Strike the Blood – Tome 3 – Chapitre 1 – Partie 3

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Chapitre 1 : Amitié, Amour, et d’autres Circonstances

Partie 3

Kojou entendit une voix derrière lui alors qu’il se mettait en chaussures d’intérieur à l’entrée. « Bonjour, Kojou. Mec, tu as l’air pire que d’habitude. Vas-tu bien ? »

L’élève de sexe masculin, avec les écouteurs accrochés à son cou, fit signe à Kojou avec un air de haute tension. C’était son « mauvais » ami du collège, Motoki Yaze.

Kojou répondit comme si de rien n’était. « Juste à court de sommeil. Laisse-moi tranquille. »  

« Hmm… Manque de sommeil, tu dis ? » demanda l’autre.

Celle qui entendit la réponse indifférente de Kojou était une fille appelée Rin Tsukishima, passant à ce moment-là. Elle avait souri et s’enfila dans la conversation. Elle parlait et agissait de manière cool, et son style était sans pareil. Cela la rendait très populaire auprès des garçons. Elle était aussi la représentante de classe de la classe de Kojou et d’Asagi, la 1-B.

« As-tu quelque chose en tête ? Si tu veux, tu peux m’en parler, » déclara Rin.

« Non, ce n’est pas comme si je… m’inquiétais pour ça…, » déclara Kojou.

« Alors, est-ce des relations interpersonnelles ? » demanda Rin.

Tandis qu’elle regardait Kojou repousser les questions avec des mots vagues, Rin fit ses déclarations sans la moindre hésitation. Kojou avait été bercé sur ses talons par ses paroles pleines de confiance.

« La forme de tes sourcils et l’angle de tes narines forment un visage saisi par les préoccupations liées aux relations interpersonnelles, » déclara Rin.

« … Vraiment ? » Kojou toucha inconsciemment le bout de son nez, en étant perplexe. Il avait entendu dire que Rin avait le don de deviner par les traits du visage, mais ce n’était pas comme s’il n’avait pas de raison de s’inquiéter des relations interpersonnelles.

À la différence de Kojou, Rin parlait sur un ton majestueux.

« La cause de ton anxiété est une personne très proche de toi, n’est-ce pas ? La coloration de ton aura spirituelle suggère… des problèmes avec le sexe opposé ? » demanda Rin.

« Comment le sais-tu ? » Kojou avait parlé par réflexe en se souvenant d’Asagi.

C’était il y a deux semaines quand elle avait embrassé Kojou. C’était juste après la conclusion d’un certain incident lié à des terroristes.

Depuis qu’il avait connu Asagi au collège, Kojou avait à peine réalisé qu’elle était du sexe opposé, mais naturellement, il ne pouvait pas dire la même chose après un tel événement. Même quelqu’un d’aussi idiot que Kojou ne pouvait pas ne pas réaliser au moins le fait qu’elle était disposée favorablement envers lui.

Il n’y voyait aucune forme de nuisance. Si on lui demandait si elle lui plaisait ou non, Kojou répondrait sans hésitation qu’elle lui plaisait.

Et c’était précisément la raison pour laquelle Kojou avait été troublé par cela.

Après tout, il avait un grand secret qu’il ne pouvait pas lui dire : le secret absurde et mortel comme quoi il était le Vampire le Plus Puissant du Monde…

Il ne pouvait pas accepter les sentiments d’Asagi pour lui tout en lui cachant un fait aussi crucial.

Cela dit, la repousser pour protéger ce secret lui ferait du mal à elle et à lui. En premier lieu, le fait d’être proche de lui ne pouvait pas simplement mettre Asagi, inconsciente de la vérité, en danger à lui tout seul… ? Quand il avait commencé à penser à cela, les pensées de Kojou étaient devenues un bourbier sans issue, le laissant complètement perdu. Les appels téléphoniques de Sayaka n’étaient pas la seule raison pour laquelle il ne dormait pas assez.

« Kojou… Je suis surprise que tu sois du genre à succomber aux escrocs et aux charlatans si facilement, » déclara Rin.

« Escrocs ? » demanda Kojou.

Kojou regarda Rin en état de choc, alors que des rires ruisselaient dans l’air tout autour d’eux.

En voyant cela, Kojou avait finalement compris. Rin l’avait complètement mené en bateau.

Maintenant qu’il y pensait, Rin était toujours à portée de main, tout ce dont elle avait besoin pour comprendre ce qui dérangeait Kojou avec une simple observation. Elle n’avait pas du tout besoin de dire la bonne aventure. Peut-être qu’elle avait compris qu’Asagi était la cause des problèmes de Kojou avant même d’avoir commencé.

« Merde… Tu m’as totalement dupé. Je ne te ferai plus jamais confiance. Jamais ! » déclara Kojou.

« Le terme “dupé” donne l’impression d’être si sournoise. J’essayais d’avoir une conversation sérieuse, » répondit Rin avec un regard sérieux.

Kojou respira brutalement. « Je vais passer mon tour. Je savais depuis le début que je devais faire ce que je devais faire. »

« Hmm… Eh bien, si tu le dis, » déclara Rin.

Rin avait souri d’un air charmant tout en regardant le regard dont le dégoût était visible sur le profil du visage de Kojou.

Kojou et les autres, toujours debout, se tournèrent vers la salle de classe. C’était encore un peu avant le début des cours, environ la moitié des élèves étaient déjà à l’intérieur. Parmi eux se trouvait une lycéenne à l’allure éblouissante et très ostentatoire…

Asagi Aiba remarqua Kojou et les autres et leva la main. « Bonjour, Rin. Vous aussi, les gars. »

Kojou retourna le salut avec léthargie, mais il fut vraiment soulagé qu’Asagi agisse d’une manière normale et habituelle. Même après ce qui s’était passé dans la chambre d’hôpital, son attitude envers lui n’avait pas changé. Kojou lui en était sincèrement reconnaissant, même s’il trouvait cela un peu étrange.

Mais Rin, ses yeux aiguisés détectant un changement subtil chez Asagi, plissa les sourcils, évidemment intriguée.

« Qu’est-ce qui ne va pas, tu n’as pas non plus assez dormi, Asagi ? » demanda Rin.

Comme Rin l’avait fait remarquer, une expression était venue chez Asagi comme celle d’un enfant qu’on taquinait. Elle le couvrait très bien avec du maquillage, mais quand Kojou regardait de plus près, il y avait de faibles ombres tout autour de ses yeux.

« Hmm… Hier, c’était un peu… Euh, quoi, Kojou ? C’est quoi cet horrible regard ? » demanda Asagi.

Asagi, les yeux rétrécis et somnolents, regarda Kojou d’un air sceptique. Rin semblait amusée alors qu’elle regardait entre Asagi et Kojou, étudiant leurs expressions.

« Akatsuki dit qu’il n’a pas non plus beaucoup dormi, » déclara Rin.

« Pourquoi souris-tu comme ça… ? » Asagi avait fait objection d’une voix aiguë. Ses joues rougissaient quand elle saisissait ce que les mots de Rin lui suggéraient. La rougeur persista alors qu’elle fixait Kojou d’un regard aiguisé.

« Et pourrais-tu arrêter d’inviter des malentendus comme ça ? » demanda Asagi.

« Pourquoi te plains-tu à moi… ? » demanda Kojou.

Asagi mitrailla l’excuse. « Bref, si je n’ai pas pu dormir hier soir, c’est à cause de ce boucan. »

En l’écoutant, Yaze murmura en comprenant. « Je vois. C’est vrai, ce truc était près de chez toi. »

« C’est vrai. Il y avait des voitures de pompiers dans toute la zone jusqu’à l’aube. C’était vraiment bruyant… »

« … Il y a eu du grabuge hier ? » demanda Kojou en tirant le sujet depuis un vague souvenir. La résidence d’Asagi se trouvait dans un quartier résidentiel coûteux près du centre de la ville. Il pensait que c’était un quartier tranquille sans troubles nocturnes.

« Hmm… J’ai vu quelque chose à ce sujet aux infos, à propos de démons enragés dans l’Ouest au beau milieu de la nuit ? Des démons non enregistrés qui se battent ou quelque chose comme ça, » déclara Yaze.

« Des démons qui déraillent ? »

L’expression de Kojou se figea devant l’explication amusée de Yaze.

Asagi, apathique, posa la tête sur ses mains et hocha la tête.

« On dirait qu’ils ont vraiment tout gâché. Des bâtiments se sont effondrés, des routes ont été bloquées, la garde de l’île s’est déployée pour réfréner leurs agissements… C’est un grand tumulte. J’étais persuadé qu’un vampire idiot avait encore une fois laissé un Vassal Bestial hors contrôle, mais…, » déclara Asagi.

« Ce n’était pas moi, je n’ai rien fait, » déclara Kojou.

Asagi leva les yeux avec une expression exaspérée tandis que la bouche de Kojou courait devant ses pensées conscientes.

« Eh bien, je le sais déjà. Qu’est-ce que tu racontes ? » demanda Asagi.

« J-Je le sais, bien sûr, » déclara Kojou d’une voix frêle alors qu’il essuyait la sueur de son front. La Cité d’Itogami était un sanctuaire de démons. Environ 40 pour cent de ses quelque 560 000 citoyens étaient des démons inhumains à qui on avait accordé la résidence officielle. Ils comprenaient des hommes bêtes, des fées, des demi-fées, des demi-démons, des formes de vie artificielles… et des vampires. Dans cette ville, les démons étaient plus susceptibles de devenir fous que les étrangers.

C’est pourquoi, même si un démon autre que Kojou se déchaînait et détruisait la ville, ce ne serait pas vraiment choquant.

Dès que Yaze et Rin s’étaient retournés pour prendre place, Asagi avait tiré sur le col de l’uniforme de Kojou et avait parlé d’une petite voix. « Au fait, Kojou, as-tu quelque chose de prévu après les cours aujourd’hui ? » Pour une raison ou une autre, sa question semblait timide, faisant monter la tension de Kojou.

« Non. Pas de plans spéciaux…, » répondit Kojou.

Kojou secoua maladroitement la tête. Il s’attendait à ce que Yukina s’en tienne à lui dans l’exercice de ses fonctions d’observatrice ce jour-là, comme tous les jours, mais il ne pouvait pas appeler cela des plans.

Asagi avait alors fait ce qui semblait être un petit soupir de soulagement.

« D’accord, viens avec moi à la classe d’art après les cours. Seul, » déclara Asagi.

« Une classe d’art ? Je veux dire, c’est d’accord, mais pourquoi… ? » demanda-t-il.

Même s’il parvenait à garder son visage calme, Kojou était complètement bouleversé. Le club d’art de l’Académie Saikai était actuellement en pause en raison d’un nombre insuffisant de membres. En d’autres termes, il n’y aurait personne dans la classe d’art après les cours. Qu’est-ce qu’elle avait l’intention de faire, en conduisant Kojou dans un endroit comme ça… ?

« Viens, c’est tout. Et garde-le secret pour tout le monde, » chuchota Asagi, avec les joues rouges, ignorante de l’angoisse mentale de Kojou. Incapable de tenir tête à ce visage, Kojou avait mis une certaine distance entre eux comme s’il battait en retraite tactique.

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Claramiel

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