Strike the Blood – Tome 9 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Un vampire au travail

Partie 2

J’ai vraiment besoin de réfuter ça, avait pensé Yukina, en s’empressant d’ouvrir la bouche. Mais à l’instant suivant — .

Une violente secousse, comme si elle avait été provoquée par une bombe, s’était propagée de sous leurs pieds jusqu’au-dessus de leurs têtes, faisant bruyamment trembler le flotteur.

Ayant l’impression que son pied allait se dérober sous elle, Yukina s’était instantanément agrippée à la balustrade de la passerelle.

« C’est… !? »

« Qu’est-ce que… c’était à l’instant ? »

Quand Yukina avait regardé, elle avait vu Nagisa s’accrocher à un poteau comme Yukina le faisait.

Mais c’était le seul et unique changement.

La surface du flotteur ne tremblait pas. Il n’y avait pas non plus de vagues à la surface de l’eau. Les autres visiteurs du Parc des Bêtes démoniaques avaient continué leur visite avec le sourire.

Yukina et Nagisa étaient les seules à avoir remarqué que quelque chose n’allait pas. Elles seules, toutes deux puissantes médiums spirituelles, avaient détecté l’onde de choc invisible. Il s’agissait probablement d’une poussée d’énergie démoniaque — de plus, quelqu’un libérait une telle énergie démoniaque massive pour faire trembler l’ensemble de l’Élysium Bleu.

Ce n’est pas possible, pensa Yukina alors que Kojou lui venait immédiatement à l’esprit. Si l’un des Vassaux Bestiales du Quatrième Primogéniteur se déchaînait, comme cela s’était produit plusieurs fois auparavant, cela expliquerait une telle flambée d’énergie démoniaque à grande échelle.

Cependant, Yukina avait senti que l’énergie démoniaque avait clairement des caractéristiques différentes de celle de Kojou.

En outre, elle avait le sentiment que la source de l’énergie démoniaque ne se trouvait pas dans l’Élysium bleu lui-même. Elle semblait venir d’un endroit plus éloigné — loin du flotteur, au fond de la mer.

En d’autres termes, même à une telle distance, l’énergie démoniaque semblait être à la même échelle que celle d’un Vassal Bestial du Quatrième Primogéniteur. Si c’était le cas…

Est-ce que cela fait de l’être qui dégage cette poussée d’énergie démoniaque un monstre encore plus grand que le quatrième Primogéniteur… ?

Un frisson avait parcouru l’échine de Yukina quand elle était arrivée à cette possibilité.

Puis, les pensées de Yukina avaient été ramenées à la réalité par le cri effrayant de Nagisa.

« Yukina… les bêtes démoniaques sont… ! »

Tombant dans un état de terreur, les bêtes démoniaques perdirent la tête et se déchaînèrent sous les vagues. Le monstrueux poisson makara avait percuté le côté du réservoir d’eau, créant une fissure déconcertante dans le verre renforcé. L’hippocampus, proche de la surface de l’eau, se débattit, heurtant la hanche d’un dresseur et le faisant chuter.

Mais ce n’était pas leur intention d’attaquer, ils avaient simplement peur.

Les bêtes démoniaques, encore plus sensibles à l’énergie démoniaque que les médiums spirituels comme Yukina et Nagisa, avaient senti cette puissante vague d’énergie et s’empressaient de fuir la zone.

« Arrg… » Yukina se mordit mal à l’aise la lèvre.

Même en connaissant les circonstances, elle n’avait aucun moyen de maîtriser les bêtes démoniaques pour le moment. Yukina n’avait pas le Loup des Neiges sous la main, et de toute façon, il lui était impossible de maîtriser toutes les bêtes démoniaques à l’intérieur du réservoir à elle seule. De plus, elle était réticente à tuer des bêtes démoniaques juste parce qu’elles avaient peur.

Mais à un moment ou à un autre, le réservoir d’eau se briserait et l’intérieur de l’Élysium bleu subirait sans aucun doute d’immenses dégâts. Il est probable qu’il n’y ait pas que les bêtes démoniaques dans la zone d’alimentation marine, celles des zones ouvertes à la surface devaient également être en panique. Si elles se déchaînaient à l’extérieur du Parc des Bêtes démoniaques, même les visiteurs ordinaires seraient en danger.

Que dois-je faire ? pensa Yukina, frappée par le désespoir. Alors…

« — Calmes-toi. »

La voix calme qui était sortie des lèvres de Nagisa était obsédante. Simultanément, une vague massive d’énergie démoniaque semblait refroidir le corps de Yukina jusqu’à la moelle.

Submergées par l’immense énergie démoniaque, les bêtes démoniaques enragées se turent d’un seul coup. Prisonniers de la peur, plonger leur cœur dans le désespoir les rendait au contraire tranquilles.

La lumière qui remplissait les yeux de Nagisa était aussi calme et sans émotion qu’une plaque de glace. L’aura surnaturelle qui l’accompagnait était bien supérieure à celle d’un humain ordinaire. Quelqu’un doté d’une puissante énergie démoniaque possédait Nagisa. Quelqu’un dont la puissance rivalisait avec celle d’un Vassal Bestial du Quatrième Primogéniteur — .

« Vous êtes… ? »

Yukina avait désespérément maîtrisé son sentiment de crainte, fixant Nagisa pendant qu’elle posait la question. Cependant, juste sous les yeux de Yukina, toute la force du corps de Nagisa s’était évanouie, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils.

 

 

La possession avait soudainement été levée, apparemment par crainte de mettre trop de pression sur le corps de Nagisa.

« Quoi… !? »

Ayant perdu l’équilibre, Nagisa risquait de tomber, mais Yukina l’avait rattrapée au dernier moment. Nagisa secoua la tête, apparemment inconsciente de ce qui venait de lui arriver.

« Aie, aie, aie… Euh ? Le mignon hippocampus et tous les autres… ? »

« Ils ont… ? »

Yukina s’était tue, ne sachant pas trop ce qu’elle devait dire à Nagisa. À sa place, elles avaient toutes deux entendu une voix discrète venant de derrière, une voix qu’elles n’avaient pas reconnue. C’était une voix raffinée, mais qui semblait distante, froide, abrupte.

« Il semblerait qu’ils se soient déjà calmés. »

Yukina, qui n’avait pas senti de présence avant d’entendre la voix, avait regardé en arrière avec surprise.

La voix venait d’une jeune femme. Elle était assise seule sur un banc au bord de la passerelle.

La jeune fille était jolie, et ses longs cheveux noirs, portés à l’ancienne, lui allaient bien. Son uniforme avait un fond noir, il provenait d’une école privée réputée de la ville d’Itogami. Elle tenait un appareil photo reflex à objectif unique sur ses genoux soignés. Un cylindre noir, probablement un étui pour transporter un trépied, était appuyé contre le mur.

« — Ai-je tort ? »

Devant la surprise de Yukina, la jeune fille aux cheveux noirs inclina la tête. Même si elle avait sûrement vu les bêtes démoniaques en panique de près, elle semblait extrêmement détendue — au point que son calme n’était pas naturel.

« Non… vous avez raison. »

Yukina acquiesça, toujours désemparée. Bien qu’il ne soit pas facile de lire la fille devant ses yeux, elle ne sentait aucune intention hostile. Elle semblait simplement observer Yukina et Nagisa. Presque comme si elle observait un petit animal rare qui s’était égaré dans son jardin…

Apparemment amusée par la perplexité de Yukina, la jeune fille avait demandé : « C’était effrayant tout à l’heure, n’est-ce pas ? »

Yukina avait continué à tenir Nagisa en hochant vaguement la tête. « Euh, et vous êtes ? »

« Une photo. »

« … Hein ? »

« Puis-je… vous prendre en photo ? »

La fille aux cheveux noirs avait doucement tourné l’objectif de son appareil photo vers Yukina et Nagisa. Nerveuse face à la demande soudaine de la fille, Yukina avait mis une main sur ses yeux, presque comme une célébrité écartant les paparazzi.

« Non… ah, pour le moment c’est… un moment privé, vous voyez… »

« Est-ce ainsi ? C’est dommage. »

En entendant l’excuse ambiguë de Yukina, la fille aux cheveux noirs avait visiblement légèrement expiré. Elle s’était levée, ramassant le trépied au passage. Les coins de ses lèvres s’étaient relevés, comme pour dire Adieu.

« Nous nous retrouverons. Probablement, en tout cas. Si possible, je serais heureuse que ce soit amicalement ? »

Laissant ces derniers mots derrière elle, la fille aux cheveux noirs leur avait tourné le dos. Yukina s’était mordu la lèvre en entendant les mots de la fille, qui semblaient impliquer quelque chose.

Toujours soutenue par Yukina, Nagisa avait exprimé ses sentiments d’admiration. « Cette personne… elle est si jolie. Et plus vieille que nous, hein… ? »

Un sourire spontané et tendu se dessina sur Yukina devant l’attitude insouciante de son amie. Mais les mots suivants de Nagisa avaient coupé le souffle de Yukina, car elle-même avait inconsciemment réalisé la même chose…

« Elle est un peu… comme toi, Yukina. »

+++

Au coin d’une piscine géante, sous les rayons d’un soleil brûlant…

Un sourire radieux se dessinait sur Asagi Aiba, debout à la caisse d’un petit chariot de nourriture. Elle portait un T-shirt blanc qui ne se distinguait que par le logo boiteux qu’il portait. C’était un T-shirt du personnel de la franchise Radaman Pavillionz.

« Trois yakisoba et deux thés oolong, un cola et un soda au melon. Ça fait deux mille deux cent cinquante yens ! Kojou ! »

« D’accord, les trois yakisoba arrivent ! »

Avec un rythme pratiqué, Kojou avait accepté l’ordre d’Asagi. Kojou ne portait pas seulement le même T-shirt qu’elle, mais aussi une casquette de franchise. Il se tenait devant une grille grésillante.

« Dahh ! La plaque est si chaude… Je vais mourir ! Brûler jusqu’à être croustillant ! Me transformer en cendres ! »

Kojou n’avait cessé de se plaindre en vidant la graisse de la plaque de cuisson. La vapeur dégagée par la cuisson du porc avec os et des légumes avait fait grimper l’indice d’inconfort de l’étal.

D’abord, ils étaient venus dans une station pour s’amuser, alors pourquoi devait-il vendre des yakisoba depuis un chariot de nourriture au bord de la piscine ? Il était tout à fait naturel pour lui de vouloir évacuer ses frustrations.

« Ce n’était pas l’accord. N’était-ce pas censé être une station balnéaire amusante sur la plage !? »

« Oh, tais-toi. Tu n’es pas le seul à avoir chaud ici, alors ferme-la. »

Asagi s’était emportée contre Kojou, grognant à voix haute alors même qu’il emballait les yakisoba terminés dans un récipient. Comme pour souligner ses paroles, Asagi était également couverte de sueur. L’espace laissé par ses cheveux relevés pour faire face à la chaleur exposait son cou pâle, complètement trempé de sueur.

« Oui, mais il fait vraiment chaud, hein… Kojou, assure-toi de boire plus d’eau. Tu vas t’effondrer si tu es déshydraté. »

« D-D’accord… »

Kojou avait dégluti en acceptant la boisson dans une bouteille en plastique qu’Asagi lui avait offerte.

Il ne savait pas si elle s’en rendait compte, mais le T-shirt, trempé de sueur, lui collait fortement à la peau, rendant la silhouette d’Asagi assez visible. Pour une raison ou une autre, cela le tiraillait plus que si elle se baladait en maillot de bain. En outre, ses cuisses pâles qui dépassaient de l’ourlet de son T-shirt étaient difficiles à ignorer. Il en était d’autant plus conscient que l’exiguïté du chariot les plaçait dans une position très rapprochée par nécessité.

« Kojou… qu’est-ce qui ne va pas ? »

Asagi avait remarqué le comportement inhabituel de Kojou et avait rapproché son visage de façon suspecte. Il avait hâtivement détourné son regard.

« Ah, non, je pensais juste que ce look te va très bien. »

« Par ce look, veux-tu dire le T-shirt ? »

Asagi baissa les yeux sur sa chemise et expira profondément. Du point de vue d’une personne aussi soucieuse de la mode qu’Asagi, elle avait à de multiples niveaux sans doute des objections quant à ce logo stupide.

« Je n’ai pas l’impression que ce soit un compliment. Merci, cependant. »

Ce n’est pas l’aspect du T-shirt qui convenait à Kojou, mais le fait de la voir travailler au stand de nourriture. Les apparences mises à part, Asagi était une fille sérieuse au fond, quelqu’un qui travaillait dur dans tout ce qu’elle faisait. Bien qu’elle ait été embauchée comme débutante, elle s’était appuyée sur sa vivacité d’esprit et son excellente mémoire pour gérer facilement les clients, même ceux qui venaient en masse à l’heure du déjeuner. De plus, le fait que Kojou la connaissait depuis longtemps rendait le travail ensemble très facile.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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