Strike the Blood – Tome 6 – Chapitre 3 – Partie 4

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Chapitre 3 : Le retour de l’alchimiste

Partie 4

« Le noyau factice peut contrôler le sang du sage, mais ses fonctions sont incomplètes. Il suffit de peu de choses pour en perdre totalement le contrôle. Le sang du sage a été injecté dans le Noyau factice scellé d’Amatsuka pour le réveiller de son sommeil, le faisant démarrer avant que moi, l’unité de contrôle appropriée, ne puisse l’activer complètement. »

« Donc c’est comme si ton apprenti avait attaqué pendant que tu dormais et avait téléchargé un virus informatique avant que ton logiciel de sécurité ne se déclenche… »

Kojou avait interprété la situation avec ses propres termes, plus modernes. Comme Nina Adelard ne l’avait pas corrigé, sa version ne pouvait pas être si fausse. Ou peut-être qu’elle ne savait pas ce qu’était un ordinateur.

« Alors le monstre qu’Asagi a vu était… »

La fille empruntant l’apparence d’Asagi avait été d’accord. « En effet, c’était le sang du sage qui s’est déchaîné. Kou Amatsuka a utilisé cinq noyaux factices. Si le Nucleus est le noyau, le Sang spirituel est le corps. Que penses-tu qu’il se passerait si tu mettais plusieurs âmes dans un seul corps ? »

« Il se déchirerait… Ou je suppose qu’il “se déchaînerait”, hein ? »

Kojou avait fait une grimace en parlant. La femme avait soupiré en hochant la tête.

« Les deux sont corrects. Quand Amatsuka a essayé d’attaquer, le corps de métal liquide s’est emballé et cette “Asagi” a été blessée. Je me suis séparée du sang spirituel contaminé et je me suis réfugiée en elle. Si je ne l’avais pas fait, elle aurait péri, et j’aurais été piégée dans un corps que je ne pouvais pas contrôler. »

« Alors c’est comme ça… » Comprenant enfin toute la situation, Kojou secoua la tête avec agacement.

Nina Adelard, la grande alchimiste d’antan, s’était fait voler son corps immortel par la trahison de son apprenti, et Asagi avait failli mourir à cause de cela. Ainsi, Nina avait possédé Asagi en compensation pour avoir sauvé la vie d’Asagi.

Il n’avait pas l’intention de rejeter toute la faute sur Nina. Mais il pensait que Nina avait au moins une part de responsabilité — .

« Ne t’inquiète pas. Je n’ai pas l’intention d’endommager ce corps de quelque manière que ce soit, et la conscience d’’Asagi' devrait s’éveiller lorsque je serai endormie. Cependant, je suppose que les trous de mémoire seront quelque peu gênants. »

« Ne peux-tu pas sortir d’elle ? »

Une expression quelque peu déconcertée était apparue alors qu’elle parlait. « C’est difficile, car ce noyau dur n’est pas dans son état complet, et j’ai utilisé presque tout le sang spirituel à ma disposition pour réparer la chair et le sang de cette fille. »

Kojou s’était accroché à de faibles espoirs en désignant le tissu de soie qui l’enveloppait. « Ne peux-tu pas faire quelque chose comme les vêtements que tu as faits ? »

« Que penses-tu que soit le sang du sage ? C’est le summum de l’alchimie. » La réplique de Nina semblait indiquer qu’elle était un peu blessée par sa question. « En effet, j’aurais besoin d’or, d’argent et de certains métaux rares du même poids que cette fille. En outre, neuf cents litres de mercure, et pour le carburant, quelque quarante ou cinquante esprits, et je pourrais me débrouiller, mais — . »

Kojou avait crié sur place. « Hé, c’est de la folie… ! »

C’était un prix trop élevé à payer juste pour créer un monstre de métal qui devenait fou furieux à la moindre occasion.

« Comprends-tu maintenant pourquoi j’ai gardé secrète la création du Sang du Sage ? Cette technique requiert beaucoup trop de péchés dans le simple but d’acquérir l’immortalité. Je n’ai jamais cherché à avoir un corps comme celui-ci. »

« … Eh bien, je peux un peu comprendre ça. »

Pour la première fois, Kojou avait sympathisé avec la grande alchimiste devant lui. Quand il s’agissait d’obtenir un pouvoir indésirable sous la forme d’un corps immortel et immuable avec une énergie magique énorme et presque incontrôlable, elle et Kojou étaient dans le même bateau.

Kojou avait parlé en inclinant sa tête devant elle.

« Peu importe comment tu le dis, tu as sauvé Asagi, donc je dois te remercier pour ça. »

« Tu es étonnamment consciencieux pour un vampire. »

« Ça n’a rien à voir avec le fait que je sois un vampire. Et ne m’appelle pas comme ça. C’est Kojou. Kojou Akatsuki. »

« Très bien, Kojou. Alors, tu peux m’appeler Nina, » Nina avait gloussé en parlant, ajoutant un sourire doux et charmant. « De plus, même si la création d’un nouveau sang du sage est hors de question, si nous pouvons le capturer et arrêter son déchaînement, je promets de quitter immédiatement Asagi. Tu m’y aideras ? »

Kojou avait parlé sans hésitation.

« Si c’est le cas, comptes sur moi. »

Mais son expression s’était immédiatement assombrie. S’il voulait travailler sérieusement avec Nina Adelard, il devait d’abord lui dire quelque chose.

« Mais je dois m’excuser auprès de toi pour quelque chose. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« J’ai tué Kou Amatsuka. C’était ton apprenti, n’est-ce pas… ? Je suis désolé. Après qu’il se soit transformé en ce monstre, je n’avais pas d’autre choix que de le vaincre. »

Kojou avait ressenti une palpitation lourde et sourde dans sa poitrine alors qu’il se confessait.

Il avait libéré le pouvoir du quatrième primogéniteur pour anéantir Amatsuka après qu’il se soit transformé en un monstre bizarre. Kojou ne le regrettait pas. Quelqu’un devait le faire. Mais cela signifiait néanmoins qu’il avait effacé l’existence de Kou Amatsuka pour toujours. Quelle que soit la raison, ça ne diminuait pas le péché de Kojou.

« Tué… ? Tu l’as tué ? »

Mais Nina avait contré les mots de Kojou avec un ton qui semblait plutôt empli de doute. L’expression sur son visage n’était pas celle de la colère ou de la tristesse, elle était simplement perplexe. Elle avait continué. « Il est toujours en vie, tu sais ? »

« … Eh ? »

« Le Noyau factice qu’il a créé perd sa fonctionnalité à sa mort. Le fait que le Noyau factice soit toujours actif signifie que son corps principal est toujours vivant. »

« Corps principal… !? Attends, veux-tu dire qu’il pourrait se diviser en plus d’un… ? »

Kojou se rappelait comment la pierre noire avait été détruite quand Amatsuka s’était transformé en monstre de métal liquide. Mais si, tout comme Nina avait séparé son propre noyau dur du sang du sage, Amatsuka s’était séparé de son propre corps — ?

Alors peut-être que l’Amatsuka que Kojou avait détruit n’était qu’une pièce détachée de l’ensemble.

Nina ajouta sans ambages. « S’il s’est transformé en monstre, alors il ne peut y avoir d’erreur, car le dénommé Kou Amatsuka s’accroche avec ténacité à sa forme humaine. »

Je vois, pensa Kojou avec un hochement de tête. Certes, à l’époque, Amatsuka avait fulminé sur son incapacité à conserver sa forme humaine. Ces mots reflétaient la ténacité dont Nina parlait.

« Hé, quel est son but, de toute façon ? Veut-il le sang du sage pour se rendre immortel ? »

« Je ne sais pas. Demande-le-lui toi-même. »

Voyant Nina hocher la tête de manière désinvolte, Kojou plissa les sourcils d’irritation.

« Tu l’as laissé tomber comme apprenti, n’est-ce pas ? Est-ce que ça a quelque chose à voir avec ça ? »

Nina avait fait glisser une mèche de cheveux sur sa joue. « C’est possible. Cependant, je ne me souviens pas de ce qui s’est passé. Il semblerait que le fait d’avoir été réveillée de force ait causé des trous dans ma mémoire. Je suis sûre que je m’en souviendrai avec le temps. »

Kojou avait murmuré d’un air maussade. « … Amnésie, hein ? »

Selon Astarte, Nina Adelard avait plus de deux cent soixante-dix ans, il n’était pas vraiment surprenant que la mémoire commence à flancher à cet âge. Peut-être que son étrange niveau de calme et de confiance était aussi un produit de son âge.

Cependant, Kojou ne pouvait pas rejeter la possibilité qu’elle connaisse l’objectif d’Amatsuka et qu’elle le lui cache exprès.

Alors que les soupçons de Kojou grandissaient, la femme prenant la forme d’Asagi se retourna vers lui et rit d’un agréable oh-ho — et cela rappela à Kojou qu’elle se tenait là avec rien d’autre que de la soie fine enroulée autour d’elle.

« Bon, d’accord… Pour l’instant, pourrais-tu, euh, mettre de vrais vêtements ? »

Pendant que Kojou parlait, il avait reniflé et essuyé un peu de son saignement de nez.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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