Un nouveau jeu dans les profondeurs de la captivité! – Tome 2 – Chapitre 1 – Partie 1

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Chapitre 1 : L’oiseau de couleur cendrée

Partie 1

« Uaaaah ! Je suis fatiguée ! » Kunon avait brisé le silence du bureau de Suzuran tout en agitant les bras en l’air.

Karin avait alors levé son visage tout en laissant ses cheveux noirs et soyeux se balancer derrière elle.

« Si tu ne commences pas à travailler, ça ne finira jamais, tu sais ? » déclara Karin.

« Je sais ! Mais je ne suis pas douée pour ça ! » s’écria Kunon. En faisant ça, elle avait fait gonfler ses joues et avait tapoté sa plume à plusieurs reprises avec son index.

Sur le bureau devant elles se trouvaient une montagne de papiers... ou plutôt, deux ou trois énormes piles de papiers n’étaient pas une vraie « montagne », mais cela faisait tout de même beaucoup.

Même l’elfe diligente lâcha un soupir empli de tristesse face à cette vue.

« On ne peut pas y faire grand-chose. Gaitsu gère l’entreprise, mais nous devons encore choisir les nouvelles routes et les nouveaux clients pour nos transactions, » déclara Karin.

Un mois auparavant, une grande entreprise s’était effondrée.

Les gardes avaient pris d’assaut l’une de ses propriétés où les paris illégaux étaient effectués en secret et avaient arrêté le cerveau derrière lui et tous les nobles qui s’y rattachaient.

C’était ainsi qu’Amberg s’était effondré. Après ça, il avait été absorbé et remplacé par Valeria, aujourd’hui nommé Suzuran, dont Takumi et les autres étaient membres.

« Takumiii... ! Allons manger quelque chose... ! » Kunon plaida en larmes tout en déplaçant son regard sur lui.

« Bon, très bien. Allons chez Lilia quand on aura fini, » répondit-il.

« Ce n’est pas bien ! Je veux manger maintenant quelque chose ! » s’écria Kunon.

« Si tu veux ça, tu n’as qu’à apposer un sceau sur ces choses et cela sera fini. Je sais que tu n’es pas habituée à ce genre de travail, mais regarde ce à quoi je dois faire face, » répliqua Takumi.

La tasse de thé noir froid tremblait tandis que Takumi se déplaçait pour prendre quelques papiers, faisant flotter ceux qui se trouvaient à proximité. Il lui montra les documents dont il parlait.

Karin les regarda aussi et elle se souvint alors de quelque chose. « N’est-ce pas... Le rapport de Gaitsu ? » demanda-t-elle.

« Ouais. Un gros bonnet s’est plaint de la réorganisation de l’installation située dans la zone supérieure, » répondit Takumi.

« Un gros bonnet... ? Lux n’est-il pas en train de tenir les nobles à distance ? » demanda Karin.

« Exactement ! Mais il ne peut pas faire ça avec tout le monde, » répondit Takumi.

En regardant le nom sur ces papiers, Takumi avait fait une expression aigre.

« Kiad Fortesea…, » murmura-t-il alors.

« Fortesea... ? Est-ce l’un des trois seigneurs supérieurs ? » demanda Karin.

« Oui. Mais même Lux ne peut rien faire contre eux, » répondit Takumi.

La famille royale de Listina, et plus précisément la reine, avait la plus forte influence dans la capitale, mais la politique nationale était entre les mains de ceux qu’on appelait « trois seigneurs supérieurs ».

Le vertueux Fairstadt, qui régnait sur la justice, l’harmonieux Administrer, qui gérait l’administration, et le vaillant Fortesea, qui régnait sur la guerre.

Ces trois-là n’étaient pas seulement les trois ducs du royaume, mais aussi les délégués de la magie de Richtert.

Dans le Royaume saint de Richtert, le culte de la magie en tant que don du ciel était une coutume nationale. Les nobles privilégiés avaient été sélectionnés afin d’apprendre la magie particulière de Richtert.

Les plus forts étaient un pas au-dessus des autres, même sur le plan social, et parmi eux se trouvaient les seigneurs susmentionnés.

Ils faisaient partie d’un groupe supérieur aux autres aristocrates.

« Mais... nous avons seulement changé notre installation. De quoi ce Fortesea se plaint ? » demanda Karin.

« Te souviens-tu des outils de magie défensive que j’ai retirés des installations de l’ancien Amberg ? On dirait que nous devrions les ramener parce qu’il y a un problème à ce niveau-là, » répondit Takumi.

« Eh bien... se plaindre n’aidera pas, hein ? Mais nous sommes aussi une grande entreprise qui participe à la gestion de l’État, donc se faire voler ou agresser serait troublant pour nous, » répondit Karin.

Les manoirs des nobles et les sièges sociaux des grandes entreprises étaient des installations importantes pour la politique nationale, de sorte qu’un grand nombre d’objets magiques avaient été créés pour les défendre.

Mais comme Takumi n’était pas autorisé à les enlever et à les réutiliser comme il le voulait, il était naturel que les Fortesea, qui portaient la défense nationale sur leurs épaules, se plaignent de ce qu’il faisait.

Le marchand d’esclaves avait placé une main sur son menton tout en regardant les papiers.

« Les bas quartiers sont une chose, mais les vols et les agressions sont rares dans la partie supérieure, » déclara Takumi. « Je comprendrais cette tournure des événements si nous étions en pleine guerre, mais il n’y a pas eu de grands conflits depuis trente ans. Pourtant, le lendemain après que nous les ayons démantelés, nous avons reçu le rapport de Gaitsu concernant leurs plaintes. »

Takumi avait tapoté sur ses tempes avec son index à plusieurs reprises.

« Voyons voir, que devrions-nous faire à ce sujet…, » murmura Takumi

« ... Est-ce que tu planifies encore quelque chose ? » demanda l’elfe.

« Bien sûr. Ma philosophie est d’utiliser n’importe quoi tant que cela peut être utilisé, » répondit Takumi.

« Quoi qu’il en soit, il suffit de me dire à l’avance ce que tu as trouvé comme solution, puisque je dois répondre à tes demandes impossibles. Sinon, je n’aurai pas assez de temps pour les remplir, » demanda Karin.

« Tu seras la première à le savoir, » annonça-t-il. « De plus, ton aide sera essentielle à l’exécution de mon plan. Après tout, tu es la seule qui peut comprendre ce que je vise à obtenir. »

« ... Alors je suppose que c’est bon ainsi, » déclara Karin.

En ce moment, elle boudait, alors elle avait tourné la tête afin de cacher son embarras, mais ses oreilles l’avaient trahie alors qu’elles commençaient à rougir.

« Commençons par dire à Gaitsu de se débarrasser de ces objets magiques, » déclara Takumi.

« Je ne pense pas que tu devrais... Les gens tueraient pour eux, » déclara Karin.

Les objets magiques, comme leur nom l’indique, étaient des objets enchantés par la magie.

On pouvait utiliser la magie lorsqu’ils étaient activés, et leur facilité d’utilisation en faisait des appareils idéaux pour les militaires, les colporteurs et les voleurs, qui n’en avaient jamais assez.

Pourtant, ces objets n’avaient pas seulement été créés à partir de matériaux rares, mais ils avaient aussi besoin de la « formule d’accès », qui était la formule magique qui composait leur noyau.

Seuls les mages compétents, c’est-à-dire ceux qui comprenaient la bonne méthode pour écrire ces formules, pouvaient les concevoir, de sorte que la distribution des objets magiques était déficitaire par rapport à la demande.

« De plus, si ces objets sont bien ceux d’Amberg, ils devraient être fabriqués par l’archevêque de Crest. Savais-tu qu’ils sont les meilleurs de toute la capitale ? » demanda Karin.

« Crest... ? Ceux qui ont complètement changé les objets magiques utilisés par les mages il y a deux ans ? » demanda Takumi.

« Exactement. Celui qui a également créé la Magie de la Saisie pour les gardes, et les barrières défensives dont tu veux te débarrasser, ainsi que pratiquement tous les objets magiques que tu peux trouver dans la partie supérieure de la capitale. Tous ces objets ont été faits par le même archevêque, » répondit Karin.

« Wôw... Que savons-nous de celui-ci ? » demanda-t-il.

« Presque rien. Il n’apparaît que dans le château royal ou dans la cathédrale. Même nos esclaves n’ont pas le droit d’entrer dans ces endroits, » répondit l’elfe.

Elle voulait bien entendu parler du réseau d’esclaves qu’ils avaient créé au cours de toutes ces années.

Grâce à eux, Takumi avait pu acquérir toutes sortes d’informations.

Mais ils étaient limités à leurs employeurs et à leurs proches. Il était assez difficile de recueillir des informations sur les structures importantes de la partie supérieure, en particulier le château et la cathédrale.

Lux pouvait leur donner un coup de main, mais étant donné sa personnalité et sa position en tant que l’un des trois seigneurs, le niveau de confiance était différent de ce que Takumi avait avec ses informateurs.

« Si les esclaves ne peuvent pas accéder à ces endroits, je dois penser à une autre façon de recueillir de l’information à partir de là, » déclara Takumi.

« Je suis d’accord avec toi, » répondit Karin. « J’aimerais mieux utiliser Gaitsu, mais la hiérarchie de la branche de la société dans la partie supérieure n’est pas encore prête, alors il faut donc attendre un peu de temps... »

« Ça doit être amusant de se parler pendant que je meurs de faim, hein ? » commenta Kunon en regardant les deux autres personnes dans la pièce. « Surtout toi, Karin. Tu as l’air plus heureuse que d’habitude quand tu lui parles. »

« Plus heureuse... ? Je ne pense pas que cela soit vrai, non ? » demanda Karin.

« C’est un mensonge ! Tu souries d’un bout à l’autre de ton visage ! » s’exclama Kunon.

« Qu... !? Je ne souris nullement ! » répliqua Karin.

Karin avait immédiatement commencé à toucher ses joues afin de le confirmer.

« Tu vois !? Je ne le fais pas ! Je suis la même que d’habitude ! » confirma-t-elle après ça.

« OK, arrêtez vous deux. Karin, tu as l’air détendue, et c’est normal que tu souries de temps en temps, n’est-ce pas ? » demanda Takumi.

« Combien de fois dois-je me répéter ? » demanda Karin, gênée par la tournure des événements.

« Takumiii ! Donne-moi à manger, s’il te plaît ! » cria Kunon.

Tandis que les filles perdaient complètement leur concentration, Takumi avait agité la main puis il avait soupiré.

« Très bien. Je dois de toute façon entendre le rapport de Killfer, alors terminons un peu plus tôt aujourd’hui, » annonça-t-il.

« Vraiment !? Yaaay ! » cria Kunon.

En entendant la grande nouvelle, les yeux de Kunon avaient commencé à scintiller et ses oreilles à se contracter, et un large sourire s’étaient formés sur le visage de Karin.

« J’ai entendu son rapport avant de venir ici. Il m’a demandé de te dire que le texte pour le Saint-Texte a été diffusé et que tout le monde l’a bien reçu, » annonça l’elfe.

« Oh, c’est bon à entendre. Eh bien, dans ce cas, il n’y a aucune raison d’y aller, » déclara Takumi.

« Nooon ! Karin, espèce d’idiote ! » cria Kunon en constatant que son repas s’éloignait d’elle.

« C’est ce qu’on obtient quand on dit des trucs bizarres ! » affirma l’elfe avec son visage rougi et ses lèvres repliées dans un sourire enfantin.

La fille-bête avait alors commencé à la frapper légèrement quand ses rêves s’étaient brisés.

Pendant ce temps, Takumi avait commencé à ranger le lieu de travail, car il ne semblait pas que les choses allaient aller plus loin pour aujourd’hui. À ce moment-là, quelqu’un avait frappé à la porte et l’avait ouverte après ça.

« Takumi, as-tu une minute ? » demanda une voix féminine.

Une jeune fille était entrée dans la pièce et ses cheveux de platine se balançaient derrière elle.

« Mirta, quoi de neuf ? J’allais justement faire une pause, » déclara Takumi.

« Tu as une invitée... Les filles, que s’est-il passé ? » demanda Mirta.

Elle avait baissé la tête, regardant une Karin rouge et une Kunon désespérée qui se trouvait au bord des larmes.

« Rien, juste un coup de timidité et une polyphagie. Quelqu’un veut me voir ? » demanda Takumi.

Il était un peu tard pour les visites, puisqu’il était presque minuit, mais une autre personne était entrée dans la pièce. Il s’agissait d’une fille aux longs cheveux rouges flamboyants, attachée à une queue de cheval et portant un uniforme blanc comme neige.

En la voyant, Karin avait laissé échapper une voix surprise. « Elsa ? C’est étrange que tu passes si tard le soir. »

« Mon service vient de se terminer, c’est pour ça que je suis en retard, » répondit Elsa.

« Quoi !? Es-tu venue ici à cette heure pour t’assurer que je ne cause pas d’ennuis ? » demanda Takumi.

« ... Franchement, même moi, je ne serais pas aussi effrontée, d’accord ? » demanda Elsa.

Actuellement, Suzuran et les gardes de la ville basse collaboraient étroitement.

Bien qu’ils avaient été une compagnie illégale avant ça, ils étaient maintenant l’une des compagnies majeures choisies par le Royaume saint de Richtert afin de gérer les affaires publiques, et leur siège social actuel résidait dans un bureau avec une quantité surréaliste de paperasse.

C’est pourquoi ils n’avaient pas seulement gardé le contact les uns avec les autres, mais un service de sécurité composé de garde compétent avait été chargé de les défendre.

Avant, les gardes évitaient de passer autant que possible, mais maintenant, ils entraient et sortaient effrontément de là.

« Donc tu es venue ici parce qu’il y a quelque chose d’urgent dont tu as besoin ? » demanda Takumi.

« Non, rien d’urgent... attends, qu'est-ce qui est arrivé à cette fille-loup ? » demanda Elsa.

« *Pleure*... Capitainnnneee... ! Donne-moi de la nourriture s’il te plaît... ! » Kunon s’était lamentée.

Kunon marchait de manière instable vers son nouvel espoir avec une expression étrange bien visible.

« Oh, tu as faim ? C’est une bonne chose. Je me demandais s’il n’était pas trop tard... car ils m’ont donné beaucoup d’extra au bar, alors…, » déclara Elsa.

Elle avait offert à Kunon un sac en papier, et l’instant d’après, la force revint dans son petit corps. Les yeux de la fille-louve avaient commencé à scintiller, et elle avait serré dans ses bras la garde.

« Yaaay ! Capitaine, tu es... une déesse ! » s’écria Kunon.

« Wôw, calme-toi ! Tiens, mange ça ! Descends de là... Ne bave pas ! Tu vas tacher mon uniforme ! Lâche-moi ! Marchand d’esclaves, arrête de regarder avec ce sourire et viens m’aider ! » Elsa avait crié en essayant de repousser Kunon.

 

 

Les trois témoins hochèrent la tête avec sympathie.

« C’est paisible. »

« Paisible, en effet. »

« Comme c’est paisible, n’est-ce pas ? »

« Arrêtez d’avoir l’air si calme et aidez-moi ! » s’écria Elsa.

Kunon avait finalement pris sa nourriture et s’était jetée sur le contenu du sac en papier pendant qu’Elsa s’asseyait sur un fauteuil se trouvant à proximité.

« Aujourd’hui, je ne suis pas ici en tant que garde en patrouille, mais en tant que messager. Mon frère Lux me l’a demandé, » déclara Elsa.

Takumi avait alors affiché une expression emplie de doute, tandis qu’Elsa avait sorti une lettre de sa poche de poitrine.

« Dans trois jours se tiendra le buffet royal pour célébrer votre promotion. La famille royale, les trois seigneurs supérieurs, les quatre grandes compagnies et tous les nobles influents qui ont le droit de parler seront présents... il y aura beaucoup de monde, » annonça Elsa.

« Je vois. Tu es venue nous avertir de ça, » déclara Takumi.

« Votre invitation a été écrite par Sa Majesté la reine elle-même. En fait, cela aurait dû avoir lieu dans un avenir proche, mais une certaine grande entreprise a fait tout changer et c’est arrivé plus tôt que prévu, » elle avait continué à parler après avoir fait asseoir Kunon sur ses genoux.

« Mais à la place que cela soit une véritable fête, c’est plus qu’ils veulent vous rappeler votre position, » continua Elsa. « La politique nationale est discutée dans les congrès, mais comme il s’agit ici d’un rassemblement formel, il sera difficile de saisir l’attitude des autres. Ce buffet sert exactement à partager des informations et à échanger des idées. »

« Merci de me l’avoir expliqué, » répondit Takumi. « Je n’ai pas beaucoup d’informations sur la partie supérieure de Listina, donc accepter cette invitation pourrait m’aider à en rassembler. »

Takumi avait souri avec joie, et la garde l’avait à son tour regardé d’un regard empli de doute.

« N’essaye pas de faire quelque chose d’étrange là-bas, d’accord ? » demanda Elsa. « Si tu fais quelque chose, la famille Fairstadt, c’est-à-dire Lux et moi, qui t’avons recommandé, aura des ennuis. As-tu bien compris ? »

« Pourquoi ferais-je quelque chose d’étrange ? » demanda Takumi.

« Parce que c’est ce que tu fais toujours !? Arg, mon estomac…, » elle avait commencé à caresser son estomac avec une expression affichant le fait qu’elle était mal à l’aise.

Cela arrivait chaque fois qu’elle essayait d’interagir avec Takumi.

« Mirta... Je compte sur toi. Tiens-le à distance, » demanda Elza.

« Hein ? Suis-je également invitée ? » demanda Mirta.

« Bien sûr que oui, » répondit Elsa. « Il est naturel que le dirigeant d’une grande entreprise soit invité, non ? De plus, toi, tu sais comment te comporter correctement et avoir les bonnes manières pour participer, n’est-ce pas ? »

« J’ai en effet beaucoup appris de l’époque où nous pratiquions l’étiquette ensemble à ta résidence, mais…, » commença Mirta.

Elle n’avait pas seulement trop réfléchi à ce qui allait arriver, mais elle avait aussi imaginé participer à un rassemblement où la famille royale et les trois seigneurs seraient présents et tout cela l’avait rendue si nerveuse que son regard avait commencé à errer sans but dans toute la pièce.

« Mirta, pourquoi n’es-tu pas plus confiante ? » demanda Takumi.

« Je suis confiante ! » s’exclama Mirta.

En la voyant gonfler la poitrine, Takumi avait hoché la tête d’un air satisfait.

« C’est bien ainsi, » continua Takumi. « Peu importe l’endroit ou l’adversaire, tu dois continuer à bien paraître. Prépare-toi à regarder de haut les trois seigneurs, la famille royale et même les dieux si nécessaire. »

« Qu’est-ce que c’était... ? Pourquoi peux-tu dire tout cela si facilement ? » demanda Mirta.

« Parce que je le ferais même si une déesse décidait d’aller contre moi, » déclara Takumi.

« Écoute... si quelqu’un t’entend dire ça, ce ne serait pas étrange que l’inquisition t’attrape, tu sais ? Les gens adorent la déesse Filia ici, alors ne l’oublie jamais, » répliqua Elsa.

Il avait été réprimandé par une Elsa dégoûtée, mais comme il traitait déjà la déesse de la Réincarnation avec insolence, il ne faisait que dire la vérité.

« Quoi qu’il en soit, veille attentivement à ton apparence. De plus, elle est plus ou moins la sœur de l’un des seigneurs supérieurs. Si tu te sens mal à l’aise, exerce-toi devant elle, » déclara Takumi en pointant du doigt Elsa.

« Je suis sa vraie sœur ! Mais il a raison, Mirta. Si tu as besoin de moi, je t’aiderai, » déclara Elza.

« Je devrais considérer Elsa comme une ennemie... ? Euh... Comme si cela pouvait être une bonne chose ? » demanda Mirta.

Le chef de Suzuran avait ajusté son expression et avait mis en avant sa poitrine d’un air assuré tout en regardant directement son amie, qui l’avait de son côté regardée avec un air satisfait... puis elle avait raidi son visage.

« Comment le dire... Tu as vraiment grandi…, » déclara Elza.

« Quoi... ? » demanda Mirta.

« Haha... De penser que nous les avions à un moment donné de même taille…, » murmura Elza.

« Où regardes-tu !? Elza, où diable regardes-tu en ce moment !? » s’écria Mirta.

Mirta avait commencé à la frapper pendant qu’elle rougissait, et la garde avait tremblé sous l’assaut de son amie tout en la regardant d’un air distrait. Elles étaient comme des sœurs, si bien que des sentiments contradictoires faisaient probablement rage en elles en ce moment même.

« Eh bien, ce n’est pas comme si tu étais sans rien de ce côté-là. Allez, mets-toi un peu plus en avant ! » déclara Takumi.

« Hahahaha... Takumi, tu as vraiment besoin de quelques leçons pour comprendre comment traiter les questions délicates des femmes, » répliqua Elza.

« N’est-il pas un peu tard pour dire ça ? » demanda Takumi.

« C’est moi qui devrais dire ça ! » déclara Mirta.

Puis, Karin avait légèrement levé la main. « En y réfléchissant, Elsa, est-ce que Kunon et moi pouvons aussi venir au buffet ? »

« Mh ? Oui, pas de problème. Les gardes et les accompagnateurs sont également invités... comme c’est curieux. Je croyais que tu détestais ce genre de choses, » répondit Elza.

« Je déteste les nobles, mais mon maître a dit qu’il irait là-bas, donc je ne peux pas ne pas le rejoindre, ne le penses-tu pas ? » demanda Karin.

« ... C’est vrai. Ce sera rassurant d’avoir ma grande secrétaire avec moi, » déclara Takumi.

L’elfe avait alors répondu en hochant la tête en restant silencieuse.

Ils avaient finalement eu l’occasion parfaite afin de recueillir des informations, et Karin avait la capacité la plus utile pour mener à bien cette tâche. Elle pouvait lire l’esprit des gens en les regardant dans les yeux, ce qui signifiait qu’ils pouvaient sauter beaucoup d’étapes pour obtenir ce qu’ils voulaient.

Elsa n’était pas au courant, alors elle avait hoché la tête sans avoir trop de soupçons.

« Quoi qu’il en soit, n’hésite pas à venir avec Kunon. Venez tous à la résidence de Fairstadt le jour fixé, et je vous y conduirai moi-même, » déclara Elza.

Alors qu’elle essayait de se lever, elle s’était soudainement arrêtée.

« ... Hé, fille-louve. Descends de là. Je dois y aller, » demanda Elza.

« Nnnh... Tzzz nuit~ ? » Kunon s’était endormie pendant que les autres parlaient et elle marmonnait maintenant quelque chose d’incompréhensible.

Elsa avait apprécié cette scène avant de commencer à la gifler sur ses joues.

« Allez, réveille-toi. Dormir juste après avoir mangé n’est pas bon pour la santé ! » s’écria Elza.

« J-Je ne dors pas maintenant... m-ma nourriture est toujours là…, » balbutia Kunon.

Quand son visage avait commencé à être touché, elle avait commencé à se tortiller sans cesse.

« Hehehehe… miam, du pudding pour le dessert…, » murmura Kunon, encore toute endormie.

« Hé, ne me touche pas là ! Non, arrête de baver ! S’il te plaît, arrête, pour le bien de Filia ! Si tu trempes mon manteau, il fait froid dehors ! Nooon ! » cria Elsa.

Elsa avait essayé de l’arracher de ses genoux, mais en regardant son visage innocent et endormi, elle avait hésité un instant, et... l’instant d’après, son manteau était devenu complètement baveux.

Tout le monde pouvait voir le profond chagrin d’Elsa pendant qu’elle marchait sur la route dans la nuit froide avec son manteau à la main.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre??

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