Il y avait clairement un groupe étrange. Dans un espace qui était autrefois une salle au fond des ruines, il y avait un groupe de filles possédant une grande séduction présent là-bas. Ne sont-elles pas pratiquement nues ? Leurs costumes très exposés et lascifs m’avaient donné envie de le dire. Elles étaient détendues dans les postures de désirs, et toutes me faisaient vaciller avec les poses qu’elles prenaient comme pour séduire les hommes, ainsi que leur façon coquette d’agir et leurs yeux pleins de désir passionné. C’est mauvais, mon cœur s’emballait.

« Satanachia. Qui sont ces personnes ? » demandai-je.

« Oh, ces filles sont des succubes. Je les ai rassemblées, » répondit-elle.

« Se pourrait-il que ces filles soient celles que tu as dit que tu allais utiliser… ? » demandai-je.

« Oui. Elles ne peuvent pas être utilisées pour le combat direct, mais elles peuvent être utilisées pour attirer les ennemis et obtenir des informations, » répondit-elle.

J’avais mal à la tête. Certes, si on les montrait, tout le monde tomberait amoureux d’elles… mais on ne pouvait pas leur faire passer un si bon moment ! Surtout Ichinomiya, Ougiya, l’Allemant, Yamada, tous les garçons ! Asagiri est… une fille, donc c’est bien.

« Non, on n’aura pas besoin de ces personnes dans cette bataille, » répondis-je.

Satanachia avait laissé tomber ses épaules comme si elle était déprimée.

« Eh bien, je vais les laisser à portée de main pour le plaisir de Roi-Démon, alors s’il vous plaît, appelez-les quand vous en avez besoin, » déclara-t-elle.

Même si tu me dis ça, je n’ai pas besoin de ça… hein ? De me faire plaisir ?

Avant que je demande ce qu’elle voulait dire, les succubes avaient disparu. Seul leur doux parfum persistant était resté autour de mon corps. Soudain, un « avis » était apparu sur le bord de mes yeux.

« — Les succubes sont maintenant disponibles. »

Quand j’avais touché ces caractères, le menu s’était ouvert et j’avais pu découvrir une icône inconnue avec un design modelé sur le profil d’une belle femme. Eh bien… Je pense que je ne l’utiliserai jamais. Mais j’étais un peu intéressé. Me demander ce que je peux faire avec elles avait fait battre mon cœur. En tout cas, les préparatifs étaient maintenant terminés.

Maintenant, je n’avais plus qu’à venir en tant que membre de la Guilde 2A et confirmer la mort de tout le monde. Quand j’y repense, j’avais mal à la poitrine et mes palpitations devinrent féroces. Est-ce que ce sont des attentes, de l’anxiété et des sentiments de culpabilité ? Mon cœur était étrangement troublé.

 

***

Le lendemain de notre acceptation de la quête, nous avions quitté Caldart et nous nous étions dirigés vers la colonie du Clan Deog. Ils s’étaient installés dans les ruines historiques, à environ trois heures de marche. Le chemin, qui était de la terre à découvert, avait continué dans les prairies. Cela donnait l’impression d’une route où les gens pouvaient marcher naturellement. Cette route s’était élargie, devenant deux rangées. Mais j’étais seul. Je m’éloignais un peu du groupe, tout au bout, quand Asagiri était venue à moi.

« Doumeguri-kun, c’est ta première quête à grande échelle, n’est-ce pas ? Es-tu nerveux ? » me demanda-t-elle.

« Je suppose… juste un peu, » répondis-je.

Asagiri sourit joyeusement comme pour me remonter le moral.

« C’est bon. Nous sommes avec toi. Doumeguri-kun, comme tu es en train de t’habituer à l’ambiance de combat d’équipe, ne te surmène pas, » déclara-t-elle.

Elle était retournée à la tête de la ligne en agitant légèrement les mains.

Oui, j’étais nerveux, mais la raison n’était pas celle qu’Asagiri pensait. C’était parce que j’allais piéger tous les membres de la 2A et essayer de les tuer. Il y avait bien plus de monstres que la force annoncée dans la quête. Ils n’étaient pas liés à la quête, ils étaient juste placés en tant que monstres sur le terrain, donc cela ne se reflétait pas dans le niveau de la quête.

Est-ce que ça va vraiment fonctionner ? Eh bien, ça devrait aller. La chose dont je devrais plutôt m’inquiéter, c’est que je pourrais moi-même finir par me faire tuer par des monstres. Ces gens, même dans leurs rêves, je suis le Roi-Démon, Hellshaft. C’est pourquoi je les attaquerai sans pitié. Si j’étais tué, ce serait la fin de l’histoire.

« Tu sembles être devenu un bon ami d’Asagiri-san, hein, » Shizukuishi, qui marchait devant moi, avait dit cela sans se retourner.

« Non, ce n’est pas vrai… Asagiri est gentille avec tout le monde et aime prendre soin des autres, » répondis-je.

Cette fille, pourquoi dis-tu quelque chose comme ça ? Te méfies-tu encore de moi ?

Ceux qui marchaient devant Shizukuishi étaient Busujima et Miyakoshi. Ils étaient assez éloignés l’un de l’autre et tellement immergés dans la conversation qu’ils n’entendent pas notre conversation. Cependant, il serait bon de ne pas dire de choses imprudentes.

« S’est-il passé quelque chose entre vous deux lors du dernier accident ? » demanda-t-elle.

« ! N -non. Rien du tout, » répondis-je.

« Alors pourquoi es-tu si agité ? » demanda-t-elle.

Kuh… cette garce. Non, tu ne peux pas penser ça, tu dois te calmer.

« Eh bien… Je suis distant, donc je ne suis pas bon pour parler aux gens, » déclarai-je.

Shizukuishi avait ralenti son rythme et elle s’était mise à côté de moi. Seule sa bouche souriait en me regardant d’un air sévère. Peux-tu arrêter ce sourire ? Pour être honnête, ça me fait peur.

« As-tu une explication pour cet équipement ? » me demanda-t-elle.

Est-elle venue pour ça ? Ce point avait été souligné quand je l’avais rencontrée sur le toit il y a quelque temps.

« Même si tu me le dis… Je ne sais pas non plus. Quand je me suis connecté, j’étais comme ça. Et je ne marchais pas tout le long du terrain. J’ai rencontré Asagiri et toi pratiquement quand je me suis connecté, » expliquai-je.

C’était une explication parfaite. Il était plus sûr de s’en tenir à « Je ne sais pas bien », car j’étais soudainement jeté dans un monde incompréhensible. Si j’essayais de l’expliquer d’une manière étrange, ma couverture serait grillée.

« Hmm, je vois. Il y a quelque chose qui me pèse, tu sais, » déclara-t-elle.

Allez, qu’est-ce qu’il y a encore ?

« Pour quelqu’un qui est relativement mauvais pour parler aux gens, ton excuse fluide sonne comme si tu parles avec aisance. Comme si tu t’étais entraîné, » déclara-t-elle.

« … ! »

Cette salope. Elle me regarde avec un « Je t’ai eu ! » « Je te tiens ! », n’est-ce pas ? Ne sois pas troublé, calme-toi.

« E... En vérité, oui. Shizukuishi, je pense que tu l’as étrangement mal compris, alors j’ai pensé que je devais te le dire correctement. Je n’ai pas beaucoup d’occasions de parler aux filles… alors j’ai fait un entraînement à l’image, » déclarai-je.

« Tu es dégoûtant, » répondit-elle.

Va te faire foutre ! Il y a des bonnes et de mauvaises choses à dire ! Je te poursuivrai en justice pour m’avoir infligé des blessures corporelles en me frappant avec une arme à langue mortelle comme ça !

« Désolée. Mais accumuler des larmes dans tes yeux ne t’aidera pas, » déclara-t-elle.

« Je… Je ne le fais pas, » déclarai-je.

J-Je ne pleure pas du tout, d’accord ?

« Désolé, ce que j’ai dit signifie que tu es dégoûtant, » déclara-t-elle.

« Ne mets pas de sel sur la blessure ! Ton cœur est vraiment brisé, tu sais ! » répliquai-je.

Parce que j’avais haussé le ton de ma voix sans réfléchir, ceux qui étaient devant moi s’étaient retournés.

« Quoi ? Ne crierais-tu pas si soudainement ? C’est dégoûtant. »

Busujimaa ! Quelle est la couleur de ton putain de sang !?

Ichinomiya arrêta ses pieds et me regarda comme s’il étirait son cou.

« Quelque chose ne va pas ? » demanda Ichinomiya.

J’avais agité la main en toute hâte.

« Ce n’est rien, vraiment, » répondis-je.

« Pas du tout. On discutait et il était un peu trop excité. Ne t’inquiète pas, » déclara-t-elle.

Si Shizukuishi n’avait rien dit d’inutile, ils l’auraient laissé passer. Tout le monde était devenu bruyant tout d’un coup avec des visages surpris.

Miyakoshi m’avait attaqué avec des yeux étincelants.

« Tu mens ! Es-tu en train de me dire que les deux individus distants se sont réconfortés et ont fini par s’apprécier ? »

« Arrête ! Même si c’est Doumeguri, c’est un million d’années trop tôt pour qu’il ait une petite amie ! Je n’en ai même pas une ! »

C’est un énorme malentendu ! Calmez-vous, tout le monde !

Ichinomiya attrapa l’épaule d’Ougiya avec un sourire ironique. « Calmez-vous. Tout le monde n’est pas un élève de l’école primaire, alors ne faites pas de raffut avec chaque chose. Plus importants, nous devons nous dépêcher. »

Il m’a sauvé.

J’avais respiré un soupir de soulagement dans mon cœur.

La Guilde 2A avait retrouvé sa calme grâce à Ichinomiya et avait recommencé à marcher.

C’était bien, mais le problème était que Shizukuishi était toujours à côté de moi. En fait, cette fille n’était pas négligente et je ne savais pas à quoi elle pensait, alors c’était flippant.

Devrait-il être préférable de penser à la façon de s’occuper de cette fille d’abord ?

J’avais juste pensé à ça en marchant.

+++

Partie 3

Nous avions approché de notre destination, la colonie du clan de Deog, puis nous avions commencé à enquêter sans tarder. Le clan de Deog comptait normalement 40 orcs. S’ils étaient annihilés ou chassés, la quête serait terminée.

En fait, il semblerait qu’il y en ait plus d’une centaine.

« Très bien, tout le monde est-il prêt ? » Ichinomiya avait regardé les visages de tout le monde après la réunion stratégique.

« Bien sûr ! »

« Yo! »

« Oui ! »

« Ouais ! »

« Je suis plus que désireux de me battre. »

« Faisons de notre mieux… »

« Je les tuerai parce qu’ils sont dégoûtants. »

« Ageha fera ce qu’elle peut ☆. »

Tout le monde avait répondu.

« Allons-y ! Nous allons certainement réussir ! »

Ichinomiya avait ordonné et tout le monde s’était levé. D’une certaine façon, même moi, je m’étais senti comme un membre de l’équipe de soumission.

« Doumeguri-kun. » Asagiri m’encouragea avec un sourire teinté d’inquiétude. « Il faut d’abord s’y habituer, d’accord ? Ne te force pas et suis tout le monde. »

« Oh… Je comprends, » répondis-je.

« Vraiment ? Doumeguri-kun, tu m’inquiètes un peu parce que tu travailles étrangement dur quand personne ne regarde, » déclara-t-elle.

« C’est bon, je vais très bien cette fois. Mon but cette fois est d’étudier et de voir comment tout le monde se bat, » répondis-je.

Asagiri fit un signe de tête, l’air satisfait et elle me fit un signe de la main. Elle me regarde… ah, était-ce quelque chose comme un high five ?

Asagiri avait frappé de force la paume que j’avais soulevée nerveusement. Ma main avait été poussée, et ce qui avait été entendu n’était qu’un son pathétique. Mais Asagiri avait montré un sourire sur tout son visage.

« D’accord ! Allons-y ! » déclara-t-elle.

Asagiri avait fait demi-tour et s’était rendue aux ruines historiques.

Incroyable, j’ai touché la main d’Asagiri. C’est la première fois que je touche Asagiri, n’est-ce pas ? Même avant ça, je n’avais pas posé un doigt sur elle la nuit qu’on avait passée ensemble.

La sorcière qui était venue jeter de l’eau froide sur mon bonheur était là.

« Tu as un visage extrêmement désagréable. Est-ce parce que tu as touché une fille pour la première fois de ta vie ? » demanda la sorcière.

« Ne va pas aussi loin. C’est… je crois que c’est la première fois en six ans ? » répondis-je.

« Tu es dégoûtant, » cracha-t-elle.

« Et toi ? Tu es aussi un peu insociable et distante, n’est-ce pas ? Pourquoi peux-tu être comme ça seulement avec moi !? » demandai-je.

« La virginité d’une fille est précieuse, mais la virginité pour un garçon devrait être une honte, non ? » répliqua-t-elle.

Ça fait mal, sa remarque frappe en plein visage !

« As-tu… une dent contre moi ? » demandai-je.

« Je n’en ai pas. Je ne t’en veux pas, mais je te déteste. Je pense que tu devrais mourir, » déclara-t-elle.

Pourquoi si loin !?

« D’une certaine façon, c’est comme si je me regardais, et ça me donne envie de mourir, » déclara-t-elle.

Eh?

« Qu’est-ce qui se passe ? Allons-y bientôt. » Ichinomiya nous avait appelés.

C’était certain qu’il fallait y aller, car tout le monde était déjà parti. Quand j’avais regardé Shizukuishi, elle avait déjà commencé à marcher, en agitant son manteau. Son dos disait qu’elle ne voulait pas marcher avec moi. J’avais donc décidé à contrecœur et consciemment de garder mes distances.

Mais,

« Ne sois pas si nerveux, d’accord ? On est avec toi, » déclara Ichinomiya.

Pourquoi le roi des normies, le roi du 2A — le héros Ichinomiya — marchait-il avec moi ?

« O-okay… désolé, » répondis-je.

Au bout du chemin, Asagiri nous avait fait signe de la main, en nous attendant. Comme nous n’étions pas très loin des ruines historiques, elle ne nous avait pas appelés d’une voix forte. Elle avait juste agité la main à gauche et à droite de façon énergique.

Alors que je la regardais, pensant que c’était un de ses nombreux mouvements mignons, Ichinomiya murmura quelques mots pour lui-même. « Depuis quand, Doumeguri, t’entends-tu avec elle ? »

Hein ? Avec Asagiri ?

Est-ce que ça veut dire « ne fais pas un pas vers ma femme » ou quelque chose comme ça ?

« N-Non, il n’ai strictement rien entre moi et Asagiri. Je veux dire, oui, on parle plus qu’avant, mais elle parle plus à tout le monde qu’à moi. Ce n’est pas comme si j’étais un bon ami avec…, » balbutiai-je.

Ichinomiya fronça les sourcils pendant un moment.

Hmm ? Ma réponse était-elle si bizarre ?

« Ouais… je suis d’accord. Ririko, elle est très utile, » déclara-t-il.

Quel est ce sentiment de malaise ?

J’avais regardé Asagiri une fois de plus. Et la silhouette d’une sorcière se reflétait sur le bord de mon champ de vision, non ?

« Shizukuishi? »

Se pourrait-il qu’Ichinomiya ait posé des questions sur Shizukuishi ?

Eh bien, c’est vrai que c’est une enfant à problèmes qui ne peut pas agir en groupe… mais si on parle de Shizukuishi, pourquoi ne m’a-t-il pas corrigé ?

Plusieurs rochers étaient éparpillés devant les ruines historiques. Il était probable que cela faisait aussi partie des ruines historiques. Quand on regarde de plus près, le relief présentait des traces d’altération. Tout le groupe de la 2A se cachait derrière eux, préparant leur entrée.

« Hé, Ichinomiya… »

« Désolé, mais je serai le premier à y aller, » déclara Ichinomiya.

« Eh? »

Laissant ces mots avec nous, Ichinomiya donna un coup de pied au sol, dégainant son épée. Même ceux qui pensaient se cacher à l’ombre des rochers pendant un moment ouvrirent la bouche, montrant des visages surpris.

« Attends… Akira-kun! »

Asagiri l’avait suivi sans tarder.

« Hé, ne me laissez pas ici ! » Ougiya s’était précipité et tous les membres avaient suivi Ichinomiya. Étant le dernier, j’avais couru, en m’assurant de ne pas être vu par qui que ce soit.

J’avais bondi dans les rues de la ruine historique que j’avais visitée auparavant. L’impression était différente de celle que j’avais eue lorsque j’avais marché sous la forme de Hellshaft. La dernière fois, on avait l’impression que c’était une toute petite ville, mais maintenant que je marchais comme un humain, les routes étaient larges et les murs effondrés étaient d’une hauteur inattendue.

Soudain, un membre du Clan de Deog était apparu derrière le mur.

« Uwaaaaah!? »

Son apparence était complètement différente de ce que j’avais vu hier. La taille de son corps et son expression faciale diabolique n’étaient pas les mêmes. L’incarnation de l’intention meurtrière qui m’était lancée était quelque chose que je ne pouvais pas percevoir quand j’étais sous forme d’Hellshaft.

Et j’avais vu un gars tenant une épée non raffinée semblable à une hachette devant moi.

Ce type était Degu, le jeune homme qui s’était agenouillé par terre !

« Guheheehe, je vais réussir et entrer dans l’Hellander ! » déclara Degu.

Hé, tu n’auras rien si tu me tues !

Mais mes jambes ne bougèrent pas. Soudain, mon corps ne bougea plus de peur que la mort ne me frappe.

Et la hachette de Degu avait été soulevée au-dessus de sa tête d’une manière impressionnante.

« Kuh! »

À ce moment-là, une ligne de lumière avait parcouru sur le corps de Degu.

Qu’est-ce que c’est ?

« Rayon de Soleil ! »

Un magnifique effet de frappe avait coupé le corps de Degu en deux.

« Guhaaaa !! … Je, je vais quitter cet endroit… Hel, lander…, » cria Degu.

Quand il était tombé avec un bruit sourd, il n’avait plus bougé. Le cri d’Ichinomiya me frappa alors qu’il essayait de me donner un coup de main sans réfléchir.

« Imbécile ! Pourquoi erres-tu dans cet endroit ? » me cria dessus Ichinomiya.

« Ah… désolé, » balbutiai-je.

Ichinomiya me cria dessus avec un air résolu sur son visage. « Replie-toi. Mets-toi à l’abri ! Et fais attention à ce qui t’entoure ! »

« O-okay! » répondis-je.

Je m’étais replié à l’entrée de la ville, l’épée à la main. Je ne savais pas ce qui allait m’attaquer et quand. Mais, comme prévu, je m’étais tellement replié qu’il n’y avait aucune trace du clan de Deog par ici. Je regardai juste tout le monde se battre au loin. On entendait de loin le bruit des armes qui se heurtaient, le bruit de la magie offensive qui explosait, les effets sonores de la magie de récupération et ainsi de suite. Comme ces sons devenaient de plus en plus éloignés, j’étais allé dans la ville, en gardant mes distances. Je m’étais rendus sur la place au fond, et une dizaine de membres du clan de Deog y effectuait une bataille contre les 11 personnes de la 2A.

Est-ce tous ceux du clan Deog qui restaient ?

J’avais été choqué par la force inattendue de la guilde 2 A.

« Tempête de flammes. »

Les flammes tourbillonnantes, la magie offensive de Shizukuishi avaient réduit les Points de Vie d’un membre de Deog. La silhouette qui était sortie des flammes tomba au sol. C’était, si je me souviens bien, le patriarche du clan de Deog.

Il avait été ravi du travail demandé par le Roi-Démon Hellshaft. Il avait fini par devenir quelque chose comme ça. J’avais eu un peu mal à la poitrine quand j’avais vu la figure du patriarche qui était tombé et ne pouvait plus bouger.

Non, à quoi penses-tu ?

Ces gars sont des monstres. Ce ne sont que des PNJs. Pourquoi as-tu pitié d’eux ? Ai-je un problème ? J’aurais été tué par le frénétique Degu, n’est-ce pas ?

Je m’étais ressaisi et j’avais regardé à nouveau attentivement la situation de guerre.

Les membres de Deog étaient devenus désespérés quant à survivre. Ils forcèrent une réponse contre la 2A avec des attaques maladroites et faibles.

« Kyaaaah! »

« Hiiii! »

Hinasawa et Yuuki avaient été coupés par une hachette épaisse et étaient tombés sur le pavé de pierre. Ils n’étaient pas morts, mais ils semblaient avoir subi beaucoup de dommages.

En les voyant, Ichinomiya baissa son épée et plongea tête baissée sur le membre du clan de Deog.

« Je vais te tuer ! Tout le monde va mourir ! »

« Akira-kun!? »

Sans écouter la voix d’Asagiri, Ichinomiya se mit à portée d’attaque du membre du clan de Deog. Puis il avait facilement levé au-dessus de sa tête l’épée abaissée avant ça. Ce coup avait coupé le membre du clan de Deog en deux.

« Guooh!? »

Ichinomiya fit pivoter l’épée, essayant de s’assurer d’ajouter un autre coup à ce membre de Deog qui vacillait. La trace de l’épée brillante coupa le membre du clan de Deog comme le dessin d’un trait.

Asagiri excellait en vitesse, mais Ichinomiya était assez rapide. Et sa puissance d’attaque était bien supérieure. Chaque coup semblait avoir le poids et l’acuité d’une technique de tueur.

Pourtant, il y avait une limite.

La capacité de combat d’Ichinomiya avait clairement dépassé son niveau actuel, qui était de 15.

Exodia Exodus reflétait aussi les capacités et les aptitudes d’un individu. Ainsi, même s’ils étaient au même niveau, Ichinomiya et Asagiri avaient des capacités qui se distinguaient des autres. Mais, c’est —

Il esquiva l’attaque d’un membre du clan de Deog qui était prêt à mourir et lui coupa le torse avec une contre-attaque. Encore une autre attaque, et un autre membre du clan de Deog avaient été tués.

Ils étaient désespérés de protéger leurs amis. Leur énergie et leur force émotionnelle augmentaient leur niveau. Même s’il y avait une différence de niveau, ils ne pouvaient pas être négligents. Maintenant, je vois.

Les membres du clan de Deog avaient perdu sa volonté de se battre et avaient tenté de s’échapper. Cependant, Ichinomiya avait balancé son épée sur le dos du plus proche.

Et le dernier. C’était Oga, celui qui s’était agenouillé au sol devant moi hier.

« S-stop… »

La voix d’Oga effrayé se transforma en cri alors qu’il souffrait d’une mort agonisante. Ichinomiya avait brandi son épée comme s’il coupait le ciel et effectua le coup de grâce. Il y avait eu un bruit de quelque chose qui se déplaçait rapidement contre le vent et le sang avait volé autour.

Avec ça, le clan de Deog avait été éliminé.

Le Clan de Deog a été anéanti si facilement.

Et quand je m’étais approché de tous ceux qui faisaient des high-five, j’avais montré un vague sourire en me demandant si je devais aussi entrer dans ce cercle ou non.

Avec la joie de terminer la quête, tout le monde était très excité, car il n’y avait plus de tension. Mais les ruines qui se répandaient autour de tout le monde me rendaient étrangement triste.

Après cela, et pendant un court moment, la guilde 2A avait parlé du contenu de la quête comme si elle laissait refroidir l’excitation de la bataille.

Après qu’ils aient distribué les objets acquis, nous étions retournés à Caldart.

― Cependant, Shizukuishi avait quelque chose à dire.

« Est-ce que tout le monde peut rentrer chez lui en premier ? J’ai un petit quelque chose à discuter avec Doumeguri-kun, » déclara Shizukuishi.

« Quoi… !? » Ichinomiya me regarda avec une expression stupéfaite.

Qu’est-ce que… Hé, Shizukuishi ! Qu’est-ce que tu sors !? Tout le monde est surpris, n’est-ce pas ! ? Ils nous regardent comme s’ils observent des créatures étranges !

Je n’avais pas pu m’empêcher de rester silencieux pendant que j’étais sous la pression des voix taquine des autres. Asagiri s’était précipitée vers moi, avait fait une petite pose triomphale et m’avait remonté le moral en disant. « Fonce ! ».

Je n’ai pas besoin de ton soutien. Non, peut-être que ça voulait dire ne pas perdre face à sa méchante langue et à son harcèlement. Si c’est le cas, j’apprécie. En ce moment, je n’avais qu’un mauvais pressentiment intense.

« Finalement, les perturbateurs sont partis, » dit Shizukuishi avec joie alors que tous ceux qui marchaient dans la zone disparaissaient.

« Qu’est-ce que tu veux… ? » demandai-je.

Après tout, je sais que ce n’est pas quelque chose de bon. Est-ce qu’elle va encore me maudire ?

Shizukuishi ouvrit son grimoire et jeta un sort.

Mais qu’est-ce que c’est… ?

Un cercle magique s’était déployé à mes pieds.

C’est mauvais !

J’avais immédiatement donné un coup de pied au sol et j’avais sauté sur le côté. Alors que je roulais sur le sol comme si je glissais, une grosse explosion s’était produite à l’endroit où je me tenais. Un vent chaud et une onde de choc m’avaient frappé dans le dos.

« E-E-E-E-Est-ce que tu essaies de me tuer ? » demandai-je en panique.

« Oui, c’est vrai, » répondit-elle.

Même si ce n’est pas quelque chose de bien, c’est trop !

« Pourquoi faut-il que je sois tué ? » demandai-je.

« Pourquoi as-tu l’air si triste alors que nous avons vaincu le clan de Deog et terminé la quête ? » me demanda-t-elle.

J’étais inconsciemment à court de mots.

« Es-tu vraiment Doumeguri-kun ou un monstre ? Si tu es une personne, alors toi, un bas niveau, tu mourras avec ma magie en un seul coup. Avec ça, je te reconnaîtrai comme un humain, » déclara-t-elle.

« Qu’est-ce que c’est que ça, cette idée qui ressemble à une chasse aux sorcières médiévale ? Tu crois que je te reconnaîtrai comme un humain si tu te noies dans l’eau ? Tu veux juste me tuer, n’est-ce pas ? Ça n’a pas de sens de le prouver ! » m’écriai-je.

« Qu’est-ce que tu dis ? Tu vas revivre, donc tu vas aller bien, » déclara-t-elle.

« ― ! … C’est… »

Merde, je suis différent de vous tous. Je ne ressusciterai pas si je meurs, bon sang.

« Attends ! Comme ma situation en matière de connexion est différente de celle des autres, je suis sûr qu’il y a eu des problèmes. Si je ne me réveille pas, que vais-je faire ? » demandai-je.

« On verra ça à ce moment-là. De toute façon, serons-nous capables de revenir en vie… ? Il n’y a pas de base pour ça. Peut-être que nous sommes déjà morts maintenant, » déclara-t-elle.

« Shizukuishi… ? »

À ce moment, Shizukuishi avait tendu sa main droite vers moi. Les flammes tourbillonnaient dans sa paume.

« ― oh merde ! » criai-je.

Je m’étais enfui et j’avais tourné dans une ruelle en ruine. La boule de feu était passée à un cheveu de mon dos, le brûlant à peine. Elle avait frappé directement un mur de pierre et une forte explosion avait été entendue, faisant un écho.

Si j’avais mangé ça, je serais mort, c’est sûr.

J’avais couru sans m’arrêter. Shizukuishi n’était pas douée pour les mouvements physiques, alors elle avait couru lentement. Je lui étais supérieur en termes de vitesse.

J’avais pris quelques virages et je m’étais caché dans une petite pièce à l’arrière d’une bâtisse en ruine. Il n’y avait pas de toit, mais les murs étaient hauts, assez pour me cacher. Cependant, à ce rythme, elle me retrouvera tôt ou tard. Si je quittais les ruines historiques, j’allais certainement être frappé de loin.

Bon sang, je vais vraiment me faire tuer à ce rythme. Quelle est la meilleure chose à faire ?

J’avais regardé dans la pièce en désespoir de cause, il y avait des vêtements en lambeaux et une épée rouillée accrochée au mur. Un tapis de jonc tricoté avec de l’herbe était posé sur le sol, il dégageait une sensation de vie un peu étrange.

C’est la pièce où vivaient des gens du clan Deog, n’est-ce pas ?

+++

Partie 4

Je m’étais souvenu des silhouettes du clan de Deog qui avaient été subjugué par le groupe du 2 A. Les monstres avaient été massacrés sans pitié. On pouvait certainement dire qu’ils vivaient pour cette raison.

« C’est la même chose pour moi. »

Le patriarche, Degu et Oga. Leurs visages souriants et inquiets flottaient devant moi et disparurent.

À ce moment, quelque chose avait bouilli en moi.

J’avais ouvert la fenêtre du système et j’avais ouvert la catégorie d’équipement. Puis mon doigt s’était arrêté sur l’armure du Roi-Démon. J’avais pris une profonde inspiration et j’avais respiré à fond encore une fois.

« Gyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! » J’avais crié comme si je sortais toute ma voix et sans un instant de retard, j’avais poussé mon doigt vers la colonne d’équipement.

Mon choix était, bien sûr, l’armure du Roi-Démon.

Avec un délai très court, l’armure noire de jais s’était placée sur mon corps. Mon faible corps s’unifiait avec l’armure. Ma taille passa de 1,7 mètre à 2,3 mètres. De larges épaules et un torse épais étaient protégés par une armure noire. Malgré tout cela, ma taille était finement rétrécie et mes jambes épaisses étaient très longues comme des bûches. Et des flammes jaillirent de mon dos, rampant sur le sol.

Sois prête, Shizukuishi. Maintenant, c’est à ton tour d’avoir peur.

« Doumeguri-kun ? J’ai entendu sa voix forte, mais où diable se trouve - ? »

Comme si elle avait été invitée par mon cri angoissant, Shizukuishi était venue à moi. Et elle s’était raidie.

Voilà qui est compréhensible. Soudain, et sans logique, le Roi-Démon Hellshaft est apparu. Ce serait surprenant, non ?

« Pou… pourquoi ? » s’exclama-t-elle.

En agitant ma cape flamboyante, j’avais pris une pose splendide. « Invitées par mes frères affligés par la douleur, les flammes noires de jais descendent des ténèbres. »

Le corps de Shizukuishi avait tremblé. Son corps, submergé par l’intense présence que je libérais, s’était déplacé vers l’arrière.

« Le Roi absolu de la colère et des flammes, le Roi-Démon Hellshaft est arrivé ! » continuai-je.

« Impossible… ça ne devrait pas arriver…, » déclara-t-elle.

« Alors il y en a eu un autre, hein… Je vais aussi te tuer. Te plonger dans la douleur fera l’affaire. Sois heureuse de mourir de mes mains, » déclarai-je.

Shizukuishi avait repris ses esprits et elle avait ouvert son grimoire. Mais elle était trop lente. J’avais déjà ouvert le menu magique et j’étais prêt à l’utiliser à tout moment.

C’est une bonne occasion. Alors, laisse-moi l’essayer !

J’avais appuyé sur la fenêtre de vérification de l’âge de façon un peu exagérée avec un mouvement comme si je lançais de la magie depuis ma paume.

« Enfer et Paradis ! » criai-je.

À ce moment, le monde s’était déformé. Nos données, comme notre équipement, nos sens et la carte de cet endroit avaient été écrasés. Tout mon bon sens avait été détruit et dévié. Le déraisonnable avait fait son chemin, la logique avait disparu et l’irrationnel s’était mis à régner.

La ville historique avait été remplacée par quelque chose comme une scène de décor. Alors que les murs de pierre tombaient, ils s’empilèrent sur le sol, et ils se transformèrent en scène. Les murs tombèrent du ciel, les entourèrent et un rideau douteux tomba soudainement de nulle part.

Le soleil couchant s’était couché d’un seul coup, les projecteurs avaient illuminé les ruines historiques assombries. Celle qui était illuminée était une sorcière.

« Qu… qu’est-ce que c’est !? » cria Shizukuishi, semblant impatiente, mais c’est ce que je veux aussi demander  !

Les membres de Shizukuishi étaient enchaînés, ce qui la rendait incapable de bouger. Des statues d’orcs en acier de trois mètres de haut se trouvaient à sa gauche et à sa droite. Les chaînes étaient attachées à leurs mains.

Et le clan de Deog, qui avait été vaincu plus tôt, avait rampé l’un après l’autre hors du sol des ruines historiques.

« *Eek*! »

Les silhouettes fantomatiques qui sortaient du sol firent trembler même la génie Shizukuishi. Je me sentais aussi un peu nerveux. J’étais sur le point de mouiller mon pantalon.

Que diable se passe-t-il ? Un théâtre en plein air était soudainement apparu. Et un public du clan du Deog avait surgi. Les orcs sifflaient, ils étaient très excités, ils m’acclamaient. Ça ressemblait à un club de strip-tease… où je n’étais jamais allé.

Mais est-ce vraiment l’effet de l’Enfer et Paradis ? Certes, j’avais entendu de la bouche d’Aikawa-san que l’effet était aléatoire et qu’on ne savait pas ce qui allait se passer, mais de penser que ce serait tellement absurde que même un théâtre pervers apparaîtrait !

Shizukuishi tremblait de peur, son visage était horriblement pâle.

« Ah… s’il vous plaît, ne faites pas ça, » supplia-t-elle.

Ma colonne vertébrale tremblait. Cette Shizukuishi effrontée et irritante tremblait de peur et avait les larmes aux yeux. C’était une situation tellement irréaliste. D’une certaine façon… j’avais énormément évolué.

Cependant, et pour être honnête, je n’imaginais pas que cela m’amènerait à l’humilier avec tous les yeux rivés sur elle. Mais, si quelque chose de ce degré était fait, alors le cœur de cette fille se brisera et pourrait devenir docile à l’avenir.

Ce sera difficile si elle continue à chercher ma véritable identité.

D’accord… Je, je vais le faire.

J’avais posé ma main sur le col de Shizukuishi et j’avais arraché son haut avec audace. Sa tunique et sa jupe avaient été immédiatement déchirées, révélant une peau blanche et des sous-vêtements roses. C’était des sous-vêtements mignon et inattendu avec un motif de dentelle à fleurs qui étaient apparus.

« Hi... a no... onnn, » s’écria Shizukuishi.

Shizukuishi ne pouvait même pas crier, elle pouvait seulement ouvrir et fermer sa bouche. Au lieu de cela, les gars de Deog poussaient des cris de joie.

« Yaaaaaaaaaaaahoooooooooo! »

« Enlevez-les ! »

« Déshabillez-la. »

Alors que je levais la main pour répondre aux acclamations, l’excitation des camarades de Deog augmentait encore plus.

Je dois dire que ça fait un peu du bien. Très bien, qu’est-ce que je dois enlever ensuite ? Je me sens comme un artiste qui répond aux attentes de ses clients.

« N-non, vous plaisantez, vous ne devez pas, » supplia-t-elle.

Shizukuishi marmonnait comme si elle parlait en étant en plein délire. Sans faire attention à elle, j’avais pris le soutien-gorge, en prenant soin de l’arracher d’un coup. Une peau d’un blanc éclatant était apparue sous le soutien-gorge. Dès que les seins avaient fini de bouger, tout tremblement avait cessé. Je m’étais habitué à voir ceux de Satanachia et de Forneus, et ceux-ci me semblaient petits, mais on ne pouvait rien y faire. Cependant, ils avaient dessiné une belle courbe, et c’était excitant.

Le corps de Shizukuishi était mince dans l’ensemble. Il semblait qu’il se casserait si on le touchait, il était incroyablement délicat, comme s’il devait être traité avec douceur. Son corps n’avait pas de fortes courbes, mais au contraire, il avait une aura un peu vive, mystérieuse et lubrique.

« Woooooooooooaaaaaaaahhhh! »

Un individu, un des gars de Deog, était incroyablement enthousiaste. Tu bondis, hein ? Tu es vraiment très excité… ah, le patriarche !?

Es-tu le patriarche ?

Son visage vieilli et ses ornements d’apparence un peu importante étaient sans aucun doute ceux du patriarche, mais… où est passée cette attitude imposante ! ? Tu étais en fait un vieux pervers extrêmement bizarre ! ?

Non, en fait, je suis assez excité aussi. Shizukuishi avait mis sa cape, mais ses vêtements étaient déchirés, elle ne portait rien d’autre que sa culotte. Avec ses gants et ses bottes, elle ressemblait en fait à une dégénérée.

J’avais balancé le soutien-gorge que j’avais arraché et je l’avais jeté sur le public. Les tribunes des spectateurs s’étaient transformées en un creuset d’excitation, une bagarre pour savoir qui aura le soutien-gorge avait commencé.

Fufufu, cependant, l’événement principal demeure. J’avais levé mon index, le pointant vers le ciel. Les gars de Deog s’étaient tus d’une manière ou d’une autre et avaient fixé mon doigt. Je descendis lentement mon doigt et pointai l’abdomen de Shizukuishi.

« Oooooooooooohhhhhh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! »

Des cris de joie, déjà absurdes, résonnaient dans les tribunes. J’avais posé mes mains sur la culotte de Shizukuishi pour répondre à leurs attentes.

Shizukuishi ouvrit grand les yeux et secoua la tête. « Vous plaisantez, n’est-ce pas… ? N’importe quoi, mais pas ça. »

J’avais ressenti une douleur à la poitrine en voyant son expression triste.

Mais c’est aussi mon destin. Je dois répondre aux attentes de tout le monde ! J’avais arraché la culotte de Shizukuishi de toutes mes forces.

« Noooooooooooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnn! » cria-t-elle.

Shizukuishi laissa monter un cri de deuil alors qu’elle faisait couler des larmes sans fin de ses yeux.

« Ouuuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiii! » Le cri de Shizukuishi et les voix joyeuses du Clan de Deog s’étaient mélangés.

J’avais tourné le dos à Shizukuishi, bombai ma poitrine et écartai les deux mains pour recevoir moi-même leurs acclamations.

Quelle belle ambiance !

Tout le monde applaudit ma performance. Ouais, interprétons-le comme ça.

Cependant, les cris de joie qui avaient éclaté à ce moment avaient été interrompus un moment. Les membres de Deog bavardaient, regardant fixement la région inférieure de Shizukuishi.

Y a-t-il un problème ? Honnêtement, je me sentais gêné, alors je n’avais pas jeté un coup d’œil direct jusqu’à présent… mais j’avais jeté un regard de côté sur le corps de Shizukuishi.

« Hmm? »

Même si elle ne portait pas de sous-vêtements et que ses vêtements étaient déchirés, elle ne portait rien d’autre qu’une cape, une cape découverte vraiment étonnante.

Mais quelque chose ne semblait pas à sa place dans cette partie cachée par la culotte jusqu’à présent.

Une ligne droite se poursuivait depuis les cuisses bien fermées jusqu’à la quiétude. Il n’y avait rien de la même couleur que ses cheveux qui devraient être là, tout comme une petite fille pure.

« Hé… ça. »

« Cela n’a pas poussé. »

« Elle est rasée, n’est-ce pas ? »

« Non, ce n’est pas le cas. C’est tout à fait naturel. »

« Ils n’ont pas poussé ! »

L’agitation dans le public avait progressivement augmenté. Et les acclamations avaient explosé.

« Uaaaaa! Ooooo! AaAaoAaa! Ufuuujooooo! Aaaoeuenjubaowhooooo!! »

Alors que des cris incompréhensibles retentissaient, j’avais fait un numéro avec la culotte de Shizukuishi et j’avais pointé du doigt le public.

Les yeux des membres de Deog s’étaient dirigés vers l’endroit que j’avais indiqué. Ils s’étaient battus pour obtenir cette position en criant. Voulez-vous vraiment… cette culotte à ce point ?

J’avais jeté la culotte de Shizukuishi en l’air et vers le public. Les gars de Deog avaient foncé sur la culotte qui s’était envolée. Finalement, celui qui avait survécu au combat mortel et qui avait remporté le prix avait été choisi et il avait crié avec joie.

C’était ce type, Oga, qui s’était prosterné devant moi. À côté de lui, Degu était heureux comme s’il avait gagné. Ils avaient mis leur bras autour de l’épaule de l’autre, avaient mis les mains en l’air et avaient rugi.

Bien joué, Degu, Oga. Vous avez fait de votre mieux. Je n’ai pas pu vous emmener à Hellander, mais vous avez au moins eu une récompense. Reposez en paix.

« Vous êtes si cruel… *Sniif*, *Hic* *Hic*. »

Shizukuishi versa des larmes en sanglotant. C’était vraiment déchirant. D’accord, est-ce que je dois enfin faire en sorte que Shizukuishi se sente bien aussi ?

J’avais ouvert la liste de magie à partir du menu du système puis j’avais appuyé sans hésitation sur le bouton d’approbation de la vérification de l’âge.

« Ecstas! » déclarai-je.

Une lumière rose fut émise par ma paume, et un symbole en forme de cœur s’éleva à la surface de l’abdomen de Shizukuishi.

« Qu’est-ce que vous… hmm !? Aahaan ! »

Dès que je l’avais fait, le corps de Shizukuishi s’était effondré.

Quand j’avais claqué des doigts, les chaînes qui retenaient Shizukuishi avaient été enlevées. Shizukuishi avait fait un bruit en tombant sur le dos sur la scène pavée de pierres.

« A… a, quoi, non, » balbutia-t-elle.

Avec l’effet de l’Ecstas, Shizukuishi était comme une femelle qui avait envie de se reproduire. Sa raison et sa pensée avaient été volées par le désir sexuel croissant. Les preuves : Les mains de Shizukuishi avaient attrapé ses propres seins et avaient commencé à les frotter lentement comme pour faire des cercles.

T-Tu plaisantes, n’est-ce pas… ? Je ne peux pas croire que… Je serais capable de voir le solo secret de Shizukuishi.

Les membres de Deog avaient acclamé cet acte sans relâche.

Shizukuishi rougissait et rapetissait avec extase avec ses yeux larmoyants.

« Pourquoi... Je fais ça, devant ces monstres… pourquoi… a, aaanh ! » cria-t-elle.

« Fu, fufu. Qu’est-ce qu’il y a ? Tu peux même te sentir bien, tu sais ? Bouge tes mains comme tu le veux, » déclarai-je.

« Comme je le veux… ? Je peux ? » demanda Shizukuishi, l’air confus.

« Bien sûr… tu peux le faire comme tu le fais toujours, » répondis-je.

« Comme je le fais toujours ? » demanda-t-elle.

Le mouvement des doigts de Shizukuishi était devenu audacieux. Elle frottait ses seins comme pour les remuer et pinçait avec ses doigts leurs extrémités pointues et debout.

« Nn ! Aah, ça fait… tellement de bien, » déclara-t-elle.

Mais… ça veut dire que Shizukuishi fait toujours ça, n’est-ce pas… ? Oh merde, je suis étrangement excité d’une certaine façon.

« Où est-ce que tu le fais toujours ? Et à quelle fréquence ? » demandai-je.

La main qui se serrait dans les jambes de Shizukuishi montait et descendait furieusement. Ses sourcils se rapprochaient comme s’ils étaient soumis à quelque chose.

« Naah, aaahnh ! Haah, dans le bain, dans ma chambre, tous les jours…, » me répondit-elle.

Eeeeeeeeh !? Tu fais cette tête tous les jours ! ? Pourtant, tu es une beauté solitaire et calme à l’école !?

Ce fait m’avait excité encore plus. Elle venait à l’école avec une expression calme, même si elle avait fait quelque chose comme ça la veille.

« Je jouiiiiiiissss ! »

Shizukuishi avait plié son dos et elle avait fait frémir son corps.

Ses jambes s’étaient étirées et ses orteils s’étaient pliés si fort comme s’ils essayaient de saisir quelque chose.

Shizukuishi… attends, ne me dis pas…

Et elle avait fait trembler son corps raidi, mais finalement tout son corps avait perdu toutes ses forces. Et un bruit d’eau indistinct se fit entendre entre ses jambes.

« Qu-Quoi !? »

Cela s’écoulait, faisant un ruissellement d’eau, et bientôt, cela dessina un arc de cercle, devenant un ruisseau vigoureux. De l’eau scintillante jaillissait de l’entrejambe de Shizukuishi, créant une flaque.

Shizukuishi avait regardé le public abasourdi avec une expression charmante. Comme elle n’avait aucune force pour soutenir sa tête, sa tête était inclinée et la bave pendait de sa bouche. Les larmes coulant sur ses joues rougissantes étaient magnifiques.

Les membres de Deog, qui la regardaient, avaient non seulement leur visage, mais aussi leur corps tout entier teinté de rouge. Et ils s’étaient mis à se bagarrer comme si leur excitation incontrôlable commençait à se déchaîner. Alors qu’ils se battaient, ils m’avaient tous remercié.

« Merci beaucoup ! Hellshaft-samaaaa! »

« Hellshaft-sama! »

« Le Grand Seigneur-Démon! »

À la fin, leurs voix criardes étaient devenues une grande marée et avaient commencé à résonner dans le théâtre.

« Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! Hell! »

Les membres de Deog levèrent le poing et louèrent mon nom. Et peut-être parce qu’ils étaient satisfaits de moi et de Shizukuishi sur la scène, ils étaient devenus des particules de lumière et avaient disparu un par un.

« Il était temps de fermer le rideau, » déclarai-je.

J’avais transformé mon manteau en épée et j’avais tourné son extrémité pointue vers Shizukuishi.

« C’était vraiment un spectacle agréable, » déclarai-je.

Shizukuishi me regarda avec des yeux vides.

« Des rêves sont fugaces, mais le destin est brisé. Ta vie se disperse en larmes. »

J’avais abaissé l’épée du Roi-Démon vers Shizukuishi alors que nous étions enveloppés par le rayonnement laissé par la fin de la vie du clan de Deog.

+++

Chapitre 6 : Bataille de Défense de Caldart

Partie 1

« Alors, qu’est-il arrivé à cette fille ? »

Aikawa nettoyait la salle de stockage qui n’avait pas été utilisée au cours des 200 dernières années. Elle déplaçait des boîtes et passait une vadrouille sur le sol en pierre en utilisant ses mains avec habileté.

La porte était fermée à clé, alors nous n’avions donc pas à nous inquiéter que quelqu’un nous entende, à moins que nous ne criions. La lumière du soleil entrait par la fenêtre et la poussière brillait, scintillait et se reflétait dans la pièce.

« Elle n’a plus quitté sa chambre, » répondis-je.

Aikawa-san avait mis la serpillière dans le seau et avait plié les bras.

« Je suis désolée pour elle, mais on ne peut pas faire autrement. Nous ne pouvons pas ignorer le fait qu’elle a essayé de découvrir l’identité du Roi-Démon Hellshaft. Sa curiosité est allée trop loin et elle en a payé le prix, » déclara-t-elle.

Aikawa-san semblait être de très bonne humeur. Grâce à cela, je n’avais pas dû prendre la position de seiza. Elle m’avait regardé et m’avait souri doucement.

« Tu avais échoué avant, mais tu l’as bien fait cette fois-ci. La prochaine fois, utilise les Hellander et les monstres pour détruire la guilde 2A, » déclara-t-elle.

« … »

« Les monstres sont des consommables. Utilise-les à bon escient comme tes outils. Je veux dire, les outils sont faits pour être utilisés pour obtenir le meilleur d’eux, non ? » continua-t-elle.

Cependant, je ne pouvais pas faire un signe de tête obéissant.

« … ? Qu’est-ce que cela signifie maintenant ? » demanda-t-elle.

« Non, ce n’est rien…, » répondis-je.

La dernière quête, celle du clan Deog… Finalement, ça s’était terminé comme ça, mais pour une raison inconnue, je ne me sentais pas satisfait. Après tout, je savais que le rôle du monstre était d’être tué, mais quand même…

Si cela avait été les Hellzekter… comment me sentirais-je ?

Non, je ressentirais la même chose, même si c’était les Hellzekter. Ils avaient peut-être un niveau plus élevé et une IA supérieure, mais c’était après tout des monstres PNJ.

Et… Je me demande si j’étais aussi un consommable dans le monde réel.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Doumeguri-kun, » me demanda-t-elle.

« Oh hmm, ce n’est rien. La prochaine fois, je réussirai, » répondis-je.

En fait, j’avais mal jugé la véritable force de la Guilde 2 A. Je n’avais jamais pensé qu’ils avaient une telle force. S’ils continuaient à monter de niveau comme ça, les choses allaient dégénérer.

À moins que je ne batte tous les membres 2A et que j’arrête leur montée en niveau la prochaine fois.

J’avais agité mon manteau de feu et m’étais dirigé vers la sortie.

« Si tu veux bien m’excuser, je vais rassembler le Hellzekter tout de suite. Aikawa-san, fais de ton mieux pour le nettoyage, » déclarai-je.

« Eh? Bien sûr…, » déclara-t-elle.

J’avais quitté Aikawa-san qui inclinait sa tête sur le côté et je me dirigeais vers l’étage supérieur de la tour.

Cela ne faisait aucune différence, mais j’allais leur faire installer un ascenseur cette fois-ci. La tour faisait presque 200 mètres de haut, mais il n’y avait rien d’autre qu’un escalier.

« Je vous ai fait attendre. »

J’étais entré dans la salle de conférence et j’avais déclaré cela fièrement. Je sentais que je m’habituais peu à peu à me comporter comme Hellshaft. Après m’avoir remarqué, Adra, Grasha, Forneus et Satanachia s’étaient levés tous les quatre d’un seul coup. Puis ils s’étaient penchés à 90 degrés et avaient baissé la tête.

« « « Nous sommes vraiment désolés ! » » »

Uwaa, qu’est-ce que c’est ?

J’avais plutôt été choqué. Calme-toi, ne sois pas troublé et assieds-toi d’abord sur la chaise.

Je m’étais assis sur la grande chaise avec un squelette de dragon qui lui servait de cadre.

« Levez la tête. J’écouterai d’abord ce que vous avez à me dire, » déclarai-je.

« Oui, merci pour votre généreux geste. »

Les quatre généraux s’étaient redressés et s’étaient agenouillés sur le sol. Adra avait commencé à parler, en essayant de me regarder.

« Malgré le fait que nous ayons été chargés de l’opération que le roi lui-même avait ordonnée, nous avons été embarrassés par les humains. Ils ont détecté notre mouvement lors de la dernière attaque sur Caldart. Le clan Deog a subi une attaque-surprise et a connu la tristesse de l’anéantissement.

« Je n’ai pas réussi à rassembler des bêtes magiques… désolée. »

« Forneus n’avait pas du tout réalisé cela. Si Forneus l’avait remarqué, Forneus aurait achevé tous les humains ! »

« C’est moi qui ai négocié avec le clan Deog. C’est ma responsabilité. »

Tous les quatre s’étaient allongés face contre terre avec une attitude admirable. Ils se sentaient vraiment découragés, comme un chien grondé par son maître.

« Hmmm… bien sûr. L’échec cette fois-ci signifie la défaite de nous autres, Hellander. Nous avons subi une honte et un déshonneur inexcusables, » commençai-je.

Leurs épaules s’étaient déplacées d’un bond.

« Gravez fermement cela dans vos cœurs ! » continuai-je.

Les quatre généraux avaient superposé leurs voix et avaient répondu en disant : « Oui, Seigneur ! » puis ils baissèrent encore plus la tête.

« Mais les membres du clan sauvage de Deog… Je les admire de mourir au combat et d’abandonner leur vie pour moi. Donnez au clan Deog l’honneur de rejoindre le Hellander ! Gravez-le sur leurs tombes, » déclarai-je.

Adra avait levé les yeux.

« De penser que vous avez un cœur si généreux pour quelque chose comme une tribu sauvage…, » déclara Adra.

Satanachia avait les larmes aux yeux. « Vous êtes si gentil… Les gens du clan Deog seraient profondément émus. »

Je m’étais levé avec vigueur.

« Bien ! La seule façon de nous faire connaître est de gagner. L’armée du Roi-Démon Hellander de mon royaume d’Hellandia ne peut pas permettre que cela se termine par une défaite ! » déclarai-je.

Quand ils me regardèrent, ils firent briller leurs yeux emplis d’attentes.

« A-Alors… »

« Hum. Je vous pardonnerai votre échec cette fois-ci ! Mais je ne veux pas entendre un rapport autre que le succès. Vous devriez pouvoir le faire. Vous quatre êtes les leaders les plus fiables du Roi-Démon Hellshaft. Parce que vous êtes l’Hellzekter ! » déclarai-je.

Alors que je regardais les quatre personnes, j’avais été informé que leurs valeurs de " LOYAUTÉ " étaient revenues à la valeur MAX.

« Roi… »

« Roi ! »

« Hell-sama ♡ »

« Hellshaft-sama ♡ »

Les quatre individus avaient les larmes aux yeux, me regardant avec des visages emplis de larmes. Ils sont… comment dire, simples d’esprit… non, ces gars sont mignons pour une raison quelconque.

S’ils échouent la prochaine fois, ces types se sentiront à nouveau déprimés, n’est-ce pas ? Et même eux pouvaient finir par être vaincus. Mais par dessus tout, je ne devais plus permettre à la Guilde 2A de monter en niveau. Oui, je suis la clé.

J’allais faire fonctionner le côté démon et le côté humain depuis l’ombre et contrôler la situation de guerre en utilisant la position et les capacités caractéristiques du Roi-Démon Hellshaft. C’est quelque chose que moi seul pouvais faire.

Je m’étais penché en avant, j’avais pris une pose et j’avais fait une déclaration solennelle. « Très bien ! Je vais me joindre à cette opération. La puissance de l’armée du Roi-Démon Hellander donnera une leçon à ces humains ! Cette fois, nous allons faire tomber ces humains ! »

 

***

— Quête Catastrophe de niveau 25 « Bataille de défense de Caldart »

« Hé, qu’est-ce que c’est que ça ? » Hinazawa, qui vérifiait la quête d’informations aujourd’hui, avait fait claquer ses mains.

« Eh… ? Qu’est-ce que cela signifie ? » Sans pouvoir comprendre le contenu de la quête, Arisugawa avait incliné sa tête sur le côté.

« C’est terrible ! C’est la guerre, cette merde dépasse les bornes ! »

« G — … guerre ? Fuee... » Yuuki (Hakoiri) Uiko criait déjà avec ce seul mot.

Le groupe de Gal, formé par Busujima et Miyakoshi, fronça les sourcils en voyant les informations sur la quête.

« Hé, qu’est-ce que c’est ? Ne peut-on pas l’ignorer ? » demanda Busujima.

Miyakoshi plaça sa bouche en forme à la question de Busujima.

« En es-tu sûr ? Si nous l’ignorons, alors l’ennemi viendra dans la ville, » répondit Miyakoshi.

« Hey, qu’est-ce qu’on va faire ? Akira-kun !? » Ichinomiya avait également confirmé le contenu de la quête et avait affiché un regard sérieux.

« Il s’agit probablement d’une variante de la quête d’éclosion (Outbreak Quest). Comme une calamité. Elle se déclenche de manière forcée, mais on peut y échapper. Les choix sont de protéger cet endroit ou de s’échapper, » répondit-elle.

Tout le monde était tombé dans un silence. Actuellement, leur niveau était d’environ 18. Avec une quête de niveau 25, qui n’hésiterait pas ? Malgré tout, il avait été assez difficile d’ajuster les conditions. Le nombre de Hellander avait été réduit, et le nombre de PNJs que la Guilde 2A pouvait être utilisée avait été augmenté de manière significative. Si je n’avais pas fait cela, Hellzekter et moi n’aurions pas pu participer.

Mon objectif était de détruire purement et simplement la guilde 2 A. Pour cette raison, j’avais fixé le contenu qu’ils devaient accepter. D’après ce que j’avais vu, tous les membres de la Guilde 2A utilisaient Caldart comme leur ville de base depuis leur arrivée à Exodia Exodus, et étaient devenus amis avec les PNJs. Ils y étaient peut-être attachés émotionnellement. Les humains avaient une imagination optimiste et ils imaginaient toujours un développement commode pour eux. S’ils réfléchissaient calmement, ils participeraient sûrement à cette quête impossible. Je les ferai se rendre face à un pouvoir écrasant et je jetterai la guilde 2A au fond du désespoir. Je leur briserai le cœur comme je l’avais fait à Shizukuishi et leur ferai croire que ce monde était un jeu impossible. Et si je leur faisais comprendre qu’il était impossible de capturer Infermia et de vaincre le Roi-Démon Hellshaft, cela serait gagné.

« Je veux protéger cette ville, » déclara Asagiri.

— Asagiri.

« Ririko, est-ce que tu dis que tu vas accepter la quête ? » demanda Ichinomiya.

Alors qu’Ichinomiya avait demandé une confirmation, Asagiri avait fait un signe de tête vigoureux.

« Vous voyez. Nous sommes ici depuis six mois déjà, n’est-ce pas ? Je suis devenue amie avec les habitants de cette ville, et je me suis attachée à eux…, » répondit-elle.

Asagiri parlait comme si elle choisissait soigneusement ses mots. Comme si elle évaluait ses sentiments, qu’elle ne comprenait même pas bien.

« J’ai l’impression que Caldart est ma ville natale dans ce monde. Je veux protéger ma ville et mes voisins… est-ce bizarre ? » demanda-t-elle.

« Je vois… c’est certain que c’est notre ville. Je me mettrais en colère si elle était dévastée par des étrangers, » répondit-il.

Lorsqu’Ichinomiya avait commencé à sourire un peu, les autres commencèrent à exprimer unanimement leur attachement émotionnel à la ville avec des expressions joyeuses. Comme je le pensais, c’est comme je l’avais deviné. Cependant — j’avais levé les yeux au plafond.

Je ne savais pas à quoi pensait Shizukuishi, elle n’était pas sortie de sa chambre. Comme ça, et à l’exception de Shizukuishi, tout le monde avait accepté la quête. La guilde 2A avait décidé de prendre part à la bataille de défense de Caldart.

+++

Partie 2

Caldart est une ville fortifiée entourée de murs. Quand on fermait la porte robuste, elle se transformait immédiatement en forteresse. Elle n’allait pas tomber avec une attaque ennemie superficielle. Les grandes villes avaient également d’abondantes réserves d’eau et de nourriture.

Je me tenais sur les murs, regardant le champ de collines en pente douce et l’armée de l’Hellander qui venait de couvrir ce champ. Une armée divisée en quatre grandes unités. Le corps des monstres suceurs de sang d’Adra, le corps des bêtes magiques de Grasha, le corps des morts-vivants de Forneus et le corps des elfes noirs de Satanachia.

Les quatre Hellzekter étaient dans leurs palanquins respectifs, regardant Caldart, la cible de la capture, d’un endroit élevé. Des trolls de cinq mètres de haut défilaient en faisant sonner des tambours géants afin d’élever l’esprit combatif des quatre unités.

De plus, on pouvait entendre une sorte de musique positive et excitante, qui ressemblait à de la musique de danse. Un groupe et une chanteuse montaient sur scène, tirés par les trolls, et jouaient des chansons qui augmentaient leur combativité. La chanteuse est une elfe blanche avec un collier de perles. Ce qui la retenait n’était pas un article de mode, mais la preuve qu’elle était une esclave qui avait été prise quelque part.

Comme le présageait la chanson, des nuages noirs emplis d’éclairs jaillissaient de derrière l’armée d’Hellander. Le ciel bleu était ravagé par la progression de la marche du Hellander.

« Finalement… » Asagiri, debout à côté de moi, avait hoché la tête d’un air nerveux.

« Ouais…, » répondis-je.

Asagiri regarda à l’intérieur du mur. Il y avait les silhouettes des PNJs agités dans une ville confuse. Il y avait des personnes âgées, des filles et des enfants, ainsi que le vieil homme qui vendait des objets à Asagiri, l’une de ses connaissances.

« Je vais certainement protéger Caldart, » déclara-t-elle.

Tout le monde, à l’exception de Shizukuishi, se tenait sur les murs, regardant Hellander approcher.

Alors qu’il s’approchait d’ici, c’est-à-dire à seulement 200 mètres, Ichinomiya avait levé son épée.

« Unités d’archers, à l’attaque ! » cria Ichinomiya.

Les unités d’archers PNJ lâchèrent la corde de leur arc d’un seul coup. Les flèches, qui avaient tracé des paraboles, pénétraient dans la poitrine d’hommes bêtes qui marchaient au premier rang de Hellander. Des cris de Grasha, déclenchés par les bêtes humaines tombées, crachèrent une soif de sang.

« Salauds ! Chaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarge !! »

Avec un cri qui ressemblait à un hurlement lointain, diverses bêtes, telles que des loups et des ours, s’étaient mises à courir vers les murs.

Satanachia leur ordonna, en levant le bras. « Éliminez les archers sur les murs ! »

Le corps des elfes noirs attaqua avec leurs arcs et il répliqua ainsi aux flèches volantes. Des flèches ressemblant à de la pluie se mirent à pleuvoir sans cesse sur chaque camp militaire. Mais les flèches des elfes noirs étaient bien plus précises. Les archers de Caldart tombèrent les uns après les autres.

« Continuez, tout le monde ! Forneus est de bonne humeur ! » cria Forneus.

La force dirigée par Forneus était un groupe de morts-vivants. Il y avait des squelettes qui portaient une armure. Les soldats qui ne connaissent pas la mort, non, qui était déjà mort, coururent à travers les prairies et se dirigèrent vers les murs.

« Envahissez la ville depuis le ciel ! » ordonna Adra.

Les monstres de forme humaine qui possédaient un visage et des ailes de chauve-souris volèrent dans le ciel à la suite des instructions d’Adra. Ils se glissèrent à travers les flèches volantes et s’approchèrent des murs.

« Abattez-les ! » ordonna Ichinomiya.

Avec les ordres d’Ichinomiya, les flèches s’étaient concentrées sur les monstres chauves-souris. Ils furent abattus les uns après les autres, mais l’un d’entre eux se glissa à travers le barrage et tenta d’envahir l’intérieur des murs du château.

« Ah, c’est mauvais ! Vraiment mauvais ! » cria Ougiya.

Ougiya avait paniqué, mais le monstre chauve-souris n’avait pas pu envahir l’intérieur de Caldart. Il avait été repoussé par une sorte de mur invisible et était tombé par terre.

Comme prévu. C’est ce qu’a dit Aikawa-san.

« En raison des forces d’Adra et de Forneus, on ne peut pas bombarder depuis le ciel. Cela a été décidé comme une règle du jeu. Vous devez faire tomber la garnison, briser la porte du château et entrer pour capturer la forteresse. »

Ils devaient donc se heurter directement les uns aux autres. En d’autres termes, et en l’état actuel des choses, cela allait devenir une guerre d’usure.

— À ce rythme, s’ils se heurtent de front, les deux camps subiront de lourdes pertes.

« Un barrage de flèches arrive à nouveau ! Soyez prudents ! »

En remarquant cette voix, je plaçai immédiatement mon bouclier au-dessus de ma tête. Des flèches semblables à de fortes pluies tombèrent sans cesse. Les impacts, qui donnaient l’impression que le bouclier allait être éjecté, résonnèrent continuellement contre mon bras. Une flèche transperça le bouclier, sa pointe effleura mon visage. Ce bouclier n’était plus utilisable. J’avais donc jeté le bouclier et j’avais regardé sous le mur. Les unités de Grasha et de Forneus étaient déjà sous les murs. Les PNJs de ce côté se battaient contre les Hellanders qui escaladaient le mur en faisant tomber des pierres.

Quelqu’un avait attrapé ma nuque et m’avait tiré en arrière.

« Doumeguri-kun ! C’est dangereux ici. Retourne dans le hall de la guilde ! » Asagiri cria avec un regard désespéré.

« M-Mais ! Je…, » balbutiai-je.

« Écoute ! Shizukuishi est dans le hall de la guilde ! Je t’en prie ! » déclara-t-elle en suppliant.

« D... d’accord ! » répondis-je.

Je m’étais retourné et j’avais couru dans les escaliers, en descendant à l’intérieur du mur. Mais je n’allais pas au hall de la guilde, je courais vers la porte du château. Et je m’étais ensuite caché dans un endroit inaperçu, à l’abri des regards. La voix d’Asagiri me revenait aux oreilles.

« Je vais certainement protéger Caldart. »

— Désolé, Asagiri.

J’avais ouvert la fenêtre du système et j’avais sélectionné l’équipement. L’armure du Roi-Démon me transforma. Il n’y avait pas de meilleur partenaire fiable que celui-là maintenant. Quand mon corps avait été enveloppé dans une armure noire, j’étais passé de Doumeguri Kakeru au Roi-Démon Hellshaft.

— Maintenant, c’est parti. C’est l’heure du Roi-Démon.

En agitant mon manteau de flamme, j’étais sorti de la cachette. Mon plan était le suivant. J’ouvrirai la porte du château de l’intérieur et l’armée de l’Hellander entrera dans la ville. Ce faisant, la guilde 2A pourrait être détruite sans que l’Hellander subisse trop de pertes.

Les PNJs qui étaient tombés nez à nez avec moi avaient préparé leurs armes avec une attitude agitée. Il n’était pas nécessaire de dégainer mon épée. J’avais refermé mon poing, j’avais levé mon bras et j’avais frappé les PNJs aussi fort que possible. Les corps des PNJs avaient été facilement soufflés, j’avais utilisé toute ma force dans ce coup. J’avais fait voler les PNJs face à moi les uns après les autres et j’étais ainsi rapidement arrivé à la porte.

Les soldats qui gardaient le levier qui ouvrait la porte étaient équipés des lances. Dix personnes au total. J’avais transformé le manteau en épée et je m’étais approché sans arrêter mon avance.

J’avais légèrement fait pivoter mon épée et j’en avais coupé un d’un seul coup. Les soldats qui arrivèrent les uns après les autres furent ainsi abattus comme si je chassais des insectes.

Lorsque tous les obstacles avaient ainsi pu être franchis, je m’étais approché du levier qui ouvrait et fermait l’immense porte du château. Un cadre en acier, comme un rail de train, dépassait du mur. J’avais alors tiré le levier en acier vers le haut, en y mettant toute ma force.

Puis, avec le bruit des engrenages et des mécanismes se déplaçant à l’intérieur, la porte avait commencé à s’ouvrir lentement.

En même temps, l’Hellander avait afflué dans la ville par l’ouverture. Les hommes bêtes, les morts-vivants, les elfes noirs et les vampires se précipitèrent les uns après les autres dans Caldart.

Des groupes d’êtres démoniaques coururent dans les rues tout en laissant sortir des voix étranges.

« Uoh !? A-attendez, c’est mauvais ! La porte ! La porte a été détruite ! »

J’avais tendu mes oreilles et j’avais entendu un échange sur le mur.

« Vraiment ? Mais comment est-ce possible ? »

« Hé ! Qu’est-ce que tu as dit ? »

J’entends des cris de confusion. Je ne les blâmais nullement. La porte du château, soi-disant solide, avait été soudainement détruite sans avertissement. C’était normal qu’ils soient confus.

« Non… pas possible ! » La voix choquée d’Asagiri m’était parvenue.

« Bon sang ! Pourquoi est-ce que ça arrive ? » Puis j’entendis le cri d’Ichinomiya plein de frustration. 

En voyant les Hellander se précipiter dans les rues de la ville, ils seraient sûrement attaqués par le chaos et le désespoir.

« Cet endroit est foutu ! Retournons dans le hall de la guilde ! » ordonna Ichinomiya.

« D’accord! »

La guilde 2A avait commencé à se déplacer sous l’instruction d’Ichinomiya. Je me cachai sous le mur et je regardai furtivement les gars de la 2A qui descendaient les escaliers. Ichinomiya et les autres membres du groupe coururent après ça dans la rue principale vers le hall de la guilde.

Leur destination est-elle le hall de la guilde ?

J’étais sorti de ma cachette et j’avais suivi la guilde 2A jusqu’au hall de la guilde. J’avais marché rapidement dans la rue principale et quand j’avais tourné au coin de la rue —,

« … Quoi !? »

Un peu soudainement, j’avais instinctivement arrêté mes pieds sur la scène qui m’avait soudain sauté aux yeux.

— Quoi, qu’est-ce que c’est ?

Les Hellanders avaient envahi la cité par la porte du château et avaient attaqué les PNJs, pillant les marchandises de chaque magasin. Des incendies avaient été allumés dans la ville, les magasins et les échoppes multicolores brûlaient et s’effondraient les uns après les autres.

Cette ville de Caldart, pleine de bonheur et de vivacité, s’était maintenant transformée en une image de l’enfer.

Le clan Deog m’avait traversé l’esprit.

— En fin de compte, c’est la même chose, n’est-ce pas ?

Un monstre magique s’approcha de moi.

« Roi-Démon ! Regardez ça ! C’est une gemme rare ! Je vous les donne avec plaisir ! »

Alors que la bête magique fixait la pierre précieuse qu’elle tenait dans ses mains, des sentiments irrationnels s’étaient développés en moi.

« Stooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooop! » Avant que je ne le sache, je criais.

Les bêtes magiques déchaînées avaient soudain arrêté leurs mains et m’avaient regardé attentivement, en retenant leur respiration.

J’étendis courageusement mes bras et je fis résonner ma voix comme si je déclarais de manière auditive. « L’enfer qui éteint l’âme est la croix de l’enfer qui ne fait qu’offrir mon pardon. Couchez-vous, êtres vivants. À partir d’ici, seulement, je veux marcher sur la Route du Roi. »

Les êtres magiques qui remplissent la rue principale de Caldart étaient partis d’un seul coup. Les masses de monstres alignés des deux côtés de la route se tenaient au garde-à-vous. J’avais marché lentement vers le hall de la guilde sur le chemin tracé par les êtres magiques debout. Je suivais le même chemin que lorsque j’étais arrivé à Caldart, guidé par Asagiri. La route que je suivais avec Asagiri avait complètement changé depuis cette époque, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Les bâtiments des deux côtés de la route étaient à peu près partiellement détruits, et des gravats étaient éparpillés sur la route.

L’étalage de rue qui appartenait au sympathique vieil homme avait été englouti par les flammes, l’élégante parfumerie avec ses lunettes cassées et l’intérieur de la boutique était inutilisable.

Je m’étais senti déprimé et j’étais passé devant le restaurant de la Licorne Danse, enveloppé de flammes rouge vif, et j’étais arrivé devant le hall de la guilde. Je m’étais arrêté devant la porte qui semblait extrêmement petite.

+++

Partie 3

Il était facile de vaincre ces types directement de front. Mais quelque chose comme ça était un mauvais choix. Il fallait qu’ils comprennent clairement la différence entre eux et moi, pour qu’ils ne pensent plus jamais à s’opposer à moi. Il n’était pas nécessaire de refaire une guerre comme celle-ci. Pour leur faire comprendre qu’il y avait un mur infranchissable entre la Guilde 2A et le Roi-Démon, je devais le faire. Pour cela —,

Je m’étais tordu le poignet, en mettant mes doigts en forme de L. Puis j’avais sélectionné l’action spéciale dans le menu que j’avais ouvert, et j’avais bien constaté qu’il y avait une icône avec la silhouette d’une belle femme dedans.

Très bien. Allons-y !

J’avais donné un coup de pied et j’avais cassé la porte. La porte se détacha des charnières et s’envola dans le hall.

J’étais lentement rentré dans le hall.

Les gars de la guilde 2A me regardaient avec des yeux comme s’ils ne pouvaient pas le croire.

« Soyez — soyez prêt au combat ! » cria Ichinomiya.

« Attends, je ne suis pas encore prêt. »

« Uwa, uwa, uwa. »

Désolé, mais je ne vais pas attendre que vous vous prépariez. Un individu distant ne peut pas lire la situation, vous savez ?

« Fuhahahahahah! Peu importe la force que vous avez accumulée ou vos compétences acquises, c’est bien de réaliser que tout ce que vous avez n’a aucun effet sur moi ! » déclarai-je.

J’avais utilisé mon manteau de flamme comme une épée et je l’avais déplacée de toutes mes forces.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaa! »

« Uwaaaaaaaaaaaaaaaa! »

L’épée créa une formidable onde de choc. Tout l’intérieur de la salle, comme les canapés et les tables, avait été soufflé, claquant contre les murs avec les membres de la guilde 2 A.

Le hall de la guilde, qui était devenue paisible pendant un instant, s’était transformé en une véritable arène où la Guilde 2A et moi allions participer à un combat mortel et où de très petits fragments étaient éparpillés partout.

Asagiri écarta les morceaux du canapé cassé et prépara son épée.

« Roi Démon Hellshaft ! Nous vous vaincrons et retournerons dans notre monde d’origine ! » cria Asagiri.

Une couleur désespérée était en suspension dans ses yeux.

« Nous allons sans aucun doute revenir ! » continua-t-elle.

Je le sais.

Je vais certainement vous sauver. Donc,

— Il n’y a aucune chance que je sois vaincu ici !

« Intéressant. Vous pouvez essayer ! Humain ! » répondis-je.

Dans le menu qui flottait devant moi, je touchai du doigt l’icône avec la silhouette d’une belle femme.

Puis une autre fenêtre s’était ouverte.

Oui, vous me surpassez de loin. Des capacités élevées, des points positifs, de grandes aptitudes à la communication, vous résolvez les difficultés avec la puissance de l’organisation. Cela dépasse légèrement le pouvoir d’un individu.

Cependant, vous ne pourrez jamais me battre.

— Parce que moi !

{Authentification de l’âge — fonction inappropriée pour les personnes de moins de 18 ans. Êtes-vous sûr de vouloir l’utiliser ?}

Parce que contrairement à vous, j’ai déjà monté les marches de l’âge adulte ! J’ai les pouvoirs d’un adulte qui n’ont pas été libérés chez vous ! Regardez les capacités spéciales des adultes !

J’avais appuyé de toutes mes forces sur le bouton de la fenêtre.

Et une autre fenêtre s’ouvrit.

{Attention — ceci est un article payant. 98 000 yens seront facturés. Acceptez-vous ?}

QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !?

Qu’est-ce que c’est que ça… ? Les succubes font payer maintenant !? Et en yens, vous voulez dire de l’argent réel ! ?

C-C’est un prix excessif !

« Le Roi Démon agit bizarrement ! » Asagiri avait tourné un visage dubitatif vers Ichinomiya.

« Attention ! Il essaie peut-être de faire une attaque spéciale ! » répondit Ichinomiya.

« Tuons-le pendant que nous le pouvons ! » répondit Asagiri.

Kuh ! Merde ! Je vais certainement être facturé dans le monde réel, n’est-ce pas !? Et pourquoi 98 000 yens !? Je n’ai jamais acheté quelque chose comme ça ! Est-ce que c’est l’abîme des adultes ! ? Les adultes ne sont pas géniaux. Putain !

Accepter !!

J’avais vigoureusement appuyé sur le bouton, y mettant toutes mes forces.

L’instant d’après, une brume rose tourbillonna autour de mon corps. J’avais crié en étant à moitié désespéré. « Viens à moi, fascination, viens à moi, plaisir. Ô belle succube. Manifestez-vous et consacrez-moi votre corps, juste pour moi, le souverain du ciel nocturne. »

L’effet lumineux rose se répandit derrière moi.

Ougiya s’était figé avec la bouche encore ouverte. Pas seulement Ougiya. Toute la Guilde 2A me regardait, en étant abasourdie. Ils étaient surpris, en voyant les belles et sexy silhouettes qui apparaissent derrière moi.

De gros seins en micro-bikini étaient sortis de la lumière puis la silhouette de femmes s’était alignée en rang. Puis leurs visages, qui avaient une allure sexy, étaient apparus et elles avaient souri gracieusement.

« Le Corps des succubes a été appelé, obéissant à la convocation du Roi Démon Hellshaft. »

Derrière moi, il y avait des succubes, en tout, il y en avait 20. Toutes étaient à moitié nues et portaient des costumes sexy. Elles courbaient leur corps dans des poses lascives, cachant à peine leur entrejambe et la pointe de leurs seins. Chaque fois que leurs gros seins tremblaient, les yeux de la guilde 2A étaient collés sur eux. La forme des pointes des seins dépassait du tissu fin. Une taille fine. De grosses fesses et des cuisses pulpeuses. Il n’y avait pas que des femmes mûres. Certaines d’entre elles avaient le même âge, mais il y avait aussi des filles petites et d’apparence très enfantine parmi elles. Elles cachaient leurs seins légèrement gonflés avec un mince morceau de tissu, et bougeaient de manière coquette autant que possible avec leurs visages espiègles.

« Oh… incroyable. »

Arisugawa et Yamada avalèrent aussi de la salive tout comme l’Allemagne. Non seulement les garçons, mais aussi les filles avaient été captivées par leurs silhouettes envoûtantes.

« Elles sont vraiment jolies, mais… »

« Oh non… elles sont étonnantes et érotiques. »

Busujima et Miyakoshi tournèrent vers elles un regard d’admiration avec enthousiasme.

La séduction et les phéromones dites aphrodisiaques étaient diffusées par le Corps des succubes. Avec son effet, les garçons et les filles se sentaient comme s’ils avaient bu de l’alcool, s’excitant sexuellement. Mon esprit était étourdi et ma visibilité vacillait. J’étais sur le point d’oublier ce que je faisais.

— Ma défense n’est pas efficace contre l’aphrodisiaque émis par les succubes, hein ? Comme on s’y attend d’un article payé !

« Donnez à ce groupe le plus grand des plaisirs, » ordonnai-je.

« Comme vous le souhaitez. » Répondirent les succubes.

Suivant mes instructions, les succubes soulevèrent de délicieuses acclamations et coururent vers les membres de la guilde 2 A. Les membres de la guilde 2A se tenaient debout, sans savoir comment s’y prendre avec les beautés qui s’élançaient vers eux sans défense.

 

 

 

Et pour une raison ou une autre, les succubes s’étaient précipitées à un endroit.

Hein ? Pourquoi tout le monde y converge-t-il ?

« Kyaa, quel merveilleux gentleman ! Pourquoi ne pas se sentir bien ? »

« Vous êtes vraiment un bel homme… ne voulez-vous pas… avoir un enfant avec moi ? »

Toutes les succubes qui étaient apparues s’accrochaient à Ichinomiya tout en élevant des voix coquettes.

« Qu… qu’est-ce que vous faites, vous...!? » s’écria Ichinomiya.

Ichinomiya, qui était stupéfait par les effets de l’aphrodisiaque, était poussé vers le bas par les succubes. Il s’était entiché des plaisirs procurés par leur corps sexy.

« Uooh ! Poussez-vous… hors du chemin, » tenta Ichinomiya.

« Iyaa Fufufuh, je vous donnerai les meilleurs plaisirs. »

Les succubes avaient commencé à caresser le corps d’Ichinomiya d’une manière plutôt obscène. Ichinomiya résista désespérément, mais il ne pouvait pas s’opposer à l’effet aphrodisiaque qui l’affectait en ce moment. Sa volonté de résister lui avait été volée par les phéromones émises par le corps des succubes et la sensation de leur corps souple et doux. Et ainsi, il était devenu captif du plaisir qui lui avait été donné.

Il finit par succomber aux succubes et tendit la main vers leurs seins voluptueux.

« N aan Aah… oui, plus. Frottez-moi plus. »

Les personnes stupéfaites de la 2A revinrent à la raison et déclenchèrent un tollé.

« Hé, Akira-kun ! Ne les prends pas tous pour toi, d’accord ? Laisse-moi aussi en avoir ! »

« Yo ! Ce n’est pas bon de les monopoliser ! »

« O-oui, il a raison ! »

Les garçons avaient désespérément tenté de sauter sur les corps des succubes. Mais elles les avaient chassés brutalement avec leurs mains.

« Oubliez cela. Ce type est viril. Nous n’avons rien à faire avec vous, partez. »

Uwaah, c’est dur !

Même dans les jeux, les beaux hommes sont les gagnants !?

Comment une telle injustice est-elle permise ?

Même Ougiya a perdu toute couleur à cause du choc extrême !?

« Allez ! Que faites-vous dans un moment pareil ? »

« C’est… embarrassant. »

Hinazawa et Yuuki regardaient les actions d’Ichinomiya et des succubes avec un visage rouge vif.

« Hé, qui sont ces femmes ? Explique-toi, Akira ! Qui sont ces salopes ! ? »

« Au fait, pourquoi frottes-tu leurs poitrines ? Es-tu stupide ? »

Le duo de Gal avait fait rage. Le hall de la guilde avait dépassé le stade de la scène de combat, cela s’était transformé en un creuset de cris d’agonie. Une seule personne parmi elles, Asagiri, était restée immobile, abasourdie.

Maintenant, puis-je terminer ?

J’avais abaissé l’épée fabriquée à partir du manteau de flammes et je m’étais glissé vers les gars de la guilde 2A.

« Quelle cruauté ! Akira est le pire homme ! Le pire ! » cria Busujima.

Je m’étais approché de Busujima en pleurs et en colère. Puis j’avais enfoncé l’épée dans sa poitrine par-derrière.

« Je te déteste tellement m... eh ? » s’écria Busujima.

Je l’avais poignardée sans pitié. Dès que Busujima haussa la voix, ses points de vie avaient été épuisés par mon épée. Ses mains affaiblies étaient tombées sur le sol tout d’un coup, elle ne pouvait plus bouger, ses yeux s’étaient ouverts en grand dans l’étonnement.

J’avais tourné le dos à Busujima qui disparaît, devenant de la lumière, puis je poignardai l’abdomen de Miyakoshi avec mon épée. Elle avait eu des convulsions pendant quelques secondes, mais elle avait immédiatement disparu, devenant des particules de lumière.

« Whyyy ! Salopard Akira ! Tu es l’ennemi ou quoi !? Je vais te battre jusqu’au bout… »

J’avais frappé avec mon épée, par en dessus de la tête de l’Ougiya en furie. Je l’avais achevé d’un seul coup, en le faisant disparaître.

« Une guerre ! Une guerre envers Ichinomiya ! »

« Parce que tu es un bel homme, peux-tu faire tout ce que tu veux !? »

« Tu es le pire des hommes ! »

« P... Pervers ! »

L’Allemagne, Yamada et Hinazawa faisaient du bruit, ils ne remarquèrent pas ma présence. Je leur enfonçai mon épée dans le dos avec diligence. Les adversaires étaient sans défense, c’était donc un travail très facile. Naturellement, j’étais affecté par l’aphrodisiaque de la succube, et Ichinomiya avait capté mon attention.

Le développement avait été un peu différent de ce que j’attendais, mais tout s’était finalement bien passé. J’avais fait claquer mon doigt sur Arisugawa, qui se couvrait les yeux devant une scène aussi érotique, et j’avais donné le coup de grâce.

Ensuite, les succubes s’éloignèrent du corps d’Ichinomiya et disparurent comme si elles se dissolvaient dans l’air.

« Kuh... ! »

Ichinomiya se leva avec des jambes tremblantes et me regarda d’un air renfrogné.

« Roi-Roi-Démon Hellshaft. Je ne vous pardonnerai jamais… » s’écria-t-il.

« Hmm… Tu dis ça malgré que je t’aie donné le plus beau des plaisirs avant de mourir. Tu es ingrat, » déclarai-je.

Ichinomiya avait dégainé son épée. La lumière habitait la lame de l’épée.

« Rayon de soleil —, » commença-t-il.

« Trop lent ! » répondis-je.

L’instant d’après, le corps d’Ichinomiya avait été transpercé par des dizaines d’épées.

« ― Gah!? Guh, aaaah! »

Le manteau de flamme s’étendit, alors que ses extrémités s’étaient transformées en dizaines d’épées. Les épées empalèrent Ichinomiya, en s’assurant de tenir son corps.

Et pourtant, Ichinomiya me menaça de son épée. Mais il n’avait plus la force de me frapper. Il avait laissé tomber son épée sur le sol et m’avait regardé fixement, faisant frémir ses lèvres.

« Roi Démon… vous êtes un monstre ! » murmura-t-il.

« Tu me fais des éloges, » répondis-je.

Avec son corps qui convulsait, Ichinomiya répondit, assemblant les mots d’une manière ou d’une autre.

« Eh bien, il faut maintenant détruire la ville et massacrer tout le monde, » déclarai-je.

Que suis-je en train de dire ?

Dans mon esprit, les sourires du patriarche Deog, de Degu et d’Oga avaient été ravivés.

Même toi, tu as été abattu, hein, héros.

« D’ailleurs vous… quel est votre but, me faire être en mauvais termes avec tout le monde !? » demanda-t-il.

Eh bien… c’est une simple coïncidence, un accident je dois dire… Mais montrer des actes érotiques devant tout le monde est assurément au niveau de vivre dans la honte. Je suis vraiment désolé. Je ne m’attendais pas à ce que tout le monde t’en veuille. C’est pourquoi je suis vraiment désolé.

Le corps d’Ichinomiya était tombé sur le sol.

« … Mais je… un jour, je vous vaincrai… sans faute, » déclara-t-il.

J’avais essayé de répondre quelque chose. Cependant, à ce moment-là, le corps d’Ichinomiya avait disparu sous la forme d’une lumière.

+++

Partie 4

Et j’avais ensuite marché jusqu’à l’autre.

« … Roi-Démon Hellshaft… comment osez-vous, tout le monde est… »

Asagiri s’enfonça avec force sur le sol, en murmurant vaguement. Ses yeux étaient troubles et apparemment les effets de l’aphrodisiaque étaient plus forts sur elle que sur les autres. Asagiri, ta détermination à vouloir rentrer chez toi est forte. C’est pourquoi je vais te briser mentalement. Cela pourrait te faire du mal. Tu seras probablement de mauvaise humeur tout comme Shizukuishi. Mais c’est pour protéger ta vie. Et ce n’est pas la réalité. Cela ne déshonorera pas ton corps dans la réalité. Alors…

J’avais enlevé mon manteau sans effort. Le manteau s’était étiré sous la forme d’un certain nombre de cordes, retenant les mains et les jambes d’Asagiri. Pour une raison quelconque, elles étaient presque comme des tentacules. Les tentacules soulevèrent le corps d’Asagiri et la firent se lever avec force.

« Q-Qu’est-ce que c’est… ? » s’écria-t-elle.

« Ils ne brûlent pas. Ne t’en fais pas pour ça, » déclarai-je.

Mais je pense qu’il est impossible de ne pas s’en inquiéter. Asagiri fixait les fils de flamme avec des yeux vagues. Il semble qu’elle essayait de mettre de la puissance dans ses membres, mais les membres d’Asagiri n’avaient aucune puissance même quand elle les tirait. Les cordes de flammes, apparemment sans substances, étaient plus solides que n’importe quelle corde.

« Qu-Que comptez-vous me faire ? » demanda-t-elle.

« Je ne vais pas seulement te tuer. Avant ça, je vais te donner du bon temps, » répondis-je.

« Eh? »

J’avais saisi le cou d’Asagiri à deux mains.

Kuh… Je suis incroyablement nerveux. Mon cœur était sur le point de sortir de ma bouche. Asagiri tremblait en raison du stress et de peur, mais j’étais aussi vraiment nerveux.

Mais elle ne s’en rendit pas compte. En fait, le Roi-Démon essaie de faire quelque chose de terrible à la fille que j’aime, alors je me sens si nerveux !

J’avais ouvert les mains en rassemblant ma résolution.

Un ruban s’envola et le bruit des vêtements qui se déchiraient résonna. Les boutons de la chemise se détachèrent, la poitrine couverte d’un soutien-gorge blanc devint alors visible. Asagiri regarda ses seins exposés comme s’ils étaient les affaires des autres.

« Ah… ? »

Les palpitations de mon cœur étaient devenues intenses. Ne finira-t-elle pas par entendre le son de mon cœur ? Je me sens mal à l’aise.

« Ah… n... ne le faites pas, » supplia-t-elle.

Les joues d’Asagiri étaient devenues rougeâtres. Était-elle excitée ? Sa respiration était lourde. À chaque fois, sa grosse poitrine montait et descendait. La courte cape qu’Asagiri portait toujours sur ses épaules glissa alors.

Maintenant, j’avais posé mes mains sur la ceinture. J’avais mis de la force dans mes mains et je l’avais arrachée avec force.

La personne en question avait-elle tenté de s’échapper loin de mes mains ? Elle avait secoué sa taille comme pour la faire frétiller. Mais cela ne ressemblait qu’à une danse envoûtante. Je posai alors mes mains sur la jupe.

« Haaaannh ! He-Hellshaft, vous ne pouvez pas ! » s’écria-t-elle.

J’avais alors arraché sa jupe, et sa culotte blanche en dessous avait été exposée devant moi.

« Nooon… vous ne pouvez pas, je ne dois pas montrer ça à quelqu’un comme vous… » déclara-t-elle.

Asagiri faisait un effort inutile alors qu’elle essaya de cacher son corps en quelque sorte en frottant ses cuisses l’une contre l’autre. J’avais déplacé les cordes enflammées et j’avais fait en sorte que les jambes d’Asagiri s’écartent à gauche et à droite.

« Ah… ne… regardez pas ! » supplia-t-elle.

Le corps d’Asagiri était magnifique. Nous étions dans une telle situation, mais j’étais avec mes yeux fixés sur elle avec adoration. Son corps était enveloppé dans des sous-vêtements propres et soignés. J’avais vu son contour devant la cheminée lorsque nous avions été entraînés dans la dernière Quête d’Épidémie.

Cependant, à cette époque, elle était enveloppée dans un rideau et ne pouvait qu’imaginer sa silhouette. Mais maintenant, son corps réel était devant mes yeux. J’avais regardé longuement et attentivement ses membres, comme pour vérifier la réponse de l’imagination que j’avais eue à ce moment-là.

En fait, c’était plus beau et plus érotique que je ne l’imaginais.

« R-Roi-Démon… Hellshaft, ne faites pas de choses indécentes, comme… ça… annh ♡ ! »

Elle marmonna tout en haletant, le visage rougissant de plus en plus. Avec ce geste, j’avais eu l’illusion qu’Asagiri était devenue une succube. C’était un visage fascinant et obscène que je ne pouvais pas imaginer comme appartenant à l’idole de l’école.

« Je peux faire cela. Je vais te faire goûter à fond au vrai désespoir et à la fatalité. Au point que tu ne pourras plus faire face aux autres quand tu seras redevenue saine d’esprit, » déclarai-je.

Asagiri plissa les yeux en extase et fit frémir son corps. Asagiri semblait maintenant capable de ressentir des sentiments immoraux agréables, mais aussi des menaces et des reproches.

Je posai mes mains sur le soutien-gorge blanc pur.

« Ah, ne… pas plus que ça et…, » supplia-t-elle.

J’avais arraché son soutien-gorge. Ses gros seins blancs rebondirent et tremblèrent légèrement.

« Aaaaaanh ♡. »

J’étais si agité que j’avais cru que mon cœur allait s’arrêter. Leur taille, les formes qui dessinaient de beaux cercles, les pointes qui dépassaient largement à leurs extrémités, tout était joli et lubrique.

Ses seins étaient différents, comme s’ils transcendaient la réalité par rapport à Forneus ou Satanachia. Ils étaient nouveaux et irréalistes. Des larmes avaient coulé et étaient tombées des yeux d’Asagiri. Était-ce par tristesse ou parce que le plaisir commençait à déborder ? Cela m’était inconnu.

« Pourquoi ? Êtes-vous en train de… ? » me demanda-t-elle.

Ses joues rougissaient, elle me regarda d’un air ensorcelé.

« Est-ce que… je vous plais ? » me demanda-t-elle.

Mon esprit s’en était involontairement détourné. Je m’étais réjoui et j’avais tendu la main vers le dernier objet fin restant.

Je m’étais préparé mentalement et j’avais déchiré les sous-vêtements d’Asagiri.

« Nuaaaaaaah! »

Asagiri avait fait plier son corps en arrière. La sueur brillait, et elle volait partout.

 

 

Asagiri n’avait pas de vêtements, elle ne portait que ses gants et ses bottes.

Elle était d’une beauté presque éblouissante.

Le modèle RV que j’avais fait n’avait même pas atteint la cheville.

Bien que je me sois senti très impressionné, mon cœur n’était pas du tout excité.

Des sentiments plus lourds et douloureux pesaient sur moi plus que la joie et l’excitation.

Mettons fin à cela. N’est-ce pas suffisant ?

Mais alors, à ce moment, j’avais entendu la voix tremblante d’Asagiri qui sortait de sa bouche.

« Je ne serai pas… vaincue… par quelque chose… comme ça, » déclara Asagiri.

Asagiri… Tu.

« Très bien ! Alors je vais te donner encore plus de plaisir ! » déclarai-je.

Ecstas!

Mon pouvoir interdit avait gravé un symbole en forme de cœur dans la zone du décolleté d’Asagiri.

« Hih ! Ah, qu’est-ce que c’est… ça ? » demanda-t-elle.

La sueur était soudainement apparue à la surface du corps d’Asagiri. Toute sa peau était rougie de la couleur de la fleur de cerisier. De la bave pendait de sa bouche vaguement ouverte. Sa respiration devint encore plus lourde, provoquant des secousses dans son corps par des mouvements courts et répétés.

« Ah… c’était… incroyable… complètement différent… d’avant ♡, » déclara-t-elle.

« Fufufu, secoue tes hanches tout de suite et supplie-moi, » quand je le lui avais chuchoté à l’oreille, Asagiri avait fait plier son corps d’avant en arrière et elle révéla une voix de plaisir.

« Yaanh... Je, je ne peux pas… c’est, c’est embarrassant… ♡, » gémit Asagiri.

J’avais alors frotté les seins d’Asagiri à fond.

« Hyaaaaaaaaaaaaaaaan ♡. »

« Comment est-ce ? Tu laisses sortir une voix inconvenante, » déclarai-je.

Asagiri s’était mordu les lèvres et elle tenta de supporter le plaisir. Et elle me regarda avec des yeux brillants.

« … Cela m’a juste, surprise… vous ne me faites sentir… r-rien… annh ♡, » déclara-t-elle, difficilement.

« J’attends avec impatience de voir ça, » déclarai-je.

J’avais alors frotté les seins d’Asagiri comme pour les pétrir. Ils me semblaient provenir d’un rêve. Curieusement, ils finirent par me réconforter d’une certaine façon.

« Fuu, ah, ah, aaanh ! NNe me… touchez pas, plus, noooonnn ♡, » gémit-elle.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Où est passée ta bonne humeur ? » lui demandai-je.

Asagiri baissa son visage empli de gêne et bafouilla d’une voix très faible. « P-Parce que personne ne m’a touchée… c’est ma… première fois… nn. Aaaaah ♡ ! »

Je vois. Donc Ichinomiya ne l’a jamais touchée ?

« C’est ta première fois, et pourtant tu te sens déjà si bien ? Comme c’est obscène ! » déclarai-je.

Asagiri avait fait frémir son corps et avait levé la tête.

Elle se sentait si bien, que sa bouche ne bougeait même pas correctement, et exprimait le déni d’une voix affectueuse.

« V-Vous avez tort, aaaahn ♡. Je ne ressens rien, rien ♡. Je ressens ♡ Aaaaauan ♡. »

La pointe de ses seins se durcissait peu à peu, informant que son corps se délectait de ça. J’avais pincé ces bouts et je les avais roulés doucement du bout des doigts pour profiter de leur dureté.

« Hyaaaaaahnnnn! Ne ♡ pas, ça, je deviens étrange ♡ ! » supplia Asagiri.

Je m’étais agenouillé tout en caressant le corps d’Asagiri. Je ne pouvais pas résister au désir de voir la partie la plus importante d’Asagiri.

« Non, ne… regardez… pas ♡. »

Un soupir mêlé de honte et de plaisir se fit entendre. Contrairement à sa volonté, le corps d’Asagiri était vraiment et totalement excité, et cela d’une manière sexuelle.

J’avais étendu le bout de mes doigts vers la partie secrète d’Asagiri. La nervosité monta en moi. J’avais repoussé les doigts qui avaient essayé de m’arrêter avec courage. Et finalement, j’avais touché cette partie.

« … !? ♡ Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ♡♡♡! »

Asagiri fit alors entendre une voix pleine de surprise.

Le bout de mes doigts était enveloppé dans une sensation que je n’avais jamais ressentie auparavant. Ce n’est pas une sensation d’acier comme celle qu’avait ressentie avec le modèle VR d’Asagiri. C’était chaud, doux, je me sentais heureux, comme si j’étais étrangement guéri. J’avais l’impression de rêver, d’une certaine façon. J’avais bougé le bout de mes doigts pendant que je rêvais.

« Fuah ♡ Aah, anu ♡! »

Asagiri tira sa langue avec un visage envoûtant. Le visage de la jeune femme, de l’étudiante d’honneur, n’était pas visible.

Quand j’arrêtai de bouger mes doigts, Asagiri poussa sa taille toute seule vers moi.

« Qu’est-ce que c’est ? Tu secoues toi-même ta taille, » déclarai-je.

« Aaan! C’est faux, je ne les secoue pas, ou quoi que ce soit d’autre ! Ça ne fait pas du tout du bien, du tout… haaaann ! Je ne me sens pas bien ♡, » répliqua-t-elle.

Contrairement à sa bouche, Asagiri bougeait sa taille d’avant en arrière comme pour en souhaiter plus. Malgré sa volonté de vouloir résister, elle était complètement vaincue par le plaisir. Elle plissa ses yeux avec une attention ravie et continua de libérer de lourdes respirations accompagnées de soupirs chauds. Même si elle avait une apparence si immodeste, embarrassante et indécente, Asagiri était infiniment belle et mignonne.

Très vite, Asagiri se mit sur la pointe des pieds et fit plier son corps en arrière.

« Je ♡ Iyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ♡♡♡♡, » cria-t-elle.

Elle tordit alors sa gorge et elle fit frémir de plaisir tout son corps. Sa taille trembla, puis elle perdit toutes ses forces, la tête pendante. Elle perdit conscience très rapidement.

J’avais transformé le manteau en épée et l’avais placé derrière Asagiri. Puis j’avais levé l’épée au-dessus de la tête.

Asagiri. Un jour, je — …

Puis faisant face au dos d’Asagiri, j’avais fait basculer l’épée vers le bas, de toutes mes forces. Le corps d’Asagiri avait été coupé en deux. Son corps avait disparu, devenant des particules de lumière.

« C’est terminé, hein, » j’avais pensé ça, mais je l’avais immédiatement nié, en secouant la tête. Et j’avais regardé le plafond.

« Non… il y en a une autre. »

J’étais monté dans les escaliers du hall de la guilde. C’est trop étroit pour la carrure de Hellshaft. J’étais monté et je m’étais avancé dans le couloir. Si je me souvenais bien, sa chambre était au fond de ce couloir.

Trois pièces se trouvaient jusqu’à la pièce du fond, et la porte que je visais s’était ouverte.

… Elle était là, hein.

Shizukuishi Non, portant une cape qui couvrait tout son corps, était sortie de la pièce en étant détendue.

Shizukuishi me regarda avec un regard calme, sans être affolée. La cape était bien fermée sur le devant, comme pour protéger son corps.

Quand elle avait atteint le centre du couloir, elle avait arrêté le mouvement de ses pieds.

Nous nous étions alors regardés l’un et l’autre, en laissant un espace d’environ 5 mètres entre nous.

Cette fille… qu’est-ce qu’elle va faire ?

De façon inattendue, Shizukuishi déploya son manteau.

« Quoi… !? » m’écriai-je.

Des membres d’un blanc éclatant avaient émergé hors de la cape noire.

Elle était complètement nue.

Et un grimoire était dans l’une de ses mains.

Bon sang !

Au moment où je l’avais pensé, une magie offensive avait été invoquée avec toute la puissance de Shizukuishi.

Elle avait probablement incanté le sort alors qu’elle était dans la pièce.

Elle me prenait par surprise, alors qu’elle ne m’avait donné aucune chance de me défendre.

Des flammes violentes giclèrent de la main de Shizukuishi. Les flammes tourbillonnèrent, formant une tornade et une tempête.

J’avais été stupéfait par son énorme pouvoir destructeur.

Qu’est-ce que c’est que ça !?

J’avais reçu un coup direct et j’avais été soufflé jusqu’au bout du couloir.

« Nuoooooooh! »

L’orage surnaturel brisa les murs du couloir et souffla sur le plafond. Le tourbillon de flammes emporta impitoyablement les Points de Vie de mon corps.

Shizukuishi ! Tu as probablement préparé cette magie pendant tout le temps où tu as été enfermée dans ta chambre, non ?

C’était sûrement une magie rituelle qui se préparait en consommant tous ses points de mana.

Sinon, ce pouvoir serait impossible !

Étais-tu convaincue que j’allais apparaître ici ?

« Kuh... Je suis Hellshaft, le Roi Démon des Flammes ! »

Je serrais les dents et tenais à peine debout le sol au bout du couloir.

« Ne te moque pas de moi ! » déclarai-je.

J’avais ouvert les deux bras et j’avais bombé ma poitrine, en mettant tout ce que j’avais. La tempête de flammes qui s’était abattue là avait été envoyée en l’air.

L’effet de la magie rituelle avait été arrêté.

Mes points de vie restants étaient de 50.

J’étais à un niveau où je pouvais mourir avec une seule magie offensive.

Cependant, Shizukuishi n’avait plus de mana en elle. J’avais marché dans le couloir effondré en direction de Shizukuishi.

Shizukuishi m’avait accueilli avec un sourire un peu joyeux comme s’il me bénissait.

« Comme prévu… du Roi-Démon Hellshaft, » déclara-t-elle.

Quelles sont les intentions réelles… de cette fille ?

Je ne la comprends pas.

Je brandis mon épée et me plaçai devant Shizukuishi.

« Gloire infinie pour nous, Ultime désespoir pour les humains. Soyez envoûtés par le rayonnement du diable dont même Dieu tombe amoureux. »

« Oui… c’est vrai, sincèrement, » murmura-t-elle.

Shizukuishi rougit et sourit.

En fermant les yeux comme si elle rêvait, elle avait reçu calmement mon épée et avait disparu sous la forme d’une lumière.

+++

Épilogue

Après cela, une grande fête de la victoire avait eu lieu à Infermia.

Une fête avait donc été organisée.

Comme la LOYAUTÉ des Hellzekters augmentait alors qu’il ressentait une grande joie, le moral de l’armée du Roi-Démon Hellander augmenta aussi dans son ensemble.

« Continuons à travailler dur comme ça ! Je vais aussi boire aujourd’hui ! »

Aikawa-san était de bonne humeur. Elle avait bu dans ma chambre de l’alcool qu’elle avait volé dans la cuisine depuis hier matin, alors maintenant elle devait encore dormir. Elle m’avait tenu compagnie toute la nuit, mon manque de sommeil était énorme. J’avais envie de dormir.

« Doumeguri-kun ! Occupe-toi de ces décombres ! »

« D-D’accord, » répondis-je.

Asagiri montra un tas de décombres. Excuse-moi, il fait environ trois mètres de haut.

Je nettoyais les décombres à côté du hall de la guilde. Travailler quand j’étais resté debout toute la nuit était vraiment difficile. Mais c’est surtout la faute de Shizukuishi, n’est-ce pas ? Alors que je pensais ça avec des yeux de mort, Asagiri était venue me voir en courant.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Ne te laisse pas distraire, d’accord ? As-tu manqué de sommeil ? » me demanda-t-elle.

« Je, je suppose que oui, » répondis-je.

Actuellement, la guilde 2A aidait à reconstruire la cité de Caldart qui était en ruine. Les PNJs étaient apparus de nulle part et avaient commencé à travailler pour reconstruire la ville en ruines. Nous pouvions avoir l’air silencieux, mais notre conscience était si forte qu’elle disait « Caldart est notre ville ». À la suite d’une discussion, nous avions décidé de coopérer à la reconstruction.

« Je vous le dis, c’était le plan du Roi-Démon ! Ce n’est pas ma faute. »

Pendant ce temps, Ichinomiya se retournait, s’expliquant à tout le monde. Cependant, tout le monde regardait Ichinomiya avec des yeux froids emplis de doutes. Ougiya avait fait la moue et avait détourné le regard, mécontent.

« Non, seulement Akira-kun faisait des choses perverses avec ces femmes, nous n’étions pas capables de faire quoi que ce soit et c’est un fait. »

« Je vous l’ai déjà dit ! Ce n’était pas mon intention, » répliqua Ichinomiya.

Busujima et Miyakoshi s’étaient regardé le visage avec des expressions de dégoût.

« En es-tu sûr ? Même si tu frottais leurs seins avec un tel visage. »

« C’est exact. Quelle indécence ! Fais-tu cela pour essayer d’éviter tes responsabilités ? »

« … !! »

Ichinomiya serra les poings et fit frémir ses épaules.

« … Mec, je suis vraiment… Je suis désolé, » déclara-t-il.

« Tu as du mal, Akira-kun. »

« Asagiri ne critique même pas Ichinomiya, hein. »

Cependant, le comportement d’Asagiri était étrange, car le comportement d’Asagiri n’avait pas changé après la bataille de Caldart. Elle n’était pas de mauvaise humeur comme Shizukuishi, elle était plutôt plus vivante qu’avant.

Même si je lui ai fait vivre une expérience amère… il est peu probable qu’elle n’en ait pas été affectée, et pourtant.

« Oui. D’une certaine manière, j’ai l’impression de comprendre ce que dit Akira-kun, » déclara Asagiri.

Asagiri rougit légèrement. Ma poitrine était douloureuse et brûlante.

« Je ne m’en souviens pas très bien, mais j’ai… aussi eu quelque chose comme un rêve indécent, » continua Asagiri.

J’avais failli me prosterner, en tombant à genoux.

« D’une manière ou d’une autre, mon corps a été touché par un monstre ressemblant à un démon et… ah ! Mais, je ne comprends pas vraiment. Est-ce que je l’ai vu ou est-ce que je l’ai senti ? C’est pourquoi ce que dit Akira-kun est peut-être vrai, » déclara Asagiri.

UN RÊVEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !?

Certes, j’avais senti que l’effet de l’aphrodisiaque des succubes était terriblement fort, mais… J’étais si nerveux que mon cœur était sur le point de s’arrêter, c’était une décision capitale !

« Mais si ce que dit Akira-kun est vrai, je ne peux pas vraiment pardonner au Roi-Démon Hellshaft, » continua Asagiri.

Soudain, les yeux d’Asagiri étaient devenus tranchants comme des couteaux. La lumière froide qu’ils contenaient me donnait un frisson qui coulait le long de ma colonne vertébrale.

« Je ne peux pas lui pardonner. Je vais absolument le vaincre et retourner dans notre monde d’origine. C’est ce que j’ai décidé, » déclara Asagiri.

« Asagiri…, » murmurai-je inconsciemment.

« Désormais, Doumeguri-kun nous aidera aussi ! Unissons nos forces pour vaincre ensemble le Roi Démon ! Je te laisse donc t’occuper de nettoyer les décombres ! » déclara Asagiri.

Asagiri avait fait un sourire agréable et elle s’était mise à courir vers un autre chantier.

Euh oh, cette Asagiri m’a fait peur. Si on sait que je suis Hellshaft, je vais vraiment être tué. Si Asagiri se rend compte que ce qui lui a été fait était quelque chose de vraiment érotique et non un rêve… en supposant que cela lui ait permis de retourner dans le monde réel, je serais quand même poignardé, n’est-ce pas ?

« Tu es sur le chemin, » déclara une voix féminine.

« Uooh!? » m’écriai-je.

Shizukuishi sortait de la salle de la guilde partiellement détruite. Elle avait descendu les escaliers et semblait se tenir derrière moi avant que je ne m’en rende compte.

« D-Désolé, » balbutiai-je.

« Alors, évite-moi, abruti, » mais je ne pouvais pas dire ça, j’étais un véritable gentleman. Alors s’il vous plaît, veuillez disparaître immédiatement. Rapidement.

Ignorant la voix de mon cœur, Shizukuishi avait levé les yeux vers moi.

« Doumeguri-kun… quand nous avons vaincu le Clan de Deog, as-tu rencontré le Roi-Démon ? » me demanda-t-elle.

Hein ? Après si longtemps ? Oh oui, cette fille restait tout le temps dans sa chambre…

« Rencontre… ? Au contraire, il est apparu devant moi, et au moment où j’ai crié “uwaa”, j’ai perdu connaissance. Peut-être que j’ai été tué à ce moment, » répondis-je.

Shizukuishi marmonna en ayant l’air de s’ennuyer. « Je vois. Doumeguri-kun a revécu comme les autres, donc tu n’étais pas un monstre. »

« Je t’ai dit que je n’étais pas un…, » déclarai-je.

Voilà, j’ai finalement été innocenté… Je veux dire, j’ai réussi à la tromper, je suppose que cela semble plus correct ? Quoi qu’il en soit, c’est la fin de l’histoire — ou du moins c’est ce que je pensais, mais elle n’avait pas pris congé. Qu’est-ce qui ne va pas chez toi

« Hé, Doumeguri-kun… que penses-tu du Roi-Démon ? » me demanda-t-elle.

Pendant un instant, ma poitrine avait été saisie d’effroi. Que veux-tu que je te dise ?

Ce que je pense du Roi-Démon… ?

Shizukuishi me regardait avec un certain niveau d’attente. Est-ce mon imagination, ou ses joues semblent être légèrement rouges ?

Après tout, en tant que membre de 2A, tu dois faire éclater ta colère. Au diable cette haute tension ! Ce salaud ! Ce sentiment !

« Le Roi Démon ? Oh, je comprends ! Hmm, bien…, » commençai-je.

Je m’étais souvenu des choses que j’avais faites.

Après m’être connecté à ce monde, j’avais revécu comme une girouette.

Mais pour quelle raison ?

Pourquoi,

Pourquoi est-ce que je fais cela ?

Pour sauver tout le monde, pour ne pas leur laisser le champ libre.

Bien que cela aurait dû en être ainsi.

Non, même si c’est exactement ce que je devrais faire.

J’avais pensé, combien — .

« … C’est vraiment le pire être. Il fait les choses les plus viles. Il fait ces choses cruelles… et trahit… avec des mensonges, il détruit la ville et tue des innocents. C’est vraiment un lâche…, » déclarai-je.

Je remarquai soudainement que Shizukuishi me regarde comme si elle me tirait dessus.

Hein ? Quoi ? Est-ce que j’ai dit quelque chose qui a révélé mes défauts à nouveau ?

Shizukuishi avait parlé comme si elle crachait, le visage plein de colère. « Tu es vraiment un homme qui ressemble à un déchet. Tu es le plus bas ! »

Elle avait fait un *humph* et avait pris congé.

« Bon sang, tu ne sais rien de Hellshaft-sama…, » déclara Shizukuishi.

Qu… quoi ? Qu’est-ce que c’était à l’instant — ?

Stupéfait, j’avais regardé fixement le dos de Shizukuishi qui s’en allait.

« Doumeguri-kun! »

C’était la voix d’Asagiri au loin. En tournant la tête, je l’avais vue agiter ses mains en travers de la route.

« J’ai oublié de dire que nous déjeunerons au restaurant de la Licorne Danseuse ! Mangeons ensemble avec tout le monde ! » déclara Asagiri.

J’avais levé la main et j’avais répondu à Asagiri qui avait montré un grand sourire sur son visage.

J’y penserai une fois que je serai de retour, quand je serai revenu à la réalité.

Je retournais à Infermia ce soir pour une réunion de stratégie.

Je suis Inferno, qui est né des ténèbres de l’abîme. Je suis Hellshaft, le Roi de l’Enfer !

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Illustrations

Fin du tome 1

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