Unbreakable Machine Doll – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Une rencontre fugitive

Partie 2

« Pensez aux circuits magiques comme une substitution aux rituels, ou comme un certain type de moteur. De la même manière que la vapeur fait tourner une roue dentée ou un engrenage, le flux d’énergie magique permet aux arts magiques de naître. Évidemment, par rapport au simple tour d’une roue, l’art magique permet d’obtenir des résultats plus compliqués — . » Une voix cruellement brusque et efficace s’accompagnait du grattage monotone de la craie sur un tableau noir.

La salle de conférence présentait la forme d’un vieux théâtre.

Les élèves étaient assis dans des sièges bien disposés, les sièges s’élevant au fur et à mesure qu’ils allaient vers l’arrière.

Raishin était quelque part au milieu, et était actuellement dans un cours de Kimberly.

C’était la première fois qu’il assistait à un cours en personne, mais pour dire la vérité, il avait sommeil.

Étouffant un bâillement, il avait jeté un coup d’œil dans la salle de classe.

Les étudiants présentaient des expressions sérieuses sur le visage et les automates étaient mélangés avec le corps étudiant.

Les seuls automates qu’il pouvait voir, cependant, étaient ceux qui avaient des formes humaines ou ceux de petits animaux.

Ceux qui avaient de gros corps devaient attendre à l’extérieur de la salle de cours dans un espace spécialement aménagé à cet effet.

À côté de Raishin, Yaya prenait diligemment des notes.

Comme Raishin ne savait ni lire ni écrire l’anglais, Yaya copiait ce qui était écrit au tableau noir à sa place.

Soudain, il se rendit compte qu’une paire d’yeux bleus le fixait dans sa direction.

C’était Charl.

Trois rangées devant lui, assise à sa droite, elle effectuait furtivement des regards dans sa direction.

Une fois que leurs yeux s’étaient croisés, Charl s’était rapidement tournée vers l’avant.

Plusieurs secondes s’étaient écoulées et elle s’était caché le visage derrière un manuel scolaire.

Cette fois, elle n’avait bougé les yeux que lorsqu’elle avait jeté un coup d’œil vers l’arrière.

Leurs yeux se rencontrèrent de nouveau, mais maintenant ils portaient une intention meurtrière, alors que son regard épineux perça à travers lui.

Qu’est-ce qu’elle veut maintenant… ? Pendant que Raishin réfléchissait à la question de savoir s’il fallait lui rendre son regard perçant — .

Quelque chose l’avait frappé entre les yeux.

« Raishin ! Tu vas bien, Raishin !? » Yaya était énervée.

Accablé de douleur, Raishin se frotta le front.

C’était un fragment blanc qui semblait poudreux — de la poussière de craie.

Soulevant doucement la tête, il vit que Kimberly le regarder fixement.

Derrière ses lunettes, un scintillement glacé remplissait ses yeux.

On aurait dit qu’elle avait jeté la craie. Quel contrôle effrayant !

« Vous avez du culot d’ignorer mon cours, l’Avant-dernier, » déclara Kimberly. « Pour le bien de qui croyez-vous que j’ai modifié ce cours et que je dois enseigner de cette façon ennuyeuse ? »

« De nouveaux élèves comme moi et des élèves qui ont de mauvais résultats ? » demanda Raishin.

« Faux. C’est pour le nouvel élève qui possède de mauvais résultats, » répondit Kimberly.

« Je m’en excuse, professeur Kimberly. C’est juste que je n’ai pas assez dormi, » répondit Raishin.

« Je vois, » déclara Kimberly. « Et je suppose que vous allez aussi me dire que vous avez fait des cauchemars ? »

« C’est comme si vous pouviez voir à travers moi, » déclara Raishin.

« Vous avez du cran. D’accord, je vous laisse faire cette fois, mais en échange, répondez à cette question, » déclara Kimberly. « Quel est le circuit magique le plus populaire en ce moment ? »

« Eh bien, c’est —, » il pensait que c’était une question simple, mais il ne pouvait pas répondre rapidement.

Raishin pencha la tête. « La chaleur… Non. Cinétique… Ce n’est pas ça non plus. La… génération Photique ? »

Kimberly avait poussé un long et profond soupir, comme si elle mettait à l’épreuve sa propre capacité pulmonaire.

« Dites-lui, Charlotte. » Charl avait été surprise par le changement soudain de cible. « … Le Coeur d’Ève. »

« Correct. » Il y avait eu un raffut parmi les étudiants.

« C’est un démérite pour ces idiots qui viennent d’ouvrir la bouche, » déclara Kimberly.

Avec une craie nouvelle à la main, Kimberly avait écrit le mot « Vital » en gros caractères sur le tableau noir.

« Comme Charlotte l’a dit, c’est le circuit magique qui donne vie à tous les automates — le Coeur d’Ève y est intégré. Ce circuit est la raison pour laquelle les automates peuvent faire des mouvements autonomes, » expliqua Kimberly.

Elle avait continué sur un ton pragmatique. « Deux types différents d’art magique ne peuvent pas résider dans le même corps — c’est la base de la physique des machines, la théorie de la dissonance d’activité magique. Cependant, il y a une exception à cette théorie. »

En d’autres termes, c’était le circuit du Coeur d’Ève.

Presque tous les automates étaient équipés d’un circuit magique différent, en plus de celui du Coeur d’Ève.

« On pourrait dire que l’histoire de la Machinart n’a commencé qu’après la découverte de ce circuit, » déclara Kimberly. « Que vous vouliez l’appeler la source, l’origine, le début ou le point de départ, c’est encore aujourd’hui une boîte noire inexpliquée. Reproduire le circuit lui-même est relativement facile par opposition à le développer davantage, ce qui est dit être pratiquement impossible. »

Parce que le circuit avait été popularisé à ce point, chaque atelier avait au moins un maître versé dans sa reproduction.

Parce que cette « Vie » était facile à générer, les automates eux-mêmes étaient également omniprésents.

« Le Cœur d’Ève est un circuit extrêmement flexible, » continua Kimberly. « Non seulement peut-elle conférer de l’intelligence aux marionnettes, mais dans les mains d’un marionnettiste habile, les fonctions de respiration et de transpiration peuvent être reproduites, ainsi que la digestion de la nourriture. Même si ces fonctions seront utiles au combat, je ne peux pas dire à quel point elles seront utiles. » Les lèvres de Kimberly s’étaient tordues en un sourire cynique.

« Si vous vouliez une raison pour imiter un humain, alors ce serait pour des situations où votre automate doit se mêler aux humains — Infiltration ou collecte de renseignements, » continua Kimberly. « Cela dit, tous les marionnettistes aiment que leurs poupées soient pseudo-humaines, tant au niveau de leur apparence “extérieure” que de leurs fonctions “intérieures”. Je veux dire, vraiment, quelle bande de fanatiques ! N’est-ce pas, l’Avant-dernier ? »

En disant cela, le regard de Kimberly n’était pas focalisé sur Raishin, mais sur Yaya qui était assise à côté de lui.

Embarrassée, Yaya souhaitait qu’il y ait un trou dans le sol où elle puisse se cacher, mais comme il n’y en avait pas, elle ne pouvait que légèrement pencher sa tête. « Je ne sais pas ce que vous voulez dire en disant ça, mais… »

Frappant ses coudes sur la table, Raishin parla d’une voix menaçante. « Celui-ci est la plus grande automate du monde. »

Ses yeux noirs devenant humides, Yaya fixa Raishin, vaincue par l’émotion. « Raishin… ! »

« Parce qu’elle a été créée par Shouko, » déclara Raishin.

Une veine avait alors éclaté. « … Yaya, qu’est-ce qui ne va pas ? C’est quoi ce regard démoniaque sur ton visage ? » demanda Raishin avant de s’écrier. « Attends une minute, calme-toi ! »

« Encore Shouko… Toujours Shouko ceci, Shouko cela…, » s’écria Yaya.

Yaya sanglotait tout en étranglant Raishin, le secouant violemment d’avant en arrière.

Les élèves environnants n’avaient pas pu retenir leur rire.

« Je vois. Ma leçon n’est qu’un ennui pour vous, n’est-ce pas ? » demanda Kimberly.

Kimberly présentait une expression glaciale sur son visage quand elle pointait du doigt à l’extérieur de la fenêtre.

« Alors, pour éviter l’ennui, allez nettoyer le grand hall. — Sortez tout de suite ! » ordonna Kimberly.

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