Unbreakable Machine Doll – Tome 1 – Chapitre 6 – Partie 1

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Chapitre 6 : Soi véritable

Partie 1

La nuit précédente.

Après avoir inspecté l’automate dévoré, Lisette appela Raishin au moment où il était sur le point de partir.

Elle l’avait informé des dangers de s’associer avec Tyrant Rex et lui avait dit de faire attention. Elle lui avait aussi dit que Sigmund était un automate interdit.

Peu de temps après ça.

« Avez-vous des questions jusqu’à présent ? » demanda Lisette.

« Ouais, je…, » commença Raishin.

Le jeune homme devant elle parlait avec légèreté — mais ses yeux avaient une lueur vive lorsqu’il parlait.

« Pourquoi étiez-vous là quand Cannibal Candy dévorait sa proie ? » demanda Raishin.

Les regards s’entrechoquèrent. Elle sentait ses sourcils se mettre à trembler. Lisette poussa ses lunettes le long de l’arête de son nez et lui répondit en cachant son visage.

« Voulez-vous insinuer que je suis Cannibal Candy ? » demanda Lisette.

« Mais vous étiez là, n’est-ce pas ? » demanda Raishin.

« Non. Je viens de recevoir le rapport et je me suis précipitée sur les lieux. Quand j’y suis arrivée, Cannibal Candy avait déjà disparu, » répondit Lisette.

« Oh ? J’avais l’impression que vous aviez vu l’instant de l’attaque, » déclara Raishin.

« … Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? » demanda Lisette.

« Hm. Vraiment ? Je vois, » murmura Raishin.

« Arrêtez vos insinuations. C’est extrêmement bouleversant, » déclara Lisette.

Raishin lui avait jeté un coup d’œil de côté. C’était un regard fixe et fort, dont le poids lui faisait frissonner de peur, qu’elle ne parvenait pas à étouffer.

« Vous avez identifié l’une des marionnettes dévorées comme étant l’Étoile du matin, n’est-ce pas ? » demanda Raishin.

« … C’est ce que j’ai fait, » répondit Lisette.

« Comment le saviez-vous ? Le visage a été fracassé, vous n’auriez pas dû être capable de l’identifier, » déclara Raishin.

« Quiconque l’aurait vu en serait arrivé à la même conclusion. Il y avait cette boule de fer unique, » déclara Lisette.

« Qui a été écrasé sur les jambes de la marionnette dévorée, n’est-ce pas ? » demanda Raishin.

Lisette avait été décontenancée. Elle avait finalement compris ce que Raishin insinuait.

« Oui, on dirait que vous comprenez maintenant. Quiconque voyait cette situation supposait normalement que c’était le manieur de l’Étoile du matin qui attaquerait, » déclara Raishin. « Pour qu’on puisse conclure que l’arme a été retournée contre l’utilisateur lui-même, il faut avoir une certaine forme de connaissance préalable. Comme — si vous saviez déjà que la marionnette dévorée était l’étoile du matin depuis le tout début… par exemple. »

« … Si vous y réfléchissez normalement, » essayant désespérément d’empêcher sa voix de trembler, Lisette avait fait son contre-argument. « Je ne pensais pas que l’agresseur laisserait derrière lui des preuves précises qui seraient incriminantes. Si Cannibal Candy utilisait quelque chose, il l’aurait sûrement emporté avec lui quand il est parti. »

« Vraiment ? Il a l’air d’être plus du genre à laisser traîner ses restes, » déclara Raishin.

« Ce n’est pas quelque chose d’unique à son mode opératoire, » déclara Lisette.

« C’était donc la logique qui sous-tendait votre conclusion, » déclara Raishin.

« Arrêtez d’essayer de trouver des défauts là où il n’y en a pas ! Je suis totalement innocente ! » déclara Lisette.

Raishin rit ironiquement et leva les deux mains dans un geste de paix.

« Ne vous énervez pas autant. C’est juste un doute qui me dérange depuis un moment, » déclara Raishin.

Se détournant, il s’était mis à marcher sans surveillance.

« C’est tout ce que je voulais vous demander. Eh bien alors… oh, d’accord, » déclara Raishin.

Il s’était arrêté. Il tourna la tête par-dessus son épaule.

« Je pense que vous avez mal compris quelque chose. Je n’ai jamais dit que vous étiez Cannibal Candy, » déclara Raishin.

« — ! »

« Je vous ai juste demandé si vous étiez là, » déclara Raishin.

« Il semble que je me sois trompée, » déclara Lisette.

Avec un rire irritant, Raishin quitta la pièce.

Lisette s’était mordu la lèvre et, l’instant d’après, elle s’était jetée sur le lutrin de l’enseignant.

Le lutrin s’était brisé facilement, alors que les débris s’éparpillaient sur le sol.

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